3. 1. Comment analyser une nouvelle
Pour analyser une nouvelle journalistique il n'existe pas une manière générale, cela
dépend beaucoup de celui qui analyse la nouvelle journalistique et de ce qui est le
plus intéressant par l'analyseur. Mais Il faut généralement tenir compte d'un
éventail de données comme ci-dessous:
Identifier. Dans cette section nous analysons l'origine de la nouvelle
journalistique . Pour ce faire, nous pouvons répondre aux questions suivantes:
Quel est le titre du journal ?
Quelle est la place de l'article dans le journal ? (page/rubrique, édition)
Qui est le destinataire?
Quel est l'auteur de l'article ?
4. Comprendre. Dans cette section nous devons mettre les nouvelles dans
l'espace et le temps, et obtenir toutes les informations du plus grand intérêt.
Pour faire cela, nous pouvons répondre aux questions suivantes:
A quelle occasion cet article a t-il été publié ?
Quelles sont les zones géographiques concernées?
Quels sont les mots clefs, expressions clefs ?
Quel est le thème principal abordé ?
5. Analyser. Dans cette section nous analysons, en tenant compte des sections
précédentes, les conséquences de cet état de fait qui raconte l'histoire ,et la
façon dont il est traité par l'auteur, afin de former notre propre opinion. Pour
cela , nous pouvons répondre aux questions suivantes:
Quels sont les points de vue exprimés dans l'article?
Quel est le point de vue de l'auteur ?
Quelles en sont les sources ?
Quelle est l'impression produite par : Le titre, Le texte, L'image
Et finalement nous devons former notre propre opinion de manière que le point
de vue général soit juste. Nous utiliserons la raison pour comprendre quelles
sont les conséquences de cette «réalité» qui est derrière les nouvelles, et qui
nous permette d'agir selon le bien commun.
6. 2. Exemple
Pour vous montrer un exemple, je vais choisir une nouvelle journalistique que
j'analyserai.
Guantanamo : Obama n'a pas tenu parole
7. Éditorial du "Monde". Cela pourrait s'appeler une séance de "gavage" forcé. Elle est
destinée à empêcher la mort d'un détenu en grève de la faim. Elle est infligée à
n'importe quelle heure du jour ou de la nuit – parce qu'elle a aussi pour objet depunir le
prisonnier.
Il est attaché à une chaise, bras, jambes, épaules sanglés. Un tube est inséré dans le
nez, relié à l'estomac ; la tête est retenue en arrière. Une dose de liquide vital est
administrée. Et le malheureux, un homme, souvent déjà très affaibli, est ensuite
reconduit dans sa cellule. Jusqu'au prochain "gavage" chimique.
L'objectif est au moins aussi politique qu'humanitaire. Il ne faut pas qu'un détenu
réussisse à se suicider en se laissant mourir de faim. Ce serait choquant, déshonorant
pour le pays en charge d'une telle prison, n'est-ce pas...
Car cela se passe dans un établissement américain, sur la base maritime dont disposent
les Etats-Unis sur l'île de Cuba, là où, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001,
ils ont installé la prison de Guantanamo.
Depuis douze ans perdure ce scandale que tolère Washington : l'existence d'un lieu de
non- droit, un "trou noir" juridico-légal, où sont enfermés des hommes qui, pour la
plupart, n'ont été ni jugés ni même inculpés de quoi que ce soit.
Supposés terroristes, proches de terroristes, parents de terroristes, familiers de
terroristes, "vendus" par des terroristes, dénoncés comme terroristes pour de l'argent
ou tout autre motif – bref, épinglés à tort ou à raison dans la gigantesque traque lancée
par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11-Septembre.
8. L'homme nourri de force depuis le 22 mars, et dont Le Monde rapporte aujourd'hui
l'histoire, s'appelle Nabil Hadjarab. Il est à Guantanamo depuis 12 ans, ni jugé ni inculpé,
déclaré "libérable" par les autorités américaines, mais toujours maintenu prisonnier.
Il fait partie de ces malheureux pour lesquels le gouvernement de George W. Bush, alors
au pouvoir, a inventé une catégorie "juridique" contraire à toutes les conventions
: "combattant ennemi illégal". Celui-ci peut être privé de liberté sans fin – sans
jamais savoir de quoi demain sera fait.
Ils sont encore 166 dans cette situation à Guantanamo. Plusieurs d'entre eux ont entrepris
une grève de la faim. Certains protestent contre le fait que leur Coran serait l'objet de
"fouilles". Mais, selon leurs avocats, la plupart sont à bout, épuisés de ne rien savoir de leur
sort, ayant perdu tout espoir de sortir de "Gitmo".
Plusieurs dizaines d'entre eux ont été déclarés "libérables" donc "transférables"dans leur
pays d'origine. Seulement les Européens n'ont guère fait d'efforts pouraccueillir les ex-
détenus de Guantanamo qui pouvaient prétendre venir s'installersur le Vieux Continent.
Quant aux ressortissants de pays du Grand Moyen-Orient, ils savent que, de retour à
domicile, ils risquent souvent le pire. Le piège de "Gitmo" est total.
Président, et professeur de droit, Barack Obama avait promis d'en finir avec ce scandale. Il
n'a pas tenu parole. Il s'est laissé intimider par tous ceux qui, à Washington, privilégient les
impératifs de sécurité sur toute autre considération. Il renie les Pères fondateurs de la
République américaine. Eux n'entendaient passacrifier la justice à la sécurité.
Éditorial du Monde 29/04/2012
9. •Le titre est: Guantanamo :Obama n'a pas tenu parole
•Le destinateur est le public général.
•L’auteur est Le Monde
•Cet article a été publié à l'occasion de la grève de faim que les prisonniers à
Guantanamo ont eu l'intention de réaliser.
•Le mot clefs sont: Obama n’a pas tenu parole, attaché, forcé, affaibli, "gavage"
chimique, déshonorant, prisonnier…
•le thème principal est la prison Guantanamo y la deshumanisation.
•l'opinion générale de l'auteur est une critique de l'immoralité des autorités
Américaines concernant Guantanamo.
Ce petit analyse est conçue pour connaitre l’origine de la nouvelle et le thème
principal. Mais le plus important est la conclusion ou l´opinion personnelle.
10. Comme opinion personnelle, je vois la nécessité de rendre conscient au
gouvernement Américain de leurs actes erronées et de l´abus de pouvoir
intolérable du point de vue moral . Lorsque vous cherchez la cause de la
construction de Guantanamo, nous voyons qu´il s´agit de faire pression
sur les terroristes, mais dans plusieurs cas ceux-ci ne sont pas jugés ou il
est difficilement démontré qu'ils le sont. En plus l'histoire de la croissance
économique aux États-Unis se trouve dans l'esclavage, les guerres (Irak
Japon ...) où les Etats-Unis assassiné avec de faux arguments et des
sophismes comme l'a démontré dans le cas de l'Irak.
Comme intolérable, c'est le cas du 11S, mais plus intolérables ce sont les
abus des États-Unis.
Finalement, le fait de défendre sa patrie et son propre terrain contre celui
qui a des mauvaises intentions, ce n'est pas du terrorisme, mais le
terrorisme est tout à fait le contraire.
Débat:
Quelle est votre opinion sur le thème principal de la nouvelle?
Quelle est la solution que vous pouvez argumenter?