Mairies communes du Pays de Fouesnant --phpcd5 ll5
Chroniques de Fouesnant - r5axjk
1. Pierre HERVÉ
L’arrachage des pommes de terre.
Il y a déjà longtemps, aux environs des années 50, on semait beaucoup de pommes de terre
dans la région de Fouesnant. La récolte commençait au mois de septembre et durait pendant le
mois d’octobre.
En premier lieu, les fanes étaient coupées à la faucille, ou brûlées à l’aide d’un produit
chimique. Puis on enlevait à la houe quatre ou cinq sillons de chaque côté du champ pour
tracer un chemin à l’arracheuse.
A cette époque, les champs étaient petits, séparés par des talus sur lesquels croissaient des
chênes, des châtaigniers, des noisetiers : on utilisait beaucoup de bois de chauffage dans les
fermes : deux feux étaient alimentés en permanence, l’un dans la maison d’habitation, l’autre
pour cuire les aliments du bétail.
L’arrachage nécessitait une main-d’œuvre nombreuse. Le soc de l’arracheuse tirée par deux
juments, passait sous les pommes de terre, et ensuite un moulinet à quatre branches projetait
les tubercules vers l’extérieur. Il était préférable de se tenir assez loin de la machine, pour
éviter la poussière et la projection de pierres. Les pommes de terre étaient mises en tas par
deux personnes travaillant côte à côte : elles devaient faire vite, car la machine revenait de
plus en plus vite à mesure que la longueur des sillons diminuait.
Le moment du ramassage venait après la collation de l’après-midi. Les grosses pommes de
terre étaient mises d’abord dans des paniers, ensuite dans des sacs, ou jetées dans une
charrette solide et lourde, avec de grandes roues ferrées. Les petits tubercules étaient ramassés
ensuite.
Les pommes de
terre
arrachées
pendant
la
journée devaient
être
ramassées
avant la nuit, car
la lumière de la
lune leur est très
préjudiciable ; la
journée de travail
était longue à
cette époque !
A côté des pommes de terre destinées à la consommation, on semait aussi des variétés dites
« de sélection », réservées à la reproduction.
A présent, on ne voit guère de pommes de terre dans les champs : elles sont remplacées par du
blé ou du maïs. Les talus ont été rasés. Par contre, les troupeaux de vaches sont devenus plus
nombreux.
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2. An dennadeg avaloù-douar
Pell zo, war dro ar bloaziou 1950, e veze hadet kalz avaloù-douar e bro Fouenan. An
dennadeg a groge e miz gwengolo hag a bade e-pad miz here.
Da gentañ, ar c’horz a veze troc’het gant ar falz, pe devet gant ur produ kimiek.
Tennañ a raer, gant tranchoù, peder pe pemp erv a bep tu d’ar park evit ober hent d’an
dennerez.
Er mare-se, ar parkeier a oa bihan, dispartiet gant kleuzioù ; warno e veze kavet gwez derv,
gwez kistin ha gwez kelvez. Kalz keuneud a veze implijet er mereurioù, daou dan a veze bev
atav, unan en ti-annez, egile evit poazhañ boued d’al loened.
An dennadeg a implije kalz tud. An dennerez a groge gant he labour, sachet gant div gazeg.
Ur sac’h ledan a dremene dindan an avaloù-douar, a goude un droell gant pevar skourr a
vanne an avaloù-douar etrezek an diavaez ; gwelloc’h e veze chom pell a-walc’h an ardivink;
rag e touez an avaloù-douar e veze mein bihan a vechou hag poultrenn.An avaloù-douar a
veze daspunet e berniou gant daou zen o labourat kichen ha-kichen. Oblijet e vezent da
hastan founus rak an ardivink a zeue war-raok buan-ouzh-buan bep ma veze an irvi o
tigreskin.
Ar mare da zastum a zeue goude merenn-vihan. An avaloù-douar bras a veze lakaet da gentañ
er panieroù ,goude e seier pe bannet e barz ur c’harr solut ha pounner gant melloù rodoù
houarnet. A re vihan a veze dastumet war-lec’h.
An avaloù-douar
tennet e-pad an
deiz a ranke
bezañ dastumet araok an noz, rak
sklerijenn al loar
a oa fall-tre evit
an torzelloù. Hir
e veze an deveh
labour neuze !
E kichen an avaloù-douar a veze lakaet a gostez d’an dud da zebriñ, e veze kavet avaloùdouar anvet selection e galleg mired d’ober had.
Breman ne weler ket nemeur avaloù-douar er parkeier. Lakaat a raer gwinizh hag ed-turki en
o’lec’h. Ar c’hleuzioù zo bet diskaret ; en enep, kresket an tropelladoù saout.
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