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Hypersomnies centrales
Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-9
Physiologie et maturation du sommeil
Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9
SAS : dépistage et associations pathologiques
Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9
Insomnie - Chronobiologie
Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9
Prise en charge du SAS
Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9
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COMMUNICATIONS
ORALES
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-1
Complications psychiatriques à long terme dans le
syndrome de Kleine-Levin (KLS).
GROOS Elisabeth (1) ; CHAUMEREUIL Charlotte (1) ;
FLAMAND Mathilde (2) ; BRION Agnès (1) ;
BOURDIN Hubert (3) ; SLIMANI Vanessa (1) ;
ARNULF Isabelle (1)
(1) Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (2) Hôpital Salengro, Paris, France ;
(3) CHU de Besançon, Besançon, France
Objectif : Evaluer les comorbidités psychiatriques apparues
après le début du KLS, en dehors des épisodes, ainsi que leurs
déterminants.
Méthodes : Tous les patients diagnostiqués avec KLS entre
2006 et 2015 au centre de la Salpêtrière et qui ont bénéficié
d’au moins une évaluation psychiatrique ont été inclus.
Résultats : Parmi 177 patients référés pour suspicion de KLS,
le diagnostic a été confirmé chez 156, dont 115 (âge moyen
21.3 ans, 65.2% masculins) patients ont pu bénéficier de 2±1.4
évaluations psychiatriques, sur 23±19 mois de suivi. Seuls
18 (15.7%) patients avaient des antécédents psychiatriques
avant le KLS, qui persistaient après chez 10/18. Après le début
du KLS, 25 (21%) patients ont développé en intercritique des
troubles sur l’axe 1 du DSM-IV-TR : principalement des troubles
de l’humeur (épisode dépressif majeur, n=11, trouble dépressif
majeur récurrent, n=2, trouble bipolaire de type 1, n=1), des
trouble anxieux (n=7), des psychoses non spécifiées (n=2), des
troubles alimentaires (n=2), un trouble schizo-affectif, et une
dépendance au cannabis. Quatre patients ont tenté de se sui-
cider hors crise, 2 avant et 2 après le début du KLS. Les facteurs
de vulnérabilité psychiatrique étaient le sexe féminin, la durée
de la maladie, le nombre et la durée totale des crises, les crises
longues, et certains symptômes psychiatriques en crise, mais
pas les antécédents personnels ou familiaux psychiatriques.
Conclusion : Contrairement à la prétendue bénignité du KLS,
1 patient sur 5 développe des complications psychiatriques à
long terme, parfois graves. Ceci incite à réduire la fréquence
des épisodes avec un traitement et à proposer une évaluation
psychiatrique régulière ainsi qu’une aide appropriée.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : ARNULF Isabelle
isabelle.arnulf@aphp.fr
CO 1-2
Validation d’une échelle de sévérité de la
narcolepsie.
BEZIAT Séverine (1) ; JAUSSENT Isabelle (1) ;
PESENTI Carole (2) ; LOPEZ Régis (2) ; BARATEAU Lucie (2) ;
CARLANDER Bertrand (2) ; DAUVILLIERSYves (2)
(1) Inserm1061, Montpellier, France ; (2) Unité des Troubles du Sommeil, Ser-
vice de Neurologie, Hôpital Gui-de-Chauliac, CHU Montpellier, Montpellier,
France
Objectif : Valider un instrument de mesure afin d’évaluer la
sévérité et les conséquences des symptômes de la narcolep-
sie de type 1 (NT1).
Méthodes : 146 adultes diagnostiqués NT1 traités par psy-
chostimulant et 70 NT1 non traités ont complété une échelle
de 15 items évaluant la fréquence, la sévérité et les consé-
quences de la somnolence diurne excessive (SDE), de la
perturbation du sommeil de nuit ainsi que des cataplexies,
hallucinations et paralysies du sommeil. Les propriétés psy-
chométriques de l’échelle et sa validité avec des paramètres
cliniques ont été étudiées.
Résultats : L’échelle montre une consistance interne satis-
faisante. L’analyse factorielle a permis de dégager 3 domaines
«SDE et sommeil de nuit», «cataplexies», et «paralysie du som-
meil et hallucinations». Elle est stable sur une période de un
an chez des sujets évalués dans des conditions similaires. Le
score global à l’échelle est significativement plus bas chez
les patients traités que chez ceux non traités que ce soit sur
échantillon dépendant (41 patients évalués avant et après
traitement) ou sur échantillon indépendant (29 patients non
traités versus 105 traités), avec 10 points de différence entre
les groupes. Le score est significativement corrélé à la SDE
(évaluée subjectivement par l’échelle d’Epworth ou objective-
ment par tests de latence à l’endormissement), aux niveaux
de dépression et de qualité de vie.
Conclusion : Cette échelle se révèle être un outil clinique
fiable pour quantifier les symptômes de la narcolepsie et
pourrait ainsi permettre de contrôler et d’améliorer sa prise
en charge.
Liens d’intérêts : Y. Dauvilliers : UCB Pharma, Jazz,
Theranexus, Bioprojet
Contact auteur : DAUVILLIERS Yves
y-dauvilliers@chu-montpellier.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-3
Prédictibilité des performances de conduite réelle
chez des patients narcoleptiques/hypersomniaques :
TME versus Simulation de conduite.
SAGASPE Patricia (1) ; TAILLARD Jacques (1) ;
MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur (1) ; ESPIE Stéphane (2) ;
COSTE Olivier (3) ; LEGER Damien (4) ; PHILIP Pierre (1)
(1) CHU Pellegrin, CNRS USR 3413 SANSPY, Université de Bordeaux, Bordeaux,
France ; (2) IFSTTAR, Paris, France ; (3) CHU Pellegrin, Bordeaux, France ;
(4) APHP Hôtel-Dieu, Université Paris Descartes, Paris, France
Objectif : Une étude (Philip et al., 2014) a montré l’efficacité
d’un traitement éveillant (i.e., modafinil) sur les performances
de conduite automobile en situation réelle chez des patients
souffrant d’hypersomnie centrale. L’objectif de cette étude
est de mesurer la prédictibilité des performances de conduite
réelle par le Test de maintien de l’éveil versus un test de simu-
lation de conduite chez des patients narcoleptiques ou hyper-
somniaques.
Méthodes : 27 patients (13 souffrant de narcolepsie et 14
d’hypersomnie idiopathique) ont participé à une étude ran-
domisée, croisée, en double aveugle et contrôlée par placebo
ainsi que 27 contrôles appariés. Le nombre de franchisse-
ments inappropriés de lignes latérales (ILC) et la déviation
standard de la position latérale du véhicule (SDLP) en situation
de conduite réelle et simulée, ainsi que la latence moyenne
d’endormissement au Test de Maintien de l’Eveil (TME) ont été
évalués.
Résultats : Sous placebo, le nombre d’ILC en situation de
conduite réelle corrèle significativement avec la latence
moyenne au TME (r=-0,52, p <.001). La SDLP du véhicule cor-
rèle significativement en conduite réelle et simulée (r=0.46,
P<.05). La latence moyenne au TME est significativement cor-
rélée aux performances sur simulateur de conduite sous pla-
cebo (ILC r=-0.45, P<.05;SDLP r=-0.51, P<.01) et sous modafinil
(ILC r=-0.61, P<.001;SDLP r=-0.56, P<.01).
Conclusion : Chez les narcoleptiques/hypersomniaques non
traités, le TME et le test de simulation de conduite prédisent
les performances de conduite réelle. Chez les patients traités,
le TME ne corrèle qu’avec les performances de conduite simu-
lée.
Liens d’intérêts : Cette recherche a été financée par l’ANR
(Agence Nationale de la Recherche) AUTOSOP - PREDIT (Pro-
gramme de Recherche et d’Innovations dans les Transports
Terrestres).
Contact auteur : SAGASPE Patricia
patricia.sagaspe@chu-bordeaux.fr
CO 1-4
Profil tensionnel sur 24 heures chez des
patients narcoleptiques traités ou non par
psychostimulants.
BOSCO Adriana (1) ; PESENTI Carole (1) ;
JAUSSENT Isabelle (2) ; CHENINI Sofiene (1) ;
GUIRAUD Lily (1) ; CARLANDER Bertrand (1) ;
PEPIN Jean-Louis (3) ; DAUVILLIERSYves (1)
(1) Unité de trouble du sommeil et de l’éveil CHU Gui de Chauliac, Montpel-
lier, France ; (2) Inserm U1061 - Hôpital La Colombière, Montpellier, France ;
(3) Service EFCR/Pneumologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France
Objectif : Comparer le profil tensionnel des patients avec une
narcolepsie de type 1 (NT1) traités vs. non traités.
Méthodes : 68 patients NT1 non traités et 54 patients NT1
traités ont bénéficié d’une polysomnographie et d’une mesure
ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures. Parmi ces
sujets, 38 ont été évalué à deux reprises, en condition non-
traitée et traitée avec une médiane de 1,7 ans. Le dipping était
caractérisé par une baisse de moins de 10% de la tension arté-
rielle entre le jour et la nuit.
Résultats : Les patients NT1 traités étaient plus âgés et pre-
naient plus d’antihypertenseurs que les patients non traités.
Après ajustement, les patients traités présentaient une aug-
mentation de la tension artérielle (diastolique) le jour et la nuit
en comparaison aux patients non traités, sans changement du
profil du dipping . Lorsque les patients étaient comparés à eux-
mêmes, la condition traitée était associé à une augmentation
de la tension artérielle systolique le jour et sur les 24 heures.
Conclusion : Les patients narcoleptiques traités par psychos-
timulant ont une augmentation du profil tensionnel diurne
suggérant un renforcement du suivi cardiovasculaire chez ces
sujets potentiellement à risque de maladies cardiocérébrovas-
culaires.
Liens d’intérêts : Y. Dauvilliers est consultant pour UCB
Pharma, Jazz, Theranexus, and Bioprojet.
Contact auteur : BOSCO Adriana
a-bosco@chu-montpellier.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-5
Exploration de l’activité sympathique cardiaque via
la scintigraphie cardiaque au 123 I-MIBG dans la
narcolepsie de type 1.
BARATEAU Lucie (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ;
BOSCO Adriana (1) ; EVANGELISTA Elisa (1) ;
LOPEZ Régis (1) ; CHENINI Sofiene (1) ; BOURDON Aurélie (3) ;
BENKIRAN Meriem (3) ; MARIANO GOULART Denis (3) ;
DAUVILLIERSYves (1)
(1) Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National Narcolep-
sie, CHU Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier,
France ; (3) Service de médecine nucléaire, Montpellier, France
Objectif : Etudier le rapport cœur/médiastin (C/M) à la scin-
tigraphie cardiaque au 123 I-MIBG chez des patients narco-
leptiques de type 1 (NT1) avec ou sans trouble du comporte-
ment en sommeil paradoxal (TCSP), en comparaison avec des
témoins et des patients avec TCSP idiopathique (TCSPi).
Méthodes : Cinquante-six patients NT1 consécutifs (38
hommes (H), 42.9 ans, 13 traités), 54 témoins (37H, 48.5 ans),
et 9 patients avec TCSPi (7H, 75 ans) ont réalisé une scinti-
graphie cardiaque au 123 I-MIBG. Le seuil du rapport C/M est
pathologique quand <1.7. Une évaluation structurée recueillait
les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, et poly-
somnographiques des patients NT1.
Résultats : Le groupe TCSPi avait un rapport C/M diminué
(1.3), plus bas que chez les témoins et les NT1 (p<0.0001). Il
n’y avait pas de différence entre les NT1 et les témoins après
ajustement sur l’âge (1.77 vs 1.71, p=0.37).Toutefois 39.3% des
NT1 avaient une scintigraphie pathologique, sans lien avec la
présence du TCSP (présent chez 44.6%), ni avec la prise d’un
psychostimulant (23.2% de sujets traités). Un IMC élevé et une
longue durée d’évolution de la maladie étaient corrélés à une
scintigraphie cardiaque pathologique chez les NT1. Le rapport
C/M chez les patients NT1 avec TCSP (1.75) était différent de
celui des TCSPi (p=0.0002).
Conclusion : Cette étude objective une différence entre les
NT1 avec TCSP et les TCSPi, sur un biomarqueur connu du
TCSPi, la scintigraphie cardiaque, confirmant que cette para-
somnie a une physiopathologie distincte selon la pathologie
associée.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : DAUVILLIERS Yves
ydauvilliers@yahoo.fr
CO 1-6
Fluctuation de l’activité sympathique au cours des
cataplexies.
CHENINI Sofiene (1) ; BARATEAU Lucie (1) ;
EVANGELISTA Elisa (1) ; PESENTI Carole (1) ;
BOIVIN Jérôme (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ;
DAUVILLIERSYves (1)
(1) Unité du Sommeil et de l’Eveil - Centre de Référence National Narcolepsie
- Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) INSERM 1061, Montpellier,
France
Objectif : Etudier le pattern d’évolution de la fréquence car-
diaque (FC) et la pression artérielle (PA) durant la cataplexie en
comparaison à la veille chez des patients atteints de narcolep-
sie de type I (NT1).
Méthodes : L’enregistrement simultané de l’EEG, l’EMG, la FC
et la PA couplé à la vidéo avant (5 min), durant et après (1 min)
un épisode de cataplexie déclenché au laboratoire a été réa-
lisé chez 8 patients NT1 âgés de 29 à 45 ans. La veille émotion-
nelle correspondant à la phase de stimulation sans déclen-
chement de cataplexie a aussi été analysée. Les cataplexies
retenues pour cette analyse avaient une durée supérieure à
10 secondes.
Résultats : Sur notre échantillon, 9 cataplexies généralisées
et 3 partielles ont été enregistrées. Il n’y a pas de différence
significative de la PA, et une tendance à la baisse de la FC
(p=0.08) durant les cataplexies par rapport à la veille. Le pat-
tern d’évolution de la FC et de la PA durant la veille émotion-
nelle, la phase initiale et la fin de la cataplexie est hétérogène
sans lien avec la position du sujet, le type de stimuli ou le
type de cataplexie partielle ou totale. Après une tendance à
la baisse initiale de la FC et la PA au début des cataplexies,
une augmentation linéaire de ces paramètres est observée au
cours des épisodes de longue durée.
Conclusion : Nous retrouvons d’importantes variations de la
FC et de la PA pendant les épisodes de cataplexies, sans dif-
férence significative en comparaison à la veille.Ces résultats
suggèrent que la cataplexie est un état instable sur le plan
autonomique,avec une fluctuation de l’activation sympathique
qui semble corrélée à la durée des épisodes.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : CHENINI Sofiene
sofienechenini@hotmail.com
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-7
Efficacité de pitolisant sur la cataplexie : étude en
double-aveugle, randomisée, vs placebo chez des
patients narcoleptiques (étude HARMONY-CTP).
SZAKACS Zoltan (1) ; DAUVILLIERSYves (2) ;
LEHERT Philippe (3) ; LECOMTE Isabelle (4) ;
LECOMTE Jeanne-Marie (4) ; SCHWARTZ Jean-Charles (4)
(1) State Health Center, Budapest, Hongrie ; (2) Centre de référence pour la
Narcolepsie, CHU Gui de Chaulliac, Montpellier, France ; (3) Université de Lou-
vain et de Melbourne, Louvain, Belgique ; (4) Bioprojet, Paris, France
Objectif : Evaluation de l’efficacité et la tolérance de pitoli-
sant, antagoniste/agoniste inverse sélectif du récepteur his-
tamine H3 chez des patients narcoleptiques avec cataplexie.
Méthodes : Patients adultes narcoleptiques (Epworth Slee-
piness Scale(ESS) score ≥12) avec ≥3 cataplexies/semaine ont
été randomisés et traités par pitolisant ou placebo 1 fois/jour. 3
semaines de titration (10-40 mg) suivies de 4 semaines à dose
stable. Le critère principal était la réduction du Taux Hebdoma-
daire de Cataplexie (THC).
Résultats : Parmi 117 patients recrutés, 106 randomisés, 52
sous placebo et 54 sous pitolisant. La réduction du THC entre
la période à dose stable et l’état initial était de 75 % avec pito-
lisant et 38% avec placebo (ratio 0,512; p<0,0001). L’ESS était
réduit de 5,4 avec pitolisant et 1,9 avec placebo (p<0,0001), le
MWT était amélioré de 95% avec pitolisant et 6 % avec placebo
(p=0,05). Les hallucinations étaient réduites significativement
vs placebo (p=0,007). Les traitements ont été bien tolérés, sans
évènement indésirable grave. Les événements indésirables les
plus fréquents pour pitolisant (céphalée, irritabilité, anxiété et
nausée) étaient légers à modérés sauf une nausée sévère.
Conclusion : Pitolisant, 1 fois/jour le matin, a été efficace
significativement sur la réduction du THC, de l’ESS et des hallu-
cinations et bien toléré. L’activation des neurones histaminer-
giques cérébraux représente une nouvelle option thérapeu-
tique chez les patients narcoleptiques avec cataplexie.
Liens d’intérêts : ZS,YD, PL : étude sponsorisée par Bioprojet
IL, JML, JCS : Bioprojet
Contact auteur : CAUSSÉ Christian
c.causse@bioprojet.com
CO 1-8
L’hypersomnie idiopathique : une maladie féminine ?
LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ;
BAPTISTA RAMOS Veronica (1) ; GOLMARD Jean-Louis (1) ;
DROUOT Xavier (2) ; FRANCO Patricia (3) ;
LECENDREUX Michel (4) ; DAUVILLIERSYves (5) ;
ARNULF Isabelle (1)
(1) Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (2) CHU de Poitiers, Poitiers,
France ; (3) Hôpital Femme Mère Enfant, Lyon, France ; (4) Hôpital Robert
Debré, Paris, France ; (5) CHRU Gui de Chauliac, Montpelliers, France
Objectif : Évaluer la fréquence et les caractéristiques cli-
niques et paracliniques de l’hypersomnie idiopathique (HI)
dans sa forme féminine et masculine.
Méthodes : Les patients avec HI et narcolepsie de type 1(NT1)
suivis dans les centres de référence entre 2008-2011 ont béné-
ficié d’un entretien standardisé, de questionnaires, du recueil
des données cliniques et des enregistrements de sommeil.
Résultats : Les 221 patients avec HI incluaient beaucoup plus
de femmes (168 femmes, soit 76%) que d’hommes (53, soit
24%), alors que les 290 patients avec NT 1 comportaient 51%
de femmes et 49% d’hommes. Dans le groupe HI, il n’y avait
pas de différence entre les femmes et les hommes concer-
nant l’âge au début de la maladie (22.2±11.8 contre 22±11
ans), la durée d’évolution, la sévérité de la somnolence (score
d’Epworth :15.4±3.7 contre 14.3±3.8).A l’entretien,les femmes
rapportaient des durées de sommeil nocturne et de sieste plus
longues en semaine et en vacances, d’avantage de comporte-
ments automatiques (mais la même ivresse de sommeil), des
scores dépressifs et de fatigue plus élevés. L’enregistrement
polysomnographique mettait en évidence un temps de som-
meil total plus long la première nuit dans le groupe femmes,
moins d’apnées, par contre, aucune différence concernant le
temps de sommeil sur 24 h et les latences aux TILE.
Conclusion : L’hypersomnie idiopathique a une nette prédo-
minance féminine. Les femmes touchées ont une maladie plus
sévère.
Liens d’intérêts : Etude Narcobank, PHRC AOM07-138,
promoteur : APHP
Contact auteur : LEU-SEMENESCU Smaranda
smaranda.leu@aphp.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-9
Risque accidentel chez les sujets TDAH : rôle de la
somnolence.
BIOULAC Stéphanie (1) ; SAGASPE Patricia (1) ;
MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur (1) ;
TAILLARD Jacques (1) ; PHILIP Pierre (1)
(1) USR CNRS 3413 SANPSY, Université Bordeaux, CHU Pellegrin, Clinique du
sommeil, Bordeaux, France
Objectif : Le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité
(TDAH) est un trouble neuro-développemental fréquent aug-
mentant le risque accidentel. Objectifs : Le but de cette étude
est d’explorer la somnolence diurne objective chez des sujets
TDAH adultes par un test de maintien d’éveil (TME) et d’explo-
rer les liens entre performances de conduite, déficits cognitifs
et niveau d’éveil.
Méthodes : 39 sujets TDAH et 18 sujets contrôles ont été
enregistrés par une polysomnographie, suivi d’un TME ; puis
ont effectué une batterie de tests neuropsychologiques et une
session de conduite sur simulateur.
Résultats : Les sujets TDAH ont présenté une moyenne de
latence d’endormissement (LE) au TME raccourci comparé
aux sujets contrôles (p < .001) avec 35% des sujets TDAH pré-
sentant une SDE sévère (LE< 19 min). Les performances de
conduite des sujets TDAH étaient altérées comparées à celles
des contrôles (p < .01), avec aussi plus d’erreurs attention-
nelles et des troubles des fonctions exécutives. Les analyses
de régression logistique ont montré que le déficit d’inhibition
(OR=2.68 (95% CI, 1.05–6.82, p < 0.05)) et la somnolence diurne
objective (OR=1.13 (95% CI, 1.03–1.24, p < 0.05)) prédisaient
les performances de conduite chez le sujet TDAH.
Conclusion : Ce travail montre la fréquence de la somnolence
chez le sujet TDAH adulte avec des répercussions sévères sur
les performances conduite. Déficit d’inhibition mais aussi la
somnolence diurne excessive sont des facteurs indépendants
altérant les performances de conduite. Il parait alors indispen-
sable d’évaluer l’éveil et le sommeil chez les sujets TDAH.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : BIOULAC Stéphanie
stephaniebioulac@hotmail.com
CO 2-1
Prévalence du trouble du comportement en
sommeil paradoxal dans la population générale.
TORIEL Jérôme (1) ; HABA-RUBIO José (1) ;
TOBBACK Nadia (1) ; ANDRIES Dana (1) ;
HEINZER Raphaël (1)
(1) Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse
Objectif : Le trouble du comportement en sommeil paradoxal
(TCSP) est une parasomnie caractérisée par des rêves agités et
une perte de l’atonie musculaire en sommeil paradoxal (SP). Le
suivi prospectif de ces patients montre que la plupart d’entre
eux risquent de développer une maladie neurodégénérative.
Le but de notre étude a été d’estimer la prévalence du TCSP
sur un échantillon représentatif de la population générale.
Méthodes : Les données cliniques et démographiques de
1999 sujets (51.2% de femmes, âge moyen 58.9±11.1) parti-
cipant à l’étude de cohorte HypnoLaus (Lausanne, Suisse) ont
été récoltées. Ils ont rempli des questionnaires concernant leur
sommeil dont le questionnaire Munich Parasomnia Screening
(MUPS), et ont eu une polysomnographie (PSG) complète à do-
micile. La présence d’une activité musculaire excessive en SP
a été évaluée visuellement sur les muscles tibiaux antérieurs
et du menton.
Résultats : 110 (6%) participants ont répondu « oui » aux deux
questions du MUPS relatives à un possible TCSP (« Est ce que
vous avez déjà donné des coups durant votre sommeil ? », «
Est ce que vous avez déjà eu l’impression de vivre votre rêve,
p.e. gesticulations ? »). Parmi ces 110 participants, 60 (3%)
avaient en plus un tonus musculaire excessif objectivé par la
PSG en SP.
Conclusion : En combinant le dépistage par questionnaire
validé et l’objectivation d’une perte d’atonie musculaire en SP
à la PSG, nous trouvons une prévalence du TCSP de 3% dans
un échantillon représentatif de la population générale adulte.
Liens d’intérêts : Fondation Leenaards, Fond National Suisse
de la Recherche Scientifique, GSK, Ligue Pulmonaire Vaudoise
et CIRS
Contact auteur : TORIEL Jérôme
jerome.toriel@unil.ch
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 2-2
La réponse homéostatique du sommeil à ondes
lentes après 40 heures de privation de sommeil est
dépendante de l’âge et de la lumière.
GABEL Virginie (1) ; REICHERT Carolin (1) ;
MAIRE Micheline (1) ; CAJOCHEN Christian (1) ;
VIOLA Antoine (2)
(1) Centre for Chronobiology, Basel, Switzerland ; (2) PPRS, Rouffach, France
Objectif : La quantité de sommeil à ondes lentes (SOL) chez
l’homme est dépendante de la durée de veille précédente. Par
rapport à une veille de 16 heures, une veille prolongée de 40
heures provoque une augmentation de 60% de SOL lors de la
nuit de récupération chez les sujets jeunes. L’objectif de ce
travail est d’examiner si cette augmentation est modulée par
l’âge ainsi que par le type d’éclairage lumineux lors des 40-h
de veille prolongée.
Méthodes : 26 volontaires jeunes (20-30 ans) et 12 plus âgés
(55-70 ans) ont suivi un protocole de privation de sommeil de
40-h ceci une fois sous une lumière tamisée (DL: 8 lux), et une
fois soit sous lumière blanche (WL: 250 lux) soit sous lumière
blanche enrichie en bleu (BL: 250 lux). La somnolence subjec-
tive a été évaluée toutes les heures et une polysomnographie
a été enregistrée en continu.
Résultats : Les participants âgés se sentaient beaucoup
moins fatigués que les jeunes lors des 40 heures de privation,
et ceci dans les trois conditions de lumière (DL,WL, et BL). Mal-
gré des niveaux de somnolences inférieurs, et indépendam-
ment du type de lumière, les participants âgés ont montré une
augmentation du SOL comparé aux jeunes, ceci lors de la nuit
de récupération (177,32% contre 39,41%). De plus, l’augmen-
tation du SOL après les 40-h de veille prolongée sous WL et
BL, présente une variation significativement plus importante
que sous DL avec un effet plus prononcé chez les âgés (DL:
122,57%;WL: 231,38% BL 265,78%); p <0,04, la lumière x d’âge).
Conclusion : Ces données indiquent que, en fonction au type
d’éclairage lors des périodes d’éveil, l’impact de la privation
de sommeil sur la régulation homéostasique est fortement
affecté par l’âge.
Liens d’intérêts : co-Financement : Philips Lighting
Contact auteur : VIOLA Antoine
avi@pprs-research.com
CO 2-3
Les fuseaux de sommeil : un phénomènone local
dans le thalamus humain ?
BASTUJI Hélène (1) ; LAMOUROUX Pierre (1) ;
VILLALBA Manon (1) ; MAGNIN Michel (1) ;
GARCIA-LARREA Luis (1)
(1) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon- Equipe Neuropain, Lyon,
France
Objectif : D’après le modèle félin de Steriade, les fuseaux du
sommeil lent, générés dans les noyaux réticulaires du thala-
mus, sont transmis de façon synchrone dans la boucle thala-
mo-corticale. Des données récentes, obtenues chez l’homme,
ont montré qu’ils diffèrent en terme de fréquence, plus lents
dans les régions frontales que pariétales, et de localisation,
représentant un phénomène majoritairement local. Le but de
notre étude était de caractériser les fuseaux de sommeil au
sein du thalamus postérieur humain, l’hypothèse étant que
des fuseaux locaux pourraient y être observés.
Méthodes : A l’aide d’enregistrements intracrâniens chez
17 patients épileptiques en évaluation pré-chirurgicale, nous
avons exploré les fuseaux dans 6 noyaux thalamiques, les ven-
tro-postero-latéral, central latéral, ventral latéral, latéral posté-
rieur, pulvinar antérieur, et pulvinar médian.
Résultats : Les fuseaux thalamiques était locaux dans 32%
des cas et plus nombreux dans les noyaux connectés avec de
nombreuses aires corticales que dans les noyaux spécifiques.
Leur fréquence et leur puissance n’étaient pas différentes
selon leur caractère local ou non, ces paramètres dépendant
plutôt des noyaux considérés. Si la plupart des fuseaux thala-
miques avaient une contrepartie corticale, ce n’était pas tou-
jours le cas.
Conclusion : Ces résultats suggèrent la présence de fuseaux
locaux dans le thalamus postérieur, même si moins fréquem-
ment qu’au niveau cortical. Ils impliquent que lors du sommeil
naturel les niveaux de polarisation des neurones ne sont pas
toujours synchronisés aussi bien au niveau thalamique que
dans la boucle thalamo-corticale.
Liens d’intérêts : LABEX CORTEX (ANR-11-LABX-0042 ANR-
11-IDEX-0007), Region Rhone-Alpes/France ARC2 Interface
INSERM
Contact auteur : BASTUJI Hélène
bastuji@univ-lyon1.fr
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CO 2-4
Relation entre le sommeil de l’enfant entre 2 et 5
ans et la taille a 5 ans dans la cohorte de naissance
EDEN.
KHALAJ Fatemeh (1) ; REYNAUD Eve (1) ; HEUDE Barbara (1) ;
CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1)
(1) INSERM U1153 - ORCHAD,Villejuif, France
Objectif : Etudier la relation entre trajectoires de durée de
sommeil (TDS) entre 2 et 5 ans et la taille mesurée à 5 ans
dans la cohorte de naissance EDEN. En effet, très peu d’études
se sont intéressées spécifiquement à cette relation alors que
l’enfance est la période de la vie avec la plus forte croissance
en taille sous la dépendance de l’hormone de croissance, es-
sentiellement secrétée la nuit.
Méthodes : L’analyse par régression linéaire inclut 996 en-
fants de la cohorte de naissance EDEN pour lesquels nous dis-
posions des données concernant leurs TDS entre 2 et 5 ans
et de leur taille à 5 ans. Les analyses ont été ajustées sur les
facteurs socio-économiques, les caractéristiques de l’enfant
et des parents.
Résultats : Les enfants se répartissaient sur 5 TDS: les courts
dormeurs (≈10h, 4,6%), les constants dormeurs bas (<11h,
48,0%), les constants dormeurs hauts (≈11h30, 37,4%), les mo-
dificateurs (7,9%) et enfin les longs dormeurs (toujours ≥11h30,
4,6%). Les analyses multivariées montrent que la taille à 5 ans
des enfants ayant une trajectoire de courte durée de sommeil
(<10h/nuit, 4,6%) entre 2 et 5 ans est plus petite (-1.32 cm en
moyenne, p=0.031) que celle des enfants ayant une trajectoire
de constants dormeurs (11h30/nuit), même après ajustement
sur les facteurs de risque et de confusion.
Conclusion : Une courte durée de sommeil entre 2 et 5 ans
est associée à une plus faible croissance staturale des en-
fants, possiblement dues à des insuffisances/troubles de la
sécrétion de l’hormone de croissance. Cela pourrait faciliter le
développement d’obésité si la croissance en masse n’est pas
proportionnelle.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine
sabine.plancoulaine@inserm.fr
CO 2-5
Parasomnie ou épilepsie, une histoire de cœur ?
Etude de la réactivité cardiaque au cours des
comportements moteurs en sommeil lent (SL).
PETER-DEREX Laure (1) ; CATENOIX Hélène (2) ;
BASTUJI Hélène (1) ; CHOUCHOU Florian (3)
(1) Centre du Sommeil et des Maladies Respiratoires, Hospices Civils de
Lyon, Lyon, France ; (2) Service d’Epileptologie, Hospices Civils de Lyon, Lyon,
France ; (3) Unité NeuroPain, INSERM U1028 / CNRS UMR 5292, Centre de
Recherche en Neurosciences de Lyon, Lyon, France
Objectif : Le diagnostic différentiel entre épilepsie mor-
phéique et parasomnie peut être difficile en raison d’un
recouvrement sémiologique entre ces entités et d’un signal
électroencéphalographique (EEG) souvent artéfacté. Ces
évènements sont associés à une réaction végétative cardio-
vasculaire dont la dynamique reste mal connue. Nous avons
étudié si la sémiologie clinique et la dynamique de la réac-
tivité cardiaque différaient selon le type d’évènement, crises
épileptiques nocturnes (CEN), troubles du réveil en sommeil
lent profond (TRSLP) et éveils normaux (EN).
Méthodes : 63 épisodes enregistrés en Vidéo-EEG ont été
analysés : 28 CEN dont 17 frontales (CF) et 11 temporales (CT),
24 TRSLP dont 12 terreurs nocturnes (TN) et 12 éveils confu-
sionnels (EC), ainsi que 11 EN. Leur sémiologie et la dynamique
de variation des intervalles RR (RR) au cours des épisodes ont
été étudiés.
Résultats : Sur le plan clinique, les CEN sont plus fréquentes
en SL N2 et les symptômes moteurs plus souvent latéralisés,
alors que la somniloquie et les comportements d’exploration
sont davantage associés aux TRSLP. Sur le plan végétatif tous
les évènements entraînent une diminution des RR, plus pré-
coce et longue dans les CT, alors que la pente de l’accélération
de la fréquence cardiaque est plus importante dans les TN.
Conclusion : La précocité des modifications de la fréquence
cardiaque dans les crises temporales, et son intensité dans
les terreurs nocturnes, suggèrent que l’analyse de la réacti-
vité végétative associée à certains critères cliniques pourrait
constituer un outil pour le diagnostic étiologique des compor-
tements moteurs en SL.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : PETER-DEREX Laure
laure.peter-derex@chu-lyon.fr
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CO 2-6
Maturation des microéveils chez le prématuré :
existe-t-il une différence entre le jour et la nuit ?
RAVET Françoise (1)
(1) CHR de la Citadelle LIEGE BELGIQUE, Liège, Belgique
Objectif : Etude de la maturation du sommeil et des microé-
veils spontanés chez le prématuré vs le nouveau-né à terme,
de jour et de nuit.
Méthodes : La cohorte AuBE (Autonomic Baby Evaluation
and Sleepdevelopment ) étudiait les relations entre : matu-
ration du sommeil et développement psychomoteur à 3 ans
d’enfants nés prématurément et à terme . Dans ce but, des
enregistrements PSG de 24 heures ont été réalisés à la nais-
sance et à 6 mois. Le sommeil et les microéveils spontanés
ont donc été scorés de jour et de nuit, chez 12 prémas et 21
NN à terme, exempts de pathologie néonatale.Des ANOVAs à
mesures répétées ont été réalisées en tenant compte de l’âge
(M0 vs M6), de la prématurité (prématurité vs terme), et de
l’effet jour vs nuit.
Résultats : A M0, le prématuré dort moins la nuit que l’enfant
né à terme avec une moins bonne efficacité de sommeil. La
maturation du sommeil de l’enfant prématuré semble accélé-
rée avec plus de sommeil lent et de sommeil paradoxal à M6
que l’enfant né à terme. A M0 et à M6, le prématuré présente
moins de microéveils en SA aussi bien le jour que la nuit par
rapport à l’enfant né à terme. L’enfant prématuré a plus de mi-
croéveils en SC le jour à M0 et la nuit à M0 et à M6 que l’enfant
né à terme. La maturation du sommeil est différente de jour et
de nuit. Contrairement à la nuit, l’efficacité de sommeil et le
temps de sommeil diminuent le jour. Le SC augmente et le SA
diminue d’une manière plus marquée le jour que la nuit entre
M0 et M6. Les microéveils, essentiellement en SA, augmentent
la nuit et diminuent le jour.
Conclusion : La maturation du sommeil du prématuré est
différente de l’enfant né à terme. Il présente moins de micro-
éveils en sommeil total, et en SA de jour et de nuit, mais par
contre, bcp+ de microéveils en SC que le NN à terme. Il existe
une maturation du sommeil et des microéveils différente le
jour et la nuit aussi bien chez les prématurés que les enfants
nés à terme.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : RAVET Françoise
francoise.ravet@chrcitadelle.be
CO 2-7
La diminution de la puissance des bandes delta,
thêta et sigma de l’EEG de sommeil est associée au
troubles cognitifs légers chez les sujets âgées.
TAILLARD Jacques (1) ; SAGASPE Patricia (2) ;
BERTHOMIER Christian (3) ; BRANDEWINDER Marie (3) ;
AMIEVA Hélène (4) ; DARTIGUES Jean-François (4) ;
RAINFRAY Muriel (4) ; HARSTON Sandrine (4) ;
PHILIP Pierre (2)
(1) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux, Bordeaux, France ;
(2) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux / CHU Bordeaux,
Bordeaux, France ; (3) PHYSIP, Paris, France ; (4) INSERM U897, ISPED,
Bordeaux, France ; (9) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux /
CHU Bordeaux, Bordeaux, France
Objectif : Identifier les facteurs de risque précoces basés
sur la puissance de l’activité de l’EEG de sommeil associés
à l’apparition de plaintes isolées de mémoire ou de troubles
cognitifs légers liés au vieillissement.
Méthodes : Recrutés au sein de la cohorte MEMENTO suivie
par le CMRR de Bordeaux. Ces derniers ont été appariés en
âge et sexe avec des témoins n’ayant aucune plainte mné-
sique. Les participants ont effectué deux nuits consécutives
d’enregistrement polysomnographique du sommeil (PSG). La
puissance spectrale absolue de l’activité delta, thêta et sigma
a été calculée à partir de la dérivation EEG CzOz purifiée au
cours des stades de sommeil N2 et N3 (ASEEGA solution) de
la deuxième PSG.
Résultats : 29 patients (21 femmes, âge=71±7 ans) and 29
contrôles ont été enregistrés. Les résultats de la régression
logistique montrent qu’une diminution de la bande delta (odds
ratio (OR) 1.004, p<.05), de la bande thêta (OR 1.052, p<.05)
et de la bande sigma (OR 1.411, p<.05) au cours du sommeil
non-R prédit l’apparition de plaintes isolées de mémoire ou de
troubles cognitifs chez les sujets âgés. Les variables étaient
ajustées en fonction de l’âge, du sexe, de l’indice de Masse
Corporel, du niveau d’éducation et des traitements médica-
menteux.
Conclusion : Cette étude confirme qu’une diminution de l’ac-
tivité delta, thêta and sigma au cours du sommeil non-R est as-
socié à un risque plus élevé d’apparition de plaintes isolées de
mémoire ou de troubles cognitifs légers chez les sujets âgés.
Liens d’intérêts : ANR SCOAL – AAP MALZ 2001, BRAIN ANR-
10-LABX-43, ANR-10-IDEX-03-02.
Contact auteur : TAILLARD Jacques
jack.taillard@gmail.com
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 2-8
Trajectoires jointes de réveils nocturnes et de
difficultés d’attention chez l’enfant de 2 à 5 ans
dans la cohorte EDEN.
REYNAUD Eve (1) ; FORHAN Anne (1) ; HEUDE Barbara (1) ;
CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1)
(1) INSERM, UMR1153, CRESS, équipe ORCHAD,Villejuif, France
Objectif : Etudier les trajectoires de développement jointes
de réveils nocturnes et des difficultés d’attention (DA) chez
l’enfant de 2 et 5 ans.
Méthodes : Des mesures répétées de réveils nocturnes ainsi
que de DA ont été collectées chez 1342 enfants de la cohorte
EDEN à 2, 3 et 5 ans. Les réveils nocturnes ont été définis
comme fréquents si, selon les parents, ils avaient lieu une nuit
sur deux ou plus. Les DA des enfants ont été évaluées à par-
tir du «Strength and Difficulty Questionnaire» et transformées
en z-score (ZA). Un ZA positif traduit de plus grande difficultés
d’attention par rapport à la moyenne du même échantillon.
Les trajectoires de développement jointes de réveils noc-
turnes et de ZA ont été modélisées par la méthode du «group
based trajectory modeling».
Résultats : Deux trajectoires de réveils nocturnes ont été
identifiées dans la cohorte. Une groupant les enfants se ré-
veillant très peu tout au long du suivi (80% de la population) et
l’autre ceux se réveillant plus fréquemment. Trois trajectoires
de ZA ont été identifiées: DA- pour les enfants avec un ZA infé-
rieur à la moyenne sur l’ensemble du suivi (-1.6, 47%), DA0
pour ceux avec un ZA autour de la moyenne (+0.3, 40%), et
DA+, pour ceux avec un ZA au dessus de la moyenne (+1.3,
13%), sans aucun recoupement entre les trajectoires. Par rap-
port aux enfants DA-, les enfants DA+, avaient 4.6 fois plus
de risques d’appartenir à la trajectoire de réveils nocturnes
fréquents (p-value <0.001).
Conclusion : Les trajectoires développementales de réveils
nocturnes et de difficultés d’attention évoluent conjointement
chez l’enfant d’âge préscolaire.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : REYNAUD Eve
eve.reynaud@inserm.fr
CO 2-9
Tolérance et pharmacocinétique de pitolisant
(Wakix®
), un antagoniste/agoniste inverse du
récepteur à histamine H3, chez 24 enfants
narcoleptiques.
LECENDREUX Michel (1) ; PLAZZI Giuseppe (2) ;
FRANCO Patricia (3) ; ROBERT Philippe (4) ;
DUVAUCHELLE Thierry (4) ; LECOMTE Jeanne-Marie (4)
(1) Centre investigation clinique CHU Robert Debré, Paris, France ; (2) Dépar-
tement de sciences biomédicales et neuromotrices Université de Bologne,
Bologne, Italie ; (3) Unité de sommeil pédiatrique CHU hôpital mère enfant,
Lyon, France ; (4) Bioprojet, Rennes, France
Objectif : Evaluation de la tolérance et cinétique en pédiatrie
de pitolisant approuvé pour “le traitement des patients narco-
leptiques avec ou sans cataplexie adultes».
Méthodes : 4 sous-groupes de 6 enfants également répar-
tis selon l’âge (6-11 et 12-18 ans) et le sexe ont reçu pitoli-
sant comprimé 18 mg. Réalisation des prélèvements sanguins
jusque 10 heures après la dose. Evaluation de la tolérance
générale, cardiovasculaire, biochimique et hématologique.
Concentrations plasmatiques de pitolisant et ses métabolites
mesurées par UPLC/MS.
Résultats : Aucun signal pertinent de tolérance n’a été enre-
gistré. Les Cmax (garçons, filles) étaient 60,5 et 48,5 (enfants),
30,86 et 42,07ng/mL (adolescents) ; les AUC0-10h correspon-
dantes étaient 332,02 ; 293,72 ; 156,42 et 207,95ng.h/mL. Les
Cmax et AUC0-10h étaient respectivement 20% et 12% plus
bas chez les filles que les garçons parmi les enfants, et 36%
et 33% plus haut chez les filles que les garçons parmi les ado-
lescents. Il n’y avait aucun effet significatif lié au sexe dans
chaque sous-groupe. Les Tmax (~2h) étaient comparables. Ces
différences n’étaient expliquées ni par l’âge, ni le sexe, ni le
BMI. La seule corrélation directe était le poids corporel.
Conclusion : Pitolisant dose unique à 18 mg a été très bien
toléré en pédiatrie. Ni le sexe, ni l’âge n’avaient montré d’effet.
En raison de l’impact du poids corporel, la dose limite quoti-
dienne est de 18mg pour les patients pesant moins de 40kg.
Liens d’intérêts : ML, GP, PF : étude financée par Bioprojet
PR,TD, JML : Bioprojet
Contact auteur : CAUSSÉ Christian
c.causse@bioprojet.com
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-1
Elaboration et validation d’un questionnaire à 3
item pour évaluer la somnolence diurne excessive :
ODSI – Observation and interview based Diurnal
Sleepiness Inventory.
ONEN Fannie (1) ; LALANNE Christophe (2) ; PAK Victoria (3) ;
GOONERATNE Nalaka (3) ; FALISSARD Bruno (2) ;
ONEN Hakki (4)
(1) Service de Gériatrie, CHU Bichat Claude Bernard, APHP, Paris, France ; (2)
Université Paris Descartes, INSERM, Paris, France ; (3) Center for Sleep Medi-
cine, University of Pennsylvania, Philadelphia, Usa ; (4) Centre Gériatrique de
Médecine du Sommeil, CHU de Lyon, Lyon, France
Objectif : La somnolence diurne excessive augmente le risque
d’accident et de chute, altère les performances au quotidien,
impacte l’état cognitif et perturbe la qualité de vie des patients
apnéiques âgés. Un questionnaire à 3-items (ODSI) basé sur
entretiens et observations a été développé et validé chez le
sujet âgé de 70 ans et plus qui présente un SAHS obstructif.
Méthodes : Au total 133 sujets âgés dont 73 avec SAHS
(moyen d’âge 79) et 60 contrôles (moyen d’âge 80) ont été
enrôlés consécutivement et invité à répondre aux question-
naires. L’ODSI a été comparé au questionnaire d’Epworth. La
fidélité de mesure, la validité, et le score seuil du questionnaire
ONSI ont été testés.
Résultats : Le questionnaire ODSI réunit tous les critères de
validité, de consistance interne et de fidélité test-retest. La
consistance interne et le coefficient de fidélité sont très éle-
vés avec un score de 0.70 (Pearson rho). Pour un intervalle de
confiance à 95%, la sensibilité et la spécificité sont respective-
ment de 0.84 [0.624; 0.945] et de 0.85 [0.761; 0.911]. La stabilité
temporelle des scores totaux était également très élevée pour
les sessions de test et de retest, soit (r = 0.970, 95% bootstrap
intervalle de confiance [0.898; 0.991]). L’analyse de la courbe
ROC suggère un seuil pathologique à 6. Ce score permet
d’identifier les sujets âgés avec somnolence diurne excessive.
Conclusion : Le questionnaire ODSI est un outil validé, simple
et facile à utiliser pour évaluer la somnolence diurne excessive
chez les sujets âgés avec SAHS.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : ONEN Hakki
saban-hakki.onen@chu-lyon.fr
CO 3-2
Rechercher un syndrome d’apnée obstructive
du sommeil (SAOS) chez les patients ayant une
maladie rénale chronique (MRC).
OMARJEE Bashir (1) ; ARDELEANU Serban (2) ;
BUDHAN Suren (2) ; FEN-CHONG Michel (2) ;
OMARJEE Asma (3)
(1) Laboratoire du Sommeil, Saint Denis, Réunion ; (2) AURAR-Unité d’Auto
dialyse, Le port, Réunion ; (3) Service de Neurologie CHU, Reims, France
Objectif : Le SAOS retient de plus en plus l’attention des
néphrologues. Le critère principal de l’étude était de détermi-
ner la prévalence de MRC défini par la persistance d’un DFG
< 60 ml/mn/1,73 m2 sur au moins deux examens successifs
chez les patients ayant des symptômes du SAOS. La qualité de
vie et les comorbidités ont également été évaluées.
Méthodes : 470 patients (moyenne d’âge de 58 ans, 64% des
hommes) ont bénéficié une polysomnographie ambulatoire
avec un appareil WEINMANN Somnolab 2 entre janvier 2015
et juin 2016 et le SAOS était défini par un index d’apnées-hy-
popnées (IAH).
Résultats : En limitant l’analyse des 329 patients (70%) ayant
un IAH > 15/h, nous avons mené une étude comparative entre
les patients ayant une MRC groupe 1 : 112 (34%) et sans MRC
groupe 2 : 217 (66%). Les troubles du sommeil étaient net-
tement plus fréquents dans le groupe 1 : ronchopathie (72%
vs 53%), somnolence diurne (38% vs 17%), insomnie (63% vs
42%), micro-éveils (78% vs 31%) et REM rapid eye movement
(32% vs 19%). L’index de désaturation moyen était 18 événe-
ments/heure dans le groupe 1 vs 8/h dans le groupe 2. Les
patients de groupe 1 avaient au moins une comorbidité : HTA
(64% versus 42%), syndrome métabolique (67% vs 39%), dia-
bète (58% vs 31%), cardiopathies (18% vs 9%).
Conclusion : La prévalence du SAOS chez les MRC est parti-
culièrement importante. De ce fait, il est important de dépis-
ter ce syndrome dans cette population par une extension des
indications de la polysomnographie.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : OMARJEE Bashir
asmad.omarjee@wanadoo.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-3
Validation d’un capteur sus-sternal pour la
classification des apnées chez l’enfant.
AMADDEO Alessandro (1) ; FERNANDEZ BOLANOS Marta (1) ;
OLMO ARROYO Jorge (1) ; KHIRANI Sonia (1) ;
BAFFET Guillaume (2) ; FAUROUX Brigitte (1)
(1) AP-HP, Unité de ventilation noninvasive et du sommeil de l’enfant, Hôpital
Necker-Enfants Malades, Paris, France ; (2) Cidelec, Sainte Gemmes sur Loire,
France
Objectif : L’objectif de l’étude était de valider un capteur sus-
sternal (Pneavox™) intégrant une mesure de l’effort respira-
toire sus-sternal, du débit respiratoire et du ronflement, pour
la classification des apnées chez l’enfant.
Méthodes : Les enregistrements de 10 enfants (âge 6 mois-
16 ans) ayant un trouble respiratoire du sommeil ont été ana-
lysés. Un scorage des apnées selon les recommandations de
l’American Academy of Sleep Medicine (AASM) avec la pres-
sion nasale, une thermistance oronasale et la pléthysmogra-
phie d’inductance (RIP) a été comparé à un scorage avec le
capteur PneaVox™ et la pression nasale mais sans thermis-
tance ni RIP. Chaque enregistrement a été scoré en aveugle
par deux médecins.
Résultats : Le pourcentage du temps total de sommeil sans
artefacts était de 97%, 97%, 87%, 65%, et 98% pour le débit
et l’effort respiratoire du capteur PneaVoX™, la thermistance,
la pression nasale, et la RIP, respectivement. Par rapport à la
lecture « AASM », la lecture « Pneavox™ » a montré une sen-
sibilité et une spécificité pour les apnées centrales de 75% et
99% pour le 1er lecteur, et de 70% et 100% pour le 2ème lec-
teur. La sensibilité et la spécificité pour le scorage des apnées
obstructives étaient de 98% et 75%, et 100% et 70%, respec-
tivement. Environ 25% des apnées scorées comme centrales
avec le scorage « AASM » ont été scorées comme obstructives
avec le scorage « PneaVox™ ».
Conclusion : Le capteur PneaVox™ présente un haut degré
de scorabilité et constitue un outil complémentaire intéressant
pour mieux caractériser le type d’apnées chez l’enfant.
Liens d’intérêts : Guillaume Baffet est ingénieur chez
Cidelec.
Contact auteur : AMADDEO Alessandro
alessandro.amaddeo@aphp.fr
CO 3-4
Troubles du sommeil chez des patients souffrant
d’allergie respiratoire aux acariens et débutant
une immunothérapie allergénique sublinguale.
Etude MORPHEE.
DE LA GICLAIS Bertrand (1) ; PIGEARIAS Bernard (2) ;
BONNEFOY Bénédicte (3) ; CHARTIER Antoine (4)
(1) Pathologies du Sommeil, Argonnay-Annecy, France ; (2) Pneumologue,
Nice, France ; (3) Allergologue, Saint Lô, France ; (4) ALK, Courbevoie, France
Objectif : Les acariens représentent la première cause d’aller-
gie respiratoire en France, responsable d’une diminution im-
portante de la qualité de vie. L’objectif principal de cette étude
est la description des troubles du sommeil des patients débu-
tant une immunothérapie allergénique sublinguale (ITA/SL).
Méthodes : Etude observationnelle, transversale, prospective
multicentrique, impliquant 189 médecins libéraux compétents
en allergologie, menée chez l’adulte et l’enfant (≥5 ans) pré-
sentant une indication de traitement par ITA/SL pour une aller-
gie aux acariens. Le médecin complétait un cahier d’observa-
tion et le patient un auto-questionnaire.
Résultats : En 2015, 1750 patients étaient inclus dont 90%
avaient une rhinite allergique persistante (sévère 67%) et 36%
un asthme associé. Parmi les adultes (N=907, âge médian
31ans, 62% femmes) vs les enfants (N=843, âge médian 11
ans, 57% garçons) rapportant des troubles du sommeil : réci-
proquement 82% vs 71% déclaraient avoir une sensation de
manque de sommeil, 75% vs 56% un sommeil de mauvaise
qualité, 70% vs 55% des réveils nocturnes fréquents, 57% vs
65% des difficultés d’endormissement et 39% vs 30% un réveil
précoce. Le score moyen de l’insomnie (échelle ISI) était de
10,1 ± 5,9 vs 7,4 ± 5,5 chez l’enfant ; le score moyen de som-
nolence diurne (échelle ESS) 6,7 ± 4,3 vs 4,9 ± 3,9 chez l’enfant.
Conclusion : Les déclarations des patients souffrant d’une al-
lergie respiratoire aux acariens de l’étude MORPHEE montrent
combien le sommeil est altéré de façon majeure par cette pa-
thologie respiratoire et en précisent les différentes anomalies
en terme de qualité, de quantité, et de conséquences sur la
vigilance diurne.
Liens d’intérêts : B. de La Giclais : Conseiller scientifique
pour la réalisation de l’étude B. Pigearias : Conseiller scien-
tifique pour la réalisation de l’étude B. Bonnefoy : Conseiller
scientifique pour la réalisation de l’étude A. Chartier : Directeur
Médical ALK France
Contact auteur : MAGNIER Gabrielle
gabrielle.magnier@alk.net
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-5
Profil lipidique, pression artérielle et troubles
respiratoires du sommeil chez le sujet âgé : suivi à
10 ans de la cohorte PROOF-SYNAPSE.
MONNERET Denis (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (2) ;
MAUDOUX Delphine (2) ; CELLE Sébastien (2) ;
ROCHE Fréderic (2) ; SFORZA Emilia (2)
(1) Département de Biochimie Métabolique, Hôpital Universitaire Pitié-Sal-
pêtrière-Charles Foix (AP-HP), Paris, France ; (2) EA SNA EPIS, UJM, UdL, CHU
Saint Etienne, Saint-Etienne, France
Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) et les
dyslipidémies aggravent l’hypertension chez l’adulte, mais leur
impact reste à démontrer chez le sujet âgé. L’objectif est d’étu-
dier l’évolution à long terme du profil lipidique, des TRS et du
profil tensionnel chez le sujet âgé.
Méthodes : Etude prospective sur 10 ans de la cohorte
PROOF-SYNAPSE incluant initialement 1011 sujets âgés issus
de la population générale, non traités par PPC. Les paramètres
mesurés: bilan lipidique sérique, polygraphie du sommeil et
MAPA.
Résultats : Au total, 266 sujets (H/F=150/116 ; âge ini-
tial 66,2±0,8 ans) ont été réévalués après 9,6±0.7 ans (âge
75,8±1,2 ans). A l’issue de cette période, la prévalence des
dyslipidémies a diminuée de 12,8 à 6,4% (P=0,004), et celle de
l’hypertension de 57,9 à 27,4% (P<0,0001). Les désaturations
nocturnes ont augmenté (ODI +2,3±6,7/h ; SaO2min -1,4±4,4%
; SaO2moy -0,7±2,0% ; P<0,0001).Aucun lien n’a été mis en évi-
dence entre la variation des paramètres lipidiques et celle des
paramètres respiratoires du sommeil. En revanche, la variation
du LDL-cholesterol (∆LDL, - 0,21±0,37 g/L) était positivement
associée aux variations du rapport taille/hanche (P=0,011),
de la PAD-24h (P=0,041) et diurne (P=0,021). La ∆LDL était
indépendamment associée au traitement anti-dyslipidémiant
(P=0,005) et à la ∆PAD-diurne (P=0,048).
Conclusion : Ces résultats suggèrent qu’il n’y a pas, chez
le sujet âgé, de liens entre l’évolution des troubles respira-
toires du sommeil et du profil lipidique, mais que l’impact et le
contrôle du LDL sur la pression artérielle demeure.
Liens d’intérêts : DRCI CHU St Etienne, UJM (AAP 2014)
Contact auteur : ROCHE Fréderic
frederic.roche@univ-st-etienne.fr
CO 3-6
Impact du Syndrome d’Apnées Hypopnées
Obstructives du Sommeil sur la fonction
endothéliale chez les patients atteints de diabète
de type 2.
BIRONNEAU Vanessa (1) ; MARTINEZ Maria Del Carmen (1) ;
LE VAILLANT Marc (2) ; DUBOIS Séverine (3) ;
PARIS Audrey (4) ; MESLIER Nicole (5) ; SANGUIN Claire (6) ;
TREZEPIZUR Wojciech (5) ; ABRAHAM Pierre (7) ;
GAGNADOUX Frédéric (5)
(1) INSERM U 1063 - SOPAM, Angers, France ; (2) CERMES, CNRS UMR8211-
INSERM U988-EHESS, Villejuif, France ; (3) Service d’Endocrinologie, de
Diabétologie, et Nutrition, Angers, France ; (4) Service de Pneumologie, Le
mans, France ; (5) Département de Pneumologie, Angers, France ; (6) Service
d’Endocrinologie, diabétologie, Le mans, France ; (7) Service d’Exploration
Fonctionnelles Vasculaires, Angers, France
Objectif : La dysfonction endothéliale est un marqueur infra-
clinique prédictif du risque cardiovasculaire. Elle a été décrite
dans le diabète de type 2 (DT2) et dans les apnées obstruc-
tives du sommeil (SAS), 2 conditions fréquemment associées.
L’objectif de cette étude est d’évaluer si l’association des 2
pathologies majore la dysfonction endothéliale comparative-
ment aux 2 conditions isolées.
Méthodes : Nous avons inclus 175 patients sans pathologie
cardiovasculaire hors HTA explorés pour suspicion clinique de
SAS. Les patients ont été répartis en 3 groupes : SAS (IAH≥15/h,
n=30), DT2 (IAH<15/h, n=39), et DT2+SAS (n=97). La fonction
endothéliale était évaluée par l’index de réactivité hyperhé-
mique mesuré par pléthysmographie digitale (RH-PAT) (n=146)
et par Laser-Doppler (RH-LD) (n=70).
Résultats : Les 3 groupes de patients étaient comparables
en termes d’âge, de tabagisme, de fréquence de l’HTA et de
tour de taille. Il existait une prédominance masculine dans les
groupes SAS avec ou sans DT2. Le BMI était plus élevé dans
les groupes DT2 et DT2+SAS (32±6.41 kg/m2 et 33.85±6.04
kg/m2 vs 30.8±3.4 kg/m2, p=0.03). La fonction endothéliale
évaluée par RH-PAT était identique dans les groupes DT2 et
DT2+SAS (1.83±0.53 vs 1.84±0.47). En revanche, la RH-PAT
était meilleure dans le groupe SAS (2.14±0.53) que dans les
2 autres groupes (p=0.03 vs DT2 et 0.005 vs SAS+DT2). Les
mêmes résultats étaient observés pour le RH-LD. Il existait une
corrélation significative entre le RH-PAT et le RH-DT (R2=0.27,
p=0.035).
Conclusion : Ces résultats ne sont pas en faveur d’un effet
cumulatif du SAS sur la dysfonction endothéliale associée au
DT2.
Liens d’intérêts : GSK : congrès ERS et formation Pneumo-
pulse Alizé : congrès sommeil AADAIRC : subvention de re-
cherche
Contact auteur : BIRONNEAU Vanessa
bironneau.vanessa@gmail.com
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-7
Troubles respiratoires du sommeil et risques
cardio-métaboliques. Effets d’une prise en charge
multidisciplinaire chez des adolescents obèses.
ROCHE Johanna (1) ; GILLET Valérie (2) ; PERRET Frédéric (3) ;
ISACCO Laurie (4) ; MOUGIN Fabienne (4)
(1) UPFR des Sports, EA 3920, Centre Médical Santé-Sommeil Le Don Du
Souffle «Ellipse», Besançon, France ; (2) Centre Médical Santé-Sommeil Le
Don Du Souffle «Ellipse», Franois, France ; (3) UGECAM Bourgogne-Franche
Comté, Salins les bains, France ; (4) UPFR des Sports, EA 3920, Besançon,
France
Objectif : Evaluer, chez des adolescents obèses i/ la relation
entre troubles respiratoires du sommeil (TRS) et risques cardio-
métaboliques (RCM), ii/ les effets d’une prise en charge (PEC)
multidisciplinaire (5 h activité physique/semaine et modifica-
tion des habitudes alimentaires) de 9 mois sur ces paramètres.
Méthodes : 29 adolescents (14,6±1,3 ans, z-score d’IMC =
4,7±0,9) ont participé à l’étude. En début et fin de PEC, ont été
réalisées : 1/ une PSG ambulatoire avec mesure de l’IAH et RDI,
2/ une mesure des RCM par le MetScore, déterminé à partir
des z-scores de glycémie, insulinémie, TG, HDL-C à jeun, pres-
sion artérielle et tour de taille, 3/ une mesure de la CRP, 4/ une
évaluation de la composition corporelle par bioimpédance, 5/
une épreuve d’effort avec détermination du VO2pic.
Résultats : 5 sujets ont été perdus de vue. 2 groupes ont été
constitués : G1 IAH <2 (33,3%) et G2 IAH ≥2 (66,7%). L’IAH, le
RDI sont corrélés au MetScore, lui-même corrélé à la CRP. Le
MetScore du G2 est plus élevé (0,25) que celui du G1 (-0,26). A
l’issue de la PEC, l’IAH et le RDI ne sont pas améliorés, alors que
le z-score d’IMC et le % de masse grasse diminuent dans les 2
groupes (G1: -0,65 et -4,97%, G2: -0,79 et -4,95%). Le MetScore
et la CRP sont plus bas et le Vo2pic augmente (-0,65, -4mg/L et
+5ml/min/kg respectivement) uniquement pour le G2.
Conclusion : Cette étude montre que les TRS sont étroite-
ment liés aux RCM chez le jeune obèse. La perte de poids ob-
servée après la PEC s’accompagne d’une réduction des RCM
et de l’inflammation systémique dans le G2 mais reste insuffi-
sante pour réduire les TRS.
Liens d’intérêts : financement Le Don Du Souffle
Contact auteur : ROCHE Johanna
johanna.roche@edu.univ-fcomte.fr
CO 3-8
Etude Fall-Aging-Sleep : Apnées du sommeil, chutes
et sarcopénie chez les patients gériatriques.
MONTI Alexandra (1) ; GIRARD-BON Martin (2) ;
DOULAZMI Mohamed (3) ; PHAM Raphaël (2) ;
BREINING Alice (1) ; NGUYEN-MICHEL Vi-Huong (4) ;
PAUTAS Eric (1) ; MARIANI Jean (3) ; KINUGAWA Kiyoka (4)
(1) APHP, court séjour gériatrique, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière-
Charles-Foix, Ivry sur Seine, France ; (2) Sorbonne Universités, UPMC Uni-
versité Paris 6, Paris, France ; (3) CNRS, UMR 8256 Biological Adaptation and
Aging, F-75005, Paris, France ; (4) APHP, Unité d’explorations fonctionnelles,
Hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière-Charles-Foix, Ivry sur Seine, France
Objectif : Evaluer la prévalence de la sarcopénie chez les
patients âgés apnéiques (SAS) et non apnéiques.
Méthodes : Etude prospective observationnelle. Chez les
patients de >75 ans hospitalisés, ont été collectés : comorbi-
dités, questionnaire sommeil, polygraphie ventilatoire (SAS si
IAH>15/h), force de préhension (dynamomètre), performance
physique (« Short physical performance battery », SPPB), et
index de masse musculaire (IMS) mesuré par absorptiométrie
biphotonique aux rayons X.
Résultats : Sur les 45 patients pour lesquels une analyse
complète était disponible (âge moyen 81.9 ans, 33 femmes).
Entre les patients SAS (n=28, IAH=39.7/h) et non-SAS (n=17,
IAH =4.6/h), la sieste était plus fréquente chez les SAS (65.51%
vs 29.41%, p=0.023) mais le score ESS (5.9 vs 4.9, p=0.275)
n’était pas différent. L’autonomie/ADL (5.56 vs 5.71, p=0.883),
les comorbidités/Charlson score (1.7 vs 2.47, p=0.301), et la
fragilité/Rockwood score (4.37 vs 4.29, p=0.861) n’étaient
pas différents entre ces deux groupes. Les chutes (77.7% vs
56.25%, p= 0.137), le score SPPB (5.3/12 vs 7.3/12, p=0.0771),
IMS (7.03kg/m2 vs 6.17, p = 0.603), la force de préhension
(17.83kg vs 17.97, p= 0.799) et la sarcopénie définie par EWG-
SOP (60.9% vs 61.5%, p= 0.96) n’étaient pas différents. La du-
rée pour se lever/s’asseoir 5 fois (21.15s vs 12.73s, p= 0.05),
était significativement différente.
Conclusion : Ces résultats préliminaires de l’étude FALL-A-
SLEEP montrent que les patients gériatriques souffrant d’ap-
nées du sommeil ne présentent pas plus de chutes ou de sar-
copénie.
Liens d’intérêts : Vitalaire
Contact auteur : KINUGAWA Kiyoka
kiyoka.kinugawa@aphp.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-9
Hypertension artérielle pulmonaire et troubles
respiratoires du sommeil : une histoire de fluide ?
JUTANT Etienne-Marie (1) ; SATTLER Caroline (2) ;
HUMBERT Marc (2) ; SIMILOWSKI Thomas (3) ;
ARNULF Isabelle (1) ; GARCIA Gilles (2) ; REDOLFI Stefania (1)
(1) AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Service de Patho-
logies du Sommeil, Paris, France ; (2) AP-HP, Service de Pneumologie, Hôpital
de Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, France ; (3) AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-
Salpêtrière Charles Foix, Service de Pneumologie, Paris, France
Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (hypoxémie
nocturne et apnées du sommeil) sont fréquents dans l’hyper-
tension artérielle pulmonaire (HTAP) mais leur mécanisme
reste incertain. Le déplacement rostral nocturne de fluide est
impliqué dans les troubles respiratoires du sommeil de patho-
logies avec rétention hydro-sodée mais n’a pas été étudié
dans l’HTAP. Nous faisons l’hypothèse que ce déplacement
de fluide favorise les troubles respiratoires du sommeil dans
l’HTAP.
Méthodes : Chez 7 patients ayant une HTAP idiopathique
à l’état stable, appariés avec 7 contrôles, nous avons réalisé
une polysomnographie et mesuré le volume de fluide dans les
jambes par impédancemétrie ainsi que la circonférence des
chevilles, mollets et du cou, avant et après le sommeil. 30 pa-
tients avec HTAP et 30 contrôles sont prévus à terme.
Résultats : Sur 7 patients avec HTAP, un avait un index d’ap-
nées-hypopnées élevé (39/heure), 2 avaient une hypoxémie
nocturne sans apnée, et 1 recevait une oxygénothérapie
nocturne. Comparativement aux 3 patients avec HTAP sans
troubles respiratoires du sommeil, ces 4 patients ne présen-
taient pas de différence clinique ou hémodynamique mais
avaient un déplacement rostral nocturne de fluide deux fois
plus important (234±52mL contre 118±24mL ; p=0,03) et une
tendance à une plus grande modification nocturne de la cir-
conférence du cou et des mollets. Il n’y avait pas de différence
significative dans le déplacement de fluide entre les patients
HTAP et les contrôles.
Conclusion : Le déplacement rostral nocturne de fluide
semble participer à la survenue d’hypoxémie nocturne et
d’apnées dans l’HTAP.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : JUTANT Etienne-Marie
emjutant@gmail.com
CO 4-1
Chronotype et contrôle glycémique chez l’enfant et
l’adolescent diabétique de type 1.
PIPARD Thomas (1) ; MERLE Lydie (1) ; GOUTHIER Mélanie (1) ;
VUILLEMIN Amélie (1) ; SPRUYT Karen (1) ; NICOLINO Marc (2) ;
SPIEGEL Karine (1)
(1) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neu-
rosciences Lyon, INSERMU1028 -UMR5292, Lyon, France ; (2) Hospices Civils
Lyon HFME, Endocrinologie pédiatrique, diabète, maladies héréditaires du
métabolisme, Lyon, France
Objectif : Le chronotype, la tendance à être plutôt du matin
ou du soir, est associé à un mauvais contrôle glycémique (CG)
dans le diabète de type 2. La puberté est associée à un chro-
notype plus tardif, mais aussi à un mauvais CG chez l’enfant/
adolescent diabétique de type 1 (E/A-DT1). Notre étude vise
à déterminer s’il existe un lien entre chronotype et CG chez
l’E/A-DT1 et si ce lien est différent en fonction du stade puber-
taire.
Méthodes : Le sommeil de 57 DT1 des 2 sexes, âgés de 6 à
18 ans a été enregistré par actigraphie durant 15 jours consé-
cutifs à l’issu desquels l’Hba1c, un index de l’équilibre glycé-
mique sur les 3 derniers mois, a été mesuré. Le chronotype a
été dérivé de l’heure de survenue du milieu des périodes de
sommeil précédant les jours de repos corrigée pour une éven-
tuelle dette de sommeil.
Résultats : Les patients présentant un mauvais CG étaient
plus âgés (p=0.001), plus souvent pubères et post-pubères (P/
postP) que prépubères (PréP) (p=0.005), avaient besoin d’une
dose d’insuline plus importante (p=0.01), et présentaient un
chronotype plus tardif (p=0.007). Chez les patients PréP, un
mauvais CG était associé à un chronotype plus tardif (p<0.02)
et à une dose d’insuline plus élevée (p<0.06) et le chronotype
était corrélé à l’Hba1c (r=0.35, p<0.08). Aucune association
entre chronotype et CG n’a été trouvé chez les DT1 P/postP.
Conclusion : Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un
chronotype tardif est associé à un mauvais CG chez le patient
préP DT1.
Liens d’intérêt : aucun.
Contact auteur : SPIEGEL Karine
karine.spiegel@univ-lyon1.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-2
Stimulation photique de l’activité corticale chez
l’humain : rapide comme la lumière ?
PRAYAG Abhishek (1) ; JOST Sophie (2) ;
AVOUAC Pascale (2) ; COOPER Howard M. (1) ;
DUMORTIER Dominique (2) ; GRONFIER Claude (1)
(1) Univ Lyon, Université Lyon 1, Inserm, Stem Cell and Brain Research Ins-
titute U1208, Bron, France ; (2) Laboratoire Génie Civile et Bâtiment, Ecole
Nationale des Travaux Publics de l’Etat,Vaulx-en-Velin, France
Objectif : Les études montrent que l’activité EEG est signifi-
cativement modulée par une exposition à de fortes intensi-
tés lumineuses (5000-10000 lux) après 1 h d’exposition à la
lumière (Badia et al.,1990). Toutefois, la dynamique temporelle
de l’activité corticale en réponse à la lumière reste inconnue.
Nous avons investigué cette question en utilisant les proprié-
tés spectrales, spatiales et dynamiques des photorécepteurs,
et en mesurant la réponse EEG au cours du temps.
Méthodes : 28 sujets ont été exposés à 4 stimuli consécutifs
de 50 min entre 19-23hr. Le champ visuel complet était exposé
à une lumière blanche enrichie en bleu ou rouge pendant 1
minute (10e14 photons/cm2/s). Ensuite, une lumière blanche
(7000lux) centrée sur la fovéa était ajoutée afin d’activer les
cônes. L’EEG (Fz), mesuré en continu a été analysé par FFT.
Résultats : Les résultats montrent : i) l’activité delta (0.5-4Hz)
diminue après 42min d’exposition (p<0.05), ii) thêta (4.5-8Hz)
augmente après 5min (p<0.05) et tend à diminuer après 42min.
Pour les fréquences rapides, alpha-2 (10.5-13Hz) augmente
après 5min et se maintient (p<0.05), ii) bêta (13.5-32Hz) aug-
mente après 42min (p<0.05), iii) gamma (32.5-45Hz) diminue
après 5min, puis augmente après 42min (p<0.05).
Conclusion : L’effet de la lumière sur l’EEG est étonnamment
rapide à des intensités relativement faibles. Ceci montre que
le cortex traite des informations d’irradiance plus rapidement
qu’on ne le pensait. Nous proposons que ces dynamiques sont
soutenues principalement par les ipRGCs car elles s’observent
après 5min et restent soutenues dans le temps.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : PRAYAG Abhishek
abhishek.prayag@inserm.fr
CO 4-3
Saisonnalité des réponses cérébrales cognitives
chez l’homme.
MEYER Christelle (1) ; MUTO Vincenzo (2) ;
JASPAR Mathieu (2) ; KUSSE Caroline (2) ; LAMBOT Erik (2) ;
CHELLAPPA Sarah. L. (2) ; DEGUELDRE Christian (2) ;
BALTEAU Evelyne (2) ; LUXEN André (2) ;
MIDDLETON Benita (3) ; ARCHER Simon (3) ;
COLLETTE Fabienne (2) ; DIJK Derk-Jan (3) ;
PHILLIPS Christophe (2) ; MAQUET Pierre (2) ;
VANDEWALLE Gilles (2)
(1) GIGA-Research Cyclotron Research Centre-In Vivo Imaging, University of
Liège, Liège, Belgique - Centre Pluridisciplinaire de Médecine du Sommeil et
de la Vigilance, Haguenau, France ; (2) GIGA-Research Cyclotron Research
Centre-In Vivo Imaging, University of Liège, Liège, Belgique ; (3) Surrey Sleep
research center, university of Surrey, Guildford, United kingdom
Objectif : Alors que nous savons que la lumière a un impact
positif sur la cognition, les effets de la variation saisonnière de
la photopériode sur cette dernière ont été peu étudiés. Pour-
tant nos sociétés requièrent un fonctionnement optimal toute
l’année. Ainsi nous avons testé l’impact de la variation saison-
nière sur les fonctions cérébrales cognitives chez l’homme.
Méthodes : Cette étude a été effectuée entre mai 2010 et
octobre 2011 et inclut 28 jeunes volontaires qui ont été main-
tenu dans un environnement dépourvu d’indices saisonniers
pendant 4,5 jours. Après cette période nous avons évalué
leurs réponses cérébrales à 2 tâches cognitives (une tâche de
mémoire de travail et une tâche d’attention soutenue) en uti-
lisant l’imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
Résultats : Les réponses cérébrales varient significativement
au fil des saisons mais le profil de ces rythmes est dépendant
de la tâche. Le maximum et minimum des réponses cérébrales
à la tâche d’attention soutenue sont observés aux environs
des solstices d’été et d’hiver respectivement, alors que pour
la tâche de mémoire de travail, le maximum et le minimum
ont été observées autour des équinoxes d’automne et de
printemps respectivement. Par contre, les performances aux
tâches restent stables.
Conclusion : Nos résultats mettent en évidence une saison-
nalité des réponses cérébrales cognitives chez l’homme de
manière spécifique au processus, ce qui pourrait contribuer
à mieux comprendre des différences intra-individuelles obser-
vées à certains moments de l’année.
Liens d’intérêts : FNRS, ARC, ULG, FMRE, WELBIO, BBSRC,
FEDER, Baron Clerdent, H. et L. Fredericq
Contact auteur : MEYER Christelle
christelle.meyer@outlook.com
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-4
Le syndrome des apnées du sommeil, un facteur de
désadaptation au travail en horaires décalés. Etude
épidémiologique dans l’industrie sidérurgique.
NOEL Stéphane (1)
(1) CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique
Objectif : Notre démarche a pour objectif de présenter une
méthode de détection de la désadaptation au travail en ho-
raires décalés ou de nuit (DTHD, ICSD-3) chez les travailleurs
postés de l’industrie sidérurgique et de repérer les facteurs
de vulnérabilité à ce trouble du rythme circadien se définis-
sant par une insomnie ou une somnolence diurne excessive,
associée à une dette de sommeil, présente depuis au moins 3
mois, en relation avec un travail à horaires irréguliers.
Méthodes : Notre outil diagnostique s’appuie sur des
échelles d’évaluation validées, de somnolence, d’insomnie, de
fatigue, sur une mesure de la dette de sommeil, une évaluation
du chronotype, un questionnaire de Berlin. Nous avons égale-
ment utilisé un dispositif de dépistage des apnées du sommeil
(Apnealink) sur un échantillon de la population.
Résultats : Notre étude porte sur 2.171 travailleurs postés
(83,5 % en 3 postes et 25 % en sens antihoraire) et sur 1.479
travailleurs de jour. La prévalence du DTHD estimée sur base
des échelles utilisées est de 13,8 % dans notre population.
Le questionnaire de Berlin, un outil pertinent de détection du
syndrome des apnées du sommeil (p<0,001, confirmé par le
dispositif de dépistage), est positif chez 48 % des travailleurs
souffrant de DTHD et chez seulement de 25 % des travailleurs
n’exprimant pas de plaintes en relation avec les horaires irrégu-
liers. La prévalence des pathologies coronariennes, présentes
ou antérieures, est 3 fois plus élevée chez les travailleurs pos-
tés (2%/0,6%), sans toutefois de différence significative entre
les travailleurs tolérants ou intolérants au travail posté.
Conclusion : Nous présentons une méthode diagnostique
quantifiée du DTHD nous permettant d’identifier un groupe de
travailleurs intolérants au travail posté dans l’industrie sidérur-
gique. Les résultats de notre enquête soulignent l’importance
de la détection d’un syndrome des apnées du sommeil (sur
base du questionnaire de Berlin), dans la recherche des fac-
teurs d’intolérance au travail posté.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : NOEL Stéphane
s.noel@skynet.be
CO 4-5
Consommation de cannabis, vigilance et conduite
d’automobile : l’étude Vigicann.
HARTLEY Sarah (1) ; VAUGIER Isabelle (2) ;
LARABI Amine (3) ; DERRIDJ Naval (4) ;
ALVAREZ Jean-Claude (3) ; QUERA-SALVA Maria-Antonia (1)
(1) APHP Hôpital Raymond Poincaré, Unité du Sommeil, Garches, France ; (2)
APHP Hôpital Raymond Poincaré, CIC-IT, Garches, France ; (3) APHP Hôpital
Raymond Poincaré, Service de Toxicologie, Garches, France ; (4) APHP Hôpital
Ambroise Paré Unité de Recherche Clinique Paris Ile de France Ouest (URC-
PO), Boulogne, France
Objectif : La consommation de cannabis est impliquée dans
les accidents de la route liés à l’hypovigilance. L’étude exa-
mine la relation entre la quantité de cannabis consommée,
le mode de consommation chronique ou occasionnelle et la
durée d’action de ses effets sur la vigilance et la capacité de
conduire.
Méthodes : Etude randomisée en cross over et double
aveugle chez des fumeurs de cannabis occasionnels (1-2
joints/semaine) et chroniques (1-2 joints /jour) avec mesures
du temps de réaction (PVT), de conduite (York driving simu-
lator), de vigilance (Karolinska), des concentrations sanguines
de THC et des tests salivaires sur 24 heures suite à la consom-
mation de cannabis en cigarette dosées à 10mg, 30mg ou pla-
cebo.
Résultats : 30 hommes d’âge moyen 21,5 ans (sd=3,26), IMC
moyen 21,54 (sd=2,04) kg/m2, dont 15 fumeurs occasionnels
(CO) et 15 chroniques (CC) ont été inclus. Les concentrations
de THC ont été significativement plus élevées chez les CC
suite à la consommation de cannabis. Deux heures après
30mg de cannabis la vigilance (EVA Karolinska) a diminué (CO
5.27±1.79 vs 4.07±1.49, CC 4.33±1.45 vs 3.73 ±1.16). le temps
de réaction a augmenté (mRRT CO 3,47±0,69 vs 4,21± 0,34,
CC3,86±0,48 vs 4,1±0,47) avec une augmentation de la devia-
tion de position sur la route pour les CO (CO 7.44±2.89 vs 5.72
±1.21, CC 5.52±1.27 vs 4.73±1.46) qui se distingue toujours à 4
heures, sans différence dans le nombre d’accidents.
Conclusion : La consommation de cannabis diminue la vigi-
lance et le temps de reaction, en particulier chez les consom-
mateurs occasionnels
Liens d’intérêts : PHRC AOR12144
Contact auteur : HARTLEY Sarah
sarah.hartley@aphp.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-6
Apport de la pleine conscience dans les TCC de
l’insomnie.
VANHUFFEL Héloïse (1) ; REY Marc (2) ;
LAMBERT Isabelle (2) ; DA FONSECA David (2) ;
BAT-PITAULT Flora (2)
(1) Hôpital VALVERT, Marseille, France ; (2) APHM, Marseille, France
Objectif : Notre objectif est de comparer l’efficacité d’un pro-
gramme de thérapie cognitive et comportementale (TCC) clas-
sique sur l’insomnie à un programme associant TCC et pleine
conscience (PC).
Méthodes : 33 patients atteints d’insomnie chronique ont été
répartis en deux groupes en fonction de la psychothérapie qui
leur était administrée (TCC classique ou TCC + PC). Les para-
mètres du sommeil (latence d’endormissement, temps d’éveil
intra-sommeil, temps de sommeil total, temps passé au lit,
efficacité de sommeil et nombre d’éveils nocturnes) ont été
mesurés sur les agendas de sommeil recueillis avant la théra-
pie (T0) et 6 semaines après la fin de celle-ci (T1). Les caracté-
ristiques de l’insomnie, la somnolence diurne, les symptômes
anxio-dépressifs, et la qualité de vie (SF36) ont également été
évalués par auto-questionnaires.
Résultats : La prise en charge en thérapie, quel que soit le
protocole suivi, a permis une amélioration significative de tous
les paramètres de l’agenda, de la qualité du sommeil, des
symptômes anxieux (p=0,004) et de la vitalité sur l’échelle SF
36 (p = 0,004). En comparant les résultats des deux groupes
de thérapie, nous avons retrouvé une diminution significative-
ment plus marquée du temps d’éveil intra sommeil pour le
protocole TCC+PC (p= 0,009).
Conclusion : Cette étude confirme d’une part l’effet béné-
fique des TCC de l’insomnie en groupe sur les paramètres
sommeils, les symptômes anxieux et la qualité de vie des
patients. D’autre part, elle semble, pour la première fois, mon-
trer la supériorité d’une approche associant TCC classique et
pleine conscience.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : VANHUFFEL Héloïse
heloise.vanhuffel@gmail.com
CO 4-7
Sécrétion de mélatonine chez les patients
tétraplégiques et troubles du sommeil :
Etude rétrospective.
DAVILLE Raphaella (1) ; BROTIER-CHOMIENNE Angélique (1) ;
LANSALAN Thibaud (1) ; CISEL Nathan (1) ;
HARTLEY Sarah (1) ; BENSMAIL Djamel (1) ;
QUERA-SALVA Maria Antonia (1)
(1) Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France
Objectif : Montrer une relation entre une sécrétion altérée de
la mélatonine et la survenue de troubles du sommeil chez les
patients tétraplégiques versus un groupe contrôle.
Méthodes : Etude mono-centrique rétrospective non ran-
domisée d’avril 2015 à septembre 2016 incluant des patients
tétraplégiques. Nous avons recueilli sur les urines des 24h, les
dosages de la 6 sulfatoxy-mélatonine urinaire. La qualité de
sommeil, la fatigue et la somnolence ont été évaluées par des
questionnaires validés et standardisés (Pittsburg, Epworth,
Karolinska, échelles visuelles analogiques, Horne et Ostberg).
Résultats : Nous avons inclus 20 patients tétraplégiques
avec 18 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 40,33 ans
pour les hommes et 52,66 ans pour les femmes. Il existait une
absence de sécrétion de mélatonine chez 12 patients tétra-
plégiques, une altération de la sécrétion de mélatonine chez
4 patients tétraplégiques et la sécrétion était normale chez
un patient tétraplégique bas. L’échelle de PITTSBURGH mon-
trait des difficultés de sommeil chez les tétraplégiques avec
un score moyen de 6,75 et une somnolence avec un score
d’EPWORTH moyen à 11.5.
Conclusion : Les patients tétraplégiques souffrant de troubles
du sommeil ont une absence de sécrétion de mélatonine.
L’administration de mélatonine sous forme prolongée pourrait
améliorer leur qualité de sommeil et donc leur prise en charge
rééducative.
Liens d’intérêts : investigateur Tasimelteon chez les non
voyants en llibre cours Conseil IRIS pour agomelatine Inves-
tigateur Bioprejet Pitolosam Etudes de recherche sponsorées
par Les Gueules Cassés et Fondation Vinci pour une Conduite
Responsable.
Contact auteur : QUERA-SALVA Maria Antonia
ma.quera@aphp.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-8
Etude FALL-Aging-SLEEP : Insomnie, chutes et
sarcopénie chez les patients gériatriques.
MONTI Alexandra (1) ; GIRARD-BON Martin (2) ;
DOULAZMI Mohamed (3) ; PHAM Raphaël (2) ;
BREINING Alice (1) ; NGUYEN-MICHEL Vi-Huong (4) ;
PAUTAS Eric (1) ; MARIANI Jean (3) ; KINUGAWA Kiyoka (4)
(1) APHP, court séjour gériatrique, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière-
Charles-Foix, Ivry sur Seine, France ; (2) Sorbonne Universités, UPMC Uni-
versité Paris 6, Paris, France ; (3) CNRS, UMR 8256 Biological Adaptation and
Aging, F-75005, Paris, France ; (4) APHP, Unité d’explorations fonctionnelles,
Hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, Ivry sur Seine, France
Objectif : Evaluer la prévalence de la sarcopénie chez les
patients âgés insomniaques et non insomniaques.
Méthodes : Etude prospective observationnelle. Chez les
patients de >75 ans hospitalisés, ont été collectés : comorbi-
dités, questionnaire sommeil, force de préhension (dynamo-
mètre), performance physique (« Short physical performance
battery », SPPB), et index de masse musculaire (IMS) mesuré
par absorptiométrie biphotonique aux rayons X. Critères ICSD3
de l’insomnie.
Résultats : Analyse complète disponible sur 64 patients (âge
moyen 81.9 ans). 17 n’avaient jamais chuté. Il n’existait pas de
différence significative entre insomniaques (n=33, ISI=10.9) et
non insomniaques (n=31) pour ce qui concerne l’autonomie/
ADL (5.32 vs 5.68, p=0.11), les comorbidités/Charlson score
(2.81 vs 2.03, p=0.187) et la fragilité/Rockwood score (4.44 vs
4.67, p=0.422). Les chutes (76.7% vs 65.5%, p-value = 0.344),
le score SPPB (6.57/12 vs 5.36/12, p=0.164), la force de pré-
hension (18.43kg vs 18.14, p-value = 0.778), et la sarcopénie
(40% vs 37.5%, p-value = 0.655) n’étaient pas significativement
différents. Mais les chutes d’origine iatrogénique (40.74% vs
14.28%, p=0.045, OR=4.125, CI (0.974-17.469)) était plus fré-
quent chez les insomniaques. La Polymedication était présente
chez 66.7% d’insomniaques et 51.6% de non insomniaques.
Par contre les insomniaques restaient moins fréquemment au
sol>1h après la chute (26.9% vs 57.1%, p=0.036, OR= 0.276, CI
(0.081-0.940)).
Conclusion : Ces résultats préliminaires de l’étude FALL-A-
SLEEP montrent que les patients gériatriques insomniaques ne
sont pas plus sarcopéniques.
Liens d’intérêts : Vitalaire
Contact auteur : KINUGAWA Kiyoka
kiyoka.kinugawa@aphp.fr
CO 4-9
Efficacité de la Thérapie Comportementale et
Cognitive (TCCi) dans l’insomnie et dépression
comorbide.
MEURICE Lucie (1) ; JUNOT Camille (1) ; BAYON Virginie (1) ;
STRAUSS Mélanie (1) ; LEGER Damien (2) ; ADRIEN Joëlle (3)
(1) Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP, Paris,
France ; (2) Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP -
Université Paris Descartes Paris 5, Paris, France ; (3) Equipe de Recherche VI-
FASOM - Hôtel-Dieu de Paris- Université Paris Descartes Paris 5, Paris, France
Objectif : L’objectif de cette étude était d’examiner si, chez
l’insomniaque déprimé, l’effet de la Thérapie Comportemen-
tale et Cognitive (TCCi) dépend de la sévérité de la dépression
et si, corrélativement, la TCCi améliore la dépression.
Méthodes : 117 patients adultes (84 femmes, 33 hommes;
49,4±1,1 ans) de la consultation du Centre du Sommeil de
l’Hôtel-Dieu présentant une insomnie chronique ont été inclus
(critères d’exclusion pour les comorbidités: SAS modéré ou
sévère non traité, dépression modérée ou sévère non traitée).
La TCCi comportait 6 séances (1 par semaine) dispensées en
groupe (6 à 10 patients) pendant 6 semaines consécutives. Les
caractéristiques de l’agenda de sommeil, de l’insomnie (ISI
et échelles visuelles analogiques), la dépression et l’anxiété
(échelles de Beck spécifiques) et la qualité de vie (SF12) étaient
évaluées avant et après la TCCi puis à 2 mois de suivi.
Résultats : Environ 62% des patients présentaient une co-
morbidité dépressive selon les scores du BDI-II. L’ISI était
d’autant plus élevé que la dépression était sévère: de 15,9±0,6
(sans dépression, n=48) à 20,6±1,4 (dépression sévère, n=13).
L’effet du traitement sur l’insomnie était significatif dans tous
les groupes, sans relation avec la dépression. Corrélativement,
la TCCi a permis une réduction du score de dépression (d’envi-
ron 6 points pour la dépression légère et 11 pour les dépres-
sions modérée et sévère) à la fin du traitement et à 2 mois de
suivi.
Conclusion : La TCCi apporte un bénéfice aux patients souf-
frant d’une insomnie associée à une dépression, en soula-
geant non seulement l’insomnie mais aussi la dépression.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : ADRIEN Joëlle
joelle.adrien@inserm.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 5-1
Evaluation comparative de l’efficacité de la PPC
constante et de l’autoPPC dans le traitement
du SAHOS en fonction du profil de variabilité
de la pression et du niveau de pression efficace
individuels.
MEURICE Jean-Claude (1) ; INGRAND Pierre (2) ;
SEDKAOUI Kamila (3) ; IAMANDI Carmen (4) ;
PORTEL Laurent (5) ; MARTIN Francis (6) ;
LEROUSSEAU Lionel (7) ; ALFANDARY Didier (8) ;
LEVRAT Virginie (9) ; PORTIER Florence (10) ;
TAMISIER Renaud (11) ; GOUTORBE Frédéric (12) ;
GEORGES Marjolaine (13) ; CODRON François (14) ;
AUREGAN Guy (15) ; MERCY Magalie (16) ;
ATTALI Valérie (17) ; SOYEZ Franck (18) ; LAUNOIS Claire (19) ;
RECART Didier (20) ; VECCHIERINI Marie-Françoise (21) ;
GAGNADOUX Frédéric (22)
(1) CHU de Poitiers, Poitiers, France ; (2) Université de Poitiers, Poitiers,
France ; (3) CHU de Toulouse, Toulouse, France ; (4) CH de Mulhouse, Mul-
house, France ; (5) CH de Libourne, Libourne, France ; (6) CH de Compiègne,
Compiègne, France ; (7) CH d’Antibes, Antibes, France ; (8) Cabinet Corbeil-
Essonnes, Corbeil-Essonnes, France ; (9) CH de La Rochelle, La rochelle,
France ; (10) CHU de Rouen, Rouen, France ; (11) CHU de Grenoble, Grenoble,
France ; (12) CH de Béziers, Béziers, France ; (13) CHU de Dijon, Dijon, France
; (14) Cabinet Pneumologie Marcq en Barœul, France ; (15) Polyclinique de
Poitiers, Poitiers, France ; (16) CHU de Nancy, Nancy, France ; (17) Hôpital
Pitié Salpetrière, Paris, France ; (18) Cabinet de pneumologie de Bagneux,
Bagneux, France ; (19) CHU de Reims, Reims, France ; (21) Clinique Aguil-
lera, Biarritz, France ; (21) Hôpital Hôtel Dieu Paris, Paris, France ; (22) CHU
d’Angers, Angers, France
Objectif : Nous avons évalué le caractère prédictif du niveau
de variabilité de la pression (Pvar) et de la pression efficace
(Peff) sur l’efficacité du mode constant ou autopiloté de la PPC
dans le traitement du Syndrome d’apnées hypopnées obstruc-
tives (SAHOS).
Méthodes : Dans le cadre d’une étude nationale, prospective,
randomisée, multicentrique, (PREDIVARIUS) nous avons évalué
l’efficacité à 3 mois de la PPC constante et de l’autoPPC, dans
2 groupes de patients SAHOS, à l’aide d’un critère principal
de jugement composite associant l’index d’apnées hypopnées
(IAH) polygraphique sous PPC et le score d’Epworth à 3 mois.
Ces résultats ont été analysés en fonction de valeurs de P var
et de Peff obtenus initialement après 7 jours de traitement par
autoPPC à partir des rapports de PPC.
Résultats : 616 patients SAHOS d’âge moyen 56.8 ans ± 11.2
ont été randomisés entre 2 groupes (PPC Constante ou autoP-
PC). Après 3 mois de traitement, il n’existait pas de différence
entre les 2 groupes en termes d’IAH et d’Epworth (constante :
respectivement 6.11/h ± 7.94 et 6.02 ± 4.37; AutoPPC : respec-
tivement 5.71/h ± 6.75 et 6.05 ± 4.5). Une plus grande varia-
bilité initiale du niveau de pression s’est accompagnée d’un
d’IAH résiduel significativement plus élevé à 3 mois quelque
soit le mode ventilatoire (p = 0.008).
Conclusion : PPC constante et autoPPC présentent une
même efficacité sur la régression des troubles respiratoires
nocturnes qui devra être précisée après une analyse complète
de l’ensemble des résultats.
Liens d’intérêts : ResMed, Philips, Novartis, Orkyn
Contact auteur : MEURICE Jean-Claude
meurice@chu-poitiers.fr
CO 5-2
Effet de neuf mois d’un programme d’activité
physique dans le traitement du syndrome d’apnées
hypopnées du sommeil modéré : étude contrôlée
randomisée.
BERGER Mathieu (1) ; LABEIX Pierre (2) ; RAFFIN Jérémy (3) ;
HUPIN David (3) ; CHOMETTE-BALLEREAU Stéphanie (3) ;
BARTHÉLÉMY Jean-Claude (3) ; SFORZA Emilia (3) ;
COSTES Frédéric (4) ; ROCHE Frédéric (1)
(1) SNA-EPIS, EA 4607, CHU Saint-Etienne, Saint-Etienne, France ; (2) LIBM,
CHU Saint-Etienne, Saint-Etienne, France ; (3) SNA-EPIS, EA 4607, CHU Saint-
Etienne, Saint-Etienne, France ; (4) Equipe ASMS, UMR 1019, CHU Clermont-
Ferrand, Clermont-Ferrand, France
Objectif : Evaluer le bénéfice d’un programme d’activité phy-
sique encadré (NeuroGyV, FFEPGV) dans le traitement du syn-
drome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).
Méthodes : Une population de 63 patients âgés de 40 à 80
ans (âge moyen : 64±7 ans) et souffrant d’un SAHOS modéré
(15 ≤ Index d’Apnées Hypopnées (IAH) < 30) ont été inclus dans
l’étude. 30 participants ont été randomisés dans le groupe
entrainement réalisant 3x1h d’activité physique par semaine
(Marche nordique, Aquagym et Gym) pendant 9 mois. Les 33
autres participants étaient dans le groupe contrôle recevant
des conseils diététiques et en activité physique. La sévérité du
SAHOS a été évaluée au moyen d’une polygraphie ventilatoire
réalisée en ambulatoire avant et après 9 mois de suivi. Une
épreuve d’effort métabolique était également réalisée.
Résultats : Après 9 mois d’étude, le groupe ENT montre une
baisse significative de l’IAH (de 21,3±5,1 à 16,7±7,5 ; p<0,01)
comparé au groupe CTL (de 21,5 ± 4,5 à 22,8 ± 11,4 ; ns). Le
groupe ENT présente également une réduction significative de
la somnolence (score d’Epworth : de 9,1 à 6,0 ; p<0,001) alors
qu’il n’y a pas de différence significative dans le groupe CTL
(de 7,5 à 7,0). Dans l’ensemble de la population, la réduction
de l’IAH est corrélée significativement à l’augmentation de la
VO2max (r = -0,360 ; p<0,01) et la baisse de l’IMC (r = -0,277 ;
p<0,05).
Conclusion : La pratique d’une activité physique régulière est
efficace chez les patients avec SAHOS modéré en réduisant
l’IAH et pourrait être envisagée comme un véritable traitement
dans les formes modérées de SAHOS.
Liens d’intérêts : contrat CIFRE FFEPGV
Contact auteur : BERGER Mathieu
mathieu.berger@ffepgv.fr
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COMMUNICATIONS ORALES
CO 5-3
Syndrome d’apnées obstructives du sommeil et
hypertension réfractaire : effet de la Pression
Positive Continue. Résultats de l’étude RHOOSAS.
JOYEUX-FAURE Marie (1) ; BAGUET Jean-Philippe (2) ;
BARONE-ROCHETTE Gilles (2) ; FAURE Patrice (3) ;
SOSNER Philippe (4) ; MOUNIER-VEHIER Claire (5) ;
LEVY Patrick (1) ; TAMISIER Renaud (1) ; PÉPIN Jean-Louis (1)
(1) Laboratoire HP2 INSERM U1042, CHU de Grenoble, Université Grenoble
Alpes, Grenoble, France ; (2) Service de Cardiologie, CHU de Grenoble, Gre-
noble, France ; (3) Département de Biochimie, Toxicologie et Pharmacologie,
CHU de Grenoble, Grenoble, France ; (4) Service de Cardiology, CHU de La
Milletrie, Poitiers, France ; (5) Service de Médecine vasculaire et hyperten-
sion, CHU de Lille, Lille, France
Objectif : Plus de 50% des patients souffrant d’hypertension
réfractaire (HR) sont aussi porteurs d’un syndrome d’apnées
obstructives du sommeil (SAOS). Cependant, il existe très peu
de données concernant le profil métabolique de ces patients
et l’effet de la pression positive continue (PPC) sur leur pres-
sion artérielle (PA).
Méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique,
comparative (présence ou non de SAOS), randomisée, en
simple aveugle, chez 62 patients (60 ± 10 ans; 77% d’hommes,
IMC, 29,6 ± 3,9 kg/m2) avec HR (PA systolique (PAS) des 24h
diurne / PA diastolique (PAD): 145 ± 13 / 85 ± 10 mmHg, 3,7
médicaments antihypertenseurs). Le critère de jugement prin-
cipal était l’influence du SAOS sur le taux sanguin de leptine à
baseline des patients HR. Les patients HR porteurs d’un SAOS
(n=37) ont ensuite été randomisés pour être traités par 3 mois
de PPC sham (n=18) suivis par 6 mois de PPC efficace ou seu-
lement par 6 mois de PPC efficace (n=19) afin d’évaluer l’effet
de la PPC sur la PA et les marqueurs métaboliques, comme
critères secondaires.
Résultats : 37 patients SAOS avec HR (60% des 62 patients
inclus) étaient surtout des hommes, porteurs d’un syndrome
métabolique. Leur taux sanguin de leptine était significative-
ment inférieur comparé à celui des patients HR non SAOS. En
intention de traiter, 3 mois de PPC diminuait significativement
la PAS nocturne de 6,4 mmHg (p=0,033) et la fréquence car-
diaque de 6,0 mmHg (p=0,010) de ces patients HR + SAOS. Six
mois de traitement par PPC efficace diminuait aussi la PA noc-
turne et améliorait la chute nocturne de la PA. Le taux sanguin
de leptine était significativement réaugmenté après 6 mois de
PPC efficace.
Conclusion : Il est primordial de rechercher la présence d’un
SAOS chez les patients avec HR et de démarrer le traitement
par PPC le plus tôt possible. Car, en plus de son intérêt sur la
somnolence, la PPC est aussi efficace sur la diminution de la
PA nocturne chez les patients apnéiques souffrant d’HR.
Liens d’intérêts : aucun
Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie
mjoyeuxfaure@chu-grenoble.fr
CO 5-4
Résultats à 2 ans de suivi de l’étude ORCADES :
Orthèse d’Avancée Mandibulaire sur mesure CAD/
CAM chez les patients traités pour un Syndrome
d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil.
VECCHIERINI Marie-Françoise (1) ; ATTALI Valérie (2) ;
D’ORTHO Marie-Pia (3) ; LEGER Damien (1) ;
CHARLEY MONACA Christelle (4) ;
MONTEYROL Pierre-Jean (5) ;
MORIN Laurent (6) ; MULLENS Eric (7) ;
PIGEARIAS Bernard (8) ; MEURICE Jean-Claude (9)
(1) Centre du Sommeil et de la Vigilance, APHP hôpital Hôtel Dieu, Paris,
France ; (2) Centre du Sommeil, APHP hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ;
(3) Centre du Sommeil, APHP, DHU FIRE, hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris,
France ; (4) Neurophysiologie clinique, C.H.R.U. hôpital Roger Salengro, Lille,
France ; (5) Chirurgie ORL, Polyclinique du Tondu, Bordeaux, France ; (6) Res-
Med Science Center, Martinsried, Germany ; (7) Fondation bon Sauveur, Albi,
France ; (8) Laboratoire du sommeil, Nice, France ; (9) Pneumologie, CHU de
Poitiers, Poitiers, France
Objectif : ORCADES est une étude de cohorte prospective
multicentrique qui évalue en vie réelle les bénéfices à long
terme (5 ans) d’une OAM sur mesure chez les patients ayant
un SAHOS refusant ou intolérant à la Pression Positive Conti-
nue (PPC).
Méthodes : 315 pts SAHOS traités avec une orthèse CAD/
CAM (ResMed, Narval CC™) ont été évalués à 2 ans de suivi
minimum sur l’évolution des données de polygraphie/poly-
somnographie (PG/PSG), de la qualité de vie et des symp-
tômes, de l’observance et la tolérance au traitement, et des
effets indésirables maxillo-faciaux et bucco-dentaires.
Résultats : 237 patients ont été évalués avec un contrôle
PG/PSG à 2 ans de suivi. L’IAH moyen sous OAM diminuait de
28±14/h à l’inclusion à 12±12/h. Un IAH post-traitement <10
était obtenu respectivement chez 80%, 69% et 35% des pts
atteints d’un SAHOS léger, modéré et sévère. Le score Epworth
était réduit de 11.2±4.9 à 6.9±4.0. On observait une améliora-
tion supplémentaire significative à 2 ans de la somnolence et
de la qualité de vie par rapport au suivi à 3 mois. L’observance
était maintenue à un niveau élevé avec 97% des patients trai-
tés souhaitant poursuivre leur traitement. On observait peu
d’effets indésirables et arrêts de traitement supplémentaires
par rapport à ceux décrits préalablement à 3 mois.
Conclusion : Les bénéfices à long terme de l’OAM sur me-
sure Narval CC sont maintenus de façon satisfaisante chez
les patients SAHOS léger à sévère non adhérents ou intolé-
rants à la PPC quelle que soit la sévérité initiale du SAHOS
avec une bonne tolérance et peu d’effets indésirables signifi-
catifs. Un suivi régulier à la fois par les spécialistes du sommeil
et ceux de l’appareil manducateur est cependant nécessaire
pour contrôler à la fois l’efficacité objective de l’OAM et l’état
bucco-dentaire afin d’ajuster ou adapter si nécessaire la thé-
rapie.
Liens d’intérêts : Resmed (promoteur de l’étude ORCADES)
Contact auteur : MEURICE Jean-Claude
Jean-Claude.MEURICE@chu-poitiers.fr
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  • 1. w w w . l e c o n g r e s d u s o m m e i l . c o m LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 19 Hypersomnies centrales Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-9 Physiologie et maturation du sommeil Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9 SAS : dépistage et associations pathologiques Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9 Insomnie - Chronobiologie Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9 Prise en charge du SAS Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9 page 20 page 24 page 29 page 33 page 38 COMMUNICATIONS ORALES
  • 2. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com20 COMMUNICATIONS ORALES CO 1-1 Complications psychiatriques à long terme dans le syndrome de Kleine-Levin (KLS). GROOS Elisabeth (1) ; CHAUMEREUIL Charlotte (1) ; FLAMAND Mathilde (2) ; BRION Agnès (1) ; BOURDIN Hubert (3) ; SLIMANI Vanessa (1) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (2) Hôpital Salengro, Paris, France ; (3) CHU de Besançon, Besançon, France Objectif : Evaluer les comorbidités psychiatriques apparues après le début du KLS, en dehors des épisodes, ainsi que leurs déterminants. Méthodes : Tous les patients diagnostiqués avec KLS entre 2006 et 2015 au centre de la Salpêtrière et qui ont bénéficié d’au moins une évaluation psychiatrique ont été inclus. Résultats : Parmi 177 patients référés pour suspicion de KLS, le diagnostic a été confirmé chez 156, dont 115 (âge moyen 21.3 ans, 65.2% masculins) patients ont pu bénéficier de 2±1.4 évaluations psychiatriques, sur 23±19 mois de suivi. Seuls 18 (15.7%) patients avaient des antécédents psychiatriques avant le KLS, qui persistaient après chez 10/18. Après le début du KLS, 25 (21%) patients ont développé en intercritique des troubles sur l’axe 1 du DSM-IV-TR : principalement des troubles de l’humeur (épisode dépressif majeur, n=11, trouble dépressif majeur récurrent, n=2, trouble bipolaire de type 1, n=1), des trouble anxieux (n=7), des psychoses non spécifiées (n=2), des troubles alimentaires (n=2), un trouble schizo-affectif, et une dépendance au cannabis. Quatre patients ont tenté de se sui- cider hors crise, 2 avant et 2 après le début du KLS. Les facteurs de vulnérabilité psychiatrique étaient le sexe féminin, la durée de la maladie, le nombre et la durée totale des crises, les crises longues, et certains symptômes psychiatriques en crise, mais pas les antécédents personnels ou familiaux psychiatriques. Conclusion : Contrairement à la prétendue bénignité du KLS, 1 patient sur 5 développe des complications psychiatriques à long terme, parfois graves. Ceci incite à réduire la fréquence des épisodes avec un traitement et à proposer une évaluation psychiatrique régulière ainsi qu’une aide appropriée. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : ARNULF Isabelle isabelle.arnulf@aphp.fr CO 1-2 Validation d’une échelle de sévérité de la narcolepsie. BEZIAT Séverine (1) ; JAUSSENT Isabelle (1) ; PESENTI Carole (2) ; LOPEZ Régis (2) ; BARATEAU Lucie (2) ; CARLANDER Bertrand (2) ; DAUVILLIERSYves (2) (1) Inserm1061, Montpellier, France ; (2) Unité des Troubles du Sommeil, Ser- vice de Neurologie, Hôpital Gui-de-Chauliac, CHU Montpellier, Montpellier, France Objectif : Valider un instrument de mesure afin d’évaluer la sévérité et les conséquences des symptômes de la narcolep- sie de type 1 (NT1). Méthodes : 146 adultes diagnostiqués NT1 traités par psy- chostimulant et 70 NT1 non traités ont complété une échelle de 15 items évaluant la fréquence, la sévérité et les consé- quences de la somnolence diurne excessive (SDE), de la perturbation du sommeil de nuit ainsi que des cataplexies, hallucinations et paralysies du sommeil. Les propriétés psy- chométriques de l’échelle et sa validité avec des paramètres cliniques ont été étudiées. Résultats : L’échelle montre une consistance interne satis- faisante. L’analyse factorielle a permis de dégager 3 domaines «SDE et sommeil de nuit», «cataplexies», et «paralysie du som- meil et hallucinations». Elle est stable sur une période de un an chez des sujets évalués dans des conditions similaires. Le score global à l’échelle est significativement plus bas chez les patients traités que chez ceux non traités que ce soit sur échantillon dépendant (41 patients évalués avant et après traitement) ou sur échantillon indépendant (29 patients non traités versus 105 traités), avec 10 points de différence entre les groupes. Le score est significativement corrélé à la SDE (évaluée subjectivement par l’échelle d’Epworth ou objective- ment par tests de latence à l’endormissement), aux niveaux de dépression et de qualité de vie. Conclusion : Cette échelle se révèle être un outil clinique fiable pour quantifier les symptômes de la narcolepsie et pourrait ainsi permettre de contrôler et d’améliorer sa prise en charge. Liens d’intérêts : Y. Dauvilliers : UCB Pharma, Jazz, Theranexus, Bioprojet Contact auteur : DAUVILLIERS Yves y-dauvilliers@chu-montpellier.fr
  • 3. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 21 COMMUNICATIONS ORALES CO 1-3 Prédictibilité des performances de conduite réelle chez des patients narcoleptiques/hypersomniaques : TME versus Simulation de conduite. SAGASPE Patricia (1) ; TAILLARD Jacques (1) ; MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur (1) ; ESPIE Stéphane (2) ; COSTE Olivier (3) ; LEGER Damien (4) ; PHILIP Pierre (1) (1) CHU Pellegrin, CNRS USR 3413 SANSPY, Université de Bordeaux, Bordeaux, France ; (2) IFSTTAR, Paris, France ; (3) CHU Pellegrin, Bordeaux, France ; (4) APHP Hôtel-Dieu, Université Paris Descartes, Paris, France Objectif : Une étude (Philip et al., 2014) a montré l’efficacité d’un traitement éveillant (i.e., modafinil) sur les performances de conduite automobile en situation réelle chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale. L’objectif de cette étude est de mesurer la prédictibilité des performances de conduite réelle par le Test de maintien de l’éveil versus un test de simu- lation de conduite chez des patients narcoleptiques ou hyper- somniaques. Méthodes : 27 patients (13 souffrant de narcolepsie et 14 d’hypersomnie idiopathique) ont participé à une étude ran- domisée, croisée, en double aveugle et contrôlée par placebo ainsi que 27 contrôles appariés. Le nombre de franchisse- ments inappropriés de lignes latérales (ILC) et la déviation standard de la position latérale du véhicule (SDLP) en situation de conduite réelle et simulée, ainsi que la latence moyenne d’endormissement au Test de Maintien de l’Eveil (TME) ont été évalués. Résultats : Sous placebo, le nombre d’ILC en situation de conduite réelle corrèle significativement avec la latence moyenne au TME (r=-0,52, p <.001). La SDLP du véhicule cor- rèle significativement en conduite réelle et simulée (r=0.46, P<.05). La latence moyenne au TME est significativement cor- rélée aux performances sur simulateur de conduite sous pla- cebo (ILC r=-0.45, P<.05;SDLP r=-0.51, P<.01) et sous modafinil (ILC r=-0.61, P<.001;SDLP r=-0.56, P<.01). Conclusion : Chez les narcoleptiques/hypersomniaques non traités, le TME et le test de simulation de conduite prédisent les performances de conduite réelle. Chez les patients traités, le TME ne corrèle qu’avec les performances de conduite simu- lée. Liens d’intérêts : Cette recherche a été financée par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) AUTOSOP - PREDIT (Pro- gramme de Recherche et d’Innovations dans les Transports Terrestres). Contact auteur : SAGASPE Patricia patricia.sagaspe@chu-bordeaux.fr CO 1-4 Profil tensionnel sur 24 heures chez des patients narcoleptiques traités ou non par psychostimulants. BOSCO Adriana (1) ; PESENTI Carole (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; CHENINI Sofiene (1) ; GUIRAUD Lily (1) ; CARLANDER Bertrand (1) ; PEPIN Jean-Louis (3) ; DAUVILLIERSYves (1) (1) Unité de trouble du sommeil et de l’éveil CHU Gui de Chauliac, Montpel- lier, France ; (2) Inserm U1061 - Hôpital La Colombière, Montpellier, France ; (3) Service EFCR/Pneumologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Objectif : Comparer le profil tensionnel des patients avec une narcolepsie de type 1 (NT1) traités vs. non traités. Méthodes : 68 patients NT1 non traités et 54 patients NT1 traités ont bénéficié d’une polysomnographie et d’une mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures. Parmi ces sujets, 38 ont été évalué à deux reprises, en condition non- traitée et traitée avec une médiane de 1,7 ans. Le dipping était caractérisé par une baisse de moins de 10% de la tension arté- rielle entre le jour et la nuit. Résultats : Les patients NT1 traités étaient plus âgés et pre- naient plus d’antihypertenseurs que les patients non traités. Après ajustement, les patients traités présentaient une aug- mentation de la tension artérielle (diastolique) le jour et la nuit en comparaison aux patients non traités, sans changement du profil du dipping . Lorsque les patients étaient comparés à eux- mêmes, la condition traitée était associé à une augmentation de la tension artérielle systolique le jour et sur les 24 heures. Conclusion : Les patients narcoleptiques traités par psychos- timulant ont une augmentation du profil tensionnel diurne suggérant un renforcement du suivi cardiovasculaire chez ces sujets potentiellement à risque de maladies cardiocérébrovas- culaires. Liens d’intérêts : Y. Dauvilliers est consultant pour UCB Pharma, Jazz, Theranexus, and Bioprojet. Contact auteur : BOSCO Adriana a-bosco@chu-montpellier.fr
  • 4. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com22 COMMUNICATIONS ORALES CO 1-5 Exploration de l’activité sympathique cardiaque via la scintigraphie cardiaque au 123 I-MIBG dans la narcolepsie de type 1. BARATEAU Lucie (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; BOSCO Adriana (1) ; EVANGELISTA Elisa (1) ; LOPEZ Régis (1) ; CHENINI Sofiene (1) ; BOURDON Aurélie (3) ; BENKIRAN Meriem (3) ; MARIANO GOULART Denis (3) ; DAUVILLIERSYves (1) (1) Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National Narcolep- sie, CHU Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier, France ; (3) Service de médecine nucléaire, Montpellier, France Objectif : Etudier le rapport cœur/médiastin (C/M) à la scin- tigraphie cardiaque au 123 I-MIBG chez des patients narco- leptiques de type 1 (NT1) avec ou sans trouble du comporte- ment en sommeil paradoxal (TCSP), en comparaison avec des témoins et des patients avec TCSP idiopathique (TCSPi). Méthodes : Cinquante-six patients NT1 consécutifs (38 hommes (H), 42.9 ans, 13 traités), 54 témoins (37H, 48.5 ans), et 9 patients avec TCSPi (7H, 75 ans) ont réalisé une scinti- graphie cardiaque au 123 I-MIBG. Le seuil du rapport C/M est pathologique quand <1.7. Une évaluation structurée recueillait les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, et poly- somnographiques des patients NT1. Résultats : Le groupe TCSPi avait un rapport C/M diminué (1.3), plus bas que chez les témoins et les NT1 (p<0.0001). Il n’y avait pas de différence entre les NT1 et les témoins après ajustement sur l’âge (1.77 vs 1.71, p=0.37).Toutefois 39.3% des NT1 avaient une scintigraphie pathologique, sans lien avec la présence du TCSP (présent chez 44.6%), ni avec la prise d’un psychostimulant (23.2% de sujets traités). Un IMC élevé et une longue durée d’évolution de la maladie étaient corrélés à une scintigraphie cardiaque pathologique chez les NT1. Le rapport C/M chez les patients NT1 avec TCSP (1.75) était différent de celui des TCSPi (p=0.0002). Conclusion : Cette étude objective une différence entre les NT1 avec TCSP et les TCSPi, sur un biomarqueur connu du TCSPi, la scintigraphie cardiaque, confirmant que cette para- somnie a une physiopathologie distincte selon la pathologie associée. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : DAUVILLIERS Yves ydauvilliers@yahoo.fr CO 1-6 Fluctuation de l’activité sympathique au cours des cataplexies. CHENINI Sofiene (1) ; BARATEAU Lucie (1) ; EVANGELISTA Elisa (1) ; PESENTI Carole (1) ; BOIVIN Jérôme (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; DAUVILLIERSYves (1) (1) Unité du Sommeil et de l’Eveil - Centre de Référence National Narcolepsie - Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) INSERM 1061, Montpellier, France Objectif : Etudier le pattern d’évolution de la fréquence car- diaque (FC) et la pression artérielle (PA) durant la cataplexie en comparaison à la veille chez des patients atteints de narcolep- sie de type I (NT1). Méthodes : L’enregistrement simultané de l’EEG, l’EMG, la FC et la PA couplé à la vidéo avant (5 min), durant et après (1 min) un épisode de cataplexie déclenché au laboratoire a été réa- lisé chez 8 patients NT1 âgés de 29 à 45 ans. La veille émotion- nelle correspondant à la phase de stimulation sans déclen- chement de cataplexie a aussi été analysée. Les cataplexies retenues pour cette analyse avaient une durée supérieure à 10 secondes. Résultats : Sur notre échantillon, 9 cataplexies généralisées et 3 partielles ont été enregistrées. Il n’y a pas de différence significative de la PA, et une tendance à la baisse de la FC (p=0.08) durant les cataplexies par rapport à la veille. Le pat- tern d’évolution de la FC et de la PA durant la veille émotion- nelle, la phase initiale et la fin de la cataplexie est hétérogène sans lien avec la position du sujet, le type de stimuli ou le type de cataplexie partielle ou totale. Après une tendance à la baisse initiale de la FC et la PA au début des cataplexies, une augmentation linéaire de ces paramètres est observée au cours des épisodes de longue durée. Conclusion : Nous retrouvons d’importantes variations de la FC et de la PA pendant les épisodes de cataplexies, sans dif- férence significative en comparaison à la veille.Ces résultats suggèrent que la cataplexie est un état instable sur le plan autonomique,avec une fluctuation de l’activation sympathique qui semble corrélée à la durée des épisodes. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : CHENINI Sofiene sofienechenini@hotmail.com
  • 5. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 23 COMMUNICATIONS ORALES CO 1-7 Efficacité de pitolisant sur la cataplexie : étude en double-aveugle, randomisée, vs placebo chez des patients narcoleptiques (étude HARMONY-CTP). SZAKACS Zoltan (1) ; DAUVILLIERSYves (2) ; LEHERT Philippe (3) ; LECOMTE Isabelle (4) ; LECOMTE Jeanne-Marie (4) ; SCHWARTZ Jean-Charles (4) (1) State Health Center, Budapest, Hongrie ; (2) Centre de référence pour la Narcolepsie, CHU Gui de Chaulliac, Montpellier, France ; (3) Université de Lou- vain et de Melbourne, Louvain, Belgique ; (4) Bioprojet, Paris, France Objectif : Evaluation de l’efficacité et la tolérance de pitoli- sant, antagoniste/agoniste inverse sélectif du récepteur his- tamine H3 chez des patients narcoleptiques avec cataplexie. Méthodes : Patients adultes narcoleptiques (Epworth Slee- piness Scale(ESS) score ≥12) avec ≥3 cataplexies/semaine ont été randomisés et traités par pitolisant ou placebo 1 fois/jour. 3 semaines de titration (10-40 mg) suivies de 4 semaines à dose stable. Le critère principal était la réduction du Taux Hebdoma- daire de Cataplexie (THC). Résultats : Parmi 117 patients recrutés, 106 randomisés, 52 sous placebo et 54 sous pitolisant. La réduction du THC entre la période à dose stable et l’état initial était de 75 % avec pito- lisant et 38% avec placebo (ratio 0,512; p<0,0001). L’ESS était réduit de 5,4 avec pitolisant et 1,9 avec placebo (p<0,0001), le MWT était amélioré de 95% avec pitolisant et 6 % avec placebo (p=0,05). Les hallucinations étaient réduites significativement vs placebo (p=0,007). Les traitements ont été bien tolérés, sans évènement indésirable grave. Les événements indésirables les plus fréquents pour pitolisant (céphalée, irritabilité, anxiété et nausée) étaient légers à modérés sauf une nausée sévère. Conclusion : Pitolisant, 1 fois/jour le matin, a été efficace significativement sur la réduction du THC, de l’ESS et des hallu- cinations et bien toléré. L’activation des neurones histaminer- giques cérébraux représente une nouvelle option thérapeu- tique chez les patients narcoleptiques avec cataplexie. Liens d’intérêts : ZS,YD, PL : étude sponsorisée par Bioprojet IL, JML, JCS : Bioprojet Contact auteur : CAUSSÉ Christian c.causse@bioprojet.com CO 1-8 L’hypersomnie idiopathique : une maladie féminine ? LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; BAPTISTA RAMOS Veronica (1) ; GOLMARD Jean-Louis (1) ; DROUOT Xavier (2) ; FRANCO Patricia (3) ; LECENDREUX Michel (4) ; DAUVILLIERSYves (5) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (2) CHU de Poitiers, Poitiers, France ; (3) Hôpital Femme Mère Enfant, Lyon, France ; (4) Hôpital Robert Debré, Paris, France ; (5) CHRU Gui de Chauliac, Montpelliers, France Objectif : Évaluer la fréquence et les caractéristiques cli- niques et paracliniques de l’hypersomnie idiopathique (HI) dans sa forme féminine et masculine. Méthodes : Les patients avec HI et narcolepsie de type 1(NT1) suivis dans les centres de référence entre 2008-2011 ont béné- ficié d’un entretien standardisé, de questionnaires, du recueil des données cliniques et des enregistrements de sommeil. Résultats : Les 221 patients avec HI incluaient beaucoup plus de femmes (168 femmes, soit 76%) que d’hommes (53, soit 24%), alors que les 290 patients avec NT 1 comportaient 51% de femmes et 49% d’hommes. Dans le groupe HI, il n’y avait pas de différence entre les femmes et les hommes concer- nant l’âge au début de la maladie (22.2±11.8 contre 22±11 ans), la durée d’évolution, la sévérité de la somnolence (score d’Epworth :15.4±3.7 contre 14.3±3.8).A l’entretien,les femmes rapportaient des durées de sommeil nocturne et de sieste plus longues en semaine et en vacances, d’avantage de comporte- ments automatiques (mais la même ivresse de sommeil), des scores dépressifs et de fatigue plus élevés. L’enregistrement polysomnographique mettait en évidence un temps de som- meil total plus long la première nuit dans le groupe femmes, moins d’apnées, par contre, aucune différence concernant le temps de sommeil sur 24 h et les latences aux TILE. Conclusion : L’hypersomnie idiopathique a une nette prédo- minance féminine. Les femmes touchées ont une maladie plus sévère. Liens d’intérêts : Etude Narcobank, PHRC AOM07-138, promoteur : APHP Contact auteur : LEU-SEMENESCU Smaranda smaranda.leu@aphp.fr
  • 6. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com24 COMMUNICATIONS ORALES CO 1-9 Risque accidentel chez les sujets TDAH : rôle de la somnolence. BIOULAC Stéphanie (1) ; SAGASPE Patricia (1) ; MICOULAUD-FRANCHI Jean-Arthur (1) ; TAILLARD Jacques (1) ; PHILIP Pierre (1) (1) USR CNRS 3413 SANPSY, Université Bordeaux, CHU Pellegrin, Clinique du sommeil, Bordeaux, France Objectif : Le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) est un trouble neuro-développemental fréquent aug- mentant le risque accidentel. Objectifs : Le but de cette étude est d’explorer la somnolence diurne objective chez des sujets TDAH adultes par un test de maintien d’éveil (TME) et d’explo- rer les liens entre performances de conduite, déficits cognitifs et niveau d’éveil. Méthodes : 39 sujets TDAH et 18 sujets contrôles ont été enregistrés par une polysomnographie, suivi d’un TME ; puis ont effectué une batterie de tests neuropsychologiques et une session de conduite sur simulateur. Résultats : Les sujets TDAH ont présenté une moyenne de latence d’endormissement (LE) au TME raccourci comparé aux sujets contrôles (p < .001) avec 35% des sujets TDAH pré- sentant une SDE sévère (LE< 19 min). Les performances de conduite des sujets TDAH étaient altérées comparées à celles des contrôles (p < .01), avec aussi plus d’erreurs attention- nelles et des troubles des fonctions exécutives. Les analyses de régression logistique ont montré que le déficit d’inhibition (OR=2.68 (95% CI, 1.05–6.82, p < 0.05)) et la somnolence diurne objective (OR=1.13 (95% CI, 1.03–1.24, p < 0.05)) prédisaient les performances de conduite chez le sujet TDAH. Conclusion : Ce travail montre la fréquence de la somnolence chez le sujet TDAH adulte avec des répercussions sévères sur les performances conduite. Déficit d’inhibition mais aussi la somnolence diurne excessive sont des facteurs indépendants altérant les performances de conduite. Il parait alors indispen- sable d’évaluer l’éveil et le sommeil chez les sujets TDAH. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : BIOULAC Stéphanie stephaniebioulac@hotmail.com CO 2-1 Prévalence du trouble du comportement en sommeil paradoxal dans la population générale. TORIEL Jérôme (1) ; HABA-RUBIO José (1) ; TOBBACK Nadia (1) ; ANDRIES Dana (1) ; HEINZER Raphaël (1) (1) Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse Objectif : Le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) est une parasomnie caractérisée par des rêves agités et une perte de l’atonie musculaire en sommeil paradoxal (SP). Le suivi prospectif de ces patients montre que la plupart d’entre eux risquent de développer une maladie neurodégénérative. Le but de notre étude a été d’estimer la prévalence du TCSP sur un échantillon représentatif de la population générale. Méthodes : Les données cliniques et démographiques de 1999 sujets (51.2% de femmes, âge moyen 58.9±11.1) parti- cipant à l’étude de cohorte HypnoLaus (Lausanne, Suisse) ont été récoltées. Ils ont rempli des questionnaires concernant leur sommeil dont le questionnaire Munich Parasomnia Screening (MUPS), et ont eu une polysomnographie (PSG) complète à do- micile. La présence d’une activité musculaire excessive en SP a été évaluée visuellement sur les muscles tibiaux antérieurs et du menton. Résultats : 110 (6%) participants ont répondu « oui » aux deux questions du MUPS relatives à un possible TCSP (« Est ce que vous avez déjà donné des coups durant votre sommeil ? », « Est ce que vous avez déjà eu l’impression de vivre votre rêve, p.e. gesticulations ? »). Parmi ces 110 participants, 60 (3%) avaient en plus un tonus musculaire excessif objectivé par la PSG en SP. Conclusion : En combinant le dépistage par questionnaire validé et l’objectivation d’une perte d’atonie musculaire en SP à la PSG, nous trouvons une prévalence du TCSP de 3% dans un échantillon représentatif de la population générale adulte. Liens d’intérêts : Fondation Leenaards, Fond National Suisse de la Recherche Scientifique, GSK, Ligue Pulmonaire Vaudoise et CIRS Contact auteur : TORIEL Jérôme jerome.toriel@unil.ch
  • 7. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 25 COMMUNICATIONS ORALES CO 2-2 La réponse homéostatique du sommeil à ondes lentes après 40 heures de privation de sommeil est dépendante de l’âge et de la lumière. GABEL Virginie (1) ; REICHERT Carolin (1) ; MAIRE Micheline (1) ; CAJOCHEN Christian (1) ; VIOLA Antoine (2) (1) Centre for Chronobiology, Basel, Switzerland ; (2) PPRS, Rouffach, France Objectif : La quantité de sommeil à ondes lentes (SOL) chez l’homme est dépendante de la durée de veille précédente. Par rapport à une veille de 16 heures, une veille prolongée de 40 heures provoque une augmentation de 60% de SOL lors de la nuit de récupération chez les sujets jeunes. L’objectif de ce travail est d’examiner si cette augmentation est modulée par l’âge ainsi que par le type d’éclairage lumineux lors des 40-h de veille prolongée. Méthodes : 26 volontaires jeunes (20-30 ans) et 12 plus âgés (55-70 ans) ont suivi un protocole de privation de sommeil de 40-h ceci une fois sous une lumière tamisée (DL: 8 lux), et une fois soit sous lumière blanche (WL: 250 lux) soit sous lumière blanche enrichie en bleu (BL: 250 lux). La somnolence subjec- tive a été évaluée toutes les heures et une polysomnographie a été enregistrée en continu. Résultats : Les participants âgés se sentaient beaucoup moins fatigués que les jeunes lors des 40 heures de privation, et ceci dans les trois conditions de lumière (DL,WL, et BL). Mal- gré des niveaux de somnolences inférieurs, et indépendam- ment du type de lumière, les participants âgés ont montré une augmentation du SOL comparé aux jeunes, ceci lors de la nuit de récupération (177,32% contre 39,41%). De plus, l’augmen- tation du SOL après les 40-h de veille prolongée sous WL et BL, présente une variation significativement plus importante que sous DL avec un effet plus prononcé chez les âgés (DL: 122,57%;WL: 231,38% BL 265,78%); p <0,04, la lumière x d’âge). Conclusion : Ces données indiquent que, en fonction au type d’éclairage lors des périodes d’éveil, l’impact de la privation de sommeil sur la régulation homéostasique est fortement affecté par l’âge. Liens d’intérêts : co-Financement : Philips Lighting Contact auteur : VIOLA Antoine avi@pprs-research.com CO 2-3 Les fuseaux de sommeil : un phénomènone local dans le thalamus humain ? BASTUJI Hélène (1) ; LAMOUROUX Pierre (1) ; VILLALBA Manon (1) ; MAGNIN Michel (1) ; GARCIA-LARREA Luis (1) (1) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon- Equipe Neuropain, Lyon, France Objectif : D’après le modèle félin de Steriade, les fuseaux du sommeil lent, générés dans les noyaux réticulaires du thala- mus, sont transmis de façon synchrone dans la boucle thala- mo-corticale. Des données récentes, obtenues chez l’homme, ont montré qu’ils diffèrent en terme de fréquence, plus lents dans les régions frontales que pariétales, et de localisation, représentant un phénomène majoritairement local. Le but de notre étude était de caractériser les fuseaux de sommeil au sein du thalamus postérieur humain, l’hypothèse étant que des fuseaux locaux pourraient y être observés. Méthodes : A l’aide d’enregistrements intracrâniens chez 17 patients épileptiques en évaluation pré-chirurgicale, nous avons exploré les fuseaux dans 6 noyaux thalamiques, les ven- tro-postero-latéral, central latéral, ventral latéral, latéral posté- rieur, pulvinar antérieur, et pulvinar médian. Résultats : Les fuseaux thalamiques était locaux dans 32% des cas et plus nombreux dans les noyaux connectés avec de nombreuses aires corticales que dans les noyaux spécifiques. Leur fréquence et leur puissance n’étaient pas différentes selon leur caractère local ou non, ces paramètres dépendant plutôt des noyaux considérés. Si la plupart des fuseaux thala- miques avaient une contrepartie corticale, ce n’était pas tou- jours le cas. Conclusion : Ces résultats suggèrent la présence de fuseaux locaux dans le thalamus postérieur, même si moins fréquem- ment qu’au niveau cortical. Ils impliquent que lors du sommeil naturel les niveaux de polarisation des neurones ne sont pas toujours synchronisés aussi bien au niveau thalamique que dans la boucle thalamo-corticale. Liens d’intérêts : LABEX CORTEX (ANR-11-LABX-0042 ANR- 11-IDEX-0007), Region Rhone-Alpes/France ARC2 Interface INSERM Contact auteur : BASTUJI Hélène bastuji@univ-lyon1.fr
  • 8. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com26 COMMUNICATIONS ORALES CO 2-4 Relation entre le sommeil de l’enfant entre 2 et 5 ans et la taille a 5 ans dans la cohorte de naissance EDEN. KHALAJ Fatemeh (1) ; REYNAUD Eve (1) ; HEUDE Barbara (1) ; CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1) (1) INSERM U1153 - ORCHAD,Villejuif, France Objectif : Etudier la relation entre trajectoires de durée de sommeil (TDS) entre 2 et 5 ans et la taille mesurée à 5 ans dans la cohorte de naissance EDEN. En effet, très peu d’études se sont intéressées spécifiquement à cette relation alors que l’enfance est la période de la vie avec la plus forte croissance en taille sous la dépendance de l’hormone de croissance, es- sentiellement secrétée la nuit. Méthodes : L’analyse par régression linéaire inclut 996 en- fants de la cohorte de naissance EDEN pour lesquels nous dis- posions des données concernant leurs TDS entre 2 et 5 ans et de leur taille à 5 ans. Les analyses ont été ajustées sur les facteurs socio-économiques, les caractéristiques de l’enfant et des parents. Résultats : Les enfants se répartissaient sur 5 TDS: les courts dormeurs (≈10h, 4,6%), les constants dormeurs bas (<11h, 48,0%), les constants dormeurs hauts (≈11h30, 37,4%), les mo- dificateurs (7,9%) et enfin les longs dormeurs (toujours ≥11h30, 4,6%). Les analyses multivariées montrent que la taille à 5 ans des enfants ayant une trajectoire de courte durée de sommeil (<10h/nuit, 4,6%) entre 2 et 5 ans est plus petite (-1.32 cm en moyenne, p=0.031) que celle des enfants ayant une trajectoire de constants dormeurs (11h30/nuit), même après ajustement sur les facteurs de risque et de confusion. Conclusion : Une courte durée de sommeil entre 2 et 5 ans est associée à une plus faible croissance staturale des en- fants, possiblement dues à des insuffisances/troubles de la sécrétion de l’hormone de croissance. Cela pourrait faciliter le développement d’obésité si la croissance en masse n’est pas proportionnelle. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine sabine.plancoulaine@inserm.fr CO 2-5 Parasomnie ou épilepsie, une histoire de cœur ? Etude de la réactivité cardiaque au cours des comportements moteurs en sommeil lent (SL). PETER-DEREX Laure (1) ; CATENOIX Hélène (2) ; BASTUJI Hélène (1) ; CHOUCHOU Florian (3) (1) Centre du Sommeil et des Maladies Respiratoires, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ; (2) Service d’Epileptologie, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ; (3) Unité NeuroPain, INSERM U1028 / CNRS UMR 5292, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, Lyon, France Objectif : Le diagnostic différentiel entre épilepsie mor- phéique et parasomnie peut être difficile en raison d’un recouvrement sémiologique entre ces entités et d’un signal électroencéphalographique (EEG) souvent artéfacté. Ces évènements sont associés à une réaction végétative cardio- vasculaire dont la dynamique reste mal connue. Nous avons étudié si la sémiologie clinique et la dynamique de la réac- tivité cardiaque différaient selon le type d’évènement, crises épileptiques nocturnes (CEN), troubles du réveil en sommeil lent profond (TRSLP) et éveils normaux (EN). Méthodes : 63 épisodes enregistrés en Vidéo-EEG ont été analysés : 28 CEN dont 17 frontales (CF) et 11 temporales (CT), 24 TRSLP dont 12 terreurs nocturnes (TN) et 12 éveils confu- sionnels (EC), ainsi que 11 EN. Leur sémiologie et la dynamique de variation des intervalles RR (RR) au cours des épisodes ont été étudiés. Résultats : Sur le plan clinique, les CEN sont plus fréquentes en SL N2 et les symptômes moteurs plus souvent latéralisés, alors que la somniloquie et les comportements d’exploration sont davantage associés aux TRSLP. Sur le plan végétatif tous les évènements entraînent une diminution des RR, plus pré- coce et longue dans les CT, alors que la pente de l’accélération de la fréquence cardiaque est plus importante dans les TN. Conclusion : La précocité des modifications de la fréquence cardiaque dans les crises temporales, et son intensité dans les terreurs nocturnes, suggèrent que l’analyse de la réacti- vité végétative associée à certains critères cliniques pourrait constituer un outil pour le diagnostic étiologique des compor- tements moteurs en SL. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : PETER-DEREX Laure laure.peter-derex@chu-lyon.fr
  • 9. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 27 COMMUNICATIONS ORALES CO 2-6 Maturation des microéveils chez le prématuré : existe-t-il une différence entre le jour et la nuit ? RAVET Françoise (1) (1) CHR de la Citadelle LIEGE BELGIQUE, Liège, Belgique Objectif : Etude de la maturation du sommeil et des microé- veils spontanés chez le prématuré vs le nouveau-né à terme, de jour et de nuit. Méthodes : La cohorte AuBE (Autonomic Baby Evaluation and Sleepdevelopment ) étudiait les relations entre : matu- ration du sommeil et développement psychomoteur à 3 ans d’enfants nés prématurément et à terme . Dans ce but, des enregistrements PSG de 24 heures ont été réalisés à la nais- sance et à 6 mois. Le sommeil et les microéveils spontanés ont donc été scorés de jour et de nuit, chez 12 prémas et 21 NN à terme, exempts de pathologie néonatale.Des ANOVAs à mesures répétées ont été réalisées en tenant compte de l’âge (M0 vs M6), de la prématurité (prématurité vs terme), et de l’effet jour vs nuit. Résultats : A M0, le prématuré dort moins la nuit que l’enfant né à terme avec une moins bonne efficacité de sommeil. La maturation du sommeil de l’enfant prématuré semble accélé- rée avec plus de sommeil lent et de sommeil paradoxal à M6 que l’enfant né à terme. A M0 et à M6, le prématuré présente moins de microéveils en SA aussi bien le jour que la nuit par rapport à l’enfant né à terme. L’enfant prématuré a plus de mi- croéveils en SC le jour à M0 et la nuit à M0 et à M6 que l’enfant né à terme. La maturation du sommeil est différente de jour et de nuit. Contrairement à la nuit, l’efficacité de sommeil et le temps de sommeil diminuent le jour. Le SC augmente et le SA diminue d’une manière plus marquée le jour que la nuit entre M0 et M6. Les microéveils, essentiellement en SA, augmentent la nuit et diminuent le jour. Conclusion : La maturation du sommeil du prématuré est différente de l’enfant né à terme. Il présente moins de micro- éveils en sommeil total, et en SA de jour et de nuit, mais par contre, bcp+ de microéveils en SC que le NN à terme. Il existe une maturation du sommeil et des microéveils différente le jour et la nuit aussi bien chez les prématurés que les enfants nés à terme. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : RAVET Françoise francoise.ravet@chrcitadelle.be CO 2-7 La diminution de la puissance des bandes delta, thêta et sigma de l’EEG de sommeil est associée au troubles cognitifs légers chez les sujets âgées. TAILLARD Jacques (1) ; SAGASPE Patricia (2) ; BERTHOMIER Christian (3) ; BRANDEWINDER Marie (3) ; AMIEVA Hélène (4) ; DARTIGUES Jean-François (4) ; RAINFRAY Muriel (4) ; HARSTON Sandrine (4) ; PHILIP Pierre (2) (1) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux, Bordeaux, France ; (2) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux / CHU Bordeaux, Bordeaux, France ; (3) PHYSIP, Paris, France ; (4) INSERM U897, ISPED, Bordeaux, France ; (9) USR 3413 SANPSY / CNRS / Université de Bordeaux / CHU Bordeaux, Bordeaux, France Objectif : Identifier les facteurs de risque précoces basés sur la puissance de l’activité de l’EEG de sommeil associés à l’apparition de plaintes isolées de mémoire ou de troubles cognitifs légers liés au vieillissement. Méthodes : Recrutés au sein de la cohorte MEMENTO suivie par le CMRR de Bordeaux. Ces derniers ont été appariés en âge et sexe avec des témoins n’ayant aucune plainte mné- sique. Les participants ont effectué deux nuits consécutives d’enregistrement polysomnographique du sommeil (PSG). La puissance spectrale absolue de l’activité delta, thêta et sigma a été calculée à partir de la dérivation EEG CzOz purifiée au cours des stades de sommeil N2 et N3 (ASEEGA solution) de la deuxième PSG. Résultats : 29 patients (21 femmes, âge=71±7 ans) and 29 contrôles ont été enregistrés. Les résultats de la régression logistique montrent qu’une diminution de la bande delta (odds ratio (OR) 1.004, p<.05), de la bande thêta (OR 1.052, p<.05) et de la bande sigma (OR 1.411, p<.05) au cours du sommeil non-R prédit l’apparition de plaintes isolées de mémoire ou de troubles cognitifs chez les sujets âgés. Les variables étaient ajustées en fonction de l’âge, du sexe, de l’indice de Masse Corporel, du niveau d’éducation et des traitements médica- menteux. Conclusion : Cette étude confirme qu’une diminution de l’ac- tivité delta, thêta and sigma au cours du sommeil non-R est as- socié à un risque plus élevé d’apparition de plaintes isolées de mémoire ou de troubles cognitifs légers chez les sujets âgés. Liens d’intérêts : ANR SCOAL – AAP MALZ 2001, BRAIN ANR- 10-LABX-43, ANR-10-IDEX-03-02. Contact auteur : TAILLARD Jacques jack.taillard@gmail.com
  • 10. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com28 COMMUNICATIONS ORALES CO 2-8 Trajectoires jointes de réveils nocturnes et de difficultés d’attention chez l’enfant de 2 à 5 ans dans la cohorte EDEN. REYNAUD Eve (1) ; FORHAN Anne (1) ; HEUDE Barbara (1) ; CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1) (1) INSERM, UMR1153, CRESS, équipe ORCHAD,Villejuif, France Objectif : Etudier les trajectoires de développement jointes de réveils nocturnes et des difficultés d’attention (DA) chez l’enfant de 2 et 5 ans. Méthodes : Des mesures répétées de réveils nocturnes ainsi que de DA ont été collectées chez 1342 enfants de la cohorte EDEN à 2, 3 et 5 ans. Les réveils nocturnes ont été définis comme fréquents si, selon les parents, ils avaient lieu une nuit sur deux ou plus. Les DA des enfants ont été évaluées à par- tir du «Strength and Difficulty Questionnaire» et transformées en z-score (ZA). Un ZA positif traduit de plus grande difficultés d’attention par rapport à la moyenne du même échantillon. Les trajectoires de développement jointes de réveils noc- turnes et de ZA ont été modélisées par la méthode du «group based trajectory modeling». Résultats : Deux trajectoires de réveils nocturnes ont été identifiées dans la cohorte. Une groupant les enfants se ré- veillant très peu tout au long du suivi (80% de la population) et l’autre ceux se réveillant plus fréquemment. Trois trajectoires de ZA ont été identifiées: DA- pour les enfants avec un ZA infé- rieur à la moyenne sur l’ensemble du suivi (-1.6, 47%), DA0 pour ceux avec un ZA autour de la moyenne (+0.3, 40%), et DA+, pour ceux avec un ZA au dessus de la moyenne (+1.3, 13%), sans aucun recoupement entre les trajectoires. Par rap- port aux enfants DA-, les enfants DA+, avaient 4.6 fois plus de risques d’appartenir à la trajectoire de réveils nocturnes fréquents (p-value <0.001). Conclusion : Les trajectoires développementales de réveils nocturnes et de difficultés d’attention évoluent conjointement chez l’enfant d’âge préscolaire. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : REYNAUD Eve eve.reynaud@inserm.fr CO 2-9 Tolérance et pharmacocinétique de pitolisant (Wakix® ), un antagoniste/agoniste inverse du récepteur à histamine H3, chez 24 enfants narcoleptiques. LECENDREUX Michel (1) ; PLAZZI Giuseppe (2) ; FRANCO Patricia (3) ; ROBERT Philippe (4) ; DUVAUCHELLE Thierry (4) ; LECOMTE Jeanne-Marie (4) (1) Centre investigation clinique CHU Robert Debré, Paris, France ; (2) Dépar- tement de sciences biomédicales et neuromotrices Université de Bologne, Bologne, Italie ; (3) Unité de sommeil pédiatrique CHU hôpital mère enfant, Lyon, France ; (4) Bioprojet, Rennes, France Objectif : Evaluation de la tolérance et cinétique en pédiatrie de pitolisant approuvé pour “le traitement des patients narco- leptiques avec ou sans cataplexie adultes». Méthodes : 4 sous-groupes de 6 enfants également répar- tis selon l’âge (6-11 et 12-18 ans) et le sexe ont reçu pitoli- sant comprimé 18 mg. Réalisation des prélèvements sanguins jusque 10 heures après la dose. Evaluation de la tolérance générale, cardiovasculaire, biochimique et hématologique. Concentrations plasmatiques de pitolisant et ses métabolites mesurées par UPLC/MS. Résultats : Aucun signal pertinent de tolérance n’a été enre- gistré. Les Cmax (garçons, filles) étaient 60,5 et 48,5 (enfants), 30,86 et 42,07ng/mL (adolescents) ; les AUC0-10h correspon- dantes étaient 332,02 ; 293,72 ; 156,42 et 207,95ng.h/mL. Les Cmax et AUC0-10h étaient respectivement 20% et 12% plus bas chez les filles que les garçons parmi les enfants, et 36% et 33% plus haut chez les filles que les garçons parmi les ado- lescents. Il n’y avait aucun effet significatif lié au sexe dans chaque sous-groupe. Les Tmax (~2h) étaient comparables. Ces différences n’étaient expliquées ni par l’âge, ni le sexe, ni le BMI. La seule corrélation directe était le poids corporel. Conclusion : Pitolisant dose unique à 18 mg a été très bien toléré en pédiatrie. Ni le sexe, ni l’âge n’avaient montré d’effet. En raison de l’impact du poids corporel, la dose limite quoti- dienne est de 18mg pour les patients pesant moins de 40kg. Liens d’intérêts : ML, GP, PF : étude financée par Bioprojet PR,TD, JML : Bioprojet Contact auteur : CAUSSÉ Christian c.causse@bioprojet.com
  • 11. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 29 COMMUNICATIONS ORALES CO 3-1 Elaboration et validation d’un questionnaire à 3 item pour évaluer la somnolence diurne excessive : ODSI – Observation and interview based Diurnal Sleepiness Inventory. ONEN Fannie (1) ; LALANNE Christophe (2) ; PAK Victoria (3) ; GOONERATNE Nalaka (3) ; FALISSARD Bruno (2) ; ONEN Hakki (4) (1) Service de Gériatrie, CHU Bichat Claude Bernard, APHP, Paris, France ; (2) Université Paris Descartes, INSERM, Paris, France ; (3) Center for Sleep Medi- cine, University of Pennsylvania, Philadelphia, Usa ; (4) Centre Gériatrique de Médecine du Sommeil, CHU de Lyon, Lyon, France Objectif : La somnolence diurne excessive augmente le risque d’accident et de chute, altère les performances au quotidien, impacte l’état cognitif et perturbe la qualité de vie des patients apnéiques âgés. Un questionnaire à 3-items (ODSI) basé sur entretiens et observations a été développé et validé chez le sujet âgé de 70 ans et plus qui présente un SAHS obstructif. Méthodes : Au total 133 sujets âgés dont 73 avec SAHS (moyen d’âge 79) et 60 contrôles (moyen d’âge 80) ont été enrôlés consécutivement et invité à répondre aux question- naires. L’ODSI a été comparé au questionnaire d’Epworth. La fidélité de mesure, la validité, et le score seuil du questionnaire ONSI ont été testés. Résultats : Le questionnaire ODSI réunit tous les critères de validité, de consistance interne et de fidélité test-retest. La consistance interne et le coefficient de fidélité sont très éle- vés avec un score de 0.70 (Pearson rho). Pour un intervalle de confiance à 95%, la sensibilité et la spécificité sont respective- ment de 0.84 [0.624; 0.945] et de 0.85 [0.761; 0.911]. La stabilité temporelle des scores totaux était également très élevée pour les sessions de test et de retest, soit (r = 0.970, 95% bootstrap intervalle de confiance [0.898; 0.991]). L’analyse de la courbe ROC suggère un seuil pathologique à 6. Ce score permet d’identifier les sujets âgés avec somnolence diurne excessive. Conclusion : Le questionnaire ODSI est un outil validé, simple et facile à utiliser pour évaluer la somnolence diurne excessive chez les sujets âgés avec SAHS. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : ONEN Hakki saban-hakki.onen@chu-lyon.fr CO 3-2 Rechercher un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les patients ayant une maladie rénale chronique (MRC). OMARJEE Bashir (1) ; ARDELEANU Serban (2) ; BUDHAN Suren (2) ; FEN-CHONG Michel (2) ; OMARJEE Asma (3) (1) Laboratoire du Sommeil, Saint Denis, Réunion ; (2) AURAR-Unité d’Auto dialyse, Le port, Réunion ; (3) Service de Neurologie CHU, Reims, France Objectif : Le SAOS retient de plus en plus l’attention des néphrologues. Le critère principal de l’étude était de détermi- ner la prévalence de MRC défini par la persistance d’un DFG < 60 ml/mn/1,73 m2 sur au moins deux examens successifs chez les patients ayant des symptômes du SAOS. La qualité de vie et les comorbidités ont également été évaluées. Méthodes : 470 patients (moyenne d’âge de 58 ans, 64% des hommes) ont bénéficié une polysomnographie ambulatoire avec un appareil WEINMANN Somnolab 2 entre janvier 2015 et juin 2016 et le SAOS était défini par un index d’apnées-hy- popnées (IAH). Résultats : En limitant l’analyse des 329 patients (70%) ayant un IAH > 15/h, nous avons mené une étude comparative entre les patients ayant une MRC groupe 1 : 112 (34%) et sans MRC groupe 2 : 217 (66%). Les troubles du sommeil étaient net- tement plus fréquents dans le groupe 1 : ronchopathie (72% vs 53%), somnolence diurne (38% vs 17%), insomnie (63% vs 42%), micro-éveils (78% vs 31%) et REM rapid eye movement (32% vs 19%). L’index de désaturation moyen était 18 événe- ments/heure dans le groupe 1 vs 8/h dans le groupe 2. Les patients de groupe 1 avaient au moins une comorbidité : HTA (64% versus 42%), syndrome métabolique (67% vs 39%), dia- bète (58% vs 31%), cardiopathies (18% vs 9%). Conclusion : La prévalence du SAOS chez les MRC est parti- culièrement importante. De ce fait, il est important de dépis- ter ce syndrome dans cette population par une extension des indications de la polysomnographie. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : OMARJEE Bashir asmad.omarjee@wanadoo.fr
  • 12. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com30 COMMUNICATIONS ORALES CO 3-3 Validation d’un capteur sus-sternal pour la classification des apnées chez l’enfant. AMADDEO Alessandro (1) ; FERNANDEZ BOLANOS Marta (1) ; OLMO ARROYO Jorge (1) ; KHIRANI Sonia (1) ; BAFFET Guillaume (2) ; FAUROUX Brigitte (1) (1) AP-HP, Unité de ventilation noninvasive et du sommeil de l’enfant, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France ; (2) Cidelec, Sainte Gemmes sur Loire, France Objectif : L’objectif de l’étude était de valider un capteur sus- sternal (Pneavox™) intégrant une mesure de l’effort respira- toire sus-sternal, du débit respiratoire et du ronflement, pour la classification des apnées chez l’enfant. Méthodes : Les enregistrements de 10 enfants (âge 6 mois- 16 ans) ayant un trouble respiratoire du sommeil ont été ana- lysés. Un scorage des apnées selon les recommandations de l’American Academy of Sleep Medicine (AASM) avec la pres- sion nasale, une thermistance oronasale et la pléthysmogra- phie d’inductance (RIP) a été comparé à un scorage avec le capteur PneaVox™ et la pression nasale mais sans thermis- tance ni RIP. Chaque enregistrement a été scoré en aveugle par deux médecins. Résultats : Le pourcentage du temps total de sommeil sans artefacts était de 97%, 97%, 87%, 65%, et 98% pour le débit et l’effort respiratoire du capteur PneaVoX™, la thermistance, la pression nasale, et la RIP, respectivement. Par rapport à la lecture « AASM », la lecture « Pneavox™ » a montré une sen- sibilité et une spécificité pour les apnées centrales de 75% et 99% pour le 1er lecteur, et de 70% et 100% pour le 2ème lec- teur. La sensibilité et la spécificité pour le scorage des apnées obstructives étaient de 98% et 75%, et 100% et 70%, respec- tivement. Environ 25% des apnées scorées comme centrales avec le scorage « AASM » ont été scorées comme obstructives avec le scorage « PneaVox™ ». Conclusion : Le capteur PneaVox™ présente un haut degré de scorabilité et constitue un outil complémentaire intéressant pour mieux caractériser le type d’apnées chez l’enfant. Liens d’intérêts : Guillaume Baffet est ingénieur chez Cidelec. Contact auteur : AMADDEO Alessandro alessandro.amaddeo@aphp.fr CO 3-4 Troubles du sommeil chez des patients souffrant d’allergie respiratoire aux acariens et débutant une immunothérapie allergénique sublinguale. Etude MORPHEE. DE LA GICLAIS Bertrand (1) ; PIGEARIAS Bernard (2) ; BONNEFOY Bénédicte (3) ; CHARTIER Antoine (4) (1) Pathologies du Sommeil, Argonnay-Annecy, France ; (2) Pneumologue, Nice, France ; (3) Allergologue, Saint Lô, France ; (4) ALK, Courbevoie, France Objectif : Les acariens représentent la première cause d’aller- gie respiratoire en France, responsable d’une diminution im- portante de la qualité de vie. L’objectif principal de cette étude est la description des troubles du sommeil des patients débu- tant une immunothérapie allergénique sublinguale (ITA/SL). Méthodes : Etude observationnelle, transversale, prospective multicentrique, impliquant 189 médecins libéraux compétents en allergologie, menée chez l’adulte et l’enfant (≥5 ans) pré- sentant une indication de traitement par ITA/SL pour une aller- gie aux acariens. Le médecin complétait un cahier d’observa- tion et le patient un auto-questionnaire. Résultats : En 2015, 1750 patients étaient inclus dont 90% avaient une rhinite allergique persistante (sévère 67%) et 36% un asthme associé. Parmi les adultes (N=907, âge médian 31ans, 62% femmes) vs les enfants (N=843, âge médian 11 ans, 57% garçons) rapportant des troubles du sommeil : réci- proquement 82% vs 71% déclaraient avoir une sensation de manque de sommeil, 75% vs 56% un sommeil de mauvaise qualité, 70% vs 55% des réveils nocturnes fréquents, 57% vs 65% des difficultés d’endormissement et 39% vs 30% un réveil précoce. Le score moyen de l’insomnie (échelle ISI) était de 10,1 ± 5,9 vs 7,4 ± 5,5 chez l’enfant ; le score moyen de som- nolence diurne (échelle ESS) 6,7 ± 4,3 vs 4,9 ± 3,9 chez l’enfant. Conclusion : Les déclarations des patients souffrant d’une al- lergie respiratoire aux acariens de l’étude MORPHEE montrent combien le sommeil est altéré de façon majeure par cette pa- thologie respiratoire et en précisent les différentes anomalies en terme de qualité, de quantité, et de conséquences sur la vigilance diurne. Liens d’intérêts : B. de La Giclais : Conseiller scientifique pour la réalisation de l’étude B. Pigearias : Conseiller scien- tifique pour la réalisation de l’étude B. Bonnefoy : Conseiller scientifique pour la réalisation de l’étude A. Chartier : Directeur Médical ALK France Contact auteur : MAGNIER Gabrielle gabrielle.magnier@alk.net
  • 13. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 31 COMMUNICATIONS ORALES CO 3-5 Profil lipidique, pression artérielle et troubles respiratoires du sommeil chez le sujet âgé : suivi à 10 ans de la cohorte PROOF-SYNAPSE. MONNERET Denis (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (2) ; MAUDOUX Delphine (2) ; CELLE Sébastien (2) ; ROCHE Fréderic (2) ; SFORZA Emilia (2) (1) Département de Biochimie Métabolique, Hôpital Universitaire Pitié-Sal- pêtrière-Charles Foix (AP-HP), Paris, France ; (2) EA SNA EPIS, UJM, UdL, CHU Saint Etienne, Saint-Etienne, France Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) et les dyslipidémies aggravent l’hypertension chez l’adulte, mais leur impact reste à démontrer chez le sujet âgé. L’objectif est d’étu- dier l’évolution à long terme du profil lipidique, des TRS et du profil tensionnel chez le sujet âgé. Méthodes : Etude prospective sur 10 ans de la cohorte PROOF-SYNAPSE incluant initialement 1011 sujets âgés issus de la population générale, non traités par PPC. Les paramètres mesurés: bilan lipidique sérique, polygraphie du sommeil et MAPA. Résultats : Au total, 266 sujets (H/F=150/116 ; âge ini- tial 66,2±0,8 ans) ont été réévalués après 9,6±0.7 ans (âge 75,8±1,2 ans). A l’issue de cette période, la prévalence des dyslipidémies a diminuée de 12,8 à 6,4% (P=0,004), et celle de l’hypertension de 57,9 à 27,4% (P<0,0001). Les désaturations nocturnes ont augmenté (ODI +2,3±6,7/h ; SaO2min -1,4±4,4% ; SaO2moy -0,7±2,0% ; P<0,0001).Aucun lien n’a été mis en évi- dence entre la variation des paramètres lipidiques et celle des paramètres respiratoires du sommeil. En revanche, la variation du LDL-cholesterol (∆LDL, - 0,21±0,37 g/L) était positivement associée aux variations du rapport taille/hanche (P=0,011), de la PAD-24h (P=0,041) et diurne (P=0,021). La ∆LDL était indépendamment associée au traitement anti-dyslipidémiant (P=0,005) et à la ∆PAD-diurne (P=0,048). Conclusion : Ces résultats suggèrent qu’il n’y a pas, chez le sujet âgé, de liens entre l’évolution des troubles respira- toires du sommeil et du profil lipidique, mais que l’impact et le contrôle du LDL sur la pression artérielle demeure. Liens d’intérêts : DRCI CHU St Etienne, UJM (AAP 2014) Contact auteur : ROCHE Fréderic frederic.roche@univ-st-etienne.fr CO 3-6 Impact du Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil sur la fonction endothéliale chez les patients atteints de diabète de type 2. BIRONNEAU Vanessa (1) ; MARTINEZ Maria Del Carmen (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ; DUBOIS Séverine (3) ; PARIS Audrey (4) ; MESLIER Nicole (5) ; SANGUIN Claire (6) ; TREZEPIZUR Wojciech (5) ; ABRAHAM Pierre (7) ; GAGNADOUX Frédéric (5) (1) INSERM U 1063 - SOPAM, Angers, France ; (2) CERMES, CNRS UMR8211- INSERM U988-EHESS, Villejuif, France ; (3) Service d’Endocrinologie, de Diabétologie, et Nutrition, Angers, France ; (4) Service de Pneumologie, Le mans, France ; (5) Département de Pneumologie, Angers, France ; (6) Service d’Endocrinologie, diabétologie, Le mans, France ; (7) Service d’Exploration Fonctionnelles Vasculaires, Angers, France Objectif : La dysfonction endothéliale est un marqueur infra- clinique prédictif du risque cardiovasculaire. Elle a été décrite dans le diabète de type 2 (DT2) et dans les apnées obstruc- tives du sommeil (SAS), 2 conditions fréquemment associées. L’objectif de cette étude est d’évaluer si l’association des 2 pathologies majore la dysfonction endothéliale comparative- ment aux 2 conditions isolées. Méthodes : Nous avons inclus 175 patients sans pathologie cardiovasculaire hors HTA explorés pour suspicion clinique de SAS. Les patients ont été répartis en 3 groupes : SAS (IAH≥15/h, n=30), DT2 (IAH<15/h, n=39), et DT2+SAS (n=97). La fonction endothéliale était évaluée par l’index de réactivité hyperhé- mique mesuré par pléthysmographie digitale (RH-PAT) (n=146) et par Laser-Doppler (RH-LD) (n=70). Résultats : Les 3 groupes de patients étaient comparables en termes d’âge, de tabagisme, de fréquence de l’HTA et de tour de taille. Il existait une prédominance masculine dans les groupes SAS avec ou sans DT2. Le BMI était plus élevé dans les groupes DT2 et DT2+SAS (32±6.41 kg/m2 et 33.85±6.04 kg/m2 vs 30.8±3.4 kg/m2, p=0.03). La fonction endothéliale évaluée par RH-PAT était identique dans les groupes DT2 et DT2+SAS (1.83±0.53 vs 1.84±0.47). En revanche, la RH-PAT était meilleure dans le groupe SAS (2.14±0.53) que dans les 2 autres groupes (p=0.03 vs DT2 et 0.005 vs SAS+DT2). Les mêmes résultats étaient observés pour le RH-LD. Il existait une corrélation significative entre le RH-PAT et le RH-DT (R2=0.27, p=0.035). Conclusion : Ces résultats ne sont pas en faveur d’un effet cumulatif du SAS sur la dysfonction endothéliale associée au DT2. Liens d’intérêts : GSK : congrès ERS et formation Pneumo- pulse Alizé : congrès sommeil AADAIRC : subvention de re- cherche Contact auteur : BIRONNEAU Vanessa bironneau.vanessa@gmail.com
  • 14. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com32 COMMUNICATIONS ORALES CO 3-7 Troubles respiratoires du sommeil et risques cardio-métaboliques. Effets d’une prise en charge multidisciplinaire chez des adolescents obèses. ROCHE Johanna (1) ; GILLET Valérie (2) ; PERRET Frédéric (3) ; ISACCO Laurie (4) ; MOUGIN Fabienne (4) (1) UPFR des Sports, EA 3920, Centre Médical Santé-Sommeil Le Don Du Souffle «Ellipse», Besançon, France ; (2) Centre Médical Santé-Sommeil Le Don Du Souffle «Ellipse», Franois, France ; (3) UGECAM Bourgogne-Franche Comté, Salins les bains, France ; (4) UPFR des Sports, EA 3920, Besançon, France Objectif : Evaluer, chez des adolescents obèses i/ la relation entre troubles respiratoires du sommeil (TRS) et risques cardio- métaboliques (RCM), ii/ les effets d’une prise en charge (PEC) multidisciplinaire (5 h activité physique/semaine et modifica- tion des habitudes alimentaires) de 9 mois sur ces paramètres. Méthodes : 29 adolescents (14,6±1,3 ans, z-score d’IMC = 4,7±0,9) ont participé à l’étude. En début et fin de PEC, ont été réalisées : 1/ une PSG ambulatoire avec mesure de l’IAH et RDI, 2/ une mesure des RCM par le MetScore, déterminé à partir des z-scores de glycémie, insulinémie, TG, HDL-C à jeun, pres- sion artérielle et tour de taille, 3/ une mesure de la CRP, 4/ une évaluation de la composition corporelle par bioimpédance, 5/ une épreuve d’effort avec détermination du VO2pic. Résultats : 5 sujets ont été perdus de vue. 2 groupes ont été constitués : G1 IAH <2 (33,3%) et G2 IAH ≥2 (66,7%). L’IAH, le RDI sont corrélés au MetScore, lui-même corrélé à la CRP. Le MetScore du G2 est plus élevé (0,25) que celui du G1 (-0,26). A l’issue de la PEC, l’IAH et le RDI ne sont pas améliorés, alors que le z-score d’IMC et le % de masse grasse diminuent dans les 2 groupes (G1: -0,65 et -4,97%, G2: -0,79 et -4,95%). Le MetScore et la CRP sont plus bas et le Vo2pic augmente (-0,65, -4mg/L et +5ml/min/kg respectivement) uniquement pour le G2. Conclusion : Cette étude montre que les TRS sont étroite- ment liés aux RCM chez le jeune obèse. La perte de poids ob- servée après la PEC s’accompagne d’une réduction des RCM et de l’inflammation systémique dans le G2 mais reste insuffi- sante pour réduire les TRS. Liens d’intérêts : financement Le Don Du Souffle Contact auteur : ROCHE Johanna johanna.roche@edu.univ-fcomte.fr CO 3-8 Etude Fall-Aging-Sleep : Apnées du sommeil, chutes et sarcopénie chez les patients gériatriques. MONTI Alexandra (1) ; GIRARD-BON Martin (2) ; DOULAZMI Mohamed (3) ; PHAM Raphaël (2) ; BREINING Alice (1) ; NGUYEN-MICHEL Vi-Huong (4) ; PAUTAS Eric (1) ; MARIANI Jean (3) ; KINUGAWA Kiyoka (4) (1) APHP, court séjour gériatrique, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière- Charles-Foix, Ivry sur Seine, France ; (2) Sorbonne Universités, UPMC Uni- versité Paris 6, Paris, France ; (3) CNRS, UMR 8256 Biological Adaptation and Aging, F-75005, Paris, France ; (4) APHP, Unité d’explorations fonctionnelles, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpétrière-Charles-Foix, Ivry sur Seine, France Objectif : Evaluer la prévalence de la sarcopénie chez les patients âgés apnéiques (SAS) et non apnéiques. Méthodes : Etude prospective observationnelle. Chez les patients de >75 ans hospitalisés, ont été collectés : comorbi- dités, questionnaire sommeil, polygraphie ventilatoire (SAS si IAH>15/h), force de préhension (dynamomètre), performance physique (« Short physical performance battery », SPPB), et index de masse musculaire (IMS) mesuré par absorptiométrie biphotonique aux rayons X. Résultats : Sur les 45 patients pour lesquels une analyse complète était disponible (âge moyen 81.9 ans, 33 femmes). Entre les patients SAS (n=28, IAH=39.7/h) et non-SAS (n=17, IAH =4.6/h), la sieste était plus fréquente chez les SAS (65.51% vs 29.41%, p=0.023) mais le score ESS (5.9 vs 4.9, p=0.275) n’était pas différent. L’autonomie/ADL (5.56 vs 5.71, p=0.883), les comorbidités/Charlson score (1.7 vs 2.47, p=0.301), et la fragilité/Rockwood score (4.37 vs 4.29, p=0.861) n’étaient pas différents entre ces deux groupes. Les chutes (77.7% vs 56.25%, p= 0.137), le score SPPB (5.3/12 vs 7.3/12, p=0.0771), IMS (7.03kg/m2 vs 6.17, p = 0.603), la force de préhension (17.83kg vs 17.97, p= 0.799) et la sarcopénie définie par EWG- SOP (60.9% vs 61.5%, p= 0.96) n’étaient pas différents. La du- rée pour se lever/s’asseoir 5 fois (21.15s vs 12.73s, p= 0.05), était significativement différente. Conclusion : Ces résultats préliminaires de l’étude FALL-A- SLEEP montrent que les patients gériatriques souffrant d’ap- nées du sommeil ne présentent pas plus de chutes ou de sar- copénie. Liens d’intérêts : Vitalaire Contact auteur : KINUGAWA Kiyoka kiyoka.kinugawa@aphp.fr
  • 15. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 33 COMMUNICATIONS ORALES CO 3-9 Hypertension artérielle pulmonaire et troubles respiratoires du sommeil : une histoire de fluide ? JUTANT Etienne-Marie (1) ; SATTLER Caroline (2) ; HUMBERT Marc (2) ; SIMILOWSKI Thomas (3) ; ARNULF Isabelle (1) ; GARCIA Gilles (2) ; REDOLFI Stefania (1) (1) AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Service de Patho- logies du Sommeil, Paris, France ; (2) AP-HP, Service de Pneumologie, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, France ; (3) AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié- Salpêtrière Charles Foix, Service de Pneumologie, Paris, France Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (hypoxémie nocturne et apnées du sommeil) sont fréquents dans l’hyper- tension artérielle pulmonaire (HTAP) mais leur mécanisme reste incertain. Le déplacement rostral nocturne de fluide est impliqué dans les troubles respiratoires du sommeil de patho- logies avec rétention hydro-sodée mais n’a pas été étudié dans l’HTAP. Nous faisons l’hypothèse que ce déplacement de fluide favorise les troubles respiratoires du sommeil dans l’HTAP. Méthodes : Chez 7 patients ayant une HTAP idiopathique à l’état stable, appariés avec 7 contrôles, nous avons réalisé une polysomnographie et mesuré le volume de fluide dans les jambes par impédancemétrie ainsi que la circonférence des chevilles, mollets et du cou, avant et après le sommeil. 30 pa- tients avec HTAP et 30 contrôles sont prévus à terme. Résultats : Sur 7 patients avec HTAP, un avait un index d’ap- nées-hypopnées élevé (39/heure), 2 avaient une hypoxémie nocturne sans apnée, et 1 recevait une oxygénothérapie nocturne. Comparativement aux 3 patients avec HTAP sans troubles respiratoires du sommeil, ces 4 patients ne présen- taient pas de différence clinique ou hémodynamique mais avaient un déplacement rostral nocturne de fluide deux fois plus important (234±52mL contre 118±24mL ; p=0,03) et une tendance à une plus grande modification nocturne de la cir- conférence du cou et des mollets. Il n’y avait pas de différence significative dans le déplacement de fluide entre les patients HTAP et les contrôles. Conclusion : Le déplacement rostral nocturne de fluide semble participer à la survenue d’hypoxémie nocturne et d’apnées dans l’HTAP. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : JUTANT Etienne-Marie emjutant@gmail.com CO 4-1 Chronotype et contrôle glycémique chez l’enfant et l’adolescent diabétique de type 1. PIPARD Thomas (1) ; MERLE Lydie (1) ; GOUTHIER Mélanie (1) ; VUILLEMIN Amélie (1) ; SPRUYT Karen (1) ; NICOLINO Marc (2) ; SPIEGEL Karine (1) (1) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neu- rosciences Lyon, INSERMU1028 -UMR5292, Lyon, France ; (2) Hospices Civils Lyon HFME, Endocrinologie pédiatrique, diabète, maladies héréditaires du métabolisme, Lyon, France Objectif : Le chronotype, la tendance à être plutôt du matin ou du soir, est associé à un mauvais contrôle glycémique (CG) dans le diabète de type 2. La puberté est associée à un chro- notype plus tardif, mais aussi à un mauvais CG chez l’enfant/ adolescent diabétique de type 1 (E/A-DT1). Notre étude vise à déterminer s’il existe un lien entre chronotype et CG chez l’E/A-DT1 et si ce lien est différent en fonction du stade puber- taire. Méthodes : Le sommeil de 57 DT1 des 2 sexes, âgés de 6 à 18 ans a été enregistré par actigraphie durant 15 jours consé- cutifs à l’issu desquels l’Hba1c, un index de l’équilibre glycé- mique sur les 3 derniers mois, a été mesuré. Le chronotype a été dérivé de l’heure de survenue du milieu des périodes de sommeil précédant les jours de repos corrigée pour une éven- tuelle dette de sommeil. Résultats : Les patients présentant un mauvais CG étaient plus âgés (p=0.001), plus souvent pubères et post-pubères (P/ postP) que prépubères (PréP) (p=0.005), avaient besoin d’une dose d’insuline plus importante (p=0.01), et présentaient un chronotype plus tardif (p=0.007). Chez les patients PréP, un mauvais CG était associé à un chronotype plus tardif (p<0.02) et à une dose d’insuline plus élevée (p<0.06) et le chronotype était corrélé à l’Hba1c (r=0.35, p<0.08). Aucune association entre chronotype et CG n’a été trouvé chez les DT1 P/postP. Conclusion : Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un chronotype tardif est associé à un mauvais CG chez le patient préP DT1. Liens d’intérêt : aucun. Contact auteur : SPIEGEL Karine karine.spiegel@univ-lyon1.fr
  • 16. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com34 COMMUNICATIONS ORALES CO 4-2 Stimulation photique de l’activité corticale chez l’humain : rapide comme la lumière ? PRAYAG Abhishek (1) ; JOST Sophie (2) ; AVOUAC Pascale (2) ; COOPER Howard M. (1) ; DUMORTIER Dominique (2) ; GRONFIER Claude (1) (1) Univ Lyon, Université Lyon 1, Inserm, Stem Cell and Brain Research Ins- titute U1208, Bron, France ; (2) Laboratoire Génie Civile et Bâtiment, Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat,Vaulx-en-Velin, France Objectif : Les études montrent que l’activité EEG est signifi- cativement modulée par une exposition à de fortes intensi- tés lumineuses (5000-10000 lux) après 1 h d’exposition à la lumière (Badia et al.,1990). Toutefois, la dynamique temporelle de l’activité corticale en réponse à la lumière reste inconnue. Nous avons investigué cette question en utilisant les proprié- tés spectrales, spatiales et dynamiques des photorécepteurs, et en mesurant la réponse EEG au cours du temps. Méthodes : 28 sujets ont été exposés à 4 stimuli consécutifs de 50 min entre 19-23hr. Le champ visuel complet était exposé à une lumière blanche enrichie en bleu ou rouge pendant 1 minute (10e14 photons/cm2/s). Ensuite, une lumière blanche (7000lux) centrée sur la fovéa était ajoutée afin d’activer les cônes. L’EEG (Fz), mesuré en continu a été analysé par FFT. Résultats : Les résultats montrent : i) l’activité delta (0.5-4Hz) diminue après 42min d’exposition (p<0.05), ii) thêta (4.5-8Hz) augmente après 5min (p<0.05) et tend à diminuer après 42min. Pour les fréquences rapides, alpha-2 (10.5-13Hz) augmente après 5min et se maintient (p<0.05), ii) bêta (13.5-32Hz) aug- mente après 42min (p<0.05), iii) gamma (32.5-45Hz) diminue après 5min, puis augmente après 42min (p<0.05). Conclusion : L’effet de la lumière sur l’EEG est étonnamment rapide à des intensités relativement faibles. Ceci montre que le cortex traite des informations d’irradiance plus rapidement qu’on ne le pensait. Nous proposons que ces dynamiques sont soutenues principalement par les ipRGCs car elles s’observent après 5min et restent soutenues dans le temps. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : PRAYAG Abhishek abhishek.prayag@inserm.fr CO 4-3 Saisonnalité des réponses cérébrales cognitives chez l’homme. MEYER Christelle (1) ; MUTO Vincenzo (2) ; JASPAR Mathieu (2) ; KUSSE Caroline (2) ; LAMBOT Erik (2) ; CHELLAPPA Sarah. L. (2) ; DEGUELDRE Christian (2) ; BALTEAU Evelyne (2) ; LUXEN André (2) ; MIDDLETON Benita (3) ; ARCHER Simon (3) ; COLLETTE Fabienne (2) ; DIJK Derk-Jan (3) ; PHILLIPS Christophe (2) ; MAQUET Pierre (2) ; VANDEWALLE Gilles (2) (1) GIGA-Research Cyclotron Research Centre-In Vivo Imaging, University of Liège, Liège, Belgique - Centre Pluridisciplinaire de Médecine du Sommeil et de la Vigilance, Haguenau, France ; (2) GIGA-Research Cyclotron Research Centre-In Vivo Imaging, University of Liège, Liège, Belgique ; (3) Surrey Sleep research center, university of Surrey, Guildford, United kingdom Objectif : Alors que nous savons que la lumière a un impact positif sur la cognition, les effets de la variation saisonnière de la photopériode sur cette dernière ont été peu étudiés. Pour- tant nos sociétés requièrent un fonctionnement optimal toute l’année. Ainsi nous avons testé l’impact de la variation saison- nière sur les fonctions cérébrales cognitives chez l’homme. Méthodes : Cette étude a été effectuée entre mai 2010 et octobre 2011 et inclut 28 jeunes volontaires qui ont été main- tenu dans un environnement dépourvu d’indices saisonniers pendant 4,5 jours. Après cette période nous avons évalué leurs réponses cérébrales à 2 tâches cognitives (une tâche de mémoire de travail et une tâche d’attention soutenue) en uti- lisant l’imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Résultats : Les réponses cérébrales varient significativement au fil des saisons mais le profil de ces rythmes est dépendant de la tâche. Le maximum et minimum des réponses cérébrales à la tâche d’attention soutenue sont observés aux environs des solstices d’été et d’hiver respectivement, alors que pour la tâche de mémoire de travail, le maximum et le minimum ont été observées autour des équinoxes d’automne et de printemps respectivement. Par contre, les performances aux tâches restent stables. Conclusion : Nos résultats mettent en évidence une saison- nalité des réponses cérébrales cognitives chez l’homme de manière spécifique au processus, ce qui pourrait contribuer à mieux comprendre des différences intra-individuelles obser- vées à certains moments de l’année. Liens d’intérêts : FNRS, ARC, ULG, FMRE, WELBIO, BBSRC, FEDER, Baron Clerdent, H. et L. Fredericq Contact auteur : MEYER Christelle christelle.meyer@outlook.com
  • 17. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 35 COMMUNICATIONS ORALES CO 4-4 Le syndrome des apnées du sommeil, un facteur de désadaptation au travail en horaires décalés. Etude épidémiologique dans l’industrie sidérurgique. NOEL Stéphane (1) (1) CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique Objectif : Notre démarche a pour objectif de présenter une méthode de détection de la désadaptation au travail en ho- raires décalés ou de nuit (DTHD, ICSD-3) chez les travailleurs postés de l’industrie sidérurgique et de repérer les facteurs de vulnérabilité à ce trouble du rythme circadien se définis- sant par une insomnie ou une somnolence diurne excessive, associée à une dette de sommeil, présente depuis au moins 3 mois, en relation avec un travail à horaires irréguliers. Méthodes : Notre outil diagnostique s’appuie sur des échelles d’évaluation validées, de somnolence, d’insomnie, de fatigue, sur une mesure de la dette de sommeil, une évaluation du chronotype, un questionnaire de Berlin. Nous avons égale- ment utilisé un dispositif de dépistage des apnées du sommeil (Apnealink) sur un échantillon de la population. Résultats : Notre étude porte sur 2.171 travailleurs postés (83,5 % en 3 postes et 25 % en sens antihoraire) et sur 1.479 travailleurs de jour. La prévalence du DTHD estimée sur base des échelles utilisées est de 13,8 % dans notre population. Le questionnaire de Berlin, un outil pertinent de détection du syndrome des apnées du sommeil (p<0,001, confirmé par le dispositif de dépistage), est positif chez 48 % des travailleurs souffrant de DTHD et chez seulement de 25 % des travailleurs n’exprimant pas de plaintes en relation avec les horaires irrégu- liers. La prévalence des pathologies coronariennes, présentes ou antérieures, est 3 fois plus élevée chez les travailleurs pos- tés (2%/0,6%), sans toutefois de différence significative entre les travailleurs tolérants ou intolérants au travail posté. Conclusion : Nous présentons une méthode diagnostique quantifiée du DTHD nous permettant d’identifier un groupe de travailleurs intolérants au travail posté dans l’industrie sidérur- gique. Les résultats de notre enquête soulignent l’importance de la détection d’un syndrome des apnées du sommeil (sur base du questionnaire de Berlin), dans la recherche des fac- teurs d’intolérance au travail posté. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : NOEL Stéphane s.noel@skynet.be CO 4-5 Consommation de cannabis, vigilance et conduite d’automobile : l’étude Vigicann. HARTLEY Sarah (1) ; VAUGIER Isabelle (2) ; LARABI Amine (3) ; DERRIDJ Naval (4) ; ALVAREZ Jean-Claude (3) ; QUERA-SALVA Maria-Antonia (1) (1) APHP Hôpital Raymond Poincaré, Unité du Sommeil, Garches, France ; (2) APHP Hôpital Raymond Poincaré, CIC-IT, Garches, France ; (3) APHP Hôpital Raymond Poincaré, Service de Toxicologie, Garches, France ; (4) APHP Hôpital Ambroise Paré Unité de Recherche Clinique Paris Ile de France Ouest (URC- PO), Boulogne, France Objectif : La consommation de cannabis est impliquée dans les accidents de la route liés à l’hypovigilance. L’étude exa- mine la relation entre la quantité de cannabis consommée, le mode de consommation chronique ou occasionnelle et la durée d’action de ses effets sur la vigilance et la capacité de conduire. Méthodes : Etude randomisée en cross over et double aveugle chez des fumeurs de cannabis occasionnels (1-2 joints/semaine) et chroniques (1-2 joints /jour) avec mesures du temps de réaction (PVT), de conduite (York driving simu- lator), de vigilance (Karolinska), des concentrations sanguines de THC et des tests salivaires sur 24 heures suite à la consom- mation de cannabis en cigarette dosées à 10mg, 30mg ou pla- cebo. Résultats : 30 hommes d’âge moyen 21,5 ans (sd=3,26), IMC moyen 21,54 (sd=2,04) kg/m2, dont 15 fumeurs occasionnels (CO) et 15 chroniques (CC) ont été inclus. Les concentrations de THC ont été significativement plus élevées chez les CC suite à la consommation de cannabis. Deux heures après 30mg de cannabis la vigilance (EVA Karolinska) a diminué (CO 5.27±1.79 vs 4.07±1.49, CC 4.33±1.45 vs 3.73 ±1.16). le temps de réaction a augmenté (mRRT CO 3,47±0,69 vs 4,21± 0,34, CC3,86±0,48 vs 4,1±0,47) avec une augmentation de la devia- tion de position sur la route pour les CO (CO 7.44±2.89 vs 5.72 ±1.21, CC 5.52±1.27 vs 4.73±1.46) qui se distingue toujours à 4 heures, sans différence dans le nombre d’accidents. Conclusion : La consommation de cannabis diminue la vigi- lance et le temps de reaction, en particulier chez les consom- mateurs occasionnels Liens d’intérêts : PHRC AOR12144 Contact auteur : HARTLEY Sarah sarah.hartley@aphp.fr
  • 18. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com36 COMMUNICATIONS ORALES CO 4-6 Apport de la pleine conscience dans les TCC de l’insomnie. VANHUFFEL Héloïse (1) ; REY Marc (2) ; LAMBERT Isabelle (2) ; DA FONSECA David (2) ; BAT-PITAULT Flora (2) (1) Hôpital VALVERT, Marseille, France ; (2) APHM, Marseille, France Objectif : Notre objectif est de comparer l’efficacité d’un pro- gramme de thérapie cognitive et comportementale (TCC) clas- sique sur l’insomnie à un programme associant TCC et pleine conscience (PC). Méthodes : 33 patients atteints d’insomnie chronique ont été répartis en deux groupes en fonction de la psychothérapie qui leur était administrée (TCC classique ou TCC + PC). Les para- mètres du sommeil (latence d’endormissement, temps d’éveil intra-sommeil, temps de sommeil total, temps passé au lit, efficacité de sommeil et nombre d’éveils nocturnes) ont été mesurés sur les agendas de sommeil recueillis avant la théra- pie (T0) et 6 semaines après la fin de celle-ci (T1). Les caracté- ristiques de l’insomnie, la somnolence diurne, les symptômes anxio-dépressifs, et la qualité de vie (SF36) ont également été évalués par auto-questionnaires. Résultats : La prise en charge en thérapie, quel que soit le protocole suivi, a permis une amélioration significative de tous les paramètres de l’agenda, de la qualité du sommeil, des symptômes anxieux (p=0,004) et de la vitalité sur l’échelle SF 36 (p = 0,004). En comparant les résultats des deux groupes de thérapie, nous avons retrouvé une diminution significative- ment plus marquée du temps d’éveil intra sommeil pour le protocole TCC+PC (p= 0,009). Conclusion : Cette étude confirme d’une part l’effet béné- fique des TCC de l’insomnie en groupe sur les paramètres sommeils, les symptômes anxieux et la qualité de vie des patients. D’autre part, elle semble, pour la première fois, mon- trer la supériorité d’une approche associant TCC classique et pleine conscience. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : VANHUFFEL Héloïse heloise.vanhuffel@gmail.com CO 4-7 Sécrétion de mélatonine chez les patients tétraplégiques et troubles du sommeil : Etude rétrospective. DAVILLE Raphaella (1) ; BROTIER-CHOMIENNE Angélique (1) ; LANSALAN Thibaud (1) ; CISEL Nathan (1) ; HARTLEY Sarah (1) ; BENSMAIL Djamel (1) ; QUERA-SALVA Maria Antonia (1) (1) Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France Objectif : Montrer une relation entre une sécrétion altérée de la mélatonine et la survenue de troubles du sommeil chez les patients tétraplégiques versus un groupe contrôle. Méthodes : Etude mono-centrique rétrospective non ran- domisée d’avril 2015 à septembre 2016 incluant des patients tétraplégiques. Nous avons recueilli sur les urines des 24h, les dosages de la 6 sulfatoxy-mélatonine urinaire. La qualité de sommeil, la fatigue et la somnolence ont été évaluées par des questionnaires validés et standardisés (Pittsburg, Epworth, Karolinska, échelles visuelles analogiques, Horne et Ostberg). Résultats : Nous avons inclus 20 patients tétraplégiques avec 18 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 40,33 ans pour les hommes et 52,66 ans pour les femmes. Il existait une absence de sécrétion de mélatonine chez 12 patients tétra- plégiques, une altération de la sécrétion de mélatonine chez 4 patients tétraplégiques et la sécrétion était normale chez un patient tétraplégique bas. L’échelle de PITTSBURGH mon- trait des difficultés de sommeil chez les tétraplégiques avec un score moyen de 6,75 et une somnolence avec un score d’EPWORTH moyen à 11.5. Conclusion : Les patients tétraplégiques souffrant de troubles du sommeil ont une absence de sécrétion de mélatonine. L’administration de mélatonine sous forme prolongée pourrait améliorer leur qualité de sommeil et donc leur prise en charge rééducative. Liens d’intérêts : investigateur Tasimelteon chez les non voyants en llibre cours Conseil IRIS pour agomelatine Inves- tigateur Bioprejet Pitolosam Etudes de recherche sponsorées par Les Gueules Cassés et Fondation Vinci pour une Conduite Responsable. Contact auteur : QUERA-SALVA Maria Antonia ma.quera@aphp.fr
  • 19. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 37 COMMUNICATIONS ORALES CO 4-8 Etude FALL-Aging-SLEEP : Insomnie, chutes et sarcopénie chez les patients gériatriques. MONTI Alexandra (1) ; GIRARD-BON Martin (2) ; DOULAZMI Mohamed (3) ; PHAM Raphaël (2) ; BREINING Alice (1) ; NGUYEN-MICHEL Vi-Huong (4) ; PAUTAS Eric (1) ; MARIANI Jean (3) ; KINUGAWA Kiyoka (4) (1) APHP, court séjour gériatrique, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière- Charles-Foix, Ivry sur Seine, France ; (2) Sorbonne Universités, UPMC Uni- versité Paris 6, Paris, France ; (3) CNRS, UMR 8256 Biological Adaptation and Aging, F-75005, Paris, France ; (4) APHP, Unité d’explorations fonctionnelles, Hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, Ivry sur Seine, France Objectif : Evaluer la prévalence de la sarcopénie chez les patients âgés insomniaques et non insomniaques. Méthodes : Etude prospective observationnelle. Chez les patients de >75 ans hospitalisés, ont été collectés : comorbi- dités, questionnaire sommeil, force de préhension (dynamo- mètre), performance physique (« Short physical performance battery », SPPB), et index de masse musculaire (IMS) mesuré par absorptiométrie biphotonique aux rayons X. Critères ICSD3 de l’insomnie. Résultats : Analyse complète disponible sur 64 patients (âge moyen 81.9 ans). 17 n’avaient jamais chuté. Il n’existait pas de différence significative entre insomniaques (n=33, ISI=10.9) et non insomniaques (n=31) pour ce qui concerne l’autonomie/ ADL (5.32 vs 5.68, p=0.11), les comorbidités/Charlson score (2.81 vs 2.03, p=0.187) et la fragilité/Rockwood score (4.44 vs 4.67, p=0.422). Les chutes (76.7% vs 65.5%, p-value = 0.344), le score SPPB (6.57/12 vs 5.36/12, p=0.164), la force de pré- hension (18.43kg vs 18.14, p-value = 0.778), et la sarcopénie (40% vs 37.5%, p-value = 0.655) n’étaient pas significativement différents. Mais les chutes d’origine iatrogénique (40.74% vs 14.28%, p=0.045, OR=4.125, CI (0.974-17.469)) était plus fré- quent chez les insomniaques. La Polymedication était présente chez 66.7% d’insomniaques et 51.6% de non insomniaques. Par contre les insomniaques restaient moins fréquemment au sol>1h après la chute (26.9% vs 57.1%, p=0.036, OR= 0.276, CI (0.081-0.940)). Conclusion : Ces résultats préliminaires de l’étude FALL-A- SLEEP montrent que les patients gériatriques insomniaques ne sont pas plus sarcopéniques. Liens d’intérêts : Vitalaire Contact auteur : KINUGAWA Kiyoka kiyoka.kinugawa@aphp.fr CO 4-9 Efficacité de la Thérapie Comportementale et Cognitive (TCCi) dans l’insomnie et dépression comorbide. MEURICE Lucie (1) ; JUNOT Camille (1) ; BAYON Virginie (1) ; STRAUSS Mélanie (1) ; LEGER Damien (2) ; ADRIEN Joëlle (3) (1) Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP, Paris, France ; (2) Centre du Sommeil et de la Vigilance - Hôtel Dieu de Paris APHP - Université Paris Descartes Paris 5, Paris, France ; (3) Equipe de Recherche VI- FASOM - Hôtel-Dieu de Paris- Université Paris Descartes Paris 5, Paris, France Objectif : L’objectif de cette étude était d’examiner si, chez l’insomniaque déprimé, l’effet de la Thérapie Comportemen- tale et Cognitive (TCCi) dépend de la sévérité de la dépression et si, corrélativement, la TCCi améliore la dépression. Méthodes : 117 patients adultes (84 femmes, 33 hommes; 49,4±1,1 ans) de la consultation du Centre du Sommeil de l’Hôtel-Dieu présentant une insomnie chronique ont été inclus (critères d’exclusion pour les comorbidités: SAS modéré ou sévère non traité, dépression modérée ou sévère non traitée). La TCCi comportait 6 séances (1 par semaine) dispensées en groupe (6 à 10 patients) pendant 6 semaines consécutives. Les caractéristiques de l’agenda de sommeil, de l’insomnie (ISI et échelles visuelles analogiques), la dépression et l’anxiété (échelles de Beck spécifiques) et la qualité de vie (SF12) étaient évaluées avant et après la TCCi puis à 2 mois de suivi. Résultats : Environ 62% des patients présentaient une co- morbidité dépressive selon les scores du BDI-II. L’ISI était d’autant plus élevé que la dépression était sévère: de 15,9±0,6 (sans dépression, n=48) à 20,6±1,4 (dépression sévère, n=13). L’effet du traitement sur l’insomnie était significatif dans tous les groupes, sans relation avec la dépression. Corrélativement, la TCCi a permis une réduction du score de dépression (d’envi- ron 6 points pour la dépression légère et 11 pour les dépres- sions modérée et sévère) à la fin du traitement et à 2 mois de suivi. Conclusion : La TCCi apporte un bénéfice aux patients souf- frant d’une insomnie associée à une dépression, en soula- geant non seulement l’insomnie mais aussi la dépression. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : ADRIEN Joëlle joelle.adrien@inserm.fr
  • 20. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com38 COMMUNICATIONS ORALES CO 5-1 Evaluation comparative de l’efficacité de la PPC constante et de l’autoPPC dans le traitement du SAHOS en fonction du profil de variabilité de la pression et du niveau de pression efficace individuels. MEURICE Jean-Claude (1) ; INGRAND Pierre (2) ; SEDKAOUI Kamila (3) ; IAMANDI Carmen (4) ; PORTEL Laurent (5) ; MARTIN Francis (6) ; LEROUSSEAU Lionel (7) ; ALFANDARY Didier (8) ; LEVRAT Virginie (9) ; PORTIER Florence (10) ; TAMISIER Renaud (11) ; GOUTORBE Frédéric (12) ; GEORGES Marjolaine (13) ; CODRON François (14) ; AUREGAN Guy (15) ; MERCY Magalie (16) ; ATTALI Valérie (17) ; SOYEZ Franck (18) ; LAUNOIS Claire (19) ; RECART Didier (20) ; VECCHIERINI Marie-Françoise (21) ; GAGNADOUX Frédéric (22) (1) CHU de Poitiers, Poitiers, France ; (2) Université de Poitiers, Poitiers, France ; (3) CHU de Toulouse, Toulouse, France ; (4) CH de Mulhouse, Mul- house, France ; (5) CH de Libourne, Libourne, France ; (6) CH de Compiègne, Compiègne, France ; (7) CH d’Antibes, Antibes, France ; (8) Cabinet Corbeil- Essonnes, Corbeil-Essonnes, France ; (9) CH de La Rochelle, La rochelle, France ; (10) CHU de Rouen, Rouen, France ; (11) CHU de Grenoble, Grenoble, France ; (12) CH de Béziers, Béziers, France ; (13) CHU de Dijon, Dijon, France ; (14) Cabinet Pneumologie Marcq en Barœul, France ; (15) Polyclinique de Poitiers, Poitiers, France ; (16) CHU de Nancy, Nancy, France ; (17) Hôpital Pitié Salpetrière, Paris, France ; (18) Cabinet de pneumologie de Bagneux, Bagneux, France ; (19) CHU de Reims, Reims, France ; (21) Clinique Aguil- lera, Biarritz, France ; (21) Hôpital Hôtel Dieu Paris, Paris, France ; (22) CHU d’Angers, Angers, France Objectif : Nous avons évalué le caractère prédictif du niveau de variabilité de la pression (Pvar) et de la pression efficace (Peff) sur l’efficacité du mode constant ou autopiloté de la PPC dans le traitement du Syndrome d’apnées hypopnées obstruc- tives (SAHOS). Méthodes : Dans le cadre d’une étude nationale, prospective, randomisée, multicentrique, (PREDIVARIUS) nous avons évalué l’efficacité à 3 mois de la PPC constante et de l’autoPPC, dans 2 groupes de patients SAHOS, à l’aide d’un critère principal de jugement composite associant l’index d’apnées hypopnées (IAH) polygraphique sous PPC et le score d’Epworth à 3 mois. Ces résultats ont été analysés en fonction de valeurs de P var et de Peff obtenus initialement après 7 jours de traitement par autoPPC à partir des rapports de PPC. Résultats : 616 patients SAHOS d’âge moyen 56.8 ans ± 11.2 ont été randomisés entre 2 groupes (PPC Constante ou autoP- PC). Après 3 mois de traitement, il n’existait pas de différence entre les 2 groupes en termes d’IAH et d’Epworth (constante : respectivement 6.11/h ± 7.94 et 6.02 ± 4.37; AutoPPC : respec- tivement 5.71/h ± 6.75 et 6.05 ± 4.5). Une plus grande varia- bilité initiale du niveau de pression s’est accompagnée d’un d’IAH résiduel significativement plus élevé à 3 mois quelque soit le mode ventilatoire (p = 0.008). Conclusion : PPC constante et autoPPC présentent une même efficacité sur la régression des troubles respiratoires nocturnes qui devra être précisée après une analyse complète de l’ensemble des résultats. Liens d’intérêts : ResMed, Philips, Novartis, Orkyn Contact auteur : MEURICE Jean-Claude meurice@chu-poitiers.fr CO 5-2 Effet de neuf mois d’un programme d’activité physique dans le traitement du syndrome d’apnées hypopnées du sommeil modéré : étude contrôlée randomisée. BERGER Mathieu (1) ; LABEIX Pierre (2) ; RAFFIN Jérémy (3) ; HUPIN David (3) ; CHOMETTE-BALLEREAU Stéphanie (3) ; BARTHÉLÉMY Jean-Claude (3) ; SFORZA Emilia (3) ; COSTES Frédéric (4) ; ROCHE Frédéric (1) (1) SNA-EPIS, EA 4607, CHU Saint-Etienne, Saint-Etienne, France ; (2) LIBM, CHU Saint-Etienne, Saint-Etienne, France ; (3) SNA-EPIS, EA 4607, CHU Saint- Etienne, Saint-Etienne, France ; (4) Equipe ASMS, UMR 1019, CHU Clermont- Ferrand, Clermont-Ferrand, France Objectif : Evaluer le bénéfice d’un programme d’activité phy- sique encadré (NeuroGyV, FFEPGV) dans le traitement du syn- drome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Méthodes : Une population de 63 patients âgés de 40 à 80 ans (âge moyen : 64±7 ans) et souffrant d’un SAHOS modéré (15 ≤ Index d’Apnées Hypopnées (IAH) < 30) ont été inclus dans l’étude. 30 participants ont été randomisés dans le groupe entrainement réalisant 3x1h d’activité physique par semaine (Marche nordique, Aquagym et Gym) pendant 9 mois. Les 33 autres participants étaient dans le groupe contrôle recevant des conseils diététiques et en activité physique. La sévérité du SAHOS a été évaluée au moyen d’une polygraphie ventilatoire réalisée en ambulatoire avant et après 9 mois de suivi. Une épreuve d’effort métabolique était également réalisée. Résultats : Après 9 mois d’étude, le groupe ENT montre une baisse significative de l’IAH (de 21,3±5,1 à 16,7±7,5 ; p<0,01) comparé au groupe CTL (de 21,5 ± 4,5 à 22,8 ± 11,4 ; ns). Le groupe ENT présente également une réduction significative de la somnolence (score d’Epworth : de 9,1 à 6,0 ; p<0,001) alors qu’il n’y a pas de différence significative dans le groupe CTL (de 7,5 à 7,0). Dans l’ensemble de la population, la réduction de l’IAH est corrélée significativement à l’augmentation de la VO2max (r = -0,360 ; p<0,01) et la baisse de l’IMC (r = -0,277 ; p<0,05). Conclusion : La pratique d’une activité physique régulière est efficace chez les patients avec SAHOS modéré en réduisant l’IAH et pourrait être envisagée comme un véritable traitement dans les formes modérées de SAHOS. Liens d’intérêts : contrat CIFRE FFEPGV Contact auteur : BERGER Mathieu mathieu.berger@ffepgv.fr
  • 21. LE CONGRÈS DU SOMMEIL® | STRASBOURG 2016 | 17-18-19 NOVEMBRE | www.lecongresdusommeil.com 39 COMMUNICATIONS ORALES CO 5-3 Syndrome d’apnées obstructives du sommeil et hypertension réfractaire : effet de la Pression Positive Continue. Résultats de l’étude RHOOSAS. JOYEUX-FAURE Marie (1) ; BAGUET Jean-Philippe (2) ; BARONE-ROCHETTE Gilles (2) ; FAURE Patrice (3) ; SOSNER Philippe (4) ; MOUNIER-VEHIER Claire (5) ; LEVY Patrick (1) ; TAMISIER Renaud (1) ; PÉPIN Jean-Louis (1) (1) Laboratoire HP2 INSERM U1042, CHU de Grenoble, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France ; (2) Service de Cardiologie, CHU de Grenoble, Gre- noble, France ; (3) Département de Biochimie, Toxicologie et Pharmacologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France ; (4) Service de Cardiology, CHU de La Milletrie, Poitiers, France ; (5) Service de Médecine vasculaire et hyperten- sion, CHU de Lille, Lille, France Objectif : Plus de 50% des patients souffrant d’hypertension réfractaire (HR) sont aussi porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Cependant, il existe très peu de données concernant le profil métabolique de ces patients et l’effet de la pression positive continue (PPC) sur leur pres- sion artérielle (PA). Méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique, comparative (présence ou non de SAOS), randomisée, en simple aveugle, chez 62 patients (60 ± 10 ans; 77% d’hommes, IMC, 29,6 ± 3,9 kg/m2) avec HR (PA systolique (PAS) des 24h diurne / PA diastolique (PAD): 145 ± 13 / 85 ± 10 mmHg, 3,7 médicaments antihypertenseurs). Le critère de jugement prin- cipal était l’influence du SAOS sur le taux sanguin de leptine à baseline des patients HR. Les patients HR porteurs d’un SAOS (n=37) ont ensuite été randomisés pour être traités par 3 mois de PPC sham (n=18) suivis par 6 mois de PPC efficace ou seu- lement par 6 mois de PPC efficace (n=19) afin d’évaluer l’effet de la PPC sur la PA et les marqueurs métaboliques, comme critères secondaires. Résultats : 37 patients SAOS avec HR (60% des 62 patients inclus) étaient surtout des hommes, porteurs d’un syndrome métabolique. Leur taux sanguin de leptine était significative- ment inférieur comparé à celui des patients HR non SAOS. En intention de traiter, 3 mois de PPC diminuait significativement la PAS nocturne de 6,4 mmHg (p=0,033) et la fréquence car- diaque de 6,0 mmHg (p=0,010) de ces patients HR + SAOS. Six mois de traitement par PPC efficace diminuait aussi la PA noc- turne et améliorait la chute nocturne de la PA. Le taux sanguin de leptine était significativement réaugmenté après 6 mois de PPC efficace. Conclusion : Il est primordial de rechercher la présence d’un SAOS chez les patients avec HR et de démarrer le traitement par PPC le plus tôt possible. Car, en plus de son intérêt sur la somnolence, la PPC est aussi efficace sur la diminution de la PA nocturne chez les patients apnéiques souffrant d’HR. Liens d’intérêts : aucun Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie mjoyeuxfaure@chu-grenoble.fr CO 5-4 Résultats à 2 ans de suivi de l’étude ORCADES : Orthèse d’Avancée Mandibulaire sur mesure CAD/ CAM chez les patients traités pour un Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil. VECCHIERINI Marie-Françoise (1) ; ATTALI Valérie (2) ; D’ORTHO Marie-Pia (3) ; LEGER Damien (1) ; CHARLEY MONACA Christelle (4) ; MONTEYROL Pierre-Jean (5) ; MORIN Laurent (6) ; MULLENS Eric (7) ; PIGEARIAS Bernard (8) ; MEURICE Jean-Claude (9) (1) Centre du Sommeil et de la Vigilance, APHP hôpital Hôtel Dieu, Paris, France ; (2) Centre du Sommeil, APHP hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (3) Centre du Sommeil, APHP, DHU FIRE, hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France ; (4) Neurophysiologie clinique, C.H.R.U. hôpital Roger Salengro, Lille, France ; (5) Chirurgie ORL, Polyclinique du Tondu, Bordeaux, France ; (6) Res- Med Science Center, Martinsried, Germany ; (7) Fondation bon Sauveur, Albi, France ; (8) Laboratoire du sommeil, Nice, France ; (9) Pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France Objectif : ORCADES est une étude de cohorte prospective multicentrique qui évalue en vie réelle les bénéfices à long terme (5 ans) d’une OAM sur mesure chez les patients ayant un SAHOS refusant ou intolérant à la Pression Positive Conti- nue (PPC). Méthodes : 315 pts SAHOS traités avec une orthèse CAD/ CAM (ResMed, Narval CC™) ont été évalués à 2 ans de suivi minimum sur l’évolution des données de polygraphie/poly- somnographie (PG/PSG), de la qualité de vie et des symp- tômes, de l’observance et la tolérance au traitement, et des effets indésirables maxillo-faciaux et bucco-dentaires. Résultats : 237 patients ont été évalués avec un contrôle PG/PSG à 2 ans de suivi. L’IAH moyen sous OAM diminuait de 28±14/h à l’inclusion à 12±12/h. Un IAH post-traitement <10 était obtenu respectivement chez 80%, 69% et 35% des pts atteints d’un SAHOS léger, modéré et sévère. Le score Epworth était réduit de 11.2±4.9 à 6.9±4.0. On observait une améliora- tion supplémentaire significative à 2 ans de la somnolence et de la qualité de vie par rapport au suivi à 3 mois. L’observance était maintenue à un niveau élevé avec 97% des patients trai- tés souhaitant poursuivre leur traitement. On observait peu d’effets indésirables et arrêts de traitement supplémentaires par rapport à ceux décrits préalablement à 3 mois. Conclusion : Les bénéfices à long terme de l’OAM sur me- sure Narval CC sont maintenus de façon satisfaisante chez les patients SAHOS léger à sévère non adhérents ou intolé- rants à la PPC quelle que soit la sévérité initiale du SAHOS avec une bonne tolérance et peu d’effets indésirables signifi- catifs. Un suivi régulier à la fois par les spécialistes du sommeil et ceux de l’appareil manducateur est cependant nécessaire pour contrôler à la fois l’efficacité objective de l’OAM et l’état bucco-dentaire afin d’ajuster ou adapter si nécessaire la thé- rapie. Liens d’intérêts : Resmed (promoteur de l’étude ORCADES) Contact auteur : MEURICE Jean-Claude Jean-Claude.MEURICE@chu-poitiers.fr