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COMMUNICATIONS

ORALES

Rêves, parasomnies et jambes sans repos
Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-8
Diagnostic et comorbidités du SAOS
Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9
Sommeil et hypersomnolence
Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9
Insomnie et rythmes chez l’enfant et l’adulte
Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9
Aspects thérapeutiques du SAOS
Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9

LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com

19
COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-1
Les agonistes dopaminergiques modifient-ils
l’impulsivité et la prise de décision dans le
syndrome des jambes sans repos ?

CO 1-2
Impact et déterminants de la présence
des mouvements périodiques pendant le sommeil
dans le syndrome des jambes sans repos

CROISIER-LANGENIER Muriel (1) ; DAUVILLIERS Yves (1) ;
BAYARD Sophie (1)

CHENINI Sofiène (1) ; CHOLLEY-ROULLEAU Marion (1) ;
CROISIER-LANGENIER Muriel (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ;
LOPEZ Régis (1) ; BAYARD Sophie (1) ; DAUVILLIERS Yves (1)

(1) Unité des troubles du sommeil et de l’éveil, Montpellier, France

Objectif : Le premier objectif est d’évaluer la fréquence des
troubles du contrôle des impulsions (TCI), des comportements
addictifs, de l’impulsivité, mais aussi d’évaluer les performances à des tâches de prise de décision dans des conditions
sous ambiguïté et sous risque chez des patients atteints du
syndrome des jambes sans repos (SJSR). En outre, le deuxième
objectif est de voir si ces changements sont liés aux traitements dopaminergiques.
Méthodes : 149 participants ont été inclus dans cette étude :
39 patients SJSR primaire non traités, 50 autres sous agonistes
dopaminergiques et 60 témoins. Tous les participants ont été
évalués par une entrevue clinique à la recherche de TCI, d’un
syndrome d’augmentation, de comportements addictifs, d’impulsivité et d’une symptomatologie dépressive. Enfin, leur évaluation a été complétée par deux tâches de prise de décision,
l’Iowa Gambling Task (condition sous ambiguïté) et la Game of
Dice Task (condition sous risque).
Résultats : Les patients SJSR ont rapporté plus de symptômes
dépressifs que les témoins, sans différence entre les patients
prenant ou pas d’agonistes dopaminergiques. Aucune différence n’a été observée entre les patients non traités, ceux
traités et les témoins sur les scores d’impulsivité à l’échelle
UPPS, ni à l’évaluation des TCI et d’addiction à des substances.
Enfin, les patients, qu’ils soient ou non traités, ont présenté
des performances déficitaires à l’Iowa Gambling Task et pas à
la Game of Dice Task comparées à celles des témoins ; aucune
différence significative entre les patients traités ou non traités
n’a été relevée.
Conclusion : Les TCI, l’impulsivité et l’addiction de substances sont peu fréquents chez les patients SJSR non traités
et chez ceux traités par de faibles doses d’agonistes dopaminergiques. Cependant, les patients avec SJSR sans traitement
ou sous agonistes dopaminergiques ont des préférences pour
les choix risqués à l’Iowa Gambling Task à l’origine de conséquences négatives à long terme, constituant une condition
potentiellement à risque de développer par la suite des TCI.
Conflits d’intérêts : Sophie Bayard, Muriel Croisier-Langenier : aucun ; Yves Dauvilliers : UCB pharma, Cephalon, Novartis, Jazz, Bioprojet: honoraires pour conférence, déplacement
Contact auteur : CROISIER-LANGENIER Muriel
muriel.cl@gmail.com

(1) Centre de Référence National Maladie Rare, Narcolepsie et Hypersomnie
Idiopathique, Unité des troubles du sommeil, Hôpital Gui De Chauliac,
Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier, France

Objectif : Le syndrome des jambes sans repos idiopathique
(SJSRi) est classiquement associé à des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMs). Les facteurs
cliniques, biologiques, polysomnographiques et génétiques
associés au SJSRi en fonction de la présence de MPMs restent
peu étudiés à ce jour.
Méthodes : 299 patients avec SJSRi non traités ont été recrutés. Tous ont bénéficié d’une évaluation clinique, d’un bilan
biologique, d’une polysomnographie ainsi que d’un génotypage pour Meis 1 (rs2300478, allèle à risque G) et BDBD9
(rs9357271, allèle à risque T). Deux groupes de patients ont été
constitué selon leur index de MPMs pendant le sommeil.
Résultats : 98 patients avaient moins de 5 PLMS par heure
de sommeil et 201 plus de 5 PLMS /heure. L’âge à l’inclusion
dans l’étude était plus élevé pour les patients avec MPMs >
5/heure (médiane 59.09 extrême [18.69-81.45] vs 52.35 [5.2781.77). Après ajustement sur l’âge, les patients avec MPMs
>5/heure ne se différenciaient pas de ceux < 5/heure pour
l’âge de début de la maladie, l’indice de masse corporelle, la
présence d’un diabète et la sévérité du SJSRi. Les taux de ferritine étaient plus élevés dans le groupe avec MPMs élevés.
Les deux groupes ne présentaient aucune différence significative pour l’ensemble des variables polysomnographiques
après ajustement sur l’âge. Sur le plan génétique, les patients
avec MPMs >5/heure présentaient plus fréquemment l’allèle à
risque Meis1 G (GG ou GT 61.3% vs TT 38.7%) que les patients
avec MPMs< 5/heure (GG ou GT 43.5% vs TT 56.5%) ; et plus
fréquemment l’allèle BDBD9 à risque T (CT ou TT 98.6 % vs CC
1.39% quand MPMs>5/h; CT ou TT 88.4 % vs CC 11.6% quand
MPMs<5/h)
Conclusion : Le phénotype clinique et polysomnographique
des patients avec SJSRi semble peu différent selon qu’ils présentent ou non des MPMs. A l’inverse des taux de ferritinémie
élevés et la prédisposition à risque des gènes Meis1 et BDBD9
sont plus fréquemment retrouvés chez les patients SJSRi avec
MPMs élevés. Outre le diabète, la recherche d’autres comorbidités cardiovasculaires fonction de la présence de ces MPMs
doit cependant être envisagée à l’avenir pour optimiser si besoin la prise en charge de ces patients.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : LOPEZ Régis
regislopez66@gmail.com

20

LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
CO 1-3
Les narcoleptiques : de grands rêveurs lucides !
DODET Pauline (1) ; CHAVEZ Mario (2) ; LEU Smaranda (1) ;
ARNULF Isabelle (1)
(1) Hôpital Pitié Salpêtrière, service des pathologies du sommeil, Centre de
recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, Paris, France ; (2) Centre
de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, Paris, France

Objectif : Evaluer la fréquence, les facteurs et caractéristiques
du rêve lucide en sommeil paradoxal (SP) dans la narcolepsie.
Méthodes : Nous avons interrogé consécutivement des
patients narcoleptiques et des contrôles sur la fréquence
et les caractéristiques de leurs rêves lucides. Puis 12 narcoleptiques et 5 sujets sains, se déclarant comme des rêveurs
lucides fréquents, ont passé une nuit (patients et contrôles),
et une journée (6-7 siestes, seulement pour les patients) en
vidéopolysomnographie. Ils devaient réaliser un code oculaire
spécifique pour nous signaler leur lucidité. Les caractéristiques
(analyse spectrale de la puissance des fréquences EEG, EOG,
EMG) du SP lucide versus SP normal étaient recueillies.
Résultats : Comparés à 53 contrôles, les 53 narcoleptiques rapportaient plus fréquemment des rêves (49±46 vs.
15,5±19,1 rêves/mois), des rêves récurrents et enchaînés et
des cauchemars (7,3±14,7 vs. 0,9±4,1/mois). Les rêves lucides
étaient rapportés par 77,4% des narcoleptiques et 49,1% des
contrôles, et étaient bien plus fréquents dans la narcolepsie
(7,6±11 rêves lucides/mois contre 0,3±0,8). Les narcoleptiques
réalisaient plus souvent des rêves lucides en sieste que les
sujets contrôles. Ils utilisaient la lucidité surtout pour modifier
leurs cauchemars. La fréquence de cataplexie, d’hallucinations
hypnagogiques, de paralysie du sommeil, de dysomnie, d’HLA
positif et la sévérité de la somnolence étaient identiques entre
les narcoleptiques rêveurs lucides ou non. Les 12 narcoleptiques ont eu 57 épisodes de SP sur 76 siestes dont 25 ressentis comme non lucides sans code oculaire, 21 ressentis
comme lucides sans code oculaire et 11 épisodes ressentis
comme lucides avec un code oculaire. Aucun contrôle n’a réalisé de SP lucide. Les caractéristiques électrophysiologiques
(puissance spectrale EEG, atonie, amplitude des mouvements
oculaires) étaient identiques entre le SP lucide et le SP normal.
En revanche, il existait moins de mouvements oculaires spontanés dans le SP lucide.
Conclusion : La narcolepsie est un nouveau modèle et de
choix pour l’étude du rêve lucide.

CO 1-4
Rêver d’échouer au concours de médecine
influence t-il son résultat ? Anticipation onirique,
simulation et performance cognitive
GROSLIÈRE Laure (1) ; LE CORVEC Thibault (1) ; GOLMARD
Jean-Louis (1) ; LASCOLS Olivier (1) ; DUGUET Alexandre (1) ;
ARNULF Isabelle (1)
(1) Université Pierre et Marie Curie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France

Objectif : Le sommeil consolide la mémoire, mais la fonction
des rêves est mal connue. Leur tonalité est en majorité négative et concerne des difficultés du quotidien. L’hypothèse de
ce travail est d’envisager le rêve comme un travail nocturne
d’anticipation permettant d’élaborer des stratégies compensatoires.
Méthodes : Tous les étudiants inscrits en première année
commune aux études de santé de l’université Pierre et Marie
Curie en 2012 ont reçu le lendemain du concours partiel un
questionnaire concernant leur sommeil et leurs rêves du trimestre et de la nuit précédant le concours. Les résultats du
concours ont été ensuite obtenus. Après analyse de contenu
des rêves (échelle de menace, de bizarrerie, type de problème)
par deux scoreurs indépendants, une analyse univariée puis
multivariée par modèle stepwise and backward a été réalisée.
Résultats : Parmi 2324 étudiants, 719 ont répondu au questionnaire. Parmi ceux qui se souvenaient d’avoir rêvé la veille,
60.4% avaient rêvé du concours, dans lequel ils avaient en majorité (78%) un problème (surtout des retards, l’oubli d’affaire,
des erreurs pour cocher les cases, l’incompréhension des
questions). Les étudiants qui avaient rêvé du concours avant
de le passer obtenaient une meilleure note au concours (+0,5
point pour les rêves de la veille et +0,7 point pour les rêves du
trimestre, la note étant proportionnelle à la fréquence de ces
rêves) que ceux qui n’en avaient pas rêvé.
Conclusion : Ces résultats indiquent que l’anticipation négative d’un événement stressant est quasi-universelle en rêve.
Cette simulation virtuelle nocturne de l’épreuve semble apporter un gain de performance.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : ARNULF Isabelle
isabelle.arnulf@psl.aphp.fr

Conflits d’intérêts : ADOREPS et bourse FRM
Contact auteur : DODET Pauline
paulinedodet@gmail.com

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21

COMMUNICATIONS ORALES 1-1 > 1-4

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 1-5
Dysrégulation de la nociception
dans le somnambulisme de l’adulte

CO 1-6
Développement d’une échelle de sévérité
du somnambulisme

LOPEZ Régis (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; DAUVILLIERS Yves (1)

FLAMAND Mathilde (1) ; ZHANG Bin (2) ; UGUCCIONI
Ginevra (1) ; NOEL DE FONT-RÉAUX Alix (1) ; LEU-SEMENESCU
Smaranda (1) ; BRION Agnès (1) ; ARNULF Isabelle (1)

(1) Centre de référence Narcolepsie - hypersomnie idiopathique, Unité des
troubles du sommeil, Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier,
France

Objectif : Le somnambulisme (SW) est une parasomnie fréquente responsable d’un retentissement important. Hormis la
fréquence élevée du SW chez les sujets migraineux, il n’existe
pas de données concernant la nociception dans le SW. Nous
proposons une étude cas-témoin afin d’explorer la perception
de la douleur à l’éveil et durant l’épisode parasomniaque.
Méthodes : Les données de sujets SW et témoins appariés
en âge et sexe été recueillies par questionnaires et entretien
semi-structuré : (1) la présence actuelle et localisation de douleurs chroniques évoluant au moins depuis 3 mois ; (2) la présence de céphalées avec ou non caractère migraineux ; (3) le
retentissement de la douleur (inventaire WHYMPI) ; (4) Pour les
ayant subi un épisode de parasomnie violente responsable de
douleur, le moment où la douleur a été ressentie (au décours
direct ou lors d’un éveil à distance de l’épisode).
Résultats : 100 sujets adultes SW (55 hommes, 31,35 ans
+/- 9,29 de 18 à 59 ans) et 100 sujets témoins (55 hommes,
31,06 ans +/- 10,10 de 18 à 58 ans) prenaient par à l’étude. Une
plainte de douleur chronique est rapportée chez 44% des SW
contre 20% des témoins (p<0.0001). Les localisations les plus
fréquentes sont céphaliques, cervicales et lombaires. Il n’y a
pas de différence sur chacune des dimensions du WHYMPI,
en particulier l’intensité des douleurs ou leur retentissement.
Des céphalées sont présentes chez 43% SW contre 18%
(p<0.0001). Un diagnostic de migraine était porté chez 21.28%
des SW contre 2.20% (p<0.0001). Une histoire de parasomnie
violente ayant occasionné une douleur n’est rapportée que
chez 47% des SW. Parmi eux, ils sont 76,6% à ne pas avoir
été réveillé par la douleur au moment de l’épisode et ne l’ont
perçue qu’à leur réveil le matin.
Conclusion : Le SW est associé à une dysrégulation de la
nociception caractérisée par une surreprésentation de douleurs chroniques. La fragmentation excessive du SLP pourrait
en être un facteur déterminant. La fréquence élevée de la migraine chez les SW souligne une interaction réciproque entre
ces pathologies, appuyant la théorie sérotoninergique du SW.
Enfin, les phénomènes de non perception de la douleur pendant l’épisode renforcent l’hypothèse de l’éveil dissocié.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : LOPEZ Régis
regislopez66@gmail.com

(1) Hôpital Pitié-Salpêtrière - Service des Pathologies du Sommeil, Paris,
France ; (2) Guangdong General Hospital, Guangdong Academy of Medical
Sciences, Guangzhou, Chine

Objectif : Construire et valider une échelle de sévérité
du somnambulisme (Paris Arousal Disorder Severity Scale,
PADSS), ce qui n’existe pas actuellement.
Méthodes : Soixante-treize patients consécutifs de plus de
15 ans référés pour somnambulisme et/ou terreur nocturne,
26 sujets ayant été somnambules plus jeunes, 26 patients
avec trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) et
53 sujets normaux ont rempli une échelle listant 17 comportements anormaux nocturnes (PADSS-A : cri, redressement,
geste violent, chute de lit, sortie de chambre, prise d’escalier,
sortie de domicile, contact avec les fenêtres, manipulation
d’objets, de couteaux, d’allumettes, bris, ingestion d’aliment,
comportement sexuel), la fréquence de leur parasomnie
(PADSS-B : de jamais à ≥2 fois/nuit), et ses conséquences
(PADSS-C : blessure de soi, des autres, dérangement, fatigue,
honte). Les propriétés clinimétriques de l’échelle et sa validation face à la vidéo-polysomnographie ont été testées.
Résultats : Il y avait eu des blessures du patient ou de
ses proches chez la moitié des somnambules (surtout les
hommes) ainsi qu’une sexsomnie (15%) et des prises alimentaires amnésiques (23%) concomitantes. Le score PADSS total
(0-50) était de 19.4±6.3 (8-36) dans ce groupe, 11.7±5.9 chez les
anciens somnambules, 8.8±3.2 chez les patients avec TCSP, et
2.0±3.5 chez les sujets normaux (p<0.05). LA PADSS avait une
sensibilité (83.6%), une spécificité (87.8%), une concordance
interne et en reproductibilité en test–retest (0.79) élevées. Le
seuil diagnostique optimal était à 13/14. En analyse factorielle
exploratoire émergeaient 2 sous-composantes de l’échelle :
déambulation et violence/manipulation d’objets. Plus les comportements anormaux en vidéoPSG étaient complexes, plus
les scores PADSS-total, PADSS-A, PADSS-C et le score du facteur violence étaient élevés.
Conclusion : Cette nouvelle échelle a des propriétés psychométriques robustes et pourra être utilisée pour sélectionner
les patients les plus en danger en vue d’examen de sommeil et
de traitement, pour évaluer les traitements et pour établir des
corrélations génotype phénotype à grande échelle.
Conflits d’intérêts : Bourse Xu Guangqi 2012 du Ministère
de la Recherche
Contact auteur : FLAMAND Mathilde
flamand.mathilde@gmail.com

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LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
CO 1-7
Consolidation mnésique nocturne lors de trouble
comportemental en sommeil paradoxal et
réactivation verbale au cours de la somniloquie
UGUCCIONI Ginevra (1) ; PALLANCA Olivier (1) ; GOLMARD
Jean-Louis (2) ; DODET Pauline (1) ; HERLIN Bastien (1) ;
LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; ARNULF Isabelle (1)
(1) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière et Inserm U975, Paris ; (2) Groupe
Hospitalier Pitié-Salpêtrière

Objectif : Etudier la consolidation mnésique verbale durant
le sommeil chez des patients atteints de trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) et tester l’hypothèse du
replay à travers le modèle de la somniloquie.
Méthodes : 18 patients avec TCSP et 10 sujets contrôles ont
effectué deux tâches de mémoire verbale (test de Grober et
Buchke et apprentissage de textes de 223 et 260 mots) le soir,
qu’ils devaient restituer le lendemain au réveil (consolidation
nocturne) après avoir passé une nuit sous vidéo-polysomnographie. Chez 9/18 patients avec TCSP nous avons aussi éva,
lué la consolidation diurne (apprentissage au matin/rappel
immédiat, rappel le soir) à travers l’apprentissage d’un texte.
Deux patients avec TCSP associé à une démence ont été étudiés à part. Nous avons recueillis les paroles nocturnes des
patients sur la vidéo-polysomnographie, et comparés ceux-ci
(par deux juges indépendants) au texte appris la veille.
Résultats : La consolidation verbale nocturne était maintenue chez les patients avec TCSP (amélioration de +24 ±36%
du souvenir du texte) et chez les contrôles (+9 ±18%). Les 2
patients avec TCSP et démence ont aussi présenté une excellente consolidation nocturne. La performance de consolidation nocturne n’était pas liée aux caractéristiques du sommeil
(continuité, stades, fragmentation et index d’apnée-hypopnée).
La consolidation diurne (perte de -9± 19% du texte) était moins
bonne que celle de la nuit (gain +19 ±45%) chez les 9 patients
avec TCSP évalués dans les deux conditions. Onze patients
avec TCSP ont parlé en sommeil paradoxal. Un seul patient a
prononcé une phrase qui a été jugée sémantiquement (et non
littéralement) reliée au texte appris la veille.
Conclusion : La consolidation mnésique verbale durant le
sommeil est préservée chez les patients avec TCSP L’incor.
poration sémantique d’informations apprises au sein du sommeil paradoxal associé à somniloquie chez un patient suggère
l’existence d’un replay à un niveau cognitif élevé.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : UGUCCIONI Ginevra
gine_ugu@yahoo.fr

CO 1-8
Processus cognitifs dans le sommeil : un codage
prédictif reste-t-il possible ?
STRAUSS Mélanie (1) ; SITT Jacobo (1) ; KING Jean-Rémi
(1) ; ELBAZ Maxime (2) ; NACCACHE Lionel (3) ; DEHAENE
Stanislas (4)
(1) INSERM-CEA, Saclay, France ; (2) Hôpital de l’Hôtel Dieu, Paris, France ;
(3) ICM, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (4) INSERM-CEA, Collège
de France, Saclay, France

Objectif : Dans quelle mesure le cerveau au cours du sommeil reste capable d’intégrer les stimuli provenant de l’environnement est encore largement inconnu. Ce projet pose la
question de la profondeur des traitements perceptifs dans
le sommeil et particulièrement de leur intégration au sein de
processus cognitifs de haut niveau tels que l’apprentissage de
règles statistiques et la genèse de prédictions.
Méthodes : Nous avons utilisé la magnéto-encéphalographie (MEG) couplée à l’électroencéphalographie (EEG) chez
l’homme sain afin de recueillir avec une haute résolution temporelle et spatiale la réponse cérébrale à des stimuli auditifs
délivrés dans le sommeil (potentiels évoqués cognitifs, PE).
Les sujets ont été enregistrés au cours de siestes après une
restriction à 4h de sommeil la nuit précédente. Un paradigme
de type ‘Oddball’ (sons déviants présentés au sein de sons
standards) a été utilisé permettant de recueillir de façon dissociée des réponses de type Mismatch (mismatch négativité
ou MMN) et P300, PE dont l’existence reste encore incertaine
dans le sommeil.
Résultats : Les résultats des potentiels évoqués en stade 2
de sommeil démontrent sans ambiguïté la capacité du cerveau à détecter un son déviant parmi une série de sons standards, mais objectivent une réponse modifiée par rapport à
l’éveil : un PE de type Mismatch a pu être retrouvé mais sans
son composant négatif principal enregistré autours de 150 ms
après le son déviant. On note en revanche une disparition des
effets de type P300.
Conclusion : Un potentiel évoqué de type Mismatch est
retrouvé dans le sommeil stade 2, mais de morphologie profondément modifiée par rapport à l’éveil. Ces résultats posent
la question de savoir si elle est le reflet d’un réel apprentissage de règles statistiques simples (transitions de probabilité)
dans le sommeil, ou si elle n’est plus que le reflet d’un phénomène plus bas niveau encore d’habituation-suppression. De
nouvelles études seront menées pour répondre à cette dernière question. Aucun effet d’apprentissage des règles hiérarchiques plus complexes (P300) n’est retrouvé dans le sommeil.
Conflits d’intérêts : aucun. Financement : INSERM.
Contact auteur : STRAUSS Mélanie
strauss.mel@gmail.com

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23

COMMUNICATIONS ORALES 1-5 > 1-8

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 2-1
L’activité inspiratoire des muscles du cou durant
le sommeil : dysfonction diaphragmatique ou
obstruction des voies aériennes supérieures ?

CO 2-2
Oxymetres-polygraphes-polysomnographies :
le grand écart ! Centre de médecine du sommeilCH Béziers

LAUNOIS Claire (1) ; GEORGES Marjolaine (2) ; GONZALEZ
Jesus (2) ; SIMILOWSKI Thomas (2) ; ARNULF Isabelle (1) ;
ATTALI Valérie (1)

BUENDIA Rosa (1) ; GOUTORBE Frédéric (1) ; HUGOUNET
Isabelle (1) ; CADARS Marie-Pierre (1) ; SAUNE Alain (1) ;
DASSE Laurent (1) ; GOUGE Jean-Pierre (1)

(1) Service des Pathologies du Sommeil, Pitié-Salpêtrière, Paris, France ;
(2) Service de Pneumologie et Réanimation, Pitié-Salpêtrière, Paris, France

(1) Centre Hospitalier de Béziers, Béziers, France

Objectif : L’activité phasique inspiratoire des muscles inspiratoires accessoires du cou durant le sommeil est utilisée
comme marqueur de dysfonction diaphragmatique dans la
sclérose latérale amyotrophique (SLA). Il s’agit d’un marqueur
précoce mais indirect dont la spécificité n’est pas connue.
Nous avons cherché à caractériser plus précisément cette
activité.
Méthodes : L’électromyogramme (EMG) de surface des
muscles sterno-cléido-mastoïdiens (SCM) a été recueilli durant
l’enregistrement polysomnographique de patients SLA avec
(n=6) et sans (n=8) dysfonction diaphragmatique (DD), de 14
patients SAOS et de 5 témoins non ronfleurs.
Résultats : Une activité phasique inspiratoire des SCM a été
observée chez 4/8 (50%) des patients SLA sans DD (Capacité
Vitale assise (CVa)=85 ± 11%), chez 6/6 (100%) des patients SLA
avec DD (CVa=41 ± 14%), chez 4/9 (44%) des patients SAOS
léger à modéré (Index d’apnées/hypopnées (IAH)=13 ± 3/h) et
chez 5/5 (100%) des patients SAOS sévère (IAH=53 ± 20/h).
Aucune activité phasique n’a été retrouvée chez les 5 témoins
(IAH=2 ± 2/h). Deux profils d’activité phasique différents ont
été mis en évidence. Profil 1, en rapport avec une obstruction
des voies aériennes supérieures (VAS), survenant au cours de
l’évènement et augmentant lors de la reprise inspiratoire. Ce
profil était observé chez les patients SAOS et certains patients
SLA (4/8 (50%) sans DD et 1/6 (17%) avec DD). Profil 2, observé en l’absence d’évènement obstructif, caractérisé par une
activité continue et prolongée des SCM, l’arrêt temporaire de
cette activité étant contemporain de l’apparition d’hypopnées
de type « diaphragmatique ». Ce profil n’était vu que chez les
patients SLA.
Conclusion : L’activité phasique inspiratoire des muscles
inspiratoires accessoires du cou peut être le témoin indirect
soit d’une dysfonction diaphragmatique dans la SLA (activation prolongée sans obstruction) soit d’une lutte contre
l’obstruction des VAS (activation transitoire). Il importe avant
de proposer une ventilation nocturne de préciser le profil de
cette activité pour ne pas évoquer à tort à une dysfonction
diaphragmatique.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : LAUNOIS Claire
launois.claire@gmail.com

Objectif : Nous avons constaté dans notre pratique quotidienne, de grandes différences cliniquement inacceptables
entre les données d’oxymétrie nocturne issues des oxymètres
de pouls MASIMO et celles issues des oxymètres NONIN intégrés dans nos polygraphes (Embletta- Gold RESMED) et polysomnographes (DELTAMED), que nous recueillons de manière
simultanée, les premiers dispositifs donnant des données
d’oxymétrie systématiquement plus élevées que les seconds,
avec comme conséquence un problème de décision thérapeutique. L’objectif de cette étude est de confirmer cette
impression clinique, par une étude comparative des données
d’oxymétrie recueillies simultanément par les deux dispositifs,
pendant une nuit d’enregistrement dans notre structure.
Méthodes : 84 patients consécutifs, quel que soit le contexte
clinique, ont été enregistrés , 42 PG/42 PSG, entre le 1er décembre 2012 et le 21 février 2013. Les données oxymétriques
suivantes ont été comparées : - saturation moyenne en oxygène, - saturation minimale en oxygène, - temps passé avec
une saturation < à 90% - durée de l’enregistrement Les données des deux dispositifs ont été comparées par une analyse
de BLAND-ALTMAN.
Résultats : La technologie MASIMO donne des valeurs de
saturation moyenne nocturne plus élevées de 2.94 % que la
technologie NONIN (+2.88% versus PG, +3% versus PSG). De
même, les valeurs minimales de la saturation sont plus élevées de 3.5 % avec la technologie MASIMO que la technologie NONIN (+4.22% versus PG, +2.85% versus PSG). Le temps
passé avec une saturation < à 90% est inferieur de 8.4% avec
la technologie MASIMO par rapport à la technologie NONIN
(-12.79% versus PG, -3.98% versus PSG) Ces différences sont
significatives sur le plan statistique.
Conclusion : Cette étude confirme notre impression clinique,
avec une différence cliniquement inacceptable entre les données d’oxymétrie nocturne issues des oxymètres MASIMO et
celles issues des oxymètres NONIN intégrés dans nos polygraphes et polysomnographes. De ce fait la prise en charge
diagnostique et thérapeutique des troubles respiratoires du
sommeil devient « dispositif dépendant », ce qui n’est pas
acceptable.(Indication d’oxygénothérapie nocturne au long
cours, adaptation des débits d’oxygénothérapie, indication
d’appareillage respiratoire par VNI ou PPC). Nous allons mener
une deuxième étude comparative à des gazométries artérielles afin de déterminer quel est le dispositif d’oxymétrie le
plus proche de la réalité.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : BUENDIA Rosa
rosa.buendia@ch-beziers.fr

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CO 2-3
L’hypoxie intermittente est associée à un risque
élevé d’arythmies ventriculaires IAM-dépendant

CO 2-4
Stress hypoxique intermittent, atteinte mnésique
et protéine Tau : évaluations in vivo

ARNAUD Claire (1) ; MORAND Jessica (1) ; VENCHIARUTTI
Vincent (1) ; LEVY Patrick (1) ; GODIN-RIBUOT Diane (1)

ALVES PIRES Claire (1) ; ZOMMER Nadège (1) ; CAILLIEREZ
Raphaëlle (1) ; ARNAUD Claire (2) ; PEPIN Jean-Louis (2) ;
BUEE Luc (1) ; MONACA CHARLEY Christelle (3)

(1) Laboratoire HP2, UJF/INSERM 1042, Grenoble, France

Objectif : Les arythmies ventriculaires induites par l’infarctus
aigu du myocarde (IAM) sont considérées comme une des
causes majeures de mort subite cardiaque. Par ailleurs, l’augmentation de l’activité du système nerveux sympathique est
un facteur favorisant la survenue d’arythmies ventriculaires
associées à l’IAM. Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS)
se caractérise par une hypoxie intermittente (HI) nocturne
induisant une augmentation de l’activité sympathique et est
associée à une dysfonction endothéliale et des dommages
myocardiques. L’objectif de cette étude était de déterminer si
l’exposition à l’HI était associée à une augmentation de la survenue d’arythmies ventriculaires-IAM dépendantes.
Méthodes : 60 rats males Wistar ont été exposés à une HI
(cycles de 60s, alternance 21% - 5% FiO2, 8heures/j) ou de l’air
intermittent pendant 14 jours. Ils ont ensuite été soumis à un
protocole d’ischémie - reperfusion myocardique in vivo par
ligature de l’artère coronaire gauche. La pression artérielle a
été mesurée et l’ECG était enregistré pendant la totalité du
protocole afin d’enregistrer les arythmies cardiaques.
Résultats : La pression artérielle était significativement augmentée dans le groupe exposé à l’HI par rapport au groupe
normoxique (138.4 ± 3.4 vs 113.2 ± 2.6 mmHg respectivement,
p<0.05). Les rats préalablement soumis à l’HI étaient également plus susceptibles de développer des arythmies-IAM
dépendantes que les rats normoxiques. L’arythmie la plus
fréquente que nous avons enregistrée était une fibrillation
ventriculaire, apparaissant autour de la 7ème minute d’ischémie chez 9 rats normoxiques sur 27 (33.3%) versus 16 rats
hypoxiques sur 24 (66.7%) (p<0.05). L’analyse des catécholamines plasmatiques est en cours d’analyse, mais des données
préliminaires sur cœurs isolés perfusés suggèrent une augmentation du relargage de noradrénaline dans l’effluent coronaire de rats hypoxiques soumis à une ischémie-reperfusion.
Conclusion : L’HI, une composante majeure du SAS, augmente l’incidence d’arythmies ventriculaires létales suite à
un IAM, probablement via une activation sympathique. Chez
le patient SAS, les arythmies cardiaques nocturnes sont fréquentes pendant le sommeil et notre étude suggère une augmentation du risque d’arythmies létales chez ceux présentant
un IAM. Il semble donc nécessaire de diagnostiquer précocement les patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire,
afin de pouvoir limiter l’activation sympathique et la survenue
d’arythmies ventriculaires.
Conflits d’intérêts : aucun

(1) INSERM U837, Lille, France ; (2) INSERM U1042, Grenoble, France ;
(3) Hôpital Roger Salengro, CHRU Lille, Lille, France

Objectif : Plusieurs études ont mis en évidence des atteintes
cognitives chez les patients atteints du syndrome d’apnées
du sommeil (SAS). En marge de ces observations, nous avons
soumis un article montrant un ralentissement du déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA) et présentant un SAS sévère traités par PPC comparativement aux
patients non ventilés. Notre objectif est d’évaluer l’impact d’un
protocole d’hypoxies intermittentes (modèle de SAS) in vivo
sur la mémoire des animaux et les modifications biochimiques
de la protéine Tau (retrouvées dans la MA).
Méthodes : Nous avons soumis 2 lignées de souris (la souche
sauvage C57Bl/6 et le modèle transgénique THY-Tau22, développant une pathologie de la protéine Tau progressive et corrélée à une atteinte cognitive) à un protocole d’hypoxies intermittentes (FiO2 min : 5% ; FiO2 max : 21% ; 1 min/cycle; cycles
continus 8 h/jour pendant 15 jours). Ces expériences ont été
réalisées sur des animaux âgés de 5 et 8 mois.
Résultats : Les enregistrements réalisés au cours du protocole montrent une parfaite corrélation entre la FiO2 et la Sa02,
et nous avons pu observer une perte de poids significative
sous hypoxie. Les prélèvements sanguins pratiqués à l’issue
du protocole ont montré une augmentation significative de la
concentration en érythropoïétine plasmatique sous hypoxie.
Les premières analyses biochimiques et immunohistologiques
réalisées sur les tissus cérébraux semblent indiquer une modification de l’état de phosphorylation de la protéine Tau. Enfin,
des tests comportementaux ont été pratiqués, et les résultats
sont en cours d’analyse.
Conclusion : Les premiers résultats de nos travaux nous ont
permis de valider notre modèle au regard des conséquences
physiologiques de l’hypoxie intermittente. La suite des analyses nous permettra de communiquer prochainement sur les
résultats des tests comportementaux ainsi sur le statut biochimique de la protéine Tau. Nous espérons pouvoir démontrer
l’existence d’un lien entre le stress hypoxique, la protéine Tau
et les capacités cognitives des animaux.
Conflits d’intérêts : Claire ALVES PIRES a obtenu une bourse
d’une valeur de 30 000€ de la SFRMS. Sa présence au congrès
est prise en charge par France Oxygène.
Contact auteur : ALVES PIRES Claire
claire.alves-pires@inserm.fr

Contact auteur : ARNAUD Claire
claire.arnaud@ujf-grenoble.fr

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COMMUNICATIONS ORALES 2-1 > 2-4

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 2-5
Pathologies respiratoires liées au sommeil et déclin
cognitif : étude longitudinale sur 8 ans. La cohorte
PROOF
SAINT MARTIN Magali (1) ; SFORZA Emilia (1) ;
ROCHE Frédéric (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (1) ;
THOMAS-ANTERION Catherine (2)
(1) CHU Saint-Etienne - Laboratoire physiologie clinique et de l’exercice,
Saint-Etienne, France ; (2) Université Lyon 2-Laboratoire EMC-EA 3880, Lyon,
France

Objectif : Peu d’études longitudinales ont examiné l’impact
des pathologies respiratoires liés au sommeil (PRS) non traités sur l’évolution des performances cognitives de sujets âgés
asymptomatiques tout en prenant en compte l’impact de la
densité des événements respiratoires, les indices de charge
hypoxémique ainsi que la sévérité de la fragmentation autonomique nocturne.
Méthodes : 559 participants de l’étude PROOF sans pathologie neurologique ni traitement pour une PRS ont été inclus.
Lors du 1er cycle d’évaluation de PROOF (2001-2003), tous les
sujets âgés de 67 ans ont eu une polygraphie ambulatoire et
un bilan neuropsychologique. Le déclin cognitif a été testé longitudinalement par une deuxième évaluation cognitive à 8 ans
d’intervalle (2009-2011). A partir des tests de la batterie cognitive 3 scores cognitifs ont été calculés: le score «attention et
vitesse de traitement», le score «exécutif» et le score «mnésique». L’évolution des performances cognitives (delta scores,
∆) a été calculée en soustrayant aux scores composites du
dernier passage ceux du 1er passage.
Résultats : Les moyennes et écart-types des ∆ scores attentionnels, exécutifs et mnésiques sont respectivement
de: -0.43+0.71, -0.18+0.45, -0.21+0.78. Après ajustements, le
déclin du score attentionnel est significativement lié à l’indice
d’apnées hypopnées (AHI) (p=.003) et au % de temps passé
à une SaO2<90% (p=.02). Le déclin du score mnésique est lui
significativement (p<.001) lié à l’indice de fragmentation autonomique du sommeil. Les PRS n’ont pas d’effet sur l’évolution
du score exécutif.
Conclusion : Les troubles respiratoires nocturnes découverts
en population générale exacerberait l’émoussement des capacités cognitives liés à l’âge. Si la densité des événements
respiratoires et la sévérité de la fragmentation du sommeil
affectent l’attention et la mémoire, le stress hypoxémique
semble peu intervenir. Cette donnée diverge d’autres travaux
réalisés dans des populations recrutées en centres spécialisés
du sommeil soulignant l’importance du choix des populations
étudiées dans l’interprétation des résultats de la littérature.

CO 2-6
Neuropathie diabétique : facteur d’aggravation du
SAHOS chez le diabétique de type 2 apnéique
COSTE Olivier (1) ; STAUFFER Emeric (1) ;
PETITJEAN Thierry (2) ; GAUTHIER Jérôme (1) ;
LOMBARD Bertrand (1) ; KOSCIELNIAK Elfy (1) ;
MOUNIER Chantal (1) ; LE BERRE Jean-Philippe (1)
(1) Hôpital d’instruction des armées Desgenettes, Lyon, France ; (2) Hôpital de
la Croix-Rousse, Lyon, France

Objectif : Le dépistage systématique du SAHOS chez les diabétiques de type 2 suivis à l’hôpital Desgenettes a conduit
à l’observation d’un nombre élevé de formes sévères (prévalence supérieure à 60%) chez les patients présentant des
signes cliniques évocateurs de SAHOS. Le but de ce travail
a été d’examiner la sévérité du SAHOS en fonction de l’existence ou non d’une neuropathie et d’un risque podologique,
deux complications fréquentes du DT2.
Méthodes : 99 patients DT2 suivis à l’hôpital (51 hommes et
38 femmes ; âge moyen : 62,8 ± 1,0 ans ; IMC moyen : 31,5 ±
0,5 kg/m2) ont bénéficié d’une polysomnographie qui a permis
de déterminer l’index d’apnées et d’hyponées (IAH), l’index de
micro-réveils (IMR), l’index de désaturation (ID), la saturation
artérielle minimale en oxygène observée au cours du sommeil
(SaO2min) et le pourcentage du temps de sommeil total passé
avec une SaO2<90%. Les patients ont été classés en fonction
de l’existence ou non d’une neuropathie diabétique et d’un
risque podologique. Les données ainsi classées ont fait l’objet
d’une analyse de variance à 2 facteurs (complication x sexe),
suivie si nécessaire d’un test de Newman-Keuls pour classer
les moyennes observées.
Résultats : Les patients avec une neuropathie présentent un
IAH significativement plus élevé (39,5 ± 2,4 vs. 28,5 ± 4,5 ER/h
; p = 0,03), les hommes présentant un index plus élevé que les
femmes (p=0,01). L’IAH est par ailleurs d’autant plus élevé que
la neuropathie est sévère (45,8 ± 4,6 vs. 37,2 ± 2,8 vs. 28,5 ±
4,5 ER/h ; p = 0,031). Une tendance similaire est observée pour
l’ID. Les patients avec un risque podologique présentent une
SaO2min significativement plus basse (79,0 ± 1,8 vs. 83,1% ; p
= 0,049) et un pourcentage du TST avec SaO2<90% significativement plus élevé (15,2 ± 3,3 vs. 7,8 ± 1,8 % ; p = 0,048).
Conclusion : Ces résultats confortent l’hypothèse d’une atteinte neurologique pharyngée susceptible d’expliquer l’augmentation des évènements respiratoires obstructifs en cas de
neuropathie diabétique. En revanche, le risque podologique
semble plutôt lié à la profondeur et à la durée de l’hypoxie
intermittente nocturne.

Conflits d’intérêts : aucun

Conflits d’intérêts : Inscription au congrès et frais de publication pris en charge par LINDE et VITALAIRE

Contact auteur : SAINT MARTIN Magali
magali.stmartin@orange.fr

Contact auteur : COSTE Olivier
oliviercyp.coste@gmaill.com

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LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
CO 2-7
La Nycturie est un facteur prédictif de l’hypertension artérielle prévalente au cours du syndrome
d’apnée obstructif du sommeil

CO 2-8
Dysfonction endothéliale dans le syndrome d’apnées du sommeil: effet de l’âge (Cohorte PROOF
SYNAPSE)

DESTORS Marie (1) ; TAMISIER Renaud (1) ; DIAS-DOMINGOS
Sonia (1) ; SAPENE Marc (2) ; MARTIN Francis (3) ; STACH
Bruno (4) ; GRILLET Yves (5) ; LEVY Patrick (1) ; PEPIN JeanLouis (1) ; Conseil Scientifique de l’Observatoire Sommeil
de la Fédération Française de Pneumologie (OSFP) (6)

PINATEL Natacha (1) ; ESPINOZA Florian (1) ; MAUDOUX
Delphine (1) ; SAINT MARTIN Magali (1) ; SFORZA Emilia (1) ;
BARTHELEMY Jean-Claude (1) ; ROCHE Fréderic (1)

(1) Laboratoire HP2 INSERM U 1042, Université Grenoble Alpes, Grenoble,
France ; (2) Unité Sommeil et Vigilance, Polyclinique Bordeaux Caudéran,
Bordeaux, France ; (3) Unité des pathologies du sommeil, Centre hospitalier
de Compiègne, Compiègne, France ; (4) Pneumologie, Cabinet Médical Saint
Michel, Valenciennes, France ; (5) Pneumologie, Cabinet Médical, Valence,
France ; (6) Conseil Scientifique de l’Observatoire Sommeil de la Fédération
Française de Pneumologie (OSFP), Paris, France

Objectif : La dysfonction endothéliale (DE) apparaît dans la
littérature comme une conséquence du syndrome d’apnées
obstructives du sommeil de l’adulte (SAOS). Il existe peu de
données chez le sujet âgé. Nous avons donc évalué de manière transversal la relation entre DE et SAOS dans une cohorte de population générale
Méthodes : 851 sujets (58.7% de femmes) âgés de 67 +/1 ans, sans pathologie cardiovasculaire déclarée ont bénéficié successivement de: un test de réactivité vasculaire par
tonométrie digitale (EndoPAT) permettant de calculer l’indice
d’hyperhémie réactive (RHI) puis une polygraphie ventilatoire
permettant le calcul de l’index apnées plus hypopnées (obstructives) et la charge hypoxémique. Une mesure ambulatoire
de la pression artérielle était ensuite réalisée. Enfin, un bilan lipidique et la mesure des marqueurs du stress oxydant étaient
réalisés chez 400 des 851 sujets. Des tests de corrélations et
des régressions logistiques étaient réalisées.
Résultats : Le RHI était corrélé avec la PAS moyenne de 24h
(R=-0.144;p<0.05). La DE sévère (RHI<1.6) était également négativement associée à la PAD de 24h (p<0.05), l’IMC (p<0.02).
En régression logistique simple, la présence d’un SAOS modéré
à sévère (AHI>15) était associée à une augmentation du risque
de dsyfonction endothéliale (DE) sévère (OR:1.92; 95%CI: 1.193.12 ). Parmi les marqueurs du stress oxydant, seul l’uricémie
était associée significativement avec le risque de DE sévère.
En régression logistique multiple (ajustement pour l’ICM et
la PAS et la PAD de 24h), le lien statistique entre dysfonction
endothéliale et SAOS ne persistait pas.
Conclusion : Apres 65 ans, l’altération de la fonction endothéliale (DE sévère, marqueur de risque CV reconnu) semble
plus liée à l’augmentation de la charge tensionelle des 24h et
à l’augmentation de l’IMC que du stress hypoxémique nocturne intermittent. Ces conclusions sont retenues en population générale non sélectionnée (SAOS découvert au cours
de l’étude) et ne sont pas obligatoirement celles observables
dans la population d’apnéiques cliniques.

Objectif : La nycturie est un symptôme fréquent dont la prévalence croit avec l’âge. Elle est associée dans la population
générale à une augmentation de mortalité et d’incidence
des co-morbidités cardio-vasculaires, en particulier l’hypertension artérielle (HTA). Elle est également indépendamment
liée au syndrome d’apnée du sommeil. L’objectif principal de
l’étude était de déterminer si dans une population de patients
souffrant d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil
(SAOS), la nycturie était prédictive de l’existence d’une HTA
prévalente après ajustement des facteurs confondants.
Méthodes : Les patients SAOS participant à la cohorte nationale de l’OSFP (Observatoire Sommeil de la Fédération
Française de Pneumologie) ont été inclus dans l’analyse. Une
analyse multivariée des données anthropométriques, des comorbidités ainsi que les données relatives au SAS (dont la nycturie) a été réalisée afin de caractériser les variables associées
à l’HTA prévalente.
Résultats : 22674 patients SAOS ont été inclus, dont 11332
patients hypertendus. La prévalence de l’HTA chez les patients
SAOS est 1.3 fois plus élevée chez les patients présentant une
nycturie, 61.45% des patients hypertendus ont une nycturie
versus 46.52% des patients non hypertendus (p<0.001). De
plus, il existe une relation significative entre l’HTA et le degré
de sévérité de la nycturie, indépendamment de l’âge : 1 miction
nocturne versus 0 : OR=1.284 (IC95%=1.184;1.393), 2 mictions
nocturnes versus 0 : OR=1.270 (IC95%=1.175;1.372), 3 mictions nocturnes versus 0 : OR=1.422 (IC95%=1.293;1.565) et 4
mictions nocturnes versus 0 : OR=1.575 (IC95%=1.394;1.781).
Cette corrélation est encore plus marquée chez les patients
âgés de plus de 64 ans (2 mictions nocturnes versus 0 :
OR=1.416 (IC95%=1.241;1.616). Par ailleurs, les autres facteurs
associés à une HTA prévalente sont l’âge, un IMC élevé et les
co-morbidités cardio-vasculaires (coronaropathie, arythmie,
accident vasculaire cérébral, diabète et dyslipidémie).
Conclusion : La nycturie est donc prédictive d’une HTA prévalente chez les patients SAOS. Une HTA doit donc être particulièrement recherchée chez les patients SAS présentant une
nycturie, notamment si celle-ci est sévère.

(1) Physiologie Clinique, CHU Nord, EA SNA EPIS, UJM, Saint-Etienne, France

Conflits d’intérêts : PHRC 2002, Association de Recherche
Synapse
Contact auteur : ROCHE Fréderic
frederic.roche@univ-st-etienne.fr

Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : DESTORS Marie
mdestors@chu-grenoble.fr

LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com

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COMMUNICATIONS ORALES 2-5 > 2-8

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 2-9
Effet des statines lors du syndrome d’apnées
obstructives du sommeil (SAOS) : un essai
multicentrique randomisé contrôlé
TAMISIER Renaud (1) ; JOYEUX-FAURE Marie (1) ; BAGUET
Jean-Philippe (2) ; DIAS-DOMINGOS Sonia (1) ; PERRIG
Stephen (3) ; LEFTHERIOTIS Georges (4) ; JANSSENS JeanPaul (5) ; LEVY Patrick (1) ; GAGNADOUX Fréderic (6) ;
PEPIN Jean-Louis (1)
(1) Laboratoire HP2, INSERM U1042, Université Grenoble Alpes, CHU de Grenoble, France ; (2) CHU de Grenoble, Clinique de Cardiologie, France ; (3)
Laboratoire du Sommeil, Service de Neuropsychiatrie, Hôpital Belle Idée, Genève, Suisse ; (4) Laboratoire d’explorations Fonctionnelles Vasculaires, CHU
d’Angers, Angers, France ; (5) Service de Pneumologie, Hôpital Universitaire
de Genève, Suisse ; (6) Département de Pneumologie, CHU d’Angers, France

Objectif : Lors d’un SAOS, le stress oxydant et l’inflammation
vasculaire favorisent la dysfonction endothéliale à l’origine du
développement de l’hypertension et de l’athérosclérose. Nous
avons recherché si les statines, connues pour leurs propriétés
pléiotropes, avaient un effet bénéfique sur la fonction endothéliale, chez des patients SAOS.
Méthodes : Cette étude multicentrique, randomisée, en
double aveugle, versus placebo en groupes parallèles, portait sur l’effet d’un traitement par atorvastatine (40 mg/j) en
comparaison avec un placebo, pendant 12 semaines. Le critère d’évaluation principal était la modification de la fonction
endothéliale après 12 semaines, en comparaison avec la valeur de base, mesurée par le tonus artériel périphérique (TAP).
Des critères secondaires portaient sur la pression artérielle
(PA), l’athérosclérose précoce (mesurée par l’épaisseur intima
média (EIM) et le diamètre carotidien) et la rigidité artérielle
(mesurée par la vitesse de l’onde de pouls (VOP)) et des paramètres métaboliques. L’analyse statistique primaire a été réalisée en intension de traiter.
Résultats : 51 patients SAOS sévères (index d’apnées + hypopnées : 44,4±16,2/h) ont été randomisés. Les données démographiques de la population étudiée étaient les suivantes :
âge moyen de 54±11 ans, 21,6% de femmes, IMC moyen de
28,5±4,5 kg/m2. Après 12 semaines de traitement, la différence
moyenne de la fonction endothéliale (TAP) entre les groupes
atorvastatine et placebo était de 0,008 (-0,29; 0,28) (p=0,98).
Sous atorvastatine, le cholestérol total et LDL ont été significativement améliorés, la PAS a diminué (différence moyenne :
-6,34 mmHg (-12,68; -0,01), p=0,05) alors que l’EIM carotidienne
et la VOP n’ont pas été modifiées.
Conclusion : Chez les patients SAOS, malgré l’amélioration
du profil lipidique et de la pression artérielle systolique par un
traitement de 3 mois d’atorvastatine, ce traitement n’améliore
pas la fonction endothéliale ni les signes précoces d’athérosclérose
Conflits d’intérêts : Conseils scientifiques de l’ANTADIR et
de l’AGIR à Dom et CHU de Grenoble

CO 3-1
L’éveil anticipatoire, rôle des orexines
et de l’histamine
OUK Koliane (1)* ; ZHAO Chunmei (1)* ; ANACLET Christelle
(1) ; BUDA Colette (1) ; OHTSU Hiroshi (2) ; YANAGISAWA
Masashi (3) ; FRANCO Patricia (1) ; LIN Jian-Sheng (1)
(1) Inserm, Lyon, France ; (2) Université de Sendai, Sendai, Japon ;
(3) Université Texas, Texas, Usa

Objectif : Caractérisé par une augmentation de l’éveil, une
vigilance accrue, et une activation comportementale, le comportement d’anticipation est une fonction biologique vitale
permettant à l’organisme de prévoir les événements internes
et externes afin d’être prêt à y répondre de façon adaptée.
Les orexines/hypocrétines (Ox) et l’histamine (HA) sont deux
systèmes d’éveil majeurs situés dans l’hypothalamus postérieur. Utilisant des modèles de souris knockout (KO) dépourvues d’Ox (Ox-/-) ou d’HA (HDC -/-) ou des deux à la fois (HO
-/-), cette étude a pour but de déterminer le rôle de l’Ox et de
l’HA dans le contrôle de l’éveil associé à l’anticipation lors d’un
protocole de restriction du temps d’accès à la nourriture.
Méthodes : Les souris sauvages ou KO ont été implantées
d’électrodes afin d’enregistrer leurs EEG et cycle veille/sommeil lors de l’accès ad libitum à la nourriture et pendant une
période (20-40 jours) ou celui-ci a été réduit entre 11 et 17h.
Les tests pharmacologiques ont été pratiqués durant cette
période.
Résultats : Lors de la restriction, les souris sauvages présentent une activation comportementale et une augmentation
significative de l’éveil, caractérisée par un éveil continu de 70
± 9 min avant l’heure du repas (11h). Cet éveil anticipatoire
est réduit à 42±6 (p<0.05), 14± 1 (p<0,01) et 8±4 (p<0,01) min
respectivement chez la souris HDC-/-, Ox-/- et HO-/-. Lorsque
la présentation de la nourriture est retardée de 20 ou 60 min,
les souris sauvages maintiennent un éveil total alors que le
sommeil lent et le sommeil paradoxal peuvent survenir chez
les souris HDC-/- ou Ox-/- (13% sommeil/60 min) et en plus
grande quantité chez les souris HO-/- (28% sommeil/60 min).
Enfin, en accord avec des phénotypes plus marqués chez les
souris HO-/-, une inhibition de la synthèse d’HA par l’ -FMH
chez les souris Ox-/- diminue encore l’éveil anticipatoire déjà
préalablement réduit (22±4 vs 8±2 min).
Conclusion : Ces résultats montrent le rôle important de
l’Ox et de l’HA dans le maintien de l’éveil anticipatoire et suggèrent que l’Ox et l’HA agiraient de façon complémentaire et
synergique dans la genèse du comportement d’anticipation. *
Contribution égale.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : LIN Jian-Sheng
lin@univ-lyon1.fr

Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie
marie.faure@ujf-grenoble.fr

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LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
CO 3-2
Dynamique spatio-temporelle des micro-éveils
chez l’Homme : étude par enregistrements intracérébraux
PETER-DEREX Laure (1) ; MAGNIN Michel (2) ;
BASTUJI Hélène (3)
(1) Service de Neurologie-Sommeil, Hôpital Lyon Sud / Intégration centrale
de la douleur chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences de Lyon
CNRS UMR 5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France ; (2) Intégration
centrale de la douleur chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences
de Lyon CNRS UMR 5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France ; (3)
Unité d’Hypnologie, Hôpital Neurologique / Intégration centrale de la douleur
chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences de Lyon CNRS UMR
5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France

Objectif : Trois états de vigilance, caractérisés par une activité cérébrale spécifique, sont habituellement décrits chez
l’Homme: la veille, le sommeil lent et le sommeil paradoxal.
Cependant, certaines situations cliniques comme les parasomnies ou l’inertie de sommeil, ainsi que des travaux expérimentaux récents chez l’animal et chez l’homme, suggèrent la
possibilité d’états intermédiaires ou transitionnels. L’étude des
micro-éveils apparait pertinente pour appréhender les phénomènes de transition entre états de vigilance. Notre travail a
pour objectif de caractériser la dynamique spatio-temporelle
des micro-éveils à l’aide d’enregistrement intra-cérébraux
chez l’Homme.
Méthodes : Nous avons enregistré l’activité EEG au cours de
micro-éveils “spontanés” ou déclenchés par des stimulations
nociceptives, en sommeil lent et en sommeil paradoxal, chez 7
patients épileptiques pharmaco-résistants bénéficiant d’un bilan pré-chirurgical invasif stéréo-électro-encéphalographique.
Les puissances spectrales dans différentes bandes de fréquence au cours des micro-éveils ont été comparées à celles
déterminées sur le signal précèdent le micro-éveil. Le thalamus (pulvinar médian), le cortex sensitivo-moteur primaire et
plusieurs aires corticales associatives ont été étudiés.
Résultats : Les résultats préliminaires montrent une grande
reproductibilité intra et interindividuelle des modifications
d’activité EEG associées aux micro-éveils dans le thalamus,
quels que soient le stade de sommeil et le facteur déclenchant
du micro-éveil considérés. En revanche, les modifications d’activité corticale sont beaucoup plus variables, y compris au sein
d’un même site exploré. La plus grande variabilité est observés
dans les cortex associatifs au cours du sommeil lent léger.
Conclusion : Bien que les facteurs de cette variabilité restent
à déterminer (durée du micro-éveil, nature du stimulus à l’origine du micro-éveil, phénomènes homéostatiques_début
versus fin de nuit…), ces résultats mettent en évidence une
grande hétérogénéité des états intermédiaires entre veille et
sommeil dans le cortex, et suggèrent la participation de mécanismes de régulation locale à ces états transitionnels.

CO 3-3
Organisation thalamo-corticale des K complexes :
apport des enregistrements intra-cérébraux
MAK-MCCULLY Rachel (1) ; REY Marc (1) ; CHAUVEL
Patrick (1) ; BASTUJI Hélène (2) ; HALGREN Eric (3)
(1) INSERM UMR 1106 Service de Neurophysiologie clinique CHU Timone,
Marseille, France ; (2) INSERM U879 Université Lyon 1 Service de Neurologie Fonctionnelle et d’épileptologie, Hospice Civil de Lyon, Lyon, France ;
(3) Département Neuroscience UCSD, San Diego, Usa

Objectif : Le stade 2 de sommeil est caractérisé entre autres
par la présence de complexes K (KC) correspondent à un état
d’hyperpolarisation comparable à celui des ondes lentes delta
du stade 3. Alors que les ondes lentes ont été considérées
comme d’origine essentiellement corticale, l’implication du
thalamus dans l’expression des KC a été mis en évidence par
des études en IRMf. L’objectif de ce travail est d’étudier les
modifications de l’activité du thalamus durant les KC spontanés, survenant en stade 2 et 3 de sommeil lent, et enregistrés
au niveau de régions corticales frontales et pariétales.
Méthodes : Nous avons analysé les données électriques
intra-cérébrales chez 4 patients en cours d’évaluation pré
chirurgicale de leur épilepsie. Le repérage visuel de 699 KC
sur les dérivations corticales frontales d’une part, pariétales
d’autre part, a permis leur analyse en relation avec les activités thalamiques concomitantes. Pour chaque dérivation, une
analyse temps fréquence (5-120hz) des KC a été réalisée en
utilisant une fenêtre temporelle de 3 secondes centrée sur le
pic de la négativité du KC. Pour chaque patient, chaque dérivation corticale et chaque stade de sommeil (stade 2 ou 3), les
KC ont été moyennés et confrontés aux données thalamiques.
Résultats : Les KC identifiés au niveau frontal survenaient en
stade 2 alors que ceux identifiés au niveau pariétal étaient plus
fréquents en stade 3. Les corrélations temporelles entre les KC
identifiés en frontal et en pariétal apparaissent variables, leur
synchronisation n’étant pas toujours présente. En revanche,
au niveau thalamique une chute de la puissance spectrale
dans la fréquence des fuseaux survenait systématiquement
avant ou pendant la présence du KC au niveau cortical, en
accord avec nos résultats sur la modélisation des activités thalamo-corticales.
Conclusion : Les premiers résultats de cette étude sont en
faveur de l’implication du thalamus dans la production des
complexes K corticaux, quelque soit leur localisation frontale
ou pariétale.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : REY Marc
marc.rey@ap-hm.fr

Conflits d’intérêts : Financement: Bourse de recherche
(thèse) de la SFRMS
Contact auteur : PETER-DEREX Laure
laure.peter-derex@chu-lyon.fr

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29

COMMUNICATIONS ORALES 2-9 > 3-3

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-4
Le modafinil améliore les performances de
conduite réelle chez des patients souffrant
d’hypersomnie centrale

CO 3-5
Traitement par immunoglobulines intraveineuses
(IgIV) en pédiatrie dans la narcolepsie-cataplexie
avec déficience en hypocrétine : suivi à long terme

CHAUFTON Cyril (1) ; SAGASPE Patricia (2) ; TAILLARD
Jacques (2) ; CAPELLI Aurore (2) ; COSTE Olivier (3) ;
LEGER Damien (4) ; MOORE Nicholas (5) ; PHILIP Pierre (1)

ANDRIEUX Annick (1) ; CORNY Jennifer (2) ; PAPON Anaïs
(2) ; BRION Françoise (2) ; BOURDON Françoise (2) ;
LECENDREUX Michel (2)

(1) Université Bordeaux 2, USR CNRS 3413 SANPSY, CHU Bordeaux, Centre
Hypersomnies Rares, Bordeaux, France ; (2) Université Bordeaux 2, USR
CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; ( (3) CHU Bordeaux, Centre Hypersomnies Rares, Bordeaux, France ; (4) Université Paris Descartes, APHP, Hôtel
Dieu de Paris, Centre du Sommeil et de la Vigilance, Centre Hypersomnies
Rares, Bordeaux, France ; (5) Département de Pharmacologie, Université de
Bordeaux, INSERM CIC-P0005, Bordeaux, France

(1) CHU Bordeaux, Hôpital Pellegrin-Enfants, Bordeaux, France ; (2) Hôpital
Robert-Debré, Paris, France

Objectif : Les patients présentant une somnolence diurne
excessive sont à risque en ce qui concerne les accidents de
la route, et de plus en plus de médecins sont préoccupés par
l’impact des traitements éveillants sur la conduite automobile
des patients somnolents. Aucune étude n’a jusqu’à présent
étudié l’impact du modafinil (un traitement médicamenteux de
référence pour traiter la somnolence diurne excessive dans
l’hypersomnie) sur les performances de conduite en situation
réelle chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale.
L’objectif est d’évaluer chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale l’effet d’un médicament favorisant l’éveil sur
les performances de conduite automobile en situation réelle
et d’évaluer le lien entre la somnolence objective et les performances de conduite.
Méthodes : Une étude randomisée, croisée, en double
aveugle et contrôlée par placebo a été menée auprès de 13
patients atteints de narcolepsie et 14 patients souffrant d’hypersomnie idiopathique. Les patients ont été randomisés pour
recevoir un traitement par modafinil (400 mg) ou un placebo
pendant 5 jours avant la session de conduite. Chacune des
deux conditions a été séparée par au moins 3 semaines. Le
nombre moyen de franchissements inappropriés de lignes latérales, la déviation standard de la position latérale du véhicule
et la latence moyenne d’endormissement au Test de Maintien
de l’Eveil ont été évalués.
Résultats : Le modafinil réduit significativement le nombre
moyen de franchissements inappropriés de lignes latérales et
la déviation standard de la trajectoire du véhicule par rapport
à la condition sous placebo (F (1,25) = 4.88, P <0.05 et F (1,25)
= 3,87, P = 0.06 tendance). La latence moyenne d’endormissement au Test de Maintien de l’Eveil corrèle significativement
avec le nombre moyen de franchissements inappropriés de
lignes latérales (r = -0,41, p <0.001).
Conclusion : Le modafinil améliore les performances de
conduite chez les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique ou de narcolepsie. Le Test de Maintien de l’Eveil est
un outil clinique approprié pour évaluer l’aptitude à conduire
chez cette population.

Objectif : La narcolepsie avec cataplexie (NC) est une pathologie rare mais invalidante du sommeil chez l’enfant. Plusieurs
hypothèses physiopathologiques récentes lui suggèrent une
origine auto-immune. L’objectif principal de cette étude était
de déterminer l’impact d’un traitement par IgIV sur la sévérité
de la cataplexie, à différentes époques du suivi clinique. L’évolution de la somnolence diurne, de l’indice de masse corporelle (IMC) et des prises médicamenteuses orales associées a
également été étudiée en objectif secondaire.
Méthodes : étude mono-centrique rétrospective de suivi à
long terme d’enfants ayant présenté une NC d’apparition récente, inclus dans un protocole de traitement par IgIV entre
2010 et 2012, suite à l’épidémie et à la campagne de vaccination A(H1N1) de 2009-2010. Leurs caractéristiques génétiques,
cliniques et thérapeutiques ont été rapportées. Quatre périodes de suivi ont été définies : avant IgIV, puis après 1 mois, 8
mois et 14 mois de suivi. Différentes échelles cliniques ont été
utilisées pour évaluer l’efficacité des IgIV : CGI-C pour la cataplexie, et mod-ESS pour la somnolence diurne (entre autres).
Les tests ANOVA « one-way » et de Newman-Keuls ont guidé
l’analyse statistique.
Résultats : 23 enfants ont été inclus. L’âge moyen était de
11,0±2,8 ans. Tous présentaient un génotype HLA DR15
DQB1*0602 et des taux d’hypocrétine (si retrouvés) <110 pg/
ml. Il existait une amélioration significative du score CGI-C
après 1 mois post-IgIV, qui persistait après 14 mois (p=0,012).
La somnolence diurne était significativement diminuée sur le
score mod-ESS lors des 3 époques de suivi post-IgIV (p=0,02).
4 patients ont pu réduire leur traitement psychostimulant. Il n’y
avait pas de différence significative d’IMC ni de prise médicamenteuse orale lors des 4 étapes de suivi.
Conclusion : L’administration précoce d’IgIV semble réduire
la sévérité de la cataplexie et de la somnolence diurne chez
les enfants atteints de NC. Une étude cas-témoins est actuellement en cours afin de confronter ses résultats encourageants.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : ANDRIEUX Annick
annick_andrieux@yahoo.fr

Conflits d’intérêts : Cette recherche a été financée par
l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) AUTOSOP - PREDIT
(Programme de Recherche et d’Innovations dans les Transports Terrestres).
Contact auteur : CHAUFTON Cyril
cyril.chaufton@gmail.com

30

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CO 3-6
Effet du pitolisant dans l’hypersomnie idiopathique
et symptomatique multirésistante : étude de
cohorte ouverte chez 78 patients

CO 3-7
Sentiment d’irréalité : imagerie fonctionnelle chez
41 patients souffrant du Syndrome de Kleine-Levin
(KLS)

LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; NITTUR Nandy (2) ;
GOLMARD Jean-Louis (2) ; ARNULF Isabelle (2)

LAVAULT Sophie (1) ; KAS Aurélie (2) ; HABERT Marie-Odile (2) ;
GOLMARD Jean-Louis (3) ; ARNULF Isabelle (4)

(1) GH Pitié-Salpêtrière / Charles-Foix, Paris, France ; (2) GH Pitié-Salpêtrière,
Paris, France

(1) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Unité des pathologies du sommeil,
Paris, France ; (2) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de médecine nucléaire, Paris, France ; (3) Université Pierre et Marie Curie, Unité de
biostatistiques et information médicale, Paris, France ; (4) Groupe Hospitalier
Pitié-Salpêtrière, Centre de référence et centre de compétence : narcolepsie,
hypersomnie idiopathique et syndrome de Kleine-Levin, Paris, France

Objectif : Le pitolisant est un stimulant de l’éveil qui augmente
la quantité d’histamine cérébrale en bloquant sa recapture
pré-synaptique. Il a montré son efficacité en double aveugle
dans la narcolepsie, mais n’a jamais été testé dans l’hypersomnie idiopathique. Nous avons rétrospectivement évalué
son rapport bénéfice/risque dans une cohorte de patients
avec hypersomnie idiopathique ou symptomatique réfractaire
Méthodes : Dans les dossiers des patients suivis dans le
service de 2010 à mars 2013, avec une hypersomnie sévère
idiopathique (HI) ou symptomatique (HS), réfractaire aux psychostimulants habituels (modafinil, methylphenidate, mazindol, dextroamphetamine, sodium oxybate) ayant obtenu une
autorisation temporaire d’utilisation du pitolisant par l’ASNM
ont été collectés : le score de somnolence d’Epworth initial
et sous traitement, le renouvellement de l’autorisation et les
effets secondaires
Résultats : 78 patients souffrant d’une HI (n=65, 78 % femmes)
et d’une HS (n=13, 54% femmes) ont reçu le pitolisant à une
dose de 5 à 50 mg/ j pendant 5 à 37 mois. Le score d’Epworth
des patients HI a diminué de 17 [15.5-18.5] à14 [12-17] (médiane [quartile inférieur –supérieur]). L’amélioration du score
ESS score (-1.9 ± 2.6) est différente de 0 dans l’HI à temps
de sommeil allongé ou non (p<0.0001), mais pas dans l’HS
(p=0.16). 44 (63%) patients avec HI and 12 (77%) patients avec
HS ont arrêté le pitolisant (le plus souvent en raison d’inefficacité). Les effets secondaires le plus fréquemment rapportés
ont été des douleurs digestives (15.4%), une augmentation
de l’appétit et du poids (14.1%), des céphalées (12.8%), une
insomnie (11.5%) and une anxiété (9%).
Conclusion : Le rapport bénéfice-risque du pitolisant a été
favorable chez 23 à 38% des hypersomniaques sévères multirésistants, ce qui fait de cette molécule une alternative thérapeutique valable dans l’hypersomnie idiopathique sévère.
Conflits d’intérêts : Cette étude n’a reçu aucun financement
de l’industrie pharmaceutique. IA et SLS ont été investigatrices
d’autres études du laboratoire Bioprojet
Contact auteur : LEU-SEMENESCU Smaranda
smaranda.leu@psl.aphp.fr

Objectif : Le KLS est une hypersomnie récurrente sévère accompagnée de troubles cognitifs, d’apathie, de déréalisation
et de troubles du comportement, alternant avec de longues
périodes asymptomatiques. Nous voulons localiser les régions
cérébrales souffrant pendant les épisodes, et celles dont la
souffrance persiste en période asymptomatique, puis corréler
ces dysfonctionnements avec la sévérité d’un symptôme psychiatrique majeur, la déréalisation.
Méthodes : 41 patients et 15 volontaires sains appariés en
âge/sexe ont bénéficié d’une scintigraphie cérébrale par tomographie d’émission monophotonique à l’éthyl cystéinate
dimère marquée au technétium-99m en période asymptomatique. Onze patients ont refait l’examen en période symptomatique. Tous les participants ont rempli l’échelle d’apathie de
Starkstein et l’Inventaire de Déréalisation/Dépersonalisation
de Cox et Swinson.
Résultats : En période asymptomatique, les patients avaient
une hypoperfusion persistante au niveau de l’hypothalamus,
du thalamus droit postérieur, des noyaux caudés, du cingulaire
antérieur (Aire de Brodmann, AB 25), du cortex orbito-frontal
(AB 11) et du gyrus temporal supérieur droit (AB 22) incluant
l’insula, comparés aux contrôles. Lors des épisodes émergeait
l’hypoperfusion de deux nouvelles aires cérébrales supplémentaires : le cortex préfrontal mésial droit (AB 8) et la jonction temporo-pariétale droite (AB 22 et 39). Plus les épisodes
étaient longs, plus ces deux régions restaient affectées en période asymptomatique. Plus le score de déréalisation pendant
les épisodes était élevé, plus le cortex pariéto-temporal droit
continuait à souffrir en l’absence des symptômes.
Conclusion : L’hypoperfusion d’aires sous-corticales et corticales associatives persistant en période asymptomatique
suggère l’existence d’un corrélat neural permanent de la maladie. La durée des épisodes et l’intensité de la déréalisation
en épisode sont des marqueurs de sévérité de la souffrance
cérébrale. La déréalisation semble liée à l’atteinte du cortex
pariéto-temporal droit incluant le gyrus angulaire, une région
impliquée dans le mécanisme des hallucinations de sortie de
corps.
Conflits d’intérêts : Bourse SFRMS-Congrès du Sommeil (SL) ;
Fondation Kleine-Levin (sujets sains)
Contact auteur : LAVAULT Sophie
sophie.lavault@psl.aphp.fr

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31

COMMUNICATIONS ORALES 3-4 > 3-7

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 3-8
La somnolence au volant et le risque d’accidents
de la route : Une étude de population cas-témoins
menée en France
PHILIP Pierre (1) ; SAGASPE Patricia (1) ; TAILLARD Jacques
(1) ; AMOROS Emmanuelle (2) ; LAGARDE Emmanuel (3) ;
ORRIOLS Ludivine (3) ; CHAUFTON Cyril (1) ; CAPELLI Aurore
(1) ; LAUMON Bernard (2) ; AKERSTEDT Torbjorn (4)
(1) Université Bordeaux 2, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ;
(2) IFSTTAR, UMRESTTE, Bron, France ; (3) INSERM U897, ISPED, Université
Bordeaux 2, Bordeaux, France ; (4) Stress Research Institute, Stockholm
University, Stockholm, Sweden

Objectif : La somnolence est responsable de 6 à 20% des accidents de la route. L’objectif de cette étude était de déterminer si la somnolence est un facteur de risque de survenue des
accidents de la route en comparant une population cas (accidentés des services des Urgences) à une population témoins.
Méthodes : 272 victimes d’accidents de la route identifiées
aux urgences des CHU de Bordeaux et de Libourne, et 272
conducteurs témoins arrêtés lors de contrôles routiers effectués par les forces de l’ordre et appariés sur le moment de la
journée ont été interrogés.
Résultats : Sur les 272 cas (accidentés des urgences), 6.2%
ont fait l’expérience d’un épisode de sommeil au volant
avant l’accident contre seulement 1.1% des 272 conducteurs
contrôles avant l’interview. 11.1% des accidentés estiment
que la somnolence est un facteur contributif de l’accident. La
régression logistique a montré que les meilleurs prédicteurs
d’avoir un accident sont : avoir pris un traitement contre la
dépression (Odds Ratio (OR) 40.01, IC95%:3.16-506.26, P<0.01)
ou contre l’insomnie (OR 33.42, IC95%:1.58-704.59, P<0.05) la
semaine précédente, avoir eu un épisode de sommeil involontaire au volant juste avant l’accident (OR 21.34, IC95%:2.70168.31, P<0.01), n’avoir pas fait de pause pendant le trajet (OR
6.04, IC95%:2.78-13.15, P<0.001), avoir conduit sur autoroute
(OR 5.90, IC95%:2.39-14.59, P<0.01), avoir pris plus de 2 médicaments dans les 24 heures précédant l’accident (OR 4.94,
IC95%:1.54-15.86, P<0.01), estimer avoir une mauvaise qualité
de sommeil (OR 4.85, IC95%:1.65-14.25, P<0.01), être âgé de
18 à 30 ans (OR 3.05, IC95%:0.97-9.58, P<0.056), avoir ressenti
de l’anxiété ou de la nervosité dans la journée précédente (OR
2.15, IC95%:1.06-4.39, P<0.05), conduire moins de 5000 kilomètres par an (OR 1.93, IC95%:0.99-3.80, P<0.054) et dormir
6 heures ou moins par nuit au cours des 3 derniers mois (OR
1.80, IC95%:1.04-3.11, P<0.05).
Conclusion : La somnolence comportementale (réduction du
temps de sommeil et hygiène du sommeil), les pathologies du
sommeil, la prise de substances médicamenteuses entrainant
une somnolence constituent des facteurs de risque de survenue d’accidents de la route.

CO 3-9
Somnolence et habitudes de sommeil et conditions
de travail des conducteurs poids lourds
SAUVAGNAC Rebecca (1) ; BARBOT Fréderic (2) ;
VAUGIER Isabelle (2) ; HARTLEY Sarah (3) ; PHILIP Pierre (4) ;
QUERA SALVA Maria-Antonia (3)
(1) Hôpital Raymond Poincaré Département de Médicine Physique et Rééducation, 92380 Garches, France ; (2) CICIT INSERM 805, Garches, France ;
(3) Hôpital Raymond Poincaré Unité de Sommeil, Garches, France ; (4) CNRS
SANPSY Université de Bordeaux CHU Pellegrin, Bordeaux, France

Objectif : Cette enquête prospective réalisée en 2011-2012 a
comme objectif de connaître les habitudes des conducteurs
de poids lourds (CPL) et leur risque de somnolence au volant.
Méthodes : Des CPL arrêtés dans des aires de repos spécifiques aux poids lourds ont été interrogés entre 16 et 23 heures,
afin de recueillir leurs caractéristiques démographiques, leurs
conditions de travail, leur quantité de sommeil, leur qualité de
sommeil (échelle BNSQ), leur somnolence (échelle d’Epworth)
et les caractéristiques de leur voyage en cours. Les CPL
s’estimant à Risque d’Accident dû à la Somnolence (groupe
ARAS=oui) ont été comparés à ceux ne s’estimant pas à risque
(groupe ARAS=non) par des tests t et des tests du chi2. Une
régression logistique multivariée a permis d’identifier les facteurs de risque d’appartenance au groupe ARAS=oui.
Résultats : Sur 375 CPL interrogés 32% pensent être à risque
d’accident dû à la somnolence, 9% des CPL ont du s’arrêter
à cause de la somnolence et 3% ont eu un quasi accident.
14% des conducteurs ont un score à l’échelle de somnolence
d’Epworth ≥à 10. L’analyse multivariée identifie comme facteurs de risque d’appartenance au groupe ARAS=oui, l’existence d’accidents évités de justesse l’année précédente
(OR=2.7, p=0.004), un score d’Epworth supérieur à 10 (OR=3.8,
p=0.002), un trajet répétitif (OR=2.4, p=0.03), et la somnolence
dans la journée (OR=1.5, p=0.003).
Conclusion : La somnolence est fréquente chez les CLP. Les
conducteurs du groupe ARAS=oui pourraient avoir une pathologie du sommeil. Le dépistage doit être plus systématique
chez les CVPL
Conflits d’intérêts : Etude parrainée par la Fondation Vinci
autoroute pour une conduite Responsable.
Contact auteur : QUERA SALVA Maria-Antonia
ma.quera@rpc.aphp.fr

Conflits d’intérêts : Cette recherche a été financée par la
DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières).
Contact auteur : PHILIP Pierre
pr.philip@free.fr

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CO 4-1
Réponses visuelles et non-visuelles à la lumière
chez l’homme

CO 4-2
Effet cardio-protecteur du simulateur d’aube de
lumière lors de la transition sommeil éveil

PRAYAG Abhishek (1) ; BLANC-GONNET Jachim (2) ;
AVOUAC Pascale (2); COOPER Howard M. (1) ;
DUMORTIER Dominique (2); GRONFIER Claude (1)

VIOLA Antoine (1) ; GABEL Virginie (1) ; MONTANO Nicola (2) ;
HOMMES Vanja (3) ; CAJOCHEN Christian (1) ;

(1) INSERM U846, Lyon, France ; (2) ENTPE, Vaulx-en-Velin, France

Objectif : L’œil ne sert pas qu’à voir. La lumière captée au niveau de la rétine est impliquée dans la vision, via les photorécepteurs classiques (cônes et bâtonnets), et dans une variété
de fonctions non-visuelles. Le substrat anatomique sous-tendant ces fonctions non-visuelles sont les cellules ganglionnaires à mélanopsine (ipRGC) découvertes en 2002, qui sont
un sous-type de cellules ganglionnaires de la rétine. Si toutes
les études ont montré un effet optimal d’un stimulus lumineux
monochromatique à 480nm (bleu) sur les réponses non-visuelles (système circadien, EEG, …), ce spectre lumineux à un
impact négatif sur la vision des couleurs. A ce jour, les deux
fonctions de l’œil restent séparées, et un stimulus lumineux
optimal, tant au niveau visuel que non-visuel, n’existe pas.
L’objectif de notre étude est de tester l’hypothèse qu’on peut
activer simultanément la vision et les fonctions non-visuelles,
en utilisant les propriétés spectrales et spatiales spécifiques
des photorécepteurs classiques et des ipRGCs.
Méthodes : Pour ce faire, 28 sujets sains ont été exposés
entre 19-21h à deux épisodes lumineux de 50 minutes, composés d’une lumière blanche et d’une lumière soit enrichie
en bleu afin d’activer les ipRGCs, soit enrichie en rouge afin
de limiter leur activation. Nous avons mesuré l’activité EEG,
des paramètres cognitifs, ainsi que l’intégrité des fonctions
visuelles pendant l’exposition à la lumière.
Résultats : Nos résultats montrent que l’exposition la lumière
enrichie en bleu induit une activation significative de l’EEG
dans la bande béta, et ce dès les premières minutes. Les fonctions cognitives mesurées ne sont pas activées par le spectre
lumineux enrichi en bleu, et les fonctions non-visuelles ne sont
pas détériorées au cours de cette exposition.
Conclusion : Nos résultats sont donc en accord avec l’hypothèse que les fonctions visuelles et non visuelles peuvent être
activées concomitamment de manière optimale. De plus, ils
suggèrent que la réponse non-visuelle pour l’EEG est sous-tendue uniquement par la contribution des ipRGCs et n’implique
pas les cônes, et que les réponses cognitives et subjectives
pourraient posséder un seuil d’activation plus élevé que celui
de l’EEG.

(1) Centre for Chronobiology, Basel, Switzerland ; (2) Sacco Hospital, Milan,
Italy ; (3) Philips Consumer Lifestyle, Drachen, Netherland

Objectif : Il a été établi que les accidents cardio-vasculaires
présentent un profil circadien avec un pic le matin. Un déséquilibre de la balance sympatho - vagal, à savoir une augmentation abrupte de l’activité sympathique au cours de la
transition sommeil-éveil semblerait fortement contribuer à ces
accidents matinaux. Afin de contrer ces transitions sympatho
– vagales, nous proposons de réduire le gradient de transition
en utilisant un simulateur d’aube (SA) lors du réveil, mimant
ainsi, le gradient lumineux observer en milieu naturel.
Méthodes : Afin de s’affranchir de réveil spontané, les participants ont été réveillée 2h avant leur réveil habituelle soit une
durée de sommeil de 6h. Sous forme d’un protocole d’étude
croisée, les sujets ont été réveillés soit avec un réveil sonore,
soit par un réveil dit SA. Ce dernier commence 30min avant
l’heure du réveil (lumière de 1,2 lux à 250 lux). Dans les deux
conditions, les participants sont alités, pendant les 30 min suivant le réveil. Nous avons comparé les deux types d’épisodes
de réveil pendant 30min de sommeil, 30min de sommeil lors
de l’exposition SA progressive et 30min après le réveil.
Résultats : 17 hommes sains répondant aux critères d’inclusion. Les intervalles RR (la durée de temps entre les pics R des
complexes QRS consécutifs) ont été calculés et nettoyé d’artefacts. La puissance spectrale est calculée sur 150 intervalles
RR. Lors de la transition sommeil-éveil, le réveil classique induit
une augmentation de la fréquence cardiaque (HR) de 60,6+2,5
à 89,7+3,7 bpm, alors que le SA, induit une augmentation de la
HR de 67,5±4,8 à 78,4+5,0, ce qui entraîne une réduction significative du gradient (p<0,05). Ces résultats sont corroborés par
une réduction significative de la modulation sympathique lors
des 30min de sommeil sous SA par rapport au réveil sonore
habituelle.
Conclusion : L’utilisation du simulateur d’aube semble préparer la transition cardiaque du sommeil à l’éveil par un «lissage»
de l’abrupte décharge sympathique. Ces résultats indiquent
que le SA peut avoir un effet cardiovasculaire protecteur et
ainsi contrer l’habituel «off/on « du réveil source d’accident
cardiaque.
Conflits d’intérêts : aucun

Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : PRAYAG Abhishek
abhishek.prayag@inserm.fr

Contact auteur : VIOLA Antoine
antoine.viola@upkbs.ch

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33

COMMUNICATIONS ORALES 3-8 > 4-2

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-3
Validation d’une méthode d’analyse automatique
de la pression homéostatique au cours de la veille
prolongée

CO 4-4
Un manque de sommeil modifie l’activité
spontanée et la réactivité de l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien

BERTHOMIER Christian (1) ; BERTHOMIER Pierre (1) ;
BRANDEWINDER Marie (1) ; MATTOUT Jérémie (2) ;
PHILIP Pierre (3) ; TAILLARD Jacques (3)

GUYON Aurore (1) ; BALBO Marcella (2) ; MORSELLI Lisa (3) ;
TASALI Esra (3) ; LEPROULT Rachel (4) ; VAN CAUTER Eve (3) ;
SPIEGEL Karine (1)

(1) Physip, Paris, France ; (2) CRNL, Inserm U 1028, Lyon, France ; (3) SANPSY,
CNRS USR 3413, Bordeaux, France

(1) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM 1028/UMR5292,
UCBL1, Lyon, France ; (2) Azienda SS Antonio e Bagio e Cesare Arrigo, Allessandria, Italy ; (3) University of Chicago, Chicago, Etats-Unis ; (4) Université
Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Objectif : Le Karolinska Drowsiness Test (KDT) est une méthode itérative d’évaluation objective de la somnolence. Ce test
repose sur le calcul de la puissance spectrale dans la bande
de fréquence alpha-theta de l’électroencéphalogramme (EEG)
purifié. La réjection d’artefacts (mouvements, clignements) est
réalisée par un expert de l’EEG de veille. Cette fastidieuse procédure est un obstacle à l’utilisation du KDT. L’objet de l’étude
est la validation d’un algorithme automatique de réjection
d’artefact de l’EEG de veille.
Méthodes : 25 volontaires (20-75 ans) ont participé à cette
étude incluant 2 protocoles de 40h de constant routine, comprenant chacun 11 KDT de 4 minutes, réalisés toutes les 3h45.
L’analyse visuelle repose sur les signaux EEG Fz, Cz, Oz référencés à A2, ainsi que sur les signaux EOG, EMG et ECG. L’algorithme automatique, qui utilise uniquement le signal Fz, a été
mis au point sur 80 KDT venant de 4 sujets. Il a ensuite été
évalué sur 42 KDT provenant de 21 autres sujets (tests 1 et 11).
La réjection d’artefact a été réalisée automatiquement (A) et
manuellement (M1). La puissance spectrale du signal Fz dans
la bande 6-9Hz est calculée par époques de 4 secondes d’EEG
purifié, puis moyennée pour arriver à une valeur par test. Ce
calcul est réalisé sur chaque EEG purifié séparément par A et
M1.
Résultats : Les pourcentages moyens d’époques rejetées
sont de 45% (A) et 51% (M1). L’ANOVA montre l’absence d’interaction entre les facteurs méthode et test (p=0.99) ainsi que
l’absence d’effet méthode (p=0.87). En revanche l’effet test est
significatif (p<0.05).
Conclusion : En conclusion, il n’y a pas de différence significative entre les valeurs de puissance theta-alpha selon que la
méthode de purification des signaux EEG est visuelle ou automatique. Bien que l’analyse automatique rejette une plus faible
quantité d’époques, elle fournit un résultat d’analyse spectrale
comparable à celui de l’expert et arrive à la même conclusion d’augmentation de la pression de sommeil au cours de la
constant routine, avec un gain significatif de temps. Enfin, ce
résultat suggère que l’information contenue dans une seule
dérivation EEG est suffisante réaliser un test KDT.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : BERTHOMIER Christian
C.Berthomier@physip.fr

34

Objectif : Un sommeil court est associé à une mortalité et
une morbidité accrues. Un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) pourrait expliquer ce
lien. Notre étude vise à déterminer l’impact d’un déficit de
sommeil sur l’activité spontanée et la réactivité de l’axe HHS.
Méthodes : 13 hommes jeunes ont participé à 4 études randomisées; 2 impliquant 2 nuits de 10h et 2 impliquant 2 nuits
de 4h. Le sommeil a été enregistré chaque nuit. Pour chaque
condition de sommeil, du liquide physiologique (condition placebo) ou du CRH était administré à 18h après la 2ème nuit,
alors que l’apport calorique consistait en une perfusion continue de glucose et que des prélèvements sanguins étaient réalisés toutes les 20min de 9h à 24h pour établir les profils de
cortisol et d’ACTH.
Résultats : En condition placebo, les taux matinaux (9-13)
d’ACTH étaient augmentés de 10% (p<0,04) après 2 nuits de
4h, sans modification du cortisol. Ces effets s’inversaient en
soirée (20-24) puisque le cortisol total était augmenté de 30%
(p<0,03) alors que l’ACTH n’était pas modifiée. Un déficit de
sommeil modifie donc les variations diurnes de l’ACTH, du
cortisol et de la sensibilité des surrénales à l’ACTH qui est
diminuée le matin et augmentée le soir. L’élévation vespérale
du cortisol était due à une augmentation de l’amplitude des
épisodes sécrétoires (+236%; p<0,04). En condition CRH, après
2 nuits de 4h, les réponses incrémentales de l’ACTH et du cortisol à l’injection de CRH étaient diminuées de 25% (p<0,002)
et 21% (p=0,08), respectivement; le manque de sommeil diminue donc la sensibilité de l’hypophyse au CRH. Plus le temps
de sommeil était diminué, plus l’amplitude des pulses vespéraux de cortisol était augmentée (rSp=0.62, p<0.05) et plus les
réponses incrémentales d’ACTH et de cortisol à l’injection de
CRH étaient diminuées (rSp=-0.65, p<0.05, rSp=-0.66, p<0.04).
Conclusion : 2 nuits courtes affectent l’activité spontanée et
la réactivité de l’axe HHS. L’amplitude des altérations est liée à
la sévérité de la perte de sommeil. Ce dysfonctionnement de
l’axe HHS pourrait être un mécanisme par lequel un sommeil
insuffisant aurait des conséquences délétères sur la santé.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : GUYON Aurore
aur.guyon@gmail.com

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CO 4-5
Vulnérabilité cognitive à une dette chronique
de sommeil : effet différentiel avec le matin/soir et
les capacités de maintien de l’éveil

CO 4-6
Insomnie chronique des médecins généralistes :
prévalence, automédication et son impact sur leur
prescription

ROCA-PAIXAO Laura (1) ; BOUGARD Clément (2) ;
VAN BEERS Pascal (2) ; ARNAL Pierrick (2) ;
DROGOU Catherine (2) ; DISPERSYN Garance (2) ;
SAUVET Fabien (2) ; LEGER Damien (3) ;
CHENNAOUI Mounir (2) ; RABAT Arnaud (2)

CHAMBE Juliette (1) ; WILL Sandrine (1) ;
BOURGEOIS-JACQUET Marion (1) ; LEFEBVRE François (2) ;
BOURGIN Patrice (3)

(1) Master 2 «Signalisation et neuroscience», Université Paris 11_Paris Sud,
Orsay, France ; (2) Institut de Recherche Biomédicale des Armées, Brétigny
sur orge, France ; (3) Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, Paris 5
Descartes, Paris, France

Objectif : La dette chronique de sommeil (DCS) est courante
dans nos sociétés actuelles et dans le milieu militaire. Il existe
une vulnérabilité attentionnelle à la DCS pouvant être associée
aux polymorphismes de récepteurs (ADORA, PER3). Toutefois
aucune étude n’a révélé de vulnérabilité différentielle des processus cognitifs à une DCS ni de lien entre la vulnérabilité et
les capacités de maintien de l’éveil de jeunes adultes.
Méthodes : 12 sujets jeunes (20-36 ans), droitiers et de chronotype intermédiaire ont participé à ce protocole de restriction
chronique de sommeil avec 2 nuits témoins (B1/B2), 7 nuits de
RCS (RCS1 à 7) et 5 nuits de récupération (R8 à R20). Des tests
cognitifs (PVT, Go-NoGo) et de maintien de l’éveil (TME) ont été
réalisés à B2, RCS1, RCS4, RCS7, R9, R10 et R20. Les sujets ont
également rempli des échelles subjectives.
Résultats : Nos résultats montrent une augmentation significative du % de «Lapses» au PVT (RCS1 : 4 ± 1, RCS4 : 6 ± 2 et
RCS7 : 8 ± 3), du % d’erreurs au Go-NoGo (RCS1 : 4 ± 0,7, RCS4
: 7 ± 1 et RCS7 : 8 ± 1) et une diminution des latences au TME
(RCS4 : 34,3 ± 1,54 min. et RCS7 : 28,7 ± 1,9 min.). Après la RCS,
les « Lapses » restent élevés 2 jours (RCS9 : 5 ± 2), les erreurs
au Go-NoGo 3 jours (6 ± 0,7 et 7,5 ± 0,9) et les latences 2 jours.
Des analyses détaillées révèlent un effet matin/soir que pour
le PVT et une vulnérabilité individuelle pour les deux tâches
(RCS7 : Lapses «Vulnérables» = 15 ± 5; «Résistants» = 2 ± 1 et
erreurs au Go-NoGo : «V» = 13 ± 1; «R» = 3 ± 1). Enfin seuls les
sujets «V» ont leur latence au TME significativement corrélés
aux «Lapses» (r2 = 0,75 ; p = 0,018) et aux erreurs (r2 = 0,66 ;
p = 0,041).
Conclusion : Cette étude montre que la DCS a des effets délétères différentiels en fonction des processus cognitifs engagés
et que pour certains (attentionnels) une influence différentielle
de la journée (matin/soir) est possible. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que la vulnérabilité cognitive à une DCS serait
liée aux capacités actives de maintien de l’éveil. Ces résultats
sont cohérents avec de récentes publications et relance la
question de la vulnérabilité cognitive à la DCS.
Conflits d’intérêts : Étude soutenue financièrement par la
D.G.A. (Contrat N°12ca706).
Contact auteur : RABAT Arnaud
rabat.arnaud@gmail.com

(1) Département de Médecine Générale, Strasbourg, France ; (2) Unité de
Biostatistique Service de Santé Publique, Strasbourg, France ; (3) Service de
Pathologies du Sommeil, CHRU, Strasbourg, France

Objectif : Il y aurait une association entre l’insomnie des
médecins généralistes et la sur-prescription d’hypnotiques.
L’objectif principal est de déterminer la prévalence de l’insomnie chronique chez les MG. Les objectifs secondaires sont
d’évaluer comment ils se traitent, et comment cela influence
la prise en charge de leurs patients.
Méthodes : Un auto-questionnaire a été envoyé à 464 MG
alsaciens tirés au sort. Il recueillait des informations démographiques, l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI),
une version abrégée du questionnaire sur les croyances et
attitudes dysfonctionnelles sur le sommeil (DBAS-10), et les
interrogeaient sur leur propre prise en charge et celle de leurs
patients. Les critères de la classification ICSD-2 ont été retenus
pour le diagnostic d’insomnie chronique. Ils ont été classés en
5 groupes selon la fréquence des symptômes. L’analyse statistique a été réalisée selon l’inférence bayesienne.
Résultats : Les 255 MG répondants dorment moins (6h40)
que la population générale (7h00). 14.9% (IC 11.0 19.8%) présentaient tous les critères de l’insomnie chronique, avec une
prédominance féminine (17.5% versus 12.6%). La latence d’endormissement augmente et la durée de sommeil diminue graduellement avec la fréquence des troubles. Les insomniaques
ont une latence d’endormissement plus longue (26 min), une
moindre efficience de sommeil et courte durée de sommeil
(6h07). Ils ont un score plus élevé au PSQI (8.5 versus 4.8) et
au DBAS (4.8/10 versus 2.8). Ils consultent rarement un spécialiste. Si les médecins insomniaques sont 40% à prendre des
hypnotiques ou sédatifs, ceux ayant peu ou pas de troubles
du sommeil en prennent aussi (3 à 37%). Tous donnent des
conseils d’hygiène de sommeil. Quels que soient leurs troubles
du sommeil, un MG qui prend lui-même des hypnotiques en
prescrit plus systématiquement à ses patients (p=0.002).
Conclusion : Les MG n’ont pas plus d’insomnie que la population générale, mais sont davantage en dette de sommeil. Ils
consomment davantage d’hypnotiques, et cela influence la
prise en charge de leurs patients.
Conflits d’intérêts : Pas de conflits d’intérêt financement du
congrès par la société ADS www.ads-lorraine.com, prestataire
de services.
Contact auteur : CHAMBE Juliette
juliette.chambe@unistra.fr

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35

COMMUNICATIONS ORALES 4-3 > 4-6

COMMUNICATIONS ORALES
COMMUNICATIONS ORALES
CO 4-7
Intérêt d’un programme court dans la prise en
charge de l’insomnie. Les ateliers Morphée
DAGNEAUX Sylvain (1) ; LONDE Violaine (1) ; LIANE Marie (1) ;
AUSSERT Frédérique (1) ; HARTLEY Sarah (1) ;
ROYANT PAROLA Sylvie (1)

CO 4-8
Trajectoires de sommeil nocturne entre 2 et 5 ans ½
et étude des facteurs associés dans la cohorte de
naissance EDEN
PLANCOULAINE Sabine (1) ; HEUDE Barbara (1) ;
CHARLES Marie-Aline (1)

(1) Réseau Morphée, Garches, France

(1) INSERM, Villejuif, France

Objectif : Evaluer l’efficacité des ateliers réalisés depuis 2007
et identifier les profils des patients répondeurs.
Méthodes : 307 patients insomniaques (224F, 83H) ont participé au 63 groupes organisés. Les ateliers comportent trois
séances avec des évaluations : à la séance 1, à la séance 3, et
trois mois après la dernière séance.
Résultats : L’index de sévérité de l’insomnie (ISI) passe de 17,6
à 14,2(P<0,0001) à la séance 3 et à 13,8 à trois mois (p<0.001).
L’échelle analogique de l’intensité des troubles diminue de 7,5
à 6,3, (P<0,0001) à la séance 3 alors que l’échelle analogique
de la qualité de sommeil augmente de 2,9 à 4,4 (P<0,0001) et
que l’anxiété Goldberg diminue de 4,5 à 3,9 (P<0,0001). Le Q2D
de Pichot passe de 4,2 à 3,4 (P<0,0001). Profils de réponses à
l’ISI : baisse >7 points (TBA) pour 21% des patients, baisse >2
points (BA) pour 32%, ISI identique à +/- 2 points (NA) pour 39%
et augmentation de plus de 2 points (Ag) pour 7%. Les TBA ont
un ISI à la première séance de 19.3, les BA 18.5, les NA 16.8 et
les Ag de 13 (p<0.001). Il n’a pas été trouvé de différence pour
l’âge, le sexe, la consommation de médicaments, l’anxiété, la
dépression. Seule la sévérité de l’insomnie a une influence ;
ceux qui ont un ISI sévère répondent mieux au programme
(74% d’améliorés dont 36% de TBA, 38% de BA). 16.6% des
patients arrêtent les hypnotiques au cours de l’atelier et 31%
les diminuent.
Conclusion : Le programme de l’atelier insomnie modifie
significativement la plainte de l’insomniaque, avec une amélioration du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété durable à
trois mois. Une baisse de la consommation d’hypnotiques est
observée au cours du programme. Il n’y a pas de profil particulier pouvant en prédire l’efficacité si ce n’est la sévérité de l’insomnie. Les ateliers bénéficient le plus aux insomniaques sévères. Les patients déprimés s’améliorent également au cours
du programme, cette observation reste toutefois à confirmer
sur des effectifs plus importants.

Objectif : Etudier l’évolution de la durée de sommeil nocturne
au cours du temps et les facteurs associés aux trajectoires
individuelles chez des enfants âgés de 2 à 5 ans ½.
Méthodes : L’étude longitudinale de la durée de sommeil
nocturne, évaluée par questionnaire à 2, 3 et 5 ans ½ à partir des heures habituelles de coucher et de lever, inclut 757
enfants (45,6% de filles) suivis dans la cohorte EDEN. Les facteurs d’influence de la durée de sommeil nocturne considérés
sont pour l’enfant : le sexe et à chaque âge les habitudes de
vie (télévision, activité physique, durée de la sieste), les réveils
nocturnes fréquents (au moins une nuit sur deux) et l’indice de
masse corporelle (IMC z-score) ; pour la mère : l’âge à accouchement, la primiparité, le niveau d’éducation, les revenus familiaux, le statut familial, la dépression à la naissance. Les analyses ont été réalisées par des modèles semi-paramétriques
d’analyse des trajectoires (Proc Traj, SAS 9.3). Ces modèles
permettent la prise en compte des facteurs d’influence fixes
et variables avec le temps.
Résultats : La durée de sommeil nocturne moyenne est stable
à ≈11h/nuit entre 2 et 5 ans ½. Trois profils ou trajectoires
d’évolution de la durée de sommeil nocturne se distinguent
: P1 (constants petits dormeurs avec une durée moyenne de
sommeil nocturne (DMSN) < 10h30 - 21%), P2 (dormeurs avec
une DMSN constante ≈ 11h - 63,1%) et P3 (gros dormeurs avec
une DMSN ≥ 11h30 - 15,9%). Les filles font plus fréquemment
partie du profil P3 (p = 0,01), les enfants en surpoids (IMC zscore > 1 déviation standard) font plus fréquemment partie
de P1 (p = 0,02) et moins de P3 (p = 0,08). Les autres facteurs
associés sont, selon les trajectoires, le temps passé devant les
écrans, les réveils nocturnes fréquents et l’âge de la mère à
l’accouchement.
Conclusion : Cette étude met en évidence une stabilité des
trajectoires individuelles entre 2 et 5 ans ½. Elle identifie notamment le sexe et la corpulence comme facteurs spécifiques
d’appartenance à chacune d’entre elles.

Conflits d’intérêts : aucun
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : DAGNEAUX Sylvain
sylvain.dagneaux@reseau-morphee.org

36

Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine
sabine.plancoulaine@inserm.fr

LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
Communications Marseille 2013
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Communications Marseille 2013

  • 1. COMMUNICATIONS ORALES Rêves, parasomnies et jambes sans repos Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-8 Diagnostic et comorbidités du SAOS Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9 Sommeil et hypersomnolence Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9 Insomnie et rythmes chez l’enfant et l’adulte Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9 Aspects thérapeutiques du SAOS Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-9 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 19
  • 2. COMMUNICATIONS ORALES CO 1-1 Les agonistes dopaminergiques modifient-ils l’impulsivité et la prise de décision dans le syndrome des jambes sans repos ? CO 1-2 Impact et déterminants de la présence des mouvements périodiques pendant le sommeil dans le syndrome des jambes sans repos CROISIER-LANGENIER Muriel (1) ; DAUVILLIERS Yves (1) ; BAYARD Sophie (1) CHENINI Sofiène (1) ; CHOLLEY-ROULLEAU Marion (1) ; CROISIER-LANGENIER Muriel (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; LOPEZ Régis (1) ; BAYARD Sophie (1) ; DAUVILLIERS Yves (1) (1) Unité des troubles du sommeil et de l’éveil, Montpellier, France Objectif : Le premier objectif est d’évaluer la fréquence des troubles du contrôle des impulsions (TCI), des comportements addictifs, de l’impulsivité, mais aussi d’évaluer les performances à des tâches de prise de décision dans des conditions sous ambiguïté et sous risque chez des patients atteints du syndrome des jambes sans repos (SJSR). En outre, le deuxième objectif est de voir si ces changements sont liés aux traitements dopaminergiques. Méthodes : 149 participants ont été inclus dans cette étude : 39 patients SJSR primaire non traités, 50 autres sous agonistes dopaminergiques et 60 témoins. Tous les participants ont été évalués par une entrevue clinique à la recherche de TCI, d’un syndrome d’augmentation, de comportements addictifs, d’impulsivité et d’une symptomatologie dépressive. Enfin, leur évaluation a été complétée par deux tâches de prise de décision, l’Iowa Gambling Task (condition sous ambiguïté) et la Game of Dice Task (condition sous risque). Résultats : Les patients SJSR ont rapporté plus de symptômes dépressifs que les témoins, sans différence entre les patients prenant ou pas d’agonistes dopaminergiques. Aucune différence n’a été observée entre les patients non traités, ceux traités et les témoins sur les scores d’impulsivité à l’échelle UPPS, ni à l’évaluation des TCI et d’addiction à des substances. Enfin, les patients, qu’ils soient ou non traités, ont présenté des performances déficitaires à l’Iowa Gambling Task et pas à la Game of Dice Task comparées à celles des témoins ; aucune différence significative entre les patients traités ou non traités n’a été relevée. Conclusion : Les TCI, l’impulsivité et l’addiction de substances sont peu fréquents chez les patients SJSR non traités et chez ceux traités par de faibles doses d’agonistes dopaminergiques. Cependant, les patients avec SJSR sans traitement ou sous agonistes dopaminergiques ont des préférences pour les choix risqués à l’Iowa Gambling Task à l’origine de conséquences négatives à long terme, constituant une condition potentiellement à risque de développer par la suite des TCI. Conflits d’intérêts : Sophie Bayard, Muriel Croisier-Langenier : aucun ; Yves Dauvilliers : UCB pharma, Cephalon, Novartis, Jazz, Bioprojet: honoraires pour conférence, déplacement Contact auteur : CROISIER-LANGENIER Muriel muriel.cl@gmail.com (1) Centre de Référence National Maladie Rare, Narcolepsie et Hypersomnie Idiopathique, Unité des troubles du sommeil, Hôpital Gui De Chauliac, Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier, France Objectif : Le syndrome des jambes sans repos idiopathique (SJSRi) est classiquement associé à des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMs). Les facteurs cliniques, biologiques, polysomnographiques et génétiques associés au SJSRi en fonction de la présence de MPMs restent peu étudiés à ce jour. Méthodes : 299 patients avec SJSRi non traités ont été recrutés. Tous ont bénéficié d’une évaluation clinique, d’un bilan biologique, d’une polysomnographie ainsi que d’un génotypage pour Meis 1 (rs2300478, allèle à risque G) et BDBD9 (rs9357271, allèle à risque T). Deux groupes de patients ont été constitué selon leur index de MPMs pendant le sommeil. Résultats : 98 patients avaient moins de 5 PLMS par heure de sommeil et 201 plus de 5 PLMS /heure. L’âge à l’inclusion dans l’étude était plus élevé pour les patients avec MPMs > 5/heure (médiane 59.09 extrême [18.69-81.45] vs 52.35 [5.2781.77). Après ajustement sur l’âge, les patients avec MPMs >5/heure ne se différenciaient pas de ceux < 5/heure pour l’âge de début de la maladie, l’indice de masse corporelle, la présence d’un diabète et la sévérité du SJSRi. Les taux de ferritine étaient plus élevés dans le groupe avec MPMs élevés. Les deux groupes ne présentaient aucune différence significative pour l’ensemble des variables polysomnographiques après ajustement sur l’âge. Sur le plan génétique, les patients avec MPMs >5/heure présentaient plus fréquemment l’allèle à risque Meis1 G (GG ou GT 61.3% vs TT 38.7%) que les patients avec MPMs< 5/heure (GG ou GT 43.5% vs TT 56.5%) ; et plus fréquemment l’allèle BDBD9 à risque T (CT ou TT 98.6 % vs CC 1.39% quand MPMs>5/h; CT ou TT 88.4 % vs CC 11.6% quand MPMs<5/h) Conclusion : Le phénotype clinique et polysomnographique des patients avec SJSRi semble peu différent selon qu’ils présentent ou non des MPMs. A l’inverse des taux de ferritinémie élevés et la prédisposition à risque des gènes Meis1 et BDBD9 sont plus fréquemment retrouvés chez les patients SJSRi avec MPMs élevés. Outre le diabète, la recherche d’autres comorbidités cardiovasculaires fonction de la présence de ces MPMs doit cependant être envisagée à l’avenir pour optimiser si besoin la prise en charge de ces patients. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : LOPEZ Régis regislopez66@gmail.com 20 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 3. CO 1-3 Les narcoleptiques : de grands rêveurs lucides ! DODET Pauline (1) ; CHAVEZ Mario (2) ; LEU Smaranda (1) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Hôpital Pitié Salpêtrière, service des pathologies du sommeil, Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, Paris, France ; (2) Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle, Paris, France Objectif : Evaluer la fréquence, les facteurs et caractéristiques du rêve lucide en sommeil paradoxal (SP) dans la narcolepsie. Méthodes : Nous avons interrogé consécutivement des patients narcoleptiques et des contrôles sur la fréquence et les caractéristiques de leurs rêves lucides. Puis 12 narcoleptiques et 5 sujets sains, se déclarant comme des rêveurs lucides fréquents, ont passé une nuit (patients et contrôles), et une journée (6-7 siestes, seulement pour les patients) en vidéopolysomnographie. Ils devaient réaliser un code oculaire spécifique pour nous signaler leur lucidité. Les caractéristiques (analyse spectrale de la puissance des fréquences EEG, EOG, EMG) du SP lucide versus SP normal étaient recueillies. Résultats : Comparés à 53 contrôles, les 53 narcoleptiques rapportaient plus fréquemment des rêves (49±46 vs. 15,5±19,1 rêves/mois), des rêves récurrents et enchaînés et des cauchemars (7,3±14,7 vs. 0,9±4,1/mois). Les rêves lucides étaient rapportés par 77,4% des narcoleptiques et 49,1% des contrôles, et étaient bien plus fréquents dans la narcolepsie (7,6±11 rêves lucides/mois contre 0,3±0,8). Les narcoleptiques réalisaient plus souvent des rêves lucides en sieste que les sujets contrôles. Ils utilisaient la lucidité surtout pour modifier leurs cauchemars. La fréquence de cataplexie, d’hallucinations hypnagogiques, de paralysie du sommeil, de dysomnie, d’HLA positif et la sévérité de la somnolence étaient identiques entre les narcoleptiques rêveurs lucides ou non. Les 12 narcoleptiques ont eu 57 épisodes de SP sur 76 siestes dont 25 ressentis comme non lucides sans code oculaire, 21 ressentis comme lucides sans code oculaire et 11 épisodes ressentis comme lucides avec un code oculaire. Aucun contrôle n’a réalisé de SP lucide. Les caractéristiques électrophysiologiques (puissance spectrale EEG, atonie, amplitude des mouvements oculaires) étaient identiques entre le SP lucide et le SP normal. En revanche, il existait moins de mouvements oculaires spontanés dans le SP lucide. Conclusion : La narcolepsie est un nouveau modèle et de choix pour l’étude du rêve lucide. CO 1-4 Rêver d’échouer au concours de médecine influence t-il son résultat ? Anticipation onirique, simulation et performance cognitive GROSLIÈRE Laure (1) ; LE CORVEC Thibault (1) ; GOLMARD Jean-Louis (1) ; LASCOLS Olivier (1) ; DUGUET Alexandre (1) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Université Pierre et Marie Curie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Objectif : Le sommeil consolide la mémoire, mais la fonction des rêves est mal connue. Leur tonalité est en majorité négative et concerne des difficultés du quotidien. L’hypothèse de ce travail est d’envisager le rêve comme un travail nocturne d’anticipation permettant d’élaborer des stratégies compensatoires. Méthodes : Tous les étudiants inscrits en première année commune aux études de santé de l’université Pierre et Marie Curie en 2012 ont reçu le lendemain du concours partiel un questionnaire concernant leur sommeil et leurs rêves du trimestre et de la nuit précédant le concours. Les résultats du concours ont été ensuite obtenus. Après analyse de contenu des rêves (échelle de menace, de bizarrerie, type de problème) par deux scoreurs indépendants, une analyse univariée puis multivariée par modèle stepwise and backward a été réalisée. Résultats : Parmi 2324 étudiants, 719 ont répondu au questionnaire. Parmi ceux qui se souvenaient d’avoir rêvé la veille, 60.4% avaient rêvé du concours, dans lequel ils avaient en majorité (78%) un problème (surtout des retards, l’oubli d’affaire, des erreurs pour cocher les cases, l’incompréhension des questions). Les étudiants qui avaient rêvé du concours avant de le passer obtenaient une meilleure note au concours (+0,5 point pour les rêves de la veille et +0,7 point pour les rêves du trimestre, la note étant proportionnelle à la fréquence de ces rêves) que ceux qui n’en avaient pas rêvé. Conclusion : Ces résultats indiquent que l’anticipation négative d’un événement stressant est quasi-universelle en rêve. Cette simulation virtuelle nocturne de l’épreuve semble apporter un gain de performance. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : ARNULF Isabelle isabelle.arnulf@psl.aphp.fr Conflits d’intérêts : ADOREPS et bourse FRM Contact auteur : DODET Pauline paulinedodet@gmail.com LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 21 COMMUNICATIONS ORALES 1-1 > 1-4 COMMUNICATIONS ORALES
  • 4. COMMUNICATIONS ORALES CO 1-5 Dysrégulation de la nociception dans le somnambulisme de l’adulte CO 1-6 Développement d’une échelle de sévérité du somnambulisme LOPEZ Régis (1) ; JAUSSENT Isabelle (2) ; DAUVILLIERS Yves (1) FLAMAND Mathilde (1) ; ZHANG Bin (2) ; UGUCCIONI Ginevra (1) ; NOEL DE FONT-RÉAUX Alix (1) ; LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; BRION Agnès (1) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Centre de référence Narcolepsie - hypersomnie idiopathique, Unité des troubles du sommeil, Montpellier, France ; (2) INSERM U1061, Montpellier, France Objectif : Le somnambulisme (SW) est une parasomnie fréquente responsable d’un retentissement important. Hormis la fréquence élevée du SW chez les sujets migraineux, il n’existe pas de données concernant la nociception dans le SW. Nous proposons une étude cas-témoin afin d’explorer la perception de la douleur à l’éveil et durant l’épisode parasomniaque. Méthodes : Les données de sujets SW et témoins appariés en âge et sexe été recueillies par questionnaires et entretien semi-structuré : (1) la présence actuelle et localisation de douleurs chroniques évoluant au moins depuis 3 mois ; (2) la présence de céphalées avec ou non caractère migraineux ; (3) le retentissement de la douleur (inventaire WHYMPI) ; (4) Pour les ayant subi un épisode de parasomnie violente responsable de douleur, le moment où la douleur a été ressentie (au décours direct ou lors d’un éveil à distance de l’épisode). Résultats : 100 sujets adultes SW (55 hommes, 31,35 ans +/- 9,29 de 18 à 59 ans) et 100 sujets témoins (55 hommes, 31,06 ans +/- 10,10 de 18 à 58 ans) prenaient par à l’étude. Une plainte de douleur chronique est rapportée chez 44% des SW contre 20% des témoins (p<0.0001). Les localisations les plus fréquentes sont céphaliques, cervicales et lombaires. Il n’y a pas de différence sur chacune des dimensions du WHYMPI, en particulier l’intensité des douleurs ou leur retentissement. Des céphalées sont présentes chez 43% SW contre 18% (p<0.0001). Un diagnostic de migraine était porté chez 21.28% des SW contre 2.20% (p<0.0001). Une histoire de parasomnie violente ayant occasionné une douleur n’est rapportée que chez 47% des SW. Parmi eux, ils sont 76,6% à ne pas avoir été réveillé par la douleur au moment de l’épisode et ne l’ont perçue qu’à leur réveil le matin. Conclusion : Le SW est associé à une dysrégulation de la nociception caractérisée par une surreprésentation de douleurs chroniques. La fragmentation excessive du SLP pourrait en être un facteur déterminant. La fréquence élevée de la migraine chez les SW souligne une interaction réciproque entre ces pathologies, appuyant la théorie sérotoninergique du SW. Enfin, les phénomènes de non perception de la douleur pendant l’épisode renforcent l’hypothèse de l’éveil dissocié. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : LOPEZ Régis regislopez66@gmail.com (1) Hôpital Pitié-Salpêtrière - Service des Pathologies du Sommeil, Paris, France ; (2) Guangdong General Hospital, Guangdong Academy of Medical Sciences, Guangzhou, Chine Objectif : Construire et valider une échelle de sévérité du somnambulisme (Paris Arousal Disorder Severity Scale, PADSS), ce qui n’existe pas actuellement. Méthodes : Soixante-treize patients consécutifs de plus de 15 ans référés pour somnambulisme et/ou terreur nocturne, 26 sujets ayant été somnambules plus jeunes, 26 patients avec trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) et 53 sujets normaux ont rempli une échelle listant 17 comportements anormaux nocturnes (PADSS-A : cri, redressement, geste violent, chute de lit, sortie de chambre, prise d’escalier, sortie de domicile, contact avec les fenêtres, manipulation d’objets, de couteaux, d’allumettes, bris, ingestion d’aliment, comportement sexuel), la fréquence de leur parasomnie (PADSS-B : de jamais à ≥2 fois/nuit), et ses conséquences (PADSS-C : blessure de soi, des autres, dérangement, fatigue, honte). Les propriétés clinimétriques de l’échelle et sa validation face à la vidéo-polysomnographie ont été testées. Résultats : Il y avait eu des blessures du patient ou de ses proches chez la moitié des somnambules (surtout les hommes) ainsi qu’une sexsomnie (15%) et des prises alimentaires amnésiques (23%) concomitantes. Le score PADSS total (0-50) était de 19.4±6.3 (8-36) dans ce groupe, 11.7±5.9 chez les anciens somnambules, 8.8±3.2 chez les patients avec TCSP, et 2.0±3.5 chez les sujets normaux (p<0.05). LA PADSS avait une sensibilité (83.6%), une spécificité (87.8%), une concordance interne et en reproductibilité en test–retest (0.79) élevées. Le seuil diagnostique optimal était à 13/14. En analyse factorielle exploratoire émergeaient 2 sous-composantes de l’échelle : déambulation et violence/manipulation d’objets. Plus les comportements anormaux en vidéoPSG étaient complexes, plus les scores PADSS-total, PADSS-A, PADSS-C et le score du facteur violence étaient élevés. Conclusion : Cette nouvelle échelle a des propriétés psychométriques robustes et pourra être utilisée pour sélectionner les patients les plus en danger en vue d’examen de sommeil et de traitement, pour évaluer les traitements et pour établir des corrélations génotype phénotype à grande échelle. Conflits d’intérêts : Bourse Xu Guangqi 2012 du Ministère de la Recherche Contact auteur : FLAMAND Mathilde flamand.mathilde@gmail.com 22 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 5. CO 1-7 Consolidation mnésique nocturne lors de trouble comportemental en sommeil paradoxal et réactivation verbale au cours de la somniloquie UGUCCIONI Ginevra (1) ; PALLANCA Olivier (1) ; GOLMARD Jean-Louis (2) ; DODET Pauline (1) ; HERLIN Bastien (1) ; LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; ARNULF Isabelle (1) (1) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière et Inserm U975, Paris ; (2) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Objectif : Etudier la consolidation mnésique verbale durant le sommeil chez des patients atteints de trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) et tester l’hypothèse du replay à travers le modèle de la somniloquie. Méthodes : 18 patients avec TCSP et 10 sujets contrôles ont effectué deux tâches de mémoire verbale (test de Grober et Buchke et apprentissage de textes de 223 et 260 mots) le soir, qu’ils devaient restituer le lendemain au réveil (consolidation nocturne) après avoir passé une nuit sous vidéo-polysomnographie. Chez 9/18 patients avec TCSP nous avons aussi éva, lué la consolidation diurne (apprentissage au matin/rappel immédiat, rappel le soir) à travers l’apprentissage d’un texte. Deux patients avec TCSP associé à une démence ont été étudiés à part. Nous avons recueillis les paroles nocturnes des patients sur la vidéo-polysomnographie, et comparés ceux-ci (par deux juges indépendants) au texte appris la veille. Résultats : La consolidation verbale nocturne était maintenue chez les patients avec TCSP (amélioration de +24 ±36% du souvenir du texte) et chez les contrôles (+9 ±18%). Les 2 patients avec TCSP et démence ont aussi présenté une excellente consolidation nocturne. La performance de consolidation nocturne n’était pas liée aux caractéristiques du sommeil (continuité, stades, fragmentation et index d’apnée-hypopnée). La consolidation diurne (perte de -9± 19% du texte) était moins bonne que celle de la nuit (gain +19 ±45%) chez les 9 patients avec TCSP évalués dans les deux conditions. Onze patients avec TCSP ont parlé en sommeil paradoxal. Un seul patient a prononcé une phrase qui a été jugée sémantiquement (et non littéralement) reliée au texte appris la veille. Conclusion : La consolidation mnésique verbale durant le sommeil est préservée chez les patients avec TCSP L’incor. poration sémantique d’informations apprises au sein du sommeil paradoxal associé à somniloquie chez un patient suggère l’existence d’un replay à un niveau cognitif élevé. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : UGUCCIONI Ginevra gine_ugu@yahoo.fr CO 1-8 Processus cognitifs dans le sommeil : un codage prédictif reste-t-il possible ? STRAUSS Mélanie (1) ; SITT Jacobo (1) ; KING Jean-Rémi (1) ; ELBAZ Maxime (2) ; NACCACHE Lionel (3) ; DEHAENE Stanislas (4) (1) INSERM-CEA, Saclay, France ; (2) Hôpital de l’Hôtel Dieu, Paris, France ; (3) ICM, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (4) INSERM-CEA, Collège de France, Saclay, France Objectif : Dans quelle mesure le cerveau au cours du sommeil reste capable d’intégrer les stimuli provenant de l’environnement est encore largement inconnu. Ce projet pose la question de la profondeur des traitements perceptifs dans le sommeil et particulièrement de leur intégration au sein de processus cognitifs de haut niveau tels que l’apprentissage de règles statistiques et la genèse de prédictions. Méthodes : Nous avons utilisé la magnéto-encéphalographie (MEG) couplée à l’électroencéphalographie (EEG) chez l’homme sain afin de recueillir avec une haute résolution temporelle et spatiale la réponse cérébrale à des stimuli auditifs délivrés dans le sommeil (potentiels évoqués cognitifs, PE). Les sujets ont été enregistrés au cours de siestes après une restriction à 4h de sommeil la nuit précédente. Un paradigme de type ‘Oddball’ (sons déviants présentés au sein de sons standards) a été utilisé permettant de recueillir de façon dissociée des réponses de type Mismatch (mismatch négativité ou MMN) et P300, PE dont l’existence reste encore incertaine dans le sommeil. Résultats : Les résultats des potentiels évoqués en stade 2 de sommeil démontrent sans ambiguïté la capacité du cerveau à détecter un son déviant parmi une série de sons standards, mais objectivent une réponse modifiée par rapport à l’éveil : un PE de type Mismatch a pu être retrouvé mais sans son composant négatif principal enregistré autours de 150 ms après le son déviant. On note en revanche une disparition des effets de type P300. Conclusion : Un potentiel évoqué de type Mismatch est retrouvé dans le sommeil stade 2, mais de morphologie profondément modifiée par rapport à l’éveil. Ces résultats posent la question de savoir si elle est le reflet d’un réel apprentissage de règles statistiques simples (transitions de probabilité) dans le sommeil, ou si elle n’est plus que le reflet d’un phénomène plus bas niveau encore d’habituation-suppression. De nouvelles études seront menées pour répondre à cette dernière question. Aucun effet d’apprentissage des règles hiérarchiques plus complexes (P300) n’est retrouvé dans le sommeil. Conflits d’intérêts : aucun. Financement : INSERM. Contact auteur : STRAUSS Mélanie strauss.mel@gmail.com LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 23 COMMUNICATIONS ORALES 1-5 > 1-8 COMMUNICATIONS ORALES
  • 6. COMMUNICATIONS ORALES CO 2-1 L’activité inspiratoire des muscles du cou durant le sommeil : dysfonction diaphragmatique ou obstruction des voies aériennes supérieures ? CO 2-2 Oxymetres-polygraphes-polysomnographies : le grand écart ! Centre de médecine du sommeilCH Béziers LAUNOIS Claire (1) ; GEORGES Marjolaine (2) ; GONZALEZ Jesus (2) ; SIMILOWSKI Thomas (2) ; ARNULF Isabelle (1) ; ATTALI Valérie (1) BUENDIA Rosa (1) ; GOUTORBE Frédéric (1) ; HUGOUNET Isabelle (1) ; CADARS Marie-Pierre (1) ; SAUNE Alain (1) ; DASSE Laurent (1) ; GOUGE Jean-Pierre (1) (1) Service des Pathologies du Sommeil, Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (2) Service de Pneumologie et Réanimation, Pitié-Salpêtrière, Paris, France (1) Centre Hospitalier de Béziers, Béziers, France Objectif : L’activité phasique inspiratoire des muscles inspiratoires accessoires du cou durant le sommeil est utilisée comme marqueur de dysfonction diaphragmatique dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Il s’agit d’un marqueur précoce mais indirect dont la spécificité n’est pas connue. Nous avons cherché à caractériser plus précisément cette activité. Méthodes : L’électromyogramme (EMG) de surface des muscles sterno-cléido-mastoïdiens (SCM) a été recueilli durant l’enregistrement polysomnographique de patients SLA avec (n=6) et sans (n=8) dysfonction diaphragmatique (DD), de 14 patients SAOS et de 5 témoins non ronfleurs. Résultats : Une activité phasique inspiratoire des SCM a été observée chez 4/8 (50%) des patients SLA sans DD (Capacité Vitale assise (CVa)=85 ± 11%), chez 6/6 (100%) des patients SLA avec DD (CVa=41 ± 14%), chez 4/9 (44%) des patients SAOS léger à modéré (Index d’apnées/hypopnées (IAH)=13 ± 3/h) et chez 5/5 (100%) des patients SAOS sévère (IAH=53 ± 20/h). Aucune activité phasique n’a été retrouvée chez les 5 témoins (IAH=2 ± 2/h). Deux profils d’activité phasique différents ont été mis en évidence. Profil 1, en rapport avec une obstruction des voies aériennes supérieures (VAS), survenant au cours de l’évènement et augmentant lors de la reprise inspiratoire. Ce profil était observé chez les patients SAOS et certains patients SLA (4/8 (50%) sans DD et 1/6 (17%) avec DD). Profil 2, observé en l’absence d’évènement obstructif, caractérisé par une activité continue et prolongée des SCM, l’arrêt temporaire de cette activité étant contemporain de l’apparition d’hypopnées de type « diaphragmatique ». Ce profil n’était vu que chez les patients SLA. Conclusion : L’activité phasique inspiratoire des muscles inspiratoires accessoires du cou peut être le témoin indirect soit d’une dysfonction diaphragmatique dans la SLA (activation prolongée sans obstruction) soit d’une lutte contre l’obstruction des VAS (activation transitoire). Il importe avant de proposer une ventilation nocturne de préciser le profil de cette activité pour ne pas évoquer à tort à une dysfonction diaphragmatique. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : LAUNOIS Claire launois.claire@gmail.com Objectif : Nous avons constaté dans notre pratique quotidienne, de grandes différences cliniquement inacceptables entre les données d’oxymétrie nocturne issues des oxymètres de pouls MASIMO et celles issues des oxymètres NONIN intégrés dans nos polygraphes (Embletta- Gold RESMED) et polysomnographes (DELTAMED), que nous recueillons de manière simultanée, les premiers dispositifs donnant des données d’oxymétrie systématiquement plus élevées que les seconds, avec comme conséquence un problème de décision thérapeutique. L’objectif de cette étude est de confirmer cette impression clinique, par une étude comparative des données d’oxymétrie recueillies simultanément par les deux dispositifs, pendant une nuit d’enregistrement dans notre structure. Méthodes : 84 patients consécutifs, quel que soit le contexte clinique, ont été enregistrés , 42 PG/42 PSG, entre le 1er décembre 2012 et le 21 février 2013. Les données oxymétriques suivantes ont été comparées : - saturation moyenne en oxygène, - saturation minimale en oxygène, - temps passé avec une saturation < à 90% - durée de l’enregistrement Les données des deux dispositifs ont été comparées par une analyse de BLAND-ALTMAN. Résultats : La technologie MASIMO donne des valeurs de saturation moyenne nocturne plus élevées de 2.94 % que la technologie NONIN (+2.88% versus PG, +3% versus PSG). De même, les valeurs minimales de la saturation sont plus élevées de 3.5 % avec la technologie MASIMO que la technologie NONIN (+4.22% versus PG, +2.85% versus PSG). Le temps passé avec une saturation < à 90% est inferieur de 8.4% avec la technologie MASIMO par rapport à la technologie NONIN (-12.79% versus PG, -3.98% versus PSG) Ces différences sont significatives sur le plan statistique. Conclusion : Cette étude confirme notre impression clinique, avec une différence cliniquement inacceptable entre les données d’oxymétrie nocturne issues des oxymètres MASIMO et celles issues des oxymètres NONIN intégrés dans nos polygraphes et polysomnographes. De ce fait la prise en charge diagnostique et thérapeutique des troubles respiratoires du sommeil devient « dispositif dépendant », ce qui n’est pas acceptable.(Indication d’oxygénothérapie nocturne au long cours, adaptation des débits d’oxygénothérapie, indication d’appareillage respiratoire par VNI ou PPC). Nous allons mener une deuxième étude comparative à des gazométries artérielles afin de déterminer quel est le dispositif d’oxymétrie le plus proche de la réalité. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : BUENDIA Rosa rosa.buendia@ch-beziers.fr 24 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 7. CO 2-3 L’hypoxie intermittente est associée à un risque élevé d’arythmies ventriculaires IAM-dépendant CO 2-4 Stress hypoxique intermittent, atteinte mnésique et protéine Tau : évaluations in vivo ARNAUD Claire (1) ; MORAND Jessica (1) ; VENCHIARUTTI Vincent (1) ; LEVY Patrick (1) ; GODIN-RIBUOT Diane (1) ALVES PIRES Claire (1) ; ZOMMER Nadège (1) ; CAILLIEREZ Raphaëlle (1) ; ARNAUD Claire (2) ; PEPIN Jean-Louis (2) ; BUEE Luc (1) ; MONACA CHARLEY Christelle (3) (1) Laboratoire HP2, UJF/INSERM 1042, Grenoble, France Objectif : Les arythmies ventriculaires induites par l’infarctus aigu du myocarde (IAM) sont considérées comme une des causes majeures de mort subite cardiaque. Par ailleurs, l’augmentation de l’activité du système nerveux sympathique est un facteur favorisant la survenue d’arythmies ventriculaires associées à l’IAM. Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) se caractérise par une hypoxie intermittente (HI) nocturne induisant une augmentation de l’activité sympathique et est associée à une dysfonction endothéliale et des dommages myocardiques. L’objectif de cette étude était de déterminer si l’exposition à l’HI était associée à une augmentation de la survenue d’arythmies ventriculaires-IAM dépendantes. Méthodes : 60 rats males Wistar ont été exposés à une HI (cycles de 60s, alternance 21% - 5% FiO2, 8heures/j) ou de l’air intermittent pendant 14 jours. Ils ont ensuite été soumis à un protocole d’ischémie - reperfusion myocardique in vivo par ligature de l’artère coronaire gauche. La pression artérielle a été mesurée et l’ECG était enregistré pendant la totalité du protocole afin d’enregistrer les arythmies cardiaques. Résultats : La pression artérielle était significativement augmentée dans le groupe exposé à l’HI par rapport au groupe normoxique (138.4 ± 3.4 vs 113.2 ± 2.6 mmHg respectivement, p<0.05). Les rats préalablement soumis à l’HI étaient également plus susceptibles de développer des arythmies-IAM dépendantes que les rats normoxiques. L’arythmie la plus fréquente que nous avons enregistrée était une fibrillation ventriculaire, apparaissant autour de la 7ème minute d’ischémie chez 9 rats normoxiques sur 27 (33.3%) versus 16 rats hypoxiques sur 24 (66.7%) (p<0.05). L’analyse des catécholamines plasmatiques est en cours d’analyse, mais des données préliminaires sur cœurs isolés perfusés suggèrent une augmentation du relargage de noradrénaline dans l’effluent coronaire de rats hypoxiques soumis à une ischémie-reperfusion. Conclusion : L’HI, une composante majeure du SAS, augmente l’incidence d’arythmies ventriculaires létales suite à un IAM, probablement via une activation sympathique. Chez le patient SAS, les arythmies cardiaques nocturnes sont fréquentes pendant le sommeil et notre étude suggère une augmentation du risque d’arythmies létales chez ceux présentant un IAM. Il semble donc nécessaire de diagnostiquer précocement les patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire, afin de pouvoir limiter l’activation sympathique et la survenue d’arythmies ventriculaires. Conflits d’intérêts : aucun (1) INSERM U837, Lille, France ; (2) INSERM U1042, Grenoble, France ; (3) Hôpital Roger Salengro, CHRU Lille, Lille, France Objectif : Plusieurs études ont mis en évidence des atteintes cognitives chez les patients atteints du syndrome d’apnées du sommeil (SAS). En marge de ces observations, nous avons soumis un article montrant un ralentissement du déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA) et présentant un SAS sévère traités par PPC comparativement aux patients non ventilés. Notre objectif est d’évaluer l’impact d’un protocole d’hypoxies intermittentes (modèle de SAS) in vivo sur la mémoire des animaux et les modifications biochimiques de la protéine Tau (retrouvées dans la MA). Méthodes : Nous avons soumis 2 lignées de souris (la souche sauvage C57Bl/6 et le modèle transgénique THY-Tau22, développant une pathologie de la protéine Tau progressive et corrélée à une atteinte cognitive) à un protocole d’hypoxies intermittentes (FiO2 min : 5% ; FiO2 max : 21% ; 1 min/cycle; cycles continus 8 h/jour pendant 15 jours). Ces expériences ont été réalisées sur des animaux âgés de 5 et 8 mois. Résultats : Les enregistrements réalisés au cours du protocole montrent une parfaite corrélation entre la FiO2 et la Sa02, et nous avons pu observer une perte de poids significative sous hypoxie. Les prélèvements sanguins pratiqués à l’issue du protocole ont montré une augmentation significative de la concentration en érythropoïétine plasmatique sous hypoxie. Les premières analyses biochimiques et immunohistologiques réalisées sur les tissus cérébraux semblent indiquer une modification de l’état de phosphorylation de la protéine Tau. Enfin, des tests comportementaux ont été pratiqués, et les résultats sont en cours d’analyse. Conclusion : Les premiers résultats de nos travaux nous ont permis de valider notre modèle au regard des conséquences physiologiques de l’hypoxie intermittente. La suite des analyses nous permettra de communiquer prochainement sur les résultats des tests comportementaux ainsi sur le statut biochimique de la protéine Tau. Nous espérons pouvoir démontrer l’existence d’un lien entre le stress hypoxique, la protéine Tau et les capacités cognitives des animaux. Conflits d’intérêts : Claire ALVES PIRES a obtenu une bourse d’une valeur de 30 000€ de la SFRMS. Sa présence au congrès est prise en charge par France Oxygène. Contact auteur : ALVES PIRES Claire claire.alves-pires@inserm.fr Contact auteur : ARNAUD Claire claire.arnaud@ujf-grenoble.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 25 COMMUNICATIONS ORALES 2-1 > 2-4 COMMUNICATIONS ORALES
  • 8. COMMUNICATIONS ORALES CO 2-5 Pathologies respiratoires liées au sommeil et déclin cognitif : étude longitudinale sur 8 ans. La cohorte PROOF SAINT MARTIN Magali (1) ; SFORZA Emilia (1) ; ROCHE Frédéric (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (1) ; THOMAS-ANTERION Catherine (2) (1) CHU Saint-Etienne - Laboratoire physiologie clinique et de l’exercice, Saint-Etienne, France ; (2) Université Lyon 2-Laboratoire EMC-EA 3880, Lyon, France Objectif : Peu d’études longitudinales ont examiné l’impact des pathologies respiratoires liés au sommeil (PRS) non traités sur l’évolution des performances cognitives de sujets âgés asymptomatiques tout en prenant en compte l’impact de la densité des événements respiratoires, les indices de charge hypoxémique ainsi que la sévérité de la fragmentation autonomique nocturne. Méthodes : 559 participants de l’étude PROOF sans pathologie neurologique ni traitement pour une PRS ont été inclus. Lors du 1er cycle d’évaluation de PROOF (2001-2003), tous les sujets âgés de 67 ans ont eu une polygraphie ambulatoire et un bilan neuropsychologique. Le déclin cognitif a été testé longitudinalement par une deuxième évaluation cognitive à 8 ans d’intervalle (2009-2011). A partir des tests de la batterie cognitive 3 scores cognitifs ont été calculés: le score «attention et vitesse de traitement», le score «exécutif» et le score «mnésique». L’évolution des performances cognitives (delta scores, ∆) a été calculée en soustrayant aux scores composites du dernier passage ceux du 1er passage. Résultats : Les moyennes et écart-types des ∆ scores attentionnels, exécutifs et mnésiques sont respectivement de: -0.43+0.71, -0.18+0.45, -0.21+0.78. Après ajustements, le déclin du score attentionnel est significativement lié à l’indice d’apnées hypopnées (AHI) (p=.003) et au % de temps passé à une SaO2<90% (p=.02). Le déclin du score mnésique est lui significativement (p<.001) lié à l’indice de fragmentation autonomique du sommeil. Les PRS n’ont pas d’effet sur l’évolution du score exécutif. Conclusion : Les troubles respiratoires nocturnes découverts en population générale exacerberait l’émoussement des capacités cognitives liés à l’âge. Si la densité des événements respiratoires et la sévérité de la fragmentation du sommeil affectent l’attention et la mémoire, le stress hypoxémique semble peu intervenir. Cette donnée diverge d’autres travaux réalisés dans des populations recrutées en centres spécialisés du sommeil soulignant l’importance du choix des populations étudiées dans l’interprétation des résultats de la littérature. CO 2-6 Neuropathie diabétique : facteur d’aggravation du SAHOS chez le diabétique de type 2 apnéique COSTE Olivier (1) ; STAUFFER Emeric (1) ; PETITJEAN Thierry (2) ; GAUTHIER Jérôme (1) ; LOMBARD Bertrand (1) ; KOSCIELNIAK Elfy (1) ; MOUNIER Chantal (1) ; LE BERRE Jean-Philippe (1) (1) Hôpital d’instruction des armées Desgenettes, Lyon, France ; (2) Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France Objectif : Le dépistage systématique du SAHOS chez les diabétiques de type 2 suivis à l’hôpital Desgenettes a conduit à l’observation d’un nombre élevé de formes sévères (prévalence supérieure à 60%) chez les patients présentant des signes cliniques évocateurs de SAHOS. Le but de ce travail a été d’examiner la sévérité du SAHOS en fonction de l’existence ou non d’une neuropathie et d’un risque podologique, deux complications fréquentes du DT2. Méthodes : 99 patients DT2 suivis à l’hôpital (51 hommes et 38 femmes ; âge moyen : 62,8 ± 1,0 ans ; IMC moyen : 31,5 ± 0,5 kg/m2) ont bénéficié d’une polysomnographie qui a permis de déterminer l’index d’apnées et d’hyponées (IAH), l’index de micro-réveils (IMR), l’index de désaturation (ID), la saturation artérielle minimale en oxygène observée au cours du sommeil (SaO2min) et le pourcentage du temps de sommeil total passé avec une SaO2<90%. Les patients ont été classés en fonction de l’existence ou non d’une neuropathie diabétique et d’un risque podologique. Les données ainsi classées ont fait l’objet d’une analyse de variance à 2 facteurs (complication x sexe), suivie si nécessaire d’un test de Newman-Keuls pour classer les moyennes observées. Résultats : Les patients avec une neuropathie présentent un IAH significativement plus élevé (39,5 ± 2,4 vs. 28,5 ± 4,5 ER/h ; p = 0,03), les hommes présentant un index plus élevé que les femmes (p=0,01). L’IAH est par ailleurs d’autant plus élevé que la neuropathie est sévère (45,8 ± 4,6 vs. 37,2 ± 2,8 vs. 28,5 ± 4,5 ER/h ; p = 0,031). Une tendance similaire est observée pour l’ID. Les patients avec un risque podologique présentent une SaO2min significativement plus basse (79,0 ± 1,8 vs. 83,1% ; p = 0,049) et un pourcentage du TST avec SaO2<90% significativement plus élevé (15,2 ± 3,3 vs. 7,8 ± 1,8 % ; p = 0,048). Conclusion : Ces résultats confortent l’hypothèse d’une atteinte neurologique pharyngée susceptible d’expliquer l’augmentation des évènements respiratoires obstructifs en cas de neuropathie diabétique. En revanche, le risque podologique semble plutôt lié à la profondeur et à la durée de l’hypoxie intermittente nocturne. Conflits d’intérêts : aucun Conflits d’intérêts : Inscription au congrès et frais de publication pris en charge par LINDE et VITALAIRE Contact auteur : SAINT MARTIN Magali magali.stmartin@orange.fr Contact auteur : COSTE Olivier oliviercyp.coste@gmaill.com 26 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 9. CO 2-7 La Nycturie est un facteur prédictif de l’hypertension artérielle prévalente au cours du syndrome d’apnée obstructif du sommeil CO 2-8 Dysfonction endothéliale dans le syndrome d’apnées du sommeil: effet de l’âge (Cohorte PROOF SYNAPSE) DESTORS Marie (1) ; TAMISIER Renaud (1) ; DIAS-DOMINGOS Sonia (1) ; SAPENE Marc (2) ; MARTIN Francis (3) ; STACH Bruno (4) ; GRILLET Yves (5) ; LEVY Patrick (1) ; PEPIN JeanLouis (1) ; Conseil Scientifique de l’Observatoire Sommeil de la Fédération Française de Pneumologie (OSFP) (6) PINATEL Natacha (1) ; ESPINOZA Florian (1) ; MAUDOUX Delphine (1) ; SAINT MARTIN Magali (1) ; SFORZA Emilia (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (1) ; ROCHE Fréderic (1) (1) Laboratoire HP2 INSERM U 1042, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France ; (2) Unité Sommeil et Vigilance, Polyclinique Bordeaux Caudéran, Bordeaux, France ; (3) Unité des pathologies du sommeil, Centre hospitalier de Compiègne, Compiègne, France ; (4) Pneumologie, Cabinet Médical Saint Michel, Valenciennes, France ; (5) Pneumologie, Cabinet Médical, Valence, France ; (6) Conseil Scientifique de l’Observatoire Sommeil de la Fédération Française de Pneumologie (OSFP), Paris, France Objectif : La dysfonction endothéliale (DE) apparaît dans la littérature comme une conséquence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil de l’adulte (SAOS). Il existe peu de données chez le sujet âgé. Nous avons donc évalué de manière transversal la relation entre DE et SAOS dans une cohorte de population générale Méthodes : 851 sujets (58.7% de femmes) âgés de 67 +/1 ans, sans pathologie cardiovasculaire déclarée ont bénéficié successivement de: un test de réactivité vasculaire par tonométrie digitale (EndoPAT) permettant de calculer l’indice d’hyperhémie réactive (RHI) puis une polygraphie ventilatoire permettant le calcul de l’index apnées plus hypopnées (obstructives) et la charge hypoxémique. Une mesure ambulatoire de la pression artérielle était ensuite réalisée. Enfin, un bilan lipidique et la mesure des marqueurs du stress oxydant étaient réalisés chez 400 des 851 sujets. Des tests de corrélations et des régressions logistiques étaient réalisées. Résultats : Le RHI était corrélé avec la PAS moyenne de 24h (R=-0.144;p<0.05). La DE sévère (RHI<1.6) était également négativement associée à la PAD de 24h (p<0.05), l’IMC (p<0.02). En régression logistique simple, la présence d’un SAOS modéré à sévère (AHI>15) était associée à une augmentation du risque de dsyfonction endothéliale (DE) sévère (OR:1.92; 95%CI: 1.193.12 ). Parmi les marqueurs du stress oxydant, seul l’uricémie était associée significativement avec le risque de DE sévère. En régression logistique multiple (ajustement pour l’ICM et la PAS et la PAD de 24h), le lien statistique entre dysfonction endothéliale et SAOS ne persistait pas. Conclusion : Apres 65 ans, l’altération de la fonction endothéliale (DE sévère, marqueur de risque CV reconnu) semble plus liée à l’augmentation de la charge tensionelle des 24h et à l’augmentation de l’IMC que du stress hypoxémique nocturne intermittent. Ces conclusions sont retenues en population générale non sélectionnée (SAOS découvert au cours de l’étude) et ne sont pas obligatoirement celles observables dans la population d’apnéiques cliniques. Objectif : La nycturie est un symptôme fréquent dont la prévalence croit avec l’âge. Elle est associée dans la population générale à une augmentation de mortalité et d’incidence des co-morbidités cardio-vasculaires, en particulier l’hypertension artérielle (HTA). Elle est également indépendamment liée au syndrome d’apnée du sommeil. L’objectif principal de l’étude était de déterminer si dans une population de patients souffrant d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), la nycturie était prédictive de l’existence d’une HTA prévalente après ajustement des facteurs confondants. Méthodes : Les patients SAOS participant à la cohorte nationale de l’OSFP (Observatoire Sommeil de la Fédération Française de Pneumologie) ont été inclus dans l’analyse. Une analyse multivariée des données anthropométriques, des comorbidités ainsi que les données relatives au SAS (dont la nycturie) a été réalisée afin de caractériser les variables associées à l’HTA prévalente. Résultats : 22674 patients SAOS ont été inclus, dont 11332 patients hypertendus. La prévalence de l’HTA chez les patients SAOS est 1.3 fois plus élevée chez les patients présentant une nycturie, 61.45% des patients hypertendus ont une nycturie versus 46.52% des patients non hypertendus (p<0.001). De plus, il existe une relation significative entre l’HTA et le degré de sévérité de la nycturie, indépendamment de l’âge : 1 miction nocturne versus 0 : OR=1.284 (IC95%=1.184;1.393), 2 mictions nocturnes versus 0 : OR=1.270 (IC95%=1.175;1.372), 3 mictions nocturnes versus 0 : OR=1.422 (IC95%=1.293;1.565) et 4 mictions nocturnes versus 0 : OR=1.575 (IC95%=1.394;1.781). Cette corrélation est encore plus marquée chez les patients âgés de plus de 64 ans (2 mictions nocturnes versus 0 : OR=1.416 (IC95%=1.241;1.616). Par ailleurs, les autres facteurs associés à une HTA prévalente sont l’âge, un IMC élevé et les co-morbidités cardio-vasculaires (coronaropathie, arythmie, accident vasculaire cérébral, diabète et dyslipidémie). Conclusion : La nycturie est donc prédictive d’une HTA prévalente chez les patients SAOS. Une HTA doit donc être particulièrement recherchée chez les patients SAS présentant une nycturie, notamment si celle-ci est sévère. (1) Physiologie Clinique, CHU Nord, EA SNA EPIS, UJM, Saint-Etienne, France Conflits d’intérêts : PHRC 2002, Association de Recherche Synapse Contact auteur : ROCHE Fréderic frederic.roche@univ-st-etienne.fr Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : DESTORS Marie mdestors@chu-grenoble.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 27 COMMUNICATIONS ORALES 2-5 > 2-8 COMMUNICATIONS ORALES
  • 10. COMMUNICATIONS ORALES CO 2-9 Effet des statines lors du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) : un essai multicentrique randomisé contrôlé TAMISIER Renaud (1) ; JOYEUX-FAURE Marie (1) ; BAGUET Jean-Philippe (2) ; DIAS-DOMINGOS Sonia (1) ; PERRIG Stephen (3) ; LEFTHERIOTIS Georges (4) ; JANSSENS JeanPaul (5) ; LEVY Patrick (1) ; GAGNADOUX Fréderic (6) ; PEPIN Jean-Louis (1) (1) Laboratoire HP2, INSERM U1042, Université Grenoble Alpes, CHU de Grenoble, France ; (2) CHU de Grenoble, Clinique de Cardiologie, France ; (3) Laboratoire du Sommeil, Service de Neuropsychiatrie, Hôpital Belle Idée, Genève, Suisse ; (4) Laboratoire d’explorations Fonctionnelles Vasculaires, CHU d’Angers, Angers, France ; (5) Service de Pneumologie, Hôpital Universitaire de Genève, Suisse ; (6) Département de Pneumologie, CHU d’Angers, France Objectif : Lors d’un SAOS, le stress oxydant et l’inflammation vasculaire favorisent la dysfonction endothéliale à l’origine du développement de l’hypertension et de l’athérosclérose. Nous avons recherché si les statines, connues pour leurs propriétés pléiotropes, avaient un effet bénéfique sur la fonction endothéliale, chez des patients SAOS. Méthodes : Cette étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, versus placebo en groupes parallèles, portait sur l’effet d’un traitement par atorvastatine (40 mg/j) en comparaison avec un placebo, pendant 12 semaines. Le critère d’évaluation principal était la modification de la fonction endothéliale après 12 semaines, en comparaison avec la valeur de base, mesurée par le tonus artériel périphérique (TAP). Des critères secondaires portaient sur la pression artérielle (PA), l’athérosclérose précoce (mesurée par l’épaisseur intima média (EIM) et le diamètre carotidien) et la rigidité artérielle (mesurée par la vitesse de l’onde de pouls (VOP)) et des paramètres métaboliques. L’analyse statistique primaire a été réalisée en intension de traiter. Résultats : 51 patients SAOS sévères (index d’apnées + hypopnées : 44,4±16,2/h) ont été randomisés. Les données démographiques de la population étudiée étaient les suivantes : âge moyen de 54±11 ans, 21,6% de femmes, IMC moyen de 28,5±4,5 kg/m2. Après 12 semaines de traitement, la différence moyenne de la fonction endothéliale (TAP) entre les groupes atorvastatine et placebo était de 0,008 (-0,29; 0,28) (p=0,98). Sous atorvastatine, le cholestérol total et LDL ont été significativement améliorés, la PAS a diminué (différence moyenne : -6,34 mmHg (-12,68; -0,01), p=0,05) alors que l’EIM carotidienne et la VOP n’ont pas été modifiées. Conclusion : Chez les patients SAOS, malgré l’amélioration du profil lipidique et de la pression artérielle systolique par un traitement de 3 mois d’atorvastatine, ce traitement n’améliore pas la fonction endothéliale ni les signes précoces d’athérosclérose Conflits d’intérêts : Conseils scientifiques de l’ANTADIR et de l’AGIR à Dom et CHU de Grenoble CO 3-1 L’éveil anticipatoire, rôle des orexines et de l’histamine OUK Koliane (1)* ; ZHAO Chunmei (1)* ; ANACLET Christelle (1) ; BUDA Colette (1) ; OHTSU Hiroshi (2) ; YANAGISAWA Masashi (3) ; FRANCO Patricia (1) ; LIN Jian-Sheng (1) (1) Inserm, Lyon, France ; (2) Université de Sendai, Sendai, Japon ; (3) Université Texas, Texas, Usa Objectif : Caractérisé par une augmentation de l’éveil, une vigilance accrue, et une activation comportementale, le comportement d’anticipation est une fonction biologique vitale permettant à l’organisme de prévoir les événements internes et externes afin d’être prêt à y répondre de façon adaptée. Les orexines/hypocrétines (Ox) et l’histamine (HA) sont deux systèmes d’éveil majeurs situés dans l’hypothalamus postérieur. Utilisant des modèles de souris knockout (KO) dépourvues d’Ox (Ox-/-) ou d’HA (HDC -/-) ou des deux à la fois (HO -/-), cette étude a pour but de déterminer le rôle de l’Ox et de l’HA dans le contrôle de l’éveil associé à l’anticipation lors d’un protocole de restriction du temps d’accès à la nourriture. Méthodes : Les souris sauvages ou KO ont été implantées d’électrodes afin d’enregistrer leurs EEG et cycle veille/sommeil lors de l’accès ad libitum à la nourriture et pendant une période (20-40 jours) ou celui-ci a été réduit entre 11 et 17h. Les tests pharmacologiques ont été pratiqués durant cette période. Résultats : Lors de la restriction, les souris sauvages présentent une activation comportementale et une augmentation significative de l’éveil, caractérisée par un éveil continu de 70 ± 9 min avant l’heure du repas (11h). Cet éveil anticipatoire est réduit à 42±6 (p<0.05), 14± 1 (p<0,01) et 8±4 (p<0,01) min respectivement chez la souris HDC-/-, Ox-/- et HO-/-. Lorsque la présentation de la nourriture est retardée de 20 ou 60 min, les souris sauvages maintiennent un éveil total alors que le sommeil lent et le sommeil paradoxal peuvent survenir chez les souris HDC-/- ou Ox-/- (13% sommeil/60 min) et en plus grande quantité chez les souris HO-/- (28% sommeil/60 min). Enfin, en accord avec des phénotypes plus marqués chez les souris HO-/-, une inhibition de la synthèse d’HA par l’ -FMH chez les souris Ox-/- diminue encore l’éveil anticipatoire déjà préalablement réduit (22±4 vs 8±2 min). Conclusion : Ces résultats montrent le rôle important de l’Ox et de l’HA dans le maintien de l’éveil anticipatoire et suggèrent que l’Ox et l’HA agiraient de façon complémentaire et synergique dans la genèse du comportement d’anticipation. * Contribution égale. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : LIN Jian-Sheng lin@univ-lyon1.fr Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie marie.faure@ujf-grenoble.fr 28 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 11. CO 3-2 Dynamique spatio-temporelle des micro-éveils chez l’Homme : étude par enregistrements intracérébraux PETER-DEREX Laure (1) ; MAGNIN Michel (2) ; BASTUJI Hélène (3) (1) Service de Neurologie-Sommeil, Hôpital Lyon Sud / Intégration centrale de la douleur chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences de Lyon CNRS UMR 5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France ; (2) Intégration centrale de la douleur chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences de Lyon CNRS UMR 5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France ; (3) Unité d’Hypnologie, Hôpital Neurologique / Intégration centrale de la douleur chez l’Homme Centre de recherche en Neurosciences de Lyon CNRS UMR 5292, INSERM U 1028 / Université Lyon 1, France Objectif : Trois états de vigilance, caractérisés par une activité cérébrale spécifique, sont habituellement décrits chez l’Homme: la veille, le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Cependant, certaines situations cliniques comme les parasomnies ou l’inertie de sommeil, ainsi que des travaux expérimentaux récents chez l’animal et chez l’homme, suggèrent la possibilité d’états intermédiaires ou transitionnels. L’étude des micro-éveils apparait pertinente pour appréhender les phénomènes de transition entre états de vigilance. Notre travail a pour objectif de caractériser la dynamique spatio-temporelle des micro-éveils à l’aide d’enregistrement intra-cérébraux chez l’Homme. Méthodes : Nous avons enregistré l’activité EEG au cours de micro-éveils “spontanés” ou déclenchés par des stimulations nociceptives, en sommeil lent et en sommeil paradoxal, chez 7 patients épileptiques pharmaco-résistants bénéficiant d’un bilan pré-chirurgical invasif stéréo-électro-encéphalographique. Les puissances spectrales dans différentes bandes de fréquence au cours des micro-éveils ont été comparées à celles déterminées sur le signal précèdent le micro-éveil. Le thalamus (pulvinar médian), le cortex sensitivo-moteur primaire et plusieurs aires corticales associatives ont été étudiés. Résultats : Les résultats préliminaires montrent une grande reproductibilité intra et interindividuelle des modifications d’activité EEG associées aux micro-éveils dans le thalamus, quels que soient le stade de sommeil et le facteur déclenchant du micro-éveil considérés. En revanche, les modifications d’activité corticale sont beaucoup plus variables, y compris au sein d’un même site exploré. La plus grande variabilité est observés dans les cortex associatifs au cours du sommeil lent léger. Conclusion : Bien que les facteurs de cette variabilité restent à déterminer (durée du micro-éveil, nature du stimulus à l’origine du micro-éveil, phénomènes homéostatiques_début versus fin de nuit…), ces résultats mettent en évidence une grande hétérogénéité des états intermédiaires entre veille et sommeil dans le cortex, et suggèrent la participation de mécanismes de régulation locale à ces états transitionnels. CO 3-3 Organisation thalamo-corticale des K complexes : apport des enregistrements intra-cérébraux MAK-MCCULLY Rachel (1) ; REY Marc (1) ; CHAUVEL Patrick (1) ; BASTUJI Hélène (2) ; HALGREN Eric (3) (1) INSERM UMR 1106 Service de Neurophysiologie clinique CHU Timone, Marseille, France ; (2) INSERM U879 Université Lyon 1 Service de Neurologie Fonctionnelle et d’épileptologie, Hospice Civil de Lyon, Lyon, France ; (3) Département Neuroscience UCSD, San Diego, Usa Objectif : Le stade 2 de sommeil est caractérisé entre autres par la présence de complexes K (KC) correspondent à un état d’hyperpolarisation comparable à celui des ondes lentes delta du stade 3. Alors que les ondes lentes ont été considérées comme d’origine essentiellement corticale, l’implication du thalamus dans l’expression des KC a été mis en évidence par des études en IRMf. L’objectif de ce travail est d’étudier les modifications de l’activité du thalamus durant les KC spontanés, survenant en stade 2 et 3 de sommeil lent, et enregistrés au niveau de régions corticales frontales et pariétales. Méthodes : Nous avons analysé les données électriques intra-cérébrales chez 4 patients en cours d’évaluation pré chirurgicale de leur épilepsie. Le repérage visuel de 699 KC sur les dérivations corticales frontales d’une part, pariétales d’autre part, a permis leur analyse en relation avec les activités thalamiques concomitantes. Pour chaque dérivation, une analyse temps fréquence (5-120hz) des KC a été réalisée en utilisant une fenêtre temporelle de 3 secondes centrée sur le pic de la négativité du KC. Pour chaque patient, chaque dérivation corticale et chaque stade de sommeil (stade 2 ou 3), les KC ont été moyennés et confrontés aux données thalamiques. Résultats : Les KC identifiés au niveau frontal survenaient en stade 2 alors que ceux identifiés au niveau pariétal étaient plus fréquents en stade 3. Les corrélations temporelles entre les KC identifiés en frontal et en pariétal apparaissent variables, leur synchronisation n’étant pas toujours présente. En revanche, au niveau thalamique une chute de la puissance spectrale dans la fréquence des fuseaux survenait systématiquement avant ou pendant la présence du KC au niveau cortical, en accord avec nos résultats sur la modélisation des activités thalamo-corticales. Conclusion : Les premiers résultats de cette étude sont en faveur de l’implication du thalamus dans la production des complexes K corticaux, quelque soit leur localisation frontale ou pariétale. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : REY Marc marc.rey@ap-hm.fr Conflits d’intérêts : Financement: Bourse de recherche (thèse) de la SFRMS Contact auteur : PETER-DEREX Laure laure.peter-derex@chu-lyon.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 29 COMMUNICATIONS ORALES 2-9 > 3-3 COMMUNICATIONS ORALES
  • 12. COMMUNICATIONS ORALES CO 3-4 Le modafinil améliore les performances de conduite réelle chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale CO 3-5 Traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) en pédiatrie dans la narcolepsie-cataplexie avec déficience en hypocrétine : suivi à long terme CHAUFTON Cyril (1) ; SAGASPE Patricia (2) ; TAILLARD Jacques (2) ; CAPELLI Aurore (2) ; COSTE Olivier (3) ; LEGER Damien (4) ; MOORE Nicholas (5) ; PHILIP Pierre (1) ANDRIEUX Annick (1) ; CORNY Jennifer (2) ; PAPON Anaïs (2) ; BRION Françoise (2) ; BOURDON Françoise (2) ; LECENDREUX Michel (2) (1) Université Bordeaux 2, USR CNRS 3413 SANPSY, CHU Bordeaux, Centre Hypersomnies Rares, Bordeaux, France ; (2) Université Bordeaux 2, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; ( (3) CHU Bordeaux, Centre Hypersomnies Rares, Bordeaux, France ; (4) Université Paris Descartes, APHP, Hôtel Dieu de Paris, Centre du Sommeil et de la Vigilance, Centre Hypersomnies Rares, Bordeaux, France ; (5) Département de Pharmacologie, Université de Bordeaux, INSERM CIC-P0005, Bordeaux, France (1) CHU Bordeaux, Hôpital Pellegrin-Enfants, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Robert-Debré, Paris, France Objectif : Les patients présentant une somnolence diurne excessive sont à risque en ce qui concerne les accidents de la route, et de plus en plus de médecins sont préoccupés par l’impact des traitements éveillants sur la conduite automobile des patients somnolents. Aucune étude n’a jusqu’à présent étudié l’impact du modafinil (un traitement médicamenteux de référence pour traiter la somnolence diurne excessive dans l’hypersomnie) sur les performances de conduite en situation réelle chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale. L’objectif est d’évaluer chez des patients souffrant d’hypersomnie centrale l’effet d’un médicament favorisant l’éveil sur les performances de conduite automobile en situation réelle et d’évaluer le lien entre la somnolence objective et les performances de conduite. Méthodes : Une étude randomisée, croisée, en double aveugle et contrôlée par placebo a été menée auprès de 13 patients atteints de narcolepsie et 14 patients souffrant d’hypersomnie idiopathique. Les patients ont été randomisés pour recevoir un traitement par modafinil (400 mg) ou un placebo pendant 5 jours avant la session de conduite. Chacune des deux conditions a été séparée par au moins 3 semaines. Le nombre moyen de franchissements inappropriés de lignes latérales, la déviation standard de la position latérale du véhicule et la latence moyenne d’endormissement au Test de Maintien de l’Eveil ont été évalués. Résultats : Le modafinil réduit significativement le nombre moyen de franchissements inappropriés de lignes latérales et la déviation standard de la trajectoire du véhicule par rapport à la condition sous placebo (F (1,25) = 4.88, P <0.05 et F (1,25) = 3,87, P = 0.06 tendance). La latence moyenne d’endormissement au Test de Maintien de l’Eveil corrèle significativement avec le nombre moyen de franchissements inappropriés de lignes latérales (r = -0,41, p <0.001). Conclusion : Le modafinil améliore les performances de conduite chez les patients souffrant d’hypersomnie idiopathique ou de narcolepsie. Le Test de Maintien de l’Eveil est un outil clinique approprié pour évaluer l’aptitude à conduire chez cette population. Objectif : La narcolepsie avec cataplexie (NC) est une pathologie rare mais invalidante du sommeil chez l’enfant. Plusieurs hypothèses physiopathologiques récentes lui suggèrent une origine auto-immune. L’objectif principal de cette étude était de déterminer l’impact d’un traitement par IgIV sur la sévérité de la cataplexie, à différentes époques du suivi clinique. L’évolution de la somnolence diurne, de l’indice de masse corporelle (IMC) et des prises médicamenteuses orales associées a également été étudiée en objectif secondaire. Méthodes : étude mono-centrique rétrospective de suivi à long terme d’enfants ayant présenté une NC d’apparition récente, inclus dans un protocole de traitement par IgIV entre 2010 et 2012, suite à l’épidémie et à la campagne de vaccination A(H1N1) de 2009-2010. Leurs caractéristiques génétiques, cliniques et thérapeutiques ont été rapportées. Quatre périodes de suivi ont été définies : avant IgIV, puis après 1 mois, 8 mois et 14 mois de suivi. Différentes échelles cliniques ont été utilisées pour évaluer l’efficacité des IgIV : CGI-C pour la cataplexie, et mod-ESS pour la somnolence diurne (entre autres). Les tests ANOVA « one-way » et de Newman-Keuls ont guidé l’analyse statistique. Résultats : 23 enfants ont été inclus. L’âge moyen était de 11,0±2,8 ans. Tous présentaient un génotype HLA DR15 DQB1*0602 et des taux d’hypocrétine (si retrouvés) <110 pg/ ml. Il existait une amélioration significative du score CGI-C après 1 mois post-IgIV, qui persistait après 14 mois (p=0,012). La somnolence diurne était significativement diminuée sur le score mod-ESS lors des 3 époques de suivi post-IgIV (p=0,02). 4 patients ont pu réduire leur traitement psychostimulant. Il n’y avait pas de différence significative d’IMC ni de prise médicamenteuse orale lors des 4 étapes de suivi. Conclusion : L’administration précoce d’IgIV semble réduire la sévérité de la cataplexie et de la somnolence diurne chez les enfants atteints de NC. Une étude cas-témoins est actuellement en cours afin de confronter ses résultats encourageants. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : ANDRIEUX Annick annick_andrieux@yahoo.fr Conflits d’intérêts : Cette recherche a été financée par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) AUTOSOP - PREDIT (Programme de Recherche et d’Innovations dans les Transports Terrestres). Contact auteur : CHAUFTON Cyril cyril.chaufton@gmail.com 30 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 13. CO 3-6 Effet du pitolisant dans l’hypersomnie idiopathique et symptomatique multirésistante : étude de cohorte ouverte chez 78 patients CO 3-7 Sentiment d’irréalité : imagerie fonctionnelle chez 41 patients souffrant du Syndrome de Kleine-Levin (KLS) LEU-SEMENESCU Smaranda (1) ; NITTUR Nandy (2) ; GOLMARD Jean-Louis (2) ; ARNULF Isabelle (2) LAVAULT Sophie (1) ; KAS Aurélie (2) ; HABERT Marie-Odile (2) ; GOLMARD Jean-Louis (3) ; ARNULF Isabelle (4) (1) GH Pitié-Salpêtrière / Charles-Foix, Paris, France ; (2) GH Pitié-Salpêtrière, Paris, France (1) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Unité des pathologies du sommeil, Paris, France ; (2) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de médecine nucléaire, Paris, France ; (3) Université Pierre et Marie Curie, Unité de biostatistiques et information médicale, Paris, France ; (4) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Centre de référence et centre de compétence : narcolepsie, hypersomnie idiopathique et syndrome de Kleine-Levin, Paris, France Objectif : Le pitolisant est un stimulant de l’éveil qui augmente la quantité d’histamine cérébrale en bloquant sa recapture pré-synaptique. Il a montré son efficacité en double aveugle dans la narcolepsie, mais n’a jamais été testé dans l’hypersomnie idiopathique. Nous avons rétrospectivement évalué son rapport bénéfice/risque dans une cohorte de patients avec hypersomnie idiopathique ou symptomatique réfractaire Méthodes : Dans les dossiers des patients suivis dans le service de 2010 à mars 2013, avec une hypersomnie sévère idiopathique (HI) ou symptomatique (HS), réfractaire aux psychostimulants habituels (modafinil, methylphenidate, mazindol, dextroamphetamine, sodium oxybate) ayant obtenu une autorisation temporaire d’utilisation du pitolisant par l’ASNM ont été collectés : le score de somnolence d’Epworth initial et sous traitement, le renouvellement de l’autorisation et les effets secondaires Résultats : 78 patients souffrant d’une HI (n=65, 78 % femmes) et d’une HS (n=13, 54% femmes) ont reçu le pitolisant à une dose de 5 à 50 mg/ j pendant 5 à 37 mois. Le score d’Epworth des patients HI a diminué de 17 [15.5-18.5] à14 [12-17] (médiane [quartile inférieur –supérieur]). L’amélioration du score ESS score (-1.9 ± 2.6) est différente de 0 dans l’HI à temps de sommeil allongé ou non (p<0.0001), mais pas dans l’HS (p=0.16). 44 (63%) patients avec HI and 12 (77%) patients avec HS ont arrêté le pitolisant (le plus souvent en raison d’inefficacité). Les effets secondaires le plus fréquemment rapportés ont été des douleurs digestives (15.4%), une augmentation de l’appétit et du poids (14.1%), des céphalées (12.8%), une insomnie (11.5%) and une anxiété (9%). Conclusion : Le rapport bénéfice-risque du pitolisant a été favorable chez 23 à 38% des hypersomniaques sévères multirésistants, ce qui fait de cette molécule une alternative thérapeutique valable dans l’hypersomnie idiopathique sévère. Conflits d’intérêts : Cette étude n’a reçu aucun financement de l’industrie pharmaceutique. IA et SLS ont été investigatrices d’autres études du laboratoire Bioprojet Contact auteur : LEU-SEMENESCU Smaranda smaranda.leu@psl.aphp.fr Objectif : Le KLS est une hypersomnie récurrente sévère accompagnée de troubles cognitifs, d’apathie, de déréalisation et de troubles du comportement, alternant avec de longues périodes asymptomatiques. Nous voulons localiser les régions cérébrales souffrant pendant les épisodes, et celles dont la souffrance persiste en période asymptomatique, puis corréler ces dysfonctionnements avec la sévérité d’un symptôme psychiatrique majeur, la déréalisation. Méthodes : 41 patients et 15 volontaires sains appariés en âge/sexe ont bénéficié d’une scintigraphie cérébrale par tomographie d’émission monophotonique à l’éthyl cystéinate dimère marquée au technétium-99m en période asymptomatique. Onze patients ont refait l’examen en période symptomatique. Tous les participants ont rempli l’échelle d’apathie de Starkstein et l’Inventaire de Déréalisation/Dépersonalisation de Cox et Swinson. Résultats : En période asymptomatique, les patients avaient une hypoperfusion persistante au niveau de l’hypothalamus, du thalamus droit postérieur, des noyaux caudés, du cingulaire antérieur (Aire de Brodmann, AB 25), du cortex orbito-frontal (AB 11) et du gyrus temporal supérieur droit (AB 22) incluant l’insula, comparés aux contrôles. Lors des épisodes émergeait l’hypoperfusion de deux nouvelles aires cérébrales supplémentaires : le cortex préfrontal mésial droit (AB 8) et la jonction temporo-pariétale droite (AB 22 et 39). Plus les épisodes étaient longs, plus ces deux régions restaient affectées en période asymptomatique. Plus le score de déréalisation pendant les épisodes était élevé, plus le cortex pariéto-temporal droit continuait à souffrir en l’absence des symptômes. Conclusion : L’hypoperfusion d’aires sous-corticales et corticales associatives persistant en période asymptomatique suggère l’existence d’un corrélat neural permanent de la maladie. La durée des épisodes et l’intensité de la déréalisation en épisode sont des marqueurs de sévérité de la souffrance cérébrale. La déréalisation semble liée à l’atteinte du cortex pariéto-temporal droit incluant le gyrus angulaire, une région impliquée dans le mécanisme des hallucinations de sortie de corps. Conflits d’intérêts : Bourse SFRMS-Congrès du Sommeil (SL) ; Fondation Kleine-Levin (sujets sains) Contact auteur : LAVAULT Sophie sophie.lavault@psl.aphp.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 31 COMMUNICATIONS ORALES 3-4 > 3-7 COMMUNICATIONS ORALES
  • 14. COMMUNICATIONS ORALES CO 3-8 La somnolence au volant et le risque d’accidents de la route : Une étude de population cas-témoins menée en France PHILIP Pierre (1) ; SAGASPE Patricia (1) ; TAILLARD Jacques (1) ; AMOROS Emmanuelle (2) ; LAGARDE Emmanuel (3) ; ORRIOLS Ludivine (3) ; CHAUFTON Cyril (1) ; CAPELLI Aurore (1) ; LAUMON Bernard (2) ; AKERSTEDT Torbjorn (4) (1) Université Bordeaux 2, USR CNRS 3413 SANPSY, Bordeaux, France ; (2) IFSTTAR, UMRESTTE, Bron, France ; (3) INSERM U897, ISPED, Université Bordeaux 2, Bordeaux, France ; (4) Stress Research Institute, Stockholm University, Stockholm, Sweden Objectif : La somnolence est responsable de 6 à 20% des accidents de la route. L’objectif de cette étude était de déterminer si la somnolence est un facteur de risque de survenue des accidents de la route en comparant une population cas (accidentés des services des Urgences) à une population témoins. Méthodes : 272 victimes d’accidents de la route identifiées aux urgences des CHU de Bordeaux et de Libourne, et 272 conducteurs témoins arrêtés lors de contrôles routiers effectués par les forces de l’ordre et appariés sur le moment de la journée ont été interrogés. Résultats : Sur les 272 cas (accidentés des urgences), 6.2% ont fait l’expérience d’un épisode de sommeil au volant avant l’accident contre seulement 1.1% des 272 conducteurs contrôles avant l’interview. 11.1% des accidentés estiment que la somnolence est un facteur contributif de l’accident. La régression logistique a montré que les meilleurs prédicteurs d’avoir un accident sont : avoir pris un traitement contre la dépression (Odds Ratio (OR) 40.01, IC95%:3.16-506.26, P<0.01) ou contre l’insomnie (OR 33.42, IC95%:1.58-704.59, P<0.05) la semaine précédente, avoir eu un épisode de sommeil involontaire au volant juste avant l’accident (OR 21.34, IC95%:2.70168.31, P<0.01), n’avoir pas fait de pause pendant le trajet (OR 6.04, IC95%:2.78-13.15, P<0.001), avoir conduit sur autoroute (OR 5.90, IC95%:2.39-14.59, P<0.01), avoir pris plus de 2 médicaments dans les 24 heures précédant l’accident (OR 4.94, IC95%:1.54-15.86, P<0.01), estimer avoir une mauvaise qualité de sommeil (OR 4.85, IC95%:1.65-14.25, P<0.01), être âgé de 18 à 30 ans (OR 3.05, IC95%:0.97-9.58, P<0.056), avoir ressenti de l’anxiété ou de la nervosité dans la journée précédente (OR 2.15, IC95%:1.06-4.39, P<0.05), conduire moins de 5000 kilomètres par an (OR 1.93, IC95%:0.99-3.80, P<0.054) et dormir 6 heures ou moins par nuit au cours des 3 derniers mois (OR 1.80, IC95%:1.04-3.11, P<0.05). Conclusion : La somnolence comportementale (réduction du temps de sommeil et hygiène du sommeil), les pathologies du sommeil, la prise de substances médicamenteuses entrainant une somnolence constituent des facteurs de risque de survenue d’accidents de la route. CO 3-9 Somnolence et habitudes de sommeil et conditions de travail des conducteurs poids lourds SAUVAGNAC Rebecca (1) ; BARBOT Fréderic (2) ; VAUGIER Isabelle (2) ; HARTLEY Sarah (3) ; PHILIP Pierre (4) ; QUERA SALVA Maria-Antonia (3) (1) Hôpital Raymond Poincaré Département de Médicine Physique et Rééducation, 92380 Garches, France ; (2) CICIT INSERM 805, Garches, France ; (3) Hôpital Raymond Poincaré Unité de Sommeil, Garches, France ; (4) CNRS SANPSY Université de Bordeaux CHU Pellegrin, Bordeaux, France Objectif : Cette enquête prospective réalisée en 2011-2012 a comme objectif de connaître les habitudes des conducteurs de poids lourds (CPL) et leur risque de somnolence au volant. Méthodes : Des CPL arrêtés dans des aires de repos spécifiques aux poids lourds ont été interrogés entre 16 et 23 heures, afin de recueillir leurs caractéristiques démographiques, leurs conditions de travail, leur quantité de sommeil, leur qualité de sommeil (échelle BNSQ), leur somnolence (échelle d’Epworth) et les caractéristiques de leur voyage en cours. Les CPL s’estimant à Risque d’Accident dû à la Somnolence (groupe ARAS=oui) ont été comparés à ceux ne s’estimant pas à risque (groupe ARAS=non) par des tests t et des tests du chi2. Une régression logistique multivariée a permis d’identifier les facteurs de risque d’appartenance au groupe ARAS=oui. Résultats : Sur 375 CPL interrogés 32% pensent être à risque d’accident dû à la somnolence, 9% des CPL ont du s’arrêter à cause de la somnolence et 3% ont eu un quasi accident. 14% des conducteurs ont un score à l’échelle de somnolence d’Epworth ≥à 10. L’analyse multivariée identifie comme facteurs de risque d’appartenance au groupe ARAS=oui, l’existence d’accidents évités de justesse l’année précédente (OR=2.7, p=0.004), un score d’Epworth supérieur à 10 (OR=3.8, p=0.002), un trajet répétitif (OR=2.4, p=0.03), et la somnolence dans la journée (OR=1.5, p=0.003). Conclusion : La somnolence est fréquente chez les CLP. Les conducteurs du groupe ARAS=oui pourraient avoir une pathologie du sommeil. Le dépistage doit être plus systématique chez les CVPL Conflits d’intérêts : Etude parrainée par la Fondation Vinci autoroute pour une conduite Responsable. Contact auteur : QUERA SALVA Maria-Antonia ma.quera@rpc.aphp.fr Conflits d’intérêts : Cette recherche a été financée par la DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières). Contact auteur : PHILIP Pierre pr.philip@free.fr 32 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 15. CO 4-1 Réponses visuelles et non-visuelles à la lumière chez l’homme CO 4-2 Effet cardio-protecteur du simulateur d’aube de lumière lors de la transition sommeil éveil PRAYAG Abhishek (1) ; BLANC-GONNET Jachim (2) ; AVOUAC Pascale (2); COOPER Howard M. (1) ; DUMORTIER Dominique (2); GRONFIER Claude (1) VIOLA Antoine (1) ; GABEL Virginie (1) ; MONTANO Nicola (2) ; HOMMES Vanja (3) ; CAJOCHEN Christian (1) ; (1) INSERM U846, Lyon, France ; (2) ENTPE, Vaulx-en-Velin, France Objectif : L’œil ne sert pas qu’à voir. La lumière captée au niveau de la rétine est impliquée dans la vision, via les photorécepteurs classiques (cônes et bâtonnets), et dans une variété de fonctions non-visuelles. Le substrat anatomique sous-tendant ces fonctions non-visuelles sont les cellules ganglionnaires à mélanopsine (ipRGC) découvertes en 2002, qui sont un sous-type de cellules ganglionnaires de la rétine. Si toutes les études ont montré un effet optimal d’un stimulus lumineux monochromatique à 480nm (bleu) sur les réponses non-visuelles (système circadien, EEG, …), ce spectre lumineux à un impact négatif sur la vision des couleurs. A ce jour, les deux fonctions de l’œil restent séparées, et un stimulus lumineux optimal, tant au niveau visuel que non-visuel, n’existe pas. L’objectif de notre étude est de tester l’hypothèse qu’on peut activer simultanément la vision et les fonctions non-visuelles, en utilisant les propriétés spectrales et spatiales spécifiques des photorécepteurs classiques et des ipRGCs. Méthodes : Pour ce faire, 28 sujets sains ont été exposés entre 19-21h à deux épisodes lumineux de 50 minutes, composés d’une lumière blanche et d’une lumière soit enrichie en bleu afin d’activer les ipRGCs, soit enrichie en rouge afin de limiter leur activation. Nous avons mesuré l’activité EEG, des paramètres cognitifs, ainsi que l’intégrité des fonctions visuelles pendant l’exposition à la lumière. Résultats : Nos résultats montrent que l’exposition la lumière enrichie en bleu induit une activation significative de l’EEG dans la bande béta, et ce dès les premières minutes. Les fonctions cognitives mesurées ne sont pas activées par le spectre lumineux enrichi en bleu, et les fonctions non-visuelles ne sont pas détériorées au cours de cette exposition. Conclusion : Nos résultats sont donc en accord avec l’hypothèse que les fonctions visuelles et non visuelles peuvent être activées concomitamment de manière optimale. De plus, ils suggèrent que la réponse non-visuelle pour l’EEG est sous-tendue uniquement par la contribution des ipRGCs et n’implique pas les cônes, et que les réponses cognitives et subjectives pourraient posséder un seuil d’activation plus élevé que celui de l’EEG. (1) Centre for Chronobiology, Basel, Switzerland ; (2) Sacco Hospital, Milan, Italy ; (3) Philips Consumer Lifestyle, Drachen, Netherland Objectif : Il a été établi que les accidents cardio-vasculaires présentent un profil circadien avec un pic le matin. Un déséquilibre de la balance sympatho - vagal, à savoir une augmentation abrupte de l’activité sympathique au cours de la transition sommeil-éveil semblerait fortement contribuer à ces accidents matinaux. Afin de contrer ces transitions sympatho – vagales, nous proposons de réduire le gradient de transition en utilisant un simulateur d’aube (SA) lors du réveil, mimant ainsi, le gradient lumineux observer en milieu naturel. Méthodes : Afin de s’affranchir de réveil spontané, les participants ont été réveillée 2h avant leur réveil habituelle soit une durée de sommeil de 6h. Sous forme d’un protocole d’étude croisée, les sujets ont été réveillés soit avec un réveil sonore, soit par un réveil dit SA. Ce dernier commence 30min avant l’heure du réveil (lumière de 1,2 lux à 250 lux). Dans les deux conditions, les participants sont alités, pendant les 30 min suivant le réveil. Nous avons comparé les deux types d’épisodes de réveil pendant 30min de sommeil, 30min de sommeil lors de l’exposition SA progressive et 30min après le réveil. Résultats : 17 hommes sains répondant aux critères d’inclusion. Les intervalles RR (la durée de temps entre les pics R des complexes QRS consécutifs) ont été calculés et nettoyé d’artefacts. La puissance spectrale est calculée sur 150 intervalles RR. Lors de la transition sommeil-éveil, le réveil classique induit une augmentation de la fréquence cardiaque (HR) de 60,6+2,5 à 89,7+3,7 bpm, alors que le SA, induit une augmentation de la HR de 67,5±4,8 à 78,4+5,0, ce qui entraîne une réduction significative du gradient (p<0,05). Ces résultats sont corroborés par une réduction significative de la modulation sympathique lors des 30min de sommeil sous SA par rapport au réveil sonore habituelle. Conclusion : L’utilisation du simulateur d’aube semble préparer la transition cardiaque du sommeil à l’éveil par un «lissage» de l’abrupte décharge sympathique. Ces résultats indiquent que le SA peut avoir un effet cardiovasculaire protecteur et ainsi contrer l’habituel «off/on « du réveil source d’accident cardiaque. Conflits d’intérêts : aucun Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : PRAYAG Abhishek abhishek.prayag@inserm.fr Contact auteur : VIOLA Antoine antoine.viola@upkbs.ch LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 33 COMMUNICATIONS ORALES 3-8 > 4-2 COMMUNICATIONS ORALES
  • 16. COMMUNICATIONS ORALES CO 4-3 Validation d’une méthode d’analyse automatique de la pression homéostatique au cours de la veille prolongée CO 4-4 Un manque de sommeil modifie l’activité spontanée et la réactivité de l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien BERTHOMIER Christian (1) ; BERTHOMIER Pierre (1) ; BRANDEWINDER Marie (1) ; MATTOUT Jérémie (2) ; PHILIP Pierre (3) ; TAILLARD Jacques (3) GUYON Aurore (1) ; BALBO Marcella (2) ; MORSELLI Lisa (3) ; TASALI Esra (3) ; LEPROULT Rachel (4) ; VAN CAUTER Eve (3) ; SPIEGEL Karine (1) (1) Physip, Paris, France ; (2) CRNL, Inserm U 1028, Lyon, France ; (3) SANPSY, CNRS USR 3413, Bordeaux, France (1) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM 1028/UMR5292, UCBL1, Lyon, France ; (2) Azienda SS Antonio e Bagio e Cesare Arrigo, Allessandria, Italy ; (3) University of Chicago, Chicago, Etats-Unis ; (4) Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique Objectif : Le Karolinska Drowsiness Test (KDT) est une méthode itérative d’évaluation objective de la somnolence. Ce test repose sur le calcul de la puissance spectrale dans la bande de fréquence alpha-theta de l’électroencéphalogramme (EEG) purifié. La réjection d’artefacts (mouvements, clignements) est réalisée par un expert de l’EEG de veille. Cette fastidieuse procédure est un obstacle à l’utilisation du KDT. L’objet de l’étude est la validation d’un algorithme automatique de réjection d’artefact de l’EEG de veille. Méthodes : 25 volontaires (20-75 ans) ont participé à cette étude incluant 2 protocoles de 40h de constant routine, comprenant chacun 11 KDT de 4 minutes, réalisés toutes les 3h45. L’analyse visuelle repose sur les signaux EEG Fz, Cz, Oz référencés à A2, ainsi que sur les signaux EOG, EMG et ECG. L’algorithme automatique, qui utilise uniquement le signal Fz, a été mis au point sur 80 KDT venant de 4 sujets. Il a ensuite été évalué sur 42 KDT provenant de 21 autres sujets (tests 1 et 11). La réjection d’artefact a été réalisée automatiquement (A) et manuellement (M1). La puissance spectrale du signal Fz dans la bande 6-9Hz est calculée par époques de 4 secondes d’EEG purifié, puis moyennée pour arriver à une valeur par test. Ce calcul est réalisé sur chaque EEG purifié séparément par A et M1. Résultats : Les pourcentages moyens d’époques rejetées sont de 45% (A) et 51% (M1). L’ANOVA montre l’absence d’interaction entre les facteurs méthode et test (p=0.99) ainsi que l’absence d’effet méthode (p=0.87). En revanche l’effet test est significatif (p<0.05). Conclusion : En conclusion, il n’y a pas de différence significative entre les valeurs de puissance theta-alpha selon que la méthode de purification des signaux EEG est visuelle ou automatique. Bien que l’analyse automatique rejette une plus faible quantité d’époques, elle fournit un résultat d’analyse spectrale comparable à celui de l’expert et arrive à la même conclusion d’augmentation de la pression de sommeil au cours de la constant routine, avec un gain significatif de temps. Enfin, ce résultat suggère que l’information contenue dans une seule dérivation EEG est suffisante réaliser un test KDT. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : BERTHOMIER Christian C.Berthomier@physip.fr 34 Objectif : Un sommeil court est associé à une mortalité et une morbidité accrues. Un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) pourrait expliquer ce lien. Notre étude vise à déterminer l’impact d’un déficit de sommeil sur l’activité spontanée et la réactivité de l’axe HHS. Méthodes : 13 hommes jeunes ont participé à 4 études randomisées; 2 impliquant 2 nuits de 10h et 2 impliquant 2 nuits de 4h. Le sommeil a été enregistré chaque nuit. Pour chaque condition de sommeil, du liquide physiologique (condition placebo) ou du CRH était administré à 18h après la 2ème nuit, alors que l’apport calorique consistait en une perfusion continue de glucose et que des prélèvements sanguins étaient réalisés toutes les 20min de 9h à 24h pour établir les profils de cortisol et d’ACTH. Résultats : En condition placebo, les taux matinaux (9-13) d’ACTH étaient augmentés de 10% (p<0,04) après 2 nuits de 4h, sans modification du cortisol. Ces effets s’inversaient en soirée (20-24) puisque le cortisol total était augmenté de 30% (p<0,03) alors que l’ACTH n’était pas modifiée. Un déficit de sommeil modifie donc les variations diurnes de l’ACTH, du cortisol et de la sensibilité des surrénales à l’ACTH qui est diminuée le matin et augmentée le soir. L’élévation vespérale du cortisol était due à une augmentation de l’amplitude des épisodes sécrétoires (+236%; p<0,04). En condition CRH, après 2 nuits de 4h, les réponses incrémentales de l’ACTH et du cortisol à l’injection de CRH étaient diminuées de 25% (p<0,002) et 21% (p=0,08), respectivement; le manque de sommeil diminue donc la sensibilité de l’hypophyse au CRH. Plus le temps de sommeil était diminué, plus l’amplitude des pulses vespéraux de cortisol était augmentée (rSp=0.62, p<0.05) et plus les réponses incrémentales d’ACTH et de cortisol à l’injection de CRH étaient diminuées (rSp=-0.65, p<0.05, rSp=-0.66, p<0.04). Conclusion : 2 nuits courtes affectent l’activité spontanée et la réactivité de l’axe HHS. L’amplitude des altérations est liée à la sévérité de la perte de sommeil. Ce dysfonctionnement de l’axe HHS pourrait être un mécanisme par lequel un sommeil insuffisant aurait des conséquences délétères sur la santé. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : GUYON Aurore aur.guyon@gmail.com LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com
  • 17. CO 4-5 Vulnérabilité cognitive à une dette chronique de sommeil : effet différentiel avec le matin/soir et les capacités de maintien de l’éveil CO 4-6 Insomnie chronique des médecins généralistes : prévalence, automédication et son impact sur leur prescription ROCA-PAIXAO Laura (1) ; BOUGARD Clément (2) ; VAN BEERS Pascal (2) ; ARNAL Pierrick (2) ; DROGOU Catherine (2) ; DISPERSYN Garance (2) ; SAUVET Fabien (2) ; LEGER Damien (3) ; CHENNAOUI Mounir (2) ; RABAT Arnaud (2) CHAMBE Juliette (1) ; WILL Sandrine (1) ; BOURGEOIS-JACQUET Marion (1) ; LEFEBVRE François (2) ; BOURGIN Patrice (3) (1) Master 2 «Signalisation et neuroscience», Université Paris 11_Paris Sud, Orsay, France ; (2) Institut de Recherche Biomédicale des Armées, Brétigny sur orge, France ; (3) Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, Paris 5 Descartes, Paris, France Objectif : La dette chronique de sommeil (DCS) est courante dans nos sociétés actuelles et dans le milieu militaire. Il existe une vulnérabilité attentionnelle à la DCS pouvant être associée aux polymorphismes de récepteurs (ADORA, PER3). Toutefois aucune étude n’a révélé de vulnérabilité différentielle des processus cognitifs à une DCS ni de lien entre la vulnérabilité et les capacités de maintien de l’éveil de jeunes adultes. Méthodes : 12 sujets jeunes (20-36 ans), droitiers et de chronotype intermédiaire ont participé à ce protocole de restriction chronique de sommeil avec 2 nuits témoins (B1/B2), 7 nuits de RCS (RCS1 à 7) et 5 nuits de récupération (R8 à R20). Des tests cognitifs (PVT, Go-NoGo) et de maintien de l’éveil (TME) ont été réalisés à B2, RCS1, RCS4, RCS7, R9, R10 et R20. Les sujets ont également rempli des échelles subjectives. Résultats : Nos résultats montrent une augmentation significative du % de «Lapses» au PVT (RCS1 : 4 ± 1, RCS4 : 6 ± 2 et RCS7 : 8 ± 3), du % d’erreurs au Go-NoGo (RCS1 : 4 ± 0,7, RCS4 : 7 ± 1 et RCS7 : 8 ± 1) et une diminution des latences au TME (RCS4 : 34,3 ± 1,54 min. et RCS7 : 28,7 ± 1,9 min.). Après la RCS, les « Lapses » restent élevés 2 jours (RCS9 : 5 ± 2), les erreurs au Go-NoGo 3 jours (6 ± 0,7 et 7,5 ± 0,9) et les latences 2 jours. Des analyses détaillées révèlent un effet matin/soir que pour le PVT et une vulnérabilité individuelle pour les deux tâches (RCS7 : Lapses «Vulnérables» = 15 ± 5; «Résistants» = 2 ± 1 et erreurs au Go-NoGo : «V» = 13 ± 1; «R» = 3 ± 1). Enfin seuls les sujets «V» ont leur latence au TME significativement corrélés aux «Lapses» (r2 = 0,75 ; p = 0,018) et aux erreurs (r2 = 0,66 ; p = 0,041). Conclusion : Cette étude montre que la DCS a des effets délétères différentiels en fonction des processus cognitifs engagés et que pour certains (attentionnels) une influence différentielle de la journée (matin/soir) est possible. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que la vulnérabilité cognitive à une DCS serait liée aux capacités actives de maintien de l’éveil. Ces résultats sont cohérents avec de récentes publications et relance la question de la vulnérabilité cognitive à la DCS. Conflits d’intérêts : Étude soutenue financièrement par la D.G.A. (Contrat N°12ca706). Contact auteur : RABAT Arnaud rabat.arnaud@gmail.com (1) Département de Médecine Générale, Strasbourg, France ; (2) Unité de Biostatistique Service de Santé Publique, Strasbourg, France ; (3) Service de Pathologies du Sommeil, CHRU, Strasbourg, France Objectif : Il y aurait une association entre l’insomnie des médecins généralistes et la sur-prescription d’hypnotiques. L’objectif principal est de déterminer la prévalence de l’insomnie chronique chez les MG. Les objectifs secondaires sont d’évaluer comment ils se traitent, et comment cela influence la prise en charge de leurs patients. Méthodes : Un auto-questionnaire a été envoyé à 464 MG alsaciens tirés au sort. Il recueillait des informations démographiques, l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI), une version abrégée du questionnaire sur les croyances et attitudes dysfonctionnelles sur le sommeil (DBAS-10), et les interrogeaient sur leur propre prise en charge et celle de leurs patients. Les critères de la classification ICSD-2 ont été retenus pour le diagnostic d’insomnie chronique. Ils ont été classés en 5 groupes selon la fréquence des symptômes. L’analyse statistique a été réalisée selon l’inférence bayesienne. Résultats : Les 255 MG répondants dorment moins (6h40) que la population générale (7h00). 14.9% (IC 11.0 19.8%) présentaient tous les critères de l’insomnie chronique, avec une prédominance féminine (17.5% versus 12.6%). La latence d’endormissement augmente et la durée de sommeil diminue graduellement avec la fréquence des troubles. Les insomniaques ont une latence d’endormissement plus longue (26 min), une moindre efficience de sommeil et courte durée de sommeil (6h07). Ils ont un score plus élevé au PSQI (8.5 versus 4.8) et au DBAS (4.8/10 versus 2.8). Ils consultent rarement un spécialiste. Si les médecins insomniaques sont 40% à prendre des hypnotiques ou sédatifs, ceux ayant peu ou pas de troubles du sommeil en prennent aussi (3 à 37%). Tous donnent des conseils d’hygiène de sommeil. Quels que soient leurs troubles du sommeil, un MG qui prend lui-même des hypnotiques en prescrit plus systématiquement à ses patients (p=0.002). Conclusion : Les MG n’ont pas plus d’insomnie que la population générale, mais sont davantage en dette de sommeil. Ils consomment davantage d’hypnotiques, et cela influence la prise en charge de leurs patients. Conflits d’intérêts : Pas de conflits d’intérêt financement du congrès par la société ADS www.ads-lorraine.com, prestataire de services. Contact auteur : CHAMBE Juliette juliette.chambe@unistra.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com 35 COMMUNICATIONS ORALES 4-3 > 4-6 COMMUNICATIONS ORALES
  • 18. COMMUNICATIONS ORALES CO 4-7 Intérêt d’un programme court dans la prise en charge de l’insomnie. Les ateliers Morphée DAGNEAUX Sylvain (1) ; LONDE Violaine (1) ; LIANE Marie (1) ; AUSSERT Frédérique (1) ; HARTLEY Sarah (1) ; ROYANT PAROLA Sylvie (1) CO 4-8 Trajectoires de sommeil nocturne entre 2 et 5 ans ½ et étude des facteurs associés dans la cohorte de naissance EDEN PLANCOULAINE Sabine (1) ; HEUDE Barbara (1) ; CHARLES Marie-Aline (1) (1) Réseau Morphée, Garches, France (1) INSERM, Villejuif, France Objectif : Evaluer l’efficacité des ateliers réalisés depuis 2007 et identifier les profils des patients répondeurs. Méthodes : 307 patients insomniaques (224F, 83H) ont participé au 63 groupes organisés. Les ateliers comportent trois séances avec des évaluations : à la séance 1, à la séance 3, et trois mois après la dernière séance. Résultats : L’index de sévérité de l’insomnie (ISI) passe de 17,6 à 14,2(P<0,0001) à la séance 3 et à 13,8 à trois mois (p<0.001). L’échelle analogique de l’intensité des troubles diminue de 7,5 à 6,3, (P<0,0001) à la séance 3 alors que l’échelle analogique de la qualité de sommeil augmente de 2,9 à 4,4 (P<0,0001) et que l’anxiété Goldberg diminue de 4,5 à 3,9 (P<0,0001). Le Q2D de Pichot passe de 4,2 à 3,4 (P<0,0001). Profils de réponses à l’ISI : baisse >7 points (TBA) pour 21% des patients, baisse >2 points (BA) pour 32%, ISI identique à +/- 2 points (NA) pour 39% et augmentation de plus de 2 points (Ag) pour 7%. Les TBA ont un ISI à la première séance de 19.3, les BA 18.5, les NA 16.8 et les Ag de 13 (p<0.001). Il n’a pas été trouvé de différence pour l’âge, le sexe, la consommation de médicaments, l’anxiété, la dépression. Seule la sévérité de l’insomnie a une influence ; ceux qui ont un ISI sévère répondent mieux au programme (74% d’améliorés dont 36% de TBA, 38% de BA). 16.6% des patients arrêtent les hypnotiques au cours de l’atelier et 31% les diminuent. Conclusion : Le programme de l’atelier insomnie modifie significativement la plainte de l’insomniaque, avec une amélioration du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété durable à trois mois. Une baisse de la consommation d’hypnotiques est observée au cours du programme. Il n’y a pas de profil particulier pouvant en prédire l’efficacité si ce n’est la sévérité de l’insomnie. Les ateliers bénéficient le plus aux insomniaques sévères. Les patients déprimés s’améliorent également au cours du programme, cette observation reste toutefois à confirmer sur des effectifs plus importants. Objectif : Etudier l’évolution de la durée de sommeil nocturne au cours du temps et les facteurs associés aux trajectoires individuelles chez des enfants âgés de 2 à 5 ans ½. Méthodes : L’étude longitudinale de la durée de sommeil nocturne, évaluée par questionnaire à 2, 3 et 5 ans ½ à partir des heures habituelles de coucher et de lever, inclut 757 enfants (45,6% de filles) suivis dans la cohorte EDEN. Les facteurs d’influence de la durée de sommeil nocturne considérés sont pour l’enfant : le sexe et à chaque âge les habitudes de vie (télévision, activité physique, durée de la sieste), les réveils nocturnes fréquents (au moins une nuit sur deux) et l’indice de masse corporelle (IMC z-score) ; pour la mère : l’âge à accouchement, la primiparité, le niveau d’éducation, les revenus familiaux, le statut familial, la dépression à la naissance. Les analyses ont été réalisées par des modèles semi-paramétriques d’analyse des trajectoires (Proc Traj, SAS 9.3). Ces modèles permettent la prise en compte des facteurs d’influence fixes et variables avec le temps. Résultats : La durée de sommeil nocturne moyenne est stable à ≈11h/nuit entre 2 et 5 ans ½. Trois profils ou trajectoires d’évolution de la durée de sommeil nocturne se distinguent : P1 (constants petits dormeurs avec une durée moyenne de sommeil nocturne (DMSN) < 10h30 - 21%), P2 (dormeurs avec une DMSN constante ≈ 11h - 63,1%) et P3 (gros dormeurs avec une DMSN ≥ 11h30 - 15,9%). Les filles font plus fréquemment partie du profil P3 (p = 0,01), les enfants en surpoids (IMC zscore > 1 déviation standard) font plus fréquemment partie de P1 (p = 0,02) et moins de P3 (p = 0,08). Les autres facteurs associés sont, selon les trajectoires, le temps passé devant les écrans, les réveils nocturnes fréquents et l’âge de la mère à l’accouchement. Conclusion : Cette étude met en évidence une stabilité des trajectoires individuelles entre 2 et 5 ans ½. Elle identifie notamment le sexe et la corpulence comme facteurs spécifiques d’appartenance à chacune d’entre elles. Conflits d’intérêts : aucun Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : DAGNEAUX Sylvain sylvain.dagneaux@reseau-morphee.org 36 Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine sabine.plancoulaine@inserm.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® / MARSEILLE 2013 / 21>23 NOVEMBRE / www.lecongresdusommeil.com