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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique
Université Abderrahmane Mira Bejaia
Faculté de Technologie
Département des Mines et Géologie
Projet de Fin de Cycle
En vue de l’obtention du Diplôme de Licence en Géni Minier
Option : Valorisation des ressources minérales
Thème
Etude bibliographique sur les risques professionnels
en milieu minier
Présenté par : Encadré par :
M : Adel FILALI M : Abdelghani AKDIM
Promotion : 2019/2020
Liste des figures……………………………………………………………………………….I
Introduction générale………………………………………………………………………..II
CHAPITRE I : Risques et Dangers dans le milieu de Travail Minier…………………....IV
Introduction…………………………………………………………………………………..1
I.1.Définitions………………………………………………………………............................1
I.1.1.Danger………………………………………………………………………………………...1
I.1.2.Risque………………………………………………………………………………………...1
I.1.3.Accident de travail…………………………………………………………………………..1
I.2.Types et facteurs de risques………………………………………………………………1
I.2.1.Chute………………………………………………………………………………………….2
I.2.1.1.Chutes de hauteurs et chutes de plan pieds…………………………………………………....2
I.2.1.2.Chutes de matériaux…………………………………………………………………………….2
I.2.2.Risques liés à l’utilisation d’engins et de véhicules…………………………………………2
I.2.3.Risque d’incendie et d’explosion……………………………………………………………3
I.2.3.1.Incendie…………………………………………………………………………………………..3
I.2.3.2.Explosion…………………………………………………………………...................................3
I.2.4.Risques liés aux tirs de mines explosifs…………………………………………………….4
I.2.5.Risques chimiques…………………………………………………………………………...4
I.2.6.Risques physiques……………………………………………………………………………5
I.2.6.1.Bruit………………………………………………………………………...................................5
I.2.6.2.Vibrations………………………………………………………………………………………..5
I.2.6.3.Rayonnement ……………………………………………………………………………………6
I.2.6.4.Chaleur……………………………………………………………………..................................6
I.2.7.Risques mécaniques…………………………………………………………………………6
I.2.8.Risques électriques………………………………………………………………..................6
I.2.9.Risques liés aux poussières………………………………………………………………….7
I.3.Fréquences d’exposition au risque……………………………………….........................8
I.3.1.Fréquence en nombre d’occurrences……………………………………………………………….....8
I.3.2.Fréquence en durée d’exposition………………………………………………………………………9
I.4.Evaluation de la gravité…………………………………………………………………...9
Conclusion……………………………………………………………………………………..9
CHAPITRE II : Prévention et Gestion des Risques………………………………………..V
Introduction………………………………………………………………………………….10
II.1.Définitions……………………………………………………………………………….10
II.1.1.Prévention …………………………………………………………………………………10
II.1.2.Prévention des risques professionnels……………………………………………………10
II.1.3.Risque professionnel……………………………………………………………………...10
II.2.Gestion des risques……………………………………………………………………...10
II.2.1.Processus de gestion de risques……………………………………………………………10
II.2.2.Comment gérer les risques………………………………………………………………..11
II.3.Les principes généraux de prévention……………………………….............................12
II.3.1.Les enjeux de la prévention…………………………………………………………….....12
II.4.Mesures de prévention dans une mine………………………………………………....13
II.4.1.Mesures de prévention……………………………………………………………………13
II.4.1.1.Protections collectives………………………………………………………………………...13
II.4.1.2.Protections individuelles……………………………………………………………………...13
II.4.2.Extraction des matériaux…………………………………………………………………14
II.4.2.1.Explosif………………………………………………………………………………………...14
II.4.2.2.Purge du front de taille....…………………………………………………………………….14
II.4.2.3.Attaque à l’engin…………………………………………………….………………………..14
II.4.3.Reprise et transport des matériaux………………………………………………………15
II.4.3.1.Engins et circulation………………………………………………………………………….15
II.4.3.2.Equipement de levage à câbles pour carrières à blocs………………………………….......16
II.4.4.Traitement des matériaux………………………………………………………………...16
II.4.4.1.Concassage, Broyage, Criblage………………………………………………………………16
II.4.4.2.Pompage, Lavage, Décantation………………………………………………………………16
II.4.5.Stockage des matériaux……………………………………………………………….....16
II.4.5.1.Accumulation de matières, trémies et silos………………………………………………….16
II.4.5.2.Stockage en tas et tunnels de reprise…………………………………………………………17
Conclusion……………………………………………………………………………………18
CHAPITRE III : Recommandations d’HSE………………………………………………VI
Introduction………………………………………………………………….........................19
III.1 Définitions…………………………………………………………...............................19
III.1.1.Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE)…………………………………………………..19
III.1.2.Sécurité au travail……………………………………………………………………......19
III.1.3.Hygiène du travail………………………………………………………………………..19
III.2.Instruments de mesure des risques……………………………………………………19
III.3.Signalisation………………………………………………………................................20
III.4.Recommandations d’HSE dans un milieu minier…………………………………....21
III.4.1.Circulation d’engins et véhicules………………………………………………………...21
III.4.2.Gestes, Postures et Outillages……………………………………………..…..................21
III.4.3.Equipements de protection………………………………………………………………22
III.4.4.Opération de levage…………………………………………………………...................22
III.4.5.Espace confiné……………………………………………………………………………23
Conclusion……………………………………………………………………………………23
Conclusion générale………………………………………………………………………..VII
Références bibliographiques………………………………………………..........................IX
I
Liste des figures
Figure 01 : chute d’un engin lors du travail en hauteur……………………………………….2
Figure 02 : risque d’exposition aux poussières………………………………………………..7
Figure 03 : exemple de protection individuelle……………………………………………....13
Figure 04 : le sous-cavage……………………………………………………………………15
Figure 05 : exemple de trémies……………………………………………………………….17
Figure 06 : contenu typique de la valise de l’hygiéniste du travail…………………………..20
Figure 07 : signalisation de différents dangers……………………………………………….21
Figure 08 : exemple de protection collective et individuelle………………………………....22
Figure 09 : pénétration dans un espace confiné……………………………………………....23
II
Introduction
générale
III
Introduction générale
Les minéraux et les produits qui en sont dérivés sont à la base de la plupart des
industries. L’exploitation de gisements minéraux se pratique sous une forme ou une autre dans
presque tous les pays du monde, les activités minières ont des répercussions importantes sur
l’économie, l’environnement, l’emploi et la vie sociale, qui débordent les frontières des pays
ou des régions où elles ont leur siège.
Le secteur minier est souvent perçu comme une industrie à part, réunissant des
collectivités très unies de travailleurs faisant un métier pénible, salissant et dangereux.
L’activité minière est intrinsèquement liée à la notion de risque, pour cela, la gestion
des risques miniers et la prévention contre ceux-ci est impératif.
Dans l’intégrité de ce travail de recherche, on essayera de définir les notions de risque
et de danger, et déterminer les risques professionnels qui menacent la santé et la sécurité de
personnels travaillant dans le secteur des mines et des carrières, tout en essayant de décrire les
recommandations d’HSE dans le milieu de travail minier.
“L'homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de toute aventure
technologique.” (Albert EINSTEIN).
IV
Chapitre I :
Risques et Dangers
dans le milieu de
Travail Minier
1
Introduction
Le risque et le danger sont deux acteurs de l’environnement professionnel. En particulier
le milieu de travail minier.
Ce premier chapitre s’appuiera en une grande partie sur les risques. Définition, les
différents types de risques omniprésents dans l’environnement minier et les facteurs pouvant
favorisés leur concrétisation, ainsi l’évaluation de la gravité des risques.
Cela nous pousse à nous demander, c’est quoi un risque ?, c’est quoi un danger ?, et
quelle est la relation qui les unit ?
I.1. Définitions
I.1.1. Danger : Propriété ou capacité intrinsèque d’un équipement, d’une substance, d’une
méthode de travail, d’un environnement, à causer un dommage physique ou une maladie à un
travailleur. [1]
I.1.2. Risque : La notion risque implique la combinaison d’un danger et d’un enjeu.
Enjeu : personne, bien, équipement, environnement susceptible de subir les conséquences du
danger.
Un risque est la probabilité qu’une personne, un équipement ou l’environnement subissent des
effets nocifs en cas d’exposition à un danger. [2]
De ce qui précède, on déduit l’équation suivante :
RISQUE = DANGER x EXPOSITION
Il faut donc bien faire la distinction entre les notions de risque et la notion de danger.
I.1.3. Accident de travail : Accident survenue quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par
le fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que ce
soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise. [3]
Les causes des accidents de travail peuvent être techniques ou humaines.
I.2. Types et facteurs de risques
Les facteurs de risques sont des éléments qui peuvent modifier la probabilité de survenance
d’un accident ou la gravité d’un évènement.
2
I.2.1. Chute
I.2.1.1. Chutes de hauteurs et chutes de plan pieds :
On dit qu’il y a risque de chute de grande hauteur dès que la hauteur de chute dépasse 2
mètres, pratiquement tous les lieux de travail dont les mines et les carrières sont des théâtres de
chutes et de glissades.
I.2.1.2. Chutes de matériaux
Risques d’accident résultant de la chute d’objets lors du transport ou du stockage et lors
de travaux en hauteur.
Les modalités d’exposition sont multiples, on cite comme exemple : objets stockés en
hauteur, lieux de travail superposés, utilisation d’échelles, d’échafaudages, les travaux effectués
dans des tranchés, dans des puits, dans des galeries…
Figure 01 : chute d’un engin lors du travail en hauteur
I.2.2. Risques liés à l’utilisation d’engins et de véhicules
La circulation et l’utilisation d’engins est la cause principale des accidents dans les
mines à ciel ouvert, l’origine des accidents est lié à :
- La dérive d’un véhicule ou d’un engin (risque de chute, de retournement avec
écrasement du conducteur).
- La chute de blocs et d’objets sur un véhicule.
3
Les accidents peuvent être la conséquence de défaillances mécaniques comme des pannes
de freins ou de direction, conduite inappropriée ou encore d’erreur d’appréciation du
conducteur. [4]
I.2.3. Risque d’incendie et d’explosion
I.2.3.1. Incendie
Les risques d’incendie proviendront de l’existence ou de l’utilisation :
- De la présence d’installations électriques (groupe électrogène, circuits électriques) qui
pourraient également être à l’origine d’incendies, qui dégageraient alors des fumées et
des gaz.
- De la présence d’hydrocarbures dans les réservoirs des engins.
La combustion d’hydrocarbures donnerait d’importantes fumées grasses et
asphyxiantes. [5]
On regroupe les incendies en 4 grandes classes, en fonction des matériaux de
combustion et des difficultés particulières que présente leur extinction :
Classe A : Feux de produits combustibles ordinaires (bois, papier, déchets…).
Classe B : Feux de liquides et de gaz inflammables (les huiles, gasoil, graisses…).
Classe C : Feux de matériel électrique sous tension.
Classe D : Feux mettant en cause certaines matières combustibles (magnésium, titane,
potassium…), et pour mettre fin à cette combustion, un agent d’extinction sec absorbant de la
chaleur et qui ne réagit pas avec la matière qui brule doit être présent.
I.2.3.2. Explosion
L’explosion est assimilée à une expansion volumique violente et soudaine,
accompagnée ou non d’une onde de chaleur. Le danger est lié à la présence d’une importante
quantité de produits gazeux en mélange avec une concentration adéquate d’un carburant
(oxygène de l’air le plus souvent).
4
L’explosion est le résultat :
- Soit d’un éclatement, cas assez fréquent que l’on rencontre par exemple lorsqu’il règne
une pression anormalement élevée dans un appareil suite à un mauvais fonctionnement
de l’installation, ou encore par rayonnement thermique d’un incendie à proximité et
enfin par l’explosion d’un récipient mal dégazé.
- Soit de l’explosion d’un nuage de gaz ou de vapeurs formés à la suite d’une rupture de
canalisation par exemple, ou d’un détendeur sur une bouteille.
I.2.4. Risques liés aux tirs de mines explosifs
Aucun explosif est stocké sur le site, par conséquent, le risque vient de l’abattage de la
roche, cependant, ce risque est faible, il n’est présent que quelques minutes lors du tir et ne
concerne que l’emprise de la carrière. [6]
Les risques liés aux tirs de mines sont les suivants :
- Projections hors des limites du site.
- Explosion.
I.2.5. Risques chimiques
Les maladies professionnelles dues aux risques chimiques, surviennent progressivement
suite à une exposition plus ou moins prolongée à des produits dangereux, lors de l’exercice de
la profession, un empoisonnement peut être brutal, c’est « l’intoxication aigue », elle peut être
mortelle, cela peut se produire lors d’utilisation dans des lieux mal ventilés.
Si l’exposition a lieu pendant de longues périodes ou répétées, c’est « l’intoxication
chronique ».
Les voies de pénétration dans l’organisme peuvent être :
Appareil digestive : bien sur les produits ne sont pas avalés volontairement, le plus souvent la
pénétration par voie digestive se produit accidentellement ou par imprudence.
La peau : c’est la voie percutanée, les irritants et les corrosifs agissent localement mais d’autres
produits solubles dans les graisses franchissent la barrière cutanée et se dispersent dans tout
l’organisme ou ils peuvent provoquer de divers troubles.
Les poumons : c’est la voie de pénétration la plus fréquente sur le lieu de travail, car les
polluants peuvent se mélanger à l’air qu’on respire, c’est notamment le cas lors de la
5
manipulation de solvants, une fois dans l’organisme, ces produits peuvent être véhiculés par le
sang et peuvent toucher tous le corps.
I.2.6. Risques physiques
Les risques physiques concernent :
- les risques liés à l’utilisation de machines (outils, matériel divers, les fours…), et
l’utilisation d’équipements additionnels (échelle, escabeau, échafaudage…).
- les risques liés à l’environnement de travail : bruit, ambiances lumineuses, vibrations,
travail sur écran, rayonnements optiques ou électromagnétiques, chaleur, froid…
I.2.6.1. Bruit
L’activité minière est une activité bruyante, les sources de bruit sont notamment les
concasseurs de pierres, les tapis transporteurs, les explosions et les moteurs d’engins.
D’après les résultats de l’enquête Sumer 2003 le bruit au travail est une nuisance qui
touche trois salariés sur dix.
L’exposition au bruit de façon prolongée peut avoir des conséquences sur
l’audition (sifflement, bourdonnements voire une surdité passagère, partielle ou totale) et plus
généralement sur la santé.
I.2.6.2. Vibrations
Les expositions des travailleurs aux vibrations entrainent des troubles ostéo-articulaires,
neuropathiques et vasculaires très fréquents, dont on peut diminuer l’occurrence et la gravité
par des mesures de prévention concernant le choix et les conditions d’utilisation des outils,
engins et machines pour minimiser l’intensité et les effets de la transmission des vibrations.
Les atteintes pathologiques concernent principalement les membres supérieurs et la
colonne vertébrale, par transmission des vibrations au bras ou au corps entier. [7]
I.2.6.3. Rayonnement
Le risque d’irradiation est l’un des risques les plus fréquents dans l’industrie minière,
du radon être émis lors de l’abatage d’un massif rocheux, il peut aussi être entrainé dans la mine
par des voies d’eau souterraines.
6
Le radon et ses produits de filiation émettent des rayonnements ionisants suffisamment
puissants pour entrainer la formation de cellules cancéreuse dans les poumons, on observe des
taux de mortalité élevés dus au cancer du poumon chez les travailleurs des mines d’uranium.
I.2.6.4. Chaleur
La chaleur est un risque dans les mines souterraines comme dans les open-pit, la
principale source de chaleur dans les mines souterraines est le massif lui-même, la température
de la roche augmente d’environ 1 °C par tranche de 100 m, la chaleur générée par les machines,
la dépense énergétique des travailleurs et la température ambiante ainsi que le degré d’humidité
sont aussi des sources de chaleurs.
Dans la mine à ciel ouvert, ce sont l’humidité, l’exposition aux rayons de soleil, la
proximité de moteurs chauds et la température de l’air qui sont les sources principales de
chaleur.
I.2.7. Risques mécaniques
Ensemble des facteurs physiques qui peuvent être à l’origine d’une blessure par l’action
mécanique d’éléments de machine, d’outils de pièces ou de matériaux solides ou de fluides
projetés.
Les risques mécaniques concernent principalement le matériel de traitement de
matériaux mais aussi les engins, ces risques sont principalement encourus par le personnel qui
travaille à proximité, et peuvent entrainer de graves conséquences. [8]
I.2.8. Risques électriques [9]
Risques d’accident résultant du contact direct avec des installations électriques sous
tension ou indirect (arc électrique). Toute personne intervenant sur ces installations est soumise
à trois types de risques :
- Les risques de contact avec des pièces nues sous tension : le courant électrique traversant
le corps humain, provoque une contraction involontaire des muscles, c’est l’électrisation
ou choc électrique.
Les conséquences sont des brulures externes ou internes, l’électrocution intervient
lorsque le choc électrique a des conséquences mortelles.
- Les risques de brulure : par projection de matières en fusion lors d’un court-circuit.
- Les risques spécifiques : propres à certains matériels ou équipement tel que les batteries.
7
I.2.9. Risques liés aux poussières
Les poussières, particules minérales solides en suspension dans l'air, sont produites dans
les carrières en continu et à tous les points du traitement : chargement, concassage, criblage,
roulage des camions, tirs de mines, ..., et, par temps sec, ensoleillé et/ou venté, ce phénomène
est accentué.
Les poussières constituent la principale source de pollution de l'air lors de l'exploitation
des carrières. Elles sont occasionnées par le transport et le traitement des matériaux et, dans le
cas de carrières de roches massives, par le forage des trous de mine et l'abattage de la roche.
Les émissions de poussières ont des conséquences sur la santé des carriers, plus ou
moins graves selon la climatologie du secteur, la topographie et la granulométrie et la nature
des particules aéroportées (friabilité, siccité, composition chimique de la roche).
Lorsque des particules de poussière irritantes se logent dans le nez, elles peuvent causer
une rhinite allergique ou une inflammation de la muqueuse nasale.
Certaines particules très fines réussissent à traverser la cavité nasale et à s'attaquer à la trachée
et aux poumons, ou elles engendrent une inflammation des muqueuses de la trachée (trachéite)
ou des bronches (bronchite), mais surtout parviennent à atteindre les alvéoles pulmonaires, et
s'y accumuler si l'intensité ou la fréquence d'exposition dépasse le seuil d'élimination naturelle
du corps par le mucus (bio-persistance). Les poumons sont alors constamment exposés aux
risques liés à la poussière respirée et l'inhalation excessive de poussière peut causer une
pneumopathie. [10]
Figure 02 : risque d’exposition aux poussières
8
I.3. Fréquences d’exposition au risque
La fréquence est généralement évaluée sur 4 niveaux :
Niveau 4 : Très fréquent.
Niveau 3 : Fréquent.
Niveau 2 : Rare.
Niveau 1 : Très rare.
Il faut proposer un système de mesure permettant d’affecter un risque à une catégorie, deux
systèmes peuvent être utilisés :
I.3.1. Fréquence en nombre d’occurrences
On se pose la question : « combien de fois un salarié est-il exposé ? »
Exemple :
Niveau 4 : Très fréquent, moins d’une fois par mois.
Niveau 3 : Fréquent, moins d’une fois par semaine.
Niveau 2 : Rare, une fois par jour.
Niveau 1 : Très rare, plus d’une fois par jour.
I.3.2. Fréquence en durée d’exposition
On se pose la question : « pendant combien de temps un salarié est-il exposé ? »
Exemple :
Niveau 4 : Très fréquent, moins de 25% du temps de travail.
Niveau 3 : Fréquent, de 25% à 50% du temps de travail.
Niveau 2 : Rare, de 50% à 75 du temps de travail.
Niveau 1 : Très rare, plus de 75% du temps de travail.
9
I.4. Evaluation de la gravité
La gravité est généralement évaluée sur 4 niveaux :
Niveau 4 : Très grave : décès, paralysie, cancer…
Niveau 3 : Grave : blessure pouvant entrainer des séquelles (fractures, électrisation…).
Niveau 2 : Sérieux accident ou maladie avec arrêt de travail mais sans séquelle d’aucune sorte
(foulure, lumbago…).
Niveau 1 : Bénin : accident sans arrêt de travail (coupure légère, brulure superficielle…).
Conclusion
Au cours de ce chapitre, nous avons répondus à la question posée sur les notions du
risque et du danger dans environnement professionnel minier en particulier en essayant de
donner des définitions claires et on a déduit la relation entre eux.
Il se trouve que le risque peut avoir plusieurs types et un certain nombre de facteurs qui
favorisent son apparition, donc le personnel dans un domaine de travail pareil est demandé
d’être au courant de tout ça afin d’éviter les accidents de travail.
V
Chapitre II :
Prévention et Gestion
des Risques
10
Introduction
La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre
en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail
et tendre au bien-être au travail.
La plus grande richesse d’une entreprise, ce sont les individus qui la constituent. C’est
cette profonde conviction qui nous mène à décrire dans ce chapitre comment prévenir et
comment gérer un risque au sein d’une entreprise, en particulier minière.
II.1. Définitions
II.1.1. Prévention : La prévention concerne l'ensemble des mesures pour prévenir un risque,
c'est-à-dire pour l'empêcher totalement de survenir, ou pour éviter ses conséquences ou en
réduire les effets ou la fréquence.
II.1.2. Prévention des risques professionnels : Regroupe les actions collectives ou
individuelles qui évitent l'apparition d'un danger lié au travail effectué ou à son environnement,
ou en diminue les impacts.
II.1.3. Risque professionnel : La notion de "risque professionnel" peut être définie comme
l'ensemble des menaces qui pèsent sur la santé des salariés dans le cadre de leur activité
professionnelle. Elles peuvent se traduire par un accident ou une maladie dite "professionnelle".
[11]
II.2. Gestion des risques
La gestion des risques met l'accent sur l'identification de ce qui pourrait mal tourner,
l'évaluation de quels risques devraient être traités et la mise en œuvre de stratégies pour faire
face à ces risques.
II.2.1. Processus de gestion de risques
Les entreprises font face à un grand nombre de risques, c'est pourquoi la gestion des
risques doit être une partie centrale de la gestion stratégique de toute entreprise. La gestion des
risques aide à identifier et à aborder les risques auxquels fait face l’entreprise.
11
Un processus de gestion des risques implique :
- l'évaluation de la probabilité qu'un événement survienne.
- la compréhension de la façon de répondre à ces événements.
- la mise en place de systèmes afin de faire face aux conséquences.
En conséquence, le processus de gestion des risques :
- améliore la prise de décision, la planification et la priorisation.
- permet d'anticiper ce qui pourrait mal tourner.
- empêcher une grave perte financière.
II.2.2. Comment gérer les risques
Il existe quatre façons de traiter ou de gérer chaque risque que vous avez identifié. Vous
pouvez :
- l'accepter.
- le transférer.
- le diminuer.
- l'éliminer.
Exemple : l’entreprise pourra :
- décider d'accepter un risque, car le coût relié à son élimination complète est trop élevé.
- décider de transférer le risque, ce qui est habituellement effectué avec une assurance.
- être en mesure de diminuer le risque en introduisant de nouvelles mesures de sécurité.
- l'éliminer complètement en changeant la façon de la production du produit par exemple.
Une bonne gestion des risques peut améliorer la qualité et le rendement de l’entreprise.
12
II.3. Les principes généraux de prévention [12]
Il existe 9 principes que le responsable de l’entreprise doit obligatoirement suivre :
1- Eviter les risques : Supprimer le danger ou l’exposition.
2- Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évitées : Apprécier leur nature et leur
importance afin de déterminer les actions à mener pour assurer la sécurité et garantir la
santé des travailleurs.
3- Combattre les risques à la source : Intégrer la prévention dès la conception des lieux
de travail, des équipements ou des modes opératoires (par exemple : agir au plus près
de la source d’émission).
4- Adapter le travail à l’homme : Adapter la conception des postes de travail, les choix
des équipements, des méthodes de travail et de production, afin de limiter le travail
monotone et le travail cadencé.
5- Tenir compte de l’état d’évolution de la technique : Assurer une veille en phase avec
les évolutions techniques et organisationnelles.
6- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas : Éviter l’utilisation de
procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une
méthode présentant des dangers moindres.
7- Planifier la prévention : En y intégrant dans un ensemble cohérent, la technique,
l’organisation du travail, les conditions de travail et l’influence des facteurs ambiants.
8- Prendre des mesures de protection collective : Leur donner la priorité sur les mesures
de protection individuelle.
9- Donner les instructions appropriées aux travailleurs : Leur donner les informations
indispensables à l’exécution de leurs tâches dans des conditions de sécurité optimales.
II.3.1. Les enjeux de la prévention
La mise en place d’une démarche de prévention répond à différents enjeux :
 Un enjeu humain : Préserver la santé physique et mentale et assurer la sécurité des
employés.
 Un enjeu juridique : Satisfaire aux exigences réglementaires.
 Un enjeu managérial : Motiver, reconnaitre et responsabiliser les salariés, instaurer un
climat de confiance au sein de la collectivité.
13
II.4. Mesures de prévention dans une mine
II.4.1. Mesures de prévention
II.4.1.1. Protections collectives
Les protections collectives sont la meilleure assurance contre les accidents du travail et
les maladies professionnelles, il faut toujours s’assurer de :
- La mise en place correcte : en particulier celle des écrans prévus sur les machines pour
protéger les pièces en mouvement et du bruit.
- Le bon fonctionnement : notamment celui des installations d’aspiration, de pulvérisation
et d’humidification qui réduisent le taux d’empoussièrement.
II.4.1.2. Protections individuelles
- Un casque et des chaussures de sécurité toujours et partout.
- Des lunettes de protection lors des travaux de découpage, soudage.
- Un casque anti-bruit a tous les postes bruyants.
- Un masque anti-poussière pour intervenir dans les atmosphères empoussiérées.
Figure 03 : exemple de protection individuelle
14
II.4.2. Extraction des matériaux
II.4.2.1. Explosif
- Prendre connaissance des consignes générales d’utilisation des explosifs établies pour
la carrière.
- L’utilisation des explosifs autorisés seulement.
- Interdiction de fumer à proximité des produits explosifs.
- Avant le tir, une évacuation de la zone dangereuse doit s’effectuer par ordre du
responsable pour rejoindre les emplacements prévus.
- Le personnel ne doit pas quitter son emplacement qu’après le signal donné par le
responsable su tir.
II.4.2.2. Purge du front de taille
Au début de chaque poste et après chaque tir, le chef de carrière doit procéder
l’inspection générale du front de taille, faire sonder les parties douteuses et faire effectuer le
purge, de préférence à l’aide de moyens mécaniques, pour éliminer les blocs instable. Le chef
de carrière sera particulièrement vigilant à la suite d’intempéries, chutes violents de pluie ou de
neige, gel suivi de dégel.
- Evitement du travail et de circulation a la base du front de taille dans toute la zone
susceptible d’être atteinte par de chutes des blocs avant la fin de l’inspection et des
opérations de purge.
- Le personnel doit se méfier de tout objet suspect, surtout d’essayer de détruire des
explosifs.
II.4.2.3. Attaque à l’engin
- Utilisation des engins dont la cabine est équipée d’une structure de protection contre la
chute de blocs et de vitres (de préférence protégée par des grilles).
- Maintenir la cabine de l’engin en l’éloignant du front suffisamment pour qu’elle ne soit
atteindre par la chute de blocs.
- Interdire le sous-cavage (l’outil d’attaque de l’engin doit balayer toute la hauteur du
front).
15
- Eviter la circulation à pied dans la zone d’attaque et de chargement.
Figure 04 : le sous-cavage
II.4.3. Reprise et transport des matériaux
II.4.3.1. Engins et circulation
- Pour la conduite des engins, il faut avoir une autorisation délivrée par l’exploitant.
- Connaitre et respecter les conditions de circulation des engins.
Avant de démarrer :
- Il est conseillé de faire le tour de l’engin attentivement et signaler les fuites (même
légères), les pièces en mauvaise état.
- Vérification de l’état des pneumatiques, les niveaux d’eau, d’huile, du fluide
hydraulique, du carburant et le système d’éclairage.
- Bien fermer les robinets de purge des réservoirs d’air.
- Assurer la bonne mise en place des dispositifs de protection.
- Il ne faut jamais sauter, la descente se fait face à l’engin.
En cas d’arrêt, le moteur tourne :
Le conducteur doit vérifier les indications données par les appareils de contrôle-
pression, température, charge…et assurer que les freins principaux et de stationnement
fonctionnent correctement.
Pour travailler en sécurité :
- Ne pas prendre de passages en dehors des places prévues et respecter la signalisation
présente dans la carrière.
16
- Ne pas rouler sur les merlons de protection des pistes.
- Circuler toujours avec la fourche ou le godet baissé.
Le bon entretien des pistes est un facteur important de sécurité : arrosage contre les
poussières, nivelage, bouchage des trous et des nids de poules.
II.4.3.2. Equipement de levage à câbles pour carrières à blocs
- Ne pas stationner sous la charge.
- Le respect des conditions d’utilisation propres des équipements de levage (charge
maximale autorisée).
- Surveillance de l’état des câbles (un câble abimé doit être détruit remplacé).
II.4.4. Traitement des matériaux
II.4.4.1. Concassage, Broyage, Criblage
Pour se protéger du bruit, des poussières et des vibrations, le surveillant du poste
primaire fera mieux de rester à l’intérieur de la cabine de commande du concasseur en la
maintenant.
En cas de bourrage du concasseur, l’employé doit :
- Prévenir le responsable.
- Ne pas pénétrer à l’intérieur.
- Utiliser des moyens surs pour toute intervention (passerelle, échelle fixe…).
II.4.4.2. Pompage, Lavage, Décantation
Eviter de franchir les protections périphériques des bassins de pompage, de lavage et de
décantation.
En cas d’intervention sur une plate-forme flottante :
- Il faut s’équiper d’un gilet de sauvetage, et éviter toute manœuvre mettant en péril la
stabilité de la plate-forme.
II.4.5. Stockage des matériaux
II.4.5.1. Accumulation de matières, trémies et silos
- Stationnement interdit au-dessous de vidange des accumulateurs de matières.
17
- Pour accéder au sommet des trémies et silos, vaut mieux emprunter toujours les
escaliers, les échelles à crinoline et les passerelles munies de garde-corps.
En cas d’intervention à l’intérieur d’un accumulateur de matière :
Avant l’intervention :
- Il faut avoir l’autorisation de responsable.
- Etre sure que l’accumulateur est vide, et que les moyens de chargement et d’extraction
ont été arrêtés.
- En cas d’intervention exceptionnelle dans une trémie ou un silo non-vide, l’employé
doit être sou surveillance d’un agent qualifié et muni moyen d’alerte.
Pendant l’intervention :
- Eclairer convenablement l’intérieur de la trémie ou du silo.
- Porter un masque anti-poussière.
- Ne jamais prendre appui directement ou par l’intermédiaire du matériel utilisé pour
descendre sur la matière stocké.
Après l’intervention :
- Remettre en place le système de fermeture et le fermer.
Figure 05 : exemple de trémies
II.4.5.2. Stockage en tas et tunnels de reprise
Dans chaque tunnel de reprise il faut :
18
- Maintenir le sol propre.
- S’assurer du bon fonctionnement d’éclairage.
- Arrêter l’extracteur et le transporteur avant toute opération d’entretien et de réparation
à l’intérieur du tunnel.
Conclusion
Tout au long de ce chapitre, nous avons définis la notion de la prévention, ses principes
généraux et ses enjeux, ensuite les mesures de prévention et de gestion des risques dans une
mine.
Il se trouve que la prévention assure la protection et la sécurité du personnel pendant
qu’il s’occupe de sa profession, de ce fait la prévention demeure la meilleure attitude qui fournit
des mesures de protection pouvant être prises lors de l’exposition ou de concrétisation des
risques et/ou de dangers éventuels.
VI
Chapitre III :
Recommandations
d’HSE
19
Introduction
L’activité minière a beaucoup développé ces dernières années en utilisant de en plus des
produits élaborés, des machines évoluées, des systèmes complexes. Dans le même temps, le
mineur doit être mieux protégé dans son travail, et doit mieux préserver son environnement.
La maitrise des risques et leur prévention, exige des techniques capable de les identifier,
de les évaluer et de proposer des solutions afin d’atteindre l’objectif du zéro accident, et cela
ne peut pas se manifester sans la mise en place d’un système de gestion HSE.
III.1. Définitions
III.1.1. Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE) : C’est un domaine qui regroupe tous ce
qui est lié à la santé et à la sécurité au travail, il englobe un ensemble de techniques qui sert à
contrôler les risques professionnels au sein de l’entreprise.
Le responsable HSE dans une entreprise a pour mission de veiller sur la sécurité du
personnel, et la fiabilité des installations dans l’entreprise.
III.1.2. Sécurité au travail : Intimement liée à la santé au travail, la sécurité au travail est une
démarche pluridisciplinaire qui vise à supprimer ou à réduire les risques d'accidents
susceptibles de se produire lors de l'exercice d'une activité professionnelle.
III.1.3. Hygiène du travail : Le rôle de l’hygiène du travail est précisément de prévenir et de
maîtriser les risques liés aux activités professionnelles. L’hygiène du travail a notamment pour
objectif de protéger et de promouvoir la santé des travailleurs, de protéger l’environnement et
de favoriser un développement sûr et durable.
III.2. Instruments de mesure des risques
Un des critères de choix est d’avoir des instruments autonomes, c’est-à-dire ne
nécessitant pas le support d’un laboratoire d’analyse pour l’obtention des résultats. Les
instruments choisis sont donc tous à lecture direct. Ils sont par ailleurs faciles d’emploi, robustes
et petits, pouvant ainsi facilement être amenés sur les places de travail, et dans certains cas
même portés par les travailleurs afin d’estimer leur exposition personnelle. En contrepartie, ces
instruments ont un certain nombre de limitations par rapport à une technologie plus
sophistiquée, ces limitations se font sentir de façon différente suivant les instruments. Par
exemple, dans plusieurs cas, ils sont non spécifiques c’est-à-dire qu’ils répondent de la même
20
manière à des nuisances différentes. Ceci doit donc être pris en compte dans l’interprétation.
[13]
Figure 06 : contenu typique de la valise de l’hygiéniste du travail
Ces instruments sont utilisés dans divers activités telles que formation, inspection des
conditions de travail, conseils auprès des entreprises. Ils tiennent aisément dans une petite valise
et peuvent être pris sans problème lors de visites d’entreprises.
֍ Quelques explications :
 Aérosols : Ils englobent les poussières, fumées et brouillard, ils peuvent être mesurés
d’une façon non spécifique par tyndalomètre. l’instrument choisie la mesure de façon
préférentielle des poussières respirables et donne une réponse en mg/m. les résultats
obtenus toutes les 10 (s) peuvent être mémorisés et retraités ensuite par ordinateur.
 Stress thermique : l’instrument proposé pour mesurer l’indice Wet Buld Glob
Temperature (WBGT) qui donne une idée du risque d’un environnement chaud sur la
santé. Il intègre la température de l’air, la température radiante, l’humidité et les
courants d’airs.
III.3. Signalisation
La première règle à suivre est d’éliminer les endroits dangereux, s’il est impossible de
supprimer immédiatement ou complètement un danger, il faut le signaler.
21
On utilise à cet effet un signal d’interdiction, d’avertissement ou d’obligation, une
couleur particulière ou tout autre élément susceptible d’attirer l’attention d’une manière rapide
et intelligible sur l’existence d’un danger.
Figure 07 : signalisation de différents dangers
III.4. Recommandations d’HSE dans un milieu minier
III.4.1. Circulation d’engins et véhicules
Les règles de circulation doivent être respectées à l’intérieur comme à l’extérieur des
sites :
- Limitation de vitesse et port de la ceinture de sécurité.
- Les véhicules doivent être aptes à l’utilisation envisagée.
- Chaque conducteur doit être détenteur des permis correspondant au véhicule et au
transport effectué.
- Ne pas utiliser les moyens de communication en conduisant (téléphone portable).
- Ne pas transporter les passagers et les marchandises dans un même habitacle.
III.4.2. Gestes, Postures et Outillages
Toute posture inadaptée à une manipulation d’objet ou à l’utilisation d’outils peut
entrainer des lésions corporelles, dans ce cadre les précautions suivantes sont recommandées :
- Evaluer la manipulation à effectuer.
- Utiliser des équipements appropriés (mécaniques, hydrauliques, électriques…).
- Il faut faire attention à la posture en utilisant les outils à main en particulier.
22
- Se faire aider par une personne formée aux gestes et postures si c’est nécessaire.
III.4.3. Equipements de protection
Les équipements de protection collective doivent être privilégiés et maintenus en bon
état (garde-corps, barrières, capots insonorisant sur les machines, grilles de protection…).
Pour la protection individuelle des équipements de protection individuelle doivent être
portés par les employés (vêtement de travail couvrant les membres, gants, chaussures de
sécurité, casques, lunettes de protection…).
Figure 08 : exemple de protection collective et individuelle
III.4.4. Opération de levage
Le travail de levage ne débute que si :
- Une analyse de risques et un plan de levage ont été réalisés pour l’opération.
- Le poids de la charge est connu, l’adéquation du levage avec les limites de la capacité
de l’engin est vérifiée.
- Les grues et autres engins de levage sont manœuvrés par du personnel compétent et
habilité.
- Tous les dispositifs de sécurité des équipements de levage sont en bon état.
- Tous les dispositifs et accessoires de levage ont été inspectés visuellement avant
l’utilisation.
23
III.4.5. Espace confiné
La pénétration dans espace confié (fosse, cuvette…) aura lieu seulement si :
- Un plan d’intervention et de secours est défini et testé.
- Une équipe de secours compétente et équipée de manière adéquate est prête à intervenir.
- Toutes les sources d’énergie et de fluides ont été isolées et sécurisées.
- Des contrôles d’atmosphère ont été effectués, vérifiés et sont répétés sauvent
- Un bon niveau d’éclairement est assuré.
Figure 09 : pénétration dans un espace confiné
Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons défini les notions de l’hygiène et la sécurité au travail
et la notion de l’HSE (hygiène, sécurité et environnement) en général, tout en essayant de
donner une idée générale sur les instruments avec lesquels on mesure les risques dont chaque
entreprise -minière surtout- doit disposer en vue que les mesures de sécurité dans un milieu de
travail pareil sont indispensables.
On conclue que le personnel doit s’entourer de toutes les conditions favorisant le
travail en sécurité, et cela ne peut guère se concrétiser sans l’implication du domaine de
l’HSE.
VII
Conclusion
générale
VIII
Conclusion générale
L’objet de ce travail est de chercher comment mener une étude sur les risques
professionnels dans un milieu de travail minier. Pour effectuer d’une façon exhaustive notre
recherche et répondre sur notre question principale concernant les risques, nous avons fait une
découverte dans le but de définir les risques et les dangers.
Tout au long de ce travail, nous avons essayé de mettre en relief les différents types de
risques qui menacent l’employé (dans une mine ou une carrière) et contre lesquels il doit
s’affronter quotidiennement. Les différents facteurs des risques nous amène par la suite à
présenter un ensemble de procédure à suivre par les salariés dans le cadre d’une protection
collective et individuelle, raison pour laquelle nous avons abordé l’aspect préventif.
Il est inévitable d’évoquer le risque sans faire appel à l’hygiène et la sécurité de
l’entreprise. Effectivement, pour se protéger contre les risques, le personnel doit prendre
connaissance de certaines instructions et mesures de prévention qui font partie du domaine
technique HSE.
” La tâche à laquelle nous devons nous atteler, ce n’est pas de parvenir à la sécurité,
c’est d’arriver à tolérer l’insécurité.” (Erich FROMM).
IX
Références bibliographiques
[1] : la prévention des risques professionnels (PDF)/auteur : Dr Lionel SCTRICK.
[2] : cours HSE installation industriel (PDF)/ MERIBAI Amel.
[3] : Objectif 109 : Accidents du travail et maladies professionnelles(PDF)/ par : collège des
Enseignants Hospitalo-Universitaires de Médecine et santé au Travail. 2010-2011-Université
Médicale Virtuelle Francophone -)
[4] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés
BP22/décembre 2011.
[5] : étude de dangers carrière de XERTIGNY (88) LIEU-DIT "LE FAYS DES BOEUFS"
référence 13/147‐ XERTIGNY ‐ SAS TISSERAND AVR 2015.
[6] : « Etude des Dangers », SARL, Carrière de la loue(PDF), Référence : 10-118 JAN 2011.
[7] : la prévention des risques professionnels des vibrations (PDF) / Préventica 2020.
[8] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés
BP22/décembre 2011.
[9] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés
BP22/décembre 2011.
[10] : la prévention des risques professionnels dans les industries extractives (PDF) / Préventica
2020.
[11] : Pour la Santé au Travail (PDF) /ACMS.
[12] : PRESANCE/PREVENTION ET SANTE AU TRAVAIL/EDITION 2018.
[13] : « Encyclopédie de sécurité et de santé au travail ».Ed. J.L.Stellman, Bit, genève,
2000p.30.3/Auteur : B Goezler.

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  • 1. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique Université Abderrahmane Mira Bejaia Faculté de Technologie Département des Mines et Géologie Projet de Fin de Cycle En vue de l’obtention du Diplôme de Licence en Géni Minier Option : Valorisation des ressources minérales Thème Etude bibliographique sur les risques professionnels en milieu minier Présenté par : Encadré par : M : Adel FILALI M : Abdelghani AKDIM Promotion : 2019/2020
  • 2. Liste des figures……………………………………………………………………………….I Introduction générale………………………………………………………………………..II CHAPITRE I : Risques et Dangers dans le milieu de Travail Minier…………………....IV Introduction…………………………………………………………………………………..1 I.1.Définitions………………………………………………………………............................1 I.1.1.Danger………………………………………………………………………………………...1 I.1.2.Risque………………………………………………………………………………………...1 I.1.3.Accident de travail…………………………………………………………………………..1 I.2.Types et facteurs de risques………………………………………………………………1 I.2.1.Chute………………………………………………………………………………………….2 I.2.1.1.Chutes de hauteurs et chutes de plan pieds…………………………………………………....2 I.2.1.2.Chutes de matériaux…………………………………………………………………………….2 I.2.2.Risques liés à l’utilisation d’engins et de véhicules…………………………………………2 I.2.3.Risque d’incendie et d’explosion……………………………………………………………3 I.2.3.1.Incendie…………………………………………………………………………………………..3 I.2.3.2.Explosion…………………………………………………………………...................................3 I.2.4.Risques liés aux tirs de mines explosifs…………………………………………………….4 I.2.5.Risques chimiques…………………………………………………………………………...4 I.2.6.Risques physiques……………………………………………………………………………5 I.2.6.1.Bruit………………………………………………………………………...................................5 I.2.6.2.Vibrations………………………………………………………………………………………..5 I.2.6.3.Rayonnement ……………………………………………………………………………………6 I.2.6.4.Chaleur……………………………………………………………………..................................6 I.2.7.Risques mécaniques…………………………………………………………………………6 I.2.8.Risques électriques………………………………………………………………..................6 I.2.9.Risques liés aux poussières………………………………………………………………….7 I.3.Fréquences d’exposition au risque……………………………………….........................8 I.3.1.Fréquence en nombre d’occurrences……………………………………………………………….....8 I.3.2.Fréquence en durée d’exposition………………………………………………………………………9 I.4.Evaluation de la gravité…………………………………………………………………...9 Conclusion……………………………………………………………………………………..9
  • 3. CHAPITRE II : Prévention et Gestion des Risques………………………………………..V Introduction………………………………………………………………………………….10 II.1.Définitions……………………………………………………………………………….10 II.1.1.Prévention …………………………………………………………………………………10 II.1.2.Prévention des risques professionnels……………………………………………………10 II.1.3.Risque professionnel……………………………………………………………………...10 II.2.Gestion des risques……………………………………………………………………...10 II.2.1.Processus de gestion de risques……………………………………………………………10 II.2.2.Comment gérer les risques………………………………………………………………..11 II.3.Les principes généraux de prévention……………………………….............................12 II.3.1.Les enjeux de la prévention…………………………………………………………….....12 II.4.Mesures de prévention dans une mine………………………………………………....13 II.4.1.Mesures de prévention……………………………………………………………………13 II.4.1.1.Protections collectives………………………………………………………………………...13 II.4.1.2.Protections individuelles……………………………………………………………………...13 II.4.2.Extraction des matériaux…………………………………………………………………14 II.4.2.1.Explosif………………………………………………………………………………………...14 II.4.2.2.Purge du front de taille....…………………………………………………………………….14 II.4.2.3.Attaque à l’engin…………………………………………………….………………………..14 II.4.3.Reprise et transport des matériaux………………………………………………………15 II.4.3.1.Engins et circulation………………………………………………………………………….15 II.4.3.2.Equipement de levage à câbles pour carrières à blocs………………………………….......16 II.4.4.Traitement des matériaux………………………………………………………………...16 II.4.4.1.Concassage, Broyage, Criblage………………………………………………………………16 II.4.4.2.Pompage, Lavage, Décantation………………………………………………………………16 II.4.5.Stockage des matériaux……………………………………………………………….....16 II.4.5.1.Accumulation de matières, trémies et silos………………………………………………….16 II.4.5.2.Stockage en tas et tunnels de reprise…………………………………………………………17 Conclusion……………………………………………………………………………………18
  • 4. CHAPITRE III : Recommandations d’HSE………………………………………………VI Introduction………………………………………………………………….........................19 III.1 Définitions…………………………………………………………...............................19 III.1.1.Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE)…………………………………………………..19 III.1.2.Sécurité au travail……………………………………………………………………......19 III.1.3.Hygiène du travail………………………………………………………………………..19 III.2.Instruments de mesure des risques……………………………………………………19 III.3.Signalisation………………………………………………………................................20 III.4.Recommandations d’HSE dans un milieu minier…………………………………....21 III.4.1.Circulation d’engins et véhicules………………………………………………………...21 III.4.2.Gestes, Postures et Outillages……………………………………………..…..................21 III.4.3.Equipements de protection………………………………………………………………22 III.4.4.Opération de levage…………………………………………………………...................22 III.4.5.Espace confiné……………………………………………………………………………23 Conclusion……………………………………………………………………………………23 Conclusion générale………………………………………………………………………..VII Références bibliographiques………………………………………………..........................IX
  • 5. I Liste des figures Figure 01 : chute d’un engin lors du travail en hauteur……………………………………….2 Figure 02 : risque d’exposition aux poussières………………………………………………..7 Figure 03 : exemple de protection individuelle……………………………………………....13 Figure 04 : le sous-cavage……………………………………………………………………15 Figure 05 : exemple de trémies……………………………………………………………….17 Figure 06 : contenu typique de la valise de l’hygiéniste du travail…………………………..20 Figure 07 : signalisation de différents dangers……………………………………………….21 Figure 08 : exemple de protection collective et individuelle………………………………....22 Figure 09 : pénétration dans un espace confiné……………………………………………....23
  • 7. III Introduction générale Les minéraux et les produits qui en sont dérivés sont à la base de la plupart des industries. L’exploitation de gisements minéraux se pratique sous une forme ou une autre dans presque tous les pays du monde, les activités minières ont des répercussions importantes sur l’économie, l’environnement, l’emploi et la vie sociale, qui débordent les frontières des pays ou des régions où elles ont leur siège. Le secteur minier est souvent perçu comme une industrie à part, réunissant des collectivités très unies de travailleurs faisant un métier pénible, salissant et dangereux. L’activité minière est intrinsèquement liée à la notion de risque, pour cela, la gestion des risques miniers et la prévention contre ceux-ci est impératif. Dans l’intégrité de ce travail de recherche, on essayera de définir les notions de risque et de danger, et déterminer les risques professionnels qui menacent la santé et la sécurité de personnels travaillant dans le secteur des mines et des carrières, tout en essayant de décrire les recommandations d’HSE dans le milieu de travail minier. “L'homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de toute aventure technologique.” (Albert EINSTEIN).
  • 8. IV Chapitre I : Risques et Dangers dans le milieu de Travail Minier
  • 9. 1 Introduction Le risque et le danger sont deux acteurs de l’environnement professionnel. En particulier le milieu de travail minier. Ce premier chapitre s’appuiera en une grande partie sur les risques. Définition, les différents types de risques omniprésents dans l’environnement minier et les facteurs pouvant favorisés leur concrétisation, ainsi l’évaluation de la gravité des risques. Cela nous pousse à nous demander, c’est quoi un risque ?, c’est quoi un danger ?, et quelle est la relation qui les unit ? I.1. Définitions I.1.1. Danger : Propriété ou capacité intrinsèque d’un équipement, d’une substance, d’une méthode de travail, d’un environnement, à causer un dommage physique ou une maladie à un travailleur. [1] I.1.2. Risque : La notion risque implique la combinaison d’un danger et d’un enjeu. Enjeu : personne, bien, équipement, environnement susceptible de subir les conséquences du danger. Un risque est la probabilité qu’une personne, un équipement ou l’environnement subissent des effets nocifs en cas d’exposition à un danger. [2] De ce qui précède, on déduit l’équation suivante : RISQUE = DANGER x EXPOSITION Il faut donc bien faire la distinction entre les notions de risque et la notion de danger. I.1.3. Accident de travail : Accident survenue quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise. [3] Les causes des accidents de travail peuvent être techniques ou humaines. I.2. Types et facteurs de risques Les facteurs de risques sont des éléments qui peuvent modifier la probabilité de survenance d’un accident ou la gravité d’un évènement.
  • 10. 2 I.2.1. Chute I.2.1.1. Chutes de hauteurs et chutes de plan pieds : On dit qu’il y a risque de chute de grande hauteur dès que la hauteur de chute dépasse 2 mètres, pratiquement tous les lieux de travail dont les mines et les carrières sont des théâtres de chutes et de glissades. I.2.1.2. Chutes de matériaux Risques d’accident résultant de la chute d’objets lors du transport ou du stockage et lors de travaux en hauteur. Les modalités d’exposition sont multiples, on cite comme exemple : objets stockés en hauteur, lieux de travail superposés, utilisation d’échelles, d’échafaudages, les travaux effectués dans des tranchés, dans des puits, dans des galeries… Figure 01 : chute d’un engin lors du travail en hauteur I.2.2. Risques liés à l’utilisation d’engins et de véhicules La circulation et l’utilisation d’engins est la cause principale des accidents dans les mines à ciel ouvert, l’origine des accidents est lié à : - La dérive d’un véhicule ou d’un engin (risque de chute, de retournement avec écrasement du conducteur). - La chute de blocs et d’objets sur un véhicule.
  • 11. 3 Les accidents peuvent être la conséquence de défaillances mécaniques comme des pannes de freins ou de direction, conduite inappropriée ou encore d’erreur d’appréciation du conducteur. [4] I.2.3. Risque d’incendie et d’explosion I.2.3.1. Incendie Les risques d’incendie proviendront de l’existence ou de l’utilisation : - De la présence d’installations électriques (groupe électrogène, circuits électriques) qui pourraient également être à l’origine d’incendies, qui dégageraient alors des fumées et des gaz. - De la présence d’hydrocarbures dans les réservoirs des engins. La combustion d’hydrocarbures donnerait d’importantes fumées grasses et asphyxiantes. [5] On regroupe les incendies en 4 grandes classes, en fonction des matériaux de combustion et des difficultés particulières que présente leur extinction : Classe A : Feux de produits combustibles ordinaires (bois, papier, déchets…). Classe B : Feux de liquides et de gaz inflammables (les huiles, gasoil, graisses…). Classe C : Feux de matériel électrique sous tension. Classe D : Feux mettant en cause certaines matières combustibles (magnésium, titane, potassium…), et pour mettre fin à cette combustion, un agent d’extinction sec absorbant de la chaleur et qui ne réagit pas avec la matière qui brule doit être présent. I.2.3.2. Explosion L’explosion est assimilée à une expansion volumique violente et soudaine, accompagnée ou non d’une onde de chaleur. Le danger est lié à la présence d’une importante quantité de produits gazeux en mélange avec une concentration adéquate d’un carburant (oxygène de l’air le plus souvent).
  • 12. 4 L’explosion est le résultat : - Soit d’un éclatement, cas assez fréquent que l’on rencontre par exemple lorsqu’il règne une pression anormalement élevée dans un appareil suite à un mauvais fonctionnement de l’installation, ou encore par rayonnement thermique d’un incendie à proximité et enfin par l’explosion d’un récipient mal dégazé. - Soit de l’explosion d’un nuage de gaz ou de vapeurs formés à la suite d’une rupture de canalisation par exemple, ou d’un détendeur sur une bouteille. I.2.4. Risques liés aux tirs de mines explosifs Aucun explosif est stocké sur le site, par conséquent, le risque vient de l’abattage de la roche, cependant, ce risque est faible, il n’est présent que quelques minutes lors du tir et ne concerne que l’emprise de la carrière. [6] Les risques liés aux tirs de mines sont les suivants : - Projections hors des limites du site. - Explosion. I.2.5. Risques chimiques Les maladies professionnelles dues aux risques chimiques, surviennent progressivement suite à une exposition plus ou moins prolongée à des produits dangereux, lors de l’exercice de la profession, un empoisonnement peut être brutal, c’est « l’intoxication aigue », elle peut être mortelle, cela peut se produire lors d’utilisation dans des lieux mal ventilés. Si l’exposition a lieu pendant de longues périodes ou répétées, c’est « l’intoxication chronique ». Les voies de pénétration dans l’organisme peuvent être : Appareil digestive : bien sur les produits ne sont pas avalés volontairement, le plus souvent la pénétration par voie digestive se produit accidentellement ou par imprudence. La peau : c’est la voie percutanée, les irritants et les corrosifs agissent localement mais d’autres produits solubles dans les graisses franchissent la barrière cutanée et se dispersent dans tout l’organisme ou ils peuvent provoquer de divers troubles. Les poumons : c’est la voie de pénétration la plus fréquente sur le lieu de travail, car les polluants peuvent se mélanger à l’air qu’on respire, c’est notamment le cas lors de la
  • 13. 5 manipulation de solvants, une fois dans l’organisme, ces produits peuvent être véhiculés par le sang et peuvent toucher tous le corps. I.2.6. Risques physiques Les risques physiques concernent : - les risques liés à l’utilisation de machines (outils, matériel divers, les fours…), et l’utilisation d’équipements additionnels (échelle, escabeau, échafaudage…). - les risques liés à l’environnement de travail : bruit, ambiances lumineuses, vibrations, travail sur écran, rayonnements optiques ou électromagnétiques, chaleur, froid… I.2.6.1. Bruit L’activité minière est une activité bruyante, les sources de bruit sont notamment les concasseurs de pierres, les tapis transporteurs, les explosions et les moteurs d’engins. D’après les résultats de l’enquête Sumer 2003 le bruit au travail est une nuisance qui touche trois salariés sur dix. L’exposition au bruit de façon prolongée peut avoir des conséquences sur l’audition (sifflement, bourdonnements voire une surdité passagère, partielle ou totale) et plus généralement sur la santé. I.2.6.2. Vibrations Les expositions des travailleurs aux vibrations entrainent des troubles ostéo-articulaires, neuropathiques et vasculaires très fréquents, dont on peut diminuer l’occurrence et la gravité par des mesures de prévention concernant le choix et les conditions d’utilisation des outils, engins et machines pour minimiser l’intensité et les effets de la transmission des vibrations. Les atteintes pathologiques concernent principalement les membres supérieurs et la colonne vertébrale, par transmission des vibrations au bras ou au corps entier. [7] I.2.6.3. Rayonnement Le risque d’irradiation est l’un des risques les plus fréquents dans l’industrie minière, du radon être émis lors de l’abatage d’un massif rocheux, il peut aussi être entrainé dans la mine par des voies d’eau souterraines.
  • 14. 6 Le radon et ses produits de filiation émettent des rayonnements ionisants suffisamment puissants pour entrainer la formation de cellules cancéreuse dans les poumons, on observe des taux de mortalité élevés dus au cancer du poumon chez les travailleurs des mines d’uranium. I.2.6.4. Chaleur La chaleur est un risque dans les mines souterraines comme dans les open-pit, la principale source de chaleur dans les mines souterraines est le massif lui-même, la température de la roche augmente d’environ 1 °C par tranche de 100 m, la chaleur générée par les machines, la dépense énergétique des travailleurs et la température ambiante ainsi que le degré d’humidité sont aussi des sources de chaleurs. Dans la mine à ciel ouvert, ce sont l’humidité, l’exposition aux rayons de soleil, la proximité de moteurs chauds et la température de l’air qui sont les sources principales de chaleur. I.2.7. Risques mécaniques Ensemble des facteurs physiques qui peuvent être à l’origine d’une blessure par l’action mécanique d’éléments de machine, d’outils de pièces ou de matériaux solides ou de fluides projetés. Les risques mécaniques concernent principalement le matériel de traitement de matériaux mais aussi les engins, ces risques sont principalement encourus par le personnel qui travaille à proximité, et peuvent entrainer de graves conséquences. [8] I.2.8. Risques électriques [9] Risques d’accident résultant du contact direct avec des installations électriques sous tension ou indirect (arc électrique). Toute personne intervenant sur ces installations est soumise à trois types de risques : - Les risques de contact avec des pièces nues sous tension : le courant électrique traversant le corps humain, provoque une contraction involontaire des muscles, c’est l’électrisation ou choc électrique. Les conséquences sont des brulures externes ou internes, l’électrocution intervient lorsque le choc électrique a des conséquences mortelles. - Les risques de brulure : par projection de matières en fusion lors d’un court-circuit. - Les risques spécifiques : propres à certains matériels ou équipement tel que les batteries.
  • 15. 7 I.2.9. Risques liés aux poussières Les poussières, particules minérales solides en suspension dans l'air, sont produites dans les carrières en continu et à tous les points du traitement : chargement, concassage, criblage, roulage des camions, tirs de mines, ..., et, par temps sec, ensoleillé et/ou venté, ce phénomène est accentué. Les poussières constituent la principale source de pollution de l'air lors de l'exploitation des carrières. Elles sont occasionnées par le transport et le traitement des matériaux et, dans le cas de carrières de roches massives, par le forage des trous de mine et l'abattage de la roche. Les émissions de poussières ont des conséquences sur la santé des carriers, plus ou moins graves selon la climatologie du secteur, la topographie et la granulométrie et la nature des particules aéroportées (friabilité, siccité, composition chimique de la roche). Lorsque des particules de poussière irritantes se logent dans le nez, elles peuvent causer une rhinite allergique ou une inflammation de la muqueuse nasale. Certaines particules très fines réussissent à traverser la cavité nasale et à s'attaquer à la trachée et aux poumons, ou elles engendrent une inflammation des muqueuses de la trachée (trachéite) ou des bronches (bronchite), mais surtout parviennent à atteindre les alvéoles pulmonaires, et s'y accumuler si l'intensité ou la fréquence d'exposition dépasse le seuil d'élimination naturelle du corps par le mucus (bio-persistance). Les poumons sont alors constamment exposés aux risques liés à la poussière respirée et l'inhalation excessive de poussière peut causer une pneumopathie. [10] Figure 02 : risque d’exposition aux poussières
  • 16. 8 I.3. Fréquences d’exposition au risque La fréquence est généralement évaluée sur 4 niveaux : Niveau 4 : Très fréquent. Niveau 3 : Fréquent. Niveau 2 : Rare. Niveau 1 : Très rare. Il faut proposer un système de mesure permettant d’affecter un risque à une catégorie, deux systèmes peuvent être utilisés : I.3.1. Fréquence en nombre d’occurrences On se pose la question : « combien de fois un salarié est-il exposé ? » Exemple : Niveau 4 : Très fréquent, moins d’une fois par mois. Niveau 3 : Fréquent, moins d’une fois par semaine. Niveau 2 : Rare, une fois par jour. Niveau 1 : Très rare, plus d’une fois par jour. I.3.2. Fréquence en durée d’exposition On se pose la question : « pendant combien de temps un salarié est-il exposé ? » Exemple : Niveau 4 : Très fréquent, moins de 25% du temps de travail. Niveau 3 : Fréquent, de 25% à 50% du temps de travail. Niveau 2 : Rare, de 50% à 75 du temps de travail. Niveau 1 : Très rare, plus de 75% du temps de travail.
  • 17. 9 I.4. Evaluation de la gravité La gravité est généralement évaluée sur 4 niveaux : Niveau 4 : Très grave : décès, paralysie, cancer… Niveau 3 : Grave : blessure pouvant entrainer des séquelles (fractures, électrisation…). Niveau 2 : Sérieux accident ou maladie avec arrêt de travail mais sans séquelle d’aucune sorte (foulure, lumbago…). Niveau 1 : Bénin : accident sans arrêt de travail (coupure légère, brulure superficielle…). Conclusion Au cours de ce chapitre, nous avons répondus à la question posée sur les notions du risque et du danger dans environnement professionnel minier en particulier en essayant de donner des définitions claires et on a déduit la relation entre eux. Il se trouve que le risque peut avoir plusieurs types et un certain nombre de facteurs qui favorisent son apparition, donc le personnel dans un domaine de travail pareil est demandé d’être au courant de tout ça afin d’éviter les accidents de travail.
  • 18. V Chapitre II : Prévention et Gestion des Risques
  • 19. 10 Introduction La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au travail. La plus grande richesse d’une entreprise, ce sont les individus qui la constituent. C’est cette profonde conviction qui nous mène à décrire dans ce chapitre comment prévenir et comment gérer un risque au sein d’une entreprise, en particulier minière. II.1. Définitions II.1.1. Prévention : La prévention concerne l'ensemble des mesures pour prévenir un risque, c'est-à-dire pour l'empêcher totalement de survenir, ou pour éviter ses conséquences ou en réduire les effets ou la fréquence. II.1.2. Prévention des risques professionnels : Regroupe les actions collectives ou individuelles qui évitent l'apparition d'un danger lié au travail effectué ou à son environnement, ou en diminue les impacts. II.1.3. Risque professionnel : La notion de "risque professionnel" peut être définie comme l'ensemble des menaces qui pèsent sur la santé des salariés dans le cadre de leur activité professionnelle. Elles peuvent se traduire par un accident ou une maladie dite "professionnelle". [11] II.2. Gestion des risques La gestion des risques met l'accent sur l'identification de ce qui pourrait mal tourner, l'évaluation de quels risques devraient être traités et la mise en œuvre de stratégies pour faire face à ces risques. II.2.1. Processus de gestion de risques Les entreprises font face à un grand nombre de risques, c'est pourquoi la gestion des risques doit être une partie centrale de la gestion stratégique de toute entreprise. La gestion des risques aide à identifier et à aborder les risques auxquels fait face l’entreprise.
  • 20. 11 Un processus de gestion des risques implique : - l'évaluation de la probabilité qu'un événement survienne. - la compréhension de la façon de répondre à ces événements. - la mise en place de systèmes afin de faire face aux conséquences. En conséquence, le processus de gestion des risques : - améliore la prise de décision, la planification et la priorisation. - permet d'anticiper ce qui pourrait mal tourner. - empêcher une grave perte financière. II.2.2. Comment gérer les risques Il existe quatre façons de traiter ou de gérer chaque risque que vous avez identifié. Vous pouvez : - l'accepter. - le transférer. - le diminuer. - l'éliminer. Exemple : l’entreprise pourra : - décider d'accepter un risque, car le coût relié à son élimination complète est trop élevé. - décider de transférer le risque, ce qui est habituellement effectué avec une assurance. - être en mesure de diminuer le risque en introduisant de nouvelles mesures de sécurité. - l'éliminer complètement en changeant la façon de la production du produit par exemple. Une bonne gestion des risques peut améliorer la qualité et le rendement de l’entreprise.
  • 21. 12 II.3. Les principes généraux de prévention [12] Il existe 9 principes que le responsable de l’entreprise doit obligatoirement suivre : 1- Eviter les risques : Supprimer le danger ou l’exposition. 2- Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évitées : Apprécier leur nature et leur importance afin de déterminer les actions à mener pour assurer la sécurité et garantir la santé des travailleurs. 3- Combattre les risques à la source : Intégrer la prévention dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des modes opératoires (par exemple : agir au plus près de la source d’émission). 4- Adapter le travail à l’homme : Adapter la conception des postes de travail, les choix des équipements, des méthodes de travail et de production, afin de limiter le travail monotone et le travail cadencé. 5- Tenir compte de l’état d’évolution de la technique : Assurer une veille en phase avec les évolutions techniques et organisationnelles. 6- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas : Éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres. 7- Planifier la prévention : En y intégrant dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail et l’influence des facteurs ambiants. 8- Prendre des mesures de protection collective : Leur donner la priorité sur les mesures de protection individuelle. 9- Donner les instructions appropriées aux travailleurs : Leur donner les informations indispensables à l’exécution de leurs tâches dans des conditions de sécurité optimales. II.3.1. Les enjeux de la prévention La mise en place d’une démarche de prévention répond à différents enjeux :  Un enjeu humain : Préserver la santé physique et mentale et assurer la sécurité des employés.  Un enjeu juridique : Satisfaire aux exigences réglementaires.  Un enjeu managérial : Motiver, reconnaitre et responsabiliser les salariés, instaurer un climat de confiance au sein de la collectivité.
  • 22. 13 II.4. Mesures de prévention dans une mine II.4.1. Mesures de prévention II.4.1.1. Protections collectives Les protections collectives sont la meilleure assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, il faut toujours s’assurer de : - La mise en place correcte : en particulier celle des écrans prévus sur les machines pour protéger les pièces en mouvement et du bruit. - Le bon fonctionnement : notamment celui des installations d’aspiration, de pulvérisation et d’humidification qui réduisent le taux d’empoussièrement. II.4.1.2. Protections individuelles - Un casque et des chaussures de sécurité toujours et partout. - Des lunettes de protection lors des travaux de découpage, soudage. - Un casque anti-bruit a tous les postes bruyants. - Un masque anti-poussière pour intervenir dans les atmosphères empoussiérées. Figure 03 : exemple de protection individuelle
  • 23. 14 II.4.2. Extraction des matériaux II.4.2.1. Explosif - Prendre connaissance des consignes générales d’utilisation des explosifs établies pour la carrière. - L’utilisation des explosifs autorisés seulement. - Interdiction de fumer à proximité des produits explosifs. - Avant le tir, une évacuation de la zone dangereuse doit s’effectuer par ordre du responsable pour rejoindre les emplacements prévus. - Le personnel ne doit pas quitter son emplacement qu’après le signal donné par le responsable su tir. II.4.2.2. Purge du front de taille Au début de chaque poste et après chaque tir, le chef de carrière doit procéder l’inspection générale du front de taille, faire sonder les parties douteuses et faire effectuer le purge, de préférence à l’aide de moyens mécaniques, pour éliminer les blocs instable. Le chef de carrière sera particulièrement vigilant à la suite d’intempéries, chutes violents de pluie ou de neige, gel suivi de dégel. - Evitement du travail et de circulation a la base du front de taille dans toute la zone susceptible d’être atteinte par de chutes des blocs avant la fin de l’inspection et des opérations de purge. - Le personnel doit se méfier de tout objet suspect, surtout d’essayer de détruire des explosifs. II.4.2.3. Attaque à l’engin - Utilisation des engins dont la cabine est équipée d’une structure de protection contre la chute de blocs et de vitres (de préférence protégée par des grilles). - Maintenir la cabine de l’engin en l’éloignant du front suffisamment pour qu’elle ne soit atteindre par la chute de blocs. - Interdire le sous-cavage (l’outil d’attaque de l’engin doit balayer toute la hauteur du front).
  • 24. 15 - Eviter la circulation à pied dans la zone d’attaque et de chargement. Figure 04 : le sous-cavage II.4.3. Reprise et transport des matériaux II.4.3.1. Engins et circulation - Pour la conduite des engins, il faut avoir une autorisation délivrée par l’exploitant. - Connaitre et respecter les conditions de circulation des engins. Avant de démarrer : - Il est conseillé de faire le tour de l’engin attentivement et signaler les fuites (même légères), les pièces en mauvaise état. - Vérification de l’état des pneumatiques, les niveaux d’eau, d’huile, du fluide hydraulique, du carburant et le système d’éclairage. - Bien fermer les robinets de purge des réservoirs d’air. - Assurer la bonne mise en place des dispositifs de protection. - Il ne faut jamais sauter, la descente se fait face à l’engin. En cas d’arrêt, le moteur tourne : Le conducteur doit vérifier les indications données par les appareils de contrôle- pression, température, charge…et assurer que les freins principaux et de stationnement fonctionnent correctement. Pour travailler en sécurité : - Ne pas prendre de passages en dehors des places prévues et respecter la signalisation présente dans la carrière.
  • 25. 16 - Ne pas rouler sur les merlons de protection des pistes. - Circuler toujours avec la fourche ou le godet baissé. Le bon entretien des pistes est un facteur important de sécurité : arrosage contre les poussières, nivelage, bouchage des trous et des nids de poules. II.4.3.2. Equipement de levage à câbles pour carrières à blocs - Ne pas stationner sous la charge. - Le respect des conditions d’utilisation propres des équipements de levage (charge maximale autorisée). - Surveillance de l’état des câbles (un câble abimé doit être détruit remplacé). II.4.4. Traitement des matériaux II.4.4.1. Concassage, Broyage, Criblage Pour se protéger du bruit, des poussières et des vibrations, le surveillant du poste primaire fera mieux de rester à l’intérieur de la cabine de commande du concasseur en la maintenant. En cas de bourrage du concasseur, l’employé doit : - Prévenir le responsable. - Ne pas pénétrer à l’intérieur. - Utiliser des moyens surs pour toute intervention (passerelle, échelle fixe…). II.4.4.2. Pompage, Lavage, Décantation Eviter de franchir les protections périphériques des bassins de pompage, de lavage et de décantation. En cas d’intervention sur une plate-forme flottante : - Il faut s’équiper d’un gilet de sauvetage, et éviter toute manœuvre mettant en péril la stabilité de la plate-forme. II.4.5. Stockage des matériaux II.4.5.1. Accumulation de matières, trémies et silos - Stationnement interdit au-dessous de vidange des accumulateurs de matières.
  • 26. 17 - Pour accéder au sommet des trémies et silos, vaut mieux emprunter toujours les escaliers, les échelles à crinoline et les passerelles munies de garde-corps. En cas d’intervention à l’intérieur d’un accumulateur de matière : Avant l’intervention : - Il faut avoir l’autorisation de responsable. - Etre sure que l’accumulateur est vide, et que les moyens de chargement et d’extraction ont été arrêtés. - En cas d’intervention exceptionnelle dans une trémie ou un silo non-vide, l’employé doit être sou surveillance d’un agent qualifié et muni moyen d’alerte. Pendant l’intervention : - Eclairer convenablement l’intérieur de la trémie ou du silo. - Porter un masque anti-poussière. - Ne jamais prendre appui directement ou par l’intermédiaire du matériel utilisé pour descendre sur la matière stocké. Après l’intervention : - Remettre en place le système de fermeture et le fermer. Figure 05 : exemple de trémies II.4.5.2. Stockage en tas et tunnels de reprise Dans chaque tunnel de reprise il faut :
  • 27. 18 - Maintenir le sol propre. - S’assurer du bon fonctionnement d’éclairage. - Arrêter l’extracteur et le transporteur avant toute opération d’entretien et de réparation à l’intérieur du tunnel. Conclusion Tout au long de ce chapitre, nous avons définis la notion de la prévention, ses principes généraux et ses enjeux, ensuite les mesures de prévention et de gestion des risques dans une mine. Il se trouve que la prévention assure la protection et la sécurité du personnel pendant qu’il s’occupe de sa profession, de ce fait la prévention demeure la meilleure attitude qui fournit des mesures de protection pouvant être prises lors de l’exposition ou de concrétisation des risques et/ou de dangers éventuels.
  • 29. 19 Introduction L’activité minière a beaucoup développé ces dernières années en utilisant de en plus des produits élaborés, des machines évoluées, des systèmes complexes. Dans le même temps, le mineur doit être mieux protégé dans son travail, et doit mieux préserver son environnement. La maitrise des risques et leur prévention, exige des techniques capable de les identifier, de les évaluer et de proposer des solutions afin d’atteindre l’objectif du zéro accident, et cela ne peut pas se manifester sans la mise en place d’un système de gestion HSE. III.1. Définitions III.1.1. Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE) : C’est un domaine qui regroupe tous ce qui est lié à la santé et à la sécurité au travail, il englobe un ensemble de techniques qui sert à contrôler les risques professionnels au sein de l’entreprise. Le responsable HSE dans une entreprise a pour mission de veiller sur la sécurité du personnel, et la fiabilité des installations dans l’entreprise. III.1.2. Sécurité au travail : Intimement liée à la santé au travail, la sécurité au travail est une démarche pluridisciplinaire qui vise à supprimer ou à réduire les risques d'accidents susceptibles de se produire lors de l'exercice d'une activité professionnelle. III.1.3. Hygiène du travail : Le rôle de l’hygiène du travail est précisément de prévenir et de maîtriser les risques liés aux activités professionnelles. L’hygiène du travail a notamment pour objectif de protéger et de promouvoir la santé des travailleurs, de protéger l’environnement et de favoriser un développement sûr et durable. III.2. Instruments de mesure des risques Un des critères de choix est d’avoir des instruments autonomes, c’est-à-dire ne nécessitant pas le support d’un laboratoire d’analyse pour l’obtention des résultats. Les instruments choisis sont donc tous à lecture direct. Ils sont par ailleurs faciles d’emploi, robustes et petits, pouvant ainsi facilement être amenés sur les places de travail, et dans certains cas même portés par les travailleurs afin d’estimer leur exposition personnelle. En contrepartie, ces instruments ont un certain nombre de limitations par rapport à une technologie plus sophistiquée, ces limitations se font sentir de façon différente suivant les instruments. Par exemple, dans plusieurs cas, ils sont non spécifiques c’est-à-dire qu’ils répondent de la même
  • 30. 20 manière à des nuisances différentes. Ceci doit donc être pris en compte dans l’interprétation. [13] Figure 06 : contenu typique de la valise de l’hygiéniste du travail Ces instruments sont utilisés dans divers activités telles que formation, inspection des conditions de travail, conseils auprès des entreprises. Ils tiennent aisément dans une petite valise et peuvent être pris sans problème lors de visites d’entreprises. ֍ Quelques explications :  Aérosols : Ils englobent les poussières, fumées et brouillard, ils peuvent être mesurés d’une façon non spécifique par tyndalomètre. l’instrument choisie la mesure de façon préférentielle des poussières respirables et donne une réponse en mg/m. les résultats obtenus toutes les 10 (s) peuvent être mémorisés et retraités ensuite par ordinateur.  Stress thermique : l’instrument proposé pour mesurer l’indice Wet Buld Glob Temperature (WBGT) qui donne une idée du risque d’un environnement chaud sur la santé. Il intègre la température de l’air, la température radiante, l’humidité et les courants d’airs. III.3. Signalisation La première règle à suivre est d’éliminer les endroits dangereux, s’il est impossible de supprimer immédiatement ou complètement un danger, il faut le signaler.
  • 31. 21 On utilise à cet effet un signal d’interdiction, d’avertissement ou d’obligation, une couleur particulière ou tout autre élément susceptible d’attirer l’attention d’une manière rapide et intelligible sur l’existence d’un danger. Figure 07 : signalisation de différents dangers III.4. Recommandations d’HSE dans un milieu minier III.4.1. Circulation d’engins et véhicules Les règles de circulation doivent être respectées à l’intérieur comme à l’extérieur des sites : - Limitation de vitesse et port de la ceinture de sécurité. - Les véhicules doivent être aptes à l’utilisation envisagée. - Chaque conducteur doit être détenteur des permis correspondant au véhicule et au transport effectué. - Ne pas utiliser les moyens de communication en conduisant (téléphone portable). - Ne pas transporter les passagers et les marchandises dans un même habitacle. III.4.2. Gestes, Postures et Outillages Toute posture inadaptée à une manipulation d’objet ou à l’utilisation d’outils peut entrainer des lésions corporelles, dans ce cadre les précautions suivantes sont recommandées : - Evaluer la manipulation à effectuer. - Utiliser des équipements appropriés (mécaniques, hydrauliques, électriques…). - Il faut faire attention à la posture en utilisant les outils à main en particulier.
  • 32. 22 - Se faire aider par une personne formée aux gestes et postures si c’est nécessaire. III.4.3. Equipements de protection Les équipements de protection collective doivent être privilégiés et maintenus en bon état (garde-corps, barrières, capots insonorisant sur les machines, grilles de protection…). Pour la protection individuelle des équipements de protection individuelle doivent être portés par les employés (vêtement de travail couvrant les membres, gants, chaussures de sécurité, casques, lunettes de protection…). Figure 08 : exemple de protection collective et individuelle III.4.4. Opération de levage Le travail de levage ne débute que si : - Une analyse de risques et un plan de levage ont été réalisés pour l’opération. - Le poids de la charge est connu, l’adéquation du levage avec les limites de la capacité de l’engin est vérifiée. - Les grues et autres engins de levage sont manœuvrés par du personnel compétent et habilité. - Tous les dispositifs de sécurité des équipements de levage sont en bon état. - Tous les dispositifs et accessoires de levage ont été inspectés visuellement avant l’utilisation.
  • 33. 23 III.4.5. Espace confiné La pénétration dans espace confié (fosse, cuvette…) aura lieu seulement si : - Un plan d’intervention et de secours est défini et testé. - Une équipe de secours compétente et équipée de manière adéquate est prête à intervenir. - Toutes les sources d’énergie et de fluides ont été isolées et sécurisées. - Des contrôles d’atmosphère ont été effectués, vérifiés et sont répétés sauvent - Un bon niveau d’éclairement est assuré. Figure 09 : pénétration dans un espace confiné Conclusion A travers ce chapitre, nous avons défini les notions de l’hygiène et la sécurité au travail et la notion de l’HSE (hygiène, sécurité et environnement) en général, tout en essayant de donner une idée générale sur les instruments avec lesquels on mesure les risques dont chaque entreprise -minière surtout- doit disposer en vue que les mesures de sécurité dans un milieu de travail pareil sont indispensables. On conclue que le personnel doit s’entourer de toutes les conditions favorisant le travail en sécurité, et cela ne peut guère se concrétiser sans l’implication du domaine de l’HSE.
  • 35. VIII Conclusion générale L’objet de ce travail est de chercher comment mener une étude sur les risques professionnels dans un milieu de travail minier. Pour effectuer d’une façon exhaustive notre recherche et répondre sur notre question principale concernant les risques, nous avons fait une découverte dans le but de définir les risques et les dangers. Tout au long de ce travail, nous avons essayé de mettre en relief les différents types de risques qui menacent l’employé (dans une mine ou une carrière) et contre lesquels il doit s’affronter quotidiennement. Les différents facteurs des risques nous amène par la suite à présenter un ensemble de procédure à suivre par les salariés dans le cadre d’une protection collective et individuelle, raison pour laquelle nous avons abordé l’aspect préventif. Il est inévitable d’évoquer le risque sans faire appel à l’hygiène et la sécurité de l’entreprise. Effectivement, pour se protéger contre les risques, le personnel doit prendre connaissance de certaines instructions et mesures de prévention qui font partie du domaine technique HSE. ” La tâche à laquelle nous devons nous atteler, ce n’est pas de parvenir à la sécurité, c’est d’arriver à tolérer l’insécurité.” (Erich FROMM).
  • 36. IX Références bibliographiques [1] : la prévention des risques professionnels (PDF)/auteur : Dr Lionel SCTRICK. [2] : cours HSE installation industriel (PDF)/ MERIBAI Amel. [3] : Objectif 109 : Accidents du travail et maladies professionnelles(PDF)/ par : collège des Enseignants Hospitalo-Universitaires de Médecine et santé au Travail. 2010-2011-Université Médicale Virtuelle Francophone -) [4] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés BP22/décembre 2011. [5] : étude de dangers carrière de XERTIGNY (88) LIEU-DIT "LE FAYS DES BOEUFS" référence 13/147‐ XERTIGNY ‐ SAS TISSERAND AVR 2015. [6] : « Etude des Dangers », SARL, Carrière de la loue(PDF), Référence : 10-118 JAN 2011. [7] : la prévention des risques professionnels des vibrations (PDF) / Préventica 2020. [8] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés BP22/décembre 2011. [9] : GUINTOLI, étude des dangers (PDF)/parc d’activités de laurade, st-Etienne-du-grés BP22/décembre 2011. [10] : la prévention des risques professionnels dans les industries extractives (PDF) / Préventica 2020. [11] : Pour la Santé au Travail (PDF) /ACMS. [12] : PRESANCE/PREVENTION ET SANTE AU TRAVAIL/EDITION 2018. [13] : « Encyclopédie de sécurité et de santé au travail ».Ed. J.L.Stellman, Bit, genève, 2000p.30.3/Auteur : B Goezler.