Déclaration de la Présidente du Conseil de sécurité sur Haiti 24 Mars 2021
Droits de l'homme
1. DROITS DE L’HOMME EN HAITI
La situation des droits de l’homme en Haïti est très grave ». Telle est la déclaration de l’expert
indépendant des Nations unies sur la situation des droits dans le pays, Gustavo Gallón. Il a fait cette
déclaration,le mardi 3 mars, dans les locaux de la Minustah à Clercine au terme de sa troisième visite.
À l’issue de ce séjour, l’expert onusien informe avoir porté une attention particulière à la situation
politique, notamment à l’absence d’élections et l’impact négatif de cette crise sur l’Etat de droit ainsi
que sur le fonctionnement des institutions.
Analphabétisme, détention préventive prolongée, absence d’élections, réparation des violations des
droits humains commises autrefois et conditions de vie des déplacés internes, constituent les cinq
domainesprioritairesdufil conducteurde mesrapportsetsur lesquelsj’ai recommandéde prendre des
mesures urgentes. Malheureusement, rien n’a été fait en ce sens, se plaint M. Gallón.
Quant à la détention préventive prolongée, il affirme avoir exhorté le Ministère de la Justice et les
autorités judiciaires à mettre en œuvre des actions urgentes visant l’abolition de cette pratique qui
touche environ80%des personnes qui, sont ainsi privées de leurs libertés sans avoir comparu devant
leurs juges.
Au coursde sonpassage,M. Gallónindique avoirvisité laprisonde femmesde Pétion-ville et le Centre
de rééducationdesmineursen conflit avec la loi (Cermicol). Là, les conditions de surpeuplement sont
sans aucun doute, inhumaines et dégradantes. Pire, a-t-il poursuivi, il existe des cas où des enfants
incarcérés sont âgés de douze, une situation que n’autorise pas la loi haïtienne.
De surcroît, l’expertonusieninvite lesautoritéshaïtiennesàintensifierlesactivitésvisant à reloger près
de 80 mille personnes qui vivent encore dans des camps de déplacés plus de cinq ans après le séisme
dévastateur de janvier 2010.
Il a, par ailleurs,exprimé sasolidarité aveclescitoyens d’origine haïtienne qui sont victimes d’actes de
discrimination en République dominicaine. Aussi, invite-t-il, les autorités haïtiennes à résoudre les
différends avec leurs homologues.
Rappelonsque l’expert indépendant présentera son deuxième rapport le 24 mars prochain au Conseil
des droits de l’homme des Nations unies à Genève.
2. La situation des droits de l’homme en Haïti est très grave ». Telle est la déclaration de l’expert
indépendant des Nations unies sur la situation des droits dans le pays, Gustavo Gallón. Il a fait cette
déclaration,le mardi 3 mars, dans les locaux de la Minustah à Clercine au terme de sa troisième visite.
À l’issue de ce séjour, l’expert onusien informe avoir porté une attention particulière à la situation
politique, notamment à l’absence d’élections et l’impact négatif de cette crise sur l’Etat de droit ainsi
que sur le fonctionnement des institutions.
Analphabétisme, détention préventive prolongée, absence d’élections, réparation des violations des
droits humains commises autrefois et conditions de vie des déplacés internes, constituent les cinq
domainesprioritairesdufil conducteurde mesrapportsetsur lesquelsj’ai recommandéde prendre des
mesures urgentes. Malheureusement, rien n’a été fait en ce sens, se plaint M. Gallón.
Quant à la détention préventive prolongée, il affirme avoir exhorté le Ministère de la Justice et les
autorités judiciaires à mettre en œuvre des actions urgentes visant l’abolition de cette pratique qui
touche environ80%des personnes qui, sont ainsi privées de leurs libertés sans avoir comparu devant
leurs juges.
Au coursde sonpassage,M. Gallónindique avoirvisité laprisonde femmesde Pétion-ville et le Centre
de rééducationdesmineursen conflit avec la loi (Cermicol). Là, les conditions de surpeuplement sont
sans aucun doute, inhumaines et dégradantes. Pire, a-t-il poursuivi, il existe des cas où des enfants
incarcérés sont âgés de douze, une situation que n’autorise pas la loi haïtienne.
De surcroît, l’expertonusieninvite lesautoritéshaïtiennesàintensifierlesactivitésvisant à reloger près
de 80 mille personnes qui vivent encore dans des camps de déplacés plus de cinq ans après le séisme
dévastateur de janvier 2010.
Il a, par ailleurs,exprimé sasolidarité aveclescitoyens d’origine haïtienne qui sont victimes d’actes de
discrimination en République dominicaine. Aussi, invite-t-il, les autorités haïtiennes à résoudre les
différends avec leurs homologues.
Rappelonsque l’expert indépendant présentera son deuxième rapport le 24 mars prochain au Conseil
des droits de l’homme des Nations unies à Genève.