1. Communiquer
avec son enfant sur
la vie sexuelle et
affective
Référent : Monsieur Valière
UE 4 - Projet tuteuré
GIBRAT Aurore
ROPERS Perrine
MALSERT Lisa
PONSAR Flora
2. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 2
Sommaire
Introduction 3
I. Mise en place du projet : une approche par les parties prenantes 4
A. Recherche de structures : création d’un partenariat avec la MAGIC 4
B. Implication du public : place centrale dans le projet 5
C. Contexte particulier 5
II. Les éléments de diagnostic 6
A. Les données chaudes 6
B. Les données froides 7
C. Synthétisation et problématisation 8
III. Planification et conception du projet 10
A. Rétroplanning 10
B. La Webconférence 10
C. La capsule 14
IV. Continuité 16
V. Évaluation du projet 16
VI. Analyse de notre travail partenarial 17
Conclusion 18
Remerciements 19
Bibliographie 20
Annexes 22
3. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 3
Introduction
Nous avons choisi de mener notre projet tuteuré sur la thématique de la vie sexuelle et
affective. Ce choix s’est fait d’un accord commun des membres du groupe. En effet, nous
avons recensé tous les thèmes susceptibles de nous plaire et nous avons été unanimes sur
“la vie sexuelle et affective”. Pour définir ce que l’on entendait par ce thème, nous avons fait
un brainstorming (Annexe 1), qui nous a permis de mettre exergue tout ce qui fait référence
aux sentiments, aux émotions mais aussi tout ce qui est lié de près ou de loin à la sexualité :
contraception, pornographie, masturbation, entre autres. Nous avons ensuite décidé de
mener ce projet en direction d’un public de parents d’enfants, dans l’idéal d’adolescents.
C’est un public qui nous semblait intéressant à sensibiliser. En effet, c’est une thématique qui
fait souvent controverse au sein de la famille, mais également au sein de la société de par sa
complexité. L’éducation passe avant tout par les parents, c’est pour cela que les informer sur
la thématique de la vie sexuelle et affective peut permettre d’enrichir leur modèle éducatif.
Nous nous sommes donc demandées de quelle manière pouvons-nous agir afin de leur
parler de l’éducation à la sexualité ?
Nous verrons dans une première partie l’approche que nous avons privilégiée, puis, nous
détaillerons et analyserons notre méthodologie de projet, en passant du diagnostic, à
l’évaluation de notre projet. Nous terminerons enfin par une analyse de notre travail collectif.
4. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 4
I. Mise en place du projet : une approche par
les parties prenantes
Afin de mener à bien notre projet, nous avons favorisé une approche partenariale, c’est à dire
via une structure qui souhaiterait mener des actions d’éducation à la santé mais aussi, qui
serait en relation avec un public de parents. Il était évident pour nous d’avoir cette approche
collaborative dès le début afin d’adapter notre projet à la structure et aux réels besoins et
demandes du public visé.
A. Recherche de structures : création d’un partenariat avec la
MAGIC
Volontairement, nous nous sommes dirigées vers des structures (hors établissements
scolaires) présentes sur le département de l’Allier pouvant être en contact avec des parents
directement ou indirectement via leur réseau. Nous avons choisi de mobiliser les outils
suivants pour lister les partenaires potentiels : Internet, Facebook, réseau professionnel et
personnel, et en demandant à certains de nos professeurs.
Plusieurs échanges n’ont pas donné suite, notamment La Cahute des parents et la FCPE de
Moulins. Nous avons également contacté la coordinatrice du pôle action sociale de la CAF
de Moulins (Aude EUGÈNE) qui nous a réorienté vers des structures (Annexe 2) accueillant
un public d’adultes mais aussi disposant de locaux dans lesquels nous pourrions mettre en
place notre projet.
Nous sommes ainsi entrées en contact avec le Centre social rural La Magic, basé à Broût-
Vernet (03). Lors d’un premier entretien avec le directeur du centre, la référente famille et
deux personnes de notre groupe de projet, nous avons pu exposer nos attentes universitaires
et notre volonté de co-construire un projet avec eux mais également, avec les parents
fréquentant ce centre social.
L’analyse de cet entretien nous a permis de faire ressortir l'intérêt du centre social de co-
construire ce projet autour de questions d’éducation à la sexualité intrafamiliale, d’autant plus
que celui-ci pourrait s'inscrire dans la continuité de leur projet déjà réalisé au sein du Centre
Social. Par ailleurs, la volonté d’inclure, autant que faire se peut, les parents dans le comité
de pilotage les a fortement motivés.
En effet, à l’issue de ce premier échange, le directeur et la référente famille nous ont suggéré
de prendre connaissance du Projet Social de La MAGIC afin de connaître davantage leurs
actions ainsi que leur territoire. Nous avons ainsi mis en exergue leurs ressources humaines,
leurs partenaires (financier, institutionnel et associé), leur secteur d’activité (territoire de 24
communes, réparties sur 2 intercommunalités) mais aussi leurs diverses actions. Nous avons
ainsi pris connaissance de l’axe “famille” que le centre social développe depuis le projet social
de 2017-2020. C’est au sein de cet axe-là, que La MAGIC avait déjà déployé un atelier
parents autour de la communication avec son adolescent via une approche analytique des
pratiques familiales. Lors de cette session d’ateliers, qui s’est déroulée en 2018, 10 parents
étaient présents, dont 9 mamans et 1 papa.
5. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 5
B. Implication du public : place centrale dans le projet
L’idée initiale était de créer un groupe de parents pilotes qui nous aurait aidé à monter le
projet. Ce groupe de parents nous aurait aussi permis d’élaborer un diagnostic précis :
recueillir les caractéristiques du public accueilli au sein de la structure, connaitre leurs
attentes, leurs besoins dans le but de pouvoir les impliquer par la suite. Ceci aurait permis de
construire un projet au plus près des aspirations des parents, et favorisera ainsi leur
participation (cf. Échelle d'Arnstein). Nous avions également entendu la mise en garde du
centre social (CS), qui nous indiquait que la méthode par questionnaire, afin de réaliser un
diagnostic auprès du public, n’était pas une méthode à privilégier. En effet, avoir recours à
cette méthode ne faciliterait pas leur implication future : cette dernière est très peu utilisée par
le CS et peu familière pour les parents. Edith Singlard, référente parentalité au sein du centre
social, était donc chargée de créer et de rassembler des parents.
Cependant, au bout d’environ trois semaines, nous n’avons eu le retour que d’un seul parent.
Nous avons donc essayé de comprendre en quoi cela n’avait pas abouti, et par quel biais
nous pouvions essayer de mobiliser des parents.
C.Contexte particulier
Aux vues de la situation sanitaire qui a débutée mi-mars, nous n’avons pas pu assurer la
continuité de notre projet tel que nous l'entendions. En effet, suite au COVID-19, des mesures
de précautions ont été instaurées afin de limiter la contamination du virus (confinement,
distanciation, etc) et les modalités de présentielles furent remplacées par du distanciel. Ainsi,
les interventions que nous souhaitions mettre en place fin-avril et début mai ne pouvant plus
s’effectuer, nous avons dû nous adapter au contexte et donc, modifier notre façon
d’appréhender et de mettre en place ce projet. De plus, nous avons dû remettre en question
le projet, à la vue du manque de parents impliqués dans le projet.
Toujours enthousiaste à l’idée de continuer le projet même à distance, nous sommes restées
en contact avec la référente Famille du Centre Social Rural “La Magic” : Edith Singlard. Ainsi,
en collaboration et pour adapter au mieux notre projet aux circonstances, nous avons opté
pour une intervention via le format d’une visioconférence interactive. Celle-ci se voulant
toujours participative et au plus proche des attentes des bénéficiaires.
Nous avons également souhaité intégrer un professionnel du champ de la sexualité à notre
projet pour enrichir nos connaissances ainsi que pour nourrir notre conférence de la meilleure
façon possible. Ainsi, nous avons contacté une sexologue qui nous a elle-même conseillé de
contacter Monsieur Réjean Tremblay, sexothérapeute et responsable du diplôme universitaire
d’éducation sexuelle à l’université Toulouse Paul Sabatier, qui lui semblait être plus apte à
prendre part à notre projet. Nous avons donc pris connaissance de son parcours, puis nous
sommes rentrées en contact avec lui via Facebook, où celui-ci s’est tout de suite proposé
d’échanger par téléphone.
C’est alors que nous sommes entrés en contact avec Monsieur Tremblay afin de lui exposer
notre projet et de lui proposer s’il voulait y prendre part : co-construire la visioconférence avec
nous (quatre étudiantes et le Centre Social de Broût-Vernet) mais aussi intervenir lors de celle-
ci. Il a tout de suite accepté et nous a grandement suggéré de prendre connaissance de son
manuel à l’intention de professionnels souhaitant mettre en place des actions d’éducation à
6. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 6
la sexualité humaine, pour que nous prenions conscience de sa démarche éducative et des
valeurs qui sous-tendent son positionnement vis-à-vis de la thématique.
II. Les éléments de diagnostic
A. Les données chaudes
En vue de la situation sanitaire, la co-construction avec notre public et notre partenaire,
initialement prévue en présentielle, a dû être adaptée. Pour recueillir les demandes ainsi que
les besoins du public nous avons privilégié la méthode par questionnaire, réalisé grâce à
Google Forms (Annexe 3). Ainsi, via les réseaux sociaux du Centre Social de Broût-Vernet
(Annexe 4), nous avons diffusé ce questionnaire. Celui-ci a été construit à la suite d’un recul
des premières données froides (données générales sur l’éducation à la sexualité), mais
également grâce au soutien de Monsieur Valière, qui nous a apporté son œil orienté autour
des problématiques de psychologie sociale. Le questionnaire est resté deux semaines en
ligne, avec plusieurs relances de la publication par le centre social. A l’issu, nous avons pu
recueillir 7 réponses, dont 1 homme et 6 femmes. Les résultats nous révèlent une grande
diversité au niveau des âges, autant pour les adultes/parents que pour les enfants. Les
multiples profils énoncent se préoccuper de la thématique, même si 3 personnes sur 7 ne l’ont
pas encore abordé avec leurs enfants, soit parce qu’ils n’en ont pas (1/7) ou encore, qu’un ou
plusieurs frein(s) se sont opposés à cette communication.
Pour ceux où, une ou des discussions ont eu lieu (4/7), l'initiative a été engagée soit par les
parents (2/4), soit par les adolescents eux-mêmes (2/4). Ce qui nous fait dire qu’il existe bien
une demande des deux parties, même si le thème reste compliqué à aborder et que la notion
de “gène” est fortement mentionnée. En effet, la majorité des parents interrogés (6/7) ne se
sentent pas “armés” et ont du mal à trouver leurs mots pour dialoguer sur ce sujet, s’estimant
pourtant comme premier médiateur pour parler de la vie sexuelle et affective avec leurs
enfants, en omettant la place des éducateurs santé, des travailleurs sociaux ou encore des
sites internet. L’idée donc que l’éducation à la sexualité doit se faire au sein du cercle
familial ressort de ces questionnaires. Les thèmes les plus abordés sont ceux des
sentiments et de tout ce qui à un rapport à la vie amoureuse, mais aussi la contraception, les
maladies et infections sexuellement transmissibles ainsi que le développement des organes
génitaux. La pornographie, les nouvelles technologies, les questions de genre et d’attirance
sexuelle ne sont pas énoncées.
De plus , nous observons que leurs demandes ne se situent pas non plus sur ces thèmes,
peut-être par peur de bousculer leurs certitudes et leurs projections de l’enfant parfait
fantasmé. Celles-ci sont davantage orientées sur des questions de contraception ainsi que de
maladies et d’infections sexuellement transmissibles, thèmes qui ont, pour la plupart du
temps, été déjà abordés à l’école.
Par ailleurs, nous avons également construit un questionnaire à destination de professionnels
afin de pouvoir recueillir leurs avis et observations quant à la communication intrafamiliale vis-
à-vis de la sexualité (Annexe 5). Nous avons ainsi obtenu 4 réponses issues de divers profils
7. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 7
: une infirmière scolaire, une psychologue clinicienne et sexologue, une médecin de
l’éducation nationale ainsi qu’une psychothérapeute. L’analyse de ces questionnaires nous a
permis de confirmer que les thèmes tels que l’identité de genre, la pornographie ou encore le
respect de l’intégrité sont des sujets sensibles et compliqués à aborder pour un parent, mais
qui sont, selon les professionnels, importants voire une priorité à traiter. Pourtant ce sont des
notions d’actualité où le dialogue est de plus en plus nécessaire. Ceux-ci énoncent également
que les traumatismes (violences, agressions, relations amoureuses post-agression) sont des
sujets délicats et que les parents peuvent se sentir démunis quand il s’agit d’en parler.
Une professionnelle a aussi noté que la prévention des risques (contraception) pose aussi
question, même si le sujet est souvent abordé à l’école, lieu caractéristique de la coéducation.
Les parents ont, en effet, une image des actions d’éducation à la sexualité en milieu scolaire
qui les effraie, dans le sens, où ils ne connaissent pas réellement le contenu, et ont peur que
les informations transmises soient en désaccord avec leurs valeurs, croyances, religions. Les
autres obstacles au dialogue identifiés sont aussi le vécu des parents et leur propre histoire
d'adolescents qui peuvent donc avoir des influences sur leurs représentations, les difficultés
relationnelles et de communication rencontrées mais aussi, le manque de connaissance sur
le sujet.
B. Les données froides
En vue de la complexité du sujet, nous avons souhaité diriger nos recherches en fonction des
principaux thèmes qui ont pu ressortir des questionnaires réalisés envers les parents.
Avant le contexte lié au COVID-19, la mise en place des questionnaires ainsi que notre
collaboration avec Monsieur Tremblay, nous avons tout de même étudié le thème afin
d’identifier par quelle entrée nous pourrions appréhender le sujet. Nous avons ainsi ressorti
la définition suivante : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social
dans le domaine de la sexualité́. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la
sexualité́ et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité́ d’avoir des expériences sexuelles
qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou
violence. Afin d'atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les
personnes doivent être respectés, protégés et assurés » (Organisation Mondiale de la Santé,
2002). Cette première prospection nous a permis de partir du constat que, quel que soit la
thématique que nous allons aborder, l’essentiel sera d’intervenir par une approche positive et
globale comprenant les 3 principaux champs de connaissances et de compétences (Annexe
6).
Via notre collaboration avec Monsieur Tremblay notre vision a évolué. En prenant appui sur
le « Guide d’éducation à la sexualité humaine » suggéré, nous avons compris l’importance
d’intégrer la notion de plaisir sexuel au centre de nos interventions, tout en restant sur une
démarche positive et globale. En effet, l'éducation à la sexualité a plusieurs objectifs :
● L'autonomie, qui comprend la capacité́ de choisir, d'agir librement, de se déterminer
en toute indépendance. Cela sous-entend le fait d'avoir à sa disposition les outils
nécessaires pour faire des choix éclairés.
● La sécurité, c’est à dire pouvoir avancer dans la vie à l'abri de tout danger et se sentir
à l'abri de tous dangers. Cela suppose une société où les conditions matérielles,
8. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 8
économiques et politiques mises en place entraînent l'absence de danger pour les
personnes.
● La satisfaction, sera le résultat d'une vie libre et sans danger, une vie faite de plaisirs.
En exposant ces différents objectifs, la complexité, qu’est le thème de la sexualité humaine,
se dessine. Afin de prendre en compte tous ces aspects, elle doit se faire via une approche
pluridisciplinaire et systémique, comme l’est l’éducation à la santé. Elle doit aussi donc se
faire, au possible, dès l’enfance, en adoptant une attitude chaleureuse et permissive, dans le
but d’accompagner l’individu vers son autonomie (Annexe 7). En effet, adopter une attitude
dite “chaleureuse” c’est à dire, riche en affection et en tendresse, permettra plus ou moins
d’ouvrir le dialogue et d’amener à différents échanges. A l’inverse, une attitude dite ‘hostile’,
manifestant de la répulsion ou du dégoût, pourra rendre le dialogue plus difficile. La qualité
des échanges est donc guidée par l’encouragement ou la restriction manifestés.
Nos données se sont également étayées de diverses recherches, et notamment d’un
enseignement sur la santé sexuelle dispensé par Monsieur Galtier lors de notre Licence
professionnelle. Cet enseignement nous a permis de construire une réflexion, pas seulement
basée sur un seul ouvrage, ni une seule façon de penser l’éducation à la sexualité.
Aussi, en milieu scolaire, des actions d’éducation à la sexualité sont proposées, à un âge plus
ou moins avancé, sans être tout le temps intégré à tous les niveaux du parcours scolaire, et
en traitant de près ou de loin de cette notion de plaisir. L’approche proposée, est généralement
ponctuelle et dénigre toute notion de plaisir car concentrés essentiellement sur le savoir ainsi
que sur une approche via les risques et les dangers liés à la pratique sexuelle. Une
intervention ponctuelle donnerait des résultats ponctuels, comme le précise la promotion de
la santé.
Sur un plan sociologique : si les leviers de changements sociaux ne sont pas actés par des
modifications dans les programmes scolaires, c’est à dire, si l’éducation nationale ne fait pas
une éducation à la sexualité via une approche chaleureuse et permissive, alors il sera toujours
difficile de communiquer sur la sexualité avec les enfants et adolescents.
C. Synthétisation et problématisation
Les questionnaires administrés nous ont permis de mettre en lumière que la communication
intrafamiliale est compliquée et que le sujet est souvent embarrassant à aborder. En effet,
la notion de gêne est ressortie dans la majorité des questionnaires des parents. Ils estiment
cependant avoir une place centrale au sein de l’éducation à la sexualité de leur enfant, au
même titre que l’éducation scolaire ou encore des médecins et spécialistes. En omettant ainsi
le rôle des professionnels issus d’un milieu plus “marginalisé”, l’idée qui ressort est que
l’éducation à la sexualité s’effectue principalement en milieu ordinaire (école, médecins,
famille).
La principale thématique sur laquelle les parents souhaitent communiquer est la
contraception, même si elle fut déjà abordée auparavant pour deux d’entre eux. Ceux-ci nous
ont également montrés que la pornographie, l’identité de genre ainsi que les nouvelles
technologies ne sont pas sujets à la discussion au sein de la famille, ni même des
9. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 9
préoccupations. Pourtant, ces derniers font souvent controverse et sont importants à traiter,
selon les professionnels que nous avons pu interroger.
Malgré l’intégration de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire, il serait important d’agir sur
le cercle familial, pour que les informations transmises aient un autre impact sur le
développement de l’individu : sans réduire l’éducation sexuelle aux dangers ou aux risques
que les enfants et/ou adolescents pourront rencontrer.
Les lectures scientifiques, ainsi que les apports appris en licence professionnelle nous ont
permis de mettre en lumière l’importance d’une action d’éducation à la santé basée sur une
approche globale et positive.
Nous nous sommes donc questionnées quant à la place que l’éducation à la santé pouvait
jouer au sein de la famille autour des questions de sexualité notamment. En corrélant les
données froides et les données chaudes, nous avons pu trouver une faille au niveau de la
communication : en effet, outre le fait que la thématique et les sujets sous-jacents soient des
sujets sensibles, les parents ne sont pas toujours armés en termes de “techniques” de
communication pour aborder le sujet, et ainsi éduquer leur enfant à la sexualité. Apporter des
éléments sur la communication formelle et informelle (attitudes) et sur la posture à adopter,
pourrait effectivement permettre un accompagnement positif de la part des parents. Celle-ci
ne serait donc pas uniquement basée sur la sexualité comme un danger, mais plutôt comme
une recherche du plaisir, d’autonomie et donc un accompagnement global vers différentes
notions (contraception, développement du corps, identité de genre, entre autres).
C’est donc autour de cet axe là que nous avons choisi d’aborder le sujet qu’ils souhaitaient
traiter, soit la contraception. Nous avons ainsi tenté d’élaborer les objectifs de ce projet afin
qu’ils prennent en compte l’intégralité de ces aspects.
10. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 10
III. Planification et conception du projet
A. Rétroplanning
Nous avons mis en place un rétroplanning type GANTT qui résumait les grandes étapes du
projet. Cependant, nous n’avons pas vraiment mobilisé cet outil dans notre méthode de travail,
c’est pourquoi nous pouvons voir en annexe 8 uniquement une ébauche.
Nous avons cependant eu beaucoup d’échanges informels via Messenger et nous avons
planifier des réunions formelles en fonction des besoins et de l’avancée du projet.
Le suivi du projet a été notamment facilité par la tenue d’un carnet de bord tout au long de ce
travail collaboratif. Cela nous permettait de formaliser à chaque réunion les prochaines étapes
à effectuer, celles déjà réalisées ou encore, celles en cours. La plupart du temps, nous nous
répartissions à l’oral le travail à effectuer, et si nécessaire, nous écrivions les prénoms de
chacune suivant la tâche que nous nous étions affiliés, dans un accord commun.
A la vue du contexte et de nos partenaires, nous n’avions pas une vision sur du long terme
stable, c’est pourquoi cette organisation a bien fonctionné dans l’ensemble et que la tenue
d’un rétroplanning a été difficile.
Lors de projet de plus grande envergure, la tenue d’un rétroplanning est nécessaire afin de
coordonner toutes les actions et de se répartir les tâches, en particulier lors d’une collaboration
où plusieurs acteurs sont impliqués. Cette étape participe à la dynamique partenariale
B. La Webconférence
Nous allons détailler dans cette partie les fiches actions qui nous ont permis de répondre à
nos objectifs.
1. Conception
Afin de répondre aux objectifs ciblés, nous avons élaboré une première fiche action,
correspondant à notre première activité, afin de rédiger de façon claire et étayée une première
trame, modulable, dans le but d’avoir une base sur laquelle nous pourrons travailler avec les
partenaires. C’était également l’occasion pour nous de mettre en abîme les compétences
acquises lors de cette année de licence professionnelle.
Pour ce faire, nous avons pris appui sur le webinaire de la Chaire Unesco réalisé par Monsieur
Jourdan et Madame Mignot sur la sexualité des adolescents mais également sur nos diverses
lectures et cours dispensés dans le cadre de nos parcours professionnels. Nous avons
également pris en compte les thèmes les plus demandés par le public afin d’être au plus près
de leurs attentes.
Lors d’une première visioconférence, nous avons ensuite partagé notre première trame à
Monsieur Tremblay et Madame Singlard dans le but d’avoir leurs avis (pertinence des thèmes,
outils utilisés…) mais aussi de co-construire ensemble le contenu. Lors de cette réunion
d’1h45 nous avons réalisé que nous avions été trop ambitieuses en voulant aborder plusieurs
thèmes. En effet, pour 1h30 d’intervention et pour que celle-ci soit constructive, il était
important de structurer l’intervention autour d’un seul et unique thème et de la notion de plaisir
11. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 11
sexuel afin que les parents puissent communiquer de façon positive et libérée avec leurs
enfants/adolescents.
Ensemble, il nous a semblé important que la Webconférence soit interactive et participative.
Pour ce faire, nous avons souhaité que chaque participant puisse se présenter de manière
active et amusante afin de mettre en place un climat positif et propice aux échanges. Ensuite,
nous avons proposé, par le biais de la plateforme “Wooclap”, un brainstorming afin de définir
ensemble le thème de la vie sexuelle et affective. Puis, pour faire réfléchir les participants sur
leurs représentations et leurs positionnements vis-à-vis de la sexualité, nous avons souhaité
partir de leurs pratiques, craintes et expériences en les questionnant sur leur vécu. La
contraception étant le sujet le plus demandé, nous avons également souhaité l’amener dans
le débat en le rapportant à la notion de plaisir sexuel. Puis enfin, pour connaître les
impressions des participants nous avons proposé un Abaque de Régnier (remanié) nous
permettant d’évaluer notre action et d’envisager la suite.
Après avoir créé ensemble le contenu de l’intervention, nous avons pu réfléchir aux aspects
logistiques. Nous avons convenu de la plateforme à utiliser ainsi que du jour et de l’horaire de
la Webconférence. Madame Singlard nous a ainsi suggéré les mardis et les jeudis, jours où
le public du Centre social est le plus actif sur les interventions proposées, ainsi que l’horaire
de début d’après-midi. C’est donc, d’un accord commun que nous avons convenu du jeudi 7
mai à 14h. Nous avons opté pour l’utilisation de la plateforme “Zoom” pour être en adéquation
avec les outils exploités par la Magic.
Pour communiquer les modalités de la conférence au public de la Magic, nous avons proposé
à Madame Singlard de lui soumettre une affiche avec les informations nécessaires : date,
horaire, liens pour accéder à l’atelier. (Annexe 9)
Pour la webconférence, nous nous sommes également réparties les rôles et avons fait le choix
qu’une seule d’entre nous animerait, avec Monsieur Tremblay, cette intervention afin que le
discours engagé soit clair et fluide. D’un accord commun, nous avons décidé que Lisa
animerait ce temps : en effet, afin de permettre à chacune de tirer profit de ce projet, il nous
semblait important que Lisa puisse consolider ses compétences en animation, étant donné
que les 3 autres camarades du groupe avaient eu plus l'occasion d’animer des temps auprès
de publics dans le cadre de leur stage. Pour les autres camarades du groupe, nous avons mis
en place une grille d’observation dans le but d’analyser la Webconférence, la posture
d’animateur, les échanges, etc. (Annexe 10) Une d’entre nous sera également sur la gestion
technique de la visioconférence : diaporama, Wooclap, durée de la Webconférence.
Le compte rendu de cette réunion de travail a permis de rédiger la fiche action finale que nous
avons diffusé auprès de nos partenaires en amont de l’intervention. (Annexe 11)
2. Réalisation
Pour vérifier si la plateforme Zoom était accessible gratuitement pour un temps supérieur de
40 minutes, nous l’avons au préalable testé avec un nouveau compte. En effet, lors de la
première inscription, Zoom propose une réunion illimitée. Dès lors, nous avons édité un
nouveau compte afin de générer un lien pour l’intervention. Celui-ci fut donc diffusé sur la fiche
action, ainsi que l’affiche pour le public.
12. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 12
Le jour de l’intervention, nous avons convié nos partenaires à 13h30, soit une demi-heure
avant l’arrivée des participants, afin de partager un temps convivial (café à distance) mais
également pour faire les réglages techniques : son, voix, diaporama, caméra, afin de prendre
nos marques et d’appréhender au mieux l’intervention.
Les participants, au nombre de 6, sont arrivés au compte-goutte, c’est pour cela que nous
avons débuté l’intervention à 14h10. Dès lors, nous leur avons indiqué que la réunion serait
enregistrée à des fins universitaires, en respectant l’anonymat des participants et que si cela
les dérangeait il ne fallait pas hésiter à nous le dire. Lisa ainsi que Monsieur Tremblay se sont
alors présentées puis ont invité les participants à faire de même, grâce à une technique
d’animation. C’est ainsi que nous avons pris connaissance du public auquel nous nous
adressions. Nous avons joui de la présence de Monsieur Valière lors de notre intervention,
qui s’est positionné en tant que parent. Pour la majorité d’entre eux (4/6), leurs motivations à
participer à la Webconférence était pour leur pratique professionnelle où la sexualité est un
sujet qu’ils abordent au quotidien avec les adolescents fréquentant leur établissement. Ceux-
ci se sont également présentés comme étant parents et que l’intervention pourrait aussi leur
permettre d’avoir des billes, car même s’ils parlent de sexualité avec les adolescents de leur
structure, la communication avec leurs enfants n’est néanmoins pas la même chose.
La web conférence s’est déroulée dans le respect de la parole et du positionnement de
chacun. Tous les participants ont pu s’exprimer librement afin d’amener des échanges
constructifs, et parfois même d’arriver à des échanges et de l’analyse de pratique.
En vue de leurs connaissances et de leurs pratiques déjà aguerries, nous avons ainsi dû
adapter notre discours ainsi que notre positionnement. En effet, les demandes formulées par
les professionnels s’orientaient plus sur leurs façons d’intervenir en tant qu’éducateur à la
santé : “Quelle posture devons-nous adopter ? Comment devons-nous intervenir ? ”
C’est ainsi que nous avons eu des échanges constructifs sur les positionnements possibles
des professionnels, tout en touchant également du doigt la posture à adopter en tant que
parents pour parler de sexualité.
Cependant, nous n’avons pas abordé le sujet de la contraception comme initialement prévue.
En effet, le “débat” ne se dirigeait pas forcément vers cette thématique et donc, il nous a
semblé important de prendre en compte les besoins et les demandes identifiées au moment
T, et ainsi de calibrer notre intervention. Après avoir consulté Mme Singlard, celle-ci nous a
confirmé que les participants de la Webconférence n’avaient pas répondu aux questionnaires,
et donc que leurs demandent ne situaient pas forcément sur la thématique de la contraception.
Même si l’intervention a pris un tout autre chemin, celle-ci nous a permis d’avoir un autre angle
de vue sur le sujet. Cela confirme donc le fait que l’éducation à la sexualité est un sujet
complexe, voire un défi qui suscite de nombreux questionnements, tant pour les
parents que pour des professionnels de santé ou du social.
3. Évaluation et pistes d’améliorations
Évaluation auprès du public : La phase finale de la Webconférence, soit l’évaluation de
l’intervention auprès du public, nous a permis de mettre en lumière les points positifs et
négatifs de la séance ainsi que d’envisager au mieux la poursuite de ce projet. Dans la
majorité, les participants ont été satisfaits et contents d’avoir pu se questionner sur leurs
représentations et leur pratique professionnelle. Toutefois, l’un d’entre eux aurait souhaité que
13. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 13
l’on puisse l’informer et l’orienter vers des structures ressources quant à la question de
l'éducation à la sexualité.
Les postures des participants et des animateurs : la grille d’observation nous a permis de
mettre en lumière les différentes prises de parole du public, ainsi que la posture des
animateurs au sein de l'atelier. Nous avons ainsi pu apprécier que tous les participants
s’étaient exprimés dans des échanges fluides et cordiaux. L’animatrice a notamment su
s’adapter et rebondir, en vues des caractéristiques du public. Elle s’est plutôt bien sentie en
posture d’animatrice, mais aurait souhaité davantage permettre aux parents de s’exprimer et
parfois, recentrer le débat sur la notion de plaisir par exemple. Monsieur Tremblay a
également tenu son rôle en tant que co-animateur, en laissant place à Lisa de s’exprimer et
d’animer, au possible, le débat. La posture professionnelle qu’il a adopté au sein de l’atelier,
a été un réel support de rebondissements aux prises de paroles engagées.
Les postures d'observateurs : à la suite de la webconférence, trois d’entre nous ont pu faire
un retour quant à leur posture d'observatrices lors de l’intervention. En effet, nous avons
ressorti un sentiment de “frustration” quant au fait de ne pas s’intégrer dans les échanges et
dans les débats, d’autant plus que nos caméras étaient allumées, rendant ainsi notre place
inconnue aux vues des participants, et inconfortables. Un autre aspect est que, le nombre de
participants aurait pu permettre à ce que nous prenions part aux échanges et au débat. En
effet, en amont nous n’avions pas prévu cette éventualité. La technique du “scénario
catastrophe” nous aurait permis d’appréhender l’intervention dans sa globalité.
L’évaluation par les partenaires :
Nos échanges avec Edith Singlard, nous ont permis également de comprendre les faits : selon
elle, la météo n’a pas joué en notre faveur, mais également que les parents fréquentant le
centre social se sentaient aussi gênés de participer à cette Webconférence. Aussi, le nombre
de participants lui a paru important aux vues du public qui a l’habitude d’être présent aux
activités dont le centre social est à l'initiative. Enfin, le fait d’avoir fait connaissance avec de
nouveaux professionnels du domaine de l’éducation à la santé du territoire, a permis d’enrichir
le réseau du centre social, aspect important pour cette structure, qui prône le partenariat avec
une diversité d’acteur.
Monsieur Tremblay a ressorti l’idée générale que communiquer avec son enfant est un défi.
Outre cette phrase qui peut définir l'intégralité du projet, il lui a paru intéressant d’avoir une
telle diversité de point de vue de la part des participants. Il a alerté sur le fait qu’il faudrait,
dans la continuité de ce projet, travailler autour des tabous, des croyances et ainsi que des
représentations pour proposer un accompagnement autour de la posture chaleureuse et
permissive.
Monsieur Valière, participant au titre de parent, a trouvé que nous nous étions bien adaptées
à la tournure du projet et a soulevé que notre adaptation décrit notre manière de travailler
depuis le début de ce projet. Il a aussi relevé un point négatif cependant : le débat s’est
principalement orienté autour de comment intervenir en tant que professionnel, ce qui l’a
quelque peu perturbé dans sa place prise au sein de la Webconférence.
14. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 14
C.La capsule
1. Conception
Notre deuxième objectif opérationnel était de créer des capsules vidéo. Malheureusement,
dans le temps imparti de notre cursus universitaire, nous avons eu le temps d’en réaliser
qu’une. L’analyse de la Web Conférence interactive, ci-dessus, nous a permis de faire
ressortir des éléments importants comme le fait que les parents, qui avaient répondu à notre
questionnaire, n'étaient pas présents lors de l’atelier. Aussi, du fait de l’importance du nombre
de professionnels de l’éducation, les différents participants n’ont peu ou pas joui
d’informations pour leur posture parentale. Ainsi, dans la continuité de la première activité, il
était, , nécessaire de proposer aux parents un support qu’ils puissent regarder depuis chez
eux, sans condition de participation, sans obligation de prise de paroles et d’échanges. Aussi,
n’ayant pu aborder le sujet de la contraception au sein de la première activité car la plupart
des participants n’avaient pas spécialement le souhait d’en parler, nous avons fait le choix de
réinvestir ce sujet dans la capsule. Nous avons donc souhaité l’utiliser comme support, en
prenant donc en compte l’avis des parents (ressorti des questionnaires).
Les connaissances transmises ont été construites en partenariat avec Monsieur Tremblay,
qui a pu nous orienter : nous avons croisé ses conseils avec ceux de Monsieur Valière, mais
également avec nos apports de licence professionnelle, notamment autour de la question de
la littératie en santé. Le but de cette capsule est également de permettre à chaque parent d’en
comprendre le contenu : il était donc évident pour nous de ne pas utiliser de mots trop
scientifiques par exemple, qui auraient pu faire émerger un sentiment de violence symbolique
et de culpabilisation chez les parents.
Nous nous sommes également interrogées sur le public destinataire de ces capsules : lors
d’un échange avec nos partenaires, nous avons pu nous rendre compte que quelque soit les
caractéristiques du spectateur (parents et professionnels) le problème de la communication
était central dans les deux cas. Ainsi, la capsule s'orientera, autant vers des professionnels
pouvant accompagner des enfants ou des adolescents, que des parents, public cible à notre
projet. En effet, même si nous nous sommes centrées sur les parents, nous nous apercevons
que la demande est multiple et provient également de d’autres profils que celui que nous
avions ciblé.
2. Réalisation
La réalisation de cette première capsule s’est déroulée de la façon suivante : nous avons
commencé par penser à 4 questions que des parents pourraient se poser. Celles-ci ont été
construites grâce à l’analyse de la première activité avec le public et avec nos partenaires.
Nous avons rédigé ces questions de telle manière à ce que ce soit les parents eux même qui
parlent, et que la réponse apportée, soit au plus près d’un langage oral, comme s’il existait un
réel dialogue. La rédaction de ces dialogues a été soumise à Monsieur Tremblay. Celui-ci a
pu nous guider et nous assurer que le message que nous souhaitions transmettre était clair.
(Annexe 12)
15. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 15
Par la suite, nous avons commencé à élaborer une trame sur le logiciel en ligne Powtoon afin
de réaliser le design de notre première capsule vidéo : volontairement, nous avons fait le choix
d’un logiciel d’infographie, pour réaliser un support ludique et interactif, où nous allions mettre
en mouvement des personnages. Malheureusement, après un long temps de travail, nous
nous sommes rendues compte que le logiciel ne permettait pas de faire des vidéos de plus
de 3 minutes et qu’on on pouvait l’exporter uniquement via une plateforme tel que Youtube.
Nous sommes donc reparties de zéro, grâce à la plateforme Animaker (conseillée par
Monsieur Dejoux). Nous avons alors élaboré une nouvelle trame. Par le biais de podcast,
nous avons ainsi enregistré nos voix respectives, afin de les animer. Lors de la création du
storyboard, nous avons tenté d’adopter la stratégie pouvant mettre en lumière :
- Notre volonté de faire intervenir deux “professionnels”, afin de montrer qu’il n’existe
pas une seule vérité, mais que notre vision de l’éducation à la sexualité est systémique
et pluridisciplinaire.
- Notre volonté de casser les représentations qui peuvent émaner de la société, soit
entre autres, d'institutionnaliser l’éducation à la sexualité. Ainsi, les décors de la
capsule seront sur fond neutre, dans le but de donner un côté informel aux échanges.
- L’utilisation de personnages non stéréotypés, afin de lutter contre l’idée que le savoir
est forcément détenu par des personnes issues d’une catégorie socioprofessionnelle
élevée ou un genre en particulier
Le choix d’une vidéo n’excédant pas les 6 minutes a aussi été fait, en prenant en compte les
avis de nos partenaires. Cette capsule sera diffusée via les réseaux sociaux du Centre social
la Magic principalement. Cependant, lors d’échanges avec Monsieur Jourdan (dans le but
d’enrichir notre capsule), c’est avec surprise que celui-ci nous a proposé sa diffusion sur le
site de la Chaire Unesco ainsi que de l’OMS (Annexe : 13), si celle-ci est en adéquation avec
leurs valeurs. L’enjeu est donc encore plus important pour nous, de voir notre travail, valoriser
à aussi grande échelle.
3. Évaluation
A ce jour, il nous est encore impossible d’évaluer le caractère probant de notre capsule.
Cependant, nous avons prévu de faire l’évaluation grâce à plusieurs indicateurs, posés au
préalable, qui sont :
● Le nombre de visionnage : en effet, lorsque le centre social va poster la vidéo, il nous
sera possible de regarder le nombre de personnes qui auront visionné la capsule :
cependant, nous aurons récolté une donnée quantitative et non qualitative, ce qui ne
nous assure pas la bonne compréhension du message.
● Une évaluation avec la référente famille du centre social, afin de savoir, si en interne
de la structure, elle a pu avoir des retours sur cette capsule.
● La diffusion d’un sondage via les réseaux sociaux, afin de connaître l’avis des parents
et leurs ressentis vis-à-vis du support (Annexe 14 )
Si nous devions critiquer le choix du format ‘capsule vidéo’ nous dirions que celle-ci ne s’inscrit
pas, par exemple, dans les 3 axes de la promotion de la santé, car elle est principalement
basée sur de la transmission (prévention) et a donc un caractère descendant : ce qui va à
l’encontre de notre dynamique de travail choisie depuis le début, basée essentiellement sur
la participation.
16. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 16
IV. Continuité
Le partenariat avec le CS nous permet d’assurer une continuité dans ce projet. L’idée de créer
de nouvelles capsules nous a semblé intéressante. Celles-ci seraient tournées autour de
sujets qui peuvent faire controverse dans le cercle familial (selon les professionnels interrogés
dans notre phase de diagnostic), comme par exemple la pornographie, ou encore la question
de genre. L’avantage d’un support comme la capsule, permettrait aux parents, d’avoir accès
à des informations autour de ces thématiques. Les contraintes de temps auxquelles nous
faisons face avec la licence vont plus ou moins orientées leur avancée. Dans tous les cas, le
CS sera en mesure de reprendre le projet. En effet, nous nous sommes engagées à produire
du contenu qui leur permettra de finaliser ces supports. Ce projet a également aspiré à de
nouvelles envies au sein du CS, comme élargir le projet à un autre public (entrée via les
adolescents).
V. Évaluation du projet
Dès la construction de ce projet, nous nous sommes centrées sur le public de parents afin de
promouvoir l’éducation à la sexualité avec leurs enfants. Toutefois, nous nous sommes
rendues compte que l’éducation à la sexualité interroge nombre de personnes. En effet, le fait
que la Webconférence ait dévié, de par de la présence de professionnels, ceci nous a montré
que la question se posait également pour eux. C’est donc, par le biais de cette intervention
que nous nous sommes questionnées sur nos représentations et que nous avons pu les faire
évoluer. La continuité de notre projet s’est donc orientée sur un public étant en relation de
près ou de loin avec des enfants/adolescents, comprenant et les parents et les professionnels
de l’éducation à la santé.
Aussi, d’avoir fait le choix d’une méthode par questionnaire pour notre phase de diagnostic au
détriment d’un comité de pilotage, nous a amené à rassembler moins de parents que nous
souhaitions. Ainsi, nous avons pu nous rendre compte de l’importance du choix de la méthode
d’approche du public afin de favoriser au maximum leur participation.
Le projet, étant encore en cours, nous n’avons pas encore pu réaliser une évaluation finale
de toutes les activités avec le public et avec nos partenaires, et donc voir le réel impact des
objectifs. Cependant, nous savons déjà, qu’aux vues des modalités de distancielles, le format
d’évaluation participative, comme nous le souhaitions à l’origine, ne pourra être réalisé.
Enfin, afin de mesurer l’impact de notre projet, nous avons pu nous interroger si celui-ci
répondait, d’une part, aux trois axes de la promotion de la santé, et d’autre part s’il répondait
aux objectifs posés (annexe 15).
17. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 17
VI. Analyse de notre travail partenarial
Nous avons choisi de présenter notre analyse sous forme de tableau, avec les leviers et les
obstacles à notre projet.
Leviers Obstacles
Mise en place d’une intelligence collective :
compétences de chacune réparties sur le
projet (divers profils)
Du fait que nous ne nous soyons pas forcément
familiarisés avec le rétro planning a perturbé
notre rythme de travail.
Les relations interpersonnelles et intra
groupe ont fait la force de notre dynamique de
travail.
Travail à distance complexe au début de
l’année : rendez-vous avec les partenaires
légèrement tardif.
Partenariat : nous avons eu la chance d’avoir
une multiplicité de contacts qui nous a permis à
la suite de construire des partenariats solides
avec la Magic ainsi qu’avec Monsieur Tremblay,
et donc avec des professionnels de différents
secteurs (éducation, social, santé)
La crise sanitaire (COVID-19) a été un
obstacle qu’en à notre volonté première
d’arriver à un fort niveau de participation du
public
Choix des méthodologies et des outils de
travail : brainstorming, GoogleDrive (Annexe
16), Discussion et échange par
Messenger, feeling, confrontation des points de
vue…
Logiciel Powtoon avec lequel nous avons
commencé à faire la première capsule qui s’est
avéré être trop compliquée (exportation
impossible, prix élevé…)
Thème de la vie sexuelle et affective, public
et structure adaptable à la situation sanitaire :
modalités à distance possible.
Le questionnaire à destination du public : un
questionnaire plus étayé aurait permis de
comprendre certains phénomènes.
Positionnement divers : le public ciblé dans le
projet s’est élargi aux parents et aux éducateurs
jeunesse
18. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 18
Conclusion
Ce projet nous a permis de mettre à profit des connaissances et compétences acquises au
cours de cette année de licence. Notamment par la mobilisation de cours autour de la
méthodologie de projet (Mme Decottignies), de la méthodologie de diagnostic (Mme
Decottignies et Mme Dollet), de la littératie en santé (Mme Gamblin), de l’intervention en
promotion de la santé (M Cury), de la pédagogie active (M Darphin) ainsi que des techniques
d’animations (Mme Simar). Le travail dirigé sur la dynamique partenariale nous a également
aidé dans l’élaboration de ce projet.
Le fait d’avoir appréhender un aspect de l’éducation à la santé, autour de l’éducation à la
sexualité, nous a permis d’enrichir le parcours professionnel de chacune, mais également de
nous questionner vis-à-vis de nos représentations ainsi qu’autour de notre posture en tant que
futures professionnelles de santé.
19. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 19
Remerciements
Un grand merci au centre social la MAGIC de Broût-Vernet (03), qui s’est montré coopératif
tout au long du projet, et qui a su rebondir face à la situation sanitaire. Nous avons construit
un partenariat riche, qui nous a permis de collaborer et d’appréhender au mieux ce projet.
Merci également à Monsieur Réjean Tremblay, qui s’est impliqué dans notre projet et qui a su
nous accompagner, tout en respectant notre méthodologie de travail, nos valeurs et nos
envies, en apportant son professionnalisme et son expertise autour de l’éducation à la
sexualité.
Merci enfin à Monsieur Valière, notre tuteur, d’avoir apporté son œil en tant que psychologue
social, qui a pu nous permettre d’analyser notre projet dans un autre angle de vue. Merci
également d’avoir participé à la Webconférence et d’avoir s’y être impliqué.
Nous remercions également tous les professionnels de santé qui nous ont permis de collecter
des informations cruciales pour réaliser notre diagnostic, ainsi qu’à Monsieur Jourdan pour
son intérêt envers notre travail et notre thématique, abordée via une approche positive.
20. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 20
Bibliographie
Abramow, C. (2020). LE PETIT MANUEL SEX EDUCATION.
Amsellem-mainguy Y. (ccord.), Cheynel C., Fouet A. (2015). Entrée dans la sexualité des
adolescent·e·s: la question du consentement. Enquête auprès des jeunes et des
intervenant·e·s en éducation à la sexualité, Rapport d’études. INJEP.
Apostolidis, T. (2000). Le rapport au sexuel et la « sémiotique » de l’amour : Marquage
socioculturel et climats relationnels. Journal des anthropologues, 82-83, 339-356.
Chaire UNESCO ÉducationS & Santé. (2020,17 mars). Webinaire Adolescence et sexualité :
parlons en ! [Vidéo]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=-8OKQfwgGwg&t=363s
Dagorn, J. & Alessandrin, A. (2018). Nos fantasmes, leurs réalités. L'école des parents,
626(1), 42-43.
Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2014). Entre les transformations, les frissons,
les passions… et toutes les questions. Petit guide à l’usage des parents. La Direction des
communications du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Nathalie Bajos & Michel Bozon (dir.). (2008). Enquête sur la sexualité en France. Pratiques,
genre et santé, Paris, La Découverte.
Nicolaïdis, N. & Atlan, J. (2018). Les pratiques des adolescents. L'école des parents, 626(1),
44-47.
Tremblay, R. (2020). Guide d’éducation à la sexualité humaine à l’usage des professionnels :
accompagnement à la vie affective et sexuelle, un droit tout au long de la vie : enfants,
adolescents, adultes, seniors, personnes en situation de handicap. Edition ERES.
Viguier-Vinson, S & Comblez S. (2019). Dossier : La sexualité des ados aujourd'hui, pp. 18-
39 , Le Cercle psy.
Yeni, P., Artières, P., Couteron, J.-P., Favier, C., Foulquier-Gazagnes, T., Goujard, C.,
Hesnault-Pruniaux, N., Musso, S., Rouzioux, C., Silvain, C., Vana, L., Weber, M., Celse, M.,
Geffroy, L., & Kramdi, F. (s. d.). MEMBRES DE LA COMMISSION « JEUNES ». 81.
Enseignements de la licence professionnelle :
Cury, P. Unité d’enseignement 2, Données probantes et interventions efficaces.
Darphin, J. Unité d’enseignement 1, Pédagogie active.
Decottignies, AS. Unité d’enseignement 3, Caractéristiques du diagnostic.
Decottignies, AS. Unité d’enseignement 3, Méthodologie de projet.
Dollet, A. Unité d’enseignement 1, Diagnostic de territoire.
21. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 21
Galtier, F. Unité d’enseignement 1, Promotion de la santé sexuelle : cadre et enjeux.
Gamblin, V. Unité d’enseignement 1, Littératie en santé.
Simar, C. Unité d’enseignement 1, Promotion et éducation à la santé.
Valière, E. Unité d’enseignement 2, Gestion des ressources documentaires.
Valière, E. Unité d’enseignement 4, Projet tuteuré.
23. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 23
Annexe 2 : Tableau de potentielles structures partenaires de notre projet
Partenaires
potentiels
Lieu Informations Numéro
Contact
Personne en
charge du
contact
Actions réalisées
(mail…)
La MAGIC -
Centre social
28 Rue de la
Chaume,
03110 Broût-
Vernet
Edith Singlard
Johanie
Groupe parents
ados
déja
sensibilisé,
déja eu des
formations
04 70 58 20
68
contact@lama
gic.fr
https://www.fa
cebook.com/c
entresocial.la
magic/
Lisa
Aurore
Mail envoyé
Appel échangé
Rencontre lundi
10 février 2020 à
15h00 au centre
social
Validation de
partenariat
Sherpa -
association
Vichy Nathalie
Thomas
0781134748
9 mois et plus -
association
Bellerive Alexandra
Caullaud
Plutôt parents
de petits
0663358446
Centre Social
l’ESCALE
Souvigny (03) https://souvigny
.centres-
sociaux.fr/pres
entation →
toutes sortes
d’animation
04 70 43 10
67
Aurore Pas de réponses
La Cahute des
parents
Moulins Contact via leur page Facebook Aurore Divers échanges
mais qui n’ont pas
abouti
32. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 32
Annexe 6 : Les 3 principaux champs de connaissances et de compétences de l’éducation à
la sexualité
Source : Éduscol, récupéré à l’adresse: https://eduscol.education.fr/cid46864/les-enjeux-de-l-
education-a-la-sexualite.html
33. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 33
Annexe 7 : Les différentes attitudes éducatives
Source: issu d’un diaporama
ressource donnée par
Monsieur Tremblay
Annexe 8 : Ebauche rétroplanning
43. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 43
Annexe 13 : Extrait d’un échange de mails avec Monsieur Jourdan
Annexe 14 : Exemple de sondage sur le réseau social : Instagram
44. GBRAT-ROPERS-MALSERT-PONSAR _ 44
Annexe 15 : Schéma des trois axes de la promotion de la santé
Analyse selon les différents axes d’une action de promotion de la santé, selon le modèle de
Downie et Tannahill, 1996
Annexe 16 : Extrait de drive partagé