Il était une fois, au Québec, des éducateurs passionnés qui voulaient donner aux élèves l’occasion de mettre à profit leurs savoirs dans la réalisation d’un projet de fin d’études secondaires. Les projets envisagés allaient être importants, car ils devaient permettre à chaque élève de satisfaire sa curiosité, de mieux se connaître, d’agir sur un enjeu qui le préoccupait ou sur un sujet qui le passionnait. Ces projets seraient intégrateurs : ils permettraient de prendre conscience de l’utilité des apprentissages scolaires dans la réalisation d’un projet dépassant le seul cadre académique.
2. La conception du PI
Il était une fois, au Québec, des éducateurs passionnés qui voulaient
donner aux élèves l’occasion de mettre à profit leurs savoirs dans la
réalisation d’un projet de fin d’études secondaires. Les projets
envisagés allaient être importants, car ils devaient permettre à
chaque élève de satisfaire sa curiosité, de mieux se connaître, d’agir
sur un enjeu qui le préoccupait ou sur un sujet qui le passionnait. Ces
projets seraient intégrateurs : ils permettraient de prendre conscience
de l’utilité des apprentissages scolaires dans la réalisation d’un projet
dépassant le seul cadre académique.
3. La naissance PI
L’idée était louable! On se demanda alors comment la transformer
en un programme applicable et efficace. C’est ainsi qu’un comité de
travail fut mis sur pied pour concevoir et expérimenter un programme
qu’on nomma Projet intégrateur. À l’origine, une douzaine de
personnes faisait partie de ce comité – des enseignants, des
directions d’école, des conseillers pédagogiques, des directeurs de
services éducatifs et des professionnels du ministère de l’Éducation,
du Loisir et du Sport. Par la suite, des représentants de cegeps, des
professeurs d’universités et surtout d’autres enseignants intéressés à
expérimenter ce cours se sont joints audit comité pour en élargir le
bassin d’inspiration.
4. L’expérimentation PI
«Vingt fois sur le métier» le texte du programme fut-il remis en
chantier. Chemin faisant, des enseignants et des conseillers
pédagogiques, motivés par cette opportunité d’amener les élèves à
relever des défis stimulants - des défis à la mesure et au choix de
chacun - ont développé et partagé des stratégies pédagogiques.
5. Au cours de ces années de conception et d’expérimentation, le
programme fut l’objet de réactions diverses :
Apprivoisement patient et créatif dans une ou plusieurs écoles de presque
toutes les commissions scolaires du Québec et dans plusieurs établissements
d’enseignement privés;
Enthousiasme dans les milieux scolaires où l’engagement des enseignants,
des conseillers, des directions d’école fut largement récompensé par la
qualité inespérée des travaux et des réflexions de nombreux élèves;
Inquiétudes de certains au regard des défis organisationnels qui donnèrent
lieu à la production d’un guide de support à la gestion*.
* Guide organisationnel PI-PPO, Mels, Fédération des Commissions scolaires
6. La fonction du PI
Point d’aboutissement d’un parcours scolaire où les élèves
acquièrent des connaissances, et surtout apprennent à s’en servir, le
programme Projet intégrateur est incorporé au Programme de
formation de l’école québécoise. C’est en 2004, qu’il fut inscrit à la
grille-matières du régime pédagogique comme cours de la 5e
secondaire.
7. Une communauté, un réseau PI
Poursuivant dans une logique de coconstruction, le ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport instaura un site dédié au programme
Projet intégrateur, site de développement et de partage d’expertise.
Depuis bientôt 5 ans, les conseillers pédagogiques, les enseignants,
les directions d’école qui expérimentent ce programme y échangent
leurs idées, leurs questions, leurs productions. Ce site, animé par un
RÉCIT national, est fréquenté par près de 500 personnes. Devenu un
véritable incubateur pour une communauté de pratique où chacun
peut, petit à petit, passer d’observateur à producteur de ressources, il
constitue un réservoir de ressources pédagogiques utiles à qui veut
apprivoiser ce programme d’un type non traditionnel.
8. Les TICE, un suppor t
aux défis de la diversité
Ce cours est porteur de défis non seulement pour les élèves mais
aussi pour les enseignants, les conseillers pédagogiques, les cadres
scolaires qui doivent apprendre à jongler avec de nombreux
éléments. Les technologies de l’information se sont avérées utiles
pour accompagner, évaluer et gérer toutes ces différences découlant
des choix individuels des élèves. Depuis deux ans, sur le site du Projet
intégrateur, on peut obtenir, notamment, l’aide à la mise en place de
classes virtuelles permettant aux enseignants de naviguer plus
sereinement dans les courants de créativité des élèves. Les
technologies qui font fréquemment partie des loisirs des élèves
peuvent ainsi devenir un support à leurs apprentissages.
9. Cherchant à trouver des solutions aux défis que pose la
communication entre les personnels scolaires dispersés sur
l’ensemble du territoire, l’équipe du Ministère a également su tirer
profit du potentiel novateur des TICE par la présentation, au
printemps 2010, des formations sur le Web.
10. Une histoire qui se continue
Le projet de constituer le « Projet intégrateur » a commencé il n’y a
pas si longtemps, soit il y a à peine 7 ans : un temps suffisant pour
que plusieurs élèves puissent vivre des expériences enrichissantes; un
temps suffisant pour que les stratégies d’intervention se peaufinent
et que plusieurs enseignants et conseillers osent poser des questions
et partager des stratégies « publiquement »; un temps suffisant pour
que des enseignants, étonnés des réalisations et du cheminement des
élèves, étonnés également de la richesse de la relation développée
avec eux, s’exclament : « Ils en font tellement plus que je ne l’aurais
imaginé. »
11. L’avenir du cours projet intégrateur est à construire. Aussi les élèves,
guidés par des enseignants soucieux de les préparer à une vie pleine
de projets, pourront-ils continuer à développer leurs capacités à
l’apprentissage autogéré, clé d’une intégration réussie. Toutefois,
contrairement aux contes de fées, il faudra plus que rêver d’une suite
heureuse : il faudra y contribuer!