2. A quoi servent-ils ?
Les éco-délégués sont élus et contribuent à la mise en œuvre concrète de la démarche de
développement durable de l’établissement avec les autres acteurs de la communauté éducative et du
territoire.
Représentants des élèves, ils collaborent étroitement avec tous les autres élèves engagés au sein de
leur classe, de leur établissement ou de leur territoire.
Etre éco-délégué, c’est :
Etre force de proposition au sein de sa classe ou de son établissement
Etre représentant des autres élèves
Etre membre des instances de décision
Etre décideur et acteur des actions à mettre en œuvre
Etre un relai d’informations des enjeux et des actions
Montrer l’exemple
Transmettre l’envie de participer aux projets mis en œuvre
Etre garant des actions menées
3. Ils sont intégrés au processus de labellisation E3D
Ce label E3D concerne tout établissement engagé dans un projet de développement durable qui réunit
différentes instances de l’enseignement : les enseignants, la vie scolaire, la gestion et la maintenance
de la structure scolaire. Le label encourage aussi les actions tournées vers l’extérieur et à créer des
partenariats.
Objectifs du label :
Faire un lien entre les savoirs et les actions concrètes.
Mettre en valeur les projets d’éducation au développement durable qui existent pour faire une
politique d’établissement
Développer des partenariats
Les actions d’EDD peuvent être reliées aux disciplines transversales suivantes :
Education à la citoyenneté
Education à la santé
Education aux risques majeurs
Education au développement et à la solidarité internationale
Education aux médias et à l’information
4. Education artistique et culturelle
Le Label recense, accompagne et valorise les équipes qui s’engagent et mettent l’EDD au cœur du
fonctionnement même de leur établissement.
L’éducation au développement durable (EDD) relie l’environnement, la société, l’économie et la
culture.
Le label peut mener à travailler sur :
L’alimentation
Le gaspillage (circuits courts, production bio, réduction des déchets et relation nutrition-santé)
La biodiversité : le but est de favoriser la biodiversité dans l’établissement ou de faire des actions
d’évaluation en milieux naturels sensibles
Les ressources : économie d’énergie et d’eau
Actions de solidarité
5. Obtention du label E3D
L’ensemble Jb de la Salle a obtenu le label de niveau 3 le 12 mai 2020.
Pour l’obtenir, l’établissement le sollicite auprès des autorités académiques. Il est nécessaire de rédiger
un récapitulatif de toutes les actions menées, cohérentes avec les 17 objectifs de développement
durable mis en place.
Voici quelques exemples de documents à fournir :
- extrait du projet d’établissement ou si celui-ci présente un volet consacré au développement
durable, liste des partenaires extérieurs associés aux actions de l’établissement
- Éléments de communication qui rendent compte des actions mises en place
Un comité académique étudie ensuite les dossiers et attribue ou non le label.
Il existe 3 niveaux de labellisation :
Niveau 1 Engagement : Le projet est intégré au projet d’établissement, une démarche
partenariale est engagée et diverses actions sont concrétisées.
Niveau 2 Approfondissement : Les porteurs de projets sont formés, les partenariats sont
consolidés, le nombre d’actions devient conséquent.
Niveau 3 Déploiement : des actions remarquables sont engagées, l’établissement contribue de
façon manifeste au développement durable.
6. Exemples de réalisations concrètes par les élèves et en partenariat en Auvergne
Ecole de Corent
Fabrication de compost
En collaboration avec le VALTOM,
l’association CARBALA et la municipalité, les élèves de l’école de
Corent ont proposé de mettre en place des composteurs pour les
déchets de la cantine. Aidés par le personnel municipal, les élèves
réalisent quotidiennement les gestes appris pour réaliser le
compost. Les élèves de CM ont poursuivi leur démarche en
apprenant ces gestes aux élèves des autres classes.
Collège Victor Hugo – Saint-Yorre
Construction d'un hôtel à insectes
Dans le cadre de la démarche E3D, un club écocitoyen a été créé avec quelques
élèves de 6e et 5e volontaires. En partenariat avec le SICTOM, le professeur de
SVT et la vie scolaire, les élèves travaillent actuellement sur la construction d’un
hôtel à insectes pendant les pauses méridiennes. Après avoir élaboré les plans,
récupéré les matériaux, les élèves sont passés à la pratique. Les insectes n’ont
plus qu’à prendre possession des lieux, pour le plus grand bonheur des
concepteurs.
7. Ecole primaire de Mazet-Saint-Voy
Les recettes anti-gaspillage
Pour la semaine du goût, les élèves de la classe maternelle ont
réalisé des salades et des jus de fruits avec des « fruits
légèrement abimés ». Les élèves de CP-CE1 ont choisi de faire
des tartes aux pommes et d’utiliser les épluchures et les
trognons pour réaliser une gelée de pommes. Les élèves de
CE2-CM1 ont fait une purée de pommes de terre et ont
transformé les épluchures en chips. Les élèves se sont rendu
compte en réalisant ces recettes qu’il était possible de limiter
la quantité de déchets culinaires. Ils ont été agréablement
surpris de la qualité gustative des différentes réalisations.
8. Collège de Dompierre-sur-Bresbe
Projet poulailler
« Nous avons constaté, après différentes pesées que
beaucoup de nourriture était gaspillée à la restauration du
collège (entre 30 et 70 kg par jour).
Les élèves de l'ULIS ont construit un poulailler avec une
partie de matériaux recyclés. Grâce aux poules, les
déchets diminuent : les élèves gaspillent toujours mais les
restes sont valorisés puisqu'ils sont donnés comme
nourriture aux volatiles. À leur tour, les poules nous
donnent des oeufs ».
9. Le développement durable, c’est…
« … un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »
Citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre de la Norvège (1987)
Le développement durable vient du rapprochement de deux mots, qui mis bout à bout définissent un
modèle d’organisation de la société.
Par développement on entend l’amélioration des performances (économiques, sociales etc…) d’une
société.
Le terme durable caractérise une chose qui tient dans la durée, qui est stable et résistant.
Trois piliers régissent ce terme de développement durable
L’Economie
L’Ecologie
Le social
pour un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement
soutenable.
10. Il s’agit de trouver l’équilibre entre :
Qualité environnementale des activités humaines pour
limiter les impacts environnementaux, préserver les
écosystèmes et les ressources naturelles à long terme.
L’équité sociale pour garantir à tous les membres de la
société un accès aux ressources et services de base
(éducation, santé, alimentation, logement…) pour satisfaire
les besoins de l’humanité, réduire les inégalités et maintenir
la cohésion sociale.
L’efficacité économique en diminuant l’extrême pauvreté et
en garantissant l’emploi du plus grand nombre dans une
activité économique dignement rémunérée. L’économie
durable est une gestion saine des activités humaines sans
préjudices pour l’Homme ou pour l’environnement.
Les acteurs du développement durable
Les citoyens Français et internationaux : enfants,
jeunes, parents etc…
Les éco-délégués au collège et au lycée
Les établissements d’enseignement : écoles,
collèges, lycées, universités, campus
Les entreprises / Les associations
Les agriculteurs
Les collectivités territoriales : villes, départements,
régions…
L’Etat / L’Union Européenne
Et bien d’autres… Nous sommes tous concernés par le
développement durable et avançons ensemble vers un
nouveau modèle de société plus respectueux de
l’environnement.
11. L’industrie textile réunit l'ensemble des activités de conception, de fabrication et de commercialisation
des textiles.
Elle compte de très nombreux métiers tout au long d'une chaîne de fabrication composée des fabricants
de tissus et de tricots, des fabricants de produits finis et de distributeurs, qui transforment des matières
premières fibreuses en des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés.
Aujourd’hui, à l’heure de la fast fashion, l’industrie textile est devenue très problématique pour
l’environnement.
Dans le monde, elle est la plus consommatrice d’eau après l’agriculture et la plus polluante après l’industrie
pétrolière.
La plupart des usines des marques du prêt-à-porter se situe sur les rives du fleuve Citarum, en Indonésie et
ce fleuve est désormais le plus pollué de la planète. Les usines y déversent leurs eaux usées fortement toxiques.
L’eau du fleuve est utilisée par toute la population pour se laver, pour s’hydrater et par les producteurs pour
leurs récoltes. Cette eau cause des maladies de peau telle que la gale et des problèmes respiratoires à cause des
inhalations de polluant.
12. En Europe, selon un rapport du Parlement européen publié début 2019, la mode est désormais le quatrième
secteur le plus polluant après le logement, l'alimentation et les boissons, et le transport.
En 2019, 32 industriels ont signé un pacte « fashion pact » visant à parvenir à zéro émission nette de CO2 d'ici
à 2050.
Selon l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), en attendant 2050, c’est à nous
tous d’agir, à notre échelle. En produisant et en consommant différemment.
Consommer différemment signifie acheter d’occasion, favoriser les produits locaux…
En matière de textile, il est possible de faire du neuf avec du vieux en :
- Recyclant les fibres
- Récupérant / réemployant les tissus
- Privilégiant les matières naturelles
13. RECYCLER
YOUKAN « recycled »
Marque auvergnate de vêtements
écoresponsables, éthiques et qui s’inscrivent dans une mode
circulaire.
Cette marque a deux originalités :
Les vêtements proviennent de fibres recyclées et de
bouteilles plastiques post-usage.
Des chutes de tissu ou de vêtements anciens sont broyés puis torsadés pour obtenir un nouveau fil
qui est ensuite tissé. Des bouteilles plastiques post-consommation sont broyées puis fondues pour
former un nouveau fil polyester qui est ensuite tissé.
La fabrication est locale : toutes les étapes sont réalisées
en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les tee-shirts et les sweat-shirts sont tissés dans la Somme. Les bonnets sont tricotés dans la Loire.
Les étiquettes sont fabriquées en Haute-Loire. Les bracelets sont tissés dans le Puy-De-Dôme et
assemblés à Clermont-Ferrand. Le pompon et l'étiquette des bonnets sont cousus dans le Puy-De-
Dôme.
Ligne de vêtements sportswear et d’accessoires pour
hommes et femmes.
T-shirts, sweats, sweats à capuche, bonnets et
bracelets.
Siège social à Clermont-Ferrand
Matières recyclées
Fabrication locale
Label Oeko-tex : garanti la non-toxicité des textiles et
teintures
1 article acheté = 1 arbre planté
14. FAVORISER LES FIBRES NATURELLES
SPLICE
Marque française spécialisée dans le lin. Matière
naturelle cultivée en France : le lin est écologique par
nature car il a besoin de très peu d’eau et ne produit
aucun déchet.
Toutes les étapes sont réalisées en France hormis la
fabrication du fil.
L’entreprise œuvre cependant avec « Le slip français » et « 1089 » pour le rapatriement de la filature en
France ainsi que pour la sauvegarde des compétences liées à cette activité.
L’entreprise utilise du lin traditionnel et du lin bio. Le i de Splice symbolise la réunion de tous les savoirs
faire nécessaires à la confection de leur gamme, de la récolte au teillage, puis au tricotage en passant
par la teinture jusqu’à l’assemblage.
En fin de vie, le vêtement peut être recyclé ou composté !
Ligne d’accessoires et de vêtements pour homme et
femmes
Textile utilisé : le Lin
France = Leader mondial de fabrication de lin
Marque locale et éco-conçue
Fabrication française
Tout est réalisé en France excepté la filature (entreprise
française délocalisée en Pologne mais prochainement
rapatriée)
15. RECUPERER / REEMPLOYER
Upcycling :
«Action de récupérer des matières ou matériaux non utilisés et de les transformer en matières ou
matériaux de qualité supérieure».
Il s’agit d’une revalorisation des textiles. Draps, rideaux, nappes, housses de couette…deviennent des
habits de tous les jours et permettent même de se mettre sur son 31.
16. LES RECUPERABLES
Marque solidaire de vêtements upcyclés, « Les récupérables »
est née dans l’esprit d’une jeune responsable d’une ressourcerie
parisienne qui voit arriver 300 kg de textile chaque jour dans la
boutique. Elle décide de se lancer dans l’entreprenariat social et
solidaire en créant une marque de vêtements fabriqués par des personnes en réinsertion et conçue
dans des tissus ayant eu une première vie.
La marque utilise des rideaux, des vêtements de travail et des fins de rouleau de luxe pour ses
collections en petite série. Des patrons sont créés pour la marque et les vêtements sont produits du
nord au sud de la France, dans des ateliers de réinsertion à Marseille, Paris, Roubaix.
PETITS CREATEURS
De nombreux petits créateurs en micro-entreprise ou bénéficiant du statut d’entrepreneur-
salariés font le choix de la récup’ pour leurs accessoires et parfois même pour leurs vêtements. Les
petits accessoires se prêtent bien au défi d’inspiration que pose le réemploi d’un jean ou d’une
chemise de nuit en coton par exemple.
Sac à mains, trousses, portefeuille, pochettes à couverts…
On retrouve leurs créations majoritairement sur les réseaux sociaux pour la promotion et sur les
marchés locaux et les marketplace en ligne pour la vente.
Créée en 2010.
Marque de vêtements pour hommes et femmes et
d’accessoires en upcycling
Récupération de linge de maison vintage, de fins de
rouleaux de luxe et de matières techniques rachetées
auprès de fabricants français.
Marque inscrite dans l’économie sociale et solidaire
17. Zoom sur les labels textiles
OEKO-TEX
Absence de substances chimiques
pour le corps et l’environnement
Concerne les tissus et les colorants
Utilisé pour les textiles non-issus de
l’agriculture biologique
Label fiable mais qui peut aussi
certifier des matières synthétiques et
donc polluantes en amont
GOTS
+ exigeant que Oeko-tex
Label international
Garanti un mode de production écologique
et socialement responsable
Concerne les fibres naturelles
Le produit fini est garanti sans résidus de
pesticides, sans OGM et sans métaux
lourds
18. ECOCERT
Agit sur la défense du consommateur, de
l’environnement et des travailleurs.
Protège la planète et ses ressources en
utilisant au minimum 70% de fibres
naturelles ou issues de matériaux
renouvelables ou recyclés.
Veille à la réduction des consommations en
eau et en énergie, à l’utilisation de colorants,
agents textiles et procédés de
fabrication respectueux de l’environnement
et de la santé du consommateur.
Il agit également en garantissant les
principales conventions internationales en
matière sociale, d’hygiène et sécurité au
ECOLABEL
Label européen
Approche globale qui « prend en
considération le cycle de vie du
produit à partir de l’extraction des
matières premières, la fabrication, la
distribution, et l’utilisation jusqu’à
son recyclage ou son élimination
après usage ».
Ce label ne concerne que
l’environnement et n’offre aucune
garantie sociale.