Une courte présentation du livre J'ai pensé à tout... et pourtant ça ne marche pas, les paradoxes du changement, écrite à l'occasion d'une séance de dédicace. C'était au Bistrot Favart, le 2 février 2016. Et c'était organisé par Skill and Service.

1. Compte-rendu, rencontre du 2 février 2016
Bistrot Favart – 75002 Paris
J'ai pensé à tout... et pourtant ça ne marche pas !
ou les paradoxes du changement
Par Christophe Faurie
Premier thème - Les choses ont une même façon de ne pas marcher
Un grand hangar pour protéger de grandes fusées des intempéries : création d’un microclimat, il y pleut !
La recherche en génétique crée de nouvelles maladies. Les réformes gouvernementales donnent l’inverse
de ce qui était voulu. Le couple : la recherche de l’amour produit le divorce. Paul Watzlawick :
totalitarisme ?, c’est vouloir faire le bien.
Qui veut faire l’ange fait la bête, disait Pascal. Tout cela a un point commun : l’effet obtenu est le contraire
de celui que l’on recherchait. C’est l’énantiodromie. C’est le paradoxe du changement.
Second thème - Mots trompeurs
La vie, c’est l’ordre. Qui dit ordre, dit maintien de l’ordre. L’ordre trompe la logique linéaire de l’Education
nationale. Et il le fait lâchement. Les mots que nous employons sous-entendent leur mise en œuvre. Et
cette mise en œuvre nous fait rater. Deux exemples : avenir et changement.
Avenir ? Partout on reproche au dirigeant de ne pas nous tracer une voie. Mais l’avenir est imprévisible.
Regardez le navigateur, il vit de tempêtes. Le monde c’est le Far West. C’est plein de couleur et de
potentiel, mais c’est dangereux. Question : comment s’équiper pour le Far West ? 1) Face à l’imprévu, il
faut être réactif. Sans désir, sans envie, on n’a pas l’énergie de se tirer d’affaire ; 2) il faut se débarrasser
des mots faux que l’on a en tête, et qui nous font tout rater ; 3) surtout, il faut être armé, c’est pouvoir
compter sur un réseau de confiance, et donc le constituer.
Changement ? Course à pieds. Le fractionné : une série de 400m, à fond, séparés par une demi-minute
de marche. On est épuisé au bout du premier 400, à quoi cela sert-il de continuer ? Eh bien, le corps
récupère en courant ! C’est le propre de la vie. Nous avons des capacités fantastiques à découvrir. Or,
implicitement, nous pensons que changer c’est construire du neuf. C’est travailler plus, par exemple. Et si
l'existant pouvait se transformer de manière inconcevable ? Et si nous avions des potentialités
inconnues ? Un dinosaure peut devenir un oiseau ; un dilettante, Proust ; une PME, ou nous,
irremplaçables.
Ce que l’on trouve dans ce livre
Le livre étudie dix grands problèmes qui causent la perte de nos changements. Changements personnels,
de l’entreprise, de la nation ou du monde. Derrière chaque échec, il y a une idée fausse qui demande une
réinterprétation. On en déduit dix commandements, et des techniques de conduite du changement. Ce
travail sur les mots est aussi vieux que le monde : c’est le combat des Lumières, Confucius le jugeait
fondamental… Chaque génération doit le recommencer.
Ce que l’on découvre en le faisant, c’est qu’il n’y a pas de vérité absolue, mais des
choix. Ces choix n’ont pas une bonne réponse. Elle dépend de soi. En fait, le choix
force à se définir. D’où paradoxe : alors que le choix égale perte d'options, c'est le
contraire qui se produit. Ce choix fait, notre perception de l’existence change
radicalement. On entre dans un nouvel univers plein d'incertitudes et de
possibilités. C'est un peu comme si l’on était dans un couloir et l'on hésitait entre
deux portes. En entrant dans une pièce on renonce à l'autre, mais, on sort du
couloir. Actuellement, nous sommes dans un couloir gris et terne, alors que nous
pourrions entrer dans une pièce pleine de lumière, de joie et de vie.
L’ambition de ce livre est là. Vous inviter à sortir du couloir. C’est un livre en
couleurs.
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