1. En 2005, je débutais ainsi le premier article : ‘’ L’actualité n’est pourtant qu’un
grand livre ouvert, et nous avons constamment sous les yeux tous les éléments
indispensables à la compréhension de notre futur proche, ou lointain ! ‘’
Au début de ce siècle, en 2001 plus exac-
tement, l’éclatement des ‘’bulles tech-
nologiques’’ en bourse a non seulement
marqué la fin de la vague des technolo-
gies, mais bien plus fondamentalement
encore, ce bouleversement boursier aura
été le premier symptôme majeur de la fin
de la course aux profits sur “Le Profit” !
En effet, dans notre civilisation, la finalité
initiale de toutes activités commerciale
qui était de faire du profit sur la vente de
biens et de services a été dépassée par
l’attribution des valeurs boursières.
Le profit sur le “Profit” était un non sens,
et c’est ce non-sens qui a été sanctionné
par l’éclatement des bulles technologiques
en 2001,… et qui vient d’être - enfin -
brutalement réduit à néant ces dernières
semaines !
Ces jours-ci, au milieu de cette crise soi-
disant financière, et que d’aucuns voudrai-
ent seulement boursière, nous disposons
là -encore une fois- de tous les éléments
pour comprendre notre futur ? ET comme
il y trois ans, nous voilà pourtant encore
accablés d’une cécité rédhibitoire,…
Il suffit d’entendre ces ex-spécialistes de
l’analyse prospective s’enfermer dans des
prévisions d’une absurdité totale, qu’elles
soient exagérément optimistes, ou à
contrario inutilement négatives…
Les technologies ont été un accélérateur
incroyable pour l’accès et la diffusion de
l’information à quiconque, et partout.
Accélérateur aussi de l’écroulement du
mythe de l’enrichissement ‘’facile’’ en
bourses,… en rendant possible à tout
un chacun de “jouer” en bourse, sans
affronter la fièvre des ‘Salles de Marché”,
et surtout sans en avoir les connaissances,
sinon la capacité.
Les millions d’asiatiques, joueurs nés, se
sont rués sur cette nouvelle ‘’roulette’’
électronique, et ont ‘’cassé’’ le système.
Profit, et croissance
Ces deux notions auront été les deux mots
clefs de ces 20 et 21ième siècles. Si la
croissance à tout prix a été un moteur de
progrès depuis l’ère de l’industrialisation,
lorsque celle-ci atteint les limites du
’politiquement correct’ en affamant des
populations entières par le jeu des cotati-
ons en bourse des denrées alimentaires,…
On aurait pu - dû ? - se dire que la limite
était dépassée.
Mais quelle est la vague suivante,… celle
que nous vivons actuellement ? Car si elle
nous prépare une autre civilisation, elle
conditionne depuis quelques temps déjà
notre vie de tous les jours ?
Simple
1. Premier élément :
Dans un précédent article de la
même série, je posais comme prédicat
que l’avenir de l’Europe devait se
jouer avec la Russie. Qu’au-delà des
réserves d’énergie fossiles, ceux-ci
avaient en commun avec l’Europe
de l’Ouest un grande ’expertise’
dans l’expérimentation des systèmes
sociaux variés et dans des contextes
très variés, pour des groupes culturels
contrastés, sinon opposés.
Les dirigeants russes et français
actuels semblent aussi avoir compris
cet axiome. Bien-sûr cela échaude les
ex-républiques de l’Est, qui oublient
management l Joseph Trompette
… ou comment ‘’Demain’’ sera-t-il fait ?
‘The following wave,…’
Ce que nous vivons ac-
tuellement n’est pas une
« crise » financière, mais
une des premières étapes
spectaculaires de la mu-
tation de notre civilisation.
>
Nov 08
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2. management l
au passage que l’ère soviétique était
obsolète bien avant 1989.
Pourtant, on oublie, ou l’on ignore,
que Mr Poutine et l’organe (KGB) qui
l’a mis en place ont sauvé la Russie,
l’Europe et peut-être l’humanité, d’une
anarchie qui aurait pu être dévastatrice
pour tous. La reconstruction d’un Etat
de Droit passait (et passe toujours) par
une autorité qui ne peut pas ’faire dans
la dentelle’ !
Les évènements de Géorgie, et
la gestion de cette crise, ont été
révélateurs. Arguant de l’activisme des
Américains dans cette stupide agres-
sion (la nuit de l’inauguration des JO
de Pékin !?) américano-géorgienne, la
Russie a exigé comme conditions à son
retrait que ce soit des observateurs
exclusivement européens. A l’exclusion
de toute présence américaine.
C’est donc grâce à Mr Poutine que
l’Europe de l’Ouest a été en mesure de
régler un problème en toute autonomie
avec la Russie, ou autrement dit avec
l’Europe de l’extrême est.
2. Second élément :
La gestion de la crise financière a mis
en évidence l’efficacité de nombreux
gouvernements d’Europe occidentale,
et l’extrême pragmatisme de ceux-ci
en collaboration avec les autorités de
la Communauté européenne. Bien plus
rapide et efficace que l’Administration
américaine. Et c’est tant mieux.
Quelles ont été les actes posés par les
gouvernements de nombreux pays du
North-West européens ? Nationaliser.
Cela représente un come-back invrai-
semblable des Etats dans la gestion
des mécanismes du libéralisme exacer-
bé que nous connaissons depuis plus
d’un demi-siècle… Soit depuis le Plan
Marshall imposé par les anglo-saxons
à la partie du monde qui leur avait été
attribuée. La fin de ce système n’aura
suivi que de 20 ans la fin de l’économie
’planifiée’.
Conclusions :
On peut donc estimer que l’Europe (de•
l’Atlantique à l’Oural) est maintenant
’mature’ pour recouvrer son intégrité à la
fois territoriale raciale et culturelle. Cela
doit permettre d’entamer une nouvelle
forme de ’Gouvernance’, directement
inspirée des différents modèles préala-
blement éprouvés par toutes les parties.
Un modèle où le seul profit ne serait plus•
la finalité de toutes les démarches, et
où la croissance serait enfin envisagée
horizontalement.
En effet, tout au long de ces dernières•
décennies, la croissance n’a été envisa-
gée que verticalement, essentiellement
en terme d’augmentation : augmentation
de CA, de productivité et surtout de
Profit !
Une croissance horizontale envisage•
l’intégration de tous les acteurs et
aspects dans son évolution par :
1. des choix responsables qui intègrent
tout autant les aspects environne-
mentaux que la dimension sociale et
économique des projets de société ;
2. les richesses réparties au profit d’une
prospérité partagée ;
3. l’intolérance à la pauvreté de proxi-
mité ;
4. le refus de l’exclusion de quiconque
du système économique et social.
Mais Quid de la Chine ?
La Chine a entamé ce mouvement depuis
déjà plusieurs années, puisqu’aussi
bien, les dirigeants gèrent - et plutôt
avec succès - le passage de l’économie
planifiée vers une économie de marché,
et, sans que se produise aucun incident
majeur.
Là aussi, heureusement pour nous,…
L’onde de choc d’une explosion sociale
chinoise réduirait le reste du monde à
l’état d’handicapé moteur pour de longues
années…
Qui des Etats-Unis,…
…Plus que certainement, la fin du mythe
et de la réalité.
1 Joseph Trompette
>l
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