- Maison Fulgurante de photographie -
Exposition collective au 33 route du Polygone à Strasbourg.
7-21 décembre 2018
Avec Pascal Bastien, Camille Bonnefoi, Lucine Charon, Maxime Faury, Marion Pedenon,
Jean-Manuel Simoes et Henri Vogt.
"1 maison, 5 appartements.
Une démolition imminente.
7 photographes.
Un accrochage collectif et libre.
Une envie fulgurante d’exposer.
Sans pré-avis, ni autorisation.
En souvenir des maisons de vacances.
Des contraintes et des folies du collectif.
Avec des artistes talentueux et audacieux.
Pour le plaisir de faire, puis de défaire.
Pour malmener le quotidien.
Jusqu’au retour du printemps.”
Entrée libre
Mercredi, jeudi, vendredi : 17h - 20h / Samedi et dimanche : 15h - 19h
2. “1 maison, 5 appartements.
Une démolition imminente.
7 photographes.
Un accrochage collectif et libre.
Une envie fulgurante d’exposer.
Sans pré-avis, ni autorisation.
En souvenir des maisons de vacances.
Des contraintes et des folies du collectif.
Avec des artistes talentueux et audacieux.
Pour le plaisir de faire, puis de défaire.
Pour malmener le quotidien.
Jusqu’au retour du printemps.”
Dossier
de presse
07 - 21 decembre 2018
Exposition collective au 33 route du Polygone à Strasbourg.
Mercredi, jeudi, vendredi : 17h - 20h / Samedi et dimanche : 15h - 19h
Avec Pascal Bastien, Camille Bonnefoi, Lucine Charon,
Maxime Faury, Marion Pedenon,
Jean-Manuel Simoes et Henri Vogt.
3. VERNISSAGE
18 H 30
Présence des artistes
Bar et buffet
Les
rendez-vous
VISITE
COMMENTÉE
Avec les artistes
Durée : 45 min
Entrée libre
LES
WEEKEND
17 H
07
DEC
4. Pascal Bastien
Les photographies de Pascal Bastien nous emmènent en Grèce, dans le Péloponnèse.
Muni de son appareil format 6x6 et de ses pellicules noir et blanc,
il part à la recherche des enfers.
Il y rencontre des anarchistes, une montagne calcinée, un Ulysse créant des événements
Facebook, un chien Cerbère plutôt gentil.
C’est une fiction basée sur des faits réels ou, comme le dit Agnès Varda, un docu-menteur.
Un épisode d’une mythologie contemporaine très personnelle.
6. Camille Bonnefoi
“ Kolbshame ”, 2018
Depuis plusieurs années, l’eurométropole
de Strasbourg a entrepris de réhabiliter un
vieux projet autoroutier de contournement
de la ville de Strasbourg appelé le GCO.
Des opposants au projet ont mis à jour
la catastrophe écologogique que la
construction de cet ouvrage représente
pour la région proche mais aussi pour
les habitants de Strasbourg. Il s’avère
également que ce contournement
ne règlera en rien les problématiques
de circulation difficile aux abords de
l’eurométropole: un contournement
payant dont les profits reviendront à
l’entreprise Vinci, une pollution qui se joue
des frontières sur le dos du vent et des
camions qui persisteront à prendre une
voie gratuite.
Une ZAD (zone à défendre) s’est alors
organisée autour du lieu dit du Moulin à
Kolbsheim en juin 2016. Un lieu de vie et de
partage, une véritable expérience sociale
de dialogue et d’entraide a vu le jour entre
les habitants des villages alentours, les
occupants de la ZAD et tous les nombreux
autresmilitantspouruneviesaineetsimple
détournée du profit et de l’individualisme.
La destruction totale de cette zad le 10
septembre dernier a inauguré le massacre
des forêts de Kolbsheim et Vendenheim
et le saccage des réserves naturelles
alsaciennes.
Aujourd’hui, la résistance continue.
“ Pelures ”, 2018
L’image photographique représente
toujours pour celui qui la regarde-
même inconsciemment - une forme de
redoublement du monde, un second
surgissement du réel, tout comme le
surgissement du souvenir.
L’image photographique nous sied quand
elle rappelle quelque chose en nous, parce
qu’elle est une retrouvaille fantasmée d’un
événement vécu.
Regarder une photographie est une
véritable expérience de la Durée car ce
regard tente une réactualisation de ce
que je suis dans l’image même. Cette
installation photographique tente de
représenter ce qui se joue dans les
processus de création photographique:
une expérience unique et introspective
de “reconnaissance” de l’image. La
contemplation de l’image venant insoler
le papier pendant de longues minutes
est une expérience toujours nouvelle et
inédite d’une photographie qui dure,
toujours nouvelle malgré sa réactualisation
sur le papier sensible.
“Au fur et à mesure que la réalité se
crée, imprévisible et neuve, son image
se réfléchit derrière elle, dans le passé
indéfini. Elle se trouve avoir été de tout
temps possible”.
Henri Bergson, La pensée et le mouvant.
8. Lucine Charon
“ Détache-toi ”parle de deux êtres humains et de la nature de leur relation.
Ce travail questionne une intimité qui n’est pas étrangère à l’auteure puisque les deux
acteurs de ce projet sont ses propres grands-parents.
Cette série parle de la proximité que ces deux personnes entretiennent : l’un (le
grand-père) est atteint d’une maladie induisant la dégénérescence de son cerveau et le
privant progressivement de son autonomie ; l’autre lui prodiguant l’ensemble de ses soins.
L’image se détache ici d’un possible journal intime pour devenir un témoignage de la vie
des autres. La photographe échange avec ces deux personnages familiers et « dérive » avec
eux dans leur routine de vie pour laisser place à leurs sentiments.
Les prises de son, sont extraites de discussions : enregistrées hors prises de vue, elles font
partie intégrante de ce travail et permet d’immiscer un peu plus le
spectateur dans la sphère privée.
10. Maxime Faury
“ Je suis là.“
En France environ 800 000 naissances ont
lieu par an, soit plus de 2 000 par jour ou
encore 3 toutes les 2 minutes. Malgré ces
chiffres impressionnants, peu d’images sur
le sujet. Nos représentations se construisent
loin du réel, par les cours de biologie et
ses visuels crus, par les accouchements
théâtraux des films et séries TV, ou encore
par les images aseptisées et contrôlées
des émissions de téléréalité. Accoucher est
un évènement intime, difficile à partager.
Mais que se passe-t-il dans ces salles
d’accouchement ? Comment se jouent
ces quelques heures qui vont bouleverser
plusieurs vies ? Comment le vivent les
acteurs principaux du moment : futur
parent, équipe médicale ?
La salle d’accouchement est un espace
clos qui ne s’ouvre que le temps de la
naissance et qui se referme aussitôt après.
Seule l’expérience reste en mémoire. C’est
après avoir vécu la naissance de mon 1er
enfant que j’ai voulu retourner dans cette
salle d’accouchement, à la fois pour y livrer
en images mon regard, mais aussi pour
me plonger à nouveau dans ce moment
tellement hors de tout et confronter
mon vécu à ceux d’autres parents, à ceux
d’autres femmes et hommes. Cette série
est un témoignage sensible et subjectif
d’un moment fondateur de notre société à
travers les yeux d’un homme, d’un père.
Série en cours.
Images présentées réalisées en partenariat avec le pôle de gynécologie-obstétrique des Hôpitaux
Universitaires de Strasbourg (2015 à 2017) et la maternité Sainte Anne - Groupe Hospitalier Saint
Vincent (2017 à aujourd’hui).
12. Marion Pedenon
“ RSA jusqu’à demain... ”
Cette aide financière soulage mais fragilise.
Elle n’est pas sans prix à payer. Elle s’accompagne de longues démarches administratives,
de nombreux préjugés, d’intrusions dans la vie privée, de regards méprisants. Sa réalité est
cette double peine : Être un précaire accusé. Artistes, traducteurs, guitaristes, cireurs de
chaussures, agriculteurs... Des travailleurs courageux mais pas complètement autonomes
financièrement. Ils s’acharnent à exercer leurs métiers malgré la honte et les difficultés.
Leur seule volonté chaque matin est de réussir.
(Le RSA d’activité est un complément à des revenus trop modestes perçus par des salariés,
chefs d’entreprise, auto-entrepreneurs, indépendants...
Cette prestation sociale est financée par l’État et versée par les CAF)
14. Jean-Manuel Simoes
“ The show must go on !”
S’il est un domaine qui a été entièrement
révolutionné par les évolutions technologiques
au cours de la dernière décennie, c’est bien celui
de la photographie.
Miniaturisation des optiques, performances des
capteurs, évolution des logiciels de traitement
d’image, facilité de diffusion via Internet et les
réseaux sociaux ont permis à la production
d’images et à leur visualisation d’arriver à un
niveau d’utilisation non encore atteint par une
quelconque autre forme d’expression ; la parole
ayant, quant à elle, les limites de la langue dans
laquelle elle est parlée.
Si le téléphone portable a le pouvoir de
transformer son porteur en photographe
potentiel, chacun semble en avoir parfaitement
pris conscience. De la prison d’Abou-Ghraib au
dernier vol du Concorde, avec plus récemment
l’affaire du jeune Théo, les « images d’amateurs »
font désormais partie de l’information générale
et, de fait, contribuent à façonner notre monde.
Au cours des printemps-été 2016, j’ai pû prendre
la mesure de l’importance qu’avait atteind cette
tendance à la production d’images ou, plus
exactement, cette participation « d’amateurs-
captureurs d’images » à des grands évènements,
et de l’intégration de ces images dans le fil de
l’actualité. Une activité jusqu’à peu, accessible
aux seuls professionnels.
Durant cette période, les rues de la capitale se
sont remplies des cortèges des manifestations
contre la loi travail, dite « El-Khomri ». La violence
n’a échappée à aucun média, et je dois dire
pour ma part qu’elle m’a également surpris par
son intensité, sa démesure et son organisation
« quasi militaire », qu’on l’ai observée du côté des
forces de l’ordre ou de celui des contestataires.
Mais bien au delà de cette violence plus ou moins
« organisée », j’ai été frappé par la présence
d’appareils photo tout au long des cortèges et
lors des affrontements. Non pas une, dix ou une
centaine, mais des milliers de mains brandissant
leurs téléphones prêts à saisir l’image d’un
événement auxquels ils ne participeront, pour
la plupart, que l’espace de quelques mètres.
À ce niveau de participation, il est légitime de
s’interroger sur les motivations, tout autant
que sur le contenu d’une production qui sera
régulièrement diffusée et pourra influer sur la
perception dudit événement, par celles et ceux
qui, comme bien souvent, ne s’en feront une
opinion qu’au travers de son image.
Plutôt que de dérouler le fil de ces questions, j’ai
décidé de me focaliser sur le contraste visuel des
deux plans, avec d’un coté des affrontements et
del’autredesmilliersd’amateursphotographiant
ces affrontements. Pour conserver cette dualité,
j’ai opté pour la technique dite du « sandwich »,
en photographiant les scènes qui se déroulaient
devant moi, puis en me retournant pour
photographier celles et ceux qui se trouvaient
derrière moi. Au labo, j’ai superposé ces plans
pour créer une image nouvelle et quasi-irréelle,
tirée sur un papier très métallique, rappelant
le célèbre Cibachrome. Allant au bout de ma
démarche, j’ai réalisé des coques de téléphones
portables au format des tirages pour les y insérer.
Chaque image fait ainsi corps avec son cadre,
dans la mesure où il en est également auteur et
sujet.
Aucoursdecesmanifestations,j’aieul’impression
d’assister à un immense spectacle auquel le
public était invité à participer dans les rues de
la capitale. Ce retour en arrière dans l’histoire
du spectacle de violence, en me faisant penser
aux jeux romains du cirque, m’a logiquement
suggéré le nom de ce travail :
“ The show must go on !”
16. Henri Vogt
Je travaille sur cette série depuis 2/3 ans et certaines des images que j’exposerais ne le
seront peut-être plus jamais.
Il s’agit d’un Work In Progress et je trouvais intéressant d’exposer un travail en cours dans
un lieu voué à disparaitre.
Je n’ai encore aucune idée de la forme que cela prendra,
Petites ou grande images… Tirages ou impressions… Encadrés ou Collés…
18. Infos
pratiques
Maison Fulgurante de Photographie
07 - 21 décembre 2018
33 route du Polygone 67 100 Strasbourg
Entrée libre.
Mercredi au vendredi 17 h à 20 h.
Samedi et dimanche de 15 h à 19 h.
Trajet / transports :
Contacts / demande presse :
henrivogtphoto@gmail.com / +33 669276264
lucine.charon@gmail.com / +33 638658039
Suivre l’évènement : https://www.facebook.com/events/2170579153202349/
#maisonfulgurantedephoto
Oh Architecture pour la mise à disposition des appartements.
La Communauté Emmaüs de Scherwiller pour la mise à disposition et la livraison du
mobilier.
Bendorf pour la mise à disposition de la tireuse, les tarifs préférentiels et la livraison de la
bière IPA.
Kyo pour les tarifs préférentiels et la livraison des fûts de Kombucha.
Remerciements aux artistes pour leur énergie et investissement dans cette exposition.