1. VI – Créer/interpréter, naissance d’un Art photographique :
La photographie victorienne et le pictorialisme
« Le sujet n’est rien, l’interprétation est tout »
Constant Puyo
20. Lewis Carroll, Edith Mary Lidell, Lion Charlotte, et… Alice Pleasance Lidell, 1858
21. • « La photographie doit cesser d’être un art d’imitation
et devenir, au contraire, un art d’interprétation de la
nature. Il ne s’agit plus de perfectionner la technique
en vue d’une imitation littérale de la nature, mais bien
d’établir une pratique conforme aux exigences des arts
du dessin : les règles de composition, le choix des
sujets, l’équilibre des valeurs ou bien encore la
puissance expressive des lignes permettent au
photographe d’interpréter la réalité enregistrée. »
• Michel Poivert, « De la photographie victorienne au mouvement
pictorialiste » in L’art de la photographie, op. cit. p. 204.
22. • « les meilleurs artistes ont toujours essayé
d’interpréter la nature et d’exprimer par leur
art une impression de nature aussi semblable
que possible à celle faite sur la rétine de l’œil »
humain. »
• Peter Henry Emerson, Naturalistic photography for students
of the Art (1889)
26. « Forgé à partir du vocable « Pictorial » signifiant à la fois
« image » et « pittoresque », mais aussi renvoyant à
« pictural » en français, le terme « pictorialisme » désigne
aujourd’hui le premier mouvement artistique constitué
autour de la pratique photographique. Il concentre toutes
les
ambiguïtés
de
l’intention
artistique
en
photographie, en mettant au centre d’une ambition, la
référence à la peinture. »
Michel Poivert, « De la photographie victorienne au mouvement pictorialiste » in L’art
de la photographie, op. cit. p. 208.
33. • « l'histoire du mouvement pictorialiste distribue un double éclairage sur
son objet. Le premier consiste à faire de ce mouvement une version
photographique du naturalisme héritée notamment des expériences de
l'impressionnisme revues à l'aune de l'esthétique modern style. La France
entre dans cette catégorie, mais aussi une part essentielle de la
production internationale avant 1900. En revanche, l'autre éclairage
insiste sur un pictorialisme plus marqué par le symbolisme, capable aussi
de grandes simplifications formelles et portant la promesse d'une nouvelle
vision. C'est celui-là qu'incarne la Photo-Sécession américaine, inscrite de
longue date dans l'histoire héroïque des avant-gardes. C'est entre ces deux
pictorialismes qu'émerge la nouvelle proposition [p. 93] d'une
photographie dite "pure" (terme d'abord utilisé en Angleterre avant que
les Américains imposent l'adjectif " straight"). »
•
• Michel Poivert , « Le sacrifice du présent », Études
photographiques, 8 | Novembre 2000, [En ligne], mis en ligne le 18
novembre 2002. URL : http://etudesphotographiques.revues.org/227.
Consulté le 02 août 2013.