Diagnostic du spectre de l’effondrement socio-économique en Algérie.

1. Diagnostic du spectre de
l’effondrement socioéconomique en
Algérie.
Par : Sadek KHEDDACHE*
Cet essai d’analyse et de diagnostic de la situation déliquescente
socioéconomiqueet politiquedel’Algériesouslerègne du FLN et de l’armée
depuis1962,n’appellepas àlarésignationetl’attentedelamort, mais plutôt a
une prisede consciencecollectiveetsurtoutunemotivationdesvrais Hommes
politiquespourengagertrèsvitedesactionspour sauver le pays de la ruine.
Ce thème semble insensé, par rapport aux 160 milliards de dollars de réserves
de change par lesquelles les pouvoirs publics comptent pour pallier à tout. Non !
Les réserves de change peuvent bien fondre comme neige sous soleil, par la
poursuite de la chute grave des prix de pétrole sur le marché mondial et par la
chute de la production nationale d’hydrocarbures pour plusieurs facteurs. En
outre, il y’a de très fortes probabilités que de gros clients de pétrole algérien

2. vont suivre le Canada pour s’approvisionner a partir d’autres sources, sans
évoquer la concurrence des multiples énergies alternatives qui peuvent bien être
commercialiser sur le marché mondial à moyen terme . Ces quatre incidents
conjugués a la fois, peuvent réduire a partir de 2017 nos recettes a moins de 10
milliards de dollars par an !!! Tout peut bien arriver et ce sera la catastrophe !
Car aucune stratégie pour surmonter ces crises prévisionnelles n’a été préparée,
ni que des plans de maitrise des conséquences négatives qu’induiront les
restrictions avec le retour aux AGI, n’est mise au point pour contrecarrer toutes
les incidences, assez graves cette fois sur les équilibres macro et
microéconomiques du pays. Ce spectre de catastrophe est soutenu par la
précarité socioéconomique et la perte de confiance vis-à-vis de l’état. Le contrôle
échappera à l’état, car déjà des anciens barons du système ont commencé à
préparer leurs exils dorés en achetant des villas à l’étranger et en blanchissant
leurs centaines de millions de dollars mal acquis dans des banques étrangères ,
et même le grand patron algérien Rebrab , commence a expatrier sa fortune
colossale par l’achat d’entreprises et d’actions à l’étranger ,sans parler de
beaucoup d’autres qui flairent l’explosion dans quelques années . La
déliquescence des potentiels de chaque secteur socioéconomique et institutionnel
, engendrée par la médiocrité des hommes politiques , ankylosés aussi par la
rente qui leur a fait perdre les facultés de réfléchir et de trouver des solutions
aux différents problèmes qui se posent au pays, aggrave le risque de faillite et
de chaos. De ce fait, il apparait clairement que le pétrole ne servait réellement
qu’a leurs intérêts étroits et la préservation du pouvoir, car il n’y a eu aucune
préparation de l’Algérie et son peuple a l’après pétrole, par une intégration
économique stratégique et une formation de haut niveau des hommes qui
permettront de créer de la richesse. Ce pouvoir en place ne s’est même pas
soucier de conforter ses capacités en désignant des hommes compétents dans
tout le système de gouvernance pour se prémunir contre les risques très graves
d’effondrement économique. Maintenant pour assurer une stabilité au pays, et
faire renaitre l’espoir et relancer la machine économique, il faut au moins deux
générations ….et malheureusement les occidentaux ne feront aucun cadeau pour
aider l’Algérie dans ce sens, comme ils ne l’ont pas fait durant la décennie noire,
ni durant les négociations des deux rééchelonnements des années 1990, en cas
de faillite du pays.
Le pouvoir actuel a construit bien volontairement ce système bureaucratique et
policier pour uniquement préserver le pouvoir. Si durant les années 60 et 70 ce
choix se justifiait par plusieurs raisons, il ne se justifiait plus à partir des années
80. Il faut dire aussi que la crise du pétrole et du dollar de 1986 a effectivement
tout chamboulé, mais normalement elle devrait réorienter la stratégie globale de
développement du pays. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, et les rouages
politiques, bureaucratiques et les résistances aux changements ont bloqué tout
engagement politique sérieux dans ce sens là .Le seul souci donc, c’était la
préservation du pouvoir, pour s’enorgueillir, s’enivrer et s’obnubiler des illusions
de grandeurs du pouvoir alors que leur pays vit dans la misère
socioéconomique, intellectuelle, comportementale et civique, ce qui lui confère
le rang dans le dernier quart du monde , pour ne pas dire le dernier au monde si
on considérait les critères d’évaluation par rapport aux potentiels humains ,
financiers et des ressources naturelles disponibles . Cette forme de gouvernance
despotique et machiavélique algérienne a bien permis ensuite à certains
hommes malhonnêtes de ce pouvoir de profiter impunément de l’argent du
peuple, par les détournements, les facilités d’obtentions de financements

3. exorbitants pour leurs projets, ceux de leurs familles et de leurs relations, et
permettre le vol et les dilapidations de masses colossales d’argent par leurs
incompétences et médiocrité de gestion.
Tous ceux qui étaient contre la loi et les règles du pouvoir: c'est-à-dire prêter
allégeance au tètes du pouvoir , prouver leur docilité , …étaient donc exclus ou
marginalisés .Les hommes dignes , intègres , compétents , honnêtes …se sont
tous et sans exception retrouvés marginalisés ou utilisés a des fins techniques et
politiques , mais contrôlés , pour les intérêts du pouvoir. Les postes stratégiques
et ceux des centres de décisions, depuis toujours , n’ont été attribués qu’a des
profils simples de carte du FLN ,d’ancien combattant , de militaire en retraite ou
encore à un affilié d’un élément influent du pouvoir .C’est ce système renouvelé
depuis l’indépendance qui gouverne l’Algérie , et qui a gardé les mêmes
comportements et reflexes devant les problèmes socio-économiques du pays
comme dans toutes les périodes vécues avec les différents présidents .Ce
système débridé et médiocre n’a plus de solutions a toutes les menaces latentes
et celles imprévues qu’encoure aujourd’hui l’Algérie dans la mondialisation et les
bouleversements qu’induiront les fluctuations à la baisse des prix du pétrole et
les stratégies américaines .Il faut aussi considérer les impulsions de la
mondialisation par le G8 et les lobbies financiers juifs et occidentaux qui se
réjouiront de voir des pays comme l’Algérie sombrer dans des crises
économiques et sociales graves. Quelle est la situation ? une dépendance
économique presque totale de l’extérieur , un taux de chômage réel de plus de
43 %( exclure les emplois précaires du secteur privé et les vendeurs a la
sauvette comptabilisés comme ayant des postes de travail ) , une production
agricole très faible , une industrie tuée , un tourisme interdit , une éducation
« médiocrisée » , une université brisée , un mal être social explosif et qui a
généré les harragas, les suicides et les immolations de jeunes perdus , créés par
ce pouvoir et son système ; et un classement dans le dernier quart du monde
par toutes les institutions internationales et autres agences de notation
indépendantes et bien crédibles . Le pire encore, est que ce pouvoir est
apparemment insensible à ces notations et classements déshonorants et
humiliants !
Comment donc classer ce pouvoir et son système : super stratège,
extraordinaire, médiocre a ce point ou criminel envers son peuple ? Quand à
nos yeux il aurait suffit de prélever 20 milliards de dollars uniquement sur les
réserves en 2005 ;qu’il fallait investir dans l’agriculture , l’industrie de
production( PMI- PME) , les services et le tourisme avec de nouvelles règles de
gestion et de motivation , pour réduire le chômage à moins de 3 % en 3 ans et
permettre de multiplier les excédents de la balance commerciale extérieur par 2
à 3 fois au moins en 5 ans ???. Maintenant, c’est trop tard !
Car le problème n’est pas dans cette stratégie , il est dans l’inexistence de
compétences dans le système de ce pouvoir qui peuvent bien prendre en charge
ces projets , les réaliser dans les délais étudiés et surtout les rentabiliser et
hisser le rapport qualité/prix des produits a un niveau de compétitivité
internationale , et là c’est bien le problème , car comme on l’a dit ; il n’y a plus
de compétences dans tout le système et même dans les serviteurs du système
.Les plus excellents sont partis sous d’autres cieux poussés a l’exil par cette
mafia du pouvoir algérien , et ceux qui sont restés dans le pays , mais
marginalisés , n’accepteront jamais de servir ce pouvoir en prenant en charge

4. ces projets qui sauveront l’Algérie du chaos . En plus le climat des affaires
moribond, ne permet à aucun investissement de se réaliser et être compétitif au
plan international. Au vu de ces conditions non favorables, investir devient
effectivement un autre gros trou dans le réservoir des réserves de changes, qui
partiront aussi en fumée.
Le comble de la médiocrité actuelle de ce pouvoir et de leur fuite en avant, c’est
leurs tentatives d’introduire encore aveuglement dans le pays, des lois et des
politiques de pays développés et en avance sur l’Algérie de plus de 4 siècles,
notamment ceux relatifs aux relations de travail et la non insertion dans le
monde du travail des diplômés universitaires et autres, et ceci sans aucune étude
ni comparaisons des assises nécessaires pour l’adoption de telle ou telle loi !!!
Par ailleurs, avec quoi peut on justifier la création d’un marché de bazar et un
climat des affaires ténébreux, à part qu’il permette de rendre plus sombre
l’opacité des affaires et compliquer, sinon embrouiller complètement
l’identification et la traçabilité des transactions commerciales et l’acquisition des
fortunes colossales mal acquises ! ?
Nous avons toutes les camelotes et les contrefaçons du monde provenant même
de pays bien plus pauvres que l’Algérie qui circulent dans le marché pour détruire
ce qui reste de la production nationale et bloquent carrément toute ambition
d’investissement.
Cette situation déliquescente actuelle est la conséquence des graves erreurs du
passé, dont on peut citer : le libéralisme sauvage de l’économie du pays a un
moment ou le pays était fragilisé par une crise multidimensionnelle , le
clientélisme dans les nominations a des postes de gouvernance stratégiques , Les
facilitations de l’import-import sans aucun protectionnisme ou une politique de
promotion et de diversification des produits industriels , agricoles ou de services
nationaux , une signature d’un accord avec l’union européenne plus politique
qu’économique et qui est depuis sa signature resté a sens unique (import-
import). On avait signé cette accord a l’époque alors que l’Algérie ne fabriquait
même pas une aiguille, ni un crayon de bonne qualité pour les écoliers ! Donc on
avait signé cet accord pour exporter de l’air et du vent ! un bradage du secteur
agricole élagué a des agriculteurs privés sans scrupules qui ont par la suite louer
ces terres a d’autres , ou les ont cédés pour la construction de bâtiment avec qui
on faisait des affaires très juteuses a l’époque , et pour se convertir ensuite a
des importateurs –corrupteurs , lesquels ont implicitement fait accroitre petit a
petit la facture agroalimentaire d’importation de l’Algérie , un bradage du secteur
public économique au profit des opérateurs privés algériens, n’ayant ni culture de
gestion, ni professionnalisme, ni savoir faire , ni une conscience d’acteur
économique régional ou national, ni même avoir tenu leurs engagements
contractuels de création de nouveaux emplois et d’investissements , une
dilapidation des qualifications des ressources humaines ( expertises , spécialités,
et autres savoirs faires acquis a coup de milliards de dollars de dépenses pour
leurs formations dans les années 60, 70 et 80 , plus de 200 000 cadres
hautement qualifiés ont été perdus après le PAS et les privatisations selon
l’OCDE ) ; et qui conditionnent a la base toutes éventuelles relances industrielles
, agricoles, touristiques ou de services ; des centaines de milliards de dollars
jetés par la fenêtre pour les restructurations stériles ,la marginalisation des
compétences et la démotivation des chercheurs et des cerveaux algériens qui ont

5. fini par s’exiler , et la liste est encore très longue concernant ces graves erreurs
commises par le pouvoir et son système administratif et bureaucratique en place
( système anti-démocratique , despotique , machiavélique et autoritaire ).
Maintenant que les mœurs et les mentalités ont intériorisé une certaine culture
négative dans le travail, dans le civisme, dans la solidarité, etc… On ne peut plus
rien faire avec ce système qui pense tout seul, qui décide tout seul, qui navigue
a vue tout seul, et qui a préféré priver l’Algérie et ses citoyens du bien être rien
que pour ses propres intérêts étroits et mesquins ou pour on ne sait quelle
philosophie politique d’une autre dimension ?
En outre ,la destruction de la morale sociale par le renversement de l’échelle des
valeurs universelles tel que le mérite , l’honnêteté, la justice , le patriotisme ,
etc…au profit de l’opportunisme ,de l’imposture , de la cupidité ,a été aussi
provoquée par ce pouvoir et son système.
En effet, Il n’y a plus de nationalisme, c’est maintenant chacun pour soi, et celui
qui prend, c’est pour lui et sa famille, il n’y a plus de solidarité sauf chez les
pauvres ou la générosité est resté intacte et ou on trouve toute la noblesse
humaine inexistante dans toute la sphère du pouvoir. On n’obtient plus une
fonction par le mérite, et un grand nombre de la gent du pouvoir est impliquée
dans des scandales de corruption, de détournements ou de vol de bien publics.
Tout se confirme dans ce système, plus opportuniste et hypocrite vous grimpez
l’échelle sociale, plus honnête et compétent vous devenez mendiant en Algérie.
Voila les caractéristiques de fonctionnement de ce système qui fait donc émerger
les assoiffés de pouvoir et les plus cupides ; et qui enfonce au bas de l’échelle,
les nobles et les hommes honnêtes et compétents. Qu’attendre donc d’un tel
système !???...
Alors, que reste-t-il de bien dans une société qui a perdu toute confiance en ses
dirigeants (80% des algériens ne votent plus depuis plus de 8 ans) ? Et qui
survie par la patience et l’attente d’un miracle ! Que reste-t-il dans une société
pervertie maintenant par le matérialisme et poussée au vol, à la corruption et à
la désobéissance a cause des scandales de certains hauts responsables de
l’état qui devraient donner l’exemple , et ils ont donné l’exemple de voleurs a
suivre ???
Qu’attendre d’un peuple dont la volonté de bien faire a été détruite par le piston,
les passes droits, et l’impunité des opportunistes du pouvoir et de tout genre qui
relèguent le sort des algériens et de l’Algérie comme le dernier de leurs
soucis ??? Et ce pouvoir continu à détruire les ultimes motivations des hommes
intègres et compétents qui œuvrent ou veulent œuvrer, pour la stabilité du pays
et son redressement sur tous les plans .En voici quelques indices qui enfoncent
désormais le potentiel socio-économique algérien parmi les derniers au monde
avec le risque très sensible de déstabilisation et d’effondrement général. On
attribue a un député ou un sénateur opportuniste ,pistonné et illégitime un
salaire de 340 000 , 00 DA/mois et mille et un avantage et seulement 80 000 ,
00 DA/ mois a un P-DG d’une grande entreprise qui emploi plus de 1000
personnes et qui est sensé créer de la richesse , on attribue 2 millions de DA
/mois a un joueur de football et seulement 60 000,00 DA/mois a un doctorant –
chercheur universitaire , on attribue seulement 70 000,00 DA/ mois a un juge et
on permet a un trabendiste d’engranger des milliards par an , etc.….et ce

6. système qui a donc inversé l’échelle des valeurs permet a un voyou de business
man de devenir très vite milliardaire et à un honnête cadre ou dirigeant de vivre
dans la misère , ou encore à un vendeur de cigarettes de gagner 3 à 10 fois
mieux qu’un ingénieur , un docteur , etc.…c’est comme ça qu’on a tué l’esprit
scientifique , de recherche et de développement dans toute la société algérienne.
Un docteur d’état n’est plus une référence en Algérie, la référence est devenue la
carte FLN ou RND à avoir, pour toutes les convoitises d’argent, de business, de
pouvoir ou de statut social.
Dans ce sens et en parlant une fois, du climat des affaires et de la compétitivité
en Algérie, un homme d’affaires algérien nous avait dit ceci : « Moi je ne
cherche plus à former mes cadres dans la technologie ou le marketing pour
survivre dans ce marché de bazar, mais dans les techniques de corruption, qui
est devenue la seule planche de salut pour mes affaires ».
Effectivement, la corruption en Algérie est devenue un phénomène de société,
elle commence sérieusement à nuire à la stabilité politique et sociale car elle
embrouille encore l’opacité des marchés, elle détruit les liens normaux entre les
citoyens et l’état, et elle aggrave toutes les injustices et les conflits sociaux et
économiques.
Les nombreux scandales de détournement et de corruption de cette dernière
décennie ont battus tous les records depuis l’indépendance de l’Algérie. Ce
vampirisme de l’économie dépasse de loin les 100 milliards de dollars depuis
1999. Ce montant pompé et détourné de l’économie nationale concerne la
corruption, les détournements, le blanchiment d’argent, les surcoûts dû a la
mauvaise gestion et les gaspillages dû aussi a la médiocrité de gestion des
deniers publics. Par contre les révélations de la fin des années 80 sur le montant
approximatif détournés par la corruption depuis l’indépendance était de 26
milliards de dollars ; et a la fin des années 90 les banques suisses et certaines
sources ont confirmé les montants détenus par des ex : dirigeants et hommes
politiques algériens a 34 milliards de dollars que les autorités n’ont pas daignés
récupérer depuis 1999.
Admettons que ce pouvoir dont on parle et son système réagisse et engage a
partir d’aujourd’hui même toutes les reformes pertinentes et de rupture avec leur
politique inintelligible. Pour tous les chantiers de reformes et de redressements
vitaux et extrêmement urgents, il apparait qu’il est impossible selon des
supputations objectives, réalistes et tenant comptes de l’état des lieux du
politique, de l’économique, des mentalités et du social en Algérie, de les réaliser
avant au moins 30 ans. Partant des caractéristiques de la société et du système
politique actuel, Il faut absolument au minimum cette période pour espérer
sortir totalement de ce système pire que celui des africains (par rapport aux
potentiels humains et aux ressources financières), et ré-assoir la nouvelle
société algérienne sur des bases de justice, de progrès et de droits.
Car pour reformer un système bureaucratique et le rendre proche de celui
Américain par exemple , il faut au moins 20 ans , pour réguler un marché de
bazar et améliorer le climat des affaires , il faut au moins 30 ans , pour rendre
une justice indépendante et entrer en véritable démocratie a 50 % du modèle
Français par exemple il faut au moins 30 ans , pour redresser le système éducatif
et mettre a niveau l’enseignement supérieur il faut au moins 20 ans, pour

7. relancer l’industrialisation et créer des capacités à produire un rapport qualité
/prix compétitif au plan international , il faut au moins 20 à 30 ans , pour
assurer une sécurité alimentaire il faut au moins 15 à 20 ans , pour changer les
mentalités il faut vraiment beaucoup de temps , etc….Mais tout ces délais sont
aussi dépendant des compétences qui les prendront en charge et d’une très
bonne volonté politique qui n’existent pas du tout chez ce pouvoir .Mais dans 5 a
6 ans tout peut s’écrouler ,et ce sera l’effondrement- catastrophe !!!.
Les réserves de change sur lesquels s’appuie le pouvoir actuel et avec quoi il
achète la paix sociale ( pré-emploi qui forme les jeunes a la fainéantise car ils
gagnent un pécule sans contrepartie de travail , les crédits ANSEJ qui est de
l’argent public jeté par la fenêtre , car il n’a pas raison d’être attribué dans un
marché de bazar a un jeune n’ayant ni savoir faire , ni compétences en gestion
pour choisir et gérer un projet , et qui deviendra après un endetté qui ne
remboursera jamais son crédit ; c’est donc une destruction des capitaux du
peuple , et enfin pour la révolte des chômeurs du sud on propose des postes a la
police et a l’armée qui gonfleront encore le budget de la fonction publique et de
l’armée et qui aggraveront donc la sensibilité de la stabilité du pays aux
fluctuations des cours du pétrole et du dollars , etc. ) ; peuvent bien être
soufflées par des multiples incidents négatifs , dont on a cité une partie au début
de cette contribution.
Ce spectre d’une apocalypse économique et social, est d’ailleurs bien programmé
dans l’agenda de la politique Américaine et européenne, dans celui de la CIA et
des lobbies financiers juifs et occidentaux en général qui reprendront coute que
coute et par toutes les stratégies possibles ; les réserves de change de
l’Algérie, des pays arabes, et ceux des pays émergents. De ce piège économique
et financier, bien fomenté et programmé par les américains et les lobbies
financiers de la globalisation, ils n’échapperont que les pays qui auront pris les
mesures nécessaires et à temps pour y pallier. Mais l’incompétence et la
faiblesse du système algérien, rentier –consommateur, n’y échappera pas…
Donc pourquoi que ce chaos est inévitable ? D’abord les réformes, le choix des
hommes compétents et de la stratégie, ainsi que les délais nécessaires que
requiert ces opérations de grande envergure politique et économiques,
exigeraient un temps de plus de 10 ans au moins et surtout des hommes
compétents et engagés pour cette cause nationale.
Malheureusement, on ne peut rien espérer des hommes de ce système en
place ? Que peut faire réellement ce système avec une majorité de médiocrité
qu’il a promu, même avec cette manne financière à disposition ? Qui peut
convaincre ce pouvoir arrogant et autocratique de ce danger qu’encoure l’Algérie
? Que peut bien entreprendre ce pouvoir face aux lobbies financier et de la
corruption (qui défendront coute que coute leurs intérêts financiers et politiques),
même si les plus nobles et patriotiques volontés qui restent dans ce pays le
voudrait ? Ce lobbies mafieux a bien embrouillé toutes les pistes de construction
de leurs empires financiers mal acquis en se mêlant avec les nouveaux
milliardaires des rackets , de la drogue , et des détournements pour se perdre
dans la mêlée des milliers de milliardaires algériens actuels ( ils étaient quelques
350 en 1998 , ils sont plus de 4500 actuellement ) . Comment certains hommes
de ce pouvoir se désengageront t il de la maison Algérie qu’ils ont presque

8. privatisée pour se servir comme ils veulent, ils impulsaient même des lois pour
s’accaparer en premier des biens publics : terres agricoles, entreprises, carrières,
reprises des monopoles de commerces et de services, BTPH, ….et qui sont
totalement déconnecté du citoyen ? L’Algérie est pillée au vu et au su de tout le
monde !!! Est-ce que c’est ça la fidélité aux proclamations de novembre et à la
volonté des chouhadas ? Comment que ce chaos socioéconomique n’advienne t’il
pas ? Il semble bien que toutes actions dans ce sens pour sauver l’Algérie sont
des missions impossibles avec ce système ! Car la seule force nationale qui
puisse relever ce genre de défi a été marginalisée ou carrément détruite, il s’agit
bien du capital humain. Seul ce capital de compétences et de management, peut
sauver l’Algérie. Malheureusement, il a été complètement détruit et piétiné au
profit des voyous de l’import-import et des opérateurs privés sans scrupules,
sans conscience professionnelle et sans responsabilités d’acteurs économiques
nationaux. Les pays auxquels des économistes ne cessent de faire référence pour
des comparaisons d’historique de développement et de croissance, notamment
la Turquie , la Chine , l’Espagne , la Corée du sud , Singapour ,etc…pour montrer
l’écart gigantesque de sous développement de l’Algérie par rapport a eux , ont
démarré leurs projets de développement socioéconomique et d’édification d’un
état de droit sur deux bases solides et bien entretenues qui sont : une équipe
politique nationaliste et bien engagée, et un management des compétences qui a
fait qu’on a eu toujours l’homme qu’il faut a la place qu’il faut , et c’est ce qui
manque lamentablement a notre pauvre Algérie .
Tout est bien réuni, trop d’injustices, trop de mal, trop de laisser aller et trop
d’erreurs stratégiques, qui entraineront de fait une explosion du système
socioéconomique dont on ne peut imaginer les conséquences.
Sadek KHEDDACHE
Chercheur en sociologie et politique islamique contemporaine.
Expert-Consultant en management, innovation et développement
d’entreprises.
Ex : Directeur Général de SPA franco-algérienne, ex : cadre dirigeant
chargé de la restructuration et de la privatisation d’un grand groupe
industriel public et ex : manager de plusieurs sociétés privées.
‫تعا‬ ‫بقوله‬ ‫المقصود‬ ‫ما‬‫هود‬ ‫سورة‬ ‫في‬ ‫لى‬:{ْ‫م‬ُ‫ك‬َ‫ي‬ِ‫و‬ْ‫غ‬ُ‫ي‬ ‫ن‬َ‫أ‬ ُ‫د‬‫ي‬ ِ‫ُر‬‫ي‬ ُ ‫اَّلله‬ َ‫ان‬َ‫ك‬ ‫ن‬ِ‫إ‬ ْ‫م‬ُ‫ك‬َ‫ل‬ َ‫ح‬َ‫ص‬‫ن‬َ‫أ‬ ْ‫ن‬َ‫أ‬ ُّ‫دت‬َ‫ر‬َ‫أ‬ ْ‫ن‬ِ‫إ‬ ‫ي‬ ِ‫ح‬ْ‫ص‬ُ‫ن‬ ْ‫م‬ُ‫ك‬ُ‫ع‬َ‫ف‬‫َن‬‫ي‬ َ‫ال‬َ‫و‬}[‫سور‬‫هود‬ ‫ة‬:‫آية‬
34]‫؟‬
‫لقومه‬ ‫السالم‬ ‫عليه‬ ‫نوح‬ ‫يقول‬:‫فال‬ ‫وإعراضكم‬ ‫كفركم‬ ‫بسبب‬ ‫ودماركم‬ ‫إضاللكم‬ ‫أراد‬ ‫وتعالى‬ ‫سبحانه‬ ‫هللا‬ ‫كان‬ ‫إن‬‫لق‬ ‫راد‬‫ائه‬.
‫في‬ ‫سعدي‬ ‫بن‬ ‫الرحمن‬ ‫عبد‬ ‫الشيخ‬ ‫قال‬"‫تفسيره‬":‫غالبة‬ ‫هللا‬ ‫إرادة‬ ‫إن‬ ‫أي‬.
‫النصح‬ ‫أتم‬ ‫لكم‬ ‫ونصحت‬ ‫مجهودي‬ ‫غاية‬ ‫حرصت‬ ‫فلو‬ ‫الحق‬ ‫لردكم‬ ‫يغويكم‬ ‫أن‬ ‫أراد‬ ‫إذا‬ ‫فإنه‬-‫السالم‬ ‫عليه‬ ‫فعل‬ ‫قد‬ ‫وهو‬-‫فلي‬‫ذلك‬ ‫س‬
‫انتهى‬ ‫ًا‬‫ئ‬‫شي‬ ‫لكم‬ ‫بنافع‬(1).
‫لم‬ ‫السالم‬ ‫عليه‬ ‫وكأنه‬‫سيعاقبهم‬ ‫سبحانه‬ ‫هللا‬ ‫أن‬ ‫عرف‬ ‫الكفر‬ ‫على‬ ‫وإصرارهم‬ ‫عنادهم‬ ‫رأى‬ ‫ا‬.
‫و‬ ،‫به‬ ‫العقوبة‬ ‫نزول‬ ‫على‬ ‫عالمة‬ ‫ذلك‬ ‫فإن‬ ‫إليه‬ ‫ودعوته‬ ‫وضوحه‬ ‫بعد‬ ‫الحق‬ ‫قبول‬ ‫عن‬ ‫أعرض‬ ‫من‬ ‫أن‬ ‫خلقه‬ ‫في‬ ‫هللا‬ ‫سنة‬ ‫هي‬ ‫كما‬‫نوح‬
‫فطلبوا‬ ،‫منها‬ ‫يخوفهم‬ ‫كان‬ ‫التي‬ ‫العقوبة‬ ‫إيقاع‬ ‫منه‬ ‫طلبوا‬ ‫لما‬ ‫لقومه‬ ‫ذلك‬ ‫قال‬ ‫السالم‬ ‫عليه‬‫التحد‬ ‫باب‬ ‫من‬ ‫بهم‬ ‫إيقاعها‬ ‫منه‬‫فبين‬ ‫له‬ ‫ي‬
‫هللا‬ ‫بيد‬ ‫هو‬ ‫وإنما‬ ‫بيده‬ ‫ليس‬ ‫ذلك‬ ‫أن‬ ‫لهم‬ ‫السالم‬ ‫عليه‬.

9. ‫أراده‬ ‫لما‬ ‫راد‬ ‫فال‬ ‫عقوبتهم‬ ‫أراد‬ ‫إذا‬ ‫سبحانه‬ ‫وأنه‬.
NOTE : Quelqu'un m'a dit après avoir lu cet article que c'est de la prédication ....C'est en effet presque une
prédication, mais pour ne pas entrer dans cet autre domaine de discussion relatifau catastrophisme pré-écrit,ses
causes,ses résultats,son histoire, la prédestination, etc. Je préfère dire qu'il s'agit de supputations d'économie
politique etd'un catastrophisme objectiviste qui en découle d'une approche systémique de la dynamique sociétale
et économique en Algérie.vous pouvez aussi appliquer les mathématiques tel que la synectique, la méthode des
effets, l'analyse factorielle, l’analyse modulaire de système (AMS) , la méthode statistique de corrélation et de
régression , chaines de Markov , méthode de transport , la programmation dynamique , etc. Pour aboutir a ce
spectre d'une apocalypse socio économique .Une bonne série télévisée se base sur les même principes , il s'agit
de NUMBERS de Ridley Scott à voir pour mieux me comprendre .Sur le plan spirituel , si je vous dévoile les
inspirations qui m'ont guidé a écrire cet article , et toutes les vérités qui l'entourent,vous allez me prendre pour un
chouwaf ,mais peut être que je suis un chouwaf qui voit l’avenir avec la lumière de Dieu …..