Rapport de stage porte sur la création d'un projet web (création du site, administration, acquisition de traffic via les réseaux sociaux). Rapport rédigé pour ma soutenance de DEUST TMIC 1ère année à l'UBO.
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Introduction
Après plusieurs années à « bidouiller » sur le net tout enchainant divers travaux alimentaires
plus ou moins enrichissants et ponctués de déceptions toutes aussi variées, j’ai décidé, un
jour, de tout plaquer et de partir à l’aventure à l’autre bout du monde. L’Australie me faisait
rêver, du moins les retours d’expériences sur les sites spécialisés. Mais entre articles
sponsorisés et réalité, le fossé est grand. Je me suis donc laissé porter jusqu’en Thaïlande.
Passionné de photographie, de rédaction, de communication et de e-commerce, j’ai réussi à
en vivre sur place pendant près de deux ans. Néanmoins, je ressentais un cruel manque de
compétences techniques qu’il me fallait combler.
Et me voici donc de retour en France et en Deust TMIC. Au cours de cette première année, il
me fallait réaliser un stage. Mais ma difficulté était d’allier travail, études, stage et projet
personnel. Heureusement, Monsieur Fessant le directeur pédagogique de la formation du
Deust TMIC m’a permis de réaliser mon stage sur mon projet personnel et professionnel. Et je
l’en remercie vivement.
Dans sa première phase, mon projet s’inspire du Lean Startup soit l’expérimentation qui
permet de vérifier la validité d’un concept. Il allie création d’entreprise, gestion,
développement front-end, e-communication, e-business. Le tout reposant sur un MVP
(produit minimum viable) qui n’est ni plus ni moins que le site web. Ce projet m’a permis
d’apprendre énormément et de mettre en application certaines des connaissances que j’ai pu
acquérir au cours de cette première année de Deust TMIC.
À l’heure où vous lisez ce document, le projet suit son court. Le site est déjà opérationnel.
Ce rapport de stage présente toutes les étapes de ce projet dans l’ordre chronologique, de
Novembre 2015 à Avril 2016.
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Positionnement
Lors de l’élaboration de mon business plan, j’ai contacté un bon nombre de partenaires
potentiels, du blogueur voyage au tour operator, notamment par le biais de sondages en ligne.
Bon nombre d’entre eux croient en mon projet et y voient tant un fort potentiel qu’un intérêt.
Leur antériorité sur le « marché » et donc les effets de réseau déjà créés rendait indispensable
d’imaginer un positionnement stratégique original pour IWIGO-Trip les incluant. J’ai donc
affiné mon concept en réfléchissant à la manière d’être le point central de tout cet écosystème
de blogs, pages personnelles et sites divers en les fédérant par le fait de republier ou plutôt
de leur permettre de partager leurs articles sur ma plateforme en échange d’un backlink vers
leur site ou tout simplement de permettre au voyageur lambda, comme au professionnel du
blogging, de partager et d’héberger ses retours d’expériences et ses photos (sans aucune
autre forme de rémunération à la manière de TripAdvisor. J’ai aussi constaté que si le voyage
« sac à dos » fédérait déjà naturellement des communautés de voyageurs, celles-ci étaient
peu organisées sur la toile. Et il fallait souvent passer des jours et des nuits à collecter toutes
les informations nécessaires à la finalisation d’un itinéraire de voyage. L’outil essentiel de
recherche et de communication pour la plupart des candidats à l’aventure sac à dos se limitait
aux informations trouvées sur Facebook.
Partant de cette idée, il me fallait imaginer un business model permettant d’assurer la viabilité
économique de mon projet. À la vue des ressources financières limitées de cette cible de
voyageurs (cible au lancement : voyageurs sac à dos), je suis dès lors rentré dans la logique
d’élaboration d’un business model basé sur le marché type bi-face sur lequel nous reviendrons
en dessous.
Élaboration de la proposition de valeur pour les utilisateurs
Si mon objectif était bien de créer une communauté autour du voyage, il ne s’agissait pas
uniquement que de créer un simple réseau social spécialisé sur ce thème. En effet, pour
embarquer internautes et éditeurs sur la plateforme, il fallait leur adresser une proposition de
valeur innovante. Mon idée a donc été de rassembler une communauté d’utilisateurs autour
d’un outil de communication répondant à leurs attentes liées à leurs pratiques de voyageurs.
J’ai donc interrogé de nombreux utilisateurs potentiels via des sondages GoogleForm et ai pu
identifier leurs processus de recherches, leurs attentes et leurs demandes. J’ai pu vérifier que
du côté des internautes il est souvent pénible de devoir naviguer et explorer les milliers de
différents sites, blogs proposés par Google en fonction d’une recherche par mots clés. La
recherche et la définition même de ces mots clés posant en elle même un réel problème. Du
côté des bloggueurs amateurs et des « petits » professionnels du tourisme, il est toujours
difficile de se faire connaître, référencer. Quant aux professionnels, ils aimeraient savoir qui a
consulté tel ou tel article et dans quel but. Cela lui permettrait de recontacter ou
« retargeter » l’internaute, en vue de lui faire une offre commerciale.
Partant de cette observation, j’ai décidé que la composante centrale de la proposition de
valeur de IWIGO-Trip serait premièrement d’être une plateforme référente en matière
d’informations sous formes d’articles classés par secteurs géographiques couplés à une carte
interactive et cela pour permettre d’organiser un itinéraire gratuitement en quelques clics, de
mettre à disposition des internautes un formulaire de saisis d’articles type éditeur de texte
avec de multiples fonctions comme l’insertion de photos, de points sur la carte etc. J’ai émis
l’hypothèse qu’avec une telle proposition de valeur je bénéficierais d’effets de réseaux
importants. En effet, chaque utilisateur qui partagerait un article de la plateforme sur un
réseau social « convertirait » d’autres internautes de son réseau. De même, partager un article
sur un groupe de discussion en rapport avec celui-ci a un effet viral prouvé.
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Réalisation d’une enquête
Pour valider mon idée, il me fallait évaluer la désirabilité ou du moins vérifier qu’elle suscitait
bien un intérêt pour les voyageurs comme pour les blogueurs. Mais il me fallait aussi mieux
connaître les futurs utilisateurs.
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs habitudes ? Qu’attendent-ils ?
J’ai donc réalisé une enquête auprès des deux publics cibles, grâce à des questionnaires en
ligne GoogleForm. Ces questionnaires ont été soumis sur la base du volontariat et du postulat,
aux membres de plusieurs groupes Facebook sur le thème du voyage.
L’enquête a duré une semaine, au cours de laquelle j’ai reçu 56 retours de blogueurs
voyageurs et 210 retours d’internautes voyageurs non blogueurs. GoogleForm est un outil
formidable qui m’a permis d’analyser automatiquement les réponses reçues sous formes de
graphiques, ce qui m’a permis d’en tirer très vite des conclusions. L’analyse de cette enquête
m’a vraiment permis d’avoir une connaissance des futurs utilisateurs de la plateforme.
À propos des voyageurs non blogueurs
Voici un résumé des résultats d’analyses du sondage soumis aux voyageurs non blogueurs :
- Près de 70% des utilisateurs sont des utilisatrices,
- Ces utilisateurs ont entre 20 et 30 ans,
- 63% sont en couple,
- 53% voyagent au moins de 2 fois par an,
- 10% sont expatriés,
- 65% disposent d’un budget annuel voyage inférieur à 2000€,
- 46% ne consultent que des blogs de voyage et n’ont pas confiance dans les gros sites,
- Le Guide du Routard est la plateforme la plus consultée, suivi du Lonely Planet.
Mais j’ai relevé les noms d’une vingtaine d’autres petits blogs que je me suis empressé d’aller
consulter en quête d’inspiration. J’ai aussi demandé aux futurs utilisateurs quelles seraient
leurs attentes en terme de fonctionnalités et de services. Leurs réponses ont confirmé la liste
de fonctionnalités établie lors de ma réflexion préalable au lancement de cette plateforme.
À propos des voyageurs blogueurs
Ci-dessous le résumé des résultats d’analyses du sondage soumis aux voyageurs blogueurs :
- 55% sont des femmes,
- 51% ont entre 20 et 30 ans,
- 37% ont plus de 30 ans,
- 40% ne sont pas tout à fait satisfaits de leur site ou blog,
- 82% ne tirent aucun revenu de leur blog,
- 7% tirent moins de 100€ mensuels de leur blog,
- 9% tirent entre 500 et 1000€ par mois grâce à leur blog,
- 63% ne sont pas satisfaits de la fréquentation de leurs articles,
- 79% seraient prêts à écrire pour un autre site.
J’en ai appris aussi énormément sur les motivations des blogueurs. Qu’ils rédigent sur leurs
sites web personnels ou même uniquement sur une page Facebook, tous sont animés par
cette même envie de partager. Mais il ressort que cet élan d’altruisme cache une envie de
reconnaissance aux yeux du plus grand nombre. C’est la quête de la e-réputation qui les
anime. Ce constat me conforta dans l’idée qu’il ne sera nullement utile de rémunérer les
auteurs des articles qui seront publiés sur la plateforme.
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Réflexion préalable à la création du site web
Après avoir conçu mon business plan et effectué deux grandes enquêtes, j’avais élaboré un
cahier des charges et une liste des fonctionnalités conséquente. J’avais donc effectué un
certain nombre de recherches et avais choisis de me tourner vers les langages de
programmation suivants :
Pour la partie front-end : Html, CSS, Bootstrap ou Foundation.
Pour la partie back-end : Symfony II (basé sur Php).
Pour des raisons financières, le développement du site ne pouvait pas être sous-traité alors
j’ai revu mes prétentions à la baisse et ai tenté de fédérer une équipe de développeurs. Pour
cela, j’ai participé à la StartUp Weekend de Brest. La StartUp Weekend est un événement
regroupant, pour le temps d’un weekend, des e-marketeurs, e-communicants, webdesigners,
infographistes, développeurs et des porteurs de projet, dans le but de créer une entreprise en
54h. Le porteur de projet a une minute pour « pitcher » son idée. Bien que j’ai réussi à fédérer
une équipe sympa et plus ou moins motivée le temps du weekend, celle-ci ne comptait aucun
développeur dans ses rangs. Et j’ai donc continué l’aventure, seul.
Illustration : Bannière StartUp Weekend Brest 2016
À l’issue d’une veille technologique intensive, j’ai défini la liste des fonctionnalités
indispensables qui devraient être mises en service dès le lancement de la plateforme :
- La carte interactive
- Le moteur de recherche par mots clés.
- La géolocalisation de tous les sites traités dans les articles
- La possibilité pour les internautes inscrits de se faire leur propre itinéraire
- La possibilité pour les internautes inscrits de rédiger des articles.
- La possibilité pour tous les membres inscrits d’avoir leur propre page blog avec leur
timeline regroupant tous leurs articles.
- La possibilité pour les membres inscrits d’interagir entre eux en commentaires
d’articles ou en messages privés.
- La possibilité de consulter le site depuis ordinateurs, tablettes, smartphones.
Manquant cruellement de budget, de connaissances, de compétences en développement et
de temps, j’ai décidé de me lancer dans l’apprentissage du célèbre CMS (Content
Management System) Wordpress, que j’ai choisi pour :
- Sa simplicité d’apprentissage
- Sa communauté d’utilisateurs
- Ses thèmes et plugins disponibles
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Cahier des charges et liste de fonctionnalités
J’ai commencé par réfléchir à la structure du site ainsi qu‘aux parties et fonctionnalités les
plus importantes. J’ai choisi de découper le site en trois grandes parties (FO, MO, Admin).
Ces différentes parties donnent des possibilités et des privilèges différents selon le « grade »
de l’utilisateur.
Front office (FO)
accessible aux visiteurs devait comporter :
- Une carte interactive légendée permettant la géolocalisation, de :
- Lieux touristiques
- Noms de villes
- Articles
- Un formulaire de recherche, par :
- Lieux
- Mots clés
- Catégories
- Une rubrique Blog regroupant tous les articles, par :
- Catégories
- Mots clés
- Situation géographique
- Date de parution
- Une rubrique Auteurs regroupant tous les profils des auteurs par :
- Pseudo
- Une page Blog perso regroupant les articles de chaque auteur par :
- Date de parution
- Une rubrique connexion incluant inscription
- Une rubrique Contact permettant de :
- Contacter les administrateurs du site.
Middle office (MO)
accessible aux auteurs devait comporter :
- Une rubrique Mon profil permettant :
- La modification de son profil
- La suppression de son profil
- Une rubrique Mes articles permettant :
- La création et rédaction d’articles
- L’upload de photos dans les articles
- La modification de ses articles
- La suppression de ses articles
- Une rubrique Messages permettant :
- D’interagir avec les autres membres ou les administrateurs
Administration (ADMIN)
accessible aux administrateurs devait comporter :
- Une rubrique Gestion des articles permettant :
- La modification de tous les articles
- La suppression de tous les articles
- L’analyse de portée de tous les articles
- La création d’une liste d’articles favoris
- Une rubrique Gestion des publicités permettant :
- La création de publicités (encarts)
- La modification de toutes les publicités
- La suppression de toutes les publicités
- Le suivi de la portée de toutes les publicités
- Une rubrique Gestion des profils permettant :
- La suppression ou le bannissement temporaire de tous les profils
- La gestion de tous les profils
- Une rubrique Outils de statistiques permettant :
- L’analyse et le suivi en temps réel de toutes les activités
- L’analyse et le suivi journalier, hebdomadaire, mensuel, trimestriel …
- Une rubrique Messages permettant :
- D’interagir avec les membres et les utilisateurs non-inscrits
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Arborescence
Voici l’arborescence du site qui permet d’avoir une idée de l’architecture globale et des
différents chemins permettant d’accéder aux pages, mais aussi d’établir un potentiel
cheminement de l’utilisateur sans sa navigation.
Illustration : Arborescence simplifiée souhaitée pour le site web
Prototypage
J’avais une idée approximative du design et j’avais réalisé un prototype dit « wireframe » ou
« schéma fil de fer » pour mettre en forme et visualiser ce que devrait être les différentes
interfaces, grâce au logiciel Balsamiq.
Illustration : Mockup de la page d’accueil réalisé avec l’application Balsamiq
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Charte graphique
Comme le sondage pour connaître mes futurs potentiels utilisateurs m’avait appris que 71%
des utilisateurs seraient des utilisatrices, il me fallait trouver une chartre graphique neutre
voir féminine. J’ai donc choisi ces 4 couleurs principales :
o Blanc #fffff pour le fond,
o Vert 1 #8bbac3 pour le logo, les liens actifs et les infos importantes,
o Vert 2 #43858E
pour le lettrage du logo,
o Noir #00000 pour les lettres et quelques encarts.
Je m’étais fixé un budget de 100€ comprenant l’achat d’un thème ou de plugins ainsi que
l’hébergement. J’ai donc commencé à rechercher un thème ou des plugins permettant
d’intégrer une carte interactive à un thème Wordpress et permettant de gérer le multi-
auteurs. Je dois reconnaître que ma maîtrise de l’anglais m’a bien aidé. Après maintes
recherches, j’ai choisi un template pour sa carte intéractive. Il m’en a coûté 59€.
Logo
Dans le même temps, j’ai commandé un logo auprès de mes contacts graphistes. Je savais déjà
ce que je voulais. Je désirais un logo sobre qui pourrait être décliné par la suite en plusieurs
versions, au gré des modes. Il devait être un peu
vintage et comporter les quatre points cardinaux.
J’avais déjà choisi la police d’écriture que j’avais
trouvée sur le site Dafont avec les critères de
recherche étaient les suivants : simplicité,
calligraphie, vintage, élégant …
Illustration : Essais de polices sur
http://www.dafont.com
Une fois les éléments réunis j’ai soumis mon idée et une planche contact à Léa, une collègue
de classe graphiste. Je souhaitais que le logo soit réalisé par une fille car pour rappel, le site
s’adressait à une audience majoritairement féminine. En peu de temps, Léa a réussi à me
proposer un logo sobre, élégant, féminin et facilement reconnaissable qui me plaisait
beaucoup et collait parfaitement à mes attentes.
Illustrations : Évolution du logo en 3 étapes de création par Léa Viana
http://www.leaviana.com
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Du développement en local à la mise en ligne
Dans un premier temps, j’avais commencé à développer le site web en local sur mon
ordinateur. Cela me permettait de faire des tests, de garder mon projet secret, d’essayer des
plugins et des thèmes payants avant de les acheter, de sauvegarder et de pouvoir revenir en
arrière beaucoup plus facilement en cas de mauvaise manipulation. Le fait de pouvoir
travailler sur mon site sans connexion internet était aussi un avantage certain pour un digital
nomade comme moi. Mais le travail en local a ses limites et très vite, j’ai décidé de transférer
la plateforme sur l’hébergement que j’avais réservé chez LWS, en prenant garde de bloquer
les robots des moteurs de recherche pour éviter tout référencement jusqu’au jour du
lancement officiel.
Présentation du site
Par politesse, j’épargnerai au lecteur du présent document, des pages de code interminable
et sans grand intérêt. Je me concentrerai donc une présentation graphique du site. La version
présentée est le produit minimum viable soit une la version 1.0. Cela induit que ce site est loin
d’être parfait, qu’il est amené à évoluer et à être amélioré en fonction des retours des
utilisateurs et de mes inspirations. Le site est responsive. Grâce à une intégration en
Bootstrap, il s’adapte donc à la lecture sur n’importe quel type de support du smartphone à
l’ordinateur de bureau en passant par la tablette. Il adapte sa taille à la résolution de l’écran
sur lequel il est consulté. Bootstrap est gratuit et est très facile à utiliser car il intègre des class
à intégrer dans le code html et qui ont leur propre css déjà défini. C’est un gain de temps
phénoménal autant pour la création que pour la modification.
Illustration : La page d’Accueil avec sa carte interactive vue sur un écran d’ordinateur et sur
un smartphone.
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Administration de Wordpress
Après s’être authentifié, l’utilisateur membre ou auteur a directement accès à la partie
administration d’où il peut modifier son profil, écrire un article et utiliser sa messagerie. Par
sécurité et par discrétion, le reste de l’administration ne lui est pas accessible. En tant
qu’administrateur, j’ai accès à toutes les fonctionnalités de l’administration, sauf à la
messagerie privée d’un utilisateur ou à la visualisation de son mot de passe.
Illustration : L’administration de Wordpress
Utilisateurs et rôles
Par défaut, tout nouvel inscrit sur le site à un rôle de
contributeur qui lui permet d’écrire des articles et
d’uploader des photos pour illustrer cet article. Comme
précisé ci-dessus, ce contributeur n’a pas la possibilité de
publier son article lui même. En en tant qu’administrateur,
c’est moi qui valide et publie cet article, après relecture.
Si un contributeur rédige un article en suivant les consignes
de publication et que son article est de qualité, celui-ci
passe en Auteur. C’est en quelque sorte une promotion qui
lui permet de publier lui même son article sans passer mon approbation ni mon regard. À ce
jour, le site comptabilise près de 70 contributeurs, 6 auteurs et 1 administrateur (moi même)
pour 30 articles (dont 8 rédigés par moi même), 7 brouillons et 5 articles dans la corbeille car
ils ne correspondaient pas à la charte éditoriale d’IWIGO-Trip.
Illustrations : Les utilisateurs enregistrés au 19.04.2016 et leurs rôles (à gauche), les articles
(à droite).
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confiance préalablement audités par Google ou notés par les internautes via des plateformes
comme Trustpilot.com. J’essaye aussi de varier les mots et d‘éviter les répétitions en utilisant
des synonymes. Cela me permet de proposer un panel de mots clés potentiellement
pertinents beaucoup plus large. Ces techniques font partie du SEO (Search Engine
Optimization ou optimisation pour les moteurs de recherche).
Page article
Comme sur tout site web ou blog normalement et
ergonomiquement constitué, tous les articles sont
tous présentés de la même façon pour ne pas
déstabiliser ou perdre l’utilisateur. À mon sens, le
design doit être toujours le plus simple possible et
mettre en avant le contenu. Un design de page trop
fourni ou trop novateur peut créer une charge
cognitive trop importante chez l’internaute qui la
consulte. Cet internaute ne trouvant pas
immédiatement l’information recherchée peut
quitter la page ou ne plus y revenir. Dans cette
optique, j’ai opté pour un design épuré, comme pour
tout le site. Mes choix esthétiques et ergonomiques
facilitent la lecture de l’article et ne déconcentrent
pas le lecteur. J’ai choisi de proposer aux lecteur de
lire d’autres articles, ces articles sont suggérés dans la
navbar. Ce choix a porté ses fruits car un visiteur visite
en moyenne 4 pages sur le site (Google Analytics).
Les articles sont composés de :
- Titre
- Date de publication
- Nom de l’auteur
- Nombre de vues
- Nombre de commentaires
- Une image principale
- Un slider d’images avec ses boutons de contrôle
- Un corps de texte
- Une bannière de publicité
- Une carte situant les lieux dont traite l’article
- Une barre de saisie de commentaire
- Des commentaires
- Des commentaires sur les autres articles
Dans la sidebar de droite :
- Des boutons de partage sur les réseaux sociaux
- Un résumé de l’article
- Des boutons de contrôle pour lire d’autres articles
- Une barre de recherche par mots clés
- Une suggestion d’articles à lire
- Une liste des catégories d’articles du site
- Une liste d’articles populaires
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Difficultés
Lors de la création du site web, je n’ai pas rencontré de problème particulier ou du moins
sortant de l’ordinaire et valant la peine d’être notifié dans ce document. Néanmoins, il en fut
tout autre dès sa mise en ligne et l’arrivée des premiers utilisateurs.
Page d’accueil qui disparait
Lorsque je validais la publication d’un article écrit pas un auteur, il arrivait que la page d’accueil
du site disparaisse presqu’entièrement. J’ai d’abord cru à une incompatibilité entre les
plugins, j’ai donc désinstallé et réinstallé tous les plugins un par un, sans succès. Après ce long
et pénible test, j’ai pensé que cela provenait peut-être du fait que certains auteurs copiaient
et collaient le texte de leur site web à IWIGO-Trip. Comme tout le monde sait, un texte issu
d’un copier/coller n’est jamais « propre » et est souvent pollué par des résidus de code. Une
solution en un seul clic existe mais celle-ci supprimerait toute mise en page et obligerait
l’auteur à devoir tout remettre en page. J’ai donc décidé d’effectuer des tests unitaires en
dépubliant tous les articles et en les « dépolluant » avant de les republier un par un. Le
problème persistait et j’avais réussit à identifier les quelques articles semblant être à l’origine
du problème. Après maintes et maints tests, une désinstallation et une réinstallation complète
du site web, je commençais à me décourager. J’ai alors installé un plugin permettant de
surveiller l’activité sur le site. Grâce à lui, je me suis rendu compte que certains auteurs
modifiaient leurs articles, une fois ceux-ci validés et publiés par mes soins. Et certains de ces
auteurs uploadaient dans ces mêmes articles, de nouvelles photos. Ces photos dépassaient
souvent les 4Mo et un auteur avait même tenté de poster des photos en raw dépassant les
20Mo. Le Raw étant le format « pur », natif et non compressé dans lequel les photos sont
prises avec un appareil photo de type reflex. Mon problème était identifié. Pour y remédier et
à titre préventif, j’ai installé le plugin WP-Smushit qui réduit automatiquement toutes les
images supérieures à 1Mo, dès l’upload sur le serveur par l’utilisateur. Le problème était réglé.
L’identification du problème m’a pris près de deux semaines avec ses quelques nuits blanches.
Articles bâclés ou incomplets
Comme précisé plus haut, chaque article
rédigé par un tiers est soumis à mon
approbation avant publication. Je dois donc
relire, remettre en page, parfois traduire et
souvent corriger les fautes d’orthographe et
de conjugaison. J’adapte aussi le texte pour
l’indexation par les moteurs de recherche
en remplaçant certains mots par d’autres
plus judicieux et plus valorisant en notation
SEO. Il arrive aussi bien souvent que des
auteurs commencent à rédiger un article mais ne le terminent pas. Je dois donc les relancer
par mail via l’interface d’administration. C’est une charge de travail énorme à laquelle je ne
m’attendais pas. Je passe aussi beaucoup de temps à répondre aux questions des internautes
concernant le fonctionnement de l’éditeur de texte, de l’upload des photos et même parfois
sur l’orthographe des mots. À ce jour, je n’ai pas encore trouvé de plugin me permettant de
cadrer voir de brider les auteurs au niveau de la rédaction. Au final, le CMS Wordpress ne
semble pas convenir pour une plateforme multi-auteurs aussi ouverte que peut l’être IWIGO-
Trip.
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Community management
L’objectif de cette communication est multiple. Il s’agit dans un premier temps de faire
connaître l’existence de la plateforme pour séduire de nouveaux potentiels « collaborateurs »
que sont les auteurs ou blogueurs et les inciter à rédiger des articles. Dans un second temps,
il faudra développer la communauté. Cette communauté partagera les articles et cela
deviendra viral. Comme évoqué lors de ma réflexion préalable au lancement du projet, j’ai
d’abord choisi d’effectuer la communication uniquement en me basant sur une communauté
d’utilisateurs présents sur les réseaux sociaux et notamment sur des groupes Facebook
francophones spécialisés dans le tourisme et le voyage.
Page Facebook
La première étape fut de créer une page Facebook qui représentera le site web sur le plus
célèbre réseau social. Cette page sert à accueillir les liens des articles postés sur iwigo-
trip.com. L’internaute abonné à cette page voit alors l’encart de l’article dans sa timeline et il
peut alors cliquer dessus pour se rendre sur iwigo-trip.com pour lire l’article ou/et le
partager directement sur son propre mûr Facebook afin que ses « amis » le voient à leur
tour. C’est ce que l’on appelle la viralité sur les réseaux sociaux.
Avant toute chose, il faut acquérir quelques « fans » sur la page. « Fans » qui cliqueront et
relaieront les articles. Cette audience doit donc être la plus ciblée possible. C’est ce que l’on
appelle une « audience qualifiée ». Pour recruter ces membres, je me suis rendu sur
différents groupes Facebook, une fois la page en ligne et alimentée par un minimum
d’articles.
Illustration : La page Facebook d’Iwigo-Trip
29. 29
Communication surles groupes Facebook
Pour trouver ces groupes d’utilisateurs et me créer un réseau ou plutôt une audience
qualifée, j’ai effectué une recherche de groupes Facebook comptabilisant au minium 1000
membres. Pour cette recherche, j’ai choisi des mots clés spécifiques tels que par exemple :
- Voyages
- Backpackers
- Thaïlande
- Australie
- WHV
- Trip
- Inde
- Routards
- Asie
- Etc.
Avant de lancer une campagne de communication qui aurait put être perçue comme
agressive, voir comme du spamming, j’ai commencé par alterner partages de mes propres
articles sur la Thaïlande et vidéos de voyages trouvées sur Vimeo. Vimeo est une célèbre
plateforme d’hébergement et de partage de vidéos. Contrairement à Youtube, les vidéos ne
comportent aucune publicité. En effet, sur Vimeo c’est l’auteur de la vidéo qui paye pour la
partager. L’intérêt est d’avoir des vidéos qui se lancent immédiatement et de pouvoir aussi
proposer une qualité d’image bien plus élevée que sur Youtube. Les vidéos qui sont sur Vimeo
me paraissent plus exclusives que celles qui sont sur Youtube. Ceci par le fait qu’elles sont
moins bien référencées sur Google. Google qui détient Youtube. Je dois avouer que connaître
le milieu du backpacking me permet de trouver des contenus parfaitement en adéquation
avec ce public.
Veille
Pour trouver ces contenus (articles, vidéos et photos), je dois effectuer une veille
informationnelle mais aussi concurrentielle constante. Pour cela je me suis m’abonné à
différents groupes et pages Facebook francophones et anglophones. Je navigue et recherche
des vidéos sur Vimeo, Youtube et Dailymotion. Je sélectionne, enregistre, sauvegarde, trie,
modifie et reposte ces contenus en tenant compte des publics et des heures. En effet, il serait
inconcevable de poster une vidéo sur l’Australie dans un groupe sur l’Inde. Quant à
l’organisation, bien que cela puisse paraître impensable, j’effectue ma veille par plaisir et je
n’utilise aucune application spécifique. Les réseaux sociaux me suffisent. Il suffit de savoir lire,
d’être intéressé par son sujet, d’être curieux et surtout de savoir faire le tri.
Partage viral
Une autre donnée importante à prendre en compte quand on fait de la communication sur
les réseaux sociaux est bien entendu l’heure à laquelle on poste un contenu. Les utilisateurs
sont plus « disponibles » à recevoir une information et à s’y attarder, notamment pour la lire,
entre 16h et 22h. L’heure à laquelle on finit le travail bien entendu. Un article posté en
semaine entre le lundi et le jeudi aura aussi plus d’impact qu’un article posté le weekend.
Ma technique de partage pour accroître l’effet viral :
1. Je poste le lien de l’article présent sur le site web www.iwigo-trip.com sur ma page
Facebook IWIGO-Trip.
2. Je repartage ce contenu depuis ma page Facebook IWIGO-Trip vers un groupe
Facebook. Ainsi je fais un « coup double » car dans ce partage de contenu, figure le
lien vers le site web mais aussi le lien de la page Facebook sur lequel il a été partagé
en premier.
30. 30
Cette technique me permet d’augmenter l’audience de ma page Facebook de façon
significative. Après un pic phénoménal qui a fait passer la page de 1 membre à près de 2000
en 2 mois (Février et Mars 2016), j’enregistre maintenant et depuis début Avril 2016, une
croissance constante de + 20 membres par semaine environ. Ce qui me satisfait.
Voici les étapes de partage en image :
Illustrations : Les 3 étapes du partage optimal d’une page à un groupe Facebook
Voici le résultat en moins de 2h :
Illustration : Analyse de portée à 22h30 d’une publication postée à 21h le jour même
32. 32
Animation de la communauté
L’activité de community manager ne se résume pas essentiellement à poster et à partager des
contenus sur les différents médias sociaux, ni à recruter des fans. Il faut aussi créer et
entretenir une relation de proximité et d’écoute avec les utilisateurs des services et membres
des communautés. Il faut donc être disponible et diplomate, très diplomate. Il arrive souvent
que le service, la marque, la société soit
attaquée. Et que certains utilisateurs
questionnent, critiquent et soient même
parfois insultants, et cela souvent
gratuitement. Il arrive aussi que des
« concurrents » tentent de descendre le
produit, la marque ou le service et de mettre
à mal le community manager. Il faut donc
rester diplomate et parfois se montrer
créatif et fun dans la manière de répondre.
Ce qui permet d’éviter le « bad buzz ». Le
bad buzz est en quelques sortes un
retournement de situation sur une
communication. Une publicité néfaste
résultant d’une situation mal gérée par un
community manager. Une réponse mal ou
un ton mal adapté peut engendrer une
montée des propos et faire dégénérer une
discussion. Il est à savoir que certains
internautes que l’on appelle des « trolls »
sont spécialisés dans ce petit jeu qui peu
s’avérer dangereux pour le community
manager. Community manager qui a bien
plus à perdre que le troll car une situation
incontrôlée ou mal gérée pourrait donner
une mauvaise image de la marque à
l’internaute.
Un bad buzz pas si bad au final …
Savoir gérer une attaque ou un
retournement de situation peut être
extrêmement bénéfique pour l’image de la
marque. Le community manager doit donc
savoir répondre avec diplomatie, doigté et
rester fun.
Ci-contre, l’extrait d’une discussion où les
internautes me posent des questions.
Nicolas George semble vouloir me
déstabiliser ou descendre le service proposé
par IWé&IGO-Trip. Je réponds cordialement
comme si de rien était. Cette question posée
était au final bénéfique pour l’image d’IWIGO-Trip car je pense et j’espère que ma réponse à
convaincu les internautes qui ont pu la lire.
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Premiers chiffres
Grâce à l’outil gratuit Google Analytics proposé par Google, je peux analyser mes statistiques
très simplement. Cet outil me permet d’avoir une multitudes d’informations sur la
fréquentation et l’utilisation des pages de mon site par les internautes. Je peux ainsi
connaître :
- Le nombre d’utilisateurs
- Le nombre de pages vues
- Le nombre de pages par session
- La durée moyenne des sessions
- Le taux de rebond
- Le taux de nouvelles sessions
- Le chemin parcouru par les utilisateurs
- Le point d’arrivé et de sortie des utilisateurs
Chiffres prometteurs dès le lancement
Le site web a été mis en ligne le 10 mars
2016. Il contenait uniquement mes
propres articles. J’ai débuté ma
campagne de communication sur les
réseaux sociaux immédiatement.
En 10 jours, il y a eu 1319 connexions au
site par 1086 personnes. Chaque
personne a visité en moyenne 4,41 pages
et est resté à peu près 2 minutes et 16
secondes. Le taux de rebond était de 10%
ce qui est vraiment bien car le taux de
rebond est le pourcentage de sessions
avec consultation d’une seule page, c’est à dire les sessions dans lesquelles l’utilisateur a quitté
le site sur la page d’entrée sans avoir interagi avec cette dernière – Google. On note aussi ce
que l’on pourrait appeler une « fidélisation » prometteuse. En effet, 17,6% des utilisateurs
sont revenus sur le site web après leur première consultation.
Douce progression en deuxième période
Après un mois et demi d’existence, le site
web se porte bien et les chiffres récoltés
pour la deuxième période allant du 22
mars au 21 avril 2016 sont toujours aussi
satisfaisants. Le taux de fréquentation est
en légère hausse. Je passe donc de 1319
sessions par 1086 visiteurs pour la
première période, celle du lancement à
1518 sessions par 1223 visiteurs. Le
nombre de pages vues est sensiblement le même. Le nombre de pages moyen consulté par
session est baisse et passe de 4,41 à 3,84 pages/session. Je pense que cela peut s’expliquer
par le fait que la fréquence de publications à baissé. Quant au taux de rebond, il baisse à
6,65%. Je pense que cela peut s’expliquer par le fait qu’un public se constitue peu à peu et
tend à devenir une audience de plus en plus qualifiée. Mon affirmation est confirmée par la
hausse significative du taux de « fidélisation » ; je passe de 17% à 24% de visiteurs revenant
sur le site après une première visite.