La Bible est-elle accessible à toutes les formes de handicap ?
Synthèse des échanges de la rencontre HackMyBible du 3 mai 2018 à Villeurbanne.
Identification des principales difficultés lié au handicap et proposition de solutions à travailler.
1. La Bible est-elle accessible à toutes les formes de handicap ?
Parish Pub, Villeurbanne, 3 mai 2018
2. Une 20 aines de participants d’origines très variés, intéressés par la
Bible, par le handicap ou par le numérique
3. Tour d’horizon des problèmes
• quels sont les problèmes
d'accessibilité à la Bible pour les
personnes handicapées ?
• quels sont les projets ou solutions
déjà existantes que nous connaissons
?
4. Handicap Visuel
• Braille : existe bible en braille. Mais cela représente 40 gros volumes, peu
transportables, difficiles à indexer.
• Braille numérique. Une solution est d’utiliser des écrans numériques braille.
Actuellement ils sont limités à une bande. Et donc on ne peut naviguer dans le
texte. Mais apparaissent des technologies plus grandes (équivalent d’une page
pleine). Cela permettra aussi la navigation interactive (hypertexte).
• Audio : il existe des solutions audio. Les smartphones peuvent vocaliser des
textes en s’adaptant aux préférences du lecteur. Mais cela ne permet pas
l’interactivité (aller d’avant en arrière facilement etc) et n’est pas utilisable à
l’église, ou dans une lecture collective.
• Gros caractères : pour les mal voyants.
-> Se pose une question de design (typo) : comment designer une bible pour être
lue en braille ou en vocal ? On peut encore largement améliorer les choses.
Gestuelle :
Une idée a émergé sur la lecture
de la Bible par le geste.
Reconnaitre des gestes, reproduire
des gestes pour s’approprier le
texte biblique ?
5. Dyslexie
• Il existe des logiciels de lecture pour les personnes dyslexiques. Des bibles sont certainement compatible
avec ces logiciels (qui peuvent être de simples plugin pour navigateur web). Mais tout le monde n’est pas
équipé et des situations de lecture avec d’autres sans ces logiciels (par exemple sur des écrans projetés
lors d’un office).
• On peut travailler sur la police, sur la mise en page dans une logique de « design pour tous » : en le rendant
accessible aux dyslexiques, faciliter la lecture pour tous.
• Penser version projetée collective : réfléchir à des solutions pour tous ces textes projetés collectivement.
• Penser version papier personnelle, car la lecture papier permet un autre type de travail et d’appropriation :
étudier des possibilités d’impression à la demande (en fonction de ses préférences on se fabriquera une
Bible imprimée personnelle).
• Il y a aussi des troubles de l’attention qui demandent à la personne d’avoir le corps occupé pour pouvoir
se concentrer. On pourrait imaginer une bible qui se lit en marchant ou suivant une gestuelle particulière.
(Pour des troubles de l’attention, des formes d’autisme).
6. Handicap auditif
• Il existe des langues des signes différentes et différentes traductions dans des LSF. Elles sont
très évocatrices (même pour une personne entendante) mais posent plusieurs problèmes :
• Pb de taille des fichiers.
• Pb du packaging de l’ensemble des vidéos et de la navigation dedans.
• Pb de normalisation des termes bibliques et théologiques (certains termes sont traduits
suivant des stratégies très différentes).
• Pb de personnalisation (la personne qui signe donne une identité au texte).
• On ne peut pas travailler ce sujet sans une implication forte de la communauté des personnes
sourdes et non entendantes.
• Ces traductions peuvent être utilisées dans des cérémonies au bénéfice de tous (illustre pour
les plus jeunes, aide à poser son attention et à s’approprier le texte).
• Idées : Produire un modèle numérique qui signe avec un avatar 3D / Travailler sur les termes
principaux de la bible pour normaliser des traductions / Avoir une plateforme à l’intention des
traducteurs-signeurs pour les aider.
7. Handicap mental
• besoin d’outils pour une lecture apaisée.
• Par exemple des représentations simplifiées (films, graphiques, illustrations) sur les
textes les plus importants.
• Lors d’utilisation d’images illustratives, il est utile d’avoir des représentations
intégrant des personnes en situation de handicap dans ces scènes bibliques.
• Il pourrait intéressant d’avoir des dispositifs pour « rejouer » la bible : s’approprier
le texte en le rejouant.
• Dans beaucoup de cas nous serons dans une situation de médiation du texte
biblique par un aidant, il faudrait donc concevoir des outils pour les aidants
(bibliothèques de ressources utilisables pour une co-lecture).
8. Handicap social
• Lutter contre l’isolement.
• Faciliter la co-lecture à distance
• Créer des occasions pour se rencontrer.
9. Conclusion : 4 idées clefs à travailler
Dyslexie Médiation Geste - LSF Marcher la Bible
Répondre aux besoin des
problèmes de dyslexie
par :
- un système d’impression
de Bible personnalisée à
la demande.
- Par des outils facilitant
la lecture pour tous dans
les cérémonies
Intérêt : touche un grand
nombre de bénéficiaires,
semble faisable
Créer une banque de
ressources pour les
aidants à la lecture de la
bible (handicap mental,
enfants etc). Des supports
pour la médiation.
Intérêt : touche un grand
nombre de bénéficiaires.
Dictionnaire des termes
bibliques/théologiques en
LSF.
Un système pour produire
des gestes à partir du
texte.
Un dispositif numérique
obligeant à marcher pour
écouter le texte biblique.
Retrouver l’immersion
dans le texte par la marche
méditative.
Intérêt : Au bénéfice de
personnes aux troubles de
l’attention mais aussi de
tous.
10. La Bible est-elle accessible à toutes les formes de handicap ?
Parish Pub, Villeurbanne, 3 mai 2018