Se faire recruter par le privé…
Oui, mais pas à n’importe comment !
Extrait du discours de l’ISNIH présenté à la convention Vitalia du 1er octobre 2010
« Nous avons changé.
Votre exercice a changé.
Nous ne sommes pas les internes que vous avez été.
Vous avez besoin de nous pour continuer.
Nous avons besoin de vous pour connaître votre exercice et notre destinée.
Nous sommes aujourd’hui plus de 12000 internes. La dernière promotion à choisir ses postes à l’ENC, en septembre dernier, compte plus de 6800 candidats.
Nous n’avons jamais été aussi nombreux.
Les services publics ne suffisent plus à absorber cette augmentation d’internes en formation.
Bon gré, mal gré, nous rentrons dans l’aire de la formation partagée publique / privée.
[…]
Les internes forment leurs opinions et par delà leur voeux de carrières sur les présupposés de leurs interlocuteurs, médecins, PH, PU, tous attachés au CHU.
reseauprosante.fr
1. 2 N° 07 - Octobre 2010 N° 07 - Octobre 2010 3
Se faire recruter par le privé…
Oui, mais pas à n’importe comment !
Extrait du discours de l’ISNIH présenté à la
convention Vitalia du 1er
octobre 2010
« Nous avons changé.
Votre exercice a changé.
Nous ne sommes pas les internes que vous avez été.
Vous avez besoin de nous pour continuer.
Nous avons besoin de vous pour connaître votre
exercice et notre destinée.
Nous sommes aujourd’hui plus de 12000 internes. La
dernière promotion à choisir ses postes à l’ENC, en
septembre dernier, compte plus de 6800 candidats.
Nous n’avons jamais été aussi nombreux.
Les services publics ne suffisent plus à absorber
cette augmentation d’internes en formation.
Bon gré, mal gré, nous rentrons dans l’aire de la
formation partagée publique / privée.
[…]
Les internes forment leurs opinions et par delà
leur vœux de carrières sur les présupposés de leurs
interlocuteurs, médecins, PH, PU, tous attachés au
CHU.
L’impartialité de ces propos est par nature donc
limitée par le seul fait que ceux qui les portent
n’ont connu d’autres sphères que celles qu’ils ont
choisies.
Nilelibéral,nilesCHGnenoussontdoncclairement
expliqués.
Bientôt, le premier congrès national des internes et
chefs s’installe, en octobre 2010.
L’univers des stages en libérale s’ouvre en mai
2011.
Les postes d’assistants à temps partagé recevront
sans doute la possibilité légale d’un exercice en
libéral.
La loi PSPH va changer les conditionnements des
médecins de demain.
Vous allez donc être les acteurs de votre propre
promotion.
Vous allez être pris à témoins de votre propre
expérience professionnelle à laquelle nécessairement
les internes vont se confronter à vos côtés.
Ne soyez pas trop certains de nous connaître car nous
serions sûrs, ainsi, de manquer notre rendez-vous.
Nous avons besoin de vous.
Le choix du libéral et sa réussite dans son installation
ne peuvent passer que par l’apprentissage de cet
exercice à vos côtés.
Trop d’internes ressentent une rupture totale des
générations.
Trop de Projet de Loi de Financement de la Sécurité
Sociale s’accumulent avec leurs lots de mesures
Dossier spécial
installation
Le•re ouverte au monde libéral
de régulation à l’installation qui ne tentent de
s’appliquer qu’aux seules nouvelles générations.
Ces mesures, souvent appuyées par les syndicats
de seniors majoritaires, sont, chaque fois, vécues
comme un fossé supplémentaire.
Et même si la population médicale syndicale ne
représente que 30 % de la profession, elle fait
force d’unanimité devant le législateur et conduit
inévitablement à nous éloigner.
De sorte que l’on ne choisit le libéral, non pour ce
qu’il est mais pour ce que le public ne nous donne
pas.
Il ne faut pas se désinvestir de la question politique
et syndicale quand c’est l’ensemble de notre futur
à tous, dont il est question.
Trop d’individualisme revêt aujourd’hui notre
profession.
Mais ce n’est pas cet individualisme qui vous
assurera la relève.
Et ce n’est pas cet individualisme qui nous fera
nous rencontrer.
Nous ne voulons pas de ce modèle.
Nous souhaitons revenir à l’assurance d’une
formation de tous les partis et toutes les parties
par nos pairs.
Il nous faut choisir notre destin en âme et
conscience, éclairés par votre connaissance.
C’est là une ambition que nous devons
partager.
C’est là, le futur que nous devons construire.
Nous, internes, nous avons besoin de vous
comprendre.
Nous avons besoin de savoir qu’il est possible
d’exercer une médecine de groupe et non
d’individus, une médecine basée sur la preuve et
non sur l’empirisme, une médecine moderne et
scientifique comme nous l’avons apprise au CHU.
Nous avons besoin de vous pour nous révéler
qu’il existe d’autres structures solides pour assurer
autrement ce même exercice de qualité.
Nous avons besoin de nous libérer de la question
des secteurs pour mieux les comprendre.
Trop de non-dits, trop de silence.
Aucune transmission de cette micro-économie de
santé ne nous est léguée.
Nous ne voulons plus vivre d’un modèle libéral
artisanal.
La macro-économie de la Santé nous est
aujourd’hui, à tous, enseignée.
Tous, nous sommes sollicités pour le codage et
le chiffrage des dépenses de santé d’un service et
d’un CHU.
Nous n’avons pas de fausse pudeur à discuter
d’économie de Santé car c’est ainsi que nous avons
été conditionnés.
La Santé hospitalière a un coût.
La Santé libérale aussi.
Et la Santé libérale a un prix.
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