SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  23
Télécharger pour lire hors ligne
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
1
I.1 - Introduction
Afin de discuter attentivement la problématique présentée, nous commençons notre parcours
de recherche par ce chapitre qui met l’accent sur les bénéficiaires de ce contexte d’étude ,dont
nous allons présenter un état de l’art sur les personnes handicapées et leur circuit
terminologique à travers l’histoire, ainsi nous porterons notre attention sur la vision sociale
vers ces personnes depuis l'antiquité, ensuit nous indiquons les déférentes terminologies
associées à ce thème tout en définissant, ce qu'est réellement le handicap ?, ses origines et ses
types classifiée, à savoir leurs prise en charge face au mobilité et face aux déférents aides
technique qui assure cette dernière , et on reviens à la fin de cette partie par les statistiques
liées à ce sujet.
I.2 - Avant-propos
I.2.1 - Respectant le vocabulaire
Attention aux raccourcis de langage avec le mot « handicapé ».
 Eviter de parler « des handicapés ».
 Préférer « personnes handicapées ». Car avant d’être handicapées, ce sont d’abord
des personnes.
 Eviter les règles handicapées, les sanitaires handicapés, les parkings handicapés...
 Préférer les règles d’accessibilité, les parkings et les sanitaires adaptés aux
personnes handicapées, qui sont en réalité des sanitaires pour personnes en fauteuil
roulant.
I.2.2 - Repenser la santé
Aujourd'hui, la santé n'est plus simplement conçue comme l'absence de maladie, mais c'est
une notion qui s'est considérablement élargie. Finalement, les modèles qui permettent de
définir la santé évoluent comme ceux qui permettent de définir le handicap. On cherche à
savoir ce qui compose la santé, comme ce qui compose le handicap dans la vie des gens.
Les modèles biologiques du XXème siècle, qui s'attachaient de manière presque exclusive au
corps à l'organisme, évoluent vers des modèles bio-psycho-sociaux, dans lesquels l'individu
est considéré :
 Sur le plan médical et organique.
 Sur le plan psychologique, avec la notion de qualité de vie, de subjectivité et de santé
psychique.
 Sur le plan social, avec la notion de participation à la vie sociale et d'attribution de
rôles sociaux.
Aujourd'hui, on prend en compte toute la dimension subjective de la santé. S'intéresser à la
santé des personnes, et s'intéresser à tout ce qui peut faciliter le mieux-être, le bien-être. C’est
donc prendre en compte toutes les dimensions d'une personne et de son environnement, et non
pas seulement son état « biologique ».
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
2
La question des dimensions environnementales, c'est notamment dit la personne porteuse
d’handicape : « dans quelle mesure mon environnement améliore ou au contraire dégrade ma
qualité de vie, facilite ma participation ou au contraire limite mes activités ? » [2].
I.3 - Historique
Il est intéressant de remonter dans l'histoire de nos civilisations pour comprendre comment
nous appréhendons aujourd'hui la notion de déficience, de handicap et de différence.
Commençons d'abord par faire le tour du concept de handicap à partir de son sens
étymologique jusqu'à son évolution historique en se référant aux travaux de l'anthropologue
henri- jacques sticker [3].
Littéralement, le mot handicap vient de l'anglais « hand in cap » c'est-à-dire « la main dans le
chapeau ». Une expression utilisée en Angleterre au XVème siècle dans les champs de
courses et qui désignait le fait de diminuer les chances d'un concurrent jugé très fort (hors
norme), en lui imposant un poids supplémentaire ou une distance plus longue à parcourir,
dans le but d'égaliser les chances de tous les concurrents. L’issue de la course est alors
incertaine, tous ayant les mêmes chances de gagner. Il était question d'égalité de droit à
gagner. Alors pour parier il fallait mettre les noms de chevaux sur des petits papiers, au fond
d'un chapeau et d'y puiser à la main le nom d'un possible vainqueur.
I.3.1 - Des origines datant de l'Antiquité
À cette époque, les personnes handicapées et l’anormalité a toujours fait l'objet d'un
traitement spécifique parmi les humains, et particulièrement les enfants, étaient totalement
exclus de la société. Considérés comme impurs ou victimes d'une malédiction divine, et
même considérée comme un maléfice, un message ou un signe avertisseur de dieu envoyé au
groupe fautif. Où certains étaient tués dès la naissance, ou utilisés par des mendiants qui
accentuaient le handicap pour mieux attirer la compassion. Une catégorie de personne le plus
souvent ignorées, où suscitant la fascination d'autrui de par sa relation soi-disant privilégiée
avec le divin [4] [5].
Il était considéré comme un événement contre nature. Le groupe doit s'en protéger pour
préserver ses propres frontières, celles qui lui permettent de se définir comme humain.
L’infirme a transgressé ces frontières. Autrement, chez les hébreux, l'infirmité était considérée
comme une impureté, le groupe devait présenter une intégrité sans faille. Pour les
monothéistes en général, l'infirmité faisait l'objet d'une grande sollicitude des semblables.
Autrefois, on nommait les handicapés d'après le genre d'infirmité dont ils souffraient, en
donnant parfois à cette dénomination une valeur péjorative (estropié, fou, demi-portion,
incapable) , ou en employant des termes plus généraux (pauvre, malade, nécessiteux).
Parallèlement, dès l’antiquité, naître différent n’était pas accepté dans une société où les
hommes devaient être aptes à faire de bons soldats, les mal formés étaient souvent tués à la
naissance, les autres étaient exclus, considérés comme impurs. Durant toute l’antiquité
occidentale, le handicap est synonyme de faute. La difformité est le signe de la colère de dieu
à l’égard des hommes. Pour se protéger une solution « le rejet et l’abandon » afin que le dieu
reprend la vie de ceux qui ont subi leur courroux [6].
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
3
I.3.2 - Au Moyen Age
On attribuait parfois au diable ou à d'autres puissances surnaturelles certaines formes de
handicap. Cependant, le handicap est perçu comme une épreuve divine, les infirmes ne
cessaient d'étonner leur entourage par les capacités dont ils faisaient preuve malgré leur
handicap ou peut-être grâce à lui : écrivains sans bras, musiciens aveugles ou peintres sourds-
muets. Au moyen âge, dans les villes, la répartition du travail permettait généralement aux
infirmes, aux impotents surtouts, de gagner leur vie en pratiquant certaines professions
artisanales. Cependant, de tout temps, la majorité des handicapés fut à la charge de la
collectivité. Au moyen âge, l'église et sa doctrine de l'aumône attribuaient aux mendiants
handicapés une place dans la société en tant qu'objets de la charité chrétienne. S’ils étaient
bourgeois ou au moins habitants de la ville et si la cause de leur infirmité ne résultait pas de
mutilation en guise de châtiment, (peine infligée surtout à la fin du moyen âge), ils pouvaient
obtenir une modeste rente. Mais les plus nombreux étaient des mendiants itinérants,
marginaux voués à un sort indigne et misérable. Pour survivre, ils s'exhibaient dans les foires,
divertissaient les cours comme fous du roi, recouraient à toutes sortes de ruses ou suscitaient
la pitié en montrant leurs infirmités devant les églises. Au moyen âge, les handicapés avaient
un droit officiellement reconnu à l'aumône, parfois concrétisé par une "lettre de
mendicité"[6].
I.3.3 - Du XVIème au XIXème siècle
La médecine et la biologie progressent, et on découvre les mécanismes de l'hérédité, de la
contagion. Les connaissances commencent à se rationaliser, mais il faut du temps avant
qu'elles se répandent, et que la société en général change son système d'explication de la
différence. Parallèlement, les médecins cherchent les causes du handicap, et commence à
culpabiliser les parents, qui sont considérés comme responsables des problèmes de leurs
enfants, en raison des liens de filiation, en outre le développement de la médecine correspond
également à un nouvel ordre social garanti par les médecins, et selon lequel toutes les
personnes anormales doivent être regroupées, enfermées, mises à l'écart. Certaines deviennent
de véritables curiosités de foire, pratique d'exhibition qui perdure jusqu'au XXème siècle [2].
I.3.4 - Début du XXème siècle
A vu l'avènement de la 1ère
guerre mondiale qui était à l'origine de nombreuses blessures et
mutilations a ouvert le droit aux personnes handicapées à la réparation financière (indemnités
financières, pensions d'invalidité), puis celle de la réadaptation par des pratiques de
rééducation et d'appareillage.
L’emploi du terme « handicap », apparu dans le courant du XXème siècle. Le passage de ce
terme de la limitation des aptitudes des meilleurs chevaux à la désignation des incapacités
humaines s'est fait pour désigner « ce qui restreint les plus forts ». Il consacre une nouvelle
approche de la déficience et va révolutionner, le traitement social de l'infirmité. Car il faut
souligner que le mot « handicap » a supplanté des notions très réductrices et à connotation
dévalorisantes qui mettaient en valeur les manques et limites de la personne. Nous citons pour
exemple : infirme, invalide, inadapté, mutilé, inapte, idiot, aliéné ..., le préfixe « in », étant
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
4
souvent utilisé. De nos jours, il est utilisé aussi comme terme générique pour désigner un
désavantage qu'il soit physique, mental, social ou économique.
La fin des années 70 a été le théâtre de nouvelles transformations sur le plan international
grâce à une grande mobilisation des personnes handicapées et en parallèle avec un nouveau
champ de recherche sous l'égide de l’OMS qui a émergé dans les pays anglo-saxons et
scandinaves, « the disability studies ». La déclaration des droits des personnes handicapées
proclamée par l'assemblée générale de l'organisation des nations unies le 9 décembre 1975
indique que « toute personne dans l'incapacité d'assurer par elle-même tout ou une partie des
nécessités d'une vie individuelle ou sociale normale, du fait d'une déficience, congénitale ou
non, de ses capacités physiques ou mentales est une personne handicapée. » [2].
Nous exposons dans ce qui suivre, les pays exemplaires et marquantes dans l’histoire des
personnes handicapes :
 En Allemagne
Dès l'arrivée d’Hitler au pouvoir, en 1934, les malades mentaux sont stérilisés puis assassinés,
parce qu'ils mettent en péril la pureté de la race, considérée comme le modèle, l'idéal à
atteindre, une normalité qui exclut toutes les différences.
Quand une société définit la normalité par le fait d'être « identique », de ressembler au plus
près à un individu prototypique qui représenterait un idéal de société, les conséquences sont
eugénistes et inhumaines [2].
 En France, au XXème siècle
Les premières personnes atteintes d’une déficience permanente vers lesquelles les premières
préoccupations médicales et de rééducation se sont tournées sont les victimes de la guerre de
14-18. Les deux guerres donnent naissance à des handicapés-héros que la nation se doit de
dédommager.
L’apparition des premiers centres de rééducation est concomitante de la fin de la seconde
guerre mondiale, qui est responsable de nombreuses invalidités. La médecine de réadaptation
doit « remettre droit » (ortho-) ces personnes handicapées, adapter leurs postes de travail, pour
que ces hommes retrouvent leur place dans la société. Parallèlement, une épidémie de
poliomyélite est à l’origine de la création de structures spécialisées de prise en charge.
Les centres de rééducation prennent finalement le pas sur les centres sanitaires et s’installent
dans leurs locaux, ce qui contribue à un phénomène de marginalisation, dans la mesure où ces
centres sont situés loin des agglomérations et des lieux de vie, à une époque où l’urbanisation
est importante.
L’infirme, l’aveugle, le paralytique, le fou, le débile, tous sont considérés a priori comme
incapables de subvenir à leurs besoins. Les mesures qui sont prises pour ceux qui ne peuvent
pas travailler sont les mêmes que celles prises pour les pauvres, les exclus, et elles sont basées
sur la charité. Des lieux sont réservés pour ces personnes qu’on n’appelle pas encore
« Handicapées », ce sont les hôpitaux, puis les hospices, puis les asiles. Pour les personnes
handicapées de naissance, l’idée de soins appropriés met du temps émergé, et plus encore
celle d’un potentiel de développement que l’on peut faire fructifier.
À cette époque, les débiles, les sourds-muets, les fous sont la plupart du temps considérés
comme inéducables : ils sont pris en charge dans les hôpitaux psychiatriques, qui sont alors
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
5
des lieux de vie, de soins, mais non d’éducation, et qui ont rarement pour objectif la
participation à la vie de la société. On assure la sécurité de la société en enfermant les
anormaux…et on protège les anormaux en leur garantissant des soins et des lieux d’accueil,
puisqu’ils seraient incapables de se débrouiller seuls à l’extérieur ! [2].
I.3.5 - A partir des années 80
C’est ainsi qu'est née en 1980, la classification internationale des handicaps (CIH) à partir des
travaux du l’épidémiologiste britannique Philip Wood qui a apporté une clarification
conceptuelle dans la définition du handicap. Wood a transformé radicalement la vision du
handicap en parlant de ses trois dimensions :
 La dimension lésionnelle : une lésion physique va produire une déficience, c’est-à-
dire une caractéristique physique inhabituelle et pénalisante. Ainsi, par exemple un
accident de voiture pourra provoquer une lésion de la colonne vertébrale entrainant
une paralysie des jambes.
 La dimension fonctionnelle : la déficience physique va alors entrainer une
incapacité à agir comme toutes les personnes ne présentant pas cette lésion. Dans
l’exemple précédent, cette incapacité est tout simplement l’impossibilité de se
déplacer sans aide extérieure.
 La dimension sociale : l’incapacité résultant de la déficience va alors entrainer un
handicap, parfois appelé désavantage, vis-à-vis des autres membres du corps social,
l’objectif de la société sera alors de compenser ce désavantage par des mesures
appropriées (technique, financières...) [7].
Figure I.1 - Séquence de Wood
Cette approche permet de prévoir un plan d’action en trois points :
 Les actions médicales de prévention.
 Les actions médicales de rééducation.
 Les actions politiques et sociales de compensation du handicap.
Les trois dimensions précédentes, sont étroitement liées, mais, pour autant, leur intensité
respective n'est pas nécessairement comparable et peut varier considérablement d'une
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
6
personne à l'autre, en fonction de son histoire et de son environnement notamment, mais
aussi, pour une même personne, varier dans le temps [8].
Un processus de révision de la CIH a engendré en 2000 la CIH-2 puis remodelée en mai 2001
sous le nom de la classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé
CIF.
On y distingue cinq niveaux ou dimensions :
 Les fonctions organiques et physiologiques.
 Les structures anatomiques, différentes parties du corps humain.
 Les activités et exécution d'une tache.
 Les participations et implication dans une situation de la vie réelle.
 Les facteurs environnementaux, l'environnement physique, social et attitudinal dans
lesquelles les gens mènent leur vie.
La CIF se veut plus intégrative au sens où elle tend à dépasser la dimension biomédicale en
créant un modèle « biopsychosocial » pour appréhender l'ensemble des aspects
physiologiques, personnels et sociétaux.
C'est ainsi qu'est né le courant social qui donne un modèle social du handicap. Ce dernier est
perçu comme une réalité extrinsèque à l'individu, comme un produit social, comme le résultat
de l'inadéquation de la société aux particularités de ses membres. Sous cet angle nous avons :
L'approche environnementale qui focalise sur tous les problèmes d'accessibilité, des barrières
sociales, économiques, d'adaptation et de contrôle individuel.
L'approche sociopolitique qui s'intéresse aux inégalités de droits, problème d'insertion sociale,
difficultés d'accès à une pleine citoyenneté. Le handicap est l'objet d'un discours autre que
médical, il devient une situation donnée à vivre à un grand nombre de personnes.
I.3.6 - Une approche contemporaine du handicap
Une approche résolument sociale, venue du Québec avec Patrick Fougeyrollas (1998) et
d'Europe, avec Claude Hamonet (2000) a défini le handicap comme un résultat situationnel
issu de l'interaction entre les caractéristiques personnelles individuelles et les caractéristiques
environnementales. Le handicap est donc un problème de société. On ne parle plus de
personne porteuse de handicap mais de personne en situation de handicap.
Cette nouvelle approche conceptuelle est représentée par deux modèles :
 Le modèle de processus de production du handicap (PPH) [9], élaboré par
Fougeyrollas et son équipe canadienne en 1996 qui définit la situation de handicap
comme une limitation des habitudes de vie d'un individu découlant d'une interaction
entre les facteurs environnementaux agissant comme facilitateurs ou obstacles.
 Le modèle PPH, met l'accent sur les obstacles physiques et socioculturels il évite
d'expliquer le handicap par des qualités personnelles ou le vécu subjectif du
handicap. Ce modèle s’est reconnu les facteurs environnementaux (obstacles)
comme une dimension aussi importante que les facteurs personnels (déficience et
incapacité) [7].
 Le modèle européen élaboré par l'équipe de Hamonet [10], qui ont proposé en 2001
un système d'identification et de mesure du handicap (SIMH) en mettant l'accent sur
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
7
deux éléments fondamentaux, les situations de vie qui conditionnent le handicap et la
subjectivité qui détermine la façon de réagir face à son état corporel, fonctionnel et
situationnel. La notion de personne est repositionnée relation à la santé et à la
société.
Figure I.2 - Processus de production du handicap (PPH)
I.4 - Étymologie et définition
 « Le handicap est la preuve de l'insuffisance de ce que nous aimerions voir établir pour
référence et pour norme. Il est cette déchirure de notre être qui ouvre sur son
inachèvement, son incomplétude, sa précarité. » [3].
 Le petit robert : (depuis 1950) désavantage, infériorité qu’on doit supporter.
 Dictionnaire médical Flammarion : (terme anglais emprunté au vocabulaire des
courses de chevaux : « hand in cap » la main dans le chapeau, désavantage résultant
d’une déficience ou d’une incapacité qui gêne ou limite le sujet dans
l’accomplissement de son rôle social.
 Dans les pays anglo-saxons : on parle d’une situation handicapante due aux barrières
environnementales, économique et sociale, qu’une personne, en raison de ses
déficiences, e peut surmonter de la même façon que les autres citoyens.
 Claude Hamonet [11] : définit la situation de handicap comme suit : « le fait, pour
une personne, de se trouver, de façon durable, limitée dans ses activités personnelles
ou restreinte dans sa participation à la vie sociale du fait de la confrontation interactive
entre ses fonctions physiques, sensorielles, mentales et psychiques lorsqu'une ou
plusieurs sont altérées d'une part, et d'autre part les contraintes de son cadre de vie. » [
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
8
 La classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé
(CIF2000) propose le triptyque : « déficience, limitations d’activité, restrictions de
participation. Le handicap désigne les aspects négatifs de l’interaction entre un
individu (ayant un problème de santé) et les facteurs contextuels face auxquels il
évolue (facteurs personnels et environnementaux) ».
 La loi française du 11 février 2005, définit le handicap comme suit :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou
restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une
personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou
plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un
polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».
 La définition de l'OMS de 1980, définit le handicap comme suit : « Le handicap est
fonction des rapports des personnes handicapées avec leur environnement. Il surgit
lorsque ces personnes rencontrent des obstacles culturels, matériels et sociaux qui sont
à la portée de leurs citoyens. Le handicap réside dans la perte et la limitation des
possibilités de participer, sur un pied d'égalité avec les autres individus, à la vie de la
communauté ».
I.4.1 - Situation de handicap
Cette notion de situation de handicap concerne toute personne. Qu’elle soit dite
« handicapée » ou non. La situation de handicap résulte de l’inadéquation entre les aptitudes,
les besoins d’une personne dans son environnement humain et naturel et une tâche à
accomplir ou un objectif à atteindre.
Ne pas confondre « personne handicapée » et « situation de handicap ». Par exemple, si vous
êtes à l’étranger et que vous ne connaissez pas la langue, vous êtes en situation de handicap
pour communiquer, mais vous n’êtes pas pour autant une personne handicapée.
Ces situations dépendent également :
 D’un environnement insuffisamment réfléchi.
 De l’incivilité.
 De la méconnaissance des besoins des personnes en situation handicap et des
personnes handicapée [12].
I.4.2 - De la notion de handicap à celle de Personne à Mobilité Réduite
Pour pouvoir aller plus en avant dans notre réflexion, nous devons nous demander de quoi
parlons-nous lorsque nous évoquons les termes de « handicap », « personne en situation de
handicap », ou encore de « personnes à mobilité réduite » (PMR) ?, comme le rappelle jean-
françois ravaud (2011) : « la notion de handicap est tellement inscrite de nos jours dans le
vocabulaire profane, politique ou scientifique que l'on en oublierait aisément combien son
usage est récent dans le champ médico-social » [13].
Cette multiplicité des termes est la cause d'un certain flou linguistique dans notre quotidien et
au sein des instances publiques.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
9
Toutefois, dans le cadre de notre recherche nous avons préféré de retenir un terme, qui
englobe les personnes atteintes de déficiences et les personnes en situation de handicap. Nous
avons donc retenu le terme de « personne à mobilité réduite » (PMR), tel que défini par la
résolution législative du parlement européen du 14 février 2001 puis en France par le centre
d'études sur les réseaux de transport et l’urbanisme. Ainsi, en élargissant la notion de
handicap, le terme de « personne à mobilité réduite » renvoie à tous les individus qui
éprouvent des difficultés dans l'exercice de leurs mobilités quotidiennes.
I.4.3 - Le PMR
Le parlement européen a adopté le terme « PMR », pour Personnes à Mobilité Réduite, afin
de souligner que le handicap peut se présenter sous de nombreuses formes et qu'il n'est pas
que physique ou moteur mais peut aussi être sensoriel, intellectuel ou psychique. On trouve
donc parmi les PMR :
 Les personnes ayant une incapacité motrice, visuelle, auditive.
 Les personnes ayant une incapacité cognitive (compréhension, mémorisation, repérage).
 Les personnes ayant des incapacités cardio-respiratoires et notamment les allergiques.
 Les personnes âgées.
 Les personnes ayant des difficultés de compréhension (illettrisme par exemple).
 Les personnes encombrées de bagages, avec poussettes ou accompagnées d'enfants.
Figure I.3 - les symboles graphiues attachés aux catégorie des PMR.
Figure I.4 - le public concerné par la notion de Personnes à Mobilité Réduite
I.4.4 - La problématique de l’usager PMR
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
10
Quand il ne connait pas un lieu, l’usager handicapé doit anticiper en permanence pour
effectuer son action en toute autonomie, il doit s’interroger sur l’itinéraire, le parcours à
suivre, et trouver un cheminement adapté à ses possibilités et à ses contraintes, et être sûr de
pouvoir utiliser les équipements dont il a besoin. Afin de pallier ce manque, Dominique ferté
à proposer dans [12], une lecture des espaces et équipements fondées sur la démarche
d’anticipation de PMR, c’est une lecture des opérations en logique de déplacement /usage
dont leur assignation est la suivante :
 logique de déplacement (D) :c’est pouvoir aller d’un point à un autre sans obstacle et
repartir, se localiser, se repérer, s’orienter, se déplacer, rouler, marcher, circuler…
 logique d’usage (U) : c’est aller au bout de son action en toute autonomie : atteindre,
utiliser, manipuler, déplacer, communiquer, voir, entendre, comprendre ….
Les deux logiques D/U sont imbriquées en permanence dans les actions de l’usager
handicapé, son quotidien est souvent l’anticipation et l’action combinée de ces deux logiques.
I.5 - Les types de handicaps
Le handicap est une notion variable qui recouvre des réalités et des évolutions différentes,
dont les causes, la nature et la gravité sont diverses, de fait les difficultés que peuvent
rencontrer des personnes en situation de handicap sont très variées. Et elles sont généralement
fonction de la nature du handicap en présence.
La définition du handicap définit les différents types du handicap. Un handicap résulte d’une
ou plusieurs déficiences dont on peut distinguer plusieurs typologies :
I.5.1 - Le handicap moteur
Les handicaps moteurs acquis plus tardivement touchent les enfants et les adultes et sont dus à
des accidents ou à des maladies. dans les pays industrialisés, les accidents de voiture et de
moto (fréquents chez les jeunes) sont responsables d'amputations, de paralysies, d'incapacités
de contrôle, de handicaps graves dus à des fractures multiples associées ou non à des
lésions viscérales. Le cerveau ou la moelle épinière peuvent être atteints. Les atteintes
articulaires aussi (polyarthrites, arthroses) sont responsables de déficiences motrices [15].
 Traitement et accompagnement : il consiste à reconstituer l'intégrité physique du
sujet par une intervention chirurgicale, à effectuer une rééducation motrice pour
réduire l'importance des mouvements anormaux ou à compenser l'absence d'un
membre par une prothèse, qui le remplace totalement, ou une orthèse qui s'adapte sur
le membre mutilé.
Le développement des aides techniques, grâce à la domotique et à la création de robots,
permet un contrôle de l'environnement au domicile. La personne atteinte de handicap moteur
doit bénéficier de l’aménagement de son domicile et de l’environnement (trottoirs,
transports..etc).
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
11
I.5.2 - Le handicap visuel (sensoriel)
Ils affectent essentiellement la vue et l’audition. Ainsi les déficiences visuelles comprennent
les atteintes de l’acuité visuelle (cécité totale ou baisse de l’acuité visuelle avec malvoyance),
les rétrécissements progressifs du champ visuel, les atteintes des paupières à la suite de
lésions des muscles oculomoteurs.
Les causes des handicaps sensoriels sont variées et il faut les rechercher tôt, en particulier
chez l’enfant. Il peut s’agir d’accidents, d’infections, d’atteintes congénitales, mais aussi des
conséquences du manque d’hygiène ou de carences alimentaires spécifiques. Certains
médicaments peuvent être en cause de même que certains traumatismes sonores mais aussi
visuels. Enfin, le vieillissement est incriminé [15].
I.5.3 - Le handicap auditif
La perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent " des restes
auditifs" pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification selon les cas,
ce handicap s'accompagne ou non, il y a une difficulté à oraliser.
I.5.4 - Le handicap mental ou intellectuel (cognitif)
Le handicap mental est souvent reconnu tôt. Il entraîne une limitation des acquisitions et des
activités intellectuelles, le niveau intellectuel est fixé et n’évolue plus, ce qui n’empêche pas
une adaptation satisfaisante aux activités sociales, en particulier au sein d’entreprises
adaptées, et une vie quasi autonome. La médicalisation est modeste.
Ce handicap est plus stable, sans évolution particulière à prévoir. Cependant, au cours du
temps, des éléments psychoaffectifs importants peuvent apparaître [15].
 Les causes
Les causes du handicap mental sont multiples :
 À la conception : maladies génétiques, aberrations chromosomiques – trisomie,
syndrome de l’X fragile –, incompatibilité sanguine…
 Pendant la grossesse : radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool,
tabac…
 À la naissance : souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…
 Après la naissance : maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications,
traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies [14].
 Traitement et accompagnement : La nature de la maladie en cause oriente les recherches
de solutions adaptées. Il faut prévenir l’aggravation par une détection précoce. Les
méthodes cognitives permettent souvent l’amélioration des capacités adaptatives. Il faut
préparer la période de vieillissement.
I.5.5 - Le handicap psychique
Ce handicap est autonomisé depuis la loi de février 2005 et séparé du handicap mental en
raison de ses particularités. Il est très évolutif dans ses manifestations, ce qui nécessite des
soins et une forte médicalisation tout au long de la vie.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
12
Les capacités intellectuelles sont conservées, leur mise en œuvre est difficile. le handicap est
le plus souvent dénié par la personne qui en est atteinte (dénégation), ce qui pose des
problèmes particuliers de prise en charge. L’autonomie sociale est des plus modestes, le
risque de désocialisation et de précarité est important.
 Les Causes : Le handicap psychique a des causes diverses :
 États psychotiques ou névrotiques - troubles dépressifs graves - états limites - troubles
bipolaires (psychose maniaco-dépressive) - troubles graves de la personnalité -
détérioration mentale liée à l’âge, à des intoxications ou à des affections neurologiques.
 Les déficiences : Les déficiences psychiques sont multiples :
 Troubles de la pensée (délire) - de la perception-de la communication-du comportement
de l’humeur - de la conscience et de la vigilance-du sommeil-troubles
intellectuels : mémoire, attention, jugement, orientations temporelle et spatiale -
expression somatique des troubles psychiatriques [14].
 Traitement et accompagnement : Le traitement dépend de la maladie en cours, il est souvent
difficile d’obtenir la continuité des soins. la plupart des personnes ayant un handicap psychique
vivent en dehors des structures de soin dans la vie courante, ce qui implique la participation de
l’entourage.
I.5.6 - Les maladies invalidantes
Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses (ex : diabète,
hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie...). Elles peuvent être momentanées, permanentes ou
évolutives.
I.5.7 - Les personnes vieillissantes
Entre le stade de l'enfance et celui du vieillissement, se situe l'adulte qui, dans la force de l'âge
et en l'absence de pathologie est capable de s'adapter à la plupart des situations.
Eventuellement moyennant un confort moindre.
Le vieillissement est caractérisé, entre autres par une réduction progressive :
 Des fonctions motrices (force et vitesse de déplacement, capacités de préhension).
 Des capacités sensorielles (vue et ouïe).
 Des fonctions cognitives (assimilation des informations, réflexes).
Figure I.5 - Les symboles désignant les types d’handicaps
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
13
I.6 - Les aides à la marche
Le déplacement habituel du corps humain est assuré essentiellement par la marche, sans
oublier bien sur le saut, le ramper et la course que nous n’étudions pas ici. Le déplacement par
la marche est un phénomène complexe, en effet : « la marche s’exprime par des phénomènes
mécaniques dont la complexité est due au fait que tous les segments corporels y participent à
titres divers. L’exécution convenable du mouvement résulté d’une activité parfaitement
coordonnée des déférents muscles de l’économie, ceux qui assurent le mouvement et ceux qui
contribuent à l’équilibration » [16].
La maitrise des phénomènes mécaniques mis en jeu par la marche doit s’acquérir pour le
jeune enfant mais peut également être perdu par l’adulte, un accident ou une maladie, elle
peut aussi être plus ou moins bien contrôlé par la personne handicapée temporairement.
C’est là qu’intervient la correction du handicap à la marche par l’usage d’objets (cannes,
appareils de marche et orthèse, fauteuils roulants..etc) qui visent à rétablir le mouvement et
l’équilibre [17].
Figure I.6 - La marche vis-à-vis l’âge et le degré de la situation de handicap [17]
Il existe plusieurs sortes d’aides à la marche, partant du fauteuil roulant jusqu’au scooter
électrique, on distingue principalement comme aides les plus fréquents, les aides suivants :
I.6.1 - Les Cannes
La canne anglaise ou la béquille et le tétrapode peuvent s’utiliser en simple ou en double,
suivant la nature du trouble fonctionnel de la personne. Citons à titre d’exemple : la fatigue,
les fractures avec plâtre de marche, l’hémiplégie, les troubles cardiaques, autant de causes qui
interviennent à tout âge et plus encore au 4 ème âge. Pour se déplacer, la largeur minimale de
passage frontal, avec les cannes, est la suivante [17] :
 Avec 1 canne 0.70 m.
 Avec 2 cannes 0.75 m.
 Avec 2 cannes anglaises 0.90 m.
 Avec 2 tripodes 0.90 m.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
14
Figure I.7 - Les cannes-béquilles [17]
I.6.2 - Les déambulateurs
Ce type d’aide est équipé de pieds ou de roues permet de marcher en appuyant les deux mains
sur l’appareil, il s’adresse aux personnes atteintes des mêmes troubles que ceux que nous
avons citée précédemment. Et pour se déplacer, la largeur minimale de passage est de 0.80 m
à 0.85 m suivant les modèles [17].
Figure I.8 - Les déambulateurs [17]
I.6.3 - Le déambulateur à panier et plateau
Une personne à mobilité réduite hésite à se déplacer à l’extérieur. Son équilibre est fragile, sa
main appuyée sur une canne, elle transport difficilement sacs et paquets.
Des déambulateurs, peu encombrants et évitant l’esthétique « hospitalière », permettant
d’assurer parfaitement l’équilibre et le transport pour aller et venir facilement.
Figure I.9 - Déambulateurs à panier : équilibre et esthétique [17]
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
15
I.6.4 - La poussette
Cette technique d’aide enfant, est une réalité quotidienne qu’on le voit fréquemment, dont on
a une personne transportant un jeune enfant où les cotes d’encombrement sont indiquées dans
la figure I.10.
Figure I.10 - Les dimensions de la poussette [17]
I.6.5 - Le Fauteuil roulant
Les besoins en termes de mobilité des personnes handicapés moteurs ont amenée l’homme a
inventé la roue pour se déplacer plus vite, pour transporter une charge, pour remplacer la
marche, il a appliqué son invention en réalisant le landau, la poussette, le fauteuil roulant...etc.
Or, cette mobilité peut être généralement satisfaite par l'utilisation des fauteuils roulants
traditionnels, manuels ou électriques. Ils offrent aux personnes porteuses d’handicap moteur
une mobilité autonome, et leur ouvrent des perspectives sur des plans professionnels et
éducatifs favorisant ainsi leur sentiment d'indépendance [17] [18]. Car La mobilité réduite des
personnes est en effet la principale cause de limitation de leur insertion sociale et/ou
professionnelle et de leurs activités de la vie quotidienne. Ceci peut conduire à l'anxiété et à la
dépression. Des études statistiques ont démontré que 31% des personnes à mobilité réduite
sont fréquemment déprimées ou anxieuses, à cause de la manipulation difficile des fauteuils
roulant [18], malgré la conception et les caractéristiques technique de ces derniers, qui sont en
évolution technique constante, mais leur employabilité et leur cout ne permet pas toujours à
chacun d’optimiser son autonomie et ses choix de vie [12].
Figure I.11 - a diversité des fauteuils roulants
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
16
Figure I.12 - Les principaux éléments constituants un fauteuil roulant
I.6.1.A - Les types de fauteuils roulants
Le choix du modèle s’effectue suivant la nature de l’infirmité de la personne. Les principaux
types sont les suivants :
 Le fauteuil dit « universel » choisi par plus de 50%, à commande manuelles sur
chaque roue et grandes roues à l’arrière convient à la plupart des personnes
paraplégiques.
 Le fauteuil « universel » à commandes manuelles sur une seule roue convient aux
personnes hémiplégiques.
 Le fauteuil à commande manuelles sur chaque roue, et grandes roues à l’avant,
convient mieux à certains paraplégiques ayant des problèmes de réparation
d’équilibre dus à leur infirmité.
 Le fauteuil à commande électronique avec moteurs électriques et batteries convient
aux personnes qui ne disposent que faibles ressources physiques, comme les
tétraplégiques [17].
I.6.1.B - Evolution du fauteuil roulant
Depuis 1980, le développement des sports de compétition à accélérer la transformation du
fauteuil roulant manuel :
 Par l’emploi de nouveaux matériaux qui améliorent sa légèreté et sa maniabilité.
 Par la multiplication des options sur la longueur et la largeur du siège, la hauteur du
dossier, le profil de l’accoudoir, le diamètre des roues...etc. ces mesures constituent
en fait, une meilleure adaptation aux mesures et aux capacités de chacun.
 Par de véritables études entreprises en collaboration avec le designer, l’industriel et
l’usager [17].
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
17
I.6.1.C - Dimension du fauteuil roulant
Le fauteuil roulant universel qui le plus utilisé comme nous le rappelions précédemment.
ses caractéristiques ont servi à établir les dimensionnements figurants dans les textes
règlementaires et suivant les normes européennes, elles varient suivant qu’il est vide,
occupé ou replié, toutes comme suit :
 Vide = 0.70 m x 1.20 m.
 Occupé = 0.75 m x 125 m.
 Plié = 0.30 m x 0.80 m.
- Par contre le fauteuil roulant électrique qui offre une conduite a minimum d’effort, il dispose
une largeur entre 110 et 120 mm, par contre la longueur est conçu entre 55 et 65 mm .
Figure I.13 - Fauteuil universel : cotes d’encombrement occupé, vide et plié suivant la norme ISO [17]
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
18
Figure I.14 - Cotes d’encombrement du fauteuil roulant électrique occupé [17]
I.6.1.D - Le déplacement en fauteuil roulant
Avancer, tourner, se retourner, revenir en arrière avec un fauteuil roulant détermine les
caractéristiques des aires de rotation. ces caractéristiques sont regroupées dans les notions de
«passage» et de « rotation ».
 La largeur minimale d'un passage est de 1,20 m.
 Pour effectuer une rotation à 90°, la surface nécessaire est de 1,20 x 1,20 m.
 Pour effectuer une rotation à 180°, la surface est de 1,50 x 1,50 m.
En termes de diamètre, la dimension minimale pour manœuvrer est de 1,50 m et de 1,70 m
pour être confortable.
Figure I.15 - Les airs de rotation d’un fauteuil roulant occupé [17]
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
19
I.6.6 - Les critères de choix des techniques d’aide à la marche
Le processus et les solutions de compensation, par nature sont très variés et propre à chaque
personnes, permettant de palier et de remédier les situations handicapantes.
Ces critères dépendent de deux acteurs :
 La personne utilisatrice :
 Taille et poids - capacités physique, sensorielles, cognitives.
 Sa motivation et sa collaboration et surtout sa capacité de communication.
 Sa douleur et son acceptation.
 L'environnement :
A titre d’exemple, l’espace requis pour la circulation de personne utilisatrice, à savoir
l’espace dédiée à la circulation horizontal et vertical du fauteuil roulant ou bien les aires
de rotation de ce dernier, sachant que la rotation d’un fauteuil roulant, exige une surface
de 1,40 m de diamètre, en prenant les cales pieds en considération).
I.7 - Statistique
I.7.1 - Au niveau national
 National / l’Algérie
Une enquête menée en 2014 par l'Office national des statistiques (ONS) à la demande du
ministère de la solidarité, a montré que le handicap concerne 2 millions personnes, dont le
handicap moteur est le plus important (44% des personnes handicapées), suivi par le handicap
lié à la compréhension et la communication (32%) tandis que le handicap visuel concerne
32% des personnes handicapées.
En revanche, la part des personnes âgées de 60 ans et plus continue toujours sa progression,
passant de 8,5% à 8,7% entre 2014 et 2015, avec un effectif de 3 484 000 personnes, dont
plus de 511 000 sont âgés de 80 ans et plus [18].
Autrement, il déclare [19] : « selon diverses sources le véritable chiffre des personnes
handicaps en Algérie serait proche des 6 millions ».
Les centres spécialisés pour les personnes handicapés existants en Algérie sont [20] :
 Mentaux : 30 centres.
 Auditifs : 18 centres.
 Visuels : 05 centres.
 Moteurs : 05 centres.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
20
 Régional / Tlemcen
Figure I.16 - Nombre des personnes handicapées en Tlemcen [20]
On remarque que le nombre des personnes handicapés continue à grimper au
au niveau de la wilaya de Tlemcen dont on a :
 19797 personnes handicapées en 2010.
 20290 personnes handicapées en 2011.
 21797 personnes handicapées en 2012.
I.7.2 - Au niveau international
Une question de grande ampleur, il affecte les personnes handicapes dans ces chiffre
incroyables types dans les différentes régions du monde et dans toutes les catégories sociales :
• 80 millions de personnes en EUROPE
• 650 millions dans le monde, voire un milliard (OMS et Banque mondiale)
 Banque mondiale : Dans les pays pauvres, 20 % de la population à une forme de
handicap.
 UNESCO : 90% d'enfants atteints d'handicap dans les pays en voie de développement
ne sont pas scolarisés.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
21
La prévalence du handicap est estimée à 15 % de la population mondiale (OMS), et dans 80%
de cas, il est invisible [21].
Dans la figure suivante, nous montrons le taux du vieillissement dans le monde entier d’ici au
2050, Dont la vieillesse est parmi les types d’handicap les plus marquants.
Figure I.17 - Proportion des gens âgées plus de 60 ans dans chaque région du monde, en 2012, 2030 ,2050
respectivement
I.8 - Conclusion
Ce chapitre introductif a été consacré essentiellement à la présentation des
personnes à mobilité réduite qui sont les acteurs principaux de ce choix de projet, on a met
l’accent à travers ce chapitre, sur l’historique du handicap, avec les évolutions sociales et
démographiques ainsi sa prise en compte sociale dans l’environnement. en suit on a détaillé
les types résultant un état d’handicap par la projection de chacun avec leur causes et leur
besoins technique et environnementales, sans oublier de rappeler que l’essentiel est le respect
et la prise en compte de la souffrance de ces personnes en considération majeur.
Le chapitre suivant visera à exposer le sujet de l’accessibilité comme point non négligeable, et
la nécessite de le prendre en compte dans l’immédiate dedans la vie quotidienne des
personnes à mobilité réduite, où nous allons focaliser dans la partie suivante, sur la notion de
l’accessibilité et les préoccupations de ces personnes à travers-elle.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
22
Références Bibliographiques :
Chapitre 1 : état de l’art - Handicap & PMR -
[1] World Health Organization , "résumé du Rapport mondial sur le handicap", 2011
Accessible sur : www.who.int/disabilities/world_report/2011/summary_fr.pdf
[2] Aurore Chanrion - Une Souris Verte. Pour la Courte Echelle - Formation A.V.S. - 26/09/2006
Accessible sur : http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/rhone/ash/IMG/pdf/La_notion_de_haS-
_forma_AVS.pdf
[3] Stiker H-J, Corps infirmes et société, Aubier Montaigne, Paris, 1982, p 20.
[4] Bollack j, La naissance dŒdipe, Gallimard, 1995, p. 221
[5] Accessible sur : https://informations.handicap.fr/art-histoire-874-6026.php
[6] http://tpe-smc-handicap.e-monsite.com/
[7] Patrick grépinet, Concevoir un bâtiment accessible aux personnes handicapées, Collection
methodes , Edition le moniteur ( 2 ème ) , France, 2010
[8] Michel CHARZAT. (2002). « Pour mieux identifier les difficultés des personnes en situation de
handicap du fait de troubles psychiques et les moyens d’améliorer leur vie et celle de leurs proches. ».
Paris : Ministère de l’emploi et de la solidarité.
[9] Classification Québécoise, Processus de production du handicap, Fougeyrollas P et coll, Edition
RIPPH ,1998.
[10] Hamonet C, Magalhaes TH, Système d'identification et de mesure du handicap (SIMH), Eska,
2001
[11] Hamonet C, Les personnes handicapées, presses universitaires de France, Paris, 2007
[12] Dominique ferté, l’accessibilité en pratique de la règle à l’usage, Edition le moniteur, France,
2008
[13] RAVAUD Jean François, Politiques du handicap : état des lieux, in Regards sur l'actualité,
Handicap où en sommes-nous, n°372 (juin 2011), pp 8-22
[14]http://www.formassad.fr/blog/quelle-difference-entre-handicap-mental-et-psychique/
[15] http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/handicap/13451
[16] J.Scherrer , physiologie du travail , 1967
[17] louis pierre Grosbois, handicap et construction, Edition le moniteur (5 ème Edition) ,France ,
1999
[18] Accessible sur : http://www.chouf-chouf.com/chroniques/la-triste-condition-des-
handicapes-en-algerie/
[19] L. Iezzoni, E. McCarthy,R. Davis,H. Siebens. “Mobility difficulties are not
only a problem of old age” . JOURNAL Gen Intern Med. 2001;16(4):235–43.
Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR »
23
[20] SEKKAL Imane M
Ue
;BENHADDA Nassima , centre de rééducation pour les handicapées
moteurs, entre normes et formes (à Tlemcen) , Projet de fin d'études pour l'obtention Du diplôme
d'architecte d'état , 2012/2013
[21] Isam SHAHROUR, Professeur Université Lillel - Polytech'Lille Directeur du Laboratoire Génie
Civil et géo-Environnement «Ville intelligente : Quel apport aux citoyens en situation de handicap ou
de dépendance 2ème Forum HANDINUM - Côte d'Opale «Un nouveau regard sur les usages
technologiques et les handicaps », Dunkerque, 29 Mai 2015
Chapitre 2 : Accessibilité
[22] Définition interministérielle française (adoptée en 2000)
[23] Schuermann, C., Spierkermann, K., Wegener, M., Accessibility Indicators: Model and Report.
Université de Dortmund , 1997
[24] GODIN Audrey , L'ACCESSIBILITÉ EN TRANSPORT : MÉTHODES ET INDICATEURS ,
UNIVERSTTE DE MONIREAL ECOLE POLYTECHNIQUE DE MQNTREAL , Avril 2012
[25] CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie-Bruxelles), Guide d’aide à la conception d’un
bâtiment accessible, Bruxelles, décembre 2013
[26] Abdelhamid, H., *Cerdá, A., & *Kastelberger, L, Conditions de réussite pour l’implantation et
l’évaluation des mesures de signalisation prioritaire pour le transport en commun pour la région de
Montréal, Canada (2009).
[27] P. Querel, F. Hyvert, Guide de transports urbains, novembre 2009
[28] Amor belhedi , LA THEORIE DE L'ACCESSIBILITE URBAINE : Un outil de
l'aménageur.[;Publication Trimestrielle du Ministère de l'Equipement et de* l'Habitat — Centre de
Documentation Cité Jardins - 1002 , TUNIS , 1980

Contenu connexe

Similaire à Handicap !!!

Les hendicapés
Les hendicapésLes hendicapés
Les hendicapésbourakbi
 
Handicap positions ethique
Handicap positions ethiqueHandicap positions ethique
Handicap positions ethiqueAmineBenjelloun
 
Les adolescents et la mort
Les adolescents et la mortLes adolescents et la mort
Les adolescents et la mortcarolines06
 
La théorie évolutionniste
La théorie évolutionnisteLa théorie évolutionniste
La théorie évolutionnisteSouad Azizi
 
Histoire de la médecine les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.
Histoire de la médecine   les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.Histoire de la médecine   les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.
Histoire de la médecine les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.Réseau Pro Santé
 
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...espenel
 
Quand la Société S'adapte à L'handicap
Quand la Société S'adapte à L'handicapQuand la Société S'adapte à L'handicap
Quand la Société S'adapte à L'handicapMike Tuluka
 
Mythes contemporains - LES VETEMENTS
Mythes contemporains - LES VETEMENTSMythes contemporains - LES VETEMENTS
Mythes contemporains - LES VETEMENTSElodie Marteau
 
Recherches en science
Recherches en scienceRecherches en science
Recherches en scienceBenoit Fabre
 
Psychanalyse des religions
Psychanalyse des religionsPsychanalyse des religions
Psychanalyse des religionsBenoit Fabre
 
D 3 presentation conf refugies en ukraine
D 3 presentation conf refugies en ukraineD 3 presentation conf refugies en ukraine
D 3 presentation conf refugies en ukraineGabriel BREZOIU
 
Les visages
Les visagesLes visages
Les visagesdrabir4
 
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard Duperray
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard DuperrayFemmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard Duperray
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard DuperrayCancer Rose
 
Bardèche maurice sparte et les sudistes
Bardèche maurice   sparte et les sudistesBardèche maurice   sparte et les sudistes
Bardèche maurice sparte et les sudistesAnimus Prime
 

Similaire à Handicap !!! (18)

Les hendicapés
Les hendicapésLes hendicapés
Les hendicapés
 
Handicap positions ethique
Handicap positions ethiqueHandicap positions ethique
Handicap positions ethique
 
Les adolescents et la mort
Les adolescents et la mortLes adolescents et la mort
Les adolescents et la mort
 
La théorie évolutionniste
La théorie évolutionnisteLa théorie évolutionniste
La théorie évolutionniste
 
Viii) producteurs de domaines culturels de l'âge recent, frontiere et magie -...
Viii) producteurs de domaines culturels de l'âge recent, frontiere et magie -...Viii) producteurs de domaines culturels de l'âge recent, frontiere et magie -...
Viii) producteurs de domaines culturels de l'âge recent, frontiere et magie -...
 
Histoire de la médecine les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.
Histoire de la médecine   les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.Histoire de la médecine   les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.
Histoire de la médecine les prémices de la pédiatrie en tant que spécialité.
 
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...
 
Des rivières sauvages, pour qui?
Des rivières sauvages, pour qui?Des rivières sauvages, pour qui?
Des rivières sauvages, pour qui?
 
Quand la Société S'adapte à L'handicap
Quand la Société S'adapte à L'handicapQuand la Société S'adapte à L'handicap
Quand la Société S'adapte à L'handicap
 
Ecjs terminale
Ecjs  terminale Ecjs  terminale
Ecjs terminale
 
Les Creatifs Culturels en France
Les Creatifs Culturels en FranceLes Creatifs Culturels en France
Les Creatifs Culturels en France
 
Mythes contemporains - LES VETEMENTS
Mythes contemporains - LES VETEMENTSMythes contemporains - LES VETEMENTS
Mythes contemporains - LES VETEMENTS
 
Recherches en science
Recherches en scienceRecherches en science
Recherches en science
 
Psychanalyse des religions
Psychanalyse des religionsPsychanalyse des religions
Psychanalyse des religions
 
D 3 presentation conf refugies en ukraine
D 3 presentation conf refugies en ukraineD 3 presentation conf refugies en ukraine
D 3 presentation conf refugies en ukraine
 
Les visages
Les visagesLes visages
Les visages
 
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard Duperray
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard DuperrayFemmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard Duperray
Femmes et santé-dépistage, surdiagnostic, cancer du sein, Dr. Bernard Duperray
 
Bardèche maurice sparte et les sudistes
Bardèche maurice   sparte et les sudistesBardèche maurice   sparte et les sudistes
Bardèche maurice sparte et les sudistes
 

Plus de Mohamed

Vocabulaire de l'islam
Vocabulaire de l'islamVocabulaire de l'islam
Vocabulaire de l'islamMohamed
 
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقي
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقيغير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقي
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقيMohamed
 
Pleine forme par l'alimentation
Pleine forme par l'alimentationPleine forme par l'alimentation
Pleine forme par l'alimentationMohamed
 
من عجائب الخلق في جسم الانسان
من عجائب الخلق في جسم الانسانمن عجائب الخلق في جسم الانسان
من عجائب الخلق في جسم الانسانMohamed
 
L islam et la protection de la famille
L islam et la protection de la familleL islam et la protection de la famille
L islam et la protection de la familleMohamed
 
Résurrection ou ressuscitation
Résurrection ou ressuscitationRésurrection ou ressuscitation
Résurrection ou ressuscitationMohamed
 
Erreurs commises croyance_brochure
Erreurs commises croyance_brochureErreurs commises croyance_brochure
Erreurs commises croyance_brochureMohamed
 
Mohammed dans les écritures bibliques
Mohammed dans les écritures bibliquesMohammed dans les écritures bibliques
Mohammed dans les écritures bibliquesMohamed
 
Lettre à césar roi de rome
Lettre à césar roi de romeLettre à césar roi de rome
Lettre à césar roi de romeMohamed
 
L'islam la religion de tous
L'islam la religion de tousL'islam la religion de tous
L'islam la religion de tousMohamed
 
Un unique message
Un unique messageUn unique message
Un unique messageMohamed
 
Aide a la prononciation de formules islamiques
Aide a la prononciation de formules islamiquesAide a la prononciation de formules islamiques
Aide a la prononciation de formules islamiquesMohamed
 
Le christ dans l islam
Le christ dans l islamLe christ dans l islam
Le christ dans l islamMohamed
 
Notions sur le jeûne
Notions sur le jeûneNotions sur le jeûne
Notions sur le jeûneMohamed
 
Le mérite du jeûne
Le mérite du jeûneLe mérite du jeûne
Le mérite du jeûneMohamed
 
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammad
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammadComment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammad
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammadMohamed
 
Les invocations journalières
Les invocations journalièresLes invocations journalières
Les invocations journalièresMohamed
 
Le jeûne question réponse
Le jeûne question  réponseLe jeûne question  réponse
Le jeûne question réponseMohamed
 
Les deux témoignages et leurs significations
Les deux témoignages et leurs significationsLes deux témoignages et leurs significations
Les deux témoignages et leurs significationsMohamed
 
Le véritable bonheur
Le véritable bonheur Le véritable bonheur
Le véritable bonheur Mohamed
 

Plus de Mohamed (20)

Vocabulaire de l'islam
Vocabulaire de l'islamVocabulaire de l'islam
Vocabulaire de l'islam
 
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقي
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقيغير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقي
غير حياتك في 30 يوم - ابراهيم الفقي
 
Pleine forme par l'alimentation
Pleine forme par l'alimentationPleine forme par l'alimentation
Pleine forme par l'alimentation
 
من عجائب الخلق في جسم الانسان
من عجائب الخلق في جسم الانسانمن عجائب الخلق في جسم الانسان
من عجائب الخلق في جسم الانسان
 
L islam et la protection de la famille
L islam et la protection de la familleL islam et la protection de la famille
L islam et la protection de la famille
 
Résurrection ou ressuscitation
Résurrection ou ressuscitationRésurrection ou ressuscitation
Résurrection ou ressuscitation
 
Erreurs commises croyance_brochure
Erreurs commises croyance_brochureErreurs commises croyance_brochure
Erreurs commises croyance_brochure
 
Mohammed dans les écritures bibliques
Mohammed dans les écritures bibliquesMohammed dans les écritures bibliques
Mohammed dans les écritures bibliques
 
Lettre à césar roi de rome
Lettre à césar roi de romeLettre à césar roi de rome
Lettre à césar roi de rome
 
L'islam la religion de tous
L'islam la religion de tousL'islam la religion de tous
L'islam la religion de tous
 
Un unique message
Un unique messageUn unique message
Un unique message
 
Aide a la prononciation de formules islamiques
Aide a la prononciation de formules islamiquesAide a la prononciation de formules islamiques
Aide a la prononciation de formules islamiques
 
Le christ dans l islam
Le christ dans l islamLe christ dans l islam
Le christ dans l islam
 
Notions sur le jeûne
Notions sur le jeûneNotions sur le jeûne
Notions sur le jeûne
 
Le mérite du jeûne
Le mérite du jeûneLe mérite du jeûne
Le mérite du jeûne
 
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammad
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammadComment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammad
Comment faire partie de ceux qui aiment vraiment le prophete muhammad
 
Les invocations journalières
Les invocations journalièresLes invocations journalières
Les invocations journalières
 
Le jeûne question réponse
Le jeûne question  réponseLe jeûne question  réponse
Le jeûne question réponse
 
Les deux témoignages et leurs significations
Les deux témoignages et leurs significationsLes deux témoignages et leurs significations
Les deux témoignages et leurs significations
 
Le véritable bonheur
Le véritable bonheur Le véritable bonheur
Le véritable bonheur
 

Handicap !!!

  • 1. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 1 I.1 - Introduction Afin de discuter attentivement la problématique présentée, nous commençons notre parcours de recherche par ce chapitre qui met l’accent sur les bénéficiaires de ce contexte d’étude ,dont nous allons présenter un état de l’art sur les personnes handicapées et leur circuit terminologique à travers l’histoire, ainsi nous porterons notre attention sur la vision sociale vers ces personnes depuis l'antiquité, ensuit nous indiquons les déférentes terminologies associées à ce thème tout en définissant, ce qu'est réellement le handicap ?, ses origines et ses types classifiée, à savoir leurs prise en charge face au mobilité et face aux déférents aides technique qui assure cette dernière , et on reviens à la fin de cette partie par les statistiques liées à ce sujet. I.2 - Avant-propos I.2.1 - Respectant le vocabulaire Attention aux raccourcis de langage avec le mot « handicapé ».  Eviter de parler « des handicapés ».  Préférer « personnes handicapées ». Car avant d’être handicapées, ce sont d’abord des personnes.  Eviter les règles handicapées, les sanitaires handicapés, les parkings handicapés...  Préférer les règles d’accessibilité, les parkings et les sanitaires adaptés aux personnes handicapées, qui sont en réalité des sanitaires pour personnes en fauteuil roulant. I.2.2 - Repenser la santé Aujourd'hui, la santé n'est plus simplement conçue comme l'absence de maladie, mais c'est une notion qui s'est considérablement élargie. Finalement, les modèles qui permettent de définir la santé évoluent comme ceux qui permettent de définir le handicap. On cherche à savoir ce qui compose la santé, comme ce qui compose le handicap dans la vie des gens. Les modèles biologiques du XXème siècle, qui s'attachaient de manière presque exclusive au corps à l'organisme, évoluent vers des modèles bio-psycho-sociaux, dans lesquels l'individu est considéré :  Sur le plan médical et organique.  Sur le plan psychologique, avec la notion de qualité de vie, de subjectivité et de santé psychique.  Sur le plan social, avec la notion de participation à la vie sociale et d'attribution de rôles sociaux. Aujourd'hui, on prend en compte toute la dimension subjective de la santé. S'intéresser à la santé des personnes, et s'intéresser à tout ce qui peut faciliter le mieux-être, le bien-être. C’est donc prendre en compte toutes les dimensions d'une personne et de son environnement, et non pas seulement son état « biologique ».
  • 2. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 2 La question des dimensions environnementales, c'est notamment dit la personne porteuse d’handicape : « dans quelle mesure mon environnement améliore ou au contraire dégrade ma qualité de vie, facilite ma participation ou au contraire limite mes activités ? » [2]. I.3 - Historique Il est intéressant de remonter dans l'histoire de nos civilisations pour comprendre comment nous appréhendons aujourd'hui la notion de déficience, de handicap et de différence. Commençons d'abord par faire le tour du concept de handicap à partir de son sens étymologique jusqu'à son évolution historique en se référant aux travaux de l'anthropologue henri- jacques sticker [3]. Littéralement, le mot handicap vient de l'anglais « hand in cap » c'est-à-dire « la main dans le chapeau ». Une expression utilisée en Angleterre au XVème siècle dans les champs de courses et qui désignait le fait de diminuer les chances d'un concurrent jugé très fort (hors norme), en lui imposant un poids supplémentaire ou une distance plus longue à parcourir, dans le but d'égaliser les chances de tous les concurrents. L’issue de la course est alors incertaine, tous ayant les mêmes chances de gagner. Il était question d'égalité de droit à gagner. Alors pour parier il fallait mettre les noms de chevaux sur des petits papiers, au fond d'un chapeau et d'y puiser à la main le nom d'un possible vainqueur. I.3.1 - Des origines datant de l'Antiquité À cette époque, les personnes handicapées et l’anormalité a toujours fait l'objet d'un traitement spécifique parmi les humains, et particulièrement les enfants, étaient totalement exclus de la société. Considérés comme impurs ou victimes d'une malédiction divine, et même considérée comme un maléfice, un message ou un signe avertisseur de dieu envoyé au groupe fautif. Où certains étaient tués dès la naissance, ou utilisés par des mendiants qui accentuaient le handicap pour mieux attirer la compassion. Une catégorie de personne le plus souvent ignorées, où suscitant la fascination d'autrui de par sa relation soi-disant privilégiée avec le divin [4] [5]. Il était considéré comme un événement contre nature. Le groupe doit s'en protéger pour préserver ses propres frontières, celles qui lui permettent de se définir comme humain. L’infirme a transgressé ces frontières. Autrement, chez les hébreux, l'infirmité était considérée comme une impureté, le groupe devait présenter une intégrité sans faille. Pour les monothéistes en général, l'infirmité faisait l'objet d'une grande sollicitude des semblables. Autrefois, on nommait les handicapés d'après le genre d'infirmité dont ils souffraient, en donnant parfois à cette dénomination une valeur péjorative (estropié, fou, demi-portion, incapable) , ou en employant des termes plus généraux (pauvre, malade, nécessiteux). Parallèlement, dès l’antiquité, naître différent n’était pas accepté dans une société où les hommes devaient être aptes à faire de bons soldats, les mal formés étaient souvent tués à la naissance, les autres étaient exclus, considérés comme impurs. Durant toute l’antiquité occidentale, le handicap est synonyme de faute. La difformité est le signe de la colère de dieu à l’égard des hommes. Pour se protéger une solution « le rejet et l’abandon » afin que le dieu reprend la vie de ceux qui ont subi leur courroux [6].
  • 3. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 3 I.3.2 - Au Moyen Age On attribuait parfois au diable ou à d'autres puissances surnaturelles certaines formes de handicap. Cependant, le handicap est perçu comme une épreuve divine, les infirmes ne cessaient d'étonner leur entourage par les capacités dont ils faisaient preuve malgré leur handicap ou peut-être grâce à lui : écrivains sans bras, musiciens aveugles ou peintres sourds- muets. Au moyen âge, dans les villes, la répartition du travail permettait généralement aux infirmes, aux impotents surtouts, de gagner leur vie en pratiquant certaines professions artisanales. Cependant, de tout temps, la majorité des handicapés fut à la charge de la collectivité. Au moyen âge, l'église et sa doctrine de l'aumône attribuaient aux mendiants handicapés une place dans la société en tant qu'objets de la charité chrétienne. S’ils étaient bourgeois ou au moins habitants de la ville et si la cause de leur infirmité ne résultait pas de mutilation en guise de châtiment, (peine infligée surtout à la fin du moyen âge), ils pouvaient obtenir une modeste rente. Mais les plus nombreux étaient des mendiants itinérants, marginaux voués à un sort indigne et misérable. Pour survivre, ils s'exhibaient dans les foires, divertissaient les cours comme fous du roi, recouraient à toutes sortes de ruses ou suscitaient la pitié en montrant leurs infirmités devant les églises. Au moyen âge, les handicapés avaient un droit officiellement reconnu à l'aumône, parfois concrétisé par une "lettre de mendicité"[6]. I.3.3 - Du XVIème au XIXème siècle La médecine et la biologie progressent, et on découvre les mécanismes de l'hérédité, de la contagion. Les connaissances commencent à se rationaliser, mais il faut du temps avant qu'elles se répandent, et que la société en général change son système d'explication de la différence. Parallèlement, les médecins cherchent les causes du handicap, et commence à culpabiliser les parents, qui sont considérés comme responsables des problèmes de leurs enfants, en raison des liens de filiation, en outre le développement de la médecine correspond également à un nouvel ordre social garanti par les médecins, et selon lequel toutes les personnes anormales doivent être regroupées, enfermées, mises à l'écart. Certaines deviennent de véritables curiosités de foire, pratique d'exhibition qui perdure jusqu'au XXème siècle [2]. I.3.4 - Début du XXème siècle A vu l'avènement de la 1ère guerre mondiale qui était à l'origine de nombreuses blessures et mutilations a ouvert le droit aux personnes handicapées à la réparation financière (indemnités financières, pensions d'invalidité), puis celle de la réadaptation par des pratiques de rééducation et d'appareillage. L’emploi du terme « handicap », apparu dans le courant du XXème siècle. Le passage de ce terme de la limitation des aptitudes des meilleurs chevaux à la désignation des incapacités humaines s'est fait pour désigner « ce qui restreint les plus forts ». Il consacre une nouvelle approche de la déficience et va révolutionner, le traitement social de l'infirmité. Car il faut souligner que le mot « handicap » a supplanté des notions très réductrices et à connotation dévalorisantes qui mettaient en valeur les manques et limites de la personne. Nous citons pour exemple : infirme, invalide, inadapté, mutilé, inapte, idiot, aliéné ..., le préfixe « in », étant
  • 4. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 4 souvent utilisé. De nos jours, il est utilisé aussi comme terme générique pour désigner un désavantage qu'il soit physique, mental, social ou économique. La fin des années 70 a été le théâtre de nouvelles transformations sur le plan international grâce à une grande mobilisation des personnes handicapées et en parallèle avec un nouveau champ de recherche sous l'égide de l’OMS qui a émergé dans les pays anglo-saxons et scandinaves, « the disability studies ». La déclaration des droits des personnes handicapées proclamée par l'assemblée générale de l'organisation des nations unies le 9 décembre 1975 indique que « toute personne dans l'incapacité d'assurer par elle-même tout ou une partie des nécessités d'une vie individuelle ou sociale normale, du fait d'une déficience, congénitale ou non, de ses capacités physiques ou mentales est une personne handicapée. » [2]. Nous exposons dans ce qui suivre, les pays exemplaires et marquantes dans l’histoire des personnes handicapes :  En Allemagne Dès l'arrivée d’Hitler au pouvoir, en 1934, les malades mentaux sont stérilisés puis assassinés, parce qu'ils mettent en péril la pureté de la race, considérée comme le modèle, l'idéal à atteindre, une normalité qui exclut toutes les différences. Quand une société définit la normalité par le fait d'être « identique », de ressembler au plus près à un individu prototypique qui représenterait un idéal de société, les conséquences sont eugénistes et inhumaines [2].  En France, au XXème siècle Les premières personnes atteintes d’une déficience permanente vers lesquelles les premières préoccupations médicales et de rééducation se sont tournées sont les victimes de la guerre de 14-18. Les deux guerres donnent naissance à des handicapés-héros que la nation se doit de dédommager. L’apparition des premiers centres de rééducation est concomitante de la fin de la seconde guerre mondiale, qui est responsable de nombreuses invalidités. La médecine de réadaptation doit « remettre droit » (ortho-) ces personnes handicapées, adapter leurs postes de travail, pour que ces hommes retrouvent leur place dans la société. Parallèlement, une épidémie de poliomyélite est à l’origine de la création de structures spécialisées de prise en charge. Les centres de rééducation prennent finalement le pas sur les centres sanitaires et s’installent dans leurs locaux, ce qui contribue à un phénomène de marginalisation, dans la mesure où ces centres sont situés loin des agglomérations et des lieux de vie, à une époque où l’urbanisation est importante. L’infirme, l’aveugle, le paralytique, le fou, le débile, tous sont considérés a priori comme incapables de subvenir à leurs besoins. Les mesures qui sont prises pour ceux qui ne peuvent pas travailler sont les mêmes que celles prises pour les pauvres, les exclus, et elles sont basées sur la charité. Des lieux sont réservés pour ces personnes qu’on n’appelle pas encore « Handicapées », ce sont les hôpitaux, puis les hospices, puis les asiles. Pour les personnes handicapées de naissance, l’idée de soins appropriés met du temps émergé, et plus encore celle d’un potentiel de développement que l’on peut faire fructifier. À cette époque, les débiles, les sourds-muets, les fous sont la plupart du temps considérés comme inéducables : ils sont pris en charge dans les hôpitaux psychiatriques, qui sont alors
  • 5. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 5 des lieux de vie, de soins, mais non d’éducation, et qui ont rarement pour objectif la participation à la vie de la société. On assure la sécurité de la société en enfermant les anormaux…et on protège les anormaux en leur garantissant des soins et des lieux d’accueil, puisqu’ils seraient incapables de se débrouiller seuls à l’extérieur ! [2]. I.3.5 - A partir des années 80 C’est ainsi qu'est née en 1980, la classification internationale des handicaps (CIH) à partir des travaux du l’épidémiologiste britannique Philip Wood qui a apporté une clarification conceptuelle dans la définition du handicap. Wood a transformé radicalement la vision du handicap en parlant de ses trois dimensions :  La dimension lésionnelle : une lésion physique va produire une déficience, c’est-à- dire une caractéristique physique inhabituelle et pénalisante. Ainsi, par exemple un accident de voiture pourra provoquer une lésion de la colonne vertébrale entrainant une paralysie des jambes.  La dimension fonctionnelle : la déficience physique va alors entrainer une incapacité à agir comme toutes les personnes ne présentant pas cette lésion. Dans l’exemple précédent, cette incapacité est tout simplement l’impossibilité de se déplacer sans aide extérieure.  La dimension sociale : l’incapacité résultant de la déficience va alors entrainer un handicap, parfois appelé désavantage, vis-à-vis des autres membres du corps social, l’objectif de la société sera alors de compenser ce désavantage par des mesures appropriées (technique, financières...) [7]. Figure I.1 - Séquence de Wood Cette approche permet de prévoir un plan d’action en trois points :  Les actions médicales de prévention.  Les actions médicales de rééducation.  Les actions politiques et sociales de compensation du handicap. Les trois dimensions précédentes, sont étroitement liées, mais, pour autant, leur intensité respective n'est pas nécessairement comparable et peut varier considérablement d'une
  • 6. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 6 personne à l'autre, en fonction de son histoire et de son environnement notamment, mais aussi, pour une même personne, varier dans le temps [8]. Un processus de révision de la CIH a engendré en 2000 la CIH-2 puis remodelée en mai 2001 sous le nom de la classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé CIF. On y distingue cinq niveaux ou dimensions :  Les fonctions organiques et physiologiques.  Les structures anatomiques, différentes parties du corps humain.  Les activités et exécution d'une tache.  Les participations et implication dans une situation de la vie réelle.  Les facteurs environnementaux, l'environnement physique, social et attitudinal dans lesquelles les gens mènent leur vie. La CIF se veut plus intégrative au sens où elle tend à dépasser la dimension biomédicale en créant un modèle « biopsychosocial » pour appréhender l'ensemble des aspects physiologiques, personnels et sociétaux. C'est ainsi qu'est né le courant social qui donne un modèle social du handicap. Ce dernier est perçu comme une réalité extrinsèque à l'individu, comme un produit social, comme le résultat de l'inadéquation de la société aux particularités de ses membres. Sous cet angle nous avons : L'approche environnementale qui focalise sur tous les problèmes d'accessibilité, des barrières sociales, économiques, d'adaptation et de contrôle individuel. L'approche sociopolitique qui s'intéresse aux inégalités de droits, problème d'insertion sociale, difficultés d'accès à une pleine citoyenneté. Le handicap est l'objet d'un discours autre que médical, il devient une situation donnée à vivre à un grand nombre de personnes. I.3.6 - Une approche contemporaine du handicap Une approche résolument sociale, venue du Québec avec Patrick Fougeyrollas (1998) et d'Europe, avec Claude Hamonet (2000) a défini le handicap comme un résultat situationnel issu de l'interaction entre les caractéristiques personnelles individuelles et les caractéristiques environnementales. Le handicap est donc un problème de société. On ne parle plus de personne porteuse de handicap mais de personne en situation de handicap. Cette nouvelle approche conceptuelle est représentée par deux modèles :  Le modèle de processus de production du handicap (PPH) [9], élaboré par Fougeyrollas et son équipe canadienne en 1996 qui définit la situation de handicap comme une limitation des habitudes de vie d'un individu découlant d'une interaction entre les facteurs environnementaux agissant comme facilitateurs ou obstacles.  Le modèle PPH, met l'accent sur les obstacles physiques et socioculturels il évite d'expliquer le handicap par des qualités personnelles ou le vécu subjectif du handicap. Ce modèle s’est reconnu les facteurs environnementaux (obstacles) comme une dimension aussi importante que les facteurs personnels (déficience et incapacité) [7].  Le modèle européen élaboré par l'équipe de Hamonet [10], qui ont proposé en 2001 un système d'identification et de mesure du handicap (SIMH) en mettant l'accent sur
  • 7. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 7 deux éléments fondamentaux, les situations de vie qui conditionnent le handicap et la subjectivité qui détermine la façon de réagir face à son état corporel, fonctionnel et situationnel. La notion de personne est repositionnée relation à la santé et à la société. Figure I.2 - Processus de production du handicap (PPH) I.4 - Étymologie et définition  « Le handicap est la preuve de l'insuffisance de ce que nous aimerions voir établir pour référence et pour norme. Il est cette déchirure de notre être qui ouvre sur son inachèvement, son incomplétude, sa précarité. » [3].  Le petit robert : (depuis 1950) désavantage, infériorité qu’on doit supporter.  Dictionnaire médical Flammarion : (terme anglais emprunté au vocabulaire des courses de chevaux : « hand in cap » la main dans le chapeau, désavantage résultant d’une déficience ou d’une incapacité qui gêne ou limite le sujet dans l’accomplissement de son rôle social.  Dans les pays anglo-saxons : on parle d’une situation handicapante due aux barrières environnementales, économique et sociale, qu’une personne, en raison de ses déficiences, e peut surmonter de la même façon que les autres citoyens.  Claude Hamonet [11] : définit la situation de handicap comme suit : « le fait, pour une personne, de se trouver, de façon durable, limitée dans ses activités personnelles ou restreinte dans sa participation à la vie sociale du fait de la confrontation interactive entre ses fonctions physiques, sensorielles, mentales et psychiques lorsqu'une ou plusieurs sont altérées d'une part, et d'autre part les contraintes de son cadre de vie. » [
  • 8. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 8  La classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé (CIF2000) propose le triptyque : « déficience, limitations d’activité, restrictions de participation. Le handicap désigne les aspects négatifs de l’interaction entre un individu (ayant un problème de santé) et les facteurs contextuels face auxquels il évolue (facteurs personnels et environnementaux) ».  La loi française du 11 février 2005, définit le handicap comme suit : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».  La définition de l'OMS de 1980, définit le handicap comme suit : « Le handicap est fonction des rapports des personnes handicapées avec leur environnement. Il surgit lorsque ces personnes rencontrent des obstacles culturels, matériels et sociaux qui sont à la portée de leurs citoyens. Le handicap réside dans la perte et la limitation des possibilités de participer, sur un pied d'égalité avec les autres individus, à la vie de la communauté ». I.4.1 - Situation de handicap Cette notion de situation de handicap concerne toute personne. Qu’elle soit dite « handicapée » ou non. La situation de handicap résulte de l’inadéquation entre les aptitudes, les besoins d’une personne dans son environnement humain et naturel et une tâche à accomplir ou un objectif à atteindre. Ne pas confondre « personne handicapée » et « situation de handicap ». Par exemple, si vous êtes à l’étranger et que vous ne connaissez pas la langue, vous êtes en situation de handicap pour communiquer, mais vous n’êtes pas pour autant une personne handicapée. Ces situations dépendent également :  D’un environnement insuffisamment réfléchi.  De l’incivilité.  De la méconnaissance des besoins des personnes en situation handicap et des personnes handicapée [12]. I.4.2 - De la notion de handicap à celle de Personne à Mobilité Réduite Pour pouvoir aller plus en avant dans notre réflexion, nous devons nous demander de quoi parlons-nous lorsque nous évoquons les termes de « handicap », « personne en situation de handicap », ou encore de « personnes à mobilité réduite » (PMR) ?, comme le rappelle jean- françois ravaud (2011) : « la notion de handicap est tellement inscrite de nos jours dans le vocabulaire profane, politique ou scientifique que l'on en oublierait aisément combien son usage est récent dans le champ médico-social » [13]. Cette multiplicité des termes est la cause d'un certain flou linguistique dans notre quotidien et au sein des instances publiques.
  • 9. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 9 Toutefois, dans le cadre de notre recherche nous avons préféré de retenir un terme, qui englobe les personnes atteintes de déficiences et les personnes en situation de handicap. Nous avons donc retenu le terme de « personne à mobilité réduite » (PMR), tel que défini par la résolution législative du parlement européen du 14 février 2001 puis en France par le centre d'études sur les réseaux de transport et l’urbanisme. Ainsi, en élargissant la notion de handicap, le terme de « personne à mobilité réduite » renvoie à tous les individus qui éprouvent des difficultés dans l'exercice de leurs mobilités quotidiennes. I.4.3 - Le PMR Le parlement européen a adopté le terme « PMR », pour Personnes à Mobilité Réduite, afin de souligner que le handicap peut se présenter sous de nombreuses formes et qu'il n'est pas que physique ou moteur mais peut aussi être sensoriel, intellectuel ou psychique. On trouve donc parmi les PMR :  Les personnes ayant une incapacité motrice, visuelle, auditive.  Les personnes ayant une incapacité cognitive (compréhension, mémorisation, repérage).  Les personnes ayant des incapacités cardio-respiratoires et notamment les allergiques.  Les personnes âgées.  Les personnes ayant des difficultés de compréhension (illettrisme par exemple).  Les personnes encombrées de bagages, avec poussettes ou accompagnées d'enfants. Figure I.3 - les symboles graphiues attachés aux catégorie des PMR. Figure I.4 - le public concerné par la notion de Personnes à Mobilité Réduite I.4.4 - La problématique de l’usager PMR
  • 10. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 10 Quand il ne connait pas un lieu, l’usager handicapé doit anticiper en permanence pour effectuer son action en toute autonomie, il doit s’interroger sur l’itinéraire, le parcours à suivre, et trouver un cheminement adapté à ses possibilités et à ses contraintes, et être sûr de pouvoir utiliser les équipements dont il a besoin. Afin de pallier ce manque, Dominique ferté à proposer dans [12], une lecture des espaces et équipements fondées sur la démarche d’anticipation de PMR, c’est une lecture des opérations en logique de déplacement /usage dont leur assignation est la suivante :  logique de déplacement (D) :c’est pouvoir aller d’un point à un autre sans obstacle et repartir, se localiser, se repérer, s’orienter, se déplacer, rouler, marcher, circuler…  logique d’usage (U) : c’est aller au bout de son action en toute autonomie : atteindre, utiliser, manipuler, déplacer, communiquer, voir, entendre, comprendre …. Les deux logiques D/U sont imbriquées en permanence dans les actions de l’usager handicapé, son quotidien est souvent l’anticipation et l’action combinée de ces deux logiques. I.5 - Les types de handicaps Le handicap est une notion variable qui recouvre des réalités et des évolutions différentes, dont les causes, la nature et la gravité sont diverses, de fait les difficultés que peuvent rencontrer des personnes en situation de handicap sont très variées. Et elles sont généralement fonction de la nature du handicap en présence. La définition du handicap définit les différents types du handicap. Un handicap résulte d’une ou plusieurs déficiences dont on peut distinguer plusieurs typologies : I.5.1 - Le handicap moteur Les handicaps moteurs acquis plus tardivement touchent les enfants et les adultes et sont dus à des accidents ou à des maladies. dans les pays industrialisés, les accidents de voiture et de moto (fréquents chez les jeunes) sont responsables d'amputations, de paralysies, d'incapacités de contrôle, de handicaps graves dus à des fractures multiples associées ou non à des lésions viscérales. Le cerveau ou la moelle épinière peuvent être atteints. Les atteintes articulaires aussi (polyarthrites, arthroses) sont responsables de déficiences motrices [15].  Traitement et accompagnement : il consiste à reconstituer l'intégrité physique du sujet par une intervention chirurgicale, à effectuer une rééducation motrice pour réduire l'importance des mouvements anormaux ou à compenser l'absence d'un membre par une prothèse, qui le remplace totalement, ou une orthèse qui s'adapte sur le membre mutilé. Le développement des aides techniques, grâce à la domotique et à la création de robots, permet un contrôle de l'environnement au domicile. La personne atteinte de handicap moteur doit bénéficier de l’aménagement de son domicile et de l’environnement (trottoirs, transports..etc).
  • 11. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 11 I.5.2 - Le handicap visuel (sensoriel) Ils affectent essentiellement la vue et l’audition. Ainsi les déficiences visuelles comprennent les atteintes de l’acuité visuelle (cécité totale ou baisse de l’acuité visuelle avec malvoyance), les rétrécissements progressifs du champ visuel, les atteintes des paupières à la suite de lésions des muscles oculomoteurs. Les causes des handicaps sensoriels sont variées et il faut les rechercher tôt, en particulier chez l’enfant. Il peut s’agir d’accidents, d’infections, d’atteintes congénitales, mais aussi des conséquences du manque d’hygiène ou de carences alimentaires spécifiques. Certains médicaments peuvent être en cause de même que certains traumatismes sonores mais aussi visuels. Enfin, le vieillissement est incriminé [15]. I.5.3 - Le handicap auditif La perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent " des restes auditifs" pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification selon les cas, ce handicap s'accompagne ou non, il y a une difficulté à oraliser. I.5.4 - Le handicap mental ou intellectuel (cognitif) Le handicap mental est souvent reconnu tôt. Il entraîne une limitation des acquisitions et des activités intellectuelles, le niveau intellectuel est fixé et n’évolue plus, ce qui n’empêche pas une adaptation satisfaisante aux activités sociales, en particulier au sein d’entreprises adaptées, et une vie quasi autonome. La médicalisation est modeste. Ce handicap est plus stable, sans évolution particulière à prévoir. Cependant, au cours du temps, des éléments psychoaffectifs importants peuvent apparaître [15].  Les causes Les causes du handicap mental sont multiples :  À la conception : maladies génétiques, aberrations chromosomiques – trisomie, syndrome de l’X fragile –, incompatibilité sanguine…  Pendant la grossesse : radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac…  À la naissance : souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…  Après la naissance : maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies [14].  Traitement et accompagnement : La nature de la maladie en cause oriente les recherches de solutions adaptées. Il faut prévenir l’aggravation par une détection précoce. Les méthodes cognitives permettent souvent l’amélioration des capacités adaptatives. Il faut préparer la période de vieillissement. I.5.5 - Le handicap psychique Ce handicap est autonomisé depuis la loi de février 2005 et séparé du handicap mental en raison de ses particularités. Il est très évolutif dans ses manifestations, ce qui nécessite des soins et une forte médicalisation tout au long de la vie.
  • 12. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 12 Les capacités intellectuelles sont conservées, leur mise en œuvre est difficile. le handicap est le plus souvent dénié par la personne qui en est atteinte (dénégation), ce qui pose des problèmes particuliers de prise en charge. L’autonomie sociale est des plus modestes, le risque de désocialisation et de précarité est important.  Les Causes : Le handicap psychique a des causes diverses :  États psychotiques ou névrotiques - troubles dépressifs graves - états limites - troubles bipolaires (psychose maniaco-dépressive) - troubles graves de la personnalité - détérioration mentale liée à l’âge, à des intoxications ou à des affections neurologiques.  Les déficiences : Les déficiences psychiques sont multiples :  Troubles de la pensée (délire) - de la perception-de la communication-du comportement de l’humeur - de la conscience et de la vigilance-du sommeil-troubles intellectuels : mémoire, attention, jugement, orientations temporelle et spatiale - expression somatique des troubles psychiatriques [14].  Traitement et accompagnement : Le traitement dépend de la maladie en cours, il est souvent difficile d’obtenir la continuité des soins. la plupart des personnes ayant un handicap psychique vivent en dehors des structures de soin dans la vie courante, ce qui implique la participation de l’entourage. I.5.6 - Les maladies invalidantes Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses (ex : diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie...). Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. I.5.7 - Les personnes vieillissantes Entre le stade de l'enfance et celui du vieillissement, se situe l'adulte qui, dans la force de l'âge et en l'absence de pathologie est capable de s'adapter à la plupart des situations. Eventuellement moyennant un confort moindre. Le vieillissement est caractérisé, entre autres par une réduction progressive :  Des fonctions motrices (force et vitesse de déplacement, capacités de préhension).  Des capacités sensorielles (vue et ouïe).  Des fonctions cognitives (assimilation des informations, réflexes). Figure I.5 - Les symboles désignant les types d’handicaps
  • 13. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 13 I.6 - Les aides à la marche Le déplacement habituel du corps humain est assuré essentiellement par la marche, sans oublier bien sur le saut, le ramper et la course que nous n’étudions pas ici. Le déplacement par la marche est un phénomène complexe, en effet : « la marche s’exprime par des phénomènes mécaniques dont la complexité est due au fait que tous les segments corporels y participent à titres divers. L’exécution convenable du mouvement résulté d’une activité parfaitement coordonnée des déférents muscles de l’économie, ceux qui assurent le mouvement et ceux qui contribuent à l’équilibration » [16]. La maitrise des phénomènes mécaniques mis en jeu par la marche doit s’acquérir pour le jeune enfant mais peut également être perdu par l’adulte, un accident ou une maladie, elle peut aussi être plus ou moins bien contrôlé par la personne handicapée temporairement. C’est là qu’intervient la correction du handicap à la marche par l’usage d’objets (cannes, appareils de marche et orthèse, fauteuils roulants..etc) qui visent à rétablir le mouvement et l’équilibre [17]. Figure I.6 - La marche vis-à-vis l’âge et le degré de la situation de handicap [17] Il existe plusieurs sortes d’aides à la marche, partant du fauteuil roulant jusqu’au scooter électrique, on distingue principalement comme aides les plus fréquents, les aides suivants : I.6.1 - Les Cannes La canne anglaise ou la béquille et le tétrapode peuvent s’utiliser en simple ou en double, suivant la nature du trouble fonctionnel de la personne. Citons à titre d’exemple : la fatigue, les fractures avec plâtre de marche, l’hémiplégie, les troubles cardiaques, autant de causes qui interviennent à tout âge et plus encore au 4 ème âge. Pour se déplacer, la largeur minimale de passage frontal, avec les cannes, est la suivante [17] :  Avec 1 canne 0.70 m.  Avec 2 cannes 0.75 m.  Avec 2 cannes anglaises 0.90 m.  Avec 2 tripodes 0.90 m.
  • 14. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 14 Figure I.7 - Les cannes-béquilles [17] I.6.2 - Les déambulateurs Ce type d’aide est équipé de pieds ou de roues permet de marcher en appuyant les deux mains sur l’appareil, il s’adresse aux personnes atteintes des mêmes troubles que ceux que nous avons citée précédemment. Et pour se déplacer, la largeur minimale de passage est de 0.80 m à 0.85 m suivant les modèles [17]. Figure I.8 - Les déambulateurs [17] I.6.3 - Le déambulateur à panier et plateau Une personne à mobilité réduite hésite à se déplacer à l’extérieur. Son équilibre est fragile, sa main appuyée sur une canne, elle transport difficilement sacs et paquets. Des déambulateurs, peu encombrants et évitant l’esthétique « hospitalière », permettant d’assurer parfaitement l’équilibre et le transport pour aller et venir facilement. Figure I.9 - Déambulateurs à panier : équilibre et esthétique [17]
  • 15. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 15 I.6.4 - La poussette Cette technique d’aide enfant, est une réalité quotidienne qu’on le voit fréquemment, dont on a une personne transportant un jeune enfant où les cotes d’encombrement sont indiquées dans la figure I.10. Figure I.10 - Les dimensions de la poussette [17] I.6.5 - Le Fauteuil roulant Les besoins en termes de mobilité des personnes handicapés moteurs ont amenée l’homme a inventé la roue pour se déplacer plus vite, pour transporter une charge, pour remplacer la marche, il a appliqué son invention en réalisant le landau, la poussette, le fauteuil roulant...etc. Or, cette mobilité peut être généralement satisfaite par l'utilisation des fauteuils roulants traditionnels, manuels ou électriques. Ils offrent aux personnes porteuses d’handicap moteur une mobilité autonome, et leur ouvrent des perspectives sur des plans professionnels et éducatifs favorisant ainsi leur sentiment d'indépendance [17] [18]. Car La mobilité réduite des personnes est en effet la principale cause de limitation de leur insertion sociale et/ou professionnelle et de leurs activités de la vie quotidienne. Ceci peut conduire à l'anxiété et à la dépression. Des études statistiques ont démontré que 31% des personnes à mobilité réduite sont fréquemment déprimées ou anxieuses, à cause de la manipulation difficile des fauteuils roulant [18], malgré la conception et les caractéristiques technique de ces derniers, qui sont en évolution technique constante, mais leur employabilité et leur cout ne permet pas toujours à chacun d’optimiser son autonomie et ses choix de vie [12]. Figure I.11 - a diversité des fauteuils roulants
  • 16. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 16 Figure I.12 - Les principaux éléments constituants un fauteuil roulant I.6.1.A - Les types de fauteuils roulants Le choix du modèle s’effectue suivant la nature de l’infirmité de la personne. Les principaux types sont les suivants :  Le fauteuil dit « universel » choisi par plus de 50%, à commande manuelles sur chaque roue et grandes roues à l’arrière convient à la plupart des personnes paraplégiques.  Le fauteuil « universel » à commandes manuelles sur une seule roue convient aux personnes hémiplégiques.  Le fauteuil à commande manuelles sur chaque roue, et grandes roues à l’avant, convient mieux à certains paraplégiques ayant des problèmes de réparation d’équilibre dus à leur infirmité.  Le fauteuil à commande électronique avec moteurs électriques et batteries convient aux personnes qui ne disposent que faibles ressources physiques, comme les tétraplégiques [17]. I.6.1.B - Evolution du fauteuil roulant Depuis 1980, le développement des sports de compétition à accélérer la transformation du fauteuil roulant manuel :  Par l’emploi de nouveaux matériaux qui améliorent sa légèreté et sa maniabilité.  Par la multiplication des options sur la longueur et la largeur du siège, la hauteur du dossier, le profil de l’accoudoir, le diamètre des roues...etc. ces mesures constituent en fait, une meilleure adaptation aux mesures et aux capacités de chacun.  Par de véritables études entreprises en collaboration avec le designer, l’industriel et l’usager [17].
  • 17. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 17 I.6.1.C - Dimension du fauteuil roulant Le fauteuil roulant universel qui le plus utilisé comme nous le rappelions précédemment. ses caractéristiques ont servi à établir les dimensionnements figurants dans les textes règlementaires et suivant les normes européennes, elles varient suivant qu’il est vide, occupé ou replié, toutes comme suit :  Vide = 0.70 m x 1.20 m.  Occupé = 0.75 m x 125 m.  Plié = 0.30 m x 0.80 m. - Par contre le fauteuil roulant électrique qui offre une conduite a minimum d’effort, il dispose une largeur entre 110 et 120 mm, par contre la longueur est conçu entre 55 et 65 mm . Figure I.13 - Fauteuil universel : cotes d’encombrement occupé, vide et plié suivant la norme ISO [17]
  • 18. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 18 Figure I.14 - Cotes d’encombrement du fauteuil roulant électrique occupé [17] I.6.1.D - Le déplacement en fauteuil roulant Avancer, tourner, se retourner, revenir en arrière avec un fauteuil roulant détermine les caractéristiques des aires de rotation. ces caractéristiques sont regroupées dans les notions de «passage» et de « rotation ».  La largeur minimale d'un passage est de 1,20 m.  Pour effectuer une rotation à 90°, la surface nécessaire est de 1,20 x 1,20 m.  Pour effectuer une rotation à 180°, la surface est de 1,50 x 1,50 m. En termes de diamètre, la dimension minimale pour manœuvrer est de 1,50 m et de 1,70 m pour être confortable. Figure I.15 - Les airs de rotation d’un fauteuil roulant occupé [17]
  • 19. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 19 I.6.6 - Les critères de choix des techniques d’aide à la marche Le processus et les solutions de compensation, par nature sont très variés et propre à chaque personnes, permettant de palier et de remédier les situations handicapantes. Ces critères dépendent de deux acteurs :  La personne utilisatrice :  Taille et poids - capacités physique, sensorielles, cognitives.  Sa motivation et sa collaboration et surtout sa capacité de communication.  Sa douleur et son acceptation.  L'environnement : A titre d’exemple, l’espace requis pour la circulation de personne utilisatrice, à savoir l’espace dédiée à la circulation horizontal et vertical du fauteuil roulant ou bien les aires de rotation de ce dernier, sachant que la rotation d’un fauteuil roulant, exige une surface de 1,40 m de diamètre, en prenant les cales pieds en considération). I.7 - Statistique I.7.1 - Au niveau national  National / l’Algérie Une enquête menée en 2014 par l'Office national des statistiques (ONS) à la demande du ministère de la solidarité, a montré que le handicap concerne 2 millions personnes, dont le handicap moteur est le plus important (44% des personnes handicapées), suivi par le handicap lié à la compréhension et la communication (32%) tandis que le handicap visuel concerne 32% des personnes handicapées. En revanche, la part des personnes âgées de 60 ans et plus continue toujours sa progression, passant de 8,5% à 8,7% entre 2014 et 2015, avec un effectif de 3 484 000 personnes, dont plus de 511 000 sont âgés de 80 ans et plus [18]. Autrement, il déclare [19] : « selon diverses sources le véritable chiffre des personnes handicaps en Algérie serait proche des 6 millions ». Les centres spécialisés pour les personnes handicapés existants en Algérie sont [20] :  Mentaux : 30 centres.  Auditifs : 18 centres.  Visuels : 05 centres.  Moteurs : 05 centres.
  • 20. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 20  Régional / Tlemcen Figure I.16 - Nombre des personnes handicapées en Tlemcen [20] On remarque que le nombre des personnes handicapés continue à grimper au au niveau de la wilaya de Tlemcen dont on a :  19797 personnes handicapées en 2010.  20290 personnes handicapées en 2011.  21797 personnes handicapées en 2012. I.7.2 - Au niveau international Une question de grande ampleur, il affecte les personnes handicapes dans ces chiffre incroyables types dans les différentes régions du monde et dans toutes les catégories sociales : • 80 millions de personnes en EUROPE • 650 millions dans le monde, voire un milliard (OMS et Banque mondiale)  Banque mondiale : Dans les pays pauvres, 20 % de la population à une forme de handicap.  UNESCO : 90% d'enfants atteints d'handicap dans les pays en voie de développement ne sont pas scolarisés.
  • 21. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 21 La prévalence du handicap est estimée à 15 % de la population mondiale (OMS), et dans 80% de cas, il est invisible [21]. Dans la figure suivante, nous montrons le taux du vieillissement dans le monde entier d’ici au 2050, Dont la vieillesse est parmi les types d’handicap les plus marquants. Figure I.17 - Proportion des gens âgées plus de 60 ans dans chaque région du monde, en 2012, 2030 ,2050 respectivement I.8 - Conclusion Ce chapitre introductif a été consacré essentiellement à la présentation des personnes à mobilité réduite qui sont les acteurs principaux de ce choix de projet, on a met l’accent à travers ce chapitre, sur l’historique du handicap, avec les évolutions sociales et démographiques ainsi sa prise en compte sociale dans l’environnement. en suit on a détaillé les types résultant un état d’handicap par la projection de chacun avec leur causes et leur besoins technique et environnementales, sans oublier de rappeler que l’essentiel est le respect et la prise en compte de la souffrance de ces personnes en considération majeur. Le chapitre suivant visera à exposer le sujet de l’accessibilité comme point non négligeable, et la nécessite de le prendre en compte dans l’immédiate dedans la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite, où nous allons focaliser dans la partie suivante, sur la notion de l’accessibilité et les préoccupations de ces personnes à travers-elle.
  • 22. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 22 Références Bibliographiques : Chapitre 1 : état de l’art - Handicap & PMR - [1] World Health Organization , "résumé du Rapport mondial sur le handicap", 2011 Accessible sur : www.who.int/disabilities/world_report/2011/summary_fr.pdf [2] Aurore Chanrion - Une Souris Verte. Pour la Courte Echelle - Formation A.V.S. - 26/09/2006 Accessible sur : http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/rhone/ash/IMG/pdf/La_notion_de_haS- _forma_AVS.pdf [3] Stiker H-J, Corps infirmes et société, Aubier Montaigne, Paris, 1982, p 20. [4] Bollack j, La naissance dŒdipe, Gallimard, 1995, p. 221 [5] Accessible sur : https://informations.handicap.fr/art-histoire-874-6026.php [6] http://tpe-smc-handicap.e-monsite.com/ [7] Patrick grépinet, Concevoir un bâtiment accessible aux personnes handicapées, Collection methodes , Edition le moniteur ( 2 ème ) , France, 2010 [8] Michel CHARZAT. (2002). « Pour mieux identifier les difficultés des personnes en situation de handicap du fait de troubles psychiques et les moyens d’améliorer leur vie et celle de leurs proches. ». Paris : Ministère de l’emploi et de la solidarité. [9] Classification Québécoise, Processus de production du handicap, Fougeyrollas P et coll, Edition RIPPH ,1998. [10] Hamonet C, Magalhaes TH, Système d'identification et de mesure du handicap (SIMH), Eska, 2001 [11] Hamonet C, Les personnes handicapées, presses universitaires de France, Paris, 2007 [12] Dominique ferté, l’accessibilité en pratique de la règle à l’usage, Edition le moniteur, France, 2008 [13] RAVAUD Jean François, Politiques du handicap : état des lieux, in Regards sur l'actualité, Handicap où en sommes-nous, n°372 (juin 2011), pp 8-22 [14]http://www.formassad.fr/blog/quelle-difference-entre-handicap-mental-et-psychique/ [15] http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/handicap/13451 [16] J.Scherrer , physiologie du travail , 1967 [17] louis pierre Grosbois, handicap et construction, Edition le moniteur (5 ème Edition) ,France , 1999 [18] Accessible sur : http://www.chouf-chouf.com/chroniques/la-triste-condition-des- handicapes-en-algerie/ [19] L. Iezzoni, E. McCarthy,R. Davis,H. Siebens. “Mobility difficulties are not only a problem of old age” . JOURNAL Gen Intern Med. 2001;16(4):235–43.
  • 23. Chapitre 1 Etat de l’art « Handicap & PMR » 23 [20] SEKKAL Imane M Ue ;BENHADDA Nassima , centre de rééducation pour les handicapées moteurs, entre normes et formes (à Tlemcen) , Projet de fin d'études pour l'obtention Du diplôme d'architecte d'état , 2012/2013 [21] Isam SHAHROUR, Professeur Université Lillel - Polytech'Lille Directeur du Laboratoire Génie Civil et géo-Environnement «Ville intelligente : Quel apport aux citoyens en situation de handicap ou de dépendance 2ème Forum HANDINUM - Côte d'Opale «Un nouveau regard sur les usages technologiques et les handicaps », Dunkerque, 29 Mai 2015 Chapitre 2 : Accessibilité [22] Définition interministérielle française (adoptée en 2000) [23] Schuermann, C., Spierkermann, K., Wegener, M., Accessibility Indicators: Model and Report. Université de Dortmund , 1997 [24] GODIN Audrey , L'ACCESSIBILITÉ EN TRANSPORT : MÉTHODES ET INDICATEURS , UNIVERSTTE DE MONIREAL ECOLE POLYTECHNIQUE DE MQNTREAL , Avril 2012 [25] CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie-Bruxelles), Guide d’aide à la conception d’un bâtiment accessible, Bruxelles, décembre 2013 [26] Abdelhamid, H., *Cerdá, A., & *Kastelberger, L, Conditions de réussite pour l’implantation et l’évaluation des mesures de signalisation prioritaire pour le transport en commun pour la région de Montréal, Canada (2009). [27] P. Querel, F. Hyvert, Guide de transports urbains, novembre 2009 [28] Amor belhedi , LA THEORIE DE L'ACCESSIBILITE URBAINE : Un outil de l'aménageur.[;Publication Trimestrielle du Ministère de l'Equipement et de* l'Habitat — Centre de Documentation Cité Jardins - 1002 , TUNIS , 1980