1. Interview : Nathalie Lemaire 1
Métier : chauffeur de bus. (Source: Le Journal des Enfants)
Certains chauffeurs de bus ont arrêté de travailler, il y a près de trois semaines, pour
réclamer qu’on les paie plus. Le JDE a rencontré un chauffeur au travail, qui a
expliqué son métier.
Depuis plus de deux semaines, les chauffeurs des TEC (transports en commun
wallons) réclament un meilleur salaire (somme d’argent qu’on reçoit pour son travail).
Ils ont donc fait des grèves (arrêts de travail). Les gens qui prennent le bus
d’habitude espèrent qu’une solution sera trouvée rapidement !
Malgré les grèves, il y a des bus qui ont roulé. Nous avons rencontré un chauffeur,
Jean-Pol, qui n’a pas fait grève. En fait, il vient d’une société privée, une entreprise
qui engage des chauffeurs et achète des bus, et qui travaille pour les TEC. Il est
payé par sa société, et n’est donc pas concerné par la grève. Il nous a parlé de son
métier.
Jean-Pol : Ça fait presque 27 ans que je suis chauffeur. Pour conduire un bus, il faut
avoir au moins 21 ans et passer un permis de conduire spécial.
JDE : Vous commencez à travailler à quelle heure ?
J.P. : Ca dépend. Aujourd’hui, j’ai commencé à 4h50 du matin. Souvent, on travaille
en plusieurs fois : quelques heures le matin, puis quelques heures le soir. La journée
peut finir à 23 h. tout dépend de la période et des trajets qu’on doit faire. Nos
horaires et nos trajets changent tout le temps. On travaille aussi les week-ends,
évidemment.
JDE : Les gens sont sympas ?
J.P. : Certains me racontent leur vie, d’autres vont s’asseoir et attendent d’arriver. Il y
a des personnes avec qui je parle de ce que j’aime : bricoler à la maison ou faire de
la moto. Il y a peu de passagers agressifs. Si on respecte les gens, ils vous
respectent aussi.
JDE : Mais certains abîment les bus quand même…
J.P. : Oui, c’est râlant parfois de voir les dégradations, surtout quand on a du
nouveau matériel. Evidemment, quand on conduit, on ne peut pas surveiller.
JDE : Et pendant les grèves, comment sont les gens avec vous ?
J.P. : Nos passagers savent qu’on ne fait pas grève, mais les automobilistes sont
plus agressifs. Ils klaxonnent, nous font des gestes injurieux. On voit bien que les
gens sont plus nerveux.
JDE : Qu’est-ce que vous aimez dans ce métier ?
J.P. : Il se passe toujours quelque chose d’imprévu. Entre nous, on se raconte les
pannes, les petits accidents, les aventures dans la neige …