1. LYON
Communique : A Lyon les cantines scolaires les plus chères de France ? - 21 sept. 2011
Nous interrogions, voici 15 jours, l’adjoint en charge des affaires scolaires sur le
coût des solutions bricolées par la Ville pour faire déjeuner les enfants hors de leur
école, et ce afin de pallier au manque de places. Nous n’avons pas eu de réponse et
aujourd’hui d’autres questions se posent.
La modification des tarifs de la restauration scolaire soulève en effet bien des
interrogations. Nul n’est opposé à l’idée de répartir plus équitablement les coûts du
service public. Mais les principes mis en avant sont déconnectés de la réalité.
Les prix les plus élevés de France
Avec cette nouvelle grille tarifaire, Lyon se trouve être une des villes les plus
chères de France pour la restauration scolaire (plus que Marseille, Bordeaux, Strasbourg,
Nîmes, etc.). Aucune n’atteint les 6 €/repas facturés aux familles. Ainsi, derrière
l’argument selon lequel 13% des familles les plus fortunées assument l’essentiel de
l’augmentation, il faut lire une augmentation globale du prix de la restauration scolaire
(M Fournel reconnaît 7%).
Ce n’est pas le moindre des paradoxes que nous ayons un prix plus élevé alors
que nous servons 2 à 3 fois plus de repas que les villes citées en référence. Il faut noter
aussi que ce prix est supérieur à ce que facturent les écoles privés sous contrats à Lyon.
Le coût est aussi un des plus élevés
Avec un coût affiché à 10€ par repas, nous sommes dans une situation très
différente des villes déjà citées (entre 7,5 et 9,3€). Il faut s’étonner de ce chiffre. Dans
un premier temps car l’année dernière il était de 8,5€. Comment expliquer 18%
d’augmentation en 1 an ? Dans un deuxième temps parce que le fait de livrer beaucoup
de repas devrait nous conduire à des économies d’échelle importantes. Où sont-elles ?
Il est vraisemblable que nous avons là les réponses à la question du coût des
initiatives de la rentrée pour contrôler la crise des cantines : les 1000 repas
supplémentaires, les déplacements en cars, etc. L’augmentation des prix finance les
errements et le refus de mettre en place des solutions plus simples comme celle que
nous avions proposée.
Il est donc démontré que l’on peut proposer des repas moins chers aux familles.
La qualité de ce service public dépend de l’accueil, de la qualité des repas mais aussi du
prix. Deux des facteurs sont mis en question aujourd’hui. La gestion hésitante des
cantines scolaires par M Fournel l’a éloigné de cet objectif de qualité de vie pour les
lyonnais. Peut-être est-il temps d’avoir une autre approche de ce dossier ?
Pour le Mouvement Démocrate à Lyon
Eric Lafond
Contact presse : 06 35 15 03 19