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Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, elle sera
emportée par les tsunamis en cours : « ubérisée » par les ruptures qui se propagent,
comme le chêne de la fable, elle cassera. Pourtant elle a tout pour être un champion
aux temps de la connexion globale… à condition de sortir vite de sa dépression
actuelle. 2017 est l’échéance à ne pas manquer !
Située à la proue de l'Europe, dotée d'espaces disponibles, d'un climat durablement
favorable et d'une population jeune et dynamique, irriguée d'un patrimoine culturel
incontestable, la France est encore riche de grandes entreprises insérées dans le
commerce mondial et de start-ups technologiques à la pointe dans les mathématiques
– science-clé dans le monde de l'information.
Ce qui la menace au premier rang n’est pas un péril extérieur, mais son mal-être actuel
: entravée par le tas de spaghettis de ses institutions collectives, elle est habitée par
une dépression qui nourrit peurs et regrets, et se nourrit d'eux.
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité d’accroître notre capacité à
agir et de stopper la désintégration en cours :
– À force de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le
ciment du vivre ensemble, notre société est malade de ces deux cancers.
– À force de ne pas avoir entrepris une réelle refondation de nos institutions, nous en
avons laissé déraper les coûts et compromis l’efficacité, entamant notre marge de
manœuvre présente et future.
– À force de diverger vis-à-vis de nos voisins, nous avons rendu de plus en plus difficile
la construction de politiques communes. Or, il est illusoire de croire que nous pourrons
faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux.
– À force de ne n’associer ni la jeunesse, ni les citoyens, les responsables politiques se
sont coupés sans cesse davantage de la société réelle, et ne sont plus en situation de
changer ce qui devrait l’être.
Il est plus que temps d’agir : 2017 doit sonner le réveil citoyen.
Ce livre est tout à la fois un appel à cette prise de conscience, une amorce de
diagnostic et une proposition de chemin pour agir.
Robert Branche, polytechnicien, membre du corps des Ponts et
Chaussées, ancien Commissaire à l’industrialisation des Régions de
Haute et Basse Normandie, conseille depuis plus de 25 ans des
dirigeants de grandes entreprises. Il est spécialisé sur la mise en
œuvre de stratégies innovantes en univers incertain.
Il est Vice-Président de Nous Citoyens et a piloté la construction du
programme.
2017, le réveil citoyen pour enfin libérer tous les faizeux
Ah, si le monde fonctionnait selon les principes d’une recette de cuisine, comme tout serait simple : il suffirait de choisir les bons
ingrédients et de suivre les indications fournies pour obtenir à chaque fois le même plat. C’est à cela que rêvent les politiques, et
tous se sentent l’âme d’un maître queux, d’un homme ou d’une femme miracle. Même Marine Le Pen prend des élans gaulliens,
quand elle ne s’incarne pas en une Jeanne d’Arc mâtinée d’une Astérix en jupons partie à la reconquête du monde. Tous des
sauveurs quoi !
Mais comment croire que la solution pourrait venir d’en haut, fût-il le plus compétent ? Comment serait-ce possible dans un monde
tissé de connexions multiples, où l’incertitude est irréductible, où les limites se fondent et s’effacent ? Non, tous s’entravent dans
la toile mondiale, comme des insectes pris au piège d’une complexité qui les dépasse.
Autre caractéristique de nos maîtres queux, ils s’intéressent peu au comment et détestent dire à l’avance ce qu’ils vont faire. « Un
programme pour être élu ; pour le reste, on verra après », se murmurent-ils au quotidien. Comme si l’intendance suivait toujours...
Imaginez un candidat à la reprise d’une entreprise qui serait incapable de présenter un quelconque plan d’action : « Faites-moi
confiance et en trois ans, je doublerai le chiffre d’affaires. Comment ? Vous verrez bien ! ». Tels sont nos politiques : ils nous
demandent un chèque en blanc. À contre-courant, voilà selon moi l’objectif essentiel : s’intéresser non pas à comment être élu,
mais à ce qu’il conviendrait de faire si jamais on l’était. Avec l’idée absurde que c’est ainsi qu’il faut raisonner, et que c’est peut-
être aussi la meilleure façon d’être élu !
Et ne nous trompons pas, il y a urgence : la révolution numérique déferle. Si la France n’amorce pas rapidement une
transformation profonde, si elle reste lestée d’une dette qui ne fait que s’accroître, si elle continue à dépenser inefficacement
l’argent public, si elle conserve des organisations rigides et pyramidales, elle sera emportée par le tsunami qui s’annonce. Comme
le chêne de la fable, elle sera déracinée par la tempête qui arrive. Réveillons-nous quand il en est encore temps : nous avons tout
pour réussir, mais être champion dans un monde en compétition ne se fait ni sans effort, ni en regardant le futur dans un
rétroviseur. Ayons le courage de nous remettre en cause et de repenser notre projet collectif, de sortir du tas de spaghettis
entremêlés de nos organisations collectives, de comprendre que la vie est dans l’échange et la mort le rendez-vous certain de la
fermeture.
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité de stopper la désintégration en cours et d’accroître notre capacité à agir
:
- Refuser de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble,
- Refonder nos institutions pour ne plus laisser les coûts déraper, et notre souveraineté et notre marge de manœuvre être
entamées,
- Converger vers nos voisins européens pour construire avec eux des politiques communes car nous ne pourrons pas faire
face seuls aux enjeux et risques mondiaux,
- Associer la jeunesse et les citoyens pour cesser d’avoir des politiques coupés de la société réelle et incapables de changer
ce qui devrait l’être.
« Nous sommes nés dans la culture du chef et sa capacité à venir apporter le
salut, un Messie païen, qui, tel Zorro, de la pointe de son épée résoudra tout. »
« Cette centralisation, fruit de notre histoire, s’est faite au nom de l’intérêt
général et avec la conviction qu’elle était la condition de l’égalité :
décentralisation serait synonyme d’intérêts particuliers qui rendraient suspecte
la décision, le local se trouvant accusé d’être juge et partie, et donc partial. »
« Tout montre que, loin d’avoir produit de l’efficacité et de l’égalité, la
centralisation a conduit à l’inverse : dérive des dépenses publiques sans
amélioration du service rendu ; dispersion de l’État dans des tâches annexes qui
l’amène à avoir de plus en plus de mal à hiérarchiser ses interventions ;
inefficacité globale des politiques nationales de l’emploi, de l’éducation, de la
formation professionnelle, du logement, de la santé ; inégalités territoriales avec
émergence de zones qui concentrent problèmes et dégradation des services
publics ; approches verticales empêchant de penser les cohérences locales. »
« Rappelons-nous la fable du chêne et du roseau : si la France reste centralisée,
elle sera rigide et donc cassante. »
« Sous l’effet de la dynamique mondiale, l’écart avec les ex-pays en
voie de développement, ceux d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique,
se réduit : s’il n’y a pas de déclin absolu, il en a un relatif. »
« Une part croissante de la population française voit sa situation se
dégrader. Il en est de même dans tous les pays développés, et aussi au
sein des pays émergents : la convergence en cours se fait d’abord au
bénéfice de quelques-uns. »
« Ce sont les classes les plus défavorisées qui sont confrontées à la
réalité de la cohabitation avec l’immigration, et non pas les classes
supérieures, qui ont, elles, la possibilité de vivre à distance et de
construire des stratégies d’évitement. Ces dernières parlent de la
société multiculturelle, mais n’en vivent pas au quotidien les
inconvénients. »
« Est-ce que l’on observe un « grand remplacement » des hommes
politiques, des journalistes, des dirigeants d’entreprises, des
responsables syndicaux, et plus généralement de ce que l’on peut
définir comme la classe dirigeante française ? Pas vraiment, au
contraire, la situation est figée, et singulièrement du côté de la classe
politique qui est à presque 100 % BOFC (acronyme pour Blanc d’Origine
Française Catholique, équivalence de l’expression nord-américaine de
White Anglo-Saxon Protestant). »
VIVE LA
COLLABORATION
« L’occupation, loin d’avoir soudé la France, l’a fragmentée à cause du
rôle ambigu de bon nombre de nos compatriotes, citoyens de base
comme membres de l’élite politique, administrative et économique. Le
beau mot de « collaboration » en est ressorti marqué au fer rouge de
l’ignominie : pourtant où est le mal à collaborer avec son voisin ? N’est-
ce pas le début et le socle de la vie en société ? »
« L’autre est d’abord celui qui risque de me dénoncer, avant d’être celui
avec qui je peux réussir. Quand un dirigeant veut travailler avec ses
salariés, il est suspect ; quand un syndicat signe un accord, c’est un
traître ; quand un politique parle, il ne peut pas dire la vérité. »
« Croire que la France pourrait ériger, à l’image du village gaulois, une palissade
la séparant de l’envahisseur, est dangereux et inefficace : les toiles des
interrelations sont trop denses et finement tissées. Les discours incantatoires
d’un Jean-Luc Mélenchon ou d’une Marine Le Pen sont désuets et
contreproductifs : loin d’être les Astérix contemporains que l’un comme l’autre
croient incarner, ils sont plutôt des André Maginot, en retard d’une guerre ! »
« Une étude sur les abeilles a montré que la performance d’une ruche était
corrélée à la diversité de son patrimoine génétique. (...) Si la diversité est
aujourd’hui un problème et génère des tensions, choisir la fermeture serait une
erreur profonde, car la France, l’Europe, et plus généralement le développement
humain et même de toute vie se construisent grâce à la diversité. »
« Le 13 janvier 2013, les rues de Paris vibrent sous les pas des marcheurs de la
« Manif pour tous ». Deux ans plus tard, presque jour pour jour, le 11 janvier
2015, ce sont cette fois plus d’un million et demi de Français qui défilent à Paris,
et plus de quatre millions en France. Si je devais choisir laquelle appeler « Manif
pour tous », c’est la seconde qui aurait ma préférence. »
« Depuis la naissance de la République, dans le prolongement de notre
monarchie, la France a construit un système de castes, de distinctions de tous
ordres qui aboutissent à un ensemble peu lisible, et qui, à juste titre, semble
injuste pour la plupart. Comment s’impliquer dans une société que l’on ne
comprend pas, voire dont on se sent exclu ? »
« Pourquoi réserver les postes clés de la fonction publique, et par ricochet dans
les très grandes entreprises françaises, à un tout petit nombre sous le prétexte
qu’entre vingt et vingt-cinq ans, ils sont sortis dans les premiers de l’École
Polytechnique ou de l’École Nationale d’Administration, voire des deux ? »
LE MYTHE DE
L’HOMME
MIRACLE ET LE
CULTE DE LA
CENTRALISATION
LE DÉFI DE LA
RICHESSE PAR LA
DIVERSITÉ ET
L’OUVERTURE
LES PEURS DU
DÉCLIN ET DU
GRAND
REMPLACEMENT
2 0 1 7
Le Réveil Citoyen
Blog : www.neuromonde.fr
Mail : robert.branche@m4x.org
Tel : 06 98 00 99 84
« Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions,
et de nos échanges entre nous et avec le reste du monde.
»
Citations extraites du livre
« Le Président de ce pays, qui était un homme très sage et très puissant, eut une
idée : il créa deux entreprises, l’une qui creuserait des trous, l’autre qui les
boucherait. Et le miracle advint : plus la première se développait, plus la seconde
avait du travail. En un rien de temps, le chômage fut résorbé. »
« Même si Keynes doit se retourner dans sa tombe, un accroissement de la
dépense publique ne crée de la croissance que s’il crée plus de valeur. »
« Une lampe LED ne fait qu’éclairer, et ne chauffe pas : elle ne fait que ce pour
quoi elle a été achetée. Voilà la bonne l’image pour la France : des services
publics qui apportent un maximum de valeur ajoutée, et ce sans gaspillage. »
« Dans un monde où les grandes entreprises et un nombre croissant de citoyens
peuvent choisir là où ils s’implantent, cet écart nourrit le décrochage de la France
: que nous le voulions ou non, les territoires sont en compétition. »
« La bonne métaphore n’est pas celle d’un millefeuille, mais d’un tas de
spaghettis trop cuits qui adhérent les uns aux autres : tirez sur un, il ne
bouge pas, il se distend ; relâchez-le, il revient en place. L’ensemble
constitue un amoncellement impossible à décrire en détail et
structurellement résistant à toute évolution. »
« Le paritarisme est au cœur de la complexité française : avec plus de
cent mille personnes impliquées à un titre ou à un autre dans sa gestion,
de façon opaque, cloisonnée et sans mandat clair, il est illusoire de
croire que l’on pourra refonder la France sans en sortir. »
REFAIRE DE
L’ÉDUCATION LE
LIEU DE L’ÉVEIL
CITOYEN
« Comment parler d’éducation, quand tant de Français ne maîtrisent
pas les savoir-faire de base ? De nationale, elle n’a que le titre car loin
de construire une nation et d’être un lieu d’intégration, elle cimente les
oppositions : au lieu de compenser les handicaps, elle les amplifie. »
« Comment trouver « La » bonne réforme pour le collège, valable de
Lille à Marseille, d’une grande métropole à un village de montagne, de
la place des Vosges au quartier des Minguettes de Vénissieux. »
« Que l’État se contente de préciser les connaissances à maîtriser selon
les moments clés de l’enfance ; qu’il mette en place des contrôles pour
vérifier leur acquisition ; qu’il laisse chaque Région définir sa politique
pour les atteindre, et les enseignants décider comment procéder. »
« Que ceux qui pensent que ceci développerait des inégalités et mettrait
en risque le niveau scolaire, regardent les performances actuelles : le
risque n’est pas dans le changement, mais dans la continuité. »
« Le système éducatif est construit sur une logique individuelle : les
classes sont des juxtapositions d’enfants, et la relation se fait entre le
maître et l’élève, jamais ou presque au sein d’un groupe ; les
évaluations sont individuelles, les récompenses aussi. Quand les élèves
agissent ensemble, c’est le plus souvent pour faire un chahut : on y tisse
des liens avec ses voisins pour se rebeller et contester. »
« Du coup, loin d’être un lieu d’intégration où l’on apprend à tisser des
liens avec les autres, l’école est celui de la compétition : je n’y gagne
quasiment jamais avec, mais le plus souvent contre. »
« La vraie inégalité n’est pas au sein du monde des salariés protégés, mais entre
eux et les autres, autres dont le nombre va croissant. »
« Il n’y a ni continuité entre formation professionnelle et initiale pour développer
des compétences en cours de vie, ni intervention prioritaire auprès des
demandeurs d’emploi, ni lien avec les besoins des entreprises locales. »
« Nous avons ainsi une majorité des Français qui subissent une double peine : ils
sortent de leur parcours éducatif initial sans réels bagages ; ils n’ont pas ensuite
la possibilité de se former continûment au cours de leur vie professionnelle. »
« Moduler le SMIC régionalement n’est pas seulement un moyen puissant pour
redonner du travail aux moins qualifiés, c’est aussi un levier pour lutter contre la
désindustrialisation des villes moyennes et des zones rurales. »
LA GUEULE DE
BOIS DE LA
DÉPENSE
PUBLIQUE
ACCROÎTRE LES
INÉGALITÉS DE
L’EMPLOI EN
CROYANT LES
RÉDUIRE
LE TAS DE
SPAGHETTIS DES
ORGANISATIONS
COLLECTIVES
Blog : www.neuromonde.fr
Mail : robert.branche@m4x.org
Tel : 06 98 00 99 84
COMMENT
TRANSFORMER
« Quand Bonaparte s’est lancé sur le pont d’Arcole, il n’aurait pas pu aller bien
loin, si ses troupes ne s’étaient pas engagées derrière lui. Qui serait aujourd’hui
prêt à suivre des porte-drapeaux suspects de mettre en premier trop souvent
leurs propres intérêts et ceux de leurs proches ? »
« Comment croire un Président et un gouvernement qui vivent dans les ors de la
République ? Louis XVI doit se retourner dans sa tombe, en voyant qu’il s’est fait
couper la tête pour se faire voler son trône. »
« Toute réduction efficace, conduisant à libérer la croissance et les énergies,
suppose des réformes de structure dont l’effet ne peut pas être immédiat. »
« L’erreur est dans l’approche locale qui déclenche les réflexes corporatistes, les
uns après les autres : chacun se lève en criant à juste titre : « Pourquoi moi, alors
que l’on ne demande aucun effort aux autres ? ». C’est l’inverse des Horaces et
des Curiaces : il ne faut surtout pas les affronter séparément ! »
« Séparer gestion des opérations et mise en œuvre de la transformation est une
règle de succès tirée des transformations des grandes organisations : « Pendant
les travaux, la vente continue ». Aussi faut-il une structure provisoire ad hoc, une
« Direction de la Transformation », chargée de la refonte de nos institutions. »
2 0 1 7
Le Réveil Citoyen
« Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions,
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Présentation de "2017 : Le Réveil Citoyen"

  • 1. Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, elle sera emportée par les tsunamis en cours : « ubérisée » par les ruptures qui se propagent, comme le chêne de la fable, elle cassera. Pourtant elle a tout pour être un champion aux temps de la connexion globale… à condition de sortir vite de sa dépression actuelle. 2017 est l’échéance à ne pas manquer ! Située à la proue de l'Europe, dotée d'espaces disponibles, d'un climat durablement favorable et d'une population jeune et dynamique, irriguée d'un patrimoine culturel incontestable, la France est encore riche de grandes entreprises insérées dans le commerce mondial et de start-ups technologiques à la pointe dans les mathématiques – science-clé dans le monde de l'information. Ce qui la menace au premier rang n’est pas un péril extérieur, mais son mal-être actuel : entravée par le tas de spaghettis de ses institutions collectives, elle est habitée par une dépression qui nourrit peurs et regrets, et se nourrit d'eux. Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité d’accroître notre capacité à agir et de stopper la désintégration en cours : – À force de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble, notre société est malade de ces deux cancers. – À force de ne pas avoir entrepris une réelle refondation de nos institutions, nous en avons laissé déraper les coûts et compromis l’efficacité, entamant notre marge de manœuvre présente et future. – À force de diverger vis-à-vis de nos voisins, nous avons rendu de plus en plus difficile la construction de politiques communes. Or, il est illusoire de croire que nous pourrons faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux. – À force de ne n’associer ni la jeunesse, ni les citoyens, les responsables politiques se sont coupés sans cesse davantage de la société réelle, et ne sont plus en situation de changer ce qui devrait l’être. Il est plus que temps d’agir : 2017 doit sonner le réveil citoyen. Ce livre est tout à la fois un appel à cette prise de conscience, une amorce de diagnostic et une proposition de chemin pour agir. Robert Branche, polytechnicien, membre du corps des Ponts et Chaussées, ancien Commissaire à l’industrialisation des Régions de Haute et Basse Normandie, conseille depuis plus de 25 ans des dirigeants de grandes entreprises. Il est spécialisé sur la mise en œuvre de stratégies innovantes en univers incertain. Il est Vice-Président de Nous Citoyens et a piloté la construction du programme.
  • 2. 2017, le réveil citoyen pour enfin libérer tous les faizeux Ah, si le monde fonctionnait selon les principes d’une recette de cuisine, comme tout serait simple : il suffirait de choisir les bons ingrédients et de suivre les indications fournies pour obtenir à chaque fois le même plat. C’est à cela que rêvent les politiques, et tous se sentent l’âme d’un maître queux, d’un homme ou d’une femme miracle. Même Marine Le Pen prend des élans gaulliens, quand elle ne s’incarne pas en une Jeanne d’Arc mâtinée d’une Astérix en jupons partie à la reconquête du monde. Tous des sauveurs quoi ! Mais comment croire que la solution pourrait venir d’en haut, fût-il le plus compétent ? Comment serait-ce possible dans un monde tissé de connexions multiples, où l’incertitude est irréductible, où les limites se fondent et s’effacent ? Non, tous s’entravent dans la toile mondiale, comme des insectes pris au piège d’une complexité qui les dépasse. Autre caractéristique de nos maîtres queux, ils s’intéressent peu au comment et détestent dire à l’avance ce qu’ils vont faire. « Un programme pour être élu ; pour le reste, on verra après », se murmurent-ils au quotidien. Comme si l’intendance suivait toujours... Imaginez un candidat à la reprise d’une entreprise qui serait incapable de présenter un quelconque plan d’action : « Faites-moi confiance et en trois ans, je doublerai le chiffre d’affaires. Comment ? Vous verrez bien ! ». Tels sont nos politiques : ils nous demandent un chèque en blanc. À contre-courant, voilà selon moi l’objectif essentiel : s’intéresser non pas à comment être élu, mais à ce qu’il conviendrait de faire si jamais on l’était. Avec l’idée absurde que c’est ainsi qu’il faut raisonner, et que c’est peut- être aussi la meilleure façon d’être élu ! Et ne nous trompons pas, il y a urgence : la révolution numérique déferle. Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, si elle reste lestée d’une dette qui ne fait que s’accroître, si elle continue à dépenser inefficacement l’argent public, si elle conserve des organisations rigides et pyramidales, elle sera emportée par le tsunami qui s’annonce. Comme le chêne de la fable, elle sera déracinée par la tempête qui arrive. Réveillons-nous quand il en est encore temps : nous avons tout pour réussir, mais être champion dans un monde en compétition ne se fait ni sans effort, ni en regardant le futur dans un rétroviseur. Ayons le courage de nous remettre en cause et de repenser notre projet collectif, de sortir du tas de spaghettis entremêlés de nos organisations collectives, de comprendre que la vie est dans l’échange et la mort le rendez-vous certain de la fermeture. Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité de stopper la désintégration en cours et d’accroître notre capacité à agir : - Refuser de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble, - Refonder nos institutions pour ne plus laisser les coûts déraper, et notre souveraineté et notre marge de manœuvre être entamées, - Converger vers nos voisins européens pour construire avec eux des politiques communes car nous ne pourrons pas faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux, - Associer la jeunesse et les citoyens pour cesser d’avoir des politiques coupés de la société réelle et incapables de changer ce qui devrait l’être.
  • 3. « Nous sommes nés dans la culture du chef et sa capacité à venir apporter le salut, un Messie païen, qui, tel Zorro, de la pointe de son épée résoudra tout. » « Cette centralisation, fruit de notre histoire, s’est faite au nom de l’intérêt général et avec la conviction qu’elle était la condition de l’égalité : décentralisation serait synonyme d’intérêts particuliers qui rendraient suspecte la décision, le local se trouvant accusé d’être juge et partie, et donc partial. » « Tout montre que, loin d’avoir produit de l’efficacité et de l’égalité, la centralisation a conduit à l’inverse : dérive des dépenses publiques sans amélioration du service rendu ; dispersion de l’État dans des tâches annexes qui l’amène à avoir de plus en plus de mal à hiérarchiser ses interventions ; inefficacité globale des politiques nationales de l’emploi, de l’éducation, de la formation professionnelle, du logement, de la santé ; inégalités territoriales avec émergence de zones qui concentrent problèmes et dégradation des services publics ; approches verticales empêchant de penser les cohérences locales. » « Rappelons-nous la fable du chêne et du roseau : si la France reste centralisée, elle sera rigide et donc cassante. » « Sous l’effet de la dynamique mondiale, l’écart avec les ex-pays en voie de développement, ceux d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique, se réduit : s’il n’y a pas de déclin absolu, il en a un relatif. » « Une part croissante de la population française voit sa situation se dégrader. Il en est de même dans tous les pays développés, et aussi au sein des pays émergents : la convergence en cours se fait d’abord au bénéfice de quelques-uns. » « Ce sont les classes les plus défavorisées qui sont confrontées à la réalité de la cohabitation avec l’immigration, et non pas les classes supérieures, qui ont, elles, la possibilité de vivre à distance et de construire des stratégies d’évitement. Ces dernières parlent de la société multiculturelle, mais n’en vivent pas au quotidien les inconvénients. » « Est-ce que l’on observe un « grand remplacement » des hommes politiques, des journalistes, des dirigeants d’entreprises, des responsables syndicaux, et plus généralement de ce que l’on peut définir comme la classe dirigeante française ? Pas vraiment, au contraire, la situation est figée, et singulièrement du côté de la classe politique qui est à presque 100 % BOFC (acronyme pour Blanc d’Origine Française Catholique, équivalence de l’expression nord-américaine de White Anglo-Saxon Protestant). » VIVE LA COLLABORATION « L’occupation, loin d’avoir soudé la France, l’a fragmentée à cause du rôle ambigu de bon nombre de nos compatriotes, citoyens de base comme membres de l’élite politique, administrative et économique. Le beau mot de « collaboration » en est ressorti marqué au fer rouge de l’ignominie : pourtant où est le mal à collaborer avec son voisin ? N’est- ce pas le début et le socle de la vie en société ? » « L’autre est d’abord celui qui risque de me dénoncer, avant d’être celui avec qui je peux réussir. Quand un dirigeant veut travailler avec ses salariés, il est suspect ; quand un syndicat signe un accord, c’est un traître ; quand un politique parle, il ne peut pas dire la vérité. » « Croire que la France pourrait ériger, à l’image du village gaulois, une palissade la séparant de l’envahisseur, est dangereux et inefficace : les toiles des interrelations sont trop denses et finement tissées. Les discours incantatoires d’un Jean-Luc Mélenchon ou d’une Marine Le Pen sont désuets et contreproductifs : loin d’être les Astérix contemporains que l’un comme l’autre croient incarner, ils sont plutôt des André Maginot, en retard d’une guerre ! » « Une étude sur les abeilles a montré que la performance d’une ruche était corrélée à la diversité de son patrimoine génétique. (...) Si la diversité est aujourd’hui un problème et génère des tensions, choisir la fermeture serait une erreur profonde, car la France, l’Europe, et plus généralement le développement humain et même de toute vie se construisent grâce à la diversité. » « Le 13 janvier 2013, les rues de Paris vibrent sous les pas des marcheurs de la « Manif pour tous ». Deux ans plus tard, presque jour pour jour, le 11 janvier 2015, ce sont cette fois plus d’un million et demi de Français qui défilent à Paris, et plus de quatre millions en France. Si je devais choisir laquelle appeler « Manif pour tous », c’est la seconde qui aurait ma préférence. » « Depuis la naissance de la République, dans le prolongement de notre monarchie, la France a construit un système de castes, de distinctions de tous ordres qui aboutissent à un ensemble peu lisible, et qui, à juste titre, semble injuste pour la plupart. Comment s’impliquer dans une société que l’on ne comprend pas, voire dont on se sent exclu ? » « Pourquoi réserver les postes clés de la fonction publique, et par ricochet dans les très grandes entreprises françaises, à un tout petit nombre sous le prétexte qu’entre vingt et vingt-cinq ans, ils sont sortis dans les premiers de l’École Polytechnique ou de l’École Nationale d’Administration, voire des deux ? » LE MYTHE DE L’HOMME MIRACLE ET LE CULTE DE LA CENTRALISATION LE DÉFI DE LA RICHESSE PAR LA DIVERSITÉ ET L’OUVERTURE LES PEURS DU DÉCLIN ET DU GRAND REMPLACEMENT 2 0 1 7 Le Réveil Citoyen Blog : www.neuromonde.fr Mail : robert.branche@m4x.org Tel : 06 98 00 99 84 « Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions, et de nos échanges entre nous et avec le reste du monde. » Citations extraites du livre
  • 4. « Le Président de ce pays, qui était un homme très sage et très puissant, eut une idée : il créa deux entreprises, l’une qui creuserait des trous, l’autre qui les boucherait. Et le miracle advint : plus la première se développait, plus la seconde avait du travail. En un rien de temps, le chômage fut résorbé. » « Même si Keynes doit se retourner dans sa tombe, un accroissement de la dépense publique ne crée de la croissance que s’il crée plus de valeur. » « Une lampe LED ne fait qu’éclairer, et ne chauffe pas : elle ne fait que ce pour quoi elle a été achetée. Voilà la bonne l’image pour la France : des services publics qui apportent un maximum de valeur ajoutée, et ce sans gaspillage. » « Dans un monde où les grandes entreprises et un nombre croissant de citoyens peuvent choisir là où ils s’implantent, cet écart nourrit le décrochage de la France : que nous le voulions ou non, les territoires sont en compétition. » « La bonne métaphore n’est pas celle d’un millefeuille, mais d’un tas de spaghettis trop cuits qui adhérent les uns aux autres : tirez sur un, il ne bouge pas, il se distend ; relâchez-le, il revient en place. L’ensemble constitue un amoncellement impossible à décrire en détail et structurellement résistant à toute évolution. » « Le paritarisme est au cœur de la complexité française : avec plus de cent mille personnes impliquées à un titre ou à un autre dans sa gestion, de façon opaque, cloisonnée et sans mandat clair, il est illusoire de croire que l’on pourra refonder la France sans en sortir. » REFAIRE DE L’ÉDUCATION LE LIEU DE L’ÉVEIL CITOYEN « Comment parler d’éducation, quand tant de Français ne maîtrisent pas les savoir-faire de base ? De nationale, elle n’a que le titre car loin de construire une nation et d’être un lieu d’intégration, elle cimente les oppositions : au lieu de compenser les handicaps, elle les amplifie. » « Comment trouver « La » bonne réforme pour le collège, valable de Lille à Marseille, d’une grande métropole à un village de montagne, de la place des Vosges au quartier des Minguettes de Vénissieux. » « Que l’État se contente de préciser les connaissances à maîtriser selon les moments clés de l’enfance ; qu’il mette en place des contrôles pour vérifier leur acquisition ; qu’il laisse chaque Région définir sa politique pour les atteindre, et les enseignants décider comment procéder. » « Que ceux qui pensent que ceci développerait des inégalités et mettrait en risque le niveau scolaire, regardent les performances actuelles : le risque n’est pas dans le changement, mais dans la continuité. » « Le système éducatif est construit sur une logique individuelle : les classes sont des juxtapositions d’enfants, et la relation se fait entre le maître et l’élève, jamais ou presque au sein d’un groupe ; les évaluations sont individuelles, les récompenses aussi. Quand les élèves agissent ensemble, c’est le plus souvent pour faire un chahut : on y tisse des liens avec ses voisins pour se rebeller et contester. » « Du coup, loin d’être un lieu d’intégration où l’on apprend à tisser des liens avec les autres, l’école est celui de la compétition : je n’y gagne quasiment jamais avec, mais le plus souvent contre. » « La vraie inégalité n’est pas au sein du monde des salariés protégés, mais entre eux et les autres, autres dont le nombre va croissant. » « Il n’y a ni continuité entre formation professionnelle et initiale pour développer des compétences en cours de vie, ni intervention prioritaire auprès des demandeurs d’emploi, ni lien avec les besoins des entreprises locales. » « Nous avons ainsi une majorité des Français qui subissent une double peine : ils sortent de leur parcours éducatif initial sans réels bagages ; ils n’ont pas ensuite la possibilité de se former continûment au cours de leur vie professionnelle. » « Moduler le SMIC régionalement n’est pas seulement un moyen puissant pour redonner du travail aux moins qualifiés, c’est aussi un levier pour lutter contre la désindustrialisation des villes moyennes et des zones rurales. » LA GUEULE DE BOIS DE LA DÉPENSE PUBLIQUE ACCROÎTRE LES INÉGALITÉS DE L’EMPLOI EN CROYANT LES RÉDUIRE LE TAS DE SPAGHETTIS DES ORGANISATIONS COLLECTIVES Blog : www.neuromonde.fr Mail : robert.branche@m4x.org Tel : 06 98 00 99 84 COMMENT TRANSFORMER « Quand Bonaparte s’est lancé sur le pont d’Arcole, il n’aurait pas pu aller bien loin, si ses troupes ne s’étaient pas engagées derrière lui. Qui serait aujourd’hui prêt à suivre des porte-drapeaux suspects de mettre en premier trop souvent leurs propres intérêts et ceux de leurs proches ? » « Comment croire un Président et un gouvernement qui vivent dans les ors de la République ? Louis XVI doit se retourner dans sa tombe, en voyant qu’il s’est fait couper la tête pour se faire voler son trône. » « Toute réduction efficace, conduisant à libérer la croissance et les énergies, suppose des réformes de structure dont l’effet ne peut pas être immédiat. » « L’erreur est dans l’approche locale qui déclenche les réflexes corporatistes, les uns après les autres : chacun se lève en criant à juste titre : « Pourquoi moi, alors que l’on ne demande aucun effort aux autres ? ». C’est l’inverse des Horaces et des Curiaces : il ne faut surtout pas les affronter séparément ! » « Séparer gestion des opérations et mise en œuvre de la transformation est une règle de succès tirée des transformations des grandes organisations : « Pendant les travaux, la vente continue ». Aussi faut-il une structure provisoire ad hoc, une « Direction de la Transformation », chargée de la refonte de nos institutions. » 2 0 1 7 Le Réveil Citoyen « Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions, et de nos échanges entre nous et avec le reste du monde. » Citations extraites du livre