Au sommaire:
Dossier: Disciple, c’est au juste ?
Être disciple pour faire des disciples
Jésus et le disciple chrétien
De l’Église primitive à l’Église aujourd’hui: la même mission
Monde connecté: Évangélisation: Partage de rumeurs ou de vérité
Croissance personnelle: Une recette spirituelle.
Leadership: Trois phases pour la formation des disciples.
N’hésitez pas à le partager!
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POUR CEUX QUI SONT ENGAGÉS DANS LA MISSION
DISCIPLE, C’EST
QUOI FINALEMENT ?
DOSSIER
Une recette
spirituelle
Croissance
personnelle
Leadership
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Trois phases dans la
formation de disciple
N°2 - Octobre 2017
Evangélisation:
partage de vérité ou de
rumeurs ?
Page 15
Monde connecté
2. Page "2
EDITORIAL
C’EST QUOI UN DISCIPLE ?
Un disciple ? Qu’est-ce que c’est en réalité ? Voici une question qui mérite
notre attention. Si la mission et la raison d’être de l’Église est de faire des
disciples, alors, il nous faut répondre à cette question et comprendre comment
arriver à ce résultat. C’est ce que nous vous proposons dans ce numéro.
Être un disciple ne consiste pas à s’inscrire sur le registre d’une église et à
participer de manière passive à ses activités. Cela va plus loin qu’une simple
adhésion intellectuelle à une organisation religieuse. Il ne s’agit pas de pointer
à toutes les réunions de l’Église et de fièrement montrer sa présence.
Jésus définit le disciple comme celui qui laisse tout, se charge de sa croix
et le suit. Cela va donc très loin. C’est un engagement profond qui sous-entend
une volonté de ne plus vivre pour soi-même, mais d’être à la disposition du
Christ, notre nouveau maître, et de son projet de salut pour l’humanité.
Parler de disciple, c’est parler d’hommes et de femmes qui ont fait
consciemment le choix de ne plus vivre pour eux-mêmes et d’être des porteurs
d’espérance dans ce monde. Ils ont fait l’expérience du bonheur en Jésus et
mettent toutes leurs forces, leur temps et leurs biens pour faire connaître Celui
qui les rend heureux.
Etre disciple, en réalité, c’est être un trait d’union entre un monde
désespéré et celui qui apporte espérance, paix et bonheur dès maintenant.
C’est un engagement
profond qui sous-entend
une volonté de ne plus
vivre pour soi-même, mais
d’être à la disposition du
Christ, notre nouveau
maître, et de son projet de
salut pour l’humanité.
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LEADERSHIP
CYCLE DE FORMATION DE
DISCIPLE Deuxième partie
Dans les diagrammes ci-dessous, nous présenterons un processus
simple et efficace en trois phases pour qu’un membre d’église devienne
un disciple mâture prêt à faire de nouveaux disciples.
Phase 1
La phase 1 commence quand les chrétiens s’acquittent du mandat
donné par Christ: « Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute
créature. » (Marc 16: 15) Durant cette étape, l’Église évangélise par le
moyen de la prédication personnelle et publique. Elle utilise divers
ressources et stratégies (TV, radio, internet, publications, études bibliques
campagnes d’évangélisations, petits groupes, témoignage personnelle,
…) pour amener les personnes à Christ, les instruisant sur les doctrines
chrétiennes fondamentales et ensuite les baptisant quand il est évident
qu’ils ont accepté le Christ. L’objectif de la phase 1 est de conduire les
personnes à la conversion. L’Église adventiste du septième jour a du
succès dans l’accomplissement de cette étape du cycle de formation de
disciple. Chaque année, l’Église ajoute un grand nombre de personnes à
sa liste de membre. Le problème est que nous sommes restés à cette
étape, imaginant que notre mission se résume à conduire des personnes à
Christ et faire d’eux des membres d’église. Cela fait partie de notre
mission, mais n’est pas le résultat final de notre mission. Nous avons
besoin de porter attention aussi à l’étape suivant le baptême, appelée
phase de consolidation.
Chaque année, l’Église
ajoute un grand nombre de
de personnes à sa liste de
membres. Le problème est
que nous sommes restés à
cette étape, imaginant que
notre mission se résume à
conduire des personnes à
Christ et faire d’eux des
membres d’églises. Cela
fait partie de notre mission,
mais n’est pas le résultat
final de notre mission.
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Phase 2
La phase 2 consiste à accompagner le nouveau
membre pour l’aider dans sa croissance spirituelle.
L’apôtre Paul motive les Colossiens au progrès spirituel:
« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus
Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et
affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont
é t é d o n n é e s , e t a b o n d e z e n a c t i o n s d e
grâces. » (Colossiens 2: 6 et 7)
Ainsi, durant cette phase, il est indispensable que
l’instructeur qui a conduit le nouveau membre au
baptême continue à lui apporter un appui spirituel. C’est
un moment propice pour aider le nouveau converti à
enraciner dans son style de vie des habitudes spirituelles
essentielles, comme l’étude de la Bible et de la leçon de
l’École du sabbat, la prière, la vie en communauté, le
respect du sabbat, le culte
de famille, … Cela aidera
aussi le nouveau croyant à
développer des amitiés à
l’intérieur de l’Église. Bien
sûr, le progrès spirituel
varie d’une personne à une autre, mais une période
minimum de trois mois d’accompagnement est vital pour
qu’un nouveau membre arrive à la maturité. Une fois la foi
du nouveau disciple consolidée, nous passerons alors à
la prochaine étape, dénommé formation.
Phase 3
La phase 3 est marquée par la formation qui consiste
à enrôler le nouveau membre dans la mission. L’apôtre
Paul déclare que Dieu nous confie des dons « pour le
perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du
m i n i s t è r e e t d e l ' é d i fi c a t i o n d u c o r p s d e
Christ, » (Ephésiens 4: 12) Le nouveau disciple manque
d’appui spirituel mais aussi de formation et
d’entraînement pour savoir comment témoigner pour
Christ. Ainsi, la tâche essentiel de toute personne voulant
faire des disciples est d’aider le nouveau disciple à
découvrir ses dons spirituels et à l’inciter à les utiliser
pour la propagation de l’Évangile. Ellen G. WHITE
déclare: « Tout vrai disciple devient un missionnaire, dès
son entrée dans le royaume de Dieu. » (Instruction pour
un service chrétien effectif, page 14) Nous n’avons pas
fait un nouveau disciple tant que celui-ci n’est pas
capable d’utiliser ses dons pour témoigner de sa foi aux
autres. De cette manière, le résultat final de la phase 3
est un disciple engagé qui se multiplie en produisant de
nouveaux disciples. Cette étape intense de formation
théorique et pratique doit se faire sur une période d’au
moins trois mois.
Conclusion
Comme Église, nous avons besoin de continuer à
évangéliser et de conduire des personnes au baptême.
Mais nous devons également aujourd’hui mettre
l’emphase sur l’accompagnement et la formation des
nouveaux membres afin qu’ils
deviennent des disciples mâtures et
engagés dans la mission pour faire de
nouveaux disciples. Nous ne sommes
en accord avec la mission confiée par
Christ qu’à condition de faire des
disciples. Nous pouvons espérer de grands résultats
dans notre mission pour faire des disciples, parce que,
comme le dit LeRoy Eims, « L’effet du ministère de
formation de disciple sur les hommes est puissant,
spectaculaire et transformateur. »
DISCIPLE
Phase 1 - CONVERSION Phase 2 - CONSOLIDATION
EVANGÉLISATION ÉDIFICATION
Marc 15: 15
TÉMOIGNAGE
Colossiens 2: 6 et 7
ACCOMPAGNEMENT
CONVERSION
RésultatRésultat
Phase 3 - FORMATION
Reproduction/Multiplication
Ephésiens 4: 11-12
Formation
Nouveau
disiciple
Résultat
Nous n’avons pas fait un nouveau
disciple tant que celui-ci n’est pas
capable d’utiliser ses dons pour
témoigner de sa foi aux autres.
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UNE RECETTE SPIRITUELLE (1)
Lisez Jean 3.
Qu’est-ce qui est plus facile : se convertir au christianisme ou demeurer chrétien ? En
interrogeant des personnes, tant des jeunes que des personnes d’âge avancé, on
découvre dans leurs réponses qu’il est plus difficile de demeurer chrétien. La majeure
partie d’entre eux ont expérimenté la conversion après une réunion d’évangélisation ou une
retraite spirituelle, d’autres ont été touchés par un hymne ou un sermon. Mais après
quelques temps, les choses changent, les nouveaux sentiments périssent et l’on revient là
où l’on était avant. Peut-être avez-vous fait l’erreur de travailler à votre propre justice et vous
avez abandonné.
Pourquoi les choses se passent-ils ainsi ? Est-il possible que nous n’ayons pas compris
comment vivre la vie chrétienne ? Quelle est la base de la vie chrétienne ?
Que tu sois un adolescent ou une personne aux cheveux blancs, probablement, tu te
poses les mêmes questions aujourd’hui: Comment faire du christianisme une réalité dans
ma vie ? Comment connaître Jésus personnellement ? Analysons aujourd’hui l’expérience
d’un pasteur.
Ma triste réalité
« Trois ans après être entré dans le ministère pastoral, je rencontrais une très grande
difficulté. Avant cela, j’avais prêché avec succès les sermons d’autres prédicateurs, ceux
de mon père et de mon oncle y compris. J’avais ensuite prêché sur les évènements des
derniers jours et les doctrines de l’Eglise. Mais un jour, je me rendis compte que ces
discours ne reflétaient pas ce que je croyais et aussi ne parlaient pas de mon expérience
avec Christ. Je simulais et m’installais dans une routine de vie sans savoir réellement ce
que signifiait le christianisme. Comme pasteur, j’avais l’obligation d’être un modèle dans ce
domaine.
Un jour, j’ai essayé de prêcher sur Jésus et je découvris que j’étais tombé dans le piège
de vouloir parler de quelqu’un que je ne connaissais pas personnellement. J’avais compris
que l’essence de l’Evangile était Jésus-Christ, mais je ne m’étais pas focaliser sur Lui. Les
choses ont commencé à paraître bien sombres. Croyez-moi, il n’existe pas plus frustrant
que d’être un pasteur sans connaître Jésus ! Tandis que se formaient des ulcères dans mon
estomac, je compris douloureusement qu’à moins de connaître Jésus à travers une
expérience personnelle, je ferai mieux de chercher une autre occupation.
Comment faire du
christianisme une
réalité dans ma
vie ?
Comment connaître
Jésus
personnellement ?
CROISSANCE PERSONNELLE
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Mon analyse à la troisième personne
Ainsi, je décidai de faire de mon mieux pour
découvrir les réponses en relation avec ce point de
l’Evangile. Lors d’un camp, alors que les pasteurs
montaient les tentes, j’appelai en aparté quelques-uns
de mes collègues, un par un, et je leur posai des
questions sur la foi et la religion, et comment cela
pouvait devenir réel dans ma vie.
En tant que collaborateur dans le ministère, je me
sentais penaud d’admettre que j’avais ce genre
d’interrogation. Ainsi, je décidai d’aborder les questions
à la troisième personne :
« Supposons que dans ma congrégation, il y a
quelqu’un qui ne sait comment être sauvé. Que faut-il
faire ? »
« Dis-lui qu’il a besoin d’une nouvelle vie qui lui vient
d’en haut. »
« Bien comment peut-il faire cela ? »
« Dis-lui de tendre la main et de prendre celle de
Dieu. »
« Comment faire cela ? »
« Il doit tomber sur le rocher et être brisé. »
« Qu’est-ce que cela signifie ? »
« Cela signifie qu’il doit contempler l’Agneau. »
Cela est triste à dire, mais je suis retourné chez moi
plus découragé que jamais. J’avais déjà utilisé
certaines de ses phrases quand je conseillais ou
prêchais, mais dans ma recherche de réponses
c o n c rè t e s , c e l a n e s i g n i fi a i t r i e n . J ’ é t a i s
douloureusement conscient de ce que la majeure partie
de notre terminologie et patois religieux probablement
ne signifiait rien pour beaucoup d’autres personnes.
Ces termes étaient irréels et ils étaient hors de
portée pour quelqu’un qui ne les a pas expérimentés.
J’étais décidé à abandonner le ministère, mais
quelqu’un m’a dit : « Tu n’as pas encore terminé ta
recherche, parce que tu ne l’as pas encore cherché
dans les livres. »
Lire en soulignant
J’ai du admettre que seulement la lecture de la Bible
et la prière pouvait m’aider à résoudre mon dilemme. Je
pris la décision de l’étudier de manière nouvelle avec
comme objectif de découvrir les réponses à mes
questions, cherchant des manières concrètes de
convertir ces phrases intangibles en quelque chose de
significatif.
J’achetai tous les livres qui abordaient les sujets
comme la foi, Jésus et la victoire sur le péché. En ce
temps-là, il n’y avait pas beaucoup de choses écrites,
mais j’ai trouvé un livre, Vers Jésus, qui paraissait assez
petit pour être lu petit à petit sans la moindre difficulté.
Je l’avais déjà lu avant de commencer mes études,
mais il ne m’avait pas paru intéressant. Cette fois, je
résolus de le lire complètement en soulignant ce qu’il
me demandait de faire. Je commençai à lire ce livre et
je me rendis compte que j’avais quasiment tout
souligné. Je découvris aussi d’où venaient cette
terminologie et ce patois religieux: ils étaient tous dans
ce livre. Quand j’ai terminé le livre, j’étais tellement en
colère que je pouvais le jeter dans le feu. Les phrases
soulignées continuaient à paraître irréelles et sans vie.
Trois choses
Quand je fis une pause pour réfléchir sur ces
phrases, je découvris que quelque chose était en train
de se passer en moi. Je ne pouvais l’expliquer, mais en
7. Page "7
dépit de mon incapacité à découvrir ce que je
cherchais, j’étais plus décidé à continuer mes
recherches. Je pris la décision d’essayer une nouvelle
fois, maintenant je soulignerais de deux traits toutes les
choses concrètes que je pouvais faire. A ma grande
surprise, j’ai souligné seulement trois choses : étude de
la Bible, prière et témoignage. Et ce ne fut pas une
note agréable, car j’aurais préféré lire l’annuaire plutôt
que de lire la Bible. Cependant, je me disais que je
devais me donner une seconde chance.
Ainsi, je continuai avec cette petite recette magique
pour le succès : lire la Bible quotidiennement et prier un
peu pour plaire à Dieu. Puis, placez ce mélange au four
et faites cuire pendant une demi-heure et vous obtenez
le gâteau de la victoire. Mais problème: le gâteau de la
victoire n’est pas sorti !
Je voulais savoir en quoi je me trompais. Ensuite, un
jour, je suis tombé sur l’histoire de Nicodème. Un soir, il
se dirigea vers Jésus avec l’objectif d’entrer dans une
discussion. Il dit : « Seigneur, tu es un grand maître, tu
peux discuter sur quelques grands concepts
théologiques. » Et si vous étiez
impliqués dans une telle discussion ? Il
voulait discuter et analyser, mais Jésus
lui dit que la connaissance qui sauve
vient seulement quand on connait Dieu.
Je commençai donc à étudier la
Bible et à prier, mais cette fois, je
voulais vraiment fouiller les Ecritures
avec le but spécifique de me familiariser
avec Dieu, d’apprendre à connaître
Jésus par le moyen de l’étude de sa vie
et des enseignements de l’Evangile et
cela fit la différence. Je découvris que la
justice n’était pas quelque chose que je
pouvais développer. C’était un don qui
venait spontanément comme résultat de
la connaissance de Dieu, de connaître et de me
familiariser avec Jésus.
Dès lors, j’ai cherché d’autres méthodes pour
continuer mon expérience chrétienne, d’autres moyens
par lesquels j’apprendrai à connaître Jésus. Cependant,
je ne trouvai rien de plus. Toutes les autres œuvres
bonnes sont le résultat de ce temps quotidien avec
Jésus. Je ne pouvais générer la foi par moi-même :
c’est un don de Dieu. En ce sens, tout le fondement de
la vie chrétienne consiste à connaître Jésus et à avoir
une relation personnelle avec lui.
Jésus décrit de la manière suivante une relation
quotidienne avec lui : « Je suis le pain de vie. Celui qui
vient à moi n’aura jamais faim et celui qui croit en moi
n’aura jamais soif. […] … si vous ne mangez la chair du
Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous
n’avez point la vie en vous-mêmes. » (Jean 6)
Cela paraît un peu confus, n’est-ce pas ? Il serait
indigne de penser que les cannibales ont eu une
compréhension littérale de ce texte lorsque les premiers
missionnaires débarquèrent chez eux. Cependant,
Jésus affirme qu’il est en train de parler de vie spirituelle
de tout être humain. « Mes paroles sont esprit et vie. »
Si nous continuons à lire ces déclarations dans ce
chapitre, nous découvrirons qu’il parle de relation
personnelle. Il décrit la vie de communion quotidienne,
celle que nous passons avec lui et avec les autres.
Nous devons arriver à une relation si personnelle que
notre volonté doit fondre dans la sienne. Jésus nous dit
que nous ne pouvons être des chrétiens vivants à moins
que nous le recherchions quotidiennement. Nul ne peut
être un chrétien vivant à moins d’avoir une expérience
quotidienne avec Dieu.
De ce point de vue, que signifie manger la chair et
boire le sang de Jésus ? Cela signifie avoir une
expérience personnelle avec Jésus,
avec comme base un contact quotidien
avec lui. Accepter la Parole de Dieu, le
pain du ciel, c’est accepter le Christ lui-
même. Quand la Parole de Dieu est
reçue dans l’âme, nous participons de
la chair et du sang du Fils de Dieu.
Comme le sang est formé dans le corps
par le moyen des aliments ingérés, ainsi
Christ se forme intérieurement en nous
par l’absorption de la Parole de Dieu,
qui est sa chair et son sang. Et par le
moyen de l’obéissance à cette Parole,
nous devenons participants de la nature
divine. De même que le besoin de
nourriture ne peut être satisfait en une
fois, ainsi la Parole de Dieu doit être
mangé quotidiennement pour satisfaire les besoins
spirituels.
A cause de l’usure et des pertes, le corps doit être
renouvelé par le sang, celui-ci se nourrissant de notre
alimentation quotidienne. Ainsi, nous avons besoin de
nous alimenter constamment de la Parole dont la
connaissance est la vie éternelle. Cette Parole doit être
notre alimentation quotidienne. C’est seulement ainsi
que notre âme recevra nutrition et vitalité. Donc, je
maintiens mon expérience chrétienne en passant
chaque jour un temps seul pour me familiariser avec
Dieu. Je vis par la foi en Christ et demeure en lui par le
moyen de sa Parole et de la prière.
La suite au prochain numéro
Jésus nous dit que
nous ne pouvons être
des chrétiens vivants
à moins que nous le
recherchions
quotidiennement. Nul
ne peut être un
chrétien vivant à
moins d’avoir une
expérience
quotidienne avec
Dieu.
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C’EST QUOI UN
DISCIPLE FINALEMENT ?
Définition
Chez les Hébreux, dans l’Ancien Testament, le mot disciple était la traduction de talmidim et indiquaient ceux qui
suivaient un rabbin spécifique et son école de pensée. Dans le Nouveau Testament, il y a divers mots en relation avec
la notion de disciple. L’un d’eux est akolouteo (suivre) qui indiquent l’action d’un homme qui répond à l’appel de Jésus
et qui reçoit de nouvelles lignes directrices pour sa vie.
Un autre mot est opiso et peut être traduit par aller après quelqu’un. Il signifie participer à la communion, à la vie et
aux souffrances de Christ. L’authentique disciple de Jésus ne peut, et ne doit pas regarder en arrière. Sa vie doit être
vécu dans la perspective de l’avenir à côté de Dieu.
Le principal vocable grec traduit par disciple est le mot mathetes, utilisé dans les Évangiles pour faire référence à un
adepte, un élève, quelqu’un qui s’engage avec Jésus. Donc, un disciple est celui qui entend l’appel de Jésus et se met
à le suivre.
Une idée parait claire et consensuel pour les premiers
chrétiens: il ne faisait pas de différence entre un disciple et un
chrétien. Par exemple, dans le livre de Jean, mathetes est
fréquemment utilisé pour exprimer proximité et engagement avec
Christ (Jean 8: 31, 13:35, 15:8) Donc, nous dirons que disciple
est synonyme de chrétien dans les écrits bibliques. S’il n’y a
aucune différence entre ces deux idées, alors la pratique du
christianisme demande l’engagement.
La mission
Pour comprendre plus clairement la signification de la mission
du disciple, il est important de dire ce qu’il n’est pas. En premier
lieu, le disciple ou même sa mission ne sont pas un programme.
C’est-à-dire que ce n’est pas un curriculum qui doit être appris. En
réalité, être disciple commence fondamentalement par le choix de suivre Jésus, de développer un mode de vie qui a un
impact sur tous les aspects de l’existence. Il ne s’agit donc pas seulement d’un nombre d’actes à accomplir. Nous
pouvons apprendre de bonnes techniques et avoir les compétences, mais ce ne sont que des outils. Ce ne sont
ni les techniques, ni les compétences qui font de nous des disciples.
En second lieu, le disciple ne vient pas d’une ligne de production. Nous ne pouvons penser la formation des
disciples comme une production à la chaîne. Au contraire, devenir un disciple est un processus lent, qui requiert
accompagnement et implique des changements graduels. Dans ce processus pour devenir un disciple, cette personne
amène une autre personne ou un petit groupe de personne à prendre la route pour devenir eux aussi des disciples.
Être disciple, ce
n’est pas un
programme. Ce
n’est pas un
curriculum qui doit
être appris.
Dossier
9. Page "9
En troisième lieu, devenir disciple ne
concerne pas seulement ceux qui sont
récemment convertis ou qui viennent d’être
baptisé. Être disciple concerne tous ceux qui
acceptent Jésus comme Sauveur personnel
durant toute leur vie au côté du Christ.
Finalement, être disciple ne concerne pas
uniquement les leaders et dirigeants d’église.
L'histoire du christianisme semble parfois
montrer que la formation spirituelle était
seulement pour les dirigeants d’église.
Cependant, la Réforme a rejeté cette idée, et
a mis en avant le concept biblique de
sacerdoce de tous les croyants.
Caractéristiques du disciple
« Le concept de disciple chrétien est une
relation entre un maître et un élève selon le
modèle de Christ et de ses disciples, dans
laquelle le maître reproduit dans la vie de ces
disciples la plénitude de la vie qui est en
Christ, afin que l’élève soit capable
d’entrainer d’autres qui enseigneront d’autres
à leur tour. » (Keith Phillips, A Formação de
um Discípulo, 2a ed. (San Pablo: Vida, 2011,
page 20)
Dans le paragraphe précédent, nous
avons un élément important: une relation qui
a comme objectif la reproduction. Cela veut
dire que le disciple est dans une relation de
proximité avec son maître, afin que se
reproduise dans sa propre vie la vie de son
mentor. Le disciple se transforme alors en un
maître. « Nous pouvons affirmer, alors que le
disciple est l’élève qui apprend les paroles,
les actes et le style de vie de son Maître,
avec pour finalité de l’enseigner aux autres. »
Keith Phillips, A Formação de um
Discípulo, 2a ed. San Pablo: Vida, 2011,
page 19.
Évidemment, ce n’est un processus ni
rapide, ni facile, c’est la raison pour laquelle
le mot disciple est en relation avec l’idée de
discipline. Observons cet aspect dans le
ministère de Jésus. Il n’a pas appelé les
personnes simplement pour qu’ils le suivent,
il a ordonné que ses disciples renoncent à
tout. Être disciple est une question de vie ou
de mort, parce que son objectif est la vie
éternelle. Comme l’affirme le théologien John
PIPER, il y a « un joug et un fardeau qui
attend chacun de nous quand nous nous
approchons de Jésus, (si cela n’était pas
ainsi, il n’y aurait pas de commandement); mais le joug et le fardeau
sont léger. » (John Piper, O que Jesus Espera de Seus Seguidores:
Mandamentos de Jesus ao Mundo (San Pablo: Vida, 2008, p. 47)
Il est donc très bon de voir les gens se rassembler pour fraterniser,
chanter et écouter la Parole de Dieu, mais il faut plus que cela: le
disciple doit devenir un formateur de disciples. Faire moins que cela
c’est dévaloriser la religion établie par Jésus. Cependant, la grande
tragédie est qu’il est possible d’avoir une église dans laquelle les
personnes se réunissent et partagent la compagnie les uns des autres,
jusqu’à accomplir
quelques bonnes
oeuvres, sans
développer la
n a t u r e d u
véritable disciple.
Disciple selon
le modèle
Jésus-Christ est
n o t r e m o d è l e
comme maître.
Bien qu’il n’ait
pas laissé une
définition de ce
que doit être un
disciple, nous
pouvons trouver
q u e l q u e s
principes qui doivent caractériser le disciple:
• Le disciple est disposé à se renier lui-même, à prendre sa
croix et à suivre Christ. (Luc 9: 23)
• Le disciple est disposé à donner la priorité à Christ, avant
lui-même, sa famille et ses biens matériels. (Luc 14: 25 à 33)
• Le disciple s’engage dans l’évangélisation du monde.
(Matthieu 9: 36 à 38)
• Le disciple s’engage à respecter les enseignements de
Jésus. (Jean 8: 31)
• Le disciple aime les personnes comme Christ les aime.
(Jean 13: 34 et 35)
• Le disciple demeure en Christ, est obéissant, produit des
fruits et glorifie Dieu. (Jean 15: 7 à 17)
Considérations finales
En résumé, nous venons de considérer ce qu’est un disciple. Le
disciple, c’est celui qui se renie lui-même, est disposé à prendre
quotidiennement la croix de Christ, lui donnant la priorité avant ses
désirs, le plaçant avant sa famille et ses biens. Et cela se démontre par
une communion quotidienne avec lui, dans un engagement envers ses
enseignements en portant de bons fruits, en aimant son prochain et la
prédication de l’Évangile.
La grande tragédie est
qu’il possible d’avoir une
église dans laquelle les
personnes se réunissent
et partagent la compagnie
les uns des autres,
jusqu’à accomplir des
bonnes oeuvres, sans
pour cela développer la
notion de véritable
disciple..
10. Page "10
ÊTRE DISCIPLE POUR FAIRE DES
DISCIPLES.
« Jésus parcourait toutes les villes et les
villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et
guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant la foule, il fut ému de compassion
pour elle, parce qu'elle était languissante et
abattue, comme des brebis qui n'ont point de
berger. Alors il dit à ses disciples: « La
moisson est grande, mais il y a peu
d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. »
Mathhieu 9: 35 à 38
Nous vivons actuellement dans une
société où l'Internet et les réseaux sociaux
stimulent les gens à avoir des adeptes
virtuels et à suivre virtuellement. Ces adeptes
sont des personnes qui suivent les
messages de l'autre, et ils «apprécient» et
«partagent» l'information fournie par leurs
«adeptes» ou «amis virtuels». En ce qui
concerne la Parole de Dieu, elle nous guide
à être disciples du Christ et à le faire
connaître pour que d’autres deviennent des
disciples de Jésus.
Le mot «disciple» provient des «mathetes» grec, ce qui signifie
«apprenti», c'est-à-dire celui qui apprend. Ce mot était également
utilisé pour définir quelqu'un qui était l’adepte d’un autre. En ce qui
concerne ce terme, il est intéressant de noter qu'il apparaît plus de
260 fois dans le Nouveau Testament, tandis que le mot «chrétien»
apparaît seulement 3 fois. Cela souligne l'importance que la Bible
donne à la notion de disciple.
Dieu nous a appelés à être disciples et à faire des disciples. En
lisant le texte ci-dessus, nous pouvons élaborer des principes
fondamentaux. Tout d'abord, dans le verset 35, il est écrit que Jésus a
voulu enseigner aux gens. En tant que disciples de Jésus, nous
devons apprendre et pratiquer les enseignements du Maître.
Notre but dans la vie est d'obéir au Christ et de l'imiter. Nous
devrions être préoccupés d'enseigner aux autres ce que Christ a
enregistré dans sa Parole. Le vrai disciple du Maître proclame le
message du salut afin que les autres deviennent aussi ses disciples.
Jésus a senti la compassion pour la foule. Ses disciples doivent
aussi pouvoir aimer leur prochain et avoir pitié des affligés et des
nécessiteux. La grande commission est motivé par notre amour pour le
Christ et pour notre vie. Le disciple aime le Christ avec tout son cœur,
son âme et sa compréhension!
Puissions-nous être disciples et faire des disciples afin que le nom
de Jésus soit glorifié par nos vies.
Un disciple est décidé à
suivre Jésus toute sa vie en
s’engageant à
Faire partie du Corps de Christ.
Laisser l’Esprit de Dieu le
transformer.
Accomplir la mission selon ses
dons.
11. Page "11
JÉSUS ET LE DISCIPLE CHRÉTIEN
Lorsque Jésus était sur terre, il y avait un grand nombre de leaders religieux, philosophiques et politiques qui
avaient des disciples qui s’engageaient pour leur cause et leur enseignement. Le terme disciple, utilisé pour
exprimer ce type de relation, signifie élève ou adepte. C’était quelqu’un qui étudiait avec un maître déterminé et qui
adhérait à ses croyances et idées.
Les disciples de Jésus
Dès le début de son ministère public, Jésus commença à réunir à ses côtés un groupe de disciples. Les premiers
d’entre eux provenaient du cercle de disciples de Jean Baptiste (Jean 1: 35 à 40). Ensuite, vinrent les autres, appelés
directement par Jésus (verset 43) ou qui furent invités à s’unir au groupe par ceux qui l’avaient déjà rejoint (verset 40
à 42, 44 à 49). D’après ces textes, seulement trois jours après son baptême, Jésus avait déjà cinq disciples à ses
côtés.
Il est important de noter comment les relations interpersonnelles furent importantes pour que Jésus se transforme
en un maître connu en Galilée. Plusieurs de ses disciples vinrent par le moyen de relations familiales (les frères André
et Pierre, Jean et Jacques), relations professionnelles (Pierre et André étaient associés de Jacques et Jean), ou par
une simple relations d‘amitié (Philippe et Nathanael). Cela montre un des principes fondamentaux de la formation de
disciple chrétien: les relations sont plus importantes et plus efficaces que les programmes. Vous pouvez inciter
quelqu’un à participer à un programme de dix, vingt, ou trente jours, rien ne sera plus efficace que les relations
personnelles, qui sont fondamentales dans le témoignage, l’échange d’expériences et l’engagement personnel. Il ne
s’agit pas ici d’un simple partage d’informations.
Le mouvement initié par Jésus a connu une croissance rapide et un grand nombre de personne commencèrent à
le suivre (Luc 6: 17, Jean 6: 60). Beaucoup le suivaient pour leurs propres intérêts, parce qu’ils voyaient en lui
simplement quelqu’un qui pouvait satisfaire leur perspective politique et matérielle (Jean 6: 15 et 26). Ils ne croyaient
pas en fait qu’il était le Fils de Dieu, et ne cherchaient pas un engagement personnel (51 à 58). Suite aux dures
paroles de Jésus, beaucoup l’abandonnèrent (66 à 69).
Nous rencontrons là un autre principe dans la formation de disciple: utiliser des ressources artificielles (cadeaux,
prix, …) pour attirer des intéressés ne produit pas nécessairement des disciples engagés ni avec la personne, ni
avec le message de Jésus. Même si les services d’assistance font partie intégrante de l’Évangile (Matthieu 25: 34 à
36, Jacques 1: 27), l’utilisation en évangélisation de ces seules méthodes peut donner des résultats, mais produira
rarement des disciples tel que Jésus le veut.
Ces disciples d’occasion, cependant, ne disparurent pas complètement durant le ministère de Jésus. En plus des
douze, et d’autres qui l’accompagnaient et le servaient (Matthieu 8: 1 à 3, 10: 1), les Évangiles nous parlent d’autres
Dossier
12. Page "12
groupes qui s’associaient à Jésus: la foule
qui était une audience plus superficiel pour
ainsi dire. Ils venaient de toutes parts pour
être guéris (Matthieu 4: 25, Matthieu 15: 25 à
31) et pour écouter son message (Matthieu
5: 1, 2, 7: 28 et 29), mais ne le comprenait
pas toujours. Les mêmes enseignements qui
expliquaient les mystères du royaume de
Dieu pour les disciples, étaient difficile à
comprendre pour ceux qui
n’étaient pas totalement
engagés avec Jésus (Matthieu
13: 10 à 17). Ils pouvaient bien
sûr, l’acclamer comme le
Messie d’Israël (Matthieu 21: 9
e t 1 0 ) , m a i s o n t
malheureusement ajouté leur
voix pour qu’il soit crucifié
(Matthieu 27: 20 à 25). Quand
les racines ne sont pas
profondes, l’engagement du disciple ne dure
pas (Matthieu 13: 1 à 9, 19: 23) et peut se
révéler hautement préjudiciable pour la
cause de Dieu. (Jean 6: 70)
La mission du disciple
Dans son ministère, Jésus n’a pas
cherché, nécessairement, à produire des
adhésions en masse, mais à générer des
disciples dans le sens plein du terme: des
personnes qui s’identifient totalement à lui et
à son message. (Matthieu 7: 24 à 27, Jean 6:
66-69); qui étaient disposés à payer le prix
du véritable disciple, sans tenir compte du
prix élevé à payer dans leur propre vie.
(Matthieu 16: 24 à 26), des personnes qui
l’aiment et lui obéissent sans réserve
(Matthieu 7: 21, Jean 14: 21, 15: 9 à 12), et
surtout qui sont disposées elles-mêmes à
faire de nouveaux disciples. De cette
manière, ils contribuaient à l’avancement du
règne de Dieu (Matthieu 28: 18 à 20).
L’ordre d’aller et de faire des disciples est
la meilleure qui définisse la mission de
l’Église. Cela inclue deux éléments basiques.
Le premier est l’acte d’aller. Dans le temps
de l’Ancien Testament, Israël devait attirer le
monde vers Dieu et vers la vérité (Psaume
22: 27, Ésaïe2: 2 à 5, 56: 6 à 8, Sophonie 3: 9
et 10, Zacharie 14: 6), la mission de l’Église
dans le Nouveau Testament est d’aller vers
toutes les nations (Marc 16: 15, Luc 24: 46,
Actes 1: 8). C’est une nouvelle perspective missionnaire, qui n’est
pas centrée sur Jérusalem ni dans la réalité géopolitique d’Israël. Ce
n’est plus le plan de Dieu que nous nous établissons en un lieu
unique et attendions que les autres nous observent et soient attirés
vers Lui. Bien que jamais nous ne devons renoncer à vivre une vie
exemplaire et influencer les personnes autour de nous (Matthieu 5:
13 à 16, Colossiens 1: 9 et 10, Tite 2: 1 à 10, 1 Pierre 2: 11 à 21),
nous devons être disposé à sortir de notre zone de confort pour
atteindre ceux qui ne connaissent pas l’Évangile. C’est de cette
manière que nous ferons des
disciples pour Christ. Ce n’est
pas que nous devons laisser tout
et partir comme prédicateur
itinérant. Il y a diverses manières
d’accomplir cette mission
évangélique, de manière directe
ou indirecte. L’important est que
nous devons être disposé à
laisser la passivité, à ouvrir nos
horizons et à permettre à Dieu de
nous utiliser de manière efficace comme instruments pour la
conversion de ceux qui sont dans notre cercle d’influence.
Le second élément que nous apprend Matthieu 28: 18 à 20 est
l’ensemble des moyens par lequel les disciples sont formés, c’est-à-
dire le baptême et l’enseignement. Dans l’original grec, les verbes
« baptiser » et « enseigner » sont deux participes subordonnés au
verbe principal qui est « faire des disciples ».Ainsi, cela indique la
manière dont l’action du verbe principal doit être réalisé. Le
baptême, comme tous le savent, est le témoignage public du fait de
l’acceptation de Jésus comme Sauveur personnel avec la disposition
à s’unir à son Église sur la terre. L’enseignement, pour sa part, est
l’apprentissage de la doctrine pour que l’acceptation de Jésus et
l’intégration à l’Église soient une décision consciente et responsable.
Personne ne doit être encouragé à recevoir le baptême sans une
compréhension basique de ce que cela implique d’accepter le Christ
comme Sauveur personnel et de s’unir au corps des croyants qu’est
l’Église.
Nous avons souvent imaginer ces deux processus que sont le
baptême et l’enseignement comme étant des étapes successives et
distinctes dans la vie de celui qui désire devenir un disciple:
premièrement la conversion qui conduit au baptême et ensuite
l’enseignement qui est l’instruction sur la doctrine. En grec, les deux
verbes sont au présent et décrivent des expériences simultanées à
celui du verbe principal. Cela signifie que, dans l’activité
missionnaire de l’Église, l’instruction sur la doctrine ne peut être
dissocié de l’expérience de la conversion. En fin de compte,
personne ne se transforme en disciple uniquement à travers une
expérience émotionnelle. Si, comme nous l’avons dit, le disciple est
un élève, un adepte, celui qui s’identifie totalement à la cause, aux
croyances et aux idées d’un maître, alors, il n’y a pas de formation
de disciple qui n’intègre pas les notions d’enseignements et
d’apprentissage. C’est peut-être pour cela que Jésus passait tant de
Quand les racines ne
sont pas profondes,
l’engagement du disciple
ne dure pas et peut être
préjudiciable pour la
cause de Dieu.
13. Page "13
temps à enseigner (Matthieu 5: 2, Matthieu 7:
29, Matthieu 9: 35, Marc 1: 21 et 22, Marc 4:
2, Marc 8: 31). En réalité, il y a dans les
Évangiles pas moins de 45 utilisations du
verbes enseigner (en grec didasko) dans
lequel Jésus est le sujet de l’action.
A aucun moment, nous ne devons
minimiser la nécessité de la conversion pour
que quelqu’un se transforme en disciple,
nous ne devons pas non plus minimiser la
n é c e s s i t é d e l ’ a p p re n t i s s a g e d e s
enseignements de Jésus. Jésus a été claire,
en disant que nous devons aller et faire des
disciples, les baptisant et en leur enseignant
à garder toutes les choses qu’il avait ordonné
(Matthieu 28: 19 et 20).
Si nous sommes appelés à faire des
disciples pour Jésus, et non pour nous-
mêmes (Matthieu 23: 8), alors nous devons
leur enseigner fidèlement à garder ce que
Jésus a ordonné.
Conclusion
Que nous apprend Jésus au sujet du
disciple chrétien ? Les disciples se font par
le moyen de relations interpersonnelles, et
non par le moyen des programmes. Cela
signifie que nous ne faisons pas de disciples en considérant la masse,
mais en prêtant une attention individuelle aux besoins de chaque
personne et à ses potentialités. C’est ainsi que le groupe des douze fut
peu à peu formé. Jésus était direct et personnel (Matthieu 9: 9, Jean 1:
47 à 50, Jean 3: 1 à 7, , Jean 4: 5 à 30). Les programmes s’adressent à
la masse, mais les relations créent des opportunités pour l’interaction et
le témoignage. C’est pour cela que Jésus consacrait du temps aux
personnes.
Dans le processus de formation de disciple chrétien, le baptême et
l’enseignement sont fondamentaux. Le disciple est celui qui passe par
l’expérience de la véritable conversion, renonce à lui-même et au
monde et se donne entièrement à Jésus comme Sauveur et Seigneur.
Mais, c’est aussi celui qui connait et accepte tout ce que Jésus
enseigne. C’est ainsi que nous devenons alors de véritables disciples.
Nous sommes ainsi disposés à aller, à sortir de notre zone de confort et
à être utilisé par Dieu pour former d’autres disciples, dans une chaîne
qui finalement peut atteindre le monde entier. « Alors viendra la
fin » (Matthieu 24: 14)
ELLEN G. WHITE ET LA NOTION DE
DISCIPLE: QUELQUES CITATIONS.
« La mission que le Sauveur confia aux
disciples s'adresse à tous les croyants
jusqu'à la fin des temps. »Avec Dieu chaque
jour, page 239
« Pendant trois ans et demi, les disciples
reçurent les enseignements du plus grand
Maître que le monde ait jamais connu. Par
une association et un contact personnel, il
les forma pour son service. » Conquérants
pacifiques page 19
« Si vous voulez être ses disciples, vous
devez cultiver la compassion et la sympathie.
L'indifférence devant les souffrances
humaines doit être remplacée par un vif
intérêt à l'égard des souffrances des
autres. » Avec Dieu chaque jour page 243
« Lorsque la foi parfaite, l'amour parfait et
l'obéissance abondent, agissant ainsi dans
le cœur des disciples du Christ, ces
disciples exercent une profonde influence autour d’eux. » Avec Dieu
chaque jour, page 46.
« Les disciples du Christ ont été rachetés pour servir. Ils doivent se
dépenser pour Dieu et pour leurs semblables. Notre Seigneur enseigne
que le véritable but de la vie, c'est le service. Le Christ lui-même fut un
ouvrier, et il a fait du travail une loi pour tous. Il a présenté au monde
une conception de la vie plus élevée que celle qui lui avait jamais été
proposée jusqu'alors. Une vie consacrée à servir le prochain met
l'homme en communion avec le Christ. La loi du service est l'anneau qui
nous relie à Dieu et à nos semblables. « Avec Dieu chaque jour, page
231
« Tandis que vous irez de lieu en lieu, comme les disciples, pour
raconter l'histoire de l'amour du Sauveur, vous vous créerez des amis et
vous pourrez constater le fruit de votre travail. » Avec Dieu chaque
jour, page 251
« Celui qui a ordonné à ses disciples d'aller dans toutes les parties
du monde subviendra aux besoins de tous ceux qui, obéissant à cet
ordre, proclament l'Evangile avec fidélité. » Conquérants pacifiques,
page 316.
14. Page "14
DE L’ÉGLISE PRIMITIVE À L’ÉGLISE
AUJOURD’HUI: UNE MÊME MISSION
Dossier
Être un disciple de Jésus signifie le suivre
avec l’intention d’être chaque jour semblable
à lui.
L’acte qui consiste à faire des disciples
présuppose qu’il y a un ensemble
d’enseignements qui sont reçus, et que nous
avons la responsabilité de les transmettre à
de nouveaux disciples. Jésus a ordonné:
« Allez, faites de toutes les nations des
disciples, les baptisant au nom du Père, du
Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à
observer tout ce que je vous ai prescrit. Et
voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à
la fin du monde. » (Matthieu 28: 19 et 20)
Aujourd’hui, cependant, la formation de
disciple chrétien se transforme en une
transmission décontextualisée. Nous avons
besoin d’une formation de disciples
intelligente et efficace, qui ne prêche pas un
évangile qui ne répond pas au besoin de
ceux qui nous entourent. Il faut une formation
de disciple qui soit un mouvement puissant
et relationnel efficace dans la vie de tous.
Nous ne pouvons oublier que l’Évangile n’est
pas un système de dogmes, et encore moins
une culture appelé christianisme. L’Évangile
est une Personne: Jésus-Christ.
Le véritable formateur de disciples
trouvera toujours une opportunité pour édifier
et former les autres. L’Église locale est le
principal instrument pour la formation de
disciple. Souvent, nous percevons le disciple
seulement comme un missionnaire qui doit
partir dans un autre pays ou comme un
prédicateur laïc. Cependant, comme quelqu’un a dit: « Le meilleur
peuple pour atteindre un peuple est ce peuple même. »
La meilleure stimulation pour la formation de disciples dans l’Église
primitive fut la conscience de l’imminence de la fin, la limites des
opportunités pour l’évangélisation et les comptes qu’il devraient rendre
à Dieu. La manière de former des disciples et l’efficacité missionnaire
de l’Église primitive doivent être l’exemple pour l’Église aujourd’hui. Tous
ceux qui reçoivent l’Évangile maintenant ont la responsabilité sacrée de
le partager avec le monde, faisant ainsi de nouveaux disciples pour le
Maître. Cette tâche n’incombe pas seulement aux pasteurs ou aux
dirigeants d’église. Tous ceux qui reçoivent gratuitement la Bonne
Nouvelle doivent sortir et accomplir cette mission. Nous devons le faire
avec tous les moyens disponibles, y compris les réseaux sociaux et
l’internet.
Pour l’Église primitive, il n’y avait pas de différence entre être réunis
comme assemblée de croyants et être dans le monde comme sel de la
terre. Leur objectif était de faire d’autres disciples. « Lorsque les
membres de l'Église de Dieu feront le travail qui leur a été attribué dans
les territoires qui en ont besoin, chez eux ou au loin, afin d'accomplir la
mission de l'Évangile, le monde entier ne tardera pas à être averti. Le
Seigneur Jésus reviendra alors sur cette terre avec puissance et une
grande gloire. » Ellen G. WHITE, Conquérants pacifiques, page 97 et
98.
15. Page "15
ÉVANGÉLISATION: PARTAGE DE VÉRITÉ
OU DE RUMEURS ?
Monde connecté
P o u r q u o i a v o n s - n o u s s o u v e n t
l’impression que nous avons si peu de
succès dans la prédication de la Bonne
Nouvelle de l’Évangile ? Et pourquoi
certaines personnes passant leur temps à
parler de leur vie sur les réseaux sociaux
semblent avoir plus de succès, alors que ce
qu’ils racontent est sans intérêt et souvent
pas vrais ?
Vous avez sûrement déjà reçu des
messages disant que Barack Obama et le
Pape ont signé un document pour mettre en
place la loi du dimanche. Vous avez aussi
reçu une demande de prière pour des
chrétiens qui devraient être exécutés
demain en Syrie. Et nous pourrions étendre
la liste de messages que nous recevons sur
des sujets comme le groupe Bilderberg, les
francs-maçons, les Jésuites, l’Opus Dei et
bien d’autres. La rumeur est devenue une
des maladies de notre société et l’arrivée
des réseaux sociaux a aggravé cette
maladie. Certains membres de notre église
sont atteints de cette maladie.
Un journal parlant de ce sujet faisait
remarquer que les rumeurs se développent
bien plus rapidement que la vérité. Les
réseaux sociaux ont aujourd’hui la capacité
de nuire à la vie et à la réputation de
certaines personnes. Plusieurs célébrités en
ont fait les frais ces derniers temps.
Certains tweets ont même annoncé la mort
de certains footballeurs ou chanteurs. Cette
rumeur s’est répandu à grande vitesse
jusqu’à ce que l’intéressé confirme qu’il est bien en vie. Combien d’entre
nous ont pourtant partagé ce genre de messages ?
Certains spécialistes ont étudié le sujet des rumeurs sur les réseaux
sociaux. Ils en ont conclu que beaucoup partagent de fausses
informations avec l’excitation d’être le premier à donner une information,
et surtout à le faire avant certaines sources officielles. Cela semble
donner une certaine importance à celui qui partage.
Cela nous affecte en tant que croyants adventistes. Lorsque nous
analysons ce que déclenche ce genre de message, nous réfléchirons à
deux fois avant d’entrer dans le jeu de l’envoi de messages
sensationnels sous couvert de prédication de l’Évangile.
Certains messages réapparaissent par cycle. Alors que le Pape
François s’est rendu il y a des mois aux États-Unis, je continue à recevoir
des messages disant: « Aujourd’hui, le Pape François a rencontré le
Président américain et a signé avec lui un document lui demandant de
mettre en place la loi du dimanche. » Derrière ces messages, il n’y a
souvent qu’un désir de se sentir spécial, d’être dans le secret des dieux,
dans les coulisses de l’histoire en dévoilant une information venant d’une
source qui ne veut pas se faire connaître. Alors commence à naître chez
certains de nos membres, l’idée que nos dirigeants nous cachent
certaines choses. S’il y a une information concernant la réalisation de la
prophétie biblique, correspondant à ce que l’esprit de prophétie a
révélé, quel serait l’intérêt de la direction de l’Église de les cacher ? Ces
événements ne sont-ils pas précurseurs du retour de Jésus auquel nous
aspirons tous ? Lorsque ces rumeurs se répandent, il est difficile de les
arrêter et à moyen terme, elles discréditent et portent atteinte à notre
église.
Combien de fois ai-je du envoyer des messages à des frères et
soeurs bien intentionnés pour leur dire que les informations envoyées
étaient fausses ? Combien de fois ai-je du modérer des commentaires
sur des forums ou des pages où des personnes avec une intention
malsaine envers notre église s’amusent à faire naître toutes sortes de
rumeurs ? Combien de fois me suis-je rendu compte que loin de faire
avancer l’oeuvre de la prédication de l’Évangile, nous l’avons reléguer
16. Page "16
RÉDACTION ET MISE EN PAGE
GUY EMYL SAXEMARD
guy.saxemard@live.fr
loin derrière en portant, en passant, atteinte à la réputation
de notre église en diffusant de fausses nouvelles ou des
informations alarmistes ?
Lorsque cela arrive, je me pose vraiment la question de
l’énergie que nous passons à cela plutôt qu’a véritablement
partager l’Évangile.
Pour que Jésus revienne, l’Évangile doit être prêché
dans le monde entier. Ce message de l’Évangile comprend
aussi le message des trois anges dans leur dimension
biblique (justification par la foi, sanctification par la foi et
résistance à la persécution par le témoignage). Ce sont
aussi là des signes du proche retour de Jésus.
Nous utilisons des heures, des jours, des semaines, des
mois et des années entières à rechercher des signes et à
propager des messages qui bien que liés à la Bible, sont
des canulars. Et tout ce temps que nous employons à ce
travail de transmission de fausses informations, c’est le
temps que nous supprimons à l’accomplissement de notre
véritable tâche: annoncer la Bonne Nouvelle. Nous cessons
de prêcher l’Évangile véritable pour prêcher les
conséquences qui auraient pu se produire si nous avions
prêché l’Évangile.
Lorsque nous partageons ces messages alarmistes et
erronés, certains, au fur et à mesure, ne portent plus
attention à ces messages. Et comme pour l’histoire de
Pierre et le Loup, lorsqu’il y aura une information importante,
notre message deviendra inefficace.
Au lieu de prendre le temps de développer des
stratégies pour partager le vrai Évangile, l’Église utilise ce
temps à écrire des articles, des communiqués de presse, à
faire des sessions de formations et des prédications pour
démentir des rumeurs.
Jésus, durant son ministère, a du faire face à ce genre
de situation. Il a du beaucoup communiquer pour corriger
rumeurs et désinformations. Au début de son ministère,
Jésus a beaucoup employé le terme: « Vous avez entendu
qu’il a été dit… mais moi je vous dis. » Après avoir clarifié
ces points, il s’est consacré à construire une doctrine solide
par la suite.
Il est vrai que nous avons un message spécial à donner,
particulièrement les révélations de l’Apocalypse. Mais ces
messages doivent être donnés avec amour. Ce n’est qu’en
libérant les âmes du lourd fardeau du péché, en les invitant
à se tourner vers le Dieu Créateur et Rédempteur, que les
personnes assoiffées et affamées se tourneront vers le
Christ et donc seront libérées du pouvoir de Satan. Lorsque
les vrais intentions de chacun deviendront évidentes, cela
déclenchera finalement les évènements finaux. Nous ne les
aurons pas chercher, ils viendront seuls parce que nous
prêcherons l’Évangile éternel, l’amour de Dieu pour le
pécheur et son pardon éternel.
Protégeons notre crédibilité face aux médias. Donnons le
vrai message que Jésus nous a demandé de partager. Il n’a
pas critiqué de manière acide et gratuite l’erreur, mais il a
montré la vérité, alors l’erreur est devenue évidente.
Jésus décrit sa mission dans Luc 4: 17 à 21. C’est alors
que Jésus présente sa vraie mission sur terre que les
pharisiens veulent le tuer. Jésus n’a prononcé aucune
critique envers eux. Juste la vérité.
Comme peuple du reste, quelle est notre mission?
Quand nous chercherons moins le visage de l’ennemi et
plus le visage de Jésus, nous serons alors plus engagés
envers lui. C’est cette saine « provocation » qui amènera les
signes de la fin. Alors, nous verrons Jésus revenir.