1. 5ème partie : la fonction
comptable et financière
I. Le système d’information
comptable
II. L’analyse de la situation financière
et de l’activité
III. Les calculs de coûts
2. 2
La comptabilité, une
dimension légale
Obligation de procéder à un inventaire
une fois par an
Obligation de présenter des comptes
annuels
Déclarations fiscales et sociales
Instrument de preuve en matière
commerciale
3. 3
La comptabilité, collecte et traitement d’une
information aidant à la prise de décision
De manière externe :
informer les
partenaires de
l’entreprise de la
situation financière et
des résultats
Comptabilité
financière
De manière interne :
le calcul et l’analyse
des coûts permet la
gestion et le
pilotage des
activités
Comptabilité de
gestion
4. 4
La comptabilité financière
Pour être compréhensible par les
utilisateurs
Et utilisable à titre de comparaisons
Elle doit être harmonisée.
La comptabilité est donc un domaine
réglementé (code de commerce, plan
comptable général, directives
européennes…)
Depuis le 1er janvier 2005, les sociétés
européennes cotées en Bourse sont
soumises aux normes internationales (IFRS)
5. 5
I. Le système d’information
comptable
1. Le modèle flux-stocks
La comptabilité enregistre chacun des
échanges effectués pour son activité :
Flux de biens et services
Flux d’argent
Flux de créances et dettes
6. 6
Le modèle flux-stocks
Chaque flux est enregistré :
Pour son montant en valeur monétaire
En entrée (débit) ou en sortie (crédit)
Dans un compte dont l’intitulé et la
codification correspondent à la nature du
flux.
7. 7
Exemple
Achat de marchandises à un
fournisseur X pour 1000 €, paiement à
30 jours :
Achats de marchandises Fournisseur X
DEBIT DEBIT
CREDIT CREDIT
1 000
Entrée
1 000
Sortie
8. 8
Exemple
30 jours plus tard, l’entreprise règle sa
dette au fournisseur X par chèque :
Banque
Fournisseur X
DEBIT DEBIT
CREDIT CREDIT
1 000
(montant
initial) 1 000
1 000
Compte soldé
9. 9
Enregistrement au « Journal »
Le code de commerce impose
d’enregistrer ces opérations de
manière chronologique :
Enregistrement de l’opération au journal
Report dans les comptes de manière
logique grâce à la codification
10. 10
Exemple :
DEBIT CREDIT
Jour J
Jour J+30
607
401 X
401 X
512
Achats de marchandises
Fournisseur X
Fournisseur X
Banque
1 000
1 000
1 000
1 000
11. 11
2. Les comptes annuels
Les entreprises sont tenues de
procéder, au moins une fois tous les
douze mois,
à l’inventaire de leur patrimoine
et à l’établissement de leurs comptes
annuels :
Bilan
Compte de résultat
Annexe
12. 12
Le bilan
Document comptable qui fait état
Du patrimoine de l’entreprise
À la date de clôture des comptes
Du fait de l’équilibre comptable entre les
emplois et les ressources :
Le total de l’actif est toujours égal au total
du passif
(principe dit de la partie double)
13. 13
Le bilan
ACTIF (en milliers
d’euros)
PASSIF (en milliers
d’euros)
Actif immobilisé :
-Incorporel
-Corporel
-Financier
Actif circulant :
-stocks
-créances
-disponibilités
Capitaux propres:
-Capital
-Réserves
-Résultat
Dettes :
-Financières
-D’exploitation
Total actif Total passif
Bilan de la société X au JJ/MM/AA
14. 14
Le compte de résultat
Document comptable
qui récapitule l’activité de l’entreprise
au cours de l’année écoulée
En termes de :
Produits (ex : ventes)
Charges (« consommations », ex : achats,
salaires…)
15. 15
Le compte de résultat
Le résultat de l’exercice :
Résultat = Produits – Charges
Est un bénéfice si le résultat est positif
Est une perte si le résultat est négatif
16. 16
Le compte de résultat
Produits d’exploitation
Ventes
Autres produits
- Charges d’exploitation
Achats
Variations de stock
Charges externes
Impôts et taxes
Charges de personnel
Dotations aux amortissements
= Résultat d’exploitation (1)
Produits financiers
- Charges financières
= Résultat financier (2)
(1)+(2) = Résultat courant
avant impôt
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel (3)
(1) + (2) + (3)
- Impôts sur les bénéfices
- Participation des salariés
= Résultat net comptable
17. 17
La notion de résultat
Ne pas confondre résultat et trésorerie !
- Décalage dans le temps entre les flux de
biens ou services et les paiements
correspondants,
- Certains éléments du compte de résultat
sans contrepartie monétaire (ex : dotations
aux amortissements)
Compte de
résultat
Trésorerie
18. 18
II. L’analyse de la situation
financière et de l’activité
La capacité d’autofinancement (CAF)
Potentiel de trésorerie dégagé par
l’activité courante
Calcul « théorique » :
Produits encaissables – charges décaissables
Calcul « simplifiée :
Résultat net + Dotations aux amortissements
19. 19
Le plan de financement
Synthèse des mouvements financiers
Vision à moyen ou long terme des
équilibres financiers de l’entreprise
Utilisé de façon prévisionnelle, il
facilite l’anticipation des besoins
financiers
20. 20
Le plan de financement
Les ressources :
• CAF
• Cessions
d’immobilisations
• Augmentations de
capital
• Subventions
d’investissement
• Emprunts
Total ressources
Les emplois :
• Dividendes
• Acquisitions
d’immobilisations
• Augmentation du BFR
• Remboursement
d’emprunt
Total emplois
Solde annuel = Ressources - Emplois
21. 21
La notion de Besoin en Fonds de
Roulement (BFR)
Avance de fonds en capital circulant,
Sert à financer les éléments courants de
l’activité : stocks, créances d’exploitation,
partiellement compensés par les dettes
d’exploitation
Ces éléments étant de nature à se renouveler au
rythme du cycle d’exploitation, le BFR a une
composante stable, à laquelle vient s’ajouter des
besoins cycliques, selon la nature de l’activité.
22. 22
L’équilibre financier
Le financement des besoins ayant un
caractère permanent doit être assuré
par des ressources stables :
Les ressources stables doivent couvrir
les immobilisations et la composante
stable du BFR.
23. 23
L’analyse de l’activité
Les soldes intermédiaires de gestion :
Calculés à partir du compte de résultat
Succession de marges constituant des
paliers dans la formation du résultat
24. 24
Les principaux soldes
intermédiaires de gestion
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
= valeur ajoutée
= Excédent brut
d’exploitation (EBE) = Résultat d’exploitation
Ventes de marchandises – coût d’achat
des marchandises vendues
Production vendue
+ production stockée
- Consommations en
provenance de tiers
-Impôts et taxes
-Charges de personnel
EBE
- Dotations aux amortissements
25. 25
III. La comptabilité de gestion
et les calculs de coûts
La notion de coût
Consommation de ressources
Somme de charges
Analyse des charges « par destination »
Les caractéristiques d’un coût
Le champ d’application (produit, activité,
service…)
Le contenu (coût partiel, coût complet…)
Le moment du calcul( coûts réels, coûts
standard…)
La pertinence des coûts (liée aux besoins des
utilisateurs)
26. 26
1. La notion de coût
Pourquoi calculer des coûts ?
Prendre des décisions économiques
Calculer les marges réalisées sur les
produits, fixer les coûts cibles
Évaluer ou contrôler des performances
Valoriser les stocks figurant au bilan
Prendre des décisions stratégiques
27. 27
1. La notion de coût
Pour le calcul des coûts complets, on
distinguera :
Les charges directes
Les charges indirectes
Pour le calcul du seuil de rentabilité,
on distinguera :
Les charges variables
Les charges fixes
28. 28
2. Le seuil de rentabilité
Le niveau d’activité pour lequel
l’entreprise dégage un résultat nul
Peut être exprimé en :
Chiffre d’affaires
Volume de ventes
Nombre de jours d’activité
29. 29
Calcul du seuil de rentabilité
Chiffre d’affaires
- Coûts variables
= marge sur coût variable (MSCV)
- Coûts fixes
= Résultat
Avec taux de MSCV = MSCV / Chiffre d’affaires
30. 30
Exemple
L’entreprise X fabrique un produit P pour lequel les données de
l’année écoulée sont les suivantes :
Chiffre d’affaires (3500 P à 215 €) 752 500
Charges variables (3500x118) 413 000
118 : coût variable unitaire
Marge sur coût variable 339 500
Coût fixe 280 000
Résultat 59 500
Taux de marge sur coût variable : 339 500 / 752 500 x 100 =
45 %
Marge sur coût variable unitaire : 339 500 / 3 500 = 97 €
31. 31
Exemple (suite)
Seuil de rentabilité en chiffre d’affaires : 280 000 / 45 %
= 622 222
Seuil de rentabilité en quantités : 280 000 / 97 =2 887
Seuil de rentabilité en date d’obtention :
622 222 / 752 500 x 360 = 298 jours (hypothèse : activité
régulière sur l’année)
Quel est le chiffre d’affaires à réaliser pour obtenir un taux
de rentabilité de 10 % ?
32. 32
Exemple (suite)
Chiffre d’affaires à atteindre pour
obtenir un taux de rentabilité de 10 % :
Soit R / CA = 10 %
Or R = MSCV – CF = 45 % CA – 280 000
D’où 45% CA – 280 000 = 0,1CA
On obtient CA = 800 000
(à structure inchangée
33. 33
3. Les coûts complets
Charges
Directes
(matières, main d’œuvre…)
Indirectes
(ex : direction générale…)
Produit 1 Produit 2 Produit 3
Analyse
Répartition
34. 34
L’enchaînement des calculs de coûts
Cycle d’exploitation
Achats
Production
Vente
Enchaînement des coûts
Coût d’achat des matières = prix
d’achat + frais d’approvisionnement
Coût de production des produits
fabriqués = coût d’achat des matières
consommées + main d’œuvre directe +
charges indirectes de production
Coût de revient des produits
vendus = coût de production des
produits vendus + frais de distribution
Comptes de stocks matières
Comptes de stocks produits
35. 35
Exemple
Un produit P est fabriqué à partir d’une matière M.
Début mars, 500 kg de matières sont achetés à 10 € le kg + frais
de port : 150 € ; il y avait en stock au 1er mars 50 kg au coût
de 9,50 € ; au cours du mois de mars, 430 kg ont été utilisés.
Coût d’achat des matières entrées début mars :
500 x 10 + 150 = 5 150
36. 36
Exemple
Compte de stocks :
Stock initial : 50 x 9,50 = 475
Entrées : 500 5 150
Total : 550 x CUMP = 5 625
CUMP = 5 625 / 550 = 10,23
Sorties : 430 x 10,23 = 4 397,73
Coût des
matières
consommées
37. 37
Exemple (suite)
Outre les matières, il a fallu, pour fabriquer 275 produits P en
mars :
300 heures de main d’œuvre à 15 € l’heure
400 unités d’œuvre (définie par l’heure de main d’œuvre) à 8,50 €
l’unité pour les charges indirectes de production
D’autre part, il y avait en stock début mars 35 produits P au coût
de production de 38,50 €
Coût de production des produits fabriqués en mars ?
Coût de production des 248 produits P vendus en mars ?
38. 38
Exemple (suite)
Coût de production (mois de mars) :
Coût des matières 4 397,73
Coût de la main d’œuvre
300 x 15 4 500,00
Charges indirectes de production
400 x 8,50 3 400,00
Coût de production 12 297,73
Soit à l’unité : 44,72 €
39. 39
Exemple (suite)
248 produits P vendus en mars, au prix de 72 €.
Charges liées à la distribution : 3,12 € pour 100 € de
chiffre d’affaires
Quel est le coût de revient des produits vendus ?
Quelle est la marge réalisée sur la vente de ces
produits ?
40. 40
Exemple (suite)
Compte de stock du produit P :
Stock initial 35 x 38,50 1 347,50
Entrées 275 x 44,72 12 297,73
Total 310 x 44,02 13 645,23
Sorties 248 x 44,02 10 916,18
CUMP
Coût de production des
produits vendus
41. 41
Exemple (suite)
Calcul du coût de revient
Coût de production des
Produits vendus 10 916,18
Charges indirectes de distribution
248 x 72 / 100 x 3,12 557,11
Coût de revient 11 473,29
Soit à l’unité : 46,26 €
Chiffre d’affaires (248 x 72) 17 856,00
Résultat 6 382,71
Soit à l’unité : 72 – 46,26 = 25,74
42. 42
Conclusion
La comptabilité n’est pas qu’une obligation
mais aussi un outil de gestion
Mais la manière dont est traitée l’information
financière n’est pas neutre
Elle soulève aussi des questions d’ordre
éthique sur la confiance qu’on peut lui
accorder
Les législations se sont renforcées dans ce
sens pour protéger les destinataires de
l’information financière …