Alain et Laurent POUSSOU parlent chaussures de sécurité et podoligie. Découvrez ce diaporama et n'hésitez pas à nous faire des retours et à partager sur les réseaux sociaux !
1. CHAUSSURES DE SECURITE ET PODOLOGIE
Les normes actuelles de prévention au travail ont entraîné une forte augmentation des porteurs de chaussures de sécurité.
Si auparavant les demandes d’exemption du port de ces chaussures pouvaient être acceptées, ce n’est plus le cas à
présent.
A la demande d’un groupement de médecins du travail, Alain Poussou et Laurent Poussou podologues ont présenté une
communication sur « Le pied au travail » où un chapitre était réservé aux gênes provoquées par le port de ces chaussures.
Quelles sont les plaintes relatives au port des chaussures de sécurité ?
- Le poids ou la rigidité ;
- L’échauffement ou la transpiration ;
- Des tensions douloureuses sous la voûte plantaire ;
- Des tensions douloureuses au niveau du tendon d’Achille ;
- Des conflits de contact au niveau des orteils ;
- Des douleurs d’appui sous l’avant-pied ou le talon.
Ces plaintes sont souvent transmises au médecin du travail qui doit prendre une décision. Les paramètres pouvant
entraîner un inconfort, voire une douleur, sont si nombreux qu’un simple changement de chaussure ne suffit pas.
Pour cette raison, certains médecins du travail proposent une prise en charge par le podologue.
L’examen podologique va permettre de repérer les troubles statiques potentiellement nocifs, la chaussure de sécurité
n’étant que l’élément déclenchant. En effet, la chaussure n’a pas été librement sélectionnée parmi le vaste choix d’un
magasin, mais imposée par l’entreprise, ou – au mieux – selon un choix très limité.
2. Si la plainte ne concerne que l’échauffement ou la transpiration par exemple, le changement de modèle peut suffire,
généralement vers une gamme plus onéreuse.
Pour les autres cas, le podologue peut réaliser des orthèses plantaires qui rééquilibrent les troubles statiques ou qui
protègent les zones d’hyper appui. Privilégier des orthèses plantaires thermoformées qui répartissent au mieux les
pressions plantaires peut s’avérer judicieux pour les travailleurs qui subissent la station debout durant de longues heures.
Pour les conflits de contact avec le bout dur en acier (destiné à protéger l’avant du pied des éventuelles chutes d’objets
lourds), des orthèses de protection d’orteils éviteront les excès de pressions et de frottements.
Pour la gente féminine habituée aux talons hauts, la chaussure de sécurité peut entraîner des tensions du mollet ; une
surélévation talonnière intérieure facilitera le passage à la chaussure règlementaire.
Selon les douleurs ou les zones de conflit, c’est toujours un travail « à la carte » que devra réaliser le podologue, en
coordination avec le médecin du travail ou le médecin référent.
Alain POUSSOU et Laurent POUSSOU, podologues (Marseille).