Power point sur une exposition à Pont -Aven sur artistes voyageuses, avec des tableaux sur cette ville peints par des artistes car Pont- Avent est nommé "la ville des peintres".
1. L'exposition Artistes voyageuses l'appel des lointains, 1880-
1944 réunit une trentaine d’artistes et de photographes, de
la « Belle Époque » à la Seconde Guerre mondiale, dont les
itinéraires artistiques ont emprunté les routes de l’ailleurs,
du continent africain à l’Orient lointain. Découvrez-la au
Musée de Pont-Aven.
2.
3. UN PEU D'HISTOIRE
Dès la fin du XIXe siècle, un nouveau contexte, celui des
premiers mouvements féministes, encourage les femmes à
s’affirmer hors de l’espace domestique et promeut l’image
d’une « femme nouvelle » actrice de son destin. Leur
formation académique, effectuée à l’École des Beaux-Arts ou
dans les académies privées, permet aux artistes femmes
d’acquérir un statut professionnel, d’exposer aux salons,
d’obtenir des bourses de voyage, des commandes pour les
compagnies maritimes ou pour les expositions universelles et
coloniales.
Le tournant du XXe siècle est marqué par un renouvellement
d’intérêt pour l’orientalisme, stimulé par le tourisme
d’hivernage, notamment à Biskra, et encouragé par les
expositions de la Société des peintres orientalistes français
auxquelles participent Marie Caire-Tonoir, Marie Aimée Lucas-
Robiquet et Andrée Karpelès.
4. A
RTISTES
VOYAGEUSES
Elles sont femmes,
artistes et
voyageuses.
Pionnières, elles
ont suivi, dès la fin
du 19e siècle, les
routes d’un lointain
ailleurs du
Maghreb à
l’Afrique
occidentale en
passant par l’Asie
du Sud-Est.
Réunies pour la
première fois au
musée de Pont-
Aven, leurs
œuvres vous
révèlent tout un
pan méconnu de
l’art de cette
période.
5. UNE TRENTAINE D’ARTISTES FEMMES
EXCEPTIONNELLES
Parmi ces artistes, les Chinoises Fan Tchunpi et Pan Yuliang ont étudié aux Beaux-Arts
de Paris avant de séjourner en Europe et en Chine. Le regard unique des artistes femmes
transparaît dans de nombreux portraits, illustrant leur proximité avec les populations
rencontrées, en particulier les femmes dans leur vie quotidienne.
Ainsi, leurs parcours diffèrent des grandes voyageuses du XIXe siècle, car elles ont suivi
les routes de l’expansion européenne et de la colonisation française sous la Troisième
République.
Bien que ces artistes aient évité une vision raciste et caricaturale, leur voyage à travers
un monde colonisé ne remet pas en question la notion de mission civilisatrice de la
France, à l’exception de Lucie Cousturier. Elle fut la seule à critiquer le système colonial
et à s’engager activement. Ainsi, elle entreprend d’alphabétiser les soldats d’un régiment
de tirailleurs sénégalais stationné à proximité de sa maison à Fréjus, en 1913.
6. UNE EXPOSITION UNIQUE EN SON GENRE
L’exposition Artistes voyageuses : L’appel des
lointains, 1880-1944 au musée de Pont-Aven
présente environ 150 œuvres, dont des peintures,
sculptures, dessins, affiches, gravures et
photographies, provenant de collections publiques et
privées françaises. Occupant une surface
d’exposition de 320 m2, ces œuvres reflètent une
grande diversité stylistique, échappant aux
classifications habituelles de l’histoire de l’art.
Regroupées pour la première fois dans un musée,
ces œuvres invitent les visiteurs à un voyage unique
dans le temps et l’espace, offrant un regard inédit
sur la créativité et les expériences des artistes
femmes voyageuses de cette époque.
L’occasion de retrouver des artistes peu exposées,
tels que : Marie Caire-Tonoir, Marie Aimée Lucas-
Robiquet, Andrée Karpelès, Alix Aymé, Monique
Cras, Marthe Flandrin, Alexandra David-Neel, Léa
Lafugie, Simone Gouzé, Denise Colomb, Thérèse
Le Prat, Virginie Demont-Breton ou Marcelle Ackein.
Marie AiméeLucas-Robiquet
7. ALEXANDRA DAVID-NEEL
Née en 1868, elle a vécu 100 ans.
Une vie bien remplie. En 1924, elle a
été la première femme européenne à
rejoindre la Cité interdite de Lhassa,
au Tibet. Une sacrée personnalité.
Engagée politiquement et
socialement, connue pour ses
positions féministes, anarchistes,
franc-maçonne, chanteuse d’opéra,
journaliste, écrivaine, Alexandra
David-Neel est l’archétype de ces
femmes voyageuses. Sur les traces
d’Alexandra David-Neel, Léa Lafugie
organise trois expéditions au Tibet,
entre 1926 et 1931, où, grâce à ses
portraits de lamas, accède aux
monastères tibétains. Si elles n’ont
pas toute la flamboyance de son
parcours, beaucoup de femmes
artistes ont parcouru le monde pour
le dessiner, le photographier, le
sculpter.
10. Virginie Demont-Breton est née en
1827 et décédée en 1906.
Sa carrière artistique est précoce.
Elle expose au Salon des artistes
français dès 1880, et obtient une
médaille d’or à l’Exposition
universelle d’Amsterdam en 1883,
puis aux Expositions universelles de
1889 et 19002. Elle est décorée de la
Légion d'honneur au grade de
chevalier en 1894, puis d'officier en
1914.
Virginie Demont-Breton a publié un
recueil de poèmes, Tendresse dans
la tourmente, en 1920, et des
mémoires en quatre volumes, Les
Maisons que j'ai connues, parus
entre 1926 et 1930.
Virginie Demont-Breton milite
activement, de concert avec Hélène
Bertaux, pour l'égalité d'accès à la
formation artistique, et obtient, en
1897, l'admission des femmes à
l’École des Beaux-Arts et, en 1903, le
droit pour elles de concourir au Prix
de Rome.
Étude de femme
12. À partir des années vingt, ce
sont les territoires de « la Plus
Grande France » qui invitent de
nombreuses artistes aux
voyages, de l’Afrique équatoriale
à Madagascar, jusqu’à la
péninsule indochinoise.
C’est le cas de Marcelle Ackein,
Alix Aymé, Monique Cras,
Marthe Flandrin, Anna
Quinquaud, Jane Tercafs,
Jeanne Thil.
D’autres voyagent jusqu’au Tibet
et en Chine, telles Alexandra
David-Neel, Léa Lafugie et
Simone Gouzé. Pour Denise
Colomb et Thérèse Le Prat, le
voyage devient le moteur d’une
carrière de photographe.
Marcelle Ackein
13. Marcelle Ackein, née à Alger le 26
novembre 1882 et morte à Paris 7e le
28 mars 19521, est une peintre
orientaliste française.
Elle a passé son enfance en Algérie
puis s'inscrit aux Beaux-arts de Paris.
Titulaire d'une bourse, elle part au
Maroc et en Afrique où elle trouve
l'inspiration. Parmi ses œuvres et ses
réalisations, on peut noter la
décoration de la Cathédrale du
Souvenir africain de Dakar.
Elle fait partie des artistes présentées
dans le cadre de l'exposition «
Artistes voyageuses, l'appel des
lointains – 1880-1944 » au palais
Lumière d'Évian puis au musée de
Pont-Aven en 2023.
14. MARIE CAIRE TONOIR,
Marie Caire ou Marie Caire Tonoir, née Marie
Tonoir à Lyon le 25 août 1860 et morte à Jausiers
le 12 mars 1934 est une peintre française.
Marie Tonoir étudie la peinture sous la direction de
Joseph Guichard et Pierre Miciol. Elle rencontre à
Lyon le peintre Jean Caire qu'elle épouse en
18871. Le couple se rend à Paris où les deux
artistes poursuivent leur formation à l'Académie
Julian et participent à de nombreuses expositions.
Elle reçoit une troisième médaille au Salon des
artistes français de 1892.
En 1899, le couple s'installe dans la propriété
familiale des Davis à Jausiers. Elle continue à se
consacrer à la peinture tandis que son mari se
consacre de plus en plus au développement
économique de la vallée de l'Ubaye.
Le couple se rend durant l'hiver 1899-1900 dans
l'oasis de Biskra en Algérie, lieu qui accueille une
importante communauté d'artistes et d'écrivains.
Marie Tonoir y peint le portrait de plusieurs femmes
dont celui intitulé Femme de Biskra, que la poste
française a reproduit en timbre en 2012. Marie
devient membre de la Société des peintres
orientalistes français.
15. LOUISE COUSTURIER
Lucie Cousturier, née Jeanne Lucie Brû à
Paris en 1876 et morte dans la même ville
en 1925 est une artiste peintre, écrivaine,
essayiste et militante anticolonialiste
française.
Lucie Brû naît dans une famille aisée qui
possédait une manufacture de poupées à
Paris, Les Poupées Brû .Dès 14 ans, elle
s'intéresse à la peinture. Elle est l’élève
des artistes néo-impressionnistes, Paul
Signac et Henri-Edmond Cross. Elle peint
dans un style proche de ces peintres et
consacre des études à leurs œuvres.
Elle se marie en 1900 avec Edmond
Cousturier, peintre et critique d'art. Elle fait
partie du courant des néo-impressionnistes
et expose au Salon des indépendants en
1901. Elle expose en 1906 au Salon de la
libre esthétique de Bruxelles et présente
des toiles à la Berliner Secession de Berlin.
Elle peint des œuvres au « pointillisme
modéré » dont elle sait aussi s’affranchir .
Elle rédige à partir de 1911 divers articles
et monographies sur les membres
importants de ce mouvement (Georges
Seurat, Paul Signac, Henri-Edmond Cross,
Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis) qui
constituent des témoignages de première
main, montrent sa maîtrise de la théorie de
la peinture néo-impressionniste et font
d'elle la première spécialiste de ce
mouvement.
16. Durant la Première Guerre mondiale, elle va vivre à
Fréjus dans une maison achetée en 1913, « Les
Parasols », à côté de laquelle sont installés des
campements de tirailleurs sénégalais qui y séjournent
avant leur montée au front. Elle visite les campements
et décide d'améliorer l'apprentissage de la langue
française des soldats. Elle organise dans ce but des
cours d'alphabétisation à son domicile, ce sera le
thème d'un récit Des inconnus chez moi qu'elle publie
en 1920.
En 1921 et 1922, chargée par le gouvernement
français d’étudier "le milieu indigène familial et
spécialement le rôle de la femme« , elle effectue un
voyage en Afrique-Occidentale française dont elle
ramène de nombreuses toiles et trois nouveaux livres
qui racontent ce périple. Lucie Cousturier fait figure de
précurseur sur ce sujet, avant d’autres intellectuels
français engagés comme André Gide ou Michel Leiris.
Les portraits qu'elle réalise sont loin des
représentations stéréotypées des peuples africains,
nus ou dans des costumes authentiques, qui
prévalaient alors. Revenue en France, elle écrit dans
Le Paria, « journal des prolétariats noirs et jaunes », et
consacre la fin de sa vie au combat pour l’émancipation
des peuples de couleur.
Son oeuvre présente une variété de thèmes et son
style se modifie au cours de sa vie, passant d'un néo-
impressionnisme maîtrisé à des aquarelles spontanées
réalisées durant ses voyages.
17. MONIQUE CRAS
Monique Amélie Cras, née à Brest en 1910
et morte à Paris 7e en 2007, est une
peintre et affichiste française.
Elle expose dès 1926 au Salon des artistes
français et, en 1928 au Salon d'automne
dont elle est membre propose la toile Ecce
homo. Elle prend part aussi au Salon des
indépendants.
Elle remporte de nombreux prix en France
et à l’étranger : prix Chenavrard, deux fois
le prix Gay-Lebrun, prix Dulac, prix Henner,
plusieurs fois le prix Taylor et, entre autres,
le prix des gouverneurs pour l’Afrique
Occidentale Française. Ayant reçu une
bourse d’étude, elle voyage en Afrique du
Nord et visite ainsi le Maroc, l’Algérie et la
Tunisie. Pensionnaire de la Casa de
Velázquez, elle retourne en Afrique et
voyage au Sénégal, en Mauritanie et au
Niger, ce qui la fait considérer comme une
artiste africaniste.
En outre, elle produit des commandes pour
l’État Français, la Ville de Paris, la
Nouvelle-Calédonie, l'Outre-mer, etc.
En parallèle, Monique Cras consacre une
partie de ses travaux à la mémoire de son
père, notamment sur sa correspondance
pour la rendre publique.
18. ANDRÉE KARPELÈS
Andrée Karpelès, née le 18 mars 1885 à Paris et
morte le 5 septembre 1956 à Cannes , est une
artiste-peintre, illustratrice et auteure2 française.
La famille est installée à Calcutta, si bien qu'Andrée
parlera couramment le hindi et le bengali, tout comme
sa sœur cadette, Suzanne Karpelès, indianiste et
membre de l'EFEO.
Elle étudie au lycée Molière à Paris ; de 1910 à 1912,
elle est présidente de l'Association amicale des
anciennes élèves de l'établissement. Plus tard, elle
expose au Salon des Indépendants de 1907 à 19142.
Elle a été l'élève de René Ménard et Lucien Simon, et
son style pictural est marqué dès les années 1910
par l'influence de Abanindranath Tagore et de son
neveu Rabîndranâth Tagore, dont elle fait la
connaissance avant la Première Guerre mondiale, et
avec qui elle entretiendra une correspondance
jusqu’à la mort du poète en 1941.
En 1932, Andrée Karpelès rencontre son futur époux,
l'éditeur Carl Adalrik Högman (1874-1958, d'origine
suédoise), avec qui elle fonde, à Boulogne-sur-Seine,
les éditions Chitra, consacrées à la traduction et la
diffusion de la pensée indienne. Plus tard, le couple
s'installe près de Grasse, à Mouans-Sartoux, dans un
grand mas à l'écart, sur les hauteurs de Clavary. Ils y
déplacent la maison d'édition. Durant la Seconde
Guerre mondiale, ils adoptent une enfant juive, Flora,
qui échappa ainsi à la déportation. Après la guerre, le
couple s'installe à Valbonne puis à
19. LÉA LAFUGIE
Léa Lafugie, née en1890 dans le 7e
arrondissement de Paris et morte en1972
dans le 16e arrondissement de Paris, est une
exploratrice et peintre française.
Léa Lafugie naît à Paris , issue d'une famille
du Libournais, au nord de la Gironde et à la
limite de la Dordogne.
Diplômée des Arts décoratifs de Paris, Léa
Lafugie est très attirée par l'Asie. À l'instar
d'Alexandra David-Néel, en 1925, elle voyage
en Birmanie, au Tibet pendant huit mois, en
Inde et au Japon. Léa Lafugie épouse à Paris
en 1932 Claude-Prosper-André Décamps,
puis vit en Malaisie où son époux est
propriétaire d'une plantation. Lors de la
Seconde Guerre mondiale, elle est faite
prisonnière des Japonais.
Elle effectue trois voyages au Tibet, en 1926
(Cachemire et Ladakh), en 1927 (Darjeeling,
Sikkim et Tibet jusqu’à Gyantse) et en 1931
(Shimla, vallée de Spiti via le col du Pin-
Bhaba, Ladakh, Srinagar). Ses observations
font l'objet de plusieurs publications,
notamment dans des journaux et revues
comme L'Illustration et le National
Geographic, et dans deux ouvrages. Ses
talents d'artiste lui ont aussi permis de réaliser
un grand nombre de dessins, aquarelles et
peintures rapportées de ses voyages.
Elle meurt, sans descendance, le 18 juin 1972
dans sa ville natale.
22. P
ONT
A
VEN
Pont-Aven est une
commune du
département du
Finistère dans la région
Bretagne en France.
Pont-Aven est
surnommée « la cité
des peintres » car de
nombreux peintres,
dont Gauguin, y ont
séjourné.
« Pont-Aven étant
établie dans une vallée
entre deux collines
abondamment boisées,
s'ouvrant vers le sud et
la mer, le climat y est
tempéré, favorable au
travail en plein air »
remarque Henry
Blackburn, ce qui a
contribué à y attirer les
peintres.
27. M
OULIN
À
P
ONT
A
VEN
J
OSIANE
J
ONCOUR
Membre de Couleurs de
Bretagne, elle a gagné le
concours de l’association en
2013, à Baden, et une carte
blanche l’année suivante.
La seule fois, avec ici, à
Châteauneuf, où elle ne
partageait pas l’affiche avec
d’autres artistes. « Je fais
partie du groupe Quimper
amitié peinture depuis
presque 25 ans. En groupe,
on ne pense pas qu’à soi ; le
collectif devient un moteur ».
Autre rendez-vous « sacré »
pour l’artiste : son lundi soir,
consacré aux cours de nus
aux Beaux-Arts de Quimper.
« L’envie de tester des
choses. Les modèles
changent rapidement de
posture, on doit rebondir,
s’adapter et ça me plaît »,
des œuvres finales qui
penchent vers l’abstrait. «
J’aime simplifier les choses
au maximum, même en
peignant des paysages, que
je privilégie par rapport au
littoral », avec le peintre nabi
Paul Sérusier comme
influence, « un sacré
patrimoine pour
Châteauneuf ». Autre thème
dévoilé lors de l’exposition,
des bûches dessinées à
l’encre de Chine et à la
plume. « Mon mari est de
corvée de bois pour
alimenter la cheminée ; il
met de côté les plus
parlantes. Un arbre est plein
de vie, comme nous ».