L'assurance-vie et la participation aux bénéfices représentent deux aspects essentiels du secteur de l'assurance, offrant des avantages tant pour les assurés que pour les compagnies d'assurance. Ce domaine complexe fusionne les concepts de sécurité financière à long terme avec la possibilité de générer des rendements supplémentaires grâce à des mécanismes de participation aux bénéfices. Explorons ces deux aspects de manière plus détaillée.
L'assurance-vie constitue un pilier fondamental de la planification financière, offrant une protection contre les imprévus et une sécurité pour les bénéficiaires désignés en cas de décès de l'assuré. En souscrivant à une police d'assurance-vie, les assurés versent des primes périodiques à la compagnie d'assurance, qui s'engage à verser un montant spécifié à un bénéficiaire désigné à la mort de l'assuré. Cette somme, appelée prestation de décès, peut servir à couvrir divers besoins financiers, tels que le remboursement d'une hypothèque, les frais funéraires ou simplement à fournir un héritage financier aux proches.
Cependant, l'assurance-vie ne se limite pas à la protection contre le décès. Elle offre également des opportunités de croissance du capital à long terme grâce à des investissements effectués par la compagnie d'assurance. C'est là qu'intervient le concept de participation aux bénéfices. Les primes versées par les assurés sont généralement investies dans un portefeuille diversifié d'actifs tels que des actions, des obligations et des placements immobiliers. Les rendements générés par ces investissements, moins les frais de gestion et les provisions pour sinistres futurs, constituent les bénéfices de la compagnie d'assurance.
La participation aux bénéfices permet aux assurés de partager ces rendements sous forme de dividendes ou de taux d'intérêt plus élevés sur leurs polices d'assurance-vie. Ces bénéfices peuvent être versés sous forme de ristournes annuelles, de réductions de primes futures ou de valeurs de rachat accrues. Ainsi, la participation aux bénéfices ajoute une dimension de rendement potentiel supplémentaire à l'assurance-vie, offrant aux assurés la possibilité de bénéficier des performances positives des investissements de la compagnie d'assurance.
Pour les compagnies d'assurance, la gestion de la participation aux bénéfices représente un défi complexe. Elles doivent équilibrer la nécessité de générer des rendements suffisants pour les assurés tout en assurant leur propre stabilité financière à long terme. Cela implique une gestion prudente des investissements pour minimiser les risques et maximiser les rendements, ainsi qu'une évaluation précise des obligations futures envers les assurés.
1. Assurance vie et participation aux bénéfices
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Aspects réglementaires et gestion actif-passif
1
12/04/2013
2. Sommaire
1.Généralités sur les contrats d’assurance vie
2.Aspects réglementaires de la participation
aux bénéfices
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
3.Gestion actif-passif
4.Participation aux bénéfices et calcul du best
estimate
2
12/04/2013
3. Généralités sur les contrats
d’assurance vie
Définition d’un contrat d’assurance vie :
« le contrat d’assurance dont les effets
dépendent de la durée de la vie humaine
comporte un aléa (…) constitue un contrat
d’assurance sur la vie » (L. 310-1-1 CdA)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Un article important, L. 131-1 :
« en matière d’assurance sur la vie et
d’assurance contre les accidents atteignant
les personnes, les sommes assurées sont
fixées par le contrat »
3
12/04/2013
4. Généralités sur les contrats
d’assurance vie
Le contrat d’assurance sur la vie
est une convention, par laquelle
une personne morale (l’assureur)
en échange d’un ou plusieurs versements (primes)
s’engage envers le souscripteur à verser
à un bénéficiaire
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
à un bénéficiaire
un capital ou une rente (prestations)
en cas de vie ou de décès (l’aléa) de la personne
désignée au contrat (l’assuré)
pendant une période déterminée
4
12/04/2013
5. Agréments pour l’assurance vie
R. 321-1 du code des assurances :
Branche 20
« Vie-Décès : toute opération comportant des
engagements dont l’exécution dépend de la durée
de la vie humaine (autre que branches 22, 23 et
26) »
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
26) »
Branche 22
« Assurances liées à des fonds d’investissement :
toutes opérations comportant des engagements
dont l’exécution dépend de la durée de la vie
humaine et liées à un fonds d’investissement »
5
12/04/2013
6. Autres branches
Branche 23
Opérations tontinières
Branche 25
Gestion de fonds collectifs
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Branche 26
Opération à caractère collectif en points
(nombre d’unités de rente)
6
12/04/2013
7. Les contrats d’épargne
Selon A. 344-2 du CdA, correspondent à :
Des contrats de capitalisation à prime unique ou
primes périodiques
Contrats individuels d’assurance temporaire
décès
Autres contrats individuels d’assurance-vie à
prime unique ou à primes périodiques
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
prime unique ou à primes périodiques
Contrats collectifs d’assurance en cas de vie
7
12/04/2013
8. Contrats individuels et collectifs
Contrats individuels
« la vie d’une personne peut être assurée par
elle-même ou par un tiers » (L. 132-1 CdA)
Contrats collectifs
« est un contrat d’assurance de groupe le
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
« est un contrat d’assurance de groupe le
contrat souscrit par une personne morale ou
un chef d’entreprise en vue de l’adhésion
d’un ensemble de personnes (…) pour la
couverture des risques dépendant de la durée
de vie humaine (…) » (L. 141-1 CdA)
8
12/04/2013
9. Les modalités de versement
Contrats à primes périodiques
Les garanties ne sont pas financées par les seules
primes passées.
Le souscripteur a le droit de cesser de payer les
primes = le contrat doit prévoir les modalités de
réduction des garanties
Contrats à versements libres
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Contrats à versements libres
Accumulation de primes uniques pourvues de
l’ancienneté fiscale du premier versement
Contrats à versements programmés
Type de versements libres
Le souscripteur garde la faculté de cesser ou de
modifier ses versements
9
12/04/2013
10. Les contrats d’épargne
Répondent à un besoin
de placement
de constitution d’un capital en vue d’un projet
de complément de retraite
Selon ce besoin, diversification entre
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Selon ce besoin, diversification entre
La part des supports en Euros
La part des support en Unités de Compte (UC)
10
12/04/2013
11. Les types de supports (L. 131-1 CdA)
Les contrats mono-support en Euros
Ont fait le succès de l’assurance-vie jusque dans
les années 1990 (taux élevés)
Moins commercialisés aujourd’hui (taux bas)
Un seul support d’investissement
Sécurité mais moindre performance
Les contrats multi-support
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Les contrats multi-support
Une part libellée en Euros
Une (ou plusieurs) part(s) en UC
Capital variable
Bénéficie des hausses des marchés
Mais risque de baisse!
Les UC doivent offrir une protection suffisante de
l’épargne investie (L. 131-1)
11
12/04/2013
12. Les contrats en Euros
« Les sommes assurées sont fixées par
le contrat »
⇒Les garanties sont forfaitaires
S’ajoute une règle de participation des
assurés aux bénéfices techniques et
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
assurés aux bénéfices techniques et
financiers
12
12/04/2013
13. Vie d’un contrat d’épargne en Euros
Souscription du contrat
Avec faculté de renonciation (L. 132-5-1 CdA)
30 jours à compter du moment où le souscripteur
est informé que le contrat est conclu
Par lettre recommandée avec demande d’avis de
réception
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Constitution du capital
Versements éventuels
Revalorisation selon les dispositions du contrat
13
12/04/2013
14. Vie d’un contrat d’épargne en Euros
Rachats partiels
Durant la vie du contrat
Peuvent être ponctuels ou programmés
Soumis à des pénalités : « la valeur de rachat (…)
peut être diminuée d’une indemnité dont le montant
maximal est fixé par décret » (L. 331-2 CdA)
Seuil : 5% des PM pour les contrats 10 ans ;
pénalité nulle à l’issue d’une période de 10 ans
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
pénalité nulle à l’issue d’une période de 10 ans
(R. 331-5 CdA)
Il peut exister des garanties de fidélité qui doivent
être « explicitement décrites et clairement
distinguées de la garantie principale »
Arbitrages
Pour les multi-supports
Peuvent être soumis à des pénalités
14
12/04/2013
15. Sortie du contrat
Réalisation du risque et échéance du contrat
L. 113-5 CdA : « l’assureur doit exécuter dans le
délai convenu la prestation déterminée par le
contrat »
Pour les assurances sur la vie, L. 132-23-1 CdA
dispose qu’une fois les pièces nécessaires au
paiement sont rassemblées, l’assureur doit
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
paiement sont rassemblées, l’assureur doit
procéder au paiement dans un délai d’un mois,
sous peine de l’application d’un intérêt majoré.
Décès
L’assureur est tenu de rechercher les bénéficiaires
(L. 132-8 CdA)
Problématique des contrats non réclamés
(engagements de la FFSA et du GEMA)
15
12/04/2013
16. Sortie du contrat
Rachat
La valeur de rachat doit être versée dans les
deux mois (L. 132-21 CdA)
La valeur de rachat correspond à la PM (le
capital initial et les revalorisations)
Pour les UC : valeur de marché des unités de
compte (la provision correspond à cette valeur)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
compte (la provision correspond à cette valeur)
Le rachat est soumis à des dispositions
fiscales particulières
16
12/04/2013
17. Fiscalité des contrats d’épargne
en Euros
En cas de décès avant le terme
Si le contrat a été souscrit avant le 20/11/1991
Primes versées avant le 13/10/1998 sont
exonérées de droits de succession
Prélèvement de 20% pour les autres, après
abattement de 153 k€ par bénéficiaire
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
abattement de 153 k€ par bénéficiaire
Si le contrat a été souscrit après le 20/11/1991
Primes versées avant le 13/10/1998 par le défunt
avant 70 ans sont exonérées de droits de
succession
Prélèvement de 20% pour les autres, après
abattement de 153 k€ par bénéficiaire
17
12/04/2013
18. Fiscalité des contrats d’épargne
en Euros
Au terme du contrat ou en cas de rachat
Rachat = capital + revenus
Seuls les revenus sont soumis l’impôt.
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Rachat total
Revenus = valeur de l’épargne (y.c. intérêts et PB)
– somme des versements (diminués des
chargements de souscription et de gestion
Rachat partiel
Revenus = rachat – (versements x rachat) / PM
18
12/04/2013
19. Fiscalité des contrats d’épargne
en Euros
Au choix de l’assuré, 2 formules d’imposition
Selon le barème de l’impôt sur le revenu (revenus
rajoutés à la déclaration de revenus)
Selon un prélèvement forfaitaire libératoire
Si rachat 4 ans, alors 35%
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Si rachat 4 ans, alors 35%
Si 4 ans rachat 8 ans, alors 15%
Si rachat 8 ans, alors 7,5%
De plus, au-delà de 8 ans, aucune taxation jusqu’à 4600€
d’intérêt par an.
S’ajoutent les prélèvements sociaux (CSG et
CRDS)
19
12/04/2013
20. ISF
Si le souscripteur est ou devient
redevable de l’impôt sur la fortune, la
valeur de rachat est à inclure dans la base
taxable
Revaloriser l’épargne chaque année coûte
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Revaloriser l’épargne chaque année coûte
de l’argent
Mécanismes de PB différée
20
12/04/2013
21. Sommaire
1.Généralités sur les contrats d’assurance vie
2.Aspects réglementaires de la participation
aux bénéfices
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
3.Gestion actif-passif
4.Participation aux bénéfices et calcul du best
estimate
21
12/04/2013
22. Revalorisation de l’épargne
1. Taux technique
2. Taux minimum garanti
3. Participation aux bénéfices
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
3. Participation aux bénéfices
PB réglementaire minimale
PB discrétionnaire
PB contractuelle
4. Provision pour participation aux
bénéfices (ou aux excédents)
22
12/04/2013
23. Le taux technique
C’est le taux garanti par le contrat
Utilisé lors de la tarification et du
provisionnement
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Majoré par A. 132-1 CdA :
Au plus égal à 75% du TME
Sans pouvoir dépasser, au-delà de huit ans, 60%
du TME ou 3,5%
Pour les contrats à primes périodiques, inférieur
à 60% du TME ou 3,5%
23
12/04/2013
24. Le TME
Taux Moyens des Emprunts de l’ État français
Moyenne arithmétique des THE du mois
THE = Taux Hebdomadaires des emprunts d’Etat
ayant une échéance de plus de 7 ans
THE sur le marché secondaire
Mois TME 60% TME Taux technique
Camille GRACIANI – Présentation ISFA 24
12/04/2013
Mars 2013 2,11% 1,30% 1,25%
Fév. 2013 2,29% 1,32% 1,25%
Janv. 2013 2,19% 1,31% 1,25%
Déc. 2012 2,03% 1,33% 1,25%
Nov. 2012 2,18% 1,39% 1,50%
Oct. 2012 2,23% 1,45% 1,50%
Sept. 2012 2,31% 1,53% 1,50%
25. Taux minimum garanti
TMG pour parler de
Taux minimum garanti sur le long terme,
correspondant au taux technique (A. 132-1 CdA)
Taux minima garantis à court terme (A. 132-2 et A.
132-3 CdA)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Arrêtés du 7 et 20 juillet 2010 :
Possibilité de garantir contractuellement, sur des
durées limitées, un montant total de revenus
composé d’intérêts techniques et de
participations aux bénéfices
25
12/04/2013
26. Limitations sur les TMG
Les limitations sont nettes de chargements
d’acquisition et de gestion
Les promesses peuvent s’appliquer à l’encours
du contrat et / ou aux nouveaux versements
Possibilité de garantir un ou des TMG à court
terme par contrat (taux minima garantis)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
terme par contrat (taux minima garantis)
Garantie fixée en début de période pour 6 mois à
2 ans
Déterminée en début de période
Ou déterminable à partir des paramètres propres à
l’entreprise
Ex: pas de référence au livret A
26
12/04/2013
27. Limitations 1/2
Limitation par exercice comptable, du montant
global qu’un assureur peut consacrer à
l’octroi de PB dans le cadre de A. 132-2.
On parle d’enveloppe globale.
Définie en fonction de
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Définie en fonction de
De la moyenne, sur 2 exercices, du taux de
rendement des actifs (TRA)
Des PM des contrats d’assurance vie de type épargne
du dernier exercice
Ou si celles-ci vont diminuer, estimation des PM de
l’exercice en cours
27
12/04/2013
28. Enveloppe globale
Le calcul donne :
−
×
+
×
=
−
+
1
1
N
Année
;
min
;
min
%
80
globale
Enveloppe
N
N
IT
IT
PM
PM
TRA
TRA
Camille GRACIANI – Présentation ISFA 28
12/04/2013
{
−
×
+
× +
+
−
3
2
1
43
42
1
4
3
4
2
1
N
en
estimé
montant
1
PB
la
de
calcul
le
pour
utilisé
montant
N
en
estimé
montant
1
/
12
/
31
bilan
au
montant
/
12
/
31
1
;
min
;
min
2
%
80 N
N
N
N
N
N
IT
IT
PM
PM
TRA
TRA
29. Limitations 2/2
Plafond des TMG à court terme contrat par
contrat, défini en fonction
Du taux d’intérêt technique maximal (TTM) défini à
l’article A. 132-1
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
De la moyenne des taux moyens servis (TMS) aux
assurés lors des 2 derniers exercices
29
12/04/2013
+
×
≤ −
2
TMS
TMS
;110%
TTM
120%
max
;
TTM
150%
min
TMG 1
N
N
t
t
t
30. Participation aux bénéfices
L. 331-3 CdA
« Les entreprises d’assurance sur la vie ou de
capitalisation doivent faire participer les
assurés aux bénéfices techniques et
financiers qu’elles réalisent »
Camille GRACIANI – Présentation ISFA 30
12/04/2013
Le calcul se fait via un compte de
participation aux résultats
Résultat technique : souvent faible
Résultat financier : produits financiers – charges
financiers
31. Participation aux bénéfices
À partir de ce compte de résultat,
On sert d’abord les intérêts techniques, engendrés
par la fixation du taux technique
Le reliquat est dévolu à la PB, qui peut être
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Le reliquat est dévolu à la PB, qui peut être
Immédiate
Différée : provision pour participation aux
bénéfices, qui doit être distribuée sous huit ans
31
12/04/2013
32. PB réglementaire minimale
Montant minimal est le solde d’un compte
de participation aux résultats :
Solde technique = solde de souscription –
charges d’acquisition et de gestion nettes
Ce solde technique tient compte des pertes sur les
garanties accessoires de dommages corporels
qu’on peut retrouver dans certains contrats
collectifs
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
collectifs
Diminué de la participation de l’assureur au solde
technique = max(10% solde précédent, 4,5% des
primes)
85% du solde d’un compte financier (TRA x PM)
Solde de réassurance
Participation aux bénéfices = participation
aux résultats – intérêts techniques
32
12/04/2013
33. PB réglementaire minimale
Calcul est effectué globalement pour
l’ensemble des catégories comptables, à
quelques exceptions :
Contrats branche 26 (en points)
Contrats PERP
Contrats de retraite professionnelle
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Contrats de retraite professionnelle
supplémentaire
Contrats diversifiés
Contrats en UC
Voir A. 331-3 et suivants du CdA
33
12/04/2013
34. PB réglementaire minimale et TMG
Depuis les arrêtés de juillet 2010 sur les
TMG, le montant minimum de PB est
augmenté de :
( )+
−
×
∑ N
i
i TMS
TMG
PM
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Avec TMGi le TMG à court terme du
contrat i
TMSn le taux moyen servi pendant
l’exercice n
34
12/04/2013
( )
−
×
∑ N
i
i
contrat
i TMS
TMG
PM
35. Exemple
Taux technique nul
Minimum de PB = 3,30%
Budget de PB = 4% x PM
TMG de 4,2% à la moitié de ses assurés A1
Application des clauses contractuelles font que le
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Application des clauses contractuelles font que le
taux de rémunération est de 5%
Pour les A2, taux servi de 3%
La PB minimale réglementaire est augmentée de
(4,2% - 4%) x 50% x PM = 0,1% x PM
Le minimum de PB passe à 3,40%
35
12/04/2013
36. PB discrétionnaire
L’assureur peut décider de distribuer une
part des produits financiers réalisés
durant l’année
À tous ou une partie des bénéficiaires des
contrats d’assurance vie
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
contrats d’assurance vie
36
12/04/2013
37. PB contractuelle
Contrat qui stipule des droits particuliers
Clauses de PB encadrées par L. 132-5
Le contrat doit préciser les conditions d’affectation des
bénéfices techniques et financiers
La clause doit préciser
Le mode calcul
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Le mode calcul
Les taux de participation aux résultats
La date d’attribution
La période d’incorporation (si la PB est différée)
Les supports financiers
Repris dans la notice d’information
précontractuelle (A. 132-4)
37
12/04/2013
38. PB contractuelle
Obligations d’informations
Sur le montant et les modalités de répartition de
la PB (L. 322-4-3)
Les conditions d’affectation des bénéfices
techniques et financiers (L. 132-5)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Les modalités de calcul et d’attribution de la PB
(A. 132-4)
L’encadré placé en tête du contrat doit indiquer
l’existence ou non d’une PB contractuelle
(L. 132-5-2 et A. 132-8)
38
12/04/2013
39. La provision pour participation
aux bénéfices
Définition à l’article R. 331-3
« Les provisions techniques correspondant aux
opérations d’assurance sur la vie et aux
opérations de capitalisations : (…)
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
2° Provision pour participation aux bénéfices :
montant des participations aux bénéfices
attribués aux bénéficiaires de contrats
lorsque ces bénéfices ne sont pas payables
immédiatement après la liquidation de
l’exercice qui les a produits. »
39
12/04/2013
40. PPB
Elle appartient aux assurés
Permet de lisser la rémunération des
contrats
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Et donc de piloter l’activité
en fonction des contraintes commerciales : taux
servis par la concurrence
et des contraintes réglementaires : redistribution
sous 8 ans
40
12/04/2013
41. PPB : outil de pilotage
L’assureur décide d’affecter la PB
Aux PM (au-delà de la revalorisation minimale)
Ou d’incrémenter la PPB, qui devra être
redistribuée sous huit ans
La PPB est
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
La PPB est
Alimentée par les dotations correspondant à la PB
en cours, mais non encore affectée
individuellement aux contrats
Reprise pour être incorporée aux PM ou aux
prestations échues
Peut permettre de servir les TMG court terme
41
12/04/2013
42. Sommaire
1.Généralités sur les contrats d’assurance vie
2.Aspects réglementaires de la participation
aux bénéfices
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
3.Gestion actif-passif
4.Participation aux bénéfices et calcul du best
estimate
42
12/04/2013
43. Gestion actif-passif
Recherche de l’adéquation actif-passif
Ensemble de méthodes de prévision,
d’outils d’analyse des risques et de
techniques de gestion orienté vers la
maîtrise des risques financiers
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
maîtrise des risques financiers
Évaluer toute décision de gestion et son
impact sur le bilan
43
12/04/2013
44. Réglementation
R. 332-1-2
Les entreprises doivent « procéder en
permanence à une évaluation de leurs risques
financiers en effectuant notamment des
simulations de l’impact de la variation des
taux d’intérêt et des cours boursiers sur leur
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
taux d’intérêt et des cours boursiers sur leur
actif et leur passif et des estimations
comparées de l’exigibilité de leur passif et de
la liquidité de leur actif »
44
12/04/2013
45. Réglementation
Liaisons entre l’actif et le passif :
La réserve de capitalisation (pour les titres
amortissables : R. 332-19)
La provision pour aléas financiers
La provision pour risque d’exigibilité
La provision globale de gestion
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
La provision globale de gestion
La provision pour participations aux bénéfices
But des ces mécanismes :
Amortir les variation des taux
Constater dès à présent des charges futures
probables
45
12/04/2013
46. RC et PAF
Réserve de capitalisation
En cas de ventes des titres R. 332-19, les plus et
moins values réalisées viennent augmenter ou
diminuer la réserve de capitalisation
Les obligations à taux variable ne sont pas
concernées
À l’origine, embryon de PAF pour se protéger
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
À l’origine, embryon de PAF pour se protéger
contre le risque de baisse des taux
Provision pour aléas financiers
Dotée si 1/5 x TRA IT + TMG + PB contractuelle
Calcul des PM avec les conditions de A. 331-2
46
12/04/2013
47. PRE
Si l’ensemble des actifs R. 332-20 est en
moins-values latente nette globale
VNC – VR = PRE
Au bilan, on dote par tiers la PRE
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Possibilité d’étaler la charge au compte de
résultat sur 8 ans
Jeu entre le compte de résultat technique
Et le compte de résultat non-technique
Permet de continuer de distribuer de la PB
47
12/04/2013
48. Provision globale de gestion
Destinée à couvrir les charges de gestion
future des contrats non couvertes par
Des chargement sur primes
Par des prélèvements sur des produits financiers
Pour la calculer, on établit un compte
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Pour la calculer, on établit un compte
prévisionnel des charges et produits
futurs de gestion
Qui tient compte des produits financiers
Il faut projeter ses contrats
48
12/04/2013
49. Les principaux risques financiers
Baisse des taux : difficulté à servir les taux
attendus
Utilisation de la PPB
Recours à des actifs plus risqués et à plus haut
rendement
Utilisation d’IFT (swaps et swaptions)
Hausse des taux : les taux servis ne sont
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Hausse des taux : les taux servis ne sont
plus tenables commercialement
risque de rachat
réalisation de moins-values sur R. 332-19
= Maintient duration actif duration passif
Obligations indexées (sensibles à la hausse)
Utilisation d’IFT (caps)
49
12/04/2013
50. Les principaux risques financiers
Risque de contrepartie
PDD sur R. 332-19
Risque de perte de valeur
PRE et PDD sur R. 332-20
Risque de liquidité
Risque d’arbitrage
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Risque d’arbitrage
En passant des UC aux Euros, augmentation du
besoin de fonds propres
Risque de change
Risque de rachat non lié au marché
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51. En pratique
On cherche des actifs tels que
Duration des actifs = duration des passifs
On projette les flux de trésorerie
Échéancier de prestations
Échéancier de liquidité
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Échéancier de liquidité
Pour les passifs de duration élevée,
difficulté de trouver des titres adéquats
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52. En pratique
Réalisation de scénarios déterministes ou
stochastiques
Avec les mêmes outils de calcul des BE
Scénarios de stress
Sur les actifs
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Sur les actifs
Sur les passifs
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53. Outil réglementaire : C6 bis
Test d’exigibilité : que se passe-t-il, dans les 5
ans, si les taux de rachats sont multipliés par 3 ?
Hypothèse de run-off : est-ce que les placements
suffisent ?
Calcul du solde des encaissements/
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Calcul du solde des encaissements/
décaissements
Sans détérioration des marchés
Hausse des taux +2%
Baisse des actions -30%
Baisse de l’immobilier -20%
Stress simultané
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54. Sommaire
1.Généralités sur les contrats d’assurance vie
2.Aspects réglementaires de la participation
aux bénéfices
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3.Gestion actif-passif
4.Participation aux bénéfices et calcul du best
estimate
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55. Calcul d’un best estimate
Partant de la situation initiale, on projette les
flux financiers futurs jusqu’à extinction des
contrats
On fait des hypothèses moyennes pour
probabiliser les flux
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
À la fin de chaque année de projection, on
simule les prestations = hypothèses de
rachats
On doit donc simuler un compte de
participation aux résultats
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56. Calcul d’un BE
Les flux futurs doivent être calculés en
prenant compte :
Des hypothèses de rachat (structurel et
conjoncturel) et de mortalité
L’évolution future de la PPB
Les revalorisations de l’épargne en prenant
Camille GRACIANI – Présentation ISFA
Les revalorisations de l’épargne en prenant
compte des TMG, des contraintes de PB
(réglementaires et contractuelles)
Les revalorisations de l’épargne discrétionnaires
= modélisation de la stratégie de PB et de PPB
Les frais et chargements futurs
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57. Calcul d’un BE
A la fin de l’horizon de projection
S’il reste des assurés, l’épargne est
intégralement rachetée
Le solde de PPB est reversé aux assurés
Les plus-values latentes sont réalisées et la part
est reversée aux assurés
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Le traitement de la réserve de
capitalisation est particulier
En actualisant ces flux futurs ont obtient
le best estimate
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58. BEG et FDB
Les engagements de l’assureur peuvent
être scindés en différentes catégories :
Les provisions destinées à couvrir l’engagement
contractuel de TMG
Les provisions destinées au respect d’une clause
de PB contractuelle
Les provisions destinées à la participation aux
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Les provisions destinées à la participation aux
bénéfices purement discrétionnaire
La PPB déjà constituée
Les spécifications techniques (TP.2.102)
ventilent ces engagements en :
Une partie garantie : BEG
Une partie incluant les PB futurs : FDB (Futurs
Discretionary Benefits)
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59. BEG et FDB : méthode simplifiée
Chronique des prestations
Pour chaque pas de projection, on enregistre le
pourcentage de l’épargne qui est versé aux
bénéficiaires (décès, rachats structurels, …)
Partie garantie de ces prestations
L’épargne est revalorisée au taux technique
La PPB en stock est utilisée pour servir un
éventuel TMG ; le reste sera reversé dans 8 ans
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éventuel TMG ; le reste sera reversé dans 8 ans
L’épargne est diminuée des chargements
contractuels
Actualisation des flux garantis
Calcul du BEG : moyenne des valeurs
obtenues
FDB = BE – BEG
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