Le Big Data un vrai levier pour booster son activité en profondeur ? ou simple poudre aux yeux ?...
Des auditeurs du Mastère Spécialisé Marketing Direct et Commerce Electronique de SKEMA Business School ont interviewé plus de 12 experts d’horizons différents sur ce sujet et restituer sous forme d’une synthèse ces différents regards croisés.
Big data : quels enjeux et opportunités pour l'entreprise - livre blanc - Blu...Romain Fonnier
Suite à la conférence de presse à l’occasion de sa présentation, le livre blanc « Open Data : quels enjeux et opportunités pour l’entreprise ? » est disponible au téléchargement en remplissant le formulaire ci-dessous.
Vous y retrouverez la préface « De ‘Big Data’ à ‘Open Data’ » par Carlo Ratti, Directeur du MIT Senseable City Lab et un texte de Martin Duval, CEO de bluenove en 4ème de couverture.
Le livre blanc « Open Data : quels enjeux et opportunités pour l’entreprise ? » est une initiative de bluenove, en partenariat avec SNCF, Le Groupe La Poste, SUEZ ENVIRONNEMENT, Groupe POULT sur la base de l’étude bluenove – BVA.
Les médias plébiscitent le livre blanc, et bluenove les remercie de l’aide procurée pour diffuser l’ouvrage.
Ch&cie présentation du big data dans l'assuranceBetito Yan
Big data is a common word and concept with major business and operational impacts for companies. Specifically insurance companies will have to face a significant shift in their activities to cope with this new paradigm. More than a concept, actions and operational changes are required now.
Le Big Data, semble aujourd’hui la solution miraculeuse pour une gestion efficace des masses de donnée. Mais de quoi s’agit-il ? Un vrai levier pour améliorer son activité? ou simple poudre aux yeux ? Dans ce contexte, Nexialog s’intéresse de plus en plus à cette thématique porteuse, et a réalisé une première étude abordant le Big Data en lien avec les secteurs financiers et assurantiels.
Trois sujets de recherche ont également été lancés en interne :
-L’impact du Big data sur l’organisation de l’entreprise
-Les technologies Big Data
-Gestion de Risques dans l’environnement Big Data
- Qu'est ce que le big data ?
- Exemples d'utilisation
- Le web, l'open data et le web sémantique
- Les algorithmes
- Qu’est ce que ce la change concrètement ?
- Notre projet square predict
Big data : quels enjeux et opportunités pour l'entreprise - livre blanc - Blu...Romain Fonnier
Suite à la conférence de presse à l’occasion de sa présentation, le livre blanc « Open Data : quels enjeux et opportunités pour l’entreprise ? » est disponible au téléchargement en remplissant le formulaire ci-dessous.
Vous y retrouverez la préface « De ‘Big Data’ à ‘Open Data’ » par Carlo Ratti, Directeur du MIT Senseable City Lab et un texte de Martin Duval, CEO de bluenove en 4ème de couverture.
Le livre blanc « Open Data : quels enjeux et opportunités pour l’entreprise ? » est une initiative de bluenove, en partenariat avec SNCF, Le Groupe La Poste, SUEZ ENVIRONNEMENT, Groupe POULT sur la base de l’étude bluenove – BVA.
Les médias plébiscitent le livre blanc, et bluenove les remercie de l’aide procurée pour diffuser l’ouvrage.
Ch&cie présentation du big data dans l'assuranceBetito Yan
Big data is a common word and concept with major business and operational impacts for companies. Specifically insurance companies will have to face a significant shift in their activities to cope with this new paradigm. More than a concept, actions and operational changes are required now.
Le Big Data, semble aujourd’hui la solution miraculeuse pour une gestion efficace des masses de donnée. Mais de quoi s’agit-il ? Un vrai levier pour améliorer son activité? ou simple poudre aux yeux ? Dans ce contexte, Nexialog s’intéresse de plus en plus à cette thématique porteuse, et a réalisé une première étude abordant le Big Data en lien avec les secteurs financiers et assurantiels.
Trois sujets de recherche ont également été lancés en interne :
-L’impact du Big data sur l’organisation de l’entreprise
-Les technologies Big Data
-Gestion de Risques dans l’environnement Big Data
- Qu'est ce que le big data ?
- Exemples d'utilisation
- Le web, l'open data et le web sémantique
- Les algorithmes
- Qu’est ce que ce la change concrètement ?
- Notre projet square predict
Mémoire de fin d'étude - La big data et les réseaux sociauxChloé Marty
Comment l’explosion quantitative de la data va donner aux marques l’opportunité de mieux cibler et de mieux s’adresser à leurs publics sur les réseaux sociaux alors que l’utilisation et l’exploitation de ces données s’avère être très complexe et pose un problème d’éthique ?
quelles sont les tendances de la business intelligence en 2021france
Cela ne fait aucun doute : la Business Intelligence (BI)
est devenue un atout indispensable pour les
organisations de toutes tailles .
La moindre bribe de donnée peut aujourd’hui être traitée,
exploitée et analysée afin d’en tirer des informations
pertinentes .
Big Data... Big Analytics à travers les âges, les industries et les technologiesHassan Lâasri
Si la matière et l’énergie ont dominé les industries du XIXème et du XXème siècles, la Data en prend la direction pour ce siècle. Nous entrons dans une nouvelle ère où dans toutes les industries, non seulement les techniciens, les opérateurs et les gestionnaires consomment et produisent de la Data, mais aussi tous les dispositifs, petits et grands, qu’ils utilisent pour prendre leurs décisions et exécuter leurs opérations. Une ère où la Data prendra un sein de toute activité industrielle autant d’importance que les matières premières et les énergies qui transportent et transforment ces dernières en des biens d’équipements et des produits de consommation. L’objectif de cette présentation est de démystifier le phénomène Big Data en décrivant son utilisation à travers les âges et les industries : recensement de population au XIXème siècle, gestion de réseaux et transactions bancaires à la fin du XXème siècle et sa récente percée dans les médias et dans les industries lourdes en ce début de XXIème siècle.
Ce livre blanc, qui fait suite au livre noir de JEMS présente les projets pilotes, qui a l'inverse des POC sont une bonne méthode pour mettre en place un projet Big Data.
Pour télécharger le livre blanc, rendez-vous sur www.jems-group.com/livre-blanc-du-big-data. (http://bit.ly/livre-noir-blanc)
Livre Blanc ALTARES: La Data, nouveau disrupteur du business model des entrep...Altares D&B
Découvrez à travers ce Livre Blanc comment la Data est devenue un des socles sur lequel se construit l'économie digitale contemporaine au point d'infléchir le business model des entreprises.
Big data : Défi, enjeux et impacts métiersBruno Patin
Nous sommes tous au cœur d’une révolution technologique sans précédent : la croisée des réseaux sociaux, de la mobilité, de la géolocalisation, du big data ou l’explosion du communautaire sont en train de radicalement changer le monde dans lequel nous vivons.
RGPD : comment se mettre en conformité pour respecter les droits des personnes ?Nuxeo
Face au règlement européen relatif à la protection des données personnelles (RGPD) qui entre en vigueur le 25 mai 2018, les organisations sont confrontées à une double contrainte :
- entrer dans une logique de conformité du traitement des données personnelles pendant toute leur durée de vie : collecte, exploitation, élimination ;
- répondre aux nouveaux droits des citoyens, consommateurs et employés européens.
Cette présentation se propose, à travers l’exploration de solutions concrètes, d’étudier l’interaction entre les deux dimensions.
Au travers de cette présentation, découvrez :
- Ce qu’est le RGPD
- Les étapes pour rentrer en conformité
- Comment une plateforme de gestion de contenus (ECM) comme Nuxeo peut vous aider
L'ECM au service d'une transformation digitale réussie - Cas Client Groupe Re...Nuxeo
Découvrez comment une approche intelligente de la gestion de contenu peut faciliter la transformation digitale de votre entreprise, vous permettant de tirer parti de votre information, d’accéder à des technologies innovantes, de vous démarquer de la concurrence et ainsi d’améliorer votre ROI.
Thèse professionnelle - COMMENT LES BIG DATA VONT AMELIORER LE MARKETING DANS...Thibault PAILLIER
Thèse professionnelle de Thibault PAILLIER, étudiant en Master 2ème année en marketing à l'IDRAC Business School. Sujet : COMMENT LES BIG DATA VONT AMELIORER LE MARKETING DANS LES ENTREPRISES EN B2B ?
DSI RSI Responsable Informatique découvrez l'innovation du SI de votre entreprise avec des ERP nouvelles genérations SAGE 100 SAGE 1000 SAGE ERP SAGE 100 CLOUD informations et nouveautes fonctionelles version 8 sage 1000 et version 100C V3 Contactez PROJECT SI partenaire Cloud de votre SI et de votre entreprise au 01 40 96 21 19
Le Big Data et les analytics : quels enjeux pour le marketing BtoBSparklane
Retour sur le Forum Big Data organisé par Zebaz Smart Data, le 4 juin dernier dans un lieu de prestige.
Au cours de cette matinée de conférences, cinq experts se sont succédés à la tribune. Compte rendu de l’intervention de Nicolas Terrasse (SAS Institute), consacrée aux enjeux et perspectives offertes par le Big Data et les Analytics pour le Marketing B2B.
1. Quelques notions clés à propos du Big Data
2. Pas de Big Data sans Analytique
3. Quelques illustrations B to B du Big Data
Conclusion
Mémoire de fin d'étude - La big data et les réseaux sociauxChloé Marty
Comment l’explosion quantitative de la data va donner aux marques l’opportunité de mieux cibler et de mieux s’adresser à leurs publics sur les réseaux sociaux alors que l’utilisation et l’exploitation de ces données s’avère être très complexe et pose un problème d’éthique ?
quelles sont les tendances de la business intelligence en 2021france
Cela ne fait aucun doute : la Business Intelligence (BI)
est devenue un atout indispensable pour les
organisations de toutes tailles .
La moindre bribe de donnée peut aujourd’hui être traitée,
exploitée et analysée afin d’en tirer des informations
pertinentes .
Big Data... Big Analytics à travers les âges, les industries et les technologiesHassan Lâasri
Si la matière et l’énergie ont dominé les industries du XIXème et du XXème siècles, la Data en prend la direction pour ce siècle. Nous entrons dans une nouvelle ère où dans toutes les industries, non seulement les techniciens, les opérateurs et les gestionnaires consomment et produisent de la Data, mais aussi tous les dispositifs, petits et grands, qu’ils utilisent pour prendre leurs décisions et exécuter leurs opérations. Une ère où la Data prendra un sein de toute activité industrielle autant d’importance que les matières premières et les énergies qui transportent et transforment ces dernières en des biens d’équipements et des produits de consommation. L’objectif de cette présentation est de démystifier le phénomène Big Data en décrivant son utilisation à travers les âges et les industries : recensement de population au XIXème siècle, gestion de réseaux et transactions bancaires à la fin du XXème siècle et sa récente percée dans les médias et dans les industries lourdes en ce début de XXIème siècle.
Ce livre blanc, qui fait suite au livre noir de JEMS présente les projets pilotes, qui a l'inverse des POC sont une bonne méthode pour mettre en place un projet Big Data.
Pour télécharger le livre blanc, rendez-vous sur www.jems-group.com/livre-blanc-du-big-data. (http://bit.ly/livre-noir-blanc)
Livre Blanc ALTARES: La Data, nouveau disrupteur du business model des entrep...Altares D&B
Découvrez à travers ce Livre Blanc comment la Data est devenue un des socles sur lequel se construit l'économie digitale contemporaine au point d'infléchir le business model des entreprises.
Big data : Défi, enjeux et impacts métiersBruno Patin
Nous sommes tous au cœur d’une révolution technologique sans précédent : la croisée des réseaux sociaux, de la mobilité, de la géolocalisation, du big data ou l’explosion du communautaire sont en train de radicalement changer le monde dans lequel nous vivons.
RGPD : comment se mettre en conformité pour respecter les droits des personnes ?Nuxeo
Face au règlement européen relatif à la protection des données personnelles (RGPD) qui entre en vigueur le 25 mai 2018, les organisations sont confrontées à une double contrainte :
- entrer dans une logique de conformité du traitement des données personnelles pendant toute leur durée de vie : collecte, exploitation, élimination ;
- répondre aux nouveaux droits des citoyens, consommateurs et employés européens.
Cette présentation se propose, à travers l’exploration de solutions concrètes, d’étudier l’interaction entre les deux dimensions.
Au travers de cette présentation, découvrez :
- Ce qu’est le RGPD
- Les étapes pour rentrer en conformité
- Comment une plateforme de gestion de contenus (ECM) comme Nuxeo peut vous aider
L'ECM au service d'une transformation digitale réussie - Cas Client Groupe Re...Nuxeo
Découvrez comment une approche intelligente de la gestion de contenu peut faciliter la transformation digitale de votre entreprise, vous permettant de tirer parti de votre information, d’accéder à des technologies innovantes, de vous démarquer de la concurrence et ainsi d’améliorer votre ROI.
Thèse professionnelle - COMMENT LES BIG DATA VONT AMELIORER LE MARKETING DANS...Thibault PAILLIER
Thèse professionnelle de Thibault PAILLIER, étudiant en Master 2ème année en marketing à l'IDRAC Business School. Sujet : COMMENT LES BIG DATA VONT AMELIORER LE MARKETING DANS LES ENTREPRISES EN B2B ?
DSI RSI Responsable Informatique découvrez l'innovation du SI de votre entreprise avec des ERP nouvelles genérations SAGE 100 SAGE 1000 SAGE ERP SAGE 100 CLOUD informations et nouveautes fonctionelles version 8 sage 1000 et version 100C V3 Contactez PROJECT SI partenaire Cloud de votre SI et de votre entreprise au 01 40 96 21 19
Le Big Data et les analytics : quels enjeux pour le marketing BtoBSparklane
Retour sur le Forum Big Data organisé par Zebaz Smart Data, le 4 juin dernier dans un lieu de prestige.
Au cours de cette matinée de conférences, cinq experts se sont succédés à la tribune. Compte rendu de l’intervention de Nicolas Terrasse (SAS Institute), consacrée aux enjeux et perspectives offertes par le Big Data et les Analytics pour le Marketing B2B.
1. Quelques notions clés à propos du Big Data
2. Pas de Big Data sans Analytique
3. Quelques illustrations B to B du Big Data
Conclusion
Le rôle du DSI dans la transition Big Data - Big KnowledgeNRC
Après la vague du Big Data toujours pas digérée, voici surgir les bases de données en mémoire. En plus d'un décisionnel qui se généralise en entreprise, pour concerner tous les décideurs à partir de sources d'informations de plus en plus variées, la DSI doit aussi affronter l'exigence de temps réel de la part des décideurs. Et ceux-ci consultent leurs indicateurs clés de partout, sur tous types de terminaux.
Quels bénéfices d'une intégration du big data dans les CRMSparklane
Retour sur le Forum Big Data organisé par Zebaz à Paris le 4 juin dernier.
Dans un contexte marqué par l’émergence du Big Data et des technologies associées pour le marketing B2B, ce forum ZEBAZ a fait le point sur les nouvelles tendances, les nouvelles méthodes et les nouveaux outils à disposition des professionnels.
Au cours de cette matinée de conférences, cinq experts se sont succédés à la tribune. Compte rendu de l’intervention de Didier Gaultier (Business & Décision), consacrée aux bénéfices de l’intégration du Big Data dans les CRM des entreprises.
1. Quelques notions fondamentales liées à la connaissance client
2. Le positionnement de la Data Science au sein du Big Data
3. Deux cas d’illustration du Big Data en B to B
EBG - Livret de synthèse - Task Force CDO 201855 | fifty-five
Avec la nouvelle réglementation et la pression de nouveaux acteurs, le rôle du Chief Data Officer prend de plus en plus d'ampleur.
Quels ont été les défis rencontrés par les CDO en 2018 ? C'est la question à laquelle ont répondu l'EBG, fifty-five et Informatica dans cet ouvrage de synthèse.
MAGCOM, c'est le e-magazine du master AGCOM à destination d'étudiants et de professionnels qui te dit tout sur le secteur de la communication ! Après quelques mois d'absence, le magazine est de retour et se penche ce mois-ci sur le digital dans tous ses états. #MAGCOM
Qu'est ce que le big data - Présentation AIMM 30 octobreSimon Boucher
- Mais qu’est-ce vraiment que le Big Data? – Simon Boucher, Fujitsu Canada
- Le Big Data et les réseaux Sociaux – Claude G. Théorêt, Nexalogy Environnics
- L’analyse des réseaux Sociaux – Exemples – Josée Plamondon, consultante
Chief Data Officer, data privacy, machine learning, API, Ad Exchange, data mining, DMP, data gouvernance, mode agile, test & learn...
L'EBG, fifty-five, IBM, Turn et PwC ont tenté de clarifier les grands concepts du data marketing au sein de cet ouvrage. Du buzzword au keyword d'une stratégie digitale, vous pourrez y découvrir les retours d'expérience de nombreux annonceurs et des conseils d'experts.
Agilité, efficience et qualité à l'Académie de VersaillesJacky Galicher
CIO a organisé le 22 novembre 2016 une Matinée Stratégique sur le thème « Valoriser l'action de la DSI » avec le témoignage de Jacky Galicher, DSI de l'Académie de Versailles, Grand Témoin de la manifestation
1. Big DATA :
effet de mode ou levier stratégique
avis d’experts
Livre blanc produit dans le cadre du Salon par :
2. > 2
Une semaine sans voir émerger une nouvelle conférence ou un nouvel article sur le Big Data est un peu une semaine unique en
son genre depuis ces derniers mois.
En construisant le CONGRES CONEXT, il était évident que nous allions, nous aussi, aborder cette thématique, mais plus que
simplement vous proposer un panel sur le sujet...
Nous avons privilégié un parti-pris : proposer à des auditeurs du Mastère Spécialisé Marketing Direct et Commerce Electronique
de SKEMA Business School d’interviewer plus de 12 experts d’horizons différents sur ce sujet et restituer sous forme d’une
synthèse ces différents regards croisés.
Le Big Data un vrai levier pour booster son activité en profondeur ? ou simple poudre aux yeux ?...
Nous livrons les propos de ces experts à votre propre analyse et vous souhaitons bonne lecture.
Brigitt ALBRECHT ROHN
SKEMA Business School
Yann KERVAREC
EURATECHNOLOGIES
Big Data
www.skema-bs.fr
> 2
www.euratechnologies.com
3. Définition
De plus en plus médiatisé, ce terme reste méconnu, incompris
ou mal interprété, certainement en grande partie de par sa
terminologie anglo-saxonne et la diversité de ce qu’il englobe.
C’est la création en continu de données de plus en plus
diversifiées dans leurs contenus (images, vidéos, audio,
etc.), leur mise à disposition et leur exploitation maintenant
possible en temps réel qui ont fait émerger ce concept.
La définition de Gartner en 2011 explique les dimensions du
Big Data par la combinaison des 3 V :
> Volume
> Vitesse
> Variété des données.
Certains experts considèrent qu’à partir du moment où l’on
est en présence de l’une des variables, on se trouve dans un
contexte Big Data.
La définition communément acceptée par les principaux
“acteurs” (éditeurs de logiciels, spécialistes de l’innovation
dans les entreprises ou dans le secteur public) se résume à la
création de valeur par la combinaison de ces 3V.
Néanmoins, le concept amène à des positions très tranchées
tant sur son évolution et ses enjeux que sur les conditions
initiales d’une approche Big Data dans un secteur. Quel
seuil “minimum” de Volume, Vitesse et Variété de données
est requis pour s’interroger sur la nécessité d’exploiter des
solutions Big Data ? Y-a-t’il un “V” qui prime sur les autres?
> 3
Le phénomène Big Data
4. Définition
Si on se base sur le critère du volume uniquement, selon
Patrick Bertolo, le Big Data n’a de raison que si l’on traite
des Péta Octets de données. La volumétrie n’étant pas encore
existante en de telles proportions dans la majorité des
entreprises, cela réduirait le champ des possibles du Big Data
à certains secteurs uniquement. On ne peut pas se focaliser
sur un critère seulement, il faut considérer le cycle de vie des
données : de la captation des données produites par des
tiers à l’agrégation avec des données internes, la valeur et
l’intégrité de la donnée brute, la sécurisation du stockage de
ces données, leur analyse et leur mise en perspective.
Pour Mouloud Dey, le volume n’est pas le critère le plus
déterminant. Si l’entreprise est confrontée à un problème
économique particulier, pour lequel l’analyse des données
internes combinées à des données externes générées par
l’Open date peut apporter de nouvelles réponses, ou de
nouveaux modèles économiques, alors, cette problématique
justifie des conditions d’une solution Big Data.
Djeraba Chabane estime quant à lui que le phénomène n’est
pas nouveau, il est simplement amplifié par Internet qui est la
partie visible de l’iceberg. Mais d’autres applications moins
visibles génèrent énormément de données, notamment les
applications autour de la vidéo. Pour le chercheur, 3 mots clés
résument les Big Data : « volume, flux et complexité » .
> 4
V comme VOLUME
5. Définition
Certes, les données sont de plus en plus nombreuses et
rapides, mais pour René Lefebure, c’est la vitesse à laquelle
les modèles doivent être fournis qui justifie le Big Data. Plus on
se base sur du temps réel, plus on est dans la problématique
Big Data. Les données sont de plus en plus nombreuses et
pour la plupart de plus en plus volatiles. Progressivement,
le traitement immédiat de la donnée sera l’élément clef d’un
modèle.
Patrick Nicholson complète : le coût du stockage a baissé, le
temps réel prend un vrai essor donc les grands distributeurs
doivent pouvoir faire autre chose que de l’analyse
transactionnelle, mais que font-ils réellement ? Un des enjeux
serait de pouvoir proposer des offres avant l’entrée en magasin
et non après le passage en caisse.
Pour Patrice Poiraud, la vitesse revêt un aspect primordial en
termes d’avantage concurrentiel : avoir un ou des produits de
qualité est important, et nous savons le faire en France, mais
le ROI est minoré sans la capacité à faire rapidement des offres
pertinentes dans un contexte mondialisé. La vitesse est un
enjeu important.
> 5
V comme VITESSE
6. Définition
Bien qu’il existe plusieurs approches du Big Data, pour Matt
Bailey, c’est la capacité de donner une valeur supplémentaire
à des données internes traditionnelles en les combinant avec
une grande variété d’autres sources de données externes. Par
exemple, croiser les données sur les ventes et les données
météorologiques régionales, ou corréler les ventes de produits
en visualisant les habitudes d’achat à l’aide de vidéos .
La variété est aussi une contrainte pour les entreprises
car comme le rappelle Djeraba Chabane : aujourd’hui le
stockage coûte moins cher grâce au Cloud mais l’indexation
et le datamining coûtent très chers si l’information n’est pas
structurée .
La nécessité de mixer des données internes et externes pour
en extraire une valeur supplémentaire est évidente .
Pour résumer
Au delà de la terminologie et des constantes de la définition,
chaque entreprise, qu’elle soit une grande entreprise ou une
PME, privée ou publique, doit au préalable se repositionner
sur la problématique métier pour laquelle elle veut apporter
une réponse et faire le point sur ses acquis stratégiques. Elle
déterminera ensuite la nécessité ou non de se lancer dans le
Big Data.
Si la prolifération des données et les capacités de stockage
ont fait du Big Data une réalité, il s’avère, pour une entreprise,
que les Big Data sont une opportunité business. Alors selon
Matt Bailey cette entreprise n’en est qu’à la première étape,
l’étape suivante est l’organisation de ces données, c’est le
principal obstacle à l’utilisation de Big Data.
Ce phénomène est-il une évolution induite par Internet
ou une véritable révolution pour l’ensemble des acteurs
économiques?
> 6
V comme VARIÉTÉ
7. Évolution
Le battage médiatique et la littérature concernant le Big Data
ces dernières années lui confèrent un statut de phénomène
révolutionnaire.
Cependant dès 2011, le constat est clair, les Big Data existent
depuis 20 ans mais elles sont au cœur des préoccupations
scientifiques plutôt qu’économiques. Il devient évident que
l’explosion d’Internet et des données clients impliquent que
les entreprises doivent investir dans l’analyse des données.
Alors que la puissance du datamining devenait limpide, dit
Fayyad, les motivations économiques pour investir dans ce
domaine émergeaient aussi. MIT Technology Review -The New
Big Data- Erica Naone Août 2011.
Dans un contexte où la concurrence se renforce, où les
doutes persistent sur une reprise économique, il était
urgent d’intégrer l’analyse des données à tous les niveaux
de décision de l’entreprise. Et rattraper, pour certaines
entreprises, un retard en matière de culture de la donnée et de
prise de décision en temps réel.
Cette évolution, qu’est en réalité le Big Data, est exponentielle
comme l’explique Djeraba Chabane et représente un
phénomène majeur mais ne date pas d’hier. Si le Datamining
est apparu, c’est pour exploiter un nombre croissant de
données.
Par ailleurs les opérateurs de télécommunications, le secteur
de la banque assurance n’ont pas attendu l’apparition du
concept Big Data pour gérer de grands volumes de données.
> 7
8. Évolution
Dans l’ étude Big Data@work en 2012 pour IBM Institute of
BusinessValue, on note les deux tendances significatives qui
font évoluer le contexte :
> 1. La numérisation quasi-systématique crée désormais de
nouveaux types de groupes de données volumineux en temps
réel pour un grand nombre d’industries. Ces dernières étant
la plupart non structurées, elles ne peuvent être stockées
dans les entrepôts de données traditionnels, structurés et
relationnels.
> 2. Les technologies et techniques d’analyse avancées
actuelles aident les organisations à extraire des connaissances
grâce aux données avec des niveaux de sophistication, de
précisions et de vitesse impensables avant ce jour.
Mouloud Dey souligne également que l’évolution
technologique démocratise le Big Data, notamment en ce
qui concerne l’augmentation des capacités de stockage et la
réduction de leur coût.
Il existe par ailleurs des positions plus tranchées.
Pour Philippe Nieuwbourg, le Big Data est un concept
marketing venant définir et formaliser une situation déjà
existante dans le monde. C’est un relais de croissance pour les
fournisseurs de solutions informatiques.
Mais relativiser le phénomène Big Data ne remet pas en cause
la nécessité pour les entreprises d’exploiter leurs données,
notamment pour les entreprises dont elles sont l’ADN et qui
n’ont pas attendu cette médiatisation pour s’y intéresser.
Comme le confirme Matt Bailey, le business centré sur la
data a toujours été un fondement de la VAD. Les données sont
devenues de plus en plus nombreuses et ont pris des aspects
variés. Cette évolution a fait un bond en avant en raison de la
quantité de stockage disponible ces dernières années.
Yan Claeyssen renchérit sur cette position en précisant
que c’est le contexte qui guide l’évolution, et que pour les
VAD-istes, le e-business a accéléré le phénomène.
> 8
9. Révolution
Au delà des aspects techniques soulevés par le Big Data, la
révolution viendra selon Mouloud Dey des usages et permettra
de créer ou de renouveler des modèles économiques si on évite
de tomber dans la simple génération de revenus publicitaires.
Il ajoute : si l’apport des Big Data permet d’utiliser des
informations anonymisées pour un usage cohérent
(aménagement du territoire plutôt que surveillance des
citoyens), on peut considérer ce phénomène comme une
véritable lame de fond. Elle pourrait être destructrice sur
certains secteurs traditionnels, en ce sens qu’elle laissera
l’opportunité à de nouveaux entrants de se positionner en
contestataires sur des marchés “légitimes” (par exemple, les
opérateurs téléphoniques qui pourraient remettre en cause la
légitimité des banques avec l’émergence du paiement sans
contact).
Yan Claeyssen confirme : certains business modèles exploitent
la donnée par des algorithmes plus puissants et permettent
d’aller plus vite en personnalisant la relation avec le
consommateur. La révolution est quantitative et qualitative.
Cet aspect révolutionnaire ne va pas se cantonner à la
transaction commerciale, mais va également remettre en
cause un certain nombre de croyances et de pratiques au sein
des entreprises.
L’entreprise n’est plus la seule détentrice des datas, comme
le souligne René Lefebure. Le stockage de données est
accessible sur le cloud computing à des coûts relativement
faibles et évolutifs en fonction des besoins et de la volumétrie.
Les modèles économiques vont se construire sur de nouvelles
technologies Open data.
> 9
10. Cependant, l’aspect métier des informaticiens et des
dataminers va être bousculé car la structuration actuelle des
données et les modélisations apprises sont dépassées dans
un contexte Big Data.
Patrice Poiraud renchérit en précisant que le Datamining est
le degré zéro du Big Data, mais que ça n’est plus suffisant,
puisqu’on analyse uniquement le passé. La Business
Intelligence intègre maintenant 3 étapes : le descriptif, le
prédictif et le prescriptif c’est à dire, l’analyse de ce qui va
se passer, l’optimisation des modèles mais surtout leur
automatisation.
Le Big Data semble donc prometteur, même si peu de preuves
sont apportées. Comme le note René Lefebure, les entreprises
sont relativement réticentes à communiquer, c’est encore un
peu secret.
Etude Gartner Sept 2013
> 56 % des entreprises interrogées déclarent que l’item
« comment extraire de la valeur du Big Data » figure parmi
leurs premiers challenges,
> pour 26% d’entre elles, c’est leur priorité n°1
Révolution
> 10
11. La production de données est telle pour Djeraba Chabane, que
le phénomène Big Data est majeur et qu’il ne risque pas de
s’arrêter.
Plusieurs nuances peuvent être apportées à ce stade :
> D’une part, l’entreprise doit être au préalable data-centric et
tirer partie de ses propres données avant de vouloir les enrichir
avec des données externes pour Matt Bailey.
> D’autre part, Philippe Nieuwbourg précise que l’enjeu
reste la capacité à les analyser et à en tirer profit. Toutes les
entreprises et organisations ont un gisement de valeur au
travers de leurs données, le Big Data est une génération de
valeurs en tant qu’analyse de ces données. C’est l’analytics
qu’on va appliquer aux données qui va justifier le Big Data, et
non la collecte de données en soi.
> Pour Yan Claeyssen aussi : la combinaison des 3V rend
possible énormément de choses, il y a un fort potentiel, mais
attention au fantasme. L’exploitation est le plus gros enjeu.
Des solutions et méthodes ont été mises en place dans des
entreprises comme Google ou Amazon pour lesquelles le Big
Data a vraiment du sens. Il préfère parler, pour des entreprises
plus modestes, de Valued Data et précise que dans cet océan
de données, l’enjeu de la valeur est de déterminer lesquelles
sont exploitables de manière intelligente.
Tous nos experts s’accordent à dire que l’ensemble
des secteurs est concerné, même s’ils ne sont pas tous
générateurs d’autant de données.
La santé est évidemment un enjeu majeur. Dans ce cadre,
l’enjeu est la connaissance et la prévention au travers de
recoupements de nombreuses données, et non une éventuelle
génération de valeur (détection de maladie plus en amont,
répartition de vaccins de populations à risque en fonction de
la propagation de virus).
La Valeur, le 4e
V ? Pour l’entreprise
> 11
12. Les secteurs les plus en pointe sur le sujet de la data sont :
> les télécommunications (qualité de service en temps réel),
> les banques (prévention des fraudes) et assurances (gestion
du risque),
> l’industrie (amélioration des capacités de production,
réduction des coûts de maintenance traités en préventif et
non en curatif),
> les transports (optimisation de trafics et des taux de
remplissage),
> l’éducation au travers des MOOC (Massive Open Online
Courses) pour comprendre les comportements des
apprenants, et adapter les programmes.
Le Big Data est également prometteur dans un contexte de
marketing, qu’il soit relationnel ou produits (innovants et
connectés à des services associés). Il faut cependant prendre
garde à ne pas tout labelliser “Big Data”.
Dans de nombreux cas, les entreprises n’en sont encore qu’au
stade du datamining et/ou d’un CRM évolué.
La Valeur, le 4e
V ? Pour l’entreprise
> 12
13. Dans un contexte marketing le phénomène Big Data
peut générer de la valeur pour l’entreprise, mais il vient
aussi bousculer la relation avec le consommateur. Les
consommateurs ou citoyens peuvent-ils en tirer un avantage ?
Est-ce le début d’un nouvel équilibre entre les marques et les
consommateurs ?
Doit on espérer un bénéfice individuel ou collectif ?
s’interroge Patrick Bertolo. L’enjeu collectif se positionne
vraisemblablement sur des orientations stratégiques de santé
publique ou d’éducation.
Pour Mouloud Dey, les bénéfices sont collectifs pour le citoyen
mais rien n’est encore prouvé. Dans le cadre de la santé, les
données collectives pourraient aider la recherche, mais cela
implique un partage de données personnelles et intimes.
Gilles Venturi complète en parlant de confort de vie du citoyen,
dans le cadre d’une meilleure prévision des embouteillages
par exemple, et René Lefebure, par l’optimisation des temps de
trajet et de transport, et donc de gain en économie d’énergie.
D’un point de vue purement marketing, si le Big Data se réduit
à des coupons, promotions, publicités mieux ciblées, selon
Mouloud Dey, il n’y aura pas de changement fondamental
dans la vie du consommateur. Les sollicitations seront
éphémères, voire intrusives et risqueront d’accentuer le ras le
bol de l’utilisation des données personnelles.
Yan Claeyssen y décèle pour le consommateur d’avantage
de fluidité, un parcours et une expérience de marque mieux
personnalisés en offrant des services supplémentaires, des
produits innovants et moins de saturation publicitaire.
La limite du Big Data en termes d’enjeux individuel et collectif
reste la transparence des entreprises ou des organisations
dans l’exploitation des données, et la possibilité pour les
individus de gérer leurs propres données. D’où l’émergence de
projets tels que Midata au Royaume-Uni ou Mesinfos en France
pour encourager les entreprises à partager leurs données avec
les consommateurs.
La Valeur, le 4e
V ? Pour le consommateur/citoyen
> 13
14. Le Big Data est-il une problématique réservée aux grandes
entreprises ?
La réponse est négative pour Patrice Poiraud pour qui la
grande taille d’une entreprise peut avoir certaines contraintes
comme un historique plus complexe alors que les petites
entreprises sont plus agiles dans la mise en place du Big Data
sous forme de solutions cloud ou intégrées.
Matt Bailey constate que si la multinationale possède des
moyens et des ressources pour analyser de grandes quantités
de données, une PME pourra utiliser des jeux de données plus
petits, plus spécifiques et y trouver tout autant de valeur.
Pour Mouloud Dey, une start-up peut créer d’entrée de jeu son
modèle économique en se basant intensivement sur la donnée
sans être une grosse entreprise qui en a accumulé depuis 30
ans.
Et pour arbitrer sur le sujet, Yan Claeyssen conclut qu’il s’agit
plus d’une question d’agilité, de vision, d’opportunisme ou de
pragmatisme que de taille.
Si il doit y avoir une différence entre les entreprises, elle se
fera entre celles qui ont pris l’habitude de collecter, intégrer et
exploiter la donnée en tant qu’actif stratégique et les autres.
Les premières considéreront le Big Data comme une évolution
naturelle créatrice de plus de valeur.
Les secondes essayeront de composer avec leurs données
propres, structurées en silos, ce qui sera long, complexe et
coûteux.
Une fracture ? Grandes vs Petites entreprises
> 14
15. Patrick Bertolo précise qu’il faut respecter un certain équilibre
dans la chaîne nécessaire au Big Data. Il faut relativiser les
investissements avec les résultats attendus, capitaliser sur les
outils existants dans l’entreprise et les agréger avec d’autres
outils. Il ne doit pas y avoir de maillon faible dans la chaîne.
Pour Gilles Venturi, l’infrastructure à mettre en place
s’envisage en 3 couches :
> des serveurs dédiés ou sur le Cloud,
> combinés avec des outils qui permettront de gérer les bases
de stockages de traitement (Hadoop),
> et des outils de Business Intelligence et de visualisation.
Cette façon de procéder est très linéaire : on augmente les
investissements et les capacités de traitement au fur et à
mesure des besoins, avec une espérance de ROI de 6 à 12
mois.
Et les chantiers à prioriser seraient :
> la mise en place des moteurs de recommandations
> l’écoute active des réseaux sociaux et l’interaction avec le
consommateur
> l’étude et le décodage des parcours consommateurs sous
l’angle expérience client (tracking web mais également
tracking physique dans les centres commerciaux en utilisant
des données anonymisées).
Ces chantiers ont une connotation Big Data parce qu’ils
impliquent des analyses et des applications en temps réel.
Le Cloud Computing a beaucoup démocratisé l’approche Big
Data en offrant des capacités de stockage plus importantes
à des coûts accessibles. Pour René Lefebure, l’équation
économique est plus basse qu’avant : la technologie est
moins onéreuse, et il est possible et intéressant de passer des
contrats à l’utilisation.
Vers une stratégie Big Data : premiers pas
Etude Gartner Sept 2013
> 29 % des entreprises considèrent l’infrastructure et/ou
l’architecture comme un des premiers défis du Big Data
> 15
16. Les différentes données :
Deux types de données existent : les données nominales et les
données anonymisées.
D’un point de vue légal, la conservation des données
nominales peut-être facteur de risque puisque les entreprises
n’ont pas le droit de tout conserver ad vitam.
Comme le souligne Blandine Poidevin : les entreprises
(françaises et européennes) ne pourront jamais s’affranchir
des lois, impliquant des sanctions pénales, stipulant que,
même avec l’accord de l’intéressé, elles ne peuvent conserver
la donnée personnelle indéfiniment.
Grégory Delfosse du Cabinet BRM insiste aussi sur la
pertinence de la donnée stockée. Aujourd’hui la législation
européenne est basée sur un principe de proportionnalité
des données collectées et de transparence. Ainsi, la loi exige
des acteurs qu’ils ne collectent que les données strictement
nécessaires et pour une finalité bien spécifiée de sorte qu’il
parait aujourd’hui difficile pour une entreprise de garder des
données qui ne sont pas « utiles » pour elle.
En ce qui concerne les données anonymisées qui ne sont pas
sous contrainte juridique, il y a lieu de se demander s’il faut
garder tout ou partie des informations.
Vers une stratégie Big Data : quelles données ?
> 16
17. Tout ou partie ?
La plupart des experts optent pour le stockage d’une partie
seulement des données.
Pour Christophe Cousin, iI faut limiter au maximum les
données dans les bases car cela a beaucoup d’effets pervers,
cela coûte cher, cela ne sert à rien, on s’y perd. Il faut être
extrêmement sélectif et se poser la question de ce qu’est une
donnée utile.
Mais avant tout, il faut replacer la conservation des données
dans le contexte de l’activité de l’entreprise.
Comme le précise Philippe Nieuwbourg : si la structure des
produits change en permanence, la donnée historique a
moins de valeur et il n’est pas utile de la stocker. Si l’on prend
l’exemple de l’industrie forestière, la durée de vie d’un arbre
est de 70 ans, alors que les produits de grande distribution ont
une durée de vie de quelques saisons.
Pour Patrick Nicholson : vouloir tout stocker est absurde, on ne
sait pas forcément ce qu’on va faire des données conservées.
Ce sont des projets reportés et donc qui n’aboutissent jamais.
Une donnée ne vaut que si on sait ce qu’on veut en faire, elle
devient alors une information stratégique. Il faut distinguer
les données des informations : la donnée est ce qu’on mesure
à un instant T, une information est ce qui permet de faire des
différences entre les consommateurs.
René Lefebure précise que dans un cadre de Big Data on
travaille sur des données non ACID, et le flux est tel qu’on
peut se permettre d’en perdre une partie : 95% du flux est
constitué de bruit. L’enjeu est de trouver les 5% d’informations
pertinentes, celles qui ont été benchmarkées au regard d’un
indicateur économique, ou qui ont une valeur stratégique.
Vers une stratégie Big Data : quelles données ?
> 17
18. > 18
La donnée se périme très vite et peut avoir deux valeurs
différentes selon l’activité et l’usage que l’on veut en faire,
précise Mouloud Dey. Elle doit avoir du sens par rapport
au métier. Par exemple, la géolocalisation peut être perçue
dans un contexte d’instantanéité, ou de récurrence, selon les
besoins de l’activité de l’entreprise. Envoyer un SMS offrant un
café parce que le consommateur passe tous les matins devant
un Starbucks café est pertinent pour le fidéliser, le proposer
lors d’un passage unique l’est moins.
Qu’elles soient anonymisées ou non, Patrice Poiraud estime
que lorsqu’on garde longtemps les données, elles coûtent de
plus en plus cher en stockage, se périment et elles deviennent
dangereuses juridiquement. Il faut mettre en place une
gouvernance des données stricte qui doit prendre en compte
les aspects légaux et les stratégies commerciales.
En guise de conclusion, Djeraba Chabane estime qu’ il faut
trouver un équilibre entre les deux, l’important est de savoir
où on va.
Vers une stratégie Big Data : quelles données ?
Etude Gartner Sept 2013
> 27 % des entreprises entreprises interrogées placent
les problématiques de risques et de gouvernance
(Sécurité, vie privée, qualité des données) dans le top des
défis du Big Data
> 18
19. > 19
Les sources de données
Après avoir considéré les problématiques soulevées par le
phénomène Big Data, nos experts s’accordent à dire qu’il faut
s’attacher en premier lieu aux données internes et propres à
l’entreprise.
Comme le précise Matt Bailey, les entreprises doivent
être conscientes de la richesse des données qu’elles ont à
disposition en interne, et de la manière de les exploiter pour
en retirer de la valeur avant de vouloir les enrichir par des
données externes.
L’important est la capacité à cartographier les données
internes pour en avoir une représentation utilisable. Il faut
s’assurer par exemple d’avoir une vision à 360° de notre client
pour Patrick Poiraud. Il y a des données client dans le CRM,
dans le support client, à la logistique et au service après vente.
Rien que de pouvoir agglomérer ces données et d’avoir une
vue interne à 360°, c’est déjà pertinent.
Puis on peut agglomérer des données externes et établir des
micro segmentations comportementales, alors tout ce qu’on
mettra en place sera d’autant plus efficace. La base est d’avoir
une vue globale du client.
Dans un deuxième temps, il faut développer un projet Big
Data à l’échelle de l’entreprise et s’attacher à répondre aux
besoins des différents métiers. Ce projet doit être transversal
à l’entreprise et accompagné par la Direction, mais qui du
Marketing ou de la DSI va porter le projet?
Vers une stratégie Big Data : quelles données ?
Etude Gartner Sept 2013
Un des 3 premiers défis du Big Data pour 33 % des
entreprises interrogées est d’intégrer de multiples sources
de données
> 19
20. > 20
Un “3e
homme” est souvent évoqué en tant que Datascientist
ou Chief Data Officer. Pour Matt Bailey, c’est un profil en forte
demande actuellement, avec une palette de compétences
extrêmement rares. Une personne doit être capable d’analyser
d’énormes quantités de données et de trouver des corrélations.
Cependant, ces corrélations doivent être applicables, rentables
et réalisables. Donc, des compétences en matière de données,
de la créativité dans l’interprétation des données et la
validation des corrélations, mais aussi une connaissance de
l’entreprise pour voir comment cela peut être utilisé ou trouver
des modèles qui améliorent la rentabilité.
Ces compétences mixées sont donc extrêmement difficiles
à trouver aux USA et encore plus en Europe, où le cursus de
formation est faible. Il faudra quelques années pour trouver
en nombre suffisant ces “couteaux suisses” de la data. Les
Data scientists connaissent les méthodes et outils statistiques,
informatiques, maîtrisent les algorithmes, établissent les
cahiers des charges techniques et fonctionnels, font l’interface
entre la DSI, les directions métiers et le Marketing selon Yan
Claeyssen.
Enfin, si ces compétences sont clairement nécessaires, faut-il
opter pour une solution externe ou faire le choix d’utiliser des
ressources internes ?
Yan Claeyssen privilégie de commencer par des POC, petits
projets apprenants (Proof Of Concept ), où l’on met en
place des pilotes pour exploiter des données de manière
fonctionnelle et pragmatique sans nécessairement recruter de
nouvelles ressources.
De la même manière René Lefebure décrit qu’une courbe
d’apprentissage devra être mise en place et il faudra trouver le
chemin critique du projet. Gilles Venturi précise que chaque
entreprise doit trouver sa manière d’exploiter les données, et
d’en tirer un ROI sur 6 à 12 mois. Il n’existe pas de projet “one
size fits all”.
D’un point de vue plus prosaïque, un des investissement qui
ne sera jamais perdu est la formation car comme le rappelle
Djeraba Chabane : “la formation est un pré requis essentiel
avant de se lancer”.
Vers une stratégie Big Data : quelle organisation ?
> 20
Etude Gartner Sept 2013
Pour 34 % des entreprises interrogées : acquérir les
compétences et les capacités requises figure dans le top
des défis du Big Data.
21. > 21
Oui, le Big Data fait le buzz et ceux qui pratiquent l’analyse
de données depuis 30 ans observent avec amusement
l’effervescence qui l’entoure. Mais pour les autres, une fois
cette question résolue, que faire ? Attendre encore un an et
voir arriver un nouveau concept “data” ?
Il faut répondre aux questions soulevées par le Big Data :
est-ce que l’entreprise exploite toutes ses datas correctement
et suffisamment pour piloter ses opérations et sa stratégie ?
Est-ce que l’intégration de données externes lui permettrait
d’améliorer ses performances ?
Dans un environnement cross canal, avec des clients volatiles,
face à des innovations qui changent la donne comme
l’impression 3D et des nouveaux business modèles comme le
leasing sur les biens de consommation, la crise fragilise les
entreprises et exige de la rentabilité à court terme.
Il est impératif de faire le point sur la cartographie des
données détenues par l’entreprise, sa capacité à en extraire
de la valeur. Il faut définir une question métier prioritaire et
mettre en place les solutions pour y répondre, que ceux-ci
soient étiquetés Big Data ou pas. Ce premier “petit projet”
de génération de valeur au travers des data propres et tierces
doit démontrer à court terme son efficacité pour permettre
d’engager d’autres projets de plus en plus complexes et
ambitieux. L’entreprise évitera ainsi de laisser une autoroute à
la concurrence.
Pour nos métiers marketing et plus particulièrement en retail,
le consommateur attend de notre offre produits/services
plus de pertinence aux vues des informations qu’il partage.
Restons vertueux et ouverts dans notre usage des données
personnelles. Demain nos limites ne seront pas techniques
mais juridiques.
Conclusion
.../... > 21
22. > 22
Une question se pose : quel sera notre rôle dans cet univers de
la donnée?
Y ’aura-t’il un pilote dans l’avion ? Qui sera ce pilote ?
Les technologies de la donnée ne remettent pas en cause
nos rôles de managers, elles enrichissent nos métiers pour
nous concentrer sur le pilotage, l’arbitrage, l’innovation et la
stratégie. Il y a certainement nécessité à renforcer les équipes
en statisticiens et mathématiciens en attendant que les cursus
soient pertinents pour former de futurs “Data scientists”.
En 1909, le Blériot XI franchissait la Manche, 100 ans plus tard
l’A380 réalisait son premier vol inaugural transatlantique.
Entre ces deux avions, une galaxie de technologies mais
toujours un pilote dans le cockpit !
Conclusion
> 22
23. > 23
Nous tenons à remercier les personnes sans qui la réalisation de ce travail n’aurait pu être possible :
> Bien sûr les experts qui ont eu l’amabilité de nous consacrer de leur temps
> Les personnes qui nous ont mis en contact avec ces experts :
Sylvain Bertrand (ORANGE Business),
Julie Moreau, Gaëlle Duvet (Sté MEURA),
Grégoire De Lassence (SAS),
Gaëlle Vallée (ORANGE).
Remerciements
24. > 24
> Matt Bailey
https://linkedin.com/in/mattbaileysitelogic
> Patrick Bertolo
https://fr.linkedin.com/pub/patrick-
bertolo/3/344/ab0
> Me Martine Ricouart-Maillet
Cabinet BRM
https://fr.linkedin.com/pub/martine-ricouart-
maillet/0/2a2/713
> Djeraba Chabane
http://fr.linkedin.com/pub/chabane-
djeraba/15/9b0/a68
> Yan Claeyssen
https://fr.linkedin.com/pub/
yan-claeyssen/1/1b8/a8b
> Christophe Cousin
https://fr.linkedin.com/pub/christophe-
cousin/0/36/565
> Mouloud Dey
https://fr.linkedin.com/in/moulouddey/
> René Lefebure
https://fr.linkedin.com/pub/
rene-lefebure/8/729/572/
Les experts
25. > 25
Les experts
> Patrick Nicholson
patrick.nicholson@skema.edu
> Philippe Nieuwbourg
https://ca.linkedin.com/in/pnieuwbourg/
> Me Blandine Poidevin
https://fr.linkedin.com/pub/blandine-
poidevin/0/813/135/
> Patrice Poiraud
https://fr.linkedin.com/pub/patrice-
poiraud/15/9ab/901
> Gilles Venturi
https://fr.linkedin.com/in/gillesventuri/