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GUIDE PRATIQUE
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
ÉDITO
3
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
Se chauffer au bois présente d’incontestables avantages environnementaux et énergétiques :
• pourautantqu’ilsoitissud’uneforêtgéréedefaçondurable,ilestrenouvelableetsansimpactsur
le réchauffement climatique (neutralité CO2
)
• il participe à la réduction de notre dépendance énergétique vis-à-vis des pays producteurs de
pétrole ou de gaz naturel
• il est peu transformé et généralement consommé localement, ce qui permet de réduire l’énergie
nécessaire à sa production et à son transport
• si la gestion sylvicole est adéquate, il permet le maintien et l’entretien de milieux naturels à haute
biodiversité, liés à l’exploitation forestière comme les taillis, les haies, les alignements d’arbres…
Toutefois, lorsque la combustion de bois n’est pas réalisée dans de bonnes conditions, elle est
à la source d’émissions de polluants atmosphériques pouvant avoir un impact sur la santé des
personnes et l’environnement. Parmi ceux-ci, les particules fines provenant des chauffages au
bois font souvent la Une des médias. Ceci notamment parce que, depuis quelques années, des
campagnes de mesure ont mis en évidence le rôle important que peut jouer la combustion du bois
dans les concentrations en particules prélevées en période hivernale.
Afin de pouvoir profiter de façon pérenne des nombreux avantages de l’utilisation du bois, il
convient de réduire autant que possible l’émission de polluants atmosphériques. Pour cela, il faut
s’assurer que les utilisateurs disposent d’un appareil de qualité, correctement installé, et qu’ils en
fassent le meilleur usage. Cela passe notamment par la mise en application de bonnes pratiques,
généralement simples, mais pas suffisamment connues. Une information qualitative et objective
ainsi que la sensibilisation des citoyens constituent donc des éléments clés de toute politique
efficace de réduction des émissions liées au chauffage.
Une telle démarche n’est pas l’apanage des seules autorités publiques. C’est via une nécessaire
collaboration entre les secteurs économiques, associatifs, les autorités et les utilisateurs que nous
arriverons à créer un contexte permettant la réalisation de cet objectif. Nous ne pouvons dès lors
que nous réjouir de cette publication, fruit de la collaboration entre le secteur du chauffage indivi-
duel au bois et les autorités compétentes.
4
SOMMAIRE
5
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
INTRODUCTION - SE CHAUFFER AU BOIS...................................................................................................6
PASSER AU BOIS.......................................................................................................................................................12
LE COMBUSTIBLE.................................................................................................................... 14
Les bûches........................................................................................................................................19
Les briquettes ou bûchettes...................................................................................................21
Les pellets de bois........................................................................................................................22
LES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS.................................................................. 24
Le poêle à bois.........................................................................................................................26
Les systèmes intégrés......................................................................................................... 27
Le poêle à pellets...................................................................................................................29
Le poêle de masse ou à accumulation de chaleur...............................................30
DISTRIBUTION DE CHALEUR..................................................................................................... 31
Puissance du foyer.................................................................................................................31
Système de distribution de chaleur par l’air.............................................................32
Système de distribution de chaleur par l’eau..........................................................33
LES CONDUITS........................................................................................................................ 35
UTILISATION ET ENTRETIEN..................................................................................................... 41
RÉGLEMENTATION.................................................................................................................... 47
SPÉCIFICITÉS CONSTRUCTIVES DES BÂTIMENTS ÉTANCHES..................................................51
6
INTRODUCTION
L'ÉNERGIE ÉCONOMIQUE ! L'ÉNERGIE ÉCOLOGIQUE !
L'ÉNERGIE RENOUVELABLE ! L'ÉNERGIE CHALEUREUSE !
7
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION
SE CHAUFFER AU BOIS
À l’heure où le monde commence à ouvrir les yeux sur l’impasse dans laquelle nous mène un
mode de consommation énergétique puisant l’essentiel de ses ressources dans des stocks par
définition épuisables d’énergies fossiles, un constat semble évident : le passage à une ère de
« sobriété énergétique » basée sur une consommation modérée d’énergies renouvelables est
indispensable à la survie de notre planète !
ET POURQUOI PAS AU BOIS ?
Souvent considéré comme marginal, le secteur du chauffage individuel au bois est pourtant largement représenté
dans nos habitations. Près d’un tiers des foyers belges est en effet équipé de ce type de système. La consommation
actuelle de bois énergie en Belgique1
pourrait couvrir plus de 10 % de la totalité du besoin en chauffage résidentiel
de notre pays. Utilisée de manière optimale et dans des systèmes performants, cette énergie renouvelable peut
donc permettre de réduirelesémissionsdeCO2
des ménages de manière significative.
Au-delàdesonintérêtécologique,lesecteurduchauffageindividuelestpourvoyeurdenombreuxemploislocaux
et non délocalisables. En valorisant les métiers de la forêt, l’artisanat, la métallurgie, les hautes technologies… cette
filière mobilise des compétences diverses et contribue donc largement à la dynamique économique de nos régions.
Pour son utilisateur, le chauffage au bois constitue un atout de taille, car il lui permettra de réduire de
manière significative sa facture énergétique et de mieux maîtriser son approvisionnement et sa consomma-
tion de combustible ! Au-delà de la fonction énergétique, les foyers au bois apporteront un bien-être et une convi-
vialité inégalables dans les habitations.
1
« Eindrapport: Emissies door houtverbranding – Sectoren gebouwverwarming en landbouw; Vito, Nele Renders, Yves De Weerdt, Kaat Jespers, Leen
Van Esch, Mai Wevers », étude menée pour le compte de la Vlaamse Milieumaatschappij, Novembre 2011.
8
LE BOIS : DE TOUT TEMPS
Le foyer à bois constitue depuis bien longtemps
l’une des manières les plus simples de valoriser la
biomasse en énergie renouvelable. D’abord utilisé
comme source exclusive de chaleur dans nos habi-
tations, puis principalement comme élément d’agré-
ment en période d’abondance énergétique, le foyer
à bois se repositionne aujourd’hui comme un des
composants les plus pertinents dans la composition
des systèmes de chauffage de nos maisons.
UNE ÉNERGIE LOCALE !
Notre pays ne dispose pas dans son sous-sol de sources d’énergie telles que du pétrole, du gaz naturel ou de
l’uranium. Pour produire de l’électricité, nous pouvons tout au plus utiliser de l’énergie éolienne et solaire. Le bois
requiert, pour son exploitation, beaucoup moins d’énergie grise que les énergies fossiles - gaz naturel et mazout -
qu’il faut aller puiser à des profondeurs toujours plus importantes et en des endroits de plus en plus froids et isolés
dans le monde.
ÉNERGIE GRISE EN % DE LA TENEUR ÉNERGÉTIQUE
BOIS EN MORCEAUX
ET BÛCHES
PLAQUETTES GRANULÉS MAZOUT GAZ NATUREL GAZ LIQUÉFIÉ
1-2 1,5-3 2,5-12* 12-17 10-15 15-20
* Y compris l’énergie nécessaire pour le séchage artificiel
L’énergie grise est la quantité d’énergie nécessaire pour la récolte, la préparation et le transport d’un agent
énergétique. Au-delà de son caractère renouvelable, la production du bois énergie ménage l’environ-
nement, contrairement aux énergies fossiles.
9
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION
MOINS DE CO2
En Belgique, tant en Flandre qu’en Wallonie, la production de bois, de pellets et de « bûchettes » ne cesse de croître
et est de bonne qualité. Sous ces diverses formes, le bois revient donc en force pour nous procurer la chaleur dont
nous avons besoin.
Correctement utilisé, le chauffage au bois permet de réduire de manière importante notre impact environ-
nemental. Le CO2
absorbé par l’arbre avant d’être abattu compense l’émission de CO2
produite pendant la
combustion. Le bilan carbone est donc considéré comme neutre.
Dans le sud de la Belgique, le patrimoine forestier a augmenté de quelque 25 % au cours des 100 dernières
années. Les forêts y occupent 545.000 hectares, soit presque 31 % de la superficie du pays. Dans certains endroits
des Ardennes, ce pourcentage atteint même 50 %, et on peut dès lors véritablement parler d’un « poumon vert ».
En Europe aussi, l’accroissement permanent des surfaces boisées est une preuve que le bois prélevé sur nos
territoires est replanté et que cette ressource se renouvelle en permanence. Le chauffage au bois issu de
productions locales fait donc partie intégrante d’un « cycle naturel » réduisant fortement notre impact sur le
réchauffement climatique.
10
UNE ÉNERGIE QUE L’ON PEUT STOCKER
Par rapport aux autres énergies renouvelables disponibles en Belgique, le bois énergie offre l’énorme avantage de
pouvoirêtrestockétrèsfacilement.Ilconstitueenfaitunréservoird’énergieproduiteparlesoleilquel’onpeut,
en fonction de nos besoins, reconvertir en chaleur par le biais de la combustion. Cette spécificité fait du bois
énergie un des maillons indispensables à toute stratégie d’approvisionnement énergétique durable.
En outre, certains foyers à bois ont la capacité de fonctionner sans apport d’électricité. Ceci constitue un élément
de « sécurité énergétique » non négligeable en période de froid et de rupture d’approvisionnement.
IN SAMENWERKING MET DE LIDBEDRIJVEN VAN AGORIA-CIV | EN COOPÉRATION AVEC LES MEMBRES DE AGORIA-CIV
HET STOKEN VAN HOUT EN PELLETS (BIOMASSA) :
BIJDRAGE TOT DE PRODUCTIE VAN HERNIEUWBARE ENERGIE
LA COMBUSTION DU BOIS ET DES PELLETS (LA BIOMASSE) :
CONTRIBUTION À LA PRODUCTION DE L’ÉNERGIE RENOUVELABLE
JAARVERBRUIK VAN
CONSOMMATION
ANNUELLE DE
m3
BRANDHOUT
m3
DE BOIS
5
5
JAARVERBRUIK VAN
CONSOMMATION
ANNUELLE DE
TON PELLETS
TONNES DE PELLETS
2
2
JAAROPBRENGST VAN
PRODUCTION
ANNUELLE DE
m2
PV-PANELEN
m2
DE PANNEAUX
PHOTOVOLTAÏQUES
76
76
JAAROPBRENGST VAN
PRODUCTION
ANNUELLE DE
PRIVATE WINDMOLENS
ÉOLIENNES
PRIVÉES
37
37
OPSLAGCAPACITEIT VAN
CAPACITÉ DE
STOCKAGE DE
BATTERIJEN VAN 10 kW
BATTERIES DE 10 kW
922
922
GEBASEERD OP EEN ENERGIEWAARDE VAN +/- 9000 kWh
BASÉ SUR UNE VALEUR ÉNERGÉTIQUE DE +/- 9000 kWh
5 x 540 kg x 4,27 kWh/Kg x 80 %
= 9223 kWh
76 x 120 kWh/an
= 9120 kWh
13 x 540 Kg x 4,27 kWh/Kg x 30 %
= 8993 kWh
923 x 10 kWh
= 9220 kWh
37 x 250 kWh/an
= 9250 kWh
11
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION
LES FACTURES AUSSI DIMINUENT
Sur le plan économique, le chauffage au bois est un moyen efficace de réduire la facture énergétique d’une
habitation. Plus stable dans son évolution que celui des énergies fossiles, le prix du bois énergie est aussi
généralement moins élevé :
Source et données actualisées : http://www.apere.org/fr/observatoire-des-prix
LA CRÉATION D’EMPLOIS LOCAUX
Le bois énergie valorise les métiers liés à la forêt et soutient l’emploi local. Il participe aujourd’hui au développement
et à l’indépendance énergétique de nos régions. Il procure beaucoup plus d’emplois que les autres énergies pour
une même quantité d’énergie produite :
Bois énergie 4 à 5 emplois créés
Pétrole 1,4 emploi créé
Gaz 1,2 emploi créé
Quantités d’emplois créés par 1.000 tonnes équivalent pétrole de chaleur produite - Source : Ademe
Elec. monohoraire (3500 kWh) Bruxelles
Elec. monohoraire (3500 kWh) Flandre
Elec. monohoraire (3500 kWh) Wallonie
Gaz naturel (23260 kWh) (PCS) Belgique
Gasoil chauffage Extra (2000 l) (PCS)
Bois pellets (vrac) (PCI)
Bois bûches (séchées 1 an) (PCI)
Bois plaquettes (30% HR) (PCI)
Propane (vrac) (PCS)
Propane bouteille (PCI)
12
PASSER AU BOIS
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOIS
13
AVANTDEVOUSLANCER
AVANT DE VOUS LANCER
Du produit d’agrément au chauffage principal d’une habitation, il existe une large variété de technologies permet-
tant de répondre à différents besoins. Grâce à ce guide, les propriétaires d’un système de chauffage au bois
apprendront à l’utiliser de manière optimale. Quant aux personnes en recherche d’une solution de chauffage pour
leur logement, elles découvriront les différentes alternatives existantes.
QUELQUES QUESTIONS À SE POSER AVANT DE FAIRE SON CHOIX
TOUTESLESCONDITIONSSONT-ELLESRÉUNIESPOURINSTALLERUNSYSTÈMEDECHAUFFAGEAUBOIS?
• Conduit de fumée existant ou possible à installer
• Espace suffisant pour installer l’appareil et stocker son combustible
Appoint à la source princi-
pale de chauffage
Appareil relié au chauffage
central, produisant éven-
tuellement de l’eau chaude
Equiper sa cheminée d’un insert ou d’un foyer fermé,
installer un poêle. Attention : une cheminée ouverte
n’est pas un moyen pertinent pour chauffer : elle pollue
votre logement et est peu efficace.
Installer un poêle-chaudière manuelle, à bûches ou auto-
matique, à plaquettes ou à granulés
QUELS SONT MES BESOINS ?
QUEL EST MON ESPACE DE STOCKAGE ?
Le lieu de stockage doit être sec, ventilé et proche du lieu de consommation.
BÛCHES
BRIQUETTES
OUBÛCHETTES
GRANULÉS
EN SAC EN VRAC
A l’extérieur Espace limité Petit abri bois X
Espace limité Silo à granulés X
Espace suffisant Grand abri à bois X
A l’intérieur Espace limité Local technique ou
espace de vie
X X
Espace suffisant Stockage de
bûches, silo à
plaquettes ou à
granulés
X X X X
14
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE
15
LE COMBUSTIBLE
Bûches, bûchettes, briquettes ou pellets ? Chaque type de combustible dispose de particularités
propres,détailléesdanscettebrochure.Poureffectuerunchoixsatisfaisant,l’utilisateurdevradonc
tenir compte de ces caractéristiques.
Afin de garantir la performance et la sécurité d’une installation, il faut choisir un combustible
adapté au système de combustion et respecter les prescriptions d’utilisation des fabricants.
COMPOSITION, HUMIDITÉ, DENSITÉ, COÛT
LA COMPOSITION
Le combustible doit être exclusivement composé de
bois naturel.
L’utilisation de combustibles non adaptés entraîne,
en raison des émissions élevées, des conséquences
néfastes pour l’environnement… et des plaintes du
voisinage. Les substances nocives générées peuvent
en outre endommager votre âtre et votre cheminée, et
donc engendrer des frais de remise en état.
MATIÈRES À PROSCRIRE DANS VOTRE FOYER !
•Leboistraité/Lesdéchetsdebois :
	  Bois traité avec des produits de protection du bois
	  Bois peint, laqué ou enduit
	  Contreplaqué, panneaux de particules, panneaux agglomérés de fibres ou tout autre
bois collé
•Lesbriquettesd’écorce
•Lesmatériauxsynthétiquesentoutgenre
•Touteformededéchets !
16
5X
55HEURES
Un kilo de bois parfaitement sec a un contenu énergétique (ou PCI) plus ou
moins équivalent quelle que soit l’essence choisie. Il est d’environ 5 kWh/kg,
ce qui correspond à l’électricité consommée par 5 lavages en machine A+++
ou
au travail développé par un sportif de haut niveau courant pendant 55 heures !
BON À SAVOIR
Effet de l’humidité du bois sur l’énergie produite par un kilo de bois lors de sa combustion
L’HUMIDITÉ
Toute forme de bois énergie contient une part
d’humidité. Cette humidité est généralement exprimée
en pourcentage de la masse totale ou masse humide
(bois + eau). En fonction du combustible et de son
degré de séchage, cette humidité peut varier de 50 % à
quelques pourcents.
En « captant » une partie de la chaleur pour son
évaporation, l’eau contenue dans le bois :
• diminue la température de combustion
• provoque une combustion incomplète
• engendre l’émission de substances polluantes
(monoxyde de carbone, composé organique volatil).
60 %50 %40 %30 %20 %10 %
0
1
2
3
4
5
6
Pellets
Bûches sèches
Bûches humides
PCI(kWh/kg)
Humidité (% sur masse humide)
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE
17
Taux
d’humidité
PCI
(KJ/kg)
PCI
(kWh/kg)
Ci-dessous un tableau indiquant
le pouvoir calorifique (PCI)
d’une bûche d’1 kg en fonction de
son taux d’humidité.
	
10 %	 16.393	 4.6
15 %	 15.344	 4.3
20 %	 14.296	 4.0
25 %	 13.248	 3.7
30 %	 12.199	 3.4
35 %	 11.151	 3.1
Ce tableau permet par
exemple d’observer qu’en
brûlant des bûches à 30 %
d’humidité plutôt que des
bûches à 10 %, il y a une perte
de 25 % d’énergie, soit
d’1 bûche sur 4 !
Une partie de l’énergie est
perdue à évaporer l’eau.
La production de
chaleur est moindre. Le feu est moins actif.
Le conduit et les différents
mécanismes s’encrassent.
La combustion est incom-
plète (une partie de l’éner-
gie part en fumée).
La température dans
le foyer n’est pas assez
élevée.
SI LA BÛCHE EST TROP HUMIDE...
Il est dès lors très important que l’humidité de votre bois soit inférieure à 20 % avant de le brûler.
Pour connaître le pourcentage d’humidité de votre bois (avant de l’acheter et/ou de le brûler), il existe des
testeurs d’humidité électroniques très faciles d’utilisation et peu coûteux. Ces derniers sont vendus en ligne et
chez tous les bons revendeurs de foyers. Il est à noter que l’humidité doit être mesurée au cœur de la bûche et
ce, après l’avoir refendue.
18
BÛCHES DE 1 M
Un stère (unité non officielle) correspond au volume occupé par un tas de bûches d’1 m de long, disposées sur 1 m de largeur et 1 m de
hauteur.
1 STÈRE = 1 M3
³ 1 STÈRE = 0,8 M3
³
BÛCHES DE 50 CM
1 STÈRE = 0,7 M3
³
BÛCHES DE 33 CM
LE COÛT
Il est possible de calculer le prix payé pour une même quantité d’énergie contenue dans chaque combustible.
L’unité de référence utilisée pour comparer le coût des différents combustibles est le centime d’euro par
kilowattheure d’énergie (€c/kWh).
COMBUSTIBLE COÛT DU COMBUSTIBLE RENDEMENT COÛT DE CHALEUR FOURNIE
Bois bûche 65€/stère 80 % 4,5€c/kWh
Pellets 3,5€/sac de 15kg 90 % 5,5€c/kWh
Briquettes 300€/tonne 80 % 8,0€c/kWh
LA DENSITÉ
Certains combustibles, comme le bois bûche, sont
vendus en unités de volume. Le volume réel de bois
contenu dans un volume en vrac dépend de la section
et de la rectitude des bûches, qui sont traduites dans le
coefficient d’empilage, toujours compris entre 0 (100 %
vide) et 1 (100 % bois).
Dans le cas du bois bûche, l’unité de référence est le
stère. Pour des bûches relativement régulières de 1 m
de long, on peut considérer que le coefficient d’empi-
lement est d’environ 0.6, ce qui veut dire qu’un stère de
bois équivaudra à approximativement 0.6 m3
de bois
plein. Si ces bûches sont recoupées en sections de 50
ou 33 cm, elles occuperont un volume plus réduit.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE
19
LES BÛCHES
CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE
•Origine : exploitation forestière de bois de faible valeur (houppiers, têtes et branches après exploitation, taillis,
éclaircies, sous-étage et colonisation spontanée)
•Conditionnement: stères (en 1 m), 50 cm, 33 cm, fendu ou non, sec ou frais
•Contenuénergétique: 1600 - 2000 kWh/stère
AVANTAGES DE LA BÛCHE
• Les bûches sont généralement bon marché, surtout
en zone rurale où il est facile de trouver un producteur.
• Leur combustion dans un foyer combine charme et
chaleur.
INCONVÉNIENT DE LA BÛCHE
Ce combustible est très hétérogène (humidité, types
d’essence, taux d’écorce). Il faut donc un minimum
d’expérience pour juger de la qualité d’un approvision-
nement.
BON À SAVOIR
Pour un bois ni trop humide, ni trop sec
Unboistrophumideoutropsecproduitdesémissionsinutiles.Pourobteniruneteneureneauidéalede15à20%,ilfaut:
• que les bûches soient entreposées dans un endroit protégé de la pluie et bien aéré
• qu’elles soient empilées de façon à ce que l’air puisse circuler à travers la pile de bois
• qu’elles ne soient pas en contact direct avec le sol
• que le temps d’entreposage soit au minimum de un à deux ans en fonction du type de bois et de l’aération du lieu
d’entreposage.
Si l’on constate que le bois est encore trop humide, il faut l’entreposer quelques semaines supplémentaires dans un
endroit bien aéré.
20
ESSENCE POUVOIR CALORIFIQUE COMBUSTION OBSERVATIONS
Bois dur : charme, hêtre,
chêne, frêne
Elevé Combustion très lente Bois de chauffage par excellence
Bois moyen : châtaigner,
merisier, fruitiers
Moyen Combustion lente Sec, le châtaigner perd de sa forte
densité  à ne pas utiliser dans
une cheminée ouverte car risque
d’étincelles
Bois tendre : bouleau,
aulne, peuplier
Faible Combustion rapide N’importe quel rondin de bois
tendre ou moyen accompagnera
l’allumage du foyer. Le pouvoir
calorifique du bouleau est l’un
des plus importants de sa caté-
gorie.
Bois tendre : résineux Faible Combustion rapide Ils ont la réputation d’encrasser
les conduits.
CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DU BOIS BÛCHE
Le coût énergétique du bois bûche peut se calculer facilement.
Ex.:Unboisdurachetéà65€lestère,séchéafind’atteindre15%d’humiditéetbrûlédansunfoyerdontlerendement
est de 80 %, coûtera 4,5€c/kWh de chaleur fournie à son utilisateur.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE
21
LES BRIQUETTES OU BÛCHETTES
CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE
•Origine: broyats de bois divers (exploitation et transformation du bois) compressés
•Conditionnement: en sac ou en palette
•Contenuénergétique: 4500-5000 kWh/tonne
Les briquettes et bûchettes de bois densifié sont un produit standardisé. Elles ne contiennent ni colle ni additif
chimique. C’est la chaleur dégagée lors de la compression agissant sur la lignine contenue dans le bois qui va
permettre la cohésion de l’ensemble.
AVANTAGES DES BÛCHETTES
• Elles sont plus denses et plus sèches (10 %) que les
bûches naturelles.
• Elles occupent moins d’espace de stockage, à quantité
de chaleur égale.
• Contenant généralement peu d’écorces, leur taux de
cendres est aussi plus faible.
INCONVÉNIENTS DES BÛCHETTES
• Elles sont plus chères que les bûches.
• A volume équivalent, le contenu énergétique des
bûchettes est environ 2 fois plus élevé que celui des
bûches traditionnelles. Si l’on brûle des bûchettes dans
un appareil conçu pour des bûches traditionnelles, il
faut donc veiller à en adapter la charge afin d’éviter tout
risque de surchauffe.
• Les bûchettes doivent impérativement être stockées à
l’intérieur !
CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DES BRIQUETTES
Le coût énergétique des briquettes et bûchettes peut se calculer facilement.
Ex.:Desbriquettesachetéesà300€latonne,dontlecontenuénergétiqueestde4,7kWh/kgetbrûléesdansunfoyer
dont le rendement est de 80 %, coûteront environ 8,0 €c/kWh de chaleur fournie à leur utilisateur.
22
LES PELLETS DE BOIS
CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE
•Origine: sciure compressée issue de connexes de scierie et de l’industrie de transformation du bois
•Conditionnement: en vrac (à la tonne) ou en sac (15, 20, 30 kg)
•Contenuénergétique: 4500-5000 kWh/tonne
Comme les briquettes, les pellets ne contiennent pas d’additif chimique et c’est la chaleur dégagée lors de la
compression agissant sur la lignine contenue dans le bois qui permet la cohésion du granulé. La majorité des pellets
vendus en Belgique est fabriquée à base de résineux, mais il en existe aussi à base de feuillus.
AVANTAGES DES PELLETS
• Standardisation : une norme décrit les caractéristiques
d’un pellet de qualité, et des systèmes de certification
garantissent le respect de celle-ci
• Fluidité : pour une grande automatisation des appareils
de chauffage
• Densité plus importante que les blocs de bois : donc
besoin de moins d’espace d’entreposage pour une
même quantité d’énergie
•Maniabilité : livraison en sacs de 10, 15 ou 20 kg, qui s’em-
pilent facilement, par palette, ou en vrac pour le chauf-
fagecentraloudansune«pelletsbox»de300à1000kg
• Conservation pratique : à la cave, dans le garage ou un
endroit abrité
INCONVÉNIENT DES PELLETS
Les pellets sont tellement comprimés qu’ils ne sont que
très peu sensibles à l’humidité de l’air. Par contre, ils ne
peuvent en aucun cas entrer en contact avec de l’eau
sous forme liquide.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE
23
CERTIFICATION DES PELLETS
Lespelletsdeboiscertifiésrépondentàuncahierdeschargestrèsstrict,enmatièredequalitédelamatièrepremière,
de caractéristiques physiques et chimiques, de pouvoir calorifique… En Belgique, les deux systèmes de certification
les plus répandus sont DINplus et ENplus.
LE SYSTÈME DINPLUS LA CERTIFICATION ENPLUS
Certification allemande créée en 2008, la DINplus
établit les caractéristiques que les pellets doivent
respecter,conformémentàlanormedequalitéeuro-
péenne EN14961-2. Elle prend en compte les carac-
téristiques du produit ainsi que le processus de fabri-
cation. La certification est attribuée par l’organisme
DIN CERTCO.
Créée en 2012 et développée par l’European Pellet
Council, organisme regroupant les associations
nationales du secteur des pellets, la certification
ENplus est en perpétuelle évolution, via notamment
le projet « PellCert ». Outre le respect des critères
définis par la norme européenne 14961-2, ENplus
garantit le respect d’autres critères tels que la tempé-
rature de fusion des cendres. ENplus compte deux
classes spécifiques pour une utilisation domestique :
A1 et A2. La classe A1 définit les critères de qualité les
plus stricts. La classe A2 diffère notamment par une
tolérance de taux de cendres plus élevée.
Aujourd’hui, la plupart des notices techniques de chaudières
oudepoêlesexigentl’usagedepelletscertifiés.Encasdelitige
sur une installation, la garantie constructeur peut ne pas fonc-
tionner si le granulé utilisé n’est pas certifié.
BON À SAVOIR
LABELS
LeslabelsPEFCouFSCgarantissentquantàeuxqueleboisutilisépourlespelletsestissudeforêtsgéréesdemanière
durable.
CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DES PELLETS
Le coût énergétique des pellets peut se calculer facilement.
Ex. : Des pellets achetés à 3,5 € le sac de 15 kg, dont le contenu énergétique est de 4,9 kWh/kg et brûlés dans un foyer
dontlerendementestde90%,coûteraenviron5,3€c/kWhdechaleurfournieàsonutilisateur.Despelletsachetésen
vrac à 225 € la tonne, brûlés dans le même foyer, coûteront quant à eux environ 5,1€c/kWh de chaleur fournie.
24
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS
25
PASSERAUBOIS
LES SYSTÈMES
DE CHAUFFAGE
INDIVIDUEL AU BOIS
DES TECHNOLOGIES MODERNES AU SERVICE DU CONFORT,
DE LA PERFORMANCE ET DE L’ENVIRONNEMENT
Les technologies d’aujourd’hui permettent d’optimiser la performance des systèmes et le confort des utilisateurs.
Notamment par :
• la réduction des émissions d’imbrûlés et de particules fines, grâce au processus optimisé de combustion : maîtrise
de la quantité et position des arrivées d’air, sélection des matériaux de la chambre de combustion garantissant les
températures nécessaires à une bonne combustion, modulation de la quantité d’air injectée en fonction de l’usage
de l’appareil
• l’adaptation en temps réel des réglages de combustion
• la gestion optimale de l’énergie produite par l’appareil : distribution et valorisation de la chaleur en fonction de ses
divers usages (chauffage, eau chaude sanitaire, stockage de chaleur, diffusion de la chaleur « à la demande »…)
• l’intégration maximale des systèmes dans le système global de chauffage du bâtiment.
Les technologies modernes, utilisées correctement permettent actuellement de réduire de manière très significative
les émissions induites par la combustion du bois.
Le schéma ci-dessous permet une comparaison entre les émissions générées par les feux ouverts et foyers anciens
avec les produits les plus performants.
HET STOKEN VAN HOUT EN PELLETS (BIOMASSA):
DE MODERNSTE TOESTELLEN PRODUCEREN DE LAAGSTE FIJNSTOFEMISSIES
LA COMBUSTION DU BOIS ET DES PELLETS (LA BIOMASSE) :
LES APPAREILS LES PLUS MODERNES DONNENT LES PLUS BASSES ÉMISSIONS
GEBASEERD OP DE REËLE UITSTOOT VAN TOESTELLEN VAN 5 kW GEDURENDE 1 UUR STOKEN
OPEN HAARD
FEU OUVERT
1
1
VEROUDERDE
HOUTKACHELS
ANCIENS
POÊLES À BOIS
4
4
VAN DE MODERNSTE
HOUT- OF PELLETKACHELS
DES POÊLES BOIS/PELLETS
LES PLUS MODERNES
278
278
HOUTKACHELS
VERKOCHT VANAF 2017
POÊLES À BOIS
COMMERCIALISÉS
DEPUIS 2017
35
35
FIJNSTOF
(PM10)
+/- 3000 mg
PM10/MJ
+/- 700 mg
PM10/MJ
+/- 80 mg
PM10/MJ
+/- 10 mg
PM10/MJ
DE POUSSIÈRES FINES
(PM10)
50g
26
LE POÊLE À BOIS
SES PARTICULARITÉS
• Installé devant l’ouverture de la cheminée, un poêle à bois est un système prêt à poser nécessitant un travail
d’installation relativement limité.
• Les poêles à bois sont principalement fabriqués en tôle ou en fonte. Ces matériaux peuvent faire l’objet de finitions
diverses.
• Un poêle à bois est aujourd’hui considéré comme un véritable meuble de salon. A côté des poêles traditionnels
toujours en vogue, on voit apparaître des modèles plus modernes, comportant beaucoup de verre, à l’avant et sur
les côtés. Résultat : une vue optimale sur les flammes.
• Enfonctiondesproduits,ilestpossibledetrouverdesfoyersdepuissancetrèsvariéesafindes’adapteraumieuxaux
besoins des bâtiments dans lesquels ils sont installés.
SES AVANTAGES
• Chaleur de rayonnement et de convection
• Pas de ventilateur nécessaire
• En cas d’appareil raccordé par le haut, récupé-
rationoptimaledelachaleurgrâceaurayonne-
ment additionnel du tuyau
• Possibilité d’équiper certains poêles d’un
récupérateur de chaleur pour augmenter le
rendement, ou d’un système de stockage de
chaleur qui diffuse progressivement la chaleur
à l’intérieur du bâtiment
• Possibilitéderaccordercertainspoêlesàboisà
uncircuitd’eauchaudepourdiffuserlachaleur
plus loin dans l’habitation
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS
27
PASSERAUBOIS
LES SYSTÈMES INTÉGRÉS
SES PARTICULARITÉS
• Il existe deux grands types de systèmes intégrés : les inserts et les foyers à intégrer.
- Un insert à bois est une solution compacte qui peut être encastrée dans une cheminée existante. Il permet de
convertiruneanciennecheminéeenunfoyerperformantetsécuremoyennantdestravauxrelativementlimités.
- Les foyers à intégrer induisent quant à eux des travaux plus conséquents lors de leur mise en œuvre.
Ils permettent par contre une plus large diversité de solution d’intégration et de personnalisation.
• Il en existe de tous styles : du classique au contemporain, en plusieurs tailles, en fonte, en acier...
• Les parois internes sont recouvertes de matériaux réfractaires (pierre, fonte, panneaux de vermiculite...) dont les
capacités d’accumulation et de rayonnement peuvent varier.
• Les parois externes de la chambre de combustion sont recouvertes d’une double enveloppe métallique qui
permet de récupérer l’énergie produite et de maximiser le rendement de l’appareil.
SES AVANTAGES
• Rendement largement supérieur aux feux ouverts traditionnels grâce à leur fonctionnement en porte fermée
et leurs chicanes ralentissant l’évacuation des fumées pour permettre la combustion de certains gaz imbrûlés.
• L’airchaudlibérédansladoubleenveloppedel’appareilpeutêtredistribuédansdifférentespièces.Ladistribution
peut être naturelle ou forcée selon que l’insert est installé avec ou sans système de ventilation.
• Possibilité de placer sur certains modèles une porte escamotable pour alterner ambiance « feu ouvert » et
fonctionnement optimal
• Grande visibilité de la flamme grâce à la porte en verre céramique
28
L’HABILLAGE DES INSERTS
Afin d’éviter tout risque d’incendie, il est nécessaire d’intercaler
des matériaux non combustibles et de maintenir une distance
de sécurité (et/ou une isolation) entre les parties chaudes
du foyer intégré (et du conduit de fumées) et les matériaux
combustibles. Pour éviter que l’appareil ne soit endommagé
par une surchauffe, il est aussi nécessaire de laisser une lame
d’air circuler (avec une entrée basse et une sortie haute) entre
l’appareil et les matériaux d’habillage (ou l’encastrement).
AIR DE CONVECTION
Cet air permet de refroidir l’habillage et l’appareil, et ainsi de transférer la chaleur produite par l’appareil aux locaux
chauffés. Cette circulation d’air peut se faire de deux façons : naturellement (convection naturelle) ou à l’aide d’un
ventilateur (convection forcée).
Avec des appareils peu puissants et équipés d’un ventilateur de convection, le risque de surchauffe est moindre et
ce sont généralement les modèles préconisés pour les encastrements dans des cheminées existantes ne permet-
tant pas de laisser une lame d’air circuler naturellement autour du foyer.
Dans certains cas de foyers encastrés, l’arrivée d’air du ventilateur de convection ne fait pas partie de l’appareil.
Dans ce cas, il faut impérativement prévoir dans l’habillage une arrivée d’air ambiant (pas d’air froid ou humide)
pour le ventilateur. La section nécessaire est indiquée par le fabricant, et doit être respectée. Une arrivée d’air de
convection insuffisante provoquera des surchauffes de l’air de convection et une usure prématurée du ventilateur.
Avecousansventilateur,l’airdeconvection(chaud)sortantdel’appareilpeutêtrecanalisépourchaufferlelocalou,
dans certains cas, un local à proximité. Lorsque la canalisation de l’air chaud est possible et envisagée pour envoyer
de la chaleur dans un local voisin, il faut savoir que la quantité de chaleur à la sortie des gaines sera fonction de leur
longueur, de leur isolation et des pertes de charge dues aux changements de direction (prévoir les coudes les plus
larges possibles s’ils sont inévitables). Au sein de l’habitation, il est déconseillé de prendre de l’air dans une pièce
pour l’envoyer dans une autre sans assurer un retour, pour éviter des différences de pressions.
 
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS
29
PASSERAUBOIS
LE POÊLE À PELLETS
SES PARTICULARITÉS
• Lepoêleàpelletsestunfoyerprêtàposernécessitantuntravaild’installation
relativement limité.
• Il constitue une alternative durable en complément des installations de
chauffage central au mazout ou au gaz.
• Lapuissancedespoêlesàpelletspeutallerde4à20kW,maisleplussouvent
elle se situe entre 7 et 10 kW.
• La plupart des foyers disposent d’un ventilateur intégré soufflant l’air chaud
dans la pièce. Certains fonctionnent cependant en convection naturelle
grâce à une conception spécifique permettant de s’affranchir de ventilateur
de convection tout en garantissant la performance du foyer.
• Les pellets sont transportés mécaniquement depuis un réservoir vers la
chambre de combustion où ils sont allumés automatiquement à l’aide d’une
résistance chauffante et d’un apport d’air contrôlé. L’allumage du feu prend
5 à 10 minutes.
• Une recharge de pellets permet de chauffer pendant 10 à 100 heures, selon
divers facteurs : isolation de la maison, température extérieure, température
intérieure souhaitée et taille de la réserve de pellets.
Toujours comparer la capacité des réservoirs en kg, car certains fabricants indiquent le contenu en litres.
1 kg de pellets = 1,5 litre
BON À SAVOIR
SES AVANTAGES
• Rendement optimisé (80 à 95 %) grâce au système de régulation électronique
• Confort d’utilisation élevé grâce à l’allumage et l’extinction automatiques, et à la présence d’un thermostat intégré
offrant de nombreuses possibilités de programmation
• Large éventail de solutions d’évacuation de fumées. Et conduits de diamètre inférieur à celui des foyers à bûche
pour une puissance équivalente
• Option sur certains modèles : programme hebdomadaire permettant de régler l’allumage ou l’extinction automa-
tique du poêle, parfois via GSM ou Wi-Fi (utile pour une seconde résidence)
30
LES POÊLES DE MASSE OU À ACCUMULATION DE CHALEUR
SES PARTICULARITÉS
• Le poêle à bois à accumulation de chaleur est également connu sous l’appellation « poêle de masse ». Il est fabriqué
en stéatite (ou pierre ollaire), en argilite ou en béton réfractaire.
• Il ne doit brûler que quelques heures par jour. La chaleur est accumulée dans une masse de pierre de 1 à 3 tonnes et
est restituée petit à petit durant la journée.
• Il produit principalement de la chaleur de rayonnement.
• Il est beaucoup plus grand qu’un poêle à bois ordinaire et chauffe un peu plus lentement. À cet égard, les poêles en
stéatite sont les modèles les plus compacts et les plus rapides à chauffer.
SES AVANTAGES
• Chaleur agréable qui évite d’avoir les pieds
froids et ne dessèche pas l’air, réchauffe les
parois de la maison qui devient à son tour un
accumulateur de chaleur
• Période de chauffe réduite. Moins de temps et
d’attention nécessaires par rapport à un poêle
à bois ordinaire
• Economie d’énergie grâce à la diffusion
progressive de la chaleur
• Température de combustion extrêmement
élevée, pour une combustion optimale et une
vitre propre
• La température de surface d’un poêle de
masse oscille entre 30 et 100 °C. La surface
en pierre ne présente donc pas de danger
pour des mains d’enfant et il est également
très agréable de s’asseoir à proximité. Ces
poêles sont ainsi souvent équipés de bancs
chauffants, d’un bac à bois, etc.
• Commande sur mesure, puisque ce type de
poêles est construit sur place
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
31
PASSERAUBOISDISTRIBUTIONDECHALEUR
DISTRIBUTION DE
CHALEUR
PUISSANCE DU FOYER
La puissance de chauffe du foyer choisi doit correspondre à l’espace à chauffer. Il s’agit de déterminer le foyer qui
fonctionneraleplussouventpossibleàfeuvif,c’est-à-direlepluséconomiquementetdemanièrerespectueuse
de l’environnement.
La puissance d’un foyer s’exprime en kW et indique la quantité de chaleur utile (celle qui sert à chauffer la maison)
que ce foyer peut produire. Cette chaleur doit compenser le plus exactement possible celle que le bâtiment perd
naturellement.
La puissance nécessaire au chauffage d’une pièce varie selon :
• la température extérieure
• le volume de cette pièce
• son exposition
• la situation géographique
• le niveau d’isolation du bâtiment
• ...
Il faut également tenir compte du mode d’occupation :
• Dans une maison équipée d’un chauffage central, on installera un foyer moins puissant qui fonctionnera
régulièrement à son allure optimale et qui suffira à l’entre-saison, le chauffage central lui venant en aide seulement
par temps froid.
• Inversement, on augmentera la puissance pour une résidence secondaire qu’il faut réchauffer rapidement en
début de week-end. Un foyer sous-dimensionné n’arrivera pas à chauffer (et encore moins à réchauffer) la pièce
par temps froid.
• Quantàunfoyertroppuissant,ilfonctionnerasouventauralenti,doncdansdesconditionspeufavorables.Parfois
- même au ralenti - il surchauffera la pièce. Choisir un foyer de 20 kW alors que 10 kW suffiraient représente donc
un très mauvais calcul !
CALCULER LA PUISSANCE NÉCESSAIRE N’EST PAS AISÉ. LE RECOURS
AUX CONSEILS DE L’INSTALLATEUR S’AVÈRE DONC SOUVENT NÉCESSAIRE.
32
Exemple de placement du poêle :
Espace 1 : salle de séjour
Espace 2 : salle à manger / cuisine
Espace 3 : chambre à coucher
SYSTÈMES DE DISTRIBUTION DE CHALEUR PAR L’AIR
Pour chauffer plus d’une pièce avec un poêle à bois ou à pellets, il faut opter pour un poêle à canalisation, en tenant
compte des aspects suivants :
• La puissance qui peut être « déviée » vers les autres pièces est limitée. En effet, l’air est un mauvais conducteur de
chaleur et les volumes d’air déplacés sont relativement restreints. Généralement, de 20 à 40 % de la puissance du
poêle peut être soufflée vers d’autres pièces.
• La puissance transportée vers les autres pièces est perdue pour la pièce où se trouve le poêle.
• L’air déplacé doit pouvoir retourner vers le poêle.
• Des tuyaux seront placés pour relier les pièces à chauffer. Il s’agit d’en tenir compte lors de la conception et du choix
des matériaux.
• Le ventilateur du poêle fait du bruit. Un modèle dont on peut éteindre le ventilateur permet de choisir quand et dans
quelle mesure on réchauffe les autres pièces, et d’éviter ainsi tout bruit inutile.
LE RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR
La répartition de l’air chaud produite par l’appareil peut se faire à partir du système de convection de l’appareil ou
être « greffée » au conduit de cheminée. Dans ce cas, un échangeur de chaleur est placé sur le conduit de fumée au
plusprèsduconduitderaccordement.Del’airtempéréyestpulséaumoyend’unventilateurpourrécupérerunepartie
de la chaleur des fumées. Une fois réchauffé, cet air est distribué dans les pièces à proximité. Ce système permet de
réchauffer2à4piècesetoffreunappointdechauffageintéressantàlami-saison.
Attention : Il faut veiller à la compatibilité du foyer avec ce type de récupérateur.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
33
PASSERAUBOISDISTRIBUTIONDECHALEUR
SYSTÈME DE DISTRIBUTION DE CHALEUR PAR L’EAU
Il existe, aujourd’hui des installations permettant à la fois de profiter du design et du jeu des flammes d’un poêle ou
d’un insert, tout en chauffant l’entièreté d’une maison et en produisant de l’eauchaude pour toute la famille.
Ces appareils ont le même aspect extérieur que les appareils de chauffage individuels, mais ils sont équipés d’une
structure interne innovante et invisible de canaux d’évacuation des fumées et de conduites.
PRINCIPE
• Avantd’évacuerparlacheminéelachaleurdesgazgénérésparlacombustion,onlafaitpasseràtraversunmanteau
d’eau ou un échangeur de chaleur, ce qui permet de réchauffer celle-ci.
• Dans le cas d’un poêle à bois à accumulation de chaleur avec chauffage central, c’est d’abord une masse de pierre
qui est chauffée et qui, à son tour, réchauffe l’eau.
• L’eauchaudeeststockéedansunréservoirtampon
et fournit la chaleur nécessaire pour le chauffage
par le sol ou les murs, et pour l’eau chaude.
POINTS D’ATTENTION
• Lespoêlesàboisdechauffagecentralprêtsàposertransmettentenmoyenneunpourcentageplusfaibledechaleur
àl’eauqu’uninsertdechauffagecentralencastréetbienisolé,quipeuttransmettrejusqu’à80%delachaleuràl’eau.
• Dans les maisons bien isolées, les foyers munis de portes à double vitrage permettent de limiter les risques de
surchauffe en maximisant la part d’énergie transmise à l’eau. Le double vitrage peut aussi contribuer à une meilleure
combustion et au maintien d’une vitre plus propre.
• Lors du choix d’un appareil, il s’agit de connaître la puissance nécessaire pour satisfaire aux besoins de chauffage :
- Les jours les plus froids, une maison passive pourra se satisfaire d’une production journalière de, par exemple,
20 kWh pour le chauffage des pièces et la production d’eau chaude sanitaire, ce qui correspond à 6 kg de bois
par jour.
- Uneconstructionneuvetraditionnelleaura,elle,besoind’unappareilpluspuissantquibrûleraparexemple25kg
de bois, soit l’équivalent de 90 kWh.
- Danslesmaisonsmalisolées,lademandeenchaleuresttellequ’ellepeutdifficilementêtrecouvertetotalement
par un appareil au bois.
• Dans le cas où le foyer est le seul producteur d’eau chaude, la combinaison avec des collecteurs solaires constitue
une solution complémentaire intéressante car elle produira l’eau chaude nécessaire pendant les mois d’été. Une
résistance électrique placée dans le réservoir tampon permettra d’apporter le petit complément de chaleur de
secours nécessaire les jours où la production combinée du foyer et des panneaux ne permet pas de répondre à
l’entièreté des besoins en eau chaude de l’habitation.
34
ESTHÉTIQUE
Ce système induit qu’on amène sa chaudière au salon. Il s’agit donc d’en soigner l’apparence. Les meilleurs appareils
ressemblent à des poêles ordinaires : design épuré, finition raffinée, modèles de coin, transparents…
Pour éviter de placer la réserve de bois dans le salon, on peut choisir un modèle qui se remplit par l’arrière depuis
une pièce adjacente. Certains foyers à pellet sont munis d’un système de chargement automatique permettant
d’acheminer les granulés depuis un réservoir déporté dans un local technique jusqu’au foyer. 
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
35
PASSERAUBOISLESCONDUITS
LES CONDUITS
Leconduitdecheminéeestunélémentessentieldel’installationdevotresolutiondechauffageindividuel.Safonction
est d’évacuer les gaz de combustion hors de la maison, le plus rapidement possible et en toute sécurité.
UN CONDUIT CERTIFIÉ
CONCENTRIQUE
+10à 15% de rendement
ÉTANCHE
UN APPAREIL BOIS
ÉNERGIE À HAUT
RENDEMENT
ÉTANCHE  TESTÉ
UN COMBUSTIBLE
DE QUALITÉ
TESTÉ
EN LABORATOIRE
GARANTIE
DE
RENDEMENT
FIABILITÉ
ET
ÉTANCHÉITÉ
AMÉLIORATION
DE LA
COMBUSTION
PERFORMANCE
ÉNERGÉTIQUE
encouple avecleconduit
Entretienet
installation
parun
professionnel
formé
Entretienetinstallation
parunprofessionnel
formé
36
FONCTIONNEMENT
Un conduit de cheminée fonctionne selon un :
•  «Tiragenaturel»
Dans ce cas, c’est la différence entre la température des fumées et l’air extérieur qui créera le mouvement ascendant
du tirage naturel.
• «Tirageéquilibré»
Ici,c’estl’échangethermiqueentreunconduitd’amenéedel’aircomburantetunconduitd’évacuationdesgazbrûlés
qui, sous certaines conditions, créera le mouvement ascendant des fumées et descendant de l’air frais. On parlera
alors de conduit « concentrique ».
Avec l’évolution des performances des appareils de chauffage, il est devenu indispensable de concevoir le conduit de
cheminée en fonction de l’appareil choisi et ce, tant en neuf qu’en rénovation.
POINTS D’ATTENTION
• Le tirage de la cheminée est influencé par de nombreux paramètres : hauteur, section, matériau, dévoiements, type
et position de la souche, facteurs climatiques et géographiques, proximité de bâtiments plus hauts que la souche…
• Certains systèmes sont munis de dispositifs réglables permettant de s’adapter au tirage naturel de la cheminée,
mais seulement dans une certaine limite. D’où l’importance de choisir un appareil qui sera adapté à une cheminée
existante (ou la nécessité de transformer la cheminée si son tirage est insuffisant : tubage, chemisage, modification
de la souche…).
• Pour garantir un bon fonctionnement de l’appareil, le conduit de cheminée doit être protégé des variations de
température pour éviter un refroidissement rapide des fumées (risque de condensation), et il doit également
pouvoir être entièrement ramoné.
• Les sections horizontales ne sont pas interdites mais fortement déconseillées, car elles ralentissement fortement
l’évacuation des fumées (une telle section doit également être équipée d’un dispositif permettant l’inspection et le
ramonage). De manière générale, le raccordement et le conduit doivent être le plus vertical possible afin d’assurer
une fluidité maximale pour l’évacuation des fumées.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
37
PASSERAUBOISLESCONDUITS
1. Le débouché 2. Le conduit proprement dit 3. Le raccordement à l’appareil
Principauxcomposantsduconduitdecheminée:
Tant sur les plans technique que normatif, le conduit de cheminée en tirage naturel se compose de 3 parties devant
satisfaire à certaines exigences constructives :
SORTIE DE TOIT
EMBASE D’ÉTANCHÉITÉ
CONDUIT DE CHEMINÉE
COQUILLE ISOLANTE
ET PLAQUE ÉTANCHE
CONDUIT DE
RACCORDEMENT
38
LE DÉBOUCHÉ DES FUMÉES
• Qu’ellesoitenmaçonnerieouenmétal,lasortied’unecheminéeentoituredoitêtreisoléeetdépasserlefaîtedutoit
d’au moins 40 cm (2 m minimum pour les toits plats).
•Lasouchedelacheminéedoitégalementoffrirtouteslesgarantiesdestabilitéetd’étanchéitéaupassagedelatoiture.
• Bien qu’il n’y ait pas de règle en la matière, on recommande également, dans le cas d’un appareil individuel raccordé
par le haut au conduit, d’équiper la sortie des fumées d’un dispositif de protection contre la pluie.
LE CONDUIT DE FUMÉE
La partie « conduit » est celle comprise entre le débouché en toiture et le plafond ou le mur de la pièce où est installé
l’appareil. Le conduit de fumée en tirage naturel, indépendamment des matériaux avec lequel il est réalisé, sera :
• isolé sur toute sa hauteur
• prévu pour résister aux températures des gaz de com-
bustion
• le plus rectiligne possible (maximum 2 coudes à 45°
si réalisé en métal, 2 x 20° si maçonné)
• d’une hauteur suffisante (minimum 4,5 m au bois)
• écarté suffisamment des matériaux combustibles qu’il
traverse (plancher et charpente en bois)
• ramonable
• étanche
• d’une section adaptée à l’appareil qu’il dessert
• marqué CE : le marquage CE du conduit fournit les
informations nécessaires quant aux propriétés du
conduit installé en termes de résistance aux tempé-
ratures, à la corrosion, à l’étanchéité interne ainsi qu’au
matériau qui le constitue.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
39
PASSERAUBOISLESCONDUITS
LE RACCORDEMENT
• Leplussouventréaliséentuyausimpleparoi,leraccordemententrel’appareiletleconduitdecheminéepourraavoir
un rôle décoratif s’il reste apparent. Il doit respecter la section de l’appareil, et être « visitable » s’il est encastré (c’est
le cas des inserts).
• Il doit respecter une distance de 3x son diamètre par rapport à un mur adjacent combustible, se connecter de
manière étanche au conduit auquel il est raccordé et, si possible, être démontable pour les opérations d’entretien.
Rénovationduconduitdecheminéeentirage naturel:
• Sil’onsouhaiteréutiliserunconduitancien,enmaçonnerieparexemple,ilestrecommandédefairevérifiersonétan-
chéité,sastabilitéainsiquesasectionenvuedevérifierquesonétatestconformeauxexigencesdunouvelappareil.
• Le plus souvent, un « tubage » sera mis en œuvre afin de résoudre les défauts d’étanchéité et de résistance en
température. L’opération consiste à glisser dans le conduit existant un tuyau, simple paroi rigide ou flexible en acier
inox ou, dans certains cas, une gaine thermodurcissable en polymère.
• Aupréalable,ilfaudras’assurerquel’inévitableréductiondesectionliéeautubagenecompromettrapaslefonction-
nement de l’appareil.
Cheminéeconcentrique:
• Une cheminée dite « concentrique » est constituée de
2 tuyaux insérés l’un dans l’autre. Le conduit central est
destiné à l’évacuation des fumées. Dans le cas du com-
bustible « bois », il est isolé thermiquement. Le conduit
extérieur est destiné à l’amenée d’air frais comburant.
• Les conduits concentriques sont raccordés à des
appareils prévus à cet effet et suffisamment étanches
que pour garantir le bon fonctionnement de l’échange
thermique entre les 2 tuyaux, compte tenu de la configu-
ration souhaitée. C’est pour cette raison que le fabricant
de l’appareil fournit les détails des configurations autori-
sées pour chacun de ses appareils.
• La cheminée concentrique fonctionnant « en circuit
fermé » est particulièrement adaptée dans les cas
d’habitats où l’amenée d’air comburant doit être maîtri-
sée (maisons passives ou basse énergie) sans compro-
mettre l’étanchéité à l’air du bâti.
40
Sortieshorizontalesouverticales:
• Interdites en tirage naturel, et donc réservées au tirage équilibré, les cheminées concentriques permettent,
dans certains cas, de limiter les débouchés des fumées à un terminal horizontal en façade en respectant certaines
conditions de sécurité et de dilution des fumées. Dans tous les cas, une sortie horizontale doit être autorisée par le
fabricant de l’appareil.
• Si, pour les appareils au gaz, la pratique est largement répandue, elle ne peut être adoptée pour les appareils
fonctionnantauboisbûchequinécessiteronttoujoursunesortieverticale.Pourlespoêlesàpellets,lasortiehorizontale
doit être réservée au cas de rénovation et sous réserve de la prescription du fabricant de l’appareil ou de toute autre
prescription réglementaire (éventuellement locale). Dans tous les cas de figure, il convient de s’assurer qu’il n’y a pas
de risque de pénétration des fumées émises par certaines ouvertures présentes dans le bâtiment contenant la
cheminée ou dans les bâtiments voisins (portes, fenêtres, prises d’air...)
Utilisationd’unextracteurdefumée:
Face à un conduit de cheminée posant des problèmes de refoulement des gaz de combustion, il faut d’abord
chercher à mettre le conduit en conformité pour tenter de résoudre le problème. Par exemple, un débouché de fumée
sous-faîtière risque de refouler. Si la rehausse de ce conduit est possible, on aura résolu le problème simplement.
Néanmoins, l’expérience et la variété des situations montrent qu’il est parfois plus rapide ou plus économique de faire
appel à un extracteur de fumées pour résoudre le problème.
Ondistingue3typesd’extracteurs:
• Les dispositifs « statiques » : leurs formes sont étudiées en
vue de créer une déviation de l’air ou un effet « venturi » sur
le débouché des fumées. Ils peuvent résoudre les problèmes
épisodiques de faible contrepression.
• Les dispositifs « mécaniques » : mus par la force du vent, ils
exerceront une aspiration dans le conduit d’autant plus
importante que la force de la contrepression exercée (le
vent), ce qui est l’effet recherché. À noter que, même sans
vent, ils ont une fonction d’extracteurs statiques.
• Les extracteurs « électriques » : il s’agit de véritables ventilateurs électriques posés au sommet du conduit qui, via un
variateur de vitesse, aspireront les fumées vers l’extérieur. Ils sont particulièrement indiqués dans le cas de conduits
trop petits ou présentant des pertes de charges trop importantes pour un tirage naturel normal. Ils doivent être
convenablement dimensionnés par rapport au volume des fumées à évacuer et aux pertes de charges calculées.
Une fois installés, ils doivent toujours être allumés lorsque l’appareil est en fonction.
Danstouslescas,cesappareilsdoiventavoirétéconçuspouruneutilisationen«hautetempérature»etêtremarqués
« CE » pour cette utilisation.
Exemple d’extracteurs statiques en béton
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
41
PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN
UTILISATION ET
ENTRETIEN
CONSEILS POUR UNE UTILISATION PERFORMANTE DE VOS SYSTÈMES DE CHAUFFAGE AU BOIS
Optimiser la performance (rendement, chaleur, émissions, vitres propres) et garantir la sécurité lors de l’utilisation
d’un foyer à bois passe par trois conditions de base :
• la combustion complète du combustible
• la valorisation d’un maximum d’énergie produite lors de la combustion
• l’évacuation des fumées résiduelles de la combustion par le conduit de cheminée.
QUELQUES CONSEILS UTILES
• Utiliser un combustible de qualité (humidité, essence) adapté à l’appareil
• Adapter la quantité de combustible et l’apport d’air (parfois gérable par thermostat) :
- La quantité de combustible idéale est fonction de la taille du foyer et du type d’appareil. Trois kilos de bois
placés dans un appareil prévu pour le double risquent de ne pas monter suffisamment en température pour
garder des vitres propres ni pour chauffer suffisamment et avec un rendement correct.
- A l’inverse, une quantité trop importante de bois et des températures trop élevées risquent de provoquer des
déformations de l’appareil et/ou de son habillage.
• Pour l’allumage de foyers manuels, monter rapidement en température pour amorcer le tirage de la cheminée.
Cela s’avère parfois difficile par temps doux et humide.
• Lorsque l’air nécessaire à la bonne combustion du bois est prélevé dans la pièce où se trouve le foyer, le renouveler
régulièrement en quantité suffisante, par une arrivée d’air prévue à proximité du foyer, ou à défaut, bien que peu
conseillé, parlesinétanchéitésdesportesetfenêtres.
• Vérifier le tirage du conduit de cheminée pour l’évacuation des gaz brûlés :
- Trop faible : l’appareil ne reçoit pas assez d’air, le feu ne prend pas ou manque de vivacité  La combustion est
incomplète, le rendement réduit, les émissions de polluants atmosphériques élevées, l’appareil charbonne
(vitres et parois internes noires avec risque de feu de cheminée à terme) et les fumées s’accumulent.
- Trop fort : le feu sera très vif, difficilement gérable, et la consommation de bois importante (une grande partie
des calories produites se « perdant » dans le conduit de cheminée).
42
• La quantité d’air comburant nécessaire est fonction de la taille de la chambre de combustion. Plus l’appareil est
grand, plus il peut générer une combustion importante et donc plus il a besoin d’air, et plus il devra évacuer de
fumées.
• L’évacuation des cendres se fait soit manuellement, soit grâce à un cendrier et, pour l’entretien de l’appareil,
l’utilisateur peut se référer à la notice de l’appareil.
• Pour donner une vue optimale sur le foyer, la plupart des systèmes modernes sont équipés d’un système de
nettoyage de la vitre. Il s’agit d’une couche d’air qui rentre sur le haut de la vitre, à l’intérieur du foyer. Elle permet de
maintenir la vitre propre pendant 1 à 5 jours.
• Les habitations étant de plus en plus isolées, étanches et équipées de systèmes de gestion des flux d’air internes,
de nombreux systèmes fonctionnent avec une arrivée d’air raccordée directement sur un conduit provenant
directement de l’extérieur du bâtiment.
BON À SAVOIR
AVANT D’ALLUMER UN FEU DE BOIS
L’ALIMENTATION EN AIR
• S’assurerquel’alimentationenairdelamaisonestsuffisante.Unfeudeboisconsommeeneffetbeaucoupd’airde
combustion. Il faut parfois éteindre la ventilation mécanique et la hotte de la cuisine. L’idéal est bien entendu que
l’appareil soit raccordé à une alimentation d’air externe.
• S’assurerquerienn’entravel’alimentationd’airverslefeudanslepoêle.Lorsqu’unegrillepourl’aspirationdel’airest
située en dessous du feu, il faut la nettoyer de toutes les cendres avant l’allumage. Un contrôle du bac à cendres
s’impose : s’il est trop rempli, les cendres ne pourront plus tomber à travers la grille lors de la combustion.
LA CHEMINÉE
• S’assurerqu’elleestsècheetnettoyée,d’unehauteursuffisanteet,sinécessaire,protégéedescourantsdescendants
• Vérifier si la cheminée a un tirage suffisant, en y passant la main, en y brûlant une allumette ou une petite boulette
de papier afin de s’assurer qu’il y a bien un courant d’air ascendant. À l’entre-saison, la température extérieure est
parfois supérieure à la température intérieure, et même la meilleure des cheminées peut subir une inversion ou
un flux d’air descendant. Les cheminées placées à l’extérieur de la maison et mal isolées sont davantage sujettes à
des problèmes de tirage.
• Si le foyer ou la cheminée dispose d’un clapet, il faudra bien entendu l’ouvrir.
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
43
PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN
ALLUMER UN FEU DE BOIS
• Utiliser des matériaux naturels pour l’allumage : petit bois, écorce de bouleau ou blocs d’allumage naturels. Eviter
le papier journal, peu écologique avec ses encres de couleur, ainsi que les combustibles issus de la pétrochimie
(alcool à brûler, blocs de paraffine)
• Bien disposer ses bûches : Habituellement, on place les matériaux qui brûlent le mieux en dessous et les blocs de
bois plus volumineux au-dessus. La méthode inverse est néanmoins de plus en plus utilisée car moins polluante.
Ce système appelé TOP-FIRE fonctionne très bien et dégage considérablement moins de fumées nocives. En effet,
lorsqu’on allume le feu par le bas, le bois déposé plus haut dégage beaucoup de fumée avant de commencer à
brûler. Avec le système TOP-FIRE, les gaz de fumée ne s’échappent que lorsque le bois brûle déjà et ses gaz sont
parfaitement brûlés par le feu qui brûle au-dessus.
• Le plus important est que l’air de combustion puisse accéder partout. Pour cela, il ne faut pas nécessairement
ajouter chaque petit morceau de bois séparément, mais veiller néanmoins à ne pas en faire un tas trop dense.
• Plus le bois est coupé fin, mieux il brûlera.
• Ne jamais bourrer complètement la chambre de combustion  A l’allumage, remplir au maximum la moitié du
volume de la chambre de combustion. Après, ne jamais dépasser les deux tiers.
• Allumer ensuite le matériau qui brûle le mieux. Maintenir éventuellement la porte de l’appareil entrouverte
quelques instants.
44
RÉALIMENTER ET GÉRER UN FEU DE BOIS
QUELQUES CONSEILS UTILES
• Lorsque le feu brûle bien, réduire un peu l’alimentation d’air : trop d’air fait baisser la température de combustion.
Pour les poêles à bois à accumulation encore chauds, cela peut se faire après environ 5 minutes. Pour les autres
poêles, attendre 15 à 30 minutes.
• Les méthodes de régulation de l’air diffèrent fortement d’un modèle à l’autre. Bien suivre les recommandations du
fabricant. Si l’intensité des flammes diminue lorsque l’alimentation d’air est réduite, c’est qu’en général l’utilisateur
est allé trop loin. Certains poêles règlent leur alimentation d’air automatiquement.
• Dans les poêles et foyers, ajouter du bois avant que les flammes aient disparu et ne pas attendre qu’il n’y ait plus
que des braises. Ajouter au moins deux blocs de bois à chaque fois.
• Ne jamais essayer de pousser les braises incandescentes à travers la grille. N’enlever les véritables cendres que
lorsque la grille est obturée. Pour cela, le mieux est de faire quelques trous dans la couche de cendres avec une
pince ou un tisonnier.
• Règleimportante:toutleboisquisetrouvedanslachambredecombustiondoitbrûler.Sidesblocsémettentdela
vapeur ou de la fumée, c’est qu’ils sont trop éloignés du centre du feu ou qu’ils ne reçoivent pas assez d’air. Pour les
poêles et foyers équipés d’une porte, ne pas tisonner constamment le feu : l’ouverture de la porte refroidit le feu.
• Pour contrôler la combustion, observer la fumée qui sort par la cheminée : fumée gris clair = bonne combustion,
fumée gris foncé ou noire = excès de particules non consumées.
• Pour vérifier s’il n’y a pas trop de déperditions de chaleur, placer un thermomètre dans la cheminée. La tempéra-
ture des gaz de fumée qui entrent dans la cheminée doit être d’au moins 150 à 200 °C, sinon le risque de conden-
sation dans la cheminée est trop élevé.
• Un poêle ou un foyer est conçu pour brûler efficacement une quantité maximale de bois, proportionnelle à sa
capacité en kW. Si trop de bois est brûlé en peu de temps, le poêle ne peut pas absorber suffisamment la chaleur
et les déperditions dans la cheminée augmentent aux dépens du rendement. Le tableau ci-dessous indique com-
bien de bois peut brûler en fonction de la capacité de l’appareil.
CAPACITÉ DE L’APPAREIL EN KW CONSOMMATION EN BOIS PAR HEURE
3 1,0 kg
4 1,3 kg
5 1,6 kg
6 1,9 kg
7 2,3 kg
8 2,6 kg
9 2,9 kg
10 3,2 kg
11 3,5 kg
12 3,8 kg
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
45
PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN
ÉTEINDRE UN FEU DE BOIS
• Lorsqu’il ne reste plus que des braises, réduire encore l’alimentation d’air. Mais pas au point que les braises se
mettent à fumer ostensiblement.
• Regrouper les braises incandescentes pour une meilleure combustion
• Attendre que toutes les braises soient consumées avant de couper complètement l’alimentation d’air
• Pour les poêles à bois à accumulation, fermer le clapet pour que la chaleur accumulée reste bien dans le poêle
UTILISER LES CENDRES DE BOIS
• Les cendres de bois contiennent des minéraux et des nutriments précieux pour les plantes, comme le potassium
et le magnésium. Seules ou, mieux encore, mélangées au compost, les cendres peuvent servir d’engrais dans le
jardin ou dans le potager.
• Ne pas mélanger les cendres aux déchets organiques. Il vaut mieux laisser faire l’entreprise de compostage qui
déterminera les proportions idéales. Normalement, il est possible de se débarrasser de ses cendres dans une
déchetterie.
• Toujours conserver les cendres dans un bac fermé résistant au feu
ENTRETENIR SON APPAREIL
Comme toute installation technique dans la maison, les systèmes de chauffage individuel au bois nécessitent un
entretien :
• La cheminée devra être ramonée à intervalles réguliers au rythme de minimum une fois par an.
• On en profitera également pour contrôler les joints et vérifier la propreté du dispositif d’alimentation en air frais de
l’appareil, ainsi que du déflecteur de fumées, le cas échéant.
• En ce qui concerne l’appareil, il faudra veiller à respecter les instructions et la fréquence de maintenance indiquée
par le fabricant, afin de garantir la sécurité et la performance optimale de l’installation.
46
L’entretien des foyers à pellet est limité mais extrêmement important pour le bon fonctionnement de
l’appareil.
APRÈS 15 À 45 KG DE PELLETS :
APRÈS 1.500 À 2.500 KG DE PELLETS :
• Nettoyer le panier du brûleur (peut se faire de manière automatique, selon les modèles)
• Nettoyer le tiroir à cendres
• Nettoyer la vitre du poêle
• Nettoyer les canaux des gaz de fumée internes
• Contrôler les joints d’étanchéité
• Tester le bon fonctionnement des composants de sécurité
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
47
PASSERAUBOISRÉGLEMENTATION
RÉGLEMENTATION
Tout appareil vendu sur le marché belge doit répondre à une série de réglementations
permettant de garantir la performance des produits et d’assurer la sécurité des
utilisateurs. La réglementation européenne impose que tout appareil vendu soit muni
d’un marquage CE et accompagné d’une déclaration de performance rassem-
blant les caractéristiques principales des systèmes de chauffage telles que puissance,
rendement, émissions, distances de sécurité à respecter par rapport aux matériaux
combustibles,typedecombustibleàutiliser…Cesinformationssonteneffetindispen-
sables afin d’évaluer l’adéquation du produit avec les besoins et contraintes du futur
utilisateur.
D’autrepart,ladirectiveeuropéenneEcoDesignfixelesniveauxdeperformances
énergétiques et environnementales auxquelles devront répondre les produits
vendussurlemarchéeuropéen:dèsle1er
janvier2020pourleschaudièresaubois,
dès le 1er
janvier 2022 pour les systèmes de chauffage individuel. Une obligation
de marquage énergétique sera aussi bientôt en place afin de faciliter la compa-
raison de la performance énergétique des produits de chauffage : en application
le 1er
janvier 2018 pour les systèmes de chauffage individuel au bois, et le 1er
janvier
2017 pour les chaudières au bois.
VALEURS LIMITES DE PERFORMANCE FIXÉES PAR ECODESIGN :
RENDEMENT
ÉNERGÉTIQUE
SAISONNIER*
MONOXYDE DE
CARBONE (CO)
PARTICULES
(PM)
COMPOSÉS
ORGANIQUES
VOLATILS(COV)
OXYDE D'AZOTE
(NOX)
Chaudières bois manuelles 75 % 700 mg/Nm3
60 mg/Nm3
30 mg/Nm3
350 mg/Nm3
Chaudières bois automatiques 75 % 500 mg/Nm3
40 mg/Nm3
20 mg/Nm3
200 mg/Nm3
Feux ouverts 30 % 2000mg/Nm3
50 mg/Nm3
120 mg/Nm3
200 mg/Nm3
Poêles et inserts fermés 65 % 1500mg/Nm3
40 mg/Nm3
120 mg/Nm3
200 mg/Nm3
Poêles et inserts à granulés 79 % 300 mg/Nm3
20 mg/Nm3
60 mg/Nm3
200 mg/Nm3
Poêles à accumulation 65 % 1500mg/Nm3
40 mg/Nm3
120 mg/Nm3
200 mg/Nm3
Cuisinières 65 % 1500 mg/Nm3
40 mg/Nm3
120 mg/Nm3
200 mg/Nm3
* Le rendement saisonnier se calcule sur base du rendement nominal mesuré par le fabricant et de facteurs correctifs dépendant du système
de régulation et de distribution de la chaleur. Il sera généralement inférieur de 5 à 10 % au rendement nominal.
48
EXIGENCES MINIMALES DE RENDEMENT
Afin de stimuler la mise en marché de produits performants et peu polluants, la Belgique a devancé la règlementation
européenne en publiant, le 12 octobre 2010, un arrêté royal réglementant les exigences minimales de rendement et
lesniveauxdesémissionsdepolluantsdesappareilsdechauffagealimentésencombustiblesolides.Cesexigences
ontétéappliquéesdemanièreprogressiveselontroisphases.Lesexigencesdelaphase3sontd’applicationdepuis
le 24 novembre 2016. Seuls les appareils répondant à la phase de l’arrêté royal en vigueur peuvent être vendus sur
le marché belge. Ces produits doivent en outre être enregistrés sur la base de données du service public fédéral.
Une version actualisée de la liste des produits enregistrés dans cette base de données est consultable sur le site :
www.leboisenergie.be.
Les valeurs limites imposées par la phase 3 de l’arrêté royal du 12 octobre 2010 sont reprises dans les tableaux
ci-dessous : http://environnement.wallonie.be/legis/air/air064.htm
TABLEAU DES NIVEAUX DE RENDEMENT, DES ÉMISSIONS DE MONOXYDE DE
CARBONE ET DES ÉMISSIONS DE PARTICULES MESURÉES SUIVANT LA TS 15883
APPAREILS
NIVEAUX MINIMUM
DE RENDEMENT
CONFORMÉMENT AUX
NORMES
VALEURS MAXIMALES DES
ÉMISSIONS DE MONOXYDES
DE CARBONE
CONFORMÉMENT AUX
NORMES
VALEURS MAXIMALES DES
ÉMISSIONS DE PARTICULES
PHASE III PHASE III PHASE III
continu
non
continu
continu
non
continu
continu
non
continu
Poêle
NBN EN 13240
≥ 65 % ≥ 75 % ≤ 0.8 % ≤ 0.1 %
≤ 150 mg/
Nm3
≤ 40 mg/
Nm3
Insert
NBN EN 13229
≥ 65 % ≥ 75 % ≤ 0.8 % ≤ 0.1 %
≤ 150 mg/
Nm3
≤ 40 mg/
Nm3
Appareil domestique à com-
bustible solide à libération
lente de chaleur NBN EN 15250
≥ 75 % ≤ 0.1 % ≤ 40 mg/Nm3
Appareil à granulé de bois
NBN EN 14785
≥ 85 %
à la puissance nominale
≤ 0.02 %
à la puissance nominale
≤ 30 mg/Nm3
à la puissance nominale
Chaudière-poêle
NBN EN 12809
≥ 75 %
à la puissance nominale
≤ 0.1 %
à la puissance nominale
≤ 150 mg/Nm3
à la puissance nominale
Chaudière
NBN EN 303-5
≥ 75 %
à la puissance nominale
≤ 1,5 gr/Nm3
à la puissance nominale
≤ 100 mg/Nm3
à la puissance nominale
Feu ouvert
NBN EN 13229
≤ 0.8 % ≤ 0.8 % ≤ 300 mg/Nm3
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
49
PASSERAUBOISRÉGLEMENTATION
Dans le cadre de la procédure de certification européenne des installateurs de systèmes d’énergies renouve-
lables, un programme de formation des installateurs spécialisés dans la mise en œuvre des chaudières au
bois a été mis en place depuis 2014. Les installateurs ayant suivi cette formation disposent des compétences
qui garantissent à l’utilisateur un conseil et un service de qualité. La liste de ces installateurs est disponible sur
http://www.rescert.be/fr/list?res_category=1.Unprogrammedeformationsimilaireàdestinationdesinstallateursde
systèmes de chauffage individuel au bois a lui aussi été mis en place dans le courant de l’année 2017. Les premières
formations seront dispensées dans le courant de l’année 2018. La liste des installateurs sera disponible sur le site :
www.leboisenergie.be.
50
SPÉCIFICITÉS
LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
SPÉCIFICITÉSCONSTRUCTIVESDESBÂTIMENTSÉTANCHES
51
SPÉCIFICITÉS CONSTRUCTIVES
DES BÂTIMENTS ÉTANCHES
L’exigence d’étanchéité à l’air des bâtiments pour des raisons énergétiques impose de soigner particu-
lièrement la gestion de l’amenée d’air comburant de l’appareil de chauffage au bois.
Cette attention particulière doit se concrétiser à 2 niveaux :
• Amenée de l’air à l’appareil : celle-ci se fera la plupart du temps
via un conduit d’amenée d’air raccordé à un vide ventilé ou sur
un mur extérieur ou, si l’appareil est suffisamment étanche,
via un conduit de fumée concentrique fonctionnant en « flux
équilibré ».
• En traversée de cloison ou de toit du conduit : Afin d’éviter les
ruptures thermiques des isolants des murs ou de la toiture tout
en maintenant l’étanchéité à l’air du bâtiment et ce, en toute
sécurité,ilestdevenuindispensablelorsdelaposed’unconduit
de fumées de prévoir les accessoires spécifiques remplissant
l’ensemble de ces fonctions (membrane d’étanchéité, coquille isolante, etc.)
Cesexigencess’appliquentobligatoirementdanslaconstructionneuvemaiségalementdanslarénovation
où les règles de prescriptions énergétiques des bâtiments (PEB) sont d’application.
Le feu est compagnon de l’homme depuis des millénaires, à l’origine de la vie en communauté et cœur
de la cellule familiale. Il est aujourd’hui maîtrisé grâce aux technologies développées dans les poêles et
foyers performants à la pointe du progrès.
Fièredelaqualitéetdelapertinenceécologiqueetéconomiquedessolutions«MadeinBelgium»mises
au point par nos entreprises, le secteur du chauffage individuel au bois œuvre depuis de nombreuses
années à la professionnalisation et la promotion de tous les acteurs de la filière. Cette brochure marque
une nouvelle étape dans ce processus et est le fruit d’une collaboration étroite entre la fédération et les
acteurs institutionnels en lien avec le secteur.
WWW.LEBOISENERGIE.BE

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Chauffage individuel au bois - guide pratique

  • 1. GUIDE PRATIQUE LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS
  • 3. 3 LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS Se chauffer au bois présente d’incontestables avantages environnementaux et énergétiques : • pourautantqu’ilsoitissud’uneforêtgéréedefaçondurable,ilestrenouvelableetsansimpactsur le réchauffement climatique (neutralité CO2 ) • il participe à la réduction de notre dépendance énergétique vis-à-vis des pays producteurs de pétrole ou de gaz naturel • il est peu transformé et généralement consommé localement, ce qui permet de réduire l’énergie nécessaire à sa production et à son transport • si la gestion sylvicole est adéquate, il permet le maintien et l’entretien de milieux naturels à haute biodiversité, liés à l’exploitation forestière comme les taillis, les haies, les alignements d’arbres… Toutefois, lorsque la combustion de bois n’est pas réalisée dans de bonnes conditions, elle est à la source d’émissions de polluants atmosphériques pouvant avoir un impact sur la santé des personnes et l’environnement. Parmi ceux-ci, les particules fines provenant des chauffages au bois font souvent la Une des médias. Ceci notamment parce que, depuis quelques années, des campagnes de mesure ont mis en évidence le rôle important que peut jouer la combustion du bois dans les concentrations en particules prélevées en période hivernale. Afin de pouvoir profiter de façon pérenne des nombreux avantages de l’utilisation du bois, il convient de réduire autant que possible l’émission de polluants atmosphériques. Pour cela, il faut s’assurer que les utilisateurs disposent d’un appareil de qualité, correctement installé, et qu’ils en fassent le meilleur usage. Cela passe notamment par la mise en application de bonnes pratiques, généralement simples, mais pas suffisamment connues. Une information qualitative et objective ainsi que la sensibilisation des citoyens constituent donc des éléments clés de toute politique efficace de réduction des émissions liées au chauffage. Une telle démarche n’est pas l’apanage des seules autorités publiques. C’est via une nécessaire collaboration entre les secteurs économiques, associatifs, les autorités et les utilisateurs que nous arriverons à créer un contexte permettant la réalisation de cet objectif. Nous ne pouvons dès lors que nous réjouir de cette publication, fruit de la collaboration entre le secteur du chauffage indivi- duel au bois et les autorités compétentes.
  • 5. 5 LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS INTRODUCTION - SE CHAUFFER AU BOIS...................................................................................................6 PASSER AU BOIS.......................................................................................................................................................12 LE COMBUSTIBLE.................................................................................................................... 14 Les bûches........................................................................................................................................19 Les briquettes ou bûchettes...................................................................................................21 Les pellets de bois........................................................................................................................22 LES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS.................................................................. 24 Le poêle à bois.........................................................................................................................26 Les systèmes intégrés......................................................................................................... 27 Le poêle à pellets...................................................................................................................29 Le poêle de masse ou à accumulation de chaleur...............................................30 DISTRIBUTION DE CHALEUR..................................................................................................... 31 Puissance du foyer.................................................................................................................31 Système de distribution de chaleur par l’air.............................................................32 Système de distribution de chaleur par l’eau..........................................................33 LES CONDUITS........................................................................................................................ 35 UTILISATION ET ENTRETIEN..................................................................................................... 41 RÉGLEMENTATION.................................................................................................................... 47 SPÉCIFICITÉS CONSTRUCTIVES DES BÂTIMENTS ÉTANCHES..................................................51
  • 6. 6 INTRODUCTION L'ÉNERGIE ÉCONOMIQUE ! L'ÉNERGIE ÉCOLOGIQUE ! L'ÉNERGIE RENOUVELABLE ! L'ÉNERGIE CHALEUREUSE !
  • 7. 7 LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION SE CHAUFFER AU BOIS À l’heure où le monde commence à ouvrir les yeux sur l’impasse dans laquelle nous mène un mode de consommation énergétique puisant l’essentiel de ses ressources dans des stocks par définition épuisables d’énergies fossiles, un constat semble évident : le passage à une ère de « sobriété énergétique » basée sur une consommation modérée d’énergies renouvelables est indispensable à la survie de notre planète ! ET POURQUOI PAS AU BOIS ? Souvent considéré comme marginal, le secteur du chauffage individuel au bois est pourtant largement représenté dans nos habitations. Près d’un tiers des foyers belges est en effet équipé de ce type de système. La consommation actuelle de bois énergie en Belgique1 pourrait couvrir plus de 10 % de la totalité du besoin en chauffage résidentiel de notre pays. Utilisée de manière optimale et dans des systèmes performants, cette énergie renouvelable peut donc permettre de réduirelesémissionsdeCO2 des ménages de manière significative. Au-delàdesonintérêtécologique,lesecteurduchauffageindividuelestpourvoyeurdenombreuxemploislocaux et non délocalisables. En valorisant les métiers de la forêt, l’artisanat, la métallurgie, les hautes technologies… cette filière mobilise des compétences diverses et contribue donc largement à la dynamique économique de nos régions. Pour son utilisateur, le chauffage au bois constitue un atout de taille, car il lui permettra de réduire de manière significative sa facture énergétique et de mieux maîtriser son approvisionnement et sa consomma- tion de combustible ! Au-delà de la fonction énergétique, les foyers au bois apporteront un bien-être et une convi- vialité inégalables dans les habitations. 1 « Eindrapport: Emissies door houtverbranding – Sectoren gebouwverwarming en landbouw; Vito, Nele Renders, Yves De Weerdt, Kaat Jespers, Leen Van Esch, Mai Wevers », étude menée pour le compte de la Vlaamse Milieumaatschappij, Novembre 2011.
  • 8. 8 LE BOIS : DE TOUT TEMPS Le foyer à bois constitue depuis bien longtemps l’une des manières les plus simples de valoriser la biomasse en énergie renouvelable. D’abord utilisé comme source exclusive de chaleur dans nos habi- tations, puis principalement comme élément d’agré- ment en période d’abondance énergétique, le foyer à bois se repositionne aujourd’hui comme un des composants les plus pertinents dans la composition des systèmes de chauffage de nos maisons. UNE ÉNERGIE LOCALE ! Notre pays ne dispose pas dans son sous-sol de sources d’énergie telles que du pétrole, du gaz naturel ou de l’uranium. Pour produire de l’électricité, nous pouvons tout au plus utiliser de l’énergie éolienne et solaire. Le bois requiert, pour son exploitation, beaucoup moins d’énergie grise que les énergies fossiles - gaz naturel et mazout - qu’il faut aller puiser à des profondeurs toujours plus importantes et en des endroits de plus en plus froids et isolés dans le monde. ÉNERGIE GRISE EN % DE LA TENEUR ÉNERGÉTIQUE BOIS EN MORCEAUX ET BÛCHES PLAQUETTES GRANULÉS MAZOUT GAZ NATUREL GAZ LIQUÉFIÉ 1-2 1,5-3 2,5-12* 12-17 10-15 15-20 * Y compris l’énergie nécessaire pour le séchage artificiel L’énergie grise est la quantité d’énergie nécessaire pour la récolte, la préparation et le transport d’un agent énergétique. Au-delà de son caractère renouvelable, la production du bois énergie ménage l’environ- nement, contrairement aux énergies fossiles.
  • 9. 9 LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION MOINS DE CO2 En Belgique, tant en Flandre qu’en Wallonie, la production de bois, de pellets et de « bûchettes » ne cesse de croître et est de bonne qualité. Sous ces diverses formes, le bois revient donc en force pour nous procurer la chaleur dont nous avons besoin. Correctement utilisé, le chauffage au bois permet de réduire de manière importante notre impact environ- nemental. Le CO2 absorbé par l’arbre avant d’être abattu compense l’émission de CO2 produite pendant la combustion. Le bilan carbone est donc considéré comme neutre. Dans le sud de la Belgique, le patrimoine forestier a augmenté de quelque 25 % au cours des 100 dernières années. Les forêts y occupent 545.000 hectares, soit presque 31 % de la superficie du pays. Dans certains endroits des Ardennes, ce pourcentage atteint même 50 %, et on peut dès lors véritablement parler d’un « poumon vert ». En Europe aussi, l’accroissement permanent des surfaces boisées est une preuve que le bois prélevé sur nos territoires est replanté et que cette ressource se renouvelle en permanence. Le chauffage au bois issu de productions locales fait donc partie intégrante d’un « cycle naturel » réduisant fortement notre impact sur le réchauffement climatique.
  • 10. 10 UNE ÉNERGIE QUE L’ON PEUT STOCKER Par rapport aux autres énergies renouvelables disponibles en Belgique, le bois énergie offre l’énorme avantage de pouvoirêtrestockétrèsfacilement.Ilconstitueenfaitunréservoird’énergieproduiteparlesoleilquel’onpeut, en fonction de nos besoins, reconvertir en chaleur par le biais de la combustion. Cette spécificité fait du bois énergie un des maillons indispensables à toute stratégie d’approvisionnement énergétique durable. En outre, certains foyers à bois ont la capacité de fonctionner sans apport d’électricité. Ceci constitue un élément de « sécurité énergétique » non négligeable en période de froid et de rupture d’approvisionnement. IN SAMENWERKING MET DE LIDBEDRIJVEN VAN AGORIA-CIV | EN COOPÉRATION AVEC LES MEMBRES DE AGORIA-CIV HET STOKEN VAN HOUT EN PELLETS (BIOMASSA) : BIJDRAGE TOT DE PRODUCTIE VAN HERNIEUWBARE ENERGIE LA COMBUSTION DU BOIS ET DES PELLETS (LA BIOMASSE) : CONTRIBUTION À LA PRODUCTION DE L’ÉNERGIE RENOUVELABLE JAARVERBRUIK VAN CONSOMMATION ANNUELLE DE m3 BRANDHOUT m3 DE BOIS 5 5 JAARVERBRUIK VAN CONSOMMATION ANNUELLE DE TON PELLETS TONNES DE PELLETS 2 2 JAAROPBRENGST VAN PRODUCTION ANNUELLE DE m2 PV-PANELEN m2 DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES 76 76 JAAROPBRENGST VAN PRODUCTION ANNUELLE DE PRIVATE WINDMOLENS ÉOLIENNES PRIVÉES 37 37 OPSLAGCAPACITEIT VAN CAPACITÉ DE STOCKAGE DE BATTERIJEN VAN 10 kW BATTERIES DE 10 kW 922 922 GEBASEERD OP EEN ENERGIEWAARDE VAN +/- 9000 kWh BASÉ SUR UNE VALEUR ÉNERGÉTIQUE DE +/- 9000 kWh 5 x 540 kg x 4,27 kWh/Kg x 80 % = 9223 kWh 76 x 120 kWh/an = 9120 kWh 13 x 540 Kg x 4,27 kWh/Kg x 30 % = 8993 kWh 923 x 10 kWh = 9220 kWh 37 x 250 kWh/an = 9250 kWh
  • 11. 11 LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS SECHAUFFERAUBOISINTRODUCTION LES FACTURES AUSSI DIMINUENT Sur le plan économique, le chauffage au bois est un moyen efficace de réduire la facture énergétique d’une habitation. Plus stable dans son évolution que celui des énergies fossiles, le prix du bois énergie est aussi généralement moins élevé : Source et données actualisées : http://www.apere.org/fr/observatoire-des-prix LA CRÉATION D’EMPLOIS LOCAUX Le bois énergie valorise les métiers liés à la forêt et soutient l’emploi local. Il participe aujourd’hui au développement et à l’indépendance énergétique de nos régions. Il procure beaucoup plus d’emplois que les autres énergies pour une même quantité d’énergie produite : Bois énergie 4 à 5 emplois créés Pétrole 1,4 emploi créé Gaz 1,2 emploi créé Quantités d’emplois créés par 1.000 tonnes équivalent pétrole de chaleur produite - Source : Ademe Elec. monohoraire (3500 kWh) Bruxelles Elec. monohoraire (3500 kWh) Flandre Elec. monohoraire (3500 kWh) Wallonie Gaz naturel (23260 kWh) (PCS) Belgique Gasoil chauffage Extra (2000 l) (PCS) Bois pellets (vrac) (PCI) Bois bûches (séchées 1 an) (PCI) Bois plaquettes (30% HR) (PCI) Propane (vrac) (PCS) Propane bouteille (PCI)
  • 13. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOIS 13 AVANTDEVOUSLANCER AVANT DE VOUS LANCER Du produit d’agrément au chauffage principal d’une habitation, il existe une large variété de technologies permet- tant de répondre à différents besoins. Grâce à ce guide, les propriétaires d’un système de chauffage au bois apprendront à l’utiliser de manière optimale. Quant aux personnes en recherche d’une solution de chauffage pour leur logement, elles découvriront les différentes alternatives existantes. QUELQUES QUESTIONS À SE POSER AVANT DE FAIRE SON CHOIX TOUTESLESCONDITIONSSONT-ELLESRÉUNIESPOURINSTALLERUNSYSTÈMEDECHAUFFAGEAUBOIS? • Conduit de fumée existant ou possible à installer • Espace suffisant pour installer l’appareil et stocker son combustible Appoint à la source princi- pale de chauffage Appareil relié au chauffage central, produisant éven- tuellement de l’eau chaude Equiper sa cheminée d’un insert ou d’un foyer fermé, installer un poêle. Attention : une cheminée ouverte n’est pas un moyen pertinent pour chauffer : elle pollue votre logement et est peu efficace. Installer un poêle-chaudière manuelle, à bûches ou auto- matique, à plaquettes ou à granulés QUELS SONT MES BESOINS ? QUEL EST MON ESPACE DE STOCKAGE ? Le lieu de stockage doit être sec, ventilé et proche du lieu de consommation. BÛCHES BRIQUETTES OUBÛCHETTES GRANULÉS EN SAC EN VRAC A l’extérieur Espace limité Petit abri bois X Espace limité Silo à granulés X Espace suffisant Grand abri à bois X A l’intérieur Espace limité Local technique ou espace de vie X X Espace suffisant Stockage de bûches, silo à plaquettes ou à granulés X X X X
  • 14. 14
  • 15. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE 15 LE COMBUSTIBLE Bûches, bûchettes, briquettes ou pellets ? Chaque type de combustible dispose de particularités propres,détailléesdanscettebrochure.Poureffectuerunchoixsatisfaisant,l’utilisateurdevradonc tenir compte de ces caractéristiques. Afin de garantir la performance et la sécurité d’une installation, il faut choisir un combustible adapté au système de combustion et respecter les prescriptions d’utilisation des fabricants. COMPOSITION, HUMIDITÉ, DENSITÉ, COÛT LA COMPOSITION Le combustible doit être exclusivement composé de bois naturel. L’utilisation de combustibles non adaptés entraîne, en raison des émissions élevées, des conséquences néfastes pour l’environnement… et des plaintes du voisinage. Les substances nocives générées peuvent en outre endommager votre âtre et votre cheminée, et donc engendrer des frais de remise en état. MATIÈRES À PROSCRIRE DANS VOTRE FOYER ! •Leboistraité/Lesdéchetsdebois : Bois traité avec des produits de protection du bois Bois peint, laqué ou enduit Contreplaqué, panneaux de particules, panneaux agglomérés de fibres ou tout autre bois collé •Lesbriquettesd’écorce •Lesmatériauxsynthétiquesentoutgenre •Touteformededéchets !
  • 16. 16 5X 55HEURES Un kilo de bois parfaitement sec a un contenu énergétique (ou PCI) plus ou moins équivalent quelle que soit l’essence choisie. Il est d’environ 5 kWh/kg, ce qui correspond à l’électricité consommée par 5 lavages en machine A+++ ou au travail développé par un sportif de haut niveau courant pendant 55 heures ! BON À SAVOIR Effet de l’humidité du bois sur l’énergie produite par un kilo de bois lors de sa combustion L’HUMIDITÉ Toute forme de bois énergie contient une part d’humidité. Cette humidité est généralement exprimée en pourcentage de la masse totale ou masse humide (bois + eau). En fonction du combustible et de son degré de séchage, cette humidité peut varier de 50 % à quelques pourcents. En « captant » une partie de la chaleur pour son évaporation, l’eau contenue dans le bois : • diminue la température de combustion • provoque une combustion incomplète • engendre l’émission de substances polluantes (monoxyde de carbone, composé organique volatil). 60 %50 %40 %30 %20 %10 % 0 1 2 3 4 5 6 Pellets Bûches sèches Bûches humides PCI(kWh/kg) Humidité (% sur masse humide)
  • 17. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE 17 Taux d’humidité PCI (KJ/kg) PCI (kWh/kg) Ci-dessous un tableau indiquant le pouvoir calorifique (PCI) d’une bûche d’1 kg en fonction de son taux d’humidité. 10 % 16.393 4.6 15 % 15.344 4.3 20 % 14.296 4.0 25 % 13.248 3.7 30 % 12.199 3.4 35 % 11.151 3.1 Ce tableau permet par exemple d’observer qu’en brûlant des bûches à 30 % d’humidité plutôt que des bûches à 10 %, il y a une perte de 25 % d’énergie, soit d’1 bûche sur 4 ! Une partie de l’énergie est perdue à évaporer l’eau. La production de chaleur est moindre. Le feu est moins actif. Le conduit et les différents mécanismes s’encrassent. La combustion est incom- plète (une partie de l’éner- gie part en fumée). La température dans le foyer n’est pas assez élevée. SI LA BÛCHE EST TROP HUMIDE... Il est dès lors très important que l’humidité de votre bois soit inférieure à 20 % avant de le brûler. Pour connaître le pourcentage d’humidité de votre bois (avant de l’acheter et/ou de le brûler), il existe des testeurs d’humidité électroniques très faciles d’utilisation et peu coûteux. Ces derniers sont vendus en ligne et chez tous les bons revendeurs de foyers. Il est à noter que l’humidité doit être mesurée au cœur de la bûche et ce, après l’avoir refendue.
  • 18. 18 BÛCHES DE 1 M Un stère (unité non officielle) correspond au volume occupé par un tas de bûches d’1 m de long, disposées sur 1 m de largeur et 1 m de hauteur. 1 STÈRE = 1 M3 ³ 1 STÈRE = 0,8 M3 ³ BÛCHES DE 50 CM 1 STÈRE = 0,7 M3 ³ BÛCHES DE 33 CM LE COÛT Il est possible de calculer le prix payé pour une même quantité d’énergie contenue dans chaque combustible. L’unité de référence utilisée pour comparer le coût des différents combustibles est le centime d’euro par kilowattheure d’énergie (€c/kWh). COMBUSTIBLE COÛT DU COMBUSTIBLE RENDEMENT COÛT DE CHALEUR FOURNIE Bois bûche 65€/stère 80 % 4,5€c/kWh Pellets 3,5€/sac de 15kg 90 % 5,5€c/kWh Briquettes 300€/tonne 80 % 8,0€c/kWh LA DENSITÉ Certains combustibles, comme le bois bûche, sont vendus en unités de volume. Le volume réel de bois contenu dans un volume en vrac dépend de la section et de la rectitude des bûches, qui sont traduites dans le coefficient d’empilage, toujours compris entre 0 (100 % vide) et 1 (100 % bois). Dans le cas du bois bûche, l’unité de référence est le stère. Pour des bûches relativement régulières de 1 m de long, on peut considérer que le coefficient d’empi- lement est d’environ 0.6, ce qui veut dire qu’un stère de bois équivaudra à approximativement 0.6 m3 de bois plein. Si ces bûches sont recoupées en sections de 50 ou 33 cm, elles occuperont un volume plus réduit.
  • 19. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE 19 LES BÛCHES CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE •Origine : exploitation forestière de bois de faible valeur (houppiers, têtes et branches après exploitation, taillis, éclaircies, sous-étage et colonisation spontanée) •Conditionnement: stères (en 1 m), 50 cm, 33 cm, fendu ou non, sec ou frais •Contenuénergétique: 1600 - 2000 kWh/stère AVANTAGES DE LA BÛCHE • Les bûches sont généralement bon marché, surtout en zone rurale où il est facile de trouver un producteur. • Leur combustion dans un foyer combine charme et chaleur. INCONVÉNIENT DE LA BÛCHE Ce combustible est très hétérogène (humidité, types d’essence, taux d’écorce). Il faut donc un minimum d’expérience pour juger de la qualité d’un approvision- nement. BON À SAVOIR Pour un bois ni trop humide, ni trop sec Unboistrophumideoutropsecproduitdesémissionsinutiles.Pourobteniruneteneureneauidéalede15à20%,ilfaut: • que les bûches soient entreposées dans un endroit protégé de la pluie et bien aéré • qu’elles soient empilées de façon à ce que l’air puisse circuler à travers la pile de bois • qu’elles ne soient pas en contact direct avec le sol • que le temps d’entreposage soit au minimum de un à deux ans en fonction du type de bois et de l’aération du lieu d’entreposage. Si l’on constate que le bois est encore trop humide, il faut l’entreposer quelques semaines supplémentaires dans un endroit bien aéré.
  • 20. 20 ESSENCE POUVOIR CALORIFIQUE COMBUSTION OBSERVATIONS Bois dur : charme, hêtre, chêne, frêne Elevé Combustion très lente Bois de chauffage par excellence Bois moyen : châtaigner, merisier, fruitiers Moyen Combustion lente Sec, le châtaigner perd de sa forte densité à ne pas utiliser dans une cheminée ouverte car risque d’étincelles Bois tendre : bouleau, aulne, peuplier Faible Combustion rapide N’importe quel rondin de bois tendre ou moyen accompagnera l’allumage du foyer. Le pouvoir calorifique du bouleau est l’un des plus importants de sa caté- gorie. Bois tendre : résineux Faible Combustion rapide Ils ont la réputation d’encrasser les conduits. CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DU BOIS BÛCHE Le coût énergétique du bois bûche peut se calculer facilement. Ex.:Unboisdurachetéà65€lestère,séchéafind’atteindre15%d’humiditéetbrûlédansunfoyerdontlerendement est de 80 %, coûtera 4,5€c/kWh de chaleur fournie à son utilisateur.
  • 21. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE 21 LES BRIQUETTES OU BÛCHETTES CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE •Origine: broyats de bois divers (exploitation et transformation du bois) compressés •Conditionnement: en sac ou en palette •Contenuénergétique: 4500-5000 kWh/tonne Les briquettes et bûchettes de bois densifié sont un produit standardisé. Elles ne contiennent ni colle ni additif chimique. C’est la chaleur dégagée lors de la compression agissant sur la lignine contenue dans le bois qui va permettre la cohésion de l’ensemble. AVANTAGES DES BÛCHETTES • Elles sont plus denses et plus sèches (10 %) que les bûches naturelles. • Elles occupent moins d’espace de stockage, à quantité de chaleur égale. • Contenant généralement peu d’écorces, leur taux de cendres est aussi plus faible. INCONVÉNIENTS DES BÛCHETTES • Elles sont plus chères que les bûches. • A volume équivalent, le contenu énergétique des bûchettes est environ 2 fois plus élevé que celui des bûches traditionnelles. Si l’on brûle des bûchettes dans un appareil conçu pour des bûches traditionnelles, il faut donc veiller à en adapter la charge afin d’éviter tout risque de surchauffe. • Les bûchettes doivent impérativement être stockées à l’intérieur ! CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DES BRIQUETTES Le coût énergétique des briquettes et bûchettes peut se calculer facilement. Ex.:Desbriquettesachetéesà300€latonne,dontlecontenuénergétiqueestde4,7kWh/kgetbrûléesdansunfoyer dont le rendement est de 80 %, coûteront environ 8,0 €c/kWh de chaleur fournie à leur utilisateur.
  • 22. 22 LES PELLETS DE BOIS CARTE D’IDENTITÉ DU COMBUSTIBLE •Origine: sciure compressée issue de connexes de scierie et de l’industrie de transformation du bois •Conditionnement: en vrac (à la tonne) ou en sac (15, 20, 30 kg) •Contenuénergétique: 4500-5000 kWh/tonne Comme les briquettes, les pellets ne contiennent pas d’additif chimique et c’est la chaleur dégagée lors de la compression agissant sur la lignine contenue dans le bois qui permet la cohésion du granulé. La majorité des pellets vendus en Belgique est fabriquée à base de résineux, mais il en existe aussi à base de feuillus. AVANTAGES DES PELLETS • Standardisation : une norme décrit les caractéristiques d’un pellet de qualité, et des systèmes de certification garantissent le respect de celle-ci • Fluidité : pour une grande automatisation des appareils de chauffage • Densité plus importante que les blocs de bois : donc besoin de moins d’espace d’entreposage pour une même quantité d’énergie •Maniabilité : livraison en sacs de 10, 15 ou 20 kg, qui s’em- pilent facilement, par palette, ou en vrac pour le chauf- fagecentraloudansune«pelletsbox»de300à1000kg • Conservation pratique : à la cave, dans le garage ou un endroit abrité INCONVÉNIENT DES PELLETS Les pellets sont tellement comprimés qu’ils ne sont que très peu sensibles à l’humidité de l’air. Par contre, ils ne peuvent en aucun cas entrer en contact avec de l’eau sous forme liquide.
  • 23. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS PASSERAUBOISLECOMBUSTIBLE 23 CERTIFICATION DES PELLETS Lespelletsdeboiscertifiésrépondentàuncahierdeschargestrèsstrict,enmatièredequalitédelamatièrepremière, de caractéristiques physiques et chimiques, de pouvoir calorifique… En Belgique, les deux systèmes de certification les plus répandus sont DINplus et ENplus. LE SYSTÈME DINPLUS LA CERTIFICATION ENPLUS Certification allemande créée en 2008, la DINplus établit les caractéristiques que les pellets doivent respecter,conformémentàlanormedequalitéeuro- péenne EN14961-2. Elle prend en compte les carac- téristiques du produit ainsi que le processus de fabri- cation. La certification est attribuée par l’organisme DIN CERTCO. Créée en 2012 et développée par l’European Pellet Council, organisme regroupant les associations nationales du secteur des pellets, la certification ENplus est en perpétuelle évolution, via notamment le projet « PellCert ». Outre le respect des critères définis par la norme européenne 14961-2, ENplus garantit le respect d’autres critères tels que la tempé- rature de fusion des cendres. ENplus compte deux classes spécifiques pour une utilisation domestique : A1 et A2. La classe A1 définit les critères de qualité les plus stricts. La classe A2 diffère notamment par une tolérance de taux de cendres plus élevée. Aujourd’hui, la plupart des notices techniques de chaudières oudepoêlesexigentl’usagedepelletscertifiés.Encasdelitige sur une installation, la garantie constructeur peut ne pas fonc- tionner si le granulé utilisé n’est pas certifié. BON À SAVOIR LABELS LeslabelsPEFCouFSCgarantissentquantàeuxqueleboisutilisépourlespelletsestissudeforêtsgéréesdemanière durable. CALCUL DU COÛT ÉNERGÉTIQUE DES PELLETS Le coût énergétique des pellets peut se calculer facilement. Ex. : Des pellets achetés à 3,5 € le sac de 15 kg, dont le contenu énergétique est de 4,9 kWh/kg et brûlés dans un foyer dontlerendementestde90%,coûteraenviron5,3€c/kWhdechaleurfournieàsonutilisateur.Despelletsachetésen vrac à 225 € la tonne, brûlés dans le même foyer, coûteront quant à eux environ 5,1€c/kWh de chaleur fournie.
  • 24. 24
  • 25. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS 25 PASSERAUBOIS LES SYSTÈMES DE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS DES TECHNOLOGIES MODERNES AU SERVICE DU CONFORT, DE LA PERFORMANCE ET DE L’ENVIRONNEMENT Les technologies d’aujourd’hui permettent d’optimiser la performance des systèmes et le confort des utilisateurs. Notamment par : • la réduction des émissions d’imbrûlés et de particules fines, grâce au processus optimisé de combustion : maîtrise de la quantité et position des arrivées d’air, sélection des matériaux de la chambre de combustion garantissant les températures nécessaires à une bonne combustion, modulation de la quantité d’air injectée en fonction de l’usage de l’appareil • l’adaptation en temps réel des réglages de combustion • la gestion optimale de l’énergie produite par l’appareil : distribution et valorisation de la chaleur en fonction de ses divers usages (chauffage, eau chaude sanitaire, stockage de chaleur, diffusion de la chaleur « à la demande »…) • l’intégration maximale des systèmes dans le système global de chauffage du bâtiment. Les technologies modernes, utilisées correctement permettent actuellement de réduire de manière très significative les émissions induites par la combustion du bois. Le schéma ci-dessous permet une comparaison entre les émissions générées par les feux ouverts et foyers anciens avec les produits les plus performants. HET STOKEN VAN HOUT EN PELLETS (BIOMASSA): DE MODERNSTE TOESTELLEN PRODUCEREN DE LAAGSTE FIJNSTOFEMISSIES LA COMBUSTION DU BOIS ET DES PELLETS (LA BIOMASSE) : LES APPAREILS LES PLUS MODERNES DONNENT LES PLUS BASSES ÉMISSIONS GEBASEERD OP DE REËLE UITSTOOT VAN TOESTELLEN VAN 5 kW GEDURENDE 1 UUR STOKEN OPEN HAARD FEU OUVERT 1 1 VEROUDERDE HOUTKACHELS ANCIENS POÊLES À BOIS 4 4 VAN DE MODERNSTE HOUT- OF PELLETKACHELS DES POÊLES BOIS/PELLETS LES PLUS MODERNES 278 278 HOUTKACHELS VERKOCHT VANAF 2017 POÊLES À BOIS COMMERCIALISÉS DEPUIS 2017 35 35 FIJNSTOF (PM10) +/- 3000 mg PM10/MJ +/- 700 mg PM10/MJ +/- 80 mg PM10/MJ +/- 10 mg PM10/MJ DE POUSSIÈRES FINES (PM10) 50g
  • 26. 26 LE POÊLE À BOIS SES PARTICULARITÉS • Installé devant l’ouverture de la cheminée, un poêle à bois est un système prêt à poser nécessitant un travail d’installation relativement limité. • Les poêles à bois sont principalement fabriqués en tôle ou en fonte. Ces matériaux peuvent faire l’objet de finitions diverses. • Un poêle à bois est aujourd’hui considéré comme un véritable meuble de salon. A côté des poêles traditionnels toujours en vogue, on voit apparaître des modèles plus modernes, comportant beaucoup de verre, à l’avant et sur les côtés. Résultat : une vue optimale sur les flammes. • Enfonctiondesproduits,ilestpossibledetrouverdesfoyersdepuissancetrèsvariéesafindes’adapteraumieuxaux besoins des bâtiments dans lesquels ils sont installés. SES AVANTAGES • Chaleur de rayonnement et de convection • Pas de ventilateur nécessaire • En cas d’appareil raccordé par le haut, récupé- rationoptimaledelachaleurgrâceaurayonne- ment additionnel du tuyau • Possibilité d’équiper certains poêles d’un récupérateur de chaleur pour augmenter le rendement, ou d’un système de stockage de chaleur qui diffuse progressivement la chaleur à l’intérieur du bâtiment • Possibilitéderaccordercertainspoêlesàboisà uncircuitd’eauchaudepourdiffuserlachaleur plus loin dans l’habitation
  • 27. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS 27 PASSERAUBOIS LES SYSTÈMES INTÉGRÉS SES PARTICULARITÉS • Il existe deux grands types de systèmes intégrés : les inserts et les foyers à intégrer. - Un insert à bois est une solution compacte qui peut être encastrée dans une cheminée existante. Il permet de convertiruneanciennecheminéeenunfoyerperformantetsécuremoyennantdestravauxrelativementlimités. - Les foyers à intégrer induisent quant à eux des travaux plus conséquents lors de leur mise en œuvre. Ils permettent par contre une plus large diversité de solution d’intégration et de personnalisation. • Il en existe de tous styles : du classique au contemporain, en plusieurs tailles, en fonte, en acier... • Les parois internes sont recouvertes de matériaux réfractaires (pierre, fonte, panneaux de vermiculite...) dont les capacités d’accumulation et de rayonnement peuvent varier. • Les parois externes de la chambre de combustion sont recouvertes d’une double enveloppe métallique qui permet de récupérer l’énergie produite et de maximiser le rendement de l’appareil. SES AVANTAGES • Rendement largement supérieur aux feux ouverts traditionnels grâce à leur fonctionnement en porte fermée et leurs chicanes ralentissant l’évacuation des fumées pour permettre la combustion de certains gaz imbrûlés. • L’airchaudlibérédansladoubleenveloppedel’appareilpeutêtredistribuédansdifférentespièces.Ladistribution peut être naturelle ou forcée selon que l’insert est installé avec ou sans système de ventilation. • Possibilité de placer sur certains modèles une porte escamotable pour alterner ambiance « feu ouvert » et fonctionnement optimal • Grande visibilité de la flamme grâce à la porte en verre céramique
  • 28. 28 L’HABILLAGE DES INSERTS Afin d’éviter tout risque d’incendie, il est nécessaire d’intercaler des matériaux non combustibles et de maintenir une distance de sécurité (et/ou une isolation) entre les parties chaudes du foyer intégré (et du conduit de fumées) et les matériaux combustibles. Pour éviter que l’appareil ne soit endommagé par une surchauffe, il est aussi nécessaire de laisser une lame d’air circuler (avec une entrée basse et une sortie haute) entre l’appareil et les matériaux d’habillage (ou l’encastrement). AIR DE CONVECTION Cet air permet de refroidir l’habillage et l’appareil, et ainsi de transférer la chaleur produite par l’appareil aux locaux chauffés. Cette circulation d’air peut se faire de deux façons : naturellement (convection naturelle) ou à l’aide d’un ventilateur (convection forcée). Avec des appareils peu puissants et équipés d’un ventilateur de convection, le risque de surchauffe est moindre et ce sont généralement les modèles préconisés pour les encastrements dans des cheminées existantes ne permet- tant pas de laisser une lame d’air circuler naturellement autour du foyer. Dans certains cas de foyers encastrés, l’arrivée d’air du ventilateur de convection ne fait pas partie de l’appareil. Dans ce cas, il faut impérativement prévoir dans l’habillage une arrivée d’air ambiant (pas d’air froid ou humide) pour le ventilateur. La section nécessaire est indiquée par le fabricant, et doit être respectée. Une arrivée d’air de convection insuffisante provoquera des surchauffes de l’air de convection et une usure prématurée du ventilateur. Avecousansventilateur,l’airdeconvection(chaud)sortantdel’appareilpeutêtrecanalisépourchaufferlelocalou, dans certains cas, un local à proximité. Lorsque la canalisation de l’air chaud est possible et envisagée pour envoyer de la chaleur dans un local voisin, il faut savoir que la quantité de chaleur à la sortie des gaines sera fonction de leur longueur, de leur isolation et des pertes de charge dues aux changements de direction (prévoir les coudes les plus larges possibles s’ils sont inévitables). Au sein de l’habitation, il est déconseillé de prendre de l’air dans une pièce pour l’envoyer dans une autre sans assurer un retour, pour éviter des différences de pressions.  
  • 29. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS LESSYSTÈMESDECHAUFFAGEINDIVIDUELAUBOIS 29 PASSERAUBOIS LE POÊLE À PELLETS SES PARTICULARITÉS • Lepoêleàpelletsestunfoyerprêtàposernécessitantuntravaild’installation relativement limité. • Il constitue une alternative durable en complément des installations de chauffage central au mazout ou au gaz. • Lapuissancedespoêlesàpelletspeutallerde4à20kW,maisleplussouvent elle se situe entre 7 et 10 kW. • La plupart des foyers disposent d’un ventilateur intégré soufflant l’air chaud dans la pièce. Certains fonctionnent cependant en convection naturelle grâce à une conception spécifique permettant de s’affranchir de ventilateur de convection tout en garantissant la performance du foyer. • Les pellets sont transportés mécaniquement depuis un réservoir vers la chambre de combustion où ils sont allumés automatiquement à l’aide d’une résistance chauffante et d’un apport d’air contrôlé. L’allumage du feu prend 5 à 10 minutes. • Une recharge de pellets permet de chauffer pendant 10 à 100 heures, selon divers facteurs : isolation de la maison, température extérieure, température intérieure souhaitée et taille de la réserve de pellets. Toujours comparer la capacité des réservoirs en kg, car certains fabricants indiquent le contenu en litres. 1 kg de pellets = 1,5 litre BON À SAVOIR SES AVANTAGES • Rendement optimisé (80 à 95 %) grâce au système de régulation électronique • Confort d’utilisation élevé grâce à l’allumage et l’extinction automatiques, et à la présence d’un thermostat intégré offrant de nombreuses possibilités de programmation • Large éventail de solutions d’évacuation de fumées. Et conduits de diamètre inférieur à celui des foyers à bûche pour une puissance équivalente • Option sur certains modèles : programme hebdomadaire permettant de régler l’allumage ou l’extinction automa- tique du poêle, parfois via GSM ou Wi-Fi (utile pour une seconde résidence)
  • 30. 30 LES POÊLES DE MASSE OU À ACCUMULATION DE CHALEUR SES PARTICULARITÉS • Le poêle à bois à accumulation de chaleur est également connu sous l’appellation « poêle de masse ». Il est fabriqué en stéatite (ou pierre ollaire), en argilite ou en béton réfractaire. • Il ne doit brûler que quelques heures par jour. La chaleur est accumulée dans une masse de pierre de 1 à 3 tonnes et est restituée petit à petit durant la journée. • Il produit principalement de la chaleur de rayonnement. • Il est beaucoup plus grand qu’un poêle à bois ordinaire et chauffe un peu plus lentement. À cet égard, les poêles en stéatite sont les modèles les plus compacts et les plus rapides à chauffer. SES AVANTAGES • Chaleur agréable qui évite d’avoir les pieds froids et ne dessèche pas l’air, réchauffe les parois de la maison qui devient à son tour un accumulateur de chaleur • Période de chauffe réduite. Moins de temps et d’attention nécessaires par rapport à un poêle à bois ordinaire • Economie d’énergie grâce à la diffusion progressive de la chaleur • Température de combustion extrêmement élevée, pour une combustion optimale et une vitre propre • La température de surface d’un poêle de masse oscille entre 30 et 100 °C. La surface en pierre ne présente donc pas de danger pour des mains d’enfant et il est également très agréable de s’asseoir à proximité. Ces poêles sont ainsi souvent équipés de bancs chauffants, d’un bac à bois, etc. • Commande sur mesure, puisque ce type de poêles est construit sur place
  • 31. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 31 PASSERAUBOISDISTRIBUTIONDECHALEUR DISTRIBUTION DE CHALEUR PUISSANCE DU FOYER La puissance de chauffe du foyer choisi doit correspondre à l’espace à chauffer. Il s’agit de déterminer le foyer qui fonctionneraleplussouventpossibleàfeuvif,c’est-à-direlepluséconomiquementetdemanièrerespectueuse de l’environnement. La puissance d’un foyer s’exprime en kW et indique la quantité de chaleur utile (celle qui sert à chauffer la maison) que ce foyer peut produire. Cette chaleur doit compenser le plus exactement possible celle que le bâtiment perd naturellement. La puissance nécessaire au chauffage d’une pièce varie selon : • la température extérieure • le volume de cette pièce • son exposition • la situation géographique • le niveau d’isolation du bâtiment • ... Il faut également tenir compte du mode d’occupation : • Dans une maison équipée d’un chauffage central, on installera un foyer moins puissant qui fonctionnera régulièrement à son allure optimale et qui suffira à l’entre-saison, le chauffage central lui venant en aide seulement par temps froid. • Inversement, on augmentera la puissance pour une résidence secondaire qu’il faut réchauffer rapidement en début de week-end. Un foyer sous-dimensionné n’arrivera pas à chauffer (et encore moins à réchauffer) la pièce par temps froid. • Quantàunfoyertroppuissant,ilfonctionnerasouventauralenti,doncdansdesconditionspeufavorables.Parfois - même au ralenti - il surchauffera la pièce. Choisir un foyer de 20 kW alors que 10 kW suffiraient représente donc un très mauvais calcul ! CALCULER LA PUISSANCE NÉCESSAIRE N’EST PAS AISÉ. LE RECOURS AUX CONSEILS DE L’INSTALLATEUR S’AVÈRE DONC SOUVENT NÉCESSAIRE.
  • 32. 32 Exemple de placement du poêle : Espace 1 : salle de séjour Espace 2 : salle à manger / cuisine Espace 3 : chambre à coucher SYSTÈMES DE DISTRIBUTION DE CHALEUR PAR L’AIR Pour chauffer plus d’une pièce avec un poêle à bois ou à pellets, il faut opter pour un poêle à canalisation, en tenant compte des aspects suivants : • La puissance qui peut être « déviée » vers les autres pièces est limitée. En effet, l’air est un mauvais conducteur de chaleur et les volumes d’air déplacés sont relativement restreints. Généralement, de 20 à 40 % de la puissance du poêle peut être soufflée vers d’autres pièces. • La puissance transportée vers les autres pièces est perdue pour la pièce où se trouve le poêle. • L’air déplacé doit pouvoir retourner vers le poêle. • Des tuyaux seront placés pour relier les pièces à chauffer. Il s’agit d’en tenir compte lors de la conception et du choix des matériaux. • Le ventilateur du poêle fait du bruit. Un modèle dont on peut éteindre le ventilateur permet de choisir quand et dans quelle mesure on réchauffe les autres pièces, et d’éviter ainsi tout bruit inutile. LE RÉCUPÉRATEUR DE CHALEUR La répartition de l’air chaud produite par l’appareil peut se faire à partir du système de convection de l’appareil ou être « greffée » au conduit de cheminée. Dans ce cas, un échangeur de chaleur est placé sur le conduit de fumée au plusprèsduconduitderaccordement.Del’airtempéréyestpulséaumoyend’unventilateurpourrécupérerunepartie de la chaleur des fumées. Une fois réchauffé, cet air est distribué dans les pièces à proximité. Ce système permet de réchauffer2à4piècesetoffreunappointdechauffageintéressantàlami-saison. Attention : Il faut veiller à la compatibilité du foyer avec ce type de récupérateur.
  • 33. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 33 PASSERAUBOISDISTRIBUTIONDECHALEUR SYSTÈME DE DISTRIBUTION DE CHALEUR PAR L’EAU Il existe, aujourd’hui des installations permettant à la fois de profiter du design et du jeu des flammes d’un poêle ou d’un insert, tout en chauffant l’entièreté d’une maison et en produisant de l’eauchaude pour toute la famille. Ces appareils ont le même aspect extérieur que les appareils de chauffage individuels, mais ils sont équipés d’une structure interne innovante et invisible de canaux d’évacuation des fumées et de conduites. PRINCIPE • Avantd’évacuerparlacheminéelachaleurdesgazgénérésparlacombustion,onlafaitpasseràtraversunmanteau d’eau ou un échangeur de chaleur, ce qui permet de réchauffer celle-ci. • Dans le cas d’un poêle à bois à accumulation de chaleur avec chauffage central, c’est d’abord une masse de pierre qui est chauffée et qui, à son tour, réchauffe l’eau. • L’eauchaudeeststockéedansunréservoirtampon et fournit la chaleur nécessaire pour le chauffage par le sol ou les murs, et pour l’eau chaude. POINTS D’ATTENTION • Lespoêlesàboisdechauffagecentralprêtsàposertransmettentenmoyenneunpourcentageplusfaibledechaleur àl’eauqu’uninsertdechauffagecentralencastréetbienisolé,quipeuttransmettrejusqu’à80%delachaleuràl’eau. • Dans les maisons bien isolées, les foyers munis de portes à double vitrage permettent de limiter les risques de surchauffe en maximisant la part d’énergie transmise à l’eau. Le double vitrage peut aussi contribuer à une meilleure combustion et au maintien d’une vitre plus propre. • Lors du choix d’un appareil, il s’agit de connaître la puissance nécessaire pour satisfaire aux besoins de chauffage : - Les jours les plus froids, une maison passive pourra se satisfaire d’une production journalière de, par exemple, 20 kWh pour le chauffage des pièces et la production d’eau chaude sanitaire, ce qui correspond à 6 kg de bois par jour. - Uneconstructionneuvetraditionnelleaura,elle,besoind’unappareilpluspuissantquibrûleraparexemple25kg de bois, soit l’équivalent de 90 kWh. - Danslesmaisonsmalisolées,lademandeenchaleuresttellequ’ellepeutdifficilementêtrecouvertetotalement par un appareil au bois. • Dans le cas où le foyer est le seul producteur d’eau chaude, la combinaison avec des collecteurs solaires constitue une solution complémentaire intéressante car elle produira l’eau chaude nécessaire pendant les mois d’été. Une résistance électrique placée dans le réservoir tampon permettra d’apporter le petit complément de chaleur de secours nécessaire les jours où la production combinée du foyer et des panneaux ne permet pas de répondre à l’entièreté des besoins en eau chaude de l’habitation.
  • 34. 34 ESTHÉTIQUE Ce système induit qu’on amène sa chaudière au salon. Il s’agit donc d’en soigner l’apparence. Les meilleurs appareils ressemblent à des poêles ordinaires : design épuré, finition raffinée, modèles de coin, transparents… Pour éviter de placer la réserve de bois dans le salon, on peut choisir un modèle qui se remplit par l’arrière depuis une pièce adjacente. Certains foyers à pellet sont munis d’un système de chargement automatique permettant d’acheminer les granulés depuis un réservoir déporté dans un local technique jusqu’au foyer. 
  • 35. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 35 PASSERAUBOISLESCONDUITS LES CONDUITS Leconduitdecheminéeestunélémentessentieldel’installationdevotresolutiondechauffageindividuel.Safonction est d’évacuer les gaz de combustion hors de la maison, le plus rapidement possible et en toute sécurité. UN CONDUIT CERTIFIÉ CONCENTRIQUE +10à 15% de rendement ÉTANCHE UN APPAREIL BOIS ÉNERGIE À HAUT RENDEMENT ÉTANCHE TESTÉ UN COMBUSTIBLE DE QUALITÉ TESTÉ EN LABORATOIRE GARANTIE DE RENDEMENT FIABILITÉ ET ÉTANCHÉITÉ AMÉLIORATION DE LA COMBUSTION PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE encouple avecleconduit Entretienet installation parun professionnel formé Entretienetinstallation parunprofessionnel formé
  • 36. 36 FONCTIONNEMENT Un conduit de cheminée fonctionne selon un : • «Tiragenaturel» Dans ce cas, c’est la différence entre la température des fumées et l’air extérieur qui créera le mouvement ascendant du tirage naturel. • «Tirageéquilibré» Ici,c’estl’échangethermiqueentreunconduitd’amenéedel’aircomburantetunconduitd’évacuationdesgazbrûlés qui, sous certaines conditions, créera le mouvement ascendant des fumées et descendant de l’air frais. On parlera alors de conduit « concentrique ». Avec l’évolution des performances des appareils de chauffage, il est devenu indispensable de concevoir le conduit de cheminée en fonction de l’appareil choisi et ce, tant en neuf qu’en rénovation. POINTS D’ATTENTION • Le tirage de la cheminée est influencé par de nombreux paramètres : hauteur, section, matériau, dévoiements, type et position de la souche, facteurs climatiques et géographiques, proximité de bâtiments plus hauts que la souche… • Certains systèmes sont munis de dispositifs réglables permettant de s’adapter au tirage naturel de la cheminée, mais seulement dans une certaine limite. D’où l’importance de choisir un appareil qui sera adapté à une cheminée existante (ou la nécessité de transformer la cheminée si son tirage est insuffisant : tubage, chemisage, modification de la souche…). • Pour garantir un bon fonctionnement de l’appareil, le conduit de cheminée doit être protégé des variations de température pour éviter un refroidissement rapide des fumées (risque de condensation), et il doit également pouvoir être entièrement ramoné. • Les sections horizontales ne sont pas interdites mais fortement déconseillées, car elles ralentissement fortement l’évacuation des fumées (une telle section doit également être équipée d’un dispositif permettant l’inspection et le ramonage). De manière générale, le raccordement et le conduit doivent être le plus vertical possible afin d’assurer une fluidité maximale pour l’évacuation des fumées.
  • 37. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 37 PASSERAUBOISLESCONDUITS 1. Le débouché 2. Le conduit proprement dit 3. Le raccordement à l’appareil Principauxcomposantsduconduitdecheminée: Tant sur les plans technique que normatif, le conduit de cheminée en tirage naturel se compose de 3 parties devant satisfaire à certaines exigences constructives : SORTIE DE TOIT EMBASE D’ÉTANCHÉITÉ CONDUIT DE CHEMINÉE COQUILLE ISOLANTE ET PLAQUE ÉTANCHE CONDUIT DE RACCORDEMENT
  • 38. 38 LE DÉBOUCHÉ DES FUMÉES • Qu’ellesoitenmaçonnerieouenmétal,lasortied’unecheminéeentoituredoitêtreisoléeetdépasserlefaîtedutoit d’au moins 40 cm (2 m minimum pour les toits plats). •Lasouchedelacheminéedoitégalementoffrirtouteslesgarantiesdestabilitéetd’étanchéitéaupassagedelatoiture. • Bien qu’il n’y ait pas de règle en la matière, on recommande également, dans le cas d’un appareil individuel raccordé par le haut au conduit, d’équiper la sortie des fumées d’un dispositif de protection contre la pluie. LE CONDUIT DE FUMÉE La partie « conduit » est celle comprise entre le débouché en toiture et le plafond ou le mur de la pièce où est installé l’appareil. Le conduit de fumée en tirage naturel, indépendamment des matériaux avec lequel il est réalisé, sera : • isolé sur toute sa hauteur • prévu pour résister aux températures des gaz de com- bustion • le plus rectiligne possible (maximum 2 coudes à 45° si réalisé en métal, 2 x 20° si maçonné) • d’une hauteur suffisante (minimum 4,5 m au bois) • écarté suffisamment des matériaux combustibles qu’il traverse (plancher et charpente en bois) • ramonable • étanche • d’une section adaptée à l’appareil qu’il dessert • marqué CE : le marquage CE du conduit fournit les informations nécessaires quant aux propriétés du conduit installé en termes de résistance aux tempé- ratures, à la corrosion, à l’étanchéité interne ainsi qu’au matériau qui le constitue.
  • 39. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 39 PASSERAUBOISLESCONDUITS LE RACCORDEMENT • Leplussouventréaliséentuyausimpleparoi,leraccordemententrel’appareiletleconduitdecheminéepourraavoir un rôle décoratif s’il reste apparent. Il doit respecter la section de l’appareil, et être « visitable » s’il est encastré (c’est le cas des inserts). • Il doit respecter une distance de 3x son diamètre par rapport à un mur adjacent combustible, se connecter de manière étanche au conduit auquel il est raccordé et, si possible, être démontable pour les opérations d’entretien. Rénovationduconduitdecheminéeentirage naturel: • Sil’onsouhaiteréutiliserunconduitancien,enmaçonnerieparexemple,ilestrecommandédefairevérifiersonétan- chéité,sastabilitéainsiquesasectionenvuedevérifierquesonétatestconformeauxexigencesdunouvelappareil. • Le plus souvent, un « tubage » sera mis en œuvre afin de résoudre les défauts d’étanchéité et de résistance en température. L’opération consiste à glisser dans le conduit existant un tuyau, simple paroi rigide ou flexible en acier inox ou, dans certains cas, une gaine thermodurcissable en polymère. • Aupréalable,ilfaudras’assurerquel’inévitableréductiondesectionliéeautubagenecompromettrapaslefonction- nement de l’appareil. Cheminéeconcentrique: • Une cheminée dite « concentrique » est constituée de 2 tuyaux insérés l’un dans l’autre. Le conduit central est destiné à l’évacuation des fumées. Dans le cas du com- bustible « bois », il est isolé thermiquement. Le conduit extérieur est destiné à l’amenée d’air frais comburant. • Les conduits concentriques sont raccordés à des appareils prévus à cet effet et suffisamment étanches que pour garantir le bon fonctionnement de l’échange thermique entre les 2 tuyaux, compte tenu de la configu- ration souhaitée. C’est pour cette raison que le fabricant de l’appareil fournit les détails des configurations autori- sées pour chacun de ses appareils. • La cheminée concentrique fonctionnant « en circuit fermé » est particulièrement adaptée dans les cas d’habitats où l’amenée d’air comburant doit être maîtri- sée (maisons passives ou basse énergie) sans compro- mettre l’étanchéité à l’air du bâti.
  • 40. 40 Sortieshorizontalesouverticales: • Interdites en tirage naturel, et donc réservées au tirage équilibré, les cheminées concentriques permettent, dans certains cas, de limiter les débouchés des fumées à un terminal horizontal en façade en respectant certaines conditions de sécurité et de dilution des fumées. Dans tous les cas, une sortie horizontale doit être autorisée par le fabricant de l’appareil. • Si, pour les appareils au gaz, la pratique est largement répandue, elle ne peut être adoptée pour les appareils fonctionnantauboisbûchequinécessiteronttoujoursunesortieverticale.Pourlespoêlesàpellets,lasortiehorizontale doit être réservée au cas de rénovation et sous réserve de la prescription du fabricant de l’appareil ou de toute autre prescription réglementaire (éventuellement locale). Dans tous les cas de figure, il convient de s’assurer qu’il n’y a pas de risque de pénétration des fumées émises par certaines ouvertures présentes dans le bâtiment contenant la cheminée ou dans les bâtiments voisins (portes, fenêtres, prises d’air...) Utilisationd’unextracteurdefumée: Face à un conduit de cheminée posant des problèmes de refoulement des gaz de combustion, il faut d’abord chercher à mettre le conduit en conformité pour tenter de résoudre le problème. Par exemple, un débouché de fumée sous-faîtière risque de refouler. Si la rehausse de ce conduit est possible, on aura résolu le problème simplement. Néanmoins, l’expérience et la variété des situations montrent qu’il est parfois plus rapide ou plus économique de faire appel à un extracteur de fumées pour résoudre le problème. Ondistingue3typesd’extracteurs: • Les dispositifs « statiques » : leurs formes sont étudiées en vue de créer une déviation de l’air ou un effet « venturi » sur le débouché des fumées. Ils peuvent résoudre les problèmes épisodiques de faible contrepression. • Les dispositifs « mécaniques » : mus par la force du vent, ils exerceront une aspiration dans le conduit d’autant plus importante que la force de la contrepression exercée (le vent), ce qui est l’effet recherché. À noter que, même sans vent, ils ont une fonction d’extracteurs statiques. • Les extracteurs « électriques » : il s’agit de véritables ventilateurs électriques posés au sommet du conduit qui, via un variateur de vitesse, aspireront les fumées vers l’extérieur. Ils sont particulièrement indiqués dans le cas de conduits trop petits ou présentant des pertes de charges trop importantes pour un tirage naturel normal. Ils doivent être convenablement dimensionnés par rapport au volume des fumées à évacuer et aux pertes de charges calculées. Une fois installés, ils doivent toujours être allumés lorsque l’appareil est en fonction. Danstouslescas,cesappareilsdoiventavoirétéconçuspouruneutilisationen«hautetempérature»etêtremarqués « CE » pour cette utilisation. Exemple d’extracteurs statiques en béton
  • 41. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 41 PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN UTILISATION ET ENTRETIEN CONSEILS POUR UNE UTILISATION PERFORMANTE DE VOS SYSTÈMES DE CHAUFFAGE AU BOIS Optimiser la performance (rendement, chaleur, émissions, vitres propres) et garantir la sécurité lors de l’utilisation d’un foyer à bois passe par trois conditions de base : • la combustion complète du combustible • la valorisation d’un maximum d’énergie produite lors de la combustion • l’évacuation des fumées résiduelles de la combustion par le conduit de cheminée. QUELQUES CONSEILS UTILES • Utiliser un combustible de qualité (humidité, essence) adapté à l’appareil • Adapter la quantité de combustible et l’apport d’air (parfois gérable par thermostat) : - La quantité de combustible idéale est fonction de la taille du foyer et du type d’appareil. Trois kilos de bois placés dans un appareil prévu pour le double risquent de ne pas monter suffisamment en température pour garder des vitres propres ni pour chauffer suffisamment et avec un rendement correct. - A l’inverse, une quantité trop importante de bois et des températures trop élevées risquent de provoquer des déformations de l’appareil et/ou de son habillage. • Pour l’allumage de foyers manuels, monter rapidement en température pour amorcer le tirage de la cheminée. Cela s’avère parfois difficile par temps doux et humide. • Lorsque l’air nécessaire à la bonne combustion du bois est prélevé dans la pièce où se trouve le foyer, le renouveler régulièrement en quantité suffisante, par une arrivée d’air prévue à proximité du foyer, ou à défaut, bien que peu conseillé, parlesinétanchéitésdesportesetfenêtres. • Vérifier le tirage du conduit de cheminée pour l’évacuation des gaz brûlés : - Trop faible : l’appareil ne reçoit pas assez d’air, le feu ne prend pas ou manque de vivacité La combustion est incomplète, le rendement réduit, les émissions de polluants atmosphériques élevées, l’appareil charbonne (vitres et parois internes noires avec risque de feu de cheminée à terme) et les fumées s’accumulent. - Trop fort : le feu sera très vif, difficilement gérable, et la consommation de bois importante (une grande partie des calories produites se « perdant » dans le conduit de cheminée).
  • 42. 42 • La quantité d’air comburant nécessaire est fonction de la taille de la chambre de combustion. Plus l’appareil est grand, plus il peut générer une combustion importante et donc plus il a besoin d’air, et plus il devra évacuer de fumées. • L’évacuation des cendres se fait soit manuellement, soit grâce à un cendrier et, pour l’entretien de l’appareil, l’utilisateur peut se référer à la notice de l’appareil. • Pour donner une vue optimale sur le foyer, la plupart des systèmes modernes sont équipés d’un système de nettoyage de la vitre. Il s’agit d’une couche d’air qui rentre sur le haut de la vitre, à l’intérieur du foyer. Elle permet de maintenir la vitre propre pendant 1 à 5 jours. • Les habitations étant de plus en plus isolées, étanches et équipées de systèmes de gestion des flux d’air internes, de nombreux systèmes fonctionnent avec une arrivée d’air raccordée directement sur un conduit provenant directement de l’extérieur du bâtiment. BON À SAVOIR AVANT D’ALLUMER UN FEU DE BOIS L’ALIMENTATION EN AIR • S’assurerquel’alimentationenairdelamaisonestsuffisante.Unfeudeboisconsommeeneffetbeaucoupd’airde combustion. Il faut parfois éteindre la ventilation mécanique et la hotte de la cuisine. L’idéal est bien entendu que l’appareil soit raccordé à une alimentation d’air externe. • S’assurerquerienn’entravel’alimentationd’airverslefeudanslepoêle.Lorsqu’unegrillepourl’aspirationdel’airest située en dessous du feu, il faut la nettoyer de toutes les cendres avant l’allumage. Un contrôle du bac à cendres s’impose : s’il est trop rempli, les cendres ne pourront plus tomber à travers la grille lors de la combustion. LA CHEMINÉE • S’assurerqu’elleestsècheetnettoyée,d’unehauteursuffisanteet,sinécessaire,protégéedescourantsdescendants • Vérifier si la cheminée a un tirage suffisant, en y passant la main, en y brûlant une allumette ou une petite boulette de papier afin de s’assurer qu’il y a bien un courant d’air ascendant. À l’entre-saison, la température extérieure est parfois supérieure à la température intérieure, et même la meilleure des cheminées peut subir une inversion ou un flux d’air descendant. Les cheminées placées à l’extérieur de la maison et mal isolées sont davantage sujettes à des problèmes de tirage. • Si le foyer ou la cheminée dispose d’un clapet, il faudra bien entendu l’ouvrir.
  • 43. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 43 PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN ALLUMER UN FEU DE BOIS • Utiliser des matériaux naturels pour l’allumage : petit bois, écorce de bouleau ou blocs d’allumage naturels. Eviter le papier journal, peu écologique avec ses encres de couleur, ainsi que les combustibles issus de la pétrochimie (alcool à brûler, blocs de paraffine) • Bien disposer ses bûches : Habituellement, on place les matériaux qui brûlent le mieux en dessous et les blocs de bois plus volumineux au-dessus. La méthode inverse est néanmoins de plus en plus utilisée car moins polluante. Ce système appelé TOP-FIRE fonctionne très bien et dégage considérablement moins de fumées nocives. En effet, lorsqu’on allume le feu par le bas, le bois déposé plus haut dégage beaucoup de fumée avant de commencer à brûler. Avec le système TOP-FIRE, les gaz de fumée ne s’échappent que lorsque le bois brûle déjà et ses gaz sont parfaitement brûlés par le feu qui brûle au-dessus. • Le plus important est que l’air de combustion puisse accéder partout. Pour cela, il ne faut pas nécessairement ajouter chaque petit morceau de bois séparément, mais veiller néanmoins à ne pas en faire un tas trop dense. • Plus le bois est coupé fin, mieux il brûlera. • Ne jamais bourrer complètement la chambre de combustion A l’allumage, remplir au maximum la moitié du volume de la chambre de combustion. Après, ne jamais dépasser les deux tiers. • Allumer ensuite le matériau qui brûle le mieux. Maintenir éventuellement la porte de l’appareil entrouverte quelques instants.
  • 44. 44 RÉALIMENTER ET GÉRER UN FEU DE BOIS QUELQUES CONSEILS UTILES • Lorsque le feu brûle bien, réduire un peu l’alimentation d’air : trop d’air fait baisser la température de combustion. Pour les poêles à bois à accumulation encore chauds, cela peut se faire après environ 5 minutes. Pour les autres poêles, attendre 15 à 30 minutes. • Les méthodes de régulation de l’air diffèrent fortement d’un modèle à l’autre. Bien suivre les recommandations du fabricant. Si l’intensité des flammes diminue lorsque l’alimentation d’air est réduite, c’est qu’en général l’utilisateur est allé trop loin. Certains poêles règlent leur alimentation d’air automatiquement. • Dans les poêles et foyers, ajouter du bois avant que les flammes aient disparu et ne pas attendre qu’il n’y ait plus que des braises. Ajouter au moins deux blocs de bois à chaque fois. • Ne jamais essayer de pousser les braises incandescentes à travers la grille. N’enlever les véritables cendres que lorsque la grille est obturée. Pour cela, le mieux est de faire quelques trous dans la couche de cendres avec une pince ou un tisonnier. • Règleimportante:toutleboisquisetrouvedanslachambredecombustiondoitbrûler.Sidesblocsémettentdela vapeur ou de la fumée, c’est qu’ils sont trop éloignés du centre du feu ou qu’ils ne reçoivent pas assez d’air. Pour les poêles et foyers équipés d’une porte, ne pas tisonner constamment le feu : l’ouverture de la porte refroidit le feu. • Pour contrôler la combustion, observer la fumée qui sort par la cheminée : fumée gris clair = bonne combustion, fumée gris foncé ou noire = excès de particules non consumées. • Pour vérifier s’il n’y a pas trop de déperditions de chaleur, placer un thermomètre dans la cheminée. La tempéra- ture des gaz de fumée qui entrent dans la cheminée doit être d’au moins 150 à 200 °C, sinon le risque de conden- sation dans la cheminée est trop élevé. • Un poêle ou un foyer est conçu pour brûler efficacement une quantité maximale de bois, proportionnelle à sa capacité en kW. Si trop de bois est brûlé en peu de temps, le poêle ne peut pas absorber suffisamment la chaleur et les déperditions dans la cheminée augmentent aux dépens du rendement. Le tableau ci-dessous indique com- bien de bois peut brûler en fonction de la capacité de l’appareil. CAPACITÉ DE L’APPAREIL EN KW CONSOMMATION EN BOIS PAR HEURE 3 1,0 kg 4 1,3 kg 5 1,6 kg 6 1,9 kg 7 2,3 kg 8 2,6 kg 9 2,9 kg 10 3,2 kg 11 3,5 kg 12 3,8 kg
  • 45. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 45 PASSERAUBOISUTILISATIONETENTRETIEN ÉTEINDRE UN FEU DE BOIS • Lorsqu’il ne reste plus que des braises, réduire encore l’alimentation d’air. Mais pas au point que les braises se mettent à fumer ostensiblement. • Regrouper les braises incandescentes pour une meilleure combustion • Attendre que toutes les braises soient consumées avant de couper complètement l’alimentation d’air • Pour les poêles à bois à accumulation, fermer le clapet pour que la chaleur accumulée reste bien dans le poêle UTILISER LES CENDRES DE BOIS • Les cendres de bois contiennent des minéraux et des nutriments précieux pour les plantes, comme le potassium et le magnésium. Seules ou, mieux encore, mélangées au compost, les cendres peuvent servir d’engrais dans le jardin ou dans le potager. • Ne pas mélanger les cendres aux déchets organiques. Il vaut mieux laisser faire l’entreprise de compostage qui déterminera les proportions idéales. Normalement, il est possible de se débarrasser de ses cendres dans une déchetterie. • Toujours conserver les cendres dans un bac fermé résistant au feu ENTRETENIR SON APPAREIL Comme toute installation technique dans la maison, les systèmes de chauffage individuel au bois nécessitent un entretien : • La cheminée devra être ramonée à intervalles réguliers au rythme de minimum une fois par an. • On en profitera également pour contrôler les joints et vérifier la propreté du dispositif d’alimentation en air frais de l’appareil, ainsi que du déflecteur de fumées, le cas échéant. • En ce qui concerne l’appareil, il faudra veiller à respecter les instructions et la fréquence de maintenance indiquée par le fabricant, afin de garantir la sécurité et la performance optimale de l’installation.
  • 46. 46 L’entretien des foyers à pellet est limité mais extrêmement important pour le bon fonctionnement de l’appareil. APRÈS 15 À 45 KG DE PELLETS : APRÈS 1.500 À 2.500 KG DE PELLETS : • Nettoyer le panier du brûleur (peut se faire de manière automatique, selon les modèles) • Nettoyer le tiroir à cendres • Nettoyer la vitre du poêle • Nettoyer les canaux des gaz de fumée internes • Contrôler les joints d’étanchéité • Tester le bon fonctionnement des composants de sécurité
  • 47. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 47 PASSERAUBOISRÉGLEMENTATION RÉGLEMENTATION Tout appareil vendu sur le marché belge doit répondre à une série de réglementations permettant de garantir la performance des produits et d’assurer la sécurité des utilisateurs. La réglementation européenne impose que tout appareil vendu soit muni d’un marquage CE et accompagné d’une déclaration de performance rassem- blant les caractéristiques principales des systèmes de chauffage telles que puissance, rendement, émissions, distances de sécurité à respecter par rapport aux matériaux combustibles,typedecombustibleàutiliser…Cesinformationssonteneffetindispen- sables afin d’évaluer l’adéquation du produit avec les besoins et contraintes du futur utilisateur. D’autrepart,ladirectiveeuropéenneEcoDesignfixelesniveauxdeperformances énergétiques et environnementales auxquelles devront répondre les produits vendussurlemarchéeuropéen:dèsle1er janvier2020pourleschaudièresaubois, dès le 1er janvier 2022 pour les systèmes de chauffage individuel. Une obligation de marquage énergétique sera aussi bientôt en place afin de faciliter la compa- raison de la performance énergétique des produits de chauffage : en application le 1er janvier 2018 pour les systèmes de chauffage individuel au bois, et le 1er janvier 2017 pour les chaudières au bois. VALEURS LIMITES DE PERFORMANCE FIXÉES PAR ECODESIGN : RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE SAISONNIER* MONOXYDE DE CARBONE (CO) PARTICULES (PM) COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS(COV) OXYDE D'AZOTE (NOX) Chaudières bois manuelles 75 % 700 mg/Nm3 60 mg/Nm3 30 mg/Nm3 350 mg/Nm3 Chaudières bois automatiques 75 % 500 mg/Nm3 40 mg/Nm3 20 mg/Nm3 200 mg/Nm3 Feux ouverts 30 % 2000mg/Nm3 50 mg/Nm3 120 mg/Nm3 200 mg/Nm3 Poêles et inserts fermés 65 % 1500mg/Nm3 40 mg/Nm3 120 mg/Nm3 200 mg/Nm3 Poêles et inserts à granulés 79 % 300 mg/Nm3 20 mg/Nm3 60 mg/Nm3 200 mg/Nm3 Poêles à accumulation 65 % 1500mg/Nm3 40 mg/Nm3 120 mg/Nm3 200 mg/Nm3 Cuisinières 65 % 1500 mg/Nm3 40 mg/Nm3 120 mg/Nm3 200 mg/Nm3 * Le rendement saisonnier se calcule sur base du rendement nominal mesuré par le fabricant et de facteurs correctifs dépendant du système de régulation et de distribution de la chaleur. Il sera généralement inférieur de 5 à 10 % au rendement nominal.
  • 48. 48 EXIGENCES MINIMALES DE RENDEMENT Afin de stimuler la mise en marché de produits performants et peu polluants, la Belgique a devancé la règlementation européenne en publiant, le 12 octobre 2010, un arrêté royal réglementant les exigences minimales de rendement et lesniveauxdesémissionsdepolluantsdesappareilsdechauffagealimentésencombustiblesolides.Cesexigences ontétéappliquéesdemanièreprogressiveselontroisphases.Lesexigencesdelaphase3sontd’applicationdepuis le 24 novembre 2016. Seuls les appareils répondant à la phase de l’arrêté royal en vigueur peuvent être vendus sur le marché belge. Ces produits doivent en outre être enregistrés sur la base de données du service public fédéral. Une version actualisée de la liste des produits enregistrés dans cette base de données est consultable sur le site : www.leboisenergie.be. Les valeurs limites imposées par la phase 3 de l’arrêté royal du 12 octobre 2010 sont reprises dans les tableaux ci-dessous : http://environnement.wallonie.be/legis/air/air064.htm TABLEAU DES NIVEAUX DE RENDEMENT, DES ÉMISSIONS DE MONOXYDE DE CARBONE ET DES ÉMISSIONS DE PARTICULES MESURÉES SUIVANT LA TS 15883 APPAREILS NIVEAUX MINIMUM DE RENDEMENT CONFORMÉMENT AUX NORMES VALEURS MAXIMALES DES ÉMISSIONS DE MONOXYDES DE CARBONE CONFORMÉMENT AUX NORMES VALEURS MAXIMALES DES ÉMISSIONS DE PARTICULES PHASE III PHASE III PHASE III continu non continu continu non continu continu non continu Poêle NBN EN 13240 ≥ 65 % ≥ 75 % ≤ 0.8 % ≤ 0.1 % ≤ 150 mg/ Nm3 ≤ 40 mg/ Nm3 Insert NBN EN 13229 ≥ 65 % ≥ 75 % ≤ 0.8 % ≤ 0.1 % ≤ 150 mg/ Nm3 ≤ 40 mg/ Nm3 Appareil domestique à com- bustible solide à libération lente de chaleur NBN EN 15250 ≥ 75 % ≤ 0.1 % ≤ 40 mg/Nm3 Appareil à granulé de bois NBN EN 14785 ≥ 85 % à la puissance nominale ≤ 0.02 % à la puissance nominale ≤ 30 mg/Nm3 à la puissance nominale Chaudière-poêle NBN EN 12809 ≥ 75 % à la puissance nominale ≤ 0.1 % à la puissance nominale ≤ 150 mg/Nm3 à la puissance nominale Chaudière NBN EN 303-5 ≥ 75 % à la puissance nominale ≤ 1,5 gr/Nm3 à la puissance nominale ≤ 100 mg/Nm3 à la puissance nominale Feu ouvert NBN EN 13229 ≤ 0.8 % ≤ 0.8 % ≤ 300 mg/Nm3
  • 49. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS 49 PASSERAUBOISRÉGLEMENTATION Dans le cadre de la procédure de certification européenne des installateurs de systèmes d’énergies renouve- lables, un programme de formation des installateurs spécialisés dans la mise en œuvre des chaudières au bois a été mis en place depuis 2014. Les installateurs ayant suivi cette formation disposent des compétences qui garantissent à l’utilisateur un conseil et un service de qualité. La liste de ces installateurs est disponible sur http://www.rescert.be/fr/list?res_category=1.Unprogrammedeformationsimilaireàdestinationdesinstallateursde systèmes de chauffage individuel au bois a lui aussi été mis en place dans le courant de l’année 2017. Les premières formations seront dispensées dans le courant de l’année 2018. La liste des installateurs sera disponible sur le site : www.leboisenergie.be.
  • 51. LE CHAUFFAGE INDIVIDUEL AU BOIS SPÉCIFICITÉSCONSTRUCTIVESDESBÂTIMENTSÉTANCHES 51 SPÉCIFICITÉS CONSTRUCTIVES DES BÂTIMENTS ÉTANCHES L’exigence d’étanchéité à l’air des bâtiments pour des raisons énergétiques impose de soigner particu- lièrement la gestion de l’amenée d’air comburant de l’appareil de chauffage au bois. Cette attention particulière doit se concrétiser à 2 niveaux : • Amenée de l’air à l’appareil : celle-ci se fera la plupart du temps via un conduit d’amenée d’air raccordé à un vide ventilé ou sur un mur extérieur ou, si l’appareil est suffisamment étanche, via un conduit de fumée concentrique fonctionnant en « flux équilibré ». • En traversée de cloison ou de toit du conduit : Afin d’éviter les ruptures thermiques des isolants des murs ou de la toiture tout en maintenant l’étanchéité à l’air du bâtiment et ce, en toute sécurité,ilestdevenuindispensablelorsdelaposed’unconduit de fumées de prévoir les accessoires spécifiques remplissant l’ensemble de ces fonctions (membrane d’étanchéité, coquille isolante, etc.) Cesexigencess’appliquentobligatoirementdanslaconstructionneuvemaiségalementdanslarénovation où les règles de prescriptions énergétiques des bâtiments (PEB) sont d’application.
  • 52. Le feu est compagnon de l’homme depuis des millénaires, à l’origine de la vie en communauté et cœur de la cellule familiale. Il est aujourd’hui maîtrisé grâce aux technologies développées dans les poêles et foyers performants à la pointe du progrès. Fièredelaqualitéetdelapertinenceécologiqueetéconomiquedessolutions«MadeinBelgium»mises au point par nos entreprises, le secteur du chauffage individuel au bois œuvre depuis de nombreuses années à la professionnalisation et la promotion de tous les acteurs de la filière. Cette brochure marque une nouvelle étape dans ce processus et est le fruit d’une collaboration étroite entre la fédération et les acteurs institutionnels en lien avec le secteur. WWW.LEBOISENERGIE.BE