11e édition du CNIPsy, à Lille, 13 et 14 octobre 2011, CONGRÈS NATIONAL DES INTERNES EN PSYCHIATRIE Compte-rendu
Le CNIPsy (Congrès National des Internes de Psychiatrie) est né en 2000 à Lille, sous l’impulsion des internes lillois qui souhaitaient s’engager dans la création d’un projet pédagogique réalisé par les internes et à destination des internes. Les trois premières éditions ont lieu à Lille entre 2000 et 2005, puis le congrès entame un tour de France en devenant un rendez-vous annuel. Durant deux jours, un thème choisi par le comité scientifique est pris comme sujet d’étude et la diversité des sessions permet de dégager les multiples aspects d’une problématique différente chaque année : En 2007 à Montpellier, en 2008 à Lyon, en 2009 à Strasbourg (conceptions de l’homme en psychiatrie), et en 2010 à Marseille (intitulé « Mauvais Genres »), chacune des éditions démontre la vitalité et l’engagement des jeunes psychiatres et connaît un succès grandissant. En 2011, le CNIPsy reprend place dans la ville qui l’a vu naître, et la haute qualité scientique des intervenants conrme le besoin et le désir des internes de se situer dans la tradition de la psychiatrie française, tout en étant un moment de rencontres et d’échanges entre collègues.
reseauprosante.fr
Le phénomère migratoire existe en tout lieu et de tout temps. Migrations externes et internes, déninitives ou non, ont des motifs divers : pauvreté endémique, crise économiques et sociales, guerres... Mais on peut aussi quitter son pays pour des raisons professionnelles, affectives, pour étudier ou s'engager dans une cause humanitarie ou politique... Valorisée dans certains pays et à certaines époques, la position de migrant est aujourd'hui volontiers dépréciés par les pouvoirs politiques. Pourtant, on sait combier le bilanguisme et l'expérience transculturelle peuvent être enrichissants.
La psychiatrie est interpellée quand la migration est traumatique du fait des conditions du départ, mais aussi des conditions de l'accueil et de l'inscription dans les divers espaces sociaux : école, lieu de travail, etc. De manière récente, de nombreuses études épidémiologiques, mais aussi la clinique au quotidien, montrent l'insidence pathogène de la migration dans la construction des pathologies phsychiatriques les plus graves, chez l'enfant comme chez l'adulte.
reseauprosante.fr
La Psychiatrie vue d’ailleurs - une expérience italienneRéseau Pro Santé
Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Si le système de soins psychiatrique français est considéré comme relativement bon dans son ensemble, il en reste néanmoins largement perfectible.
Une des critiques qu’on pourrait lui adresser, et qui est valable pour l’ensemble de notre éducation médicale, est le manque d’ouverture vers l’extérieur. Les expériences à l’étranger sont ainsi rares, difficiles à mettre en place et in fine très peu valorisées par le système universitaire.
Ce qui est regrettable -a fortiori en psychiatrie- où de grandes différences dans les pratiques existent, véritables reflets des bagages historiques et sociaux nationaux.
Pourtant des initiatives existent, comme celle de l’EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees), fédération regroupant les associations nationales d’internes européens. L’Exchange Program propose ainsi un ensemble de stages d’observation dans 13 pays européens. S’il s’agit de courtes périodes (4 à 6 semaines), l’immersion est suffisante pour pouvoir s’imprégner d’un système, s’agissant de stages principalement cliniques.
Ayant eu la chance de pouvoir bénéficier de ce programme dans le cadre d’un stage à Trieste en Italie, c’est un retour d’expérience qui est ici proposé. Il est assorti de quelques réflexions, qui n’ont aucune prétention d’exhaustivité, mais sont bien nées de rencontres singulières.
Parfois qualifié d’un lapidaire « pays de l’antipsychiatrie », il apparaît vite que la réalité de la psychiatrie italienne est bien entendu plus complexe, et qu’on ne peut résumer ainsi ce modèle de soins. D’autant moins qu’il faut rappeler, si nécessaire, qu’il a été source d’inspirations pour nos réformes menant à la création de la sectorisation des soins.
reseauprosante.fr
Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Le 30 juin dernier, la Corporation Lyonnaise des Internes en Psychiatrie organisait sa seconde journée scientifique, portant sur les dispositifs innovants en psychiatrie. L’objectif était ainsi de discuter les nouvelles modalités de soin apparues depuis quelques années, qu’il s’agisse des équipes de psychiatrie mobile et d’intervention précoce ou des prises en charge portées sur le rétablissement et l’empowerment.
Différents intervenants (PUPH, psychiatres, psychologues, philosophes, sociologues, pair-aidants..) ont ainsi pu évoquer avec les 150 participants des dispositifs novateurs, porteurs d’une philosophie tournée en direction des personnes atteintes de troubles mentaux et de leur environnement social. Le programme TIPP à Lausanne, l’équipe Psymobile, l’HAD et le Service Universitaire de Réhabilitation à Lyon, les pairs-aidant mis en place à Lille et Chambéry ou les dispositifs marseillais de psychiatrie communautaire sont autant d’expériences du soin qui nous invitent en tant qu’internes à penser la psychiatrie de demain dans sa modernité, sa richesse et sa complexité.
La réussite de cette journée nous incite sans hésitation à poursuivre l’aventure de ces journées d’étude pour l’année 2016.
reseauprosante.fr
Revue "Le Mag de l'INPH" n°6 - INPH - Janvier 2016
Didier Sicard est Professeur émérite à l’université Paris Descartes, ancien président du Comité consultatif national d’éthique (Ccne), ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin, à Paris.
Didier Sicard est auteur notamment, d’ « Hippocrate et le scanner » avec Gérard Haddad, (éditions Desclée de Brouwer, 1999) ; La Médecine sans le corps : Une nouvelle réflexion éthique (Plon 2002) et L’Alibi éthique, (Plon, 2006).
Didier Sicard a accepté de nous recevoir, simplement, parce que nous lui avions demandé. Il a répondu à nos questions avec la même simplicité déconcertante, mais aussi avec beaucoup de patience (car nous ne sommes pas des professionnels de la presse) et enfin et surtout avec unefoi en l’humanité intacte et un amour profond envers l’Homme.
De tout cela, nous voulions le remercier.
Ethique du Service Public
Pour moi la fonction du service public est la capacité à répondreà une demande individuelle en tenant compte de la dimension collective. En tant que médecin de service public, notre honneur est la confiance que la collectivité nous accorde afin que nous utilisions au mieux les ressources publiques au profit d’un individu en souffrance et nécessitant des soins.
La médecine ne peut se considérer comme seule dépositaire des ressources économiques, sans restriction, sauf dans les situations d’urgence vitale. L’obligation des moyens n’est pas forcément celle de tous les moyens : ce n’est pas parce qu’un médicament existe qu’il faut l’utiliser. Il faut avoir le courage de mettre en balance le prix d’un médicament pour une personne et le nombre de personnes que ce même montant empêcherait de soigner par manque de ressources.
...
reseauprosante.fr
29ème congrès de l’usp former, déformer les équipes et les territoires.Réseau Pro Santé
Fin mars 2012, lors de notre 27ème congrès, nous nous demandions si une alterpsychiatrie était possible.
Autres temps, mêmes moeurs, nous devrions constater lors de notre 29ème congrès, fin mars 2014, qu’elle n’est toujours pas d’actualité.
Le patient est toujours « usager », placé au centre de l’hôpital, qui se trouve parfois à son domicile, lorsqu’il est pris en charge en soins sans consentement, sans qu’aucune mesure de contrainte ne puisse alors être mise en oeuvre s’il ne consent plus au « programme » de soin ; voire majeur protégé – de lui-même ? – s’il ne l’entend pas comme son entourage ou les intervenants médico et/ou sociaux.
Pendant ce temps les soignants hospitaliers sont empaquetés de confiance.
L’usine à gaz de la formation continue ne parvient pas à produire autre chose que des procédures administratives ou des recommandations statistiques, vapeurs toxiques pour la fragile inspiration de la conduite des relations de soin. Où se déformera la formation initiale pour laisser place à une pratique substantielle et assumée ?
Dans un contexte scientiste de retour à un hygiénisme normalisateur, réglementé, chiffré et comptable, qu’est la pratique de notre art devenue ?
Une stratégie nationale de santé devrait « organiser les soins pour proposer à chaque usager un parcours conforme à ses besoins, à son profil et à ses difficultés… combattre l’injustice des barrières dans l’accès aux soins ». Les stratèges accouchent donc d’un « pacte territoire santé », « pour faire reculer les déserts médicaux » (mais on ferme encore des services, des hôpitaux). Ça, c’est une affaire d’aménagement du territoire. L’accès aux soins n’est-il pas aussi, et même surtout, une histoire d’accueil, c’est-à-dire de disponibilité et de disposition psychiques des soignants – et de la population – ?
Tout ça c’est bien pénible !
Alors, comment s’organiser dans les territoires afin que les soins psychiques y aient de l’espace pour se déployer ?
reseauprosante.fr
L'Espace Ethique de Haute Normandie EREHN organise son 10eme colloque : Des ...Jan-Cedric Hansen
L'accès aux soins est-il équitable en France ?
Le colloque de l’Espace de Réflexion Ethique de Haute- Normandie sera consacré en 2014 à l'équité dans l’accès aux soins, qui a fait l’objet de travaux récents sur les aspects juridiques, économiques ou psycho-sociaux en France.
Le recours aux soins implique un équilibre complexe entre :
- une personne, liée à groupe social, qui perçoit un problème de santé et espère un bénéfice du recours à un professionnel de santé,
- et des professionnels de santé contraints par des impératifs techniques, organisationnels, économiques, ou juridiques, qui doivent accorder la même attention aux demandes de chacun.
Dans ce contexte, l’éthique tient à un dosage entre :
- l'équité, c'est-à-dire la justice attendue du système de santé, du terrain jusqu'au sommet de la graduation des soins, plus spécialisé,
- et la responsabilité individuelle, expression de l’autonomie des patients et des professionnels.
Le professeur Florence Jusot, économiste de la santé, ouvrira le colloque sur ces inégalités de recours aux soins, auxquelles elle consacre d’importants travaux de recherche.
Au cours de la journée, trois questionnements seront successi- vement explorés :
- Y aurait-il une « éthique des villes » et une « éthique des champs » ? La concentration de l'offre de soins en milieu urbain et la répartition disparate de groupes sociaux, font que l’accès aux soins n’est pas identique dans tous les territoires. L’unicité des valeurs qui président à l'accès aux soins sera interrogée.
- Tous les soins sont-ils également accessibles ? La qualité de la couverture sociale, l’accessibilité financière ou géographique, ou encore les représentations socio-culturelles de chacun, influencent-elles l’accès aux soins ? Les soins dentaires serviront d’illustration aux échanges.
- « A la recherche des soins perdus » : certaines personnes, en particulier celles en situation de vulnérabilité sociale, renoncent à des soins jugés pourtant nécessaires. A l’inverse, certaines demandes se heurtent à des refus de soigner de la part de certains professionnels. Peut-on se résigner à un tel constat ?
Le phénomère migratoire existe en tout lieu et de tout temps. Migrations externes et internes, déninitives ou non, ont des motifs divers : pauvreté endémique, crise économiques et sociales, guerres... Mais on peut aussi quitter son pays pour des raisons professionnelles, affectives, pour étudier ou s'engager dans une cause humanitarie ou politique... Valorisée dans certains pays et à certaines époques, la position de migrant est aujourd'hui volontiers dépréciés par les pouvoirs politiques. Pourtant, on sait combier le bilanguisme et l'expérience transculturelle peuvent être enrichissants.
La psychiatrie est interpellée quand la migration est traumatique du fait des conditions du départ, mais aussi des conditions de l'accueil et de l'inscription dans les divers espaces sociaux : école, lieu de travail, etc. De manière récente, de nombreuses études épidémiologiques, mais aussi la clinique au quotidien, montrent l'insidence pathogène de la migration dans la construction des pathologies phsychiatriques les plus graves, chez l'enfant comme chez l'adulte.
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La Psychiatrie vue d’ailleurs - une expérience italienneRéseau Pro Santé
Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Si le système de soins psychiatrique français est considéré comme relativement bon dans son ensemble, il en reste néanmoins largement perfectible.
Une des critiques qu’on pourrait lui adresser, et qui est valable pour l’ensemble de notre éducation médicale, est le manque d’ouverture vers l’extérieur. Les expériences à l’étranger sont ainsi rares, difficiles à mettre en place et in fine très peu valorisées par le système universitaire.
Ce qui est regrettable -a fortiori en psychiatrie- où de grandes différences dans les pratiques existent, véritables reflets des bagages historiques et sociaux nationaux.
Pourtant des initiatives existent, comme celle de l’EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees), fédération regroupant les associations nationales d’internes européens. L’Exchange Program propose ainsi un ensemble de stages d’observation dans 13 pays européens. S’il s’agit de courtes périodes (4 à 6 semaines), l’immersion est suffisante pour pouvoir s’imprégner d’un système, s’agissant de stages principalement cliniques.
Ayant eu la chance de pouvoir bénéficier de ce programme dans le cadre d’un stage à Trieste en Italie, c’est un retour d’expérience qui est ici proposé. Il est assorti de quelques réflexions, qui n’ont aucune prétention d’exhaustivité, mais sont bien nées de rencontres singulières.
Parfois qualifié d’un lapidaire « pays de l’antipsychiatrie », il apparaît vite que la réalité de la psychiatrie italienne est bien entendu plus complexe, et qu’on ne peut résumer ainsi ce modèle de soins. D’autant moins qu’il faut rappeler, si nécessaire, qu’il a été source d’inspirations pour nos réformes menant à la création de la sectorisation des soins.
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Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Le 30 juin dernier, la Corporation Lyonnaise des Internes en Psychiatrie organisait sa seconde journée scientifique, portant sur les dispositifs innovants en psychiatrie. L’objectif était ainsi de discuter les nouvelles modalités de soin apparues depuis quelques années, qu’il s’agisse des équipes de psychiatrie mobile et d’intervention précoce ou des prises en charge portées sur le rétablissement et l’empowerment.
Différents intervenants (PUPH, psychiatres, psychologues, philosophes, sociologues, pair-aidants..) ont ainsi pu évoquer avec les 150 participants des dispositifs novateurs, porteurs d’une philosophie tournée en direction des personnes atteintes de troubles mentaux et de leur environnement social. Le programme TIPP à Lausanne, l’équipe Psymobile, l’HAD et le Service Universitaire de Réhabilitation à Lyon, les pairs-aidant mis en place à Lille et Chambéry ou les dispositifs marseillais de psychiatrie communautaire sont autant d’expériences du soin qui nous invitent en tant qu’internes à penser la psychiatrie de demain dans sa modernité, sa richesse et sa complexité.
La réussite de cette journée nous incite sans hésitation à poursuivre l’aventure de ces journées d’étude pour l’année 2016.
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Revue "Le Mag de l'INPH" n°6 - INPH - Janvier 2016
Didier Sicard est Professeur émérite à l’université Paris Descartes, ancien président du Comité consultatif national d’éthique (Ccne), ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin, à Paris.
Didier Sicard est auteur notamment, d’ « Hippocrate et le scanner » avec Gérard Haddad, (éditions Desclée de Brouwer, 1999) ; La Médecine sans le corps : Une nouvelle réflexion éthique (Plon 2002) et L’Alibi éthique, (Plon, 2006).
Didier Sicard a accepté de nous recevoir, simplement, parce que nous lui avions demandé. Il a répondu à nos questions avec la même simplicité déconcertante, mais aussi avec beaucoup de patience (car nous ne sommes pas des professionnels de la presse) et enfin et surtout avec unefoi en l’humanité intacte et un amour profond envers l’Homme.
De tout cela, nous voulions le remercier.
Ethique du Service Public
Pour moi la fonction du service public est la capacité à répondreà une demande individuelle en tenant compte de la dimension collective. En tant que médecin de service public, notre honneur est la confiance que la collectivité nous accorde afin que nous utilisions au mieux les ressources publiques au profit d’un individu en souffrance et nécessitant des soins.
La médecine ne peut se considérer comme seule dépositaire des ressources économiques, sans restriction, sauf dans les situations d’urgence vitale. L’obligation des moyens n’est pas forcément celle de tous les moyens : ce n’est pas parce qu’un médicament existe qu’il faut l’utiliser. Il faut avoir le courage de mettre en balance le prix d’un médicament pour une personne et le nombre de personnes que ce même montant empêcherait de soigner par manque de ressources.
...
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29ème congrès de l’usp former, déformer les équipes et les territoires.Réseau Pro Santé
Fin mars 2012, lors de notre 27ème congrès, nous nous demandions si une alterpsychiatrie était possible.
Autres temps, mêmes moeurs, nous devrions constater lors de notre 29ème congrès, fin mars 2014, qu’elle n’est toujours pas d’actualité.
Le patient est toujours « usager », placé au centre de l’hôpital, qui se trouve parfois à son domicile, lorsqu’il est pris en charge en soins sans consentement, sans qu’aucune mesure de contrainte ne puisse alors être mise en oeuvre s’il ne consent plus au « programme » de soin ; voire majeur protégé – de lui-même ? – s’il ne l’entend pas comme son entourage ou les intervenants médico et/ou sociaux.
Pendant ce temps les soignants hospitaliers sont empaquetés de confiance.
L’usine à gaz de la formation continue ne parvient pas à produire autre chose que des procédures administratives ou des recommandations statistiques, vapeurs toxiques pour la fragile inspiration de la conduite des relations de soin. Où se déformera la formation initiale pour laisser place à une pratique substantielle et assumée ?
Dans un contexte scientiste de retour à un hygiénisme normalisateur, réglementé, chiffré et comptable, qu’est la pratique de notre art devenue ?
Une stratégie nationale de santé devrait « organiser les soins pour proposer à chaque usager un parcours conforme à ses besoins, à son profil et à ses difficultés… combattre l’injustice des barrières dans l’accès aux soins ». Les stratèges accouchent donc d’un « pacte territoire santé », « pour faire reculer les déserts médicaux » (mais on ferme encore des services, des hôpitaux). Ça, c’est une affaire d’aménagement du territoire. L’accès aux soins n’est-il pas aussi, et même surtout, une histoire d’accueil, c’est-à-dire de disponibilité et de disposition psychiques des soignants – et de la population – ?
Tout ça c’est bien pénible !
Alors, comment s’organiser dans les territoires afin que les soins psychiques y aient de l’espace pour se déployer ?
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L'Espace Ethique de Haute Normandie EREHN organise son 10eme colloque : Des ...Jan-Cedric Hansen
L'accès aux soins est-il équitable en France ?
Le colloque de l’Espace de Réflexion Ethique de Haute- Normandie sera consacré en 2014 à l'équité dans l’accès aux soins, qui a fait l’objet de travaux récents sur les aspects juridiques, économiques ou psycho-sociaux en France.
Le recours aux soins implique un équilibre complexe entre :
- une personne, liée à groupe social, qui perçoit un problème de santé et espère un bénéfice du recours à un professionnel de santé,
- et des professionnels de santé contraints par des impératifs techniques, organisationnels, économiques, ou juridiques, qui doivent accorder la même attention aux demandes de chacun.
Dans ce contexte, l’éthique tient à un dosage entre :
- l'équité, c'est-à-dire la justice attendue du système de santé, du terrain jusqu'au sommet de la graduation des soins, plus spécialisé,
- et la responsabilité individuelle, expression de l’autonomie des patients et des professionnels.
Le professeur Florence Jusot, économiste de la santé, ouvrira le colloque sur ces inégalités de recours aux soins, auxquelles elle consacre d’importants travaux de recherche.
Au cours de la journée, trois questionnements seront successi- vement explorés :
- Y aurait-il une « éthique des villes » et une « éthique des champs » ? La concentration de l'offre de soins en milieu urbain et la répartition disparate de groupes sociaux, font que l’accès aux soins n’est pas identique dans tous les territoires. L’unicité des valeurs qui président à l'accès aux soins sera interrogée.
- Tous les soins sont-ils également accessibles ? La qualité de la couverture sociale, l’accessibilité financière ou géographique, ou encore les représentations socio-culturelles de chacun, influencent-elles l’accès aux soins ? Les soins dentaires serviront d’illustration aux échanges.
- « A la recherche des soins perdus » : certaines personnes, en particulier celles en situation de vulnérabilité sociale, renoncent à des soins jugés pourtant nécessaires. A l’inverse, certaines demandes se heurtent à des refus de soigner de la part de certains professionnels. Peut-on se résigner à un tel constat ?
Actes du colloque sourds et santé des 24 et 25 juin 2015SanteSourds7
L’ équipe UNISS a le plaisir de vous adresser en pièce jointe la version électronique des actes du colloque Sourds et santé, la médiation dans tous ses états, co-organisé en partenariat avec l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) qui a eu lieu les 24 et 25 juin 2015 au Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
Nous vous en souhaitons une bonne lecture. Bien cordialement.
La réforme de la loi du 27 juin 1990 : du sanitaire au sécuritaire ?
Rapport de la journée ANCREPSY du 17 décembre 2010 « la psychiatrie sous surveillance ».
Paris, CMME (Chaire des Maladies Mentales et de l'Encéphale), Centre Hospitalier Sainte Anne.
Avant tout, rappelons que la loi du 27 juin 1990 est une loi relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation. La réforme en cours se propose de réviser le seul chapitre 3 ; celui concernant les hospitalisations sans consentement.
Ces principales modications pourraient être résumées en 4 grands objectifs « prometteurs » ; faciliter l’accès aux soins, diversier les modalités de prise en charge, améliorer le suivi et la sécurité, et enfin, renforcer le droit des personnes.
- Les modalités envisagées pour faciliter l’accès au soin seraient des mesures concernant l’HDT avec cette question majeure de l’absence de tiers. En effet, il pourrait être créé « une mesure applicable en l’absence d’une demande formelle de tiers dans les situations médicales les plus graves ». Cette absence de tiers serait mise en place pour remédier à l’un des défauts identifié comme majeur dans la loi de 1990 pour l’accès aux soins. Pour résumer, il existe une réelle volonté d’assouplissement des formalités d’admission, et que l’absence de tiers, n’en n’est qu’un exemple. Nous préciserons par la suite le positionnement des professionnels de santé vis-à-vis de cette question.
reseauprosante.fr
lecture présentée lors de la 4e Journée Régionale de Soins Palliatifs le MARDI 14 AVRIL 2015 Au Casino de Dieppe. Cette journée, destinée aux professionnels et bénévoles, aura eu pour thème : « Elle court, elle court la parole ? Dire et entendre en soins palliatifs » Avec la participation
Du Dr JM GOMAS PH Hôpital Ste Perine Paris,
De JP CLERO Professeur de Philosophie Université de Rouen,
Du Dr JC HANSEN CoFondateur Espace Ethique Hte Normandie, Médecin Coordonnateur CH Pacy-sur-Eure
Du Docteur C. DEWULF PH USP C.Hospitalier du Havre
Pendant l’été, dans l’ignorance la plus totale, nous sommes passés de près à une modification fondamentale de notre système de soins.
Rappel des faits :
En octobre 2010 le Sénateur Fourcade déposait une proposition de loi visant à modier la réforme HPST (Hôpital Patient Santé et Territoire) votée en 2009. Initialement le texte avait pour but de rendre plus effective l’application de la loi et de simplier l’organisation des soins de premier recours. Mais au fur et à mesure des débats et des ajouts d’articles, cette proposition de loi est devenue un véritable « fourre tout ». De 16 articles dans sa version initiale, elle sera nalement votée avec 65 articles. Ceux-ci allant de l’organisation des soins ambulatoires à la réforme de la biologie médicale, en passant par la réglementation de l’IVG.
Au sein du texte, un article (l’article 54) permettait de changer les règles de remboursement par les mutuelles, modiant ainsi notre système de soins.
Au final, le texte a été voté par les parlementaires, mais le conseil constitutionnel a invalidé un grand nombre d’articles notamment la réforme de la biologie médicale mais également l’article 54.
reseauprosante.fr
Soins palliatifs, soins de fin de vie et accompagnement de la phase agonique ...Jan-Cedric Hansen
JASFGG14-1317 Douleur – soins palliatifs et fin de vie
Soins palliatifs, soins de fin de vie et accompagnement de la phase agonique en EHPAD : clarification et spécificités
El documento proporciona instrucciones para que los estudiantes realicen una investigación sobre las antiguas civilizaciones mesoamericanas. Se dividirán en equipos para investigar aspectos como la ubicación, temporalidad, dioses y organización política y social de culturas como los olmecas, mayas, teotihuacanos, toltecas y aztecas. Cada equipo deberá crear fichas bibliográficas, un documento en Word y una presentación en PowerPoint para exponer sus hallazgos.
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Les bétons bitumineux drainants sont des revêtements routiers qui absorbent et évacuent les eaux de pluie et qui en limitent ainsi les effets néfastes à la surface des chaussées (aquaplanage, projection d’eau, etc.). Tous les automobilistes identifient aisément ce type de revêtement.
On peut définir le journaliste web, comme ce journaliste qui utilise Internet comme support de diffusion de son contenu. On l’appelle aussi Web journaliste ou journaliste en ligne ou encore Journaliste 2.0. Un métier à part entière qui évolue dans un environnement spécifique, qui requiert certaines aptitudes . Un métier avec de nombreux débouchés ici et ailleurs. http://yoroba.net/devenir-web-journaliste/
Este documento presenta las especificaciones técnicas para la construcción de cobertizos para alpacas y ovinos. Incluye detalles sobre los materiales requeridos, como madera, calamina galvanizada y concreto, y sobre las diferentes etapas de la construcción, incluyendo excavación, cimientos, estructura de madera, pisos y techos. El propósito es asegurar que la construcción cumpla con los estándares de calidad requeridos para proveer un refugio seguro y duradero para los animales.
Le magazine parental 100% limousin
Magazine en ligne, gratuit et interactif
Dans ce numéro : portrait de Karine Benoit de l'association NOUKOU - les bourses aux jouets - les marchés de Noël - 2 salons pour les amoureux de la lecture - un agenda de 15 pages pour des sorties en famille en Limousin
Rexovia® - Les chaussées font de la résistance !Eurovia_Group
Afin de résister aux trafics lourds, intenses, canalisés ou lents, les couches de chaussées doivent présenter de bonnes caractéristiques de tenue, notamment à l’orniérage. Il est admis qu’un béton bitumineux est anti-orniérant (BBAO) lorsqu’il présente à l’essai d’orniérage une profondeur d’ornière inférieure à 5 % à 30 000 cycles et 60 °C.
El documento resume la historia de Chile desde su descubrimiento por Diego de Almagro en 1535 hasta el establecimiento del periodo colonial a principios del siglo XVIII. Se destaca la fundación de Santiago en 1541 por Pedro de Valdivia, la conquista de los territorios mapuches y la fundación de otras ciudades. La economía colonial se basó principalmente en la ganadería y agricultura debido a la pérdida de yacimientos auríferos tras el desastre de Curalaba en 1598. La sociedad colonial estuvo dividida en aristocrac
Este documento presenta el modelo relacional y cómo convertir un modelo entidad-relación a un modelo relacional. Explica los conceptos clave del modelo relacional como relaciones, atributos, tuplas y dominios. Luego describe cómo traducir un modelo E-R a relacional mediante la conversión de cada entidad en una tabla y cada relación en una tabla adicional.
Actes du colloque sourds et santé des 24 et 25 juin 2015SanteSourds7
L’ équipe UNISS a le plaisir de vous adresser en pièce jointe la version électronique des actes du colloque Sourds et santé, la médiation dans tous ses états, co-organisé en partenariat avec l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) qui a eu lieu les 24 et 25 juin 2015 au Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
Nous vous en souhaitons une bonne lecture. Bien cordialement.
La réforme de la loi du 27 juin 1990 : du sanitaire au sécuritaire ?
Rapport de la journée ANCREPSY du 17 décembre 2010 « la psychiatrie sous surveillance ».
Paris, CMME (Chaire des Maladies Mentales et de l'Encéphale), Centre Hospitalier Sainte Anne.
Avant tout, rappelons que la loi du 27 juin 1990 est une loi relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation. La réforme en cours se propose de réviser le seul chapitre 3 ; celui concernant les hospitalisations sans consentement.
Ces principales modications pourraient être résumées en 4 grands objectifs « prometteurs » ; faciliter l’accès aux soins, diversier les modalités de prise en charge, améliorer le suivi et la sécurité, et enfin, renforcer le droit des personnes.
- Les modalités envisagées pour faciliter l’accès au soin seraient des mesures concernant l’HDT avec cette question majeure de l’absence de tiers. En effet, il pourrait être créé « une mesure applicable en l’absence d’une demande formelle de tiers dans les situations médicales les plus graves ». Cette absence de tiers serait mise en place pour remédier à l’un des défauts identifié comme majeur dans la loi de 1990 pour l’accès aux soins. Pour résumer, il existe une réelle volonté d’assouplissement des formalités d’admission, et que l’absence de tiers, n’en n’est qu’un exemple. Nous préciserons par la suite le positionnement des professionnels de santé vis-à-vis de cette question.
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lecture présentée lors de la 4e Journée Régionale de Soins Palliatifs le MARDI 14 AVRIL 2015 Au Casino de Dieppe. Cette journée, destinée aux professionnels et bénévoles, aura eu pour thème : « Elle court, elle court la parole ? Dire et entendre en soins palliatifs » Avec la participation
Du Dr JM GOMAS PH Hôpital Ste Perine Paris,
De JP CLERO Professeur de Philosophie Université de Rouen,
Du Dr JC HANSEN CoFondateur Espace Ethique Hte Normandie, Médecin Coordonnateur CH Pacy-sur-Eure
Du Docteur C. DEWULF PH USP C.Hospitalier du Havre
Pendant l’été, dans l’ignorance la plus totale, nous sommes passés de près à une modification fondamentale de notre système de soins.
Rappel des faits :
En octobre 2010 le Sénateur Fourcade déposait une proposition de loi visant à modier la réforme HPST (Hôpital Patient Santé et Territoire) votée en 2009. Initialement le texte avait pour but de rendre plus effective l’application de la loi et de simplier l’organisation des soins de premier recours. Mais au fur et à mesure des débats et des ajouts d’articles, cette proposition de loi est devenue un véritable « fourre tout ». De 16 articles dans sa version initiale, elle sera nalement votée avec 65 articles. Ceux-ci allant de l’organisation des soins ambulatoires à la réforme de la biologie médicale, en passant par la réglementation de l’IVG.
Au sein du texte, un article (l’article 54) permettait de changer les règles de remboursement par les mutuelles, modiant ainsi notre système de soins.
Au final, le texte a été voté par les parlementaires, mais le conseil constitutionnel a invalidé un grand nombre d’articles notamment la réforme de la biologie médicale mais également l’article 54.
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Soins palliatifs, soins de fin de vie et accompagnement de la phase agonique ...Jan-Cedric Hansen
JASFGG14-1317 Douleur – soins palliatifs et fin de vie
Soins palliatifs, soins de fin de vie et accompagnement de la phase agonique en EHPAD : clarification et spécificités
El documento proporciona instrucciones para que los estudiantes realicen una investigación sobre las antiguas civilizaciones mesoamericanas. Se dividirán en equipos para investigar aspectos como la ubicación, temporalidad, dioses y organización política y social de culturas como los olmecas, mayas, teotihuacanos, toltecas y aztecas. Cada equipo deberá crear fichas bibliográficas, un documento en Word y una presentación en PowerPoint para exponer sus hallazgos.
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Les bétons bitumineux drainants sont des revêtements routiers qui absorbent et évacuent les eaux de pluie et qui en limitent ainsi les effets néfastes à la surface des chaussées (aquaplanage, projection d’eau, etc.). Tous les automobilistes identifient aisément ce type de revêtement.
On peut définir le journaliste web, comme ce journaliste qui utilise Internet comme support de diffusion de son contenu. On l’appelle aussi Web journaliste ou journaliste en ligne ou encore Journaliste 2.0. Un métier à part entière qui évolue dans un environnement spécifique, qui requiert certaines aptitudes . Un métier avec de nombreux débouchés ici et ailleurs. http://yoroba.net/devenir-web-journaliste/
Este documento presenta las especificaciones técnicas para la construcción de cobertizos para alpacas y ovinos. Incluye detalles sobre los materiales requeridos, como madera, calamina galvanizada y concreto, y sobre las diferentes etapas de la construcción, incluyendo excavación, cimientos, estructura de madera, pisos y techos. El propósito es asegurar que la construcción cumpla con los estándares de calidad requeridos para proveer un refugio seguro y duradero para los animales.
Le magazine parental 100% limousin
Magazine en ligne, gratuit et interactif
Dans ce numéro : portrait de Karine Benoit de l'association NOUKOU - les bourses aux jouets - les marchés de Noël - 2 salons pour les amoureux de la lecture - un agenda de 15 pages pour des sorties en famille en Limousin
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El documento resume la historia de Chile desde su descubrimiento por Diego de Almagro en 1535 hasta el establecimiento del periodo colonial a principios del siglo XVIII. Se destaca la fundación de Santiago en 1541 por Pedro de Valdivia, la conquista de los territorios mapuches y la fundación de otras ciudades. La economía colonial se basó principalmente en la ganadería y agricultura debido a la pérdida de yacimientos auríferos tras el desastre de Curalaba en 1598. La sociedad colonial estuvo dividida en aristocrac
Este documento presenta el modelo relacional y cómo convertir un modelo entidad-relación a un modelo relacional. Explica los conceptos clave del modelo relacional como relaciones, atributos, tuplas y dominios. Luego describe cómo traducir un modelo E-R a relacional mediante la conversión de cada entidad en una tabla y cada relación en una tabla adicional.
Este documento resume las perspectivas del mercado de valores mundial y las principales regiones y sectores. En términos generales, la tendencia a mediano plazo sigue siendo alcista, pero a corto plazo existe un mayor riesgo de corrección temporal. Se recomienda reducir la exposición o cubrir posiciones. Las probabilidades favorecen una corrección del 5-8% antes de volver a subir.
Este documento proporciona instrucciones para dibujar objetos geométricos con precisión. Explica cómo medir ángulos e inclinaciones para capturar la estructura del objeto, y cómo usar puntos de fuga para alargar aristas y asegurar que las líneas paralelas no se cortan. También enfatiza la importancia de dibujar lo que se ve directamente en lugar de intentar hacerlo de memoria para evitar errores.
El documento resume la experiencia de 15 años de Kaboom.org construyendo parques en comunidades, como uno de varios casos de estudio de cómo las organizaciones abiertas y basadas en redes han logrado escalar su impacto a través del uso estratégico de herramientas tecnológicas y de comunicación. También analiza cómo los nuevos tipos de comunicación han permitido nuevas formas de agrupación y acción colectiva a menor costo, cambiando la dinámica entre ciudadanos, gobiernos y ONG.
México es parte del Proyect Management Institute (PMI) de Latinoamérica. El PMI de México, también conocido como capítulos, identifica a los miembros certificados en la región y ofrece congresos y guías para la certificación.
Este documento explora cómo las nuevas tecnologías de comunicación están permitiendo nuevas formas de organización y acción colectiva más allá de las estructuras organizacionales tradicionales. Se analizan varios casos exitosos de iniciativas ciudadanas que han logrado grandes impactos sociales y políticos a pesar de contar con pocos recursos iniciales gracias al uso efectivo de las redes sociales y la comunicación en línea. El documento concluye que las organizaciones no gubernamentales deben adaptarse a este cambio apoyando y facilitando las mov
Politique pénitentiaire: réconcilier éthique de conviction et éthique de resp...Institut pour la Justice
Par Alexandre Giuglaris, délégué général de l'Institut pour la Justice. L’actuel Gouvernement a décidé dans le domaine de la justice
pénale de mettre fin au projet de construction de 24 000 places de prison prévu dans la loi de programmation relative à l’exécution des peines votée début 2012. Cette décision, annoncée durant la campagne présidentielle, doit aujourd’hui être questionnée, en particulier sur le plan des principes et des valeurs.
Revue « Le Psy Déchaîné » n°15 – AFFEP – Novembre 2015
Faisant suite à notre numéro spécial consacré aux missions de la psychiatrie d’aujourd’hui et de demain, nous sommes allés poursuivre notre chemin dans le monde de la psychiatrie légale.
Nous partons donc à la rencontre de Marion Azoulay, assistante spécialiste psychiatre à l’Unité pour Malades Difficiles (UMD) Henri Colin depuis un peu plus de deux ans. Elle a fait son externat et son internat à Paris, et elle a surtout fait partie du bureau de l’AFFEP pendant deux ans, comme trésorière puis comme vice-présidente. Enfin, elle a cofondé la revue du Psy Déchaîné avec le bureau de l’AFFEP en novembre 2010. Ce n’est donc pas sans émotions que nous sommes heureux de la relire dans ces pages. Un grand merci à elle !
1. Quels sont les différents modes d’exercice de la psychiatrie médicolégale aujourd’hui ?
Quand on pense à la psychiatrie médico-légale, on pense à tout ce qui est expertise. Il existe bien d’autres modes d’exercice, il y a les UMD où l’on prend soin des patients médico-légaux. On s’y occupe des patients qui ont commis des passages à l’acte criminels et des personnes placées sous mains de justice. On peut exercer en SMPR, en UHSA ou dans les établissements pénitentiaires où il existe des vacations de psychiatres lorsqu’il n’y a pas de SMPR, ou comme médecin coordinateur dans le cadre des obligations de soins. Dans les services de psychiatrie adulte, on peut être amené à suivre des patients irresponsables pénaux.
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Le présent texte suit un échange organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives¹ en février 2018 au Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du Plan MND 2014-2019. Depuis quelques années, on constate que des initiatives se multiplient en France, dont le but est de promouvoir l’inclusion des personnes vulnérables. Le Cahier de l’Espace éthique n°6 « Vulnérabilités dans la maladie : une mobilisation de la société. Enjeux sociétaux de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » (septembre 2017) a été une première approche de ce sujet. Cependant, la reconnaissance des capacités des personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive à être partie-prenante des choix et des décisions qui les concernent au sein de la communauté – même si elle est souvent mise en avant – est peu mise en pratique. Le premier objectif de notre échange a été d’affronter ce décalage. Le deuxième, d’insuffler davantage de vie à la notion de « société bienveillante », dont on entend tant parler, mais qui reste, malgré tout, assez floue.
Psychiatres... et psychothérapeutes ? Conceptions et pratiques des internes en psychiatrie
Dans le contexte de l’instauration, en septembre 2010, d’un titre de psychothérapeute légalement protégé auquel les psychiatres peuvent de droit prétendre, l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (AFFEP) a mené une enquête par questionnaire auprès des internes en psychiatrie français afin de dresser un premier état des lieux de leur formation aux psychothérapies. Cette enquête quantitative, à laquelle 869 des 1 334 inscrits au diplôme d’études spécialisées (DES) de psychiatrie pour l’année universitaire 2009-2010 ont répondu, a été complétée par une enquête sociologique qualitative auprès d’une trentaine d’internes, par entretiens semi-directifs, portant sur leurs conceptions et pratiques concernant les psychothérapies et la place qu’ils leur donnent dans la pratique de la psychiatrie.
Les entretiens ont été menés selon la méthode dite « par effet de saturation des entretiens » : après un certain nombre d’entretiens, il apparaît que l’ajout de nouveaux entretiens n’apportera pas vraiment de nouvelles données pertinentes par rapport aux objectifs de l’enquête.
Au total, 27 entretiens d’une durée moyenne d’une heure et quart ont été réalisés. Les internes interviewés ont pour la plupart (23/27) été recrutés via l’AFFEP, qui a envoyé plusieurs courriels de sollicitation à ses membres en insistant sur le fait que l’enquête ne concernait pas seulement les internes motivés par la psychothérapie, mais que les internes pas ou peu intéressés par la psychothérapie étaient également recherchés.
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Marseille, les 28 et 29 octobre 2010
Historique
Le Congrès National des Internes en Psychiatrie (CNIPsy) est né à l’initiative des internes de Lille en 2000. Après trois premières éditions dans le Nord, la tradition s’est installée d’un passage de ville en ville. Ce tour de France a ainsi conduit ces trois dernières années les internes de Montpellier, de Lyon, puis de Strasbourg à l’organiser, avec un succès toujours renouvelé. Il est ainsi devenu un évènement annuel incontournable pour les futurs psychiatres.
Le CNIPsy est un congrès directement organisé par les internes et en leur direction. Les intervenants sont choisis pour leur qualité, de renommée nationale et internationale, dans la perspective de soutenir et ouvrir la formation initiale des internes. Il a aussi pour vocation d’être un moment de rencontre et de débats entre des internes de toute la France, avec leurs pratiques et leurs formations propres. Pour sa 7ème édition, en 2010, il sera organisé à Marseille par l’association des internes en psychiatrie, L’Entonnoir. Près de 500 internes y sont attendus.
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Motions syndicales le sph réuni en assemblée générale - lyon, le 3 octobre ...Réseau Pro Santé
Motions syndicales
Motion relative à la réunification syndicale
Motion adoptée, 4 voix contre, 2 abstentions
Le SPH réuni en assemblée générale le 3 octobre 2012 renouvelle son engagement à voir aboutir la naissance d’un nouveau syndicat de psychiatrie rassemblant les différents syndicats de psychiatrie publique soucieux de défendre les valeurs et les pratiques de la discipline.
Le SPH a pris acte de l’impossibilité à ce jour de concrétiser les objectifs fixés en AG 2011 selon un calendrier commun avec l’IDEPP. Il s’engage à poursuivre l’édification d’une maison commune aux praticiens de service public de psychiatrie.
Dans l’attente, le SPH poursuit son engagement dans les actions collectives (comité de liaison, CASP, partenariat avec les acteurs de la santé mentale).
Motion de soutien au Docteur Canarelli
Atelier 1 : Moyens en psychiatrie et territoires de santé mentale
Atelier 2 : Formation et DPC
Atelier 3 : La psychiatrie publique dans les Outre-mer
Atelier 4 : La psychiatrie infanto-juvénile
Atelier 5 : le suivi des personnes sous main de justice dans le dispositif sectoriel
Atelier 6 : l’exercice médical à l’hôpital : de nouveaux défis pour les psychiatres
Atelier 7 : La retraite du PH
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Revue "Le Psy déchainé" n°18 - AFFEP - Mars 2017
Le Congrès National des Internes de Psychiatrie (CNIPsy) est né en 2000 sous l’impulsion des internes lillois. Le but premier était la création d’un projet pédagogique réalisé par les internes, et à destination des internes. Les trois premières éditions ont eu lieu à Lille, avant d’entamer un tour de France, devenant alors un rendez-vous annuel incontournable pour les futurs psychiatres. Un thème choisi par le comité scientifique est pris comme sujet d’étude et la diversité des sessions permet de dégager les multiples aspects d’une problématique diffé- rente chaque année. Chacune des éditions est un moment de rencontre et de débats entre les internes venant de toute la France, avec leurs pratiques et leurs formations propres.
Pour la première fois depuis sa création, l’édition 2016 du CNIPsy a eu lieu en Bretagne. Les internes de Rennes ont en effet eu le plaisir d’organiser ce rassemblement les 27 et 28 octobre derniers. La thématique choisie cette année concernait « les Interactions ». La 1ère session a abordé les interactions étroites entre la psychiatrie et la culture. Le Dr Gil Cohen nous a décrypté sous un regard clinique le film « Mémento » de Christopher Nolan. Sophie Cervello, à travers un exposé sur les représentations divertissantes des hallucinations au cinéma, nous a sensibilisé à la déstigmatisation des troubles mentaux et au principe de « cinémeducation ». (...)
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Concilier le logement social et la santé mentale : limites et perspectivesKalthoum BEN M'BAREK
Outre les missions classiques de la gestion locative et du contentieux, les bailleurs sociaux et les services sociaux qui sont rattachés sont confrontés de plus en plus à des locataires présentant des grandes souffrances et notamment psychiques. La loi Égalité et Citoyenneté du 27 janvier 2017 a défini la liste et la répartition, selon les réservataires, des personnes prioritaires (art.441-1 du CCH) et elle a favorisé, davantage, l’accès dans le logement social des personnes vulnérables. Aujourd’hui, les bailleurs sociaux cherchent à définir leurs rôles auprès de ces populations.
La gestion de ces locataires est complexe car elle fait appel à plusieurs domaines (social, éducatif, santé physique, santé psychique, l’ensemble des droits…) et aucun professionel ne dispose de toutes ces compétences. Nécessairement le traitement repose sur une gestion pluridisciplinaire dont le but est d’amener le locataire à un rétablissement psychique, social et financier afin de préserver : les équilibres de gestion, la jouissance paisible des lieux, le paiement régulier du loyer, l'entretien du logement, la non dégradation des biens. Pour éviter les contentieux liés à la discrimination et pour respecter le droit de priorité, les process ont été renforcés, des nouvelles compétences sont venues compléter les équipes en place, des formations sont dispensées dans ce domaine. En outre, le partenariat avec le secteur de la santé mentale s’est intensifié. Et enfin, certains bailleurs sociaux se sont engagés à construire davantage de logements adaptés pour répondre à l’objectif national de favoriser le parcours résidentiel, le « chez-soi d’abord » et le maintien dans le logement social. Des expérimentations sont en cours... voici tout ce que vous pouvez découvrir dans ce mémoire. Bonne lecture.
Approche interculturelle de la santé et de la maladieRéseau Pro Santé
Revue "Le Mag de l'INPH" n°7 - INPH - Avril 2016
« Médecin ophtalmologiste d’origine calédonienne, Erica Mancel exerce à l’hôpital de Nouméa depuis 25 ans. Elle a été copilote du second projet d’établissement du CHT de Nouméa, dans lequel elle a mis en place une démarche d’approche culturelle de la maladie, qui a abouti, entre autres, au recrutement d’un ethnopsychologue travaillant transversalement pour l’ensemble des services de l’hôpital.
Également impliquée dans le milieu associatif, elle est vice-présidente de la branche calédonienne de l’AFFDU (association des femmes françaises diplômées d’université), membre de l’association « Femmes au-delà des mers », et présidente de la « Société Interculturelle d’Océanie » liée à l’approche culturelle de la santé et plus généralement des conditions de vie.
Les médecins sont des techniciens qui basent cependant leur pratique sur la relation humaine, tant pour la collecte de l’histoire de la maladie, des antécédents, que pour l’annonce du diagnostic et la réalisation d’un projet thérapeutique. L’amélioration de cette relation médecin malade, pour pouvoir diminuer la souffrance des patients (par exemple pour l’annonce d’un diagnostic dif"cile) ou pour améliorer le plus possible l’observance d’un plan de suivi et de traitement, peut constituer une démarche qualité.
Dans le cadre de cette démarche, on peut utiliser des outils comme la relation d’aide ou l’alliance thérapeutique. Néanmoins, quand un blocage est identi"é comme pouvant avoir une origine culturelle (dans une culture proche de celle du médecin ou dans une culture différente), une approche culturelle de la santé et de la maladie présente un grand intérêt. Cette approche culturelle de la maladie peut avoir trois niveaux d’approfondissement.
Le premier niveau est celui de l’apprentissage par le médecin des données ethnologiques qui régissent la santé et la maladie dans la culture de son patient, en particulier pour la nosologie des maladies qui peut être très différente de la nosologie occidentale enseignée dans les universités. C’est ce qui est fait en Nouvelle Calédonie lors de formations sur l’approche culturelle de la maladie dans le monde kanak, ou dans la société wallisienne. Ces formations sont importantes pour le médecin hospitalier qui prend ses fonctions, et encore plus pour le médecin de dispensaire de brousse.
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La psychiatrie de la personne âgée a t-elle un avenirRéseau Pro Santé
Revue « Le Psy Déchaîné » n°14 – AFFEP – Juin 2015
La Psychiatrie de la Personne Âgée a-t-elle un avenir ?
La population mondiale vieillit. Ce n’est pas une découverte, et la France ne fait pas exception. Un des défis de la médecine de demain est de faire face aux pathologies qui accompagnent ce vieillissement.
En psychiatrie, les maladies de l’adulte évoluent en même temps que les patients avancent en âge ; d’autres apparaissent avec le vieillissement ; certaines restaient masquées, et décompensent à l’occasion d’événements de vie tels que la retraite, le décès du conjoint, ou une institutionnalisation.
La psychiatrie de la personne âgée semble donc être un vaste champ. Elle n’est pourtant pas reconnue comme une spécialité à part entière en France aujourd’hui.
Nous sommes allés discuter de ces points, et d’autres, avec Jean-Pierre Clément, professeur de psychiatrie à Limoges, et président de la Société de Psychogériatrie de Langue Française. Qu’il soit remercié pour son accueil chaleureux et son humour !
Quelle définition donneriez-vous à la Psychiatrie de la Personne Âgée (PPA) aujourd'hui ?
Une définition précise a été donnée par une conférence de consensus de la World Psychiatric Association (WPA) il y a quelques années, à laquelle je vous renvoie http://www.who.int/mental_health/media/en/17.pdf). Pour moi, il s’agit d’une psychiatrie qui comporte un certain nombre de spécificités propres à cet âge : même s’il existe des caractéristiques communes avec le patient adulte dans un certain nombre de troubles, la personne âgée peut exprimer sa souffrance psychique par des présentations particulières. Il est important de préciser que la PPA ne se résume pas aux troubles psychologiques et comportementaux que l’on peut observer chez les patients porteurs de troubles neurocognitifs majeurs (la nouvelle terminologie pour parler des démences), mais englobe l’ensemble des affections psychiques que l’on rencontre chez l’adulte, complétées aussi par des syndromes particuliers observables dans le grand âge, par exemple le syndrome de Diogène. Je tiens à préciser qu’il y a plusieurs termes pour la nommer, et que par exemple la section de l’EPA intitulée jusqu’alors Geriatric psychiatry and gerontopsychiatry semble s’orienter vers un changement de formulation pour s’intituler old age psychiatry. Je suis personnellement favorable à l’utilisation des termes « psychiatrie de la personne âgée », cela a le mérite d’éviter certaines confusions avec la discipline gériatrique.
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Programme du Colloque "peur sur l'institution" 2018Elsie-anne Casse
Le colloque de la revue Clinique qui se tiendra le Vendredi 23 mars 2018 au Théâtre Déjazet à Paris présente son programme sur le thème : Peur sur l'Institution. Venez débattre lors des 4 tables rondes de 10h à 18h. avec Patrice Huerre, Alain Braconnier, Christophe Ferveur, Vassilis Kapsambelis
Interface de collaboration - Le Rôle du Médecin spécialiste répondant en pé...Université de Montréal
Ma contribution à un atelier sur le Médecin spécialiste répondant en psychiatrie (MSRP) au congrès annuel de l'Association des médecins psychiatres du Québec à La Malbaie, Québec, juin 2014
1ère journée de rencontres interdisciplinaires en psychiatrieRéseau Pro Santé
Revue "Le Psy déchainé" n°17 - AFFEP - Juillet 2016
Les internes en médecine générale et en psychiatrie de la région Rhône-Alpes échangent autour des « générations »
Le 27 avril 2016, l’ASIPSY (Association Stéphanoise des Internes en Psychiatrie) organisait à la faculté de médecine de Saint-Etienne une première journée scientifique à destination des internes. Les organisateurs avaient à cœur d’inviter à cette journée leurs confrères internes en médecine générale, afin d’échanger autour de thématiques transversales et intéressant les deux spécialités. Le thème des « générations » avait été choisi et décliné en trois sessions.
Dans une première session matinale, les liens entre sciences humaines, avancées scientifiques et technologiques en médecine, et psychiatrie ont été abordés. Il s’agissait d’évoquer par des communications variées l’étendue du champ psychiatrique, qui ne se limite pas à une seule spécialité d’organe, tout en s’inscrivant aussi pleinement dans le champ de la médecine. Du développement de la génétique et de l’imagerie dans la recherche et la clinique, à l’articulation de la psychiatrie avec les soins somatiques par les activités de liaison et de psychiatrie de la personne âgée, nous avons pu envisager la psychiatrie comme une spécialité qui, au même titre que les autres disciplines médicales, s’interroge sur le développement et l’étiologie des maladies qu’elle décrit, et s’intéresse aux questions de diagnostics différentiels. Ensuite, Edouard Leaune, psychiatre et également doctorant en philosophie, nous a apporté un éclairage différent pour conclure cette session en questionnant les apports des sciences humaines à la psychiatrie, ces disciplines entretenant un lien historique et indispensable. (...)
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Parole aux internes
La psychiatrie est riche de diversité. Mais de cette diversité naît parfois une certaine confusion dans l’esprit de la population : au final, c’est quoi un psychiatre ?
Pour répondre à cette question, et à quelques autres à côté, nous avons rencontré Emanuel Loeb et Manuel Rubio.
Emanuel est interne de psychiatrie en 8ème semestre à Caen. Il a validé un Master 2 en Neurosciences, à Caen, et est actuellement en DESC de pharmacologie clinique.
Manuel est interne en 6ème semestre à Paris et a validé un Master 2 en psychopathologie et psychanalyse.
Le décor était planté, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de l’Institut Mutualiste de Montsouris, pour deux heures de débat, dont voici une maigre retranscription, tant les propos furent riches et divers !
Première question, la plus simple apriori : qu'est ce que la psychiatrie ?
Emanuel : C’est une spécialité médicale, issue des études médicales, qui vise à prendre en charge des patients souffrant d’un trouble psychique.
Mais qu'est ce qu'un trouble psychique ?
E : Oui, les troubles psychiques sont des troubles des interactions sociales, de la cognition, en gros les troubles appartenant au grand cadre de la nosographie psychiatrique, nécessitant une prise en charge du fait d’un risque de désinsertion sociale.
Manuel : Pour moi, la psychiatrie est avant tout une tradition, ce n’est pas une discipline. C’est une histoire qui s’est faite avec la médecine, avec la neurologie notamment et à un moment contre elle, lorsqu’elle a abandonné l’idée d’une causalité linéaire, pour aborder la notion particulière qu’est l’inconscient. A partir du moment où l’abord de l’inconscient par la psychanalyse est apparu à l’intérieur de la clinique psychiatrique, il y a eu une modification très importante des concepts. Dans le vocabulaire par exemple : il doit y avoir actuellement 50 % des termes de la psychiatrie qui se réfèrent à la psychanalyse ! Son imprégnation dans la psychiatrie moderne est donc indéniable. Pour quelqu’un qui s’y réfère, comme c’est mon cas, c’est rassurant, puisque cohérent. Et en même temps, ce peut être source de confusion, puisque la plupart des termes ont été dévoyés dans l’usage courant. C’est l’exemple des termes de dissociation ou d’hystérie, imprégnés de présupposés psychanalytiques, et employés largement dans des endroits qui n’utilisent pas par ailleurs des dispositifs qui permettraient d’avoir accès à cette dimension analytique.
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Addict à l’addicto ?
Pr. Michel Lejoyeux
Professeur de psychiatrie à la faculté PARIS 7, coordonnateur national du DESC d’addictologie, et chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Bichat (APHP) et Maison Blanche, le Professeur Lejoyeux est également président d’honneur de la Société Française d’Addictologie. Il est l’auteur, entre de nombreux autres ouvrages, de l’abrégé d’Addictologie, édité chez Masson. Il nous a fait l’honneur de répondre à nos questions, et c’est donc avec grand plaisir que nous vous laissons les découvrir !
Que pensez-vous de la place de l'addictologie dans la médecine d'aujourd'hui ?
Je vois une différence entre l’impact des maladies addictives et leur prise en charge. Celles-ci sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus sévères. La place de l’addictologie n’est pas à la hauteur de la fréquence et de la gravité des maladies addictives. Pour le dire autrement, ces maladies restent insuffisamment reconnues et traitées. Il y a encore beaucoup de services où l’on prend en charge par exemple des cancers, des maladies pulmonaires, des maladies hépato-gastro-entérologiques en se limitant aux complications d’organes sans aborder la cause addictologique.
Comment ont évolué les liens que l'addictologie entretient avec la psychiatrie ?
80 % des internes du DESC d’addictologie sont issus de la psychiatrie. Ils s’aperçoivent, en s’engageant dans le DESC d’addictologie, qu’ils vont disposer d’une formation complémentaire à celle que leur apporte la psychiatrie. Ils maitrisent par exemple l’entretien motivationnel et les autres techniques relationnelles permettant de réaliser un sevrage. Ils apprennent aussi le maniement des traitements de l’addiction. Enfin, le DESC d’addictologie ne se limite pas à des techniques comportementales ou psychiatriques. Il passe en revue les aspects somatiques des complications des différentes addictions. Pour toutes ces raisons, les internes de psychiatrie m’apparaissent de plus en plus intéressés par l’addictologie.
Quelles sont les évolutions à venir d'après vous ?
La grande évolution est quand même l’intégration des addictions comportementales. Aujourd’hui, on définit, en plus des dépendances classiques à un produit, des addictions au jeu d’argent, à l’Internet, à beaucoup d’autres comportements. Ce n’est pas exactement comme une toxicomanie. Ces sujets sont très innovants. Ils posent des questions thérapeutiques encore non résolues.
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Compte rendu à plusieur voix congrès national des internes en psychiatrie.
1. CESP
Dans le même sens, nous tenons à préciser que nous, jeunes psychiatres en formation, ne nous reconnaissons pas
dans les débats politiques et médiatiques actuels. Nous regrettons que la question de la « dangerosité psychiatrique »
soit trop souvent sur le devant de la scène médiatique, au gré des faits divers et au détriment de l’ensemble de
nos patients. Nous nous opposons à la criminalisation de la psychiatrie et à la psychiatrisation de toute forme de
criminalité. En„n, nous déplorons que la psychiatrie légale ne soit évoquée, et prise en compte, que dans une visée
sensationnaliste et sécuritaire. Elle est loin de se limiter à cela : la psychiatrie légale c’est avant tout prendre en charge
des patients dans un temps donné particulier, à savoir pendant leur parcours judiciaire ; la psychiatrie légale c’est
aussi offrir aux personnes détenues des soins psychologiques et psychiatriques de même qualité qu’à n’importe
quel citoyen ; la psychiatrie légale c’est en„n prendre en charge des patients « dif„ciles » ou ayant béné„cié d’une
déclaration d’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental et de travailler le lien avec leur secteur d’origine qui
assurera la suite de la prise en charge.
Ainsi, nous pro„tons de ce projet de loi et de la tribune dont nous pouvons alors nous saisir pour émettre des
propositions quant à l’amélioration de notre formation théorique, mais aussi pratique, à la psychiatrie médico-légale :
- Création d’un D.E.S.C. de psychiatrie médico-légale, D.E.S.C. qui se doit d’être non-exclusif (soit un D.E.S.C. de
type 1). En effet, nous pensons qu’une „liarisation de ce pan de notre spécialité serait délétère. Nous l’envisageons
comme une psychiatrie de liaison spéci„que et sommes partisans d’un passage facilité entre la pratique psychiatrique
hospitalière dite « classique » et la pratique psychiatrique dans la sphère médico-légale.
- Dans le contexte actuel où les différents D.E.S.C. tendent à être restreints, la création de Masters 1 et 2 de
psychiatrie médico-légale est une alternative possible.
- Harmonisation des nombreux D.U. et D.I.U. déjà existants en France, dans l’optique d’aboutir à une formation
réellement quali„ante pour les internes intéressés.
- Parallèlement, et compte-tenu du fait que deux tiers des expertises pénales sont effectuées par des Praticiens
Hospitaliers étant à moins de 10 ans de la retraite, un tutorat devrait être mis en place entre internes intéressés et
experts psychiatres expérimentés. Cela permettra de concilier un compagnonnage garant d’une formation de qualité
avec la réalité des besoins futurs dans ce domaine.
Nous restons à la disposition de l’ISNIH, des instances décisionnaires et des Ministères concernés pour poursuivre le
débat et aboutir, nous l’espérons, à des propositions constructives en termes de qualité de formation, mais aussi de
service public et de démographie médicale.
Marion AZOULAY, pour le bureau de l’AFFEP
CNIPsy 2011
COMPTE-RENDU À PLUSIEURS VOIX
11e édition du CNIPsy, à Lille, 13 et 14 octobre 2011,
CONGRÈS NATIONAL DES INTERNES EN PSYCHIATRIE
Compte-rendu
Le CNIPsy (Congrès National des In-ternes
de Psychiatrie) est né en 2000
à Lille, sous l’impulsion des internes
lillois qui souhaitaient s’engager dans
la création d’un projet pédagogique
réalisé par les internes et à destina-tion
des internes. Les trois premières
éditions ont lieu à Lille entre 2000 et
2005, puis le congrès entame un
tour de France en devenant un ren-dez-
vous annuel. Durant deux jours,
un thème choisi par le comité scienti-
„que est pris comme sujet d’étude et
la diversité des sessions permet de
dégager les multiples aspects d’une
problématique différente chaque
année : En 2007 à Montpellier, en
2008 à Lyon, en 2009 à Strasbourg
(conceptions de l’homme en psy-chiatrie),
et en 2010 à Marseille (inti-tulé
« Mauvais Genres »), chacune
des éditions démontre la vitalité et
l’engagement des jeunes psychiatres
et connaît un succès grandissant. En
2011, le CNIPsy reprend place dans
la ville qui l’a vu naître, et la haute
qualité scienti„que des intervenants
con„rme le besoin et le désir des
internes de se situer dans la tradi-tion
de la psychiatrie française, tout
en étant un moment de rencontres et
d’échanges entre collègues.
Le thème retenu cette année est
l’enfermement, organisé en quatre
demi-journées, successivement
« Dans les murs, hors les murs : iti-néraire
d’un malade dif„cile », « Soins
aux détenus, psychiatrie et justice :
état des lieux et perspectives à
venir », « La cellule familiale : ressort
ou fardeau ? », et « La psychiatrie
enfermée dans des idées reçues ? ».
Dans une perspective multidiscipli-naire,
intégrant des champs variés
de la psychiatrie, l’approche de ce
sujet n’est pas sans trouver de ré-sonnances
avec l’actualité du climat
sécuritaire qui a envahi l’actualité psy-chiatrique
française depuis la mise en
application de la loi du 5 juillet 2011.
Et cette loi n’est pas une initiative iso-lée
puisque depuis quelques années
$eurissent de multiples mesures du
même ordre : peine plancher, durcis-sement
des possibilités de remise de
peine et rétention de sureté, toutes
sous-tendues par ce que les socio-logues
dé„nissent par « le sentiment
d’insécurité ». La psychiatrie, et ses
patients, sont-ils donc aujourd’hui
enfermés par la loi ou la population
générale, et quelles sont leurs pers-pectives
d’avenir ?
„ 1ère session : « Dans les murs,
hors les murs : itinéraire d’un
malade dif&cile »
L’équipe lilloise du CNIPsy nous
propose cette année une approche
multidisciplinaire de l’enfermement
et choisit donc de débuter cette
première matinée par une présentation
originale de l’architecte Bruno Laudat
sur l’architecture psychiatrique
comme vecteur de liberté. Et quelle
n’est pas notre surprise, et notre
plaisir, de constater que la psychiatrie
et sa pratique quotidienne dans
les secteurs d’hospitalisation, se
pensent aussi en termes d’espaces
de vie et de liberté hors de nos murs
d’hôpitaux. Mr Laudat et son équipe
travaillent depuis plusieurs années
en partenariat avec des hôpitaux
psychiatriques a„n de leur créer
des bâtiments nouveaux, pensés
en plaçant le patient au centre des
préoccupations. Ils utilisent les
principes de diversité architecturale,
d’esthétique et de vide a„n d’offrir à
nos patients des espaces de soins
confortables et adaptés à leurs
pathologies.
Mr Laudat ayant posé les murs et
nous ayant fait rêver à l’hôpital idéal,
nous poussons la porte du service
de secteur du Dr Jean-Luc Roelandt,
psychiatre, à Lille. Nous découvrons
alors un service où la chambre
d’isolement n’existe pas et où la
moyenne de séjour des patients en
hospitalisation est étonnement basse.
Il s’agit là des résultats de la volonté du
Dr Roelandt de ne priver un patient
de sa liberté qu’en cas d’absolue
nécessité. Les situations de crise se
gèrent par le dialogue et le relationnel
entre le patient et les soignants
a„n d’éviter la mise en chambre
6 7
2. CNIPsy 2011 CNIPsy 2011
d’isolement et les risques qui en
résultent : peur du patient et des
soignants, problèmes somatiques
et risque d’assimilation entre prison
et hôpital pour les patients les plus
persécutés. L’accent est mis sur les
soins ambulatoires avec des équipes
mobiles qui permettent la poursuite
des soins y compris à domicile.
Ce secteur « idéal » est-il cependant
compatible avec la réalité d’exercice
de la plupart d’entre nous, lorsque
nous apprenons que le service
d’hospitalisation fonctionne avec 3
in„rmiers pour une douzaine de pa-tients
alors qu’à Lyon, pour exemple,
un service d’entrée classique de 24
lits n’est pourvu que de 2 in„rmiers ?
Nous terminons la matinée par l’inter-vention
du Dr Elie Winter, psychiatre
à Paris, ayant une activité mixte en
cabinet libéral et en CMP. Il nous
propose de partager sa ré…exion de
psychiatre dans sa pratique quo-tidienne
ambulatoire. Le secteur
extrahospitalier est aujourd’hui bien
développé et plusieurs alternatives
existent pour pallier à l’hospitalisation
en hôpital psychiatrique. Les lieux de
crise, par exemple, offrent la possi-bilité
d’une hospitalisation courte où
la pratique de la contention molle est
centrale. Lorsque l’hospitalisation est
nécessaire, le patient garde la possi-bilité
d’un choix quant à la question
du consentement, et la plupart du
temps, il consent aux soins.
„ 2ème session : « Soins aux
détenus, psychiatrie et jus-tice
: état des lieux et perspec-tives
à venir ».
Cet te seconde demi - journée,
présidée par le Pr Pierre Thomas, est
l’occasion de mettre en lumière l’arti-culation
des champs de la psychiatrie
et de la justice.
Dans un premier temps, le Dr Pierre
Lamothe intervient sur le thème des
soins en milieu pénitentiaire. Après un
bref rappel historique et un état des
lieux de la réalité des moyens actuels,
il regrette qu’il existe, aujourd’hui en-core,
des dif„cultés pour accueillir
les patients sortant de prison sur les
secteurs de psychiatrie. Si le suivi
psychiatrique et psychologique de la
population post-pénale a toujours fait
partie de ses missions, la psychiatrie
pénitentiaire doit désormais en rem-plir
de nouvelles : addictologie par le
biais des CSAPA (Centres de Soins,
d’Accompagnement et de Prévention
en Addictologie), éducation pour la
santé, dispositifs spécialisés (préven-tion
du suicide, traitements de subs-titution,
unités de préparation à la
sortie), prise en charge des mineurs,
CRIAVS (Centres de Ressources
pour les Intervenants auprès des Au-teurs
de Violences Sexuelles), UHSA
(Unités hospitalières Spécialement
Aménagées), équipes mobiles des
SMPR (Services Médico-Psycholo-giques
Régionaux). Outre ces nou-velles
perspectives, se présentent
de nouveaux patients (augmentation
des troubles de la personnalité et
manifestations extrêmes de la noso-graphie)
ainsi que des nouvelles lois
(répressives).
Ces fonctions supplémentaires se
produisent dans un nouveau contexte
de société préoccupant. En effet,
nous sommes dans une société du
« tout, tout de suite, et sans détails »,
du « risque zéro », de la « récidive
zéro », de la psychiatrisation à tout-va…
Ainsi, Pierre Lamothe déplore,
par exemple, que nos pouvoirs
publics confondent rechute et
récidive et qu’ils demandent alors
aux psychiatres, experts notamment,
d’intervenir dans un champ qui n’est
pas le nôtre, de prédire l’imprédictible
ou, tout du moins, quelque chose qui
ne relève pas de nos compétences
médicales. Avec ce nouvel état
d’esprit, les réponses apportées
aux nouvelles demandes sont
inadaptées. Tout cela nous conduit à
nous réinterroger sur les objectifs du
soin et re…ète une mutation globale de
la société contemporaine s’inscrivant
dans un courant néolibéral remettant
en cause des acquis et prérogatives
pour une gouvernance par guidance
et culte du risque. Pierre Lamothe
évoque alors le concept de
responsabilité « limitée » et la grande
dif„culté d’articulation des différents
domaines en relation avec un risque
de repli dans chaque champ.
Ensuite, c’est au tour du Dr Daniel
Zagury d’interroger la « place de la
psychiatrie face à une obsession
contemporaine : enfermer ». Il pro-
„te de ce congrès dédié aux internes
pour interpeller la nouvelle génération
de psychiatres et souligne le dé„ fon-damental
que représente la transmis-sion
des valeurs de la psychiatrie par
un compagnonnage entre seniors et
jeunes psychiatres en formation. Il
débute son intervention en soulignant
que l’enfermement n’est pas seule-ment
représenté par les murs mais
qu’il peut avant tout être un carcan
psychique. Il souligne alors que notre
mission, dans la lignée du myhte de
Pinel, est de « délivrer le malade de
ses chaînes psychiques ». Malheu-reusement,
dans le contexte poli-tique
actuel, ce noyau identitaire de
la psychiatrie centré sur la visée de la
« libération psychique » se confronte
aux volontés de certains politiques
qui aboutiront indéniablement à
l’ « enfermement psychique » de nos
patients. Daniel Zagury rappelle alors
le discours d’Antony du 2 Décembre
2008 qui a représenté un « trauma-tisme
» et une « sidération profession-nelle
» ; il nous exhorte désormais à
la vigilance et à la résistance face à
l’instrumentalisation et à l’empreinte
déterministe actuelle.
Daniel Zagury conclue sur la nécessi-té
de se recentrer sur la clinique psy-chiatrique
ainsi que sur la nécessaire
unité de notre spécialité.
A son tour, le Dr Catherine Adins
nous apporte un regard éclairant
évoquant son activité de psychiatre
en SMPR. Elle nous narre, par un récit
authentique et illustré d’anecdotes et
de vignettes cliniques, la réalité et
la diversité des actions et missions
de l’exercice psychiatrique en milieu
pénitentiaire. Elle fait également
état de la nécessaire, mais parfois
difficile, coordination entre les
niveaux psychiatrique, judiciaire et
pénitentiaire.
En„n, Mme Martine-Michelle Lebrun,
Juge d’Application des Peines aux
qualités didactiques certaines, effec-tue
un rappel sur les mécanismes
des soins judiciairement ordonnés.
Elle insiste également sur la néces-sité
d’une écoute mutuelle et d’une
communication de qualité entre
psychiatres et magistrats quant aux
soins dispensés en détention et en
post-carcéral. Elle souligne aussi les
efforts d’information, de pédagogie et
de simpli„cation de nos jargons pro-fessionnels
que chacun d’entre nous
a à fournir dans ce sens.
Ce désir de dialogue et de rencontre
nous semble être de bon augure
dans le contexte politique et législatif
actuel qui pourrait cliver les acteurs de
la psychiatrie et de la justice, chacun
craignant que l’autre ne marche sur
ses plates-bandes, ne s’empare
de ses compétences propres et
inhérentes à sa profession. Mme
Lebrun rejoint d’ailleurs les propos
tenus par ses collègues psychiatres
en af„rmant la visée liberticide des
nouvelles lois édictées depuis
quelques années déjà. Selon elle, en
effet, les réponses pénales ne se font
plus en fonction du discernement
des sujets mais en fonction de leur
possible réadaptation
„ 3ème session : « La cellule
familiale : ressort ou fardeau ? »
Le thème de la deuxième matinée
reste „dèle au thème du congrès,
reprenant l’enfermement sous l’angle
familial : « La cellule familiale, ressort
ou fardeau ? ».
La matinée débute avec le thérapeute
systémicien Mony Elkaïm, qui
présente l’enfermement comme le
rôle dans le scénario familial dans
lequel un individu peut être prisonnier,
et qui l’empêche d’utiliser ses propres
compétences. En effet, la théorie
systémique dé„nit les membres
de la famille comme acteurs d’un
scénario particulier : l’analyse de
ce scénario et du rôle de chacun
va permettre, via la « résonnance »
(notion proche du contre-transfert
psychanalytique) induite chez le
thérapeute, d’introduire un vécu
affectif nouveau chez les consultants,
pouvant modi„er les interactions et
les modalités comportementales
qui leurs sont habituelles, et qui ont
motivé leur consultation. A„n d’étayer
ces conceptual isat ions, Mony
Elkaïm propose une simulation de
première consultation familiale avec
des internes, et demande au public
de formuler des hypothèses : cette
présentation interactive maintient
l’assemblée attentive et réactive,
et donne envie de poursuivre cette
exploration familiale du symptôme
lors d’une seconde consultation au
CNIPsy 2012…
Laurence Bellon, magistrate et vice-présidente
au Tribunal pour Enfants
de Lille, prend ensuite le relais, pour
évoquer la perception des interactions
familiales par le regard d’un juge
pour enfants. Son travail comprend
des supervisions pluridisciplinaires,
notamment des échanges réguliers
avec des pédopsychiatres. Elle
choisit la problématique incestueuse
pour illustrer son propos, et la
nécessité de prendre en compte
le contexte relationnel familial qui
a précédé un passage à l’acte
incestueux qui doit être jugé.
Laurence Bellon insiste sur le respect
du principe de « contradictoire », soit
le fondement d’une décision judiciaire
sur l’ensemble des éléments mis à
disposition et discutés par les parties,
ce qui oblige à entendre le parent
8 9
3. CNIPsy 2011 CNIPsy 2011
agresseur et l’enfant lors d’un débat
contradictoire. Pour la magistrate,
cette confrontation nécessaire permet
la mise en mots du passage à l’acte et
de la souffrance qui lui est associée,
le juge garantissant la circulation de la
parole et le respect de chacun. Cette
intervention fait prendre conscience
que des professionnels de différents
corps de métiers peuvent agir dans
une même direction, et de manière
complémentaire : l’ouverture sur le
travail en réseau soin/justice paraît
essentielle à la cohérence d’une prise
en charge complexe d’interactions
familiales …gées et pathogènes.
Frédéric Kochman, intervient ensuite
sur le thème : « les cyberaddic-tions,
un enfermement virtuel ? ».
La question de l’existence d’une
addiction aux jeux vidéos, à internet
et plus globalement aux mondes vir-tuels
fait actuellement débat ; pour
Frédéric Kochman, la réponse est
oui, et il nous présente les théories
qui sous-tendent la prise en charge
spécialisée qu’il propose à la clinique
de Lauréamont (Nord). Outre le risque
de développer une problématique
addictive, les jeux vidéos présentent
en eux-mêmes des effets secon-daires,
corrélés au temps passé à y
jouer : 4 fois plus de risques de déve-lopper
une dépression au-delà de 4
heures par jour, une désafférentation
neuronale progressive liée aux jeux
violents, et affectant de manière signi-
…cative les capacités d’empathie…
Les cyberaddictions apparaissent
certes comme une nouvelle forme
symptomatologique, suivant les évo-lutions
technologiques sociétales,
mais semblent reliées à des problé-matiques
affectives déjà décrites,
comme dans le modèle théorique de
l’attachement : un attachement de
type « insécure » se retrouverait très
fréquemment chez les jeunes cybe-raddicts,
qui se réfugieraient ainsi de
manière défensive dans les écrans.
Cette hypothèse permet à Pierre
Delion de relier le thème des
cyberaddictions à celui l’enfermement
vécu par la famille au sein de laquelle
vit un membre atteint d’autisme. Pour
lui, les parents d’enfants autistes sont
à la recherche d’une espérance,
en réponse à leur souffrance, qu’ils
peuvent trouver dans les références
théoriques présentes sur internet, leur
donnant une « intelligence arti…cielle »
sur l’autisme. Pierre Delion évoque
la nécessité de contractualiser les
soins avec les parents, et de leurs
donner régulièrement une information
claire et précise sur le travail qui est
proposé à la famille et à l’enfant. La
restauration du narcissisme parental
est essentielle, les parents se sentant
disquali…és dans leur fonction auprès
de leur enfant, ce qui est inhérent à
cette pathologie des interactions.
„ 4ème session : « La psychia-trie
enfermée dans des idées
reçues ? »
Sous la présidence du Professeur
Olivier Cottencin, la dernière session
du CNIPsy fait intervenir des profes-sionnels
évoquant les modalités de
la psychiatrie : contingence du psy-chiatre
dans le champ médical, né-cessité
pour le somaticien, réduction-nisme
informatif pour le journaliste,
pratique commerciale pour le publi-citaire,
autant de champs sociaux
contraignant la psychiatrie dans un
ensemble de préjugés aux visages
multiples.
Le Professeur Silla Consoli déve-loppe
les risques d’enfermements et
les dé…s que doit relever la psychia-trie
de liaison ; prenant en compte les
dif…cultés du patient à reconnaître,
exprimer et faire entendre la souf-france
psychique du patient hospi-talisé
en service médical, il défend
la légitimité de l’intervention du psy-chiatre
dans les services de méde-cine
; en évoquant le piège de la sur-technicité
du soignant, il encourage
l’investissement du soin (par rapport
au traitement), du care (par rapport
au cure). N’oubliant pas le risque de
l’enfermement par la « culture hospi-talière
» des patients échappant aux
normes (les dif…ciles, les migrants,
etc.), il propose l’empathie et la lutte
pour l’égalité des chances. En…n, il
confronte le sentiment de moquerie
et de scepticisme que suscite le psy-chiatre
lors de la remise en question,
avec l’ouverture au champ médical et
la recherche de compromis.
Le Docteur Philippe Lestavel, en mi-roir
du psychiatre, propose le point de
vue de l’urgentiste. Il rappelle que dix
pour cent des urgences sont d’ordre
psychiatrique. En comparant les mis-sions
et les attentes du psychiatre
et de l’urgentiste, il met en évidence
que celles-ci sont parfaitement inter-changeables
entre l’un et l’autre, et il
défend l’idée que la confrontation doit
faire place à la collaboration et à l’ap-proche
multidisciplinaire, surtout face
à nombre de situations dont la prise
en charge n’est pas séquentielle et
n’entre pas dans le cadre d’une seule
discipline médicale.
Par retransmission vidéo, Monsieur
Philippe Brandt, publicitaire de
métier, et outils de travail à l’appui,
catégorise les représentations de
la folie quand celle-ci est le support
de l’argumentation, mais fournit
également l’exemple archétypal du
fou dans sa connotation positive.
Madame Isabelle Souquet évoque
les relations entre psychiatrie et jour-nalisme.
A la rapidité de transmis-sion
des informations s’oppose la
nécessité de prendre le temps pour
comprendre les concepts ; le factuel
prend alors une place importante ; de
plus, il y a nécessité d’une « traduc-tion
», intermédiaire entre la rigueur
conceptuelle de la psychiatrie et le
public. En…n, elle mentionne la fonc-tion
citoyenne du psychiatre, surtout
dans ses relations avec le Judiciaire.
La clôture de cette journée est faite
par le Docteur Serge Tisseron, qui
poursuit la ré"exion de Madame
Souquet en exhortant le psychiatre à
trouver les mots simples et la rigueur
scienti…que qu’implique l’adresse au
journaliste.
„ Compte-rendu du Dr Suzanne
Parizot :
Invitée comme représentante de la
revue l’Information Psychiatrique,
j’ai beaucoup apprécié la vision de
cette psychiatrie du futur en train de
se construire, élaborée et manifeste
au cours d’un tel congrès. Pour être
intervenue au CNIPsy de Lyon en
2008, je connaissais déjà l’existence
de ce rassemblement très particulier
des internes psychiatriques de tout
notre pays ; je dois dire mon admira-tion
non seulement pour la poursuite
depuis 11 ans de cette organisation,
-malgré la précarité de la condition
d’interne, la multiplicité des sollici-tations
et obligations et surtout la
mouvance des générations-, mais
aussi pour la participation studieuse
remarquable de quelques 400 in-ternes
rassemblés ici pendant deux
jours autour de la problématique
de l’enfermement psychiatrique,
vite reformulée par les participants
comme celle de la liberté et des liens
entre Psychiatrie et Société. Hormis
les conférenciers et quelques très
rares visiteurs ponctuels à la mission
bien dé…nie (sponsors en très petit
nombre, journalistes...), c’était une
assemblée de jeunes adultes interro-geant
avec pertinence la place qu’ils
peuvent occuper à partir du double
héritage, celui laissé par ma géné-ration
de psychiatres qui avons par-ticipé
à (puis pro…té de) la libération
de l’asile et celui du « retour en ar-rière
» imposé par la société actuelle.
Pour avoir discuté avec certains,
mes impressions de simple auditeur-voyeur
se sont con…rmées : Curieux
et à l’écoute des enseignements de
leurs prédécesseurs, ces jeunes
psychiatres n’apparaissent ni dociles
ni révolutionnaires ; ils choisissent
leurs conférenciers pour la réputation
de leur expérience et non pour des
titres institutionnels ou universitaires,
et ils les interrogent avec sérieux pour
comprendre sur quelles histoires,
quels questionnements, quelles don-nées
ils peuvent asseoir leur pratique
psychiatrique, ayant bien conscience
de vivre une nouvelle ère. S’ils ont
entériné le roc des neurosciences,
ils en critiquent le monopole dans la
psychiatrie universitaire et réclament
des enseignements philosophiques,
sociologiques, psychologiques,
culturels… Ainsi qu’en témoignent
leurs choix de thèmes de congrès (le
prochain porte sur le rêve); ils désirent
un autre « socle » éthique, clinique,
psychopathologique, sans lequel ils
sentent, aussi bien que nous, que
la pratique psychiatrique risquerait
de devenir une série douteusement
uniformisée de manipulations céré-brales
ou moléculaires… En…n, de ce
congrès émane, pour moi, la vision
de la constitution d’une « commu-nauté
des pairs ». Les internes de
cette génération semblent avoir déjà
compris, qu’une telle communauté
est, malgré l’individualisme ambiant,
un outil particulièrement indispen-sable
aujourd’hui, pour élaborer des
réponses aux questions fortes qui
traversent la psychiatrie. ... Et j’ai
assisté à une mise en pratique de
cette conception (qui m’a toujours
été chère) sur la constitution d’un sa-voir
clinique, d’une pratique, avec la
nécessité de son partage, qui en as-sure
le renforcement et la validation.
Ilan ATTYASSE, Marion AZOULAY, Aurélie BERGER, Maxence BRAS, Mélanie DUVOIS, Suzanne PARIZOT.
Nous en pro…tons pour remercier, de la part de tous les internes, les organisateurs lillois pour la grande qualité de ce
CNIPsy 2011.
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