design.
En d'autres termes, pendant que la formation du
designer continue à vivre placidement à l'ombre d'un
Bauhaus déjà légendaire, l'industrial design, pour sa
part, semble être dans une situation particulièrement
critique.
Pour faciliter la transmission de la culture et des pratiques liées au design numérique, *designers interactifs* publie chaque année un petit dictionnaire qui rassemble des définitions élaborées par des professionnels en activité. Ces 120 définitions sont empruntées au vaste lexique des disciplines du design numérique : architecture de l’informa- tion, design d’interaction, ergonomie, etc. Composé autant de termes du quotidien que de termes spécialisés, le Petit dictionnaire du design numérique s’inscrit dans une démarche pédagogique de la profession vers les entreprises, les institutions et le grand public.
Après le succès de la 1re édition en 2009 du Petit dictionnaire du design numérique, *designers interactifs* a souhaité compléter son travail d’exploration des définitions des mots essentiels du design numérique. Chaque année, quelques dizaines de définitions sont rédigées et ajoutées dans ce recueil qui se veut le reflet vivant d’un domaine particulièrement évolutif.
Comme souvent, cet ouvrage vient combler le manque de ressources en langue française dans les multiples disciplines rassemblées sous le terme de design numérique. Loin d’être unifié, notre champ se décompose en de nombreuses prati-ques spécialisées dotées de leur lexique spécialisé, parfois difficilement accessible pour les non initiés.
C’est pourquoi la vocation de cette publication est de clarifier pour chacun – designers, professionnels non designers, étudiants, enseignants, etc. – les notions fréquemment rencontrées dans la mise en œuvre de projets de design numérique. En suivant par ailleurs l’évolution des codes linguistiques propres à la profession, et en dressant une nomenclature aussi précise que possible, nous entreprenons de valoriser sa culture et contribuons ainsi à faire circuler ses idées.
L'enjeu du design industriel en 1980 - Quand on demande à un expert anglo-saxon les
raisons du succès exceptionnel de l'industrie automobile
française, au moment où ses concurrentes américaines,
anglaises, italiennes, allemandes sont en difficulté, il
répond invariablement: «Les automobiles françaises
ont un meilleur design » — signifiant par là que ce n'est
ni l'avance technologique, ni la gestion des entreprises
qui fait la différence mais l'architecture du produit, son
esthétique et sa valeur d'usage.
Le diagnostic se confirme
« Le guide de référence de la profession émergente du design numérique. » L'édition 2010 de ce guide présente 17 métiers du design numérique, d'architecte de l'information à webmaster. Il est augmenté de 4 nouveaux métiers : chef de projet éditorial web, designer d'information, designer d'interfaces mobiles et rédacteur web. Dans sa seconde partie, il comporte un annuaire complet et inédit de l'écosystème du design numérique : les associations, les organismes de promotion et un benchmark des compétitions et des prix de design numérique à l'international. Il reprend également de manière synthétique, sous forme d'index, les événements de référence, les écoles et une bibliographie thématique. Le Guide des métiers du design numérique est le fruit de 4 années d’échanges, de concertation et d’écriture avec la profession émergente du design numérique en France.
« Dans quelle mesure la relation entre client et designer graphique peut-elle...Geoffrey Dorne
« Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux ». Cette citation de l’historien britannique Arnold Toynbee (1955) souligne, à elle seule, l’importance des relations qui unissent les hommes et composent notre société. Le terme de « relation » vient du latin relatio qui signifie « rapport » ; ce lien qui unit au moins deux personnes, peut être d’ordre sentimental (basé sur la solidarité, la confiance, l’amitié, etc.) ou institutionnel (juridique, contractuel, etc.).
Certaines entreprises sont parfois amenées à externaliser ou à collaborer avec des professionnels extérieurs, car elles ne maîtrisent pas toutes les compétences métiers qui leur sont nécessaires. Elles font alors appel à des prestataires de services, qui, pendant une période donnée, vont échanger leurs compétences métiers pour produire un service à destination de l’entreprise. Il se noue alors une relation contractuelle entre les deux acteurs, basée sur la confiance et l’attente de résultats. Or il est intéressant de remarquer que certaines professions relatives à l’Art, comme l’architecture ou le graphisme, rencontrent systématiquement des problèmes importants dans la construction de cette relation avec leur client !
Dans le domaine du design graphique, le problème de la relation avec le client est mal vécu par la plupart des designers graphiques, qu’ils soient auto-entrepreneurs, enregistrés à la MDA (Maison des Artistes) ou qu’ils travaillent dans des agences (TPE/ PME/ grandes entreprises). Ainsi, selon une étude de la DGCIS (APCI 2012), en France, 80 % des designers graphiques interrogés estiment « manquer de communication, d’écoute et de confiance de la part du client ». La nature de la relation qui unit le client et le designer graphique n’a jamais été étudiée, ou très peu, et les deux partis qui sont amenés à collaborer ensemble sur le projet n’ont à ce jour pas de solutions à adopter pour améliorer leur relation. Or cette situation problématique tend à se développer puisqu’aujourd’hui, le design graphique est un outil de communication et de différenciation qui fait partie intégrante de la stratégie de l’entreprise. Aussi, toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur cible et leurs produits, font appel à des designers graphiques pour les aider à se positionner, à vendre leur produit, et à se différencier de la concurrence. Au final, la communication semble bloquée entre le client et le designer graphique, ce qui a un impact négatif à la fois sur les acteurs, mais également sur le déroulement du projet et sa viabilité.
Les normes, la culture, la position sociale, les préjugés et stéréotypes sont autant de facteurs sociaux, organisationnels et culturels qui impactent cette relation, et entraînent tensions et conflits. Par l’analyse de ces facteurs qui empêchent la bonne relation et donc une bonne
design.
En d'autres termes, pendant que la formation du
designer continue à vivre placidement à l'ombre d'un
Bauhaus déjà légendaire, l'industrial design, pour sa
part, semble être dans une situation particulièrement
critique.
Pour faciliter la transmission de la culture et des pratiques liées au design numérique, *designers interactifs* publie chaque année un petit dictionnaire qui rassemble des définitions élaborées par des professionnels en activité. Ces 120 définitions sont empruntées au vaste lexique des disciplines du design numérique : architecture de l’informa- tion, design d’interaction, ergonomie, etc. Composé autant de termes du quotidien que de termes spécialisés, le Petit dictionnaire du design numérique s’inscrit dans une démarche pédagogique de la profession vers les entreprises, les institutions et le grand public.
Après le succès de la 1re édition en 2009 du Petit dictionnaire du design numérique, *designers interactifs* a souhaité compléter son travail d’exploration des définitions des mots essentiels du design numérique. Chaque année, quelques dizaines de définitions sont rédigées et ajoutées dans ce recueil qui se veut le reflet vivant d’un domaine particulièrement évolutif.
Comme souvent, cet ouvrage vient combler le manque de ressources en langue française dans les multiples disciplines rassemblées sous le terme de design numérique. Loin d’être unifié, notre champ se décompose en de nombreuses prati-ques spécialisées dotées de leur lexique spécialisé, parfois difficilement accessible pour les non initiés.
C’est pourquoi la vocation de cette publication est de clarifier pour chacun – designers, professionnels non designers, étudiants, enseignants, etc. – les notions fréquemment rencontrées dans la mise en œuvre de projets de design numérique. En suivant par ailleurs l’évolution des codes linguistiques propres à la profession, et en dressant une nomenclature aussi précise que possible, nous entreprenons de valoriser sa culture et contribuons ainsi à faire circuler ses idées.
L'enjeu du design industriel en 1980 - Quand on demande à un expert anglo-saxon les
raisons du succès exceptionnel de l'industrie automobile
française, au moment où ses concurrentes américaines,
anglaises, italiennes, allemandes sont en difficulté, il
répond invariablement: «Les automobiles françaises
ont un meilleur design » — signifiant par là que ce n'est
ni l'avance technologique, ni la gestion des entreprises
qui fait la différence mais l'architecture du produit, son
esthétique et sa valeur d'usage.
Le diagnostic se confirme
« Le guide de référence de la profession émergente du design numérique. » L'édition 2010 de ce guide présente 17 métiers du design numérique, d'architecte de l'information à webmaster. Il est augmenté de 4 nouveaux métiers : chef de projet éditorial web, designer d'information, designer d'interfaces mobiles et rédacteur web. Dans sa seconde partie, il comporte un annuaire complet et inédit de l'écosystème du design numérique : les associations, les organismes de promotion et un benchmark des compétitions et des prix de design numérique à l'international. Il reprend également de manière synthétique, sous forme d'index, les événements de référence, les écoles et une bibliographie thématique. Le Guide des métiers du design numérique est le fruit de 4 années d’échanges, de concertation et d’écriture avec la profession émergente du design numérique en France.
« Dans quelle mesure la relation entre client et designer graphique peut-elle...Geoffrey Dorne
« Les composantes de la société ne sont pas les êtres humains, mais les relations qui existent entre eux ». Cette citation de l’historien britannique Arnold Toynbee (1955) souligne, à elle seule, l’importance des relations qui unissent les hommes et composent notre société. Le terme de « relation » vient du latin relatio qui signifie « rapport » ; ce lien qui unit au moins deux personnes, peut être d’ordre sentimental (basé sur la solidarité, la confiance, l’amitié, etc.) ou institutionnel (juridique, contractuel, etc.).
Certaines entreprises sont parfois amenées à externaliser ou à collaborer avec des professionnels extérieurs, car elles ne maîtrisent pas toutes les compétences métiers qui leur sont nécessaires. Elles font alors appel à des prestataires de services, qui, pendant une période donnée, vont échanger leurs compétences métiers pour produire un service à destination de l’entreprise. Il se noue alors une relation contractuelle entre les deux acteurs, basée sur la confiance et l’attente de résultats. Or il est intéressant de remarquer que certaines professions relatives à l’Art, comme l’architecture ou le graphisme, rencontrent systématiquement des problèmes importants dans la construction de cette relation avec leur client !
Dans le domaine du design graphique, le problème de la relation avec le client est mal vécu par la plupart des designers graphiques, qu’ils soient auto-entrepreneurs, enregistrés à la MDA (Maison des Artistes) ou qu’ils travaillent dans des agences (TPE/ PME/ grandes entreprises). Ainsi, selon une étude de la DGCIS (APCI 2012), en France, 80 % des designers graphiques interrogés estiment « manquer de communication, d’écoute et de confiance de la part du client ». La nature de la relation qui unit le client et le designer graphique n’a jamais été étudiée, ou très peu, et les deux partis qui sont amenés à collaborer ensemble sur le projet n’ont à ce jour pas de solutions à adopter pour améliorer leur relation. Or cette situation problématique tend à se développer puisqu’aujourd’hui, le design graphique est un outil de communication et de différenciation qui fait partie intégrante de la stratégie de l’entreprise. Aussi, toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur cible et leurs produits, font appel à des designers graphiques pour les aider à se positionner, à vendre leur produit, et à se différencier de la concurrence. Au final, la communication semble bloquée entre le client et le designer graphique, ce qui a un impact négatif à la fois sur les acteurs, mais également sur le déroulement du projet et sa viabilité.
Les normes, la culture, la position sociale, les préjugés et stéréotypes sont autant de facteurs sociaux, organisationnels et culturels qui impactent cette relation, et entraînent tensions et conflits. Par l’analyse de ces facteurs qui empêchent la bonne relation et donc une bonne
La relation est le lien qui unit au moins deux personnes. Ce lien peut être de nature sentimentale ou contractuelle, comme lors d’une relation professionnelle, notamment entre un client et son prestataire de service. Or, les prestataires du domaine artistique, comme les architectes, écrivains ou les designers graphique notamment, ne bénéficient pas de la même qualité de relation et de confiance que ceux d’autres domaines. Les témoignages
recueillis décrivent une relation déséquilibrée et un problème de communication et de confiance qui impacte de façon négative la relation entre les deux acteurs d’un projet partagé. Client et designer graphique ne se comprennent pas, ne se connaissent pas, et ignorent chacun ce qui fait la particularité de l’autre.
À partir de ce constat, il est nécessaire de comprendre les origines du problème, qui sont à la fois sociétales (pas d’instances représentatives, des stéréotypes véhiculés par la société), culturelles (dénigrement de la pratique artistique au profit du marketing, « rejet » du graphisme dans les musées) et professionnelles (mode de communication, jargon professionnel et enseignement différents). Ces divergences peuvent alors nuire au projet,
de différentes manières, à différents stades, et doivent être prises au sérieux sous peine de le retarder, d’en réduire la qualité, voire d’aboutir à une rupture de contrat. Adopter une approche emphatique, centrée sur les attentes, et surtout l’écoute de l’autre, faire appel à un médiateur, adopter de nouvelles méthodes de management ou s’initier à la conception (par la pratique ou l’enseignement) sont autant de ponts entre le client et le designer
graphique, pour retrouver une meilleure compréhension et bonne qualité de la relation entre les deux acteurs.
Compte-rendu du voyage d'étude organisé par la 27e Région à Malmö et Copenhague, juin 2010. Coordonné par Camille Pène. Co-rédaction du compte rendu et mise en page: User Studio.
Design, ergonomie et IHM : études complémentaires pour favoriser les activité...Geoffrey Dorne
Compte tenu des enjeux relatifs aux activités créatives de conception–qui visent à créer des produits à la fois nouveaux et adaptés au contexte, nous soulignons d’abord les caractéristiques de ce type d’activité. Ensuite, nous décrivons plusieurs études expérimentales, réalisées afin de mieux comprendre l’impact de la présentation de certains stimuli présentés sous forme d’images ou de mots clés sur le processus d’évocation de participants possédant différents niveaux d’expertise en conception (novice, expérimentés ou professionnels). Nous présentons ensuite deux environnements numériques de conception qui résument certains aspects mis en avant pendant les études expérimentales: le système TRENDS et le système SKIPPI system, qui permettent respectivement aux concepteurs-utilisateurs d’avoir accès à des images ou à des mots. Des analyses ergonomiques sont finalement réalisées sur l’utilisation de chacun de ces systèmes. Ainsi, cet article nous permet de montrer l’importance d’un travail multi-disciplinaire associant l’ergonomie, la conception et le design, et le développement d’outils numériques d’aide à la conception.
Creativity | Craftmanship | Industry | Design : a interactive pathMargherita Vacca
Lecture on the relationship between Creativity, Craftsmanship, Industry and Design [ Product Design Course | Faculty of Architecture | Euro-Mediterranean University of Fes ]
Conférence sur la relation entre la Créativité, l'Artisanat, l'Industrie et le Design [ Cours de Design Produit | Faculté d'Architecture | Université Euro-Méditerranéenne de Fès ]
La relation est le lien qui unit au moins deux personnes. Ce lien peut être de nature sentimentale ou contractuelle, comme lors d’une relation professionnelle, notamment entre un client et son prestataire de service. Or, les prestataires du domaine artistique, comme les architectes, écrivains ou les designers graphique notamment, ne bénéficient pas de la même qualité de relation et de confiance que ceux d’autres domaines. Les témoignages
recueillis décrivent une relation déséquilibrée et un problème de communication et de confiance qui impacte de façon négative la relation entre les deux acteurs d’un projet partagé. Client et designer graphique ne se comprennent pas, ne se connaissent pas, et ignorent chacun ce qui fait la particularité de l’autre.
À partir de ce constat, il est nécessaire de comprendre les origines du problème, qui sont à la fois sociétales (pas d’instances représentatives, des stéréotypes véhiculés par la société), culturelles (dénigrement de la pratique artistique au profit du marketing, « rejet » du graphisme dans les musées) et professionnelles (mode de communication, jargon professionnel et enseignement différents). Ces divergences peuvent alors nuire au projet,
de différentes manières, à différents stades, et doivent être prises au sérieux sous peine de le retarder, d’en réduire la qualité, voire d’aboutir à une rupture de contrat. Adopter une approche emphatique, centrée sur les attentes, et surtout l’écoute de l’autre, faire appel à un médiateur, adopter de nouvelles méthodes de management ou s’initier à la conception (par la pratique ou l’enseignement) sont autant de ponts entre le client et le designer
graphique, pour retrouver une meilleure compréhension et bonne qualité de la relation entre les deux acteurs.
Compte-rendu du voyage d'étude organisé par la 27e Région à Malmö et Copenhague, juin 2010. Coordonné par Camille Pène. Co-rédaction du compte rendu et mise en page: User Studio.
Design, ergonomie et IHM : études complémentaires pour favoriser les activité...Geoffrey Dorne
Compte tenu des enjeux relatifs aux activités créatives de conception–qui visent à créer des produits à la fois nouveaux et adaptés au contexte, nous soulignons d’abord les caractéristiques de ce type d’activité. Ensuite, nous décrivons plusieurs études expérimentales, réalisées afin de mieux comprendre l’impact de la présentation de certains stimuli présentés sous forme d’images ou de mots clés sur le processus d’évocation de participants possédant différents niveaux d’expertise en conception (novice, expérimentés ou professionnels). Nous présentons ensuite deux environnements numériques de conception qui résument certains aspects mis en avant pendant les études expérimentales: le système TRENDS et le système SKIPPI system, qui permettent respectivement aux concepteurs-utilisateurs d’avoir accès à des images ou à des mots. Des analyses ergonomiques sont finalement réalisées sur l’utilisation de chacun de ces systèmes. Ainsi, cet article nous permet de montrer l’importance d’un travail multi-disciplinaire associant l’ergonomie, la conception et le design, et le développement d’outils numériques d’aide à la conception.
Creativity | Craftmanship | Industry | Design : a interactive pathMargherita Vacca
Lecture on the relationship between Creativity, Craftsmanship, Industry and Design [ Product Design Course | Faculty of Architecture | Euro-Mediterranean University of Fes ]
Conférence sur la relation entre la Créativité, l'Artisanat, l'Industrie et le Design [ Cours de Design Produit | Faculté d'Architecture | Université Euro-Méditerranéenne de Fès ]
Comment expliquer la reprise de
l'investissement en France malgré la
faiblesse du taux d'utilisation des
capacités de production ?
TRÉSOR-ÉCO – n° 90 – Juillet 2011
Couleurs pour petite salle de bain- une série de harmonies de couleurs que vous pouvez utiliser pour l'aménagement de votre salle de bain, exemple: vous pouvez voir la même salle de bain mais aménagée avec chaque combinaison de couleurs
Ce recueil s'inscrit dans le cadre d'une opération de sensibilisation des chefs d’entreprise de l’artisanat à la démarche design dont la mise en œuvre de 3 actions a été confiée par la DGE à l'ISM. Il a été constitué par l’ISM en 2015 sous l’égide de la DGE et en partenariat avec les membres du comité de pilotage du projet: DGE, APCMA, UPA, APCI, VIA, R3iLab.
Il fait un état, non exhaustif, de la réalité des pratiques professionnelles du secteur de l’artisanat dans toute sa diversité en s’appuyant sur des expériences de collaborations entre des artisans et des designers dans des contextes, des secteurs d’activité et des applications aussi variés que possible.
Il vise l’illustration de ce que les designers professionnels ont à apporter à l’entreprise artisanale. À savoir, au-delà de l’effet esthétique produit, de l’expérience sensorielle permise ou du service rendu, construire ou co-construire une approche stratégique qui différencie son offre de produits et de services dans un marché mondialisé, ultra concurrentiel et marqué par des mutations exceptionnelles.
Date : Décembre 2015 Auteur : ISM / Coordination Mathilde Jacquemet
Le guide de la bonne relation entre annonceur et agence en designGeoffrey Dorne
Qu’il s’agisse de marques produits, de
lieux ou d’entreprises, la mission d’une
agence de design est de créer des uni
-
vers émotionnels spécifiques pour les
marques, univers porteurs de valeurs
pour les différentes parties prenantes
(consommateurs, prescripteurs, colla
-
borateurs, partenaires…).
Les agences de design françaises
emploient plusieurs centaines de desi
-
gners, formés dans les meilleures écoles
d’art graphique, imprégnés de cette
culture et de ce sens des marques qui
rendent leur travail si pertinent. Ce sont
aussi des stratèges qui auscultent les
tendances de nos sociétés pour en anti
-
ciper les grands mouvements.
Brand packaging, retail design ou corpo
-
rate branding, les métiers des agences
sont aujourd’hui tous largement digi
-
talisés.
POUR L’ADC
Frédéric MESSIAN
Président
POUR L’UDA
Étienne LECOMTE
Président
Pierre-Jean BOZO
Directeur Général
Les agences imaginent et donnent
corps à de nouvelles expériences de
marque, physiques et virtuelles, qui
accompagnent la transformation pro
-
fonde et durable des modèles écono
-
miques des entreprises.
Le design est une discipline qui s’ins
-
crit dans le long terme, parce qu’une
marque doit pour s’imposer respecter
son ADN. Mais le design est aussi la dis
-
cipline du temps court. Au-delà de l’an
-
ticipation des tendances, il suscite et
accompagne l’innovation.
Levier de transformation et de création
de valeurs puissant, la marque est plus
que jamais au cœur des préoccupations
de l’ensemble des entreprises.
Guide des metiers du design interactif 2015 par Aquent et *designers interact...Benoit Drouillat
Guide des métiers du design interactif
*designers interactifs* et Aquent, agence de talents, s'associent pour la sortie d'un ouvrage placé sous le signe de l'UX design, du design d'interface, du design d'interaction et du design de services. Son objectif : proposer un état de l'art actualisé des métiers.
160 pages pour découvrir, décrypter et comprendre les métiers du design interactif
Une publication d'exception conçue autour d'interviews, de conseils d'experts, d'indicateurs chiffrés et de projets
Ont collaboré : Backelite, Viadeo, af83, Technicolor, intacte DESIGN, Niji, Withings, BETC Digital, EDF, Bonjour Lab, Joshfire, User Studio, Aktan.
Interview de Gérard Pinot, Grand Témoin du cursus de formation à la démarche ...Aptitudes Urbaines
Président du CINOV-SYPPA (Syndicat des Programmistes en Architecture et Aménagement) et Associé Fondateur de Génie des Lieux, Gérard Pinot a accepté pendant un an de devenir le Grand Témoin du cursus de formation à la démarche de programmation urbaine 2018-2019. Dans son interview, il revient notamment sur son parcours professionnel autour de Génie des Lieux et de la programmation générative.
1. design et
Le métier de designer, entre D’autre part,être designer
création et industrie, semble textile est d’autant plus
difficile à définir, le design problématique que notre
pouvant se positionner secteur d’activité est
aux frontières de l’art et trés ouvert. Un designer
de l’artisanat. En effet, d’espace s’inscrit dans le
gestion
de nombreux designers domaine de l’architecture,
d’aujourd’hui tendent à créer un designer produit dans le
des objets uniques,porteurs domaine de l’objet mais à
d’identité ; que ce soit à quel secteur se rattache le
travers l’humour de Matali métier de designer textile?
Crasset ou le slow design L’avenir du textile se
d’Hella Jongerius. situe dans sa diversité
Néanmoins, même les d’applications, du vêtement deux secteurs que je croise. Je ne suis ni architecte ni une
designers proclamant un à l’espace en passant par le technicienne textile accomplie.
retour à l’objet «fait main», produit et le graphisme. Etre Je me définis par ma transversalité, ce qui peut à la fois
ne peuvent échapper à la designer textile c’est poser servir et desservir.
mise en réseau de cet objet, un regard neuf et sensible Par ailleurs, un designer d’aujourd’hui se doit de développer
à sa communication et sa sur le design, aborder la ses compétences linguistiques et de communication, car la
diffusion. méthodologie de projet par capacité à se faire comprendre d’autrui est primordiale dans
Qu’est- Lorsque Hella Jongerius
le biais du matériau.
En terme de compétences,
la création. D’autant plus qu’ il est nécessaire de s’adapter
aux mouvances permanentes du design, qu’il s’agisse
ce qu’un
crée des tentures avec le designer textile d’évolutions techniques ou sociales. L’ère numérique et la
des artisans Indiens, bien se démarque par sa virtualisation du monde est un paramètre à intégrer à sa
qu’elle s’ancre dans un sensibilité à la matière et reflexion dans tout projet créatif.
designer
projet à visée social pour la couleur mais surtout sa D’où la création d’un blog comme support de
la réhabilitation du savoir- pluridisciplinarité. communication, qui constitue un outil indispensable pour se
faire de ces femmes, cela connecter à la fois à la réalité dans laquelle on s’intègre et
textile au nécéssite une campagne de
communication quei pass
En ce qui me concerne,
le designer textile que je
ses futurs clients.
sein dune
par la commercialistaion souhaite devenir se situe En effet, en tant que designer, aux compétences créatives
de ces produits dans à la frontière du textile et viennent se gréffer des compétences en matière de
une grande enseigne de l’architecture. Entre marketing et de comptabilité. Diriger son entreprise,
économie comme Ikea. Le designer
se positionne en tant que
la surface et sa qualité
expressive dans l’espace.
comme comme exercer en tant que designer intégré à une
entreprise nécéssite de pouvoir créer au sein s’un contexte
de
maître d’un savoir-faire et économique et juridique.
d’une pensée qu’il est forcé Néanmoins la difficulté de ce Le métier de designer se situe au carrefour de l’imagination,
d’intégrer à un système de type de profil réside dans le du commerce et de l’humain, c’est pourquoi il est difficile à
marché?
production quelle que soit fait que je ne peux me définir définir. Mais ce sont les paradoxes qu’il génère qui font son
l’échelle de ce circuit. totalement par l’un des intérêt.
2. design et
gestion
Dans l’optique d’une démarche de designer global et
complet, penser les supports de communication de sa
pensée et de son savoir-faire est essentiel.
La forme de communication d’un projet se doit d’être en
corrélation avec le contenu, elle constitue la vitrine de
l’identité du designer.
D’autre part, dans un monde où l’information ne se
développe plus linéairement mais en réseau, le designer
doit créer ses propres ramifications à ce réseau.
Car pour participer à la dynamique du marché et de la
création, on ne peut s’extraire du mouvement numérique.
C’est pourquoi, la création d’un blog pour communiquer une
démarche de projet permet à la fois de structurer sa pensée
et d’échanger avec les visiteurs du blog, éventuels futurs
clients.
Communiquer sur la
pluridsciplinarité du
designer contemporain
3. design et
Un projet
Dans l’optique d’une simulation de création d’entreprise
visant à rendre compte de la viabilité d’un projet profession-
de création
nel, je souhaite mettre en place une projet de création d’un
cabinet d’architecture s’interrogeant sur l’exploitation des
matières textiles dans l’espace.
d’entreprise
gestion
En effet, l’architecture et le secteur textile peuvent s’avérer
entre le
complémentaires dans une approche de design global et
j’aimerai mettre en avant cette association de savoirs et de
compétences dans le cadre de la création d’entreprise.
J’envisagerai ainsi de m’associer hypothétiquement avec textile et
l’architec-
des designers d’espace afin de répondre à des demandes
diverses tant dans le secteur de l’aménagement d’intérieur
que dans l’urbanisme.
ture.
Les architectes mettraient à profit leurs compétences tech-
niques, notamment en matière de logiciels 3D, alors que de
par ma formation j’apporterai au groupe une approche de la
surface, une connaissance des matériaux et un traitement
de la forme par sa structure qui compléterait l’approche des
architectes tout en amenant un nouveau regard.
On pourait imaginer que cette approche plus sensible de
l’architecture marquerait fortement l’identité du cabinet, qui
se démarquerait alors de la multitude de designers d’es-
pace sur le marché. Herzog et De Meuron,
Pavillon Polonais
Les projets seraient ainsi marqués par une culture de la
forme et du motif textile qui favoriserait le développement
d’architectures qui se caractérisent par leur enveloppe.
Comme on le voit avec le Pavillon Polnais de Herzog et De
Meuron ci-contre, l’identité du bâtiment dépend essentielle-
ment de sa peau, comme si le volume était déterminé par la
structure du motif.
Par ailleurs, au delà du traitement de la surface de maté-
riaux propres au bâtiment, béton , métal, bois, l’entreprise
pourrait égalemnent se spécialiser en matériaux textiles
adaptables à des problématiques d’aménagement d’es-
pace.
4. design et
Je pense nottament à des
matériaux à propriétés spéci-
fiques comme les matériaux
acoustiques qui sont consti-
tués de fibres textiles.
gestion
Nous pourrions ainsi faire
appel à des entreprises
comme Marmonier en région
Lyonnaise, Carpenter, ou
encore L&L products pour
l’analyse acoustique des
lieux à investir et la fabri- //Génèse du produit
p4. du matériau, tandis
cation
que nous pourrions assurer Le bien-être au sein de la vil-
la conception de sa mise le contemporaine est en effet
en forme, en couleur et en une problématique en de-
espace. venir, ce qui va de pair avec //Domaines d’application
le traitement des nuisances
·On serait ainsi en capacité
La dissipation visqueuse acoustiques urbaines.
ns Continuum trouvent leurs applications Le Grand tous les espaces closa où il y a besoin d’effectuer
Continuum trouvent leurs applications tous les espaces clos où il y besoin d’effectuer une
onsde répondre à des deman- dans dans Lyon a en effet
· La conversion en énergie de sur les niveaux mais aussi sur l’équilibre spectral
déformation
d’ambiance acoustique, non seulement lançé sur campagne Anti-
ction d’ambiance acoustique, non seulementune les niveaux mais aussi sur l’équilibre spectral et la
des d’aménagement inté-
n sonore. la fois deen énergie de déplacement les principales
· La conversion
ption sonore.
rieur à particuliers bruit relatant
part du temps le cas dans les situations deréalisation industrielle dansl’ensembledes ces mécanismes, a donné naissance à une
L’intégration dans un process desources vie courante, aussi bien domaine domaine des
la vie courante, aussi bien de le
upartd’institutionnels.
le cas dans la dans le de
et du tempsdans celui desles situations de Ce de nuisances sono- vont introduire forcément
ofessionnels que espaces privatifs. sont des lieux de vie qui
rofessionnels premier temps mesure res, parun dispositif de confort vie qui vont introduire
composition matière performante et à ailleurs la SNCF pos- correction d’ambiance acoustique très large bande et auto
sion humaine importante,celui des espaces privatifs. Cede gêne, delieux de et de qualité d’écoute vont
Dans un que dans dans la où des notions sont des
tjeu. pense répondre le importante,sède la mesure où des notions de gêne, de confort et de
une dimension humaine plus
je dans un département entier Marmonier,
Solutions Continuum
écoutedéveloppement a égalementconcernant la gestion du son
Ce vont à des appels d’of-
souvent rentrer en jeu. privilégié le faible encombrement des solutions, leur totale autonomie,
ou d’und’institutionnels ou à des Ilet ase revendique en plein dé- différents pour lesquels les
fres centre d’appels téléphoniques. y donc quantité d’environnements
subjectives ou individus doivent être prises en compte a donc nouvelled’environnements différents
concours d’un centre d’appel veloppement d’une quantité
d’un atelier desafin de rentrer en téléphonique. Il ypour guider architectes, designers et acousticiens et
sonnes concernées dans leurs préconisations. doivent êtreplus confor-
uels les aspirationsdes profession- forme de gares, prises en compte pour guider architectes,
contact avec subjectives des individus
acousticiens et connaître. tables, plus accueillantes,
et nels et se faireautres personnes au mieux à dans leurs exigences sans
ns Continuum permettent de répondre concernéesces nouvellespréconisations.pour autant perdre les
plus propices à l’échange.
emières demandées à des absorbants classiques.
ons Continuum permettent de répondre au mieux à ces nouvelles exigences sans pour autant
s qualités premières pourrait aussi absorbants classiques.
D’autre part on demandées à des
trés bien imaginer présenter C’est pourquoi, il me semble
notre candidature sponta- adéquat de proposer des
née auprés d’institutionnels dispositifs d’espaces acous-
comme le Grand Lyon ou la tiques qui favorisent l’échan-
SNCF, deux structures en at- ge et la communication au
tente de projets traitant de la sein de ces open spaces
redéfinition de la ville mobile. anonymes.
5. design et
1 local à louer Mobilier IKEA
500 E /mois
Bureau 330E
Planches 80E*3
Materiel bureau + tréteaux
1 ordinateur Macintosh professionnel
gestion
1099E Etagères livres 149E
Etagères materiel 80E
1 MACBOOK 949E Chaises 30E*8
1 imprimante A3 698E
1 scanner A3 279E Materiel maquettage
1 appareil photo (à renouveler au mois)
numérique reflexe 500E Pour mener à terme ces pro- infographique et un
1tablette graphique 99E Mousse 100E jets, un statut juridique est à espace maquettage, voir
Carton 60E mettre en place pour optimiser ci-contre.
Carton plume 100E la viabilité de l’entreprise dans
Logiciels à acheter
Planche à le temps
PACK ADOBE MAC 6000E
SOLID WORKS découper 40E
ARCHICAD Un statut SARL , Société Ano-
Rodoides 150E
PHOTOSHOP nyme à Responsabilité Limi-
IN DESIGN
Plastiques fins 50E tée, va permettre de limiter la
ILLUSTRATOR Colles 50E responsabilité des associés, le
POWER POINT` Mastik 22E montant du capital social étant
Cutters 40E librement fixé par les associés
Abonnements magasines Paires ciseaux 40E en fonction de la taille et des
Papiers divers 100E besoins de l’entreprise.
AMC 169E année Crayons 30E
Stylos 40E Le but du cabinet étant de
Etapes 147E année
Feutres tria 150E créer un pôle de compétences
Frame 120E année
diverses il est important
Beaux arts 81E année que chaque associé puisse
Abonnement ` 30E/MOIS s’investir dans l’entreprise à
internet son échelle.
Livres à acheter Enfin, le budget pour
TOTAL : la création du bureau
s’articulerait entre un espace
Budget prévisionnel pour
les indispensables: 800 E
13 442 E bureau pour accueillir
les clients et le travail
6. design et
espace
Comment en tant que designer, faire évoluer la ville-entrepri-
se vers une cité de partage, de contact, de liens? Comment
public et
faire dériver le citadin du « Metro, boulot, dodo », fameux
slogan des années 50 symbolisant la monotonie urbaine?
Les sociologues, et plus particulièrement Jean Viard, souli-
interface,
gnent la nécessité de repenser nos villes en fonction de la
gestion
réorganisation contemporaine du temps urbain. En effet, le
un projet in
travail n’y représente plus que douze pour cent du temps
d’une vie, ce qui nous amène à reconsidérer le tissu urbain
comme une matière à rencontres et à loisirs.
L’espace public est avant tout un espace circulé, la diversité
des déplacements qu’il induit force le croisement des dif-
progress
férents moyens de transports à différents rythmes. Tout est
question de contact.
Chaque flux est canalisé de manière à ne jamais ralentir la
spectacles à Montréal par
ville, néanmoins, la complexité des villes actuelles tend à
Ruedi Baur qui s’appuie sur
mettre en tension ce flux continu jusqu’à saturation.Com-
la lumière comme signal
ment faire se rencontrer les différents flux de personnes,
d’activités des théâtres du
créer du lien au sein de cette apparente immatérialité?
quartier. Au sol, sur la route,
Au coeur de cette notion de contact, se situe l’interface,
sur les murs les programmes RUEDI BAUR,
cette rencontre entre les individus et la ville.
défilent et réagissent à l’in- Qaurtier des spectacles
Les urbanistes d’aujourd’hui tentent de créer non pas des
tervention des passants. Montreal
sculptures à vivre mais des infrastructures qui communi-
quent avec les individus, qui induisent une dimension parti-
cipative du citadin. D’où les aménagements urbains qui fa-
vorisent la traversée de la, ville piétone. Changer de rythme
pour changer de comportements sociaux.
Des aménagements comme le Lurie Garden à Chicago
ou le Jardin Japonais à Tokyo invitent l’individu à flâner,
déambuler, ce ui induit une nouvelle perception du paysage
urbain adouci.
D’autre part la notion de communication se traduit égale-
ment en urbanisme par des interventions ponctuelles qui
visent à susciter chez le passant un regard différent sur son
environnement et sa trajectoire.A la manière de stimulis ces
interventions réveillent le citadin endormi et l’incitent à jouer
avec l’espace public dans lequel il évolue.
C’est le cas du projet d’identité visuelle du quartier des
7. design et
Par ailleurs, la représentation même de la ville se com-
plexifie en fonction de ses besoins. Aujourd’hui les dé-
placements urbains sont si nombreux et variés et l’ère du
numérique balayant tout sur son passage, le temps de la
carte territoriale figée est révolue.
gestion
A une ville mobile doit correspondre un système de carte
des flux. C’est ce sur quoi travaille Nicolas Nova, cher-
cheur et consultant à LiftLab et auteur du livre Les médias
géolocalisés. Spécialiste des questions de géolocalisation
et d’urban computing, il dresse un panorama des enjeux
techniques et sociétaux qui entourent les applications
cartographiques, à partir de sa réflexion menée sur les
usages et le design des applications géolocalisées.
GUY DEBORD,
Psychogéograaphie de
Pour lui, on ne parle plus de carte à proprement parler la ville de Paris
mais de « chronotopes », c’est-à-dire de cartes repré-
sentant l’évolution d’un phénomène spatial au cours du
temps. On peut alors représenter des flux dans l’espace,
ou encore certaines activités à certains moments dans
des lieux précis. Cela correspond aux cartes du type «
Real Time Rome » du Sensable City Lab ou du projet Ur-
ban Mobs de Orange/Faber novel.
En parallèle, Nicolas Nova pose la question de la pos-
sibilité de recombiner cette interface qu’est la carte, en
y ajoutant d’autres sensorialités ou encore à travers la
réalité augmentée. On pourrait ainsi imaginer des cartes
« égocentrées », à la manière des cartes japonaises, qui
partent du point de vue de la personne et non du lieu.
Entre réalité physique et numérique, Nicolas Nova navi-
gue dans la perception de ces flux urbains, et s’interroge
surtout sur les nouveaux usages que suscite nos villes
accélérées.
Quelles connexions pouvons-nous alors générer au sein
de ces flux urbains auxquels on ne peut échapper?
Comment se rencontrer dans cette ville «générique» qui
canalise chaque flux de circulation au point d’anesthésier
ses occupants?
8. design et
le son
Lorsqu’on traite de la ville et de ses usages on se concen-
tre habituellement sur la perception visuelle qu’on en a.
comme
Mais qu’en est-il de la perception sonore?
Le son est un facteur prédominant dans l’expérience que
l’on fait de la ville contemporaine. Le son est à la fois par-
moyen de
tout et nulle-part. Il participe à la neutralité ambiante, il est
gestion
sans qualité, l’inexpression par excellence.
faire l’ex- Malgré le brouhaha incéssant les citadins ne communi-
quent pas, alors comment créer des lieux causants?
perience
Des espaces qui respectent le besoin de solitude du ci-
tadin lambda tout en répondant à son désir de se lier aux
de la ville
autres.
Pour sculpter le son urbain, je vais donc utiliser des maté- soumet de nouveaux concepts à ses clients et prend en
riaux acoustiques qui permettent de donner de la qualité charge des études acoustiques pour eux.
autrement
au son, de la couleur.
Or, dans le domaine des matériaux acoustiques esthéti- Chez L&L Products, un des leaders industriels dans la
que et technicité sont encore trés largement séparés. formulation de solutions d’étanchéité innovantes et haute
analyse marketing Les designers s’intéressant à la qualité sonore des envi- performance, ils ont la capacité de produire des pièces
d'un ronnements qu’ils créent ont tendance à concevoir des moulées ou extrudées tridimensionnelles déstinées principa-
lement à la carosserie.
produit formes qui évoquent le son mais qui sont peu performan-
tes alors que les techniciens ne parviennent pas à dépas- L&L Products est donc une société qui fabrique essentiel-
ser l’aspect performatif de leur produits pour leur apporter lement des produits prêts à être posés, bien qu’ils s’intéres-
une dimension esthétique. sent à la structure chimique des matériaux qu’ils utilisent,
ils se situent dans la dernière étape de production d’un
Sur le marché de l’automobile, principal secteur d’appli- matériau acoustique, de la même manière que l’entrepris
cation des matériaux acoustiques, la recherche s’oriente Carpenter en France. Mais là encore il n’existe pas de dé-
à 100 % sur l’efficacité acoustique des matériaux qu’ils partement design lié à la mise en forme du produit et à son
produisent, c’est pourquoi ces entreprises se définissent image.
d’avantage comme des laboratoires que comme fabri-
cants. Par ailleurs, dans l’univers de l’habitat, les designers se sont
Chez Faurecia, le principal constructeur du groupe PSA également posés la question de la gestion du son. Com-
Peugeot-Citroen, on met avant une maîtrise globale des ment harmoniser notre environnement sonore tout en lui
solutions acoustiques grâce à laquelle toutes les étapes amenant une esthétique singulière?
de la création sont réunies. On ne peut que constater la différence significative entre
La R&D de Faurecia développe des matériaux innovants l’aspect visuels des produits acoustiques dits «design» et
et des solutions d’isolation phonique modulaires. Elle les matériaux crées par des techniciens du son et de la
adopte une approche globale dans le domaine du confort matière.
acoustique, en investissant dans des outils d’analyse et Bien que la fonction principale du matériau soit la même,
de simulation parmi les plus puissants sur le marché. Elle diminuer les nuisances sonores et améliorer le confort, les
9. design et
processus de création du produit diffèrent.
On a vu que dans l’industrie des transports, les matériaux
acoustiques sont avant tout crées pour être performants,
l’esthétique est secondaire. A l’inverse, les designers
conçoivent un produit, non un matériau, c’est pourquoi ils
intègrent à leur reflexion l’importance de l’image.
gestion
Le panneau acoustique de Karim Rashid ci-dessus, est
avant tout une représentation de l’image qu’on se fait d’un
panneau acoustique. Le relief va immédiatement évoquer
chez le consommateur l’idée du calfeutrage, du capitonage,
ce qui va l’amener à penser que le produit est efficace
acoustiquement.
KARIM RASHID,
D’autre part, la couleur rose l’inscrit dans une esthétique Panneau acoustique
singulière et chaleureuse.
Karim Rashid crée ainsi un produit qui comporte des carac- émerger d’un croisement entre la technicité des inge-
téristiques acoustiques mais dont la qualité principale est nieurs et la plasticité de designers comme Martii Kalliala.
l’image qu’il renvoie. En effet, que ce soit en design comme dans les secteur
technique, la fonction et la forme ne sont pas toujours
Contrairement à Karim Rashid qui utilise un matériau qui se équilibrés. Dans le secteur des transports, la quête de la
raproche des matériaux crées dans le secteur des trans- performance se fait parfois au détriment de la lisibilité du
ports, du feutre de laine, Martii Kalliala prend le contrepied produit, de la même manière en design l’ésthétique ne
de cette démarche et utilise un matériau à priori dénué de délaigue parfois à la fonction qu’un rôle accéssoire.
qualités acoustiques, le carton.
Il va à partir de la matière carton créer un matériau poreux La société Buzzispace commercialise ainsi des objets
en mettant en forme la structure de son cube par le moyen «dits acoustiques» mais qui ne sont en réalité fabriqués
de strates. Les minuscules stries créees par la structure de en feutre uniquement pour la qualité visuelle et sensible
la surface vont ainsi absorber le son et conférer au carton de la matière.
de reélles caractéristiques acoustiques. Le feutre comporte d’autres caractéristiques que l’ab-
Ainsi, ce cube destiné à écouter de la musique, est un par- sorption du son et cette caractéristique ne se vérifie que
fait espace d’écoute puisqu’il isole du brouhaha exterieur lorsqu’elle est exploitée à bon escient.
tout en optimisant la qualité sonore de l’intérieur du cube.
Les incurvations permettent en effet d’obtenir une réverbéra-
tion différnet selon où on se place dans le cube.
Ici l’esthétique participe vraiment à la fonction.
Evidemment, les ingenieurs de l’industrie du transport
doivent quant à eux se plier à un cahier des charges trés
contraignant ce qui réduit leur marge de manoeuvre dans
le choix des matériaux et leur mise en forme, néanmoins on MARTII KALIALA,
imagine que de nouvelles solutions acoustiques pourraient Acoustic cube
10. design et
En revanche, l’utilisation du relief et du volume peut être
intéressante à exploiter dans des secteurs plus techni-
ques. La qualité de la surface est un élément essentiel
dans la perception d’un espace.
Cette synthèse entre forme et fonction est plutôt réussie
dans ces deux projets qui travaillent sur l’articulation de
gestion
la surface dans l’espace.
Chez les Bouroullec et leurs tuiles de feutre, le système
de modules crée des interstices, des creux, des pleins, l ’implan-
tation des
une porosité qui permet au son de circuler au travers
de la paroi et de construire l’espace par le son.
Chez Anne Kyyro Quinn, c’est la structure du tissage
de ses bandes qui crée des vides et optimise les quali- matériaux
acousti-
tés acoustiques de la matière.
On peut voir ici deux beaux exemples de travaux de
ques dans
designers en adéquation avec des préoccupations
acoustiques, ces projets restent malheureusement
rares.
Or les nuisances acoustiques sont un véritable pro- la ville, un
marché en
blème contemporain et les possibilités techniques des
entreprises spécialisées se développent de plus en
plus sans trouver leur forme.
devenir
C’est pourquoi le marché des dispositifs acoustiques
est encore à construire dans une optique de rencontre
entre l’esthétique, la technique et l’architecture.
Anne Kyyro Quinn, R et E Bourroullec,
Tissage Tuiles feutre