Dans le cadre d'une réunion de travail de l'association http://projetpro.com en Juin sur le campus de la Doua à Lyon.
Charles Hadji a répondu à cette question Faut il avoir peut de l'évaluation.
Il articule son discours autour de 4 idées principales
1 L’évaluation est une nécessité
2 Mais elle ne doit pas devenir obsessionnelle
3 Et encore moins servile
4 C’est pourquoi elle a besoin d’une double légitimité, méthodologique et éthique.
Vidéo Associée :
http://youtu.be/sH2QDWxDr1c
Modèle de syllabus de cours à utiliser dans son enseignement auprès de ses étudiants.
Vous pouvez librement utiliser ce modèle en respectant la licence creative commons attachée (pas d'utilisation commerciale, modification si même licence).
Modèle de syllabus de cours à utiliser dans son enseignement auprès de ses étudiants.
Vous pouvez librement utiliser ce modèle en respectant la licence creative commons attachée (pas d'utilisation commerciale, modification si même licence).
À la fin de cette séquence, l’apprenant sera capable de :
- savoir employer l’imparfait de l’indicatif à l’oral et à l’écrit.
- conjuguer les verbes à l’imparfait
- identifier les valeurs de l’imparfait
https://hajereducation.tn/category/matlab/
pour télécharger le rapport PDF
Pour voir video Test ====>
https://hajereducation.tn/traitement-dimage-matlab-tutorial/
voir aussi PYTHON IMAGE
https://hajereducation.tn/python-traitement-image-couleur/
=================================
Ouverture et lecture d’une image
Décomposition de l’image en trois plans de couleur R, G, B.
L’histogramme.
Quantification d’une image.
Echantillonnage d’une image.
Compression d’une image.
Faire une acquisition de l'image en temps réel par la caméra de ton pc
Intégration des programmes dans une seule interface GUI.
Tendances relatives au capital humain en 2015 – Refonte des RHDeloitte Canada
Pour que les dirigeants considèrent les RH comme une ressource stratégique fi able dont dépend le succès de l’organisation, les RH doivent impérativement se réinventer — transformer fondamentalement les services qu’elles fournissent et leurs façons de faire.
À la fin de cette séquence, l’apprenant sera capable de :
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- conjuguer les verbes à l’imparfait
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FONCTION RH 2009 : LES ENJEUX DU CAPITAL HUMAINSaaS Guru
Ces cinq dernières années ont vu l’évolution de la fonction RH vers un rôle de conseil auprès de la Direction Générale alors qu’auparavant ses
activités restaient centrées sur des problématiques de recrutement, de formation et de gestion des carrières. Les Directions des Ressources
Humaines accompagnent dorénavant l’entreprise dans ses changements stratégiques, organisationnels, opérationnels et technologiques.
Rapport d'innovation de courts circuits : la socio performance (intelligence collective, crowdsourcing, community planning, réseaux, communautés de sens, autonomie collective, participation, innovation et création collective, créatif culturels)
La socio-performance vise la réussite des enjeux collectifs, personnels et communautaires. Dans un contexte de mondialisation l’aventure humaine est plus que jamais collective. Ainsi la performance individuelle se situe de plus en plus dans un contexte de performance collective. Celle des groupes, des équipes, des communautés de tous ordres : communautés sociales, politiques, économiques, d’entreprises comme de pays ou communes, de sociétés ou d’associations et toutes les formes classiques ou nouvelles de communautés d’enjeu et de devenir.
La performance des entreprises dépend plus que jamais de leur capacité à mobiliser les personnes externes à l'entreprise autour du développement de leurs marques à chaque niveau d'interaction : corporate ou commercial, marketing ou communication, média ou RH....
On parle de socio-performance pour évaluer cette capacité à créer du lien social et culturel avec les parties prenantes et à faire fonctionner en mode participatif des communautés d'interets pourtant divergentes. Toute construction collective dépend de l'implication de chaque individu et n'est que la somme des actions engagées dans une même finalité.
C'est pourquoi les entreprises « socio performantes » sont celles qui parviennent à donner un sens commun à leurs activités sans perdre de vue l'intéret personnel poursuivit par chacun, et qui réussissent à faire interagir l'ensemble de leurs parties prenantes autour d'un projet collectif, de valeurs communes, et de rêgles plus justes.
Le thème a une portée sur :
- le lobbying de marque et la mobilisation des communautés d'interet
- les nouvelles valeurs et perspectives corporate en externe et interne
- la nouvelle construction identitaire des marques qui étendent leur portée
- l'innovation collective et le crowdsourcing
- l'engagement planning, nouveaux discours de marque plus impliquants
- nouvelle approche de connexion planning : créer du lien entre les gens
- plus loin que le community management, le community planning
- médias participatifs
- l'interactivité dans les médias
- les systèmes organisationnels coopératif et web 3.0
http://www.slideshare.net/jeremydumont/socio-performance-0-presentation/edit?src=slideview#slideshow_edit_form
l'entreprise libérée, une autre manière de manager son équipe pour obtenir l'engagement de ses salariés, des critères innovant d e mesure des performances
Place Capital Humain, place dédiée aux métiers RH au sein de Lille Place Tertiaire, a organisé le 13 Décembre 2012 sa première soirée. Nous avons à cette occasion présenté l'étude menée avec le master MRH auprès des DRH régionaux mais également pu approfondir le sujet de l'intelligence collaborative avec des experts!
Préalables à comprendre pour maîtriser la conduite du changement des personnes ou des groupes de personnes.
La compréhension de cette approche est fondamentale pour la thérapie, nécessaire pour le coaching ou le conseil et utile pour le manager
Cette présentation s'appuie sur 3 familles de travaux :
- Changements de type 1 et de type 2 (école de Palo Alto)
- Comportements DISC Moulton Marston
- 6 niveaux logiques de la pensée Robert Dilts
Démarche qualité dans un projet de formation continueHicham El Khalifi
Cet article est publié dans « Actes du colloque Euro Maghreb sur la formation tout au long de la vie : Transformations, contraintes et enjeux », publications de la faculté des lettres et des sciences humaines, université Ibn Zohr d’Agadir, Maroc, Edition 2010.
Diaporama réalisé avec le logiciel Keynote (Apple) puis exporté au format .ppt
Cela peut expliquer quelques problèmes de conversion et la disparition de certaines animations et transitions.
1. Faut-il avoir peur de
l’évaluation?
Charles Hadji
Professeur émérite de l’Université
Grenoble 2
2. 4 idées principales
1 L’évaluation est une nécessité
2 Mais elle ne doit pas devenir
obsessionnelle
3 Et encore moins servile
4 C’est pourquoi elle a besoin d’une
double légitimité, méthodologique et
éthique.
3. Point 1: L’évaluation est une
nécessité
1. L’évaluation est une nécessité pour la
conduite de l’action éducative, dans une
optique de régulation
2. Mais elle est tiraillée entre constat (de
fait), et jugement (de valeur)
3. Et il est possible d’en faire de
« mauvais » usages.
4. 1.1 Une nécessité pour la
conduite de l’action, dans une
optique de régulation
Ilnous faut répondre à deux questions
préalables:
Question 1: qu’est-ce qu’évaluer?
Question 2: dans quel mécanisme général
l’évaluation s’insère-t-elle?
5. Un mécanisme de conduite
éclairée de l’action
Feedback
= prise
Champ
d’informations
de
en retour
l’évalu
ation
Un sujet Tend vers Un but
actif
Champ Ajustement =
de la adaptation
régulati éclairée de
on l’action
6. Ce mécanisme comporte deux
« volets »
Un volet « surveillance » (ou: monitoring)
• -contrôle de la situation par prise d’informations en
retour (feedback d’ordre rétroactif) processus
de comparaison (si possible continue) entre un
« état-but à atteindre » et un « état donné » (Allal,
1993).
Un volet « ajustement »
• -adaptation de l’action visant à réduire l’écart au
but (objectif, standard ou critère), par reprise ou
modification éventuelle de l’action en cours, ou
déjà accomplie.
7. Ce qui entraîne 2
conséquences
La surveillance est nécessaire pour une
conduite éclairée de l’action: c’est dans ce
cadre que prend sens l’évaluation
Mais elle n’est pas une fin en soi: elle est
là pour fournir les bases à un ajustement
éclairé de l’action
l’oubli de cette fonction « naturelle » ouvre
la porte à toutes les dérives.
8. Question 1: L’évaluation
(appréciative) comme production
d’un jugement d’acceptabilité…
Evaluer, c’est dire dans quelle mesure une
réalité donnée peut être jugée acceptable
par référence à des attentes.
9. L’évaluation dans le champ
éducatif:
une appréciation du « SFR »
Evaluer,c’est apprécier la qualité d’une
action « éducative », dans l’axe d’une
question générale:
quel est le « service (éducatif,
formatif, développemental) rendu »?
10. L’acceptabilité de l’action
est alors appréciée par
référence au « SFA »,
i.e.
au « service formatif
attendu »
11. Ainsi, par exemple:
Evaluerun élève, c’est donc dire si son
CSM (comportement scolaire manifeste)
est « acceptable » par référence au CSA
(comportement scolaire attendu).
la question à traiter est: le CSM est-il à
la hauteur du CSA?
12. 1.2 une première ambiguïté
fondamentale
Projet 1: estimer l’importance (l’ampleur)
d’un phénomène
évaluation estimative, « par défaut de mesure
»: centrée sur l’appréciation de la grandeur d’un
phénomène, et n’ayant pas pour fin la production d’un
jugement de valeur
Projet 2: débattre de la valeur d’une réalité
évaluation appréciative: centrée sur
l’appréciation de la qualité d’une réalité, et ayant pour
fin la production d’un jugement de valeur.
13. Exemples
1: évaluation estimative:
-évaluer les dégâts occasionnés par le tremblement de terre
-évaluer la menace de paludisme
-évaluer la dette du pays
-évaluer le prix d’un appartement
-évaluer les inégalités socio-économiques
-évaluer le chômage, la pauvreté, la fraude fiscale….
2: évaluation appréciative:
-évaluer la « performance » des dirigeants d’entreprise
-évaluer la « performance » d’un service
-évaluer la politique de lutte contre la pauvreté
-évaluer la qualité de l’enseignement universitaire
-évaluer un ministre
14. Les 2 pôles de l’activité évaluative
Évaluation Évaluation
estimative appréciative
caractéristiques Constat (de fait) Jugement (de
valeur)
Quantitatif Qualitatif
Continuité des Discontinuité des
chiffres seuils
Exigences Précision Pertinence
spécifiques Fiabilité
Justesse Justice
Risques Valorisation Insuffisante prise
subreptice en compte du réel
15. 2 projets dont aucun ne peut ignorer
totalement l’autre
Estimation de Appréciation
l’ampleur de la valeur
d’un phénomène d’une réalité
EVALUATION
16. SI BIEN QUE:
1. Il y a toujours une part d’estimation, voire de
mesure, dans l’évaluation appréciative: le
jugement se fonde sur un constat qu’il intègre
2. L’estimation court toujours le risque de la
valorisation subreptice et indue : présence de
valeurs sous-jacentes à la mise en place d’un
indicateur (ex: nombre d’actes, taux de
mortalité pour un hôpital); choix orienté des
seuils et des limites de catégories (ex: le seuil
de pauvreté).
3. De par son étymologie, le terme d’évaluation
devrait être réservé à l’évaluation appréciative
17. 1.3 Evaluer, c’est tenter de se
rendre utile
Utile à quoi?
Cela soulève la question des fonctions de
l’évaluation
Utile
à qui?
Cela soulève la question des publics ou
des destinataires prioritaires
18. La question des usages de l’évaluation
A certaines fins
Des attentes
Évaluer par confrontation Un jugement
c’est entre D’acceptabilité
produire
Pour remplir
Une réalité certaines
fonctions
Espace méthodologique de la Espace des usages
construction du jugement sociaux de l’évaluation
19. Il faudra donc s’interroger:
Sur les finalités de l’évaluation (en vue de quoi évalue-t-
on?). Ex: mieux connaître une réalité? Agir sur un
public? Modeler des individus (normalisation)? Servir
une autorité?
Sur ses fonctions (pour faire quoi de concret évalue-t-
on?). Ex: classer? Contrôler (des compétences)?
Attester ou valider? Faire un diagnostic?
Sur le public qui en sera bénéficiaire (pour le bénéfice
de qui évalue-t-on?). Ex: le public des commanditaires
de l’évaluation? Le public directement concerné par le
processus évaluatif? Le public constitué par un groupe
privilégié d’acteurs sociaux?
20. Les 6 fonctions de l’évaluation
scolaire
1. Faciliter les apprentissages = évaluation formative
2. Etayer les décisions éducatives à l’intérieur d’une école
= évaluation diagnostique d’étape
3. Préparer des décisions d’orientation = évaluation
diagnostique de synthèse
4. Éclairer/informer les acteurs du jeu social sur les acquis
et compétences = évaluation sommative/certificative
5. Donner des repères collectifs de niveau = évaluation
normative de groupe
6. Informer les citoyens sur l’état du système scolaire =
évaluation externe
21. Les 2 grands usages sociaux de
l’évaluation (selon Michel Vial,
2001).
A quoi ça sert? Au service de
qui?
Fonction bilan
Voir pour D’un
rendre des responsable,
comptes qui va juger
Fonction Etre à l’écoute Du public
accompagnem pour concerné, qui
ent promouvoir sera éclairé
22. Du mauvais usage de l’évaluation
On fait un « mauvais » usage de l’évaluation quand:
1. On ne respecte pas les règles d’une « saine »
méthodologie » (ex: non explicitation des attentes
prioritaires)
2. On ne respecte pas les exigences éthiques minimales
(ex: quand on évalue pour humilier)
3. On fait de l’évaluation un moyen au service de fins
contestables (ex: éliminer; opérer un conditionnement
idéologique, en faveur par ex. de l’idée de la positivité
naturelle de la concurrence)
23. Point 2: Mais l’évaluation ne doit
pas devenir obsessionnelle
1. Or elle est trop souvent aujourd’hui
devenue obsessionnelle
2. Cette obsession ayant des effets
dévastateurs (un climat de stress, qui
peut rendre fou)
3. … et se déployant dans un climat
idéologique préoccupant
24. 2.1 L’ère de l’évaluation
obsessionnelle?
une « fièvre de l’évaluation » qui
2.1.1
gagne l’Ecole:
• -omniprésence des interrogations et des contrôles
• -évaluation des élèves de maternelle
• -débauche de classements
• -folie des notes
2.1.2… comme elle gagne toute la
société
• -un univers où tout est classé, donc classant (Max
Dorra).
25. 2.2 Une obsession aux effets
dévastateurs
2.2.1: un climat de stress: l’enjeu de la
compétition scolaire devient écrasant pour
les élèves
• -une école devenant anxiogène
contre la notation facteur d’angoisse, et la souffrance
à l’Ecole
• -des devoirs scolaires devenant un châtiment
familial
contre la sous-traitance pédagogique et
l’externalisation du traitement de la difficulté scolaire
2.2.2 … qui peut rendre fou
26. 2.3 Une obsession exprimant une
vision réductrice de la valeur
2.3.1 réduction de la réalité humaine à sa
dimension quantitative (je possède, donc
je suis); substitution du désir de posséder
au désir de comprendre.
2.3.2 Réduction de la régulation au
contrôle social
2.3.3 Réduction du travail scolaire à la
compétition concurrentielle, et de la
réussite à la performance.
27. 3. Le risque pour l’évaluation
est alors de devenir servile
3.1 En se soumettant à l’idéologie néo-
libérale
3.2 En se soumettant à la dictature de
l’immédiat et du superficiel
3.3 En se soumettant aux pouvoirs, et à
l’argent
28. 3.1 En se soumettant à
l’idéologie dominante
Car:
1. L’extension du domaine de l’évaluation
s’est effectuée dans un contexte
idéologique marqué, celui de l’idéologie
néo-libérale actuellement dominante, où
est méconnue, voire bafouée, l’exigence
du respect de la dignité de la personne
humaine, volontiers réduite à sa
dimension de marchandise.
29. Les promesses de L’envers du tableau
l’idéologie (une réalité
(un modèle idyllique) calamiteuse)
Efficacité et résultats Politique du chiffre
Saine concurrence Élimination des faibles
Compétitivité Enrichissement des plus
cupides
Performances Excès et dérives
Rentabilité Inégalités et
précarisations
Mérite Bénédiction du fait
Excellence Dévalorisation
Marché autorégulateur Crises et krachs
30. …Car: 2. dans ce contexte,
l’évaluation a tendance à devenir
servile
1. Asservissement à des croyances: une évaluation soumise aux
dogmes néo-libéraux, et aux prétendues lois de l’économie
(sacralisation des notions d’excellence et de concurrence)
2. Asservissement au court terme: une évaluation soumise à la
dictature de l’immédiat (tournée vers ce qui est le plus facile à
estimer, et/car le plus visible à court terme)
3. Asservissement au pouvoir: une évaluation soumise aux
politiques (tentation de la bienveillance à l’égard des puissants)
4. Asservissement à l’argent : une évaluation soumise à la finance
(prégnance des logiques comptables).
31. L’exemple de l’évaluation des
écoles
Une première expérience positive: le «
dispositif d’évaluation pédagogique »
(1979 1986)
Une deuxième expérience positive: les «
évaluations diagnostiques de masse »
CE2/6ième (1989 2003)
Une expérience
controversée: l’évaluation CM2 2009
32. Une première expérience positive: le
« dispositif d’évaluation
pédagogique »
Ce dispositif, mis en place par la DEP de 1979
(CP) à 1986 (lycée) présente 3 grandes
caractéristiques:
1. Des intentions clairement affichées (mesurer
les connaissances des élèves)
2. Un public de destination clairement désigné (le
constat macroscopique est destiné à
l’ensemble des citoyens)
3. Un refus d’individualisation des données.
Celle-ci « n’a aucun sens et est même
contraire à la rigueur et à l’objectivité » (Les
dossiers Education et Formation, 1, avril 89)
33. Une deuxième expérience positive: les
« évaluations diagnostiques de masse
» CE2/6ième (1989 2003)
5 grandes caractéristiques:
1. Touchent tous les élèves en début d’année
2. 2 finalités, mais claires: faire le point sur l’état des savoirs et
savoir-faire sur certaines compétences; éclairer l’action des
enseignants (choix des stratégies, remédiations)
3. 2 publics de destination clairement désignés (le grand public;
les enseignants)
4. Des épreuves construites en respectant 3 principes:
démarche participative; expérimentation; évolution et
adaptation
5. Un triple refus:
refus d’en faire un bilan d’un niveau de scolarisation
refus des comparaisons dans le temps
refus d’une fonction normative, et de tout classement
34. Une expérience
controversée: l’évaluation CM2
2009
Un objectif officiel recevable: donner une image objective et fiable des
connaissances et compétences des élèves de CM2
Mais 4 sujets de préoccupation:
Pourquoi en milieu d’année?
Pourquoi un dispositif construit en milieu fermé (ministère)?
Suspicion d’existence d’un but caché: mise en concurrence des
écoles
Un triple défaut de légitimité (Nathalie Mons):
Défaut de légitimité scientifique (car absence de distance critique)
• Défaut de légitimité professionnelle (car pas de démarche participative)
• Défaut de légitimité politique (car pas de consensus sur les fins)
35. Faut-il donc avoir peur de
l’évaluation des écoles?
OUI, SI:
1. Elle s’opère sur des bases aussi sauvages
(résultats bruts à des tests ou examens) que
réductrices (seulement des résultats scolaires)
2. Elle ne se donne pas les moyens d’une
évaluation intelligente (mise en perspective
des résultats d’élèves)
3. La volonté de classer est prépondérante (fin
discutable)
4. Elle détourne du problème d’action prioritaire:
aider les élèves de l’école à progresser.
36. Faut-il donc avoir peur de
l’évaluation des écoles?
NON, SI:
1. Il n’y a pas d’ambiguïté sur ses fins
2. Elle ne se contente pas d’un seul
indicateur (résultats bruts)
3. Elle rapporte les résultats à leurs
conditions de production (environnement
socio-économique de l’établissement;
structuration du public d’élèves)
37. Finalement, les résultats des élèves
peuvent-ils servir à l’évaluation des
établissements?
OUI? SI:
1. On s’intéresse à toutes les dimensions de l’activité des
établissements (dont la seule mission n’est pas de
faire réussir à des examens) ne pas se contenter de
résultas d’examen ou de tests
2. On prend en compte la particularité des conditions de
production des résultats pour les mettre en perspective
sinon la volonté de classement, contre laquelle on
aura du mal à résister,débouchera, non sur un
palmarès, mais sur un simple tableau des inégalités
d’éducation!
38. Opération Réalité Indicateur Ce qui est
effectuée considérée « mesuré »
Constat de Résultat brut I.1Taux de Le succès par
candidatures
type 1 ponctuel Réussite au =succès à l’examen
Des élèves de
bac terminale présentés
Constat de Parcours I.2 Taux d’accès au Effort
bac
type 2 effectués a)depuis la seconde d’accompagn
b)depuis la première ement
(par de
individus ou Persévéranc
I.3 proportion des
des bacheliers parmi les e
cohortes) sortants du lycée pédagogique
Mise en Résultats I.4 Valeur Différence
perspective dans leurs ajoutée Entre réalisé
contextes et attendu
39. …Mais (3): si l’évaluation:
Est devenue quasiment obsessionnelle
En étant marquée par une obsession de la
compétition
Ce qui en fait un outil de normalisation
Etant ainsi touchée par la maladie de la «
valeur vénale » (Max Dorra), dans un
monde d’ « humains-marchandises » où
tout s’achète et se vend…
40. …elle n’est pas par nature idéologique, et peut
même participer à la résistance contre:
La réduction de l’homme à sa valeur d’échange (à un
statut de marchandise)
La réduction de la Valeur à la valeur argent
Les évaluateurs ne sont pas condamnés à n’être que
les chronométreurs officiels des grands jeux
olympiques de la finance mondiale.
C’est l’oubli du questionnement sur la Valeur qui est
ravageur.
41. 4. Comment redonner alors à
l’évaluation sa légitimité
(méthodologique et éthique)?
4.1En lui faisant retrouver le sens du
questionnement pertinent
ex: non pas : « qui est le meilleur? »;
mais: « chacun a-t-il bien appris ce qu’il
devait apprendre? »
4.2
en la mettant au service du plus grand
nombre
42. 4.1 La démarche d’évaluation en
condensé: 3 temps forts,
autour de 3 questions
Question 1: qu’est-on essentiellement en droit d’attendre de l’
« objet » évalué? Quel est le service attendu (SA)?
assigner des attentes prioritaires
Question 2: que faudra-t-il alors aller voir (observer)?
identifier des espaces d’observations, i.e. des «
lignes de lecture » de l’objet
Question 3: et à quoi verra-t-on que l’attente est satisfaite ou
non?
définir des indicateurs de réussite, i.e. des signes
d’appréciation du service rendu (SR) par la réalité évaluée
43. 4.2 Se mettre au service du plus
grand nombre
En se délivrant d’une triple obsession:
- l’obsession de la sélection contre la
« constante macabre »
- l’obsession de la compétition contre la
débauche de classements
- l’obsession de la notation contre la
« folie » des notes
44. En conclusion: retrouver le sens
de l’accompagnement, et de la
promotion…
La première façon d’être utile (en
évaluation, comme ailleurs) est de ne pas
nuire!
les 2 règles d’une éthique « minimale »:
- 1 Neminem laede = ne fais de mal à
personne
-2 Imo omnes, quantum potes, juva = mais
bien plutôt vient en aide à tous, autant que tu
peux…