Grandeur et servitude de l’autonomie professionnelleRéseau Pro Santé
Revue "Avenir Hospitalier n°6" Décembre 2016
Richard TORRIELLI
Toutes les professions disposent d’un degré variable d’autonomie, enfin, presque toutes… Le degré d’autonomie dépend de la qualification, du type de métier, du contexte de son exercice, de la position hiérarchique, et de celle que chacun s’attribue.
« Il n’y pas que des raisons de penser a priori que l’autonomie professionnelle est un bien en soi. Mais les réformes managériales du Nouveau Management Public (NMP) semblent d’ores et déjà être suivies d’effets significatifs sur l’autonomie dans le travail professionnel ».
Les limites légitimes, ou du moins explicables, appliquées à l’autonomie professionnelle peuvent être son mauvais usage par manque de rigueur ou intérêt personnel, la recherche de la qualité et de la sécurité des soins, une relation médecins/malades éclairée, la maîtrise des coûts de la santé, la crainte de la judiciarisation.
En revanche, sont pour le moins ressenties comme illégitimes, les limites à l’autonomie comme le souci de productivité, la recherche du profit, l’exigence de rapidité, une bureaucratie omniprésente, l’autoritarisme de la hiérarchie, voire l’abus de gouvernance, et même le conflit d’intérêt.
Il existe une spécificité des professions à activité prudentielle comme la médecine. (...)
http://www.reseauprosante.fr/
Lignes directrictes - Déterminer un plan d'intervention pour une personne atteinte d'un trouble mental ou présentant un risqué suicidaire qui est hébergée dans une installation d'un établissement qui exploite un centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d'adaptation.
Ce diaporama a été réalisé avec un logiciel Apple (Keynote) et converti ensuite au format.pps
Cela peut entrainer des problèmes de conversion et de disparition de certaines animations.
Il est possible de remodifier cette présentation dans le respect du droit d'auteur.
Le « soin au domicile» recouvre ce qu’on appelle
traditionnellement l’aide et les soins à domicile,
et plus largement l’accompagnement à domicile.
S’interroger sur les enjeux éthiques du soin
au domicile s’impose du fait d’évolutions dans
les pratiques de notre système de santé.
À cet égard la réflexion est d’autant plus légitime
que le domicile a été longtemps considéré comme
un territoire privé, voire secret, qui n’autorisait
pas de porter un regard critique, y compris sur les
situations de vulnérabilité dans la maladie.
Au domicile, la personne malade peut être seule
ou alors bénéficier du soutien de proches.
Chaque situation nécessite une démarche adaptée
à ses caractéristiques propres.
La relation de soin dans ce contexte renforce le
principe du « colloque singulier ». La proximité doit
constamment concilier l’attention à l’autre, le respect
de son autonomie et l’exigence de « juste présence».
En formalisant les principes du soin à domicile,
cette Charte a pour objectif de proposer des
repères éthiques à l’ensemble des intervenants
– professionnels ou non – investis auprès de la
personne et de ses proches dans ce lieu de l’intimité.
La référence aux valeurs démocratiques inspire
l’éthique des relations de soin au domicile.
Le présent texte suit un échange organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives¹ en février 2018 au Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du Plan MND 2014-2019. Depuis quelques années, on constate que des initiatives se multiplient en France, dont le but est de promouvoir l’inclusion des personnes vulnérables. Le Cahier de l’Espace éthique n°6 « Vulnérabilités dans la maladie : une mobilisation de la société. Enjeux sociétaux de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » (septembre 2017) a été une première approche de ce sujet. Cependant, la reconnaissance des capacités des personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive à être partie-prenante des choix et des décisions qui les concernent au sein de la communauté – même si elle est souvent mise en avant – est peu mise en pratique. Le premier objectif de notre échange a été d’affronter ce décalage. Le deuxième, d’insuffler davantage de vie à la notion de « société bienveillante », dont on entend tant parler, mais qui reste, malgré tout, assez floue.
Mental Health and Homelessness: Providing Support to Frontline Workers Workin...FEANTSA
Mahe Aja's presentation in the "Effective Health Interventions for Homeless People - Building Bridges across Sectors" workshop at the FEANTSA Annual European Policy Conference on the 10th of June 2016
Igas Handicap et emploi, études de parcours individuelsAVIE
Dans la continuité de la mission d’appui à madame Dominique Gillot, l’Igas a conduit un travail de recueil et d’analyse de parcours professionnels de personnes handicapées qui est l’objet du présent rapport. Il avait pour objectif, d’une part, d’appréhender la réalité du parcours des difficultés
rencontrées et des leviers mobilisés par ces personnes, et, d’autre part, de recueillir leur perception des politiques mises en œuvre dans le champ de l’emploi et du handicap, pour en tirer des enseignements complémentaires aux travaux précédemment conduits par l’Igas dans ce domaine
.
Par le docteur Olivier Halleguen. Les mesures de suivi socio-judiciaire (SSJ) ont connu depuis leur instauration un succès croissant. Derrière cet apparent succès dont il semblerait malséant de ne pas se réjouir, qu’en est-il réellement ?
Ces normes explicitent les obligations énoncées dans les lois et les règlements auxquels sont tenus de se conformer les travailleurs sociaux et les thérapeutes conjugaux et familiaux.
Elles visent à promouvoir la rigueur et la qualité des actes liés à la tenue des dossiers.
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Similaire à Feuillet ts expert de l'évaluation psychosociale- janvier 2012
Grandeur et servitude de l’autonomie professionnelleRéseau Pro Santé
Revue "Avenir Hospitalier n°6" Décembre 2016
Richard TORRIELLI
Toutes les professions disposent d’un degré variable d’autonomie, enfin, presque toutes… Le degré d’autonomie dépend de la qualification, du type de métier, du contexte de son exercice, de la position hiérarchique, et de celle que chacun s’attribue.
« Il n’y pas que des raisons de penser a priori que l’autonomie professionnelle est un bien en soi. Mais les réformes managériales du Nouveau Management Public (NMP) semblent d’ores et déjà être suivies d’effets significatifs sur l’autonomie dans le travail professionnel ».
Les limites légitimes, ou du moins explicables, appliquées à l’autonomie professionnelle peuvent être son mauvais usage par manque de rigueur ou intérêt personnel, la recherche de la qualité et de la sécurité des soins, une relation médecins/malades éclairée, la maîtrise des coûts de la santé, la crainte de la judiciarisation.
En revanche, sont pour le moins ressenties comme illégitimes, les limites à l’autonomie comme le souci de productivité, la recherche du profit, l’exigence de rapidité, une bureaucratie omniprésente, l’autoritarisme de la hiérarchie, voire l’abus de gouvernance, et même le conflit d’intérêt.
Il existe une spécificité des professions à activité prudentielle comme la médecine. (...)
http://www.reseauprosante.fr/
Lignes directrictes - Déterminer un plan d'intervention pour une personne atteinte d'un trouble mental ou présentant un risqué suicidaire qui est hébergée dans une installation d'un établissement qui exploite un centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d'adaptation.
Ce diaporama a été réalisé avec un logiciel Apple (Keynote) et converti ensuite au format.pps
Cela peut entrainer des problèmes de conversion et de disparition de certaines animations.
Il est possible de remodifier cette présentation dans le respect du droit d'auteur.
Le « soin au domicile» recouvre ce qu’on appelle
traditionnellement l’aide et les soins à domicile,
et plus largement l’accompagnement à domicile.
S’interroger sur les enjeux éthiques du soin
au domicile s’impose du fait d’évolutions dans
les pratiques de notre système de santé.
À cet égard la réflexion est d’autant plus légitime
que le domicile a été longtemps considéré comme
un territoire privé, voire secret, qui n’autorisait
pas de porter un regard critique, y compris sur les
situations de vulnérabilité dans la maladie.
Au domicile, la personne malade peut être seule
ou alors bénéficier du soutien de proches.
Chaque situation nécessite une démarche adaptée
à ses caractéristiques propres.
La relation de soin dans ce contexte renforce le
principe du « colloque singulier ». La proximité doit
constamment concilier l’attention à l’autre, le respect
de son autonomie et l’exigence de « juste présence».
En formalisant les principes du soin à domicile,
cette Charte a pour objectif de proposer des
repères éthiques à l’ensemble des intervenants
– professionnels ou non – investis auprès de la
personne et de ses proches dans ce lieu de l’intimité.
La référence aux valeurs démocratiques inspire
l’éthique des relations de soin au domicile.
Le présent texte suit un échange organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives¹ en février 2018 au Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du Plan MND 2014-2019. Depuis quelques années, on constate que des initiatives se multiplient en France, dont le but est de promouvoir l’inclusion des personnes vulnérables. Le Cahier de l’Espace éthique n°6 « Vulnérabilités dans la maladie : une mobilisation de la société. Enjeux sociétaux de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » (septembre 2017) a été une première approche de ce sujet. Cependant, la reconnaissance des capacités des personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive à être partie-prenante des choix et des décisions qui les concernent au sein de la communauté – même si elle est souvent mise en avant – est peu mise en pratique. Le premier objectif de notre échange a été d’affronter ce décalage. Le deuxième, d’insuffler davantage de vie à la notion de « société bienveillante », dont on entend tant parler, mais qui reste, malgré tout, assez floue.
Mental Health and Homelessness: Providing Support to Frontline Workers Workin...FEANTSA
Mahe Aja's presentation in the "Effective Health Interventions for Homeless People - Building Bridges across Sectors" workshop at the FEANTSA Annual European Policy Conference on the 10th of June 2016
Igas Handicap et emploi, études de parcours individuelsAVIE
Dans la continuité de la mission d’appui à madame Dominique Gillot, l’Igas a conduit un travail de recueil et d’analyse de parcours professionnels de personnes handicapées qui est l’objet du présent rapport. Il avait pour objectif, d’une part, d’appréhender la réalité du parcours des difficultés
rencontrées et des leviers mobilisés par ces personnes, et, d’autre part, de recueillir leur perception des politiques mises en œuvre dans le champ de l’emploi et du handicap, pour en tirer des enseignements complémentaires aux travaux précédemment conduits par l’Igas dans ce domaine
.
Par le docteur Olivier Halleguen. Les mesures de suivi socio-judiciaire (SSJ) ont connu depuis leur instauration un succès croissant. Derrière cet apparent succès dont il semblerait malséant de ne pas se réjouir, qu’en est-il réellement ?
Similaire à Feuillet ts expert de l'évaluation psychosociale- janvier 2012 (20)
Ces normes explicitent les obligations énoncées dans les lois et les règlements auxquels sont tenus de se conformer les travailleurs sociaux et les thérapeutes conjugaux et familiaux.
Elles visent à promouvoir la rigueur et la qualité des actes liés à la tenue des dossiers.
Ce guide comprend quatre parties : le cadre général d’exercice des professions de travailleur social et de thérapeute conjugal et familial actualisé suite à l’adoption du PL 21; une démarche de réflexion structurée et des informations de base visant à les aider à concrétiser le projet de pratique autonome; les enjeux importants liés à l’établissement et à l’exercice en pratique autonome; informations, suggestions et pistes de réflexions au sujet de l’éthique et du développement professionnel pour tous les membres en pratique autonome. Suivent une bibliographie annotée ainsi que différents outils pratiques proposés en annexe.
Usage et limites
Le Guide de la pratique autonome est conçu pour être consulté par sujets d’intérêt et en fonction des besoins des membres. Il contient des références à quelques sites Internet et ouvrages choisis pour permettre d’approfondir la réflexion et de mieux documenter certains sujets. Il se veut donc un outil de référence général. Il n’a pas la prétention, par contre, de tout couvrir ni de pouvoir se substituer à une formation sur le démarrage en pratique autonome. Il ne peut pas remplacer non plus la consultation de professionnels appropriés dans le domaine juridique ou fiscal qui pourrait s’avérer pertinente ou encore le mentorat ou la supervision de la part d’un membre de l’Ordre. Pour faire image, disons qu’il s’agit d’une carte routière et d’un guide d’initiation devant être complété par les démarches appropriées selon les particularités de chaque situation.
Il s’agit de la seconde édition d’une présentation développée pour la relève, afin d'illustrer ce que peuvent faire des travailleurs sociaux au quotidien. On y trouve différentes situations fictives, dans des contextes de pratique diversifiés. Pour chacune des situations, la perspective du travailleur social et ses principales interventions et ses valeurs sont présentées brièvement.
Cette présentation a été développée pour la relève, afin d'illustrer ce que peuvent faire des travailleurs sociaux au quotidien. On y trouve différentes situations fictives, dans des contextes de pratique diversifiés. Pour chacune des situations, la perspective du travailleur social et ses principales interventions et ses valeurs sont présentées brièvement.
Ce dernier a pour objectif de soutenir les travailleurs sociaux dans la conduite d’une réflexion critique à propos de leur pratique. La démarche devrait mener le travailleur social à 1) se familiariser avec les exigences et les compétences de la profession, 2) s’inscrire dans une perspective d’amélioration continue de sa pratique, 3) prendre une distance par rapport à sa pratique professionnelle, 4) établir un bilan de sa pratique professionnelle (ce qu’il maîtrise ou ce qui est à améliorer) et 5) cerner ses besoins de développement professionnel.
Mémoire présenté par l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux, dans le cadre des
Consultations particulières sur le livre blanc sur la création d'une assurance autonomie intitulé L'autonomie pour tous.
Feuillet ts expert de l'évaluation psychosociale- janvier 2012
1. Le travailleur social :
LE PROFESSIONNEL EXPERT
de l’évaluation psychosociale
dans le cadre des mesures de protection
Une expertise reconnue…
une activité exclusive.
L’expertise développée par les travailleurs sociaux dans ce domaine est telle que
la Loi 21 (Loi modifiant le Code des professions dans le domaine de la santé
mentale et des relations humaines) leur réserve en exclusivité la pratique de
l’activité qui consiste à « procéder à l’évaluation psychosociale d’une personne
dans le cadre des régimes de protection du majeur ou du mandat donné en
prévision de l’inaptitude du mandant ». Cette décision du législateur reconnait le
leadership assumé par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes
conjugaux et familiaux du Québec en ce qui concerne l’évaluation psychosociale
en lien avec différentes mesures de protection adaptées aux personnes majeures,
notamment en matière d’ouverture de régimes de protection1.
Une analyse complexe, approfondie,
rigoureuse et à risque de préjudice.
L’évaluation psychosociale dans le cadre des mesures de protection reconnait l’autonomie
professionnelle et la responsabilité déontologique qui incombent aux travailleurs sociaux. En
s’appuyant sur cette évaluation, le travailleur social recommande la mesure la plus appropriée
aux besoins de protection de la personne, dans le meilleur intérêt de celle-ci.
Cette évaluation vise l’appréciation de l’inaptitude, l’impact de celle-ci sur la capacité de la
personne à prendre soin d’elle-même, à administrer ses biens et à exercer ses droits civils. Elle
se distingue de l’évaluation effectuée par le médecin. Par exemple, la présence d’un désordre
mental ne confirme pas en soi l’inaptitude de la personne à gérer ses biens ou à prendre soin
d’elle-même. L’appréciation de l’inaptitude de la personne, par le travailleur social, permet
de documenter en quoi la condition, la maladie ou les manifestations observées ont une
incidence sur le fonctionnement de la personne en lien avec son environnement. Bref, il s’agit
d’analyser l’impact et les répercussions concrètes sur le fonctionnement habituel de la
personne.
1
L’incapacité totale ou partielle de prendre soin de soi ou de ses biens peut survenir à la suite d’un problème de
santé physique ou mentale, d’un accident grave ou peut découler d’une perte d’autonomie ou de facultés mentales
reliée au vieillissement. Cette incapacité peut mener à l’ouverture d’un régime de protection ou l’homologation d’un
mandat en cas d’inaptitude. Au même titre que les médecins, les avocats et les notaires, les travailleurs sociaux jouent
un rôle clé dans le processus d’évaluation de l’inaptitude, plus particulièrement en ce qui concerne le besoin de
protection.
2. La recommandation d’ouverture d’un régime de protection ou
d’homologation du mandat en cas d’inaptitude n’est pas qu’une
formalité, ni un simple formulaire à compléter.
L’évaluation psychosociale dans le cadre des mesures de protection constitue une activité
professionnelle qui se complexifie et qui mérite une attention particulière étant donné que les
décisions qui en découlent ont un impact majeur sur la personne et sur ses droits civils,
certaines mesures pouvant mener au retrait, en tout ou en partie, de l’exercice des droits de
la personne. La mesure de protection retenue doit donc être adaptée à l’état de la personne et
à son besoin de protection.
Une approche teintée des valeurs
chères aux travailleurs sociaux.
Les travailleurs sociaux croient en la capacité humaine d’évoluer et de se développer. Ils
adhèrent au principe d’autodétermination, reconnaissent à tout individu en danger le droit de
recevoir assistance et protection selon ses besoins et sont d’ardents défenseurs des principes
de justice sociale. Dans leur évaluation, les travailleurs sociaux prennent notamment en
considération les interactions et la relation de réciprocité entre la personne et son
environnement, tout en analysant ses conditions de vie et les problèmes sociaux auxquels elle
peut être confrontée.
Une expertise documentée
Au fil des ans, les travailleurs sociaux ont
développé une expertise pointue et largement
reconnue dans le domaine de l’évaluation
psychosociale en lien avec les mesures de
protection pour la personne majeure. En
fonction des impératifs de la Loi 21, pour
accompagner les travailleurs sociaux dans leur
recherche constante de meilleures pratiques et
pour favoriser le développement des habiletés
nécessaires, l’Ordre des travailleurs sociaux et
des thérapeutes conjugaux et familiaux du
Québec a produit un document intitulé Guide
de pratique portant sur l’évaluation
psychosociale dans le contexte des régimes de
protection, du mandat donné en prévision de
l’inaptitude et des autres mesures de
protection au majeur.
Ce document est accessible sur notre site
Internet : www.otstcfq.org