L'Accélérateur PME est unprogramme d’accompagnement complet et personnalisé sur 24 mois est destiné à répondre aux besoins d’entreprises dynamiques et ambitieuses dans leur parcours vers le statut d’ETI. Retrouvez les alumni de ce programme.
L'Accélérateur PME est unprogramme d’accompagnement complet et personnalisé sur 24 mois est destiné à répondre aux besoins d’entreprises dynamiques et ambitieuses dans leur parcours vers le statut d’ETI. Retrouvez les alumni de ce programme.
Cci Innovation "Penser, concevoir et fabriquer autrement" - CCI Bordeaux 03/1...polenumerique33
Journée Cci Innovation "Penser, concevoir et fabriquer autrement" organisée par la CCI Bordeaux le 03/12/2014 en Partenariat avec CCI Aquitaine et Inpi
Programme
Table ronde : "Pourquoi et comment fabriquer AUTREMENT ?"
Atelier : "Capter tous les signaux pour créer de la valeur", avec CAPERLAN (Groupe DECATHLON) et NOXIDOXI
Atelier : "Innover et concevoir différemment", avec IMMERSION , EXPLISEAT et AQUINOV
Atelier : "Repenser l'outil de production pour se différencier", avec AIRBUS et VLM
Atelier : "Créer une expérience unique pour chaque client", avec LECTRA et VINCENT SICET
Atelier : "Développer l'agilité de l'entreprise par les hommes", avec ADAMPACK et CAPERLAN
Plus d'information ici http://bit.ly/16vl48L
Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquêteechangeurba
Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France en présence d’Arnaud Montebourg, le 12 septembre 2013 à l’Elysée. A cette occasion, 34 plans de reconquête ont été présentés par François Hollande
Voici une présentation de TELELINGUA et dix autres jeunes et moins jeunes entreprises bruxelloises méconnues du grand public…mais qui excellent dans leur domaine d’activité. Souvent au-delà de nos frontières.
Dans moins d’un mois s’ouvre le Consumer Electronic Show de Las Vegas, le grand rendez-vous annuel mondial de l’électronique grand public, qui fête cette année ses 50 ans.
Le CES est un temps fort pour les startups de la French Tech. Il s’est imposé comme le salon mondial BtoB aujourd’hui incontournable pour toutes les entreprises et startups qui veulent lancer leurs produits, pénétrer le marché américain, rencontrer des distributeurs et investisseurs du monde entier, se faire repérer par les medias internationaux…
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Du rattrapage à la transformation : L’aventure numérique, une chance pour la ...polenumerique33
L'étude "Du rattrapage à la transformation : L’aventure numérique, une chance pour la France" réalisée par le Cabinet Roland Berger Strategy Consultants avec Cap Digital
Esker acquiert la société e-integration et renforce sa présence sur l’EDI et ...ESKER
Esker annonce avoir conclu un accord en vue d’acquérir 100% du capital de la société e-integration GmbH basée à Ratingen près de Düsseldorf en Allemagne.
FW500, découvrez les 500 entreprises de la tech françaises du classement 2023 FrenchWeb.fr
C’est une nouvelle cartographie que nous vous proposons avec le FW500 2023. Un échiquier intégralement revu, avec plus de 50% de nouvelles sociétés dans cette 8ème édition.
Pourquoi ce choix? Depuis 15 ans, la raison d’être de FRENCHWEB.FR est d’identifier les nouvelles startups et entreprises les plus dynamiques. Depuis plusieurs années le panorama s’est élargi de l’AGTECH au spatial et pour faire de la place, nous avons décidé de faire sortir du FW500 les acteurs historiques du telecom et des services, qui occultaient une grande partie de l’écosystème désormais composé majoritairement de sociétés nées il y a moins de 10 ans.
Autre nouveauté nous avons également décidé d’intégrer des startups créées par des français à l’étranger, une tendance qui devrait s’accélérer dans les années à venir. Elles sont déjà 16 à se hisser dans le top 100 de cette nouvelle édition, principalement des startups installées aux Etats Unis.
Parmi les chiffres que nous avons retenu: plus de 27 milliards d’euros ont été injectés dans l’ensemble des sociétés du classement. Le TOP 100 a lui seul comptabilise 20 milliards d’investissements. Ces 100 premières entreprises comptent pour 65% des emplois créés dans les sociétés du classement. Les entreprises du FW500 emploient plus de 108 000 salariés.
Le secteur le plus représenté est bien entendu les FINTECH qui avec les INSURTECH comptent plus de 87 sociétés, suivi par les sociétés de HEALHTECH au sens large du terme, qui sont plus de 51 et enfin les HRTECH dont 46 sociétés sont comptabilisées.
De nouvelles sociétés très tech font leur entrée dans cette 8eme édition, que ce soit dans l’IA avec HUGGING FACE, MISTRAL.AI ainsi que dans le quantique avec PASQAL ou encore QUANDELA.
Bien entendu le FW500 comptabilise de nombreuses sociétés qui n’ont pas recu de financement dans leur phase startup, à l’instar de LUCCA (28eme position) ou SOCCIABLE (157).
Enfin nous avons décidé de créer deux nouveaux indices, un de performance le FW PERFORMANCE INDEX et d’évaluation de l’innovation le FW INNOVATION INDEX. Le premier mesure la performance économique de l’entreprise au cours de l’année, en tenant compte de sa croissance, sa rentabilité ainsi que des condition de marché. Le second a pour objectif de mesurer le degré d’innovation technologique de l’entreprise.
Vous êtes très nombreux à nous demander plus d’informations sur les entreprises du FW500, pour y répondre nous avons créé la FRENCHWEB DATAROOM, une base de données qui sera mise à jour tout au long de l’année pour suivre l’activité des entreprises du FW500 mais aussi de nouvelles entreprises qui viendront l’enrichir. Cette base de données vous permet de connaitre les informations financières des entreprises, plus de 15 types d’informations sont dès à présent consultables, de nouvelles datas seront intégrées à l’intar du chiffre d’affaires, l’ARR, etc.
Cci Innovation "Penser, concevoir et fabriquer autrement" - CCI Bordeaux 03/1...polenumerique33
Journée Cci Innovation "Penser, concevoir et fabriquer autrement" organisée par la CCI Bordeaux le 03/12/2014 en Partenariat avec CCI Aquitaine et Inpi
Programme
Table ronde : "Pourquoi et comment fabriquer AUTREMENT ?"
Atelier : "Capter tous les signaux pour créer de la valeur", avec CAPERLAN (Groupe DECATHLON) et NOXIDOXI
Atelier : "Innover et concevoir différemment", avec IMMERSION , EXPLISEAT et AQUINOV
Atelier : "Repenser l'outil de production pour se différencier", avec AIRBUS et VLM
Atelier : "Créer une expérience unique pour chaque client", avec LECTRA et VINCENT SICET
Atelier : "Développer l'agilité de l'entreprise par les hommes", avec ADAMPACK et CAPERLAN
Plus d'information ici http://bit.ly/16vl48L
Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquêteechangeurba
Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France en présence d’Arnaud Montebourg, le 12 septembre 2013 à l’Elysée. A cette occasion, 34 plans de reconquête ont été présentés par François Hollande
Voici une présentation de TELELINGUA et dix autres jeunes et moins jeunes entreprises bruxelloises méconnues du grand public…mais qui excellent dans leur domaine d’activité. Souvent au-delà de nos frontières.
Dans moins d’un mois s’ouvre le Consumer Electronic Show de Las Vegas, le grand rendez-vous annuel mondial de l’électronique grand public, qui fête cette année ses 50 ans.
Le CES est un temps fort pour les startups de la French Tech. Il s’est imposé comme le salon mondial BtoB aujourd’hui incontournable pour toutes les entreprises et startups qui veulent lancer leurs produits, pénétrer le marché américain, rencontrer des distributeurs et investisseurs du monde entier, se faire repérer par les medias internationaux…
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Du rattrapage à la transformation : L’aventure numérique, une chance pour la ...polenumerique33
L'étude "Du rattrapage à la transformation : L’aventure numérique, une chance pour la France" réalisée par le Cabinet Roland Berger Strategy Consultants avec Cap Digital
Esker acquiert la société e-integration et renforce sa présence sur l’EDI et ...ESKER
Esker annonce avoir conclu un accord en vue d’acquérir 100% du capital de la société e-integration GmbH basée à Ratingen près de Düsseldorf en Allemagne.
FW500, découvrez les 500 entreprises de la tech françaises du classement 2023 FrenchWeb.fr
C’est une nouvelle cartographie que nous vous proposons avec le FW500 2023. Un échiquier intégralement revu, avec plus de 50% de nouvelles sociétés dans cette 8ème édition.
Pourquoi ce choix? Depuis 15 ans, la raison d’être de FRENCHWEB.FR est d’identifier les nouvelles startups et entreprises les plus dynamiques. Depuis plusieurs années le panorama s’est élargi de l’AGTECH au spatial et pour faire de la place, nous avons décidé de faire sortir du FW500 les acteurs historiques du telecom et des services, qui occultaient une grande partie de l’écosystème désormais composé majoritairement de sociétés nées il y a moins de 10 ans.
Autre nouveauté nous avons également décidé d’intégrer des startups créées par des français à l’étranger, une tendance qui devrait s’accélérer dans les années à venir. Elles sont déjà 16 à se hisser dans le top 100 de cette nouvelle édition, principalement des startups installées aux Etats Unis.
Parmi les chiffres que nous avons retenu: plus de 27 milliards d’euros ont été injectés dans l’ensemble des sociétés du classement. Le TOP 100 a lui seul comptabilise 20 milliards d’investissements. Ces 100 premières entreprises comptent pour 65% des emplois créés dans les sociétés du classement. Les entreprises du FW500 emploient plus de 108 000 salariés.
Le secteur le plus représenté est bien entendu les FINTECH qui avec les INSURTECH comptent plus de 87 sociétés, suivi par les sociétés de HEALHTECH au sens large du terme, qui sont plus de 51 et enfin les HRTECH dont 46 sociétés sont comptabilisées.
De nouvelles sociétés très tech font leur entrée dans cette 8eme édition, que ce soit dans l’IA avec HUGGING FACE, MISTRAL.AI ainsi que dans le quantique avec PASQAL ou encore QUANDELA.
Bien entendu le FW500 comptabilise de nombreuses sociétés qui n’ont pas recu de financement dans leur phase startup, à l’instar de LUCCA (28eme position) ou SOCCIABLE (157).
Enfin nous avons décidé de créer deux nouveaux indices, un de performance le FW PERFORMANCE INDEX et d’évaluation de l’innovation le FW INNOVATION INDEX. Le premier mesure la performance économique de l’entreprise au cours de l’année, en tenant compte de sa croissance, sa rentabilité ainsi que des condition de marché. Le second a pour objectif de mesurer le degré d’innovation technologique de l’entreprise.
Vous êtes très nombreux à nous demander plus d’informations sur les entreprises du FW500, pour y répondre nous avons créé la FRENCHWEB DATAROOM, une base de données qui sera mise à jour tout au long de l’année pour suivre l’activité des entreprises du FW500 mais aussi de nouvelles entreprises qui viendront l’enrichir. Cette base de données vous permet de connaitre les informations financières des entreprises, plus de 15 types d’informations sont dès à présent consultables, de nouvelles datas seront intégrées à l’intar du chiffre d’affaires, l’ARR, etc.
Etude PwC, AFDEL et SNJV sur "Les 100 digital"PwC France
PwC, l’AFDEL et le SNJV dévoilent l’édition 2015 du GSL 100, classements des principales entreprises de l’édition de logiciels, des services Internet et du jeu vidéo français, dans le cadre de l’étude « Les 100 digital » qui décrypte les tendances et les progressions des entreprises de la French tech.
Les 100 Digital : Le palmarès 2015 des champions de la French Tech ! yann le gigan
Les 100 Digital : Le palmarès 2015 des champions de la French Tech !
[afdel.fr 19.05.15]
PwC, l’AFDEL et le SNJV dévoilent l’édition 2015 du GSL 100, classement des principales entreprises de l’édition de logiciels, des services Internet et du jeu vidéo Français, dans le cadre de l’étude « Les 100 digital » qui décrypte les tendances et les progressions des entreprises de la French tech. Le Top 100 Digital des acteurs français présents sur le secteur du Logiciel, des Services Internet et du Jeu Vidéo pèse 8,8 milliards d’euros (hors services de conseil & d’intégration) en croissance de 13% par rapport à l’an passé. Le 100ème acteur français réalise désormais 14 M€ de revenu en logiciel et services internet contre 10 M€ l’an dernier.
http://www.afdel.fr/static/2015/05/19/etude-global-software-leaders-2015-mai2015.pdf?xtfBBmixGJTJHcDFzTvWfA:7G9w_Fr1m2yEPvbg7NBQyA:sTjvF9omLudbrrAo3nbT6Q
Dossier de Presse Waycom - Opérateur Télécom et Hébergeur à valeur ajouté.
#RÉSEAUX ET CONNEXIONS
#HEBERGEMENT ET INFOGÉRANCE
#CLOUD ET INTÉGRATION
#SOLUTIONS RETAIL IP6
Construction Tech FR - Leonard x Sifted Report Leonard
Selon cette étude exclusive menée par Sifted avec Leonard, les technlogies de construction (Contech), pour s'imposer, devront impliquer une collaboration accrue entre les start-ups et les acteurs existants et prendre en compte les spécificités du marché de la construction.
Panorama top 250 editeurs et créateurs de logiciel Francais EY Syntec numériq...Franck Sebag
Le logiciel, catalyseur de changement pour nos entreprises
Il existe des secteurs en France qui connaissent une croissance à deux chiffres... C’est le cas, cette année, de notre panel d’éditeurs de logiciels français ! Le chiffre d’affaires du Top 250 a crû de 12% entre 2011 et 2012. Un dynamisme impressionnant dans le contexte économique difficile que tout le monde connaît aujourd’hui.
Ce sont des chiffres d’autant plus importants, que la croissance exceptionnelle des entreprises numériques ne bénéficie pas qu’aux seuls acteurs du secteur. En effet, sous l’impulsion des nouvelles technologies, c’est l’ensemble du monde économique qui est en train de changer.
Ey panorama-top-250-des-editeurs-et-createurs-de-logiciels-francais-2013Jean Christophe Pernet
Panorama Top 250 des éditeurs de logiciels, réalisé par EY en collaboration avec le Syntec Numérique. Evolutions du secteur du logiciel analysées sur la base d'un échantillon de 350 sociétés.
bras de charegement, camion citerne, centre de remplissage, centre emplissage, centre emplisseur, citerne gpl; bac gpl; carrousel, compresseur gpl, corken, distributeur gpl, distributeurs gplc, gplc, groupe électrogène gaz, lequipements gpl, pompes gpl, poste de chargement camions, rego, skid de comptage, vaporisateur; butane; propane; skide de chargement, vaporiseur feed back, vaporiseur électrique
Similaire à La maîtrise des circuits complexes, créneau original du groupe IGE+XAO (20)
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...
La maîtrise des circuits complexes, créneau original du groupe IGE+XAO
1. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS
COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU
GROUPE IGE+XAO
L’École de Paris du management, en partenariat avec
La Fabrique de l’industrie et l’UIMM
présente :
AVEC
Alain DI CRESCENZO, PDG d’IGE+XAO
Le 17 décembre 2013
Séminaire Aventures Industrielles
2. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
2
Le groupe IGE+XAO‚ créé en 1986‚ a commencé par développer‚ vendre et mainte-
nir des systèmes de CAO pour aider les industriels de l’industrie électrique à conce-
voir les circuits électriques. Puis, il s’est développé en innovant sans cesse (la R&D
représente 25 % du chiffre d’affaires) et en se mondialisant. Il a implanté des filiales
dans dix-sept pays et il est présent dans trente pays grâce à ses réseaux. IGE+XAO
a élargi son marché au-delà du secteur de l’industrie électrique en abordant l’aéro-
nautique‚ l’automobile ou encore la construction‚ mais il a su rester focalisé sur le
développement‚ la vente et la mise en œuvre d’outils collaboratifs pour concevoir
des installations électriques complexes et gérer leur maintenance. Sur un marché de
niche comme celui d’IGE+XAO, l’innovation permanente et l’ampleur des investis-
sements en R&D constituent la meilleure barrière à l’entrée contre la concurrence.
Compte rendu rédigé par Elisabeth Bourguinat
EN BREF
3. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
3
2
1
EXPOSÉ
Après une formation d’ingénieur à l’École des arts et métiers, puis des études complémentaires
en comptabilité, finance et informatique, je suis rentré chez XAO Industrie en 1988, à l’âge de
25 ans. J’ai effectué toute ma carrière dans cette entreprise, devenue IGE+XAO en 1991, date à
laquelle j’ai pris la direction de la filiale XAO Industrie basée à Paris.
Le métier d’IGE+XAO
IGE+XAO est un éditeur de logiciels dédiés à la conception assistée par ordinateur (CAO) dans
le domaine particulier des schémas électriques. Nos logiciels permettent d’optimiser le temps de
conception ainsi que la qualité des câblages et des armoires électriques.
Le marché est captif car l’électricité est devenue indispensable dans pratiquement tous les
domaines : logement, automobile, aviation, chaînes automatiques de production, etc. On estime
qu’en cinquante ans, le nombre d’équipements électriques présents dans un logement a été
multiplié par cinq. Dans les automobiles, le poids des harnais électriques est passé de 5 à 35
kilogrammes, voire 70 : une voiture comprend entre deux et quatre kilomètres de câbles. Dans
les avions, la puissance électrique distribuée a augmenté d’un facteur quatre au cours des vingt
dernières années. Un avion long courrier comprend 250 kilomètres de câbles et plus de 10 000
connecteurs. Comme aucun avion n’est totalement identique à un autre et qu’il faut réduire leur
poids au maximum, il existe autant de schémas de câblage que d’avions.
Dans de nombreux biens et services, la complexité des schémas de câblage est devenue telle
qu’il est impossible de les concevoir sur planche à dessin : il faut désormais recourir à des
logiciels spécialisés en deux et parfois en trois dimensions.
Produits et services
IGE+XAO produit 14 logiciels relevant de 5 fonctions différentes : conception électrique,
systèmes électriques, production d’équipements (câblages et armoires électriques), gestion
de données techniques, partage des données avec d’autres logiciels (mécanique, simulation,
gestion, etc.). Les secteurs industriels ciblés sont l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire,
la construction navale, les chaînes de production, la production d’électricité et la construction.
Au départ, nous vendions des logiciels à nos clients et ils se chargeaient de les intégrer dans leurs
organisations. Aujourd’hui, ils nous demandent de déployer nos produits dans leurs entreprises
et de nous assurer qu’ils fonctionnent. La vente des logiciels ne représente plus que 40 % de
notre chiffre d’affaires, à égalité avec les contrats de maintenance et de mise à jour. Les 20 %
restant correspondent à la formation et aux développements spécifiques. Nous nous inscrivons
4. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
4
4
3
ainsi dans la vague de ce que l’on appelle le SAS (software as a service) : quand nous vendons
un produit, nous offrons en même temps une formation et la prise en charge de la maintenance,
et nous essayons de le proposer sous forme de service annualisé ou mensualisé. Au total, 60 %
de notre chiffre d’affaires relèvent des services.
Les clients
Un axe clé de notre stratégie consiste à couvrir tous les segments de notre marché, depuis les très
petites entreprises qui nous achètent des licences pour quelques centaines d’euros chaque année,
jusqu’aux grands groupes internationaux qui nous confient des marchés de plusieurs millions
d’euros.
Nous avons mis au point des modèles de vente qui nous permettent de répondre à toutes les
demandes. Nous pouvons louer des logiciels au mois et même à la journée : à 15 ou 20 euros par
jour, cela ne coûte pas cher... Le bon modèle économique est celui qui est gagnant pour notre
client comme pour nous. Lorsque l’on propose de tels modèles, il n’y a plus de barrière de prix.
Nous avons vite compris que, la France ne représentant que 3,6 % du PIB mondial, nous
devions nous développer à l’international. Malgré la petite taille de notre société, nous disposons
désormais de 26 sites répartis dans 17 pays. Nous avons également 34 partenaires commerciaux
dans 30 pays complémentaires. Certains d’entre eux sont des apporteurs d’affaires, d’autres se
chargent de vendre nos produits d’entrée de gamme. Tous nos produits de moyenne gamme et
de haut de gamme sont vendus en direct par nos équipes, de façon à conserver le contact avec les
clients. Seuls trois ou quatre de nos vendeurs sont en contact avec les grands comptes. Lorsque
nous signons des contrats avec des groupes comme Boeing, Airbus, ou encore Alstom, c’est
moi-même qui m’en occupe.
Nous sommes en train de finaliser la création de filiales au Mexique, nous prévoyons aussi de
nous implanter au Brésil, en Russie, et nous avons l’intention de renforcer notre implantation
aux États-Unis. Aujourd’hui, sur 10 licences vendues, 7 le sont à l’étranger et seulement 3 en
France.
R&D et innovation
Nos dépenses de recherche et développement (R&D) ont doublé entre 2001 et 2012, et elles
représentent aujourd’hui 25 % du chiffre d’affaires de la société. Tous les projets de R&D sont
lancés en partenariat avec des clients, ce qui nous permet de canaliser la recherche et oblige nos
ingénieurs à converger pour aboutir à des produits.
Notre région, Midi-Pyrénées, détient le record de l’investissement dans la R&D (4,3 % du PIB
régional), mais la R&D en tant que telle ne m’intéresse pas. Seule m’intéresse l’innovation, qui
se traduit par des produits commercialisables, mais aussi par des services. En France, nous avons
tendance à assimiler innovation et technologie : notre pays réalise deux fois moins d’innovations
non technologiques que l’Allemagne, et quatre fois moins que le Japon. Savoir établir une liste
de prix pertinente, inventer un packaging attractif, imaginer un nouveau modèle d’affaires,
5. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
5
6
5
développer un marketing performant, tout cela constitue aussi de l’innovation.
Dans le domaine du logiciel, l’innovation peut intervenir sur différents maillons de la chaîne :
correctiondebugs,améliorationdulogiciel,nouvellesfonctions,ouencoreinnovationderupture.
En 2006, un grand prospect nous a expliqué que nos logiciels de schémas électriques étaient
parfaits mais qu’ils ne correspondaient plus à la prestation qu’il attendait. Il voulait désormais
pouvoir nous soumettre une architecture électrique et générer en automatique les schémas. Nous
avons lancé un grand programme d’investissement en R&D qui correspondait au travail de 350
années/homme. Pour une petite entreprise de 12 ou 14 millions d’euros de chiffre d’affaires, il
s’agissait d’un effort considérable.
Nous avons aussi investi sur la partie devis des installations électriques, sur la gestion de la
fabrication des harnais électriques, sur la génération automatique de schémas électriques, sur
le partage des données à travers le cloud. Nous disposons maintenant d’un produit qui nous
permet, depuis n’importe où dans le monde, de modifier les données des plans et des installations
électriques, le tout à travers une architecture relativement légère.
L’organisation
Notre organisation comprend le siège du groupe, situé à Colomiers, près de Toulouse ; les 17
filiales, dont nous sommes actionnaires majoritaires ; deux joint-ventures, l’une avec Safran
pour la génération de gammes de fabrication des harnais électriques et de tests, l’autre avec
Sogéclair pour du conseil en process électrique ; et enfin des partenariats techniques avec
Safran, Sogéclair, Dassault Systèmes, Socotec, Weidmüller, Moeller, Schneider Electric et 34
partenariats commerciaux.
Le siège a pour mission de fournir aux filiales des produits de qualité, un service d’assistance,
du marketing et des financements. La plupart des filiales sont chargées exclusivement de la
commercialisation et non du développement. Quelques-unes d’entre elles font exception. Par
exemple, notre filiale de Cracovie (développement de logiciels et commercialisation) a été créée
dès 1987, à la suite d’une rencontre avec un étudiant polonais qui faisait ses études en France,
devenu un ami, avec qui nous nous sommes associés. Sur le même modèle, nous avons créé une
filiale en Bulgarie en 1994. Nous avons aussi des équipes de R&D au Danemark, où les salaires
sont deux fois plus élevés qu’en France. Ce qui nous intéresse, avant tout, c’est la qualité des
ingénieurs et leur savoir-faire.
Les fondamentaux de l’entreprise
Les fondamentaux de l’entreprise comprennent deux objectifs, cinq valeurs partagées et six
points forts.
Les objectifs
Notre premier objectif est la satisfaction de nos clients mais aussi de nos équipes. Sur un bilan
de 35 millions d’euros, les actifs immobilisés représentent seulement 3 millions d’euros. Il
6. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
6
s’agit essentiellement des ordinateurs, des serveurs et des bureaux. Les charges de personnel
représentent un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires du Groupe. IGE+XAO repose donc
essentiellement sur les femmes et les hommes qui la composent : c’est une société de personnes.
Notre deuxième objectif est d’être le numéro un mondial, dans notre métier, en termes de nombre
de licences vendues et de chiffre d’affaires.
Les valeurs partagées
Les cinq valeurs que nous mettons en avant sont l’ouverture, l’audace, le professionnalisme,
le dynamisme, et enfin la considération pour les clients et pour les équipes. L’adhésion à ces
valeurs est déterminante lors d’un recrutement.
Les points forts
Avec70000utilisateursdanslemonde,dontuneproportionsignificativedegrandscomptes,nous
sommes leader sur notre marché. Nous allions une expérience de vingt-sept ans à une expertise
dans un domaine très spécialisé, la conception assistée par ordinateur dédiée à l’électricité. La
plupart de nos concurrents sont beaucoup moins spécialisés et se consacrent aussi, par exemple,
à la conception assistée pour la mécanique ou pour les circuits imprimés. Notre investissement
dans la R&D représente 25 % de notre chiffre d’affaires et mobilise 165 de nos collaborateurs
sur 373. Nous disposons aussi d’un réseau international riche et efficace.
Notre deuxième point fort est notre offre, avec une gamme complète de logiciels dédiés à cinq
grandes fonctions, s’adressant à huit industries stratégiques et recouvrant tous les segments du
marché, accompagnée d’une grande variété de services.
Notre troisième point fort est le nombre et la diversité de nos clients. Dans les débuts de
l’entreprise, 90 % de notre chiffre d’affaires dépendaient de deux clients seulement, PSA et
Renault. J’ai mesuré les risques d’une telle situation et aujourd’hui nous avons 35 000 clients.
Un autre atout très important est notre solidité financière. Nous avons atteint cette année 25 % de
marge opérationnelle et 18 à 19 % de marge nette. Une grande partie de notre chiffre d’affaires
est récurrente grâce à la place donnée aux services. Nous pouvons ainsi espérer
atteindre, d’ici cinq ans, une marge opérationnelle de 30 % et une marge nette de 25 %. Par
ailleurs, le Groupe n’a aucun endettement. Sur un bilan de 36 millions d’euros, il dispose de
25 millions d’euros de liquidités. Depuis notre entrée en Bourse, la valeur de notre action a
été multipliée par 7 et, rien qu’au cours des deux dernières années, elle a progressé de 105 %.
Chaque année, nous versons des dividendes à nos actionnaires.
Notre dynamique d’innovation et notre déploiement international nous ouvrent des perspectives
plutôt souriantes pour l’avenir.
Notre dernier point fort est que IGE+XAO n’est pas l’aventure d’un seul homme, mais celle de
toute une équipe extraordinairement efficace.
7. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
7
DÉBAT
1
2
L’origine de l’entreprise
Un intervenant
Pouvez-vous nous raconter les débuts de l’entreprise ?
Alain Di Crescenzo
Dans les années 1980, tout le monde était fasciné par le modèle japonais et la productivité des
usines japonaises. L’État français a lancé un plan baptisé Poste de travail de l’automaticien pour
aider l’industrie française à progresser en productique et à automatiser ses usines. Le projet
devait inclure un éditeur de schémas de câblages. Deux groupes industriels ont été choisis pour
le parrainer, PSA et Renault. Ce projet a été le point de départ de XAO Industrie.
Innover avec les clients
Un intervenant
Vous avez indiqué que vos projets de R&D sont menés en partenariat avec vos clients. Qui prend
l’initiative, et quelle forme revêtent ces partenariats ?
Alain Di Crescenzo
Il nous arrive de mener de petites recherches sans partenaires, mais nous ne lançons jamais
un programme de R&D significatif sans mobiliser un, deux ou trois de nos clients. Le fait que
notre recherche intéresse un client est la seule façon de nous assurer qu’elle crée de la valeur.
L’initiative peut venir d’eux comme de nous. Leur intérêt se traduit par un cofinancement du
projet de R&D ou par un préachat des futures licences.
Un intervenant
Vous arrive-t-il de transférer l’innovation à d’autres clients ensuite ?
Alain Di Crescenzo
Quand nous développons une innovation avec un client, il bénéficie de tarifs avantageux sur
le nouveau produit, mais c’est IGE+XAO qui conserve la propriété intellectuelle. C’est ce qui
nous permet de transférer l’innovation à d’autres entreprises. Si un client refuse cette clause, le
partenariat ne se fait pas.
8. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
8
3
4
Le programme de R&D
Un intervenant
Avez-vous informé vos actionnaires de l’ampleur de votre plan d’investissement dans la R&D ?
Alain Di Crescenzo
J’ai simplement annoncé à nos actionnaires que le programme serait ambitieux, car je ne voulais
pas donner trop d’informations à nos concurrents. Je n’ai pas caché les dépenses qu’il allait
engendrer.
Un intervenant
Cela ne les a-t-il pas inquiétés ?
Alain Di Crescenzo
Contrairement à ce que l’on croit souvent, un patron est plus à son aise avec quelques milliers
d’actionnaires que face à deux investisseurs qui, ensemble, représentent plus de 50 % du capital.
Aucun actionnaire ne participe à notre conseil d’administration et tous les administrateurs sont
choisis en fonction de leur compétence. La Bourse, c’est l’indépendance ! À condition, bien sûr,
d’apporter aux investisseurs les résultats qu’ils sont en droit d’attendre.
Les concurrents
Un intervenant
Qui sont vos concurrents ?
Alain Di Crescenzo
Dans notre domaine, très peu d’entreprises sont aussi spécialisées que la nôtre, et leur chiffre
d’affaires ne dépasse généralement pas cinq millions d’euros.
La plupart de nos concurrents proposent des produits généralistes auxquels ils ajoutent une
option concernant les schémas électriques.
Au niveau des logiciels métiers électricité, dans le domaine de l’automation, nos concurrents
majeurs sont allemands. Dans le domaine de l’aéronautique, de l’automobile et du ferroviaire,
nos concurrents sont généralement des grands éditeurs de logiciels de CAO mécanique ou
électronique.
Un intervenant
Sans doute êtes-vous protégés de la concurrence par l’extraordinaire complexité des circuits
électriques ?
9. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
9
5
Alain Di Crescenzo
C’est plutôt le volume des investissements nécessaires qui constitue une barrière à l’entrée. Sur
un marché comme le nôtre, nous ne pouvons pas espérer atteindre un chiffre d’affaires de 500
millions d’euros. Notre activité génère 26 millions d’euros par an, et pour parvenir à ce résultat,
nous avons dû lancer un programme de R&D extrêmement ambitieux. Peu d’entreprises sont
capables, en partant de zéro, de réaliser un tel investissement dans la recherche, d’autant qu’il
faut également réussir à commercialiser le produit et donc investir aussi dans le marketing.
Croissance interne ou externe ?
Un intervenant
Pour votre développement à l’international, privilégiez-vous la croissance interne ou externe ?
Alain Di Crescenzo
Nous avons créé nous-mêmes toutes nos filiales étrangères, à l’exception de deux sociétés que
nous avons achetées au Danemark et aux Pays-Bas.Autant on peut recourir à l’expatriation pour
des pays proches comme l’Italie ou l’Espagne, autant c’est difficile à envisager en Asie, car seul
un Chinois peut réussir à vendre quelque chose à d’autres Chinois. Tout le problème est alors de
recruter des personnes fiables et performantes.
La croissance externe est plus rapide que l’organique, mais elle peut s’avérer un miroir aux
alouettes et provoquer un certain endormissement. Le mieux est d’associer croissance interne et
externe.
Fiscalité et charges en France
Un intervenant
Quelle est la proportion de vos salariés travaillant en France ?
Alain Di Crescenzo
Ils représentent un tiers de l’effectif.
Un intervenant
Entre bénéficier du CIR (crédit d’impôt recherche) et voir l’impôt sur les sociétés descendre à
15 %, que choisiriez-vous ?
Alain Di Crescenzo
L’un et l’autre ! Notre pays pâtit de sa fiscalité mais surtout du coût du travail. J’ai présenté au
Premier ministre une simulation basée sur l’expérience de mes filiales étrangères.
Dans notre domaine d’activité, une entreprise réalisant 10 millions d’euros de chiffre d’affaires
dégage environ 1 million d’euros de résultat opérationnel de plus si elle est implantée au Québec
que si elle se trouve en France. Notre pays doit réagir s’il ne veut pas devenir le fossoyeur de ses
propres sociétés.
10. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
10
La propriété intellectuelle
Un intervenant
J’imagine que dans votre domaine, il n’y a pas de brevets. Comment protégez-vous votre
propriété intellectuelle ?
Alain Di Crescenzo
La meilleure façon de nous protéger, c’est d’aller plus vite que nos concurrents. Cela dit, nous
prenons quand même quelques précautions comme le fait d’éviter les standards du marché pour
la protection de nos logiciels car ce sont les premiers piratés. C’est ce qui nous a conduits à
développer notre propre système de protection, basé sur des algorithmes bancaires. En revanche,
toutes nos marques sont protégées.
La gestion de la complexité
Un intervenant
Répondreauxbesoinsspécifiquesdechacundevosclientsdoitinduireuneredoutablecomplexité
en interne : comment la gérez-vous ?
Alain Di Crescenzo
La complexité vient surtout du fait que l’électricité est un vieux métier et que chaque entreprise a
ses propres habitudes et ses propres normes. Pour y faire face, nous avons décidé de développer
des produits excessivement paramétrables et adaptables plutôt que des produits spécifiques.
Un agenda établi un an à l’avance
Un intervenant
Vous dirigez une entreprise de petite taille mais vous avez des filiales partout dans le monde.
Comment vous organisez-vous ?
Alain Di Crescenzo
Je suis en contact direct avec tous les patrons de filiales et j’ai mis en place une organisation
corporate très performante, avec des responsables transversaux pour le marketing, les produits,
la gestion des ventes, la communication, la finance, le contrôle de gestion, qui sont également
proches de moi. Toutes les filiales ont exactement la même organisation et elles doivent appliquer
un cahier des charges très serré, avec notamment un reporting quasiment en temps réel sur
les ventes, les actions commerciales et les travaux de développement informatique. Grâce à
cette organisation, lorsque je rencontre des patrons de filiales, je peux me concentrer sur le
11. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
11
management. Au total, j’ai une vingtaine d’interlocuteurs directs.
Un intervenant
À quoi ressemble votre agenda ?
Alain Di Crescenzo
Il est planifié à l’année. Je sais déjà ce que je vais faire jusqu’à la fin de 2014. Une semaine par
mois, j’ai un grand déplacement enAsie ou auxAmériques. Mes rendez-vous avec les managers
sont prévus très en amont. Cette organisation m’apporte une grande sérénité, ainsi qu’à mes
collaborateurs. Ils savent à l’avance à quel moment auront lieu les différents rendez-vous et ils
peuvent s’y préparer.
Par ailleurs, nous avons mis en place un système d’information très pointu qui permet, à tout
moment et de n’importe quel point du monde, de savoir exactement où en est le développement
de telle ou telle spécification, quel est le chiffre d’affaires de tel commercial, de tel pays, qui est
en vacances, etc.
Entretenir l’affectio societatis
Un intervenant
Comment entretenez-vous l’affectio societatis ?
Alain Di Crescenzo
Je rencontre personnellement la quasi-totalité des salariés de l’entreprise une fois par an.
Chacun d’eux a des objectifs écrits et fait l’objet d’une évaluation annuelle comprenant une
note individuelle avec quatre appréciations possibles (insuffisant, moyen, bon, excellent) et une
note évaluant la façon dont le service dans lequel il travaille a atteint ses objectifs. Les dossiers
des salariés ayant obtenu les moins bonnes et les meilleures notes sont systématiquement
communiqués à la direction générale et analysés.
La politique de rémunération est la même pour tous. La progression du salaire fixe est indexée
sur un multiple de l’inflation. La part variable peut aller de 10 à 40 %, en fonction des catégories
de personnel et du niveau d’atteinte des objectifs. Il en va de même pour le comité de direction.
Il y a trois ans, nous avons décidé de passer au treizième mois et de bloquer l’augmentation
des salaires pendant trois ans ; cette règle s’est appliquée à tous. Les règles sont écrites et
transparentes. Elles sont cruciales pour créer de la cohésion.
Un intervenant
Organisez-vous des événements collectifs ?
Alain Di Crescenzo
Tous les patrons de filiales et les responsables hiérarchiques ou fonctionnels (soit une centaine de
personnes sur quatre cents) viennent au moins deux fois par an en France pour des sessions de
travail de deux jours.Au mois de septembre, nous invitons quelques clients témoins et la session
dure deux jours plus un week-end. Cent à cent cinquante personnes assistent à cet événement.
12. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
12
Un intervenant
Comment motivez-vous vos collaborateurs ?
Alain Di Crescenzo
Ce n’est pas par l’argent, car nous ne pouvons pas offrir des rémunérations comparables à celles
de grands groupes. En revanche, nous mettons en pratique certains principes comme le fait
d’admettre l’échec, de dire ce que l’on fait et de faire ce que l’on dit, ou encore d’évaluer chacun
de la façon la plus juste possible.
Un intervenant
Les défis techniques jouent peut-être aussi un rôle dans la motivation des salariés ?
Alain Di Crescenzo
Des entreprises comme Google ou Microsoft peuvent faire rêver leurs salariés sur leurs
technologies, mais pas une société comme la nôtre. Ce qui fait rêver nos collaborateurs, c’est
notre projet d’entreprise à taille humaine, “non corrosive”, où l’on peut travailler en équipe et de
façon décontractée. Les profils les plus carriéristes préfèrent rejoindre des grands groupes. Du
reste, si certains ne savent pas travailler en équipe, je préfère qu’ils ne viennent pas chez nous,
même s’ils sont excellents. Il y a des personnes qui veulent travailler dans les entreprises de taille
intermédiaire et celles qui préfèrent les grands groupes. Ce ne sont ni les mêmes carrières, ni les
mêmes salaires, ni le même stress.
L’OPA, un risque assumé
Un intervenant
Quelle part du capital détenez-vous ?
Alain Di Crescenzo
Je suis très minoritaire : j’ai 12 % du capital, et mes associés se partagent 12 % également.
Un intervenant
Que ferez-vous si un grand groupe tente de racheter votre entreprise ?
Alain Di Crescenzo
Je le laisserai faire. C’est la règle du jeu. Lorsque nous sommes entrés en Bourse, notre chiffre
d’affaires était de 10 millions d’euros et nous enregistrions des pertes. Cette opération nous
a permis de lever 5 millions d’euros et de financer notre développement international et nos
produits. Je ne peux pas empêcher ceux qui ont investi dans notre société de réaliser une bonne
opération si on leur propose une valorisation attractive. Si cela devait se produire, mon souhait
serait d’accompagner l’entreprise et mes collaborateurs lors de cette opération.
13. LA MAÎTRISE DES CIRCUITS COMPLEXES, CRÉNEAU ORIGINAL DU GROUPE IGE+XAO
13
Présentation de l’orateur :
Alain Di Crescenzo : diplômé des Arts et Métiers, il intègre la société XAO Industrie en 1988 et
est nommé PDG du groupe IGE+XAO en 1997, poste qu’il occupe depuis lors ; passionné par
l’économie et la gestion d’entreprise, il a choisi de s’impliquer dans la vie économique de la
région Midi-Pyrénées et est élu président de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse
depuis décembre 2010.