À l’École centrale, Benoît Schmitt rêvait d’industrie et d’entrepreneuriat. Pour acquérir de l’expérience, il entre chez Schlumberger comme ingénieur et remarque que la conversion d’énergie (passage du continu à l’alternatif, etc.) est mal traitée, sans doute parce que le sujet est compliqué et paraît peu glamour. Il décide d’en faire son cœur de métier et crée, avec un camarade, Watt&Well, accueillie dans l’incubateur de l’École centrale Paris.
Ils commencent par une activité de conseil et trouvent de bons clients dans le pétrole et l’aéronautique, puis c’est une success story avec Renault à travers le développement de chargeurs pour les véhicules électriques. Entrevoyant des marchés importants, ils décident de passer à la fabrication.
L’entreprise double de taille tous les deux ans et conquiert un marché prestigieux pour Ariane 6. Elle doit maintenant trouver sa voie pour exploiter certains marchés en voie de maturation tout en gardant l’esprit pionnier qui anime l’équipe fondatrice.
Rapport - Bpifrance - cabinet Kohler C&C - industrie 4.0 - quelles stratégies numériques - octobre 2015 - La numérisation de l’industrie dans les entreprises du Mittelstand allemand
Parmi les nombreuses et intéressantes conférences dispensées dans le cadre du salon Industrie Paris 2014 qui s’est déroulé du 31 mars au 4 avril 2014 à Paris Nord Villepinte, la présentation de José Gramdi, enseignant-chercheur à l’Université de technologie de Troyes (UTT), a particulièrement passionné l’auditoire. Et pour cause : M. Gramdi va à l’encontre de la pensée dominante dans le monde de l’entreprise et l’industrie qui place la réduction des coûts de revient au rang de Graal absolu. Or, selon le conférencier, ce modèle issu des Trentes Glorieures ne fonctionne plus. Pire, il nous envoie tout droit dans le mur. Il existe pourtant d’autres alternatives à la délocalisation...
Usine nouvelle 14-01-2016 - Le cas AcomeJosé Gramdi
Le spécialiste du câblage utilise la méthode PIG pour fédérer tous ses services autour d’un objectif unique : améliorer le résultat global de l’entreprise.
Par FrédérIc ParIsot - L'Usine Nouvelle
Rapport - Bpifrance - cabinet Kohler C&C - industrie 4.0 - quelles stratégies numériques - octobre 2015 - La numérisation de l’industrie dans les entreprises du Mittelstand allemand
Parmi les nombreuses et intéressantes conférences dispensées dans le cadre du salon Industrie Paris 2014 qui s’est déroulé du 31 mars au 4 avril 2014 à Paris Nord Villepinte, la présentation de José Gramdi, enseignant-chercheur à l’Université de technologie de Troyes (UTT), a particulièrement passionné l’auditoire. Et pour cause : M. Gramdi va à l’encontre de la pensée dominante dans le monde de l’entreprise et l’industrie qui place la réduction des coûts de revient au rang de Graal absolu. Or, selon le conférencier, ce modèle issu des Trentes Glorieures ne fonctionne plus. Pire, il nous envoie tout droit dans le mur. Il existe pourtant d’autres alternatives à la délocalisation...
Usine nouvelle 14-01-2016 - Le cas AcomeJosé Gramdi
Le spécialiste du câblage utilise la méthode PIG pour fédérer tous ses services autour d’un objectif unique : améliorer le résultat global de l’entreprise.
Par FrédérIc ParIsot - L'Usine Nouvelle
Téléchargement PDF HD disponible sur le site de l'ENE : http://www.ene.fr/actualites/nouveaux-usages/guide-batiment-empare-numerique,935.html
De la conception des produits et services à la réalisation des chantiers, le numérique impacte toute la chaîne de valeur de la filière construction.
Dans le cadre du programme Atouts Numériques, l'ENE vous propose un document prospectif pour vous aider à opérer vos projets de transformation.
La revue des Marques d'avril-mai 2015 publie un article de Christophe Chaptal de Chanteloup, "Marque et offre, un mariage de valeur", où il est question des clés de segmentation EMRAT, d'easyJet, de Ryanair et de Devialet.
This article published in 2008 shows the transformation of Cefival a company oriented mainly in aerospace and nuclear markets. Our strategy is to place Cefival as a tier-1 supplier in the aerospace and nuclear industry.
bras de charegement, camion citerne, centre de remplissage, centre emplissage, centre emplisseur, citerne gpl; bac gpl; carrousel, compresseur gpl, corken, distributeur gpl, distributeurs gplc, gplc, groupe électrogène gaz, lequipements gpl, pompes gpl, poste de chargement camions, rego, skid de comptage, vaporisateur; butane; propane; skide de chargement, vaporiseur feed back, vaporiseur électrique
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MINI centre emplisseur Centres emplisseur, GPL Vrac, Camions Citernes Pompe à gaz de pétrole liquéfié, stations de distribution de GPL, stations service GPL, distributeurs de gaz, pompes GPL, compresseurs GPL, groupe de comptage GPL, skid pour GPL, Réservoirs et mini centre emplisseurs, carrousel et balance d'emplissage, groupe électrogène GPL
Open Institute: une expérience concrète d’ouverture pour l’innovationMinnovarc
Auteur : Salvatore Gora, Président, Courlaoux, France, Tech Power Electronics
Réalisé lors du 4ème Atelier Microtechniques & Innovation de Minnovarc, les 11 et 12 octobre 2012, Ste-Croix, Suisse
Plus d'infos sur www.minnovarc.fr
Siemens, entreprise de haute technologie implantée en France depuis plus de 165 ans.
Siemens France Holding est une filiale de Siemens AG, groupe international, qui concentre ses activités sur les marchés portés par l’innovation pour le bénéfice des clients et de la société en général : Electrification, Automatisation et Digitalisation.
L’entreprise est un acteur majeur dans les secteurs suivants : production, transport et distribution d’énergie, solutions d’infrastructures, équipements d’automatismes, systèmes d’entraînement et solutions logicielles destinées à l’industrie.
Grâce à ses 7000 collaborateurs, 8 sites industriels et 11 centres de R&D dont 8 à responsabilité mondiale, Siemens France s’engage activement dans les filières stratégiques pour l’industrie française. Au 30 septembre 2016, date de clôture du dernier exercice, Siemens France a enregistré, au titre de ses activités poursuivies, un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros dont 32 % réalisés à l'export.
Les #innovateurs : Patrick Coquelet (Polytechs) et Jalil Benabdillah (SDTech) CCI France
Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, les Innovateurs qui figurent dans cet ouvrage ont été choisis spécifiquement par leur CCI parce qu’ils symbolisent cet esprit d’ouverture, propice aux découvertes et aux grandes avancées.
Téléchargement PDF HD disponible sur le site de l'ENE : http://www.ene.fr/actualites/nouveaux-usages/guide-batiment-empare-numerique,935.html
De la conception des produits et services à la réalisation des chantiers, le numérique impacte toute la chaîne de valeur de la filière construction.
Dans le cadre du programme Atouts Numériques, l'ENE vous propose un document prospectif pour vous aider à opérer vos projets de transformation.
La revue des Marques d'avril-mai 2015 publie un article de Christophe Chaptal de Chanteloup, "Marque et offre, un mariage de valeur", où il est question des clés de segmentation EMRAT, d'easyJet, de Ryanair et de Devialet.
This article published in 2008 shows the transformation of Cefival a company oriented mainly in aerospace and nuclear markets. Our strategy is to place Cefival as a tier-1 supplier in the aerospace and nuclear industry.
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MINI centre emplisseur Centres emplisseur, GPL Vrac, Camions Citernes Pompe à gaz de pétrole liquéfié, stations de distribution de GPL, stations service GPL, distributeurs de gaz, pompes GPL, compresseurs GPL, groupe de comptage GPL, skid pour GPL, Réservoirs et mini centre emplisseurs, carrousel et balance d'emplissage, groupe électrogène GPL
Open Institute: une expérience concrète d’ouverture pour l’innovationMinnovarc
Auteur : Salvatore Gora, Président, Courlaoux, France, Tech Power Electronics
Réalisé lors du 4ème Atelier Microtechniques & Innovation de Minnovarc, les 11 et 12 octobre 2012, Ste-Croix, Suisse
Plus d'infos sur www.minnovarc.fr
Siemens, entreprise de haute technologie implantée en France depuis plus de 165 ans.
Siemens France Holding est une filiale de Siemens AG, groupe international, qui concentre ses activités sur les marchés portés par l’innovation pour le bénéfice des clients et de la société en général : Electrification, Automatisation et Digitalisation.
L’entreprise est un acteur majeur dans les secteurs suivants : production, transport et distribution d’énergie, solutions d’infrastructures, équipements d’automatismes, systèmes d’entraînement et solutions logicielles destinées à l’industrie.
Grâce à ses 7000 collaborateurs, 8 sites industriels et 11 centres de R&D dont 8 à responsabilité mondiale, Siemens France s’engage activement dans les filières stratégiques pour l’industrie française. Au 30 septembre 2016, date de clôture du dernier exercice, Siemens France a enregistré, au titre de ses activités poursuivies, un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros dont 32 % réalisés à l'export.
Les #innovateurs : Patrick Coquelet (Polytechs) et Jalil Benabdillah (SDTech) CCI France
Qu’ils soient créateurs ou repreneurs, les Innovateurs qui figurent dans cet ouvrage ont été choisis spécifiquement par leur CCI parce qu’ils symbolisent cet esprit d’ouverture, propice aux découvertes et aux grandes avancées.
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...
L’esprit pionnier de Watt&Well
1. L’ESPRIT PIONNIER DE
WATT&WELL
L’École de Paris du management, en partenariat avec
La Fabrique de l’industrie et l’UIMM
présente :
AVEC
Benoît SCHMITT, président de Watt&Well
Le 14 janvier 2020
Séminaire Aventures Industrielles
2. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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À l’École centrale, Benoît Schmitt rêvait d’industrie et d’entrepreneuriat. Pour
acquérir de l’expérience, il entre chez Schlumberger comme ingénieur et remarque
que la conversion d’énergie (passage du continu à l’alternatif, etc.) est mal traitée,
sans doute parce que le sujet est compliqué et paraît peu glamour. Il décide d’en
faire son cœur de métier et crée, avec un camarade, Watt&Well, accueillie dans
l’incubateur de l’École centrale Paris. Ils commencent par une activité de conseil
et trouvent de bons clients dans le pétrole et l’aéronautique, puis c’est une suc-
cess story avec Renault à travers le développement de chargeurs pour les véhicules
électriques. Entrevoyant des marchés importants, ils décident de passer à la fabri-
cation. L’entreprise double de taille tous les deux ans et conquiert un marché pres-
tigieux pour Ariane 6. Elle doit maintenant trouver sa voie pour exploiter certains
marchés en voie de maturation tout en gardant l’esprit pionnier qui anime l’équipe
fondatrice.
Compte rendu rédigé par Elisabeth Bourguinat
EN BREF
3. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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EXPOSÉ
L’aventure de Watt&Well a démarré en 2008. En sortant de l’École centrale Paris, j’avais envie
de créer une entreprise avec un objet assez large, me permettant d’intervenir sur plusieurs
L’électronique de puissance
L’électronique de puissance concerne les dispositifs permettant de changer la forme de l’énergie
électrique (du courant alternatif vers le courant continu, par exemple). Elle recouvre l’étude,
la réalisation et la maintenance des composants électroniques utilisés en forte puissance, des
structures des convertisseurs, de la commande et des applications industrielles de ces appareils.
On en trouve un peu partout, dans les téléphones comme dans les véhicules électriques, et son
marché progresse presque aussi vite que celui de l’électronique.
Bien que l’électronique de puissance soit cruciale pour beaucoup de secteurs liés à la protection
de l’environnement, elle suscite peu de vocations dans les écoles d’ingénieurs. Beaucoup
d’étudiants optent pour l’informatique et, pour ceux qui choisissent malgré tout l’électronique,
l’électronique de puissance est une matière particulièrement ardue, qui exige de passer beaucoup
de temps à faire des tests sur les paillasses avant de devenir vraiment compétent. Les composants
sont assez simples (transistors, diodes, inductances… ) mais, une fois réunis, on peut mettre
trois mois à trouver la solution, ce qui demande une certaine humilité. En contrepartie, résoudre
un problème d’électronique de puissance procure de grandes satisfactions et surtout, c’est une
J’ai donc proposé à Raul Iglesias, qui travaillait comme moi chez Schlumberger, de créer
une entreprise ensemble dans ce domaine qui me paraissait un bon choix. Pendant les deux
premières années, notre société a été hébergée par l’incubateur de l’École centrale Paris. Nous
avons constitué une équipe en recrutant des stagiaires et en les formant avant de les embaucher.
Une entreprise rentable dès le départ
Je n’étais pas tenté par le modèle des start-up qui lèvent beaucoup d’argent sur de très belles
promesses, qu’elles tiennent parfois, mais en commençant par enregistrer des pertes pendant des
années. Je souhaitais prouver à mon équipe et à moi-même que nous étions capables d’apporter
une vraie valeur technologique à nos clients, et que, par conséquent, il n’y avait aucune raison
que nous ne soyons pas rentables dès le départ.
4. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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3
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Nous avons commencé par proposer du conseil en électronique de puissance. La société s’appelait alors
Watt Consulting et son slogan était Rapid results in power electronics. Comme nous l’espérions,
elle a tout de suite été rentable.
Trois marchés
Nous avons commencé par le secteur dont nous étions issus tous les deux, celui de l’exploitation
pétrolière. Les compagnies pétrolières comme BP ou Total cherchent à exploiter au mieux les
concessions dont elles disposent. Sachant que les réservoirs pétrolifères s’étendent parfois
sur des kilomètres, mais ne mesurent souvent que quelques mètres de haut, voire quelques
dizaines de centimètres, les forages ne sont plus verticaux comme autrefois : les tubes sont
désormais équipés de capteurs capables de détecter le pétrole et de robots qui prolongent le
est d’apporter l’électronique de puissance qui permettra de piloter tous ces équipements, le tout
à 5 ou 10 kilomètres de profondeur, dans un environnement très hostile, avec des températures
allant de 150 à 175 degrés Celsius, des chocs de 500 G, quasiment à des niveaux balistiques.
Dans un tube de 30 mètres de long et de 10 centimètres de diamètre, le matériel électronique, qui
s’étend sur toute la longueur du tube, représente en volume l’équivalent d’un équipement d’IRM
(imagerie par résonance magnétique).
Opter pour le secteur pétrolier a eu pour conséquence très positive le fait que, dès la première
année, 90 % de notre chiffre d’affaires étaient réalisés à l’export.
souhait du départ et parce que cela paraissait plus prudent pour surmonter d’éventuelles crises
sectorielles. Ceci nous a conduits à travailler dans l’aérospatial, puis chez Renault sur le véhicule
électrique, ou encore sur les piles à hydrogène, en participant à des démarches de preuve de
concept.
La fertilisation croisée
Chemin faisant, nous avons mesuré à quel point ces secteurs étaient cloisonnés : la façon dont
on pratique l’électronique de puissance dans les entreprises pétrolières n’a rien à voir avec celle
dont on s’en sert dans l’automobile ou le spatial.
des innovations à nos clients, non pas en les développant nous-mêmes, mais simplement en
proposant, dans un des secteurs, une solution employée dans un autre.
Les compagnies pétrolières, par exemple, étaient extrêmement gourmandes en technologies et
s’empressaient de tester tous les nouveaux types de composants, ce qui nous permettait de faire
De même, quand nous avons commencé à travailler chez Renault, nos interlocuteurs nous ont
Nous n’avions jamais procédé de cette façon, mais ils ont pris le temps de nous aider à nous
5. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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familiariser avec leur logiciel de modélisation et de nous accompagner jusqu’à l’achèvement de
notre modèle.
perdre du temps à faire des tests sur nos paillasses, il valait bien mieux recourir à des modèles
numériques pour nous assurer que nos équipements fonctionneraient avec les systèmes auxquels
ils devaient être intégrés. Nous avons alors exporté cette méthode dans le secteur pétrolier.
Une période de transition
Entre 2013 et 2016, nous avons été sélectionnés par la société Pégase Croissance, qui est jumelée
fees, nous a aidés à monter en compétence et à structurer l’entreprise.
Les années 2013 et 2014 ont constitué une période de transition. En tant qu’ingénieurs, nous nous
sentions un peu frustrés, car nous concevions des produits, nous réalisions de beaux prototypes,
puis tout partait chez le client et, sauf problème, nous n’en entendions plus parler. Nous avions
désormais envie d’aller jusqu’au bout du processus, c’est-à-dire jusqu’à la fabrication des
équipements.
positionnés comme équipementiers, car, en tant que simples consultants, nous n’aurions jamais
été sélectionnés. Nous sommes également pleins de gratitude envers Elon Musk, le célèbre
entrepreneur qui a inventé aussi bien la voiture Tesla que les fusées SpaceX ou le transport à
grande vitesse Hyperloop. En annonçant qu’il allait diviser par dix le coût de lancement des
ce marché.
Le passage à la fabrication
Nous avons abandonné le nom de Watt Consulting pour devenir Watt&Well et nous avons
puis nous avons recruté notre chef de projet. Je n’ai pas cherché quelqu’un qui aurait déjà
construit une fusée : d’une part, cela ne court pas les rues, et d’autre part, cette personne aurait
plus talentueux que je connaissais, à nouveau quelqu’un qui travaillait chez Schlumberger. Nous
blanche pour constituer le reste de son équipe.
6. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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Lors de cette deuxième étape de notre développement, nous avons développé une gamme de
produits pour l’exploitation pétrolière et les infrastructures de charge, et nous avons délibérément
dans notre pays.
stagiaires à la sortie de l’école d’ingénieurs et à les former, et commencé à embaucher des cadres
expérimentés en industrialisation, en commercialisation, en gestion de grands projets, etc.
Tout ceci nous a conduits à faire évoluer notre culture d’entreprise pour la tourner davantage
vers les enjeux de l’industrie.
Choisir entre les trois marchés ?
Nous sommes aujourd’hui à une nouvelle croisée des chemins.Watt&Well emploie désormais 40
personnes, pour un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros répartis entre l’exploitation pétrolière
(50 %), le véhicule électrique (25 %) et l’aérospatial (25 %).
Notre activité d’équipementier de rang 1 auprès d’entreprises leaders comme Renault ou
bien. Nous ne cherchons pas à devenir systémiers pour fabriquer des voitures électriques, des
davantage pour le moment.
sachant que leur taille, les parts que nous y détenons, le potentiel qu’ils offrent, notre niveau de
maturité technologique et le niveau de maturité de nos produits sont variables.
Avantages et inconvénients
Le secteur pétrolier est le plus petit des trois et son potentiel de croissance est faible. En
revanche, notre technologie et nos produits sont très matures dans ce domaine, nous avons peu
de concurrents et nous détenons une part de marché importante.
La taille du marché du véhicule électrique ainsi que son potentiel sont énormes, et notre
technologie est relativement mature. En revanche, notre part de marché est réduite et la maturité
de nos produits est encore faible.
avancée, mais notre part de marché est limitée et la maturité de notre produit est encore faible,
dans la mesure où il n’a pas encore “volé”.
Opter pour le véhicule électrique ?
SelondesétudespubliéesparlecabinetBloomberg,seulement1à2%des15millionsdevéhicules
vendus chaque année en Europe sont des véhicules électriques ou des hybrides rechargeables, ce
qui représente entre 150 000 et 300 000 voitures. Ce chiffre devrait être multiplié par dix d’ici
cinq ans, et par presque cinquante d’ici vingt ans. Peu de marchés offrent de telles perspectives
de croissance, surtout dans l’industrie.
7. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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de ses ventes en 2022, et Volkswagen 25 % en 2025. Certains constructeurs ont tardé à prendre
le virage, mais ils s’y sont tous mis désormais.
Notre premier objectif est de passer, en cinq ans, de 2 à 5 % de parts de marché pour la production
d’infrastructures de charge, qui représente un marché de 30 millions d’euros en 2019. Nous
estimons que, même si le nombre de véhicules est multiplié par dix d’ici 2024, le nombre de
bornes de charge devrait être multiplié par cinq seulement, car elles sont largement sous-utilisées
aujourd’hui.
mêmes, c’est-à-dire sur les chargeurs embarqués, ce qui est presque aussi compliqué que de
devenir équipementier pour l’industrie spatiale et exige un important effort de structuration de
l’entreprise. L’objectif serait de passer, d’ici 2024, de 0,5 % à 1 % d’un marché qui représentait
75 millions d’euros en 2019 et devrait être multiplié par dix à cette échéance.
à la revente, aux heures de pointe, de l’énergie stockée dans les batteries des véhicules aux
heures creuses, on pourra éviter de démarrer des centrales à charbon et faire réaliser au passage
entre 500 et 1 000 euros d’économie par an aux propriétaires des voitures, ce qui devrait encore
accélérer l’essor du véhicule électrique. Nous avons déjà réalisé une première mondiale dans ce
domaine en équipant une vingtaine de Renault Zoe, qui ont servi à des démonstrations dans toute
l’Europe. Nous souhaiterions passer de 5 à 10 % de parts d’un marché qui était de 10 millions
d’euros en 2019, et devrait être multiplié par cinq d’ici 2024.
… ou pour le secteur pétrolier, ou l’aéronautique ?
Ces perspectives sont alléchantes et pourraient nous conduire à nous focaliser sur le marché
automobile.
avoir été très prospère, celui-ci est confronté à la nécessité de se rationnaliser. Or, on sait que
leurs fournisseurs au lieu de tout faire elles-mêmes. Comme nous avons peu de concurrents,
notre part de marché pourrait fortement augmenter dans ce domaine.
de la place pour de nouveaux acteurs.
Quelle structuration pour atteindre ces objectifs ?
Quel que soit notre choix, nous devrons raccourcir nos délais de mise sur le marché. C’est
particulièrement vrai pour le véhicule électrique : face à une croissance de 25 %, il faut aller vite.
Nous devrons également améliorer l’industrialisation de nos produits : nous venons de l’univers
du conseil et nous avons encore des progrès à faire pour rendre nos produits moins coûteux et
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Fabriquer des séries de 100 ou des séries de 5 000 unités n’est pas du tout le même exercice.
Comment structurer l’entreprise pour atteindre ces objectifs ? Deux grandes options se dessinent,
à travers la conservation de la forme actuelle ou la scission de l’entreprise en trois, avec, là
encore, des avantages et des inconvénients.
La structure actuelle, c’est-à-dire une société opérant sur trois marchés, permet la fertilisation
croisée des compétences. En renonçant à ce dispositif, nous risquons de casser la dynamique
de la mutualisation multisecteur. Nous y perdrons aussi une force de résilience par rapport aux
crises sectorielles. Quand le prix du baril de pétrole a dégringolé et que tous nos clients du
secteur pétrolier ont vu leur chiffre d’affaires et leur nombre d’emplois divisés par deux, nous
étions soulagés d’exercer des activités sur d’autres marchés. Un autre avantage de la structure
actuelle est son attractivité pour les collaborateurs : c’est intéressant d’être salarié dans une
forage, et c’est une dimension très importante de notre culture d’entreprise.
pétrolières. Sur le plan marketing, ce serait également plus simple de se présenter comme un pur
donnerait une meilleure lisibilité, renforcerait notre dynamique sectorielle et nous permettrait
un effort important pour créer de nouvelles structures et de nouvelles cultures d’entreprise, et
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DÉBAT
1Le nom de l’entreprise
Un intervenant
Comment avez-vous choisi votre nom ?
Benoît Schmitt
Dès le départ, le mot watt nous paraissait indispensable, car c’est ce qui évoque le mieux la
notion de puissance. Le créatif que nous avons sollicité nous a conseillé d’y ajouter le mot well,
qui évoque l’idée de qualité, mais a aussi un sens caché, car il désigne par ailleurs le puits de
clients.
Les facteurs différenciants
Un intervenant
Benoît Schmitt
L’électronique de puissance est rarement traitée comme un métier en tant que tel. Peu
métier, ce qui est une grande force.
Notre deuxième atout est la fertilisation croisée, dont j’ai parlé. Par ailleurs, nous sommes sans
avec Renault sur cette question.
quand beaucoup de sociétés se contentent de ce qu’elles savent déjà faire.
L’aventure Ariane 6
Un intervenant
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Benoît Schmitt
À l’occasion d’un salon, nous avons sympathisé avec un fabricant de moteurs spéciaux. Il avait
cryogéniques sont très différentes de celles des moteurs standards. Nous avions ce qu’il lui fallait
et nous l’avons accompagné dans la mise en place de cet outil, ce qui nous a conduits à découvrir
Lors de l’étape suivante du projet, on nous a demandé de proposer une architecture électronique
pour le moteur en question. Il fallait prévoir deux systèmes électroniques parallèles et faire en
sorte que, en cas de panne, et quel que soit l’élément défaillant, l’un des deux systèmes prenne
L’étude que nous avons réalisée sur ce thème a servi de base à la rédaction du cahier des charges
La propriété intellectuelle
Un intervenant
J’aieul’occasiondetravailleraveccertainsdevosclientsetiln’étaitpasrarequ’ilscommuniquent
nos innovations à d’autres fournisseurs, soit de façon délibérée, soit par naïveté, par exemple
pour leur demander une consultation. Comment protégez-vous votre expertise ?
Benoît Schmitt
En dix ans, nous avons accumulé plus de 100 années-ingénieurs de R&D et nous n’avons déposé
que deux brevets. Nous préférons garder nos secrets pour nous… En début de contrat, nous
essayons de négocier le fait de conserver nos sources et de ne communiquer que les résultats. À
l’occasion d’un gros contrat, nous avons passé une année entière à discuter, avec un avocat, des
articles concernant la propriété intellectuelle. Parfois aussi, cela nous fait perdre des marchés.
La part du conseil
Un intervenant
Quelle est aujourd’hui la part du conseil dans votre chiffre d’affaires ?
Benoît Schmitt
Elle baisse régulièrement et elle doit être de l’ordre de 50 %, alors qu’en 2013, avec le cabinet
accompagner de façon fructueuse notre métier d’équipementier : elle nous permet de faire de la
R&D, de former nos nouveaux salariés, d’être au contact des vrais besoins des clients.
11. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
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6Le financement
Un intervenant
Quand on passe d’une structure de conseil à une entreprise industrielle, on a généralement besoin
avez-vous procédé ?
Benoît Schmitt
importants, ce qui nous a permis d’accumuler quelques réserves, que nous avons utilisées lors
de notre virage industriel.
pétrolier, qui s’est vendu dix fois plus que ceux que nous proposions auparavant. Le deuxième
Nous sommes désormais à un nouveau tournant. Si nous voulons atteindre nos objectifs de
sereinement.
Produits de masse et produits de pointe
Un intervenant
En Chine, tous les scooters sont électriques et ce marché est donc immense. Vous y êtes-vous
intéressés ?
Benoît Schmitt
à coûts français…
Un intervenant
N’est-ce pas un problème de travailler à la fois sur des innovations destinées à des produits de
masse, comme les bornes de charge, et sur des innovations de pointe dans le spatial ? Vous devez
Benoît Schmitt
Vous avez tout à fait raison. Il nous est d’ailleurs arrivé de tomber dans ce piège. Notre première
générationdebornesdechargeétaittropchèreettropcomplexe,cartropinspiréedestechnologies
ce qui nous a conduits à faire de la rétro-ingénierie, c’est-à-dire à analyser leurs produits et à
constater qu’ils n’avaient pas à en rougir.
Nous préparons notre revanche sur les chargeurs réversibles qui, au contraire, requièrent des
technologies de pointe. Nous avons déjà réalisé un prototype très prometteur.
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EXPOSÉ
L’aventure de Watt&Well a démarré en 2008. En sortant de l’École centrale Paris, j’avais envie
de créer une entreprise avec un objet assez large, me permettant d’intervenir sur plusieurs
L’électronique de puissance
L’électronique de puissance concerne les dispositifs permettant de changer la forme de l’énergie
électrique (du courant alternatif vers le courant continu, par exemple). Elle recouvre l’étude,
la réalisation et la maintenance des composants électroniques utilisés en forte puissance, des
structures des convertisseurs, de la commande et des applications industrielles de ces appareils.
On en trouve un peu partout, dans les téléphones comme dans les véhicules électriques, et son
marché progresse presque aussi vite que celui de l’électronique.
Bien que l’électronique de puissance soit cruciale pour beaucoup de secteurs liés à la protection
de l’environnement, elle suscite peu de vocations dans les écoles d’ingénieurs. Beaucoup
d’étudiants optent pour l’informatique et, pour ceux qui choisissent malgré tout l’électronique,
l’électronique de puissance est une matière particulièrement ardue, qui exige de passer beaucoup
de temps à faire des tests sur les paillasses avant de devenir vraiment compétent. Les composants
sont assez simples (transistors, diodes, inductances… ) mais, une fois réunis, on peut mettre
trois mois à trouver la solution, ce qui demande une certaine humilité. En contrepartie, résoudre
un problème d’électronique de puissance procure de grandes satisfactions et surtout, c’est une
J’ai donc proposé à Raul Iglesias, qui travaillait comme moi chez Schlumberger, de créer
une entreprise ensemble dans ce domaine qui me paraissait un bon choix. Pendant les deux
premières années, notre société a été hébergée par l’incubateur de l’École centrale Paris. Nous
avons constitué une équipe en recrutant des stagiaires et en les formant avant de les embaucher.
Une entreprise rentable dès le départ
Je n’étais pas tenté par le modèle des start-up qui lèvent beaucoup d’argent sur de très belles
promesses, qu’elles tiennent parfois, mais en commençant par enregistrer des pertes pendant des
années. Je souhaitais prouver à mon équipe et à moi-même que nous étions capables d’apporter
une vraie valeur technologique à nos clients, et que, par conséquent, il n’y avait aucune raison
que nous ne soyons pas rentables dès le départ.
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Cela nous a conduits à recruter un directeur des ressources humaines. Sa mission est d’être à
à nos salariés des propositions qui les convainquent de rester dans l’entreprise.
Le chargeur réversible
Un intervenant
Le chargeur réversible semble représenter un enjeu majeur pour vous. Pouvez-vous nous en dire
un peu plus ?
Benoît Schmitt
Nous sommes face à deux marchés. L’un est celui des bornes de charge classiques, qui
commence à représenter de gros volumes. L’autre correspond à l’étape d’après, celle du chargeur
réversible, qui constitue un gros enjeu pour nous, mais surtout pour la société : outre son impact
fonctionnement du réseau électrique.
Pour cela, encore faut-il surmonter quelques obstacles, par exemple la crainte des possesseurs de
voitures électriques de se retrouver avec une batterie vide au moment où ils auront besoin de s’en
limités et se produisent uniquement lorsque la batterie est en charge haute.
Un autre obstacle est la complexité technique de l’objet et l’impératif de lui assurer un bon
rendement, le tout à un prix si possible comparable à celui des chargeurs classiques. Or, le prix
bidirectionnel nécessite énormément d’électronique et de logiciel. Pour l’instant, les fabricants
n’arrivent pas à le produire à un coût acceptable.
Un intervenant
Le vrai problème du chargeur bidirectionnel, c’est que son fonctionnement suppose une parfaite
connaissance du réseau, que n’ont pas les équipementiers. Les ingénieurs de Valeo y sont d’ores
puissance de génération relativement ancienne), puis de les faire commuter, elle est de savoir ce
qu’est un réseau électrique. Or, ce n’est pas expliqué dans le cahier des charges du constructeur
inconnues.
Benoît Schmitt
Je vais laisser notre directeur technique, Maël Guilbaud, vous répondre.
Maël Guilbaud
Notre force, à court terme en tout cas, c’est que la nouvelle version de notre chargeur a vraiment
été conçue comme une plateforme la plus ouverte possible. Nous avons prévu un certain nombre
À long terme, bien sûr, nos concurrents pourront nous rattraper, mais, pour le moment, nous
pensons avoir une longueur d’avance.
14. L’ESPRIT PIONNIER DE WATT&WELL
14
10
Un intervenant
Ce qu’il faudrait surtout, et ce qui doit vous empêcher de dormir la nuit tant que vous n’y êtes
a quelques mois…
Segmenter par niveaux de TRL ?
Un intervenant
un seul des trois marchés. Comment comptez-vous pallier cette disparition ?
Benoît Schmitt
posséder leur propre R&D en interne.
Un intervenant
Une solution serait de segmenter l’innovation par niveaux de TRL (technology readiness level),
Cela vous permettrait de conserver votre avantage par rapport à vos concurrents, et notamment
de continuer à pouvoir vous lancer dans des projets aventureux.
Présentation de l’orateur :
Benoît Schmitt : Diplômé de l’École centrale Paris, Benoit Schmitt a démarré sa carrière à
Houston et Paris en tant qu’ingénieur électronique et chef de projet dans les services de R&D de
Schlumberger, leader mondial en services pétroliers ; en 2008, il a fondé la société Watt&Well
(ex. Watt Consulting) pour mener de concert sa soif d’entrepreneuriat et son intérêt pour servir
plusieurs industries dans le domaine de l’électronique de puissance.