Vos données valent-elles de l’or ? L’Internet industriel des objets à l’épreu...La Fabrique de l'industrie
Et si les machines ou les lignes de production d’une usine pouvaient « parler » en émettant des données ? C’est l’une des promesses de l’Internet industriel des objets. L’IIoT fait appel à un continuum de technologies, depuis des capteurs placés à différentes étapes d’un process industriel jusqu’à des plateformes permettant le traitement des données à base de machine learning ou d’IA. Mais ces données valent-elles vraiment de l’or pour les entreprises manufacturières ? Ces technologies réalisent-elles sur le terrain les ambitions qu’elles promettent ?
Né d’une idée conjointe de La Fabrique de l’industrie et d’IBM France, et s’appuyant sur des cas d’usages dans l’industrie et des auditions d’experts, cet ouvrage propose un bilan d’étape sur les effets réellement mesurables de ces technologies sur le terrain et sur de possibles écarts, permanents ou provisoires, entre théorie et pratique. Il a pour but de livrer des conseils utiles aux responsables industriels voulant investir dans cette voie. Sans entrer dans le détail des technologies, il rassemble de façon synthétique les enseignements techniques, financiers et organisationnels de quelques expériences de déploiement et signale les principales erreurs à éviter.
Cet ouvrage s’adresse à un public non spécialiste, et notamment aux dirigeants d’entreprises et à leurs directeurs de sites ou de production, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par le déploiement des technologies de l’industrie du futur.
Compte-rendu du sixième Entretien de La Fabrique "Malaimée ou méconnue ? Comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l'industrie"
Une aventure humaine entre mondialisation et territoire.
Ce Doc est à la fois une histoire de la mondialisation industrielle, un manuel d’organisation de la production dans l’entreprise étendue, un guide pour la mise en place d’un Lean management authentique et un plaidoyer pour une industrie du futur collaborative et responsable.
À travers les aventures du site industriel de Toshiba TEC à Dieppe pendant plus de 30 ans, depuis les débuts de la mondialisation "positive" jusqu’à l’irruption de la Covid-19, ce récit retrace les transformations successives d’une entreprise, tantôt voulues, tantôt subies, pour développer en permanence de nouvelles opportunités et assurer son avenir. Entre vicissitudes et rebondissements, entre ténacité et imagination, entre Chine et Normandie, le grand voyage décrit par l’auteur s’appuie sur l’implication constante des salariés, la recherche permanente de valeur pour les clients, la coopération entre entreprises complémentaires et la capacité à renverser souvent les paradigmes dominants. L’attachement réciproque de l’entreprise tant vis-à-vis de ses salariés que de son territoire d’accueil illustre ce que pourraient être les fondements d’une industrie plus résiliente et contributive aux besoins de la société.
Ce livre donne des clés aux dirigeants et managers de l’industrie, aux décideurs de l’écosystème industriel et aux élus, pour penser une industrie du futur en phase avec les attentes citoyennes. Il vise également à montrer aux étudiants et enseignants que l’industrie est un univers attractif et en perpétuel mouvement.
Découvrez le guide Bpifrance "Innovation Nouvelle Génération", un nouveau référentiel sur l'innovation.
Bpifrance élargit désormais son champ d'intervention à l'innovation "sous toutes ses formes" pour appréhender l'innovation d'aujourd'hui dans toute sa diversité et sa richesse.
Cet ouvrage incarne ce changement de regard et propose un référentiel nourri d'exemples concrets et porteur d'une approche multidimensionnelle de l'innovation.
Avant 2020, le télétravail restait une pratique très limitée dans la plupart des entreprises françaises. Il faisait en outre l’objet de nombreux préjugés que l’expérience, forcée par la crise sanitaire, aura en partie permis de lever. Une page se tourne…
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l’épisode pandémique, de ses effets et de ce qu’il nous enseigne. Il dessine le futur du travail à la lumière de cette expérience inédite. Fondé sur des auditions d’experts (sociologues, ergonomes, DRH, managers, aménageurs) et sur des centaines d’enquêtes et études académiques, il fournit des points de repère et de vigilance à toutes les entités qui doivent repenser l’organisation du travail : management, espaces, temps du travail, outils numériques, communication… Au passage, l’ouvrage met au jour des débats qui ne sont pas encore tranchés, comme l’épineuse question de l’éligibilité au télétravail et des inégalités qui en résultent, la productivité qu’il permet mais également sa compatibilité avec la QVT, son impact sur le lien social, la confiance, la collaboration, l’innovation et la créativité... C’est bien un travail hybride – sur site et à distance – qu’il s’agit dès aujourd’hui de préparer.
Cet ouvrage intéressera les entreprises confrontées à ces transformations organisationnelles et managériales, et plus particulièrement les DRH, les directions immobilières, les directions de la transformation numérique, les syndicalistes et représentants du personnel, les consultants, mais aussi tous les managers quotidiennement en prise avec ces défis.
Vos données valent-elles de l’or ? L’Internet industriel des objets à l’épreu...La Fabrique de l'industrie
Et si les machines ou les lignes de production d’une usine pouvaient « parler » en émettant des données ? C’est l’une des promesses de l’Internet industriel des objets. L’IIoT fait appel à un continuum de technologies, depuis des capteurs placés à différentes étapes d’un process industriel jusqu’à des plateformes permettant le traitement des données à base de machine learning ou d’IA. Mais ces données valent-elles vraiment de l’or pour les entreprises manufacturières ? Ces technologies réalisent-elles sur le terrain les ambitions qu’elles promettent ?
Né d’une idée conjointe de La Fabrique de l’industrie et d’IBM France, et s’appuyant sur des cas d’usages dans l’industrie et des auditions d’experts, cet ouvrage propose un bilan d’étape sur les effets réellement mesurables de ces technologies sur le terrain et sur de possibles écarts, permanents ou provisoires, entre théorie et pratique. Il a pour but de livrer des conseils utiles aux responsables industriels voulant investir dans cette voie. Sans entrer dans le détail des technologies, il rassemble de façon synthétique les enseignements techniques, financiers et organisationnels de quelques expériences de déploiement et signale les principales erreurs à éviter.
Cet ouvrage s’adresse à un public non spécialiste, et notamment aux dirigeants d’entreprises et à leurs directeurs de sites ou de production, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par le déploiement des technologies de l’industrie du futur.
Compte-rendu du sixième Entretien de La Fabrique "Malaimée ou méconnue ? Comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l'industrie"
Une aventure humaine entre mondialisation et territoire.
Ce Doc est à la fois une histoire de la mondialisation industrielle, un manuel d’organisation de la production dans l’entreprise étendue, un guide pour la mise en place d’un Lean management authentique et un plaidoyer pour une industrie du futur collaborative et responsable.
À travers les aventures du site industriel de Toshiba TEC à Dieppe pendant plus de 30 ans, depuis les débuts de la mondialisation "positive" jusqu’à l’irruption de la Covid-19, ce récit retrace les transformations successives d’une entreprise, tantôt voulues, tantôt subies, pour développer en permanence de nouvelles opportunités et assurer son avenir. Entre vicissitudes et rebondissements, entre ténacité et imagination, entre Chine et Normandie, le grand voyage décrit par l’auteur s’appuie sur l’implication constante des salariés, la recherche permanente de valeur pour les clients, la coopération entre entreprises complémentaires et la capacité à renverser souvent les paradigmes dominants. L’attachement réciproque de l’entreprise tant vis-à-vis de ses salariés que de son territoire d’accueil illustre ce que pourraient être les fondements d’une industrie plus résiliente et contributive aux besoins de la société.
Ce livre donne des clés aux dirigeants et managers de l’industrie, aux décideurs de l’écosystème industriel et aux élus, pour penser une industrie du futur en phase avec les attentes citoyennes. Il vise également à montrer aux étudiants et enseignants que l’industrie est un univers attractif et en perpétuel mouvement.
Découvrez le guide Bpifrance "Innovation Nouvelle Génération", un nouveau référentiel sur l'innovation.
Bpifrance élargit désormais son champ d'intervention à l'innovation "sous toutes ses formes" pour appréhender l'innovation d'aujourd'hui dans toute sa diversité et sa richesse.
Cet ouvrage incarne ce changement de regard et propose un référentiel nourri d'exemples concrets et porteur d'une approche multidimensionnelle de l'innovation.
Avant 2020, le télétravail restait une pratique très limitée dans la plupart des entreprises françaises. Il faisait en outre l’objet de nombreux préjugés que l’expérience, forcée par la crise sanitaire, aura en partie permis de lever. Une page se tourne…
Cet ouvrage entend poser la question du travail à distance au-delà de l’épisode pandémique, de ses effets et de ce qu’il nous enseigne. Il dessine le futur du travail à la lumière de cette expérience inédite. Fondé sur des auditions d’experts (sociologues, ergonomes, DRH, managers, aménageurs) et sur des centaines d’enquêtes et études académiques, il fournit des points de repère et de vigilance à toutes les entités qui doivent repenser l’organisation du travail : management, espaces, temps du travail, outils numériques, communication… Au passage, l’ouvrage met au jour des débats qui ne sont pas encore tranchés, comme l’épineuse question de l’éligibilité au télétravail et des inégalités qui en résultent, la productivité qu’il permet mais également sa compatibilité avec la QVT, son impact sur le lien social, la confiance, la collaboration, l’innovation et la créativité... C’est bien un travail hybride – sur site et à distance – qu’il s’agit dès aujourd’hui de préparer.
Cet ouvrage intéressera les entreprises confrontées à ces transformations organisationnelles et managériales, et plus particulièrement les DRH, les directions immobilières, les directions de la transformation numérique, les syndicalistes et représentants du personnel, les consultants, mais aussi tous les managers quotidiennement en prise avec ces défis.
Organisation et compétences dans l’usine du futur - Vers un design du travail ?La Fabrique de l'industrie
Comment travaillera-t-on dans l’usine du futur ?
À partir des témoignages d’une vingtaine de dirigeants et d’experts, cette note identifie et analyse des pratiques inspirantes d’entreprises manufacturières de tailles variées en matière d’organisation du travail et de gestion des compétences.
Imaginez que l’opérateur de l’usine du futur travaille avec un robot. En sera-t-il le maître ou l’assistant ? Quel contact physique peut-il avoir avec lui tout en étant en sécurité ? Comment peut-il se synchroniser avec lui ? Comment leur collaboration peut-elle être le reflet d’une complémentarité entre les qualités de l’un et de l’autre ?
C’est à ces questions que ce Doc de La Fabrique propose de répondre à partir d’avancées technologiques appliquées ou en cours d’application dans le domaine de la robotique collaborative. Le Doc met notamment en avant les travaux de Susana Sánchez Restrepo, co-lauréate de l’édition 2019 du concours pour étudiants et jeunes chercheurs organisé par La Fabrique de l’industrie.
Il met en évidence de nouveaux modes d’interaction possibles entre l’humain et le robot collaboratif en distinguant le cas du cobot-outil du cobot-collègue. Il présente aussi les diverses manières dont le robot collaboratif peut apprendre à travailler avec l’opérateur, grâce à l’intelligence artificielle ou à des interfaces de programmation intuitives. Cette collaboration répond à de multiples enjeux : augmenter la productivité, gagner en flexibilité et améliorer l’ergonomie des postes de travail.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par les nouvelles modalités de travail offertes par la robotique collaborative.
Issu d’un regroupement d’intercommunalités qui n’avaient pas l’habitude de coopérer, le Territoire d’industrie Angoulême-Cognac présente des dynamiques d’emplois variées selon les secteurs d’activité et les zones d’emploi considérés.
Il y a bien sûr l’écosystème construit autour du cognac, produit haut de gamme très prisé des marchés étrangers dont 98 % de la production est exportée. Organisé autour de leaders mondiaux, il constitue sans aucun doute la force du territoire. La filière intègre également un tissu local de PME, comme les tonneliers dont le savoir-faire se transmet de génération en génération.
Si on remonte la Charente, on voit disparaître petit à petit les vignes pour rentrer dans les mondes de la mécatronique et de la papeterie, caractéristiques du pays angoumoisin. Cependant, ils présentent un moindre enracinement local et donc une dynamique moins favorable.
Enfin, depuis deux ou trois ans une digitalisation de l’économie est à l’oeuvre localement, se matérialisant par un rapprochement entre les industries historiques du territoire et l’industrie de l’image et du digital, à travers notamment le développement de l’apprentissage par immersion via la réalité virtuelle ou la réalité augmentée.
Alors, Angoulême et Cognac ont-ils des atomes crochus ? L’union d’Angoulême et de Cognac relève-t-elle du « mariage forcé » ou répond-elle au contraire à l’identification de points de jonction existants et potentiels permettant de renforcer les industries du territoire ?
L’analyse de ce qui fait localement la force ou au contraire la fragilité de chacune de ces industries permet de répondre en partie à ces questions. Ce document est le fruit d’un questionnement autour des conditions locales qui mènent certains territoires à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d’entreprises désireux de réfléchir aux moyens de stimuler le développement industriel d’un territoire, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la diversité des territoires industriels français.
Bienvenue dans l’entreprise
Tu entends souvent parler d’entreprises à la radio, à la télévision ou bien sur le web. Mais ça ne te dit pas ce qu’on y fait tous les jours, comment ça marche. Voici quelques repères pour mieux comprendre l’entreprise, te donner, à toi aussi, l’envie d’y aller ou d’y préparer ton contrat en alternance … et pourquoi pas de devenir
un jour entrepreneur.
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
Innovation Nouvelle Generation : Nouveaux RepèresBpifrance
Découvrez au travers de quelques exemples, le nouveau référentiel de l'innovation.
Les sociétés choisies en exemple ont, en général, une approche multidimensionnelle de l’innovation. Le classement réalisé ci-dessous met en avant l’axe d’innovation principal de l’offre ou de l’activité citée.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
Organisation et compétences dans l’usine du futur - Vers un design du travail ?La Fabrique de l'industrie
Comment travaillera-t-on dans l’usine du futur ?
À partir des témoignages d’une vingtaine de dirigeants et d’experts, cette note identifie et analyse des pratiques inspirantes d’entreprises manufacturières de tailles variées en matière d’organisation du travail et de gestion des compétences.
Imaginez que l’opérateur de l’usine du futur travaille avec un robot. En sera-t-il le maître ou l’assistant ? Quel contact physique peut-il avoir avec lui tout en étant en sécurité ? Comment peut-il se synchroniser avec lui ? Comment leur collaboration peut-elle être le reflet d’une complémentarité entre les qualités de l’un et de l’autre ?
C’est à ces questions que ce Doc de La Fabrique propose de répondre à partir d’avancées technologiques appliquées ou en cours d’application dans le domaine de la robotique collaborative. Le Doc met notamment en avant les travaux de Susana Sánchez Restrepo, co-lauréate de l’édition 2019 du concours pour étudiants et jeunes chercheurs organisé par La Fabrique de l’industrie.
Il met en évidence de nouveaux modes d’interaction possibles entre l’humain et le robot collaboratif en distinguant le cas du cobot-outil du cobot-collègue. Il présente aussi les diverses manières dont le robot collaboratif peut apprendre à travailler avec l’opérateur, grâce à l’intelligence artificielle ou à des interfaces de programmation intuitives. Cette collaboration répond à de multiples enjeux : augmenter la productivité, gagner en flexibilité et améliorer l’ergonomie des postes de travail.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par les nouvelles modalités de travail offertes par la robotique collaborative.
Issu d’un regroupement d’intercommunalités qui n’avaient pas l’habitude de coopérer, le Territoire d’industrie Angoulême-Cognac présente des dynamiques d’emplois variées selon les secteurs d’activité et les zones d’emploi considérés.
Il y a bien sûr l’écosystème construit autour du cognac, produit haut de gamme très prisé des marchés étrangers dont 98 % de la production est exportée. Organisé autour de leaders mondiaux, il constitue sans aucun doute la force du territoire. La filière intègre également un tissu local de PME, comme les tonneliers dont le savoir-faire se transmet de génération en génération.
Si on remonte la Charente, on voit disparaître petit à petit les vignes pour rentrer dans les mondes de la mécatronique et de la papeterie, caractéristiques du pays angoumoisin. Cependant, ils présentent un moindre enracinement local et donc une dynamique moins favorable.
Enfin, depuis deux ou trois ans une digitalisation de l’économie est à l’oeuvre localement, se matérialisant par un rapprochement entre les industries historiques du territoire et l’industrie de l’image et du digital, à travers notamment le développement de l’apprentissage par immersion via la réalité virtuelle ou la réalité augmentée.
Alors, Angoulême et Cognac ont-ils des atomes crochus ? L’union d’Angoulême et de Cognac relève-t-elle du « mariage forcé » ou répond-elle au contraire à l’identification de points de jonction existants et potentiels permettant de renforcer les industries du territoire ?
L’analyse de ce qui fait localement la force ou au contraire la fragilité de chacune de ces industries permet de répondre en partie à ces questions. Ce document est le fruit d’un questionnement autour des conditions locales qui mènent certains territoires à se distinguer des autres en matière d’emploi industriel.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs publics, aux collectivités locales et aux dirigeants d’entreprises désireux de réfléchir aux moyens de stimuler le développement industriel d’un territoire, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent à la diversité des territoires industriels français.
Bienvenue dans l’entreprise
Tu entends souvent parler d’entreprises à la radio, à la télévision ou bien sur le web. Mais ça ne te dit pas ce qu’on y fait tous les jours, comment ça marche. Voici quelques repères pour mieux comprendre l’entreprise, te donner, à toi aussi, l’envie d’y aller ou d’y préparer ton contrat en alternance … et pourquoi pas de devenir
un jour entrepreneur.
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
Innovation Nouvelle Generation : Nouveaux RepèresBpifrance
Découvrez au travers de quelques exemples, le nouveau référentiel de l'innovation.
Les sociétés choisies en exemple ont, en général, une approche multidimensionnelle de l’innovation. Le classement réalisé ci-dessous met en avant l’axe d’innovation principal de l’offre ou de l’activité citée.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
Présentant une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.), cet ouvrage a pour but de montrer aux jeunes que, loin d’être une voie de garage, la voie professionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Les industriels peuvent également y découvrir l’extraordinaire potentiel de développement de ceux qu’ils forment et emploient.
CONFERENCE – Fidélisation, relation client et innovation marketingClubCommerceConnecte
Le Club Commerce Connecté a organisé une soirée-conférence le jeudi 13 février l’ISG Bordeaux. La soirée était consacrée à la thématique "fidélisation, relation client et innovation marketing". Au programme :
- Dolist a dévoilé, avec App's Miles les clés d’une fidélisation réussie,
- JouéClub a présenté les dernières innovations marketing de l’enseigne,
- Mirane a montré comment les innovations marketing influent sur les relations clients.
Comme toujours, un moment convivial pour poursuivre les échanges a été prévu.
Le livre blanc de l'expérience client - Vol 1Laurence Body
L'expérience client, tout le monde en parle, mais qui pratique réellement ? Pourquoi la France est elle si en retard par rapport à ses voisins anglo saxons ? Ces questions trouvent en partie leur réponse dans le manque de connaissance et de culture sur le sujet. Ce livre blanc rassemble les articles les plus lus du blog des Expériences Mémorables . Depuis 5 ans, X+M accompagne les entreprises de services dans leur démarche d'innovation par le design, et de simplification et de réenchantement de l'expérience qu'elles livrent à leurs clients.
Partage et témoignages d'entrepreneurs et de start-up : EdTech, FinTech, MedTech, Luxe.
Les start-up | entrepreneurs | business présents dans le cahier
Askeet.io | Stanislas Miquel | Plateforme d'échange de leads
D'Estrëe | Laëtitia Lumbroso-Revenu | Maison de couture
Iktos | Yann Gaston-Mathé | IA au service de la pharma
Kokoroe | Elise Covilette | Plateforme de contenu pédagogique
La Formation Pour Tous | Jean-Paul Debeuret | Mobile learning pour les entreprises
Learn Assembly | Antoine Amiel | MOOC d'entreprises
Livsty | Grégoire Berger | Viager digital
Maison Z | Matthieu Zeilas | Luxe et innovations technologiques
Merci Docteur | Charlotte Lajoux | Lutte contre les déserts médicaux
Promis | Antoine Jenoudet | Plateforme de produits d'assurance
The Mooc Agency | Paul Farnet | Accompagnateur des organismes de formation
Tilkal | Matthieu Hug | Blockchain pour la supply chain
Vegg'up | Robin Lietar | App de recettes végétariennes et vegan
Marketing Digital - introduction au design thinking Citron Bien
Dans le cadre du cours de Marketing Digital & Communication, des Bachelor - Bac+3 Chargé de Communication & Marketing de Grenoble Ecole de Management & EGC Valence ;
J'interviens sur le Cours Design & Approche Créative.
Il y est question de :
- l'entreprise de demain
- processus créatif
- design
- design thinking
- innovation
- quelques éléments de méthode
Lead generation B2B : Les nouveaux outils pour booster vos ventes :
Maitriser les meilleurs techniques de lead generation via le web, trouver des prospects quand on en trouve plus, Inbound Marketing, outband Marketing, Retargeting et Marketing Automation,
Slides de l’atelier marketing & Brand Utility animé par Matthieu Tylez à l’EEMI le 3 novembre 2015.
L'article de compte rendu avec les vidéos de l'atelier est disponible sur le blog de silexlabs.org
http://www.slideshare.net/antopensource/atelier-brand-utility-03112015-silexl-labs2
Présentation faite dans le cadre de l'Innovation Ecosystems Agora le 2/12/2014 par ECDYS : comment co-innover avec ses clients ?
www.innovation-ecosystems-agora.com
Similaire à Automatiser en renforçant le rôle de l’homme (20)
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
La capacité de travailler en équipe est-elle vraiment importante ? Au-delà de...
Automatiser en renforçant le rôle de l’homme
1. AUTOMATISER EN RENFORÇANT
LE RÔLE DE L’HOMME
L’École de Paris du management, en partenariat avec
La Fabrique de l’industrie et l’UIMM
présente :
AVEC
Anne LEITZGEN présidente de Schmidt Groupe
Le 15 novembre 2016
Séminaire Aventures Industrielles
2. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
2
Schmidt Groupe est l’entreprise qui est allée le plus loin dans la numérisation et la
robotisation‚ avec son projet lancé il y a dix ans : une cuisine fabriquée en un jour‚
livrée au bout de dix jours avec une qualité de 100 %. Le vendeur crée‚ virtuelle-
ment‚ une cuisine avec les clients ; la commande est traitée par échange de données
informatiques ; la fabrication est robotisée. Une commande standard peut ainsi
être réalisée presque sans intervention de l’homme. Mais Schmidt Groupe a aussi
un vrai projet humaniste : non seulement les collaborateurs n’ont pas perdu leurs
emplois comme ils pouvaient le craindre‚ mais ils se sont transformés en opérateurs
et en pilotes d’installations complexes. Cela a nécessité du temps‚ beaucoup de for-
mation et de la confiance‚ facilitée par la dimension familiale de l’entreprise.
Compte rendu rédigé par Elisabeth Bourguinat
EN BREF
3. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
3
1
L’entreprise que je dirige a été fondée en 1934 à Türkismühle, dans la Sarre, avec une activité de
construction de maisons individuelles. En 1959, elle s’est installée à Lièpvre, en Alsace, et s’est
lancée dans la fabrication de buffets de cuisine. L’année 1976 a marqué le début de la production
d’éléments de cuisine tels qu’on les connaît aujourd’hui.
L’essor de l’entreprise
Au départ, ces produits étaient vendus sans marque particulière, via la grande distribution. Dans
un souci d’accéder à nos consommateurs et de maîtriser davantage notre marge, nous avons créé
en 1989 la marque Cuisines Schmidt et nous nous sommes dotés, en quelques mois, d’un réseau
de deux cents concessionnaires indépendants. Une deuxième marque, Cuisinella, a été lancée en
1992, à destination d’une clientèle plus jeune et disposant de budgets plus modestes. À partir de
2004, nous sommes passés de l’aménagement de la cuisine à l’aménagement global de l’habitat :
salles de bain, placards, dressings, bibliothèques, meubles de télé, etc. Notre spécificité est la
fabrication sur mesure, pièce à pièce. Aujourd’hui, le numérique nous permet d’aller très loin
dans cette approche.
Entre 2008 et 2015, nous avons obtenu diverses certifications : ISO 9001 (qualité), ISO
14001 (environnement), OHSAS 18001 (sécurité), Label NF Environnement Ameublement,
Certification PEFC (Programme européen des forêts certifiées), ISO 50001 (maîtrise de
l’énergie).
Aujourd’hui, le groupe Schmidt est le premier fabricant français de cuisines et le sixième
européen, avec un chiffre d’affaire de 470 millions d’euros. Il possède cinq sites de production
totalisant 160 000 mètres carrés, dont un en Allemagne et quatre en Alsace, et emploie 1 500
collaborateurs. Notre investissement est passé de 20 millions d’euros ces dernières années à
40 millions en 2016, et devrait atteindre 60 à 80 millions d’euros dans un proche avenir. Ces
sommes couvrent l’investissement industriel, mais également le développement des marques et
du digital, avec des outils destinés à la fois aux consommateurs et aux sites industriels.
Notre réseau commercial comprend 700 points de vente répartis majoritairement en Europe et
emploie 6 000 personnes, dont la moitié s’occupe de la vente et l’autre moitié de la pose. Son
chiffre d’affaires est d’1,5 milliard d’euros.
En 2014, nous avons lancé une joint-venture avec la société Suofeiya en Chine. Notre filiale
chinoise SSK gère désormais un site industriel et 500 magasins. Nous préparons la construction
d’une deuxième usine.
EXPOSÉ
4. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
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2Une mission, une philosophie, des valeurs
Au fil des ans, la définition de notre mission a changé. Notre métier ne consiste plus seulement
à fabriquer des meubles, mais à contribuer au bien-être durable des consommateurs dans leur
habitat, ce qui change radicalement la perspective.
À l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, tout est rendu visible et, si une entreprise veut perdurer,
elle n’a d’autre choix que d’être reconnue comme la meilleure de son domaine. C’est pourquoi
notre objectif pour 2025 est de devenir le groupe aux marques européennes préférées des
consommateurs en matière d’aménagement sur mesure de l’habitat.
Nous ne cherchons pas seulement à faire en sorte que nos clients soient satisfaits. Conformément
à la formule anglaise selon laquelle « Good service is marketing », nous voulons qu’ils soient
heureux et même enthousiastes, de façon à ce qu’ils deviennent les ambassadeurs de nos marques
auprès de leurs réseaux. Notre graal est ce qu’on appelle l’effet “Waouh !” : « Incroyable ! C’est
encore mieux que ce que j’attendais. Ils sont “top” ces gens-là. »
Pour essayer d’atteindre ce résultat, nous avons adopté, depuis 1986, une philosophie de
l’entreprise qui se résume en trois formules : « Être les meilleurs, respecter chacun, réussir
ensemble. » Dans notre métier, un très grand nombre d’acteurs doivent conjuguer leurs efforts
pour obtenir la satisfaction du client, non seulement les équipes des ateliers de fabrication mais
aussi les fournisseurs, vendeurs, logisticiens, opérateurs de plateformes, livreurs, poseurs...
L’objectif ne peut être atteint que si chacun respecte les autres et si nous travaillons tous avec les
mêmes valeurs et les mêmes engagements.
Ces valeurs sont le respect mutuel et la considération, le parler vrai (aussi bien vis-à-vis des
consommateurs qu’entre collègues ou avec les fournisseurs), la proximité, la présence,
l’accessibilité, la simplicité. Cette dernière notion est particulièrement cruciale dans le cadre
de la transformation digitale, où la complexité est invisible et où l’on peut toujours être tenté
d’en “rajouter une couche”. Une autre valeur que nous mettons en avant est quelque peu
inattendue dans le monde du travail : le plaisir. Si nous voulons atteindre nos objectifs, il est
indispensable que chaque collaborateur soit heureux dans ce qu’il fait. Un autre engagement
commun est l’exigence d’être convaincant. Nous travaillons avec un réseau de concessionnaires
indépendants qui maîtrisent une partie cruciale de la chaîne de valeur, l’accès au consommateur.
Si nous voulons qu’ils soient convaincants auprès des consommateurs, nous devons adopter une
attitude de collaboration avec eux et faire également un effort de conviction plutôt que d’essayer
de leur imposer nos vues.
Enfin, et c’est le plus important, nous devons toujours garder à l’esprit qu’en bout de chaîne, il y
a un consommateur qui compte sur nous. Nous communiquons auprès de nos clients sur le fait
qu’ils peuvent nous faire confiance et nous devons nous montrer à la hauteur de cette promesse.
Une preuve que ces valeurs ne sont pas un vain mot dans l’entreprise est le fait que, pour la
deuxième année de suite, nous avons été lauréats de l’Élection du meilleur service client dans la
catégorie aménagement de l’habitat.
5. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
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3La transformation du parcours client
Depuis un an et demi, nous avons lancé un programme baptisé Consumer connect, qui vise à
fédérer l’ensemble des initiatives digitales destinées à améliorer le parcours client. Autrefois,
ce parcours commençait lorsque le consommateur poussait la porte d’un de nos magasins.
Aujourd’hui, il débute bien plus tôt, lorsque quelqu’un se dit « Tiens, je me ferais bien une
nouvelle cuisine » et se met à faire des recherches sur le Web. Tout l’enjeu pour nous est de
l’attirer vers notre marque puis de le convaincre que, s’il pousse la porte d’un de nos magasins, il
vivra une expérience bien plus intéressante que celle qu’il pourrait trouver chez nos concurrents.
Une relation H to H
La qualité de cette expérience repose sur celle de la relation humaine que nous allons nouer
avec lui. On fait souvent la distinction entre le B to B et le B to C. Nous préférons parler du H
to H, c’est-à-dire Human to Human. Lorsqu’un client achète sa cuisine chez nous, c’est qu’il
a eu affaire à un vendeur sympa et compétent. Pour que ce vendeur ait ces qualités, il faut que
son patron soit également sympa et compétent, et que nous le soyons nous aussi vis à-vis de son
patron. L’ensemble de la relation doit donc être qualitative. C’est le seul moyen pour qu’elle
s’inscrive dans la durée et que, après avoir aménagé la cuisine de notre client, nous puissions
espérer lui vendre aussi un dressing ou une bibliothèque…
Une relation personnalisée
Pour construire cette relation très qualitative, nous nous efforçons de proposer au consommateur
une expérience extrêmement personnalisée à la fois dans les produits que nous lui vendons et
dans la relation qui s’instaure.
Concrètement, lorsqu’un consommateur visite notre site Internet, nous lui proposons d’ouvrir
un espace personnalisé dans lequel il va pouvoir commencer à rêver de son projet. La nouvelle
version de notre site, qui sera disponible au début de 2017, permettra à nos vendeurs de récupérer
tout le travail déjà effectué en ligne par le consommateur, avec son accord. De cette façon, le
vendeur pourra d’emblée lui faire des propositions adaptées à son budget et à ses goûts. S’il
constate, par exemple, que le consommateur a regardé essentiellement des cuisines blanches
contemporaines, il ne lui présentera pas des cuisines en bois rustiques.
Le client pourra également prendre rendez-vous en ligne, ce qui permettra au vendeur de préparer
l’entretien. Divers outils sont à sa disposition pour aider le client à avancer dans son projet,
en particulier en lui faisant visualiser sa future cuisine en trois dimensions. Par le passé, nous
avons recouru à des lunettes 3D, mais les vendeurs nous ont expliqué que, paradoxalement, cela
n’améliorait pas la concrétisation de la vente et constituait même plutôt un frein à cette dernière.
Ceci illustre le fait que la technologie n’a pas d’intérêt en elle-même, si elle n’apporte pas de la
valeur au consommateur ou au vendeur.
Une fois le devis établi et la commande passée, le client pourra suivre en ligne la fabrication de
sa cuisine, savoir à quel moment elle sort de l’usine et à quel moment elle va arriver chez lui.
6. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
6
4
Une relation durable
À l’issue de l’opération, nous demanderons au client s’il est d’accord pour garder le contact avec
nous, participer à l’animation de la communauté autour de notre marque, en parler sur son propre
réseau, être invité à des soirées, par exemple à des cours de cuisine organisés dans nos magasins,
ou encore parrainer des amis.
Désormais, le parcours client peut commencer encore plus tôt, avant même que le consommateur
se mette à rêver de sa future cuisine, au moment où il entend parler de notre marque par
un de ses amis : « J’ai fait refaire ma cuisine chez Schmidt, franchement c’est une marque
extraordinaire et le jour où vous aurez un projet d’aménagement, vous devriez tous aller chez
eux. » Naturellement, nous respectons le choix des clients qui préfèrent, une fois leur cuisine
terminée, ne plus entendre parler de nous.
La mutation des métiers
La digitalisation a modifié en profondeur un grand nombre de nos métiers.
Le marketing et la vente
Elle a tout d’abord transformé celui des vendeurs, mais également la façon dont nous
communiquons sur nos produits ou encore nos arbitrages budgétaires sur l’acquisition des
clients. Nous sommes passés d’un marketing de communication (faire connaître la marque pour
inciter les consommateurs à se rendre dans nos boutiques) à un marketing digital : quel contenu
pousser sur quel type de support ? Comment gérer les avis clients ? comment intervenir sur les
réseaux sociaux ? Nous sommes également passés d’une relation de vente monocanal à une
relation omnicanal, ce qui soulève de nouvelles questions : à qui “appartient” le prospect ou le
client ? à nous, via notre site Internet, ou à la boutique où il s’est rendu ? qu’a-t-il acheté sur le
site ? qu’a-t-il acheté en magasin ?
La gestion des données
Le digital transforme aussi la façon dont nous gérons les données. Autrefois, nous disposions de
plusieurs bases de données décentralisées. L’émergence du Web nous oblige à créer une base de
données centralisée aussi bien pour les produits que pour les consommateurs. Ce changement est
aussi qualitatif : nous devons passer de bases de données très techniques, conçues essentiellement
pour les vendeurs, à une présentation des produits destinée aux consommateurs, avec des
contenus et des images en conséquence.
Le choix de la fabrication sur commande et sur mesure entraîne un volume de données
considérable. Nous ne fabriquons jamais deux fois la même cuisine et nous n’avons aucun
stock. Tous les composants sont donc produits spécialement pour chaque client, certains en
deux heures et d’autres en plusieurs jours, par exemple les façades laquées qui nécessitent des
temps de séchage importants. Or, tous les flux de composants doivent converger depuis les
différentes usines pour être réunis sur le quai d’expédition à l’instant T. À raison d’environ 1
450 commandes par jour, cela représente 4 000 meubles, 18 000 colis et, au total, 5 millions
d’informations à faire transiter quotidiennement, en s’assurant qu’elles arrivent au bon moment
et au bon endroit pour permettre la convergence finale. En réalité, notre métier n’est plus la
7. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
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fabrication de meubles mais la logistique des informations et des composants. C’est une vraie
difficulté et aussi une formidable opportunité : le digital nous a permis d’offrir à nos clients une
diversité unique sur le marché.
La gestion des données représente toutefois un risque. On dit que si l’on plonge une grenouille
dans de l’eau bouillante, elle saute de la casserole, mais que si on la plonge dans la casserole et
qu’on chauffe l’eau progressivement, elle se laisse ébouillanter. La casserole, pour nous, c’est la
diversité : nous devons veiller à placer le curseur au bon endroit entre une diversité qui rapporte
et une diversité qui coûte.
L’automatisation de la production
L’automatisation d’une grande partie de la fabrication nous a permis de maîtriser la qualité,
mais aussi de réduire la pénibilité du travail et de maintenir dans l’emploi des collaborateurs
vieillissants en réduisant leur charge à la fois physique et mentale.
Surtout, elle nous a permis d’éviter la délocalisation. Sachant que la masse salariale directe
ne représente que 7 % de notre chiffre d’affaires, nous n’avons aucun intérêt à délocaliser la
production dans des pays à bas coûts, d’autant que les emplois sont de plus en plus qualifiés.
Autrefois, on disait aux enfants « Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu iras à l’usine ! »
Aujourd’hui, ce serait une absurdité car les emplois industriels exigent de plus en plus de
compétence. C’est d’ailleurs un enjeu pour nous d’accompagner les collaborateurs présents
depuis longtemps dans l’entreprise afin de leur permettre de progresser et de conserver leur
emploi.
Il est cependant vrai que, sur un plan global, l’automatisation détruit des emplois. Par chance,
notre entreprise connaît une croissance qui lui permet de continuer à en créer alors qu’elle recourt
de plus en plus aux robots. En 2009, nous avons inauguré une usine de 23 000 mètres carrés
qui employait 200 personnes, dont 70 dans les ateliers et le reste en support. Celle que nous
sommes en train de construire actuellement emploiera 120 salariés seulement, pour un volume
de production comparable. Dans les entreprises qui n’ont pas la chance de connaître la même
croissance, les machines ont tendance à remplacer les hommes.
La culture d’entreprise : Be Schmidt
En définitive, nous sommes les promoteurs à la fois de l’art de vivre pour nos clients dans leur
habitat, mais aussi de notre propre art de vivre au sein de notre entreprise. Il y a quelques années,
nous avons défini avec un groupe de collaborateurs volontaires notre culture d’entreprise,
baptisée Be Schmidt. Nous la représentons sous la forme d’une étoile à cinq branches avec,
au milieu, la notion de plaisir et, tout autour, cinq attitudes concourant au plaisir de travailler
ensemble : la bienveillance, la responsabilité, la coopération, la confiance et l’agilité. Bien sûr,
travailler chez Schmidt ne signifie pas que l’on fait uniquement des choses agréables tous les
jours, mais cela a malgré tout un sens. Il y a une dizaine d’années, quand je commençais à
parler de cette notion de plaisir, on me rétorquait souvent : « L’industrie, c’est pas le monde
des bisounours. » Aujourd’hui, cette idée fait son chemin et beaucoup de gens conviennent que
le plaisir est le moteur principal qui nous anime, et que le travail dans l’industrie peut être une
source de plaisir.
8. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
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Cette façon de voir nous paraît d’autant plus nécessaire que la plupart d’entre nous passe la plus
grande partie de leurs journées au travail. Par ailleurs, la transformation digitale de l’entreprise
ne peut aboutir que si tous ses membres y consacrent leur cœur et leurs “tripes”, c’est-à-dire
sont capables de prendre des initiatives et des décisions, à tous les échelons de l’entreprise, et
d’en assumer la responsabilité. Inversement, cela nécessite qu’on leur fasse confiance, et par
conséquent que les managers permettent à leurs équipes de tester de nouvelles idées et acceptent
les éventuelles erreurs.
Pour que cette confiance puisse s’établir, il faut aussi que les gens se connaissent. Cela nous
a conduits à lancer un programme intitulé Vis mon job : chaque année, à la date anniversaire
de son entrée dans l’entreprise, chacun peut passer une journée avec la personne de son choix
pour mieux comprendre ce que recouvre le travail de cette dernière. C’est ainsi que, récemment,
j’ai passé une journée avec un chef d’équipe et que, dans trois semaines, un responsable de la
maintenance va passer la journée avec moi. Nous avons aussi organisé un Be Schmidt Day,
avec 250 volontaires qui ont consacré une journée à réfléchir sur le thème : « Quelle serait
l’entreprise de vos rêves, celle dans laquelle vous seriez prêt à travailler même si vous aviez
gagné au Loto ? » Avec la digitalisation, les entreprises vont connaître des transformations très
importantes et il est indispensable que les collaborateurs s’emparent de cette opportunité et se
l’approprient, sans quoi nous risquons de manquer d’agilité et de rater des virages importants.
Nous avons lancé à peu près la même démarche pour notre réseau commercial, sous le nom de
Pacte employeur. L’objectif est de faire en sorte que chaque vendeur prenne plaisir à ce qu’il
fait chaque jour, non seulement pour réduire le turnover, mais parce que c’est la première chose
qu’un consommateur sent lorsqu’il entre dans un magasin. Si nous ne sommes pas complètement
alignés sur les mêmes valeurs entre l’entreprise et les magasins, le consommateur se rendra
compte très vite qu’il y a tromperie sur la marchandise…
9. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
9
DÉBAT
Le prix des cuisines
Un intervenant
Quel est l’ordre de prix des cuisines que vous vendez ?
Anne Leitzgen
Une cuisine de la marque Cuisinella coûte entre 5 000 et 8 000 euros, livrée et posée,
électroménager compris. Pour la marque Schmidt, c’est plutôt de l’ordre de 10 000 à 12 000
euros. Nous ne voulons surtout pas être dans le haut de gamme.
Pas de “grand horloger”
Un intervenant
Vousavezsumettreenplaceuneextraordinairemécaniqueetunelogistiqueextrêmementprécise.
Avez-vous parmi vous un “grand horloger” ou avez-vous procédé par retouches successives ?
Anne Leitzgen
Jenecroispasau“grandsoir”maisplutôtauprogrèspermanent.Nousavonsacheténospremières
machines à commande numérique dans les années quatre-vingts. Un jour, notre directeur
industriel en a eu assez de devoir dire non chaque fois qu’on lui soumettait une commande un
peu particulière. C’est de cette façon qu’a germé l’idée de nous organiser pour proposer des
cuisines sur mesure. Dans cette entreprise, les idées nouvelles viennent d’un peu partout, des
collaborateurs, des fournisseurs ou encore des vendeurs.
La place du négoce
Un intervenant
Parmi les produits que vous vendez, que représente la part fabriquée en interne par rapport à la
part achetée à l’extérieur ?
Anne Leitzgen
Nous ne produisons pas d’électroménager, ni de robinetterie, ni de plans de travail en granit.
Nous nous concentrons sur les panneaux de bois, que nous nous chargeons de découper, percer
et assembler, et dont nous assurons la finition. Le reste relève du négoce et représente environ
30 % de notre chiffre d’affaires. Cela dit, notre vrai métier désormais, c’est la logistique des flux
de pièces et de données.
Un intervenant
Que représentent vos stocks ?
10. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
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Anne Leitzgen
Nous n’avons pratiquement aucun stock. Chaque fois que nous apportons une valeur ajoutée à
une pièce, c’est qu’elle entre dans la réalisation d’un produit qui a été vendu à un client.
Les relations avec les distributeurs et poseurs
Un intervenant
Quelles obligations imposez-vous à vos distributeurs et poseurs ?
Anne Leitzgen
Nous avons fait le choix de travailler uniquement avec des concessionnaires indépendants car
nous considérons que personne ne mouillera jamais autant sa chemise que quelqu’un qui cherche
à développer son affaire.
Nos contrats de concession imposent relativement peu d’obligations aux patrons de magasins.
Ils doivent respecter la zone de chalandise qui leur est affectée. En matière de meubles en bois,
ils ne peuvent vendre que nos produits. En revanche, ils ont la possibilité de proposer d’autres
appareils électroménagers, éviers ou robinets que ceux de notre catalogue. C’est à nous de les
convaincre qu’ils ont plutôt intérêt à passer par nos propres fournisseurs pour bénéficier de notre
service après-vente.
Certains poseurs sont indépendants, d’autres sont salariés des magasins, d’autres sont des sous-
traitants. Une grande partie d’entre eux travaillent uniquement pour nos marques. Nous exigeons
de les certifier de façon à pouvoir garantir à nos clients que le produit final sera à la hauteur de
nos promesses.
Partager une culture commune
Un intervenant
Comment réussissez-vous à créer chez vos fournisseurs, distributeurs et poseurs les mêmes
valeurs et la même conviction que dans vos propres équipes ?
Anne Leitzgen
Nous communiquons beaucoup avec l’ensemble de notre réseau. Tous les deux ans, nous
organisons une convention appelée l’Euroforum. Ce sont essentiellement les distributeurs qui
y participent, soit environ trois mille personnes, que nous accueillons par groupes de mille.
Nous leur présentons toutes les nouveautés, mais nous insistons également sur les valeurs
managériales que nous voulons développer dans le réseau. Des patrons de magasins témoignent
de leur expérience devant leurs collègues, et expliquent comment ils voient l’avenir de leur
métier et du parcours client.
En dehors de ces grandes opérations, les patrons des magasins d’une même zone géographique
se retrouvent tous les mois pendant une journée pour réfléchir à l’amélioration de leur chiffre
d’affaires, de leur rentabilité, de la satisfaction de leurs clients. Les réunions de ces “groupes de
progrès” sont coanimées par un de nos salariés et par un des patrons désigné par les membres
du groupe. Ces rencontres sont payantes et les patrons ne sont pas obligés d’y participer, mais
environ deux tiers d’entre eux le font.
Une fois par an, tous les patrons des magasins Schmidt et Cuisinella se rencontrent à Paris
et définissent ensemble quelles bonnes pratiques ils souhaitent déployer sur l’ensemble du
11. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
11
réseau. La question de la cohérence est en effet majeure pour nous : nous souhaitons que
tous nos magasins soient au même niveau en termes de relation avec le client. Les conditions
commerciales accordées à chaque concessionnaire sont d’ailleurs impactées par le niveau de
satisfaction des consommateurs.
Nousavonségalementstructuréleréseaupourqu’ilpuisseêtrereprésentéauseindenosinstances
chargées de réfléchir aux aspects commerciaux. Si nous n’impliquons pas nos vendeurs très en
amont des décisions, nous aurons beaucoup de mal à les convaincre de les mettre en œuvre.
Le recrutement
Un intervenant
Rencontrez-vous des problèmes de recrutement ?
Anne Leitzgen
Nousavonsdumalàembaucherdanslamaintenanceouencoredanslesautomatismesindustriels,
mais c’est assez général en France. Comme nous ne trouvons pas toujours les compétences dont
nous avons besoin, nous consacrons un budget important à la formation, avec beaucoup de
dispositifs d’apprentissage et des systèmes de tuteurs et de mentors, que nous choisissons parmi
nos meilleurs experts. Lorsque nous créons un nouveau site industriel, nous organisons une
hybridation entre les nouvelles recrues et d’anciens collaborateurs que nous faisons monter en
compétence à l’avance, sur une période de douze à dix-huit mois.
Nous rencontrons aussi quelques difficultés pour recruter dans le domaine du marketing ou du
commercial. Nous avons beaucoup travaillé sur notre marque employeur pour essayer de faire
passer l’idée que nous ne sommes pas juste une grosse menuiserie au fin fond de l’Alsace, mais
un leader industriel qui cherche à contribuer au plaisir et au bien-être des gens, mène de beaux
projets et a de grandes ambitions en Europe et dans le monde.
Notre directrice des ressources humaines travaillait auparavant chez un traiteur de luxe, place
de la Madeleine à Paris. La première fois que je l’ai rencontrée, j’ai pensé que ce serait “coton”
de la décider à venir travailler à Lièpvre, un village de mille cinq cents habitants à trois quarts
d’heure de route de Strasbourg. Je l’ai invitée à une réunion avec des patrons de magasins et elle
s’est rendu compte que les cuisinistes n’étaient pas forcément des gars avec la chemise ouverte
sur une grosse chaîne en or. Elle a réalisé qu’il n’y avait sans doute pas beaucoup d’entreprises
dans lesquelles elle pourrait monter des projets comme les nôtres et que c’était un endroit où elle
pourrait “s’éclater”.
En général, quand nous parvenons à faire venir les gens une première fois en Alsace et à leur
faire visiter nos usines, nous réussissons à les convaincre de nous rejoindre.
Les syndicats
Un intervenant
Les organisations syndicales sont-elles présentes dans l’entreprise et, si oui, quelles sont vos
relations avec elles ?
Anne Leitzgen
Tout le panel des organisations syndicales est présent et nos relations sont plutôt bonnes, sans
doute en raison de la culture familiale de l’entreprise. Bien que notre statut juridique soit
celui d’une SAS (société par actions simplifiée), nous nous imposons les mêmes contraintes,
12. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
12
en termes de transparence, qu’une société anonyme. Les IRP (instances représentatives du
personnel) participent au conseil et reçoivent bien plus d’informations que ce qu’impose la loi.
Notre meilleur ambassadeur en Chine est notre délégué CGT : il a parfaitement compris que
nous n’avions aucune intention de délocaliser nos activités là-bas, et il s’y rend quatre fois par
an pour accompagner et former nos équipes chinoises.
La prise de décision
Un intervenant
Comment se prennent les décisions au sein de l’entreprise ?
Anne Leitzgen
Nous essayons de faire en sorte qu’elles se prennent au plus près du terrain, mais ce n’est possible
que dans les services ou ateliers où les managers font vraiment confiance à leurs équipes. Quand
ce n’est pas le cas, les managers sont submergés par le nombre de décisions à prendre, ce qui
crée un cercle vicieux.
Les décisions touchant au cadre de vie des salariés sont généralement prises sur le terrain. Par
exemple, dans l’usine de Sélestat, nous avons installé un nouveau local pour les apprentis et le
directeur m’a demandé ce qu’il devait faire de l’ancien, ce à quoi j’ai répondu : « Je ne bosse
pas dans cette usine. C’est à toi d’en prendre la responsabilité avec tes équipes. » Nous avons
fixé un budget et le directeur a sollicité des volontaires. Finalement, le groupe de travail a décidé
d’aménager ce local en salle de sport.
Il en va de même pour le réaménagement des ateliers. Par exemple, lorsqu’il apparaît nécessaire
de dégager 30 mètres carrés pour installer une nouvelle chaîne afin de répondre à un besoin
spécifique, d’améliorer la qualité ou encore de réduire les risques de TMS (troubles musculo-
squelettiques), deux possibilités s’offrent : soit c’est le bureau d’étude et d’organisation
industrielle qui se charge de réfléchir au nouvel aménagement ; soit des volontaires constituent
un groupe de travail qui se fera accompagner par les équipes qualité du siège pour choisir les
bons outils et imaginer la nouvelle organisation.
En revanche, une décision comme celle d’aller en Chine ne se prend pas à main levée dans un
groupe de quinze personnes. En l’occurrence, nous l’avons prise à trois, le directeur général, le
directeur industriel et moi-même, après avoir consulté tous les membres de la direction sur les
risques et les opportunités de ce projet.
Le rôle de la famille
Un intervenant
Comment les membres de la famille interviennent-ils dans les décisions ?
Anne Leitzgen
Nous en sommes à la troisième génération mais, en réalité, plusieurs branches de la famille se sont
retirées de l’entreprise au fil du temps et, actuellement, nous ne sommes que trois actionnaires :
ma mère, ma sœur et moi. Ma sœur travaille dans l’entreprise, mais ma mère, qui a 80 ans, s’est
retirée il y a dix ans.
Nous avons instauré quelques règles de gouvernance afin d’éviter les effets de consanguinité :
l’entreprise est dirigée par un comité de surveillance auquel nous avons donné les mêmes
13. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
13
prérogatives qu’un conseil d’administration ; celui-ci comprend un seul représentant de la
famille et cinq administrateurs indépendants, choisis sur des critères de compétence prédéfinis
(l’un est spécialiste du digital, l’autre du commercial, etc.) ; ma rémunération est fixée par un
comité indépendant qui comprend des membres du comité de surveillance ; un membre de la
famille ne peut pas être le supérieur hiérarchique d’un autre membre ou des “pièces rapportées” ;
le patrimoine ne peut pas se transmettre en dehors de la lignée familiale (afin d’éviter des
problèmes en cas de séparations…).
Le statut d’entreprise familiale présente deux gros avantages : nous ne sommes pas contraints
par des considérations de court terme et nous pouvons nous entourer de personnes largement
plus compétentes que nous-mêmes. En revanche, une entreprise familiale peut parfois manquer
d’ambition ou d’audace, et il faut donc être vigilant sur ce point.
Une “entreprise libérée” ?
Un intervenant
Diriez-vous que Schmidt est une “entreprise libérée” ?
Anne Leitzgen
C’est une expression très à la mode mais je m’en méfie un peu, même si je me sens plus attirée par
ce mode d’organisation que par une structuration très hiérarchique et rigide. Pour moi, liberté ne
veut pas dire anarchie et ne signifie pas que la hiérarchie disparaît. D’ailleurs, nos collaborateurs
ne demandent pas la disparition des managers. Ils demandent des managers qui les inspirent, qui
leur fassent confiance, qui soient humbles et se montrent capables, le cas échéant, de reconnaître
qu’ils ne savent pas résoudre un problème et de chercher des solutions avec eux.
En réalité, la notion de liberté est intimement liée à celle de responsabilité, et c’est pourquoi les
gens ne sont pas forcément enthousiastes quand on leur donne plus de latitude.Avoir un manager
qui décide à votre place, c’est souvent énervant mais c’est aussi très confortable, car c’est lui qui
assume la responsabilité de ses décisions. Il faut donc du temps pour que les gens acceptent de
prendre des initiatives.
Cela suppose aussi, inversement, que leur manager leur fasse confiance, admette qu’ils puissent
se tromper et accepte de chercher avec eux de quelle façon leurs erreurs pourront être utiles à
l’entreprise – à condition qu’elles ne se reproduisent pas trop souvent, bien sûr…
La robotisation et les emplois
Un intervenant
Certains spécialistes annoncent que la robotisation va entraîner la disparition de trois millions
d’emplois en France dans les années qui viennent. Une partie de vos clients figurent parmi ces
Français qui vont perdre leurs emplois. Comment envisagez-vous la résolution de ce paradoxe ?
Anne Leitzgen
C’est une vraie question. Nous avons la chance d’être en croissance et de pouvoir continuer à
embaucher malgré la robotisation, mais il est clair qu’au niveau global, le digital va détruire plus
d’emplois qu’il n’en créera. Nous devons donc nous interroger sur le modèle social que nous
voulons mettre en place dans l’entreprise et dans la société. C’est un sujet qui me préoccupe
beaucoup et j’ai eu la chance, ces derniers mois, de pouvoir effectuer plusieurs voyages en
Californie pour aller observer ce qui se passe dans la Silicon Valley. Mais, pour l’instant, je
14. AUTOMATISER EN RENFORÇANT LE RÔLE DE L’HOMME
14
n’ai pas de réponse à ces questions. Tout ce que je sais, c’est que, si nous voulons maintenir les
emplois actuels en France, nous n’avons pas d’autre choix que de poursuivre la robotisation, tout
simplement parce que, en tant que consommateurs, nous voulons toujours plus pour toujours
moins…
La Chine
Un intervenant
Comment se passe votre expérience en Chine ?
Anne Leitzgen
C’est assez compliqué car nous n’avons vraiment pas la même culture ni la même façon de
travailler que les Chinois. En France, nous accordons beaucoup de place à l’anticipation, au
préventif, à la projection vers l’avenir. Les Chinois ont plutôt une culture de l’opportunité. Par
exemple, si une dalle menace de tomber au-dessus d’une machine, personne ne voit vraiment
d’intérêt à la remplacer, alors que sa chute risque d’obliger à interrompre la production : «
Attends qu’elle tombe et on verra bien. » Notre conception des chiffres n’est pas non plus la
même. Quand je demande combien de magasins ont déjà ouvert, je peux obtenir dix réponses
différentes… Nous rencontrons naturellement beaucoup de problèmes de communication car
très peu de nos partenaires chinois parlent anglais et personne, parmi nous, ne parle chinois.
Malgré tout, nous avons réussi à nous entendre sur des points qui nous tenaient très à cœur,
comme la protection de l’environnement, ou encore le fait de rémunérer les collaborateurs
convenablement et de les faire travailler dans des conditions correctes.
En revanche, les produits fabriqués ici et en Chine ne sont pas les mêmes, ni les processus
industriels, car la culture industrielle et les opérateurs dont nous disposons ne le permettraient
pas. Malgré tous ces inconvénients, cela reste un pays très intéressant pour nous : je ne connais
aucun autre marché où l’on puisse ouvrir quatre cents magasins en deux ans…
Présentation de l’oratrice :
Anne Leitzgen : présidente de Schmidt Groupe ; en 1995, elle obtient une maîtrise en gestion et
un Bachelor BBA spécialisation marketing (MBA Institute/groupe IPESUP) ; puis elle travaille
dans des agences de publicité (Kenya, Publicis) en tant que chef de groupe ; elle intègre en 2000
le groupe familial, Schmidt Groupe, pour s’occuper successivement de l’évolution du concept
Cuisinella, du développement du réseau Schmidt en Suisse, de la classification des emplois et
l’évolution des pratiques managériales, avant de rejoindre la direction générale du Groupe.