Les derniers chiffres publiés par l’Insee ont conforté l’impression d’embellie économique en ce début d’année 2017. L’investissement des entreprises a de nouveau progressé en 2016, plus rapidement encore qu’en 2015, ce qui devrait augurer de belles perspectives pour l’économie française. Depuis plusieurs années pourtant, le niveau particulièrement élevé de l’investissement en France ne s’est pas traduit par le dynamisme économique qu’il aurait théoriquement dû générer. Le décalage est même tel que, depuis la fin de la crise, de nombreux experts s’interrogent sur les origines du « mal-investissement » français.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Les derniers chiffres publiés par l’Insee ont conforté l’impression d’embellie économique en ce début d’année 2017. L’investissement des entreprises a de nouveau progressé en 2016, plus rapidement encore qu’en 2015, ce qui devrait augurer de belles perspectives pour l’économie française. Depuis plusieurs années pourtant, le niveau particulièrement élevé de l’investissement en France ne s’est pas traduit par le dynamisme économique qu’il aurait théoriquement dû générer. Le décalage est même tel que, depuis la fin de la crise, de nombreux experts s’interrogent sur les origines du « mal-investissement » français.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Rapport - Bpifrance - cabinet Kohler C&C - industrie 4.0 - quelles stratégies numériques - octobre 2015 - La numérisation de l’industrie dans les entreprises du Mittelstand allemand
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Rapport - Bpifrance - cabinet Kohler C&C - industrie 4.0 - quelles stratégies numériques - octobre 2015 - La numérisation de l’industrie dans les entreprises du Mittelstand allemand
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
Présentant une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.), cet ouvrage a pour but de montrer aux jeunes que, loin d’être une voie de garage, la voie professionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Les industriels peuvent également y découvrir l’extraordinaire potentiel de développement de ceux qu’ils forment et emploient.
Membership Series – Part 1: What can joint membership do for you?Billhighway
On-demand webinar available here: https://youtu.be/NAaIGl-MCzw
In part 1 of the membership series, we'll discuss the benefits, the pitfalls and how to get started and/or optimize your current joint membership process.
Компания "РП-интеграция" (www.rp-integra.ru) является центром компетенции по разработке, внедрению и сопровождению программного обеспечения.
Решения РОСТ-ПРО помогают управлять данными (документами, информацией о сотрудниках, клиентах и партнерах, аналитикой).
L’usine du futur, flexible et orientée « service » n’est plus un fantasme de futurologue. Elle repose sur la capacité des entreprises à recueillir l’information et à l’analyser.
L’objectif : permettre aux décideurs de déclencher les bonnes actions au bon moment, de peaufiner la maintenance, d’améliorer la qualité de travail des collaborateurs, de fluidifier la supply chain. L’usine du futur constitue un levier de compétitivité essentiel, à condition de réussir la fusion entre cette nouvelle manne d’informations et les activités opérationnelles.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Un plan d'action pour accroître la compétitivité des entreprises dans les services
Un plan, trois axes et six actions
1. Favoriser, diffuser et valoriser l’innovation dans les services
- Réalisation d'un guide de l’innovation de services destinée aux PME
- Création d'un Grand Prix national de l’Innovation dans les services
2. Mobiliser des moyens financiers en faveur de l’innovation dans les services
- Mobiliser les moyens financiers d’OSEO (organisme de soutien à l'innovation et à la croissance des PME)
- Lancer un nouvel appel à projets « plateformes multiservices partagées »
3. Coordonner les acteurs et expertiser la création d’un pôle d’innovation dans les services
- Créer un pôle d’innovation dans les services
- Créer un groupe de propositions mobilisant les acteurs de l’innovation dans les secteurs des services
http://www.economie.gouv.fr/competitivite-des-entreprises-service-nouveau-plan-dactions
Accord relatif au mesures urgentes enb faveur de l'emploi et de la formation professionnelle dans la convention collective départementale des mensuels des industries métallurgiques de l'Ain.
Peirre-André de Chalendar et Louis Gallois : l’industrie française peut revenir dans la course mondiale. Retrouvez le dossier de presse de la conférence "Quelle stratégie industrielle pour la France ?" des co-présidents de La Fabrique de l'industrie du jeudi 25 janvier 2018.
Cese - Rapport les nouveaux rapports industrie-services à l’ère du numérique ...polenumerique33
Cese - Rapport les nouveaux rapports industrie-services à l’ère du numérique - Avis voté le 13/10/2015
http://www.lecese.fr/travaux-publies/les-nouveaux-rapports-industrieservices-l-re-du-num-rique
Accord relatif aux mesures urgentes en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle dans la convention collective nationale des industries du travail des métaux de la Moselle.
Le tableau de bord, réalisé par l'Institut Supérieur des Métiers, en partenariat avec le réseau des Chambres de Métiers et de l'Artisanat, fournit des chiffres clés sur les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle en 2013 (démographie, répartition territoriale des activités, emploi et performances économiques).
Un dossier sur les pratiques et les besoins de financement de ces entreprises alimente également le tableau de bord.
On entend parfois dire que la France est dépourvue de start-up à vocation industrielle ou autrement dit que la French Tech florissante ne constitue pas un atout décisif pour le secteur manufacturier français.
Statistiquement parlant, il est certes indubitable que ces jeunes entreprises relèvent essentiellement du secteur tertiaire. Toutefois, en conclure qu’elles n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait inexact, ne serait-ce que du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ».
Premièrement, en raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Deuxièmement, si l’on resserre la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. Certes, le financement par le capital-investissement français est insuffisant pour favoriser la croissance des firmes au point de faire naître de nouveaux champions, mais ce résultat vaut malheureusement pour tous les secteurs d’activité.
En réalité, les succès tricolores dans les fintechs sont même encourageants pour l’industrie, si l’on se fie aux analogies entre les régimes d’innovation des deux secteurs. Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles à monter en gamme dans les secteurs dits « traditionnels ».
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...
L'imbrication croissante de l'industrie et des services
1. L’imbrication
croissante de l’industrie
et des services
Les Synthèses de La Fabrique
Numéro 8 - Juillet 2016
Distinguer l’industrie des services
est stérile
La désindustrialisation de notre pays est un sujet de préoccupation et de
débats. Sa mesure par le poids de l’industrie manufacturière au sein du PIB
n’est pas satisfaisante. D’un coté, les emplois liés à la production incluent
une part croissante de services à l’industrie, comptabilisés comme services.
De l’autre, une part croissante de l’activité de l’industrie consiste à offrir des
services. Au sein même des sites de production, les métiers de fabrication,
dans lesquels l’opérateur intervient directement sur la transformation du
produit, sont plus rares et requièrent des compétences plus diversifiées.
Cette synthèse discute quelques aspects de cette hybridation puis évoque
une manière plus pertinente d’analyser les dynamiques économiques.
Thierry Weil
Sommaire
2
5
7
Analyse du déclin des
activités industrielles
Une offre hybride
Créer des catégories
plus pertinentes pour
analyser les dynamiques
économiques
2. - 2 -
La part de l’industrie dans le PIB, souvent retenue pour discuter du
déclin de l’industrie, est un indicateur douteux pour plusieurs raisons.
Premièrement, la production industrielle mobilise de plus en plus de
services à l’industrie, comptabilisés comme services, et ceci d’autant
plus que l’industrie optimise ses chaînes de valeur et modernise son
appareil de production. A contrario, des entreprises industrielles
offrent de plus en plus de services, en complément de leurs produits
(installation et maintenance d’un équipement) ou à titre principal (le
produit sert alors à rendre le service). Par ailleurs, le déclin relatif de
l’industrie peut résulter de gains de productivité permettant à une
population plus riche et bien équipée de consommer plus de services,
comme il peut refléter la perte de parts de marché liée à un déficit de
compétitivité. Enfin la nature même des tâches de production évolue
et les compétences requises pour les opérateurs vont bien au-delà des
savoir-faire de fabrication.
Il faut donc renoncer à la distinction de moins en moins pertinente entre
industrie et services et envisager d’autres catégories d’analyse, comme
les emplois directement exposés à la compétition internationale et ceux
qui sont abrités, au moins momentanément.
Résumé
On s’inquiète de la désindustrialisation de notre pays, où l’emploi
manufacturier ne représente plus qu’environ 10 % de la main d’œuvre.
Ce déclin résulte de la superposition de trois phénomènes : la part
croissante des services dans les chaînes de production de biens
manufacturés, la part croissante des services dans la demande des pays
développés, et enfin la perte de compétitivité de l’industrie française.
L’augmentation de la part des services dans la production
industrielle
Les entreprises se concentrent sur leur cœur de métier, sur ce qu’elles
savent faire mieux que les autres. Ceci les amène à externaliser
certaines tâches qu’elles assuraient jadis elles-mêmes, comme
l’entretien et le gardiennage des locaux, l’accueil, la restauration
du personnel, la comptabilité, la maintenance informatique ou le
plateau de service après-vente. Ceux qui accomplissent ces tâches,
jadis comptés comme des salariés d’entreprises industrielles, sont
désormais employés par des entreprises de service, sans que la nature
de leur travail ait changé.
Avec le développement de l’industrie du futur, l’introduction de plus
d’automation, de communication entre les machines et entre les unités
de fabrication, la gestion informatique intégrée de la production
conduisent également à réduire le nombre d’opérateurs sur la ligne et
à acheter plus de prestations de support, qui sont autant de services :
Analyse du déclin des activités industrielles
3. - 3 -
conception de lignes de production et d’équipements, mise en place,
maintenance, formation et assistance.
Enfin, les activités de production de composants ou de sous-ensembles
sont elles-mêmes plus souvent confiées à des fournisseurs externes.
La part des achats d’un constructeur automobile est ainsi passée de
40 % dans les années 1980 à plus de 70 %. Ces réseaux de production
globaux augmentent le poids relatif de la logistique et des transports,
donc des services.
Les gains de productivité de l’industrie stimulent la demande de
services
Le déclin du poids de l’industrie est également lié aux gains de
productivité de ce secteur et à l’enrichissement général qui en résulte.
La productivité augmente plus dans l’industrie que dans les services.
À structure de production constante, le poids de la main d’œuvre
occupée dans l’industrie va donc diminuer.
Par ailleurs, lorsque le taux d’équipement des ménages est suffisant,
l’économie que le consommateur réalise lorsque le prix des produits
diminue n’est pas entièrement utilisée pour acheter plus de produits.
Si une voiture ou un ordinateur de bonne qualité coûte moins cher,
La productivité
augmente plus
dans l’industrie
que dans les
services. À structure
de production
constante, le poids
de la main d’œuvre
occupée dans
l’industrie va donc
diminuer.
4. - 4 -
j’aurai certes tendance à en changer plus facilement, mais en général
le budget que je consacre à cet équipement diminuera, au bénéfice
d’autres consommations, notamment de services.
Plus la productivité de l’industrie d’un pays progresse, plus les
consommateurs s’enrichissent et plus ils consomment de services.
La perte de parts de marchés
Si les producteurs de mon pays ne sont pas assez compétitifs,
j’achèterai plutôt à leurs concurrents étrangers. La part de l’industrie
régressera alors plus vite que dans les pays voisins, la balance
commerciale sera moins favorable et la dette augmentera.
Ce troisième facteur de désindustrialisation est le seul qui soit
préoccupant1
, s’il n’est pas compensé par une croissance suffisante des
exportations de services2
.
1 - Voir : Giraud P-N., Weil T., 2013 « L’Industrie française décroche-t-elle ? », La Documentation française.
2 - Le Royaume-Uni a le même déficit commercial global que la France, mais son déficit est le double du nôtre pour les produits manufacturés,
tandis que l’excédent de sa balance des services est le triple du nôtre (Toubal L., « L’industrie au Royaume-Uni », à paraître).
5. - 5 -
Les contours de l’industrie sont eux-mêmes de plus en plus flous. Si
la section précédente montrait que des emplois jadis comptabilisés
comme industriels étaient aujourd’hui considérés dans les services,
exagérant la mesure du déclin, nous allons voir maintenant qu’une
part croissante de l’activité des entreprises identifiées comme
industrielles consiste à vendre des services, de sorte que les
activités dédiées à la production de biens matériels ne représentent
qu’une part, tendanciellement décroissante, des emplois du secteur
manufacturier.
Vendre de la fonctionnalité (un service)
À l’extrême, certains industriels vendent désormais un service
incorporant leurs produits, comme Michelin qui vend des pneus
au kilomètre parcouru, General Electric qui vend de l’heure de vol
de réacteur, Air Liquide qui vend la fourniture de gaz nécessaire
au fonctionnement d’un procédé, à charge pour eux d’optimiser
les conditions d’utilisation, de suivi (souvent grâce à des capteurs
communicants) et de maintenance des produits. L’utilisateur achète
une fonctionnalité. Il en est de même pour des services de mobilité
comme Velib’ ou Autolib’.
La vente de fonctionnalité a plusieurs avantages. Elle rassure le
client puisque la capacité de bien utiliser l’objet est désormais le
problème du fournisseur qui garantit le coût d’usage. Parfois, elle
évite à l’entreprise de se faire « ubériser » par une plateforme internet
s’interposant entre son client et elle et tirant parti d’une meilleure
connaissance des besoins du client et de l’usage fait de ses produits.
Si l’offre de fonctionnalité est relativement récente, certaines
firmes industrielles se sont depuis longtemps spécialisées dans la
conception et la distribution du produit ou parfois dans certaines
étapes critiques de sa fabrication. Benetton ne réalise que la teinture
de ses produits, sous-traitant le reste de la confection et notamment
le tricotage. Apple réalise la conception, le logiciel et le marketing
de ses produits mais achète chaque composant et sous-traite
l’assemblage.
Ajouter une offre de service à un produit
La situation la plus courante reste cependant l’adjonction de
services à une offre de produits. Selon une étude très complète
du CEPII3
, 83 % des entreprises ont sauté le pas, en proposant par
exemple l’installation ou la maintenance de leurs produits chez
l’utilisateur. En 2007 les services représentaient en moyenne 11 %
de la production vendue par le secteur « industriel ». Cette part de
Une offre hybride
3 - Crozet M., Milet E., 2014, « The Servitization of French Manufacturing Firms », Working paper du CEPII, mai.
Les activités
dédiées à la
production de
biens matériels
ne représentent
qu’une part,
tendanciellement
décroissante, des
emplois du secteur
manufacturier.
À l’extrême, certains
industriels vendent
désormais un
service incorporant
leurs produits.
L’utilisateur achète
une fonctionnalité.
6. - 6 -
service avait progressé de 1,6 point de pourcentage par an, pendant
une décennie.
L’intégration de services permet à une entreprise de différencier son
offre, d’offrir une prestation plus complète et participe à sa « montée
en gamme ». Elle a aussi le mérite de produire un flux de revenus
plus régulier, voire contracyclique. Les clients peuvent différer un
nouvel achat, mais ils continuent à entretenir les équipements qu’ils
possèdent ou à utiliser d’autres services associés.
Mathieu Crozet et Emmanuel Milet montrent que, par rapport à
celles qui restent des purs fournisseurs de produits, les entreprises
qui incorporent des services à leur offre ont en moyenne un chiffre
d’affaire supérieur de 4 % et un taux de profit supérieur de 4 à
5 %. La vente de services ne se fait pas au détriment de la vente de
produits, qui augmente de 3,5 %. Cette surperformance n’augmente
plus lorsque la part du chiffre d’affaires consacrée aux services croît.
Des métiers en forte évolution
Ainsi, les emplois directement liés à la production sont moins
nombreux, au sein même des industries manufacturières. Outre tous
les postes « indirects » liés à la préparation et à l’organisation de la
production, de plus en plus d’employés coordonnent des réseaux
logistiques complexes ou fournissent les services complémentaires
proposés au client.
Les postes de fabrication sont eux-mêmes profondément
transformés : l’opérateur pilote des lignes beaucoup plus
automatisées et robotisées, sa fonction consiste de plus en plus à
réagir aux imprévus, à corriger les dérives du système, à effectuer
des tâches de réglage voire de maintenance de premier niveau
jadis réservées aux techniciens, à identifier des opportunités
d’amélioration.
Il faut comprendre cette nouvelle réalité de « l’industrie » pour
mieux anticiper les compétences dont les entreprises industrielles ont
besoin et concevoir des formations adaptées. Il s’agit de permettre
aux personnes dont les tâches sont supprimées, parce que les étapes
de production correspondantes sont réalisées dans d’autres pays ou
par des machines, de prendre en charge de nouvelles missions. Il
s’agit aussi d’adapter les filières de formation initiale aux nouveaux
métiers qui apparaissent. C’est un enjeu central pour promouvoir la
transition vers l’industrie du futur.
L’intégration de
services permet
à une entreprise
de différencier
son offre, d’offrir
une prestation
plus complète
et participe à
sa « montée en
gamme ».
Il faut comprendre
cette nouvelle réalité
de « l’industrie »
pour mieux anticiper
les compétences
dont les entreprises
industrielles ont
besoin et concevoir
des formations
adaptées.
7. - 7 -
4 - Frocrain P., Giraud P-N., 2016, « Quantifier les emplois exposés et abrités en France », Document de travail, à paraître.
5 - Frocrain et Giraud utilisent la concentration relative de la production dans certains bassins d’emploi et considèrent subsidiairement
le taux d’ouverture du secteur (rapport des exportations à la production totale), et ajoutent les activités de R&D et 30 % du secteur de
la restauration (correspondant à la proportion des emplois qui dépendent du tourisme).
Si la distinction entre industrie et services n’est plus pertinente,
par quoi pouvons-nous la remplacer ? Pierre-Noël Giraud propose
depuis longtemps de distinguer les emplois exposés à la concurrence
internationale (parce que la production peut être éloignée du
consommateur) et ceux qui sont protégés par le fait que la tâche doit
être réalisée à proximité du bénéficiaire, voire en sa présence.
Les emplois localisés près du consommateur incluent les services
de proximité (soins à la personne, enseignement présentiel,
commerce de détail hors commerce en ligne ou par correspondance,
administration de proximité), mais aussi la production de biens qui
voyagent mal (BTP, matériaux de faible valeur massique ou devant
être utilisés très rapidement comme le béton).
Les emplois exposés, définis par Frocrain et Giraud4
comme
ceux des secteurs où la production est réalisée à distance des
consommateurs5
, incluent la plupart des secteurs industriels, mais
la moitié sont des services (assistance téléphonique, édition de jeux
vidéo, services informatiques ou d’assurance…).
Compte-tenu de l’imbrication croissante de la production d’objets
matériels et de l’offre de services, cette distinction entre emplois
exposés ou abrités nous paraît beaucoup plus pertinente pour
analyser les dynamiques économiques.
Créer des catégories plus pertinentes pour analyser les
dynamiques économiques
Evolution des emplois (milliers) 1999 2013 Variation
Variation
relative
Secteurs exposés, dont : 7 505 7 301 -204 -2,7 %
Industrie 3 481 2 726 -755 -22 %
Agriculture et extraction 1 004 776 -228 -23 %
Tourisme 657 869 +212 32 %
Autres services exposés 2 363 2 931 +568 24 %
Secteurs abrités, dont : 17 530 19 900 +2 370 13,5 %
Construction 1 436 1 838 +402 28 %
Santé humaine 1 524 1 824 +300 20 %
Commerce de détail 1 825 2 093 +268 15 %
La distinction entre
emplois exposés
ou abrités nous
paraît beaucoup
plus pertinente
pour analyser
les dynamiques
économiques.
8. En savoir plus
·· Crozet M., Milet E., 2014, « The Servitization of French Manufacturing Firms », Working paper du CEPII, mai.
·· Crozet M., Milet E., 2015, « Should everybody be in services? The effect of servitization manufacturing firm performance »,
Geneva School of Economics and Management, Working Paper Series, WPS 15-10-2, octobre.
·· Frocrain P., Giraud P-N., 2016, « Quantifier les emplois exposés et abrités en France », Document de travail, à paraître.
Pour réagir à cette note, vous pouvez contacter Thierry Weil : thierry.weil@la-fabrique.fr
LaFabriqueDeLIndustrie
@LFI_LaFabrique
La Fabrique de l’industrie
81 boulevard Saint-Michel – 75005 Paris
www.la-fabrique.fr
Le secteur exposé selon leur définition représente en France
7,3 millions d’emplois en 2013 (il en a perdu 200 000 depuis
1999), tandis que le secteur abrité compte 17,5 millions d’emplois,
après en avoir gagné 2,4. Ces 2,2 millions d’emplois nets créés en
quatorze ans n’ont pas compensé les flux nets entrant sur le marché
du travail du fait du dynamisme de notre démographie.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, les emplois exposés et les
emplois abrités englobent divers niveaux de qualification, à peu près
dans les mêmes proportions.
La compétitivité du secteur exposé est cruciale pour la balance
commerciale et l’évolution de l’endettement, mais la dynamique
du secteur abrité peut contribuer à la croissance auto-centrée,
notamment si les consommateurs ont une propension suffisante
à consommer les biens et services produits par les bénéficiaires
d’emplois abrités6
, préférant par exemple assister à un spectacle
vivant plutôt que regarder une série américaine sur un téléviseur
chinois.
Leur analyse, qui fera l’objet d’une prochaine Synthèse de
La Fabrique, confirme l’importance d’un dispositif de formation
capable d’aider la main d’œuvre à augmenter son niveau de
qualification. Les destructions nettes d’emploi intervenues entre
2009 et 2012 ne semblent concerner que les travailleurs ayant un
niveau inférieur au baccalauréat (aujourd’hui 43 % des travailleurs),
tandis que les plus qualifiés ont vu leurs effectifs croître tant chez les
abrités que chez les exposés.
6 - Voir pour une discussion fine : Giraud P-N., 2015, « L’Homme inutile », Odile Jacob.
La compétitivité
du secteur exposé
est cruciale
pour la balance
commerciale et
l’évolution de
l’endettement,
mais la dynamique
du secteur abrité
peut contribuer à
la croissance auto-
centrée.