Présentant une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.), cet ouvrage a pour but de montrer aux jeunes que, loin d’être une voie de garage, la voie professionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Les industriels peuvent également y découvrir l’extraordinaire potentiel de développement de ceux qu’ils forment et emploient.
Présentant une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.), cet ouvrage a pour but de montrer aux jeunes que, loin d’être une voie de garage, la voie professionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Les industriels peuvent également y découvrir l’extraordinaire potentiel de développement de ceux qu’ils forment et emploient.
Chaque année en France, 130 000 jeunes entrent sans qualification ni diplôme sur le marché du travail. Le nombre de jeunes entrant en apprentissage diminue, et l’offre de formation existante n’est parfois pas en adéquation avec les besoins des entreprises qui ont considérablement évolué. Dans ce contexte pénalisant pour l’emploi et la compétitivité, des entreprises s’organisent et développent des dispositifs de formation innovants.
La désindustrialisation n’est pas une fatalité. En France, mais aussi en Allemagne, Suisse, Italie, Angleterre, Corée du Sud et aux États-Unis, nous avons rencontré des industriels, des chefs d’entreprise, des acteurs académiques et des décideurs publics pour saisir leurs visions et examiner leurs pratiques. Cet ouvrage présente les enseignements et recommandations que nous en avons tirés.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants, chercheurs, acteurs publics, syndicalistes, chefs d’entreprise et à toutes celles et ceux intéressés par les conditions de travail des Français.
Ce document présente les idées-clés qui ressortent de ses cinq premières années de travaux. Elles sont organisées autour de trois principaux axes de réflexion : Compétitivité et politiques industrielles ; Travail, emploi et dialogue social ; Mondialisation et regards sur des expériences étrangères.
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
Chaque année en France, 130 000 jeunes entrent sans qualification ni diplôme sur le marché du travail. Le nombre de jeunes entrant en apprentissage diminue, et l’offre de formation existante n’est parfois pas en adéquation avec les besoins des entreprises qui ont considérablement évolué. Dans ce contexte pénalisant pour l’emploi et la compétitivité, des entreprises s’organisent et développent des dispositifs de formation innovants.
La désindustrialisation n’est pas une fatalité. En France, mais aussi en Allemagne, Suisse, Italie, Angleterre, Corée du Sud et aux États-Unis, nous avons rencontré des industriels, des chefs d’entreprise, des acteurs académiques et des décideurs publics pour saisir leurs visions et examiner leurs pratiques. Cet ouvrage présente les enseignements et recommandations que nous en avons tirés.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants, chercheurs, acteurs publics, syndicalistes, chefs d’entreprise et à toutes celles et ceux intéressés par les conditions de travail des Français.
Ce document présente les idées-clés qui ressortent de ses cinq premières années de travaux. Elles sont organisées autour de trois principaux axes de réflexion : Compétitivité et politiques industrielles ; Travail, emploi et dialogue social ; Mondialisation et regards sur des expériences étrangères.
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
La Fabrique de l’industrie a produit en quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce document présente les principaux résultats de ses travaux.
Faire du développement de l'apprentissage une réalitéCCI France
Le recours à l’apprentissage ne se décrète pas, il doit être accompagné. C’est pourquoi les CCI, en tant qu’acteurs
historiques de l’apprentissage, sensibilisent jeunes et entreprises et formulent des propositions concrètes pour enfin
faire du développement de l’apprentissage une réalité.
L'apprentissage, un vaccin contre le chômage des jeunes - RésuméHortense Billot
Présentant une comparaison inédite des systèmes français et allemand d’apprentissage, cette étude formule des propositions pour amener davantage de jeunes vers l’apprentissage, augmenter la capacité des entreprises à les accueillir et à les former dans de bonnes conditions.
[Fr] Les mastères spécialisés - une touche de glamourYann Gourvennec
Extrait du dossier du nouvel obs sur les mastères spécialisés et notamment le MS Digital Business Strategy de Grenoble Ecole de Management (GEM) le mastère dont je suis le directeur de programme.
L'institut Montaigne, Think tank indépendant qui a pour vocation d'élborer des propositions concrètes dans divers domaines s'est penché sur la formatioin professionnelle. La note publiée au mois de septembre revient donc sur la réforme du 5 mars 2014 et émet notamment de sérieux doutes sur la soutenabilité financière du système.
Presentation by Mélanie Tocqueville (Responsable de la direction scientifique Iperia l’Institut – France) on the occasion of the EESC Labour Market Observatory conference held on 3 December 2013 in Thessaloniki, Greece
(Re)construire les parcours de formation professionnelle au plus près des bes...La Fabrique de l'industrie
Compte-rendu de la soirée-débat "(Re) construire les parcours de formation professionnelle" de La Fabrique de l'industrie et de l’Académie des technologies.
Très ancrées sur leur territoire, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont essentielles au maintien d’une économie forte et au renforcement de notre souveraineté. Néanmoins, comme en témoignent de nombreux dirigeants d’ETI interrogés dans le cadre de cet ouvrage, leur croissance est grandement conditionnée à leur capacité à recruter et à fidéliser leurs salariés. Or, sur un marché de l’emploi actuellement marqué par de fortes tensions, les ETI doivent faire face à la concurrence des PME et des grandes entreprises pour attirer et retenir les talents.
Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ? Disposent-elles d’atouts pour convaincre les candidats à les rejoindre ? Assurément, montre cet ouvrage. Si les ETI rencontrent des obstacles au recrutement qui leur sont propres, elles ont aussi des points forts qu’il convient d’exploiter et de mettre en avant. Leur ancrage territorial en est un, leur capacité d’innovation en est un autre.
Cet ouvrage offre une analyse sur les difficultés de recrutement rencontrées par les ETI et les besoins en compétences qui les caractérisent, à la fois rare et d’une grande utilité pour les décideurs, les services publics de l’emploi et les acteurs de la formation. S’appuyant sur des initiatives inspirantes identifiées sur le terrain, il apporte aussi aux ETI et aux entreprises en général de précieuses pistes d’action pour gagner en attractivité.
TAXE D’APPRENTISSAGE 2015 SPECIAL REFORME
Cadre législatif et financier
Le dynamisme des régions
06 _ Un moteur pour la formation
08 _ La collecte : comment ça marche ?
10 _ L'affectation de la taxe
12 _ Payer moins, c'est possible
14 _ Un cadre éducatif adapté
16 _ Île-de-France / L'apprentissage, voie d'excellence
52 _ Rhône-Alpes / En route vers le big data
60 _ Sud-Est / Des experts aux cursus internationaux
64 _ Sud-Ouest / Artisans et techniciens recherchés
72 _ Grand Ouest / Cap sur les métiers d'avenir
78 _ Nord / Le numérique, un secteur qui recrute
82 _ Grand Est / L'apprentissage dépasse les frontières
Le gouvernement a lancé le 11 juillet 2012, les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui mettent en débat les sujets de la réussite de tous les étudiants, d’une nouvelle ambition pour la recherche et l'enseignement supérieur (rôle dans la société et dans l'économie, dans la transition écologique, dans le rayonnement international de notre pays) et de la révision de la gouvernance des établissements, des politiques de sites et de réseaux.
Le MEDEF présente des propositions, pragmatiques et indispensables, pour répondre aux enjeux auxquels est confronté l’enseignement supérieur français.
En effet, l’essor de nouvelles puissances et la massification de l’enseignement supérieur au niveau mondial accentuent la nécessité de faire émerger des universités d’excellence, capables d’attirer les meilleurs talents au service de notre pays et de nos entreprises, mais aussi de soutenir l’effort en matière de politique de recherche et d’innovation.
Survol de la formation professionnelle
- Système de la formation professionnelle en Suisse
- Une tâche - trois partenaires
- Lieux de formation
- Marché des places d'apprentissage
- Données chiffrées sur la formation professionnelle
- La formation professionnelle sur le plan international
- Informations supplémentaires
Ce Doc de La Fabrique apporte des réponses chiffrées à des questions fréquemment posées, sur l’insertion professionnelle des jeunes ouvriers, l’impact de la crise de 2008 sur l’emploi des jeunes, l’importance du diplôme ou encore sur les plus-values de l’apprentissage.
Présentation effectuée le 21/06/17 au Forum financier de Charleroi par 3 représentants de l'IFAPME (Antonio Di Santo, Jacques Bounameaux et Marie-Anne Noël)
Fruit de plus d’un an de travail mené dans le cadre de la délibération sur la politique économique et industrielle ouverte début 2010, « Approche de la compétitivité française" développe une analyse partagée de problématiques économiques, avec plusieurs objectifs :
- constituer un outil de référence, pédagogique et accessible au plus grand nombre, pour les organisations signataires et leurs représentants ;
- dépasser les polémiques stériles qui caractérisent les débats sur la compétitivité, traditionnellement considérée comme une préoccupation exclusivement patronale.
- s’accorder sur les causes de la perte de compétitivité de la France, et établir des priorités pour redresser la situation économique
Le préambule du rapport résume les points essentiels des discussions, notamment : la nécessité de bien appréhender la compétitivité pour ce qu’elle est c'est-à-dire non pas une fin en soi, mais une condition de la prospérité ; le souci de mettre en évidence à la fois la compétitivité-coût et la compétitivité hors coût ; la volonté de ne pas céder au « déclinisme » ambiant, en proposant des pistes pour bâtir un projet économique et social dans les années à venir.
Edito : ils font Télécom ParisTech. L'approche Télécom ParisTech sur les MOOC. Chaire Big Data & Market Insights. Lauréats de Tremplin Entreprises, etc.
Similaire à Formation professionnelle en suisse (20)
Si la baisse de la productivité est effective dans toutes les économies développées... elle est particulièrement marquée en France. Au niveau national, cet essoufflement touche tous les secteurs, et plus particulièrement celui de l’industrie, usuellement caractérisé par des gains de productivité élevés. Depuis la crise Covid, le secteur industriel contribue pour 35 % environ à cette perte, alors qu’il ne représente que 9,3 % de la valeur ajoutée nationale brute en 2023. Dans ce contexte, est-il possible de mener une politique de réindustrialisation du pays sans y associer un objectif de hausse des gains de productivité ?Non rappelle ce Cube. Au contraire, ces deux objectifs, jusqu’alors indépendants l’un de l’autre, sont désormais deux défis à relever conjointement. En analysant les différents explications à la baisse de celle-ci observée en France et dans les autres économies développées, ce Cube suggère que l’augmenter en parallèle d’une politique de réindustrialisation sous-entend une réallocation des facteurs de production vers les entreprises industrielles à fort potentiel. Elle suppose également une une meilleure affectation des ressources.
"Et si la sobriété n'était plus un choix individuel ?" est un ouvrage qui explore l'intégration de la sobriété dans les politiques publiques face aux crises écologiques liées à l'énergie et à l'eau. Les auteurs proposent des méthodes et études de cas pour une sobriété collective durable, abordant des solutions pratiques comme la tarification progressive de l'eau, essentielles pour les décideurs, les entreprises et les citoyens engagés vers un avenir durable...
Accueillir des activités productives au sein des villes est une problématique qui suscite un intérêt renouvelé de la part des collectivités. Comment peuvent-elles accompagner l’intégration de ces activités ? C’est tout l’objet de la Note Aménager la ville productive, réalisée dans le cadre du programme de recherche Ville productive initié par le PUCA, la Fabrique de l’industrie et l’Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts.
Is disruptive innovation only for start-ups? French Industry in the Face of K...La Fabrique de l'industrie
Ever since the entire planet turned to messenger RNA vaccines, there's not a single business sector that doesn't fear being "disintermediated" sooner or later by digital giants, or disintegrated by triumphant start-ups: the challenge of technological disruption has thus taken on new acuity. It is indeed through disruptive innovation that an economy anticipates and fosters the major transitions that will shape tomorrow's society. It's also how companies distinguish themselves in a changing, highly competitive environment. The challenge is not only to invent, but above all to stay one step ahead in the face of foreign countries that do not hesitate to heavily support certain companies in order to dominate key sectors.
While start-ups have been held up as a reference model for years, are large French companies still capable of achieving the technological breakthroughs that markets expect of them? Based on first-hand accounts and an original analysis of patent data covering twelve technological fields, eight of which contribute to the ecological transition, this book provides an insight into the dynamics of innovation in France, its technological positioning and the type of companies involved.
The book is aimed at business leaders, public decision-makers, researchers, students and all readers interested in innovation issues in France.
Foncier industriel et strategies publiques locales une articulation imparfaite.La Fabrique de l'industrie
Face à la demande en foncier des industriels, les territoires doivent répondre
par une offre adaptée, sans s’affranchir des normes environnementales ni
sacrifier logements et espaces collectifs. Comment les territoires concilient-
ils ces impératifs ? Les différentes contraintes qui pèsent sur les territoires
comme sur les entreprises entraînent-elles un décalage entre les besoins des
industriels et l’offre qui leur est proposée ?
Cet ouvrage montre que la réponse n’est pas unique. Grâce à un travail de
terrain mené dans les territoires de Valence Romans Agglo, Est Ensemble et
Boucle Nord de Seine, les auteurs mettent en lumière la diversité des besoins
exprimés par les entreprises, des stratégies adoptées par les collectivités et
des pratiques instaurées par les acteurs privés. Très dépendante de l’histoire
économique et institutionnelle de chaque territoire, l’offre foncière doit en outre
répondre à une demande évolutive et souvent très contrainte. Il en résulte une
hétérogénéité des conditions de maintien des activités productives dans les
milieux urbains en matière foncière et immobilière. Les ambitions gouverne
mentales de réindustrialisation de la France et de sobriété foncière viendront-
elles modifier ces conditions ?
En plus d’éclairer les lecteurs sur les critères d’implantation des entreprises pro-
ductives et sur les stratégies employées par les territoires, cette Note apporte
des pistes de réflexion utiles sur les moyens d’articuler demande foncière et
maîtrise de l’aménagement territorial. Il est ainsi un outil précieux pour les diri
geants d’entreprise, les collectivités territoriales, les décideurs publics et les
chercheurs qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires.
L’innovation de rupture, terrain de jeu exclusif des start-up ? L’industrie f...La Fabrique de l'industrie
Depuis que la planète entière s’en est remise aux vaccins à ARN messager, il n’est plus un seul secteur d’activité qui ne redoute de se faire tôt ou tard « désintermédier » par les géants du numérique ou désintégrer par des start-up triomphantes : l’enjeu de la disruption technologique a ainsi pris une acuité nouvelle. C’est en effet par le biais des innovations de rupture qu’une économie anticipe et favorise les grandes transitions qui modèleront la société de demain. C’est également comme cela que les entreprises se distinguent dans un environnement changeant et très concurrentiel. L’enjeu est non seulement d’inventer mais surtout de prendre de l’avance face à des pays étrangers qui n’hésitent pas à soutenir lourdement certaines entreprises pour dominer des secteurs clés.
Si les start-up sont présentées comme un modèle de référence depuis des années, les grandes entreprises françaises sont-elles toujours en mesure de réaliser les ruptures technologiques que les marchés attendent d’elles ? À partir de témoignages et d’une analyse originale de données de brevets portant sur douze domaines technologiques, dont huit concourent à la transition écologique, cet ouvrage permet de saisir la dynamique d’innovation en France, son positionnement technologique et le type d’entreprises impliquées.
Cet ouvrage s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des lecteurs intéressés par les problématiques de l’innovation en France.
Répondre aux défis sociétaux : le retour en grâce des politiques « orientées ...La Fabrique de l'industrie
Depuis le début des années 2010, la mise en place de politiques ambitieuses en matière de recherche et d’innovation, s’attaquant notamment aux grands défis énergétiques, numériques, environnementaux et géopolitiques, est devenue une priorité stratégique des pays de l’OCDE et au-delà. En effet, pour s’attaquer à des problèmes de plus en plus systémiques, les pays n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des politiques dotées d’une approche et de moyens holistiques. C’est ce qui explique l’appétence grandissante pour les politiques « orientées mission » (POM, mission-oriented policies en anglais) conçues pour mobiliser les activités de recherche et d’innovation nécessaires à la résolution de défis sociétaux.
De nombreux pays ont ainsi accéléré le déploiement de politiques de recherche dites orientées mission, ou encore des moonshot policies par référence à Apollo, la plus iconique du genre. Dans cette approche, les investissements en R&D doivent contribuer à l’atteinte d’objectifs spécifiques, ciblés et concrets, et s’inscrire dans une poursuite du bien commun. Comparant les politiques d’innovation orientées mission dans une vingtaine de pays, cet ouvrage permet de comprendre comment ces dernières peuvent aider à mieux piloter l’innovation et répondre aux défis sociétaux, mais aussi comment la France se saisit aujourd’hui de ce type de dispositif, près de cinquante ans après les grands programmes pompidoliens parfois encensés, parfois décriés.
En plus d’éclairer les lecteurs sur les grands arbitrages en matière de politique d’innovation, cet ouvrage en identifie aussi les forces et les limites. Il offre à ce titre des pistes de réflexion très précieuses pour les décideurs publics, les acteurs de la recherche et les entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au coeur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La crise énergétique récente a replacé les questions de la sobriété et de l’efficacité énergétique au cœur des préoccupations des entreprises en général et des entreprises industrielles en particulier. Celles-ci s’apprêtent à renforcer leurs investissements verts en vue de réduire leurs dépenses énergétiques. Cette conjoncture s’inscrit en outre dans un contexte réglementaire de plus en plus contraint. Les entreprises doivent répondre à une réglementation nationale et européenne qui fait la chasse aux émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
En pratique, la décarbonation des entreprises revêt des modalités très différentes sur le terrain, avec des leviers et des obstacles variés. Grâce à une enquête chiffrée réalisée auprès d’un échantillon de grandes entreprises françaises, la plupart industrielles, les auteurs délivrent un état des lieux de la décarbonation engagée par les entreprises, de la diversité de leurs arbitrages et de la nature des freins qu’elles rencontrent.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les enjeux liés à la décarbonation des grandes entreprises.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management ont imaginé "Faiseurs, Faiseuses". L’objectif de ce magazine est de mettre en lumière celles et ceux qui font l’industrie au quotidien.
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
Emplois industriels menacés par la crise énergétique, le MACF et l’IRA : une ...La Fabrique de l'industrie
Ce Working Paper s’appuie sur une étude menée conjointement avec le cabinet Oliver Wyman.
Les entreprises industrielles se heurtent aujourd’hui, en France et en Europe, à trois menaces qu’elles ressentent comme complémentaires et qui ont toutes à voir avec la problématique de la décarbonation de l’industrie : le maintien à des prix durablement élevés de l’énergie en Europe, la mise en place prochaine du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE (et la suppression afférente des quotas gratuits d’émissions de CO2), et l’instauration d’aides aux entreprises particulièrement attractives aux États-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act.
Le propos de ce document est d’estimer, de manière qualitative et quantitative, l’ampleur de chacune de ces menaces, traduite en emplois exposés, pour chacun des secteurs industriels français. Dans l’ensemble, nous estimons que près de 155 000 emplois industriels sont aujourd’hui menacés en France par ces trois phénomènes conjugués (tous les chiffres de ce document s’entendent en effectifs salariés en équivalent temps plein, sur le périmètre statistique de l’industrie manufacturière hors secteurs de l’imprimerie et de l’installation/réparation de machines).
Ce travail statistique nous livre deux questions. La première est de se demander ce que peut devenir l’industrie européenne si elle reste aussi intensément tiraillée entre l’amont des chaînes de valeur (producteurs d’acier, d’aluminium, de verre…) soumis à des contraintes de prix intenables et un « corps » plus ou moins capable d’en encaisser les contrecoups. Que reste-t-il alors de cette idée de solidarité le long des filières et l’idéal de souveraineté industrielle ? La deuxième vient à la suite de la première et s’énonce plus simplement encore : comment l’Europe peut-elle espérer réduire son empreinte carbone en pareille situation, si elle ne parvient pas à stabiliser la situation sur le marché de l’énergie ?
Nous vous proposons ce document de travail dans le but de recueillir vos remarques et suggestions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et commentaires à info@la-fabrique.fr
L’idée que l’industrie est un moteur de la transition écologique s’installe lentement dans les esprits. Dans le même temps, les collectivités territoriales engagent de plus en plus d’initiatives en faveur de la transition : projets de renaturation des espaces publics, soutien à la méthanisation agricole ou encore développement de la mobilité douce.
Comment construire un territoire industriel qui réponde aux grands enjeux environnementaux et dont le modèle de développement serait durable et résilient ? Nos observations de terrain conduites en divers Territoires d’industrie mettent au jour plusieurs dispositifs dont d’autres peuvent s’inspirer pour entamer leur propre démarche de transition écologique, en particulier dans le domaine énergétique.
Si beaucoup de Territoires d’industrie partagent l’ambition de contribuer à limiter le réchauffement climatique, chacun dispose de ressources, fait face à des enjeux qui lui sont propres, et doit compter avec les intérêts différenciés des acteurs. Certains territoires ont déjà mis en place des actions en faveur d’un mode de développement plus durable. Ces initiatives pionnières ne demandent qu’à être généralisées.
Cet ouvrage renouvelle notre compréhension du développement (ou du déclin) de l’industrie dans les territoires. Fruit des rencontres de l’observatoire des Territoires d’industrie, il ne prétend pas apporter la recette du succès, mais appréhende au contraire la diversité des situations. Les ressources héritées de l’histoire peuvent constituer des opportunités pour un territoire mais également l’enfermer dans une trajectoire de déclin. Dès lors, c’est aux acteurs locaux (collectivités, industriels, opérateurs économiques, société civile…) de se mobiliser pour renouveler ces ressources et activer des synergies latentes.
Cet ouvrage documente diverses initiatives ayant revitalisé des tissus industriels, en agissant sur la formation, l’attraction des talents, la stimulation de l’innovation, l’offre de foncier ou encore la mise en réseau des compétences.
Il s’adresse aux décideurs publics, collectivités territoriales et agences liées, dirigeants et salariés d’entreprise, chercheurs et étudiants qui souhaitent participer au renouveau industriel des territoires et en comprendre les ressorts.
Les jeunes élites face au travail - Regards croisés entre Polytechnique et Ha...La Fabrique de l'industrie
Great Resignation aux États-Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore, quiet quitting et protestations à l’égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointent vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement auprès des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.
La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.
Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.
La désindustrialisation de la France a démarré en 1975. La chute de l’emploi industriel était alors aussi rapide que celle de l’emploi agricole, commencée bien plus tôt. Mais, si la politique agricole commune a soutenu cette mutation, aucun dispositif n’a accompagné celle de l’industrie. Ainsi en 1990, notre pays avait déjà perdu un quart de ses emplois industriels et nombre de territoires s’étaient vidés de leur substance. Rien de tel en Allemagne, où l’emploi industriel est resté remarquablement robuste grâce à l’ancrage territorial de son Mittelstand dans ses Länder.
Il aura fallu attendre 2009 et l’organisation des États généraux de l’industrie pour voir le retour d’une politique industrielle en France. Plusieurs initiatives se sont alors succédé mais, pendant plus de 10 ans, les « territoires » sont restés un impensé. C’est seulement fin 2018 que le dispositif Territoires d’industrie est apparu. Quatre ans plus tard, la France ne semble pas avoir encore pris toute la mesure de ses territoires. Ils recèlent pourtant un potentiel inexploité pour notre renaissance industrielle.
Sortir de notre dépendance aux combustibles fossiles, principalement au profit d’une électricité bas carbone, est une condition sine qua non à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. Les États signataires de l’accord de Paris anticipent donc une très forte électrification de leurs usages et doivent transformer leur mix énergétique en conséquence.
Pour la France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir, d’ici 2050, multiplier par 10 la production actuelle d’énergie solaire (pour atteindre 100 GW), déployer 50 parcs éoliens en mer (pour atteindre environ 40 GW) et doubler la production d’éoliennes terrestres (à 40 GW également). En parallèle, un nouveau programme nucléaire permettrait de bénéficier de 10 à 25 GW de nouvelles capacités, selon que 6 ou 14 EPR2 seront construits d’ici 2050.
Pour atteindre comme prévu la neutralité carbone en 2050, la France doit réduire drastiquement son utilisation des énergies les plus carbonées (gaz, pétrole et charbon). Notre consommation totale d’énergie va diminuer mais notre consommation d’électricité décarbonée va s’accroître très sensiblement. Le président Emmanuel Macron a donc annoncé en février 2022 à Belfort sa volonté de développer massivement les énergies renouvelables tout en modernisant le parc nucléaire. L’avenir est-il tout tracé pour autant ?
Non, montrent les auteurs de cet ouvrage. D’abord parce qu’il ne faudrait pas oublier que l’exécutif s’est également donné pour objectif – salutaire – de renforcer notre base industrielle : nos besoins en électricité seront donc plus élevés qu’annoncé. Ensuite, même si le renouvellement du parc nucléaire est mené à un rythme très soutenu, celui-ci sera nécessairement complété par d’importantes capacités renouvelables, à déployer massivement elles aussi.
Enfin, cette configuration inédite, où nucléaire et EnR se compléteront, réclamera également de développer de nouveaux moyens de flexibilité (modulation de la demande, imports-exports, stockage) pour préserver l’équilibre constant entre offre et demande.
Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050, en optimisant les coûts, sous contrainte d’évolution de la demande, de renouvellement de l’offre et des engagements climatiques du pays. Ce faisant, il met au jour les principales technologies énergétiques dans lesquelles il est opportun d’investir en priorité. En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté énergétique, il offre des pistes de réflexion d’une grande utilité pour les décideurs publics et les entreprises.
Les nouveaux modes de management et d’organisation - Innovation ou effet de m...La Fabrique de l'industrie
Transformation numérique, contexte de grande incertitude, nouvelles attentes des salariés, bataille pour attirer les talents… tout pousse les entreprises à gagner en souplesse et réactivité. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à s’intéresser à de nouveaux modèles de management et d’organisation : lean durable, méthodes agiles, holacratie, entreprise libérée, organisation opale, entreprise à mission, etc.
Regroupés sous le sigle NMMO, ces modèles sont moins « nouveaux » qu’il n’y paraît et s’inspirent en fait de courants anciens. Sous la diversité des étiquettes, ils s’appuient sur de nombreux ressorts communs. Ils sont toutefois difficiles à implanter, même chez les plus convaincus. La montée en autonomie des salariés et la redéfinition des responsabilités entachent parfois le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. La réussite des NMMO repose essentiellement sur un mode de déploiement qui doit viser l’innovation sociale patiente plutôt que d’obéir aux effets de mode.
Cet ouvrage s’attache à décrire non seulement les pratiques réelles associées à ces modèles, mais aussi les embûches et points de vigilance lors de leur déploiement. S’appuyant sur une vingtaine de cas, qui vont d’organisations autogérées à des divisions de grands groupes, il offre ainsi aux entreprises des clés pour adapter ces formes organisationnelles à leurs spécificités.
Cet ouvrage se compose de deux grandes parties. La première est une analyse critique et pratique de ces nouveaux modèles. La seconde est un guide généalogique qui les décrit de façon détaillée. Ce petit guide des modèles organisationnels contemporains et de leurs origines ne prétend pas se substituer aux manuels de théorie des organisations. Il a vocation à contextualiser les différents modèles en fonction de leur origine historique et géographique, d’en décrire sommairement les principes de fonctionnement et de montrer comment ils se relient les uns aux autres pour former un continuum.
Nouveaux modes de management et d’organisation : six pratiques récurrentes et...La Fabrique de l'industrie
Cherchant à se déhiérarchiser, se « désiloter » et s’agiliser pour être plus réactives, mieux répondre aux besoins des clients et mieux satisfaire les attentes des salariés, les entreprises se tournent massivement vers de nouveaux modèles de management et d’organisation (NMMO) tels que les méthodes agiles, l’entreprise libérée, l’holacratie, l’organisation opale ou encore la société à mission.
À partir de l’étude d’une vingtaine d’organisations allant d’entreprises autogérées à des divisions de grands groupes, nous avons identifié six pratiques récurrentes qui caractérisent ces NMMO. Si les salariés s’expriment souvent en faveur de ces nouveaux modes de travail (Malakoff Humanis, 2022), force est de constater qu’ils ne sont pas faciles à implanter et que les entreprises butent sur de nombreuses difficultés de conception, d’adoption ou de mise en œuvre.
L’évolution vers les NMMO n’est donc pas un long fleuve tranquille, ça secoue souvent, ça fait mal parfois. La montée en autonomie, les changements dans les frontières de responsabilité, la disparition des routines antérieures, les difficultés de coordination, le sentiment de chaos qui s’ensuit, peuvent entraîner une montée des risques psychosociaux ainsi que des effets de retrait ou des démissions, entachant le climat social et l’efficience, à rebours des effets espérés. Seule une approche systémique, patiente, prudente, itérative et incluant les acteurs de terrain, peut permettre d’ancrer durablement le changement et d’obtenir les bénéfices escomptés tant en termes d’amélioration continue que de respect des parties prenantes.
La guerre en Ukraine a marqué le début d’une crise énergétique majeure en Europe : les ménages et entreprises subissent une forte inflation des prix de l’énergie, doublée d’un risque sérieux de pénurie au tournant de l’hiver 2022-2023.
Dans ce contexte tendu, le fonctionnement du marché européen de l’électricité a vite été désigné comme un fardeau injuste pour les entreprises et les ménages français qui doivent payer le prix d’une électricité fabriquée à partir de gaz dans les autres pays d’Europe. En réalité, le doublement de la facture énergétique des entreprises industrielles observé en un an – ce qui est considérable – aura relevé pour moitié de problèmes purement français et notamment de l’indisponibilité de notre parc nucléaire.
L’autre moitié de l’explication tient certes au contexte international mais pas à l’interconnexion des marchés européens. Celle-ci est plutôt une opportunité en cas de pénurie et un gisement d’exportations dans les meilleurs jours, qu’il serait mal avisé de remettre en cause. Pour le système de fixation des prix, c’est une autre affaire…
Facture énergétique : un coûteux manque d’autonomie
Formation professionnelle en suisse
1. La formation
professionnelle
en Suisse
Les Synthèses de La Fabrique
Numéro 6 - Mai 2016
Un modèle pour la France ?
En Suisse, la formation professionnelle est fortement valorisée, appréciée des
jeunes et des employeurs. Rappelons qu’à l’issue de leur scolarité obligatoire,
près des deux tiers des jeunes Suisses s’orientent vers cette voie combinant
des études à temps partiel dans une école professionnelle et des apprentissages
en entreprise. Ce système dual serait une des explications à la bonne insertion
des jeunes sur le marché du travail ainsi qu’un puissant atout pour soutenir
la qualification de la main d’oeuvre du pays.
Louisa Toubal et Thibaut Bidet-Mayer
Sommaire
2
4
6
Le système dual : facteur clé
de la qualification de la main
d’œuvre suisse
L’apprentissage offre
de réelles perspectives
d’évolution
Un système tourné vers les
besoins de l’entreprise
Conclusion
Texte initialement publié dans la revue La Jaune et la Rouge (numéro 709, novembre 2015).
8
2. - 2 -
La Suisse est, selon le dernier classement du World Economic
Forum, le pays le plus compétitif au monde. La qualité de sa main
d’œuvre est souvent considérée comme un atout prépondérant, et
le fonctionnement efficace de son système de formation joue un
rôle crucial pour soutenir l’économie. A l’instar de l’Allemagne, ce
pays mise sur la formation « duale », alliant savoirs théoriques et
expérience pratique. Ces liens étroits tissés entre l’école et le monde
économique permettent à la Suisse d’afficher un taux de chômage
des jeunes parmi les plus bas au monde. Le succès de ce modèle
repose sur trois piliers : une coopération tripartite efficace entre Etat,
collectivités et partenaires sociaux ; une gestion du système au plus
près des besoins du marché ; une formation en alternance privilégiant
les passerelles et facilitant la mobilité. Bien que la pérennité de ce
modèle soit aujourd’hui menacée, l’exemple suisse reste une source
d’inspiration pour la France.
Résumé
La qualité de la main d’œuvre représente un atout prépondérant pour
la compétitivité et l’attractivité de l’économie suisse. En l’absence
de ressources naturelles et d’un grand marché intérieur à exploiter,
ce petit pays se démarque par le niveau élevé de qualification de
ses salariés. La Suisse occupe ainsi la première place du Global
Talent Competitiveness Index1
pour ce qui est de créer et d’attirer
des talents. Cet atout lui permet de se spécialiser dans des secteurs
à forte valeur ajoutée tels que la chimie, la pharmacie ou encore
la mécanique de précision qui sont aujourd’hui à la base de sa
compétitivité. Rappelons que le pays se positionne comme le leader
mondial de l’innovation selon le dernier classement du World
Economic Forum.
Le fonctionnement efficace du système de formation dual joue un
rôle clé pour soutenir l’économie suisse. Il est régulièrement mis
en avant pour la qualité des enseignements, la proximité avec les
besoins des entreprises et l’implication du monde économique dans
son pilotage. La Suisse peut se prévaloir d’un taux de chômage des
jeunes parmi les plus faibles au monde (3 % contre 24 % en France).
Ce lien entre les univers de la formation et du travail s’explique
par plusieurs facteurs. Cette proximité est d’abord historique : les
premières filières de formation duales sont apparues dans le pays dès
la fin du XIXe
siècle, sous l’impulsion des corporations. A l’époque,
Le système dual : facteur clé de la qualification de la main
d’œuvre suisse
1 - L’« indice global de compétitivité des talents » (GTCI pour « Global Talent Competitiveness Index ») mesure la compétitivité de 93 pays pour
former, attirer, retenir et favoriser le développement des talents. Il est établi par l’Insead en partenariat avec le Human Capital Leadership
Institute de Singapour et Adecco.
Le fonctionnement
efficace du système
de formation dual
joue un rôle clé pour
soutenir l’économie
suisse.
3. - 3 -
cet enseignement combinant théorie et pratique était déjà orienté
vers le maintien d’une main d’œuvre hautement qualifiée, capable
de répondre aux exigences de qualité imposées aux produits suisses.
Ensuite, l’importance dans le tissu industriel suisse de PME
familiales, ancrées dans le territoire, favorise l’investissement dans
la formation professionnelle, en raison de leur souci permanent de
développer et transmettre leurs savoir-faire. Enfin, la spécialisation
de l’industrie suisse dans des secteurs de niche tels que l’ingénierie
de précision, qui nécessitent des savoir-faire pointus, s’accorde
particulièrement bien avec la formation en apprentissage.
GRAPHIQUE 1.
L’apprentissage en France
et en Suisse
Données 2012
Source : Insee, BFS/Traitement :
La Fabrique de l’industrie
4. - 4 -
Il n’est pas étonnant de constater que la formation professionnelle
initiale en alternance représente le mode de formation le plus courant
en Suisse, choisi par près des deux tiers des élèves à l’issue de la
scolarité obligatoire (15 ans).
Contrairement à la France où le diplôme initial détermine en grande
partie la carrière d’un individu et où les formations professionnelles
sont encore vécues comme trop « cloisonnées », le système
suisse offre de réelles perspectives d’évolution car il propose des
passerelles systématiques entre les filières de formation initiale
qu’elles soient générales ou technologiques. Ces passerelles existent
aussi avec des filières de plus haut niveau. Un quart des titularisés de
la formation professionnelle initiale poursuivent ainsi leurs études
dans l’enseignement supérieur2
. La « maturité professionnelle »,
équivalent suisse du bac pro, certifie un niveau de connaissances
générales et ouvre l’accès aux études supérieures. Martin Fischer,
directeur de la communication du Secrétariat d’Etat à la formation, à
la recherche et à l’innovation (SEFRI), précise qu’à la différence de
la France, « la formation professionnelle et la formation académique
ne sont pas en concurrence mais se complètent de manière
optimale. »
L’apprentissage offre de réelles perspectives d’évolution
2 - Office fédéral de la statistique, 2012.
Le système suisse
offre de réelles
perspectives
d’évolution car
il propose des
passerelles
systématiques entre
les filières.
5. - 5 -
Autre différence majeure avec la France, la mobilité des apprentis
suisses sur le marché du travail est très importante. Grégoire
Evéquoz, directeur général de l’Office pour l’orientation et la
formation professionnelle à Genève, affirme ainsi qu’« aucun
diplôme de base ne constitue une clé pour arriver au sommet.
C’est uniquement la formation continue qui permet d’y arriver »3
.
Cela explique que 75 % des jeunes Suisses considèrent que
l’apprentissage permet de garder toutes les options ouvertes en
termes d’évolution de carrière. De nombreux dirigeants de PME et
cadres de l’industrie ont entamé leur carrière professionnelle par un
apprentissage. Ils connaissent cette voie, tiennent en haute estime
l’intelligence pratique et savent apprécier les formations axées sur la
pratique à leur juste valeur.
Le décalage avec la France est criant : le choix de commencer par
développer des habiletés pratiques permettant d’exercer rapidement
un métier qualifié y est considéré comme risqué car les possibilités
de poursuivre sa formation en cours de carrière sont rares. Les
insuffisances actuelles de l’offre de formation tout au long de la vie
poussent ainsi les enseignants à encourager leurs élèves à acquérir
dès leur formation initiale un maximum de compétences générales,
qui faciliteront la poursuite de leurs études.
3 - Confédération suisse, 2012, « D’apprenti à CEO : un parcours encore possible ? », 7 mars.
75 % des jeunes
Suisses considèrent
que l’apprentissage
permet de garder
toutes les options
ouvertes en termes
d’évolution de
carrière.
6. - 6 -
Le système dual de formation professionnelle tient largement
compte des besoins des employeurs. C’est au secteur privé de
définir le contenu de la formation et des qualifications requises en
vue de l’obtention du certificat. Par conséquent, les 250 formations
proposées tiennent compte des besoins du marché du travail.
Le succès du système suisse tient à la bonne coopération entre tous
les acteurs : contrairement aux autres domaines de l’éducation qui
relèvent essentiellement de la responsabilité cantonale, la formation
professionnelle est gérée à l’échelon fédéral par trois partenaires :
la Confédération, les cantons et les partenaires sociaux – les
« organisations du monde du travail » ou ORTRA.
Au sein de cette gouvernance tripartite, les ORTRA élaborent le
contenu des programmes, les qualifications ainsi que les examens.
Ils jouent donc un rôle prépondérant dans la définition de l’offre de
formation professionnelle. En France, il existe bien des commissions
professionnelles consultatives (CPC) chargées de donner un avis
sur les besoins en formation, leur contenu et sur les certifications.
Cependant, certains observateurs soulignent que compte tenu de la
lourdeur des travaux, les organisations professionnelles, patronales
ou syndicales, délèguent des permanents plutôt que des industriels
et des salariés. Tout l’enjeu repose dès lors sur la capacité de ces
derniers à être en prise avec les réalités du terrain pour définir des
formations initiales adéquates.
Autre différence, la Suisse dispose d’un véritable « marché des
places d’apprentissage », au sein duquel ce sont les entreprises
qui fixent le nombre de places ouvertes en fonction de leurs
besoins. Selon l’OCDE, un tiers des entreprises propose des places
d’apprentissage, un chiffre impressionnant si on considère que
99,7 % des entreprises sont des PME. A titre de comparaison, un
sondage Ipsos commandé par le Medef en mars 20154
révèle que
seuls 27 % des chefs d’entreprises français envisagent de prendre
un jeune en apprentissage au cours des douze prochains mois5
.
Concrètement, une plateforme de mise en relation a été créée afin
que les élèves souhaitant démarrer une formation duale puissent
démarcher directement les entreprises qui recherchent des apprentis.
Une fois leur contrat de travail signé, les organismes de formation
sont ensuite chargés de proposer les enseignements adaptés aux
besoins des entreprises.
Un système tourné vers les besoins de l’entreprise
4 - Ipsos, 2015, « Les entreprises françaises et l’apprentissage », mars.
5 - Notons que ce sont des intentions d’embauche et que dans les faits, cette proportion doit être inférieure.
Les partenaires
sociaux jouent un
rôle prépondérant
dans la définition de
l’offre de formation
professionnelle.
La Suisse dispose
d’un véritable
« marché des places
d’apprentissage »,
au sein duquel ce
sont les entreprises
qui fixent le nombre
de places ouvertes
en fonction de leurs
besoins.
7. - 7 -
En cas d’inadéquation entre l’offre et la demande, le SEFRI
intervient par exemple pour financer la création de réseaux
d’entreprises formatrices, pour aider les élèves dont le niveau est
plus faible à trouver une place d’apprentissage (case management)
ou pour encourager les entreprises à proposer des places
d’apprentissage.
8. - 8 -
Le système dual suisse est considéré comme un modèle de
réussite. Il favorise l’employabilité des jeunes et comporte bien
d’autres avantages : étant orienté vers la pratique, il permet à des
élèves moins scolaires de développer d’autres compétences. Cette
formation est également meilleure marché pour l’économie et les
pouvoirs publics qu’une formation académique.
Reste que des inquiétudes commencent à se faire sentir en
Suisse quant à la possibilité de perpétuer ce modèle de formation
professionnelle. D’un côté, tout comme en France, le système
éducatif suisse suit une tendance à l’« universitarisation » des
formations avec le développement d’enseignements théoriques
au détriment de la pratique, même au sein des formations
professionnelles. D’un autre côté, alors que les grandes entreprises
industrielles ont joué un rôle pionnier dans le développement de
l’apprentissage à la fin du XIXe
siècle, la place grandissante des
groupes multinationaux ne s’identifiant pas à la tradition suisse en
matière de formation constitue une menace pour le système dual.
En France, le développement de l’apprentissage est devenu au fil des
décennies une priorité portée par la quasi-totalité des gouvernements
successifs. S’inspirer du modèle suisse permettrait de mieux
valoriser l’enseignement professionnel pour qu’il ne soit plus un
second choix réservé aux élèves en difficulté. Cela passe notamment
par la mise en place de passerelles avec l’enseignement général et
par le développement d’une collaboration plus étroite entre l’Etat
(notamment l’Education nationale) et le secteur privé. Ce n’est qu’à
cette condition que nous pourrons revaloriser l’image de ces filières
pour en faire une voie d’excellence à même de répondre aux besoins
des industriels.
Conclusion
La place
grandissante
des groupes
multinationaux ne
s’identifiant pas à
la tradition suisse
en matière de
formation constitue
une menace pour le
système dual.
En savoir plus
·· Bidet-Mayer T., Toubal L., 2014, « Formation professionnelle et industrie : le regard des acteurs de terrain », La Fabrique de
l’industrie, Presses des Mines, novembre.
·· Hoeckel K., Field S., Grubb W. N., 2009, « Learning for Jobs. Evaluation par l’OCDE du système de formation professionnelle
suisse », OCDE, avril.
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