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UNE INDUSTRIE
BIEN PORTANTE EST
LA CLÉ DE NOTRE PROSPÉRITÉ
Préparons ensemble l’industrie de demain
Le mythe d’une société post-industrielle a fait long feu. Le constat est dé-
sormais partagé : il faut redonner aux entreprises les moyens de produire
davantage, aux jeunes l’envie d’entamer des carrières industrielles, aux
décideurs des repères pour des choix responsables.
La Fabrique de l’industrie est un think tank non partisan. Elle rassemble
dirigeants, syndicalistes, chercheurs, jeunes et experts qui veulent réfléchir
ensemble, avec justesse et ouverture d’esprit, au devenir de l’industrie et
aux conditions de sa compétitivité.
www.la-fabrique.fr
LAFABRI-
QUE
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Travaux2011-2015
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que
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Management de projet : www.cahierandco.com
Direction artistique et mise en page : Laétitia Lafond
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Travaux
2011-2015
Créée à la fin de l’année 2011, La Fabrique de l’industrie a produit en
quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce
document présente les principaux résultats de ses travaux. Ils sont répartis
en quatre rubriques, axes de travail sur lesquels La Fabrique de l’industrie
poursuitsesrecherches :lamondialisation ;lesexpériencesétrangères ;les
politiques industrielles et de compétitivité ; le travail, l’emploi et la formation.
RappelonsqueseuleslesNotesdeLaFabriquesontsoumisesàladiscussionde
son conseil d’orientation, contrairement aux idées qui émergent des débats
qu’elle organise ou d’autres publications qu’elle soutient.
La deuxième partie du document présente un résumé de chaque publication
de La Fabrique, la liste des débats qu’elle a organisés, ainsi que ses autres
actions, notamment en direction des scolaires et du grand public.
La Fabrique de l’industrie a pour missions :
de sensibiliser aux enjeux de l’industrie les décideurs politiques, écono-
miques et sociaux, les relais d’opinion, les scolaires et étudiants et, plus
largement, l’ensemble de la société civile ;
d’aider à la construction de visions et d’ambitions pour l’industrie française
à long terme, dans un cadre européen et mondial ;
de susciter les débats entre experts et acteurs de terrain ;
defournirdesélémentsderéflexionpourl’élaborationdepolitiquespubliques
favorables à l’industrie ;
de participer, enfin, au développement d’analyses innovantes sur l’industrie
et faciliter l’évolution vers des modes de production plus consensuels et
durables.
La Fabrique est une association fondée et financée par l’UIMM, le Cercle de
l’Industrie et le GFI. Elle est présidée par Louis Gallois et Denis Ranque, res-
pectivement présidents du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën
et du conseil d’administration du groupe Airbus (au 30 novembre 2015).
5Avant-propos
AVANT-propos
Sommaire
De nouveaux modèles de croissance pour les industries
agroalimentaires françaises
Paroles d’ETI : les entreprises de taille intermédiaire
à la conquête de la croissance
Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité
industrielle
Les autres publications
L’industrie française décroche-t-elle ?
L’industrie racontée à mes ados... qui s’en fichent
Regarder et montrer l’industrie : la visite d’usine comme
point de contact
La renaissance de l’industrie
L’Industrie, notre avenir
Osez la voie pro : 12 parcours de réussite pour
s’en convaincre
Dialogues avec les jeunes
et le grand public
Les jeunes et l’industrie
Dialogues avec tous les publics
Gouvernance de La Fabrique
Synthèse des travaux	
L’industrie, un acteur mondial
Expériences étrangères
Compétitivité industrielle et politiques publiques	
Travail, formation et emploi
Épilogue : quel avenir pour l’industrie ?
Les publications	
Les Notes de La Fabrique de l’industrie
L’Allemagne : un modèle, mais pour qui ?
Internationalisation, performances des entreprises et emploi
Les transformations du modèle économique suédois
À quoi servent les filières ?
L’Industrie jardinière du territoire ou comment les entreprises
s’engagent dans le développement des compétences
Réussir la mise en place des administrateurs salariés
Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ?
Formation professionnelle et industrie : le regard des acteurs
de terrain
L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ?
Allégements du coût du travail : pour une voie favorable
à la compétitivité française
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L’industrie,
un acteur mondial
La mondialisation est un processus dynamique. Certains secteurs vont
indubitablement s’internationaliser dans les prochaines décennies, quand
d’autres se recentreront peut-être à des échelles infra-continentales. L’un
des principaux défis pour les entreprises françaises, aujourd’hui en perte
de vitesse face à leurs concurrentes européennes, est de reprendre toute
leur place dans le nouveau jeu international.
Les entreprises qui s’internationalisent
créent plus d’emplois en France
Voir la note d’Alexandre Gazaniol, Internationalisation,
performance des entreprises et emploi, 2012, p. 29.
L’internationalisation des entreprises est une nécessité dans beaucoup de
métiers industriels, où il apparaît clairement qu’on ne peut pas survivre
en se contentant du marché intérieur. L’internationalisation est, pour une
PME ou une entreprise de taille intermédiaire (ETI), un marqueur distinctif
de performance, l’adaptation à de nouveaux marchés et clients suscitant
un cercle vertueux d’innovation. On constate ainsi que les entreprises qui
s’implantent à l’étranger innovent et se développent plus que les autres.
Surtout, contrairement à une idée reçue, elles créent plus d’emplois en
France que celles qui conservent tous leurs moyens de production dans le
pays. Quelques délocalisations spectaculaires et douloureuses ont accrédité
l’idée fausse que notre pays est toujours perdant au jeu de la mondialisation.
En réalité, l’industrie française souffre bien davantage des emplois « non
créés ici » que des emplois « déplacés ailleurs ». Le supplément de croissance
tiré de l’internationalisation des entreprises engendre sur notre territoire
des emplois, notamment dans les tâches de conception, de marketing et de
Synthèse
des travaux
9Synthèse des TRAVAUX
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1110 Synthèse des TRAVAUX
la Constitution française, est souvent dénoncé comme une entrave au dyna-
misme économique. En fait, les exigences de précaution ne sont pas significa-
tivement plus élevées en Europe qu’aux États-Unis, mais les deux continents
sont sensibles à des risques différents. Au sein de l’Europe elle-même, les
exigences réglementaires sont assez homogènes et les différences résident
davantage dans la manière dont les règles sont appliquées et transposées.
Voir aussi : Pierre-Noël Giraud, « Mieux répartir
les emplois nomades en Europe », L’Industrie, notre
avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 300.
Expériences étrangères
L’étude du développement industriel dans les pays étrangers alimente les
réflexions sur les améliorations possibles chez nous. Il ne s’agit pas de
transposer aveuglément telle ou telle mesure, dont le succès est toujours
partiellement lié à un contexte institutionnel, économique et culturel
spécifique, mais de saisir les transformations à l’œuvre.
L’Allemagne et la Suède ont accompli des
réformes courageuses, fruit d’une concertation
approfondie suivie par une application
déterminée
Voir la note de Jacqueline Hénard, L’Allemagne,
un modèle mais pour qui ?, 2012, p. 26.
Voir la note d’Émilie Bourdu, Les transformations
du modèle économique suédois, 2013, p. 31.
logistique, qui sont supérieurs en nombre et en niveau de qualification aux
emplois de production « délocalisés ». Les emplois de production créés à
l’étranger sont, dans la grande majorité des cas, des emplois qui n’auraient
pas été créés en France car ils correspondent à des stratégies consistant à
se rapprocher de nouveaux marchés ou à des recompositions des chaînes
de valeur.
L’enjeu particulier du développement des ETI
Voir la note de Marie-Laure Cahier et Louisa Toubal,
Paroles d’ETI, les entreprises de taille intermédiaire
à la conquête de la croissance, 2015, p. 54.
Les ETI jouent un rôle particulier dans l’écosystème industriel. Elles ont
l’ancrage territorial des PME – ce qui est déterminant pour la création
d’emplois – mais un niveau d’efficacité industrielle et d’expansion inter-
nationale qui les rapproche des grands groupes – ce qui leur confère une
meilleure rentabilité et génère des revenus à l’export. Or, pour des raisons
historiques, la France compte, relativement à sa taille, beaucoup de grands
groupes, fleurons industriels, et de PME, mais peu d’ETI. Il est important
pour la vitalité et la résilience des territoires industriels de corriger ce
déséquilibre, notamment en soutenant leurs stratégies d’investissement et
en leur assurant un cadre réglementaire et fiscal incitatif.
Exigences sociales, environnementales
et compétitivité
Voir la note d’Alain Grangé-Cabane et Brice Laurent,
Précaution et compétitivité : deux exigences
compatibles ?, 2014, p. 40.
La France et l’Europe sont confrontées au défi de préserver leur compétiti-
vité, tout en promouvant des standards environnementaux et sociaux élevés,
dans le respect des règles de l’OMC. Le principe de précaution, inscrit dans
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1312 Synthèse des TRAVAUX
intéressante. Ces deux thèmes, assez à la mode, ont détourné le débat de ce
qui est sans doute essentiel : l’avance des États-Unis dans les industries
numériques et l’avantage durable que leur confère leur capacité à acquérir
et à traiter les données (big data).
Voir aussi : Daniel Atlan, « L’Amérique n’est plus
le Pérou », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de
l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 258.
Dorothée Kohler, « Anatomie des modèles industriels »,
L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/
Eyrolles, 2015, p. 286.
Compétitivité industrielle
et politiques publiques
Un pays ne peut durablement consommer plus qu’il ne produit. La France
importe largement son énergie (pour 50 à 70 milliards d’euros) et les ser-
vices ne contribuent encore que modestement à la balance des paiements
(pour un solde positif de 15 à 30 milliards d’euros). Notre pays doit donc
avoir un excédent commercial industriel pour ne pas s’endetter vis-à-vis
du reste du monde. C’était le cas jusqu’en 2005. Retrouver une balance des
biens excédentaire dépend de notre capacité à agir sur différents leviers
de compétitivité.
Les politiques industrielles peuvent être
vertueuses et économiquement justifiées
Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et Louisa Toubal,
À quoi servent les filières ?, 2013, p. 34.
Après une violente crise en 1992, la Suède a entrepris, après une large
concertation, des réformes radicales qui ont survécu à plusieurs alternances
politiques. La décentralisation massive vers les communes et les 22 comtés
contribue au consentement à l’impôt. Peu de charges pèsent sur les entre-
prises et sur le travail mais beaucoup sur les bénéficiaires finaux, pour favo-
riser l’implantation d’activités tout en finançant l’État-providence. Une taxe
carbone élevée favorise la transition vers une économie décarbonée.
En Allemagne, les Länder peuvent opter pour des politiques économiques
adaptées à leur contexte. Des syndicats puissants négocient, en restant
soucieux de la compétitivité des entreprises et de l’évolution des emplois
et des qualifications. Là aussi, les réformes ont survécu aux alternances
politiques. La bonne protection des salariés de l’industrie contraste cepen-
dant avec la situation plus précaire des emplois de services, qui pourrait
fragiliser l’économie allemande si elle perdurait. L’étude de ces deux pays
montre les bénéfices considérables qu’un État peut tirer d’un dialogue
social constructif.
La compétitivité globale des États-Unis décline,
mais ils bénéficient d’un avantage compétitif
déterminant dans les industries numériques
Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et
Philippe Frocrain, L’industrie américaine :
simple rebond ou renaissance ?, 2015, p. 46.
Le remarquable redressement de l’industrie américaine depuis la crise est
souvent attribué à un regain de compétitivité lié au faible coût du gaz et de
la main d’œuvre. C’est une idée fausse car il n’y a pas de notable regain
de la compétitivité industrielle des USA : la balance commerciale des
États-Unis se dégrade dans tous les secteurs industriels, à l’exception
de l’aéronautique et de l’énergie. Le faible coût du gaz profite certes
beaucoup à la chimie de première transformation, mais n’a qu’un impact
marginal sur les autres secteurs. L’énergie bon marché donne surtout du
pouvoir d’achat aux ménages : la relance s’est donc faite principalement
par la demande. La modération salariale ne s’est pas traduite par un flux
net de relocalisations, car la main d’œuvre mexicaine reste beaucoup plus
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1514 Synthèse des TRAVAUX
exposés. Une focalisation sur les salaires compris entre 1,6 et 3,5 SMIC,
par exemple, produirait autant d’emplois – et plus de croissance et d’ex-
cédent commercial – qu’une concentration sur les bas salaires.
L’outil de production français doit sortir
d’une longue période de sous-investissement
pour monter en gamme
Voir la note de Michel Zarka et Anne Laroche,
De nouveaux modèles de croissance pour les industries
agroalimentaires françaises, 2015, p. 52.
La faiblesse des marges et les difficultés à investir des entreprises fran-
çaises sont telles que notre outil industriel, plus ancien que dans les pays
voisins, continue de vieillir (les investissements représentent un montant
inférieur aux amortissements). Le développement et la diffusion des
technologies numériques pour « l’usine du futur » créent une opportunité
de moderniser radicalement l’outil de production de nos entreprises.
La montée en gamme est souvent associée à l’enrichissement des fonc-
tionnalités du produit ou des services associés, mais elle peut aussi
porter sur une meilleure maîtrise du processus de fabrication et des mo-
dalités de distribution ou sur un positionnement marketing mieux ciblé.
Certaines entreprises agroalimentaires se sont ainsi concentrées sur le
cœur du marché mondial, en distribuant un produit adapté aux classes
moyennes et en renonçant à se battre sur un marché haut de gamme trop
étroit.
Les allégements de charges peuvent aider l’industrie à accomplir sa né-
cessaire montée en gamme. Ils sont d’autant plus efficaces que des me-
sures complémentaires, comme le Crédit d’impôt recherche par exemple,
incitent à l’investissement et aux utilisations vertueuses des marges ainsi
recouvrées.
Voir aussi le projet en cours sur l’industrie du futur
(www.la-fabrique.fr).
La légitimité des politiques industrielles est régulièrement mise en doute.
L’idée que l’État perturbe le jeu économique plus qu’il ne le stimule demeure
populaire en France, en particulier chez les partisans de la société post-
industrielle. L’urgence avec laquelle il a fallu réagir à la crise de 2008,
même dans un pays aussi libéral que les États-Unis, a cependant réhabilité
l’idée que l’État n’était pas réduit au « laisser faire » ni même tenu de se
borner au registre des aides à l’innovation. Il peut notamment faciliter la
construction d’écosystèmes industriels : aide à la construction de partena-
riats robustes au sein des filières, encouragement aux synergies territoriales en
matière d’innovation ou de gestion de l’emploi et des formations, accompa-
gnement des alliances d’entreprises qui abordent des domaines industriels
nouveaux, etc. Par leur action incitative, les pouvoirs publics accélèrent la
mise en place de coopérations dont les bénéfices n’apparaissent qu’à long
terme.
Alléger les charges sur les salaires prioritairement
dans les industries exposées est bénéfique pour
la croissance mais aussi pour l’emploi
Voir la note de Gilles Koléda, Allègements du coût
du travail : pour une voie favorable à la compétitivité
française, 2015, p. 49.
Il y a un quasi-consensus pour affirmer que les charges prélevées sur les
salaires sont élevées en France, et que l’on pourrait financer autrement
certaines prestations sociales. Pour encourager l’embauche de personnes
peu qualifiées sans renoncer au niveau relativement élevé du salaire mini-
mal en France, les allégements se concentrent aujourd’hui sur les salaires
les plus bas. Ils profitent donc surtout à la main d’œuvre peu qualifiée,
plus abondante dans les secteurs protégés de la concurrence internationale
(services à la personne, distribution, restauration…). Les entreprises
exportatrices, dont les emplois sont mieux rémunérés, continuent donc
à souffrir de charges plus élevées que leurs concurrents. Les simulations
montrent qu’il serait plus profitable pour la croissance, la compétitivité
et aussi pour l’emploi de faire porter les allégements sur les secteurs
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1716 Synthèse des TRAVAUX
ce sujet et à ne pas s’investir autant dans le processus de normalisation
que leurs concurrentes européennes.
Voir aussi : Christine Kertesz, « La normalisation,
un outil stratégique au service d’une politique
industrielle », L’Industrie, notre avenir,
La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 308.
Promouvoir un dialogue social
constructif et ambitieux
Voir la note d’André Gauron et Vincent Charlet,
Réussir la mise en place des administrateurs
salariés, 2014, p. 38.
On entend par « ambitieux » un dialogue social qui porte non seulement sur
les salaires et les conditions de travail mais aussi sur la manière de faire
face aux fluctuations de charge et d’organiser l’évolution des compétences
requise par les transformations de l’industrie, voire sur les ambitions et la
mission de l’entreprise ou la définition du travail bien fait.
En France, ce dialogue peut s’enrichir à tous les niveaux : au niveau
national, où des institutions comme le CESE peuvent organiser la pros-
pective sur les enjeux globaux ; au niveau régional et local, notamment
pour la gestion territoriale de l’emploi et des compétences ; au niveau des
branches pour réfléchir à l’évolution des métiers et organiser la forma-
tion professionnelle ; au niveau de l’entreprise et de l’établissement, pour
prendre en compte les spécificités du contexte local. À titre d’exemple,
la présence d’administrateurs représentant les salariés dans les conseils
des grandes entreprises peut améliorer le dialogue autour de la stratégie
d’entreprise et, partant, sa résilience économique.
Une réglementation foisonnante et instable
Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier,
Réglementation, normalisation : leviers de
la compétitivité industrielle, 2015, p. 57.
Pas moins de douze rapports publiés depuis dix ans prônent la simplifica-
tion administrative. Ils dénoncent une réglementation peu lisible, instable,
souvent plus contraignante qu’ailleurs, voire incohérente. Pourtant, les
démarches de simplification successives sont compensées par une infla-
tion réglementaire qui ne fléchit pas. Il est vrai que certains acteurs, qui
se plaignent des coûts induits par cette complexité, s’opposent dans le
même temps aux simplifications mettant en cause leurs privilèges.
Des progrès importants pourraient par ailleurs être réalisés dans les pra-
tiques de l’Administration. Tel industriel ayant fait des demandes d’ex-
tension de ses bâtiments sur les deux rives du Rhin pour moderniser
ses usines – et créer de l’emploi – témoigne ainsi que l’administration
allemande lui a fourni un cahier des charges contraignant mais précis
et donné les autorisations en moins de six mois, tandis que les diverses
administrations françaises se sont renvoyé le dossier, mettant plus de deux
ans pour aboutir.
La normalisation, facteur de compétitivité négligé
Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier,
op. cit.
La normalisation facilite la création de nouveaux marchés, en assurant
l’interopérabilité des produits, contribue à la confiance entre acteurs éco-
nomiques qui ne se connaissent pas, et permet un transfert d’innovations
et de bonnes pratiques entre entreprises. Participer aux négociations de
normalisation permet aux entreprises d’exercer une influence sur l’évolu-
tion du marché et des technologies. Pour l’État, la normalisation peut aussi
servir de base à une réglementation souple et pertinente, et d’outil à la
politique industrielle. Trop d’entreprises continuent cependant à négliger
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1918 Synthèse des TRAVAUX
conseils régionaux. Résultat : les entreprises ont le sentiment que les
formations proposées ne sont pas en adéquation avec leurs besoins. Une
partie de leur attractivité dépend aussi de leur capacité à favoriser
l’évolution des carrières de ceux qui ont choisi la voie de la formation
professionnelle.
Qualité de vie au travail, engagement
des salariés et performance des entreprises
Parmi les leviers de la compétitivité, les facteurs de coût (travail, énergie,
capital…) sont fréquemment étudiés, certains éléments hors coûts (design,
innovation, infrastructures…) également ; d’autres leviers en revanche
sont négligés. C’est le cas de la qualité de vie au travail, trop rarement
reconnue en France comme un levier de performance économique et
de compétitivité industrielle. Pourtant, l’amélioration de la qualité de
vie au travail et le dialogue sur la qualité du travail apportent de nom-
breux bénéfices, bien au-delà de la réduction des coûts liés au mal-être
(absentéisme, accidents du travail, maladies professionnelles) : amélio-
ration des relations de travail, augmentation de la performance (créati-
vité, motivation, engagement) ou encore attractivité et fidélisation des
collaborateurs.
Voir le projet en cours sur la qualité
de vie au travail et la performance des
entreprises (www.la-fabrique.fr).
Collaborations locales entre entreprises
et partenaires publics
Voir la note d’Émilie Bourdu, Cathy Dubois,
Olivier Mériaux, L’Industrie jardinière du territoire,
2014, p. 36.
Certaines entreprises, de toutes tailles, se distinguent par leur implication,
avec les autres acteurs de leur territoire, dans la mise en place de formations.
Travail, formation
et emploi
L’urgence du problème de « l’emploi », c’est-à-dire en réalité du sous-emploi,
fait parfois perdre de vue l’enjeu du travail, de sa nature et de son contenu.
Il subit pourtant de profondes évolutions, en particulier dans les métiers
de la production et de la conception. Cela soulève plusieurs questions,
relatives à l’adaptation de l’appareil de formation initiale et continue, à
l’engagement au travail des collaborateurs ou encore à l’attractivité du
secteur industriel.
Montée en compétence des salariés
de l’industrie, formation professionnelle
et apprentissage
Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et
de Louisa Toubal, Formation professionnelle et
industrie, le regard des acteurs de terrain, 2014, p. 43.
Les nouvelles modalités de travail dans l’industrie demandent une main
d’œuvre plus qualifiée que par le passé, souvent dans des domaines diffé-
rents. McKinsey affirme dans une étude que le plein emploi est possible
en France en 2020, à condition que 2,2 millions de personnes peu quali-
fiées (Bac ou moins) acquièrent une qualification suffisante. Le défi est
immense et concerne à la fois la formation initiale – générale, technique
et professionnelle – et la formation tout au long de la vie. Même si certains
dispositifs, comme l’apprentissage, sont unanimement plébiscités pour
leur efficacité, le système français pâtit de la collaboration souvent dif-
ficile entre les représentants de l’Éducation nationale, les branches pro-
fessionnelles, les partenaires sociaux, les chambres consulaires et les
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 2120 Synthèse des TRAVAUX
Yves Lichtenberger, « Une société industrielle
désaccordée », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique
de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 129.
La visite d’usine comme point de contact, ENSCI-
Les Ateliers/La Fabrique de l’industrie, 2013.
Christel Bories, L’industrie racontée à mes ados
(qui s’en fichent), Dunod, 2013.
Épilogue : quel avenir
pour l’industrie ?
Le terme « industrie » recouvre des réalités très différentes selon le contexte
(auteurs, périodes, régions…). Pour avoir aujourd’hui une vision de ses de-
venirs possibles, on ne peut se limiter à l’analyse du secteur manufacturier.
En effet, un produit comme un smartphone ou une voiture est désormais un
assemblage de composants physiques, de logiciels et de services, produits
dans de nombreux pays. L’industrie propose aujourd’hui des solutions plus
que des « objets » : les packages biens-services sont devenus la règle. Le défi,
pour nos économies, consiste à construire une base « hyper-industrielle », en
se situant aux articulations stratégiques des réseaux qui en conçoivent et
produisent les éléments. Opposer l’industrie aux services n’a plus de sens.
On distingue plutôt les secteurs exposés à la concurrence internationale (l’in-
dustrie manufacturière, mais aussi l’ingénierie, la production de logiciels,
les plateaux d’assistance, le tourisme…), dont la survie dépend des gains
de productivité qu’ils réalisent, et ceux dont la production est consommée
localement (services à la personne, bâtiment, distribution, restauration…).
Cela concerne notamment les métiers dits « en tension » et, plus largement,
divers dispositifs d’insertion permettant à la fois d’enrichir la cohésion
sociale du territoire et de pallier le manque de main d’œuvre qualifiée.
Même s’il est difficile de quantifier la valeur économique de ces initia-
tives et si certaines ne survivent pas à un changement de direction, elles
conduisent à un ancrage territorial plus fort et l’entreprise y gagne de sur-
croît une attitude beaucoup plus favorable des parties prenantes locales
à son égard.
L’image de l’industrie,
fondée sur des représentations datées
On déplore en France une méfiance vis-à-vis de l’industrie et de ses mé-
tiers, fondée sur des représentations datées. Ceci induit une réticence des
enseignants, des conseillers d’orientation, souvent des parents d’élèves
et des élèves eux-mêmes à envisager une orientation vers les métiers
de l’industrie. 82 % des Chinois et 67 % des Américains mais seulement
35 % des Français considèrent l’industrie comme attractive. Or, dans le même
temps, les difficultés de recrutement (entre 300 000 et 400 000 emplois
non pourvus) sont un frein à la croissance pour 64 % des entreprises
françaises. Ce paradoxe est d’autant plus dramatique que près de 140 000
jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ni qualification.
Il est donc nécessaire de faire tomber certains clichés et de faciliter de nou-
veaux choix d’orientation. Cela passe par l’édition d’ouvrages destinés aux
adolescents pour discuter des perceptions de l’industrie, par l’animation
d’ateliers pédagogiques, par des visites d’usine pour les scolaires, par la
création de ressources pédagogiques et de films d’animation à la disposition
des enseignants…
Voir aussi : Osez la voie pro, 12 parcours de réussite
pour s’en convaincre, La Fabrique de l’industrie/
Onisep/Presses des Mines, 2015.
Pierre Veltz, « Le travail à l’âge hyperindustriel »,
L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/
Eyrolles, 2015, p. 120.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 2322 Synthèse des TRAVAUX
Les premiers jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de la balance commer-
ciale, la croissance, l’innovation et l’emploi.
Les technologies numériques (robots, automates, objets connectés, réalité
augmentée, collecte, communication et traitement de données massives…)
sont au cœur des procédés de l’industrie du futur. Non seulement les sites
de productions deviennent plus efficaces, plus sobres en ressources et plus
sûrs, mais les gains de productivité sont une source de croissance et donc
d’un supplément de richesse qui se diffuse dans toute l’économie et suscite
la création d’activités nouvelles.
Les technologies détruisent des emplois manufacturiers, souvent peu quali-
fiés, mais bien d’autres emplois sont créés pour les concevoir et les mettre
en œuvre, chez nous ou ailleurs, selon que nous saurons, ou pas, augmenter
notre compétitivité dans les secteurs exposés.
les publications 25
Les
Notes
Sauf indication contraire, toutes les Notes de
La Fabrique de l’industrie sont commercialisées
en version imprimée par Les Presses des Mines
www.pressesdesmines.com.
Elles sont consultables ou téléchargeables
gratuitement en version numérique à partir
du site de La Fabrique www.la-fabrique.fr
Les
publications
Les Notes de La Fabrique de l’industrie
Les autres publications
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201526 les publications 27
tard, l’Allemagne est le champion industriel européen. La compétitivité
allemande est-elle le résultat d’une méthode particulière ou le produit d’une
spécificité culturelle ?
Le « modèle allemand » est d’abord une vision de l’esprit français. L’éner-
gie mise à décortiquer le « modèle allemand » en France laisse perplexe
outre-Rhin. Le fonctionnement de l’économie en Allemagne et son succès
actuel n’y sont pas vus comme un « modèle », au sens de l’aboutissement
d’une stratégie pensée, définie et mise en œuvre d’en haut, mais plutôt
comme le résultat d’adaptations successives venues des acteurs privés et
publics à différents niveaux décisionnels (grands groupes, Mittelstand,
banques, syndicats, gouvernements des Länder, gouvernement fédéral...).
Ce fonctionnement beaucoup plus collectif et horizontal représente un
premier niveau fondamental de différence avec la situation française.
La performance de l’industrie allemande est le résultat de processus qui
se renforcent mutuellement mais qui ont des temporalités très variables.
Certains sont intemporels (la géographie favorable), d’autres séculaires
(l’organisation décentralisée des politiques industrielles et commerciales,
ainsi que les relations de proximité entre acteurs économiques). Certains,
enfin, ont seulement une dizaine d’années, à l’image des accords négociés
dans le cadre de l’Agenda 2010 du chancelier Schröder et des quatre lois
Hartz. Pour cette raison, les chances de succès de mesures mimétiques en
France seraient très aléatoires.
Il s’agit en fait de s’inspirer de la méthode plus que du modèle. Le point
essentiel est que l’Allemagne a engagé ses réformes structurelles de façon
concertée. Elle n’a pas cherché à copier un modèle, mais à débloquer les
verrous propres à son mode de fonctionnement. Elle l’a fait, en outre,
avec patience, analysant ses faiblesses depuis le milieu des années quatre-
vingt-dix pour en tirer les conséquences au milieu de la décennie suivante.
Les Français doivent donc se garder de mélanger trop vite les prétendus
ingrédients du succès, en voulant composer à la hâte une potion miracle
pour le rétablissement de notre industrie malade.
Résumé
La remarquable performance industrielle de l’Allemagne est aujourd’hui
étudiée par de nombreux observateurs, qui commentent avec plus ou
moins de rigueur les raisons de ce succès et nous enjoignent d’imiter
les « bonnes pratiques » allemandes dans l’espoir d’atteindre les mêmes
résultats. Jacqueline Hénard montre la naïveté d’une telle démarche.
Elle distingue les facteurs de compétitivité non transposables et ceux
dont la France pourrait s’inspirer. Et surtout, elle invite les parties pre-
nantes du débat français à se concerter constructivement pour se donner
une feuille de route moins inspirée par des comparaisons internationales
hâtives que par la reconnaissance des atouts et faiblesses de notre pays.
Au début des années 2000, des observateurs éminents de l’économie alle-
mande la décrivaient comme « l’homme malade de l’Europe ». Dix ans plus
Auteur : Jacqueline Hénard,
essayiste et consultante franco-
allemande
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : septembre 2012
Pagination : 56 p.
Prix : 15 €
L’Allemagne : un modèle,
mais pour qui ?
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201528 les publications 29
Résumé
Les délocalisations occupent une place prépondérante dans le débat public
sur l’industrie, alors même que certaines évolutions naturelles du secteur
comme l’externalisation de certaines tâches à des entreprises de service
(restauration, nettoyage, comptabilité, informatique…) ou les gains de
productivité très supérieurs de l’industrie ont largement participé à la
désindustrialisation1
de notre pays.
Auteur : Alexandre Gazaniol,
docteur en économie, diplômé de
l’université Paris-Dauphine
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : septembre 2012
Pagination : 60 p.
Prix : 15 €
Internationalisation,
performances des entreprises
et emploi
Fiche technique :
1. La désindustrialisation se définit comme la réduction progressive des activités industrielles dans
un pays, une région ou une ville. Elle se traduit par la diminution du nombre des emplois du secteur
secondaire (industrie), par une baisse du poids de ce secteur dans le PIB (Produit Intérieur Brut) et
l’existence d’un déficit commercial industriel structurel.
Événements associés
La note a été présentée en novembre 2012 dans l’entretien co-organisé par
La Fabrique et Bpifrance (alors FSI) « Mittelstand et performance alle-
mande », avec Jean-Yves Gilet, Louis Gallois, Dorothée Kohler, Jean-Daniel
Weisz, Jacqueline Hénard, Guy Maugis, H.J Beilke, W. Ebbecke et C. Merkle.
Elle a également fait l’objet de conférences au Club économique franco-
allemand, à l’Institut Montaigne et à Europresse.
Un second entretien, « Le bilan des lois Hartz », animé par J. Hénard, a réuni
G. Duval, A. Fabre, R. Lasserre et D. Ferrand en novembre 2013.
Dans les médias
La note a été commentée dans différents médias, notamment Les Echos,
L’Usine nouvelle, Le Monde Eco & entreprise, FranceTVinfo, Reuters et
France Culture. Elle a été largement reprise et citée dans des publications
sur l’Allemagne parues postérieurement (Guillaume Duval, Le Modèle
allemand au-delà des mythes, Le Seuil 2013 ; Alain Fabre, Allemagne :
miracle de l’emploi ou désastre social, Note de l’Institut de l’entreprise,
septembre 2013).
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201530 les publications 31
Résumé
Les performances économiques et sociales actuelles de la Suède ravivent
l’intérêt des observateurs étrangers pour le « modèle suédois ». Déjà au
milieu du XXe
 siècle, la Suède était l’archétype d’une société démocratique
et consensuelle, alliant efficacité économique, redistribution et protection
des individus. Plus récemment, du milieu des années 1990 jusqu’à aujourd’hui,
elle a suscité l’intérêt du fait de sa vitalité économique, de la résistance de
sa base industrielle et de l’assainissement de ses comptes publics. On en
oublierait presque que le pays a connu une grave crise économique au début
des années 1990 qui l’a poussé à revoir en profondeur l’organisation de son
modèle social.
À l’heure où la France s’interroge sur les moyens de renouer avec la
croissance et de redresser son industrie, il y a beaucoup à apprendre des
ingrédients du succès suédois. Cette note examine différentes facettes de
Auteur : Emilie Bourdu, chef de
projet, La Fabrique de l’industrie
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : juillet 2013
Pagination : 144 p.
Prix : 22 €
Les transformations
du modèle économique suédois
Fiche technique :
Selon l’Insee, la France a perdu 1,9 millions d’emplois industriels entre 1980
et 2007 et la contribution du secteur manufacturier au PIB est ainsi passée de
24 % à 14 % sur la même période. Les délocalisations2
et l’intensification de
la concurrence étrangère sont souvent présentées comme étant à l’origine du
repli de l’emploi industriel en France. Cette synthèse d’études de l’impact de
l’internationalisation des entreprises sur leurs performances et sur l’emploi
démonte certaines idées reçues.
La contribution des délocalisations aux pertes d’emplois dans l’industrie
apparaît relativement faible. Contrairement à une idée répandue, la prin-
cipale motivation des firmes qui s’implantent à l’étranger est d’accéder à
de nouveaux marchés. L’intérêt de fabriquer à l’étranger pour réimporter
la production en France n’est un motif très important que pour une faible
proportion de dirigeants français d’entreprises multinationales.
L’internationalisation des entreprises a un effet positif sur leur chiffre d’af-
faires, leur innovation et leur emploi en France. Des études empiriques
révèlent que les entreprises internationalisées sont plus grandes, plus pro-
ductives et versent des salaires plus élevés que les autres, indépendamment
du pays, du secteur ou de la conjoncture. Les firmes qui investissent à
l’étranger pour la première fois connaissent, durant les trois années qui
suivent leurs investissements, une croissance plus rapide de leurs ventes, de
leur valeur ajoutée, de leurs effectifs et de leurs exportations que les firmes
qui décident de rester sur le territoire national. On observe également un
effet positif sur l’innovation. L’internationalisation des entreprises contribue
donc au développement de l’activité industrielle en France.
Mais la mondialisation crée des gagnants et des perdants. Si son effet est
globalement positif, cette internationalisation profite surtout aux emplois
qualifiés (conception, fonctions supports) et provoque en contrepartie la
destruction d’emplois peu qualifiés et parfois même la déstabilisation
de certains territoires très spécialisés. Pour atténuer les effets négatifs de la
mondialisation, les politiques publiques ont donc un rôle d’amortisseur es-
sentiel à jouer, notamment dans les domaines de l’emploi et de la formation.
2. L’auteur définit une délocalisation comme la fermeture par une entreprise d’une unité de produc-
tion en France et le transfert de cette production à l’étranger. Une entreprise qui périclite en France
faute de pouvoir résister à la concurrence des entreprises étrangères du même domaine n’est pas une
délocalisation.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201532 les publications 33
cet écosystème, telles que le dialogue social, l’innovation, les politiques
de l’emploi, la fiscalité… qui ont toutes eu des effets directs ou indirects
sur sa croissance économique. Elle met en avant les réformes structurelles
qui ont été menées dans les années 1990 pour assainir les finances publiques
tout en conservant un haut niveau de performance économique, de service
public et de protection des citoyens.
Plus que les réformes elles-mêmes, qui ne sont sans doute pas toutes trans-
posables au contexte français, l’expérience suédoise frappe par la capacité
des acteurs économiques et politiques à organiser des réformes profondes
sans blocage, préparées par un long processus d’expertise et de négociation
démocratique qui favorise leur appropriation. Son succès nous invite à nous
demander comment renouveler, en France, la manière de conduire les
réformes et d’élaborer les choix collectifs.
Événements associés
La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence au Collège des
Bernardins le 17 juin 2013, « Pour un dialogue social apaisé en France :
peut-on apprendre du modèle suédois ? », avec Son Excellence Monsieur
Gunnar Lund, ambassadeur de Suède en France, Jean-François Pilliard,
délégué général de l’UIMM, Jean-Paul Bouchet, secrétaire général de
la CFDT Cadres et président de l’IRES, et Louis Gallois, co-président
de La Fabrique.
Emilie Bourdu a été invitée à faire une conférence sur « Le dialogue social
en Suède » au 6e
 forum Ecobiz, organisé par la CCI Nice Côte d’Azur en
partenariat avec l’UIMM 06 en octobre 2013.
Dans les médias
La publication a fait l’objet de recensions, notamment dans Le Monde,
La Croix et sur le web, et de quatre entretiens avec Emilie Bourdu dans
l’émission Les Carnets de l’économie sur France Culture, du 16 au
19 décembre 2013.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201534 les publications 35
Cependant cette organisation de l’action publique autour des filières peut
exclure certaines entreprises multi-filières et créer des effets d’aubaine
pour d’autres. De plus, une approche exclusivement par filières ne suffit
pas à redresser la compétitivité du pays. Il importe de ne pas omettre
d’autres collaborations entre entreprises de différentes filières (ou concer-
nées par plusieurs filières), tant au niveau géographique (comme les pôles
de compétitivité) que sectoriel (technologies diffusantes). Le cas allemand
montre que l’on peut cultiver la solidarité entre entreprises tout en menant
une politique de soutien général à la compétitivité sans faire référence
aux filières.
Événement associé
La Fabrique de l’industrie a co-organisé le 15 novembre 2013 une conférence-
débat aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), « Faut-il une politique
de filières industrielles ? ». Cette table ronde animée par le journaliste
Philippe Mabille a réuni Gabriel Colletis, professeur d’économie à l’uni-
versité de Toulouse 1, Benjamin Gallezot, adjoint au directeur général de
la DGE, Dorothée Kohler, coach et consultante en stratégie, Hervé Lebrun,
directeur d’usine chez Sanofi, Bernard Million-Rousseau, directeur général
de la Plateforme de la filière automobile, ainsi que Louisa Toubal, chef de
projet à La Fabrique.
Dans les médias
Un article de Louisa Toubal sur le sujet, complété par un témoignage de
Louis Gallois, est paru dans un numéro spécial de la revue Problèmes éco-
nomiques en novembre 2013.
L’ouvrage a également fait l’objet d’articles dans L’Usine nouvelle, Alter-
natives économiques, et été signalé sur le web (OFCE, Mines ParisTech,
Le lab IDF, etc.).
Résumé
Cette note s’interroge sur la pertinence d’une politique industrielle basée
sur la représentation de l’économie en filières.
Les débats sur la politique industrielle s’organisent souvent autour des
filières (aéronautique, électronique, santé…), bien que ce concept reste
flou. La filière est utilisée comme un outil permettant de décrire l’articula-
tion des activités productives et les relations économiques et stratégiques
entre les différents acteurs.
Ainsi, l’approche par filière a été privilégiée dans le cadre des États généraux
de l’industrie puis par le Conseil national de l’industrie pour promouvoir
de nombreuses bonnes pratiques et coordonner les démarches collectives
rassemblant donneurs d’ordres, sous-traitants, fédérations professionnelles,
organismes représentatifs et régions pour renforcer la compétitivité de notre
industrie. Le concept de filière est ainsi devenu un outil de coordination de
l’action publique et de communication sur celle-ci.
Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer,
chargé d’études, Louisa Toubal, chef
de projet, La Fabrique de l’industrie
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : novembre 2013
Pagination : 136 p.
Prix : 22 €
À quoi servent les filières ?
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201536 les publications 37
Ainsi, depuis quelques dizaines d’années, de grands groupes comme Saint-
Gobain, EDF, SNCF, Sanofi ou encore Thales, disposent de cellules internes
spécialisées dans la conception et la mise en œuvre de politiques de dévelop-
pement local. Cette responsabilité envers leurs territoires est bien souvent le
résultat de l’expérience accumulée dans la gestion des restructurations des
années 1970-1980. Mais de nombreuses PME s’y investissent également,
de manière individuelle ou collective.
L’étude décrit ainsi plus d’une dizaine de pratiques locales d’entreprises
de toutes tailles qui s’investissent, au bénéfice des demandeurs d’emploi,
des territoires, de leurs partenaires économiques et de leurs salariés. Qu’il
s’agisse de PME créant leur propre centre de formation, de grandes entre-
prises développant des parcours partagés d’alternance avec les PME, de
branches professionnelles proposant des certificats de qualification pro-
fessionnelle ou encore d’entreprises se regroupant pour l’insertion et la
qualification de personnes éloignées de l’emploi, toutes construisent sur
leur territoire les compétences nécessaires à la compétitivité de l’industrie
française.
Événements associés
La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence dédiée aux difficultés
de recrutement le 7 avril 2014 à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2014.
La note a aussi été présentée, avant sa publication, dans le cadre de l’As-
semblée générale de l’UIMM de la Vienne en 2013. L’UIMM 35-56 a
également organisé une présentation aux membres de son comité directeur
et à ses adhérents lors d’une « soirée des ambassadeurs » en 2014.
Dans les médias
La publication a fait l’objet d’articles dans les journaux Lettre A, Le
Figaro et l’AEF, ainsi que dans les magazines web de Pôle Emploi et de
ManpowerGroup.
Résumé
Les destructions d’emplois industriels relayées par les médias masquent
les difficultés de recrutement dans l’industrie. Ces difficultés pèsent sur le
développement et la compétitivité des entreprises. De nombreux acteurs,
publics ou privés, locaux et nationaux, se mobilisent face à ce problème.
Cette note analyse les relations entre les entreprises industrielles et les
territoires dans le domaine des ressources humaines et rend compte de
diverses démarches d’entreprises qui s’impliquent avec succès dans le
développement local des compétences. La métaphore du jardinier vient ca-
ractériser ce type d’investissement territorial.
Auteurs : Emilie Bourdu, chef de projet,
La Fabrique de l’industrie ; Cathy Dubois,
présidente de R&D Consultants ; Olivier
Mériaux, chargé de recherches, Fondation
nationale des sciences politiques
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : avril 2014
Pagination : 136 p.
Prix : 22 €
L’industrie jardinière
du territoire 
ou Comment les entreprises s’engagent
dans le développement des compétences
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201538 les publications 39
tous que cette mesure réussisse, ce qui suppose, tant pour les directions
d’entreprise que pour les organisations syndicales, d’inventer des pratiques
nouvelles.
La présence d’administrateurs salariés au sein des conseils soulève plu-
sieurs questions. Certaines relèvent du débat d’idées : les spécificités du
dispositif, les espérances et les craintes que cette mesure peut susciter,
ainsi que le bilan raisonné que l’on peut dresser de la concertation entre
acteurs. D’autres concernent les modalités pratiques et les points de vigilance
auxquels entreprises et organisations syndicales doivent être attentives pour
que la mise en œuvre se déroule dans les meilleures conditions. Pour ré-
pondre à cette double attente, la note est enrichie par un cahier pratique
détachable.
Événements associés
La note a été distribuée et commentée au cours d’un petit-déjeuner du
groupe ETHIC, le 24 octobre 2014, au cercle Interallié. Elle a également
été mise en valeur et commentée au cours de la 11e
biennale Lasaire, le
27 novembre 2014 au conseil régional d’Ile-de-France. Enfin, La Fabrique
de l’industrie était partenaire, au Collège des Bernardins, des premières
Assises des administrateurs salariés, le 5 mars 2015.
Dans les médias
Le cahier pratique contenu dans la note a été diffusé par l’Institut français
des administrateurs, annexé à sa Lettre aux abonnés, à l’été 2014. La pu-
blication a également fait l’objet d’une recension dans l’hebdomadaire
Entreprise et Carrières du 8 juillet 2014.
Des entretiens avec plusieurs chefs d’entreprises et experts syndicaux
ont été uploadés sur la chaîne Youtube de La Fabrique.
Résumé
L’accord du 11 janvier 2013 conclu entre les partenaires sociaux sur la
sécurisation de l’emploi instaure une représentation des salariés au sein
des conseils d’administration ou de surveillance dans les entreprises de
plus de 10 000 salariés à l’échelle mondiale ou de plus de 5 000 salariés
en France. Pour ces entreprises, de l’ordre de 300, cette novation vise à
améliorer les relations sociales et, ce faisant, leur résilience économique.
Nul n’ignore cependant que les parties prenantes ont parfois accueilli
cette mesure avec circonspection.
La France, dont les entreprises publiques ou anciennement publiques
ont déjà des administrateurs représentant les salariés, rejoint ainsi douze
pays européens, dont l’Allemagne, les pays scandinaves et les Pays-Bas,
qui disposent déjà d’une représentation des salariés dans les organes de
gestion des entreprises privées d’une certaine taille. Il est dans l’intérêt de
Auteurs : André Gauron, administrateur
de Lasaire,Vincent Charlet, directeur
de La Fabrique de l’industrie
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : juin 2014
Pagination : 64 p.
+ cahier détachable de 38 p.
Prix : 22 €
Réussir la mise en place
des administrateurs salariés
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201540 les publications 41
à l’exigence de précaution exprimée par les Français. Les décideurs
publics produisent des réglementations qui vont parfois au-delà de ce
qu’énonce le principe de précaution afin de se protéger contre tout recours
ou mise en cause. Ce faisant, ils gênent les acteurs économiques au-delà
de ce qui est justifié par des objectifs légitimes.
La plupart des individus sont cependant loin d’avoir une aversion totale
au risque. Chacun peut accepter de prendre un risque raisonnable lorsque
celui-ci est la contrepartie de bénéfices qu’il juge importants. Pour que le
principe de précaution ne se transforme pas en prétexte à l’inaction, les
pouvoirs publics doivent apprendre à organiser des dispositifs favorisant
un débat constructif entre les parties prenantes.
Aux côtés des pouvoirs publics, les entreprises peuvent jouer un rôle
pour restaurer la confiance du public. En se tenant à l’écoute des attentes
de sécurité des consommateurs et des citoyens, elles peuvent transformer
leur démarche de précaution en opportunité de différenciation. Dans un
environnement incertain, l’industrie doit tenir compte des préoccupations
de la société et ces démarches ne sont pas contradictoires avec l’objectif
de compétitivité.
Résumé
De nombreux observateurs considèrent que le principe de précaution révèle
une société française frileuse face aux risques et entrave notre compétitivité.
Pourtant, ce principe n’est pas une spécificité française. Il est utilisé dans
de nombreux textes européens qui s’imposent aussi bien à la France qu’aux
vingt-sept autres membres de l’Union européenne, ainsi que dans de nom-
breuses conventions internationales. Le problème n’est pas le principe
lui-même, qui fixe le cadre d’une action prudente, informée et mesurée,
fondée sur l’appréciation des bénéfices et des risques potentiels, mais son
invocation fréquemment abusive.
En France, la « constitutionnalisation » du principe de précaution, en 2005,
n’a pas modifié l’équilibre du droit car elle n’a en elle-même suscité
ni nouvelle loi, ni évolution de la jurisprudence. Elle résulte surtout de
la volonté d’un chef d’État de marquer symboliquement sa sensibilité
Auteurs : Alain Grangé-Cabane, président
de la Fédération des entreprises de
la beauté jusqu’en 2014 et président
du groupe de travail, et Brice Laurent,
chargé de recherche, Mines-ParisTech,
rapporteur
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : novembre 2014
Pagination : 84 p.
Prix : 22 €
Précaution et compétitivité :
deux exigences compatibles ?
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201542 les publications 43
Résumé
Comment adapter l’offre de formation professionnelle initiale et continue
aux besoins des entreprises industrielles ? L’ouvrage propose une plongée
au cœur du système de formation, à travers la consultation de plus de
70 acteurs de terrain (entreprises industrielles, jeunes, salariés, acteurs
de la formation, etc.). Il permet de découvrir la richesse d’initiatives
souvent méconnues et de dépasser ainsi les discours négatifs et redondants
sur l’inefficacité du système de formation.
Les mutations industrielles, l’automatisation des chaînes de production,
la diffusion des TIC, les défis du développement durable et de la globali-
sation induisent des besoins nouveaux en compétences qui imposent une
adaptation et une mobilité de la main d’œuvre toujours plus importantes.
Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer,
chargé d’études, Louisa Toubal, chef
de projet, La Fabrique de l’industrie
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : novembre 2013
Pagination : 148 p.
Prix : 22 €
Formation professionnelle
et industrie
Le regard des acteurs de terrain
Fiche technique :
Événements associés
La Fabrique de l’industrie a organisé un débat à l’université Paris 1 Panthéon-
Sorbonne « Comment concilier principe de précaution et compétitivité ? »
entre Michel Boucly, directeur délégué de Sofiprotéol, Maryse Deguergue,
professeur de droit à l’Université Paris 1, Stéphane Foucart, journaliste au
Monde, et Claudie Haigneré, alors présidente d’Universcience, sous la pré-
sidence d’Alain Grangé-Cabane, président du groupe de travail.
La Fabrique a co-organisé avec le think tank Entreprises pour l’Environne-
ment et l’Ineris un colloque « Environnement et industrie » à la Maison
de la Chimie. Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une conférence
à l’Espace Pierre-Gilles de Gennes. La Fabrique a également participé aux
journées de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques
sur le principe d’innovation en juin 2014.
Dans les médias
Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une tribune du Monde, et Alain
Grangé-Cabane sur Xerfi Canal.
La note a été analysée ou citée dans Le Monde, Le Figaro, La Correspondance
économique, La Revue Parlementaire, Economie Matin, Alternatives écono-
miques, La France agricole, etc.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201544 les publications 45
Dans les médias
L’ouvrage a fait l’objet de trois articles sur le site d’information Economie
Matin, d’autres dans des revues et journaux tels que Education permanente
(AFPA), La Gazette de la société et des techniques, La Jaune et la rouge,
Gestion Sociale, Le Figaro, Le Quotidien de la formation, Alternatives
économiques et Le Parisien, et été mentionné dans diverses publications
(FFP) et sites internet (Pôle Emploi, Miroir social, Medef, Arftlv, ANDRH,
le lab IDF).
Le manque de personnel qualifié représente, selon la Banque de France3
,
le premier frein au développement des entreprises. Malgré le niveau dra-
matiquement élevé du chômage, les industriels éprouvent des difficultés
pour recruter des ingénieurs et cadres, mais aussi des opérateurs sur
certains métiers en tension (usineurs, chaudronniers, etc.)4
, tandis que
140 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme
ni qualification.
Au-delà des nombreux dispositifs innovants évoqués, cet ouvrage propose
cinq pistes de réflexions pour faire de la formation professionnelle un véri-
table levier de compétitivité : adapter la formation pour répondre aux défis
de l’industrie du futur ; rétablir un lien fort entre l’école et l’entreprise ;
développer l’apprentissage par des actions concrètes et spécifiques ; offrir
de réelles perspectives d’évolution professionnelle, quel que soit le diplôme
initial ; soutenir les régions dans leur rôle de chef de file en matière de for-
mation professionnelle.
Événement associé
Une table-ronde intitulée « Comment soutenir la compétitivité en misant
sur la formation ? » a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon
(JECO) en novembre 2014. Cette séance, animée parAnne-Cécile Geoffroy,
rédactriceenchefadjointedeLiaisonsSocialesMagazine,arassembléune
centaine de participants, dont plus de cinquante lycéens, et a réuni à la
tribune Sybille Desclozeaux, présidente d’ERTM et présidente du CESER
Rhône-Alpes, Florence Poivey, négociatrice du Medef sur la formation
professionnelle, vice-présidente de l’association Emergences, Hugues de
Balathier-Lantage, adjoint à la déléguée générale à l’emploi et à la forma-
tion professionnelle, et Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique de
l’industrie.
3. Banque de France, 2012, « Durée d’utilisation des équipements dans l’industrie », Bulletin de la
Banque de France, n°187, 1er
trimestre.
4. Pôle emploi, 2013, « Enquête Besoins en main d’œuvre », avril.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201546 les publications 47
L’impact du facteur énergétique sur la compétitivité de l’industrie est
fréquemment surestimé. Certains secteurs gazo-intensifs ont pu tirer
pleinement profit de la baisse massive du prix du gaz naturel mais la
réduction de la facture énergétique a surtout dopé le pouvoir d’achat des
ménages et ainsi dynamisé la demande adressée aux industriels.
Le mouvement de relocalisation reste d’une ampleur limitée et compense
à peine le mouvement inverse de délocalisation intervenu sur la même
période. Situé dans la même zone de libre-échange que les États-Unis et
disposant d’une main-d’œuvre bien formée et peu onéreuse, le Mexique
est un territoire de plus en plus attractif pour les activités industrielles.
Il est en train de devenir un concurrent redoutable pour l’attraction de
nouveaux sites de production, en particulier dans les secteurs de l’auto-
mobile et de l’électronique.
Les performances décevantes à l’international, reflétées par le creusement
du déficit commercial dans presque tous les secteurs manufacturiers, indiquent
que l’industrie américaine n’a pas réellement gagné en compétitivité.
C’est avant tout un phénomène de rattrapage, enclenché par le retour de la
demande domestique, qui a alimenté le rebond.
Résumé
Depuis 2010, l’industrie américaine connaît un formidable regain d’activité
qui contraste avec la dynamique observée dans la plupart des pays dévelop-
pés. La production manufacturière a dépassé son niveau d’avant la crise
et quelque 850 000 emplois ont été créés.
L’explication la plus répandue attribue ce regain à trois facteurs : la baisse
drastique du prix du gaz naturel, le faible coût relatif de la main-d’œuvre
et le dollar faible (jusqu’à une période récente), qui auraient conjointe-
ment permis à l’industrie de rebâtir sa compétitivité, au point de générer
une vague de relocalisation des entreprises américaines, depuis la Chine
principalement. Cette analyse est pourtant erronée à plusieurs titres.
Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé
d’études, et Philippe Frocrain, doctorant
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : mai 2015
Pagination : 164 p.
Prix : 22 €
L’industrie américaine :
simple rebond ou
renaissance ?
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201548 les publications 49
Résumé
En 2016, les mesures d’allégement du coût du travail représenteront 50 mil-
liards d’euros, les deux tiers portant sur les rémunérations inférieures à
1,5 SMIC. Pourtant, certains économistes plaident pour un ciblage encore
plus prononcé des allégements sur les bas salaires. Dans cette note, Gilles
Koléda examine la robustesse de leurs arguments et propose un scénario
alternatif, dans lequel les allégements seraient orientés vers les salaires
intermédiaires, situés entre 1,6 et 3,5 fois le SMIC. Cette mesure s’avère
plus favorable à la compétitivité, sans hypothéquer l’emploi.
En réalité, le scénario optimal serait celui d’un hypothétique ciblage sur les
secteurs exposés à la concurrence internationale. La meilleure compétitivité
Auteur : Gilles Koléda, maître de
conférences à l’IUT de Tours,
collaborateur régulier de l’équipe
Seuréco Érasme
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : juin 2015
Pagination : 126 p.
Prix : 22 €
Allégements du coût
du travail
Pour une voie favorable à la compétitivité
française
Fiche technique :
La renaissance de l’industrie américaine, si elle a lieu, se fera à la faveur
d’une transformation profonde : celle du passage de l’industrie à l’ère du
digital. Grâce à leur avance incontestée dans le domaine du logiciel et
l’intégration des technologies numériques, les États-Unis semblent particu-
lièrement biens préparés pour être à l’avant-garde de cette transformation
économique majeure.
Événement associé
LaFabriquedel’industrieaorganiséuneconférence-débat,le15juin2015,
à l’École des Mines de Paris, sur le thème « Gaz de schiste, coût du travail,
innovation : les leçons du rebond industriel américain », en partenariat
avec l’AmCham France, avec Clara Gaymard, présidente de General
Electric France, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de
PSA Peugeot-Citroën et co-président de La Fabrique de l’industrie, Eric
Labaye, président du McKinsey Global Institute, Pierre-Noël Giraud, profes-
seur à Mines ParisTech, ainsi que Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études
à La Fabrique de l’industrie.
Un support pédagogique à destination des étudiants du supérieur est dis-
ponible sur le site de La Fabrique de l’industrie (www.la-fabrique.fr/res-
sources-pedagogique). Il présente les principaux indicateurs permettant
de suivre les évolutions de l’industrie américaine et discute de leur capacité
à les refléter fidèlement.
Dans les médias
L’ouvrage a donné lieu à la parution d’une trentaine d’articles et interviews
dans différents médias : Le Figaro, L’Opinion, La Correspondance écono-
mique, Le Monde, L’Usine nouvelle, La Revue parlementaire (tribune des
auteurs).LesÉchosl’ontmentionnédanssixarticlesdifférentsetAlternatives
économiques dans quatre. La note a également été mise en débat sur LCI et
BFM Business.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201550 les publications 51
Dans les médias
L’ouvrage a été signalé dans la presse quotidienne (Les Echos, Le Figaro,
Le Parisien, L’Opinion…) et hebdomadaire (Forbes, L’Usine nouvelle),
dans plusieurs émissions de télévision (BFM Business) et de radio (France
Culture, France Info, France Inter).
internationale de nos produits conduit à plus d’exportations, donc à la
création d’emplois. Ainsi, 10 millions d’allégements financés par une
augmentation de la TVA conduiraient au bout de 10 ans à un PIB supé-
rieur de plus de 0,6 point et à la création de 130 000 emplois, dont 77 000
dans l’industrie. Inversement, le ciblage le moins performant est celui qui
concerne les secteurs abrités. Les 43 000 emplois créés ne proviendraient
que de l’affaiblissement de la productivité du travail.
Cependant, ces deux ciblages ne sont pas réalisables en pratique puisqu’ils
seraient assimilés à des aides d’État. On examine donc l’efficacité de ci-
blages portant alternativement sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC et sur
ceux compris entre 1,6 et 3,5 SMIC (où se trouvent l’essentiel des employés
des secteurs ouverts à la concurrence internationale). On s’attendrait à ce que
le ciblage sur les bas salaires soit favorable à l’emploi et à ce que celui sur
les salaires intermédiaires améliore la compétitivité. Or, les deux scénarios
produisent autant d’emplois l’un que l’autre : environ 75 000 emplois sup-
plémentaires au bout de 10 ans. Toutefois, ces emplois ne sont pas créés
dans les mêmes secteurs. Un ciblage sur les salaires intermédiaires crée
plus d’emplois dans l’industrie, les services aux entreprises, les services
mixtes et le transport, moins dans le commerce, l’hôtellerie-restauration et
la construction. Par ailleurs, le ciblage sur les salaires intermédiaires est
plus favorable à la compétitivité, à la croissance et au solde de la balance
commerciale.
Événement associé
Une conférence-débat, organisée en partenariat avec Coe-Rexecode, a eu
lieu le 17 septembre 2015 à l’amphithéâtre Axa, avec Jean Pisani-Ferry,
commissaire général de France Stratégie, Louis Gallois, président du
conseil de surveillance de PSA-Peugeot Citroën, Eric Heyer, économiste,
OFCE, Gilles Koléda, économiste, Seuréco-Erasme, et Jean-François
Ouvrard, directeur des études, Coe-Rexecode. La note a également été dé-
battue au cours des journées d’Aix-en-Provence organisées par le Cercle
des économistes en juillet 2015.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201552 les publications 53
par un modèle de gastronomie à la française, privilégiant le haut de gamme
et les spécificités régionales. Certaines grandes marques peuvent tirer
parti de ce positionnement, mais cette niche est trop limitée pour permettre
à la plupart des PME et ETI d’amortir les coûts d’accès aux pays étrangers.
Les IAA françaises peuvent ainsi, en s’appuyant sur leur maîtrise de la
qualité et de la traçabilité de la matière ainsi que sur la réputation de la
France, proposer une offre plus lisible, simplifiée, visant le cœur de marché
et construire des marques adaptées à leur développement international et
à une croissance durable et profitable.
Dans les médias
L’étude a été préfacée par Christophe Bonduelle, PDG de Bonduelle.
Chaque think tank l’a mentionnée dans ses newsletters et sur ses réseaux
sociaux. Par ailleurs, Les Echos lui ont consacré un article (22 juillet 2015).
Résumé
D’ici à 2030, trois milliards d’habitants des pays émergents viendront grossir
les rangs de la classe moyenne. Comment les entreprises du secteur de
l’industrie agroalimentaire peuvent-elles saisir cette opportunité, alors même
que la France est passée de la deuxième à la quatrième place mondiale pour
les exportations de produits des IAA dans le courant des années 2000 ?
Cette étude du cabinet Theano Advisors réalisée pour La Fabrique de
l’industrie et Saf agr’iDées montre l’intérêt de stratégies orientées vers le
cœur de marché (ou milieu de gamme), permettant d’attaquer les marchés
mondiaux, notamment ceux en plein développement des pays émergents.
Cette approche suppose d’adapter les produits aux attentes des consom-
mateurs de différentes régions du monde et de ne pas se laisser enfermer
Auteurs : Michel Zarka et Anne Laroche,
Theano Advisors
Éditeur : Saf agr’iDées/La Fabrique
de l’industrie
Date : juin 2015
Pagination : 52 p.
www.la-fabrique.fr/uploads/telechargement/
Note_IAA_LaFabrique.pdf
www.safagridees.com/publication/de-
nouveaux-modeles-de-croissance-pour-les-
industries-agroalimentaires-francaises-iaa/
De nouveaux modèles
de croissance
pour les industries agroalimentaires françaises
Fiche technique :
télécharger :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201554 les publications 55
ETI. Enfin, elle contribue à faire connaître au grand public le rôle majeur
que jouent ces entreprises pour la solidité de notre tissu industriel.
Les témoignages de dirigeants collectés dans cet ouvrage montrent qu’il n’y
a pas de recette miracle ou de solution unique, mais que chacun invente,
choisit ou adapte au contexte spécifique de son activité des pratiques pour
soutenir ses ambitions.
Les ETI, largement industrielles, se concentrent souvent sur des marchés
de niche, très diversifiés. Valorisant un savoir-faire spécifique à l’échelle
mondiale, elles savent intégrer ou adapter des innovations disponibles et
cibler des segments de marché négligés pour capter une nouvelle demande.
Parmi les nombreuses clés de succès, les dirigeants évoquent notamment
l’implication de la direction dans le pilotage de l’innovation ou encore
l’organisation du travail en petites équipes de chercheurs bien connectées au
reste de l’entreprise. Ils relèvent a contrario des difficultés à collaborer
avec la recherche publique.
L’international est également au cœur du développement de ces entreprises.
Elles relèvent toutefois que l’efficacité́ des opérateurs publics chargés de
les aider est très variable d’un pays à l’autre et les financements parfois
difficiles à mobiliser.
Pour soutenir ces stratégies de croissance fondées sur l’internationalisation
et l’innovation, les ETI ont besoin de ressources financières et humaines.
Les choix de financement sont très liés à la structure actionnariale et à
la culture de l’entreprise. Les dirigeants sont parfois partagés entre leur
volonté́ de se développer et la crainte de perdre leur indépendance en ou-
vrant leur capital. Dans les entreprises familiales, une gouvernance solide
est nécessaire pour concilier stratégies patrimoniale et entrepreneuriale.
Pour pallier leurs difficultés de recrutement sur des profils qualifiés, les
ETI forment en interne et développent des dispositifs de participation.
Elles mettent en avant les atouts du territoire, la taille humaine de leur
entreprise, leur ouverture sur le monde. Elles veillent en outre à entre-
tenir un bon climat social, notamment grâce à un dialogue permanent
avec les représentants du personnel, qui ne se limite pas aux réunions
imposées par la loi.
Résumé
Quels sont les leviers de développement et de croissance des entreprises
de taille intermédiaire (ETI) ? Comment se développer à l’international,
innover, financer sa croissance, attirer et gérer les talents, construire un
climat social favorable ? Quels sont les atouts spécifiques sur lesquels
elles s’appuient ? Quels sont les handicaps qu’elles doivent surmonter ?
Cette note rassemble les témoignages d’une trentaine de dirigeants, issus
d’une série de séminaires organisés par La Fabrique de l’industrie avec
le soutien du METI, FBN France, Bpifrance, l’École de Paris du manage-
ment, l’UIMM et le Collège des Bernardins.
L’observation de cet échantillon est une mine d’informations pour les en-
treprises qui construisent leur stratégie de développement et permet aussi
de sensibiliser les pouvoirs publics aux défis et besoins spécifiques des
Auteurs : Marie-Laure Cahier, conseil
éditorial, Cahier&Co, Louisa Toubal,
chef de projet, La Fabrique de l’industrie
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : septembre 2015
Pagination : 176 p.
Prix : 22 €
Paroles d’ETI
Les entreprises de taille intermédiaire
à la conquête de la croissance
Fiche technique :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201556 les publications 57
Résumé
De nombreux rapports produits par des responsables politiques, des entre-
preneurs ou des économistes font état du poids excessif et croissant de la
réglementation dans notre pays et de ses conséquences défavorables sur la
compétitivité. Cette étude de La Fabrique présente les débats en cours et les
actions engagées, dont le récent « choc de simplification ».  En deux ans,
273 mesures portant sur la simplification de l’environnement réglemen-
taire des entreprises ont été annoncées : 103 sont effectives et 147 sont en
cours de mise en œuvre (les autres mesures sont en cours de planification ou
abandonnées). Selon le gouvernement, ces mesures, en plus de celles consa-
crées aux particuliers, auraient généré 3,3 milliards d’euros d’économies et
pourraient permettre un gain de 11 milliards d’euros cumulés d’ici à 2017
pour l’économie française. Mais dans le même temps, pour faire face à de
Auteurs : Emilie Bourdu, chef de
projet, La Fabrique de l’industrie,
Martin Souchier, analyste à l’OCDE
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Presses des mines
Date : octobre 2015
Pagination : 110 p.
Prix : 22 €
Réglementation,
normalisation :
leviers de la compétitivité industrielle
Fiche technique :
Plus globalement, ces entreprises manifestent leur attachement au terri-
toire national et, plus encore, aux bassins locaux dans lesquels elles sont
historiquement enracinées, en dépit d’un environnement règlementaire
et fiscal cité comme l’un des principaux freins à leur croissance.
En faisant mieux connaître la réalité des ETI, la manière dont leurs diri-
geants surmontent les obstacles à leur croissance, ce livre a l’ambition de
contribuer au mouvement nécessaire au redressement de notre économie
et tout particulièrement de notre industrie.
Événements associés
Paru le 8 septembre 2015, le livre a été lancé le 14 septembre, parallèlement
à l’exposition photographique Des Usines et des hommes du photographe
Thierry Bouët, initiée par le METI, en partenariat avec la Banque Palatine,
JC Decaux et L’Usine nouvelle, qui met à l’honneur trente-cinq champions
français. Par ailleurs, le séminaire des dirigeants d’ETI de La Fabrique de
l’industrie se poursuit à compter de décembre 2015.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201558 les publications 59
Les autres
publications
Publications réalisées par La Fabrique de l’industrie
ou avec son concours.
nouveaux enjeux, de nouvelles règles sont instaurées ailleurs, de sorte que
le bilan net reste incertain.
Par ailleurs, la réglementation est souvent confondue dans le débat public
avec la normalisation alors qu’il s’agit de deux démarches bien distinctes.
La réglementation est le fruit de décisions prises par les pouvoirs publics
nationaux ou par des instances internationales, dont l’application est obliga-
toire. On compte en France près de 400 000 règles issues du processus de
réglementation. La normalisation, quant à elle, est le résultat d’un consensus
entre acteurs socio-économiques ; elle est d’application volontaire. On
dénombre en France 35 000 normes issues du processus de normalisation.
Les normes sont le plus souvent initiées par les acteurs économiques eux-
mêmes pour renforcer et mettre en valeur la qualité ou la compatibilité de
leurs produits, services et méthodes. La normalisation favorise la création
de nouveaux marchés en assurant l’interopérabilité des produits, elle renforce
la confiance entre acteurs économiques (entre entreprises, entreprises et
financeurs ou encore consommateurs) et elle permet des transferts d’inno-
vations et de bonnes pratiques entre entreprises. S’impliquer dans des
activités de normalisation permet également aux entreprises d’exercer une
influence sur l’évolution des marchés et des technologies aux niveaux
national et international. Dans cette perspective, les normes constituent un
levier de compétitivité à valoriser. Elles sont un moyen non négligeable
de structurer le marché vers une offre de produits et services de qualité, à
l’heure où l’une des pistes de redressement de l’industrie française est pré-
cisément celle de sa montée en gamme.
Événement associé
Unetableronde« Normesenvironnementales :leviersdelacompétitivité ? »
a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), le 13 octobre
2015. Animée par l’éditorialiste des Echos Jean-Marc Vittori, elle a réuni
Stefan Ambec, directeur de Recherche INRA à la Toulouse School of Eco-
nomics, Marie-Claire Derycke, responsable énergie et environnement du
site de Mulhouse et responsable du club métier environnement de PSA
Peugeot Citroën, et Laurent Pomeau, responsable du pôle Gestion, Études
et Prospective Afnor.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201560 les publications 61
de biens et services locaux. Une telle société serait de plus en plus inéga-
litaire, ce qui finit toujours par avoir un coût et par entraver l’innovation
et la compétitivité.
Le redressement de l’industrie dépend d’abord des entreprises. Mais les
pouvoirs publics peuvent aider les industriels en leur garantissant un environ-
nement institutionnel stable et favorable ainsi qu’une fiscalité qui n’obère
pas leur compétitivité et incite à l’investissement dans des procédés sûrs
et durables. Il leur incombe également d’encourager la construction de
relations confiantes entre les parties prenantes industrielles, de stimuler les
collaborations notamment en matière d’innovation, ou encore de chercher
à faire évoluer les règles du commerce international dans un sens plus
équitable.
À terme, l’augmentation des salaires dans les pays émergents rendra la
compétition plus facile. Encore faut-il que nous ayons su préserver les
savoir-faire industriels, le patrimoine technique et le capital humain, dont
la constitution ou la reconstitution prend des décennies.
Événements associés
En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été présenté
lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique : « Malaimée ou
méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la
réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Il a également fait l’objet d’une table-
ronde à l’Ecole de Paris du management (Les ressorts d’une renaissance
industrielle en France) et d’une conférence « Paris-Berlin » sur « La politique
industrielle en Europe » à l’ESCP-Europe en 2014.
Dans les médias
À l’occasion de sa sortie, les auteurs ont publié une tribune dans Le Monde
Economie et entreprises. L’ouvrage a été signalé et analysé par Les Echos,
La Correspondance économique, Futuribles, Les Marchés hebdo et sur le
web (Nonfiction.fr, Adminet, Ilissos, MinesParisTech, Présaje, la webradio
Widoobiz, etc.).
Résumé
Dans ce livre écrit à destination d’un large public, Pierre-Noël Giraud et
ThierryWeilexpliquentpourquoiilfautsepréoccuperderedresserl’industrie
française et proposent quelques pistes.
L’industriefrançaisen’apasunpositionnementsuffisammenthautdegamme
ou différencié pour maintenir à la fois ses marges et ses parts de marché.
Elle pâtit également d’un dialogue social peu constructif, de relations peu
coopératives entre donneurs d’ordre et fournisseurs, d’une formation insuf-
fisante des salariés et d’autres faiblesses structurelles.
Or l’industrie reste le cœur de l’innovation et de la croissance et un appui
indispensable au développement de la plupart des services. La désindus-
trialisation, si elle se poursuit, aggravera la rupture entre un petit groupe
de « nomades » très qualifiés, produisant des biens et services exportables,
toujours moins nombreux mais de plus en plus riches car compétitifs dans
l’économie globale, et de nombreux « sédentaires » cantonnés à la fourniture
Auteurs : Pierre-Noël Giraud, professeur
à Mines ParisTech, membre du conseil
d’orientation de La Fabrique de l’industrie,
Thierry Weil, délégué général de
La Fabrique de l’industrie, professeur
à Mines ParisTech
Éditeur : La Documentation française,
collection Doc’ en poche
Date : 2013
Pagination : 192 p.
Prix : 7,90 €
www.ladocumentationfrancaise.fr
L’industrie française
décroche-t-elle ?
Fiche technique :
Commander :
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201562 les publications 63
Résumé
Des toits en dents de scie et Charlie Chaplin prisonnier entre deux rouages
géants, telles sont, à quelques variantes près, les images qui ressortent
aujourd’hui le plus fréquemment auprès du grand public à l’évocation du
mot « industrie ». L’industrie est bien mal connue, avant d’être (ou pas) mal
aimée.
Christel Bories, à la fois dirigeante d’entreprise industrielle et mère de
deux adolescents, reprend un à un les poncifs les plus fréquents et y répond
dans un langage accessible et dynamique sous la forme d’un dialogue. De
« l’industrie, ce n’est pas pour moi » à « l’industrie, ça pue et ça pollue »,
les questions et objections des adolescents ont toute leur place dans la dis-
cussion et certaines font mouche. L’ouvrage est illustré de nombreuses vi-
gnettes humoristiques, et enrichi d’encadrés pédagogiques et d’un glossaire
des termes-clés. Issu d’une initiative de La Fabrique de l’industrie, il offre
une nouvelle démonstration que, pour désamorcer des idées reçues, il faut
d’abord s’attacher à les formuler et à les comprendre.
Auteur : Christel Bories, directrice générale
déléguée d’Ipsen et ancienne
vice-présidente de La Fabrique de l’industrie
Éditeur : Dunod
Date : 2013
Pagination : 160 p.
Prix : 12,90 €
www.dunod.com
L’industrie racontée à
mes ados... qui s’en fichent
Fiche technique :
Commander :
Événements associés
En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été pré-
senté par l’auteur lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique
« Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand
public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Christel Bories
a également participé à un débat avec des élèves de Terminale ES au Salon
du livre de Paris 2013 sur le stand de « Sciences pour tous ». L’ouvrage
a fait l’objet d’une communication lors des Journées annuelles des hydro-
carbures 2013 organisées par GEP-AFTP au Palais des Congrès sur le
thème « Pourquoi la communication sur l’industrie est-elle si difficile et
frileuse ? ». Plusieurs CCI, délégations régionales ou départementales de
l’UIMM ont passé des commandes groupées du livre.
Dans les médias
Les retombées ont été nombreuses dans la presse nationale (Le Monde
Economie et Entreprises, Les Echos, L’Usine nouvelle, Management, Liaisons
sociales, Alternatives économiques), dans des revues spécialisées (Le Journal
de l’Ecole de Paris du management, Reconquêtes industrielles, Les idées en
mouvement, mensuel de la ligue de l’enseignement, Objectif Aquitaine, etc.)
et sur le web.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201564 les publications 65
Résumé
Lavisiondel’industriedansl’opinionrestedominéepardesimagesnégatives.
En conséquence, les entreprises industrielles rencontrent des difficultés
pour recruter, en dépit d’un chômage élevé chez les jeunes. De multiples
approches de communication sont pourtant mises en œuvre pour restaurer
l’attractivité de leurs métiers ; les professionnels proposent en particu-
lier des visites d’usine et des journées portes ouvertes pour mieux se faire
connaître et favoriser la rencontre. Mais quels sont les effets réels produits
par ces visites ? Peuvent-elles suffire à balayer les idées reçues ? L’expérience
vécue entraîne-t-elle le bouche-à-oreille démultiplicateur espéré par les
industriels ?
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
ENSCI-Les Ateliers
Date : mars 2013
Pagination : 64 p.
www.la-fabrique.fr
Regarder et montrer
l’industrie :
la visite d’usine comme point de contact
Fiche technique :
Consulter :
Ce cahier rend compte d’une expérimentation originale, menée par des
étudiants designers et une équipe pédagogique de l’ENSCI-Les Ateliers,
sur le thème de la visite d’usine. Avec une totale liberté de ton, ils nous
livrent leurs réflexions, leurs images et leurs interrogations, suite à des
visites dans quatre établissements industriels et un centre de formation
technique. Loin de « fabriquer » une visite d’usine idéale et figée, ils la
questionnent, la démontent, ouvrent sa boîte noire, puis la reconstruisent
au gré de leurs exigences et de celles de leur époque. Au fur et à mesure
de leurs investigations, une voie de passage se dessine entre « visite d’usine »
et « rencontre avec l’industrie ». Quelques partenaires du projet réagissent
et commentent leur démarche, comme une trace de la dynamique d’échanges
qui s’est instaurée au cours du processus.
Ce cahier intéressera les industriels qui ressentent souvent la difficulté de
transmettre une image juste de leurs métiers, ainsi que les organisations
professionnelles, consulaires ou territoriales impliquées dans la valori-
sation
de l’industrie. Plus généralement, il s’adresse à tous ceux pour qui
un nouveau climat de confiance entre le grand public et les entreprises
industrielles est à la fois possible et nécessaire.
Événements associés
Ce cahier a été distribué à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2013.
Plusieurs des élèves auteurs, ainsi qu’un de leurs professeurs, sont intervenus
au cours de la conférence « Malaimée ou méconnue : comment permettre
aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’indus-
trie ? », le 18 mars 2013, aux côtés notamment de Pierre Gattaz et Christel
Bories.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201566 les publications 67
Résumé
Comment faciliter en France le développement d’une industrie créatrice
de richesse pour toutes ses parties prenantes, respectueuse de ses salariés,
sobre en ressources et attentive à ses impacts, soucieuse de la qualité et
de la sécurité de ses procédés et de ses produits, moteur du développement
durable des territoires sur lesquels elle est implantée ?
Quarante experts, coordonnés par Thierry Weil, délégué de La Fabrique
de l’industrie, se sont penchés pendant un an aussi bien sur ce qui relève
des entreprises que sur le rôle des pouvoirs publics. Leur rapport insiste
sur l’importance des réseaux et des écosystèmes, sur la nécessité d’améliorer
la formation initiale et la formation continue, d’organiser des carrières
plus évolutives et donc plus attractives, de développer une recherche
Auteur : Académie des technologies
Éditeur : EDP Sciences
Dates : septembre 2014
et janvier 2015
Pagination : 116 p. et 168 p.
Prix : 17 € chacun
www.laboutique.edpsciences.fr
La renaissance de l’industrie
Construire des écosystèmes compétitifs, fondés
sur la confiance et favorisant l’innovation (vol. 1)
Recueil d’analyses spécifiques (vol. 2)
Fiche technique :
Commander :
technologique accessible aux entreprises, d’encourager les investisse-
ments patients et risqués. Il montre, à travers quelques exemples comment
l’industrie française peut consolider ses positions ou rattraper ses retards
grâce au développement et à la diffusion de technologies émergentes et
en s’appuyant sur de nouveaux usages.
Le rapport, complété par un recueil d’analyses sur des secteurs, des défis,
des champs technologiques spécifiques, insiste aussi sur les réformes néces-
saires du système de formation, qui doit promouvoir la confiance, l’initiative,
l’exploration, les projets collectifs et les savoirs pratiques, promotion qui
impose une évaluation plus équilibrée des activités des chercheurs (moins
centrée sur les seules publications académiques).
Événement associé
La sortie de ce rapport a donné lieu à une conférence de presse de l’Académie
des technologies autour de son président Gérard Roucairol, de Thierry
Weil et Christian de Boissieu (voir l’extrait vidéo sur www.academie-
technologies.fr).
Dans les médias
Les thèses du rapport ont été discutées lors de l’émission « Science Publique »
de Michel Alberganti sur France Culture, « l’innovation peut-elle encore
sauver l’industrie française ? », avec Jean-François Dehecq, Gérard Roucairol
et Thierry Weil.
Le rapport a par ailleurs été évoqué dans Informatique News, Le Monde de
la technologie et Alternatives économiques.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201568 les publications 69
Résumé
Cet ouvrage est issu des débats d’une semaine de colloque organisée avec
le Centre culturel international de Cerisy en Normandie. Les participants,
universitaires, dirigeants et cadres d’entreprise, syndicalistes, étudiants,
s’interrogent sur les représentations contemporaines de l’industrie en
convoquant un ensemble de disciplines et de points de vue croisés : éco-
nomie et sciences de gestion, histoire, géographie, sociologie, ergonomie
ou anthropologie. Car si l’industrie souffre en France, c’est aussi de ne pas
intéresser suffisamment ni la communauté des citoyens, ni les élites, qu’il
s’agisse des décideurs publics ou des chercheurs. Comment réconcilier
durablement les Français avec leur industrie, faire que celle-ci ne soit pas
seulement tolérée, mais désirable et désirée ?
L’ouvrage analyse les transformations liées aux technologies numériques
et à la raréfaction des ressources. Les technologies numériques bouleversent
les business modèles de certains secteurs traditionnels, voire bientôt de tous.
Auteurs : sous la direction de Pierre
Veltz, PDG de l’établissement public
Paris-Saclay, et Thierry Weil, délégué
général de La Fabrique de l’industrie, et
50 contributeurs
Éditeur : Centre culturel international de
Cerisy/La Fabrique de l’industrie/Eyrolles
Date : janvier 2015
Pagination : 344 p.
Prix : 27 €
www.eyrolles.com
L’Industrie, notre avenir
Fiche technique :
Commander :
Elles permettent une plus grande flexibilité des unités de production,
capables de se reconfigurer pour permettre une personnalisation des produits.
Elles facilitent la dispersion des opérations de fabrication entre beaucoup
d’entreprises, fortement connectées entre elles. Elles transforment la re-
lation au client, avec un risque majeur de se faire confisquer celle-ci par
des plateformes spécialisées d’intermédiation ou de traitement des données.
Enfin, elles modifient en profondeur le travail et son organisation.
La prise en compte de la limitation des ressources oblige l’économie à
découpler la production de la consommation de ressources rares et de
l’émission de CO2
et d’autres polluants. Elle le fait grâce à toutes les
formes d’économie collaborative, de partage et d’économie circulaire, où
les déchets (parfois retraités) des uns deviennent des ressources cruciales
pour d’autres.
La nature du travail est également transformée dans une industrie qui
n’a plus besoin d’exécutants disciplinés mais de collaborateurs créatifs,
impliqués dans un travail d’amélioration constante des procédés et des
produits. Ceci bouleverse les régulations sociales au sein de l’entreprise
et représente un défi pour notre système de formation.
Le rapport de l’industrie à son territoire devient moins contingent, plus
engagé. L’entreprise se nourrit des ressources locales et participe à leur
construction. On passe d’une concurrence entre entreprises à une concur-
rence entre territoires, entre métropoles. Par ailleurs, si l’Europe veut
promouvoir des standards élevés en matière sociale et environnementale,
de nouvelles régulations doivent être mises en place.
Toutes ces transformations rendent l’industrie plus attentive à l’épanouis-
sement des hommes et des femmes qui y travaillent, à son impact sur une
planète fragile, à son insertion harmonieuse dans les territoires.
Composé des contributions de plus de 50 auteurs, richement illustré de
plus de 100 photographies, cet ouvrage est une bible pour comprendre
l’avènement des nouveaux contours de l’industrie.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201570 les publications 71
Résumé
Quels sont les débouchés offerts par la formation professionnelle ? Com-
ment convaincre de bons élèves de s’engager dans ces filières de formation
souvent stigmatisées ? Ce livret, réalisé en partenariat avec l’Onisep,
a pour objectif de mieux faire connaître aux élèves des collèges, à leurs
enseignants, à leurs conseillers d’orientation et à leurs parents, ces filières
de formation. Il montre que, loin d’être une voie de garage, la voie profes-
sionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives.
Construit de manière « ludique » avec notamment une BD, ce fascicule col-
lecte les témoignages d’anciens élèves ayant, à partir de leur formation initiale,
construit un parcours de réussite au sein d’entreprises industrielles. L’ou-
vrage présente ainsi une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de
tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des
métiers, etc.). Ces portraits, introduits par un délégué académique à la forma-
tion professionnelle initiale et continue, sont complétés par le regard de chefs
d’entreprises (Bouygues, Siemens) qui valorisent cette voie de formation
et offrent à ceux qui l’ont choisie des carrières attractives.
Éditeur : La Fabrique de l’industrie/
Onisep/Presses des Mines
Date : mars 2015
Pagination : 64 p.
Prix : 9 €
www.pressesdesmines.com
Osez la voie pro
12 parcours de réussite pour s’en convaincre
Fiche technique :
Commander :
Événements associés
Le colloque de Cerisy a attiré plus de 80 participants, dont des dirigeants
d’entreprises (Louis Gallois, Denis Ranque, Antoine Frérot…).
Ses conclusions ont été présentées lors d’un entretien au Collège des
Bernardins le 12 février 2015, avec Pierre Veltz, François Bourdoncle,
Michel Dancette, Geneviève Férone-Creuzet et Blanche Segrestin, ainsi
que lors d’une soirée des Amis de Cerisy, et de conférences à Futuribles
et à l’ESCP-Europe.
Dans les médias
L’ouvrage, le colloque ou l’entretien au Collège des Bernardins ont été
présentés et discutés sur BFM Business (Thierry Weil), France Culture
(quatre émissions de Pierre Veltz dans Les carnets de l’économie), Europe 1
(Louis Gallois) et dans Le Monde de l’économie, Les Echos, Le Figaro,
Le Parisien, Alternatives économiques, Liaisons sociales, Futuribles, Le
journal des grandes écoles et sur divers blog (Média Paris Saclay, L’économie
politique, Alliancy, Prospective 2100, Martin Richer, Calenda, Journal
d’Erasme, DBDD, Pôle Moveo, Confrontations Europe…). Deux des confé-
rences données pendant le colloque ont été diffusées par la Forge numé-
rique de l’université de Caen.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201572 les publications 73
Dans les médias
Cet ouvrage a donné lieu à une interview de Thierry Weil dans l’émission
« La matinale » sur LCI et à un article de Louisa Toubal et Thibaut Bidet-
Mayer dans La Gazette de la société et des techniques.
Le livret ou la table ronde ont été mentionnés dans Le Figaro étudiants,
Le Progrès, Aujourd’hui en France/Le Parisien, L’Usine nouvelle, L’Étudiant,
Le journal des grandes écoles et sur de nombreux sites internet (lemonde.fr,
Pôle emploi, Okapi, Miroir social, Mobicité,Anaf, Jobirl, le site du Ministère
du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, etc.).
Événement associé
À l’occasion de la Semaine de l’industrie 2015, une table ronde sur la voie
professionnelle, animée par Thibaut de Jaegher, directeur de la rédaction
de L’Usine nouvelle, a été organisée à l’École des Gobelins avec Jean-
Pierre Collignon, Inspecteur général de l’Éducation nationale, Jean-Rémy
Touze, DRH de Siemens France, Bruno Gardet, directeur du Centre des
Formations Industrielles, et Nicolas Royer, chef d’atelier chez Airbus.
Cette table ronde s’est ouverte par une saynète réalisée par six apprentis
de l’Aforp dans le cadre d’ApprentiScène. Un dessin animé réalisé par
d’anciens élèves de l’École de l’image des Gobelins a été projeté pour
conclure l’événement (3 295 fois vues sur YouTube en 5 mois). La table
ronde a permis de mettre au jour des pistes de solution pour populariser
la voie pro : faire des apprentis les « ambassadeurs de l’industrie ; multiplier
les actions qui montrent la réalité des métiers industriels de façon ludique
et pédagogique ; mettre fin à l’irréversibilité du choix d’orientation en
proposant des passerelles entre les formations ; créer des plateformes de
mise en relation entre apprentis et entreprises à l’image de la plateforme
« engagement jeunes ».
Dialogues avec les jeunes... 75
Les jeunes et l’industrie
Des ateliers pédagogiques à destination
des jeunes et des professeurs
La Fabrique met en place des ateliers pédagogiques de découverte de
l’industrie, à destination des lycéens. Conçus en lien étroit avec les en-
seignants, les ateliers apportent aux jeunes des clés de compréhension de
la réalité industrielle. À travers des exposés qu’ils préparent avec l’aide
de leurs professeurs et de l’équipe de la Fabrique, les élèves découvrent
de façon concrète les activités industrielles.
Le premier atelier pédagogique s’est déroulé lors de la Semaine de l’indus-
trie 2014 et a réuni quarante lycéens (deux classes de seconde) du lycée
Aristide Briand d’Evreux, leurs professeurs et un industriel (Thierry Sachot,
directeur général d’Eolane) le temps d’une séance de deux heures à l’école
des Mines.
Le second aura lieu lors de l’édition 2016 de la Semaine de l’industrie,
à Nogent-Le-Rotrou avec deux classes de première de la filière STMG
(Sciences et Technologies du Management et de la Gestion). Des visites
d’usine seront organisées dans des entreprises locales dont Valéo.
Dialogues avec
les jeunes et
le grand public
Travaux 2011-2015
Travaux 2011-2015
Travaux 2011-2015
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Travaux 2011-2015

  • 1. UNE INDUSTRIE BIEN PORTANTE EST LA CLÉ DE NOTRE PROSPÉRITÉ Préparons ensemble l’industrie de demain Le mythe d’une société post-industrielle a fait long feu. Le constat est dé- sormais partagé : il faut redonner aux entreprises les moyens de produire davantage, aux jeunes l’envie d’entamer des carrières industrielles, aux décideurs des repères pour des choix responsables. La Fabrique de l’industrie est un think tank non partisan. Elle rassemble dirigeants, syndicalistes, chercheurs, jeunes et experts qui veulent réfléchir ensemble, avec justesse et ouverture d’esprit, au devenir de l’industrie et aux conditions de sa compétitivité. www.la-fabrique.fr LAFABRI- QUE DE ’INDUSRIE Travaux2011-2015 Travaux 2011-2015
  • 3. Management de projet : www.cahierandco.com Direction artistique et mise en page : Laétitia Lafond Crédits photos : © La Fabrique de l’industrie page 23 : © Worldskills / LFI page 45 : © Aforp page 53 : © Benoit Decout/REA page 63 : © Worldskills / LFI page 72 : © Aforp © La Fabrique de l’industrie 81, boulevard Saint-Michel -75005 Paris - France info@la-fabrique.fr www.la-fabrique.fr Tous droits de reproduction, de traduction, d’adaptation et d’exécution réservés pour tous les pays. Travaux 2011-2015
  • 4. Créée à la fin de l’année 2011, La Fabrique de l’industrie a produit en quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce document présente les principaux résultats de ses travaux. Ils sont répartis en quatre rubriques, axes de travail sur lesquels La Fabrique de l’industrie poursuitsesrecherches :lamondialisation ;lesexpériencesétrangères ;les politiques industrielles et de compétitivité ; le travail, l’emploi et la formation. RappelonsqueseuleslesNotesdeLaFabriquesontsoumisesàladiscussionde son conseil d’orientation, contrairement aux idées qui émergent des débats qu’elle organise ou d’autres publications qu’elle soutient. La deuxième partie du document présente un résumé de chaque publication de La Fabrique, la liste des débats qu’elle a organisés, ainsi que ses autres actions, notamment en direction des scolaires et du grand public. La Fabrique de l’industrie a pour missions : de sensibiliser aux enjeux de l’industrie les décideurs politiques, écono- miques et sociaux, les relais d’opinion, les scolaires et étudiants et, plus largement, l’ensemble de la société civile ; d’aider à la construction de visions et d’ambitions pour l’industrie française à long terme, dans un cadre européen et mondial ; de susciter les débats entre experts et acteurs de terrain ; defournirdesélémentsderéflexionpourl’élaborationdepolitiquespubliques favorables à l’industrie ; de participer, enfin, au développement d’analyses innovantes sur l’industrie et faciliter l’évolution vers des modes de production plus consensuels et durables. La Fabrique est une association fondée et financée par l’UIMM, le Cercle de l’Industrie et le GFI. Elle est présidée par Louis Gallois et Denis Ranque, res- pectivement présidents du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën et du conseil d’administration du groupe Airbus (au 30 novembre 2015). 5Avant-propos AVANT-propos
  • 5. Sommaire De nouveaux modèles de croissance pour les industries agroalimentaires françaises Paroles d’ETI : les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité industrielle Les autres publications L’industrie française décroche-t-elle ? L’industrie racontée à mes ados... qui s’en fichent Regarder et montrer l’industrie : la visite d’usine comme point de contact La renaissance de l’industrie L’Industrie, notre avenir Osez la voie pro : 12 parcours de réussite pour s’en convaincre Dialogues avec les jeunes et le grand public Les jeunes et l’industrie Dialogues avec tous les publics Gouvernance de La Fabrique Synthèse des travaux L’industrie, un acteur mondial Expériences étrangères Compétitivité industrielle et politiques publiques Travail, formation et emploi Épilogue : quel avenir pour l’industrie ? Les publications Les Notes de La Fabrique de l’industrie L’Allemagne : un modèle, mais pour qui ? Internationalisation, performances des entreprises et emploi Les transformations du modèle économique suédois À quoi servent les filières ? L’Industrie jardinière du territoire ou comment les entreprises s’engagent dans le développement des compétences Réussir la mise en place des administrateurs salariés Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ? Formation professionnelle et industrie : le regard des acteurs de terrain L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ? Allégements du coût du travail : pour une voie favorable à la compétitivité française 8 24 9 11 13 18 21 25 26 29 31 34 36 38 40 43 46 49 74 59 75 81 83 52 54 57 60 64 66 68 71 62
  • 6. L’industrie, un acteur mondial La mondialisation est un processus dynamique. Certains secteurs vont indubitablement s’internationaliser dans les prochaines décennies, quand d’autres se recentreront peut-être à des échelles infra-continentales. L’un des principaux défis pour les entreprises françaises, aujourd’hui en perte de vitesse face à leurs concurrentes européennes, est de reprendre toute leur place dans le nouveau jeu international. Les entreprises qui s’internationalisent créent plus d’emplois en France Voir la note d’Alexandre Gazaniol, Internationalisation, performance des entreprises et emploi, 2012, p. 29. L’internationalisation des entreprises est une nécessité dans beaucoup de métiers industriels, où il apparaît clairement qu’on ne peut pas survivre en se contentant du marché intérieur. L’internationalisation est, pour une PME ou une entreprise de taille intermédiaire (ETI), un marqueur distinctif de performance, l’adaptation à de nouveaux marchés et clients suscitant un cercle vertueux d’innovation. On constate ainsi que les entreprises qui s’implantent à l’étranger innovent et se développent plus que les autres. Surtout, contrairement à une idée reçue, elles créent plus d’emplois en France que celles qui conservent tous leurs moyens de production dans le pays. Quelques délocalisations spectaculaires et douloureuses ont accrédité l’idée fausse que notre pays est toujours perdant au jeu de la mondialisation. En réalité, l’industrie française souffre bien davantage des emplois « non créés ici » que des emplois « déplacés ailleurs ». Le supplément de croissance tiré de l’internationalisation des entreprises engendre sur notre territoire des emplois, notamment dans les tâches de conception, de marketing et de Synthèse des travaux 9Synthèse des TRAVAUX
  • 7. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1110 Synthèse des TRAVAUX la Constitution française, est souvent dénoncé comme une entrave au dyna- misme économique. En fait, les exigences de précaution ne sont pas significa- tivement plus élevées en Europe qu’aux États-Unis, mais les deux continents sont sensibles à des risques différents. Au sein de l’Europe elle-même, les exigences réglementaires sont assez homogènes et les différences résident davantage dans la manière dont les règles sont appliquées et transposées. Voir aussi : Pierre-Noël Giraud, « Mieux répartir les emplois nomades en Europe », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 300. Expériences étrangères L’étude du développement industriel dans les pays étrangers alimente les réflexions sur les améliorations possibles chez nous. Il ne s’agit pas de transposer aveuglément telle ou telle mesure, dont le succès est toujours partiellement lié à un contexte institutionnel, économique et culturel spécifique, mais de saisir les transformations à l’œuvre. L’Allemagne et la Suède ont accompli des réformes courageuses, fruit d’une concertation approfondie suivie par une application déterminée Voir la note de Jacqueline Hénard, L’Allemagne, un modèle mais pour qui ?, 2012, p. 26. Voir la note d’Émilie Bourdu, Les transformations du modèle économique suédois, 2013, p. 31. logistique, qui sont supérieurs en nombre et en niveau de qualification aux emplois de production « délocalisés ». Les emplois de production créés à l’étranger sont, dans la grande majorité des cas, des emplois qui n’auraient pas été créés en France car ils correspondent à des stratégies consistant à se rapprocher de nouveaux marchés ou à des recompositions des chaînes de valeur. L’enjeu particulier du développement des ETI Voir la note de Marie-Laure Cahier et Louisa Toubal, Paroles d’ETI, les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance, 2015, p. 54. Les ETI jouent un rôle particulier dans l’écosystème industriel. Elles ont l’ancrage territorial des PME – ce qui est déterminant pour la création d’emplois – mais un niveau d’efficacité industrielle et d’expansion inter- nationale qui les rapproche des grands groupes – ce qui leur confère une meilleure rentabilité et génère des revenus à l’export. Or, pour des raisons historiques, la France compte, relativement à sa taille, beaucoup de grands groupes, fleurons industriels, et de PME, mais peu d’ETI. Il est important pour la vitalité et la résilience des territoires industriels de corriger ce déséquilibre, notamment en soutenant leurs stratégies d’investissement et en leur assurant un cadre réglementaire et fiscal incitatif. Exigences sociales, environnementales et compétitivité Voir la note d’Alain Grangé-Cabane et Brice Laurent, Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ?, 2014, p. 40. La France et l’Europe sont confrontées au défi de préserver leur compétiti- vité, tout en promouvant des standards environnementaux et sociaux élevés, dans le respect des règles de l’OMC. Le principe de précaution, inscrit dans
  • 8. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1312 Synthèse des TRAVAUX intéressante. Ces deux thèmes, assez à la mode, ont détourné le débat de ce qui est sans doute essentiel : l’avance des États-Unis dans les industries numériques et l’avantage durable que leur confère leur capacité à acquérir et à traiter les données (big data). Voir aussi : Daniel Atlan, « L’Amérique n’est plus le Pérou », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 258. Dorothée Kohler, « Anatomie des modèles industriels », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/ Eyrolles, 2015, p. 286. Compétitivité industrielle et politiques publiques Un pays ne peut durablement consommer plus qu’il ne produit. La France importe largement son énergie (pour 50 à 70 milliards d’euros) et les ser- vices ne contribuent encore que modestement à la balance des paiements (pour un solde positif de 15 à 30 milliards d’euros). Notre pays doit donc avoir un excédent commercial industriel pour ne pas s’endetter vis-à-vis du reste du monde. C’était le cas jusqu’en 2005. Retrouver une balance des biens excédentaire dépend de notre capacité à agir sur différents leviers de compétitivité. Les politiques industrielles peuvent être vertueuses et économiquement justifiées Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et Louisa Toubal, À quoi servent les filières ?, 2013, p. 34. Après une violente crise en 1992, la Suède a entrepris, après une large concertation, des réformes radicales qui ont survécu à plusieurs alternances politiques. La décentralisation massive vers les communes et les 22 comtés contribue au consentement à l’impôt. Peu de charges pèsent sur les entre- prises et sur le travail mais beaucoup sur les bénéficiaires finaux, pour favo- riser l’implantation d’activités tout en finançant l’État-providence. Une taxe carbone élevée favorise la transition vers une économie décarbonée. En Allemagne, les Länder peuvent opter pour des politiques économiques adaptées à leur contexte. Des syndicats puissants négocient, en restant soucieux de la compétitivité des entreprises et de l’évolution des emplois et des qualifications. Là aussi, les réformes ont survécu aux alternances politiques. La bonne protection des salariés de l’industrie contraste cepen- dant avec la situation plus précaire des emplois de services, qui pourrait fragiliser l’économie allemande si elle perdurait. L’étude de ces deux pays montre les bénéfices considérables qu’un État peut tirer d’un dialogue social constructif. La compétitivité globale des États-Unis décline, mais ils bénéficient d’un avantage compétitif déterminant dans les industries numériques Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et Philippe Frocrain, L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ?, 2015, p. 46. Le remarquable redressement de l’industrie américaine depuis la crise est souvent attribué à un regain de compétitivité lié au faible coût du gaz et de la main d’œuvre. C’est une idée fausse car il n’y a pas de notable regain de la compétitivité industrielle des USA : la balance commerciale des États-Unis se dégrade dans tous les secteurs industriels, à l’exception de l’aéronautique et de l’énergie. Le faible coût du gaz profite certes beaucoup à la chimie de première transformation, mais n’a qu’un impact marginal sur les autres secteurs. L’énergie bon marché donne surtout du pouvoir d’achat aux ménages : la relance s’est donc faite principalement par la demande. La modération salariale ne s’est pas traduite par un flux net de relocalisations, car la main d’œuvre mexicaine reste beaucoup plus
  • 9. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1514 Synthèse des TRAVAUX exposés. Une focalisation sur les salaires compris entre 1,6 et 3,5 SMIC, par exemple, produirait autant d’emplois – et plus de croissance et d’ex- cédent commercial – qu’une concentration sur les bas salaires. L’outil de production français doit sortir d’une longue période de sous-investissement pour monter en gamme Voir la note de Michel Zarka et Anne Laroche, De nouveaux modèles de croissance pour les industries agroalimentaires françaises, 2015, p. 52. La faiblesse des marges et les difficultés à investir des entreprises fran- çaises sont telles que notre outil industriel, plus ancien que dans les pays voisins, continue de vieillir (les investissements représentent un montant inférieur aux amortissements). Le développement et la diffusion des technologies numériques pour « l’usine du futur » créent une opportunité de moderniser radicalement l’outil de production de nos entreprises. La montée en gamme est souvent associée à l’enrichissement des fonc- tionnalités du produit ou des services associés, mais elle peut aussi porter sur une meilleure maîtrise du processus de fabrication et des mo- dalités de distribution ou sur un positionnement marketing mieux ciblé. Certaines entreprises agroalimentaires se sont ainsi concentrées sur le cœur du marché mondial, en distribuant un produit adapté aux classes moyennes et en renonçant à se battre sur un marché haut de gamme trop étroit. Les allégements de charges peuvent aider l’industrie à accomplir sa né- cessaire montée en gamme. Ils sont d’autant plus efficaces que des me- sures complémentaires, comme le Crédit d’impôt recherche par exemple, incitent à l’investissement et aux utilisations vertueuses des marges ainsi recouvrées. Voir aussi le projet en cours sur l’industrie du futur (www.la-fabrique.fr). La légitimité des politiques industrielles est régulièrement mise en doute. L’idée que l’État perturbe le jeu économique plus qu’il ne le stimule demeure populaire en France, en particulier chez les partisans de la société post- industrielle. L’urgence avec laquelle il a fallu réagir à la crise de 2008, même dans un pays aussi libéral que les États-Unis, a cependant réhabilité l’idée que l’État n’était pas réduit au « laisser faire » ni même tenu de se borner au registre des aides à l’innovation. Il peut notamment faciliter la construction d’écosystèmes industriels : aide à la construction de partena- riats robustes au sein des filières, encouragement aux synergies territoriales en matière d’innovation ou de gestion de l’emploi et des formations, accompa- gnement des alliances d’entreprises qui abordent des domaines industriels nouveaux, etc. Par leur action incitative, les pouvoirs publics accélèrent la mise en place de coopérations dont les bénéfices n’apparaissent qu’à long terme. Alléger les charges sur les salaires prioritairement dans les industries exposées est bénéfique pour la croissance mais aussi pour l’emploi Voir la note de Gilles Koléda, Allègements du coût du travail : pour une voie favorable à la compétitivité française, 2015, p. 49. Il y a un quasi-consensus pour affirmer que les charges prélevées sur les salaires sont élevées en France, et que l’on pourrait financer autrement certaines prestations sociales. Pour encourager l’embauche de personnes peu qualifiées sans renoncer au niveau relativement élevé du salaire mini- mal en France, les allégements se concentrent aujourd’hui sur les salaires les plus bas. Ils profitent donc surtout à la main d’œuvre peu qualifiée, plus abondante dans les secteurs protégés de la concurrence internationale (services à la personne, distribution, restauration…). Les entreprises exportatrices, dont les emplois sont mieux rémunérés, continuent donc à souffrir de charges plus élevées que leurs concurrents. Les simulations montrent qu’il serait plus profitable pour la croissance, la compétitivité et aussi pour l’emploi de faire porter les allégements sur les secteurs
  • 10. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1716 Synthèse des TRAVAUX ce sujet et à ne pas s’investir autant dans le processus de normalisation que leurs concurrentes européennes. Voir aussi : Christine Kertesz, « La normalisation, un outil stratégique au service d’une politique industrielle », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 308. Promouvoir un dialogue social constructif et ambitieux Voir la note d’André Gauron et Vincent Charlet, Réussir la mise en place des administrateurs salariés, 2014, p. 38. On entend par « ambitieux » un dialogue social qui porte non seulement sur les salaires et les conditions de travail mais aussi sur la manière de faire face aux fluctuations de charge et d’organiser l’évolution des compétences requise par les transformations de l’industrie, voire sur les ambitions et la mission de l’entreprise ou la définition du travail bien fait. En France, ce dialogue peut s’enrichir à tous les niveaux : au niveau national, où des institutions comme le CESE peuvent organiser la pros- pective sur les enjeux globaux ; au niveau régional et local, notamment pour la gestion territoriale de l’emploi et des compétences ; au niveau des branches pour réfléchir à l’évolution des métiers et organiser la forma- tion professionnelle ; au niveau de l’entreprise et de l’établissement, pour prendre en compte les spécificités du contexte local. À titre d’exemple, la présence d’administrateurs représentant les salariés dans les conseils des grandes entreprises peut améliorer le dialogue autour de la stratégie d’entreprise et, partant, sa résilience économique. Une réglementation foisonnante et instable Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier, Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité industrielle, 2015, p. 57. Pas moins de douze rapports publiés depuis dix ans prônent la simplifica- tion administrative. Ils dénoncent une réglementation peu lisible, instable, souvent plus contraignante qu’ailleurs, voire incohérente. Pourtant, les démarches de simplification successives sont compensées par une infla- tion réglementaire qui ne fléchit pas. Il est vrai que certains acteurs, qui se plaignent des coûts induits par cette complexité, s’opposent dans le même temps aux simplifications mettant en cause leurs privilèges. Des progrès importants pourraient par ailleurs être réalisés dans les pra- tiques de l’Administration. Tel industriel ayant fait des demandes d’ex- tension de ses bâtiments sur les deux rives du Rhin pour moderniser ses usines – et créer de l’emploi – témoigne ainsi que l’administration allemande lui a fourni un cahier des charges contraignant mais précis et donné les autorisations en moins de six mois, tandis que les diverses administrations françaises se sont renvoyé le dossier, mettant plus de deux ans pour aboutir. La normalisation, facteur de compétitivité négligé Voir la note d’Émilie Bourdu et Martin Souchier, op. cit. La normalisation facilite la création de nouveaux marchés, en assurant l’interopérabilité des produits, contribue à la confiance entre acteurs éco- nomiques qui ne se connaissent pas, et permet un transfert d’innovations et de bonnes pratiques entre entreprises. Participer aux négociations de normalisation permet aux entreprises d’exercer une influence sur l’évolu- tion du marché et des technologies. Pour l’État, la normalisation peut aussi servir de base à une réglementation souple et pertinente, et d’outil à la politique industrielle. Trop d’entreprises continuent cependant à négliger
  • 11. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 1918 Synthèse des TRAVAUX conseils régionaux. Résultat : les entreprises ont le sentiment que les formations proposées ne sont pas en adéquation avec leurs besoins. Une partie de leur attractivité dépend aussi de leur capacité à favoriser l’évolution des carrières de ceux qui ont choisi la voie de la formation professionnelle. Qualité de vie au travail, engagement des salariés et performance des entreprises Parmi les leviers de la compétitivité, les facteurs de coût (travail, énergie, capital…) sont fréquemment étudiés, certains éléments hors coûts (design, innovation, infrastructures…) également ; d’autres leviers en revanche sont négligés. C’est le cas de la qualité de vie au travail, trop rarement reconnue en France comme un levier de performance économique et de compétitivité industrielle. Pourtant, l’amélioration de la qualité de vie au travail et le dialogue sur la qualité du travail apportent de nom- breux bénéfices, bien au-delà de la réduction des coûts liés au mal-être (absentéisme, accidents du travail, maladies professionnelles) : amélio- ration des relations de travail, augmentation de la performance (créati- vité, motivation, engagement) ou encore attractivité et fidélisation des collaborateurs. Voir le projet en cours sur la qualité de vie au travail et la performance des entreprises (www.la-fabrique.fr). Collaborations locales entre entreprises et partenaires publics Voir la note d’Émilie Bourdu, Cathy Dubois, Olivier Mériaux, L’Industrie jardinière du territoire, 2014, p. 36. Certaines entreprises, de toutes tailles, se distinguent par leur implication, avec les autres acteurs de leur territoire, dans la mise en place de formations. Travail, formation et emploi L’urgence du problème de « l’emploi », c’est-à-dire en réalité du sous-emploi, fait parfois perdre de vue l’enjeu du travail, de sa nature et de son contenu. Il subit pourtant de profondes évolutions, en particulier dans les métiers de la production et de la conception. Cela soulève plusieurs questions, relatives à l’adaptation de l’appareil de formation initiale et continue, à l’engagement au travail des collaborateurs ou encore à l’attractivité du secteur industriel. Montée en compétence des salariés de l’industrie, formation professionnelle et apprentissage Voir la note de Thibaut Bidet-Mayer et de Louisa Toubal, Formation professionnelle et industrie, le regard des acteurs de terrain, 2014, p. 43. Les nouvelles modalités de travail dans l’industrie demandent une main d’œuvre plus qualifiée que par le passé, souvent dans des domaines diffé- rents. McKinsey affirme dans une étude que le plein emploi est possible en France en 2020, à condition que 2,2 millions de personnes peu quali- fiées (Bac ou moins) acquièrent une qualification suffisante. Le défi est immense et concerne à la fois la formation initiale – générale, technique et professionnelle – et la formation tout au long de la vie. Même si certains dispositifs, comme l’apprentissage, sont unanimement plébiscités pour leur efficacité, le système français pâtit de la collaboration souvent dif- ficile entre les représentants de l’Éducation nationale, les branches pro- fessionnelles, les partenaires sociaux, les chambres consulaires et les
  • 12. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 2120 Synthèse des TRAVAUX Yves Lichtenberger, « Une société industrielle désaccordée », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/Eyrolles, 2015, p. 129. La visite d’usine comme point de contact, ENSCI- Les Ateliers/La Fabrique de l’industrie, 2013. Christel Bories, L’industrie racontée à mes ados (qui s’en fichent), Dunod, 2013. Épilogue : quel avenir pour l’industrie ? Le terme « industrie » recouvre des réalités très différentes selon le contexte (auteurs, périodes, régions…). Pour avoir aujourd’hui une vision de ses de- venirs possibles, on ne peut se limiter à l’analyse du secteur manufacturier. En effet, un produit comme un smartphone ou une voiture est désormais un assemblage de composants physiques, de logiciels et de services, produits dans de nombreux pays. L’industrie propose aujourd’hui des solutions plus que des « objets » : les packages biens-services sont devenus la règle. Le défi, pour nos économies, consiste à construire une base « hyper-industrielle », en se situant aux articulations stratégiques des réseaux qui en conçoivent et produisent les éléments. Opposer l’industrie aux services n’a plus de sens. On distingue plutôt les secteurs exposés à la concurrence internationale (l’in- dustrie manufacturière, mais aussi l’ingénierie, la production de logiciels, les plateaux d’assistance, le tourisme…), dont la survie dépend des gains de productivité qu’ils réalisent, et ceux dont la production est consommée localement (services à la personne, bâtiment, distribution, restauration…). Cela concerne notamment les métiers dits « en tension » et, plus largement, divers dispositifs d’insertion permettant à la fois d’enrichir la cohésion sociale du territoire et de pallier le manque de main d’œuvre qualifiée. Même s’il est difficile de quantifier la valeur économique de ces initia- tives et si certaines ne survivent pas à un changement de direction, elles conduisent à un ancrage territorial plus fort et l’entreprise y gagne de sur- croît une attitude beaucoup plus favorable des parties prenantes locales à son égard. L’image de l’industrie, fondée sur des représentations datées On déplore en France une méfiance vis-à-vis de l’industrie et de ses mé- tiers, fondée sur des représentations datées. Ceci induit une réticence des enseignants, des conseillers d’orientation, souvent des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes à envisager une orientation vers les métiers de l’industrie. 82 % des Chinois et 67 % des Américains mais seulement 35 % des Français considèrent l’industrie comme attractive. Or, dans le même temps, les difficultés de recrutement (entre 300 000 et 400 000 emplois non pourvus) sont un frein à la croissance pour 64 % des entreprises françaises. Ce paradoxe est d’autant plus dramatique que près de 140 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ni qualification. Il est donc nécessaire de faire tomber certains clichés et de faciliter de nou- veaux choix d’orientation. Cela passe par l’édition d’ouvrages destinés aux adolescents pour discuter des perceptions de l’industrie, par l’animation d’ateliers pédagogiques, par des visites d’usine pour les scolaires, par la création de ressources pédagogiques et de films d’animation à la disposition des enseignants… Voir aussi : Osez la voie pro, 12 parcours de réussite pour s’en convaincre, La Fabrique de l’industrie/ Onisep/Presses des Mines, 2015. Pierre Veltz, « Le travail à l’âge hyperindustriel », L’Industrie, notre avenir, La Fabrique de l’industrie/ Eyrolles, 2015, p. 120.
  • 13. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-2015 2322 Synthèse des TRAVAUX Les premiers jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de la balance commer- ciale, la croissance, l’innovation et l’emploi. Les technologies numériques (robots, automates, objets connectés, réalité augmentée, collecte, communication et traitement de données massives…) sont au cœur des procédés de l’industrie du futur. Non seulement les sites de productions deviennent plus efficaces, plus sobres en ressources et plus sûrs, mais les gains de productivité sont une source de croissance et donc d’un supplément de richesse qui se diffuse dans toute l’économie et suscite la création d’activités nouvelles. Les technologies détruisent des emplois manufacturiers, souvent peu quali- fiés, mais bien d’autres emplois sont créés pour les concevoir et les mettre en œuvre, chez nous ou ailleurs, selon que nous saurons, ou pas, augmenter notre compétitivité dans les secteurs exposés.
  • 14. les publications 25 Les Notes Sauf indication contraire, toutes les Notes de La Fabrique de l’industrie sont commercialisées en version imprimée par Les Presses des Mines www.pressesdesmines.com. Elles sont consultables ou téléchargeables gratuitement en version numérique à partir du site de La Fabrique www.la-fabrique.fr Les publications Les Notes de La Fabrique de l’industrie Les autres publications
  • 15. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201526 les publications 27 tard, l’Allemagne est le champion industriel européen. La compétitivité allemande est-elle le résultat d’une méthode particulière ou le produit d’une spécificité culturelle ? Le « modèle allemand » est d’abord une vision de l’esprit français. L’éner- gie mise à décortiquer le « modèle allemand » en France laisse perplexe outre-Rhin. Le fonctionnement de l’économie en Allemagne et son succès actuel n’y sont pas vus comme un « modèle », au sens de l’aboutissement d’une stratégie pensée, définie et mise en œuvre d’en haut, mais plutôt comme le résultat d’adaptations successives venues des acteurs privés et publics à différents niveaux décisionnels (grands groupes, Mittelstand, banques, syndicats, gouvernements des Länder, gouvernement fédéral...). Ce fonctionnement beaucoup plus collectif et horizontal représente un premier niveau fondamental de différence avec la situation française. La performance de l’industrie allemande est le résultat de processus qui se renforcent mutuellement mais qui ont des temporalités très variables. Certains sont intemporels (la géographie favorable), d’autres séculaires (l’organisation décentralisée des politiques industrielles et commerciales, ainsi que les relations de proximité entre acteurs économiques). Certains, enfin, ont seulement une dizaine d’années, à l’image des accords négociés dans le cadre de l’Agenda 2010 du chancelier Schröder et des quatre lois Hartz. Pour cette raison, les chances de succès de mesures mimétiques en France seraient très aléatoires. Il s’agit en fait de s’inspirer de la méthode plus que du modèle. Le point essentiel est que l’Allemagne a engagé ses réformes structurelles de façon concertée. Elle n’a pas cherché à copier un modèle, mais à débloquer les verrous propres à son mode de fonctionnement. Elle l’a fait, en outre, avec patience, analysant ses faiblesses depuis le milieu des années quatre- vingt-dix pour en tirer les conséquences au milieu de la décennie suivante. Les Français doivent donc se garder de mélanger trop vite les prétendus ingrédients du succès, en voulant composer à la hâte une potion miracle pour le rétablissement de notre industrie malade. Résumé La remarquable performance industrielle de l’Allemagne est aujourd’hui étudiée par de nombreux observateurs, qui commentent avec plus ou moins de rigueur les raisons de ce succès et nous enjoignent d’imiter les « bonnes pratiques » allemandes dans l’espoir d’atteindre les mêmes résultats. Jacqueline Hénard montre la naïveté d’une telle démarche. Elle distingue les facteurs de compétitivité non transposables et ceux dont la France pourrait s’inspirer. Et surtout, elle invite les parties pre- nantes du débat français à se concerter constructivement pour se donner une feuille de route moins inspirée par des comparaisons internationales hâtives que par la reconnaissance des atouts et faiblesses de notre pays. Au début des années 2000, des observateurs éminents de l’économie alle- mande la décrivaient comme « l’homme malade de l’Europe ». Dix ans plus Auteur : Jacqueline Hénard, essayiste et consultante franco- allemande Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2012 Pagination : 56 p. Prix : 15 € L’Allemagne : un modèle, mais pour qui ? Fiche technique :
  • 16. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201528 les publications 29 Résumé Les délocalisations occupent une place prépondérante dans le débat public sur l’industrie, alors même que certaines évolutions naturelles du secteur comme l’externalisation de certaines tâches à des entreprises de service (restauration, nettoyage, comptabilité, informatique…) ou les gains de productivité très supérieurs de l’industrie ont largement participé à la désindustrialisation1 de notre pays. Auteur : Alexandre Gazaniol, docteur en économie, diplômé de l’université Paris-Dauphine Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2012 Pagination : 60 p. Prix : 15 € Internationalisation, performances des entreprises et emploi Fiche technique : 1. La désindustrialisation se définit comme la réduction progressive des activités industrielles dans un pays, une région ou une ville. Elle se traduit par la diminution du nombre des emplois du secteur secondaire (industrie), par une baisse du poids de ce secteur dans le PIB (Produit Intérieur Brut) et l’existence d’un déficit commercial industriel structurel. Événements associés La note a été présentée en novembre 2012 dans l’entretien co-organisé par La Fabrique et Bpifrance (alors FSI) « Mittelstand et performance alle- mande », avec Jean-Yves Gilet, Louis Gallois, Dorothée Kohler, Jean-Daniel Weisz, Jacqueline Hénard, Guy Maugis, H.J Beilke, W. Ebbecke et C. Merkle. Elle a également fait l’objet de conférences au Club économique franco- allemand, à l’Institut Montaigne et à Europresse. Un second entretien, « Le bilan des lois Hartz », animé par J. Hénard, a réuni G. Duval, A. Fabre, R. Lasserre et D. Ferrand en novembre 2013. Dans les médias La note a été commentée dans différents médias, notamment Les Echos, L’Usine nouvelle, Le Monde Eco & entreprise, FranceTVinfo, Reuters et France Culture. Elle a été largement reprise et citée dans des publications sur l’Allemagne parues postérieurement (Guillaume Duval, Le Modèle allemand au-delà des mythes, Le Seuil 2013 ; Alain Fabre, Allemagne : miracle de l’emploi ou désastre social, Note de l’Institut de l’entreprise, septembre 2013).
  • 17. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201530 les publications 31 Résumé Les performances économiques et sociales actuelles de la Suède ravivent l’intérêt des observateurs étrangers pour le « modèle suédois ». Déjà au milieu du XXe  siècle, la Suède était l’archétype d’une société démocratique et consensuelle, alliant efficacité économique, redistribution et protection des individus. Plus récemment, du milieu des années 1990 jusqu’à aujourd’hui, elle a suscité l’intérêt du fait de sa vitalité économique, de la résistance de sa base industrielle et de l’assainissement de ses comptes publics. On en oublierait presque que le pays a connu une grave crise économique au début des années 1990 qui l’a poussé à revoir en profondeur l’organisation de son modèle social. À l’heure où la France s’interroge sur les moyens de renouer avec la croissance et de redresser son industrie, il y a beaucoup à apprendre des ingrédients du succès suédois. Cette note examine différentes facettes de Auteur : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juillet 2013 Pagination : 144 p. Prix : 22 € Les transformations du modèle économique suédois Fiche technique : Selon l’Insee, la France a perdu 1,9 millions d’emplois industriels entre 1980 et 2007 et la contribution du secteur manufacturier au PIB est ainsi passée de 24 % à 14 % sur la même période. Les délocalisations2 et l’intensification de la concurrence étrangère sont souvent présentées comme étant à l’origine du repli de l’emploi industriel en France. Cette synthèse d’études de l’impact de l’internationalisation des entreprises sur leurs performances et sur l’emploi démonte certaines idées reçues. La contribution des délocalisations aux pertes d’emplois dans l’industrie apparaît relativement faible. Contrairement à une idée répandue, la prin- cipale motivation des firmes qui s’implantent à l’étranger est d’accéder à de nouveaux marchés. L’intérêt de fabriquer à l’étranger pour réimporter la production en France n’est un motif très important que pour une faible proportion de dirigeants français d’entreprises multinationales. L’internationalisation des entreprises a un effet positif sur leur chiffre d’af- faires, leur innovation et leur emploi en France. Des études empiriques révèlent que les entreprises internationalisées sont plus grandes, plus pro- ductives et versent des salaires plus élevés que les autres, indépendamment du pays, du secteur ou de la conjoncture. Les firmes qui investissent à l’étranger pour la première fois connaissent, durant les trois années qui suivent leurs investissements, une croissance plus rapide de leurs ventes, de leur valeur ajoutée, de leurs effectifs et de leurs exportations que les firmes qui décident de rester sur le territoire national. On observe également un effet positif sur l’innovation. L’internationalisation des entreprises contribue donc au développement de l’activité industrielle en France. Mais la mondialisation crée des gagnants et des perdants. Si son effet est globalement positif, cette internationalisation profite surtout aux emplois qualifiés (conception, fonctions supports) et provoque en contrepartie la destruction d’emplois peu qualifiés et parfois même la déstabilisation de certains territoires très spécialisés. Pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation, les politiques publiques ont donc un rôle d’amortisseur es- sentiel à jouer, notamment dans les domaines de l’emploi et de la formation. 2. L’auteur définit une délocalisation comme la fermeture par une entreprise d’une unité de produc- tion en France et le transfert de cette production à l’étranger. Une entreprise qui périclite en France faute de pouvoir résister à la concurrence des entreprises étrangères du même domaine n’est pas une délocalisation.
  • 18. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201532 les publications 33 cet écosystème, telles que le dialogue social, l’innovation, les politiques de l’emploi, la fiscalité… qui ont toutes eu des effets directs ou indirects sur sa croissance économique. Elle met en avant les réformes structurelles qui ont été menées dans les années 1990 pour assainir les finances publiques tout en conservant un haut niveau de performance économique, de service public et de protection des citoyens. Plus que les réformes elles-mêmes, qui ne sont sans doute pas toutes trans- posables au contexte français, l’expérience suédoise frappe par la capacité des acteurs économiques et politiques à organiser des réformes profondes sans blocage, préparées par un long processus d’expertise et de négociation démocratique qui favorise leur appropriation. Son succès nous invite à nous demander comment renouveler, en France, la manière de conduire les réformes et d’élaborer les choix collectifs. Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence au Collège des Bernardins le 17 juin 2013, « Pour un dialogue social apaisé en France : peut-on apprendre du modèle suédois ? », avec Son Excellence Monsieur Gunnar Lund, ambassadeur de Suède en France, Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM, Jean-Paul Bouchet, secrétaire général de la CFDT Cadres et président de l’IRES, et Louis Gallois, co-président de La Fabrique. Emilie Bourdu a été invitée à faire une conférence sur « Le dialogue social en Suède » au 6e  forum Ecobiz, organisé par la CCI Nice Côte d’Azur en partenariat avec l’UIMM 06 en octobre 2013. Dans les médias La publication a fait l’objet de recensions, notamment dans Le Monde, La Croix et sur le web, et de quatre entretiens avec Emilie Bourdu dans l’émission Les Carnets de l’économie sur France Culture, du 16 au 19 décembre 2013.
  • 19. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201534 les publications 35 Cependant cette organisation de l’action publique autour des filières peut exclure certaines entreprises multi-filières et créer des effets d’aubaine pour d’autres. De plus, une approche exclusivement par filières ne suffit pas à redresser la compétitivité du pays. Il importe de ne pas omettre d’autres collaborations entre entreprises de différentes filières (ou concer- nées par plusieurs filières), tant au niveau géographique (comme les pôles de compétitivité) que sectoriel (technologies diffusantes). Le cas allemand montre que l’on peut cultiver la solidarité entre entreprises tout en menant une politique de soutien général à la compétitivité sans faire référence aux filières. Événement associé La Fabrique de l’industrie a co-organisé le 15 novembre 2013 une conférence- débat aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), « Faut-il une politique de filières industrielles ? ». Cette table ronde animée par le journaliste Philippe Mabille a réuni Gabriel Colletis, professeur d’économie à l’uni- versité de Toulouse 1, Benjamin Gallezot, adjoint au directeur général de la DGE, Dorothée Kohler, coach et consultante en stratégie, Hervé Lebrun, directeur d’usine chez Sanofi, Bernard Million-Rousseau, directeur général de la Plateforme de la filière automobile, ainsi que Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique. Dans les médias Un article de Louisa Toubal sur le sujet, complété par un témoignage de Louis Gallois, est paru dans un numéro spécial de la revue Problèmes éco- nomiques en novembre 2013. L’ouvrage a également fait l’objet d’articles dans L’Usine nouvelle, Alter- natives économiques, et été signalé sur le web (OFCE, Mines ParisTech, Le lab IDF, etc.). Résumé Cette note s’interroge sur la pertinence d’une politique industrielle basée sur la représentation de l’économie en filières. Les débats sur la politique industrielle s’organisent souvent autour des filières (aéronautique, électronique, santé…), bien que ce concept reste flou. La filière est utilisée comme un outil permettant de décrire l’articula- tion des activités productives et les relations économiques et stratégiques entre les différents acteurs. Ainsi, l’approche par filière a été privilégiée dans le cadre des États généraux de l’industrie puis par le Conseil national de l’industrie pour promouvoir de nombreuses bonnes pratiques et coordonner les démarches collectives rassemblant donneurs d’ordres, sous-traitants, fédérations professionnelles, organismes représentatifs et régions pour renforcer la compétitivité de notre industrie. Le concept de filière est ainsi devenu un outil de coordination de l’action publique et de communication sur celle-ci. Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2013 Pagination : 136 p. Prix : 22 € À quoi servent les filières ? Fiche technique :
  • 20. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201536 les publications 37 Ainsi, depuis quelques dizaines d’années, de grands groupes comme Saint- Gobain, EDF, SNCF, Sanofi ou encore Thales, disposent de cellules internes spécialisées dans la conception et la mise en œuvre de politiques de dévelop- pement local. Cette responsabilité envers leurs territoires est bien souvent le résultat de l’expérience accumulée dans la gestion des restructurations des années 1970-1980. Mais de nombreuses PME s’y investissent également, de manière individuelle ou collective. L’étude décrit ainsi plus d’une dizaine de pratiques locales d’entreprises de toutes tailles qui s’investissent, au bénéfice des demandeurs d’emploi, des territoires, de leurs partenaires économiques et de leurs salariés. Qu’il s’agisse de PME créant leur propre centre de formation, de grandes entre- prises développant des parcours partagés d’alternance avec les PME, de branches professionnelles proposant des certificats de qualification pro- fessionnelle ou encore d’entreprises se regroupant pour l’insertion et la qualification de personnes éloignées de l’emploi, toutes construisent sur leur territoire les compétences nécessaires à la compétitivité de l’industrie française. Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé une conférence dédiée aux difficultés de recrutement le 7 avril 2014 à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2014. La note a aussi été présentée, avant sa publication, dans le cadre de l’As- semblée générale de l’UIMM de la Vienne en 2013. L’UIMM 35-56 a également organisé une présentation aux membres de son comité directeur et à ses adhérents lors d’une « soirée des ambassadeurs » en 2014. Dans les médias La publication a fait l’objet d’articles dans les journaux Lettre A, Le Figaro et l’AEF, ainsi que dans les magazines web de Pôle Emploi et de ManpowerGroup. Résumé Les destructions d’emplois industriels relayées par les médias masquent les difficultés de recrutement dans l’industrie. Ces difficultés pèsent sur le développement et la compétitivité des entreprises. De nombreux acteurs, publics ou privés, locaux et nationaux, se mobilisent face à ce problème. Cette note analyse les relations entre les entreprises industrielles et les territoires dans le domaine des ressources humaines et rend compte de diverses démarches d’entreprises qui s’impliquent avec succès dans le développement local des compétences. La métaphore du jardinier vient ca- ractériser ce type d’investissement territorial. Auteurs : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie ; Cathy Dubois, présidente de R&D Consultants ; Olivier Mériaux, chargé de recherches, Fondation nationale des sciences politiques Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : avril 2014 Pagination : 136 p. Prix : 22 € L’industrie jardinière du territoire  ou Comment les entreprises s’engagent dans le développement des compétences Fiche technique :
  • 21. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201538 les publications 39 tous que cette mesure réussisse, ce qui suppose, tant pour les directions d’entreprise que pour les organisations syndicales, d’inventer des pratiques nouvelles. La présence d’administrateurs salariés au sein des conseils soulève plu- sieurs questions. Certaines relèvent du débat d’idées : les spécificités du dispositif, les espérances et les craintes que cette mesure peut susciter, ainsi que le bilan raisonné que l’on peut dresser de la concertation entre acteurs. D’autres concernent les modalités pratiques et les points de vigilance auxquels entreprises et organisations syndicales doivent être attentives pour que la mise en œuvre se déroule dans les meilleures conditions. Pour ré- pondre à cette double attente, la note est enrichie par un cahier pratique détachable. Événements associés La note a été distribuée et commentée au cours d’un petit-déjeuner du groupe ETHIC, le 24 octobre 2014, au cercle Interallié. Elle a également été mise en valeur et commentée au cours de la 11e biennale Lasaire, le 27 novembre 2014 au conseil régional d’Ile-de-France. Enfin, La Fabrique de l’industrie était partenaire, au Collège des Bernardins, des premières Assises des administrateurs salariés, le 5 mars 2015. Dans les médias Le cahier pratique contenu dans la note a été diffusé par l’Institut français des administrateurs, annexé à sa Lettre aux abonnés, à l’été 2014. La pu- blication a également fait l’objet d’une recension dans l’hebdomadaire Entreprise et Carrières du 8 juillet 2014. Des entretiens avec plusieurs chefs d’entreprises et experts syndicaux ont été uploadés sur la chaîne Youtube de La Fabrique. Résumé L’accord du 11 janvier 2013 conclu entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l’emploi instaure une représentation des salariés au sein des conseils d’administration ou de surveillance dans les entreprises de plus de 10 000 salariés à l’échelle mondiale ou de plus de 5 000 salariés en France. Pour ces entreprises, de l’ordre de 300, cette novation vise à améliorer les relations sociales et, ce faisant, leur résilience économique. Nul n’ignore cependant que les parties prenantes ont parfois accueilli cette mesure avec circonspection. La France, dont les entreprises publiques ou anciennement publiques ont déjà des administrateurs représentant les salariés, rejoint ainsi douze pays européens, dont l’Allemagne, les pays scandinaves et les Pays-Bas, qui disposent déjà d’une représentation des salariés dans les organes de gestion des entreprises privées d’une certaine taille. Il est dans l’intérêt de Auteurs : André Gauron, administrateur de Lasaire,Vincent Charlet, directeur de La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juin 2014 Pagination : 64 p. + cahier détachable de 38 p. Prix : 22 € Réussir la mise en place des administrateurs salariés Fiche technique :
  • 22. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201540 les publications 41 à l’exigence de précaution exprimée par les Français. Les décideurs publics produisent des réglementations qui vont parfois au-delà de ce qu’énonce le principe de précaution afin de se protéger contre tout recours ou mise en cause. Ce faisant, ils gênent les acteurs économiques au-delà de ce qui est justifié par des objectifs légitimes. La plupart des individus sont cependant loin d’avoir une aversion totale au risque. Chacun peut accepter de prendre un risque raisonnable lorsque celui-ci est la contrepartie de bénéfices qu’il juge importants. Pour que le principe de précaution ne se transforme pas en prétexte à l’inaction, les pouvoirs publics doivent apprendre à organiser des dispositifs favorisant un débat constructif entre les parties prenantes. Aux côtés des pouvoirs publics, les entreprises peuvent jouer un rôle pour restaurer la confiance du public. En se tenant à l’écoute des attentes de sécurité des consommateurs et des citoyens, elles peuvent transformer leur démarche de précaution en opportunité de différenciation. Dans un environnement incertain, l’industrie doit tenir compte des préoccupations de la société et ces démarches ne sont pas contradictoires avec l’objectif de compétitivité. Résumé De nombreux observateurs considèrent que le principe de précaution révèle une société française frileuse face aux risques et entrave notre compétitivité. Pourtant, ce principe n’est pas une spécificité française. Il est utilisé dans de nombreux textes européens qui s’imposent aussi bien à la France qu’aux vingt-sept autres membres de l’Union européenne, ainsi que dans de nom- breuses conventions internationales. Le problème n’est pas le principe lui-même, qui fixe le cadre d’une action prudente, informée et mesurée, fondée sur l’appréciation des bénéfices et des risques potentiels, mais son invocation fréquemment abusive. En France, la « constitutionnalisation » du principe de précaution, en 2005, n’a pas modifié l’équilibre du droit car elle n’a en elle-même suscité ni nouvelle loi, ni évolution de la jurisprudence. Elle résulte surtout de la volonté d’un chef d’État de marquer symboliquement sa sensibilité Auteurs : Alain Grangé-Cabane, président de la Fédération des entreprises de la beauté jusqu’en 2014 et président du groupe de travail, et Brice Laurent, chargé de recherche, Mines-ParisTech, rapporteur Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2014 Pagination : 84 p. Prix : 22 € Précaution et compétitivité : deux exigences compatibles ? Fiche technique :
  • 23. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201542 les publications 43 Résumé Comment adapter l’offre de formation professionnelle initiale et continue aux besoins des entreprises industrielles ? L’ouvrage propose une plongée au cœur du système de formation, à travers la consultation de plus de 70 acteurs de terrain (entreprises industrielles, jeunes, salariés, acteurs de la formation, etc.). Il permet de découvrir la richesse d’initiatives souvent méconnues et de dépasser ainsi les discours négatifs et redondants sur l’inefficacité du système de formation. Les mutations industrielles, l’automatisation des chaînes de production, la diffusion des TIC, les défis du développement durable et de la globali- sation induisent des besoins nouveaux en compétences qui imposent une adaptation et une mobilité de la main d’œuvre toujours plus importantes. Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : novembre 2013 Pagination : 148 p. Prix : 22 € Formation professionnelle et industrie Le regard des acteurs de terrain Fiche technique : Événements associés La Fabrique de l’industrie a organisé un débat à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne « Comment concilier principe de précaution et compétitivité ? » entre Michel Boucly, directeur délégué de Sofiprotéol, Maryse Deguergue, professeur de droit à l’Université Paris 1, Stéphane Foucart, journaliste au Monde, et Claudie Haigneré, alors présidente d’Universcience, sous la pré- sidence d’Alain Grangé-Cabane, président du groupe de travail. La Fabrique a co-organisé avec le think tank Entreprises pour l’Environne- ment et l’Ineris un colloque « Environnement et industrie » à la Maison de la Chimie. Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une conférence à l’Espace Pierre-Gilles de Gennes. La Fabrique a également participé aux journées de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques sur le principe d’innovation en juin 2014. Dans les médias Thierry Weil est intervenu sur le sujet dans une tribune du Monde, et Alain Grangé-Cabane sur Xerfi Canal. La note a été analysée ou citée dans Le Monde, Le Figaro, La Correspondance économique, La Revue Parlementaire, Economie Matin, Alternatives écono- miques, La France agricole, etc.
  • 24. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201544 les publications 45 Dans les médias L’ouvrage a fait l’objet de trois articles sur le site d’information Economie Matin, d’autres dans des revues et journaux tels que Education permanente (AFPA), La Gazette de la société et des techniques, La Jaune et la rouge, Gestion Sociale, Le Figaro, Le Quotidien de la formation, Alternatives économiques et Le Parisien, et été mentionné dans diverses publications (FFP) et sites internet (Pôle Emploi, Miroir social, Medef, Arftlv, ANDRH, le lab IDF). Le manque de personnel qualifié représente, selon la Banque de France3 , le premier frein au développement des entreprises. Malgré le niveau dra- matiquement élevé du chômage, les industriels éprouvent des difficultés pour recruter des ingénieurs et cadres, mais aussi des opérateurs sur certains métiers en tension (usineurs, chaudronniers, etc.)4 , tandis que 140 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme ni qualification. Au-delà des nombreux dispositifs innovants évoqués, cet ouvrage propose cinq pistes de réflexions pour faire de la formation professionnelle un véri- table levier de compétitivité : adapter la formation pour répondre aux défis de l’industrie du futur ; rétablir un lien fort entre l’école et l’entreprise ; développer l’apprentissage par des actions concrètes et spécifiques ; offrir de réelles perspectives d’évolution professionnelle, quel que soit le diplôme initial ; soutenir les régions dans leur rôle de chef de file en matière de for- mation professionnelle. Événement associé Une table-ronde intitulée « Comment soutenir la compétitivité en misant sur la formation ? » a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon (JECO) en novembre 2014. Cette séance, animée parAnne-Cécile Geoffroy, rédactriceenchefadjointedeLiaisonsSocialesMagazine,arassembléune centaine de participants, dont plus de cinquante lycéens, et a réuni à la tribune Sybille Desclozeaux, présidente d’ERTM et présidente du CESER Rhône-Alpes, Florence Poivey, négociatrice du Medef sur la formation professionnelle, vice-présidente de l’association Emergences, Hugues de Balathier-Lantage, adjoint à la déléguée générale à l’emploi et à la forma- tion professionnelle, et Louisa Toubal, chef de projet à La Fabrique de l’industrie. 3. Banque de France, 2012, « Durée d’utilisation des équipements dans l’industrie », Bulletin de la Banque de France, n°187, 1er trimestre. 4. Pôle emploi, 2013, « Enquête Besoins en main d’œuvre », avril.
  • 25. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201546 les publications 47 L’impact du facteur énergétique sur la compétitivité de l’industrie est fréquemment surestimé. Certains secteurs gazo-intensifs ont pu tirer pleinement profit de la baisse massive du prix du gaz naturel mais la réduction de la facture énergétique a surtout dopé le pouvoir d’achat des ménages et ainsi dynamisé la demande adressée aux industriels. Le mouvement de relocalisation reste d’une ampleur limitée et compense à peine le mouvement inverse de délocalisation intervenu sur la même période. Situé dans la même zone de libre-échange que les États-Unis et disposant d’une main-d’œuvre bien formée et peu onéreuse, le Mexique est un territoire de plus en plus attractif pour les activités industrielles. Il est en train de devenir un concurrent redoutable pour l’attraction de nouveaux sites de production, en particulier dans les secteurs de l’auto- mobile et de l’électronique. Les performances décevantes à l’international, reflétées par le creusement du déficit commercial dans presque tous les secteurs manufacturiers, indiquent que l’industrie américaine n’a pas réellement gagné en compétitivité. C’est avant tout un phénomène de rattrapage, enclenché par le retour de la demande domestique, qui a alimenté le rebond. Résumé Depuis 2010, l’industrie américaine connaît un formidable regain d’activité qui contraste avec la dynamique observée dans la plupart des pays dévelop- pés. La production manufacturière a dépassé son niveau d’avant la crise et quelque 850 000 emplois ont été créés. L’explication la plus répandue attribue ce regain à trois facteurs : la baisse drastique du prix du gaz naturel, le faible coût relatif de la main-d’œuvre et le dollar faible (jusqu’à une période récente), qui auraient conjointe- ment permis à l’industrie de rebâtir sa compétitivité, au point de générer une vague de relocalisation des entreprises américaines, depuis la Chine principalement. Cette analyse est pourtant erronée à plusieurs titres. Auteurs : Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études, et Philippe Frocrain, doctorant Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : mai 2015 Pagination : 164 p. Prix : 22 € L’industrie américaine : simple rebond ou renaissance ? Fiche technique :
  • 26. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201548 les publications 49 Résumé En 2016, les mesures d’allégement du coût du travail représenteront 50 mil- liards d’euros, les deux tiers portant sur les rémunérations inférieures à 1,5 SMIC. Pourtant, certains économistes plaident pour un ciblage encore plus prononcé des allégements sur les bas salaires. Dans cette note, Gilles Koléda examine la robustesse de leurs arguments et propose un scénario alternatif, dans lequel les allégements seraient orientés vers les salaires intermédiaires, situés entre 1,6 et 3,5 fois le SMIC. Cette mesure s’avère plus favorable à la compétitivité, sans hypothéquer l’emploi. En réalité, le scénario optimal serait celui d’un hypothétique ciblage sur les secteurs exposés à la concurrence internationale. La meilleure compétitivité Auteur : Gilles Koléda, maître de conférences à l’IUT de Tours, collaborateur régulier de l’équipe Seuréco Érasme Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : juin 2015 Pagination : 126 p. Prix : 22 € Allégements du coût du travail Pour une voie favorable à la compétitivité française Fiche technique : La renaissance de l’industrie américaine, si elle a lieu, se fera à la faveur d’une transformation profonde : celle du passage de l’industrie à l’ère du digital. Grâce à leur avance incontestée dans le domaine du logiciel et l’intégration des technologies numériques, les États-Unis semblent particu- lièrement biens préparés pour être à l’avant-garde de cette transformation économique majeure. Événement associé LaFabriquedel’industrieaorganiséuneconférence-débat,le15juin2015, à l’École des Mines de Paris, sur le thème « Gaz de schiste, coût du travail, innovation : les leçons du rebond industriel américain », en partenariat avec l’AmCham France, avec Clara Gaymard, présidente de General Electric France, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën et co-président de La Fabrique de l’industrie, Eric Labaye, président du McKinsey Global Institute, Pierre-Noël Giraud, profes- seur à Mines ParisTech, ainsi que Thibaut Bidet-Mayer, chargé d’études à La Fabrique de l’industrie. Un support pédagogique à destination des étudiants du supérieur est dis- ponible sur le site de La Fabrique de l’industrie (www.la-fabrique.fr/res- sources-pedagogique). Il présente les principaux indicateurs permettant de suivre les évolutions de l’industrie américaine et discute de leur capacité à les refléter fidèlement. Dans les médias L’ouvrage a donné lieu à la parution d’une trentaine d’articles et interviews dans différents médias : Le Figaro, L’Opinion, La Correspondance écono- mique, Le Monde, L’Usine nouvelle, La Revue parlementaire (tribune des auteurs).LesÉchosl’ontmentionnédanssixarticlesdifférentsetAlternatives économiques dans quatre. La note a également été mise en débat sur LCI et BFM Business.
  • 27. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201550 les publications 51 Dans les médias L’ouvrage a été signalé dans la presse quotidienne (Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, L’Opinion…) et hebdomadaire (Forbes, L’Usine nouvelle), dans plusieurs émissions de télévision (BFM Business) et de radio (France Culture, France Info, France Inter). internationale de nos produits conduit à plus d’exportations, donc à la création d’emplois. Ainsi, 10 millions d’allégements financés par une augmentation de la TVA conduiraient au bout de 10 ans à un PIB supé- rieur de plus de 0,6 point et à la création de 130 000 emplois, dont 77 000 dans l’industrie. Inversement, le ciblage le moins performant est celui qui concerne les secteurs abrités. Les 43 000 emplois créés ne proviendraient que de l’affaiblissement de la productivité du travail. Cependant, ces deux ciblages ne sont pas réalisables en pratique puisqu’ils seraient assimilés à des aides d’État. On examine donc l’efficacité de ci- blages portant alternativement sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC et sur ceux compris entre 1,6 et 3,5 SMIC (où se trouvent l’essentiel des employés des secteurs ouverts à la concurrence internationale). On s’attendrait à ce que le ciblage sur les bas salaires soit favorable à l’emploi et à ce que celui sur les salaires intermédiaires améliore la compétitivité. Or, les deux scénarios produisent autant d’emplois l’un que l’autre : environ 75 000 emplois sup- plémentaires au bout de 10 ans. Toutefois, ces emplois ne sont pas créés dans les mêmes secteurs. Un ciblage sur les salaires intermédiaires crée plus d’emplois dans l’industrie, les services aux entreprises, les services mixtes et le transport, moins dans le commerce, l’hôtellerie-restauration et la construction. Par ailleurs, le ciblage sur les salaires intermédiaires est plus favorable à la compétitivité, à la croissance et au solde de la balance commerciale. Événement associé Une conférence-débat, organisée en partenariat avec Coe-Rexecode, a eu lieu le 17 septembre 2015 à l’amphithéâtre Axa, avec Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA-Peugeot Citroën, Eric Heyer, économiste, OFCE, Gilles Koléda, économiste, Seuréco-Erasme, et Jean-François Ouvrard, directeur des études, Coe-Rexecode. La note a également été dé- battue au cours des journées d’Aix-en-Provence organisées par le Cercle des économistes en juillet 2015.
  • 28. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201552 les publications 53 par un modèle de gastronomie à la française, privilégiant le haut de gamme et les spécificités régionales. Certaines grandes marques peuvent tirer parti de ce positionnement, mais cette niche est trop limitée pour permettre à la plupart des PME et ETI d’amortir les coûts d’accès aux pays étrangers. Les IAA françaises peuvent ainsi, en s’appuyant sur leur maîtrise de la qualité et de la traçabilité de la matière ainsi que sur la réputation de la France, proposer une offre plus lisible, simplifiée, visant le cœur de marché et construire des marques adaptées à leur développement international et à une croissance durable et profitable. Dans les médias L’étude a été préfacée par Christophe Bonduelle, PDG de Bonduelle. Chaque think tank l’a mentionnée dans ses newsletters et sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, Les Echos lui ont consacré un article (22 juillet 2015). Résumé D’ici à 2030, trois milliards d’habitants des pays émergents viendront grossir les rangs de la classe moyenne. Comment les entreprises du secteur de l’industrie agroalimentaire peuvent-elles saisir cette opportunité, alors même que la France est passée de la deuxième à la quatrième place mondiale pour les exportations de produits des IAA dans le courant des années 2000 ? Cette étude du cabinet Theano Advisors réalisée pour La Fabrique de l’industrie et Saf agr’iDées montre l’intérêt de stratégies orientées vers le cœur de marché (ou milieu de gamme), permettant d’attaquer les marchés mondiaux, notamment ceux en plein développement des pays émergents. Cette approche suppose d’adapter les produits aux attentes des consom- mateurs de différentes régions du monde et de ne pas se laisser enfermer Auteurs : Michel Zarka et Anne Laroche, Theano Advisors Éditeur : Saf agr’iDées/La Fabrique de l’industrie Date : juin 2015 Pagination : 52 p. www.la-fabrique.fr/uploads/telechargement/ Note_IAA_LaFabrique.pdf www.safagridees.com/publication/de- nouveaux-modeles-de-croissance-pour-les- industries-agroalimentaires-francaises-iaa/ De nouveaux modèles de croissance pour les industries agroalimentaires françaises Fiche technique : télécharger :
  • 29. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201554 les publications 55 ETI. Enfin, elle contribue à faire connaître au grand public le rôle majeur que jouent ces entreprises pour la solidité de notre tissu industriel. Les témoignages de dirigeants collectés dans cet ouvrage montrent qu’il n’y a pas de recette miracle ou de solution unique, mais que chacun invente, choisit ou adapte au contexte spécifique de son activité des pratiques pour soutenir ses ambitions. Les ETI, largement industrielles, se concentrent souvent sur des marchés de niche, très diversifiés. Valorisant un savoir-faire spécifique à l’échelle mondiale, elles savent intégrer ou adapter des innovations disponibles et cibler des segments de marché négligés pour capter une nouvelle demande. Parmi les nombreuses clés de succès, les dirigeants évoquent notamment l’implication de la direction dans le pilotage de l’innovation ou encore l’organisation du travail en petites équipes de chercheurs bien connectées au reste de l’entreprise. Ils relèvent a contrario des difficultés à collaborer avec la recherche publique. L’international est également au cœur du développement de ces entreprises. Elles relèvent toutefois que l’efficacité́ des opérateurs publics chargés de les aider est très variable d’un pays à l’autre et les financements parfois difficiles à mobiliser. Pour soutenir ces stratégies de croissance fondées sur l’internationalisation et l’innovation, les ETI ont besoin de ressources financières et humaines. Les choix de financement sont très liés à la structure actionnariale et à la culture de l’entreprise. Les dirigeants sont parfois partagés entre leur volonté́ de se développer et la crainte de perdre leur indépendance en ou- vrant leur capital. Dans les entreprises familiales, une gouvernance solide est nécessaire pour concilier stratégies patrimoniale et entrepreneuriale. Pour pallier leurs difficultés de recrutement sur des profils qualifiés, les ETI forment en interne et développent des dispositifs de participation. Elles mettent en avant les atouts du territoire, la taille humaine de leur entreprise, leur ouverture sur le monde. Elles veillent en outre à entre- tenir un bon climat social, notamment grâce à un dialogue permanent avec les représentants du personnel, qui ne se limite pas aux réunions imposées par la loi. Résumé Quels sont les leviers de développement et de croissance des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ? Comment se développer à l’international, innover, financer sa croissance, attirer et gérer les talents, construire un climat social favorable ? Quels sont les atouts spécifiques sur lesquels elles s’appuient ? Quels sont les handicaps qu’elles doivent surmonter ? Cette note rassemble les témoignages d’une trentaine de dirigeants, issus d’une série de séminaires organisés par La Fabrique de l’industrie avec le soutien du METI, FBN France, Bpifrance, l’École de Paris du manage- ment, l’UIMM et le Collège des Bernardins. L’observation de cet échantillon est une mine d’informations pour les en- treprises qui construisent leur stratégie de développement et permet aussi de sensibiliser les pouvoirs publics aux défis et besoins spécifiques des Auteurs : Marie-Laure Cahier, conseil éditorial, Cahier&Co, Louisa Toubal, chef de projet, La Fabrique de l’industrie Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : septembre 2015 Pagination : 176 p. Prix : 22 € Paroles d’ETI Les entreprises de taille intermédiaire à la conquête de la croissance Fiche technique :
  • 30. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201556 les publications 57 Résumé De nombreux rapports produits par des responsables politiques, des entre- preneurs ou des économistes font état du poids excessif et croissant de la réglementation dans notre pays et de ses conséquences défavorables sur la compétitivité. Cette étude de La Fabrique présente les débats en cours et les actions engagées, dont le récent « choc de simplification ».  En deux ans, 273 mesures portant sur la simplification de l’environnement réglemen- taire des entreprises ont été annoncées : 103 sont effectives et 147 sont en cours de mise en œuvre (les autres mesures sont en cours de planification ou abandonnées). Selon le gouvernement, ces mesures, en plus de celles consa- crées aux particuliers, auraient généré 3,3 milliards d’euros d’économies et pourraient permettre un gain de 11 milliards d’euros cumulés d’ici à 2017 pour l’économie française. Mais dans le même temps, pour faire face à de Auteurs : Emilie Bourdu, chef de projet, La Fabrique de l’industrie, Martin Souchier, analyste à l’OCDE Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Presses des mines Date : octobre 2015 Pagination : 110 p. Prix : 22 € Réglementation, normalisation : leviers de la compétitivité industrielle Fiche technique : Plus globalement, ces entreprises manifestent leur attachement au terri- toire national et, plus encore, aux bassins locaux dans lesquels elles sont historiquement enracinées, en dépit d’un environnement règlementaire et fiscal cité comme l’un des principaux freins à leur croissance. En faisant mieux connaître la réalité des ETI, la manière dont leurs diri- geants surmontent les obstacles à leur croissance, ce livre a l’ambition de contribuer au mouvement nécessaire au redressement de notre économie et tout particulièrement de notre industrie. Événements associés Paru le 8 septembre 2015, le livre a été lancé le 14 septembre, parallèlement à l’exposition photographique Des Usines et des hommes du photographe Thierry Bouët, initiée par le METI, en partenariat avec la Banque Palatine, JC Decaux et L’Usine nouvelle, qui met à l’honneur trente-cinq champions français. Par ailleurs, le séminaire des dirigeants d’ETI de La Fabrique de l’industrie se poursuit à compter de décembre 2015.
  • 31. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201558 les publications 59 Les autres publications Publications réalisées par La Fabrique de l’industrie ou avec son concours. nouveaux enjeux, de nouvelles règles sont instaurées ailleurs, de sorte que le bilan net reste incertain. Par ailleurs, la réglementation est souvent confondue dans le débat public avec la normalisation alors qu’il s’agit de deux démarches bien distinctes. La réglementation est le fruit de décisions prises par les pouvoirs publics nationaux ou par des instances internationales, dont l’application est obliga- toire. On compte en France près de 400 000 règles issues du processus de réglementation. La normalisation, quant à elle, est le résultat d’un consensus entre acteurs socio-économiques ; elle est d’application volontaire. On dénombre en France 35 000 normes issues du processus de normalisation. Les normes sont le plus souvent initiées par les acteurs économiques eux- mêmes pour renforcer et mettre en valeur la qualité ou la compatibilité de leurs produits, services et méthodes. La normalisation favorise la création de nouveaux marchés en assurant l’interopérabilité des produits, elle renforce la confiance entre acteurs économiques (entre entreprises, entreprises et financeurs ou encore consommateurs) et elle permet des transferts d’inno- vations et de bonnes pratiques entre entreprises. S’impliquer dans des activités de normalisation permet également aux entreprises d’exercer une influence sur l’évolution des marchés et des technologies aux niveaux national et international. Dans cette perspective, les normes constituent un levier de compétitivité à valoriser. Elles sont un moyen non négligeable de structurer le marché vers une offre de produits et services de qualité, à l’heure où l’une des pistes de redressement de l’industrie française est pré- cisément celle de sa montée en gamme. Événement associé Unetableronde« Normesenvironnementales :leviersdelacompétitivité ? » a été organisée aux Journées de l’économie de Lyon (JECO), le 13 octobre 2015. Animée par l’éditorialiste des Echos Jean-Marc Vittori, elle a réuni Stefan Ambec, directeur de Recherche INRA à la Toulouse School of Eco- nomics, Marie-Claire Derycke, responsable énergie et environnement du site de Mulhouse et responsable du club métier environnement de PSA Peugeot Citroën, et Laurent Pomeau, responsable du pôle Gestion, Études et Prospective Afnor.
  • 32. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201560 les publications 61 de biens et services locaux. Une telle société serait de plus en plus inéga- litaire, ce qui finit toujours par avoir un coût et par entraver l’innovation et la compétitivité. Le redressement de l’industrie dépend d’abord des entreprises. Mais les pouvoirs publics peuvent aider les industriels en leur garantissant un environ- nement institutionnel stable et favorable ainsi qu’une fiscalité qui n’obère pas leur compétitivité et incite à l’investissement dans des procédés sûrs et durables. Il leur incombe également d’encourager la construction de relations confiantes entre les parties prenantes industrielles, de stimuler les collaborations notamment en matière d’innovation, ou encore de chercher à faire évoluer les règles du commerce international dans un sens plus équitable. À terme, l’augmentation des salaires dans les pays émergents rendra la compétition plus facile. Encore faut-il que nous ayons su préserver les savoir-faire industriels, le patrimoine technique et le capital humain, dont la constitution ou la reconstitution prend des décennies. Événements associés En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été présenté lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique : « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Il a également fait l’objet d’une table- ronde à l’Ecole de Paris du management (Les ressorts d’une renaissance industrielle en France) et d’une conférence « Paris-Berlin » sur « La politique industrielle en Europe » à l’ESCP-Europe en 2014. Dans les médias À l’occasion de sa sortie, les auteurs ont publié une tribune dans Le Monde Economie et entreprises. L’ouvrage a été signalé et analysé par Les Echos, La Correspondance économique, Futuribles, Les Marchés hebdo et sur le web (Nonfiction.fr, Adminet, Ilissos, MinesParisTech, Présaje, la webradio Widoobiz, etc.). Résumé Dans ce livre écrit à destination d’un large public, Pierre-Noël Giraud et ThierryWeilexpliquentpourquoiilfautsepréoccuperderedresserl’industrie française et proposent quelques pistes. L’industriefrançaisen’apasunpositionnementsuffisammenthautdegamme ou différencié pour maintenir à la fois ses marges et ses parts de marché. Elle pâtit également d’un dialogue social peu constructif, de relations peu coopératives entre donneurs d’ordre et fournisseurs, d’une formation insuf- fisante des salariés et d’autres faiblesses structurelles. Or l’industrie reste le cœur de l’innovation et de la croissance et un appui indispensable au développement de la plupart des services. La désindus- trialisation, si elle se poursuit, aggravera la rupture entre un petit groupe de « nomades » très qualifiés, produisant des biens et services exportables, toujours moins nombreux mais de plus en plus riches car compétitifs dans l’économie globale, et de nombreux « sédentaires » cantonnés à la fourniture Auteurs : Pierre-Noël Giraud, professeur à Mines ParisTech, membre du conseil d’orientation de La Fabrique de l’industrie, Thierry Weil, délégué général de La Fabrique de l’industrie, professeur à Mines ParisTech Éditeur : La Documentation française, collection Doc’ en poche Date : 2013 Pagination : 192 p. Prix : 7,90 € www.ladocumentationfrancaise.fr L’industrie française décroche-t-elle ? Fiche technique : Commander :
  • 33. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201562 les publications 63 Résumé Des toits en dents de scie et Charlie Chaplin prisonnier entre deux rouages géants, telles sont, à quelques variantes près, les images qui ressortent aujourd’hui le plus fréquemment auprès du grand public à l’évocation du mot « industrie ». L’industrie est bien mal connue, avant d’être (ou pas) mal aimée. Christel Bories, à la fois dirigeante d’entreprise industrielle et mère de deux adolescents, reprend un à un les poncifs les plus fréquents et y répond dans un langage accessible et dynamique sous la forme d’un dialogue. De « l’industrie, ce n’est pas pour moi » à « l’industrie, ça pue et ça pollue », les questions et objections des adolescents ont toute leur place dans la dis- cussion et certaines font mouche. L’ouvrage est illustré de nombreuses vi- gnettes humoristiques, et enrichi d’encadrés pédagogiques et d’un glossaire des termes-clés. Issu d’une initiative de La Fabrique de l’industrie, il offre une nouvelle démonstration que, pour désamorcer des idées reçues, il faut d’abord s’attacher à les formuler et à les comprendre. Auteur : Christel Bories, directrice générale déléguée d’Ipsen et ancienne vice-présidente de La Fabrique de l’industrie Éditeur : Dunod Date : 2013 Pagination : 160 p. Prix : 12,90 € www.dunod.com L’industrie racontée à mes ados... qui s’en fichent Fiche technique : Commander : Événements associés En mars 2013 à l’occasion de la Semaine de l’industrie, le livre a été pré- senté par l’auteur lors d’une des tables rondes de l’Entretien de La Fabrique « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’industrie ? ». Christel Bories a également participé à un débat avec des élèves de Terminale ES au Salon du livre de Paris 2013 sur le stand de « Sciences pour tous ». L’ouvrage a fait l’objet d’une communication lors des Journées annuelles des hydro- carbures 2013 organisées par GEP-AFTP au Palais des Congrès sur le thème « Pourquoi la communication sur l’industrie est-elle si difficile et frileuse ? ». Plusieurs CCI, délégations régionales ou départementales de l’UIMM ont passé des commandes groupées du livre. Dans les médias Les retombées ont été nombreuses dans la presse nationale (Le Monde Economie et Entreprises, Les Echos, L’Usine nouvelle, Management, Liaisons sociales, Alternatives économiques), dans des revues spécialisées (Le Journal de l’Ecole de Paris du management, Reconquêtes industrielles, Les idées en mouvement, mensuel de la ligue de l’enseignement, Objectif Aquitaine, etc.) et sur le web.
  • 34. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201564 les publications 65 Résumé Lavisiondel’industriedansl’opinionrestedominéepardesimagesnégatives. En conséquence, les entreprises industrielles rencontrent des difficultés pour recruter, en dépit d’un chômage élevé chez les jeunes. De multiples approches de communication sont pourtant mises en œuvre pour restaurer l’attractivité de leurs métiers ; les professionnels proposent en particu- lier des visites d’usine et des journées portes ouvertes pour mieux se faire connaître et favoriser la rencontre. Mais quels sont les effets réels produits par ces visites ? Peuvent-elles suffire à balayer les idées reçues ? L’expérience vécue entraîne-t-elle le bouche-à-oreille démultiplicateur espéré par les industriels ? Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ ENSCI-Les Ateliers Date : mars 2013 Pagination : 64 p. www.la-fabrique.fr Regarder et montrer l’industrie : la visite d’usine comme point de contact Fiche technique : Consulter : Ce cahier rend compte d’une expérimentation originale, menée par des étudiants designers et une équipe pédagogique de l’ENSCI-Les Ateliers, sur le thème de la visite d’usine. Avec une totale liberté de ton, ils nous livrent leurs réflexions, leurs images et leurs interrogations, suite à des visites dans quatre établissements industriels et un centre de formation technique. Loin de « fabriquer » une visite d’usine idéale et figée, ils la questionnent, la démontent, ouvrent sa boîte noire, puis la reconstruisent au gré de leurs exigences et de celles de leur époque. Au fur et à mesure de leurs investigations, une voie de passage se dessine entre « visite d’usine » et « rencontre avec l’industrie ». Quelques partenaires du projet réagissent et commentent leur démarche, comme une trace de la dynamique d’échanges qui s’est instaurée au cours du processus. Ce cahier intéressera les industriels qui ressentent souvent la difficulté de transmettre une image juste de leurs métiers, ainsi que les organisations professionnelles, consulaires ou territoriales impliquées dans la valori- sation
de l’industrie. Plus généralement, il s’adresse à tous ceux pour qui un nouveau climat de confiance entre le grand public et les entreprises industrielles est à la fois possible et nécessaire. Événements associés Ce cahier a été distribué à l’occasion de la Semaine de l’industrie 2013. Plusieurs des élèves auteurs, ainsi qu’un de leurs professeurs, sont intervenus au cours de la conférence « Malaimée ou méconnue : comment permettre aux jeunes et au grand public de connaître la réalité et les enjeux de l’indus- trie ? », le 18 mars 2013, aux côtés notamment de Pierre Gattaz et Christel Bories.
  • 35. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201566 les publications 67 Résumé Comment faciliter en France le développement d’une industrie créatrice de richesse pour toutes ses parties prenantes, respectueuse de ses salariés, sobre en ressources et attentive à ses impacts, soucieuse de la qualité et de la sécurité de ses procédés et de ses produits, moteur du développement durable des territoires sur lesquels elle est implantée ? Quarante experts, coordonnés par Thierry Weil, délégué de La Fabrique de l’industrie, se sont penchés pendant un an aussi bien sur ce qui relève des entreprises que sur le rôle des pouvoirs publics. Leur rapport insiste sur l’importance des réseaux et des écosystèmes, sur la nécessité d’améliorer la formation initiale et la formation continue, d’organiser des carrières plus évolutives et donc plus attractives, de développer une recherche Auteur : Académie des technologies Éditeur : EDP Sciences Dates : septembre 2014 et janvier 2015 Pagination : 116 p. et 168 p. Prix : 17 € chacun www.laboutique.edpsciences.fr La renaissance de l’industrie Construire des écosystèmes compétitifs, fondés sur la confiance et favorisant l’innovation (vol. 1) Recueil d’analyses spécifiques (vol. 2) Fiche technique : Commander : technologique accessible aux entreprises, d’encourager les investisse- ments patients et risqués. Il montre, à travers quelques exemples comment l’industrie française peut consolider ses positions ou rattraper ses retards grâce au développement et à la diffusion de technologies émergentes et en s’appuyant sur de nouveaux usages. Le rapport, complété par un recueil d’analyses sur des secteurs, des défis, des champs technologiques spécifiques, insiste aussi sur les réformes néces- saires du système de formation, qui doit promouvoir la confiance, l’initiative, l’exploration, les projets collectifs et les savoirs pratiques, promotion qui impose une évaluation plus équilibrée des activités des chercheurs (moins centrée sur les seules publications académiques). Événement associé La sortie de ce rapport a donné lieu à une conférence de presse de l’Académie des technologies autour de son président Gérard Roucairol, de Thierry Weil et Christian de Boissieu (voir l’extrait vidéo sur www.academie- technologies.fr). Dans les médias Les thèses du rapport ont été discutées lors de l’émission « Science Publique » de Michel Alberganti sur France Culture, « l’innovation peut-elle encore sauver l’industrie française ? », avec Jean-François Dehecq, Gérard Roucairol et Thierry Weil. Le rapport a par ailleurs été évoqué dans Informatique News, Le Monde de la technologie et Alternatives économiques.
  • 36. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201568 les publications 69 Résumé Cet ouvrage est issu des débats d’une semaine de colloque organisée avec le Centre culturel international de Cerisy en Normandie. Les participants, universitaires, dirigeants et cadres d’entreprise, syndicalistes, étudiants, s’interrogent sur les représentations contemporaines de l’industrie en convoquant un ensemble de disciplines et de points de vue croisés : éco- nomie et sciences de gestion, histoire, géographie, sociologie, ergonomie ou anthropologie. Car si l’industrie souffre en France, c’est aussi de ne pas intéresser suffisamment ni la communauté des citoyens, ni les élites, qu’il s’agisse des décideurs publics ou des chercheurs. Comment réconcilier durablement les Français avec leur industrie, faire que celle-ci ne soit pas seulement tolérée, mais désirable et désirée ? L’ouvrage analyse les transformations liées aux technologies numériques et à la raréfaction des ressources. Les technologies numériques bouleversent les business modèles de certains secteurs traditionnels, voire bientôt de tous. Auteurs : sous la direction de Pierre Veltz, PDG de l’établissement public Paris-Saclay, et Thierry Weil, délégué général de La Fabrique de l’industrie, et 50 contributeurs Éditeur : Centre culturel international de Cerisy/La Fabrique de l’industrie/Eyrolles Date : janvier 2015 Pagination : 344 p. Prix : 27 € www.eyrolles.com L’Industrie, notre avenir Fiche technique : Commander : Elles permettent une plus grande flexibilité des unités de production, capables de se reconfigurer pour permettre une personnalisation des produits. Elles facilitent la dispersion des opérations de fabrication entre beaucoup d’entreprises, fortement connectées entre elles. Elles transforment la re- lation au client, avec un risque majeur de se faire confisquer celle-ci par des plateformes spécialisées d’intermédiation ou de traitement des données. Enfin, elles modifient en profondeur le travail et son organisation. La prise en compte de la limitation des ressources oblige l’économie à découpler la production de la consommation de ressources rares et de l’émission de CO2 et d’autres polluants. Elle le fait grâce à toutes les formes d’économie collaborative, de partage et d’économie circulaire, où les déchets (parfois retraités) des uns deviennent des ressources cruciales pour d’autres. La nature du travail est également transformée dans une industrie qui n’a plus besoin d’exécutants disciplinés mais de collaborateurs créatifs, impliqués dans un travail d’amélioration constante des procédés et des produits. Ceci bouleverse les régulations sociales au sein de l’entreprise et représente un défi pour notre système de formation. Le rapport de l’industrie à son territoire devient moins contingent, plus engagé. L’entreprise se nourrit des ressources locales et participe à leur construction. On passe d’une concurrence entre entreprises à une concur- rence entre territoires, entre métropoles. Par ailleurs, si l’Europe veut promouvoir des standards élevés en matière sociale et environnementale, de nouvelles régulations doivent être mises en place. Toutes ces transformations rendent l’industrie plus attentive à l’épanouis- sement des hommes et des femmes qui y travaillent, à son impact sur une planète fragile, à son insertion harmonieuse dans les territoires. Composé des contributions de plus de 50 auteurs, richement illustré de plus de 100 photographies, cet ouvrage est une bible pour comprendre l’avènement des nouveaux contours de l’industrie.
  • 37. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201570 les publications 71 Résumé Quels sont les débouchés offerts par la formation professionnelle ? Com- ment convaincre de bons élèves de s’engager dans ces filières de formation souvent stigmatisées ? Ce livret, réalisé en partenariat avec l’Onisep, a pour objectif de mieux faire connaître aux élèves des collèges, à leurs enseignants, à leurs conseillers d’orientation et à leurs parents, ces filières de formation. Il montre que, loin d’être une voie de garage, la voie profes- sionnelle ouvre des perspectives de carrières enrichissantes et évolutives. Construit de manière « ludique » avec notamment une BD, ce fascicule col- lecte les témoignages d’anciens élèves ayant, à partir de leur formation initiale, construit un parcours de réussite au sein d’entreprises industrielles. L’ou- vrage présente ainsi une diversité d’itinéraires, de secteurs d’activités, de tranches d’âge et de formations (CFA, lycées professionnels, campus des métiers, etc.). Ces portraits, introduits par un délégué académique à la forma- tion professionnelle initiale et continue, sont complétés par le regard de chefs d’entreprises (Bouygues, Siemens) qui valorisent cette voie de formation et offrent à ceux qui l’ont choisie des carrières attractives. Éditeur : La Fabrique de l’industrie/ Onisep/Presses des Mines Date : mars 2015 Pagination : 64 p. Prix : 9 € www.pressesdesmines.com Osez la voie pro 12 parcours de réussite pour s’en convaincre Fiche technique : Commander : Événements associés Le colloque de Cerisy a attiré plus de 80 participants, dont des dirigeants d’entreprises (Louis Gallois, Denis Ranque, Antoine Frérot…). Ses conclusions ont été présentées lors d’un entretien au Collège des Bernardins le 12 février 2015, avec Pierre Veltz, François Bourdoncle, Michel Dancette, Geneviève Férone-Creuzet et Blanche Segrestin, ainsi que lors d’une soirée des Amis de Cerisy, et de conférences à Futuribles et à l’ESCP-Europe. Dans les médias L’ouvrage, le colloque ou l’entretien au Collège des Bernardins ont été présentés et discutés sur BFM Business (Thierry Weil), France Culture (quatre émissions de Pierre Veltz dans Les carnets de l’économie), Europe 1 (Louis Gallois) et dans Le Monde de l’économie, Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, Alternatives économiques, Liaisons sociales, Futuribles, Le journal des grandes écoles et sur divers blog (Média Paris Saclay, L’économie politique, Alliancy, Prospective 2100, Martin Richer, Calenda, Journal d’Erasme, DBDD, Pôle Moveo, Confrontations Europe…). Deux des confé- rences données pendant le colloque ont été diffusées par la Forge numé- rique de l’université de Caen.
  • 38. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE - Travaux 2011-201572 les publications 73 Dans les médias Cet ouvrage a donné lieu à une interview de Thierry Weil dans l’émission « La matinale » sur LCI et à un article de Louisa Toubal et Thibaut Bidet- Mayer dans La Gazette de la société et des techniques. Le livret ou la table ronde ont été mentionnés dans Le Figaro étudiants, Le Progrès, Aujourd’hui en France/Le Parisien, L’Usine nouvelle, L’Étudiant, Le journal des grandes écoles et sur de nombreux sites internet (lemonde.fr, Pôle emploi, Okapi, Miroir social, Mobicité,Anaf, Jobirl, le site du Ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, etc.). Événement associé À l’occasion de la Semaine de l’industrie 2015, une table ronde sur la voie professionnelle, animée par Thibaut de Jaegher, directeur de la rédaction de L’Usine nouvelle, a été organisée à l’École des Gobelins avec Jean- Pierre Collignon, Inspecteur général de l’Éducation nationale, Jean-Rémy Touze, DRH de Siemens France, Bruno Gardet, directeur du Centre des Formations Industrielles, et Nicolas Royer, chef d’atelier chez Airbus. Cette table ronde s’est ouverte par une saynète réalisée par six apprentis de l’Aforp dans le cadre d’ApprentiScène. Un dessin animé réalisé par d’anciens élèves de l’École de l’image des Gobelins a été projeté pour conclure l’événement (3 295 fois vues sur YouTube en 5 mois). La table ronde a permis de mettre au jour des pistes de solution pour populariser la voie pro : faire des apprentis les « ambassadeurs de l’industrie ; multiplier les actions qui montrent la réalité des métiers industriels de façon ludique et pédagogique ; mettre fin à l’irréversibilité du choix d’orientation en proposant des passerelles entre les formations ; créer des plateformes de mise en relation entre apprentis et entreprises à l’image de la plateforme « engagement jeunes ».
  • 39. Dialogues avec les jeunes... 75 Les jeunes et l’industrie Des ateliers pédagogiques à destination des jeunes et des professeurs La Fabrique met en place des ateliers pédagogiques de découverte de l’industrie, à destination des lycéens. Conçus en lien étroit avec les en- seignants, les ateliers apportent aux jeunes des clés de compréhension de la réalité industrielle. À travers des exposés qu’ils préparent avec l’aide de leurs professeurs et de l’équipe de la Fabrique, les élèves découvrent de façon concrète les activités industrielles. Le premier atelier pédagogique s’est déroulé lors de la Semaine de l’indus- trie 2014 et a réuni quarante lycéens (deux classes de seconde) du lycée Aristide Briand d’Evreux, leurs professeurs et un industriel (Thierry Sachot, directeur général d’Eolane) le temps d’une séance de deux heures à l’école des Mines. Le second aura lieu lors de l’édition 2016 de la Semaine de l’industrie, à Nogent-Le-Rotrou avec deux classes de première de la filière STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion). Des visites d’usine seront organisées dans des entreprises locales dont Valéo. Dialogues avec les jeunes et le grand public