2. Objec,fs
• Montrer en quoi la qualité des relations entre TOUS les acteurs
de l’Ecole représente un domaine de compétence FONDAMENTAL
pour le bien-être et la réussite scolaires des élèves, pour
professionnels des personnels
• Dégager des repères concrets susceptibles de favoriser la mise en
œuvre de compétences éthiques relationnelles entre TOUS les
acteurs de l’école.
15. L’éthique dans la relation à autrui
(ETHIQUE : chercher à adopter le comportement le plus JUSTE / besoins d’autrui)
s’appuie sur des compétences sociales et civiques
• Accepter les contraintes de la vie sociale et à s’y soumeVre
• Connaître (ajuster) son propre fonc1onnement social ET celui des autres
• Être responsable de ses paroles, de ses comportements et de ses actes
>> tenir comte de leur impact sur AUTRUI (>> empathie)
• Taire son intérêt personnel (l’ego) au profit de l’autre, du groupe ou de
l’intérêt général (la raison)
• Eviter les postures réac1ves (sous l’emprise de l’émo,on) et privilégier
les postures construc1ves donc rela1onnelles
• Accepter la différence, le désaccord, l’autre, l’étranger >> se parler en
s’écoutant mutuellement
16. L’apprentissage du« vivre-ensemble » se trouve facilité
lorsqu’un adulte crée des conditions favorables :
• à la rencontre (entrer en rela,on, s’ouvrir à l‘autre) donc à l’engagement dans un
projet, une tâche, une ac,vité, un échange court, un débat, un jeu, où
chacun coopère
• à un dialogue où les élèves puissent nommer ce qui les réunit (s’accorder sur
leurs valeurs, s’indigner ensemble, s’émouvoir ensemble) et ce qui les dis,ngue (leur
histoire personnelle, leur caractère, leur éduca,on, etc.)
• à la mobilisa,on de l’empathie cogni,ve et de l’empathie émo,onnelle
• à la recherche d’une accepta,on réciproque, par une compréhension des
origines des différences, par une réflexion sur les enjeux, en termes
d’enrichissement.
• à des prises de conscience fortes…, telles que : « l’on peut trouver sa source
chez les autres, chez tous les autres » (Albert Jacquard)
19. 3 types de pratiques favorisent les apprentissages
civiques et civiques et sociaux des élèves
• les gestes professionnels quotidiens des enseignants, des
personnels de vie scolaire et de l’équipe de direction qui incarnent les
valeurs morales et civiques > QUALITE de la relation pédagogique.
• des activités pédagogiques aux méthodologies spécifiques : DVP,
débat réglé, dilemme moral, conseil d’élèves, méthode de clarification
des valeurs, jeu de rôles, etc. >> Parcours CITOYEN (>> EMC)
>> Ressources sur EDUSCOL mises en ligne en sept. 2015
http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.html
• des projets coopératifs (artistiques, culturels, etc.) qui suscitent la
démocratie, la prise de responsabilité́ et l’engagement personnel et
collectif dans des pratiques participatives (conseil d’élèves, CESC, CVC,
CVL, MDL), et mobilisent l’empathie, la coopération et l’entraide.
33. Différents types de scénarios se répètent, selon la
manière dont se conjuguent les facteurs drama1ques :
- En mathéma1ques, les récits analysés présentent des varia,ons
dans les faits, principalement autour d’« échecs vécus », « au
tableau », « devant toute la classe », « à un exercice présenté
comme simple », face à un professeur qui « aiend », manifeste de
« l’impa,ence », oppose un « refus de m’aider », et dont
l’agacement peu ou pas dissimulé le conduit à sanc,onner la
difficulté ou l’erreur de l’élève, et/ou à prononcer des « paroles de
mépris » voire des « jugements de valeur » ou des « menaces ».
- En LVE, principalement l’anglais, les varia,ons s’opèrent autour
de situa,ons où le « professeur m’interroge », « m’interpelle », « moi
qui ne par,cipe pas », dans « une langue », avec « des mots » « des
phrases » « que je ne comprends pas ». Il « aiend », « s’énerve »,
manifeste de « l’impa,ence », un « refus de m’aider », « me reproche
de ne pas apprendre », de « ne pas écouter suffisamment », de « ne
pas par,ciper ». Il formule « des reproches », « des menaces »,
profère des « paroles de mépris ».
35. Exemples de traces de dérapages verbaux
1- Les prédic,ons néga,ves sur l’avenir de l’élève.
- Si tu con1nues comme ça, tu n’auras pas ton bac ce>e année, et tu peux
déjà prendre un 1cket pour l’an prochain ! (H, Maths, Term)
- Ca, c’est la copie d’une élève qui n’ira pas bien loin dans ses études ! ( H,
Anglais, CE2)
- Bourrique tu es, bourrique tu resteras ! (Maths, H, 5ème à 3ème)
2- Les jugements de valeur néga,fs directs sur la personne
- J’enseigne à des abru1s de seconde zone ! (Maths, H, 1ère S)
- Les cancres seront toujours des cancres ! (Hist-géo F, 2ème)
3- Les moqueries, l’humour
- Toujours aussi stable dans la médiocrité ! (H, SVT, seconde)
- Ce sont les bébés qui écrivent comme cela ! (F, maths, CM1)
4- Les cri,ques acerbes
- C’est impossible de faire un exposé pire que le 1en ! (H, Anglais, Term)
51. L’éthique rela,onnelle S’OBSERVE dans …
de communiquer (V, NV, PV)
feed-back >0
d’exprimer sa considéra1on d’accorder sa confiance
d’accompagner >0 de prendre le temps
d’u,liser l’erreur l’art et de ne pas juger la personne
la manière
de se rendre disponible d’être présent à l’élève
de manifester sa "bien-veillance » d’exiger le meilleur (réciproquement)
52. L’éthique rela,onnelle,
une recherche d’équilibre vertueuse
de communiquer (V NV)
d’exprimer sa considéra1on d’accorder sa confiance
d’accompagner >0 de prendre le temps
d’u,liser l’erreur de ne pas juger la personne
de se rendre disponible d’être présent à l’élève
de manifester sa "bien-veillance » d’exiger le meilleur (réciproquement)
54. L’éthique, une invita,on à privilégier l’autorité
plutôt que le pouvoir
• Le POUVOIR relève des possibilités et de la puissance des moyens conférés par
le statut.
Ø Parfois nécessaire : pour organiser, prévenir, gagner du temps, éviter les
débats..
• L’AUTORITE : lat. auctoritas, capacité de faire grandir… , autorité de l’auteur (auctor),
qui s’autorise et autorise l’autre (augere) ou ne l’autorise pas !! >> fixe le cadre
L’auctor : être auteur de soi-même
Ø L’autorité d’un Cadre découle certes de sa valeur reconnue et aVribuée,
mais elle s’acquiert surtout par :
- sa compétence : écoute ac,ve, dialogue ouvert, neutralité, bienveillance,
exemplarité, compétence réglementaire >> du temps, des preuves, des indices
- sa posture : confiance, écoute, engagement, dialogue (rigueur dans le diagnos,que
et l‘analyse), rétroac,ons posi,ves (signes de reconnaissance, guidance, ques,ons,
etc.)
Ø L’autorité repose aussi sur la manière dont on s’autorise à agir
• L’AUTORITARISME découle de l’abus de pouvoir et d’un manque d’autorité
acquise par compétence
58. 2 grand LEVIERS pour développer l’éthique rela,onnelle
dans le pilotage d’un établissement/ une circonscrip,on
1) Par une aien,on et une réponse aux 8 BESOINS des personnels :
■ confiance, sécurité, être rassuré(e) / peurs éventuelles
■ Écoute : être entendu(e), compris(e)
■ considéra1on, respect
■ reconnaissance pour son travail, es1me (être apprécié(e), considéré(e))
■ sou1en, voire aide, guidance (direc,on)
■ mo1va1on, s,mula,on
■ sens, cohérence, rigueur
■ liberté d’expression et d’autonomie
2) En en facilitant la CONCERTATION au sein de l’équipe
Les condi,ons de la concerta1on informelle : convivialité des locaux, habitudes des
enseignants, climat d’équipe, confiance, écoute et considéra1on (rétroac1ons posi1ves)
de l’équipe de direc,on / idées des enseignants
Les condi,ons de la concerta1on formelle :
▪ management centré sur la transparence, la confiance
▪ posture de dialogue coopéra,f, démocra,que et ouvert.
▪ recherche de la cohérence et sens de l’intérêt général
▪ structura1on : rythme des réunions, désigna,on des représentants, prépara,on,
sous-groupes autonomes
(Les mécanismes de concerta1on dans les établissements, publics et privés sous contrat, IGEN/IGAENR, JM Alfandari, C Marsollier, nov. 2016)