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Similaire à Malengreau Danaé Masterblog
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Malengreau Danaé Masterblog
- 1. Le Soir mai 2013
2 reportage
Trop de freins pour le handicap au travail
discrimination Mentalités et législations sont encore des obstacles à l'intégration.
u Trouver un emploi en
temps de crise est déjà diffi-
cile, mais quand un handicap
vient se rajouter, cela compli-
que encore plus le parcours.
u Il existe de nombreux
freins à l’emploi des tra-
vailleurs handicapés.
u Certaines initiatives iso-
lées montrent toutefois une
évolution (timide) des men-
talités.
YvesVeuilletestparaplégiquedepuis
l'âge de 21 ans suite à un accident
de moto. Son travail l’a aidé à
surmonter son handicap. Aujourd’hui, il
est responsable Diversité chez IBM. Fort
de son expérience personnelle et profes-
sionnelle, il affirme que les travailleurs
handicapés doivent faire face à plusieurs
obstacles. « Des préjugés existent en ce qui
concerne l’insertion de ces travailleurs : le
manque de productivité, la fragilité psycholo-
gique, l’absentéisme et les difficultés à s’inté-
grer au sein d’une équipe. Et ces préjugés se
confirment. »
Beaucoup d’employeurs se demandent
alors quels sont les avantages à engager
un travailleur handicapé. Et la réponse est
aucun, « car l’employeur ne doit pas voir le
handicap, mais un travailleur avec des com-
pétences ».Tant que les employeurs verront
d’abord le handicap, les choses n’évolue-
ront pas vers une meilleure intégration.
Il faut donc commencer par changer les
mentalités.
Certaines entreprises ont pris les
devants. C’est le cas d’IBM dont la politi-
que de diversité est ancrée dans la straté-
gie du groupe. Et cela se ressent déjà dans
le bâtiment : pas de marches inutiles, des
ascenseurs, des couloirs et portiques suf-
fisamment larges pour laisser passer une
chaise roulante…
Pour Yves Veuillet, « il faut commencer
par améliorer l’accessibilité des lieux de tra-
vail pour espérer un changement des men-
taités ». Grâce aux aménagements mis en
place par IBM, il en oublie presque son
handicap, tout comme ses collègues, avec
lesquels il a une véritable relation d’égal
à égal.
Afin de récompenser l'entreprise IBM
pour ses efforts, Cap 48 lui a attribué le
prix de l’entreprise citoyenne en 2006.
Pour Frédérique Demeuse, responsable
de cette récompense, « c’est en promouvant
des exemples d’insertion réussie qu’on espère
séduire d’autres entreprises et leur donner le
déclic pour suivre le même chemin ». Mais
dans le milieu professionnel, les actions
de sensibilisation sont encore rares, d’où
l’intérêt d’un prix médiatisé comme celui
de Cap 48.
Trop peu d'handicapés au travail
L’Agence wallonne de l’insertion des
personnes handicapées (AWIPH) estime
que 10 à 15% de la population belge en
âge de travailler est porteuse d’un handi-
cap professionnel. Parmi ceux-ci, près de
la moitié aurait un emploi. Il existe donc
encore un réservoir de travailleurs poten-
tiels à exploiter. Pour le moment, il n’y a
pas encore de politique intégrée concer-
nant la mise au travail de ce public-cible.
Mais on observe déjà des initiatives iso-
lées.
L’agence d’intérim Manpower a lancé
en 2008 son programme « Unlimited » qui
a reçu le prix de Cap 48 en 2009. Depuis
lors, elle permet chaque année l’intégra-
tion de plus de 40 personnes porteuses
d’un handicap.
En 2012, Manpower a proposé des for-
mations, des services d’orientation, des
rencontres entre travailleurs et employeurs
et une grande campagne marketing.« C’est
grâce à une sensibilisation complète qu’on
arrivera à rassurer les employeurs. Ils crai-
gnent surtout de ne pas savoir comment
communiquer avec un travailleur handica-
pé. C’est notre rôle de les rassurer » affirme
Sylvie Buffin, la responsable du projet
« Unlimited ».
Elle-même malentendante et parfai-
tement intégrée dans son équipe profes-
sionnelle, elle peut témoigner auprès des
employeurs. Ses problèmes auditifs ne
l’empêchent pas de tenir une conversation
fluide avec ses collègues ou ses clients,
sans utiliser la langue des signes. Elle
lit sur les lèvres de ses interlocuteurs et
demande parfois de répéter un mot. Elle
a exclu le téléphone de son bureau, mais
pour le reste, elle travaille exactement
comme un autre travailleur.
Cofely Services, active dans le secteur
de l’énergie, confirme la possibilité de sur-
monter un handicap. Cette entreprise a
réussi l’intégration de quatre travailleurs
sourds, ce qui lui a valu de remporter aussi
le prix de Cap 48 en 2010. Les travailleurs
lisent sur les lèvres et communiquent grâ-
ce à des signes ou par écrit.
Karolien Vandersteen, responsable
Diversité, estime qu’il est essentiel que
l’équipe se prépare à accueillir un tra-
vailleur handicapé. « Un professionnel du
handicap vient nous expliquer ce qu’il faut
dire et comment se comporter. Par exemple,
une personne sourde n’entendra pas si on est
triste ou heureux dans le ton de notre voix. Il
faudra lui expliquer nos émotions. »
Si la personne est bien intégrée, ce sera
positif pour elle, mais également pour
toute l’équipe.« Le responsable a dû appren-
dre à regarder les choses d’une autre manière.
La dynamique de l’équipe s’est améliorée. Au
point même que de sa propre initiative, cha-
que matin, la personne sourde apprend dix
mots en langue des signes à ses collègues. »
Mais l’intégration professionnelle
dépend aussi de la personnalité du tra-
vailleur et de son niveau d’études. Pour les
travailleurs qui n’arrivent pas à s’intégrer
dans le circuit traditionnel du travail, il
existe de nombreuses entreprises de tra-
vail adapté.
Pour Marc Farinelle, accompagnateur
social au Village n°1 à Ophain, « nous
sommes une entreprise comme les autres, avec
des contraintes économiques et un rythme de
travail à respecter ». Dans les hangars, le
travail est à la chaîne. Au Call Center, les
téléphones n’arrêtent pas de sonner.
Mais d’après Eric Sornin,un agent d’in-
tégration de l’AWIPH, il y a un problè-
me de mobilité professionnelle : « une fois
entrés dans le circuit adapté, les travailleurs
ne retournent pas dans le circuit classique ».
Une législation bancale
Si la sensibilisation est importante, elle
ne suffit pas toujours. La Région wal-
lonne propose des aides à l’emploi tant
pour les employeurs que les travailleurs.
Ces primes améliorent l’employabilité des
travailleurs, aident leur entrée sur le mar-
ché du travail et favorisent le maintien à
l’emploi.
Elles ont de plus en plus
de succès. En 2011, 7437
aides financières ont été
accordées, un nombre qui a
plus que doublé en 10 ans
(voir graphique). Mais tou-
tes les législations ne font
pas autant l’unanimité que
celle-ci.
Un arrêté royal de 2007
impose que 2,5 à 3% du
personnel des services publics soit por-
teur d’un handicap. Selon Eric Sornin
de l’AWIPH, « l’entrée en vigueur de cet
arrêté a eu un effet positif sur le taux d’em-
ploi des travailleurs handicapés même si,
avec 1,37%, on reste bien en deçà du niveau
fixé ». Contrairement à la France, le non-
respect du quota légal n’est pas sanction-
né. Luc Fohal, directeur formation de
l’AWIPH, se pose la question de sa légi-
timité : « les quotas entraînent des effets
pervers. L’employeur se sent obligé d’engager
quelqu’un qui n’a pas nécessairement les com-
pétences. C’est rarement un facteur d’intégra-
tion, car le travailleur va ressentir qu’on ne
voulait pas l’engager. »
La loi du 27 février 1987 est une autre
législation importante pour les person-
nes handicapées. Elle réglemente notam-
ment leurs allocations de remplacement
de revenus. Mais cette loi fait l’objet de
critiques.
Le fait de travailler diminue l’allocation
que reçoit le travailleur handicapé. Et s’il
perd son emploi après trois mois ou plus,il
doit de nouveau introduire une procédure
ordinaire pour avoir ses allocations. Cela
peut durer un an pendant lequel la per-
sonne ne reçoit ni salaire, ni allocation.
Pas étonnant dès lors que l’enquête
Handilab de la KUL estime
à 39% le nombre de per-
sonnes handicapées en des-
sous du seuil de pauvreté,
alors qu’on est à 15% dans
la population globale. De
plus, le montant de ces allo-
cations dépend du revenu
du travailleur ainsi que de
celui du conjoint. Pourtant
le surcoût dû au handicap
ne diminue pas lorsque le
travailleur gagne mieux sa vie. Le secré-
taire d’Etat aux personnes handicapées,
Philippe Courard, s’est attelé à une révi-
sion de cette loi qu’il espère encore faire
passer avant la fin de la législature. ■
Danaé Malengreau
Le Village n°1 offre un travail adapté aux travailleurs handicapés. Ils sont encadrés par des accompagnateurs, mais ils doivent respecter le rythme
de production pour que l'entreprise reste compétitive. © D.M.
Yves Veuillet est responsable diversité chez IBM. Il a aidé l'entreprise à développer une politique
favorable à l'intégration des travailleurs porteurs d'un handicap. © D.M.
Evolution des aides de l’AWIPH pour travailleurs handicapés Répartition des aides de l’AWIPH en 2011
Stage de découverte
Contrat d'adaptation prof.
Prime au tutorat
Prime à l'intégration
Prime de compensation
Prime aux indépendants
Aménagement du poste de travail
Frais de déplacement au travail0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : AWIPH
Source : AWIPH
« C’est grâce à une sensibilisation
complète qu’on arrivera à rassurer
les employeurs. »
« Le responsable a dû apprendre à
regarder les choses d’une autre maniè-
re. La dynamique de l’équipe s’est
améliorée. »
39%C'est le nombre de personnes
handicapées qui se situent en
dessous du seuil de pauvreté
européen, contre 14% dans la
population belge totale.
- 2. Le Soir mai 2013
reportage 2
Des petits bras et une grande gueule
portrait François Marien, ou comment faire d'un handicap un avantage dans la vie.
François Marien est diplômé
en management et travaille
dans le département
communication du Parlement
européen. À 26 ans, ce Rwandais
d’origine se débrouille très bien
au tennis de table et adore cuisi-
ner. Et malgré sa forte person-
nalité, la première chose que l’on
remarque chez lui, ce sont ses
bras. François est une des victi-
mes du Softenon, ce médicament
anti-nauséeux prescrit aux femmes
enceintes. Ses bras ne se sont pas
développés complètement. Mais
loin d’être un frein, cette particula-
rité est un moteur dans sa vie.
François est président de l’as-
sociation « Pas de bras, pas de
chocolat » qui se bat pour le res-
pect des droits des personnes por-
teuses d’un handicap. Il se décrit
d’ailleurs comme « le Robin des
Bois des personnes handicapées ». Il
n’a pas peur de la confrontation et
n’hésite pas à porter plainte contre
des entreprises. C’est d’ailleurs de
cette manière qu’il a créé son asso-
ciation en 2010. Après avoir réussi
des tests, il était le dernier can-
didat en liste pour un poste chez
Belgacom. L’entreprise publique
autonome a pourtant estimé que
son handicap n’était pas compati-
ble avec la fonction. C’était sa pre-
mière discrimination à l’embauche
et il a refusé de se taire.Tout à fait
dans ses droits, il voulait tirer pro-
fit de cette histoire. Grâce à son
culot, il a demandé à Belgacom
de lui payer quatre jours de vacan-
ces dans le cadre d’un règlement
amiable. Des vacances qui lui ont
permis de mettre sur pied son
association dont les fonds pro-
viennent de Belgacom. Pari réussi.
Le lancement officiel de son asso-
ciation a eu un grand retentisse-
ment dans les médias. Cela certai-
nement grâce à son caractère bien
trempé. Il n’hésite pas à appeler
personnellement les journalistes et
les politiciens auxquels il ne fait
aucune courbette.
Si l’association « Pas de bras, pas
de chocolat » a déjà fait bouger
certaines choses en ce qui concer-
ne la non-discrimination à l’em-
ploi et l’accessibilité à la culture,
François reste modeste : « Je n’ai
encore rien fait, tout reste à faire ».
Prochain challenge la politique
Si une association peut chan-
ger les choses à petite échelle, c’est
au niveau politique qu’on peut
vraiment influencer les mentalités.
François n’est pas convaincu par
les partis politiques belges et vise
directement l’Europe. Il voit son
job dans le département commu-
nication du Parlement européen
comme un tremplin et un nid à
rencontres. Il est sûr de lui et a un
bagage de vie intéressant au point
d’avoir déjà été invité trois fois au
restaurant des députés, un hon-
neur que tout le monde ne mérite
pas. « Les portes, je les défonce. Ça
plait, ça plait pas, je m’en fous. »
Si au début, il avait du mal avec
le regard des autres, il a réussi à
l’accepter et même à en jouer. Il
adore provoquer et marquer les
esprits. Ce dragueur invétéré court
les soirées de gala et adore les chal-
lenges. « J’ai peut-être des petits
bras, mais j’ai une grande gueule. »
Pas de doute qu’il rentrera bien
dans la peau d’un homme politi-
que. Et tout cela ne serait jamais
arrivé sans son handicap, « c’est
mon plus bel atout ». ■
D.M.
François Marien veut se battre contre les discriminations aux personnes handicapées au nom de ceux qui n'osent pas. Il vit sa fonction dans le département com-
munication du Parlement européen comme l'occasion de faire bouger les choses à grande échelle. © Frédéric Pauwels
Un dialogue de sourd pour se comprendre
ambiance Des handicaps se rencontrent dans l'ASBL Passe-Muraille. Imagination et solutions de rigueur.
Yann et Benjamin parlent
d’une réunion à venir. C’est
loin d’être un dialogue de sourd,
malgré que Benjamin le soit et que
Yann soit aveugle. Le quotidien à
l’ASBL Passe-Muraille est rythmé
par ces scènes un peu surréalistes.
Dans ce petit bâtiment du centre
de Mons, des personnes sourdes
travaillent avec des aveugles ou
malvoyants ainsi qu’avec des tra-
vailleurs « ordinaires ». Impossible
diriez-vous ? Seulement si on ne
prend pas en compte la bonne
volonté et la capacité d’adaptation
de cette équipe.
Yann tape du pied pour appeler
Benjamin grâce à des vibrations
dans le sol.Tellement simple. Pour
discuter, ils usent de ruses, qui
marchent à merveille. Benjamin,
qui est totalement sourd, a appris
à parler, même s’il n’entend rien à
ce qu’il dit. « C’est un vrai sourd
de compétition » selon son collè-
gue. Et Yann va parler avec une
voix posée et un rythme constant
pour permettre à Benjamin de lire
sur ses lèvres.
De temps en temps, ils utili-
sent aussi la langue des signes.
Benjamin apprend un nouveau
mot chaque jour à toute l’équipe.
Une équipe qui a totalement
intégré les différents handicaps
au point de les oublier. Philippe
Harmegnies, le président de l’as-
sociation et lui-même malvoyant,
a par exemple annoncé à travers
l’openspace qu’il changeait l’heure
de la réunion. Sauf que Benjamin
n’a évidemment pas entendu et
s’est pointé dans son bureau… une
heure trop tôt.
À l’heure de midi aussi, le han-
dicap n’est pas présent à table.Tout
le monde papote, rien ne laisse
transparaitre la spécificité de cer-
tains travailleurs et certainement
pas la pitié. Benjamin communi-
que en langue des signes avec une
de ses collègues. S’il veut racon-
ter une histoire, il devra attendre
son tour, comme tout le monde.
Elle le lui fait comprendre clai-
rement lorsqu’elle détourne son
regard. Les signes ne servent dès
lors plus à rien.
Le handicap n’est plus un obsta-
cle dans cette association. Comme
Benjamin ne sait pas téléphoner,
soit il envoie des messages, soit
il demande à un collègue de télé-
phoner pour lui. Si Philippe ne
voit pas bien son écran d’ordina-
teur, il a lui suffit de zoomer sur
l’écran pour savoir répondre à ses
mails de façon autonome. S’il n’ar-
rive pas à lire son courrier, il enfile
des lunettes-loupe. Et pour Yann
qui est aveugle, son ordinateur est
équipé d’un système qui lit à haute
voix tout ce qui est écrit à l’écran.
L’association a même investi dans
une imprimante braille.
Bref, à chaque problème, une
solution. ■
D.M.
L'ASBL Passe-Muraille
L'association montoise Passe-Muraille a quatre missions : la sen-
sibilisation, l’éducation, l’information et la formation autour du
handicap.
L’ASBL a été créée en 1998 par Philippe Harmegnies qui voulait
toucher une population dite « ordinaire », car « le public handi-
capé sait très bien ce dont il a besoin, par contre la société a encore
besoin d’évoluer ».
L’association a engagé cinq travailleurs handicapés pour que
ses actions gagnent en crédibilité.
Benjamin qui est sourd apprend un mot en langue des signes à Yann qui est aveugle pour qu'ils puissent communiquer
(ci-dessus). Les nouvelles technologies facilitent aussi l'intégration des travailleurs handicapés (ci-dessous). © D.M.
« Return To
Work », il est
temps
Quelque 265.000 personnes
bénéficient d’une allocation
d’incapacité de travail. Un chiffre
qui devrait atteindre les 300.000
en 2015. Il est donc urgent d’in-
vestir dans le maintien à l’emploi
et la réinsertion de ce public. En
2011, l’Institut national d’assuran-
ce maladie-invalidité (INAMI) a
lancé le plan « Return To Work ».
Celle plate-forme d’échange ras-
semble tous les acteurs concernés
: mutuelles, partenaires sociaux,
SPF emploi et sécurité sociale. Le
but est de réformer le système et
les mentalités pour mieux accom-
pagner les bénéficiaires d’alloca-
tions qui veulent retourner sur le
marché du travail.
Pour le moment, une infirmière
qui a mal au dos ou un boulanger
devenu allergique à la farine béné-
ficient d’une allocation jusqu’à ce
qu’ils soient de nouveau capables
de travailler. Cela peut être dans
leur domaine ou dans un autre,
après une formation.
Pour Catherine Vermeersch,
conseillère sociale à la Fédération
des entreprises de Belgique, « il
faut offrir une meilleure informa-
tion à tous les acteurs concernés :
les employeurs, les travailleurs et
les médecins. C’est comme cela qu’on
arrivera à changer les mentalités,
car pour le moment, les personnes en
incapacité de travail ne sont vrai-
ment pas stimulées à retourner tra-
vailler. » Elles ont alors tendance
à rester chez elles. Et plus long-
temps un travailleur est écarté du
travail, plus il aura du mal à y
retourner. C’est donc un cercle
vicieux qu’il faut casser grâce à des
initiatives comme le plan « Return
to work ». ■
D.M.