1. Ces étapes déterminent ce que l’on appelle cycle de vie d’un produit
Tout produit obéit à une loi d’existence qui répartit sa vie en étapes successives
que l’on peut répartir comme suit:
* étape 1: analyse du besoin;
* étape 2: étude de la faisabilité;
* étape 3: conception;
* étape 4: définition;
* étape 5: industrialisation;
* étape 6: homologation;
* étape 7: production;
* étape 8: commercialisation;
* étape 9: utilisation;
* étape 10: élimination ;
Cycle de vie du produit
2. étape 1: Analyse du besoin
L’analyse du besoin a pour objet de saisir le besoin, de l’énoncer et de le valider.
Par qui ? le service marketing
Comment : enquêtes, interview , questionnaires , remontées d’informations par la
force de vente , demandes des clients.
validation du besoin par la réponse aux trois questions
(à qui le produit rend-il service ?
sur quoi agit-il ?
et dans quel but ?
étape 2: étude de la faisabilité
C’est l’étape de l’expression fonctionnelle du besoin.
Elle consiste à énoncer les fonctions de service, à les caractériser et à les
hiérarchiser.
Etablissement du cahier des charges fonctionnel (CdCF).
3. étape 3: conception
Se fait à partir du CdCF en respectant les contraintes liées à la concurrence.
Le travail s’articule autour de la recherche des idées et des solutions, l’étude des
solutions et leur évaluation .
étape 4: définition
C’est l’étape intermédiaire entre la conception et l’industrialisation et
durant laquelle la solution adoptée est complétée par une définition exacte.
étape 5: industrialisation
Lors de cette étape on procède à l’organisation du processus de
production et des postes de travail et à l’ordonnancement des
approvisionnements.
4. étape 6: homologation
c’est l’étape durant laquelle on procède par des essais de qualification à la
vérification de la satisfaction du besoin en conformité avec le CdCF.
étape 8: commercialisation
Trois grandes opérations forment cette étape à savoir:
* l’emballage;
* la distribution et la vente;
* le marketing.
étape 7: production
Le dossier industriel et le prototype étant réalisés pendant l’étape 5.
Alors que les activités durant cette étape s’accentueront alors sur la réalisation du produit
en se basant sur les données quantitatives et qualitatives afin de maîtriser la qualité.
Deux actions principales sont alors réalisées: fabrication et gestion.
5. étape 9: utilisation
c’est une étape de suivi et d’évaluation permanente des performances du produit.
-Réalisées par les services commercial et d’après vente
- Améliorations pour satisfaire les besoins des clients
étape 10: élimination
devenir du produit après son utilisation dans le but de préserver l’environnement
naturel.
On cherche lors de l’étape de conception du produit les solutions retenues pour son
élimination à travers:
* le recyclage de ses éléments récupérables;
* la destruction des éléments non récupérables;
* le stockage en sécurité des éléments non recyclables et non
destructibles.
6. Réponse au besoin
Éléments du programme
* Finalité d’un produit;
* Qualité du produit: conformité,
sûreté de fonctionnement, délai, coût.
7. Produit
La réponse au besoin consiste à définir la finalité du produit, pour cela on
utilise l’outil ‘’bête à cornes’’ qui s’articule autour de 3 questions:
* À qui le produit rend-il service ?
* Sur quoi agit-il ?
* Dans quel but ?
À qui le produit rend-il service ?
? ?
?
Sur quoi le produit agit-il ?
Dans quel but le produit existe-il ?
Réponse au besoin
8. Exemple: Aspirateur ménager
À qui le produit rend-il service ?
utilisateur poussières
Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.
Sur quoi le produit agit-il ?
Dans quel but le produit existe-il ?
la réponse à la question ‘’ Sur quoi le produit agit-il ?’’ détermine en
général la matière d’œuvre sur laquelle agit le produit.
On ne peut parler de la qualité d’un produit que dans la mesure où celui-ci
apporte une réponse satisfaisante au besoin du client.
9. Validation du besoin
La validation du besoin est une action indispensable pour donner suite à
l’initiation du projet d’étude du produit répondant au besoin.
Cette action se réalise à travers la réponse aux questions suivantes:
1- Pourquoi ce besoin existe-il ?
- but ?
- raison ?
2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire évoluer ?
3- conclusion
si la réponse à ces 2 questions est positive on dit que le besoin est
validé.
Ces 3 question garantissent la validation du produit quant à la nécessité
d’agir sur la matière d’œuvre, la stabilité du besoin, la pérennité du
besoin.
10. Exemple: Aspirateur ménager
1- Pourquoi ce besoin existe-il ?
but: pour nettoyer les objets domestiques des poussières qui s’y déposent.
Raison:
a- parce que chez les ménages il y a des objets
b- parce que l’air ambiant contient des poussières.
c- parce que certaines de nos activités au foyer génèrent des débris fins.
d- parce que les ménages ne réservent plus beaucoup de temps aux activités de
ménage.
2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire évoluer ?
a- il n’y a plus d’ objets chez les ménages. Ce n’est pas possible.
b- il n’y a plus de poussières dans l’air ambiant. Ce n’est pas possible.
c- nos activités au foyer ne génèrent plus des débris fins. Ce n’est pas possible.
d- les ménages réservent tout le temps nécessaire aux activités manuelles de
ménage. nécessite la disponibilité d’une personne et revient plus chère.
3- conclusion
Le besoin à satisfaire est donc validé.
11. la qualité d’un produit est obtenue à travers la réalisation des exigences
matérialisées sous forme de conformité à l’usage, de sûreté de
fonctionnement, de respect des délais et d’optimisation du coût.
Déf. La qualité est l’aptitude d'un ensemble de caractéristiques
intrinsèques à satisfaire des exigences. ISO 9000: 2000
Déf. La conformité est la satisfaction d’une exigence.
ISO 9000: 2000
Déf. La sûreté de fonctionnement est l’ensemble des propriétés
qui décrivent la disponibilité et les facteurs qui la
conditionnent: fiabilité, maintenabilité et logistique de
maintenance. ISO 9000: 2000
Qualité du produit
12. il ne faut pas confondre coût et prix :
Coût = prix - bénéfice
Déf. Le coût est la charge ou la dépense supportée par un
intervenant.
Déf. Le prix est l’équivalent monétaire d’un produit lors d’une
transaction commerciale.
Dans le cadre de la concurrence qui s’impose davantage dans tous les
domaines de production des biens et services, l’entreprise applique
désormais le principe de contrôle des coûts en tant qu’élément intégré à la
qualité.
13. Processus
Éléments du programme
* Définition
* entrées/sorties
* ressources, activités et valeur ajoutée.
chaîne de montage de moto-cycles,...
14. Processus
Déf. Un processus est un ensemble d’activités corrélées ou
interactives qui transforme les éléments d’entrée en
éléments de sortie. ISO 9000: 2000
* Les éléments d’entrée d’un processus sont généralement les éléments de
sortie d’autres processus.
* Les processus sont généralement planifiés et mis en œuvre dans des
conditions maîtrisées afin de d’apporter une valeur ajoutée.
Un produit est le résultat d’un ensemble d’activités permettant de
transformer une matière d’œuvre en des éléments sortants en lui conférant
une valeur ajoutée.
15. La matière d’œuvre peut être classée selon sa nature en 3 grandes
catégories:
* La matière : pièce à usiner, objet à transporter ou à stocker…
* L’énergie : énergie à convertir ou à stocker…
* L’information : données à traiter, à afficher, à transmettre ou à
imprimer…
Déf. La matière d’œuvre est l’élément de l’environnement
physique ou humain sur lequel le processus agit.
16. En passant entre l’entrée et la sortie d’un processus la matière d’œuvre
acquiert une valeur ajoutée.
Déf. La valeur ajoutée est ce que le processus apporte à la
matière d’oeuvre.
La valeur ajoutée acquise par une même matière d’œuvre peut être liée :
* à la forme : transformation de la forme ou de l’état physique (cylindre
ensemble de disques, eau glace ou signal électrique
texte sur papier);
* à l’espace : déplacement …
* au temps : stockage d’énergie, d’information ou d’objets
17. Un système est un ensemble d’éléments formant un tout structuré satisfaisant un
ou plusieurs besoins cohérents.
Système
Déf. Un système est un ensemble d’éléments corrélés ou
interactifs. ISO 9000: 2000
Dans le domaine technique, un système est un ensemble technique conçu pour
répondre à un besoin.
D’une façon générale, le système technique opère sur des matières d’œuvre pour
les faire passer d’un état initial à un état final.
Un système peut être modélisé comme suit :
Énergie
Matière d’œuvre entrante Matière d’œuvre sortante
Informations d’entrée Informations de sortie
Perturbations Déchets
système
18. bicyclette
Pour entrer dans un magasin par
exemple, le client ouvre la porte par action
manuelle sur celle-ci en fournissant de
l’énergie. C’est aussi lui et de la même
manière qui la referme: on dit qu’il s’agit d’un
Système non mécanisé.
Déf. Un système non mécanisé est un système dans lequel
l’utilisateur apporte l’énergie nécessaire à la transformation
de la matière d’œuvre et gère la succession des opérations.
porte
19. Dans une autre
configuration, pour entrer
dans un magasin, le client
ouvre la porte par action
manuelle sur un bouton
poussoir de commande.
La porte s’ouvre cette fois-
ci grâce à l’énergie fournie
par le moteur électrique
ou le vérin. C’est aussi lui
et de la même manière
qui referme la porte: on dit
qu’il s’agit d’un Système
mécanisé.
Déf. Un système mécanisé est un système utilise une source
d’énergie externe pour transformer la matière d’œuvre.
L’utilisateur gère la succession des opérations.
motocycle
Portail
à commande électrique
20. Dans une toute autre configuration, la porte du magasin s’ouvre ou se
referme grâce à l’énergie fournie par le moteur électrique ou le vérin et suivant
l’information présence/absence de client fournie par capteur: on dit qu’il s’agit
d’un Système automatisé.
Déf. Un système automatisé est un système qui utilise une
source d’énergie externe pour transformer la matière
d’œuvre et dont la gestion de la succession des opérations
est dirigée par un constituant de commande.
L’étude des systèmes automatisés peut se faire selon des points de vue et
approches différentes: structurelle, fonctionnelle,…
21. L’analyse fonctionnelle
Éléments du programme
* fonctions de service : fonction d’usage, fonction d’estime ;
* diagramme des interactions ;
* caractérisation des fonctions de service ;
* cahier des charges fonctionnel ;
* organisation interne d’un produit : fonctions techniques, solutions
constructives, composants ;
* relation entre fonctions de service et fonctions techniques : FAST ;
* chaîne de fonctions : chaîne d’énergie, chaîne d’information ;
* notion de solutions constructives et relation avec les fonctions
techniques : analyse descendante (SADT) ;
* démarche de projet industriel.
22. L’analyse fonctionnelle consiste à exprimer le besoin sous forme de fonctions
de service correspondant aux actions attendues du produit devant
matérialiser le besoin.
En principe l’analyse fonctionnelle est effectuée en considérant le cycle
d’utilisation du produit : utilisation, stockage, transport, distribution,
maintenance...
Déf. L’analyse fonctionnelle est une démarche qui consiste à
rechercher, ordonner, caractériser, hiérarchiser et/ou
valoriser les fonctions. NF X50-150
L’analyse fonctionnelle du besoin
23. La caractérisation Enoncer les critères d’appréciation, niveaux, flexibilité.
L’hiérarchisation permet d’évaluer l’ordre d’importance des fonctions.
La valorisation concrétise cet ordre d’importance par l’attribution à
chacune d’elles d’un poids en valeur absolue ou relative indépendamment
des solutions.
L’action de l’analyse fonctionnelle s’applique à la création ou à
l’amélioration d’un produit.
Elle est la base de l’établissement du cahier des charges fonctionnel.
L’ordonnancement vise à classer les fonctions de service de manière
logique et permettant d’identifier les relations d’interdépendance entre elles.
24. Les fonctions sont les actions d’un produit ou de l’un des ses constituants
exprimées exclusivement en terme de finalités
La formulation de la fonction doit être indépendante des solutions
susceptibles de la réaliser
Ex. : ‘’nettoyer les vêtements’’ exprime la fonction de service mieux que
‘’laver les vêtements’’ qui fait allusion à la solution technologique.
Les fonctions de service
Comme le rôle d’un produit est de satisfaire le besoin d’un utilisateur donné,
c’est-à-dire lui rendre des services, toutes les fonctions d’un produit sont alors
des fonctions de service
Déf. La fonction de service est l’action attendue d’un produit (ou
réalisée par lui) pour répondre à un élément du besoin d’un
utilisateur donné. NF X50-150
Fonction de service:
25. * les fonctions d’usage traduisent la composante rationnelle du
besoin, essentiellement la satisfaction du besoin.
* les fonctions d’estime représentent la composante subjective,
par exemple l’esthétisme,…
Les fonctions de service peuvent selon leur nature se classer suivants deux
possibilités :
1ère possibilité
On distingue:
2ème possibilité
On distingue:
Les fonctions
d’usage
Les fonctions
d’estime
Les fonctions
principales
Les fonctions
contraintes
26. * les fonctions principales correspondent aux services rendus par
le produit pour répondre aux besoins de l’utilisateur;
* les fonctions contraintes traduisent des réactions, des
résistances ou des adaptations à des éléments du milieu extérieur .
Il faut souvent accomplir plusieurs fonctions de service pour répondre à
un besoin.
Ex. : en choix de l’acier inoxydable pour la réalisation d’une pièce mécanique
destinée à être utilisée dans un milieu corrosif.
Déf. La contrainte est une limitation à la liberté de choix du
concepteur/réalisateur d’un produit. NF X50-150
27. Pour l’identification des fonctions de services (principales et contraintes) on
utilise le diagramme des interactions souvent appelé diagramme pieuvre.
L’identification des fonctions de services (principales et contraintes) pour un
produit donné peut être réalisée:
* de manière globale.
* ou par phases: on entend par phases, la phase d’utilisation, celle de
maintenance, celle de stockage ou celle de transport…
Pour chaque phase on peut élaborer un diagramme des interactions
spécifique.
Recherche des fonctions de service
La première étape dans l’AF consiste en la délimitation des éléments formant
l’environnement du produit et qui sont en interaction avec lui.
Les fonctions de service du produit représentent les relations que ce dernier
entretient avec les éléments de son environnement humain, physique et
informationnel.
28. Produit
É.Env. 1
É.Env. 2
É.Env. 6
É.Env. 5
É.Env. 3
É.Env. 4
FP1 FP2
FC1
FC2
FC3
Structure du
diagramme des
interactions
FC : Interaction entre le produit
et le milieu extérieur
FP : Le produit met en relation
2 éléments extérieurs
É.Env. : élément de l’environnement
En suite on détermine:
* les fonctions principales qui expriment les relations entre deux
ou plusieurs éléments par l’intermédiaire du produit;
* les fonctions contraintes qui expriment la relation entre le produit
et un élément de son environnement.
29. Exemple: Aspirateur ménager
Aspirateur
utilisateur
objets esthétique
énergie
poussières
FP1
FC1
FC2
diagramme des interactions
FC3
FP1 Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.
FC1 S’adapter aux formes spécifiques des objets.
FC2 Fonctionner sous la tension secteur.
FC3 Avoir un aspect et une couleur qui s’adaptent au décor environnant.
FC4 Être facilement transportable
Liste des fonctions
Nota: ce diagramme décrit l’environnement de l’aspirateur en phase d’utilisation seulement.
Les phases de maintenance et de stockage par exemple imposent d’autres contraintes.
FC4
30. Critères d’appréciation
Déf. Le critère d’appréciation d’une fonction est le caractère
retenu pour apprécier la manière dont une fonction est
remplie ou une contrainte respectée. NF X50-150
Déf. Le niveau d’un critère d’appréciation est la grandeur
repérée dans l’échelle adoptée pour un critère
d’appréciation d’une fonction. Cette grandeur peut être
celle recherchée en tant qu’objectif ou celle atteinte pour
une solution proposée. NF X50-150
Ex.: le poids de l’aspirateur en phase d’utilisation est un critère d’appréciation
de la fonction contrainte ‘’être facilement transportable’’.
Ex.: le niveau du critère d’appréciation de la fonction contrainte ‘’être
facilement transportable’’ est que le poids de l’aspirateur soit inférieur ou égal
à 3kg.
31. Déf. La flexibilité du niveau d’un critère d’appréciation est
l’ensemble des indications exprimées par le demandeur sur
les possibilités de moduler le niveau recherché pour un
critère d’appréciation. NF X50-150
Ex.: la flexibilité du critère d’appréciation de la fonction contrainte ‘’être
facilement transportable’’ est que le poids de l’aspirateur soit compris dans
une plage de ± 500g autour de 3kg.
la prise en compte de la flexibilité des niveaux est une des
caractéristiques fondamentales du CdCF. Elle permet d’organiser le dialogue
entre partenaires dans la recherche d’une véritable optimisation. Tout niveau
de critère d’appréciation est assorti d’une indication de flexibilité qui peut
s’exprimer qualitativement par des classes de flexibilité et/ou quantitativement
sous forme de limites d’acceptation et de taux d’échange.
Flexibilité
la tolérance liée à la valeur nominale du niveau fait partie intégrante de
ce niveau. Il ne faut pas la confondre avec la flexibilité.
32. Déf. La limite d’acceptation est le niveau de critère
d’appréciation au-delà ou en deçà duquel le besoin est jugé
non satisfait. NF X50-150
une limite d’acceptation peut aussi être définie par un écart, absolu ou
relatif, positif ou négatif, par rapport au niveau recherché du critère
d’appréciation.
Déf. La classe de flexibilité est une indication littérale, placée
auprès du niveau d’un critère d’appréciation permettant de
préciser son degré de négociabilité ou d’impérativité.
NF X50-150
La classe de flexibilité est répartie en 4 catégories:
* flexibilité nulle (F0): niveau impératif;
* flexibilité faible (F1): niveau peu négociable;
* flexibilité moyenne (F2): niveau négociable;
* flexibilité forte (F3): niveau très négociable;
33. Déf. Le taux d’échange est le rapport déclaré acceptable par le
demandeur entre la variation du prix (ou du coût) et la
variation correspondante du niveau d’un critère
d’appréciation, ou entre les variations de niveau de deux
critères d’appréciation . NF X50-150
les taux d’échange fixés peuvent résulter de calculs d’optimisation,
d’enquêtes auprès d’utilisateurs, de désirs d’incitation ou de toute autre
considération du demandeur.
34. Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le
demandeur exprime son besoin (ou celui qui le représente). Il illustre une
sorte de contrat entre le demandeur et le concepteur-réalisateur ou le
fournisseur de service.
Déf. Le cahier des charges fonctionnel est un document par
lequel le demandeur exprime son besoin (ou celui qu’il est
chargé de le traduire) en termes de fonctions de service et
de contraintes. Pour chacune d’elles sont définis des
critères d’appréciation et leurs niveaux. Chacun de ces
niveaux doit être assorti d’une flexibilité. NF X50-151
LE CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL
L’établissement d’un CdCF implique qu’une étude ait permis de cerner avec
précision les besoins des utilisateurs.
Le CdCF n’exprime que des exigences de résultats et, en principe, aucune
exigence de moyens n’y est prescrite.
35. 1ère partie
Présentation générale du
problème
Destinée à donner toutes les
informations générales utiles
concernant :
le produit et son
marché;
contexte du projet,
objectifs;
énoncé du besoin;
environnement du
produit recherché.
2ème partie
Une expression
fonctionnelle des besoins
Partie principale, elle décrit et
définit
les fonctions de service du
produit,
les contraintes,
les critères d’appréciation…
3ème partie
Un appel à variantes
Cette partie demande et fixe
des limites à l’étude ou à
d’autres solutions possibles.
4ème partie
Un cadre de réponse
Il est destiné à simplifier et à
codifier la façon de répondre.
les 3ème et 4ème parties ne sont
traitées que dans certains cas.
Selon la norme NF X 50-151, le CdCF
se compose de quatre parties.
36. Extrait du cahier des charges
fonctionnel de l’aspirateur ménager
Flexibilité
Niveau
Critère
Fonction
- 2 bar min
depression
Permettre à l’utilisateur
d’enlever la poussière sur les
objets.
± 0.5 kg
3 kg
Poids (masse)
Être facilement transportable
± 5 %
220V, 50Hz
Tension
d’alimentation
Fonctionner sous la tension
secteur.
F1
F1
F1
250*80 mm
Ø 20mm
20*10mm
Forme 1
Forme 2
Forme 3
S’adapter aux formes
spécifiques des objets..
37. L’analyse fonctionnelle d’un système existant aboutit à représenter le
passage du ’’pourquoi?’’ (fonctions de service) au ‘’comment?’’ (fonctions
techniques) puis au ‘’quoi?’’ (solutions constructives) c’est-à-dire comment
chacune des fonctions de service :
* se décline de plus en plus finement en fonctions techniques;
* est réalisée par l’association de solutions, puis matérialisée sous
forme de composants et de constituants.
Cette manière de procéder, part donc d’une fonction de service pour aboutir
aux solutions constructives en passant par les fonctions techniques.
Plusieurs outils peuvent être utilisés dans l’analyse fonctionnelle dont les plus
connus sont le FAST et le SADT.
Organisation interne du produit
38. Fonctions techniques
Une fonction technique répond à un besoin technique du
concepteur/réalisateur. Elle n’intéresse pas l’utilisateur final du produit voire il
l’ignore.
Déf. La fonction technique est une action interne au produit
(entre ses constituants) choisie par le
concepteur/réalisateur, dans le cadre d’une solution, pour
assurer des fonctions de service. NF X50-150
Les fonctions techniques d’un sous ensemble de produit complexe ou
système peuvent être des fonctions de service pour le concepteur/réalisateur.
Exemples de fonctions techniques:
* Fixer l’écrou à la pièce.
* Alimenter la chambre du piston.
* Assurer le refroidissement du moteur.
* Convertir l’ énergie électrique en énergie mécanique.
* …