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RAPPORT D’ACTIVITÉ
2016-2017
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20172
SOMMAIRE
ݐditorial
▌Chiffres clés 2016
▌Événements marquants 2016
▌Contribution au débat public
P Nos propositions de valeur
ݐnergie
▌Bâtiment
▌Industrie
▌Infrastructures du numérique
▌Normalisation
ݐconomie circulaire
P Le Gimélec
▌Entreprises adhérentes
▌Gouvernance
ݐquipe
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GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 3
ÉDITORIAL
Accélérateur des transitions énergétique et numérique
À l’occasion des élections présidentielles et législatives de mai et juin
2017, le Gimélec a souhaité rappeler dans son rapport d’activité les
propositions de valeur des entreprises qu’il fédère.
Au croisement des technologies de l’électricité, de l’automatisation et
du numérique, et présentes dans tous les secteurs de l’économie, nos
entreprises sont porteuses de solutions essentielles pour accélérer les
transitions énergétique et numérique et faire en sorte que la France
en recueille tous les fruits.
Les technologies de l’industrie du futur, grâce au numérique,
permettent à nos PME industrielles de gagner en compétitivité.
Les réseaux électriques intelligents facilitent l’intégration des
énergies renouvelables, favorisent la maîtrise de la demande et la
flexibilité, limitent le recours à des sources de production carbonées
et optimisent les investissements dans les réseaux. Les bâtiments,
désormais connectés, réduisent leur empreinte environnementale,
offrent de nouveaux services à leurs occupants et deviennent un
élément de flexibilité du système énergétique. Les data centers,
infrastructures essentielles à la performance et à la disponibilité des
services numériques, se déploient sur l’ensemble du territoire national
pour assurer le développement de l’économie numérique tout en
maîtrisant leurs consommations d’énergie et de ressources. Enfin, le
véhicule électrique associé à des solutions de recharge intelligente
révolutionne la mobilité en réduisant drastiquement nos émissions
de CO2
tout en permettant d’auto-consommer une production locale
d’énergie renouvelable.
Exercice de pédagogie sur des sujets à la fois complexes et
fondamentaux, ces propositions de valeur sont aussi un engagement
de notre profession à participer activement et positivement au
débat public en faveur du succès des transitions énergétique et
numérique, en faveur du succès de notre pays dans la nouvelle
économie décarbonée qui se dessine.
ÉDITORIAL
Luc RÉMONT
Président duGimélec
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20174
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
4
2
0
6
8
10
12
14
2000
Répartition par marché du chiffre d’affaires des entreprises
duGimélec en France (en Mds €)
180entreprises qui fournissent des solutions de gestion de l’énergie
et d’automatisation des procédés pour les marchés de l’énergie, du
bâtiment, des data centers, de l’industrie et des infrastructures.
Évolution du chiffre d’affaires réalisé au départ de la France (en Mds €)
Une représentation équilibrée de PME, d’ETI et de grandes entreprises
présentes sur l'ensemble du territoire.
CHIFFRES CLÉS 2016
CHIFFRES CLÉS 2016
Profil des entreprises duGimélec
Énergie
19 %
Bâtiment
connecté
29 %
Industrie et
infrastructures
38 %
Infrastructures
du numérique
14 %
12,5 milliards d’euros
de chiffre d’affaires à partir de la France
66 700
emplois directs en France
En Mds €
43,4 milliards d’euros
de chiffre d’affaires mondial consolidé
ETI
35 %
PME
33 %
Grandes
entreprises
32 %
Le Gimélec fédère :
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 5
UNE LARGE COMMUNAUTÉ
D’EXPERTS ENGAGÉS :
1 100
interlocuteurs au sein des entreprises adhérentes
300
réunions de travail
130
conférences téléphoniques
70
réunions dans le cadre des organismes sectoriels
européens (CAPIEL, CEMEP, T&D Europe, European
DelegatesClub).
5 Comités de marchés
ÉNERGIE
Production, transport et
distribution de l’électricité
BÂTIMENT CONNECTÉ
Automatismes et systèmes
d’information
INFRASTRUCTURES
DU NUMÉRIQUE
Alimentation sécurisée et
performance énergétique
INDUSTRIE
Conception, pilotage,
contrôles et services
ÉLECTROMOBILITÉ
En matière de conformité au droit de la concurrence
En septembre 2016, le Gimélec a réussi l’audit annuel de conformité
de ses enquêtes statistiques et de ses pratiques par le cabinet
d’avocats spécialisé Redlink.
En matière de relations institutionnelles
Le Gimélec est inscrit au Registre de la transparence de l’Union
européenne et aux Registres des représentants d’intérêts de
l’Assemblée nationale et du Sénat.
En matièred’environnement,dedéveloppementdurable etde RSE
Le Gimélec adhère au Pacte mondial des Nations Unies depuis 2010.
CHIFFRES CLÉS 2016
6 commissions thématiques
P Stratégie économie
circulaire
P Stratégie technique P Développement durable
P Transformation
des métiers
P Environnement P Économique (bassetension)
UN ACTEUR INSTITUTIONNEL
EXEMPLAIRE
comprenant : P 63divisions de métiers P 15commissions techniques
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20176
ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016
ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016
JANVIER
Le Gimélec contribue au rapport de recommandations de la
Commission européenne pour l’établissement d’un schéma de
certification des produits industriels en termes de cybersécurité,
publié en février 2017.
Le 26 janvier 2016, le Gimélec participe à un atelier d’échange
entre les « Territoires à énergie positive pour la croissance
verte » franciliens et les entreprises, organisé par le comité
stratégique régional des filières « éco-activité » d’Île-de-France.
FÉVRIER
Le 9 février 2016, le Gimélec intervient dans le cadre du forum
organisé par la Commission de régulation de l’énergie sur le
thème « Les réseaux intelligents au service de l’efficacité
énergétique », aux côtés du CSTB, de l’Agence parisienne du climat
et de l’association UFC-Que Choisir.
MARS
Le 8 mars 2016, le collectif de start-ups France Green Industries,
animé par le Gimélec en partenariat avec l'ADEME et EY, organise
un petit-déjeuner débat sur le thème « Efficacité énergétique
industrielle, une filière française d’excellence ».
De gauche à droite : NathalieCroisé (journaliste),ThomasGault (EY),
HuguesVérité (Gimélec), Gilles David (Enertime), AlexisGazzo (EY),
GuillaumeGermain (Schneider Electric), Juliette Donon (ADEME)
etChristophe Robillard (Qualisteo).
AVRIL
Le 6 avril 2016, le Gimélec réunit entreprises du secteur et
partenaires institutionnels pour un échange sur les conditions
de succès d’une économie circulaire pour les équipements
électriques professionnels. Le Gimélec siège désormais à la
Commission des filières des équipements électriques et
électroniques professionnels, en charge de la gouvernance des
filières et de l’agrément des éco-organismes.
ThomasGouzenes (DIRECCTE) etAurélieVieillefosse (DRIEE).
De gauche à droite :Christian Brabant (Eco-systèmes),
Hortense Brunier (Gifam), Xavier Houot (Schneider Electric),
FrançoisVillerez (DGE) et HervéGrimaud (Récylum).
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 7
ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016
MAI
Le Gimélec est partenaire du premier colloque national dédié à
l’autoconsommation photovoltaïque, organisé par Enerplan le
25 mai 2016 à Paris, en partenariat également avec l’ADEME, la
CAPEB, ENGIE, la FFB-GMPV, la FFIE, GRDF et Qualit’EnR.
JUIN
Le 30 juin 2016, le Président du Gimélec signe la Charte de progrès
pour un nucléaire exemplaire et performant, avec EDF et les
représentants des associations professionnelles des entreprises
prestataires du parc nucléaire en exploitation, à l’occasion de la
World Nuclear Exhibition.
Juin (suite)
Le Gimélec valorise la filière française des data centers à l’occasion
d’une table ronde sur le salon Datacloud Europe à Monaco. Dans la
continuité du think tank France for Datacenters initié en 2010, le
Gimélec conclut en janvier 2017 un partenariat avec l’association
France Datacenter.
De gauche à droite : Xavier Mercier (Socomec), Audrey Massols
(Business France), DamienGiroud (Schneider Electric),
Marie Chabanon (APL) et Erik Fackeldey (Provence Promotion).
Le 22 juin 2016, l'Afnor a remis le Prix André-Marie Ampère à deux
membres du Gimélec : Raymond Alazard (Socomec) et Jean-Marc
Biasse (Schneider Electric), en récompense de leur engagement
fidèle et exceptionnel au service de la normalisation dans le
domaine des électrotechnologies.
RaymondAlazard (Socomec) et Patrick Bernard (Schneider Electric).
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20178
ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016
JUILLET
Le Gimélec lance une étude stratégique pour maintenir l’influence
de la profession dans le contexte des mutations stratégiques
induites par la transition énergétique et la transformation
numérique, confiée au cabinet CVA.
SEPTEMBRE
Nadi Assaf, Délégué général adjoint du Gimélec, est élu Secrétaire
général de T&D Europe, l’association européenne du secteur du
transport et de la distribution électrique.
OCTOBRE
Partenaire de la deuxième édition du Green IT Day à Montpellier,
le Gimélec intervient le 4 octobre 2016 dans le cadre d’une table
ronde sur le thème « Comment le numérique durable va-t-il
changer le paysage économique de nos territoires ? »
NOVEMBRE
Le Gimélec, l’European Alliance to Save Energy (EU-ASE) et
l’association allemande DENEFF appellent à une révision ambitieuse
des Directives européennes sur l’efficacité énergétique lors d’une
conférence de haut niveau.
Paul Hodson
(Commission européenne).
ClaudeTurmes
(Parlement européen).
Monica Frassoni (European Alliance to Save Energy).
De gauche à droite : André Rouyer (Gimélec),
Haïtham Boutaleb (Schneider Electric),
Fabien Blasco (Montpellier Méditerranée Métropole),
Patrice Duboé (Capgemini), Jean-Dominique Seval (IDATE) et
Emilien Maudet (Embix).
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 9
ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016
Novembre (suite)
Le Gimélec, le Symop et Syntec numérique adressent une
lettre ouverte au Président de la République pour réclamer
la prolongation du suramortissement en faveur de
l’investissement productif.
Le 22 novembre 2016, le Gimélec et l’ATEE réunissent plus de
70 participants pour une matinée consacrée aux systèmes de
motorisation électrique performants dans l’industrie, organisée
en partenariat avec l’ADEME.
DÉCEMBRE
La seconde édition du salon Smart Industries, organisé avec le salon
Midest sous la bannière « Convergence Industrie du Futur » réunit
200 exposants – dont 19 entreprises du Gimélec – et 8 000 visiteurs
à Villepinte.
De gauche à droite :Victor Ladrière (Schneider Electric),
Régis Buchmann (ABB), François Salliou (Leroy-Somer) et
Stéphane Signoret (Energie Plus).
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201710
LE GIMÉLEC — CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC
CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC
LOIS
Suivi de la mise en œuvre de la loi du 17 août 2015 :
la transition énergétique pour la croissance verte
•	 Contribution au projet de rapport du gouvernement sur le
financement de la rénovation des colonnes montantes.
•	 Contribution au projet de rapport de l’inspection générale des
finances sur la convergence des aides d’État en matière de
rénovation énergétique.
•	 Contribution à l’élaboration du projet de label « E+C–» pour
tendre vers la mesure réelle des consommations énergétiques
par l’inclusion du 6e
usage « consommation d’électricité
spécifique ».
Loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique :
les deux mesures en faveur de la filière
•	 Ouverture et mise à disposition des données dites de
« réseaux concédés » pour améliorer la programmation des
investissements dans les territoires en vue du déploiement
notamment des boucles locales d’énergie.
•	 Protection au titre de la propriété intellectuelle de l’algorithme
de composition chimique détaillée des DEEE qui ne sera pas une
donnée ouverte.
Loi de finances du 29 décembre 2016 :
la mesure « phare » de soutien à l’investissement
•	 Soutien à la reconduction de l’amortissement exceptionnel
proposé par le Gimélec et ses partenaires lors de la constitution
de l’Alliance Industrie du Futur.
RÉGULATION
Commission de Régulation de l’Énergie :
l’élaboration du TURPE 5 et l’équilibre du système électrique
•	 Participations multiples aux concertations préalables à
l’élaboration duTURPE 5 pour soutenir la révision à mi-parcours
du tarif d’acheminement pour plus de flexibilité « réseau » et
une pointe mobile locale pour favoriser l’intégration des
énergies renouvelables.
•	 Contribution à la consultation élargie sur l’équilibrage du
système électrique français en abordant le rôle du stockage,
de la flexibilité et des modèles économiques à faire émerger.
TERRITOIRES ET ÉNERGIE
Projet de loi de ratification de l’ordonnance du 27 juillet 2016
relative à l’autoconsommation d’électricité :
le périmètre de projet de l’autoconsommation partagée
•	 Contribution à la concertation préalable à l’élaboration de
l’ordonnance pour élargir le périmètre technique au-delà de la
seule antenne basse tension.
Schéma régional de développement économique, d’innovation
et d’internationalisation de la région Ile-de-France :
le soutien aux éco-activités et à l’efficacité énergétique
•	 Animation du comité stratégique de filière régional (CSFR)
des éco-activités en Île-de-France afin de soutenir les mesures
en faveur des « réseaux énergétiques intelligents » et de la
rénovation énergétique des bâtiments.
•	 Participation via le CSFR aux réflexions de la Métropole
du Grand Paris sur les « ZAC à énergie partagée » et leur
déploiement dans le cadre de la redynamisation du territoire
francilien.
Schéma régional de développement économique, d’innovation
et d’internationalisation de la région Bretagne :
la dynamisation des zones portuaires comme axe stratégique
•	 Contribution sur le déploiement du concept de « port à énergie
positive » afin de présenter une vision « énergie propre »
et « numérisation des services » aux différents secteurs
économiques : transport maritime, transport de voyageurs,
tourisme, etc.
Schéma régional de développement économique, d’innovation
et d’internationalisation de la région Hauts-de-France : le
stockage comme brique des transitions territoriales
•	 Co-fondateur aux côtés de RTE, d’Enedis, de l’Université
d’Amiens, d’Amiens Métropole et de la région Hauts de France
du Groupement d’intérêt scientifique « transition
énergétique », qui vise à associer les territoires à l’innovation
technologique et économique en ciblant notamment le
stockage.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 11
LE GIMÉLEC — CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC
STRATÉGIE INDUSTRIELLE NATIONALE
Participation au Comité de pilotage du Plan national Industrie
du futur
Conseil national de l’industrie
•	 Participation à l’élaboration de la position de l’État français
dans le cadre du trilogue entre le Conseil, la Commission et le
Parlement européens sur les projets de révision de la Directive
Déchets et proposition de mesures en faveur de l’économie
circulaire.
•	 Comité stratégique de filière « Efficacité énergétique » :
réalisation des actions du contrat de cette filière présidée
par le Gimélec avec un focus sur la gestion des compétences
(auditeur), sur le financement et sur la compétitivité de la filière
(étude Pipame en cours).
•	 Intégration de la filière DEEE pro dans les réflexions et actions
du gouvernement français en matière de gestion et de recyclage
des déchets.
EUROPE
Projet de révision des Directives efficacité énergétique,
performance énergétique des bâtiments, et relatives au marché
intérieur de l’électricité et du gaz
•	 Réponse aux différentes consultations de la Commission
européenne lors des études d’impact préalables à la proposition
de révision.
•	 Soutien aux énergies renouvelables, aux réseaux électriques
intelligents et à la gestion active de l’énergie aux côtés d’autres
parties prenantes (ONG environnementales, producteurs
d’énergie solaire, etc.).
•	 Conférence franco-allemande le 28 novembre 2017
co-organisée par le Gimélec, l’association européenne European
Alliance to Save Energy (EU-ASE) et l'association allemande
DENEFF afin de soutenir une révision ambitieuse des Directives
européennes sur l’efficacité énergétique.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201712
ÉNERGIE
LE CONSTAT
La transition énergétique impose de repenser
le système électrique
▌Limiter le réchauffement climatique à + 2 °C au-dessus
des températures de l’ère préindustrielle nécessite de
réduire les consommations d’énergie tout en décarbonant
la production.
Efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables
représentent ainsi près de 70 % de la réponse au défi climatique au
niveau mondial, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Pour y répondre, la France et l’Union européenne se sont fixées des
objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz
à effet de serre et d’évolution du mix électrique. En France, la loi
de transition énergétique, adoptée en 2015, vise une réduction des
émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 (par rapport à
1990), une réduction de la consommation énergétique finale de 20
% en 2030 (par rapport à 2012) et 32 % d’énergies renouvelables
dans la consommation finale brute d’énergie à l’horizon 2030.
La contrainte climatique est renforcée par la croissance
simultanée de la demande en énergie des pays en
développement, en lien avec leur industrialisation et leur
urbanisation, et la nécessité de satisfaire les besoins énergétiques
inassouvis des pays les moins avancés. 650 millions de personnes
sont ainsi privées d’accès à l’énergie en Afrique.
▌Parallèlement, les progrès technologiques ont
radicalement fait évoluer les coûts des différentes
sources d’énergie,
en faveur des énergies renouvelables. Le photovoltaïque est
devenu compétitif en termes de coût de production, à environ
70€/MWh pour les centrales au sol en France, cinq fois moins
qu’en 2010. L’éolien terrestre a également atteint la parité réseau,
c’est-à-dire que le coût de l’électricité qu’il produit est comparable à
celui de l’électricité fournie par le réseau. L’introduction de ces
énergies renouvelables, souvent variables, induit un besoin de
gestion de la production et de la demande, afin d’assurer en
permanence l’équilibre offre-demande du système électrique.
Les réseaux jouent un rôle central dans cette nouvelle équation, avec
en particulier une mutation du rôle du gestionnaire de réseau de
distribution, auquel de nombreuses installations de production sont
désormais raccordées et qui doit donc gérer des flux bidirectionnels
et s’assurer des équilibres locaux.
En France, l’impératif de décarbonation se conjugue à un
phénomène préoccupant de croissance de la pointe électrique.
Dans un contexte de baisse structurelle de la demande
d’électricité sous l’effet de la crise économique de 2008, de la
désindustrialisation et de l’efficacité énergétique, la demande de
pointe, qui dimensionne le réseau et les capacités de production,
s’établit à un niveau élevé. En février 2012, la pointe journalière
avait ainsi atteint 102 GW, les capacités de production françaises
étant d’environ 104 GW. Une forte croissance du parc de véhicules
électriques est également prévue, avec 1 million de véhicules en
2022. Les véhicules électriques représentent une charge importante
pour le réseau, avec une consommation équivalente à un logement,
qui se déplace sur le réseau. Si leur recharge n’est pas gérée,
elle sera très vite critique aux heures de pointe pour le réseau.
S’ils sont bien pilotés, ces nouveaux usages, comme la mobilité
électrique, n’aggraveront pas la pointe et pourront même contribuer
à l’atténuer.
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
≈ 70 €/MWh : coût de production du
photovoltaïque en France pour les centrales au sol
CHIFFRES CLÉS
70 % de la réponse au défi climatique résident dans
l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables
Réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de
serre d'ici 2030 visée par la loi de transition énergétique
adoptée en 2015
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 13
NOTRE VISION
La transformation numérique, alliée de la
transition énergétique
▌La numérisation bouleverse l’industrie électrique. C’est
aussi une chance pour la transition énergétique.
Avec le développement des énergies renouvelables décentralisées,
des possibilités de stockage et des outils numériques de mesure
et de contrôle, les consommateurs – particuliers, entreprises ou
collectivités – prendront un rôle plus actif dans la maîtrise de leur
consommation, voire de leur propre production. Ils pourront adapter
leur demande d’électricité aux prix de gros. À chaque instant, ils
choisiront d’acheter leur électricité sur le marché, d’autoconsommer,
voire même de revendre sur le marché l’électricité qu’ils auront
produite ou stockée dans leurs batteries. Les industriels, les
commerces et les collectivités, en particulier, pourraient en retirer
des gains substantiels. La transition énergétique, grâce à l’apport
des technologies de l’information et de la communication (TIC),
conduit donc à inverser le paradigme pour partir de la demande et
l’alimenter au plus juste.
▌Réussir la transition énergétique imposera de développer
la flexibilité du système énergétique à la maille locale.
À la variabilité de la demande s’ajoute désormais une importante
variabilité de la production électrique, à mesure du développement
des énergies renouvelables (EnR) intermittentes (éolien, solaire
photovoltaïque). La capacité installée d’EnR devrait ainsi s’élever à
48 GW en France en 2023, sur un parc de production total d’environ
150 GW. Technologiquement, les énergies renouvelables variables
nécessitent par exemple d’être en mesure de répondre rapidement
à une demande résiduelle en forte augmentation, lorsque celles-ci
cessent de produire. D’où un équilibre offre-demande plus délicat.
Inversement, les pics d’injections peuvent engendrer des congestions
locales et donc nécessiter des investissements pour renforcer et
développer le réseau. Dans ce contexte, il est impératif de pouvoir
accroître la flexibilité de la production et mieux gérer la demande.
▌Le consommateur jouera un rôle actif dans ce système :
le bâtiment deviendra producteur d’électricité, le véhicule
électrique et le stockage offriront des services systèmes (réglage
de fréquence, etc.), avec de nouveaux business modèles associés.
L’autoconsommation – le fait de produire pour consommer son
électricité – se développe avec la baisse des coûts de production
de l’électricité solaire et le renchérissement du prix de l’électricité
fournie par le réseau. Elle est individuelle (production et
consommation par un seul consommateur) et pourra bientôt être
collective, en application de l’ordonnance autoconsommation, qui
va ouvrir la voie au partage de la production entre consommateurs
au niveau local. L’autoconsommation réduit la problématique
d’intégration au réseau et les pertes techniques du réseau,
particulièrement pour les secteurs où la consommation d’électricité
coïncide avec la production (bâtiments tertiaires, industriels,
agricoles et publics). Les véhicules électriques sont des charges
flexibles qui, grâce à la recharge intelligente, pourront même
contribuer à l’équilibre du système électrique (vehicle to grid) :
en valorisant leurs batteries, en fournissant le stockage nécessaire
pour l’autoconsommation et en vendant des services au réseau. Les
consommateurs ne pourront contribuer à l’équilibre du système
électrique que s’ils y sont incités financièrement, par le biais d’une
tarification dynamique de l’électricité, qui reflète plus fidèlement
son coût de production.
Parallèlement, les interconnexions devront être développées
à l’échelle européenne. Le recours croissant aux énergies
renouvelables intermittentes, combiné à la croissance de la
pointe de consommation en France rend en effet indispensable le
développement de capacités d’interconnexion électriques afin de
capitaliser sur les complémentarités des mix énergétiques européens
(foisonnement) pour limiter l’investissement dans de nouvelles
capacités de production.
« La numérisation bouleverse l’industrie
électrique.C’est aussi une chance pour
la transition énergétique. »
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201714
LES SOLUTIONS
Déployer les smart grids et l’intelligence
à tous les échelons des réseaux électriques
▌Au croisement des technologies des systèmes
électriques, de l’information et de la communication,
les réseaux électriques intelligentsou « smart grids », représentent
une opportunité d’innovation pour :
•	 accompagner le développement des énergies renouvelables
(EnR)  ;
•	 proposer de nouveaux outilsfavorisant la maîtrise de la demande
d’énergie (MDE) et la flexibilité afin de limiter le recours à
des moyens de production émetteurs de CO2
, de garantir
l’équilibre offre-demande en cas d’indisponibilité des ressources
intermittentes, de limiter la congestion et d’optimiser les
investissements dans de nouvelles infrastructures de réseau.
Parmi les composantes des smart grids, on peut citer :
•	 les postes électriques intelligents : la numérisation des postes
va offrir plus de flexibilité et garantir ainsi une adaptation
dynamique aux besoins. Toutes les informations concernant
le fonctionnement du poste, les paramètres électriques
opérationnels, l’état des équipements primaires, secondaires
et auxiliaires sont numérisées et transmises dans les postes
électriques via fibre optique. En exploitant le réseau existant plus
efficacement, la digitalisation permet d’augmenter la capacité de
transmission d’énergie ;
•	 les compteurs communicants : leur déploiement généralisé est
prévu par la réglementation européenne d’ici 2020. En France,
Linky sera déployé auprès de 35 millions de consommateurs
finaux, pour assurer une meilleure connaissance de la demande
en temps réel ;
•	 le stockage : l’arrivée combinée de l’autoconsommation et du
véhicule électrique va donner au stockage une place croissante
dans le déploiement des smart grids en France ;
•	 les bâtiments connectés qui peuvent également jouer un rôle
important en tant qu’élément deflexibilité du système électrique
(voir nos propositions sur le « Bâtiment » pages 16-18).
▌Parallèlement, les innovations technologiques
permettent de réduire les pertes et d’améliorer l'efficacité
énergétique des réseaux de transport et de distribution
d'électricité.
Au-delà de l’éco-conception des matériels, qui a un impact très élevé
sur les pertes, les nouvelles technologies numériques vont permettre
d’équiper le réseau de capteurs qui pourront communiquer avec le
poste central de conduite du réseau afin d’optimiser sur le plan local le
raccordement et l’injection des EnR au plus proche du consommateur
final, minimisant ainsi les pertes sur le réseau.
Le succès des smart grids dans les territoires repose sur trois
piliers :
•	 disposer d’un cadre régulatoire et tarifaire favorable au
déploiement des fonctions « smart grid » dans un paysage
énergétique qui se complexifie par l’intégration croissante des
énergies renouvelables ;
•	 instaurer un environnement de confiance numérique pour les
consommateurs afin que les données énergétiques soient une
ressource à la fois partagée et sécurisée, permettant de planifier
les investissements en matière de production d’énergie et de
maîtrise de la demande ;
•	 assurer la cybersécurité pour garantir la réponse aux menaces de
cyberattaques du système électrique.
En améliorant la gestionde l’équilibreoffre-demandedu système
électrique, les smart grids concourront à une meilleure sécurité
d’alimentation électrique. D’ores et déjà, le temps moyen annuel
de coupure par client en France est ainsi estimé à 61 minutes,
une performance de premier plan au niveau mondial permise par
l’automatisation des réseaux de transport et de distribution.
« Les smart grids permettent
de proposer de nouveaux outils
de flexibilité limitant le recours
à des moyens de production
émetteurs de CO2
 »
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 15
Nos prioritésLA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
Les entreprises du Gimélec proposent l’ensemble des briques
technologiques et solutions nécessaires au déploiement et à la
généralisation des réseaux électriques intelligents : systèmes de
comptage évolués, postes de transformation électriques intelligents,
logiciels de supervision des réseaux, solutions de gestion de données,
systèmes de contrôle avancés, infrastructures de recharge du véhicule
électrique et technologies de stockage de l’électricité.
Les entreprises du Gimélec sont engagées depuis des décennies
dans la normalisation en France (AFNOR - UTE), en Europe (CEN -
CENELEC) et international (ISO - IEC) et disposent d’un savoir-faire
et d’un tissu industriel mondialement reconnu.
LeGimélec est membrefondateurdeThinkSmartgrids, association
créée en avril 2015 pour développer la filière Réseaux Électriques
Intelligents (REI) en France et la promouvoir en Europe comme à
l’international.
P	 Militer pour l'adoption d’un prix duCO2
incitatif, en France et
en Europe, de nature à réorienter l’investissement vers l’efficacité
énergétique et les sources d’énergie décarbonées.
P	Soutenir un cadre de régulation favorable aux
investissements dans la résilience des réseaux, dans leur
pilotage et dans la production d’énergie décarbonée, grâce à
un tarif d’acheminement (TURPE) intégrant la flexibilité des
réseaux et l’autoconsommation. Le déploiement généralisé
des smart grids en France permettra de disposer d’une vitrine
à l’international et soutenir ainsi l’écosystème à l’export.
P	 Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans
les technologies numériques en élaborant et en promouvant des
règles et référentiels de cybersécurité pour les équipements
et les prestataires. Favoriser la reconnaissance mutuelle,
à l’échelle européenne, entre les organisations nationales de
certification (ANSSI en France, BSI en Allemagne, etc.).
P	 Co-construire avec les pouvoirs publics et les autorités
compétentes, les axes de recherche et de développement
dans les smart grids pour une performance accruedes start-ups,
PME et ETI de la profession.
P	 Mettre en œuvre le paquet énergétique européen « Clean
Energyfor all Europeans » en soulignant la contributiondécisive
des smart grids à une économie bas carbone à l’horizon 2050.
Assurer notamment une implémentation harmonieuse des
codes réseaux par les États-membres de l’Union européenne
afin d’éviter de fortes distorsions. Contribuer aux travaux de
la plateforme d’innovation ETIP SNET mise en place par la
Commission européenne sur les smart grids et la transition
énergétique.
P	 Œuvrer à l’émergence de positions collectives dans le cadre
de l’évolution des réglementations environnementales :
économie circulaire, éco-conception.
P	 Conforter le leadership de la profession dans les travaux
de normalisation nationaux, européens et internationaux à la
croisée entre les technologies de l’électricité, du numérique et
de l’information.
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201716
BÂTIMENT
▌Le bâtiment devient connecté.
Le développement du numérique pour les usages professionnels,
récréatifs ou même pour gérer et piloter les consommations du
bâtiment nécessite des infrastructures de communication modernes
(réseau interne de transmission de données). Alors qu’hier, la
fonction première des bâtiments était d’assurer le confort des
occupants en les protégeant de l’environnement extérieur, les
bâtiments offriront demain des services à leurs occupants :
gestion en temps réel de l’occupation des salles de réunion,
optimisation de la recharge des véhicules électriques, détection
des fuites d’eau et d’éclairages défectueux, etc.
NOTRE VISION
Le bâtiment, élément de flexibilité
du système électrique
▌Le bâtiment, partie intégrante du système
électrique.
Connecté au réseau, le bâtiment est consommateur mais il peut
également être producteur d’électricité. En consommant, en
autoconsommant, en injectant sa production sur le réseau, en
cessant de consommer lorsque l’équilibre offre-demande est
menacé (effacement ou demand response), en stockant, le bâtiment
intelligent contribue activement à l’équilibre du système électrique.
Pour cela, le bâtiment doit dialoguer avec d’autres acteurs
(gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’énergie, exploitants,
occupants, etc.) afin de transmettre et de recevoir des informations
(tarifs de l’électricité du réseau, disponibilité d’une production
locale, plages d’occupation du bâtiment, météo locale, etc.). Le
traitement de toutes ces informations permettra d’ajuster et
d’optimiser les différents apports énergétiques intérieurs et les
échanges d’électricité avec le réseau. Dans certains cas, ce réseau
pourra être un réseau fermé d’utilisateurs ou privé.
Cette nécessaire mais complexe gestion des flux d’électricité
nécessite la mise en œuvre de systèmes de gestion automatisée
des usages de l’énergie (capteurs de températures, de qualité
d’air intérieur, programmation et boucles de régulation, etc.).
Les échanges d’informations au sein du bâtiment (occupation,
température, hygrométrie, commandes et consignes pour les
LE CONSTAT
Un marché de l’efficacité énergétique atone
malgré un fort besoin de rénovation
▌Le secteur du bâtiment représente plus de 40 %
de la consommation énergétique de la France.
Les bâtiments – résidentiels et tertiaires – utilisent l’énergie
sous toutes ses formes – électricité, gaz, fioul, etc. – pour couvrir
l’ensemble des besoins de leurs occupants : chauffage, climatisation,
éclairage, ventilation, eau chaude et appareils électriques en tout
genre et de plus en plus nombreux. Le gaspillage énergétique dans
les bâtiments est un immense levier d’économie d’énergie et de
réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces pertes sont
dues aux occupants, mais surtout à des équipements (chaudières,
ampoules, radiateurs, etc.) souvent surdimensionnés et mal pilotés,
et à une isolation insuffisante des bâtiments.
L’efficacité énergétique des bâtiments impose ainsi d’agir sur
trois leviers complémentaires : une bonne isolation des parois
opaques et vitrées, un bon dimensionnement des équipements
consommateurs et une bonne gestion des usages pour consommer
uniquement lorsque c’est nécessaire.
Parallèlement, les énergies renouvelables locales –
électriques et thermiques – arrivent à maturité économique.
L’autoconsommation – le fait de consommer sa propre énergie
– ouvre des perspectives intéressantes pour les entreprises et les
ménages souhaitant maîtriser leurs factures énergétiques dans un
contexte de renchérissement de l’énergie fournie par le réseau.
« En février 2017, la France a été le premier pays
européen à se doter d’un cadre réglementaire
sur l’autoconsommation collective.  »
+ de 40 % de la consommation énergétique
de la France
En 2030, 95 %des consommations énergétiques
concerneront des bâtiments déjà construits aujourd'hui
CHIFFRES CLÉS
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 17
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT
usages, etc.) et avec l’extérieur (tarifs de l’électricité, ordres
d’effacement, données météo, etc. ) nécessitent une infrastructure
numérique de pointe.
Le développement des technologies numériques et des objets
connectés, pour les ménages comme pour les professionnels,
entraîne une explosion des flux de données disponibles.
Les opportunités de développement de nouveaux services aux
occupants ou propriétaires de bâtiments à partir de l’exploitation de
ces données sont immenses et s’appuieront sur la qualité de cette
infrastructure de communication.
LES SOLUTIONS
Réconcilier réglementation et innovation
▌La mutation du parc de bâtiments nécessite de
repenser à la fois les pratiques de la construction
et celles de la rénovation.
En 2030, 95 % des consommations énergétiques du bâtiment
seront le fait de bâtiments déjà construits aujourd’hui. Avec un
taux de renouvellement du parc par la construction neuve estimé
à 1 % par an, il est donc nécessaire de rénover massivement le
parc existant tout en s’assurant de construire des bâtiments neufs
les plus performants possibles et compatibles avec la transition
énergétique et la transformation numérique. Les règles et pratiques
de la rénovation doivent permettre l’évolutivité des bâtiments,
c’est-à-dire prévoir une possible mise en œuvre de ces systèmes de
gestion de l’énergie et l’échange d’information réseau.
L’activité dans le secteur du bâtiment étant très fortement
réglementée, il est primordial d’adapter les règles existantes
pour permettre aux innovations d’accéder au marché. La technologie
évoluant souvent plus vite que la réglementation, les textes
réglementaires doivent être axés sur la performance et favoriser
l’innovation et l’évolutivité des technologies, sans contraindre la
mise en œuvre d’une solution particulière.
Les deux leviers de l’efficacité énergétique des bâtiments que sont
la performance des matériaux d’isolation et des parois vitrées et
l’efficacité des équipements thermiques et climatiques sont régis
par les règlements européens sur l’écoconception. Leur utilisation
est strictement encadrée par la réglementation thermique en
vigueur, de façon à forcer la mise en œuvre des solutions les
plus performantes. En revanche, pour adresser le problème du
gaspillage énergétique, il convient désormais d’introduire
dans la réglementation (construction neuve et rénovation)
une obligation de gestion des intermittences d’occupation des
différents espaces d’un bâtiment, en fonction de leur utilisation
réelle et non de scénarios conventionnels prédéfinis. Pour tout local
et toute pièce, les apports énergétiques (a minima : chaleur, froid,
ventilation, éclairage) doivent pouvoir être contrôlés et adaptés aux
besoins des occupants et, si nécessaire, mis à l’arrêt.
La contribution des bâtiments producteurs d’énergie à l’équilibre
offre-demande du système électrique ne peut voir le jour qu’à
condition d’évoluer vers une tarification transparente et
dynamique de l’électricité. Cette tarification devra refléter, de
manière la plus fidèle possible, la disponibilité des capacités de
production centralisées (nucléaire, hydroélectricité, gaz, énergies
renouvelables). Le tarif dynamique fournira ainsi aux utilisateurs
un signal-prix clair, que le système de gestion des bâtiments pourra
interpréter pour interrompre (effacer) quelques usages sans nuire au
confort des occupants, autoconsommer l’énergie du site, réinjecter
la production sur le réseau ou la stocker.
LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
Les entreprises du Gimélec conçoivent, produisent, commercialisent,
intègrent, installent et exploitent les solutions de distribution
électrique des bâtiments, les infrastructures de communication,
ainsi que les automatismes et systèmes d’information pour
la gestion des usages climatiques de l’énergie et les équipements
pour raccorder les sources de production d’électricité renouvelable.
Cette famille d’équipements et de solutions, parfois appelée second
œuvre technique électrique, représente entre 3 et 5 % de la valeur
d’un bâtiment, mais contribue jusqu’à 50 % de la performance
d’un bâtiment en phase d’utilisation.
Les entreprises du Gimélec, implantées en France et dans le monde
entier, s’appuient sur des normes et standards internationaux
favorisant l’interopérabilité entre solutions.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201718
Nos priorités
P	 Participer à l’élaboration d’une réglementation de la
construction et de la rénovation qui favorise l’innovation
technologique et l’autoconsommation électrique. Introduire
notamment l’obligation de gérer les intermittences d’occupation
en cohérence avec l’usage réel et effectif des différents espaces
du bâtiment.
P	 Au-delàdes engagementsde performance énergétique,fixer
également des objectifs bas carbone dans la réglementation.
P	 Permettre l’utilisation du réseau public de distribution à
des fins de mutualisation énergétique locale, à l’échelle
d’un poste public de transformation d'électricité de moyenne
en basse tension.
P	 Contribuer aux travaux nationaux sur le développement du
BIM (Building Information Modeling) pour enrichir les modèles
de simulation thermique dynamique et prendre en compte la
contribution des équipements et des solutions à la performance
réelle des bâtiments.
P	 Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans
les technologies numériques en élaborant et en promouvant des
règles et référentiels de cybersécurité pour les équipements
et les prestataires. Favoriser la reconnaissance mutuelle,
à l’échelle européenne, entre les organisations nationales de
certification (ANSSI en France, BSI en Allemagne, etc.).
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 19
LE CONSTAT
Une désindustrialisation alarmante, associée
à un vieillissement de l’outil de production
▌Maintenir une industrie forte est un enjeu vital
pour notre pays.
L’industrie représente plus de 95 % des exportations françaises
et concentre l’effort d’innovation avec plus de 75 % des
investissements français en R&D. Chaque emploi industriel induit en
outre trois à quatre emplois indirects, notamment dans les services.
Or, depuis quinze ans, le secteur industriel a décroché en France.
En 2016, il ne représentait plus que 12,5 % du produit intérieur brut
(PIB) de la France, contre 16,5 % en 2000. En Allemagne, l’industrie
continue de contribuer au PIB à hauteur de 23 %. Et l’industrie
française a détruit près du quart de ses emplois sur la même période.
L’outil industriel français vieillit faute d’investissements.
Les investissements dans l’industrie française ont baissé de
44 milliards d’euros au cours des douze dernières années. En
cause, la perte de terrain de l’industrie française par rapport à ses
concurrents internationaux, qui dégrade sa rentabilité et donc la
capacité d’investissement des entreprises. Le parc de machines de
production en France présente ainsi des signes d’obsolescence, avec
un âge moyen de vingt ans et un faible taux de robotisation.
INDUSTRIE
NOTRE VISION
Investir dans l’industrie du futur
pour regagner en compétitivité
▌Il n’y a pas d’industrie dynamique sans outil de
production moderne.
Les pays dont l’industrie croît le plus ont également un outil de
production plus moderne, à l’instar de l’Allemagne. Car regagner
en compétitivité nécessite de disposer d’un appareil productif qui
permette de se positionner sur des produits complexes et à forte
valeur ajoutée.
L’industrie du futur correspond à une nouvelle rupture
technologique de l’industrie grâce au numérique : machines
connectées, conception et modélisation 3D, robots collaboratifs…
Ces technologies permettent de répondre aux nouvelles attentes
des clients : personnalisation, sophistication et traçabilité. La
personnalisation est rendue possible par ces technologies de rupture
qui rendent l’industrie beaucoup plus réactive. On passe de grandes
séries standardisées à la fabrication qui intègre, dès la commande du
client, de multiples options personnalisables à la demande.
Cette réactivité requiert aussi de rapprocher la production
des lieux de consommation et donc de relocaliser. La
traçabilité améliore la qualité et la sécurité de la production.
Enfin, l’exploitation des données conservées en mémoire depuis la
conception du produit permet d’agir sur toutes les étapes du cycle
de vie, par exemple pour identifier l’origine d’une pièce défectueuse.
L’industrie du futur permet ainsi la fabrication de produits qualitatifs
et plus complexes, tout en réduisant leur temps de mise sur le
marché.
« L’industrie du futur correspond
à une nouvelle rupture technologique
de l'industrie grâce au numérique. »
95 % des exportations françaises
+ de 75 %des investissements français en R&D
12,5 % du produit intérieur brut (PIB) de la France
CHIFFRES CLÉS
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201720
L’usine du futur sera également économe en énergie et en
ressources grâce à une optimisation en temps réel des procédés de
fabrication. L’industrie du futur est donc porteuse d’amélioration
de la compétitivité coût – automatisation, efficacité énergétique
et économie de ressources – mais aussi hors coût – produits
sophistiqués, personnalisés, de qualité – de l’industrie française.
▌L’industrie du futur conduit à repenser
la place de l’homme dans l’usine.
Elle permet d’épargner aux hommes les tâches pénibles et répétitives
pour concentrer les compétences sur les tâches à plus forte valeur
ajoutée. De nouveaux métiers vont voir le jour, les métiers existants
vont évoluer. À horizon de dix ans, la recomposition des métiers
aurait un impact positif sur l’emploi.
Ces nouveaux métiers exigent une mise à niveau des compétences,
en lien avec le numérique.
▌L’adaptationdesformations – initiales et continues –
estdonc essentielle.
L’un de ces métiers d’avenir est l’analyse de données (Data analyst),
qui demande à la fois de bonnes connaissances en mathématiques,
en informatique et un esprit de synthèse. L’industrie du futur permet
la créativité, qui s’était appauvrie dans l’industrie dans les années
1990. Ce sont aussi ces évolutions qui permettront de renforcer
l’attractivité de l’industrie auprès des jeunes.
LES SOLUTIONS
Tirer parti du numérique et
de l’Internet industriel des objets
▌L’industrie entre dans sa quatrième révolution
technologique.
Après la machine à vapeur, l’électricité et l’automatisation, le
numérique et l’Internet industriel bousculent à présent la façon
de concevoir, produire, commercialiser et acheter des produits et
solutions industriels. Ce faisant, ils ouvrent de nouvelles voies de
productivité et de compétitivité pour les pays développés.
▌Les potentialités du numérique.
Le numérique permet désormais de modéliser toutes les
étapes du cycle de vie d’un produit, une usine entière, ou même
l’ensembledes processusd’une entreprise.Voiciquelques exemples
des potentialités offertes par l’utilisation de jumeaux numériques :
•	 les clients peuvent désormais interagir avec leurs fournisseurs
dès la phase de conception du produit, permettant une
personnalisation plus poussée ;
•	 chaque évolution sur une chaîne de production (un changement
d’équipement, une nouvelle configuration de robots, le
déploiement d’une nouvelle architecture de capteurs, etc.)
peut être modélisée, permettant un déploiement opérationnel
juste du premier coup, et donc des gains nets en disponibilité
et en productivité ;
•	 la consommation de ressources matières et d’énergie est mieux
maîtrisée : l’impression 3D permet d’utiliser la juste quantité
de matière et les systèmes de pilotage, un suivi précis et un
ajustement en continu des apports énergétiques nécessaires
au procédé de fabrication.
▌L’analyse des données industrielles offre
des perspectives intéressantes de création de valeur.
En améliorant la connaissance des procédés et des machines, elle
permet de prendre des décisions plus rapides. Conduite par le Data
scientist, l’analyse des données permettra de gagner en réactivité
et flexibilité et d’augmenter les taux d’utilisation des équipements,
donc la productivité. De plus, ces données pourront aussi aisément
alimenter une intelligence artificielle, pour adapter et optimiser
automatiquement les machines et process.
« Le numérique permet désormais
de modéliser toutes les étapes du cycle
de vie d’un produit, une usine entière,
ou même l’ensemble des processus
d’une entreprise. »
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 21
Nos priorités
P	 Accélérer la modernisation de l’outil de production des
PME industrielles et fabricants de machines, notamment en
facilitant leur accès aux financements privés et publics et en
pérennisant le dispositif de suramortissement.
P	 Faire valoir auprès de l’Europe les spécificités du secteur
industriel dans le cadre du marché unique numérique, pour
favoriser le déploiement de l’Internet industriel des objets et le
développement des services liés au traitement des données dans
l’industrie (big data).
P	 Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans
les technologies numériques en élaborant et en promouvant
des règles et référentiels de cybersécurité des systèmes
industriels, pour les équipements et les prestataires.
Favoriser la reconnaissance mutuelle, à l’échelle européenne,
entre les organisations nationales de certification (ANSSI en
France, BSI en Allemagne, etc.).
P	 Renforcer la coopérationfranco-allemande et internationale
pour harmoniser les référentiels normatifs.
Cette hyper-connectivité des systèmes industriels nécessite
une montée en gamme en matière de cybersécurité des
équipements et des acteurs (prestataires d’intégration et de
maintenance des systèmes, prestataires d’audit des installations).
La coopération entre États européens, mais également avec les
autres pays industrialisés, est primordiale pour assurer la cohésion
et la reconnaissance mutuelle entre les dispositifs nationaux de
labellisation et de certification des produits et prestataires.
▌Mener à bien cette transformation de l’industrie
par le numérique et redonner au tissu industriel
français sa compétitivité imposent d’agir sur deux
leviers.
D’une part, assurer la modernisation des fabricants de machines
(OEM, original equipment manufacturers). Ces acteurs intermédiaires
dans la chaîne de valeur, souvent des TPE ou PME dotées d’un fort
savoir-faire, peinent à tirer parti du numérique. La numérisation
leur ouvrira des marchés à l’export et assurera le développement
de ces 4 000 entreprises clés pour soutenir l’activité industrielle
sur le sol français.
D’autre part, accompagner la modernisation de l’outil de
production des 20 000 usines françaises, tous secteurs confondus
(agroalimentaire, chimie, automobile, etc.), permettra de conserver
l’activité industrielle et les emplois associés dans les territoires, mais
également de susciter de nouvelles implantations grâce à l’attractivité
du pays (instituts de recherche performants, disponibilité et coût de
l’énergie, etc.).
LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
Les industriels du Gimélec, implantés en France et actifs dans le
monde entier, fournissent des équipements et solutions selon des
normes internationales (capteurs, automatismes, entraînements,
réseaux connectés, conception et pilotage numériques) à des
fabricants de machines et des industries utilisatrices.
Notre industrie est fortement prescriptive sur le plan technique, par
son implication dans les organismes de normalisation nationaux,
européens et internationaux.
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201722
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE
INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE
LE CONSTAT
Une révolution numérique à l’œuvre
Industrie du futur, digitalisation des entreprises, e-commerce,
e-santé, e-éducation, réseaux sociaux, administration numérique… :
la digitalisation rapide de l’économie et de la société induit une
explosion du volume de données en circulation. Le trafic mondial
de données a ainsi été multiplié par 4,5 entre 2011 et 2016. Il devrait
être multiplié par 6 d’ici à 2020 : de 8 à 44 zettaoctets.
▌La performance et la disponibilité des services
numériques reposent sur les data centers.
Les data centers (ou centres de données) hébergent, de manière
sécurisée, une importante concentration d’équipements
informatiques, disponibles en permanence, pour stocker et traiter les
données. Des milliers de data centers, de toute taille, sont implantés
en France : du très grand data center de 50 000 mètres carrés à la
salle informatique d’un bâtiment de bureaux.À l’échelle européenne,
leur consommation énergétique annuelle était d’environ 65TWh en
2015, soit 2 % de la consommation électrique.
▌La maîtrise des consommations : un défi majeur.
Maîtriser les consommations d’énergie et de ressources (eau,
matières premières, etc.) dans un contexte de croissance des usages
numériques et d’émergence de nouveaux usages – comme la vidéo
en streaming, la réalité augmentée ou la blockchain – est un défi
majeur. Mais le numérique est également un levier de réduction des
impacts environnementaux des secteurs de l’énergie (smart grids),
de l’industrie (industrie du futur), des services, de l’agriculture et du
bâtiment. La Global e-Sustainability Initiative (GeSI) estime ainsi qu’à
Horizon 2020, le secteur numérique serait à l’origine de 1,3 gigatonne
d’équivalent CO2
, mais pourrait permettre de réduire de plus de
9 gigatonnes de CO2
les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
NOTRE VISION
Pas de French Tech
sans infrastructures du numérique !
▌L’implantation, en France, des infrastructures du
numérique est stratégique.
Ces infrastructures conditionnent le développement d’industries en
aval de la chaîne de valeur (entreprises de services du numérique) et la
compétitivité des entreprises françaises par leur accès au numérique.
▌La France dispose de nombreux atouts pour
attirer les infrastructures du numérique et
héberger les données.
Ils devraient faire de la France une terre d’accueil pour les data
centers. Son réseau électrique très fiable et densément maillé
permet une implantation dans la quasi-totalité du territoire.
L’électricité y est disponible à un coût compétitif et à un faible
contenu carbone. Son infrastructure télécom développée, fiable
et ouverte à la concurrence, offre une bande passante élevée. Une
interconnexion avec l’Afrique et le Moyen-Orient permet en outre
de bénéficier du développement rapide du numérique dans ces
régions. Enfin, la France offre un très faible niveau de risque et de
catastrophes naturelles, un foncier disponible à un coût attractif
et une législation adaptée en matière de protection des données.
▌Le développement des data centers en France ne
suit pas de modèle unique.
Data centers de grande taille et data centers de proximité vont
coexister, pour répondre à une diversité de besoins. Les plus grands
data centers répondront aux usages classiques du cloud : moteurs
de recherche Internet, emails, etc. Certains nouveaux usages,
sensibles au temps de latence, comme le gaming ou la réalité
augmentée, requerront de déporter les infrastructures au plus près
du lieu où la donnée doit être traitée, dans des data centers locaux
(edge computing).
Les data centers sont un outil incontournable pour assurer le
développement de l’économie numérique en régions. La moitié
des data centers construits aujourd’hui en France sont des data
centers de proximité, répondant au développement de l’Internet
des objets (IoT), aux démarches de smart cities et à la demande
des collectivités et des PME qui souhaitent stocker leurs données
Trafic mondial des données multiplié par 4,5
entre 2011 et 2016
CHIFFRE CLÉ
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 23
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE
localement. Ces data centers locaux participent au développement
du tissu économique local en créant un écosystème favorable à la
digitalisation. Pleinement intégrés au schéma énergétique territorial,
ils permettront la création de zones numériques où viendront
s’installer des entreprises de services du numérique (infogéreurs,
éditeurs de logiciels, etc.), des industries du futur… La chaleur
générée par les data centers pourrait également être récupérée pour
chauffer les habitations et bureaux à proximité.
LES SOLUTIONS
S’appuyer sur le savoir-faire d’une filière
française structurée
▌La France : 3e
marché européendesdata centers.
Avec environ 150 data centers de très grande taille appartenant aux
acteurs de la colocation et de l’hébergement, la France occupe la
3e
place du marché européen des data centers, après le Royaume-
Uni (Londres) et l’Allemagne (Francfort), et la 4e
place au niveau
mondial. Il faut y ajouter les nombreux data centers d’entreprises
et de collectivités dont le chiffre exact est difficile à appréhender
mais dépasse le millier d’unités. Le marché français des data centers,
incluant l’infrastructure technique, les équipements informatiques
et les bâtiments eux-mêmes, était estimé à 800 millions d’euros
en 2014 (Gimélec).
AmsterdamParisFrancfort
100 000
50 000
0
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
400 000
Londres
396 000
223 000
172 000
124 000
En m2
Espace opérationnel dans les data centers
au sein des principales villes européennes
Source : 451 Research data center Knowledge BaseQ1, 2017.
▌La France a la chancededisposerd’unefilière
data center structurée.
Elle comprend des acteurs présents sur l’ensemble de la chaîne
de valeur et d’ingénieurs et techniciens hautement qualifiés pour
concevoir, construire et opérer ces infrastructures selon les meilleurs
standards de performance et disponibilité.
Les entreprises du Gimélec, leaders mondiaux dans ce domaine,
fournissent les solutions d’alimentation électrique sécurisée, de
disponibilité et de performance énergétique des data centers :
alimentation sans interruption (UPS), système de gestion de
l’infrastructure (DCIM), climatisation de précision, protection
incendie, etc. Ces infrastructures techniques, complémentaires des
infrastructures informatiques (serveurs, etc.), représentent jusqu'à
40 % du coût d’investissement dans un data center et une part
significative de la maîtrise des coûts d’exploitation.
La profession est engagée depuis plus de dix ans dans une
démarche d’efficacité énergétique et d’économie de ressources
sur l’ensemble de cycle de vie du data center : écoconception
des produits, gestion active (DCIM), refroidissement naturel, etc.
Elle est impliquée dans des projets de recherche et développement
cofinancés par la Commission européenne destinés à développer
l’alimentation des data centers à partir d’énergies renouvelables.
En France, l’ADEME cofinance également des projets ayant pour
but de récupérer la chaleur générée par les data centers implantés
dans les villes.
LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
La profession est fortement impliquée dans la normalisation
internationale des produits et systèmes et dans l’élaboration et la
diffusion d’indicateurs de performance techniques (KPIs), avec une
expertise reconnue dans les technologies de l’énergie. Le Gimélec est
notamment l’interlocuteur privilégié de la Commission européenne
dans le cadre du Code de conduite européen sur les data centers,
initié en 2008.
Le Gimélec a noué un partenariat avec France Datacenter,
l'association rassemblant l'ensemble des acteurs du data center
en France, afin de mieux valoriser la filière, soutenir et promouvoir
l’attractivité du territoire français pour les acteurs du cloud et de
l’Internet et partager les bonnes pratiques.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201724
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE
Nos priorités
P	 Valoriser, aux côtés des acteurs publics, les atouts
de la France pour l’implantation de data centers et
l’hébergement de données auprès des investisseurs
internationaux et développer le marché français.
P	 Soutenir le déploiement des infrastructures du numérique
en régions, en tant que leviers de la digitalisation et du
développement économique du territoire et la rationalisation
des data centers du secteur public, afin de générer
d’importantes économies d’énergie.
P	 Disposer d’une fiscalité énergétique lisible et stable, tenant
compte de la sensibilité des data centers aux évolutions du coût
de l’électricité, dans un contexte de compétition européenne
pour attirer ces infrastructures stratégiques (exemptions
fiscales en vigueur en Suède, en Finlande).
P	 Assurer des procédures d’installation simples et rapides,
obtenues dans des délais prévisibles : autorisation ICPE,
proposition technique et financière (PTF) pour le raccordement
au réseau électrique, etc.
P	 Promouvoir la filière française des data centers comme
partie intégrante de la filière numérique, aux côtés des
acteurs de la French Tech.
P	 Assurer la prise en compte des besoins spécifiques au
marché français par les normes et les réglementations.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 25
NOTRE VISION
La digitalisation, la transition énergétique et
l’évolution des marchés conduisent à repenser la
normalisation : vers une approche « système »
▌Le développement de problématiques transverses,
comme le numérique, la transition énergétique ou l’environnement
par exemple nécessite de faire évoluer le processus de normalisation.
On passe d’une approche sectorielle, qui valorisait les expertises
ciblées, à une approche système qui demande des expertises
croisées entre le monde de l’électro-technique et le numérique. La
diffusion de l’économie numérique dans l’ensemble des produits
et services pose ainsi la question de l’articulation des travaux
des différentes enceintes de normalisation (par exemple ceux
du CEN/CENELEC et de l’ETSI) et nécessite, au sein du système
français de normalisation, le développement d’une approche
transverse et pluridisciplinaire, prenant en compte les spécificités de
fonctionnement des différentes enceintes de normalisation.
Avec l’évolution des marchés d’une orientation produit vers
une orientation « système », à l’instar du marché des data
centers, une seule organisation normative ne peut plus traiter seule
la normalisation. On assiste donc de plus en plus fréquemment
à la mise en place de groupes joints (exemple du JTC1/SC39
Sustainability for and by Information Technology, commun à l’ISO
et à l’IEC) ou de groupes de coordination (exemple du Coordination
Group on Green Data Centres, qui réunit le CEN, le CENELEC et
l’ETSI).
Il en va de même des normes environnementales, qui sont souvent
traitées de façon transverse par les trois organismes : ISO, IEC et
ITU. Le processus d’élaboration de la norme s’en trouve légèrement
allongé, mais beaucoup plus consensuel, avec une harmonisation
globale au niveau des différents marchés et applications. Dans
ce contexte, le Gimélec a la capacité d’apporter une expertise sur
l’ensemble de son périmètre, facilitant le développement d’une
vision stratégique.
LE CONSTAT
La normalisation, levier de compétitivité
pour la France
▌La normalisation : un avantage concurrentiel pour
nos entreprises et un levier pour la compétitivité de
notre économie.
La normalisation présente des avantages économiques indéniables,
notamment en sécurisant les échanges, en facilitant l’interopérabilité
et en protégeant le consommateur. Son impact est évalué à environ
1 % du PIB d’un pays comme l’Allemagne ou la France.
Pour les entreprises, la normalisation constitue un outil important
de reconnaissance de leurs produits pour leurs activités à l’export.
Elle assure ainsi des avantages concurrentiels décisifs aux entreprises
qui savent se positionner dans l’élaboration des normes constituant
des standards ou des références internationaux.
À peine plus de 20 % des normes de la collection nationale ont une
origine française et le flux de nouvelles normes est à 90 % d’origine
européenne ou internationale. Compte tenu de cette proportion
très élevée de normes d’origines européenne et internationale et
de la mondialisation des marchés, la normalisation peut se révéler
un levier d’influence efficace à l’international. La normalisation doit
donc être intégrée, d’une part, à la stratégie business des entreprises
et, d’autre part, à la politique industrielle de la France.
▌Économie numérique et climat imposent un nouvel
agenda en matière de normalisation.
Parmi les sujets prioritaires à traiter, nombreux sont ceux qui
concernent directement la profession représentée au Gimélec : la
transition énergétique, l’économie circulaire, l’économie numérique,
les villes durables et intelligentes et l’usine du futur.
Paysage de la normalisation
NORMALISATION
France Europe Monde
Autres secteurs
Afnor
1926
CEN
1961
ISO1
1906
Télécommunications
ETSI
1988
ITU2
1865
Électrotechnique
Afnor 2014
UTE 1907 à 2013
CENELEC
1973
IEC1
1906
1
accordsOMC
2
agenceONU
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201726
LES SOLUTIONS
Conforter l'influence de la profession dans ce
contexte évolutif
▌Accroître la concertation avec l'ETSI.
L’imbrication croissante des télécommunications et des électro-
technologies dans les infrastructures, le bâtiment et l’industrie
nécessite d’accroître la concertation du système français de
normalisation avec l’European Telecommunications Standards
Institute (ETSI). La multiplication des mandats de normalisation
impliquant conjointement le CEN, le CENELEC et l’ETSI impose
une meilleure coordination de la normalisation dans le domaine
des électro-technologies et des télécommunications. L’ETSI définit
notamment ses propres protocoles de communication, induisant
un risque de contradiction avec les travaux menés au CEN et
au CENELEC. Plus généralement, l’articulation des travaux des
différentes enceintes de normalisation (notamment CEN, CENELEC,
ETSI) nécessite de développer, au sein du système français de
normalisation, des approches transverses et pluridisciplinaires afin
de développer une véritable stratégie de normalisation.
▌S'adapter aux nouveaux enjeux
La multiplication des groupes de normalisation transverses
au niveau international pose la question de l’efficacité
de l’implication dans les travaux de normalisation et
du positionnement d’expertises rares au meilleur endroit. Trop
d’instances se créent et se recouvrent sans coordination efficace.
Ainsi, l’industrie, traitée à la fois à l’ISO et à l’IEC, est l’objet de deux
groupes de normalisation différents à l’AFNOR ainsi que d’un groupe
d’impulsion stratégique dédié à l’industrie du futur (GIS). Il importe
donc d’adapter les règles de gouvernance d'AFNOR pour garantir une
coordination optimale entre la filière électro-technologie et les autres
filières (notamment celle desTIC), au bénéfice des parties prenantes.
La capacité de la France et de ses industriels à être influents
dans ce nouveau paysage impose également d’élargir le spectre
des acteurs impliqués dans le processus de normalisation,
afin par exemple de l’enrichir grâce à la vision de l’utilisateur
final de la technologie (secteur automobile, etc.). Dans le cas de
l’industrie du futur, il s’agit d’abord d’élaborer un panorama de
l’ensemble des normes et travaux traitant du sujet, puis d’identifier
les instances où il convient de coordonner nos actions afin de
répondre à notre stratégie. Cela nécessite l’élargissement de notre
vision en développant des contacts avec de nouveaux partenaires
et des consortiums pour développer notre influence.
L’approche « système » requiert :
•	 l’interopérabilité entre les différents produits et
composants constitutifs du système ou réseau. Le choix de
protocoles de communication adaptés est donc primordial et
impose de pouvoir en maîtriser le développement en liaison
avec les organisations qui les développent ;
•	 l’harmonisation de la description des caractéristiques des
composants développés pour différents secteurs industriels,
afin de garantir la continuité de la chaîne numérique. Ce travail
d’harmonisation doit être conduit avec l’ensemble des filières
impliquées (automobile, aéronautique, Oil & Gas…).
LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
La filière française occupe la 3e
position internationale
en termes d’influence à l’IEC
300experts des entreprises du Gimélec
participent à des travaux de normalisation
européens et internationaux
CHIFFRES CLÉS
25 %des normes nationales sont issues du
domaine des électrotechnologies
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 27
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION
Nos priorités
P	 Promouvoir la normalisation comme levier de compétitivité
et de croissance des entreprises : les pouvoirs publics doivent
considérer la normalisation comme un outil de politique
industrielle et les entreprises doivent l’intégrer à leur stratégie.
P	 Veiller au maintien de la position de la filière électro-
technologiedans les instancesde normalisation stratégiques
en France, en Europe et à l’international. Cela passe par une
forte coordination de nos expertises produits pour développer
une vision système et l’acquisition de nouvelles expertises
indispensables pour répondre aux enjeux de la numérisation et
de la transition énergétique.
P	 Mieux coordonner les positions françaises au sein du
systèmefrançaisde normalisation, afin de porter des positions
cohérentes au CEN, au CENELEC, à l’ETSI et à l’international en
favorisant la synergie entre la filière des électrotechnologies,
la filière générale et la filière des télécommunications où de
nombreux acteurs français sont impliqués.
P	 Permettre à une variété d’acteurs de participer à la
normalisation etfaire alliance avec lesorganismes et acteurs
développant des documents de référence : le contenu d’une
norme ne s’élabore pas exclusivement dans une commission
de normalisation, mais aussi en relation avec les associations,
comités et lobbies de niveau européen ou international.
•	 Présidence du Comité électrotechnique français, membre
de l’IEC.
•	 Administrateur d'AFNOR.
•	 Présidence de deux comités stratégiques d'AFNOR :
« Electrotechnologies » et « Utilisation rationnelle de
l’énergie ».
•	 Présidence de l’UTE.
•	 Présidence du groupe d’impulsion stratégique « Industrie
du Futur » d'AFNOR.
•	 Pilote duGT normalisation de l’Alliance Industrie du Futur.
•	 Vice-présidence du groupe stratégique « Véhicule
décarboné » d'AFNOR
La normalisation est un axe à part entière de la stratégie des
acteurs du Gimélec toujours soucieux de garantir la sécurité
de leurs clients et d’exporter leurs produits et services.
La profession représentée au Gimélec est un acteur essentiel du
système de normalisation en France, en Europe et à l’international.
350 experts des entreprises du Gimélec participent aux travaux de
normalisation au sein d'AFNOR, 25 % des normes nationales étant
issues du domaine des électrotechnologies.
La filière française occupe la 3e
position internationale en
termes d’influence à l’IEC (Commission électrotechnique
internationale) – équivalent de l’ISO pour les électro-
technologies – après l’Allemagne et les États-Unis, avec
300 experts participant à des travaux européens et internationaux.
Le Gimélec assure également la présidence ou le secrétariat de 28
comités du CENELEC et de l’IEC.
« Les acteurs français sont notamment
influents, avec leurs partenaires
allemands, sur les sujets d’avenir tels
que les smart grids, l’industrie du futur
et le numérique. »
LES POSITIONS CLÉS DU GIMÉLEC
France Europe MondeFrance Europe MondeFrance Europe Monde
•	 Présidence du groupe de coordination européen CEN/
CENELEC/ETSI sur les green data centres (CGGDC).
•	 Le Gimélec assure la présidence ou le secrétariat de 10
Comités du CENELEC.
•	 Présidence du Comité miroir français du groupe système
« Smart Energy » de l’IEC.
•	 Le Gimélec assure la présidence ou le secrétariat de 19
Comités de l’IEC.
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201728
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
NOTRE VISION
L’économie circulaire ouvre de nouvelles
logiques économiques
Les entreprises du Gimélec mettent chaque jour leurs solutions
technologiques au service de l’économie circulaire chez leurs
clients, propriétaires et exploitants de bâtiments, gestionnaires de
réseaux énergétiques ou encore PMI et grands groupes industriels,
en les accompagnant vers une consommation énergétique sobre,
durable et sécurisée. Elles conjuguent pour eux performance
fonctionnelle, énergétique et environnementale des installations,
dans le respect de la sécurité des personnes et des biens.
L’économie circulaire, tout en préservant les ressources, ouvre
la porte au déploiement de nouvelles logiques économiques
souvent locales, créatrices de valeur, au bénéfice de tous.
L’expérimentation de ces nouveaux modèles économiques est
une voie à privilégier pour accélérer le déploiement de l’économie
circulaire dans toutes ses dimensions vertueuses, qu’elles soient
écologique, économique ou encore sociale.
L’engagement de progrès et d’innovation continus des entreprises du
Gimélec prend ancrage sur les valeurs gagnantes fondamentales
que sont :
•	 la satisfaction et la mobilisation du client ;
•	 la préservation des ressources naturelles, matières comme
énergétiques ;
•	 la garantie de la performance tout au long du cycle de vie ;
•	 le strict respect des règles de sécurité pour les clients.
L’encadrement des pratiques et des responsabilités, la formation
et la promotion des métiers de la circularité et du service,
l’intégration de la digitalisation sont autant de conditions de
succès incontournables de l’économie circulaire, à promouvoir
en lien avec les pouvoirs publics. Ceux-ci doivent par ailleurs, pour
que les démarches de progrès se déploient en toute équité, être
en mesure de veiller à la bonne application par tous des règles
environnementales et de sécurité.
Équipement
électrique
professionnel
Écoconception
Installation
Exploitation
Maintenance
préventive
Maintenance
évolutive
Maintenance
curative
Dépose/
démentèlement
Réemploi pièce
ou équipement
Traitement fin de vie/
dépollution
Recyclage
Satisfaction
détendeur/
utilisateur
Mesure de
la circularité
Création
de valeur
Chaîne
d’information
Performances
équipement
Compétences
intervenants
Sécurité
des personnes
et des biens
Chaîne de
responsabilité
Économie circulaire : les conditions de succès pour les équipements électriques professionnels.
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 29
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE
NOTRE ENGAGEMENT EN FAVEUR
DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
▌Des produits écoconçus de plus en plus sobres.
Au travers de l’Analyse de cycle de vie (ACV), méthode
d’écoconception associée de longue date à leur processus de
fabrication, les entreprises du Gimélec optimisent l’empreinte
environnementale des équipements qu’elles fabriquent. Elles offrent
ainsi à leurs clients des produits de plus en plus respectueux de
l’environnement (contenu en substances, rendement énergétique,
etc.). Elles travaillent dès la conception des nouveaux produits
à faciliter leur maintenabilité, réparabilité et l’évolutivité des
installations, allongeant ainsi leur durée de vie déjà particulièrement
longue.
Pionnière et volontariste, la profession œuvre depuis plus de
vingt ans à la définition et à la promotion des méthodes d’ACV
de référence. Ses experts s’investissent dans les travaux collectifs
de normalisation de l’écoconception, aux niveaux européen et
international.
Le programme PEP ecopassport®, dont le Gimélec est membre
fondateur, réunit entreprises et organisations professionnelles
autour d’un processus rigoureux d’éco-déclaration, rendant ainsi le
secteur exemplaire en matière de transparence environnementale.
1 500 Profils environnementaux produits (PEP) ont été publiés en
2016 par la profession.
▌Des installations performantes dans la durée,
en toute sécurité.
Au travers de leurs offres de services à valeur ajoutée, les entreprises
du Gimélec accompagnent historiquement leurs clients, exploitants
de bâtiments, de réseaux ou de process, dans leurs actions de
pérennisation et dans leurs projets d’évolution des installations
existantes. Ces actions et projets ont pour double bénéfice de
réduire les besoins d’investissement du client et de minimiser
l’empreinte énergétique et environnementale des installations.
Leur accompagnement peut, selon les besoins du client, se
décliner en maintenance préventive ou curative simple (sur site
ou à distance), en opération de modernisation ou d’augmentation
de performance. Les entreprises du Gimélec développent ainsi
des pratiques vertueuses, d’un point de vue tant économique
qu’environnemental, incluant la réutilisation de pièces et de sous-
ensembles, voire le réemploi des équipements.
Leur connaissance des produits les amène à jouer un rôle central
dans la définition des conditions dans lesquelles ces interventions
de maintenance et réemploi doivent être réalisées, que ce soit
par des constructeurs ou par des tiers. La bonne application des
recommandations des constructeurs est indispensable pour
assurer, pendant la vie des installations, le strict respect des
règles de sécurité, d’une part, et des exigences de performance
fonctionnelle, énergétique et environnementale, d’autre part.
La digitalisation vient aujourd’hui renforcer le partenariat
constructeur/exploitant et le mettre au-devant de la scène de
l’économie circulaire en permettant un meilleur suivi des données
d’exploitation, ouvrant ainsi de multiples pistes de modèles
collaboratifs innovants.
La profession œuvre pour promouvoir collectivement des
démarches de progrès clients/fournisseurs autour de valeurs
essentielles : performance, sécurité, respect de l’environnement,
maîtrise des coûts. Pour ce faire, elle travaille à la définition et à
la diffusion de référentiels de bonnes pratiques de maintenance,
de service et de réemploi en vue d’asseoir ces démarches sur des
méthodes solides et partagées.
Elle s’implique en faveur du déploiement des nouveaux outils
collaboratifs tels que la maquette numérique du bâtiment, dans
le cadre du Building information modeling (BIM), en coordination
avec les différentes professions de la filière bâtiment et le Plan de
transition numérique du bâtiment (PTNB).
Pour favoriser le bon développement du réemploi, elle préconise
non seulement la traçabilité mais aussi des pratiques strictes de
contrôle qualité, en faisant de la sécurité électrique des utilisateurs
et installations la priorité absolue.
CHIFFRE CLÉ
1 500Profils environnementaux produits (PEP)
publiés en 2016 par la profession
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201730
▌Une fin de vie maîtrisée.
En amont et au-delà de la réglementation en vigueur, les entreprises
du Gimélec ont mis en place des services appropriés de collecte
et de traitement de leurs équipements en fin de vie, en réponse
aux attentes de leurs clients. Ainsi sont aujourd’hui parfaitement
maîtrisées les filières de traitement des batteries en fin de vie ou
encore du gaz SF6.
Elles s’impliquent avec volontarisme dans la mise en œuvre de la
réglementation DEEE en déployant des dispositifs de collecte et de
traitement de tous les équipements électriques et électroniques
basse tension.
Dans ce cadre, en lien avec les opérateurs de déchets et les éco-
organismes, elles travaillent à la promotion des pratiques de
traçabilité, de dépollution, de conformité de traitement des
équipements en fin de vie.
La profession, dans le cadre du Package économie circulaire
européen, appelle à la définition d’un cadre réglementaire plus
équitable et plus efficace dans ce domaine.
Impliquée dans la gouvernance des filières REP (Responsabilité
élargie du producteur) animée par les ministères de l’Environnement
et de l’Industrie, elle contribue à promouvoir et expliquer les
spécificités des équipements professionnels pour une plus grande
efficacité de l’action publique.
Grâce à un partenariat étroit avec ses deux éco-organismes, Eco-
Systèmes et Récylum, le Gimélec contribue à l’exemplarité de la
France sur le sujet et publie et diffuse des outils opérationnels pour
la bonne application de la réglementation : guide DEEE pour tous,
FAQ, etc.
Ce partenariat a également conduit à la production de supports
de communication et de sensibilisation des partenaires clients,
installateurs, maintenanciers, grossistes pour une mobilisation de
tous dans la collecte des DEEE et le développement des bonnes
pratiques sur le terrain.
Nos priorités
P	 Soutenir la compétitivité des entreprises et garantir l’équité
du marché via la simplicité, l’harmonisation et la cohérence du
cadre réglementaire européen.
P	 Miser sur le savoir-faire industriel du producteur pour
garantir, tout au long de la boucle, les performances
fonctionnelles et écologiques du produit, dans le strict respect
des règles de sécurité.
P	 Définir le niveau pertinent de la chaîne d’information à
mettre en place entre les acteurs de cette chaîne et vis-à-vis
des autorités.
P	 Prendre en compte les spécificités des biens professionnels
dans la définition des exigences environnementales.
P	 Contrôler la bonne application des règles par tous, par la
mise en place d’un modèle efficace de lutte contre les produits
non conformes et déloyaux.
NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 31
LE GIMÉLEC — ENTREPRISES ADHÉRENTES
Liste arrêtée au 31 mars 2017
ENTREPRISES ADHÉRENTES
MEMBRES ACTIFS
2H ENERGY
A PUISSANCE 3
ABB France
ACC
ACTIA TELECOM
ADEE ELECTRONIC
A.E.E.N.
AEG POWER SOLUTIONS
AFELEC
ALPES TECHNOLOGIES
ALSTOM TRANSPORT
APS
ASTREE SOFTWARE
ATX SA
AUGIER SAS
AUTODESK France
AUTOMATIQUE & INDUSTRIE
BALLUFF SAS
BAUMER SAS
BECKHOFF AUTOMATION SARL
BENNING CONVERSION D’ENERGIE
BEROMET
BES
BH TECHNOLOGIES
BIHL + WIEDEMANN
BOSCH REXROTH SAS
CATU
CEGERS TOOLS
CELDUC TRANSFO SA
CITEL – 2CP
COMECA EBT
CONNECTION PROTECTION
CONTRINEX France SAS
COOPER CAPRI SAS
CROUZET AUTOMATISMES
DANFOSS SARL
DATALOGIC SRL
DELAUNAY D. SAS
DELTA DORE
DEPAGNE
DERANCOURT
DERVASIL
DERVAUX DISTRIBUTION
DERVAUX SA
DERVIEUX
DISTECH CONTROLS SAS
DURAG France SARL
DUVAL MESSIEN SAS
EATON INDUSTRIES (France) SAS
ECOFIT
EFD INDUCTION SA
E.G.I.C.
ELSTER SOLUTIONS SAS
EMERSON NETWORK POWER
INDUSTRIAL SYSTEMS
EMERSON NETWORK POWER SAS
EMERSON PROCESS MANAGEMENT SAS
ENDRESS+HAUSER
ENERDIS
ENERIA
ENGIE INEO
ENSTO NOVEXIA SAS
ENVIRONNEMENT SA
EPSYS
ERICO France SARL
FAUCHE ENERGIE
FESTO
France PARATONNERRES
France TRANSFO
FRANKLIN France - 2F
FUJI ELECTRIC France SAS
GARDY
GE - INDUSTRIAL SOLUTIONS
GE ENERGY POWER CONVERSION
France SAS
GE GRID SOLUTIONS
GE POWER
GENITEC
GROUPE AURELA
GUERIN SAS
HACH LANGE France SAS
HAGER ELECTRO SAS
HARTING France
HAZEMEYER
I.C.E. (INDUSTRIELLE DE CONTRÔLE
ET D’EQUIPEMENT)
IFM ELECTRONIC
INDELEC
INEO ENGINEERING & SYSTEMS
INEO POSTES ET CENTRALES
ITEC PRODUCTION
ITRON France
JEUMONT ELECTRIC
JOHNSON CONTROLS France
JST TRANSFORMATEURS
KEB
KNF NEUBERGER SAS
KRAUS & NAIMER SAS
KRENDEL
KROHNE SAS
LANDIS+GYR SAS
LANGLADE & PICARD
LEBAS SYSTEM
LEGRAND
LENZE SAS
LEUZE ELECTRONIC SARL
MAEC
MAFELEC
MARECHAL ELECTRIC SAS
MECALECTRO
MECATRACTION
MERSEN France SB SAS
MICHAUD SA
MICROENER
MIRION TECHNOLOGIES MGPI SA
MOTEURS JM SAS
MOTEURS LEROY-SOMER
NEXANS France
NEXANS POWER ACCESSORIES France
NIDEC ASI
NILED SA
OBSTA
OMRON ELECTRONICS SAS
ORDINAL SOFTWARE
ORMAZABAL France SAS
PARKER HANNIFIN France SAS
PEINTA
PEPPERL+FUCHS EURL
PHOENIX CONTACT SAS
PILZ France ELECTRONIC
PIOCH SAS
POMMIER
PRO-FACE France SAS
RECTIPHASE
REYES CONSTRUCTIONS
RIELLO ONDULEURS SARL
RITTAL SAS
ROCKWELL AUTOMATION
ROLLS–ROYCE CIVIL NUCLEAR SAS
SAFT
SAGEMCOM ENERGY & TELECOM
SAUTER REGULATION SAS
SCHMERSAL France SAS
SCHNEIDER ELECTRIC
SCHNEIDER ELECTRIC IT France
SCLE SFE
SDCEM SAS
SDMO INDUSTRIES
SEA
SEDIVER
SEIFEL SAS
SERMES
SERVELEC
SEW-USOCOME SAS
SIB
SIBILLE FAMECA ELECTRIC
SICAME
SICK France
SIEMENS France
SIPREL
SIREM
SM-CI
SOCIETE ELECTRIQUE DU RHONE
SOCOMEC
SOMFY SAS
SOREEL SAS
SOURIAU
SPIE OIL & GAS SERVICES
SPIE OPERATIONS
TDK-LAMBDA France SAS
TRANSFIX
TURCK BANNER SAS
TYCO ELECTRONICS SIMEL SAS
VEGA TECHNIQUE SAS
VINCI ENERGIES
WAGO CONTACT SAS
WEG France SAS
WEIDMULLER SARL
WIELAND ELECTRIC SARL
WIKA INSTRUMENTS
YOKOGAWA France SAS
MEMBRES ASSOCIÉS
B&R AUTOMATION
DELTA ENERGY SYSTEMS (France) SA
ENERTIME
EXOES
HELIOCLIM
NASKEO ENVIRONNEMENT
SCHMALZ SAS
VAHLE France
A
B
C
D
E
F
G
H
I
K
L
M
N
O
P
R
S
T
V
W
Y
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201732
LE GIMÉLEC — GOUVERNANCE
GOUVERNANCE
Syndicat professionnel ayant pour objet l’étude, la représentation
et la défense des intérêts professionnels des industries françaises
de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services
associés, le Gimélec est administré par un Comité de direction
générale.
Le Comitédedirection généralefixe les orientations duGroupement
entre deux réunions de l’Assemblée générale, dont il reçoit les
directives et auxquelles il rend compte de sa gestion. Le Comité de
direction générale du Gimélec se réunit au moins quatre fois par an.
Organe de direction restreint, le Bureau du Comité de
direction générale se compose du Président, du Vice-
Président et de membres élus par le Comité. Le Bureau se réunit deux
fois par an.
LE BUREAU
LE COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALE
Président
Luc RÉMONT
Executive Vice President
International Operations
SCHNEIDER ELECTRIC
Vice-Président
Michel HIBON
Président Directeur Général
GROUPE CAHORS/MAEC
Christophe de MAISTRE
Président
SIEMENS France
Yves MEIGNIE
Président Directeur Général
VINCI ENERGIES
Délégué Général
Antoine de FLEURIEU
Michel MENNY
Directeur Général
SEIFEL SAS
Yann ROLLAND
Président Directeur Général
ENGIE INEO
Benoit COQUART
Directeur France
GROUPE LEGRAND
Stéphane CAI
Vice President
Commercial Solutions
GE GRID SOLUTIONS
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 33
LE GIMÉLEC — GOUVERNANCE
LES MEMBRES
Jean-Claude REVERDELL
Directeur Général
SEW-USOCOME
Gaël DUTHEIL
de LA ROCHERE
Président
COMECA SAS
Vincent ROY
Président du Directoire
SICAME
William HOSONO
Directeur Général Électricité
ITRON France
Christel HEYDEMANN
Président
SCHNEIDER ELECTRIC France
Pablo IBANEZ
Directeur du Support
Opérationnel Groupe
SPIE
Jean-Marie SOULA
Président
SDMO INDUSTRIES
ès-qualités Président du
Groupement des Industries
du Groupe Électrogène (GIGREL)
Michel KRUMENACKER
Directeur Général Délégué
SOCOMEC
Jacques MULBERT
Président
ABB France
Marcel TORRENTS
Président du Directoire
GROUPE DELTA DORE
Ghislain LESCUYER
Président du Directoire
SAFT
Jean NAKACHE
Directeur Général
SEDIVER
Éric LAJUS
Président
JST TRANSFORMATEURS
ès-qualités Président de la Chambre
Syndicale des Constructeurs
de Gros Matériel Électrique (GME)
Luc THEMELIN
Président du Directoire
MERSEN
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201734
LE GIMÉLEC — ÉQUIPE
ÉQUIPE
P LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE
Tél. 01 45 05 71 32
Délégué Général
Antoine de FLEURIEU
Adjointe au Délégué Général
Mireille SCHOULIKA
P LES COMITÉS DE MARCHÉS
Énergie
Tél. 01 45 05 71 01
Délégué Général Adjoint
Nadi ASSAF
Secrétariat
Brigitte ARNOUD
Bâtiment connecté
Tél. 01 45 05 71 65
Déléguée
Delphine EYRAUD
Secrétariat
Christine VIDAL
Industrie
Tèl. 01 45 05 71 41
Délégué
Antonin BRIARD
Secrétariat
Sylvie DULAC
Infrastructures du
numérique
Tél. 01 45 05 71 65
Délégué
André ROUYER
Secrétariat
Christine VIDAL
Électromobilité
Tél. 01 45 05 70 03
Directeur adjoint
Philippe Jan
P LES SERVICES SUPPORTS
Marketing technique
Tél. 01 45 05 70 03
Directeur
Philippe TAILHADES
Directeur Adjoint
Philippe JAN
Secrétariat
Maryline SIVILLA
Relations institutionnelles
Tél. 01 45 05 71 55
Adjoint au Délégué Général – Directeur
Hugues VÉRITÉ
Attachée de Direction
Valérie PETAT
Secrétariat
Véronique REINE
Communication et Compliance
Tél. 01 45 05 71 55
Attachée de Direction
Valérie PETAT
Secrétariat
Véronique REINE
Affaires économiques
et développement durable
Tél. 01 45 05 71 61
Déléguée
Catherine JAGU
Secrétariat
Sandrine GERVAIS
Chargée des enquêtes statistiques
Evelyne SERTORI
P LES SERVICES INTERNES
Ressources humaines
Tél. 01 45 05 71 66
Adjointe au Délégué Général
Mireille SCHOULIKA
Secrétariat
Françoise NOALHAT
Agent technique
Patrick MASSÉ
Administratif et financier
Tél. 01 45 05 71 36
Directeur
Marie-Odile CHAMBON
Gestion administrative des adhérents
Valérie LAMEUL
Secrétariat
Françoise NOALHAT
GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 35
LE GIMÉLEC — ÉQUIPE
Antoine de FLEURIEU
Marie-Odile CHAMBON
Véronique REINE
Maryline SIVILLA
Philippe JAN
Brigitte ARNOUD
Sylvie DULAC
André ROUYER
Philippe TAILHADES
Valérie LAMEULCatherine JAGU
Valérie PETAT
Laurent SIEGFRIED
Nadi ASSAF
Delphine EYRAUD
Mireille SCHOULIKA
Hugues VÉRITÉ
Patrick MASSÉ Françoise NOALHAT
Sandrine GERVAIS
Evelyne SERTORI
Antonin BRIARD
Christine VIDAL
Groupement des industries de l’équipement électrique,
du contrôle-commande et des services associés
17 rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris cedex 16 – France
Tél. : +33 (0) 1 45 05 71 55 – Fax : +33 (0) 1 45 05 72 40
gimelec@gimelec.fr
www.gimelec.fr – @Gimelec
©Gimélec–Tousdroitsréservés–Éditionjuin2017––©Depositphotos

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Rapport d'activité Gimélec 2016-2017

  • 2. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20172 SOMMAIRE ▌Éditorial ▌Chiffres clés 2016 ▌Événements marquants 2016 ▌Contribution au débat public P Nos propositions de valeur ▌Énergie ▌Bâtiment ▌Industrie ▌Infrastructures du numérique ▌Normalisation ▌Économie circulaire P Le Gimélec ▌Entreprises adhérentes ▌Gouvernance ▌Équipe 3 4 6 10 12 16 19 22 25 28 31 32 34
  • 3. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 3 ÉDITORIAL Accélérateur des transitions énergétique et numérique À l’occasion des élections présidentielles et législatives de mai et juin 2017, le Gimélec a souhaité rappeler dans son rapport d’activité les propositions de valeur des entreprises qu’il fédère. Au croisement des technologies de l’électricité, de l’automatisation et du numérique, et présentes dans tous les secteurs de l’économie, nos entreprises sont porteuses de solutions essentielles pour accélérer les transitions énergétique et numérique et faire en sorte que la France en recueille tous les fruits. Les technologies de l’industrie du futur, grâce au numérique, permettent à nos PME industrielles de gagner en compétitivité. Les réseaux électriques intelligents facilitent l’intégration des énergies renouvelables, favorisent la maîtrise de la demande et la flexibilité, limitent le recours à des sources de production carbonées et optimisent les investissements dans les réseaux. Les bâtiments, désormais connectés, réduisent leur empreinte environnementale, offrent de nouveaux services à leurs occupants et deviennent un élément de flexibilité du système énergétique. Les data centers, infrastructures essentielles à la performance et à la disponibilité des services numériques, se déploient sur l’ensemble du territoire national pour assurer le développement de l’économie numérique tout en maîtrisant leurs consommations d’énergie et de ressources. Enfin, le véhicule électrique associé à des solutions de recharge intelligente révolutionne la mobilité en réduisant drastiquement nos émissions de CO2 tout en permettant d’auto-consommer une production locale d’énergie renouvelable. Exercice de pédagogie sur des sujets à la fois complexes et fondamentaux, ces propositions de valeur sont aussi un engagement de notre profession à participer activement et positivement au débat public en faveur du succès des transitions énergétique et numérique, en faveur du succès de notre pays dans la nouvelle économie décarbonée qui se dessine. ÉDITORIAL Luc RÉMONT Président duGimélec
  • 4. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20174 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 4 2 0 6 8 10 12 14 2000 Répartition par marché du chiffre d’affaires des entreprises duGimélec en France (en Mds €) 180entreprises qui fournissent des solutions de gestion de l’énergie et d’automatisation des procédés pour les marchés de l’énergie, du bâtiment, des data centers, de l’industrie et des infrastructures. Évolution du chiffre d’affaires réalisé au départ de la France (en Mds €) Une représentation équilibrée de PME, d’ETI et de grandes entreprises présentes sur l'ensemble du territoire. CHIFFRES CLÉS 2016 CHIFFRES CLÉS 2016 Profil des entreprises duGimélec Énergie 19 % Bâtiment connecté 29 % Industrie et infrastructures 38 % Infrastructures du numérique 14 % 12,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires à partir de la France 66 700 emplois directs en France En Mds € 43,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial consolidé ETI 35 % PME 33 % Grandes entreprises 32 % Le Gimélec fédère :
  • 5. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 5 UNE LARGE COMMUNAUTÉ D’EXPERTS ENGAGÉS : 1 100 interlocuteurs au sein des entreprises adhérentes 300 réunions de travail 130 conférences téléphoniques 70 réunions dans le cadre des organismes sectoriels européens (CAPIEL, CEMEP, T&D Europe, European DelegatesClub). 5 Comités de marchés ÉNERGIE Production, transport et distribution de l’électricité BÂTIMENT CONNECTÉ Automatismes et systèmes d’information INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE Alimentation sécurisée et performance énergétique INDUSTRIE Conception, pilotage, contrôles et services ÉLECTROMOBILITÉ En matière de conformité au droit de la concurrence En septembre 2016, le Gimélec a réussi l’audit annuel de conformité de ses enquêtes statistiques et de ses pratiques par le cabinet d’avocats spécialisé Redlink. En matière de relations institutionnelles Le Gimélec est inscrit au Registre de la transparence de l’Union européenne et aux Registres des représentants d’intérêts de l’Assemblée nationale et du Sénat. En matièred’environnement,dedéveloppementdurable etde RSE Le Gimélec adhère au Pacte mondial des Nations Unies depuis 2010. CHIFFRES CLÉS 2016 6 commissions thématiques P Stratégie économie circulaire P Stratégie technique P Développement durable P Transformation des métiers P Environnement P Économique (bassetension) UN ACTEUR INSTITUTIONNEL EXEMPLAIRE comprenant : P 63divisions de métiers P 15commissions techniques
  • 6. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20176 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016 JANVIER Le Gimélec contribue au rapport de recommandations de la Commission européenne pour l’établissement d’un schéma de certification des produits industriels en termes de cybersécurité, publié en février 2017. Le 26 janvier 2016, le Gimélec participe à un atelier d’échange entre les « Territoires à énergie positive pour la croissance verte » franciliens et les entreprises, organisé par le comité stratégique régional des filières « éco-activité » d’Île-de-France. FÉVRIER Le 9 février 2016, le Gimélec intervient dans le cadre du forum organisé par la Commission de régulation de l’énergie sur le thème « Les réseaux intelligents au service de l’efficacité énergétique », aux côtés du CSTB, de l’Agence parisienne du climat et de l’association UFC-Que Choisir. MARS Le 8 mars 2016, le collectif de start-ups France Green Industries, animé par le Gimélec en partenariat avec l'ADEME et EY, organise un petit-déjeuner débat sur le thème « Efficacité énergétique industrielle, une filière française d’excellence ». De gauche à droite : NathalieCroisé (journaliste),ThomasGault (EY), HuguesVérité (Gimélec), Gilles David (Enertime), AlexisGazzo (EY), GuillaumeGermain (Schneider Electric), Juliette Donon (ADEME) etChristophe Robillard (Qualisteo). AVRIL Le 6 avril 2016, le Gimélec réunit entreprises du secteur et partenaires institutionnels pour un échange sur les conditions de succès d’une économie circulaire pour les équipements électriques professionnels. Le Gimélec siège désormais à la Commission des filières des équipements électriques et électroniques professionnels, en charge de la gouvernance des filières et de l’agrément des éco-organismes. ThomasGouzenes (DIRECCTE) etAurélieVieillefosse (DRIEE). De gauche à droite :Christian Brabant (Eco-systèmes), Hortense Brunier (Gifam), Xavier Houot (Schneider Electric), FrançoisVillerez (DGE) et HervéGrimaud (Récylum).
  • 7. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 7 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016 MAI Le Gimélec est partenaire du premier colloque national dédié à l’autoconsommation photovoltaïque, organisé par Enerplan le 25 mai 2016 à Paris, en partenariat également avec l’ADEME, la CAPEB, ENGIE, la FFB-GMPV, la FFIE, GRDF et Qualit’EnR. JUIN Le 30 juin 2016, le Président du Gimélec signe la Charte de progrès pour un nucléaire exemplaire et performant, avec EDF et les représentants des associations professionnelles des entreprises prestataires du parc nucléaire en exploitation, à l’occasion de la World Nuclear Exhibition. Juin (suite) Le Gimélec valorise la filière française des data centers à l’occasion d’une table ronde sur le salon Datacloud Europe à Monaco. Dans la continuité du think tank France for Datacenters initié en 2010, le Gimélec conclut en janvier 2017 un partenariat avec l’association France Datacenter. De gauche à droite : Xavier Mercier (Socomec), Audrey Massols (Business France), DamienGiroud (Schneider Electric), Marie Chabanon (APL) et Erik Fackeldey (Provence Promotion). Le 22 juin 2016, l'Afnor a remis le Prix André-Marie Ampère à deux membres du Gimélec : Raymond Alazard (Socomec) et Jean-Marc Biasse (Schneider Electric), en récompense de leur engagement fidèle et exceptionnel au service de la normalisation dans le domaine des électrotechnologies. RaymondAlazard (Socomec) et Patrick Bernard (Schneider Electric).
  • 8. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-20178 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016 JUILLET Le Gimélec lance une étude stratégique pour maintenir l’influence de la profession dans le contexte des mutations stratégiques induites par la transition énergétique et la transformation numérique, confiée au cabinet CVA. SEPTEMBRE Nadi Assaf, Délégué général adjoint du Gimélec, est élu Secrétaire général de T&D Europe, l’association européenne du secteur du transport et de la distribution électrique. OCTOBRE Partenaire de la deuxième édition du Green IT Day à Montpellier, le Gimélec intervient le 4 octobre 2016 dans le cadre d’une table ronde sur le thème « Comment le numérique durable va-t-il changer le paysage économique de nos territoires ? » NOVEMBRE Le Gimélec, l’European Alliance to Save Energy (EU-ASE) et l’association allemande DENEFF appellent à une révision ambitieuse des Directives européennes sur l’efficacité énergétique lors d’une conférence de haut niveau. Paul Hodson (Commission européenne). ClaudeTurmes (Parlement européen). Monica Frassoni (European Alliance to Save Energy). De gauche à droite : André Rouyer (Gimélec), Haïtham Boutaleb (Schneider Electric), Fabien Blasco (Montpellier Méditerranée Métropole), Patrice Duboé (Capgemini), Jean-Dominique Seval (IDATE) et Emilien Maudet (Embix).
  • 9. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 9 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS 2016 Novembre (suite) Le Gimélec, le Symop et Syntec numérique adressent une lettre ouverte au Président de la République pour réclamer la prolongation du suramortissement en faveur de l’investissement productif. Le 22 novembre 2016, le Gimélec et l’ATEE réunissent plus de 70 participants pour une matinée consacrée aux systèmes de motorisation électrique performants dans l’industrie, organisée en partenariat avec l’ADEME. DÉCEMBRE La seconde édition du salon Smart Industries, organisé avec le salon Midest sous la bannière « Convergence Industrie du Futur » réunit 200 exposants – dont 19 entreprises du Gimélec – et 8 000 visiteurs à Villepinte. De gauche à droite :Victor Ladrière (Schneider Electric), Régis Buchmann (ABB), François Salliou (Leroy-Somer) et Stéphane Signoret (Energie Plus).
  • 10. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201710 LE GIMÉLEC — CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC LOIS Suivi de la mise en œuvre de la loi du 17 août 2015 : la transition énergétique pour la croissance verte • Contribution au projet de rapport du gouvernement sur le financement de la rénovation des colonnes montantes. • Contribution au projet de rapport de l’inspection générale des finances sur la convergence des aides d’État en matière de rénovation énergétique. • Contribution à l’élaboration du projet de label « E+C–» pour tendre vers la mesure réelle des consommations énergétiques par l’inclusion du 6e usage « consommation d’électricité spécifique ». Loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique : les deux mesures en faveur de la filière • Ouverture et mise à disposition des données dites de « réseaux concédés » pour améliorer la programmation des investissements dans les territoires en vue du déploiement notamment des boucles locales d’énergie. • Protection au titre de la propriété intellectuelle de l’algorithme de composition chimique détaillée des DEEE qui ne sera pas une donnée ouverte. Loi de finances du 29 décembre 2016 : la mesure « phare » de soutien à l’investissement • Soutien à la reconduction de l’amortissement exceptionnel proposé par le Gimélec et ses partenaires lors de la constitution de l’Alliance Industrie du Futur. RÉGULATION Commission de Régulation de l’Énergie : l’élaboration du TURPE 5 et l’équilibre du système électrique • Participations multiples aux concertations préalables à l’élaboration duTURPE 5 pour soutenir la révision à mi-parcours du tarif d’acheminement pour plus de flexibilité « réseau » et une pointe mobile locale pour favoriser l’intégration des énergies renouvelables. • Contribution à la consultation élargie sur l’équilibrage du système électrique français en abordant le rôle du stockage, de la flexibilité et des modèles économiques à faire émerger. TERRITOIRES ET ÉNERGIE Projet de loi de ratification de l’ordonnance du 27 juillet 2016 relative à l’autoconsommation d’électricité : le périmètre de projet de l’autoconsommation partagée • Contribution à la concertation préalable à l’élaboration de l’ordonnance pour élargir le périmètre technique au-delà de la seule antenne basse tension. Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation de la région Ile-de-France : le soutien aux éco-activités et à l’efficacité énergétique • Animation du comité stratégique de filière régional (CSFR) des éco-activités en Île-de-France afin de soutenir les mesures en faveur des « réseaux énergétiques intelligents » et de la rénovation énergétique des bâtiments. • Participation via le CSFR aux réflexions de la Métropole du Grand Paris sur les « ZAC à énergie partagée » et leur déploiement dans le cadre de la redynamisation du territoire francilien. Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation de la région Bretagne : la dynamisation des zones portuaires comme axe stratégique • Contribution sur le déploiement du concept de « port à énergie positive » afin de présenter une vision « énergie propre » et « numérisation des services » aux différents secteurs économiques : transport maritime, transport de voyageurs, tourisme, etc. Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation de la région Hauts-de-France : le stockage comme brique des transitions territoriales • Co-fondateur aux côtés de RTE, d’Enedis, de l’Université d’Amiens, d’Amiens Métropole et de la région Hauts de France du Groupement d’intérêt scientifique « transition énergétique », qui vise à associer les territoires à l’innovation technologique et économique en ciblant notamment le stockage.
  • 11. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 11 LE GIMÉLEC — CONTRIBUTION AU DÉBAT PUBLIC STRATÉGIE INDUSTRIELLE NATIONALE Participation au Comité de pilotage du Plan national Industrie du futur Conseil national de l’industrie • Participation à l’élaboration de la position de l’État français dans le cadre du trilogue entre le Conseil, la Commission et le Parlement européens sur les projets de révision de la Directive Déchets et proposition de mesures en faveur de l’économie circulaire. • Comité stratégique de filière « Efficacité énergétique » : réalisation des actions du contrat de cette filière présidée par le Gimélec avec un focus sur la gestion des compétences (auditeur), sur le financement et sur la compétitivité de la filière (étude Pipame en cours). • Intégration de la filière DEEE pro dans les réflexions et actions du gouvernement français en matière de gestion et de recyclage des déchets. EUROPE Projet de révision des Directives efficacité énergétique, performance énergétique des bâtiments, et relatives au marché intérieur de l’électricité et du gaz • Réponse aux différentes consultations de la Commission européenne lors des études d’impact préalables à la proposition de révision. • Soutien aux énergies renouvelables, aux réseaux électriques intelligents et à la gestion active de l’énergie aux côtés d’autres parties prenantes (ONG environnementales, producteurs d’énergie solaire, etc.). • Conférence franco-allemande le 28 novembre 2017 co-organisée par le Gimélec, l’association européenne European Alliance to Save Energy (EU-ASE) et l'association allemande DENEFF afin de soutenir une révision ambitieuse des Directives européennes sur l’efficacité énergétique.
  • 12. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201712 ÉNERGIE LE CONSTAT La transition énergétique impose de repenser le système électrique ▌Limiter le réchauffement climatique à + 2 °C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle nécessite de réduire les consommations d’énergie tout en décarbonant la production. Efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables représentent ainsi près de 70 % de la réponse au défi climatique au niveau mondial, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Pour y répondre, la France et l’Union européenne se sont fixées des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’évolution du mix électrique. En France, la loi de transition énergétique, adoptée en 2015, vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 (par rapport à 1990), une réduction de la consommation énergétique finale de 20 % en 2030 (par rapport à 2012) et 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie à l’horizon 2030. La contrainte climatique est renforcée par la croissance simultanée de la demande en énergie des pays en développement, en lien avec leur industrialisation et leur urbanisation, et la nécessité de satisfaire les besoins énergétiques inassouvis des pays les moins avancés. 650 millions de personnes sont ainsi privées d’accès à l’énergie en Afrique. ▌Parallèlement, les progrès technologiques ont radicalement fait évoluer les coûts des différentes sources d’énergie, en faveur des énergies renouvelables. Le photovoltaïque est devenu compétitif en termes de coût de production, à environ 70€/MWh pour les centrales au sol en France, cinq fois moins qu’en 2010. L’éolien terrestre a également atteint la parité réseau, c’est-à-dire que le coût de l’électricité qu’il produit est comparable à celui de l’électricité fournie par le réseau. L’introduction de ces énergies renouvelables, souvent variables, induit un besoin de gestion de la production et de la demande, afin d’assurer en permanence l’équilibre offre-demande du système électrique. Les réseaux jouent un rôle central dans cette nouvelle équation, avec en particulier une mutation du rôle du gestionnaire de réseau de distribution, auquel de nombreuses installations de production sont désormais raccordées et qui doit donc gérer des flux bidirectionnels et s’assurer des équilibres locaux. En France, l’impératif de décarbonation se conjugue à un phénomène préoccupant de croissance de la pointe électrique. Dans un contexte de baisse structurelle de la demande d’électricité sous l’effet de la crise économique de 2008, de la désindustrialisation et de l’efficacité énergétique, la demande de pointe, qui dimensionne le réseau et les capacités de production, s’établit à un niveau élevé. En février 2012, la pointe journalière avait ainsi atteint 102 GW, les capacités de production françaises étant d’environ 104 GW. Une forte croissance du parc de véhicules électriques est également prévue, avec 1 million de véhicules en 2022. Les véhicules électriques représentent une charge importante pour le réseau, avec une consommation équivalente à un logement, qui se déplace sur le réseau. Si leur recharge n’est pas gérée, elle sera très vite critique aux heures de pointe pour le réseau. S’ils sont bien pilotés, ces nouveaux usages, comme la mobilité électrique, n’aggraveront pas la pointe et pourront même contribuer à l’atténuer. NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE ≈ 70 €/MWh : coût de production du photovoltaïque en France pour les centrales au sol CHIFFRES CLÉS 70 % de la réponse au défi climatique résident dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables Réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 visée par la loi de transition énergétique adoptée en 2015
  • 13. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 13 NOTRE VISION La transformation numérique, alliée de la transition énergétique ▌La numérisation bouleverse l’industrie électrique. C’est aussi une chance pour la transition énergétique. Avec le développement des énergies renouvelables décentralisées, des possibilités de stockage et des outils numériques de mesure et de contrôle, les consommateurs – particuliers, entreprises ou collectivités – prendront un rôle plus actif dans la maîtrise de leur consommation, voire de leur propre production. Ils pourront adapter leur demande d’électricité aux prix de gros. À chaque instant, ils choisiront d’acheter leur électricité sur le marché, d’autoconsommer, voire même de revendre sur le marché l’électricité qu’ils auront produite ou stockée dans leurs batteries. Les industriels, les commerces et les collectivités, en particulier, pourraient en retirer des gains substantiels. La transition énergétique, grâce à l’apport des technologies de l’information et de la communication (TIC), conduit donc à inverser le paradigme pour partir de la demande et l’alimenter au plus juste. ▌Réussir la transition énergétique imposera de développer la flexibilité du système énergétique à la maille locale. À la variabilité de la demande s’ajoute désormais une importante variabilité de la production électrique, à mesure du développement des énergies renouvelables (EnR) intermittentes (éolien, solaire photovoltaïque). La capacité installée d’EnR devrait ainsi s’élever à 48 GW en France en 2023, sur un parc de production total d’environ 150 GW. Technologiquement, les énergies renouvelables variables nécessitent par exemple d’être en mesure de répondre rapidement à une demande résiduelle en forte augmentation, lorsque celles-ci cessent de produire. D’où un équilibre offre-demande plus délicat. Inversement, les pics d’injections peuvent engendrer des congestions locales et donc nécessiter des investissements pour renforcer et développer le réseau. Dans ce contexte, il est impératif de pouvoir accroître la flexibilité de la production et mieux gérer la demande. ▌Le consommateur jouera un rôle actif dans ce système : le bâtiment deviendra producteur d’électricité, le véhicule électrique et le stockage offriront des services systèmes (réglage de fréquence, etc.), avec de nouveaux business modèles associés. L’autoconsommation – le fait de produire pour consommer son électricité – se développe avec la baisse des coûts de production de l’électricité solaire et le renchérissement du prix de l’électricité fournie par le réseau. Elle est individuelle (production et consommation par un seul consommateur) et pourra bientôt être collective, en application de l’ordonnance autoconsommation, qui va ouvrir la voie au partage de la production entre consommateurs au niveau local. L’autoconsommation réduit la problématique d’intégration au réseau et les pertes techniques du réseau, particulièrement pour les secteurs où la consommation d’électricité coïncide avec la production (bâtiments tertiaires, industriels, agricoles et publics). Les véhicules électriques sont des charges flexibles qui, grâce à la recharge intelligente, pourront même contribuer à l’équilibre du système électrique (vehicle to grid) : en valorisant leurs batteries, en fournissant le stockage nécessaire pour l’autoconsommation et en vendant des services au réseau. Les consommateurs ne pourront contribuer à l’équilibre du système électrique que s’ils y sont incités financièrement, par le biais d’une tarification dynamique de l’électricité, qui reflète plus fidèlement son coût de production. Parallèlement, les interconnexions devront être développées à l’échelle européenne. Le recours croissant aux énergies renouvelables intermittentes, combiné à la croissance de la pointe de consommation en France rend en effet indispensable le développement de capacités d’interconnexion électriques afin de capitaliser sur les complémentarités des mix énergétiques européens (foisonnement) pour limiter l’investissement dans de nouvelles capacités de production. « La numérisation bouleverse l’industrie électrique.C’est aussi une chance pour la transition énergétique. » NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
  • 14. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201714 LES SOLUTIONS Déployer les smart grids et l’intelligence à tous les échelons des réseaux électriques ▌Au croisement des technologies des systèmes électriques, de l’information et de la communication, les réseaux électriques intelligentsou « smart grids », représentent une opportunité d’innovation pour : • accompagner le développement des énergies renouvelables (EnR)  ; • proposer de nouveaux outilsfavorisant la maîtrise de la demande d’énergie (MDE) et la flexibilité afin de limiter le recours à des moyens de production émetteurs de CO2 , de garantir l’équilibre offre-demande en cas d’indisponibilité des ressources intermittentes, de limiter la congestion et d’optimiser les investissements dans de nouvelles infrastructures de réseau. Parmi les composantes des smart grids, on peut citer : • les postes électriques intelligents : la numérisation des postes va offrir plus de flexibilité et garantir ainsi une adaptation dynamique aux besoins. Toutes les informations concernant le fonctionnement du poste, les paramètres électriques opérationnels, l’état des équipements primaires, secondaires et auxiliaires sont numérisées et transmises dans les postes électriques via fibre optique. En exploitant le réseau existant plus efficacement, la digitalisation permet d’augmenter la capacité de transmission d’énergie ; • les compteurs communicants : leur déploiement généralisé est prévu par la réglementation européenne d’ici 2020. En France, Linky sera déployé auprès de 35 millions de consommateurs finaux, pour assurer une meilleure connaissance de la demande en temps réel ; • le stockage : l’arrivée combinée de l’autoconsommation et du véhicule électrique va donner au stockage une place croissante dans le déploiement des smart grids en France ; • les bâtiments connectés qui peuvent également jouer un rôle important en tant qu’élément deflexibilité du système électrique (voir nos propositions sur le « Bâtiment » pages 16-18). ▌Parallèlement, les innovations technologiques permettent de réduire les pertes et d’améliorer l'efficacité énergétique des réseaux de transport et de distribution d'électricité. Au-delà de l’éco-conception des matériels, qui a un impact très élevé sur les pertes, les nouvelles technologies numériques vont permettre d’équiper le réseau de capteurs qui pourront communiquer avec le poste central de conduite du réseau afin d’optimiser sur le plan local le raccordement et l’injection des EnR au plus proche du consommateur final, minimisant ainsi les pertes sur le réseau. Le succès des smart grids dans les territoires repose sur trois piliers : • disposer d’un cadre régulatoire et tarifaire favorable au déploiement des fonctions « smart grid » dans un paysage énergétique qui se complexifie par l’intégration croissante des énergies renouvelables ; • instaurer un environnement de confiance numérique pour les consommateurs afin que les données énergétiques soient une ressource à la fois partagée et sécurisée, permettant de planifier les investissements en matière de production d’énergie et de maîtrise de la demande ; • assurer la cybersécurité pour garantir la réponse aux menaces de cyberattaques du système électrique. En améliorant la gestionde l’équilibreoffre-demandedu système électrique, les smart grids concourront à une meilleure sécurité d’alimentation électrique. D’ores et déjà, le temps moyen annuel de coupure par client en France est ainsi estimé à 61 minutes, une performance de premier plan au niveau mondial permise par l’automatisation des réseaux de transport et de distribution. « Les smart grids permettent de proposer de nouveaux outils de flexibilité limitant le recours à des moyens de production émetteurs de CO2  » NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
  • 15. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 15 Nos prioritésLA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION Les entreprises du Gimélec proposent l’ensemble des briques technologiques et solutions nécessaires au déploiement et à la généralisation des réseaux électriques intelligents : systèmes de comptage évolués, postes de transformation électriques intelligents, logiciels de supervision des réseaux, solutions de gestion de données, systèmes de contrôle avancés, infrastructures de recharge du véhicule électrique et technologies de stockage de l’électricité. Les entreprises du Gimélec sont engagées depuis des décennies dans la normalisation en France (AFNOR - UTE), en Europe (CEN - CENELEC) et international (ISO - IEC) et disposent d’un savoir-faire et d’un tissu industriel mondialement reconnu. LeGimélec est membrefondateurdeThinkSmartgrids, association créée en avril 2015 pour développer la filière Réseaux Électriques Intelligents (REI) en France et la promouvoir en Europe comme à l’international. P Militer pour l'adoption d’un prix duCO2 incitatif, en France et en Europe, de nature à réorienter l’investissement vers l’efficacité énergétique et les sources d’énergie décarbonées. P Soutenir un cadre de régulation favorable aux investissements dans la résilience des réseaux, dans leur pilotage et dans la production d’énergie décarbonée, grâce à un tarif d’acheminement (TURPE) intégrant la flexibilité des réseaux et l’autoconsommation. Le déploiement généralisé des smart grids en France permettra de disposer d’une vitrine à l’international et soutenir ainsi l’écosystème à l’export. P Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans les technologies numériques en élaborant et en promouvant des règles et référentiels de cybersécurité pour les équipements et les prestataires. Favoriser la reconnaissance mutuelle, à l’échelle européenne, entre les organisations nationales de certification (ANSSI en France, BSI en Allemagne, etc.). P Co-construire avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes, les axes de recherche et de développement dans les smart grids pour une performance accruedes start-ups, PME et ETI de la profession. P Mettre en œuvre le paquet énergétique européen « Clean Energyfor all Europeans » en soulignant la contributiondécisive des smart grids à une économie bas carbone à l’horizon 2050. Assurer notamment une implémentation harmonieuse des codes réseaux par les États-membres de l’Union européenne afin d’éviter de fortes distorsions. Contribuer aux travaux de la plateforme d’innovation ETIP SNET mise en place par la Commission européenne sur les smart grids et la transition énergétique. P Œuvrer à l’émergence de positions collectives dans le cadre de l’évolution des réglementations environnementales : économie circulaire, éco-conception. P Conforter le leadership de la profession dans les travaux de normalisation nationaux, européens et internationaux à la croisée entre les technologies de l’électricité, du numérique et de l’information. NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉNERGIE
  • 16. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201716 BÂTIMENT ▌Le bâtiment devient connecté. Le développement du numérique pour les usages professionnels, récréatifs ou même pour gérer et piloter les consommations du bâtiment nécessite des infrastructures de communication modernes (réseau interne de transmission de données). Alors qu’hier, la fonction première des bâtiments était d’assurer le confort des occupants en les protégeant de l’environnement extérieur, les bâtiments offriront demain des services à leurs occupants : gestion en temps réel de l’occupation des salles de réunion, optimisation de la recharge des véhicules électriques, détection des fuites d’eau et d’éclairages défectueux, etc. NOTRE VISION Le bâtiment, élément de flexibilité du système électrique ▌Le bâtiment, partie intégrante du système électrique. Connecté au réseau, le bâtiment est consommateur mais il peut également être producteur d’électricité. En consommant, en autoconsommant, en injectant sa production sur le réseau, en cessant de consommer lorsque l’équilibre offre-demande est menacé (effacement ou demand response), en stockant, le bâtiment intelligent contribue activement à l’équilibre du système électrique. Pour cela, le bâtiment doit dialoguer avec d’autres acteurs (gestionnaires de réseaux, fournisseurs d’énergie, exploitants, occupants, etc.) afin de transmettre et de recevoir des informations (tarifs de l’électricité du réseau, disponibilité d’une production locale, plages d’occupation du bâtiment, météo locale, etc.). Le traitement de toutes ces informations permettra d’ajuster et d’optimiser les différents apports énergétiques intérieurs et les échanges d’électricité avec le réseau. Dans certains cas, ce réseau pourra être un réseau fermé d’utilisateurs ou privé. Cette nécessaire mais complexe gestion des flux d’électricité nécessite la mise en œuvre de systèmes de gestion automatisée des usages de l’énergie (capteurs de températures, de qualité d’air intérieur, programmation et boucles de régulation, etc.). Les échanges d’informations au sein du bâtiment (occupation, température, hygrométrie, commandes et consignes pour les LE CONSTAT Un marché de l’efficacité énergétique atone malgré un fort besoin de rénovation ▌Le secteur du bâtiment représente plus de 40 % de la consommation énergétique de la France. Les bâtiments – résidentiels et tertiaires – utilisent l’énergie sous toutes ses formes – électricité, gaz, fioul, etc. – pour couvrir l’ensemble des besoins de leurs occupants : chauffage, climatisation, éclairage, ventilation, eau chaude et appareils électriques en tout genre et de plus en plus nombreux. Le gaspillage énergétique dans les bâtiments est un immense levier d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces pertes sont dues aux occupants, mais surtout à des équipements (chaudières, ampoules, radiateurs, etc.) souvent surdimensionnés et mal pilotés, et à une isolation insuffisante des bâtiments. L’efficacité énergétique des bâtiments impose ainsi d’agir sur trois leviers complémentaires : une bonne isolation des parois opaques et vitrées, un bon dimensionnement des équipements consommateurs et une bonne gestion des usages pour consommer uniquement lorsque c’est nécessaire. Parallèlement, les énergies renouvelables locales – électriques et thermiques – arrivent à maturité économique. L’autoconsommation – le fait de consommer sa propre énergie – ouvre des perspectives intéressantes pour les entreprises et les ménages souhaitant maîtriser leurs factures énergétiques dans un contexte de renchérissement de l’énergie fournie par le réseau. « En février 2017, la France a été le premier pays européen à se doter d’un cadre réglementaire sur l’autoconsommation collective.  » + de 40 % de la consommation énergétique de la France En 2030, 95 %des consommations énergétiques concerneront des bâtiments déjà construits aujourd'hui CHIFFRES CLÉS NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT
  • 17. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 17 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT usages, etc.) et avec l’extérieur (tarifs de l’électricité, ordres d’effacement, données météo, etc. ) nécessitent une infrastructure numérique de pointe. Le développement des technologies numériques et des objets connectés, pour les ménages comme pour les professionnels, entraîne une explosion des flux de données disponibles. Les opportunités de développement de nouveaux services aux occupants ou propriétaires de bâtiments à partir de l’exploitation de ces données sont immenses et s’appuieront sur la qualité de cette infrastructure de communication. LES SOLUTIONS Réconcilier réglementation et innovation ▌La mutation du parc de bâtiments nécessite de repenser à la fois les pratiques de la construction et celles de la rénovation. En 2030, 95 % des consommations énergétiques du bâtiment seront le fait de bâtiments déjà construits aujourd’hui. Avec un taux de renouvellement du parc par la construction neuve estimé à 1 % par an, il est donc nécessaire de rénover massivement le parc existant tout en s’assurant de construire des bâtiments neufs les plus performants possibles et compatibles avec la transition énergétique et la transformation numérique. Les règles et pratiques de la rénovation doivent permettre l’évolutivité des bâtiments, c’est-à-dire prévoir une possible mise en œuvre de ces systèmes de gestion de l’énergie et l’échange d’information réseau. L’activité dans le secteur du bâtiment étant très fortement réglementée, il est primordial d’adapter les règles existantes pour permettre aux innovations d’accéder au marché. La technologie évoluant souvent plus vite que la réglementation, les textes réglementaires doivent être axés sur la performance et favoriser l’innovation et l’évolutivité des technologies, sans contraindre la mise en œuvre d’une solution particulière. Les deux leviers de l’efficacité énergétique des bâtiments que sont la performance des matériaux d’isolation et des parois vitrées et l’efficacité des équipements thermiques et climatiques sont régis par les règlements européens sur l’écoconception. Leur utilisation est strictement encadrée par la réglementation thermique en vigueur, de façon à forcer la mise en œuvre des solutions les plus performantes. En revanche, pour adresser le problème du gaspillage énergétique, il convient désormais d’introduire dans la réglementation (construction neuve et rénovation) une obligation de gestion des intermittences d’occupation des différents espaces d’un bâtiment, en fonction de leur utilisation réelle et non de scénarios conventionnels prédéfinis. Pour tout local et toute pièce, les apports énergétiques (a minima : chaleur, froid, ventilation, éclairage) doivent pouvoir être contrôlés et adaptés aux besoins des occupants et, si nécessaire, mis à l’arrêt. La contribution des bâtiments producteurs d’énergie à l’équilibre offre-demande du système électrique ne peut voir le jour qu’à condition d’évoluer vers une tarification transparente et dynamique de l’électricité. Cette tarification devra refléter, de manière la plus fidèle possible, la disponibilité des capacités de production centralisées (nucléaire, hydroélectricité, gaz, énergies renouvelables). Le tarif dynamique fournira ainsi aux utilisateurs un signal-prix clair, que le système de gestion des bâtiments pourra interpréter pour interrompre (effacer) quelques usages sans nuire au confort des occupants, autoconsommer l’énergie du site, réinjecter la production sur le réseau ou la stocker. LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION Les entreprises du Gimélec conçoivent, produisent, commercialisent, intègrent, installent et exploitent les solutions de distribution électrique des bâtiments, les infrastructures de communication, ainsi que les automatismes et systèmes d’information pour la gestion des usages climatiques de l’énergie et les équipements pour raccorder les sources de production d’électricité renouvelable. Cette famille d’équipements et de solutions, parfois appelée second œuvre technique électrique, représente entre 3 et 5 % de la valeur d’un bâtiment, mais contribue jusqu’à 50 % de la performance d’un bâtiment en phase d’utilisation. Les entreprises du Gimélec, implantées en France et dans le monde entier, s’appuient sur des normes et standards internationaux favorisant l’interopérabilité entre solutions.
  • 18. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201718 Nos priorités P Participer à l’élaboration d’une réglementation de la construction et de la rénovation qui favorise l’innovation technologique et l’autoconsommation électrique. Introduire notamment l’obligation de gérer les intermittences d’occupation en cohérence avec l’usage réel et effectif des différents espaces du bâtiment. P Au-delàdes engagementsde performance énergétique,fixer également des objectifs bas carbone dans la réglementation. P Permettre l’utilisation du réseau public de distribution à des fins de mutualisation énergétique locale, à l’échelle d’un poste public de transformation d'électricité de moyenne en basse tension. P Contribuer aux travaux nationaux sur le développement du BIM (Building Information Modeling) pour enrichir les modèles de simulation thermique dynamique et prendre en compte la contribution des équipements et des solutions à la performance réelle des bâtiments. P Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans les technologies numériques en élaborant et en promouvant des règles et référentiels de cybersécurité pour les équipements et les prestataires. Favoriser la reconnaissance mutuelle, à l’échelle européenne, entre les organisations nationales de certification (ANSSI en France, BSI en Allemagne, etc.). NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — BÂTIMENT
  • 19. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 19 LE CONSTAT Une désindustrialisation alarmante, associée à un vieillissement de l’outil de production ▌Maintenir une industrie forte est un enjeu vital pour notre pays. L’industrie représente plus de 95 % des exportations françaises et concentre l’effort d’innovation avec plus de 75 % des investissements français en R&D. Chaque emploi industriel induit en outre trois à quatre emplois indirects, notamment dans les services. Or, depuis quinze ans, le secteur industriel a décroché en France. En 2016, il ne représentait plus que 12,5 % du produit intérieur brut (PIB) de la France, contre 16,5 % en 2000. En Allemagne, l’industrie continue de contribuer au PIB à hauteur de 23 %. Et l’industrie française a détruit près du quart de ses emplois sur la même période. L’outil industriel français vieillit faute d’investissements. Les investissements dans l’industrie française ont baissé de 44 milliards d’euros au cours des douze dernières années. En cause, la perte de terrain de l’industrie française par rapport à ses concurrents internationaux, qui dégrade sa rentabilité et donc la capacité d’investissement des entreprises. Le parc de machines de production en France présente ainsi des signes d’obsolescence, avec un âge moyen de vingt ans et un faible taux de robotisation. INDUSTRIE NOTRE VISION Investir dans l’industrie du futur pour regagner en compétitivité ▌Il n’y a pas d’industrie dynamique sans outil de production moderne. Les pays dont l’industrie croît le plus ont également un outil de production plus moderne, à l’instar de l’Allemagne. Car regagner en compétitivité nécessite de disposer d’un appareil productif qui permette de se positionner sur des produits complexes et à forte valeur ajoutée. L’industrie du futur correspond à une nouvelle rupture technologique de l’industrie grâce au numérique : machines connectées, conception et modélisation 3D, robots collaboratifs… Ces technologies permettent de répondre aux nouvelles attentes des clients : personnalisation, sophistication et traçabilité. La personnalisation est rendue possible par ces technologies de rupture qui rendent l’industrie beaucoup plus réactive. On passe de grandes séries standardisées à la fabrication qui intègre, dès la commande du client, de multiples options personnalisables à la demande. Cette réactivité requiert aussi de rapprocher la production des lieux de consommation et donc de relocaliser. La traçabilité améliore la qualité et la sécurité de la production. Enfin, l’exploitation des données conservées en mémoire depuis la conception du produit permet d’agir sur toutes les étapes du cycle de vie, par exemple pour identifier l’origine d’une pièce défectueuse. L’industrie du futur permet ainsi la fabrication de produits qualitatifs et plus complexes, tout en réduisant leur temps de mise sur le marché. « L’industrie du futur correspond à une nouvelle rupture technologique de l'industrie grâce au numérique. » 95 % des exportations françaises + de 75 %des investissements français en R&D 12,5 % du produit intérieur brut (PIB) de la France CHIFFRES CLÉS NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
  • 20. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201720 L’usine du futur sera également économe en énergie et en ressources grâce à une optimisation en temps réel des procédés de fabrication. L’industrie du futur est donc porteuse d’amélioration de la compétitivité coût – automatisation, efficacité énergétique et économie de ressources – mais aussi hors coût – produits sophistiqués, personnalisés, de qualité – de l’industrie française. ▌L’industrie du futur conduit à repenser la place de l’homme dans l’usine. Elle permet d’épargner aux hommes les tâches pénibles et répétitives pour concentrer les compétences sur les tâches à plus forte valeur ajoutée. De nouveaux métiers vont voir le jour, les métiers existants vont évoluer. À horizon de dix ans, la recomposition des métiers aurait un impact positif sur l’emploi. Ces nouveaux métiers exigent une mise à niveau des compétences, en lien avec le numérique. ▌L’adaptationdesformations – initiales et continues – estdonc essentielle. L’un de ces métiers d’avenir est l’analyse de données (Data analyst), qui demande à la fois de bonnes connaissances en mathématiques, en informatique et un esprit de synthèse. L’industrie du futur permet la créativité, qui s’était appauvrie dans l’industrie dans les années 1990. Ce sont aussi ces évolutions qui permettront de renforcer l’attractivité de l’industrie auprès des jeunes. LES SOLUTIONS Tirer parti du numérique et de l’Internet industriel des objets ▌L’industrie entre dans sa quatrième révolution technologique. Après la machine à vapeur, l’électricité et l’automatisation, le numérique et l’Internet industriel bousculent à présent la façon de concevoir, produire, commercialiser et acheter des produits et solutions industriels. Ce faisant, ils ouvrent de nouvelles voies de productivité et de compétitivité pour les pays développés. ▌Les potentialités du numérique. Le numérique permet désormais de modéliser toutes les étapes du cycle de vie d’un produit, une usine entière, ou même l’ensembledes processusd’une entreprise.Voiciquelques exemples des potentialités offertes par l’utilisation de jumeaux numériques : • les clients peuvent désormais interagir avec leurs fournisseurs dès la phase de conception du produit, permettant une personnalisation plus poussée ; • chaque évolution sur une chaîne de production (un changement d’équipement, une nouvelle configuration de robots, le déploiement d’une nouvelle architecture de capteurs, etc.) peut être modélisée, permettant un déploiement opérationnel juste du premier coup, et donc des gains nets en disponibilité et en productivité ; • la consommation de ressources matières et d’énergie est mieux maîtrisée : l’impression 3D permet d’utiliser la juste quantité de matière et les systèmes de pilotage, un suivi précis et un ajustement en continu des apports énergétiques nécessaires au procédé de fabrication. ▌L’analyse des données industrielles offre des perspectives intéressantes de création de valeur. En améliorant la connaissance des procédés et des machines, elle permet de prendre des décisions plus rapides. Conduite par le Data scientist, l’analyse des données permettra de gagner en réactivité et flexibilité et d’augmenter les taux d’utilisation des équipements, donc la productivité. De plus, ces données pourront aussi aisément alimenter une intelligence artificielle, pour adapter et optimiser automatiquement les machines et process. « Le numérique permet désormais de modéliser toutes les étapes du cycle de vie d’un produit, une usine entière, ou même l’ensemble des processus d’une entreprise. » NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
  • 21. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 21 Nos priorités P Accélérer la modernisation de l’outil de production des PME industrielles et fabricants de machines, notamment en facilitant leur accès aux financements privés et publics et en pérennisant le dispositif de suramortissement. P Faire valoir auprès de l’Europe les spécificités du secteur industriel dans le cadre du marché unique numérique, pour favoriser le déploiement de l’Internet industriel des objets et le développement des services liés au traitement des données dans l’industrie (big data). P Créer les conditions d’une parfaite confiance des utilisateurs dans les technologies numériques en élaborant et en promouvant des règles et référentiels de cybersécurité des systèmes industriels, pour les équipements et les prestataires. Favoriser la reconnaissance mutuelle, à l’échelle européenne, entre les organisations nationales de certification (ANSSI en France, BSI en Allemagne, etc.). P Renforcer la coopérationfranco-allemande et internationale pour harmoniser les référentiels normatifs. Cette hyper-connectivité des systèmes industriels nécessite une montée en gamme en matière de cybersécurité des équipements et des acteurs (prestataires d’intégration et de maintenance des systèmes, prestataires d’audit des installations). La coopération entre États européens, mais également avec les autres pays industrialisés, est primordiale pour assurer la cohésion et la reconnaissance mutuelle entre les dispositifs nationaux de labellisation et de certification des produits et prestataires. ▌Mener à bien cette transformation de l’industrie par le numérique et redonner au tissu industriel français sa compétitivité imposent d’agir sur deux leviers. D’une part, assurer la modernisation des fabricants de machines (OEM, original equipment manufacturers). Ces acteurs intermédiaires dans la chaîne de valeur, souvent des TPE ou PME dotées d’un fort savoir-faire, peinent à tirer parti du numérique. La numérisation leur ouvrira des marchés à l’export et assurera le développement de ces 4 000 entreprises clés pour soutenir l’activité industrielle sur le sol français. D’autre part, accompagner la modernisation de l’outil de production des 20 000 usines françaises, tous secteurs confondus (agroalimentaire, chimie, automobile, etc.), permettra de conserver l’activité industrielle et les emplois associés dans les territoires, mais également de susciter de nouvelles implantations grâce à l’attractivité du pays (instituts de recherche performants, disponibilité et coût de l’énergie, etc.). LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION Les industriels du Gimélec, implantés en France et actifs dans le monde entier, fournissent des équipements et solutions selon des normes internationales (capteurs, automatismes, entraînements, réseaux connectés, conception et pilotage numériques) à des fabricants de machines et des industries utilisatrices. Notre industrie est fortement prescriptive sur le plan technique, par son implication dans les organismes de normalisation nationaux, européens et internationaux. NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INDUSTRIE
  • 22. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201722 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE LE CONSTAT Une révolution numérique à l’œuvre Industrie du futur, digitalisation des entreprises, e-commerce, e-santé, e-éducation, réseaux sociaux, administration numérique… : la digitalisation rapide de l’économie et de la société induit une explosion du volume de données en circulation. Le trafic mondial de données a ainsi été multiplié par 4,5 entre 2011 et 2016. Il devrait être multiplié par 6 d’ici à 2020 : de 8 à 44 zettaoctets. ▌La performance et la disponibilité des services numériques reposent sur les data centers. Les data centers (ou centres de données) hébergent, de manière sécurisée, une importante concentration d’équipements informatiques, disponibles en permanence, pour stocker et traiter les données. Des milliers de data centers, de toute taille, sont implantés en France : du très grand data center de 50 000 mètres carrés à la salle informatique d’un bâtiment de bureaux.À l’échelle européenne, leur consommation énergétique annuelle était d’environ 65TWh en 2015, soit 2 % de la consommation électrique. ▌La maîtrise des consommations : un défi majeur. Maîtriser les consommations d’énergie et de ressources (eau, matières premières, etc.) dans un contexte de croissance des usages numériques et d’émergence de nouveaux usages – comme la vidéo en streaming, la réalité augmentée ou la blockchain – est un défi majeur. Mais le numérique est également un levier de réduction des impacts environnementaux des secteurs de l’énergie (smart grids), de l’industrie (industrie du futur), des services, de l’agriculture et du bâtiment. La Global e-Sustainability Initiative (GeSI) estime ainsi qu’à Horizon 2020, le secteur numérique serait à l’origine de 1,3 gigatonne d’équivalent CO2 , mais pourrait permettre de réduire de plus de 9 gigatonnes de CO2 les émissions mondiales de gaz à effet de serre. NOTRE VISION Pas de French Tech sans infrastructures du numérique ! ▌L’implantation, en France, des infrastructures du numérique est stratégique. Ces infrastructures conditionnent le développement d’industries en aval de la chaîne de valeur (entreprises de services du numérique) et la compétitivité des entreprises françaises par leur accès au numérique. ▌La France dispose de nombreux atouts pour attirer les infrastructures du numérique et héberger les données. Ils devraient faire de la France une terre d’accueil pour les data centers. Son réseau électrique très fiable et densément maillé permet une implantation dans la quasi-totalité du territoire. L’électricité y est disponible à un coût compétitif et à un faible contenu carbone. Son infrastructure télécom développée, fiable et ouverte à la concurrence, offre une bande passante élevée. Une interconnexion avec l’Afrique et le Moyen-Orient permet en outre de bénéficier du développement rapide du numérique dans ces régions. Enfin, la France offre un très faible niveau de risque et de catastrophes naturelles, un foncier disponible à un coût attractif et une législation adaptée en matière de protection des données. ▌Le développement des data centers en France ne suit pas de modèle unique. Data centers de grande taille et data centers de proximité vont coexister, pour répondre à une diversité de besoins. Les plus grands data centers répondront aux usages classiques du cloud : moteurs de recherche Internet, emails, etc. Certains nouveaux usages, sensibles au temps de latence, comme le gaming ou la réalité augmentée, requerront de déporter les infrastructures au plus près du lieu où la donnée doit être traitée, dans des data centers locaux (edge computing). Les data centers sont un outil incontournable pour assurer le développement de l’économie numérique en régions. La moitié des data centers construits aujourd’hui en France sont des data centers de proximité, répondant au développement de l’Internet des objets (IoT), aux démarches de smart cities et à la demande des collectivités et des PME qui souhaitent stocker leurs données Trafic mondial des données multiplié par 4,5 entre 2011 et 2016 CHIFFRE CLÉ
  • 23. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 23 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE localement. Ces data centers locaux participent au développement du tissu économique local en créant un écosystème favorable à la digitalisation. Pleinement intégrés au schéma énergétique territorial, ils permettront la création de zones numériques où viendront s’installer des entreprises de services du numérique (infogéreurs, éditeurs de logiciels, etc.), des industries du futur… La chaleur générée par les data centers pourrait également être récupérée pour chauffer les habitations et bureaux à proximité. LES SOLUTIONS S’appuyer sur le savoir-faire d’une filière française structurée ▌La France : 3e marché européendesdata centers. Avec environ 150 data centers de très grande taille appartenant aux acteurs de la colocation et de l’hébergement, la France occupe la 3e place du marché européen des data centers, après le Royaume- Uni (Londres) et l’Allemagne (Francfort), et la 4e place au niveau mondial. Il faut y ajouter les nombreux data centers d’entreprises et de collectivités dont le chiffre exact est difficile à appréhender mais dépasse le millier d’unités. Le marché français des data centers, incluant l’infrastructure technique, les équipements informatiques et les bâtiments eux-mêmes, était estimé à 800 millions d’euros en 2014 (Gimélec). AmsterdamParisFrancfort 100 000 50 000 0 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 400 000 Londres 396 000 223 000 172 000 124 000 En m2 Espace opérationnel dans les data centers au sein des principales villes européennes Source : 451 Research data center Knowledge BaseQ1, 2017. ▌La France a la chancededisposerd’unefilière data center structurée. Elle comprend des acteurs présents sur l’ensemble de la chaîne de valeur et d’ingénieurs et techniciens hautement qualifiés pour concevoir, construire et opérer ces infrastructures selon les meilleurs standards de performance et disponibilité. Les entreprises du Gimélec, leaders mondiaux dans ce domaine, fournissent les solutions d’alimentation électrique sécurisée, de disponibilité et de performance énergétique des data centers : alimentation sans interruption (UPS), système de gestion de l’infrastructure (DCIM), climatisation de précision, protection incendie, etc. Ces infrastructures techniques, complémentaires des infrastructures informatiques (serveurs, etc.), représentent jusqu'à 40 % du coût d’investissement dans un data center et une part significative de la maîtrise des coûts d’exploitation. La profession est engagée depuis plus de dix ans dans une démarche d’efficacité énergétique et d’économie de ressources sur l’ensemble de cycle de vie du data center : écoconception des produits, gestion active (DCIM), refroidissement naturel, etc. Elle est impliquée dans des projets de recherche et développement cofinancés par la Commission européenne destinés à développer l’alimentation des data centers à partir d’énergies renouvelables. En France, l’ADEME cofinance également des projets ayant pour but de récupérer la chaleur générée par les data centers implantés dans les villes. LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION La profession est fortement impliquée dans la normalisation internationale des produits et systèmes et dans l’élaboration et la diffusion d’indicateurs de performance techniques (KPIs), avec une expertise reconnue dans les technologies de l’énergie. Le Gimélec est notamment l’interlocuteur privilégié de la Commission européenne dans le cadre du Code de conduite européen sur les data centers, initié en 2008. Le Gimélec a noué un partenariat avec France Datacenter, l'association rassemblant l'ensemble des acteurs du data center en France, afin de mieux valoriser la filière, soutenir et promouvoir l’attractivité du territoire français pour les acteurs du cloud et de l’Internet et partager les bonnes pratiques.
  • 24. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201724 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — INFRASTRUCTURES DU NUMÉRIQUE Nos priorités P Valoriser, aux côtés des acteurs publics, les atouts de la France pour l’implantation de data centers et l’hébergement de données auprès des investisseurs internationaux et développer le marché français. P Soutenir le déploiement des infrastructures du numérique en régions, en tant que leviers de la digitalisation et du développement économique du territoire et la rationalisation des data centers du secteur public, afin de générer d’importantes économies d’énergie. P Disposer d’une fiscalité énergétique lisible et stable, tenant compte de la sensibilité des data centers aux évolutions du coût de l’électricité, dans un contexte de compétition européenne pour attirer ces infrastructures stratégiques (exemptions fiscales en vigueur en Suède, en Finlande). P Assurer des procédures d’installation simples et rapides, obtenues dans des délais prévisibles : autorisation ICPE, proposition technique et financière (PTF) pour le raccordement au réseau électrique, etc. P Promouvoir la filière française des data centers comme partie intégrante de la filière numérique, aux côtés des acteurs de la French Tech. P Assurer la prise en compte des besoins spécifiques au marché français par les normes et les réglementations.
  • 25. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 25 NOTRE VISION La digitalisation, la transition énergétique et l’évolution des marchés conduisent à repenser la normalisation : vers une approche « système » ▌Le développement de problématiques transverses, comme le numérique, la transition énergétique ou l’environnement par exemple nécessite de faire évoluer le processus de normalisation. On passe d’une approche sectorielle, qui valorisait les expertises ciblées, à une approche système qui demande des expertises croisées entre le monde de l’électro-technique et le numérique. La diffusion de l’économie numérique dans l’ensemble des produits et services pose ainsi la question de l’articulation des travaux des différentes enceintes de normalisation (par exemple ceux du CEN/CENELEC et de l’ETSI) et nécessite, au sein du système français de normalisation, le développement d’une approche transverse et pluridisciplinaire, prenant en compte les spécificités de fonctionnement des différentes enceintes de normalisation. Avec l’évolution des marchés d’une orientation produit vers une orientation « système », à l’instar du marché des data centers, une seule organisation normative ne peut plus traiter seule la normalisation. On assiste donc de plus en plus fréquemment à la mise en place de groupes joints (exemple du JTC1/SC39 Sustainability for and by Information Technology, commun à l’ISO et à l’IEC) ou de groupes de coordination (exemple du Coordination Group on Green Data Centres, qui réunit le CEN, le CENELEC et l’ETSI). Il en va de même des normes environnementales, qui sont souvent traitées de façon transverse par les trois organismes : ISO, IEC et ITU. Le processus d’élaboration de la norme s’en trouve légèrement allongé, mais beaucoup plus consensuel, avec une harmonisation globale au niveau des différents marchés et applications. Dans ce contexte, le Gimélec a la capacité d’apporter une expertise sur l’ensemble de son périmètre, facilitant le développement d’une vision stratégique. LE CONSTAT La normalisation, levier de compétitivité pour la France ▌La normalisation : un avantage concurrentiel pour nos entreprises et un levier pour la compétitivité de notre économie. La normalisation présente des avantages économiques indéniables, notamment en sécurisant les échanges, en facilitant l’interopérabilité et en protégeant le consommateur. Son impact est évalué à environ 1 % du PIB d’un pays comme l’Allemagne ou la France. Pour les entreprises, la normalisation constitue un outil important de reconnaissance de leurs produits pour leurs activités à l’export. Elle assure ainsi des avantages concurrentiels décisifs aux entreprises qui savent se positionner dans l’élaboration des normes constituant des standards ou des références internationaux. À peine plus de 20 % des normes de la collection nationale ont une origine française et le flux de nouvelles normes est à 90 % d’origine européenne ou internationale. Compte tenu de cette proportion très élevée de normes d’origines européenne et internationale et de la mondialisation des marchés, la normalisation peut se révéler un levier d’influence efficace à l’international. La normalisation doit donc être intégrée, d’une part, à la stratégie business des entreprises et, d’autre part, à la politique industrielle de la France. ▌Économie numérique et climat imposent un nouvel agenda en matière de normalisation. Parmi les sujets prioritaires à traiter, nombreux sont ceux qui concernent directement la profession représentée au Gimélec : la transition énergétique, l’économie circulaire, l’économie numérique, les villes durables et intelligentes et l’usine du futur. Paysage de la normalisation NORMALISATION France Europe Monde Autres secteurs Afnor 1926 CEN 1961 ISO1 1906 Télécommunications ETSI 1988 ITU2 1865 Électrotechnique Afnor 2014 UTE 1907 à 2013 CENELEC 1973 IEC1 1906 1 accordsOMC 2 agenceONU NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION
  • 26. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201726 LES SOLUTIONS Conforter l'influence de la profession dans ce contexte évolutif ▌Accroître la concertation avec l'ETSI. L’imbrication croissante des télécommunications et des électro- technologies dans les infrastructures, le bâtiment et l’industrie nécessite d’accroître la concertation du système français de normalisation avec l’European Telecommunications Standards Institute (ETSI). La multiplication des mandats de normalisation impliquant conjointement le CEN, le CENELEC et l’ETSI impose une meilleure coordination de la normalisation dans le domaine des électro-technologies et des télécommunications. L’ETSI définit notamment ses propres protocoles de communication, induisant un risque de contradiction avec les travaux menés au CEN et au CENELEC. Plus généralement, l’articulation des travaux des différentes enceintes de normalisation (notamment CEN, CENELEC, ETSI) nécessite de développer, au sein du système français de normalisation, des approches transverses et pluridisciplinaires afin de développer une véritable stratégie de normalisation. ▌S'adapter aux nouveaux enjeux La multiplication des groupes de normalisation transverses au niveau international pose la question de l’efficacité de l’implication dans les travaux de normalisation et du positionnement d’expertises rares au meilleur endroit. Trop d’instances se créent et se recouvrent sans coordination efficace. Ainsi, l’industrie, traitée à la fois à l’ISO et à l’IEC, est l’objet de deux groupes de normalisation différents à l’AFNOR ainsi que d’un groupe d’impulsion stratégique dédié à l’industrie du futur (GIS). Il importe donc d’adapter les règles de gouvernance d'AFNOR pour garantir une coordination optimale entre la filière électro-technologie et les autres filières (notamment celle desTIC), au bénéfice des parties prenantes. La capacité de la France et de ses industriels à être influents dans ce nouveau paysage impose également d’élargir le spectre des acteurs impliqués dans le processus de normalisation, afin par exemple de l’enrichir grâce à la vision de l’utilisateur final de la technologie (secteur automobile, etc.). Dans le cas de l’industrie du futur, il s’agit d’abord d’élaborer un panorama de l’ensemble des normes et travaux traitant du sujet, puis d’identifier les instances où il convient de coordonner nos actions afin de répondre à notre stratégie. Cela nécessite l’élargissement de notre vision en développant des contacts avec de nouveaux partenaires et des consortiums pour développer notre influence. L’approche « système » requiert : • l’interopérabilité entre les différents produits et composants constitutifs du système ou réseau. Le choix de protocoles de communication adaptés est donc primordial et impose de pouvoir en maîtriser le développement en liaison avec les organisations qui les développent ; • l’harmonisation de la description des caractéristiques des composants développés pour différents secteurs industriels, afin de garantir la continuité de la chaîne numérique. Ce travail d’harmonisation doit être conduit avec l’ensemble des filières impliquées (automobile, aéronautique, Oil & Gas…). LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION La filière française occupe la 3e position internationale en termes d’influence à l’IEC 300experts des entreprises du Gimélec participent à des travaux de normalisation européens et internationaux CHIFFRES CLÉS 25 %des normes nationales sont issues du domaine des électrotechnologies NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION
  • 27. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 27 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — NORMALISATION Nos priorités P Promouvoir la normalisation comme levier de compétitivité et de croissance des entreprises : les pouvoirs publics doivent considérer la normalisation comme un outil de politique industrielle et les entreprises doivent l’intégrer à leur stratégie. P Veiller au maintien de la position de la filière électro- technologiedans les instancesde normalisation stratégiques en France, en Europe et à l’international. Cela passe par une forte coordination de nos expertises produits pour développer une vision système et l’acquisition de nouvelles expertises indispensables pour répondre aux enjeux de la numérisation et de la transition énergétique. P Mieux coordonner les positions françaises au sein du systèmefrançaisde normalisation, afin de porter des positions cohérentes au CEN, au CENELEC, à l’ETSI et à l’international en favorisant la synergie entre la filière des électrotechnologies, la filière générale et la filière des télécommunications où de nombreux acteurs français sont impliqués. P Permettre à une variété d’acteurs de participer à la normalisation etfaire alliance avec lesorganismes et acteurs développant des documents de référence : le contenu d’une norme ne s’élabore pas exclusivement dans une commission de normalisation, mais aussi en relation avec les associations, comités et lobbies de niveau européen ou international. • Présidence du Comité électrotechnique français, membre de l’IEC. • Administrateur d'AFNOR. • Présidence de deux comités stratégiques d'AFNOR : « Electrotechnologies » et « Utilisation rationnelle de l’énergie ». • Présidence de l’UTE. • Présidence du groupe d’impulsion stratégique « Industrie du Futur » d'AFNOR. • Pilote duGT normalisation de l’Alliance Industrie du Futur. • Vice-présidence du groupe stratégique « Véhicule décarboné » d'AFNOR La normalisation est un axe à part entière de la stratégie des acteurs du Gimélec toujours soucieux de garantir la sécurité de leurs clients et d’exporter leurs produits et services. La profession représentée au Gimélec est un acteur essentiel du système de normalisation en France, en Europe et à l’international. 350 experts des entreprises du Gimélec participent aux travaux de normalisation au sein d'AFNOR, 25 % des normes nationales étant issues du domaine des électrotechnologies. La filière française occupe la 3e position internationale en termes d’influence à l’IEC (Commission électrotechnique internationale) – équivalent de l’ISO pour les électro- technologies – après l’Allemagne et les États-Unis, avec 300 experts participant à des travaux européens et internationaux. Le Gimélec assure également la présidence ou le secrétariat de 28 comités du CENELEC et de l’IEC. « Les acteurs français sont notamment influents, avec leurs partenaires allemands, sur les sujets d’avenir tels que les smart grids, l’industrie du futur et le numérique. » LES POSITIONS CLÉS DU GIMÉLEC France Europe MondeFrance Europe MondeFrance Europe Monde • Présidence du groupe de coordination européen CEN/ CENELEC/ETSI sur les green data centres (CGGDC). • Le Gimélec assure la présidence ou le secrétariat de 10 Comités du CENELEC. • Présidence du Comité miroir français du groupe système « Smart Energy » de l’IEC. • Le Gimélec assure la présidence ou le secrétariat de 19 Comités de l’IEC.
  • 28. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201728 ÉCONOMIE CIRCULAIRE NOTRE VISION L’économie circulaire ouvre de nouvelles logiques économiques Les entreprises du Gimélec mettent chaque jour leurs solutions technologiques au service de l’économie circulaire chez leurs clients, propriétaires et exploitants de bâtiments, gestionnaires de réseaux énergétiques ou encore PMI et grands groupes industriels, en les accompagnant vers une consommation énergétique sobre, durable et sécurisée. Elles conjuguent pour eux performance fonctionnelle, énergétique et environnementale des installations, dans le respect de la sécurité des personnes et des biens. L’économie circulaire, tout en préservant les ressources, ouvre la porte au déploiement de nouvelles logiques économiques souvent locales, créatrices de valeur, au bénéfice de tous. L’expérimentation de ces nouveaux modèles économiques est une voie à privilégier pour accélérer le déploiement de l’économie circulaire dans toutes ses dimensions vertueuses, qu’elles soient écologique, économique ou encore sociale. L’engagement de progrès et d’innovation continus des entreprises du Gimélec prend ancrage sur les valeurs gagnantes fondamentales que sont : • la satisfaction et la mobilisation du client ; • la préservation des ressources naturelles, matières comme énergétiques ; • la garantie de la performance tout au long du cycle de vie ; • le strict respect des règles de sécurité pour les clients. L’encadrement des pratiques et des responsabilités, la formation et la promotion des métiers de la circularité et du service, l’intégration de la digitalisation sont autant de conditions de succès incontournables de l’économie circulaire, à promouvoir en lien avec les pouvoirs publics. Ceux-ci doivent par ailleurs, pour que les démarches de progrès se déploient en toute équité, être en mesure de veiller à la bonne application par tous des règles environnementales et de sécurité. Équipement électrique professionnel Écoconception Installation Exploitation Maintenance préventive Maintenance évolutive Maintenance curative Dépose/ démentèlement Réemploi pièce ou équipement Traitement fin de vie/ dépollution Recyclage Satisfaction détendeur/ utilisateur Mesure de la circularité Création de valeur Chaîne d’information Performances équipement Compétences intervenants Sécurité des personnes et des biens Chaîne de responsabilité Économie circulaire : les conditions de succès pour les équipements électriques professionnels. NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE
  • 29. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 29 NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE NOTRE ENGAGEMENT EN FAVEUR DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ▌Des produits écoconçus de plus en plus sobres. Au travers de l’Analyse de cycle de vie (ACV), méthode d’écoconception associée de longue date à leur processus de fabrication, les entreprises du Gimélec optimisent l’empreinte environnementale des équipements qu’elles fabriquent. Elles offrent ainsi à leurs clients des produits de plus en plus respectueux de l’environnement (contenu en substances, rendement énergétique, etc.). Elles travaillent dès la conception des nouveaux produits à faciliter leur maintenabilité, réparabilité et l’évolutivité des installations, allongeant ainsi leur durée de vie déjà particulièrement longue. Pionnière et volontariste, la profession œuvre depuis plus de vingt ans à la définition et à la promotion des méthodes d’ACV de référence. Ses experts s’investissent dans les travaux collectifs de normalisation de l’écoconception, aux niveaux européen et international. Le programme PEP ecopassport®, dont le Gimélec est membre fondateur, réunit entreprises et organisations professionnelles autour d’un processus rigoureux d’éco-déclaration, rendant ainsi le secteur exemplaire en matière de transparence environnementale. 1 500 Profils environnementaux produits (PEP) ont été publiés en 2016 par la profession. ▌Des installations performantes dans la durée, en toute sécurité. Au travers de leurs offres de services à valeur ajoutée, les entreprises du Gimélec accompagnent historiquement leurs clients, exploitants de bâtiments, de réseaux ou de process, dans leurs actions de pérennisation et dans leurs projets d’évolution des installations existantes. Ces actions et projets ont pour double bénéfice de réduire les besoins d’investissement du client et de minimiser l’empreinte énergétique et environnementale des installations. Leur accompagnement peut, selon les besoins du client, se décliner en maintenance préventive ou curative simple (sur site ou à distance), en opération de modernisation ou d’augmentation de performance. Les entreprises du Gimélec développent ainsi des pratiques vertueuses, d’un point de vue tant économique qu’environnemental, incluant la réutilisation de pièces et de sous- ensembles, voire le réemploi des équipements. Leur connaissance des produits les amène à jouer un rôle central dans la définition des conditions dans lesquelles ces interventions de maintenance et réemploi doivent être réalisées, que ce soit par des constructeurs ou par des tiers. La bonne application des recommandations des constructeurs est indispensable pour assurer, pendant la vie des installations, le strict respect des règles de sécurité, d’une part, et des exigences de performance fonctionnelle, énergétique et environnementale, d’autre part. La digitalisation vient aujourd’hui renforcer le partenariat constructeur/exploitant et le mettre au-devant de la scène de l’économie circulaire en permettant un meilleur suivi des données d’exploitation, ouvrant ainsi de multiples pistes de modèles collaboratifs innovants. La profession œuvre pour promouvoir collectivement des démarches de progrès clients/fournisseurs autour de valeurs essentielles : performance, sécurité, respect de l’environnement, maîtrise des coûts. Pour ce faire, elle travaille à la définition et à la diffusion de référentiels de bonnes pratiques de maintenance, de service et de réemploi en vue d’asseoir ces démarches sur des méthodes solides et partagées. Elle s’implique en faveur du déploiement des nouveaux outils collaboratifs tels que la maquette numérique du bâtiment, dans le cadre du Building information modeling (BIM), en coordination avec les différentes professions de la filière bâtiment et le Plan de transition numérique du bâtiment (PTNB). Pour favoriser le bon développement du réemploi, elle préconise non seulement la traçabilité mais aussi des pratiques strictes de contrôle qualité, en faisant de la sécurité électrique des utilisateurs et installations la priorité absolue. CHIFFRE CLÉ 1 500Profils environnementaux produits (PEP) publiés en 2016 par la profession
  • 30. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201730 ▌Une fin de vie maîtrisée. En amont et au-delà de la réglementation en vigueur, les entreprises du Gimélec ont mis en place des services appropriés de collecte et de traitement de leurs équipements en fin de vie, en réponse aux attentes de leurs clients. Ainsi sont aujourd’hui parfaitement maîtrisées les filières de traitement des batteries en fin de vie ou encore du gaz SF6. Elles s’impliquent avec volontarisme dans la mise en œuvre de la réglementation DEEE en déployant des dispositifs de collecte et de traitement de tous les équipements électriques et électroniques basse tension. Dans ce cadre, en lien avec les opérateurs de déchets et les éco- organismes, elles travaillent à la promotion des pratiques de traçabilité, de dépollution, de conformité de traitement des équipements en fin de vie. La profession, dans le cadre du Package économie circulaire européen, appelle à la définition d’un cadre réglementaire plus équitable et plus efficace dans ce domaine. Impliquée dans la gouvernance des filières REP (Responsabilité élargie du producteur) animée par les ministères de l’Environnement et de l’Industrie, elle contribue à promouvoir et expliquer les spécificités des équipements professionnels pour une plus grande efficacité de l’action publique. Grâce à un partenariat étroit avec ses deux éco-organismes, Eco- Systèmes et Récylum, le Gimélec contribue à l’exemplarité de la France sur le sujet et publie et diffuse des outils opérationnels pour la bonne application de la réglementation : guide DEEE pour tous, FAQ, etc. Ce partenariat a également conduit à la production de supports de communication et de sensibilisation des partenaires clients, installateurs, maintenanciers, grossistes pour une mobilisation de tous dans la collecte des DEEE et le développement des bonnes pratiques sur le terrain. Nos priorités P Soutenir la compétitivité des entreprises et garantir l’équité du marché via la simplicité, l’harmonisation et la cohérence du cadre réglementaire européen. P Miser sur le savoir-faire industriel du producteur pour garantir, tout au long de la boucle, les performances fonctionnelles et écologiques du produit, dans le strict respect des règles de sécurité. P Définir le niveau pertinent de la chaîne d’information à mettre en place entre les acteurs de cette chaîne et vis-à-vis des autorités. P Prendre en compte les spécificités des biens professionnels dans la définition des exigences environnementales. P Contrôler la bonne application des règles par tous, par la mise en place d’un modèle efficace de lutte contre les produits non conformes et déloyaux. NOS PROPOSITIONS DE VALEUR — ÉCONOMIE CIRCULAIRE
  • 31. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 31 LE GIMÉLEC — ENTREPRISES ADHÉRENTES Liste arrêtée au 31 mars 2017 ENTREPRISES ADHÉRENTES MEMBRES ACTIFS 2H ENERGY A PUISSANCE 3 ABB France ACC ACTIA TELECOM ADEE ELECTRONIC A.E.E.N. AEG POWER SOLUTIONS AFELEC ALPES TECHNOLOGIES ALSTOM TRANSPORT APS ASTREE SOFTWARE ATX SA AUGIER SAS AUTODESK France AUTOMATIQUE & INDUSTRIE BALLUFF SAS BAUMER SAS BECKHOFF AUTOMATION SARL BENNING CONVERSION D’ENERGIE BEROMET BES BH TECHNOLOGIES BIHL + WIEDEMANN BOSCH REXROTH SAS CATU CEGERS TOOLS CELDUC TRANSFO SA CITEL – 2CP COMECA EBT CONNECTION PROTECTION CONTRINEX France SAS COOPER CAPRI SAS CROUZET AUTOMATISMES DANFOSS SARL DATALOGIC SRL DELAUNAY D. SAS DELTA DORE DEPAGNE DERANCOURT DERVASIL DERVAUX DISTRIBUTION DERVAUX SA DERVIEUX DISTECH CONTROLS SAS DURAG France SARL DUVAL MESSIEN SAS EATON INDUSTRIES (France) SAS ECOFIT EFD INDUCTION SA E.G.I.C. ELSTER SOLUTIONS SAS EMERSON NETWORK POWER INDUSTRIAL SYSTEMS EMERSON NETWORK POWER SAS EMERSON PROCESS MANAGEMENT SAS ENDRESS+HAUSER ENERDIS ENERIA ENGIE INEO ENSTO NOVEXIA SAS ENVIRONNEMENT SA EPSYS ERICO France SARL FAUCHE ENERGIE FESTO France PARATONNERRES France TRANSFO FRANKLIN France - 2F FUJI ELECTRIC France SAS GARDY GE - INDUSTRIAL SOLUTIONS GE ENERGY POWER CONVERSION France SAS GE GRID SOLUTIONS GE POWER GENITEC GROUPE AURELA GUERIN SAS HACH LANGE France SAS HAGER ELECTRO SAS HARTING France HAZEMEYER I.C.E. (INDUSTRIELLE DE CONTRÔLE ET D’EQUIPEMENT) IFM ELECTRONIC INDELEC INEO ENGINEERING & SYSTEMS INEO POSTES ET CENTRALES ITEC PRODUCTION ITRON France JEUMONT ELECTRIC JOHNSON CONTROLS France JST TRANSFORMATEURS KEB KNF NEUBERGER SAS KRAUS & NAIMER SAS KRENDEL KROHNE SAS LANDIS+GYR SAS LANGLADE & PICARD LEBAS SYSTEM LEGRAND LENZE SAS LEUZE ELECTRONIC SARL MAEC MAFELEC MARECHAL ELECTRIC SAS MECALECTRO MECATRACTION MERSEN France SB SAS MICHAUD SA MICROENER MIRION TECHNOLOGIES MGPI SA MOTEURS JM SAS MOTEURS LEROY-SOMER NEXANS France NEXANS POWER ACCESSORIES France NIDEC ASI NILED SA OBSTA OMRON ELECTRONICS SAS ORDINAL SOFTWARE ORMAZABAL France SAS PARKER HANNIFIN France SAS PEINTA PEPPERL+FUCHS EURL PHOENIX CONTACT SAS PILZ France ELECTRONIC PIOCH SAS POMMIER PRO-FACE France SAS RECTIPHASE REYES CONSTRUCTIONS RIELLO ONDULEURS SARL RITTAL SAS ROCKWELL AUTOMATION ROLLS–ROYCE CIVIL NUCLEAR SAS SAFT SAGEMCOM ENERGY & TELECOM SAUTER REGULATION SAS SCHMERSAL France SAS SCHNEIDER ELECTRIC SCHNEIDER ELECTRIC IT France SCLE SFE SDCEM SAS SDMO INDUSTRIES SEA SEDIVER SEIFEL SAS SERMES SERVELEC SEW-USOCOME SAS SIB SIBILLE FAMECA ELECTRIC SICAME SICK France SIEMENS France SIPREL SIREM SM-CI SOCIETE ELECTRIQUE DU RHONE SOCOMEC SOMFY SAS SOREEL SAS SOURIAU SPIE OIL & GAS SERVICES SPIE OPERATIONS TDK-LAMBDA France SAS TRANSFIX TURCK BANNER SAS TYCO ELECTRONICS SIMEL SAS VEGA TECHNIQUE SAS VINCI ENERGIES WAGO CONTACT SAS WEG France SAS WEIDMULLER SARL WIELAND ELECTRIC SARL WIKA INSTRUMENTS YOKOGAWA France SAS MEMBRES ASSOCIÉS B&R AUTOMATION DELTA ENERGY SYSTEMS (France) SA ENERTIME EXOES HELIOCLIM NASKEO ENVIRONNEMENT SCHMALZ SAS VAHLE France A B C D E F G H I K L M N O P R S T V W Y
  • 32. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201732 LE GIMÉLEC — GOUVERNANCE GOUVERNANCE Syndicat professionnel ayant pour objet l’étude, la représentation et la défense des intérêts professionnels des industries françaises de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés, le Gimélec est administré par un Comité de direction générale. Le Comitédedirection généralefixe les orientations duGroupement entre deux réunions de l’Assemblée générale, dont il reçoit les directives et auxquelles il rend compte de sa gestion. Le Comité de direction générale du Gimélec se réunit au moins quatre fois par an. Organe de direction restreint, le Bureau du Comité de direction générale se compose du Président, du Vice- Président et de membres élus par le Comité. Le Bureau se réunit deux fois par an. LE BUREAU LE COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALE Président Luc RÉMONT Executive Vice President International Operations SCHNEIDER ELECTRIC Vice-Président Michel HIBON Président Directeur Général GROUPE CAHORS/MAEC Christophe de MAISTRE Président SIEMENS France Yves MEIGNIE Président Directeur Général VINCI ENERGIES Délégué Général Antoine de FLEURIEU Michel MENNY Directeur Général SEIFEL SAS Yann ROLLAND Président Directeur Général ENGIE INEO Benoit COQUART Directeur France GROUPE LEGRAND Stéphane CAI Vice President Commercial Solutions GE GRID SOLUTIONS
  • 33. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 33 LE GIMÉLEC — GOUVERNANCE LES MEMBRES Jean-Claude REVERDELL Directeur Général SEW-USOCOME Gaël DUTHEIL de LA ROCHERE Président COMECA SAS Vincent ROY Président du Directoire SICAME William HOSONO Directeur Général Électricité ITRON France Christel HEYDEMANN Président SCHNEIDER ELECTRIC France Pablo IBANEZ Directeur du Support Opérationnel Groupe SPIE Jean-Marie SOULA Président SDMO INDUSTRIES ès-qualités Président du Groupement des Industries du Groupe Électrogène (GIGREL) Michel KRUMENACKER Directeur Général Délégué SOCOMEC Jacques MULBERT Président ABB France Marcel TORRENTS Président du Directoire GROUPE DELTA DORE Ghislain LESCUYER Président du Directoire SAFT Jean NAKACHE Directeur Général SEDIVER Éric LAJUS Président JST TRANSFORMATEURS ès-qualités Président de la Chambre Syndicale des Constructeurs de Gros Matériel Électrique (GME) Luc THEMELIN Président du Directoire MERSEN
  • 34. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-201734 LE GIMÉLEC — ÉQUIPE ÉQUIPE P LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE Tél. 01 45 05 71 32 Délégué Général Antoine de FLEURIEU Adjointe au Délégué Général Mireille SCHOULIKA P LES COMITÉS DE MARCHÉS Énergie Tél. 01 45 05 71 01 Délégué Général Adjoint Nadi ASSAF Secrétariat Brigitte ARNOUD Bâtiment connecté Tél. 01 45 05 71 65 Déléguée Delphine EYRAUD Secrétariat Christine VIDAL Industrie Tèl. 01 45 05 71 41 Délégué Antonin BRIARD Secrétariat Sylvie DULAC Infrastructures du numérique Tél. 01 45 05 71 65 Délégué André ROUYER Secrétariat Christine VIDAL Électromobilité Tél. 01 45 05 70 03 Directeur adjoint Philippe Jan P LES SERVICES SUPPORTS Marketing technique Tél. 01 45 05 70 03 Directeur Philippe TAILHADES Directeur Adjoint Philippe JAN Secrétariat Maryline SIVILLA Relations institutionnelles Tél. 01 45 05 71 55 Adjoint au Délégué Général – Directeur Hugues VÉRITÉ Attachée de Direction Valérie PETAT Secrétariat Véronique REINE Communication et Compliance Tél. 01 45 05 71 55 Attachée de Direction Valérie PETAT Secrétariat Véronique REINE Affaires économiques et développement durable Tél. 01 45 05 71 61 Déléguée Catherine JAGU Secrétariat Sandrine GERVAIS Chargée des enquêtes statistiques Evelyne SERTORI P LES SERVICES INTERNES Ressources humaines Tél. 01 45 05 71 66 Adjointe au Délégué Général Mireille SCHOULIKA Secrétariat Françoise NOALHAT Agent technique Patrick MASSÉ Administratif et financier Tél. 01 45 05 71 36 Directeur Marie-Odile CHAMBON Gestion administrative des adhérents Valérie LAMEUL Secrétariat Françoise NOALHAT
  • 35. GIMÉLEC — RAPPORT D'ACTIVITÉ 2016-2017 35 LE GIMÉLEC — ÉQUIPE Antoine de FLEURIEU Marie-Odile CHAMBON Véronique REINE Maryline SIVILLA Philippe JAN Brigitte ARNOUD Sylvie DULAC André ROUYER Philippe TAILHADES Valérie LAMEULCatherine JAGU Valérie PETAT Laurent SIEGFRIED Nadi ASSAF Delphine EYRAUD Mireille SCHOULIKA Hugues VÉRITÉ Patrick MASSÉ Françoise NOALHAT Sandrine GERVAIS Evelyne SERTORI Antonin BRIARD Christine VIDAL
  • 36. Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés 17 rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris cedex 16 – France Tél. : +33 (0) 1 45 05 71 55 – Fax : +33 (0) 1 45 05 72 40 gimelec@gimelec.fr www.gimelec.fr – @Gimelec ©Gimélec–Tousdroitsréservés–Éditionjuin2017––©Depositphotos