Ce groupe d'étudiants en 2è année à l'ENTPE, école sur l'aménagement durable des territoires, a répondu à la question : Quelles articulations entre les réseaux de chaleur et de gaz dans les opérations d’aménagement ?
Les étudiants en 2è année à l'ENTPE, école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires, ont répondu à la question : Quelle pertinence stratégique de classer un ou plusieurs réseaux de chaleur métropolitains ?
Présentation du Grand Lyon sur l'énergie et les réseaux de chaleur aux élèves de 2è année du cours Transition Énergétique et Aménagement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires). Présentation des 3 sujets qu'ont à traiter les élèves en 2018-2019.
Ce groupe d'étudiants de 2è année à l'ENTPE (école d'ingénieur sur l'aménagement durable des territoires) a répondu à la question : Quel rôle la métropole de Lyon a-t-elle à jouer sur le secondaire des réseaux de chaleur et de froid ?
Quelle stratégie mettre en place pour une production d'énergie thermique durable et vertueuse sur le quartier du Terraillon, et quel devenir du réseau de chaleur ?
Présentation Cerema de l'énergie en France en lien avec l'aménagement dans le cadre du cours Transition Énergétique et Aménagement donné aux élèves de 2è année des options Aménagement Politiques Urbaines et Environnement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires).
Les étudiants en 2è année à l'ENTPE, école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires, ont répondu à la question : Quelle pertinence stratégique de classer un ou plusieurs réseaux de chaleur métropolitains ?
Présentation du Grand Lyon sur l'énergie et les réseaux de chaleur aux élèves de 2è année du cours Transition Énergétique et Aménagement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires). Présentation des 3 sujets qu'ont à traiter les élèves en 2018-2019.
Ce groupe d'étudiants de 2è année à l'ENTPE (école d'ingénieur sur l'aménagement durable des territoires) a répondu à la question : Quel rôle la métropole de Lyon a-t-elle à jouer sur le secondaire des réseaux de chaleur et de froid ?
Quelle stratégie mettre en place pour une production d'énergie thermique durable et vertueuse sur le quartier du Terraillon, et quel devenir du réseau de chaleur ?
Présentation Cerema de l'énergie en France en lien avec l'aménagement dans le cadre du cours Transition Énergétique et Aménagement donné aux élèves de 2è année des options Aménagement Politiques Urbaines et Environnement de l'ENTPE (école d'ingénieurs sur l'aménagement durable des territoires).
Thème de la consommation. Les solutions à mettre à la disposition des habitants du quartier de Terraillon pour les inciter à une gestion optimale de leur consommation.
Quelles solutions mettre à disposition des habitants du quartier (outils contractuels et financiers, dispositifs techniques, outils de communication) pour les inciter à une gestion optimale de leur consommation d'énergie ?
Projet de cours de deuxième année - Transition énergétique et aménagement. Rapport réalisé par Manon Barthomeuf, Marie Buyse, Pierre Defaud, Marie Kczmarek et Marine Pons.
Comment coordonner le développement et/ou le dévoiement des trois réseaux d'énergie (électricité, chaleur, gaz) en lien avec les réseaux existants et l'évolution programmée du quartier : quels choix techniques et quels outils de financement.
Projet de cours de deuxième année - Transition énergétique et aménagement. Rapport réalisé par Franck Suazo-Martin, Sylain Gagliardi, Joseph Ghoul, Romain Malville et Johann Ribes.
Les réseaux de gaz demain : les enjeux d’une conversion énergétique | LIEGE C...Nancy BOVY
La transition énergétique est maintenant une réalité : tous les pays européens se sont mis en marche pour atteindre des objectifs ambitieux. Le nouveau Green Deal européen pousse le raisonnement encore plus loin et propose une société complètement décarbonée en 2050.
Assez naturellement, une majeure partie du débat est souvent axée sur la production d’électricité directe associée à ces objectifs. Il est tout aussi important d’évoquer à la fois la production indirecte d’électricité (pour alimenter des électrolyseurs par exemple), mais également l’évolution des réseaux de gaz naturel et leur transformation vers des molécules énergétiques décarbonées (Hydrogène, biogaz, gaz naturel issu de procédé renouvelable et captation de CO2…).
Les enjeux liés à l’adaptation des réseaux gaz sont nombreux, il convient donc de les analyser de manière scientifique, économique et sociétale.
Parmi les points abordés, il sera notamment question de l'évolution des vecteurs gaz (en ce inclus l'hydrogène, le CO2 ou encore d'autres alternatives), des adaptations d'infrastructures nécessaires, de l'intégration des réseaux avec le système électrique et de l'impact de ces transformations sur le paysage industriel régional et fédéral.
Des liens seront établis avec diverses initiatives récentes (Étude du bureau du plan, Coalition sur l'importation d'hydrogène...) ainsi qu'avec certains sujets de recherche étudiés à l'Université de Liège dans ce contexte.
Thème de la consommation. Les solutions à mettre à la disposition des habitants du quartier de Terraillon pour les inciter à une gestion optimale de leur consommation.
Quelles solutions mettre à disposition des habitants du quartier (outils contractuels et financiers, dispositifs techniques, outils de communication) pour les inciter à une gestion optimale de leur consommation d'énergie ?
Projet de cours de deuxième année - Transition énergétique et aménagement. Rapport réalisé par Manon Barthomeuf, Marie Buyse, Pierre Defaud, Marie Kczmarek et Marine Pons.
Comment coordonner le développement et/ou le dévoiement des trois réseaux d'énergie (électricité, chaleur, gaz) en lien avec les réseaux existants et l'évolution programmée du quartier : quels choix techniques et quels outils de financement.
Projet de cours de deuxième année - Transition énergétique et aménagement. Rapport réalisé par Franck Suazo-Martin, Sylain Gagliardi, Joseph Ghoul, Romain Malville et Johann Ribes.
Les réseaux de gaz demain : les enjeux d’une conversion énergétique | LIEGE C...Nancy BOVY
La transition énergétique est maintenant une réalité : tous les pays européens se sont mis en marche pour atteindre des objectifs ambitieux. Le nouveau Green Deal européen pousse le raisonnement encore plus loin et propose une société complètement décarbonée en 2050.
Assez naturellement, une majeure partie du débat est souvent axée sur la production d’électricité directe associée à ces objectifs. Il est tout aussi important d’évoquer à la fois la production indirecte d’électricité (pour alimenter des électrolyseurs par exemple), mais également l’évolution des réseaux de gaz naturel et leur transformation vers des molécules énergétiques décarbonées (Hydrogène, biogaz, gaz naturel issu de procédé renouvelable et captation de CO2…).
Les enjeux liés à l’adaptation des réseaux gaz sont nombreux, il convient donc de les analyser de manière scientifique, économique et sociétale.
Parmi les points abordés, il sera notamment question de l'évolution des vecteurs gaz (en ce inclus l'hydrogène, le CO2 ou encore d'autres alternatives), des adaptations d'infrastructures nécessaires, de l'intégration des réseaux avec le système électrique et de l'impact de ces transformations sur le paysage industriel régional et fédéral.
Des liens seront établis avec diverses initiatives récentes (Étude du bureau du plan, Coalition sur l'importation d'hydrogène...) ainsi qu'avec certains sujets de recherche étudiés à l'Université de Liège dans ce contexte.
La transition énergétique dans le Bâtiment - Cahier d'acteur EdEn PPEequilibre_des_energies
L’association Equilibre des Energies (EdEn) rassemble des entreprises et des associations représentatives des mondes du bâtiment, de l’énergie et de la mobilité, qui ont décidé de travailler ensemble pour promouvoir des réponses rationnelles aux questions qui se posent en matière de transition énergétique, notamment dans le secteur du bâtiment.
Réduire ses consommations et ses émissions est impératif urgent mais difficile. Le bilan que l’on peut tirer des actons menées au cours des 15 dernières années n’est pas très positif.
Il est encore possible d’atteindre le facteur 4 en 2050, à la condition d’engager sans tarder une politique combinant trois approches :
- une meilleure efficacité énergétique des bâtiments et de leurs installations :
- la décarbonation des vecteurs énergétiques actuels ;
- la substitution d’énergies décarbonées (électricité notamment)
Réseaux de chaleur et transition énergétique: les collectivités et les profes...Via seva
Communiqué de presse
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé pour objectif une multiplication par cinq de la quantité d’énergies renouvelables et de récupération livrée par les réseaux de chaleur et de froid d’ici à 2030. Alors que le Fonds Chaleur de l’ADEME a permis une vraie dynamique de développement des réseaux depuis 2009, leur avenir semble aujourd’hui incertain. En effet, dans un contexte de forte baisse du prix du gaz et de difficulté, voire d’impossibilité d’investissement des collectivités, les dispositifs de soutien actuels sont à la peine et ne permettent plus de créer ou de développer des réseaux vertueux. Le doublement du Fonds Chaleur annoncé par la ministre de l’Environnement est désormais une nécessité absolue.
A la différence des systèmes de chauffage individuels, un réseau de chaleur représente un investissement initial très important, mais des dépenses de fonctionnement plus faibles dans la durée. Afin d’en renforcer la viabilité économique, les acteurs locaux doivent ainsi intégrer les projets de réseaux dans une vision à long terme de l’évolution du territoire, et définir la solution qui permettra de desservir le maximum d’usagers pour une même somme investie. Une étude actualisée chaque année par l’association AMORCE montre que les réseaux de chaleur constituent en moyenne une solution de chauffage compétitive, au bénéfice des usagers. Afin de maintenir cette compétitivité tout en permettant aux maîtres d’ouvrage d’investir dans des réseaux modernisés faisant appel aux énergies renouvelables et de récupération, plusieurs dispositifs de soutien financier aux projets ont été mis en place, notamment le fonds chaleur.
La chaleur fatale est la chaleur qui est produite par un processus dont l'objet n'est pas la production de cette chaleur. C'est par exemple la chaleur rejetée lors de l'incinération des déchets, processus dont l'objet principal est la destruction des déchets et non la production d'énergie.
Présentation par Gwenaëlle Pautet, ville de Vaulx-en-Velin, dans le cadre du séminaire du 22 octobre sur la gouvernance locale de la transition énergétique.
Le projet AMORCE (Analyse Macro et micro-économique pour l’Optimisation et la Réplicabilité des Communautés d’Energie) vise à étudier le gain sociétal lié au développement des nouveaux modes d’échange d’énergie, et de proposer des schémas et modèles de tarifications/protocole/sécurité cohérents pour tous les acteurs, et surtout, compréhensibles pour les citoyens et utilisateurs finaux.
Pour nourrir les études, des liens étroits sont mis en place avec les stakeholders de l’écosystème wallon et également avec des groupements citoyens, utilisateurs ou encore des sociétés d’investissements, développeurs et gestionnaires immobiliers présents sur le territoire de la Ville de Liège, où pourront être déployés ensuite les Living Labs, permettant de nuancer et de faire vivre les conclusions des études précédentes.
Un Living Lab est un « laboratoire vivant » ou « démonstrateur pilote », permettant aux équipes de recherche de transposer des modélisations théoriques dans la réalité.
Notre objectif est d’étudier la possibilité de mettre en place une « communauté d’énergie » dans le bâtiment Madeleine, basée sur des installations de production d’électricité « verte » (par exemple, des panneaux photovoltaïques qui seraient installés sur les toits de immeuble).
La finalité du projet est donc de proposer des modèles et des outils permettant de répliquer les communautés d’énergie dans les configurations identifiées comme les plus pertinentes pour la collectivité. Il sera alors possible de quantifier le potentiel d’économies énergétiques et environnementales dans les prochaines années et de planifier sa réalisation.
--
Le projet Madeleine 4.0 concerne la re-qualification de l’ilot formé par la rue de la Madeleine, la rue de la Cathédrale, la rue Souverain Pont et la rue Jamin Saint-Roch dans le quartier cathédrale nord de Liège. L’immeuble mixte à construire sera composé de 540 m2 de commerces, 2596 m2 de bureaux, un parking de 65 places (avec 12 bornes de recharge) et 16 unités d’habitations.
Quelle place pour le gaz dans la transition énergétique ?France Stratégie
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il faut cesser de recourir au gaz d’origine fossile. Parce qu’on ne peut attendre pour agir de savoir si le pari du gaz renouvelable sera gagné, il faut chercher dès maintenant à restreindre l’usage du gaz en misant sur d’autres énergies décarbonées, électricité et biomasse en tête.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/place-gaz-transition-energetique
Les réseaux de chaleur et de froid : présentation technique, principes juridiques de base, politique française de développement, liens avec l'aménagement. Diaporama réalisé en septembre 2012.
Le stockage de l’électricité au service des interconnexions des réseaux élect...Baptiste Metz
Le système électrique est à l’aube d’une profonde remise en question. Demain, pourraient ainsi coexister de grands réseaux électriques interconnectés avec de petits réseaux locaux, nommés « microgrid » ou « cluster énergie », fonctionnant en autoconsommation collective : produire localement pour consommer localement.
Cet article propose d’étudier l’interconnexion entre un cluster énergie et le réseau national. Tout d'abord, une vision du réseau électrique de demain est proposée avec une présentation des principaux enjeux que ce dernier devra être en mesure de relever. Puis, l’interconnexion entre un cluster et le réseau national est modélisée sur la base de données de production photovoltaïque et éolienne et de données réelles de consommation. L’objectif du modèle d’optimisation est de démontrer que l’intégration d’un système de stockage au sein du cluster permet à la fois de réduire la facture et la puissance souscrite des consommateurs, de soulager l’appel de puissance sur le réseau en période de pointe et de participer aux services systèmes.
Cette étude a été récompensée par le premier prix des doctorant sans le cadre du concours CIGRE 2018.
Après le bâtiment basse consommation ou passif, la prochaine étape est le bâtiment producteur d’énergie renouvelable. Le développement des bâtiments à énergie positive, obligatoires à partir de 2020, pose la question de la valorisation de l’énergie – électricité, chaleur ou froid – qu’ils produisent en excédent. Si le modèle de collecte d’électricité renouvelable produite par les bâtiments existe déjà (solaire photovoltaïque), cela reste à développer avec les réseaux de chaleur et de froid. Des innovations techniques, déjà engagées, mais également de nouvelles approches économiques et juridiques sont à imaginer. Pour que la synergie entre réseaux de chaleur et BEPos se matérialise, les labels puis la réglementation devront l’accompagner.
Micro-reseaux de chaleur & Communautes d'Energies Renouvelables | 04 mars 2021Cluster TWEED
Evénement virtuel d'EDORA et du Cluster TWEED sur les réseaux de chaleur, dont l'objectif est d'examiner le rôle que des micro-réseaux de chaleur, rassemblant quelques dizaines d'utilisateurs (pouvoirs locaux, collectivités, entreprises et même particuliers), éventuellement constitués en Communauté d'Energie Renouvelable, pourraient jouer dans la décarbonation du secteur chaleur en Wallonie.
* Mots de bienvenue des co-organisateurs - M. Cédric Brüll, Directeur du Cluster TWEED
* Discours inaugural du Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville, M. Christophe Collignon (vidéo)
Conférences
* Réseaux de chaleur et CER : une combinaison gagnante - M. Eric Vermeulen, Program Manager, Haulogy
* Approche méthodologique et facteurs de succès des réseaux publics locaux - M. Francis Flahaux, Coordonnateur du PBE&DR, Fondation Rurale de Wallonie
* Micro-réseaux et biomasse locale : de l'installation à la gestion complète - Mme Caroline Lambin, Administratrice déléguée, Coopeos
* Micro-réseau et chaudière biomasse, clés d'une chaleur durable et abordable - M. Lionel Collin, Gérant, Matagne-Hody
* Systèmes de canalisations pré-isolées pour réseaux de chaleur - M. Pascal Verbeke, Managing Director, Terrendis
* Conception, préparation et coordination de projets : quelques cas concrets - M. Bertrand Jardinet, Directeur commercial, Hydrogaz
* CER & Réseaux d'énergie thermique : cadre juridique et contractuel - Me Guy Block, Associé, Janson
* Conclusions des co-organisateurs - M. Eric Monami, Conseiller énergie d'EDORA
Le projet AMORCE (Analyse Macro et micro-économique pour l’Optimisation et la Réplicabilité des Communautés d’Energie) vise à étudier le gain sociétal lié au développement des nouveaux modes d’échange d’énergie, et de proposer des schémas et modèles de tarifications/protocole/sécurité cohérents pour tous les acteurs, et surtout, compréhensibles pour les citoyens et utilisateurs finaux.
Pour nourrir les études, des liens étroits sont mis en place avec les stakeholders de l’écosystème wallon et également avec des groupements citoyens, utilisateurs ou encore des sociétés d’investissements, développeurs et gestionnaires immobiliers présents sur le territoire de la Ville de Liège, où pourront être déployés ensuite les Living Labs, permettant de nuancer et de faire vivre les conclusions des études précédentes.
Un Living Lab est un « laboratoire vivant » ou « démonstrateur pilote », permettant aux équipes de recherche de transposer des modélisations théoriques dans la réalité.
Notre objectif est d’étudier la possibilité de mettre en place une « communauté d’énergie » dans le bâtiment Madeleine, basée sur des installations de production d’électricité « verte » (par exemple, des panneaux photovoltaïques qui seraient installés sur les toits de immeuble).
La finalité du projet est donc de proposer des modèles et des outils permettant de répliquer les communautés d’énergie dans les configurations identifiées comme les plus pertinentes pour la collectivité. Il sera alors possible de quantifier le potentiel d’économies énergétiques et environnementales dans les prochaines années et de planifier sa réalisation.
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Le projet Madeleine 4.0 concerne la re-qualification de l’ilot formé par la rue de la Madeleine, la rue de la Cathédrale, la rue Souverain Pont et la rue Jamin Saint-Roch dans le quartier cathédrale nord de Liège. L’immeuble mixte à construire sera composé de 540 m2 de commerces, 2596 m2 de bureaux, un parking de 65 places (avec 12 bornes de recharge) et 16 unités d’habitations.
Support de cours sur les réseaux de chaleur/froid et leur lien avec le bâtiment, donné aux élèves de 3è année option bâtiment de l'ENTPE, école sur l'aménagement durable des territoires, le 16 novembre 2018.
Présentation étude RdC en AURA aux JPO CeremaCEMuriel Labonne
Présentation de l'étude sur les réseaux de chaleur/froid en Auvergne-Rhône-Alpes lors des journées portes ouvertes du Cerema Centre-Est en septembre-octobre 2018.
Presentation études RdC en AURA aux JPO CeremaCEMuriel Labonne
Présentation de l'étude sur les réseaux de chaleur/froid en Auvergne-Rhône-Alpes lors des journées portes ouvertes du Cerema Centre-Est en septembre-octobre 2018.
Présentation sur l’interaction entre les réseaux de chaleur et les bâtiments performants lors de la journée réseaux de chaleur en Bourgogne-Franche-Comté à destination des collectivités.
Module de cours sur les réseaux de chaleur dans le cadre du cours Transition Énergétique et Aménagement des 2è année d'options Aménagement et Politiques urbaines et Environnement.
1. Transition Énergétique et Aménagement 2019
QUELLE ARTICULATION ENTRE LES
RESEAUX DE CHALEUR ET DE GAZ DANS
LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT ?
ETUDE COMPARATIVE DES DIFFÉRENTS AMÉNAGEMENTS POSSIBLES SUR LA ZAC DE SAULAIE
AGATHE BONGRAND - YVES COHEN - PAUL DESHORS
MAXIME MOUTON - THIBAUD PELLERIN - COLINE PERRIER
2. Transition Énergétique et Aménagement 2019
INTRODUCTION
Dans le cadre de notre cours de Transition Énergétique et Aménagement, le Grand
Lyon nous a soumis la problématique suivante : Quelles articulations entre les réseaux de
chaleurs et de gaz dans les opérations d’aménagement ?
L’objectif de ce dossier est de parvenir à mettre en lumière un ensemble de critères
permettant à un aménageur de faire émerger les solutions les plus adaptés en termes
d’aménagement énergétique pour le territoire sur lequel il travaille.
Dans un contexte où l’emprise des problématiques environnementales au sein de la
société devient de plus en plus forte, la quête d’une substitution des énergies fossiles par les
énergies renouvelables s’impose. En effet avec l'accélération du phénomène de
réchauffement climatique, l’utilisation raisonnable et raisonnée de l’énergie devient un enjeu
majeur pour chaque bassin de vie. C’est pourquoi la conception de projets urbains par les
aménageurs doit obligatoirement s'inscrire dans le cadre d’une démarche de développement
durable afin que l’approvisionnement en chaleur des bâtiments soit en accord avec les
objectifs fixés par la loi sur la transition énergétique du 17 août 2015.
Nous avons pu relever deux objectifs principaux de cette loi inhérents à notre étude :
- Le premier objectif réside dans la réduction de la consommation énergétique
primaire d’énergie fossile de 30 % en 2030 par rapport à la référence de 2012 qui
était de 258,5 Mtep. Pour comparaison elle était de 248,2 Mtep en 2017 soit une
diminution atteignant quasiment 4 % en 5 ans.
- Le second objectif s’inscrit dans la volonté de porter la part des énergies
renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 %
de la consommation finale brute d’énergie en 2030. En 2016 cette part s’élevait à
10.9 %
Les répercussions principales de la loi sur la transition énergétique concernant les réseaux
de gaz sont les suivantes :
- Un minimum de 10 % du gaz total consommé en 2030 devra provenir d’une source
d’énergie renouvelable.
- L’utilisation du biométhane pour alimenter les réseaux de gaz devra connaître un fort
développement. En effet dans le processus de méthanisation, les déchets étant
habituellement considérés comme des pertes deviennent les ressources permettant
la production d’une énergie renouvelable.
Les répercussions de la loi sur la transition énergétique concernant les réseaux de chaleur
sont les suivantes :
- L’Etat a fixé comme objectif de multiplier par cinq les quantités d’énergies
renouvelables et d’énergie de récupération fournies par les réseaux de chaleur à
l’horizon 2030.
- Toutes les collectivités détentrices d’un réseau de chaleur ont eu l’obligation de
réaliser avant le 31 décembre 2018 un schéma directeur. L’objectif de ce schéma est
d’inciter les collectivités à réfléchir aux diverses possibilités d’évolution de leur
réseau de chaleur à l’horizon 2030, afin de pouvoir anticiper les divers travaux qui
3. Transition Énergétique et Aménagement 2019
seront potentiellement réalisé sur ce laps de temps.
- La dernière mesure phare inhérente aux réseaux de chaleur consiste à inscrire
directement au sein des documents d’urbanisme (PADD, PLUi…) des objectifs ayant
attrait au développement des réseaux de chaleur.
4. Transition Énergétique et Aménagement 2019
I. PRESENTATION SUCCINTE DU FONCTIONNEMENT
TECHNIQUE DES DEUX TYPES DE RESEAUX
Nous avons volontairement choisi de n’inscrire qu’une présentation concise du
fonctionnement technique d’un réseau de chaleur et d’un réseau de gaz au sein de ce
dossier afin de ne pas rentrer de manière trop profonde dans les détails techniques et
privilégier par ce biais nos études de cas concernant la ZAC de Saulaie.
Le réseau de chaleur couramment appelé réseau de chauffage urbain est une
infrastructure permettant à la fois la production et la distribution de chaleur via un fluide
liquide (dont la température se situe habituellement entre 60°C et 180°C) ou gazeux (vapeur
dont la température est comprise habituellement entre 200°C et 300°C) . Il a pour fonction
d’alimenter en énergie les différentes infrastructures d’un bassin de vie (habitations,
entreprises, usines, infrastructures publiques, …).
Lors de l’étape de transport le fluide subit tout d’abord une phase de chauffage
pouvant être réalisée de trois manières bien distinctes :
- La première manière de chauffer le fluide est d’utiliser la combustion d’une source
d’énergie fossile (tels que le gaz ou le fioul) ou renouvelable (telle que la biomasse).
- On peut également réaliser la chauffe du fluide au biais d’un échange avec une
source de chaleur externe au système (tel que l’énergie thermique solaire ou la
géothermie).
- Enfin, la dernière manière de réaliser le chauffage du fluide se fait au biais de la
valorisation de la chaleur « fatale » (chaleur produite involontairement comme lors du
processus d’incinération des déchets), en effet, d’après des informations trouvées
sur le site du CEREMA nous avons pu voir qu’une unité de valorisation énergétique
raccordée à un réseau de chaleur a la capacité de fournir assez de chaleur pour un
foyer en utilisant les déchets rejetés par sept foyers.
Il est important de préciser que le fluide n’est pas forcément distribué directement à
l’usager, en effet dans le cas de lotissements il arrive que ce fluide soit acheminé vers une
sous-station au sein de laquelle on retrouve un échangeur de chaleur permettant la
transmission de celles-ci jusqu’à chacun des particuliers.
Le réseau est quant à lui composé d’un circuit principal communément appelé circuit
primaire dont la longueur atteint parfois plusieurs kilomètres. A partir des sous-stations se
dessine le circuit secondaire. Bien qu’on puisse considérer que le réseau de chaleur prenne
fin dès lors qu’il atteint l’échangeur, il ne faut pas négliger le fait que les performances du
circuit primaires sont également impactés par le fonctionnement du circuit secondaire.
5. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Lorsque l’on s’intéresse à l’étude du réseau de gaz, il est primordial de comprendre
dans un premier temps la manière dont le gaz va être acheminé entre sa source de
production et l’usager. En effet contrairement à l’énergie produite par le réseau de chaleur
qui se trouve souvent à proximité du bassin de vie qu’il dessert, le gaz naturel est quant à lui
importé.
Il est principalement utilisé dans le but de produire de la chaleur afin de chauffer les
bâtiments, cuire les aliments et permettre la production d’eau chaude. Contrairement au
réseau de chaleur, il est rare de disposer d’une unité de production de gaz sur le territoire
français puisqu’environ 98% du gaz est importé. Il existe divers types d’infrastructures
gazières, chacune ayant une fonction bien définie
http://partenaire-altergaz.e-monsite.com/pages/de-sa-composition-a-sa-distribution.html
- Les terminaux méthaniers permettent la réinjection du gaz naturel liquéfié en
provenance des bateaux au sein du réseau de transport.
- Les réseaux de transport ont pour fonction de permettre l’importation du gaz depuis
les pays frontaliers et les terminaux méthaniers jusqu’aux réseaux de distribution. En
effet les usagers ne sont jamais raccordés de manière direct aux réseaux de
transport.
6. Transition Énergétique et Aménagement 2019
- Les réseaux de distribution permettent quant à eux l’acheminement du gaz chez le
consommateur à partir des réseaux de transport. Ce sont eux qui vont retenir notre
attention dans le cadre de ce projet.
- Les installations de stockage ont pour fonction de contribuer à l’équilibrage des
réseaux de transport ; en effet la demande est fluctuante en fonction des saisons,
ces installations permettent donc l’équilibrage ressources/demande.
Pour ancrer nos recherches sur un cas concret, nous avons choisi de nous
intéresser au cas de la ZAC de Saulaie. Il s’agit d’une zone d’aménagement concerté située
sur la commune d’Oullins au Sud-Ouest de celle de Lyon. Notre démarche va donc être de
s'intéresser aux différents aménagements possibles sur cette zone. Nous allons tenter de
mettre en évidence les avantages et les inconvénients des réseaux de chaleur et des
réseaux de gaz ; puis nous verrons s’il est possible de trouver un compromis et si un
aménagement des deux réseaux en parallèle pourrait être bénéfique.
7. Transition Énergétique et Aménagement 2019
II. ENVISAGER UN SCENARIO OU LE GAZ, SEUL, EST
PRESENT
D’après l’étude de faisabilité concernant les énergies sur le site de la ZAC de la
Saulaie, le site est déjà desservi par un réseau de gaz naturel.
Afin d’envisager s’il est intéressant de poursuivre avec ce seul moyen de chauffage,
nous allons étudier le scénario ou le gaz est la seule énergie conservée.
Le réseau de gaz, implanté en majorité en France
Premièrement, se raccorder uniquement au réseau de gaz pourrait être vu comme la
solution la plus simple. En effet, le réseau de gaz est déjà déployé sur un large ensemble de
territoires, plus de 9500 communes y sont reliées (cf CRE). Il est géré par deux sociétés :
GRTgaz filiale d’ENGIE et TIGF qui s’occupe, elle, seulement du réseau dans le Sud-Ouest
de la France.
Commission de régulation de l’énergie :
https://www.cre.fr/Gaz-naturel/Reseaux-de-gaz-naturel/Presentation-des-reseaux-de-gaz-
naturel
Ce réseau est composé d’un réseau principal à haute pression et de réseaux
secondaires apportant le gaz aux usagers.
Il y a environ 11 millions d’utilisateurs de gaz en France et c’est GRdF qui distribue la
très grande majorité d’entre eux (96%). Cependant, depuis l’ouverture à la concurrence du
marché, ce n’est plus le seul fournisseur. En effet, au 30 septembre 2015, les fournisseurs
alternatifs de gaz alimentent près de 19% des sites résidentiels et 35% des sites non
résidentiels. On observe donc que les parts de marchés des fournisseurs alternatifs sont
faibles mais leur évolution est rapide et semble prendre de l’ampleur.
8. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Source : https://selectra.info/energie/guides/tarifs/fin-tarifs-reglementes
Bilan financier
Par ailleurs, comme les immeubles dont la consommation est supérieure à 150 MWh
(qu'ils soient gérés par un seul propriétaire unique ou par un syndicat de copropriété) ne
sont plus soumis à des tarifs réglementés, il est intéressant de faire une étude comparative
des coûts du gaz.
Par exemple, pour une consommation de 150 MWh annuelle :
Fournisseur Prix (en euros)
DYNEFF 9 021
ENI 9 036
ENGIE 9 604
EDF 9 846
Tarif réglementé 10 283
ENGIE gaz vert 11 035
Source : UFC que choisir : https://www.quechoisir.org/comparateur-energie-n21201/
Cependant, il ne faut pour autant ne pas négliger le prix de l’installation et de
l’entretien de ces chaudières à gaz. En effet, pour les particuliers souhaitant posséder une
chaudière individuelle à gaz, l’installation se chiffre à environ 3500€ pour un studio et jusqu’à
8000€ pour une maison.
Concernant le prix de l’entretien, d’après fournisseur-energie.com le prix d’une visite
d’entretien d’une chaudière est compris entre 75 et 180€. Il est aussi possible de souscrire à
un contrat entretien qui comprend une visite annuelle et une assistance panne pour entre 60
et 150€ par an.
Finalement, il est possible de faire appel à différentes aides de l’Etat lors de
l’acquisition d’une chaudière à gaz, tout en respectant certains critères.
9. Transition Énergétique et Aménagement 2019
L’essor des Biogaz
Bien que le gaz naturel soit l’énergie fossile la moins polluante du monde, son
émission de CO2 n’est pas négligeable pour atteindre les objectifs de la COP24. De plus, il
fait face à une menace inévitable : c’est une énergie fossile qui existe en quantité limitée.
L’un des objectifs actuels des exploitants est donc de trouver des substituants au gaz
naturel. Parmi ceux-ci, les biogaz sont des combustibles issus de la fermentation de
matières organiques (effluents agricoles, ordures ménagères, boues de stations d’épuration
…), et constituent donc une énergie renouvelable en plein développement. Ils sont
composés de 60% de méthane et 40% de CO2, mais ne contribuent pas à l’augmentation
de gaz à effet de serre et sont donc des leviers indispensables à la transition écologique.
Les biogaz peuvent être utilisés tels quels dans une turbine à gaz pour la production de
chaleur et d’électricité.
Il existe d’autre part une version épurée du biogaz : le biométhane. Ce dernier
nécessite trois étapes successives d’épuration :
- La décarbonatation
- La désulfuration
- La déshydratation
Aujourd’hui, le biométhane est directement injecté dans les réseaux de gaz naturel.
A titre d’exemple, 1 000 t/an de graisses alimentaires + 10 000 t/an de biodéchets
des ménages + 1 000 t/an de déchets verts permettent la consommation en chauffage et
Eau Chaude Sanitaire d’environ 4 500 logements (50 kWh/m².an ; logements de 70 m²).
10. Transition Énergétique et Aménagement 2019
III. INSTALLATION D’UN RESEAU DE CHALEUR SUR LA ZAC
DE LA SAULAIE
Un réseau de chaleur représente un investissement important et supérieur aux
autres moyens de chauffage (souvent issus d’énergies fossiles). C’est pour cela que si l’on
veut réaliser un comparatif, il faut regarder les coûts sur le long terme. En effet, les frais liés
à la production de chaleur une fois tout l’aménagement effectué sont inférieurs. De plus, le
développement d’un réseau de chaleur se fait aujourd’hui à dominante d’énergie
renouvelable et locale, et donc avec un moindre impact sur l’environnement.
Parmi les facteurs à prendre en compte pour l’établissement d’un réseau de chaleur,
on trouve la densité, l’organisation spatiale de cette densité, la mixité fonctionnelle du
quartier et enfin la possibilité d’étendre le réseau de chaleur ou de le raccorder à un existant.
Dans le cas de la ZAC de Saulaie, le projet d’aménagement comporte la création de
plus de 600 logements (le quartier accueille déjà 1500 habitants) et de l’arrivée de 35000
emplois supplémentaires sur la zone (qui en compte à l’heure actuelle environ 1500). Les
besoins en chaleur et en ECS seraient plus concentrés sur la partie Nord de la ZAC car c’est
ici que seraient situés les logements et les activités tertiaires ; la partie Sud concentrant les
activités industrielles.
Le rapport d’opportunité produit dans le cadre du projet de la ZAC de Saulaie donne
une estimation des besoins en chaleur et en ECS. D’après les estimations réalisées, les
besoins pour ces trois pôles s’élèveraient à 5,8 GWh/an. Il convient donc de dimensionner la
source d’énergie du réseau en adéquation avec ce besoin.
La durée de fonctionnement moyenne d’une chaudière sur une année est de 2500
heures. Pour les besoins de la ZAC, on obtient donc une puissance moyenne de 2,32 MW.
Pour prendre en compte les pics de demande (base de réponse à une sollicitation générale
lors d’une période à -10°C) sans trop risquer de surdimensionner le réseau, on peut prévoir
une chaudière d’une puissance de 3 MW car les besoins du quartier sont majoritairement
liés à l’habitat collectif et il n’y a donc pas une grande mixité fonctionnelle.
Le coût d’installation d’un réseau de chaleur varie avec la puissance de la chaudière.
D’après les résultats d’une étude commanditée par l’ADEME en 2007, pour une chaudière
bois d’une puissance de 200 kW, on obtient un coût moyen de la chaudière de 954 €/kW,
une puissance avoisinant 750 kW donne un coût moyen de 654 €/kW et enfin les chaudières
de 4 MW et plus induisent un investissement de l’ordre de 501 €/kW. Ces coûts prennent en
compte les prix des chaudières, des pompes et autres circulations, du silo ou hangar pour
stocker le bois dans le cas d’une chaudière bois et enfin du bâtiment qui abrite les différents
équipements.
En supposant que le coût diminue linéairement entre 750 kW et 4 MW, on obtient
une valeur de 548 €/kW pour une chaufferie de 3 MW.
11. Transition Énergétique et Aménagement 2019
L’autre poste d’investissement important réside dans le déploiement des
canalisations destinées à transporter la chaleur. La même étude que l’on a cité
précédemment indique un coût moyen variant encore en fonction de la puissance de la
chaufferie : pour un réseau de chaleur alimenté par une chaudière d’environ 200 kW le coût
moyen de la distribution s’élève à 302 euros par mètre linéaire, pour une puissance de 750
kW, le coût monte à 315 €/ml et enfin pour les chaudières de plus de 4 MW, on atteint 484
€/ml. Une autre étude réalisée par le conseil général de Mines en 2006, avance quant à elle
un coût pouvant avoisiner les 1300 €/ml pour les zones urbaine de forte densité. Ces
estimations du coût comprennent les frais liés aux travaux de tranchées, les canalisations en
elles-mêmes et les sous-stations. Néanmoins les auteurs de l’étude mettent en garde sur
ces estimations qui ne sont que des moyennes et attirent l’attention sur la variabilité
(différence de facteur 3 pour certains projets similaires) du coût des projets en fonction de
leurs caractéristiques. Ici, ne disposant ni de toutes les données du projet, ni des
compétences techniques pour les interpréter, nous nous baserons sur l’estimation de 484
€/ml pour l’évaluation du coût.
En quartier neuf et donc dans notre cas, le déploiement du réseau et donc les
travaux lourds de génie civil peuvent être réalisés en même temps que d’autres travaux et
ainsi diminuer les coûts.
La même étude soulève également un coût lié aux différentes études, maîtrises
d’œuvre et frais annexes qui s’élève en moyenne à 10% du montant d’investissement du
projet.
Ainsi grâce à toutes ces données, nous avons estimé le coût global de
l'aménagement d’un réseau de chaleur sur la ZAC de Saulaie. On obtient un coût 1,6
millions d’euros pour la chaufferie, 864 000 € pour l'installation des canalisations et 280 000
€ pour les études, la maîtrise d’œuvre et les frais annexes. Le total s’élève donc à 2,8
millions d’euros. Nous rappelons là qu’il s’agit d’estimations grossières réalisées avec des
données discutables qui ont été soumises à des choix. Ainsi on est loin du chiffre de 5,5
millions d’euros estimé par un cabinet compétent mais il s’agit de notre estimation réalisée
avec nos propres moyens.
Aspects environnementaux
Un des avantages des réseaux de chaleur urbains est qu’ils présentent un bon bilan
environnemental car ils permettent l’utilisation d’énergies renouvelables, locales et peu
émettrices de CO2. Dans le cas de la ZAC de Saulaie, nous avons choisi de nous intéresser
à l’utilisation de l’énergie bois. En effet, les avantages de ce mode de production de chaleur
sont multiples. Tout d’abord les émissions de gaz à effet de serre sont relativement faibles
par rapport aux autres modes de production d’énergie : 13 g de CO2/kWh produit, et on
atteint un bilan carbone neutre si les forêts sont gérées durablement car les arbres replantés
participent à absorber du CO2. De plus, ce mode de production d’énergie est pérenne,
durable et permet un approvisionnement local qui limite donc le transport (souvent polluant)
du combustible.
12. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Du point de vue architectural et paysager, il est nécessaire de travailler à
l'incrustation dans le paysage urbain des différents éléments constitutifs des réseaux de
chaleur (chaufferie, bâtiment de stockage du bois, sous-stations) pour ne pas avoir un
impact visuel trop important.
Aspects sociaux
Un réseau de chaleur apporte des garanties sur la stabilité du prix de l’énergie. En
effet, d’après les estimations actuelles de l’augmentation du coût de l’énergie sur les 30 ans
à venir, les réseaux de chaleur utilisant une chaudière bois sont très bien classés,
notamment face à l’utilisation du gaz qui se voit prédire une forte augmentation de son prix.
De plus, la question de l’acceptabilité sociale dont souffraient les réseaux de chaleur lors
des décennies précédentes n’est plus trop d’actualité car ceux-ci bénéficient actuellement
d’une nouvelle image plus positive.
Densité :
On conçoit aisément que la quantité de canalisation soit supérieure pour des zones
de densités plus faible. Il convient donc de tendre à une densité élevée qui permet de
réduire le coût d’investissement lié au déploiement du réseau de chaleur tout en gardant en
mémoire les problématiques qui découlent d’une trop forte densité (îlots de chaleur urbains
en été par exemple). Il faut donc tenter “d’adapter la forme urbaine pour permettre
l’émergence de certaines solutions énergétiques apparaissant vertueuses mais nécessitant
d’être intégrée aux choix urbanistiques” [Réseaux de chaleur et nouveaux quartiers - Mai
2011].
L’augmentation de la densité a aussi un effet bénéfique sur les performances du
réseau de chaleur. En effet, plus un réseau grossit moins les pertes prennent une part
importante par rapport à la production d’énergie primaire.
Mixité fonctionnelle :
Il existe une influence de la répartition des fonctions d’habitat, de tertiaire,
d’équipement, d’industrie, de services et de loisirs sur les performances d’un réseau de
chaleur. Une forte mixité a un impact de régulation, elle permet d’éviter les pics de
consommation et donc de demande, à différentes échelles temporelles : journée, semaine,
année. Les périodes de pics sont importantes pour le dimensionnement du réseau car elles
déterminent la puissance maximale que le réseau doit être en capacité de produire à un
instant donné. Mais il faut également faire attention à ne pas surdimensionner le réseau ;
cela aurait en effet d’augmenter le coût d’investissement qui ne pourrait alors plus être
remboursé par une vente de la chaleur car le réseau ne serait pas assez utilisé.
Pour évaluer les besoins à satisfaire dans un quartier et ainsi évaluer la faisabilité
d’un réseau, il faut donc étudier les pics de demande et la puissance demandée lors de
ceux-ci pour déterminer la puissance de chaudière nécessaire.
13. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Il peut aussi être judicieux de s'intéresser à la présence de bâtiments aux besoins
importants et plutôt stables (hôpital, maison de retraite, piscine…) pour atténuer les effets de
pic.
14. Transition Énergétique et Aménagement 2019
IV. ARTICULATION RESEAU DE CHALEUR / GAZ
UN MIX DE TROIS SOURCES D’ENERGIE POUR LA ZAC DE LA
SAULAIE A L’HORIZON 2030
Comparaison du cas de la ZAC de La Saulaie à celui de
l’écoquartier La Boule / Ste Geneviève
L’étude de faisabilité en énergies renouvelables de la ZAC de la Saulaie a mis en
évidence la possibilité de créer un réseau de chaleur couplé à une chaudière gaz. Les
potentialités sont les suivantes : la ressource en eaux usées au niveau du réseau
d’assainissement menant à la STEP de Pierre-Bénite située à 2km, ainsi que la récupération
de l’énergie fatale importante et à proximité produite sur le site industriel d’ARKEMA par une
chaudière vapeur, au sud de la ZAC.
Nous intégrerons de plus une chaudière gaz en complément, que nous
dimensionnerons suivant les besoins ; la ZAC étant desservi par le réseau de distribution de
gaz naturel.
Ce réseau de chaleur multi-sources et à basse température nécessite divers
aménagements comme la création d’une chaufferie pour centraliser la production de
chaleur, d’un échangeur au niveau des canalisations des eaux usées, d’une installation de
captage de la chaleur dégagée par la chaudière d’ARKEMA, ainsi que d’une chaudière à
condensation au gaz de ville afin de supporter les pics de consommation. De même que
l’implantation d’un réseau primaire et secondaire distribuant la chaleur aux bâtiments de la
ZAC, le tout articulé par des sous-stations.
Nous baserons notre modèle de mix énergétique sur celui de la ZAC Centre-Sainte-
Geneviève (Écoquartier Boule/Sainte-Geneviève) en Hauts-de-Seine qui présentent les
mêmes similitudes que la ZAC étudiée, à la différence qu’ils se sont servis de la géothermie
« basse profondeur », du fait qu’ils ne bénéficiaient pas du gisement énergétique permis par
un site tel qu’ARKEMA. Le projet de la Boule/Sainte-Geneviève fut livré en 2011 et présente
l’avantage d’offrir du recul sur ces types d’installations pour le chauffage comme les ECS en
milieu urbain dense.
L’Écoquartier Boule/Sainte-Geneviève :
Caractéristiques :
- S’étend sur 5 hectares
- 650 logements neufs
- 1000 m2de commerces
- Un groupe scolaire
- Construction de bâtiments au label BBC au moins
Réseau de chaleur (chauffage/ECS) :
15. Transition Énergétique et Aménagement 2019
- 53% renouvelable :
- Eaux usées (800 kW grâce à 2 PAC) : 39%
- Géothermie : 14%
- 47% via le gaz de ville (chaudière condensation de 3 MW)
- Réseau tri-tubes (canalisation pour le chauffage, les ECS et le retour des eaux
usées)
- 4500 MWH/an
- Linéaire du réseau : 800 m (14 sous-stations)
Gestion et investissement :
- Délégation de Service Public pour 25 ans
- Exploitant : groupement solidaire ente Cofely et Lyonnaise des Eaux
- Coût global de l’investissement : 3,8 M€ HT dont 1,5 M€ de l’ADEME pour le
programme « Fonds Chaleur »
- Adhésion volontaire de tous les promoteurs au projet de raccordement sur la ZAC
Modèle énergétique du réseau de chaleur de l’écoquartier :
Source : Dossier de presse « Une première en France : un écoquartier chauffé grâce à la
récupération de la chaleur des eaux usées »
L’objectif de notre aménagement pour la ZAC de la Saulaie est de se conformer au
fonctionnement du réseau de chaleur de la Boule/Sainte-Geneviève, les deux différences
cependant résideront dans le fait de remplacer la ressource en géothermie par l’important
16. Transition Énergétique et Aménagement 2019
gisement de l’industrie ARKEMA (chiffré à 1,5 GWh/an selon l’Étude de faisabilité) ainsi que
le dimensionnement de la chaufferie et du réseau.
Aménagement de la ZAC de la Saulaie sur le période 2021-2030 :
20 hectares à aménager (anciennes friches SNCF, plusieurs îlots publics et privés).
ARKEMA (14 chemin Henri Moissan – Pierre-Bénite)
17. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Etude des besoins futurs en énergie thermique sur la ZAC de la
Saulaie
La ZAC de la Saulaie va accueillir diverses activités :
- Habitat collectif
- Tertiaire (bureaux, commerces…)
- Équipements publics (école, gymnase)
- Artisanat, industrie, logistique
Pour ce faire, le réseau de chaleur urbain devra répondre aux besoins en chauffage
et ECS (eau chaud sanitaire) des usagers du site.
Voici ci-dessous les surfaces plancher par usage de bâtiment dévolues pour
l’aménagement de la ZAC jusqu’en 2030.
Usage
bâtiment
Surface de plancher
(m2)
Habitat
collectif 43 203
Tertiaires 51 500
Équipement 5 800
Total (m2) 100 503
L’Étude de faisabilité nous renseigne sur l’analyse des besoins énergétiques en
termes de chauffage et d’ECS.
18. Transition Énergétique et Aménagement 2019
La somme des besoins correspond à (phase 1 et phase 2 confondus car
correspondant à l’aménagement de la ZAC jusqu’en 2030) :
- 1,97 GWh/an pour le chauffage
- 1,107 GWh/an pour les ECS (s’expliquant par une part d’habitat collectif minoritaire
par rapport au tertiaire qui utilise moins d’ECS)
Au total, la ZAC de la Saulaie nécessite 3,077 GWh/an de chaleur. Notre réseau
devra donc subvenir à ces besoins.
Constitution du réseau de chaleur urbain et fonctionnement
Emplacement chaufferie centralisée du nouveau réseau de chaleur de la ZAC :
La chaufferie centralisée se situera sur un site de 6000 m2 dans la ZAC,
actuellement ce dernier est dédié à une activité de carrière qui doit s’arrêter avec
l’aménagement de la Saulaie. Il est idéalement situé entre l’usine ARKEMA, le réseau
d’assainissement et implanté au cœur du quartier.
19. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Utilisation de la technologie Degrés Bleus® dans le cadre de la valorisation
thermique des eaux usées.
Nous avons donc besoin de placer l’échangeur pour récupérer la chaleur des eaux
usées du réseau d’assainissement, ce dernier passe par l’Avenue des Saules. Sur le
modèle de ce qui a été réalisé pour le réseau de chaleur de la ZAC Centre-Sainte-
Geneviève, nous choisissons d’implémenter cet échangeur sur 200 m avec la technologie
breveté Degrés Bleus® (Lyonnaise des Eaux filiale de Suez Environnement).
Degrés Bleus® : principe et fonctionnement (source : dossier presse Quartier Boule. /
Sainte-Geneviève)
Un échangeur est placé au fond des canalisations d’eaux usées. Il va permettre de
récupérer les calories des eaux usées et les transférer à un fluide caloporteur. Ce fluide
alimente une pompe à chaleur qui assure le chauffage du bâtiment.
L’échangeur :
L’échangeur de chaleur est constitué de plaques en inox qui permettent de transférer les
calories des eaux usées au fluide caloporteur qu’il contient. Il garantit la séparation du
réseau de chauffage de celui des eaux usées.
Le fluide caloporteur :
Il récupère les calories des eaux usées et les achemine jusqu’à la pompe à chaleur. Il circule
en boucle fermée de l’intérieur des échangeurs à la chaufferie du bâtiment. Il est constitué
d’eau glycolée. Sa température passe de 4° C à 8° C au contact de l’échangeur.
La pompe à chaleur :
Elle va démultiplier les calories prélevées et élever la température jusqu’à ce qu’elle soit
suffisante (entre 50° C et 63° C) pour le chauffage du bâtiment.
De plus, toujours selon l’Étude de faisabilité en énergies renouvelables de la ZAC de
la Saulaie, un des cinq gisements du site industriel ARKEMA (au sud de la ZAC) est
exploitable. Il présente l’intérêt de se situer au nord de ce site et est valorisable via la
récupération de la chaleur sur une chaudière vapeur. Ce gisement dégage 1,5 GWh/an de
chaleur ; il représenterait 25% des besoins en chaleur de la ZAC (aménagement final
d’après 2030, donc non étudié ici) et 50% des besoins en chaleur de la Saulaie en ne tenant
compte que de la phase « aménagement jusqu’en 2030 ». Nous devons donc procéder au
raccordement de cette source d’énergie thermique du site ARKEMA jusqu’au site de la
chaufferie à construire, distants tous deux de 550 m.
Nous intègrerons dans la chaufferie centrale une chaudière gaz condensation de
3MW en support des deux énergies précédemment citées, afin de subvenir aux besoins en
cas de pics de consommation (hiver par exemple), mais aussi dans une perspective à plus
long terme de raccordement des zones alentours à ce nouveau réseau de chaleur urbain
(réhabilitation de l’offre énergétique de l’existant à proximité).
L’estimation des besoins thermiques de la Saulaie nous permet de dimensionner
notre chaufferie sur le modèle de la ZAC Centre-Sainte-Marie : nous intègrerons 2 PAC
(pompes à chaleur) totalisant 800 kW.
20. Transition Énergétique et Aménagement 2019
D’après les données du CEREMA concernant le modèle d’écoquartier dont
s’inspire notre projet, la récupération de chaleur des eaux usées permettra de
produire environ 1,7 GWh/an au réseau de chaleur de la Saulaie.
Finalement, le réseau ainsi construit permettra (hors usage de l’apport en gaz
en cas secours ou d’aménagement élargit du réseau aux zones environnantes) de
produire environ 3,2 GWh/an. Rappelons que l’étude des besoins produite par le
bureau d’étude Girus, étaient de 3GWh/an. Nous anticipons donc largement, entre
l’apport gaz et le supplément de chaleur produite, toute sous-évaluation de ces
besoins.
Projet de création du réseau de chaleur urbain de la Saulaie
Le réseau de chaleur ainsi constitué (réseau de distribution + raccordement à la
chaleur produite par le gisement d’ARKEMA + raccordement à l’échangeur des eaux usées)
mesure 2,5 km. D’après le CEREMA, un mètre linéaire coûte entre 1000€ et 2000€, nous
considérerons un prix moyen de 1500€ par mètre linéaire. Ainsi nous chiffrons à 3 750 000€
21. Transition Énergétique et Aménagement 2019
l’investissement en réseau de chaleur. La chaudière gaz elle, est estimée à environ 1 000
000€. (Source : contact Girus M. Fieux)
Coûts non pris en compte par manque de données :
- Sous-stations
- Chaufferie (construction, les deux PAC)
- Échangeur de 200 m
- Dédommagement/rémunération de l’usine ARKEMA pour l’aménagement de son
site en conséquence et la vente de la chaleur fatale récupérée sur le gisement
Subventions de l’ADEME :
Le « Fond Chaleur » de l’ADEME finance ces projets jusqu’à 50% environ les projets
de réseaux de chaleur intégrant une part importante d’énergie renouvelables. Notre
proposition de réseau de chaleur étant à 100% renouvelable, si l’étude de faisabilité est
fidèle aux besoins, nous devrions pouvoir en bénéficier.
Source : site de l’ADEME “Le Fond chaleur en bref”
Coût pour les usagers/habitants de la ZAC :
Le réseau de chaleur proposé présente l’avantage économique de ne pas engendrer
de coût d’achat de combustibles (à l’exception du gaz qui est en apport en cas de pic de
consommation ou de problème technique sur la chaufferie). Le terme “R1” (combustible) de
la facture est donc négligeable, c’est celui qui fluctue le plus en prix.
De plus, ce réseau utilisant plus 50% d’énergie renouvelable, les consommateurs
bénéficieront d’une TVA réduite (5,5% au lieu de 20%).
L’entretien du réseau (terme “R2”) est un coût plus stable et prédictible. C’est la part
fixe ou abonnement.
Avec la subvention de l’ADEME et de tous ces éléments, il reste difficile d’évaluer les
économies sur la facture d’énergie pour les consommateurs, mais elles devraient être
conséquentes. Jusqu’à trois fois moins chère comparée à une facture se basant sur un
réseau gaz/électricité dit “classique”.
Source : site du CEREMA concernant les Réseaux de chaleur
Avenir de ce réseau de chaleur urbain :
Le dimensionnement de ce projet permet de penser à un raccordement plus large
des quartiers avoisinants celui de la Saulaie.
22. Transition Énergétique et Aménagement 2019
Gestion du réseau de chaleur :
Sur le modèle de la ZAC Centre-Sainte-Marie, nous envisageons une Délégation de
Service Public pour limiter l’investissement par les collectivités. Quant au raccordement du
réseau aux bâtiments à usages divers, une négociation avec les promoteurs devra avoir
lieu. Mais il semble que la proposition formulée ci-dessus répond aux attentes économiques,
sociales et environnementales.
Impact sur l’environnement :
Cette solution s’avère évidemment durable pour l’environnement, avec l’utilisation
très limité des énergies fossiles (présent pour répondre aux pics de demande), et de la
transition vers des énergies renouvelables. Elle s’avère être en conformité avec la loi
Transition Énergétique.