En 2017, 66 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 28 pour la troisième année consécutive et 22 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares. La dernière partie du document propose une synthèse des fonctionnalités, dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion. Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2017’.
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des herbiers aquatiques est mis en oeuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2016, 93 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 43 pour la troisième année consécutive et 28 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2016’.
Guide sur les référentiels géodésiques et altimétriques au QuébecProspection
Ce document contient des notions de base sur les systèmes de référence géodésiques et altimétriques utilisés au Québec. Il décrit leurs réalisations, leurs limites et leurs relations. Les principaux systèmes présentés sont le NAD83, plus particulièrement la version SCRS, et le CGVD28. Les systèmes globaux ITRS et WGS84 sont brièvement décrits.
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en oeuvre, ainsi que le suivi des populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des herbiers aquatiques est mis en oeuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2016, 93 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 43 pour la troisième année consécutive et 28 pour la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en oeuvre pour les inventaires de terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des dysfonctionnements et menaces constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches - Suivi des mares 2016’.
Guide sur les référentiels géodésiques et altimétriques au QuébecProspection
Ce document contient des notions de base sur les systèmes de référence géodésiques et altimétriques utilisés au Québec. Il décrit leurs réalisations, leurs limites et leurs relations. Les principaux systèmes présentés sont le NAD83, plus particulièrement la version SCRS, et le CGVD28. Les systèmes globaux ITRS et WGS84 sont brièvement décrits.
L'environnement en Bretagne, cartes et chiffres clés (édition 2011)Bretagne_Environnement
Ce document comporte une série d'informations régionales sur la biodiversité, les paysages, l'eau, l'air, les sols, le sous-sol, l'énergie, les déchets et les risques sous forme de graphiques, de cartes.
Comme chaque année, la CNSA publie la synthèse des rapports d’activité des MDPH. L’année 2017 a été marquée par la consolidation de nombreux travaux structurants pour l’ensemble du réseau des MDPH :
la réalisation des autodiagnostics au regard du référentiel de missions et de qualité de service ;
la diffusion du référentiel métier du tronc commun du SI MDPH ;
la publication des arrêtés portant sur le nouveau formulaire de demande et sur le nouveau certificat médical ;
la montée en charge de la démarche « Réponse accompagnée pour tous » avant généralisation au 1er janvier 2018.
La mise en œuvre de ces évolutions implique des modifications en profondeur des organisations et des pratiques des MDPH. Les rapports d’activités 2017 montrent que le réseau des MDPH est engagé dans la transformation attendue.
Dans un contexte d’accroissement continu des demandes, de tension sur les moyens et sur les compétences à mobiliser, les MDPH assurent globalement leur mission de réponse aux usagers dans des délais qui restent maîtrisés.
L’enjeu d’amélioration est pour autant bien présent dans la relation des MDPH avec leurs usagers : qualité de l’information, pertinence des évaluations, effectivité des orientations, individualisation des réponses et principe de co-élaboration de celles-ci dans le cadre, notamment de la démarche réponse accompagnée pour tous…
Les réalités territoriales sont diverses, et le déploiement du système d’information commun devra notamment permettre de progresser vers des pratiques harmonisées et vers une équité territoriale renforcée.
Les aidants de personnes âgées dépendantes. Quelle place dans les services de...Kévin BISIAUX
Ce travail de recherche a été mené au sein d'un service de soins infirmiers à domicile du 15 ème arrondissement de Paris. Il cherche à comprendre la place des aidants dans la prise en charge des soins du patient. Nous avons recensé plus de 77 aidants. 12 entretiens avec des professionnels ont été réalisés. Comprendre l'implication des aidants dans le parcours des soins du patient est le fil conducteur de ce mémoire. Il s'agit d'une invitation à penser le soin différemment.
Commission des Comptes de la Sécurité Sociale - rapport 2018Société Tripalio
Rapport annuel 2018 de la commission des comptes de la sécurité sociale annonçant que les comptes de la sécurité sociale seraient proches de l'équilibre.
L'environnement en Bretagne, cartes et chiffres clés (édition 2011)Bretagne_Environnement
Ce document comporte une série d'informations régionales sur la biodiversité, les paysages, l'eau, l'air, les sols, le sous-sol, l'énergie, les déchets et les risques sous forme de graphiques, de cartes.
Comme chaque année, la CNSA publie la synthèse des rapports d’activité des MDPH. L’année 2017 a été marquée par la consolidation de nombreux travaux structurants pour l’ensemble du réseau des MDPH :
la réalisation des autodiagnostics au regard du référentiel de missions et de qualité de service ;
la diffusion du référentiel métier du tronc commun du SI MDPH ;
la publication des arrêtés portant sur le nouveau formulaire de demande et sur le nouveau certificat médical ;
la montée en charge de la démarche « Réponse accompagnée pour tous » avant généralisation au 1er janvier 2018.
La mise en œuvre de ces évolutions implique des modifications en profondeur des organisations et des pratiques des MDPH. Les rapports d’activités 2017 montrent que le réseau des MDPH est engagé dans la transformation attendue.
Dans un contexte d’accroissement continu des demandes, de tension sur les moyens et sur les compétences à mobiliser, les MDPH assurent globalement leur mission de réponse aux usagers dans des délais qui restent maîtrisés.
L’enjeu d’amélioration est pour autant bien présent dans la relation des MDPH avec leurs usagers : qualité de l’information, pertinence des évaluations, effectivité des orientations, individualisation des réponses et principe de co-élaboration de celles-ci dans le cadre, notamment de la démarche réponse accompagnée pour tous…
Les réalités territoriales sont diverses, et le déploiement du système d’information commun devra notamment permettre de progresser vers des pratiques harmonisées et vers une équité territoriale renforcée.
Les aidants de personnes âgées dépendantes. Quelle place dans les services de...Kévin BISIAUX
Ce travail de recherche a été mené au sein d'un service de soins infirmiers à domicile du 15 ème arrondissement de Paris. Il cherche à comprendre la place des aidants dans la prise en charge des soins du patient. Nous avons recensé plus de 77 aidants. 12 entretiens avec des professionnels ont été réalisés. Comprendre l'implication des aidants dans le parcours des soins du patient est le fil conducteur de ce mémoire. Il s'agit d'une invitation à penser le soin différemment.
Commission des Comptes de la Sécurité Sociale - rapport 2018Société Tripalio
Rapport annuel 2018 de la commission des comptes de la sécurité sociale annonçant que les comptes de la sécurité sociale seraient proches de l'équilibre.
Commandé par le ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et piloté par France Stratégie, ce rapport interroge la création de valeur collective générée par les données et services produits par Météo-France.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-socioeconomique-de-meteo-france
Ce document a pour objectif
d’analyser les résultats obtenus dans notre étude. Ainsi, ce document analyse dans un premier temps
la concurrence, ces offres et l’environnement économique. Deuxièmes, des chiffres ressortis de l’étude
de marché, elle en fait une analyse logique et ressort les fondamentaux à prendre en compte pour
investir dans le secteur de l’eau minérale et boissons gazeuses. Et en fin sur la base des résultats
analysé plus haut, des propositions stratégiques en quatre axes sont faits.
Rapport 2015 du comité de suivi du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'...France Stratégie
Le comité de suivi du CICE, présidé par Jean Pisani-Ferry, publie son troisième rapport d’évaluation. Ce rapport dresse un bilan de la montée en charge du CICE et de son préfinancement, et présente les travaux d’évaluation du dispositif lancés en 2014 par France Stratégie.
Durant les vingt dernières années, les fondations de l’Etat social ont été de plus en plus soumises à de fortes pressions suite aux changements économiques, sociaux, démographiques et culturels dans notre pays.
Dans ce contexte, c’est au cours des années nonante que des voix se sont élevées, notamment sous l’impulsion de l’OCDE et de la Communauté européenne, pour une protection sociale plus favorable à l’emploi ayant pour but d’activer les personnes plutôt que de les faire bénéficier d’un revenu d’assistance.
Quoique plusieurs mesures d’activation aient été prises en Belgique, la dynamique ne fut vraiment initiée qu’en 1999, suite à l’arrivée du nouveau gouvernement qui avait la volonté ferme de transformer la Belgique en Etat social actif.
Un des groupes cibles pour ces politiques d’activation sont les personnes ayant droit à une aide sous forme d’une allocation financière. Les moyens des CPAS – en tant qu’exécutant de la loi sur le minimum de moyens d’existence – d’activer des bénéficiaires sans emploi se sont développés grâce à la nouvelle mesure.
Lors des travaux législatifs préparatoires, il été convenu d’analyser et d’évaluer les effets de la loi concernant le droit à l’intégration sociale de mai 2002.
La présente étude a pour objet cette évaluation et s’intéresse à la loi concernant le droit à l’intégration sociale un an après son entrée en vigueur, plus précisément sur la période qui s’étend de septembre 2002 à septembre 2003.
Suivi des Boisements Compensateurs - 2014 - CNPFLISEA
La LGV SEA a nécessité le défrichement de 1265 ha dont 904 ha en région Poitou-Charentes (156 ha en Vienne, 29 ha en Deux-Sèvres, 399 ha en Charente et 320 ha en Charente-Maritime), 169 ha en Gironde et 192 ha en Indre-et-Loire. Les arrêtés préfectoraux autorisant les défrichements impliquent la réalisation de boisements compensateurs.
Le présent document traite de l’étude des boisements compensateurs qui s’inscrit dans le cadre de cet observatoire environnemental. LISEA a demandé au Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-Charentes (CRPF PC) de mener une réflexion sur les boisements compensateurs en se basant sur l’étude de sites retenus.
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
1. 14 rue Jean Moulin
86240 Fontaine-le-Comte
05 49 88 99 23
pc.nature@laposte.net
Rapport réalisé pour le compte de :
LGV SEA TOURS-BORDEAUX
Suivi 2017 des mares de compensation
en Poitou-Charentes dans le cadre de
la LGV SEA
Rapport de suivi – Résultats 2017
2.
3. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 1
Suivi 2017 des mares de compensation
en Poitou-Charentes dans le cadre de la
LGV SEA
Rapport de suivi – Résultats 2017
Type de rapport :
Compte-rendu 2017
Associations intervenantes Experts intervenants
Vienne Nature
Deux-Sèvres Nature Environnement
Charente Nature
Nature Environnement 17
Miguel GAILLEDRAT, Samuel DUCEPT, Guenièvre DICEV, Lucie
TEXIER, Alice CHERON, Sarah ESNAULT
Florian DORE, Stéphane BARBIER
Tiphanie HERCE, Anthony LE NOZAHIC, Elodie BOUSSIQUAULT,
Alexandre DUTREY, Nicolas RAINARD
Olivier ROQUES, Nais AUBOUIN, Emilien JOMAT, Simon BELLOUR
Coordinateurs PCN Version du document
Moea LARTIGAU V2
Destinataires Date d’envoi
Marion GOURAUD (LISEA)
V1 le 22/03/2018
V2 le 20/04/2018
4. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
2 Poitou-Charentes Nature
Sommaire
Sommaire ................................................................................................................... 2
1. Introduction ....................................................................................................... 4
2. Méthodologie...................................................................................................... 5
2.1. Codification des mares .................................................................................................... 5
2.2. Repérage des mares........................................................................................................ 5
2.3. Description de l’environnement de la mare........................................................................ 5
2.4. Description morphologique .............................................................................................. 5
2.4.1. Plan général de la mare ....................................................................................... 5
2.4.2. Profil en long de la mare...................................................................................... 6
2.5. Observatoire photographique ........................................................................................... 7
2.6. Suivi de la flore et des habitats naturels............................................................................ 7
2.7. Suivi des populations d’amphibiens................................................................................... 7
2.8. Suivi des populations d’odonates...................................................................................... 8
2.9. Autres observations......................................................................................................... 8
2.10. Indicateurs de suivi...................................................................................................... 9
2.11. Analyse statistique ..................................................................................................... 10
3. Nombre de mares et secteurs suivis ................................................................. 11
4. Présentation et analyse des résultats à l’échelle de la région ........................... 13
4.1. Amphibiens .................................................................................................................. 13
4.1.1. Analyse qualitative ............................................................................................ 13
4.1.2. Analyse quantitative .......................................................................................... 14
4.2. Odonates ..................................................................................................................... 24
4.2.1. Analyse qualitative ............................................................................................ 24
4.2.2. Analyse quantitative .......................................................................................... 27
4.3. Flore et Herbiers ........................................................................................................... 34
5. Présentation et analyse des résultats secteur par secteur (du Nord au Sud du
tracé) ....................................................................................................................... 36
5.1. La Grotte à Colombiers.................................................................................................. 36
5.2. La Gênetière à Colombiers ............................................................................................. 38
5.3. Le Clos Achard à Marigny-Brizay..................................................................................... 40
5. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 3
5.4. Les Jonchères à Vouillé.................................................................................................. 42
5.5. Les Basses Roches à Quinçay......................................................................................... 44
5.6. Queue de Renard à Vouneuil-Sous-Biard ......................................................................... 46
5.7. La Petite Foy à Fontaine-le-Comte .................................................................................. 48
5.8. Les Barberies à Fontaine-le-Comte ................................................................................. 50
5.9. La Tillole à Coulombiers / Fontaine-le-Comte................................................................... 52
5.10. Bouleuvre et Bocage de Chaunay à Chaunay ................................................................ 54
5.11. Bocage de Plibou ....................................................................................................... 56
5.12. Prairies de Luxé à Luxé............................................................................................... 59
5.13. Viaduc de Claix .......................................................................................................... 61
5.14. PK 221 à Champagne-Vigny........................................................................................ 63
5.15. Le Maine Debaud à Blanzac-Porcheresse...................................................................... 65
5.16. Chez Rochefort à Cressac-Saint-Genis.......................................................................... 67
5.17. Longeville à Deviat..................................................................................................... 69
5.18. Le Point du jour à Poullignac....................................................................................... 71
5.19. La Parcelle B689 à Poullignac...................................................................................... 73
5.20. Chez Boucherie à Passirac .......................................................................................... 75
5.21. Chez Bourgouin et la Coué d’Auzenat à Brossac............................................................ 77
5.22. Bouchet à Châtignac .................................................................................................. 79
5.23. Saint-Vallier............................................................................................................... 81
5.24. Boresse-et-Martron .................................................................................................... 84
5.25. Baraillon à Neuvicq .................................................................................................... 86
5.26. Châteauroux à Neuvicq............................................................................................... 88
5.27. La Butte à Montguyon ................................................................................................ 90
5.28. Clérac ....................................................................................................................... 92
6. Bilan des éléments à surveiller et des préconisations ....................................... 94
7. Suivi 2018: objectifs....................................................................................... 100
8. Conclusion...................................................................................................... 102
Bibliographie .......................................................................................................... 103
6. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
4 Poitou-Charentes Nature
Suivi 2017 des mares de compensation en
Poitou-Charentes dans le cadre de la LGV
SEA
Rapport de suivi – Résultats 2017
1. Introduction
Dans le cadre de la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux, et en application des arrêtés ministériels et
inter-préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012, portant dérogation à l’interdiction de destruction
d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées, le maître
d’ouvrage est tenu d’assurer le suivi de mesures environnementales mises en œuvre, ainsi que le suivi des
populations et des habitats d’espèces protégées impactées.
Le suivi des mares de substitution, d’attractivité et de compensation s’inscrit dans ce contexte règlementaire. Il
vise d’une part à évaluer l’efficacité des créations de mares pour les populations d’amphibiens et d’odonates et
d’autre part, à évaluer leur fonctionnalité via un suivi de la colonisation de la faune et de la flore et à proposer
des actions d'ajustement en cas de dysfonctionnement.
Afin de répondre à ces objectifs, un protocole d’inventaire des populations d’amphibiens, d’odonates et des
herbiers aquatiques est mis en œuvre. Ce protocole a été élaboré par un groupe de travail interrégional
composé d’experts des 6 départements impactés par la ligne SEA.
En 2017, 66 mares ont été suivies en Poitou-Charentes, dont 28 pour la troisième année consécutive et 22 pour
la seconde année.
Le présent document rappelle dans un premier temps la méthodologie mise en œuvre pour les inventaires de
terrain et le traitement des données. Dans un second temps, une présentation des données à l’échelle du
Poitou-Charentes est réalisée, avec une description qualitative et quantitative des résultats.
Les résultats sont ensuite présentés et commentés par secteur géographique de création de mares.
La dernière partie du document propose une synthèse des fonctionnalités, dysfonctionnements et menaces
constatés et des préconisations de restauration et de gestion.
Pour chaque mare suivie, une fiche descriptive présente de manière synthétique, l’ensemble des données
collectées. L’ensemble des fiches mares est compilé dans un document joint au rapport:‘ Compilation fiches -
Suivi des mares 2017’.
7. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 5
2. Méthodologie
2.1.Codification des mares
Un code est affecté à chaque mare suivie :
Exemple : 86/Marçay/M1 pour la mare n°1 située sur la commune de Marçay dans le département de la Vienne.
2.2.Repérage des mares
Lors de la première année de suivi, un repérage des mares de jour est effectué au cours du mois de janvier.
Ce passage permet de vérifier les accès et de vérifier la présence de la Grenouille rousse qui débute sa
reproduction à cette période pour ce secteur géographique.
2.3.Description de l’environnement de la mare
De manière à connaître et suivre l’évolution de l’environnement proche de la mare, une description des entités
paysagères situées dans un rayon de 150 m autour de la mare est réalisée. Cette description a lieu lors de
l’inventaire floristique en juin et est mise à jour chaque année.
Ce descriptif est complété à partir des orthophotoplans et retranscrit sous SIG.
2.4.Description morphologique
2.4.1. Plan général de la mare
Lors de la première année de suivi, un plan précis de la mare est réalisé, ce qui permet de :
- connaitre précisément sa surface ;
- définir son contour (forme) ;
- pouvoir localiser les herbiers aquatiques (habitats naturels).
La méthode utilisée permet de connaître précisément les dimensions de la mare et d’en
dessiner le contour.
Deux points fixes A et B sont sélectionnés et localisés par GPS à partir desquels une triangulation est effectuée
sur des points localisés au bord de la mare (cf. figure 1 et 2). La distance entre les points A et B est également
mesurée.
département/commune/N°de la mare
8. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
6 Poitou-Charentes Nature
Figure 1: Mesure des dimensions de la mare (D’après BORREMANS Y. et al, 1997).
Figure 2: Dessin du contour de la mare (D’après BORREMANS Y. et al, 1997).
Plus la mare est sinueuse et plus les mesures sont nombreuses. Le plan de la mare est ensuite reporté sous
SIG.
Les contours de la mare peuvent également être dessinés à partir de relevés GPS si le matériel à disposition de
l’expert intervenant est suffisamment précis.
2.4.2. Profil en long de la mare
Un profil en long est également réalisé sur le transect le plus caractéristique (le plus long possible et coupant
des profils différents de végétation).
Le profil en long permet :
- d’expliquer la répartition de la végétation ;
- de vérifier et mesurer les zones profondes de la mare.
La hauteur d’eau ‘plein bord’ et la hauteur d’eau le jour du relevé sont notées le long du transect ainsi que la
distance depuis le bord. Ces mesures seront réalisées à l’aide d’une canne à pêche munie d’un mètre ruban
plombé.
9. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 7
2.5.Observatoire photographique
Chaque année une photographie de la mare est réalisée lors de l’inventaire floristique, à partir d’un point fixe.
Le point de vue est localisé sur le plan de la mare. Cela permet un suivi visuel de l’évolution de la mare.
2.6.Suivi de la flore et des habitats naturels
Ce suivi floristique permet de :
- Suivre l’évolution de la colonisation floristique (diversité spécifique) ;
- Suivre l’évolution des habitats naturels (herbiers aquatiques et végétation des berges).
Les espèces floristiques sont notées et les habitats et herbiers aquatiques sont localisés sur le plan de la mare.
Les relevés sont effectués chaque année lors d’un passage au cours du mois de juin.
La première année de suivi, l’inventaire floristique et la description morphologique de la mare sont réalisées le
même jour.
2.7.Suivi des populations d’amphibiens
L’objectif est de suivre l’évolution de la diversité spécifique dans les mares créées ou restaurées.
Les visites sont réalisées sans pluie, avec un vent faible et à une température supérieure à 10°C. Les
prospections commencent 20 min après le coucher du soleil.
La méthode est basée sur une recherche nocturne des amphibiens et l’écoute des chants pour les anoures lors
de 3 passages (en février, mars et avril/mai).
Lors de chaque passage :
- Point d’écoute de 5 minutes au bord de la mare (noter heure début) en arrivant sur le site (lampe
éteinte) ;
- Comptage visuel exhaustif à l’aide d’une lampe des individus en parcourant la totalité de la berge (20
minutes). Un deuxième tour de la mare pourra être effectué rapidement. Dans ce cas, seuls seront
notés les observations et nombres d’espèces non observés lors du premier passage.
Une pêche (facultative) à l’épuisette peut être recommandée pour la capture des larves et têtards repérés à
vue, permettant leur détermination spécifique. Il s’agit de captures opportunistes qui amèneront une
information sur l’identification d’espèces (ex : Triton de Blasius). Les individus capturés sont relâchés sur place
après détermination.
Les captures nécessitent d’avoir une autorisation préfectorale (tous les amphibiens sont
protégés). Pour le matériel utilisé pour la capture on appliquera le protocole d’hygiène pour
limiter la dissémination de la Chytridiomycose lors d’interventions sur le terrain préconisé par
la Société Herpétologique de France (Dejean et al., 2010).
10. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
8 Poitou-Charentes Nature
Lors de chaque passage, sont notés :
- Le nombre de mâles chanteurs (anoures) ;
- Le nombre d’individus de chaque espèce (avec distinction des mâles et des femelles pour les
urodèles) ;
- Le nombre de pontes pour les grenouilles brunes ;
- La présence de ponte pour chaque espèce autre que les grenouilles brunes ;
- Le nombre de larves pour la salamandre tachetée ;
- La présence de larves pour chaque espèce.
Hormis pour la Salamandre tachetée, les larves ne sont pas comptabilisées. Seule leur présence/absence est
notée.
En fonction de la phénologie de certaines espèces, le calendrier peut être légèrement modifié. Par exemple, en
Poitou-Charentes, la Grenouille rousse se reproduit en janvier. Sur les secteurs ayant une problématique
Grenouille rousse, le premier passage initialement prévu en février sera avancé à janvier (sauf en année 1 où
l’on profite du passage de repérage pour vérifier la présence de l’espèce).
2.8.Suivi des populations d’odonates
L’objectif est de suivre l’évolution de la diversité spécifique dans les mares créées.
La méthode utilisée est celle de la recherche et identification des imagos et récolte et identification des exuvies
lors de 3 passages : un en juin, un en juillet et le dernier en août.
Les visites sont réalisées lors de conditions climatiques favorables à l’observation des odonates (journées
ensoleillées).
Pendant 30min, les individus imagos sont recherchés le long de la berge. Pour chaque espèce identifiée, la
classe d’effectif est renseignée ainsi que les comportements observés (ponte, accouplement, maturation, etc.).
En parallèle, les exuvies sont recherchées et récoltées sur la moitié du linéaire de la berge de la mare. Elles
sont ensuite déterminées en salle.
2.9.Autres observations
Lors des différents passages pour les inventaires faune, l’observateur relève d’autres paramètres permettant
d’apporter des informations sur la fonctionnalité de la mare, notamment :
− l’assèchement de la mare (date à laquelle il est constaté) ;
− la présence de Ragondin ;
− la présence de Rat musqué ;
− la présence d’Ecrevisses ;
− la présence de poissons ;
− le développement de végétation exotique envahissante ;
− la turbidité.
11. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 9
2.10. Indicateurs de suivi
Les différentes variables étudiées dans le cadre de ce suivi permettent la production d’indicateurs (cf. Tableau
1) qui seront étudiés chaque année, pour chaque mare et dont les évolutions pourront être analysées et
interprétées.
Tableau 1: Liste des indicateurs par variable étudiée
Variable étudiée Indicateur Définition Symbole
Fermeture du milieu % d’ombre projetée
% d’ombre (‘vue du dessus’) de la
végétation sur la mare
% ombre
Développement de la
végétation aquatique
% de recouvrement des
herbiers
Surfaces des herbiers par rapport à
la surface totale de la mare
% Rec
Amphibiens Richesse spécifique
Nombre d’espèces identifiées par
mare
S Amph
Odonates
Richesse spécifique et nombre
d’espèces reproductrices
Nombre d’espèces identifiées par
mare (x) et nombre d’espèces se
reproduisant dans la mare (y)
S Odo
Valeurs : x (y)
13. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 11
3. Nombre de mares et secteurs suivis
43 mares ont été suivies en Poitou-Charentes en 2014, 71 en 2015, 93 en 2016 et 66 en 2017, réparties
comme suit : 52 en Vienne, 27 en Deux-Sèvres, 22 en Charente et 8 en Charente-Maritime.
Le tableau ci-dessous détaille le nombre de mares suivies par département et par secteur géographique durant
ces 4 années.
Tableau 2 : Liste des sites suivis entre 2015 et 2017, classés par secteur, du nord au sud du tracé
Dép Commune Lieu-dit
Nombre
de mares
suivies en
2015
Nombre de
mares
nouvelles
suivies en
2016
Nombre
de mares
nouvelles
suivies en
2017
Total suivi
en 2017*
86 Saint-Gervais-Les-
Trois-Clochers
Le Vigneau 3 / / 0
86 Colombiers La Grotte 1 1 / 2
86 Colombiers La Genetière 2 / / 1
86 Marigny-Brizay Le Clos Achard 5 / / 2
86 Vouillé Les Jonchères / / 1 1
86 Quinçay Les Basses Roches / / 2 2
86 Vouneuil-sous-Biard Queue de Renard 4 / / 4
86 Fontaine-le-Comte La Petite Foy 4 / / 4
86 Fontaine-le-Comte Les Barberies 5 / / 3
86 Fontaine-le-Comte La Tillole 4 / 3 6
86 Celle l'Evescault Forêt de Saint-
Sauvant
2 / / 0
86 Payré Forêt de Saint-
Sauvant
2 / / 0
79 Rom Forêt de Saint-
Sauvant
12 / / 0
86 Chaunay La Bouleure / 2 / 2
86 Chaunay Bocage de
Chaunay
7 4 / 4
79 Sainte-Soline Site d'acquisition 4 / / 0
79 Plibou Bocage de Pliboux 5 6 / 9
16 Luxé Prairies de Luxé et 1 1 / 1
14. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
12 Poitou-Charentes Nature
Dép Commune Lieu-dit
Nombre
de mares
suivies en
2015
Nombre de
mares
nouvelles
suivies en
2016
Nombre
de mares
nouvelles
suivies en
2017
Total suivi
en 2017*
Parcelle ZI 91
16 Claix Vallée du Claix 2 / / 1
16 Champagne-Vigny PK 221 / / 1 1
16 Blanzac-Porcheresse Maine Debaud 1 / 4 4
16 Cressac-Saint-Genis Chez Rochefort 1 / / 1
16 Deviat Longeville 1 / / 1
16 Poullignac Le Point du jour 1 / / 1
16 Poullignac Emprise travaux
Parcelle B689
/ / 1 1
16 Passirac Les Régans - Chez
Boucherie
2 / 1 3
16 Brossac Le Bourgouin / 1 / 1
16 Brossac La Coué d'Auzenat / 1 / 1
16 Châtignac Bouchet / 1 1
16 Saint-Vallier Le Rabouin / 2 / 2
17 Boresse-et-Martron La Nauve du Merle / 2 / 2
17 Neuvicq Les Quatre Puits 1 / / 0
17 Neuvicq Châteauroux / / 1 1
17 Neuvicq Barraillon / / 1 1
17 Montguyon La Butte 1 / / 1
17 Montguyon La Goujonne / 1 / 1
17 Clérac Les Reveillaudes / 1 / 1
TOTAL 71 22 16 66
* Le suivi de 43 mares dont le suivi a commencé en 2014 a duré 3 ans et s’arrête donc en 2016.
15. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 13
4. Présentation et analyse des résultats à l’échelle de la région
4.1.Amphibiens
4.1.1. Analyse qualitative
En 2017, 12 espèces d’amphibiens ont été contactées au cours des 3 passages et sur l’ensemble des mares.
L’Alyte accoucheur et la Grenouille verte n’ont pas été observés en 2017 contrairement à l’année 2016.
Concernant la Grenouille verte, son absence dans les relevés peut provenir de la difficulté d’identification du
complexe des Grenouilles vertes.
Le tableau ci-dessous liste les espèces identifiées et leur statut de protection.
Tableau 3 : Liste des taxons identifiés au cours des inventaires menés entre 2015 et 2017
Nom français Nom scientifique
Protection
nationale
Directive
Habitat
Liste Rouge
Nationale
Liste Rouge
Poitou-
Charentes
Urodèles
Salamandridae
Salamandre tachetée Salamandra salamandra N LC LC
Triton crêté Triturus cristatus N A2, A4 NT NT
Triton marbré Triturus marmoratus N A4 NT NT
Triton palmé Lissotriton helveticus N LC LC
Triton de Blasius Triturus hyb. Blasius N NA
Anoures
Discoglossidae
Alyte accoucheur Alytes obstetricans N A4 LC NT
Pélodytidae
Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus N LC NT
Bufonidae
Crapaud commun Bufo bufo N LC LC
Crapaud calamite Epidalea calamita N A4 LC NT
Hylidae
Rainette verte Hyla arborea N A4 NT NT
Rainette méridionale Hyla meridionalis N A4 LC LC
Ranidae
Grenouille agile Rana dalmatina N A4 LC LC
Grenouille verte Pelophylax kl. esculentus N A5 NT DD
Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus N A5 LC NA
Grenouille rousse Rana temporaria N A5 LC NT
Grenouilles vertes Pelophylax sp. N A5 LC
Protection nationale : N
Directive Européenne "Habitats-Faune-Flore" : A2 annexe II, A4 annexe IV, A5 annexe V
Liste Rouge Nationale (2015) : CR danger critique d'extinction, EN en danger, VU Vulnérable, NT quasi
menacée, LC préoccupation mineure
Liste Rouge Poitou-Charentes (2016) : NT quasi menacée, LC préoccupation mineure, DD Données
insuffisantes, NA Non applicable
16. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
14 Poitou-Charentes Nature
Photo 1 : Crapaud commun (Bufo bufo), (S.
Ducept Vienne Nature)
Photo 2 : Grenouille agile (Rana dalmatina), (S.
Ducept Vienne Nature)
Photo 3 : Rainette verte (Hyla arborea), (S. Ducept
Vienne Nature)
Photo 4 : Triton marbré (Triturus marmoratus), (S.
Ducept Vienne Nature)
4.1.2. Analyse quantitative
→ La richesse spécifique
En 2017, la richesse spécifique moyenne est de 3,7 et est équivalente à la valeur de 2016 d’après les tests
statistiques réalisés ci-dessous. Les mares les plus représentées sont celles avec une richesse spécifique allant
de 4 à 6 (Figure 3), représentant 59% des mares suivies.
Même si la distribution des mares par richesse spécifique (en %, Figure 4) ne semble pas être tout à fait la
même en 2017 qu’en 2016 (beaucoup moins de mares présentant une richesse spécifique égale à 3 et
beaucoup plus de mares ayant une richesse spécifique égale à 6 en 2017 qu’en 2016), la richesse spécifique au
global est similaire entre ces deux années. Cela est confirmé par la valeur de la médiane de la richesse
spécifique qui est de 4 et qui est la même entre 2016 et 2017. En outre, cette année, 59% des mares ont une
richesse supérieure ou égale à 4, contre 53% en 2016.
Il est cependant difficile de faire ressortir une tendance en fonction du lot de mares suivies (cf. Figure 5). Plus
d’un tiers des nouvelles mares suivies en 2017 accueillent une richesse spécifique supérieure ou égale à 5. En
17. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 15
effet, les nouvelles mares suivies en Charente semblent particulièrement attractives pour les amphibiens, de par
leurs situations proches de cours d’eau, d’étangs ou de mares en réseaux. Les richesses spécifiques supérieures
ou égales à 5 sont distribuées ainsi : 37% de mares suivies depuis 2015, 26% suivies depuis 2016 et 37%
depuis 2017.
Figure 3: Nombre de mares par richesse spécifique observée en amphibiens en 2017
Figure 4: Pourcentage de mares par richesse spécifique observée en amphibiens en 2016 et 2017
18. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
16 Poitou-Charentes Nature
Figure 5: Pourcentage cumulé de mares par richesse spécifique observée en amphibiens depuis 2015
Sur la période 2015 à 2017, sur un échantillon de mares comparables, les richesses spécifiques sont
significativement différentes chez les amphibiens. La différence est significative entre 2015 et 2016 pour les
amphibiens mais pas entre 2016 et 2017.
Tableau 4: Résultats des tests de comparaisons interannuelles de la richesse spécifique en amphibiens
(valeur de p)
Richesse spécifique Amphibiens
2015-2016-2017 < 0.01 **
2015-2016 < 0.01 **
2016-2017 0.28
Légende : *** : hautement significatif ; ** : très significatif ; * : significatif (p<0,05) ; . : tendance à la
significativité (0,05<p<0,10), >0,1 : non significatif
Les richesses spécifiques par mare suivie en 2017 sont présentées en Figure 6.
Parmi les 7 mares présentant une richesse spécifique nulle (cf. Figures 3 et 6), 3 sont des mares qui ne
tiennent pas l’eau depuis les relevés de 2015 (M4 à Pliboux, M3 à Coulombiers et M1 à Vouneuil-sous-Biard) et
4 mares suivies depuis 2016 (M2 à Montguyon, M8 à Pliboux et M12-M13 à Chaunay).
La richesse spécifique la plus élevée est observée au niveau des mares M2 de Coulombiers et M1 de Cressac-
Saint-Genis (suivies depuis 2015, 8 taxons identifiés), suivie par celles M1 de Brossac, M1 de Clérac (suivies
depuis 2016, 7 taxons identifés) et M3 de Passirac (suivie depuis 2017, 7 taxons identifiées). Ensuite, 12 mares
présentent une richesse spécifique à 6 et 10 mares à 5. L’environnement de ces mares pourrait expliquer
pourquoi ces mares présentent une richesse spécifique élevée. Les mares de Coulombiers et celle de Cressac-
Saint-Genis sont très proches d’un étang, une partie des amphibiens qui étaient déjà présents au niveau de ces
points d’eau, viendraient se reproduire dans les mares. La mare de Brossac est proche d’un ruisseau et est
environnée de quelques haies et boisements. La mare de Passirac est entourée de prairies et est reliée à une
autre mare par une haie. Enfin, le paysage de la mare de Clérac est constitué de landes, de boisements et de
prairies.
19. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 17
La Figure 7 présente l’évolution des richesses spécifiques observées pour les mares suivies entre 2015 et 2017
(28 mares). Pour 8 d’entre elles, la richesse spécifique relevée est stable. 14 mares montrent une augmentation
du nombre d’espèces soit 50% des mares. Enfin, le nombre d’espèces observées baisse pour 6 mares soit 21%.
Cependant, pour 2 d’entre elles, la richesse spécifique en 2017 est égale à celle de 2016.
Pour beaucoup de mares, les évolutions constatées sont de faibles amplitudes et concernent 1 à 2 espèces (85
% des cas de richesse ayant évolué).
La Figure 8 quant à elle présente cette même évolution pour les mares suivies uniquement depuis 2016 (22
mares). Pour 8 d’entre elles, la richesse spécifique relevée est stable. 9 mares montrent une augmentation du
nombre d’espèces soit 41% des mares. Enfin, le nombre d’espèces observées baisse pour 5 mares soit 22%.
Pour ces nouvelles mares également, les évolutions constatées sont de faibles amplitudes et concernent 1 à 2
espèces pour la totalité des mares et ne sont pas significatives d’une réelle évolution positive ou négative.
20. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
18 Poitou-Charentes Nature
Figure 6: Richesse spécifique en amphibiens par mare en 2016
21. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 19
Figure 7: Evolution de la richesse spécifique en amphibiens pour les mares suivies entre 2015 et 2017 Figure 8: Evolution de la richesse spécifique en amphibiens pour les mares suivies entre 2016 et 2017
22. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
20 Poitou-Charentes Nature
→ Occupation observée
La Figure 9 présente les occupations observées par espèce soit le nombre de mares où une espèce donnée a
été observée divisé par le nombre total de mares suivies.
Figure 9: Occupation observée par taxon en 2017 - Amphibiens
Les résultats suivent les mêmes tendances depuis 2014 : les espèces les plus fréquentes cette année encore
sont la Grenouille agile et le Triton palmé (respectivement 57 et 45% des mares) puis le complexe des
Grenouilles vertes (42% des mares).
Ces résultats ne sont pas surprenants car ces espèces sont les plus communes en Poitou-Charentes et les plus
largement réparties sur le territoire. De plus, certaines espèces comme la Grenouille agile sont dites pionnières
et colonisent rapidement les milieux aquatiques récents.
→ Caractérisation des communautés
La Classification Ascendante Hiérarchique issue de l’AFC permet d’avoir un autre regard sur la répartition des
espèces. La dimension 1 de la Classification Ascendante Hiérarchique pourrait être considérée comme un
gradient latitudinale des observations d’amphibiens dans les mares le long de la ligne.
L’Alyte accoucheur représente un groupe à lui seul. Cette espèce possède un isolat géographique au sein de la
LGV et n’est connu que du secteur Rom (79) et Payré (86). Il occupe localement des mares dans un contexte
forestier.
Les espèces les plus proches sont la Grenouille agile, le complexe des grenouilles vertes, la Salamandre
tachetée et le Triton palmé. Ce sont les espèces les plus communes sur toute la ligne, présentes dans une
majorité de mares (dans une moindre mesure la Salamandre tachetée).
Le Crapaud commun, la Rainette méridionale et le Triton marbré constitue un autre groupe d’espèces connues
sur plus d’un tiers des mares et majoritairement dans un contexte plus méridional. En effet, la Rainette
méridionale ne remonte pas en Deux-Sèvres, ni en Vienne sur les secteurs le long de la ligne.
23. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 21
Les autres espèces, au contraire, possèdent une répartition plus nordique le long de ligne. C’est le cas du Triton
crêté, Triton de Blasius et de la Rainette verte, chacune contactée dans des mares des Deux-Sèvres et/ou de la
Vienne.
Figure 10 : Représentation graphique de l’AFC pour les amphibiens sur la période 2015-2017
→ Etude des variables influençant la richesse spécifique
Le recouvrement des herbiers aquatique constitue la variable qui explique le plus la richesse spécifique en
amphibiens en 2017 (voir tableau 6 et figure 11 suivants). En 2016, la surface et le recouvrement des herbiers
aquatiques expliquaient en partie les richesses spécifiques observées en amphibiens.
Tableau 5: Résultats des régressions multiples de modélisation des richesses spécifiques en amphibiens
en 2016 (valeur de p)
Amphibiens
2015 2016 2017
Surface mare <0.01** 0.12 0.11
Surface herbiers aquatiques 0.11 <0.001*** 0.0178 *
Recouvrement herbiers aquatiques 0.13 <0.001*** <0.01**
* : p<0,05 (significatif) / ** : p<0,01 (très significatif) / *** : p<0,001 (hautement significatif)
La surface des mares n’est plus une variable explicative cette année encore, contrairement à la situation en
2015. Toutefois, ce n’est pas forcément la surface de la mare qui détermine prioritairement la richesse
taxinomique en amphibiens. Cette dernière est plus à lier au phénomène de colonisation par les espèces, qui se
24. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
22 Poitou-Charentes Nature
met en place au fur et à mesure suite à la création d’une mare, ainsi qu’au contexte local. On relèvera
l’importance d’un réseau de mares par rapport à une mare isolée. Il est ainsi attendu à long terme un lissage de
l’effet du paramètre ‘surface de mare’, et cela peut être constaté dès cette année. L’évolution de la valeur
explicative de ce paramètre en 2015 peut être liée à :
- La poursuite de la colonisation des petites mares créées il y a déjà quelques années ;
- De bons résultats en 2015 sur de grandes mares en Vienne notamment (tirant les résultats vers
le haut) ;
- Une richesse spécifique plutôt faible sur la plus grande mare créée en 2016 (tirant les résultats
vers le bas).
Figure 11: Richesse taxinomique en amphibiens en fonction du recouvrement des herbiers aquatiques
Il apparait donc que la colonisation et le développement des herbiers aquatiques ont très probablement joué un
rôle dans la colonisation des mares par les amphibiens. Ainsi les mares les plus riches en herbiers aquatiques
sont également les plus riches en amphibiens.
En regardant de plus près les données, il apparait que lorsque le recouvrement des herbiers est inférieur à 25%
de la mare, la richesse spécifique moyenne est de 2,6 – pour une moyenne globale de 3,4. Puis, cette valeur
augmente à 4,4 pour un recouvrement supérieur ou égal à 50%. Au-delà de 75% de recouvrement par les
herbiers, la richesse spécifique moyenne augmente à 4,6 (les 9 mares accueillant les plus fortes richesses
spécifiques sont dans cette tranche et tirent la moyenne vers le haut).
Les mares dont la surface des herbiers aquatiques est inférieure à 10 m² possèdent une richesse taxinomique
moyenne observée en amphibiens de 2,5. Au contraire la richesse taxinomique moyenne observée en
amphibiens est de 4,2 pour les mares dont les herbiers représentent une surface supérieure à 10 m².
→ Etude des facteurs déterminant la présence des espèces
En 2016, la surface des herbiers aquatiques expliquait la présence de plusieurs espèces d’amphibiens :
Triton marbré, Triton palmé, Grenouille verte indéterminée. Le recouvrement de ces herbiers aquatiques
semblait également jouer un rôle pour la présence de Crapaud commun, de Rainette méridionale et de
Grenouille agile (voir Tableau 7 et Figure 12 suivants).
25. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 23
Tableau 6: Résultats des régressions logistiques de modélisation de la présence des amphibiens en 2016
(valeur de p)
Surface mare
Surface herbiers
aquatiques
Recouvrement herbiers
aquatiques
2016 2017 2016 2017 2016 2017
Triton marbré 0.56 0.97 <0.01** 0.32 0.06 . 0.07 .
Triton crêté 0.65 0.58 0.24 0.57 0.45 0.74
Triton palmé 0.14 0.10 <0.05 * 0.06 . 0.07 . 0.36
Salamandre tachetée 0.83 0.85 0.68 0.65 0.79 0.11
Crapaud commun 0.41 0.50 0.07 . 0.34 <0.05 * 0.35
Rainette verte 0.68 0.44 0.22 0.12 <0.01** 0.20
Rainette méridionale 0.97 0.99 0.17 0.36 <0.05 * 0.09 .
Pélodyte ponctué 0.63 0.38 0.32 0.71 0.34 0.81
Grenouille verte
indéterminée
0.05 . <0.01** <0.001*** <0.01** <0.001*** <0.01**
Grenouille agile 0.99 0.44 0.05 . 0.07 . <0.01** <0.05 *
Légende : *** : hautement significatif ; ** : très significatif ; * : significatif (p<0,05) ; . : tendance à la
significativité (0,05<p<0,10), >0,1 : non significatif
En 2017, d’après les résultats statistiques précédents, le recouvrement des herbiers aquatiques explique la
présence de Grenouille verte indéterminée. Les mares où le taxon n’a pas été contacté présentent un
recouvrement moyen des herbiers aquatiques de 14 %. Ce recouvrement est de 41 % dans les mares pour
lesquelles la Grenouille verte indéterminée est présente. Cette variable explique également la présence de la
Grenouille agile. Notons une tendance à la significativité pour le Triton marbré et la Rainette méridionale.
En 2017, la superficie des mares est une variable explicative pour un taxon, les Grenouilles vertes
indéterminées, que l’on retrouve principalement dans les plus grandes mares. Ainsi la superficie moyenne des
mares où le taxon semble absent est de 111 m² alors qu’elle est de 211 m² pour les mares où le taxon est
présent.
Figure 12: Superficie moyenne et recouvrement des herbiers aquatiques pour les mares avec et sans
Grenouille verte
26. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
24 Poitou-Charentes Nature
4.2.Odonates
4.2.1. Analyse qualitative
33 espèces ont été identifiées au cours des inventaires 2017 (31 espèces en 2015, et 39 en 2016). Le tableau 7
liste ces espèces ainsi que leur statut de protection.
Cordulegaster boltonii est une nouvelle espèce qui a été observée en 2017, mais qui n’est pas inféodé au milieux
stagnants.
7 espèces n’ont pas été contactées par rapport à la liste de 2016 :
− Aeshna isoceles ;
− Anax parthenope ;
− Calopteryx splendens ;
− Gomphus pulchellus ;
− Lestes dryas ;
− Libellula fulva ;
− Somatochlora metallica.
Parmi les espèces identifiées, aucune n’est protégée. A noter toutefois la présence de plusieurs espèces
patrimoniales (liste rouge régionale, LRR):
− Aeshna mixta (vulnérable) ;
− Ischnura pumilio (quasi menacé) ;
− Lestes virens (vulnérable) ;
− Lestes sponsa (quasi menacée en France et en danger en Poitou-Charentes) ;
− Brachytron pratense (quasi menacé).
27. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 25
Tableau 7: Liste des taxons identifiés au cours des inventaires menés entre 2015 et 2017
Nom français Nom scientifique 2015 2016 2017
Protection
nationale
Directive
Habitat
Liste Rouge
Nationale
2016
Liste
Rouge
Poitou-
Charentes
Zygoptères
Lestidae
Leste brun Sympecma fusca X X X LC
Leste sauvage Lestes barbarus X X X LC
Leste des bois Lestes dryas X X LC EN
Leste fiancé Lestes sponsa X X X NT EN
Leste verdoyant Lestes virens X X X LC VU
Leste vert Chalcolestes viridis X X X LC
CALOPTERYGIDAE
Calopteryx éclatant Calopteryx splendens X LC
COENAGRIONIDAEX
Naïade aux corps vert Erythromma viridulum X X X LC
Naïade aux yeux bleus Erythromma lindenii X X LC
Petite nymphe au corps de
feu
Pyrrhosoma nymphula X X X LC
Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes X X LC
Agrion délicat Ceriagrion tenellum X X X LC
Agrion élégant Ischnura elegans X X X LC
Agrion nain Ischnura pumilio X X X LC NT
Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum X X X LC
Agrion joli Coenagrion pulchellum X VU EN
Agrion jouvencelle Coenagrion puella X X X LC
Agrion mignon Coenagrion scitulum X X X LC NT
ANISOPTERES
AESHNIDAE
Anax empereur Anax imperator X X X LC
Anax napolitain Anax parthenope X LC VU
Aeschne bleue Aeshna cyanea X X X LC
Aeschne affine Aeshna affinis X X X LC
Aeschne isocèle Aeshna isoceles X LC EN
Aeschne printanière Brachytron pratense X X LC NT
Aeschne mixte Aeshna mixta X X LC VU
GOMPHIDAE
Gomphe joli Gomphus pulchellus X X LC
CORDULEGASTRIDAE
Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii X LC
CORDULIDAE
Cordulie bronzée Cordulia aenea X X X LC NT
Cordulie métallique Somatochlora metallica X X LC VU
LIBELLULIDAE
Crocothemis écarlate Crocothemis erythraea X X X LC
Libellule quadrimaculée Libellula quadrimaculata X X X LC
Libellule déprimée Libellula depressa X X X LC
Libellule fauve Libellula fulva X LC
Orthétrum bleuissant Orthetrum coerulescens X X X LC
Orthétrum brun Orthetrum brunneum X X X LC
Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum X X X LC
Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum X X X LC
28. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
26 Poitou-Charentes Nature
Nom français Nom scientifique 2015 2016 2017
Protection
nationale
Directive
Habitat
Liste Rouge
Nationale
2016
Liste
Rouge
Poitou-
Charentes
Sympétrum méridional Sympetrum meridionale X X X LC
Sympétrum de Fonscolombe Sympetrum fonscolombii X X LC VU
Sympétrum fascié Sympetrum striolatum X X X LC
Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum X X X LC
Protection nationale : N
Liste Rouge Poitou-Charentes : CR danger critique d'extinction, EN en danger, VU Vulnérable,
NT quasi menacée
Photo 5 : Anax empereur (Anax imperator),
(M. Gailledrat Vienne Nature)
Photo 6 : Leste vert (Chalcolestes viridis),
(S. Ducept Vienne Nature)
Photo 7 : Crocothemis écarlate (Crocothemis
erythraea), (S. Ducept Vienne Nature)
Photo 8 : Orthétrum brun (Orthetrum
brunneum), (M. Gailledrat Vienne Nature)
La stabilité de la richesse spécifique en odonates, liée à la colonisation des mares créées, témoigne du gain en
fonctionnalité de celles-ci. Les espèces contactées caractérisent un cortège quasi complet des odonates des
milieux lentiques. Les mares créées possèdent dorénavant un enjeu majeur de conservation des cortèges
odonatologiques.
29. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 27
4.2.2. Analyse quantitative
→ Richesse spécifique
En 2017, la richesse spécifique moyenne observée en libellules est de 5,4, soit en diminution depuis 2016 (6,2)
mais en progression depuis 2015 (4,7) ; le nombre moyen d’espèces se reproduisant par mare est quant à lui
en légère augmentation (2,4 cette année contre 1,7) (cf. Figure 16 : Richesse spécifique et nombre
d’espèces d’odonates se reproduisant par mare en 2017). Cette année, 23 % des mares n’ont pas vu
s’installer d’odonates. Hormis cette dernière catégorie, les mares les plus représentées sont celles avec une
richesse spécifique de 0,1, 2, 3 et 6 (Figure 13), représentant 35% des mares suivies.
La distribution des mares par richesse spécifique (en %, Figure 14) en 2017 diffère assez de celle en 2016. On
relève globalement une proportion plus importante de mares avec une richesse spécifique supérieure ou égale
à 11 : 24% au lieu de 19% l’année dernière). La valeur médiane de la richesse spécifique évolue et passe de 6
à 3,5, ce qui semble normal car l’année 2017 a été très sèche.
Il est cependant difficile de faire ressortir une tendance selon les lots de mares suivies : si ce sont des mares
plus anciennes qui accueillent les richesses spécifiques les plus élevées (cf. Figure 15), elles sont également les
plus représentées proportionnellement dans les richesses spécifiques les plus faibles.
Figure 13: Nombre de mares par richesse spécifique observée en odonates en 2017
30. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
28 Poitou-Charentes Nature
Figure 14: Pourcentage de mares par richesse spécifique observée en odonates en 2016 et 2017
Figure 15: Pourcentage cumulé de mares par richesse spécifique observée en odonates depuis 2015
Sur la période 2015 à 2017, sur un échantillon de mares comparables, les richesses spécifiques sont
significativement différentes chez les odonates. La richesse spécifique moyenne des mares créées en 2014 a
augmenté entre 2015 et 2016 mais baisse en 2017. Ces constats sont à rapporter au phénomène de sécheresse
observé en 2017 avec des mares en assec précocement dans la saison.
Pour les mares créées fin 2015, dont 2016 est la première année de suivi (n=22), une légère baisse de la
richesse spécifique moyenne observée entre 2016 et 2017, cependant cette différence n’est pas significative (p
= 0,56). Les mares les plus imperméables ont même vu leur richesse spécifique augmenter.
31. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 29
Tableau 8: Résultats des tests de comparaisons interannuelles de la richesse spécifique en odonates
(valeur de p)
Richesse spécifique Odonates
2015-2016-2017 < 0.001***
2015-2016 < 0.01 **
2016-2017 < 0.56
Légende : *** : hautement significatif ; ** : très significatif ; * : significatif (p<0,05) ; . : tendance à la
significativité (0,05<p<0,10), p>0,1 : non significatif
Les richesses spécifiques par mare suivie en 2017 sont présentées en Figure 13.
Les mares M2 de Brossac et M3 de Passirac accueillent cette année le nombre le plus important d’espèces
(suivies respectivement en 2016 et 2017; 16 espèces). Les mares M1 à Poullignac, M2 à Claix et M1 à Clérac
(suivies respectivement depuis 2015, 2015 et 2016 ; 15 taxons), M7 à Fontaine-le-Comte, M1 à Brossac et M3 à
Neuvicq (suivies respectivement depuis 2015, 2016 et 2017 ; 14 taxons) sont ensuite les plus riches en termes
d’espèces contactées. Un peu moins d’un tiers des mares présentent une richesse spécifique entre 9 et 16
espèces, 1 à 3 mares étant dénombrées dans chaque catégorie.
Parmi les 15 mares présentant une richesse spécifique nulle, 10 sont des mares présentaient un assèchement
ou qui ne tenaient pas l’eau. Les 5 mares restantes tiennent l’eau (M1 et M2 à Passirac suivie depuis 2015, M2
à Poullignac suivie depuis 2017, M9 à Pliboux suivie depuis 2016 et M3 à Coulombiers suivie depuis 2015) mais
n’ont pas accueilli d’odonates. Il est intéressant de noter que ce ne sont pas dans tous les cas les mêmes mares
qui n’ont pas accueilli ni d’amphibien ni d’odonate.
A noter que 3 mares identifiées comme présentant un assèchement avant le mois de juin dans le tableau 12 ne
présentent pas de résultat nul car le premier passage aura permis de contacter quelques libellules.
La figure 17 présente l’évolution des richesses spécifiques observées pour les mares suivies entre 2015 et 2017
(28 mares). Pour 3 d’entre elles, la richesse spécifique relevée est stable. 12 mares montrent une augmentation
du nombre d’espèces soit 43% des mares. Enfin, le nombre d’espèces observées baisse pour 13 mares soit
46%.
Sur ces 28 mares, pour 19 d’entre elles, soit 68%, la richesse spécifique baisse entre 2016 et 2017. 7 mares
ont des richesses spécifiques semblables entre 2016 et 2017
Le nombre d’espèces reproductrices a augmenté pour 9 mares entre 2015 et 2017. Il est stable pour 36% des
mares et diminue pour 32% des mares (voir Figure 19).
Pour comprendre ces résultats, le facteur météorologique a pu influencer globalement les dynamiques
d’espèces. En effet, 2017 était une année particulièrement sèche au cours de la période d’activité des libellules
et plusieurs mares se sont asséchées précocement.
La Figure 18 quant à elle présente cette même évolution pour les mares suivies uniquement depuis 2016 (22
mares). Pour 4 d’entre elles, la richesse spécifique relevée est stable. 6 mares montrent une augmentation du
nombre d’espèces soit 27% des mares. Enfin, le nombre d’espèces observées baisse pour 12 mares soit 43%.
Pour ces nouvelles mares, les évolutions constatées sont variables et peuvent aller jusqu’à 4 taxons
supplémentaires ou en moins par rapport à 2016. Seule la mare M4 à Colombiers a connu une diminution de sa
richesse spécifique de 6 espèces entre 2016 et 2017.
Le nombre d’espèces reproductrices sur ce lot de mares suivies depuis 2016 est stable pour 46% des mares, en
augmentation pour 43% et en diminution pour 11% (voir Figure 20).
32. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
30 Poitou-Charentes Nature
Figure 16 : Richesse spécifique et nombre d’espèces d’odonates se reproduisant par mare en 2017
33. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 31
Figure 17: Evolution de la richesse spécifique par mare entre 2015 et 2017 Figure 18: Evolution de la richesse spécifique par mare entre 2016 et 2017
34. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
32 Poitou-Charentes Nature
Figure 19: Evolution du taux d’espèces reproductrices d’odonates par mare entre 2015 et 2017 Figure 20: Evolution du taux d’espèces reproductrices d’odonates par mare entre 2016 et 2017
35. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 33
→ Occupation observée
Figure 21: Occupation observée par taxon en 2017 – Odonates
Comme en 2016, la figure ci-dessus montre que l’espèce la plus couramment rencontrée est une espèce
pionnière : Libellula depressa (la Libellule déprimée). Arrivent ensuite Ischnura elegans (l’Agrion élégant) et, ce
qui diffère par rapport à l’année dernière, Orthetrum brunneum (Orthétrum brun), Sympetrum striolatum
(Sympétrum fascié) et Orthetrum cancellatum (Orthétrum réticulé).
→ Etude des variables influençant la richesse spécifique
La surface et le recouvrement des herbiers aquatiques expliquent le plus la richesse spécifique en odonates par
mare en 2017. En 2016, ces facteurs expliquaient déjà en partie les richesses spécifiques observées.
D’autre part, en 2016, une légère tendance significative positive était notée entre la richesse spécifique
observée en odonates et la surface des mares. Avec la colonisation des mares, leurs surfaces n’est plus un
facteur déterminant de richesse spécifique. Notons toutefois que leur surface a joué un rôle dans la
colonisation.
36. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
34 Poitou-Charentes Nature
Tableau 9: Résultats des régressions multiples de modélisation des richesses spécifiques en odonates en
2016 (valeur de p)
Odonates
2015 2016 2017
Surface mare 0.34 <0.05 * 0.53
Surface herbiers aquatiques <0.001*** <0.001*** <0.01**
Recouvrement herbiers aquatiques <0.001*** <0.001*** <0.001***
Légende : *** : hautement significatif ; ** : très significatif ; * : significatif (p<0,05) ; . : tendance à la
significativité (0,05<p<0,10), p>0,1 : non significatif
Figure 22 : Richesse taxinomique en odonates en fonction du recouvrement des herbiers aquatiques
La colonisation et le développement des herbiers aquatiques ont très probablement joué un rôle dans la
colonisation des mares par les odonates. Ainsi les mares les plus riches en herbiers aquatiques sont également
les plus riches en odonates.
Lorsque le recouvrement des herbiers est inférieur à 30% de la mare, la richesse spécifique moyenne est de 3,6
– pour une moyenne globale de 5,4. Elle passe à 2 pour un recouvrement inférieur ou égal à 10%. Puis, cette
valeur augmente : 5,6 pour un recouvrement compris entre 30% et 50%, 8,1 entre 50% et 75%. Au-delà de
75% de recouvrement par les herbiers, la richesse spécifique moyenne augmente encore à 10,6.
Les mares dont la surface des herbiers aquatiques est inférieure à 10 m² possèdent une richesse taxinomique
moyenne observée en odonates de 1,6. Au contraire, la richesse spécifique moyenne est de 8,3 pour les mares
dont les herbiers représentent une surface supérieure à 10 m².
4.3. Flore et Herbiers
En 2017, 62% des mares suivies présentent un développement d’herbiers aquatiques (41 mares sur les 66
suivies). Trois mares présentent cette année un développement d’herbiers proche ou égal à 100% de la surface
de la mare : M1 à Quinçay, M2 à Brossac et M1 à Saint-Vallier.
Pour les 28 mares suivies depuis 2015, 3 mares ne présentent pas de développement d’herbiers en 2017. Ce
sont des mares qui ont subies un assèchement en 2017. Le recouvrement des herbiers a augmenté pour 61%
des mares en 2017 contre 54% en 2016.
37. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 35
Enfin, pour les 22 mares suivies depuis ces deux dernières années, on note une nette progression : on passe de
14 mares (64%) qui ont été colonisées par des herbiers en 2017 contre 11 mares en 2016 (50%).
L’étude statistique montre que le développement des herbiers aquatiques laisse apparaître une différence
significative entre chaque année de suivi, avec des valeurs plus importantes au fil des années.
Tableau 10: Résultats tests de comparaisons interannuelles des surfaces des herbiers aquatiques et des
recouvrements des herbiers aquatiques (valeur de p)
Recouvrement herbiers
aquatiques
2015-2016-2017 < 0.001 ***
2015-2016 < 0.01 **
2016-2017 < 0.01 **
Légende : *** : hautement significatif ; ** : très significatif ; * : significatif (p<0,05) ; . : tendance à la
significativité (0,05<p<0,10), p>0,1 : non significatif
Figure 23: Evolution du recouvrement moyen des herbiers aquatiques depuis 2015
Le développement des herbiers des 28 mares suivies depuis 2015 est semblable au développement des herbiers
des mares qui étaient suivies depuis 2014. La Première année, ces herbiers possèdent un recouvrement
inférieur à 10 %, pour atteindre 20 % la deuxième année puis dépasser 30% la troisième année.
Ainsi plus de la moitié des mares présentent un développement des herbiers aquatiques, qui est de plus en plus
important au fil des années, ce qui laisse présager une colonisation progressive de ces mares par les différents
cortèges batrachologique et odonatologique.
Relevons la présence en 2017 d’une espèce protégée au niveau national : Damasonium alisma
Mill., l’étoile d’eau, au niveau de la mare M8 à Fontaine-le-Comte. C'est une plante pionnière
des bords de mares et d'étangs, des marais, des mouillères dans les champs, des chemins
dans les landes et dans les forêts très claires. C’est également une espèce qui ne se maintient
que dans les milieux ouverts et elle est très sensible à la concurrence avec d’autres plantes
vivaces. Damasonium alisma nécessite l'alternance de phases d'inondation, et de phases
d'exondation. Espèces dites « à éclipses », elle peut disparaître brutalement pendant plusieurs
années, et réapparaître tout aussi spectaculairement.
Source : Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien -
http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/especeAction.do?action=fiche&cdNom=94388
38. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
36 Poitou-Charentes Nature
Enfin, deux autres espèces, déterminantes dans le département en Poitou-Charentes, ont été
relevées en 2017 : Exaculum pusillum (Lam.) Caruel, Cicendie fluette, sur la mare M1 à
Montguyon, Galium boreale L. ; Gaillet boréal sur les mares M10 et M11 à Pliboux, qui est une
espèce protégée sur le territoire du Poitou-Charentes.
5. Présentation et analyse des résultats secteur par secteur (du Nord au
Sud du tracé)
5.1.La Grotte à Colombiers
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M3 M4
2015 3 %
2016 27 % 9 %
2017 42 % 14 %
Evolution
% Ombre M3 M4
2015 0 %
2016 0 % 0 %
2017 0 % 0 %
Evolution
39. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 37
S Amph M3 M4
2015 3
2016 5 3
2017 3 4
Evolution
S Odo M3 M4
2015 10 (2)
2016 9 (7) 8 (1)
2017 3 (0) 2 (1)
Evolution
Commentaires
Les mares M3 (créée en 2014) et M4 (créée en 2015) sont localisées au sein d’une prairie située en fond de
vallée humide d’un affluent du ruisseau de l’Envigne.
Sur le plan batrachologique, on constate l’installation du cortège typique des mares prairiales, marqué
principalement par la présence de la Grenouille agile et du Triton palmé. Cependant, les effectifs et la diversité
spécifiques sont encore faibles dans les 2 mares. Le Crapaud calamite présent dans les prairies à proximité ne
se reproduit toujours pas dans ces mares.
Le cortège odonatologique de ces deux mares comprend naturellement des espèces pionnières comme la
Libellule déprimée et le Sympétrum strié. Les herbiers aquatiques sont encore très peu développés pour la mare
M4, expliquant probablement la faible richesse spécifique.
Malgré le potentiel d’accueil de la mare M3 (mare en eau, développement des herbiers qui semble se
maintenir), les richesses spécifiques en amphibiens et odonates restent faibles, il faudra donc vérifier dans
quelques années si cette mare est réellement colonisée par ces 2 cortèges.
Eléments à surveiller
- Présence de l’Ecrevisse de Louisiane dans des bassins à proximité et pouvant coloniser les 2 mares.
Préconisations particulières
- Adapter les périodes et méthode de fauche afin de réduire l’impact sur la flore des berges et, par
conséquent, sur la faune.
40. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
38 Poitou-Charentes Nature
5.2.La Gênetière à Colombiers
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M2
2015 118 %
2016 71 %
2017 78 %
Evolution
% Ombre M2
2015 0 %
2016 0 %
2017 0 %
Evolution
S Amph M2
2015 4
2016 6
2017 5
Evolution
S Odo M2
2015 22 (7)
2016 13 (8)
2017 12 (5)
Evolution
Commentaires
Créée en 2014, la mare M2 est intégrée dans un réseau de vasques plus ou moins profondes qui accentuent
grandement son attrait.
Le cortège batrachologique est marqué par la présence d’espèces pionnières dont le Triton palmé, la Grenouille
agile et les Grenouilles vertes. La diversité spécifique du site reste stable. La mare M2 et les dépressions
humides voisines présentent des faciès intéressants pour le Crapaud calamite, même s’il n’a pas été observé en
2017.
Le cortège odonatologique était riche lors de la première année de suivi, en partie grâce à la diversité des
milieux aquatiques présents sur le site. En 2017, ce cortège est tombé à 12 espèces, le nombre d’espèces se
41. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 39
reproduisant dans la mare restant toutefois relativement stable entre 2016 et 2017. Cette chute est-elle liée aux
conditions climatiques (niveau d’eau très bas) ou à la présence de l’Ecrevisse de Louisiane ? Des suivis dans les
prochaines années permettront peut-être de répondre à ces interrogations.
Eléments à surveiller
L’intégration de M2 au sein d’un réseau fonctionnel de mares temporaires bénéficie aux odonates ainsi qu’aux
amphibiens. Les principales menaces identifiées sont :
- Comblement naturel des mares,
- Fermeture de la mare M2 par les Phragmites,
- Présence du ragondin pouvant limiter le développement des ceintures de végétation,
- Présence de l’Ecrevisse de Louisiane.
Préconisations particulières
- Maintien du réseau de mares existantes (ne pas chercher à combler ou sur-creuser les mares) ;
- Maintien d’une végétation rase avec ses zones d’affleurement (pas de végétalisation artificielle) ;
- Engager un suivi batrachologique global du site Acquisition.
42. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
40 Poitou-Charentes Nature
5.3.Le Clos Achard à Marigny-Brizay
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M4 M5
2015 0 % 0 %
2016 10% 19%
2017 51 % 42 %
Evolution
% Ombre M4 M5
2015 0 % 0 %
2016 0 % 0 %
2017 0 % 0 %
Evolution
S Amph M4 M5
2015 1 1
2016 0 2
2017 4 2
Evolution
S Odo M4 M5
2015 3 (1) 5 (1)
2016 7 (0) 7 (2)
2017 7 (2) 6 (3)
Evolution
Commentaires
Les mares M4 et M5 créées en 2015, sont localisées dans des zones prairiales bordées par des boisements. La
mare M4 a vu son cortège batrachologique s’étoffer entre 2016 et 2017. Alors qu’aucune espèce n’avait été
43. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 41
observée lors des visites en 2016, 4 espèces l’ont été en 2017, avec notamment le retour du Crapaud calamite
pour s’y reproduire (comme en 2015). Les effectifs des populations restent cependant encore faibles.
Concernant la mare M5, le cortège batrachologique reste identique aux années précédentes avec le Triton
palmé, la Grenouille agile. Les cortèges observés au sein de ces 2 mares sont encore faibles mais semblent
stables et s’enrichiront probablement en termes d’espèces à l’avenir.
La diversité odonatologique des 2 mares, même si elle s’étoffe un peu, est encore faible avec essentiellement
des espèces pionnières comme la Libellule déprimée, ainsi que des espèces à grande capacité de déplacement
comme l’Aeschne bleue. Entre 2016 et 2017, les herbiers aquatiques (hydrophytes) et les hélophytes des
mares M4 et M5 se sont développés en atteignant quasiment 50 % de la surface des mares. Le développement
de cette végétation favorisera une diversité faunistique plus importante dans les prochaines années. Fin août
2017, la mare M4 était totalement asséchée, ce qui pourra affecter les populations d’odonates sur cette mare.
Eléments à surveiller
- Assèchements précoces
- Développement important de massettes dans la mare M4
Préconisations particulières
- Gestion de l’expansion des massettes de la mare M4
44. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
42 Poitou-Charentes Nature
5.4.Les Jonchères à Vouillé
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1
2017 0 %
Evolution
% Ombre M1
2017 50 %
Evolution
S Amph M1
2017 1
Evolution
S Odo M1
2017 3 (2)
Evolution
Commentaires
Cette mare créée en septembre 2016 est localisée à proximité de milieux favorables aux amphibiens
(boisement, zone humide). La diversité batrachologique au sein de cette mare est encore très faible, puisque
seul le Triton palmé y a été observé. Le constat est identique en ce qui concerne les odonates. Lors des
prochaines saisons, la végétation des berges et aquatiques va progressivement s’installer, ce qui permettra
d’être plus attractive aux espèces faunistiques.
Eléments à surveiller
-
45. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 43
Préconisations particulières
-
46. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
44 Poitou-Charentes Nature
5.5. Les Basses Roches à Quinçay
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1 M2
2017 118 % 0 %
Evolution
% Ombre M1 M2
2017 0 % 0 %
Evolution
S Amph M1 M2
2017 1 1
Evolution
S Odo M1 M2
2017 6 (3) 3 (0)
Evolution
Commentaires
De création récente (octobre 2016), ces 2 mares sont localisées au sein du lit majeur du ruisseau de
l’Auxances sur une île. En ce qui concerne le cortège batrachologique, seule la Grenouille agile a été observé.
Cette espèce pionnière, qui affectionne les vallées alluviales, a très vite investi les 2 mares. Plusieurs pontes y
ont été observées. Les quelques espèces d’odonate observée sont également des espèces pionnières. On peut
47. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 45
regretter la faible profondeur des 2 mares (< 50 cm) qui correspondent d’avantage à des dépressions
humides.
Eléments à surveiller
- Mares peu profonde, qui se fermeront rapidement
Préconisations particulières
-
48. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
46 Poitou-Charentes Nature
5.6.Queue de Renard à Vouneuil-Sous-Biard
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1 M2 M3 M4
2015 0 % 0 % 0 % 0 %
2016 0 % 0 % 0 % 0 %
2017 0 % 0 % 0 % 47 %
Evolution
% Ombre M1 M2 M3 M4
2015 0 % 0 % 0 % 0 %
2016 0 % 0 % 5 % 0 %
2017 3 % 0 % 0 % 0 %
Evolution
S Amph M1 M2 M3 M4
2015 0 2 2 3
2016 1 3 3 3
2017 0 2 2 3
Evolution
S Odo M1 M2 M3 M4
2015 0 (0) 2 (0) 1 (1) 4 (2)
2016 0 (0) 3 (0) 2 (0) 6 (1)
2017 1 (1) 2 (1) 1 (0) 2 (1)
Evolution
Commentaires
Les mares de Vouneuil-sous-Biard ont toutes été créées en 2014. M1, M2 et M3 sont situées en lisière
49. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 47
forestière avec une orientation nord-ouest. Beaucoup mieux exposée, M4 est située dans une friche herbacée,
ceinturée au sud par la LGV et au nord par une route communale. La mare M1 n’est pas fonctionnelle
actuellement (assèchement très précoce). Elle a déjà fait l’objet de travaux d’étanchéification par COSEA en
septembre 2016 et devra faire l’objet de travaux complémentaires pour qu’elle soit attractive pour les espèces
visées par la mesure compensatoire.
Sur le plan batrachologique ces mares sont homogènes. Elles sont marquées par la présence d’espèces
pionnières comme le Triton palmé et la Grenouille agile. Ubiquiste et capable de longs déplacements
terrestres, la Grenouille agile utilise ces mares comme site de reproduction (pontes). Les effectifs sont encore
pauvres mais devraient s’enrichir naturellement au cours des prochaines années comme on a pu le constater
pour le Triton palmé. A noter également, les observations de quelques grands tritons dans ces mares (Triton
marbré et Triton crêté).
Le cortège odonatologique est encore très faible. Seules quelques espèces pionnières ont déjà fait leur
apparition, comme l’Agrion nain ou la Libellule déprimée, ainsi que l’Aeschne bleue, une libellule connue pour
son grand pouvoir de colonisation, dans la mare M4, qui demeure la plus favorable à l’établissement d’une
population de libellules.
Eléments à surveiller
- Assèchement de la mare M1 trop précoce ;
- Assèchement de la mare M2 et M3.
Préconisations particulières
- S’assurer du maintien en eau des mares M1, M2 et M3.
51. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 49
Commentaires
Créées en 2014, les mares de la Petite Foy de Fontaine le Comte sont situées dans un contexte que l’on
pourrait qualifier de bocager, avec son réseau de haies (complété par des plantations) et de mares déjà
existants.
Le cortège batrachologique de toutes les mares est donc proche de celui du bocage, avec la présence de la
Salamandre tachetée (nombreuses larves), des Tritons palmé et marbré, de la Rainette verte et de la
Grenouille agile. Les dimensions, la situation et l’âge de la mare M8 la rendent favorable. Même si la
végétation commence à bien se développer dans les mares M7, M8 et M9, la mare M10 en est quasiment
dépourvue expliquant sa faible diversité batrachologique.
Le cortège odonatologique de ces mares correspond au premier stade de la colonisation d’un milieu par les
libellules. On y retrouve des espèces pionnières dont l’Agrion élégant, l’Agrion jouvencelle, l’Agrion nain, la
Libellule déprimée ainsi que l’Anax empereur, mais dans des proportions légèrement différentes. La mare M9
souffre d’un assèchement précoce ce qui limite la venue et la reproduction des libellules et la mare M10 est
dépourvue de végétation impliquant un faible attrait pour l’odonatofaune. En 2017, cette mare a également
été asséchée assez tôt limitant son intérêt pour les odonates. A noter la présence en 2016, de plusieurs
espèces de lestes dont le Leste verdoyant (VU) et le Leste des Bois (EN), tous deux inscrits sur la liste rouge
des odonates menacés du Poitiou-Charentes.
Sur le plan floristique, l’Etoile d’eau Damasonium alisma a été observé au sein de la mare M8. Il s’agit d’une
espèce protégée et considérée comme rare dans la Vienne.
Eléments à surveiller
- Assèchement précoce de la mare M9.
Préconisations particulières
- Surveiller la tenue en eau de la mare M9 et M10 lors du prochain suivi.
53. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 51
Commentaires
Créées en 2014, les mares M4, M5 et M6 des Barberies de Fontaine-le-Comte sont situées en milieu ouvert. Ce
réseau de mares ainsi que d’anciens bassins forment un réseau de milieux aquatiques qui parait très attractif
pour les amphibiens et dans lequel on s’attendrait à retrouver le cortège batrachologique des mares
bocagères. Si on observe le Triton palmé, la Rainette verte, la Grenouille agile, accompagnés de Grenouilles
vertes, les effectifs restent faibles et n’ont quasiment pas évolué depuis le début des suivis (3 ans). Cette zone
a été fortement perturbée pendant la phase chantier de la LGV, ce qui explique probablement ces résultats
malgré le potentiel du site. Ces derniers sont corroborés par ceux du suivi de la ‘transparence des ouvrages
pour les amphibiens’ mené sur ce secteur et dans lequel aucun amphibien n’a été noté lors de 45 jours de suivi
consécutif en 2016 et 2017. Le secteur semble ne pas avoir encore été recolonisé par de nombreux
Amphibiens.
Le cortège odonatologique de la mare M4 correspond toujours à un stade pionnier avec des espèces comme
l’Agrion délicat et la Libellule déprimée. En ce qui concerne les mares M5 et M6, cela fait 2 années de suite que
l’assèchement est constaté bien avant la fin de l’été ne permettant pas aux odonates de pouvoir s’y installer.
Eléments à surveiller
- Surveiller le maintien en eau des mares M5 et M6 ;
- Présence du ragondin,
- Présence de la Perche Soleil dans une mare à proximité (M2).
Préconisations particulières
- Maintenir l’ouverture des mares,
- Limiter la population de ragondin.
55. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 53
S Amph
Fontaine Coulombiers
M11 M12 M13 M1 M2 M3
2015 3 6 0
2016 1 8 2
2017 1 4 6 1 8 0
Evolution
S Odo
Fontaine Coulombiers
M11 M12 M13 M1 M2 M3
2015 0 (0) 9 (2) 2 (1)
2016 3 (0) 15 (5) 0
2017 1 (1) 7 (5) 7 (5) 1 (1) 13 (4) 0
Evolution
Commentaires
Les mares de Coulombiers M1, M2 et M3 se situent dans un contexte bocager, associées au fond de vallée
humide de la Rune, et en présence de prairies et de boisements. Si M2 a rapidement profité de sa proximité
avec une zone humide existante et fonctionnelle, les mares M1 et M3 s’assèchent tôt en saison (2015, 2016 et
2017) malgré des travaux d’étanchéification en juillet 2016, ce qui les rend non fonctionnelles. Ces 2 mares se
remplissent très rapidement après un coup d’eau, mais ne sont pas imperméables et se vident également très
rapidement. Elles n’ont aucun intérêt biologique. En ce qui concerne M2, 8 espèces se reproduisent dans la
mare, dont les Tritons marbré et crêté. Le cortège odonatologique de cette mare, qui correspond aux espèces
pionnières, s’étoffe chaque année.
Les mares M11, M12 et M13 ont été créées sur une ancienne zone de dépôts de matériaux pendant la phase
chantier de la LGV SEA. Les mares sont cependant localisées à proximité d’habitats favorables aux amphibiens,
ce qui a permis d’observer assez rapidement plusieurs espèces dont le Triton marbré. L’installation prochaine
de végétation aquatique et sur les berges permettra d’enrichir la diversité ainsi que les effectifs lors des
prochaines années.
Le cortège odonatologique caractéristique des milieux stagnants et des milieux récents est encore faible.
Eléments à surveiller
- Assec précoce des mares M1 et M3 ;
- Pollution de M3 liée au lessivage des sols par les eaux de ruissellement arrivant de la plateforme
ferroviaire ;
- Présence de ragondin dans les bassins à proximité des mares M11 et M12
Préconisations particulières
- Creusement des mares M1 et M3 de Coulombiers pour les rendre plus étanches ;
- Déconnecter M3 du réseau des eaux pluviales de la plateforme ferroviaire ;
57. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 55
S Odo M8 M9 M10 M11 M12 M13
2016 3 (1) 3 (0) 5 (1) 3 (0) 2 (1) 2 (0)
2017 2 (2) 2 (0) 6 (2) 4 (1) 0 0
Evolution
Commentaires
Le réseau de mares du bocage de Chaunay a été renforcé par la création en 2015 de 6 autres mares (M8 à
M13). Ces mares sont directement connectées à un réseau déjà existant et fonctionnel de mares bocagères.
Comme en 2016, certaines mares s’assèchent au cours de l’année, ce qui devient problématique lorsque l’assec
survient trop tôt en saison. Pour les mares M12 et M13, cet assec précoce se reproduit chaque année ce qui
affecte les cortèges batrachologique et odonatologique.
Globalement, 5 espèces d’Amphibiens ont été observées sur ces mares suivies sur la dizaine connue dans le
secteur suite au passé des autres mares du bocage de Chaunay. Ce cortège batrachologique s’apparente
clairement à celui du bocage comprenant principalement Salamandre tachetée, Triton palmé et Grenouille agile.
Aucun grand triton n’a été observé en 2016 et 2017 au sein de ces mares.
Les cortèges odonatologiques suivent cette tendance. De fortes chutes d’effectifs et de diversité ont été
constatées. Les libellules pionnières ne réussissent pas à se maintenir sur les mares du fait de leur assèchement
précoce. La plus grande diversité est observée sur M10, qui ne s’assèche pas.
Eléments à surveiller
- Présence d’Ecrevisse de Louisiane et de ragondins (qui limitent le développement des herbiers
aquatiques) ;
- Assèchement précoce, voire non-tenue en eau des mares ;
Préconisations particulières
- Surveiller et contrôler la colonisation des Ecrevisses de Louisiane (piégeage et évaluation des impacts à
partir des suivis faune) – Le CREN a lancé quelques actions ponctuelles sur le site.
- Mise en étanchéité des mares M9, M11, M12 et M13 ;
59. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 57
S Amph M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11
2015 3 0 4
2016 3 0 7 4 4 0 4 4 4
2017 4 0 4 6 6 0 2 4 4
Evolution
S Odo M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11
2015 2 (0) 0 5 (0)
2016 0 0 6 (0) 7 (0) 6 (0) 0 1 (0) 4 (0) 2 (0)
2017 0 0 1 (0) 6 (2) 5 (0) 0 0 1 (0) 1 (1)
Evolution
Commentaires
Les mares de Plibou présentent de fortes richesses taxinomiques en amphibiens. Les mares créées en 2015 et
suivies à partir de 2016 ont rapidement été colonisées par les amphibiens sauf deux (M4 et M8) en assec quasi
permanent. Globalement la richesse de ces mares en amphibiens reste inchangée en 2017. Pour les urodèles
et la plupart des anoures, les effectifs semblent toujours faibles comme constaté les années précédentes.
L’observation du Triton de Blasius sur les mares M3 et M10 (1 individu sur les premier et deuxième passages
pour la mare M3 et 1 individu sur le deuxième passage pour la mare M10) et la présence de Triton crêté sur
les mares M3 et M11 (plusieurs individus sur la mare M3 sur les 2 premiers passages et 1 individu sur la mare
M11 au deuxième passage) sont à noter.
Concernant les odonates, les richesses spécifiques observées sont faibles en 2017. En effet, nous avons connu
un assec précoce lié à un déficit de pluies. Globalement ces richesses ne sont pas très élevées contrairement à
celle de la mare M1. En effet, le développement des herbiers aquatiques est lent sur ce secteur et contraint
ainsi la colonisation des mares. L’observation d’un individu d’Agrion nain, espèce patrimoniale sur le territoire
du Poitou-Charentes, sur la mare M5 est remarquable.
Le développement des herbiers aquatiques sur ces nouvelles mares ainsi qu’une période en eau suffisamment
longue évitant des assecs précoces conditionneront pour partie la poursuite de la colonisation par les
amphibiens et les odonates.
Eléments à surveiller
- Surveiller le maintien en eau des mares M4 et M8 ;
- Répétition d’assec sur les autres mares ;
- L’isolement potentiel des mares par rapport aux métapopulations d’amphibiens à proximité;
- Le développement des herbiers aquatiques risquant de prendre quelques années selon les mares.
60. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
58 Poitou-Charentes Nature
Préconisations particulières
- Surveiller la non fermeture des abords des mares par les strates arbustive et arborée notamment pour
les mares M9 et M10 ;
- Conserver des haies et boisements en périphérie des mares ;
- Surveiller et anticiper la colonisation potentielle d’écrevisses exotiques.
61. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 59
5.12. Prairies de Luxé à Luxé
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M2
2016 7 %
2017 6 %
Evolution
% Ombre M2
2016 0 %
2017 0 %
Evolution
S Amph M2
2016 4
2017 5
Evolution
S Odo M2
2016 11 (6)
2017 9 (3)
Evolution
Commentaires
Créée en 2015, la mare M2 se situe dans un contexte paysager agricole avec principalement des prairies, des
boisements (dont des plantations) et des haies. Elle se situe à environ 250 m du fleuve Charente.
On observe une légère diminution du recouvrement par la végétation aquatique par rapport à 2016 mais non
significative (de l’ordre de 1 %). Le faible développement de la végétation aquatique impact également le
développement du cortège odonatologique. En effet, les odonates ont besoins de végétation aquatiques/semi-
aquatiques dans plusieurs phases de leur cycle biologique (pontes/larves/émergences). En 2017, 9 espèces ont
été observées dont 3 avec preuves de reproductions. Le cortège correspond à un cortège d’espèces de milieux
62. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
60 Poitou-Charentes Nature
prairiaux avec le Sympétrum fascié, l’Agrion jouvencelle ou encore l’Aeschne printanière. D’autres espèces plus
ubiquistes comme l’Orthétrum réticulé ont également été observées. Il est à noter la présence de deux
espèces inscrites sur la liste rouge régionale (LRR), il s’agit de le Leste verdoyant (VU) et L’Aeschne
printanière (NT). Le milieu semble encore instable avec un manque de développement de la végétation
aquatique, une diminution du cortège odonatologique dont une forte diminution d’espèce reproductrice sur le
site.
Concernant le cortège batrachologique, 5 espèces ont été contactées en 2017 (contre 4 en 2016). La
Grenouille agile vient enrichir la richesse spécifique du site. Le cortège batrachologique correspond à des
espèces pionnières comme le Crapaud épineux, les Grenouilles vertes ou le Triton palmé.
Notons la présence en 2017 d’écrevisses dans la mare (non constatée en 2016). Les écrevisses ont un fort
impact sur les populations d’amphibiens ainsi que sur le développement de la végétation aquatiques dans les
mares (prédations). Le faible développement de la végétation aquatique ainsi que du cortège batrachologique
entre les deux années de suivis pourraient s’expliquer par l’arrivée des écrevisses dans la mare. Cependant, il
est encore trop tôt pour affirmer cette conclusion.
Eléments à surveiller et
- Il a été constaté la présence d’écrevisses dans la mare. Elles ne favorisent pas le développement de
la biodiversité et peuvent notamment impacter le cycle de reproduction et la présence des amphibiens
et des odonates (absence de végétation aquatique). Les variations importantes du niveau d’eau lors
des périodes de forte sécheresse comme en 2016 et 2017 ont réduit voir éliminé la population de
d’écrevisses sur cette mare. Toutefois cela reste temporaire car cette zone est soumise à une forte
inondabilité l’hiver (champ d’expansion de la Charente) et la mare peut être recolonisée par ces
derniers assez rapidement.
Préconisations particulières
- Veille à avoir les années suivantes sur la présence potentielle de poisson (comme en 2016) et/ou
d’écrevisses (2017) et les impacts potentiels sur les populations d’amphibiens et d’odonates ;
- Enlèvement de la bâche orange en plastique autour de la mare, installé lors des travaux. Elle est
tombée au sol et ne présente plus d’intérêt.
63. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 61
5.13. Viaduc de Claix
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M2
2015 31 %
2016 69 %
2017 94 %
Evolution
% Ombre M2
2015 0 %
2016 0 %
2017 0 %
Evolution
S Amph M2
2015 7
2016 7
2017 7
Evolution
S Odo M2
2015 13 (13)
2016 11 (8)
2017 15 (8)
Evolution
Commentaires
La mare M2 créée en 2014 se situe dans un contexte paysager agricole avec présence de boisement et de
parcelles cultivées. Elle est intégrée au sein d’un réseau important de milieux humides (mares, dépression,
ruisseau, friche humide…) créant une zone humide importante favorable aux populations d’amphibiens et
d’odonates. Les résultats, ici, ne concernent que la présence des espèces sur la mare M2. Pour plus de
cohérence et une meilleure évaluation de l’efficacité des mesures compensatoires, il serait nécessaire de
réaliser un suivi global de la zone humide pour le cortège batrachologique.
64. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
62 Poitou-Charentes Nature
Le recouvrement par la végétation aquatique est important sur la mare et progressif depuis la première année
de suivi en 2015. En 2017, le recouvrement est de 94 % contre 31 % en 2015. Notons la présence d’herbiers à
Characées, les végétations à Characées étant d’intérêt communautaire (Directive habitat faune flore).
Le cortège batrachologique est exactement similaire aux deux années précédentes avec une richesse
spécifique intéressante de 7 espèces dont 6 avec preuves de reproductions. Il correspond à un cortège
d’espèce typique d’un milieu bocager avec la présence de Grenouille agile, Grenouille verte, Crapaud commun,
Pélodyte ponctué, Rainette méridionale, Salamandre tachetée, Triton palmé et marbré. Le Pélodyte ponctué
est présent en faible effectif sur la mare M2 mais comme expliqué précédemment, il serait intéressant de
prendre en compte la globalité de la zone humide car l’espèce est contactée en plus grand nombre dans les
dépressions humides notamment.
Concernant le cortège odonatologique, en 2017, 15 espèces ont été contactées dont 8 avec preuves de
reproductions. C’est la plus belle diversité observé depuis les premiers suivis en 2015. Cependant, moins
d’espèces se sont reproduites par rapport à 2015 (12 en 2015 contre 8 en 2016/2017). Le cortège correspond
au cortège typique des espèces de milieux prairiaux comme la Libellule déprimée, la Libellule à quatre tâches,
l’Anax empereur, le Crocothémis écarlate… A noter également la présence d’une espèce inscrite sur la liste
rouge régionale (LRR), l’Agrion mignon (NT) présente durant les 3 années de suivis avec preuves de
reproductions.
Eléments à surveiller
- Possible présence d’écrevisses de Louisiane sur le site, constaté par un observateur extérieur mais non
confirmé lors des passages de ce suivi mares de compensation.
Préconisations particulières
- Conserver des haies et boisements en périphérie de la mare ;
- Une veille est à maintenir sur la potentielle colonisation de la mare par les Ecrevisses, les Poissons et
le Ragondin ;
- Engager un suivi batrachologique et odonatologique global du site.
65. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 63
5.14. PK 221 à Champagne-Vigny
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1
2017 0 %
Evolution
% Ombre M1
2017 95 %
Evolution
S Amph M1
2017 6
Evolution
S Odo M1
2017 3 (0)
Evolution
Commentaires
Créée en 2016, la mare se situe dans un contexte paysager purement forestier. Du fait de sa récente création
et de sa situation en milieu forestier, la végétation aquatique ne s’est pas développée durant cette première
année de suivi. Cependant, elle ne devrait pas plus se développer étant donnée les 95% d’ombrage présent
sur la mare (contexte forestier) ne laissant pas ou peu passer la lumière.
Le cortège batrachologique correspond à un cortège d’espèce forestière/bocagère avec la présence de la
Salamandre tachetée, de la Grenouille agile et du Triton marbré. Ont également été observés, le Triton palmé,
le Crapaud commun et la Grenouille verte correspondant à des espèces pionnières. Deux espèces se
reproduisent dans la mare, la Salamandre tachetée dont plusieurs centaines de larves ont été observées ainsi
66. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
64 Poitou-Charentes Nature
que la Grenouille agile (larve).
Concernant le cortège odonatologique, 3 espèces ont été observées avec aucun indice de reproduction pour
ces trois espèces. Le cortège correspond aux espèces typiques des milieux forestiers comme l’Aeschne bleue et
la Petite nymphe au corps de feu.
Eléments à surveiller
- Présence de sangliers avec utilisation de la mare par ces derniers. Cela pourra avoir un impact sur le
développement de la flore principalement.
Préconisations particulières
- Veille sur la colonisation potentielle par les Ecrevisses ;
- Veille sur l’impact du sanglier sur la mare ;
- Veille sur le comblement potentiel (à long terme) par apport de matière organique.
67. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 65
5.15. Le Maine Debaud à Blanzac-Porcheresse
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M2 M3 M4 M5
2017 0 % 0 % 0 % 13 %
Evolution
% Ombre M2 M3 M4 M5
2017 0 0 0 25
Evolution
S Amph M2 M3 M4 M5
2017 6 5 6 6
Evolution
S Odo M2 M3 M4 M5
2017 6 (2) 0 (0) 4 (0) 11 (4)
Evolution
Commentaires
L’ensemble des mares créées en 2016 se situent dans un contexte paysager agricole composé essentiellement
de grandes cultures et de quelques prairies. Elles forment ensemble un réseau de mares potentiellement
intéressant pour la bratachofaune et l’odonatofaune.
Concernant le cortège batrachologique, nous observons sensiblement la même richesse spécifique sur
l’ensemble des mares. La mare M3 a la plus faible richesse spécifique avec seulement 5 espèces dont une en
68. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
66 Poitou-Charentes Nature
reproduction. Notons que la mare M3 a été en assec dès la fin avril 2017. Pour les autres mares, le cortège
correspond à des espèces pionnières comme le Crapaud commun, la Grenouille agile, le Triton palmé ou
encore le Pélodyte ponctué qui va rechercher des points d’eau de faible profondeur avec une végétation peu
dense. La mare M4 est la seule mare où le Triton marbré a été contacté.
Pour cette première année de suivi, seule la mare M5 est colonisée par la végétation aquatique (ceinture de
jonc à 13 %). L’absence de végétation aquatique explique l’absence d’odonates sur la mare M3. Sur la mare
M4, 4 individus ont été observés mais aucun indice de reproduction n’a été relevé. Les individus observés
concernent probablement des individus en transit provenant de la mare M5 et du ruisseau passant à proximité.
Cette dernière accueille 11 espèces d’odonates dont 4 avec indices de reproduction. Concernant le cortège
odonatologique, il correspond à un cortège plus typique de milieux présent autour des étangs (sources,
ruisseaux, fossés…) témoignant de l’étang présent sur cette zone avant la création de l’ensemble des mares.
Ce cortège est représenté par des espèces comme l’Anax empereur, le Crocothémis écarlate, l’Orthétrum
réticulé, le Sympétrum fascié, l’Agrion nain, le Leste sauvage ou l’Orthétrum à stylets blancs. Il faudra attendre
plusieurs années de suivis pour observer une stabilisation du milieu. A noter la présence de deux espèces
inscrites sur la liste rouge régionale (LRR), il s’agit de l’Agrion nain (NT) et de le Leste verdoyant (VU).
Précisons que des Ecrevisses ont été observées sur l’ensemble des mares et que le Ragondin est également
présent sur le site. Un étang est attenant aux mares avec présence de poissons, il n’a pas été observé ces
derniers sur les mares mais en période hivernale, la zone s’inonde.
Eléments à surveiller
- Tenue en eau de la mare M3
- Présence d’écrevisses sur l’ensemble des mares ;
- Présence du ragondin sur le site.
Préconisations particulières
- Suivre l’impact du ragondin et des écrevisses sur les mares et limiter leur développement si besoin ;
- Veille sur la présence de poisson dans les mares.
69. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 67
5.16. Chez Rochefort à Cressac-Saint-Genis
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1
2015 23 %
2016 87 %
2017 87 %
Evolution
% Ombre M1
2015 15 %
2016 15 %
2017 15 %
Evolution
S Amph M1
2015 5
2016 7
2017 8
Evolution
S Odo M1
2015 10 (9)
2016 14 (6)
2017 12 (8)
Evolution
Commentaires
Créée en 2014, la mare se situe dans un contexte agricole entourée de parcelles cultivées, d’une prairie, d’un
boisement et d’un étang. Le recouvrement par la végétation aquatique est important (87 %) et s’est stabilisé
par rapport à 2016. Notons la présence d’herbiers à Characées, les végétations à Characées étant d’intérêt
communautaire (Directive habitat faune flore).
Le cortège batrachologique est très riche avec 8 espèces contactées sur la mare (contre 7 en 2016 et 5 en
2015) dont 5 espèces avec indices de reproductions. Le contexte paysager de la mare est très favorable aux
70. Rapport de suivi des mares de compensation 2017 – Février 2018
68 Poitou-Charentes Nature
amphibiens avec à la fois des sites de reproductions (mares et étangs) et à la fois des sites d’hibernations
(boisements). Le cortège semble se stabiliser avec la présence de la Rainette méridionale, de la Grenouille
agile, du Crapaud commun, de la Salamandre tachetée mais également du Pélodyte ponctué depuis 2 années
consécutives ainsi que du Triton marbré (effectif probablement sous-estimé à cause du fort développement de
la végétation aquatique rendant plus difficile les prospections).
Le cortège odonatologique correspond aux espèces de milieux prairiaux avec la Libellule déprimée, l’Anax
empereur, le Leste verdoyant, le Crocothémis écarlate ou le Sympétrum rouge sang. 12 espèces ont été
contactées sur la mare dont 8 avec indices de reproductions. Le cortège semble se stabiliser sur la mare. La
proximité de la mare avec l’étang constitue un réseau intéressant pour la diversité odonatologique. Notons la
présence de 3 espèces inscrites sur la liste rouge régionale, il s’agit de l’Agrion nain (NT), l’Agrion mignon
(NT) et Le Leste verdoyant (VU).
A noter la présence du Ragondin sur la mare, toutefois trois individus ont été retrouvés morts dans la mare en
début de suivi (empoissonnement ?). Il n’a pas été réosbservé sur la mare depuis. Cette espèce semble avoir
un impact sur les massettes, qui devenaient envahissante sur la mare.
Eléments à surveiller
- Présence d’un fossé d’évacuation des eaux de la LGV SEA qui se déverse dans la mare (qui comprend
également une sortie depuis la mare vers les zones enherbées pour le surplus d’eau). En période de
forte pluviométrie, les écoulements arrivent avec une forte vitesse ;
- Développement important de chardons sur les berges ;
- Présence potentielle de Ragondins ;
- Saule qui s’est cassé suite à des intempéries, dans la mare.
Préconisations particulières
- Déconnexion de l’écoulement et de la mare ou à minima la mise en place d’un système pour réduire la
vitesse de l’eau ;
- Réaliser une fauche manuelle (enjeu amphibiens) des berges avant fructification des chardons (mai-
juin) ;
- Retrait des déchets (gobelets, sacs plastiques …) et de l’arbre présents dans la mare.
71. CR Suivi 2017 – Suivi des mares de compensation – Février 2018
Poitou-Charentes Nature 69
5.17. Longeville à Deviat
Synthèse des indicateurs de suivi
% Rec M1
2015 0 %
2016 8 %
2017 29 %
Evolution
% Ombre M1
2015 0 %
2016 0 %
2017 0 %
Evolution
S Amph M1
2015 6
2016 4
2017 4
Evolution
S Odo M1
2015 6 (5)
2016 17 (7)
2017 3 (1)
Evolution
Commentaires
Créée en 2014, la mare M1 se situe dans un contexte paysager agricole entourée majoritairement de
boisements et de prairies. Un étang est situé à proximité de la mare dans le boisement.
Le recouvrement par la végétation aquatique a augmenté progressivement depuis la création de la mare avec
un recouvrement de 0% en 2015, de 8% en 2016 et 29% en 2017. Le développement de la végétation
aquatique est un élément positif pour la colonisation des espèces d’amphibiens et de libellules sur la mare ;
même s’il ne s’agit pas d’herbier aquatique à proprement parler. Elle devrait continuer à se développer les