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Congés illimités, effet marketing ? bien être au travail ? ou réel 
facteur de productivité ? 
En septembre dernier Richard Branson le patron de Virgin décide de suivre 
la politique de congés illimités de Netflix et rejoint ainsi de plus en 
plus d’entreprises qui choisissent d’offrir plus de libertés à leurs 
employés. Partant du principe qu’il devient difficile de comptabiliser 
les heures effectives des employés cette politique des congés illimités 
permet aux employés de pouvoir mieux gérer leur temps et de jongler entre 
vie personnelle et professionnelle plus facilement. 
C’est en tout cas le but annoncé. Qu’en est-il en réalité ? N’est-ce pas 
plutôt une mode et un outil de communication à l’heure où améliorer sa 
marque employeur devient vital ? Est-ce vraiment un facteur de bien-être au travail ? Quels sont les effets 
d’une telle politique sur la productivité ? Ce nouveau mode de management soulève de nombreuses questions qui 
viennent bouleverser tous les schémas classiques. 
Quelles sont les origines de cette idée ? 
On estime à 4 milliards le nombre d’employés ayant droit aux congés 
payés dans le monde même si certains pays offrent plus de jours que 
d’autres. C’est en Norvège que l’on observe la plus longue durée 
avec 39 jours par an de congés payés. 
En étudiant les salariés bénéficiant de la possibilité de poser des congés payés régulièrement nous nous 
rendons compte qu’il y a une corrélation entre cette pratique et une meilleure productivité. De plus les 
managers doivent faire face à la difficulté croissante pour comptabiliser les heures effectivement 
travaillées par son équipe. En effet, avec les portables, les mails… le travail s’exporte bien souvent jusque 
dans le domicile familial. 
C’est pour ces raisons qu’un nouveau phénomène débarque des Etats-Unis : les congés illimités. Phénomène qui 
pousse à l’extrême l’augmentation des congés et qui pourrait se répandre en France afin de toujours améliorer 
la productivité et la qualité du travail des salariés. 
Comment cela fonctionne-t-il ? 
Comme Virgin ou Netflix, certaines entreprises se penchent sur les vacances illimitées, aux Etats-Unis, mais 
aussi en France. Ces entreprises permettent à leurs employés de travailler d’où ils veulent, et de prendre 
les vacances qu’ils veulent, à partir du moment où leur travail est fait en temps voulu. Cela permet aux gens 
de travailler de la manière qu’ils le souhaitent et pas forcément avec des horaires conventionnelles de 
travail. De plus les sociétés qui adoptent ce modèle veulent se distinguer comme les plus novatrices, et 
aspirent à motiver leurs équipes et à attirer les meilleurs talents. 
Comment mettre en place un tel type de management ? 
Si ce modèle se développe aux États-Unis depuis 2009 grâce à Netflix, c’est aussi parce que les États-Unis 
est le seul pays de l’OCDE dont la législation ne garantit aucun jour de congés payés aux salariés. Mais cela 
est-il applicable en France ? Dans un pays où il existe déjà 5 semaines de congés payés ? 
Evercontact, une start-up française s’est lancée dans ce projet et a pris le risque de se heurter à des 
problèmes juridiques, voire mêmes culturels. L’entreprise a réussi à mettre en place ce modèle en se reposant 
sur des valeurs plutôt anglo-saxonnes, c’est-à-dire, basé sur la confiance mutuelle entre employés et 
employeurs; où la durée du temps de travail n'est pas fixée de manière uniforme. Ce qui est à l'inverse de ce 
qu’exige notre code à savoir que tout travail nécessite des objectifs réalisables, quantifiables et 
contrôlables. 
Quels sont les effets de ce type de management et quelles sont ses limites ? 
Tout d’abord et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la productivité augmente. En effet, les employés 
se sentent davantage responsables et leur bien-être étant meilleur les résultats suivent.De plus le modèle 
des congés illimités ne signifie pas que les salariés prennent plus de vacances, bien au contraire. Selon une 
étude américaine il semblerait que 30 % des salariés emportent du travail en vacances et 12% des salariés 
culpabilisent en vacances. Ainsi, les salariés ne se déconnectent jamais pleinement du travail. Le risque de 
ce modèle est alors de désorganiser le rythme de travail et d’inciter indirectement les salariés à prendre 
moins de vacances. En effet, les entreprises peuvent soit submerger les collaborateurs de tâches pour réduire 
les jours de congés soit alimenter une compétition en interne. Pour finir, il représente un risque pour la 
structure interne de l’entreprise. En effet, certains employés, pourraient développer un sentiment de 
jalousie en voyant leurs collègues s'absenter plus souvent qu'eux. Ce sentiment d’injustice peut être néfaste 
pour l’entreprise. C'est pour cette raison que les entreprises françaises préfèrent gratifier les 
performances individuelles par de discrètes primes ou augmentations. 
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