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SOMMAIRE
SOMMAIRE................................................................................................. 2
EDITO........................................................................................................... 3
MOT DU PRAESIDIUM.............................................................................. 4
RETOUR SUR LE WEEKEND COMITÉ.................................................... 6
MOT DU BAPTÊME.................................................................................... 9
MOT DE L’ORGA........................................................................................ 11
MOT DE LA CULTURE.............................................................................. 13
MOT DE L’ANIM’BAR – COCKTAILS..................................................... 15
ORTALIA : KESAKO ?............................................................................... 17
L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER.......................................... 19
GENERATION WOODSTOCK.................................................................. 21
(RE)LIS TES CLASSIQUES !...................................................................... 23
CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT..................................................... 26
IVANDLAMOUR........................................................................................ 28
INVENTIONS EN TOUT GENRE............................................................... 30
LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE.............. 34
PEPITES DE CINEMA................................................................................. 37
IL ÉTAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR................................................ 40
LES RECETTES DE GRAND-MERE......................................................... 42
STRANGER THINGS.................................................................................. 45
10 (FUN) FACTS.......................................................................................... 46
M’AS-TU LU ? : RU..................................................................................... 47
CRWTH........................................................................................................ 48
TEST............................................................................................................. 51
JEUX............................................................................................................. 53
KIKADIKOIS............................................................................................... 55
LE COIN PHOTOS....................................................................................... 58
3
EDITO
A toi, si tu tiens ce magnifique ouvrage entre tes mains, c’est soit parce
qu’après avoir lu le premier numéro de l’Eloge de la Folie, tu t’es dit : « Oh my
God, ceci est certainement le meilleur journal facultaire qu’il m’ai été donné de
lire, je ne raterai plus jamais aucune de leur parution ! », ou soit parce que tu étais
trop tête en l’air le jour de la rentrée et que tu n’as pas vu ce dernier trôner fière-
ment dans le hall de la BFLT, et que c’est donc seulement maintenant que la cou-
verture de ce deuxième numéro a attiré ton attention. Dans tous les cas, (re)bien-
venue !
Avant de continuer, l’Eloge tenait à réserver dans son édito une mention
spéciale pour les 30 nouveaux baptisés Philo & Lettres, qui ont rejoint notre
grande famille vendredi passé. Félicitations à vous, les bleus ! Vous le méritez !
Que l’Eloge nous réserve-t-il de beau pour ce mois-ci ? Tout d’abord, un
petit retour sur les différentes activités qui ont été organisées ces derniers temps :
le baptême, le week-end comité, les non 24h (« mais que fera la culture, alors ? »),
ainsi que l’annonce des prochains évènements organisés en notre Antre.
Ensuite, si tu as un bon œil (et surtout un peu de culture), tu aurais aisément
deviné le thème de ce mois-ci grâce à la fabuleuse couverture, réalisée par nos
soins 1
: les années soixante et septante ! De nombreux articles intéressants et di-
versifiés nous ont donc été proposés à ce sujet : la popularisation du tatouage dans
les années soixante, un article sur Woodstock, des recettes de grand-mères, et bien
plus encore ! Comme vous pouvez le lire, cet Eloge promet d’être fabuleux et
toujours aussi enrichissant !
Cher lecteur, avant de te laisser poursuivre, nous souhaitons te rappeler que
nous sommes avides de nouvelles plumes qui apporteraient leur contribution à
l’Eloge. Saches que nous ne refusons jamais de publier quiconque ! S’il te plairait
d’écrire sur n’importe quel sujet que ce soit, n’hésites pas à nous envoyer ton ou
tes article(s) à l’adresse mail suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com.
Sur ce, on te fait une grosse bise, et on espère que l’Eloge te plaira !
Anna et Gilles, délégués Eloge 2016-2017
1
Bon, si tu n’es vraiment pas doué, il s’agit de l’affiche officielle de Woodstock. Et si tu ne sais ce qu’est Woods-
tock, on ne peut plus rien faire pour toi …
4
MOT DU PRAESIDIUM
Chers étudiants, chers professeurs, chers amis,
Bref, chers lecteurs de notre journal facultaire préféré,
Alors que l’année avance à grand pas et que nous commençons petit à petit
à sortir manteaux d’hiver, écharpes, gros pulls, votre cercle facultaire lui, ne re-
cule devant rien pour continuer à vous proposer de plus en plus d’activités !
Mais avant tout, un bref retour sur les événements qui se sont déroulés…
La rentrée et l’arrivage de nouvelles tête au sein de la faculté nous a ravis. Entre
l’accueil des Erasmus, la Casa et les Philundi, tout le monde a pu y trouver son
compte. Et après trois semaines de bleusailles, nous pouvons dès à présent félici-
ter Baptiste Marredda et Benoît Collyns, notre praesidium de baptême, pour leur
fournée de trente « loulous ». Félicitations également à nos nouvelles recrues et
bienvenue chez vous !
D’ailleurs, le baptême à peine fini, nous avons enchaîné avec notre ouver-
ture ainsi qu’une ouverture facultaire. Cette dernière a permis une rencontre
entre le comité et les professeurs, assistants et toutes les petites mains de la faculté
qui sont venus nous honorer de leur présence. Merci à tous, c’était très sympa-
thique.
Bien évidemment, comment écrire sans mentionner la triste nouvelle qui
s’est abattue sur Louvain-la-Neuve cette année : pas de 24H vélos ! Fort heureu-
sement, grâce au GCL et à notre équipe Culture/Relex’, nous avons pu trouver
une alternative afin de quand même faire la fête et réunir tous ceux qui le souhai-
taient ! Mais nous laissons le soin à Emiline, Guillaume et Arthur de vous fournir
plus de détails.
Sinon, un grand événement, relancé depuis uniquement un an se profile à
l’horizon : LE GARGAMEL TROPHY ! Pour les anciens, nous savons que
vous en êtes plus que ravis, pour les petits nouveaux : laissez-vous donc attirer
par cet événement hors du commun qui faisait la réputation de notre cercle alors
que vous n’étiez pas encore nés ! Notre équipe Orga vous en parlera plus longue-
ment, soyez patients, plus que quelques pages.
Outres ces événements plus conséquents, notre cercle vous propose tou-
jours bien entendu des activités et services hebdomadaires. A commencer par
notre délicieuse Kfet, située à l’Erasme 51, qui, tous les jours, de 12h à 14h, vous
propose des sandwiches des plus variés et toujours à prix démocratiques !
5
Il y a également notre très célèbre soirée du lundi #Philundi où notre équipe
sono vous fera danser, vous amuser comme des fous de 21h à 3h. De plus, chaque
semaine nous mettons en place une Happy Song : à chaque fois qu’une musique
choisie et annoncée comme « Happy Song » passe, la bière est à 0,60€ !
Vous n’aimez pas trop la bière ? Pas de problème ! Nos Anim’Bar vont
également reprendre du service dès le mois de novembre avec toujours une carte
de cocktail aussi variée mais également une arrivée de vins de fruit de qualité qui
nous viennent d’un producteur local, Les Apéros de Philomène.
Cependant, si vous préférez les moments « plus calmes », le cercle est ou-
vert tous les dimanches soir de 21h à 3h, pour une petite bière autour d’un jeu de
carte et même les après-midi, tous les jours de 14h à 18h, où nous vendons éga-
lement des insignes.
Hormis tout cela, notre très célèbre Revue, spectacle rassemblant 150 par-
ticipants et qui parodie nos chers professeurs de la faculté, commence déjà ses
castings afin de préparer tout doucement ce qui sera sans aucun doute un chef
d’œuvre visuel et auditif en avril prochain !
Nous vous souhaitons à tous une bonne continuation dans ce quadrimestre,
Au plaisir de vous voir dans notre Antre,
Elisabeth et Melissa,
XXXe
praesidium du Cercle Philo et Lettres
6
RETOUR SUR LE WEEK-END COMITE
Le 23 septembre dernier, le comité « Philo is the new black » se mettait en
route pour un petit week-end comité de derrière les fagots, organisé par Elisabeth
et moi-même ! Bref retour sur le week-end comité…
Vendredi, nous avions donné rendez-vous au comité à 17h15 afin de char-
ger les voitures et de se mettre en route mais, bien évidemment, partir à l’heure
aurait été trop beau pour être vrai et après 45 minutes de retard, nous voilà tous
en route, voitures chargées de bouffe Everyday, de palettes de Carapils2
et de sacs
de couchage à destination de la ferme Chapeauvau à Hélécine. Pendant que cer-
tains s’installent, d’autres font des jeux pour s’occuper afin que le temps passe
plus vite pendant que notre Team Cuisine (Pouet, tu bois !) puisse nous concocter
un vrai délice !
Après ce plantureux repas, nous passâmes enfin au petit jeu concocté par
Elisabeth et moi-même : un genre de Cranium, revisité, cela va s’en dire. Entre
estafettes, guindailles minutes (où Adelin nous prouva encore sa verve exception-
nelle), affonds acrobatiques, quiz musicaux et culturels, le temps passa très vite,
mais nous abandonnâmes très vite le jeu afin d’aménager une petite piste de danse
dans la salle à manger où régnèrent les chansons françaises, Fatal Bazooka, bref,
toutes les musiques de notre adolescence ! Tout ça dans la bonne humeur et mar-
qué par un événement très particulier : l’anniversaire de Marie-Marie, qui, ni une,
ni deux, se vit a-fonnée par un grand nombre des membres du comité !
2
En suffisance ! lol, on vous aime les praesi <3 (NDLR)
7
Après cette soirée, au dodo (ou pas, c’est selon), pour la longue journée du
samedi qui nous attend. Au programme : journée dans la Capitale ! Dans la mati-
née, nous fîmes un jeu de piste dans Bruxelles, jeu de piste organisé par la Maison
du Chocolat. Le comité était divisé en cinq équipes et ce fût celle d’Elisabeth
(pistonnés !), Pauline, Joachim, Lorella, Arthur et Phil qui sortit vainqueur de ce
jeu de piste ! Bravo aux gagnants et pour les perdants, nous avons pu nous récon-
forter avec du chocolat.
Après cette marche matinale, voilà déjà venue l’activité de l’après-midi :
OCEADE ! Entre toboggans, jacuzzi, sauna, hammam, voilà de quoi rafraîchir le
comité en cette chaude journée de septembre.
Pour la journée du dimanche, la tradition veut que nous visitions une bras-
serie et cette année, ce fut la Brasserie Waterloo qui fut mise à l’honneur. Après
une petite visite et explications quant à la fabrication de la bière, nous pûmes goû-
ter cette bière – blanche – tout en admirant la beauté du cadre.
8
Mais n’allez pas croire que le week-end comité s’arrête ici. A quelques ki-
lomètres de la micro-brasserie Waterloo, se trouve la liquoristerie Les Apéros de
Philomène, où nous pûmes écouter les petites anecdotes du patron avant de passer
à la dégustation de ses délicieux vins de fruits et pékets. D’ailleurs, cela nous a
tant séduits que nous avons pris la décision de vous proposer quatre sortes de vin
de fruits à nos Anim’Bar : le Faneur, le vin de fruit à la myrtille, le vin de fruit
au melon, le vin de fruit à la groseille. Venez donc goûter ces merveilles !
Après ce week-end chargé en émotions et en activités, nous reprîmes enfin
la route vers Louvain-la-Neuve… Non, pas pour dormir mais pour clôturer ce
week-end en beauté avec le repassage de calotte de Gilles, qui à présent n’a plus
l’air d’un « gros néo ». Félicitations !
En tout cas, merci à vous pour ce week-end comité, j’espère que vous vous
êtes autant amusés que moi !
Melissa,
Vice-présidente du Cercle Philo et Lettres
9
MOT DU BAPTEME
Vendredi 14 octobre 2016, à 6h44, le dernier bleu est baptisé ! Que ce soit
pour lui, ses co-bleus ou même pour nous, c’est la fin de trois semaines riches en
épreuves et en émotions.
Mais cette période d’investissement, ça rime à quoi ? Il est vrai que durant
ces bleusailles, nos 30 bleus ont dû se donner à fond (et faire des à-fonds aussi),
endurer un certain stress et connaître la fatigue. Mais au-delà de tout ça, le groupe
qu’ils ont forgé sera soudé, nous l’espérons, le plus longtemps possible. Un co-
bleu, c’est un ami pour la vie, et c’est ce que nous voulions leur inculquer. Bien
que les bleusailles soient finies, l’esprit du baptême reste ancré en chacun de nous.
Bien sûr, il ne s’agit plus de mettre nos néo-baptisés gueule-en-terre ou leur faire
encore subir d’autres épreuves, mais de perpétuer la solidarité et la camaraderie
que nos petits bleus ont construites durant trois semaines.
En tout cas, nous sommes fiers d’eux, et heureux de les avoir intégrés au
sein de la grande famille des baptisés Philo et Lettres. Avoir tenu et animé cette
bande de loulous pendant trois semaines dans le cadre de la colonie de vacances
FLTR (car oui, on était inspirés pour le thème) fut une des expériences les plus
enrichissantes que nous ayons vécues. On a appris à connaître ces 30 petits bleus
d’une manière particulière, c’est un peu comme si on était leurs papas maintenant.
C’est à nous maintenant de continuer leur éducation, pour qu’ils soient toujours
enclin à partager la bonne humeur, et la joie de vivre au Philo et Lettres.
Une chouette année au FLTR s’annonce avec nos nouvelles recrues ! Pour
ceux qui n’ont pas encore vu nos bleus, venez leur faire un coucou, ils sont chauds
taules ! (Du moins, je crois… Enfin, on l’espère… En tout cas, ils ont l’air chauds
!)
PS : Bande de loulous, si vous lisez cet article, sachez qu’on vous adore déjà et le
plus important… ON CLAQUE UNE CHOPPE !
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11
MOT DE L’ORGA
Salut à toi, ô cher lecteur de cette Éloge de la Folie !
Depuis le 19 septembre, jour de rentrée académique, l’Orga’ n’a pas
chômé ! Il a fallu moins de dix jours (neuf pour être exact) pour que notre premier
évènement pointe le bout de son nez !
Eh oui, le mercredi 28 septembre avait déjà lieu notre première CASA de
l’année… et quelle CASA ! Il devait y avoir au moins MILLE gens (on vous le
jure !) qui ont répondu présents ! Il faut croire que le thème « Années 2000 » a
bien plu. Tout s’est donc très bien passé. Pourtant, ce n’était pas couru d’avance !
Le baptême, c’est bien beau, mais ça laisse des traces ! Et par traces, on
veut bien entendu parler d’œuf ! En arrivant à la CASA en fin d’après-midi, nos
visages se décomposèrent. Les jeux GCL avaient battu leur plein et la CASA était
dégueulasse. Ne nous comprenez pas mal, on aime beaucoup les œufs : les œufs
sur le plat, les œufs à la coque, les œufs dans les pancakes… pas de problèmes !
Mais sur le sol de la CASA, pas trop. Bref, un peu d’eau par ci, un coup de raclette
par là et surtout, 5 bleus au travail, et la CASA était propre et fin prête pour ac-
cueillir tout le monde !
L’ambiance était au beau fixe et la bière aussi. Les délégués Sono’ étaient
contents. Les déléguées Orga’ étaient contentes. Le Praesidium était content.
Vous l’aurez compris, tout le monde était content (surtout le trésorier, en fait) !
Si, par le plus grand des hasards, tu as raté notre première CASA de l’année
(sacrilège !), ne t’en fais pas, deux autres sont prévues ! Nous t’attendrons le
mardi 8 novembre ainsi que le jeudi 24 novembre dès 21h. À ton agenda donc !
Quand on te dit qu’il y avait mille gens !
12
Mais ce n’est pas tout ! Si tu as fait tes devoirs, c’est-à-dire, si tu as lu le
précédent Éloge, tu sais qu’un évènement d’une très grande importance est sur le
point de se dérouler ! Tu l’as deviné (ou pas), nous parlons du beau, du grand, du
tant attendu …
GARGAMEL TROPHY !
Si tu vis dans une cave et que tu ne connais pas le Gargamel Trophy, laisse-
nous éclairer ta lanterne ! Le Gargamel Trophy n’est autre qu’une course folklo-
rique durant laquelle chaque équipe, composée de deux participants, porte un fût
et s’arrête à divers stands où des bières ou des softs leur sont proposés.
Que tu sois pressé ou intrigué par cet évènement, une seule solution : y par-
ticiper ! Rendez-vous ce mardi 1er
novembre au cercle Philo & Lettres pour cette
quarante et unième édition du Gargamel Trophy ! C’est congé, donc pas de raison
de le rater ! Pour toute info supplémentaire, tu peux trouver l’évènement Face-
book « Gargamel Trophy @FLTR » ou encore, nous envoyer un mail à l’adresse
orga.fltr@gmail.com !
Le Garga en images …
Ce sera tout pour nous ! À très vite !
Les déléguées Orga t’aiment !
PLL3
(Aka Pouet, Lorella et Louise)
3
Si tu as compris la référence à Pretty Little Liars, on t’aime encore plus !
13
MOT DE LA CULTURE
« Nous avons de beaux projets pour cette année, la plupart sont classés se-
cret défense, mais nous pouvons tout de même vous en révéler un, et de taille : les
24h vélo ! » En tant que bon lecteur assidu, vous aurez (peut-être) reconnu le mot
de la Culture dans le premier Eloge. C’était donc tout fiers que nous avions parlé
de nos projets pour cette année, et, comme vous, que nous avons été déçu/horri-
fié/choqué/en colère/triste/en dépression/content (Jean-Luc ?)/autre : ……….
(Entourez votre réaction ou complétez les petits points) par son annulation. Mais
reprenons depuis le début.
Déjà fin juin (oui oui, on ne chôme pas, ça ne s’organise pas la veille !), le
CSE nous contacta afin de faire une première approche. Et pendant les grandes
vacances, entre deux réunions Skype (n’étant pas tous les trois sur le même con-
tinent), le dossier premier était complété et renvoyé. Assez stressés mais excités
par notre premier gros projet, nous attendions la suite avec impatience.
La rentrée approcha et une nouvelle réunion de groupe était prévue. Tous
étions prêts et les dossiers d’emplacement acceptés. C’est alors que, un 14 sep-
tembre, nous avons reçu un appel du CSE nous annonçant que les autorités nous
imposaient un énorme changement d’organisation pour cette année. Un peu affo-
lés, nous essayions tous de retomber sur nos pattes et le CSE arriva avec un nou-
veau dossier essayant de satisfaire tout le monde, cercles, régios, kap et autorités.
Trois zones (l’Aula Magna, le parking Fédé et le haut de la ville) étaient
donc convenues, à défaut de pouvoir circuler librement dans la ville. Mais les
autorités nous demandaient une sécurité plus renforcée, augmentant donc consi-
dérablement les dépenses. Plusieurs réunions furent organisées, et chacun tombait
de haut en voyant la somme demandée et le peu de bénéfices qui rentreraient à
côté. Le changement risquerait d’attirer beaucoup moins de monde et donc de
diminuer les rentrées.
Une nouvelle idée naquit : faire payer les 24H. Il y eut pas mal de soulève-
ment, mais cela couvrait une partie des dépenses et rendait possible les 24H. Ce-
pendant, tous les chiffres étaient basés sur des hypothèses. Chacun avait très envie
d’organiser les 24H pour qu’ils aient lieu, mais jusqu’à quel prix ?
14
Le bourgmestre laisse tomber une nouvelle info : la zone de l’Aula Magna
est supprimée. Et, n’ayant pas reçu de financement de la part de la ville (contrai-
rement aux fêtes de Wallonie, par exemple), nous nous rendirent bien compte que
cela ne serait plus possible.
Après que les journalistes aient contacté le CSE, plusieurs sponsors déci-
dèrent de nous venir en aide financièrement, afin de rendre cette 40e édition pos-
sible. Mais cette solution fut refusée.
La culture FLTR, comme tout le monde, est très déçue de voir ce beau pro-
jet folklorique être annulé. C’est une institution depuis 40 ans qui tombe à l’eau.
Sachez que le CSE a tout fait pour garder la terre hors de l’eau et satisfaire tout le
monde. Sachez que nous n’avons pas baisser les bras facilement, que nous ne les
avons pas baissés, tout simplement. Nous espérons que vous passerez un bon 26
octobre et que cela fera changer les choses pour l’année prochaine. Nous espérons
que les autorités comprendront que nous tenons à notre folklore et que les 24H en
sont un pilier important ; supprimer les 24H est donc en tuer une partie. Face à
leurs restrictions, battons-nous à coups d’a-fond.
Les cercles seront néanmoins ouverts, afin d’essayer de passer un bon mo-
ment dans une bonne ambiance. Passez donc en après-midi afin de jouer au beer
pong, faire un jeu de dames bibitifs, un blind test ou encore passer un moment
posé autour d’une/des bière(s) !
A plus, au coin du bar !
La culture 2016-2017
Guillaume, Emi, Arthur
15
MOT DE L'ANIM’BAR - COCKTAILS
Cher tous,
Après quelques semaines de vacances suite aux périodes baptismales,
l'Anim’Bar Cocktails reprendra du service le mercredi 2 novembre à partir de
21h sur le thème d'Halloween.
Pour rappel, le but de l'Anim’Bar Cocktails est de vous proposer des soirées
dans une ambiance conviviale, où le cercle est décoré selon le thème. De plus,
nous proposons diverses animations ludiques afin d'ambiancer la soirée ! Si tu
viens déguisé dans le thème, un cocktail gratuit te sera offert !
De plus, dès ce mercredi 2 novembre, l'Anim’Bar proposera également une
carte de vin fruité :
 Un vin blanc au melon
 Un vin rosé aux groseilles
 Un vin rouge aux myrtilles
 Le Faneur, un vin à base de fleurs de tilleul et de sureau
Ces différents vins sont artisanaux et proviennent des Apéros de Philomène
dont voici le site internet : http://www.lesaperosdephilomene.be
Le 9 novembre, à vos agendas les filles, une démonstration de produits
érotiques (huiles de massage, sextoys, etc.) vous sera proposée exceptionnelle-
ment à partir de 20h. Cocktails et Kasteel rouge y seront ! Si tu souhaites pimenter
tes moments intimes au lit, ceci est fait pour toi ! Dès 22h, nous ouvrirons les
portes aux mecs pour un Anim'baphrodisiaque ! Messieurs, c'est votre soir ou
jamais.
Si tu souhaites plus d'informations sur nos soirées à thème du mercredi,
n'hésite pas à passer lors de nos bars aprem’ entre 14h et 18h !
Nous vous attendons d'ors et déjà le 2 novembre dès 21h dans votre plus
horrible habillement pour notre Anim'bar Cocktails Halloween !
Vos dévoués délégués Anim'bar Cocktails
Maëlle, Maxime et P-O
16
17
ORTALIA : LA NOUVELLE PLATEFORME UCL : KESAKO ?
Durant la semaine 4, Vous avez sans doute vu dans toute la faculté et par-
tout dans la ville des affiches parlant d’une certaine Émilie qui prend des « cours
de champ » – ou de « chant », on ne sait plus très bien…
Il s’agit en fait de la campagne de pub annonçant le lancement d’une toute
nouvelle plateforme de l’UCL : Ortalia. Disponible en ligne gratuitement pour
tous les étudiants de l’UCL, cette plateforme propose aux personnes intéressées
d’améliorer leur orthographe, avec un léger côté ludique en prime. Concrètement,
si vous allez sur www.ortalia.com, on vous proposera de faire des dictées, qui,
dans la seconde qui suit, sont corrigées automatiquement par la plateforme. Mieux
vous réussissez, plus vous obtiendrez de points, ce qui vous permettra à terme
d’atteindre le(s) niveau(x) supérieur(s) contenant des dictées d’un niveau chaque
fois plus élevé.
L’avantage de l’utilisation de cette plateforme par rapport à votre profes-
seur de français de primaire ou de secondaire, c’est que cela vous offre la possi-
bilité d’améliorer votre orthographe à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit,
le regard sévère et moralisateur de votre professeur en cas de fautes « grosse
comme des maisons » en moins ! Les corrections proposées évaluent le type d’er-
reurs commises et fournissent les règles grammaticales tirées du Bon usage qui
permettent de les corriger. On ne vous laisse donc pas en plan en cas d’erreur, que
du contraire !
Vous devez sans doute vous demander pourquoi l’UCL a choisi de déve-
lopper Ortalia et quel est l’intérêt d’un tel projet. « L’orthographe est une matière
de l’école primaire ! » me direz-vous. La réponse part d’un constat simple, mais
préoccupant : avoir une orthographe correcte devient une qualité de plus en plus
rare, y compris chez les étudiants universitaires. Or, cette compétence de base est
exigée par une très grande majorité d’entreprises et d’employeurs, surtout à
l’heure où la communication est de plus en plus rapide et directe. En effet, les
textes passent de nos jours par de moins en moins de relecteurs avant d’être pu-
bliés et les jeunes employés (peu importe le domaine dans lequel ils travaillent)
peuvent être amenés à publier du texte sans le faire relire par leurs supérieurs.
Sans compter que la présence d’une faute d’orthographe dans un texte, tout de
suite repérée et raillée sur la toile, peut parfois gâcher tout son propos... L’enjeu
d’Ortalia, qui a été conçue comme un service d’aide proposé gratuitement aux
18
étudiants de l’UCL, se veut donc avant tout pragmatique et ne reflète pas une
vision hyper normée ou archaïque de l’orthographe par l’UCL.
Avant de conclure cet article, il convient de signaler que la plateforme a été
créée par l’UCL, et plus précisément par les ingénieurs du CENTAL (CENtre de
Traitement Automatique du Langage), dont les bureaux se trouvent au sein même
de notre belle faculté. Cocorico, donc ! Les plus curieux pourront voir ou revoir
l’interview à ce sujet de M. Fairon, directeur du centre et professeur dans la fa-
culté, dans le journal de 13h de La Une du jeudi 13 octobre.
Voilà, j’espère que la plateforme Ortalia n’a maintenant plus de secret pour
vous ! Le mieux reste tout de même d’aller voir par soi-même sur www.orta-
lia.com. Ce n’est pas parce qu’on est en lettres que l’orthographe nous est à jamais
acquise… Et puisque l’orthographe ne sera pas réformée de sitôt, il vaudrait peut-
être mieux s’y mettre dès qu’on en ressent le besoin… À bon entendeur, salut !
Jeremy Chelala
P.S : Des concours en équipes seront bientôt organisés par l’UCL et les
gestionnaires de la plateforme afin de récompenser les meilleurs scripteurs de
l’université ! Si tu souhaites y participer avec tes amis, reste à l’affût !
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L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER
Salut à vous tous, chers étudiants et professeurs,
J’ai décidé dans cet Éloge de vous écrire un article concernant l’homo-
sexualité, étant moi-même homosexuel.
Cette envie m’est venue, car il y a quelques temps, un groupe de personnes
m’a demandé à moi et quelques amis ce que l’on pensait de l’homosexualité. Nous
avons répondu que nous n’avions rien contre les homosexuels. Ensuite, l’un deux
précisa qu’il n’était pas gay et là, le reste du groupe se mit à rire. Je ne pus m’em-
pêché de préciser que j’étais moi-même homosexuel, ce qui mis un froid directe-
ment.
Pourquoi ces rires, alors que nous sommes tout comme les hétérosexuels ?
Nous n’avons pas choisi d’être gays, nous avons choisi d’assumer qui nous
sommes, nous avons choisi d’arrêter de mentir à nos proches, nous avons simple-
ment choisi la possibilité d’être heureux avec quelqu’un qui nous rend heureux.
Cela fait maintenant trois ans que j’ai fait mon coming out auprès de ma
famille, lorsque je suis arrivé à Louvain-La-Neuve, à mes 18 ans. Et je peux vous
assurer que cela n’a pas été facile. Il a fallu du temps à ma maman pour l’accepter.
J’ai attendu plus d’un an et demi avant qu’elle rencontre mon copain et je pense
qu’aujourd’hui cela reste encore le plus beau jour de ma vie.
D’un autre côté, cela fait trois ans que je n’ai pas eu un bête « ça va ? » de
mon grand frère. Un bête « ça va » qui aurait une valeur immense pour moi. Mais
j’attends, je me bats, je reste qui je suis.
Maintenant, je vais vous parler un peu du côté positif. En effet, j’ai vécu
ma première relation amoureuse avec un garçon pendant environ un an et demi et
je peux vous assurer que je n’ai jamais été aussi heureux dans ma vie. Grâce à
cette première rencontre, j’ai eu le courage de faire mon coming out auprès de ma
famille et quelques mois plus tard, auprès de mes amis. J’ai passé les plus beaux
moments de ma vie en sa compagnie.
Sachez que je n’ai perdu aucun de mes amis, je dirais même que je me suis
rapproché de certains. Chaque jour on en rigole, j’en rigole. Par exemple, parfois,
j’arrive en vélo près de mes potes et je leur lance : « Vous avez déjà vu un vélo à
trois pédales ? » ou bien mon meilleur ami me dit : « Ça te va PD ? ».
Alors à tous ceux qui se moquent des homosexuels, imaginez ne serait-ce
qu’une seule seconde ce que nous avons vécu, ce que j’ai vécu. Et malgré tout
cela, je continue d’avancer pour faire valoir qui je suis, pour être heureux.
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Et à tous ceux qui ont peur, qui n’osent pas s’assumer, ayez le courage de
montrer qui vous êtes et d’arrêter de vous cacher ! Vous avez le droit d’être heu-
reux avec la personne qui vous convient. Cela sera surement l’étape la plus diffi-
cile de votre vie, mais ça en vaudra la peine, en tout cas, selon moi.
J’espère que ces quelques lignes permettront à certains de mieux com-
prendre ce que l’on vit quand on est homosexuel et de comprendre que notre par-
cours n’est pas évident.
Merci de m’avoir lu,
Pierre-Olivier
21
GENERATION WOODSTOCK
C’est en août 1969 que plus de 500 000 spectateurs se rassemblent sur la
plaine de Bethel, état de New York, à environ cent kilomètres du village de
Woodstock. Organisé pour accueillir 50 000 personnes, le site du festival, avec
ses organisateurs et ses infrastructures pris de court, s’est vu forcé de devenir gra-
tuit. Des groupes et artistes de nos jours entrés dans la légende s’y sont produits,
de jour comme de nuit. Le festival de Woodstock reste encore aujourd’hui consi-
déré comme un événement majeur de la musique populaire mondiale.
Tout part d’une idée du jeune producteur Michael Lang, qui avait déjà or-
ganisé quelques petits festivals et concerts. Il recrute son voisin, Artie Kornfeld,
et deux jeunes entrepreneurs, John Roberts et Joel Rosenman. Tous ces jeunes
hommes ont environ 24 ans. Ils postent ensemble une annonce dans le New York
Times désormais célèbre : « Jeunes hommes avec un capital illimité cherchent des
occasions d’investissement intéressantes et des propositions d’affaire ». Un vieux
fermier accepte finalement de leur louer son champ de 243 hectares, pour 50 000
dollars. Bien que le festival se déroule à Bethel, l’appellation Woodstock est res-
tée.
Plusieurs problèmes sont survenus dès le début du festival. Le groupe
Sweetwater, censé ouvrir la série de concerts est bloqué dans les bouchons. C’est
donc Richie Havens qui lance les festivités. En plus de cela, des embouteillages
colossaux bloquent les arrivées des festivaliers. Même la nature se déchaîne, et
fait tomber des trombes d’eau sur le site dès la fin du premier jour, rendant le
terrain extrêmement boueux. Les issues de secours sont déclarées inadaptées au
nombre de personnes présentes. Dès ce moment-là, les organisateurs décident de
rendre l’accès libre : « From now on, this is a free concert ! ».
Durant trois jours, les groupes se succèdent. Après Richie Havens, Joan
Boaz se produit sur scène4
, suivie par d’autres grands noms : Santana, The Incre-
dible String Band, Janis Joplin, Jefferson Airplane, The Who, Joe Cocker, Ten
Years After, The Band, Crosby Stills Nash & Young, pour finir en apothéose5
avec la légende Jimi Hendrix. Ce dernier preste une de ses plus impressionnantes
performances, avec des titres comme Hey Joe, Foxy Lady, All Along the Watchto-
wer, Voodoo Child, Purple Haze, et bien sûr Star Spangled Banner. Le solo de
guitare se trouvant sur ce dernier titre est entré dans la postérité comme un des
plus complexes jamais joué en live. Citons le journaliste radio Marc Yasaye :
« Quand Hendrix jouait ce solo, si on écoutait attentivement, on pouvait entendre
les bombes tomber sur les forêts vietnamiennes, on pouvait entendre les cris. C’est
une fresque de l’horreur à laquelle la nation au drapeau ligné et étoilé a participé ».
4
A voir : son interprétation de « Joe Hill », en acoustique, une pépite.
5
Baptiste et Phil, vous buvez !
22
On a su plus tard combien ont été payé tous ces artistes. Selon le site Consequence
for Sound6
¸ Hendrix (le mieux payé de tous) aurait gagné 18 000$. Aujourd’hui,
cette somme représente environ 117 000$, avec le taux de change actuel. Pour
celles et ceux qui n’y connaissent rien, ce n’est pas beaucoup...
Le festival de Woodstock a été enregistré avec les moyens du bord. Un film
documentaire, réalisé par Michael Wadleigh (assisté par M. Scorsese, ça ne s’in-
vente pas) est sorti en 1970. Pendant pas loin de quatre heures d’images, le spec-
tateur voyage littéralement dans le temps. On assiste aux préparatifs des organi-
sateurs, les déboires qu’ils ont connus, les performances (entières !) de plusieurs
groupes. Une scène particulièrement marquante est sans doute celle dans laquelle
Santana joue Soul Sacrifice, accompagné par son batteur Michael Schrive, alors
âgé de 20 ans. Le solo de batterie de ce jeune talent est purement épique. Pendant
plusieurs minutes, le rythme de la batterie est effréné. Le long-métrage, sobrement
intitulé Woodstock, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 1970.
Tout le monde connaît cette anecdote : durant le festival, il a été recensé
deux décès des suites d’une overdose, quatre fausses couches et deux accouche-
ments7
. Il n’en est pas moins que le festival de Woodstock reste une référence et
continue de faire rêver. Véritable symbole du pacifisme, de la contre-culture et du
flower power, « Woodstock est devenu une légende, et est resté aussi présent dans
les esprits, et est non seulement un événement musical majeur, mais aussi un évé-
nement historique ».
Les Trois jours de paix et de musique se terminent donc le lundi matin,
après tous les retards accumulés, avec Jimi himself, se produisant devant 30 000
spectateurs (!). Plusieurs producteurs ambitieux ont tenté de rééditer cette expé-
rience, sans rencontrer le succès des premiers jours. Au final, Woodstock aura
forgé une génération entière, une jeunesse meurtrie par les guerres, les politiques
de l’époque, un mouvement qui trouve
son repos dans la drogue et la musique,
dans tout ce qu’il y a de plus pur.
6
http://consequenceofsound.net/2015/03/heres-how-much-each-artist-earned-from-playing-woodstock/
7
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/08/13/woodstock-son-herbe-ses-hippies-sa-mu-
sique_1228254_3246.html
23
(RE)LIS TES CLASSIQUES !
Salut ! On se retrouve dans cet éloge pour le second article de ma rubrique
sur les classiques littéraires. Petit saut dans le temps (vers l’arrière) par rapport à
la fois passée, puisque cette fois-ci, nous nous plongeons dans la seconde moitié
du XVIIe siècle avec Les Caractères de La Bruyère.
On a ici affaire à un genre d’œuvre peu publié dans l’histoire de la littérature
et même inexistant sous cette forme de nos jours : le genre de la réflexion morale.
Bon, dit comme ça, ça a l’air ennuyeux… Mais ça serait bien mal juger ce genre
parce que la réflexion morale est sans doute le genre le plus « utile », concret et/ou
instructif de la littérature (à mon humble avis). Le principe est d’écrire des ré-
flexions personnelles autour de grands sujets de la vie et de la société. Dans le cas
de La Bruyère, on s’attache à décrire différents comportements et attitudes hu-
mains8
, les « caractères », que l’on présente sous forme de portraits (de person-
nages au nom inventé) ou de grandes généralités.
J’arrête ici la partie « présentation » et je passe au plus intéressant : en quoi
ce livre est-il intéressant ? Je propose de répondre en deux points, raisons essen-
tielles pour lesquelles lire Les Caractères.
Le premier argument est la terrible véracité du propos. Les thèmes et les
caractères abordés sont tout à fait d’actualité et bon nombre de comportements et
d’avis énoncés se retrouvent tout à fait aujourd’hui. Et pourtant l’œuvre date du
XVIIe, ce que je trouve inouï ! Prenons deux exemples, un portrait et une ré-
flexion. Dans le chapitre « Du mérité personnel » (p. 110 de mon édition), La
Bruyère parle de Mopse (personnage inventé, pour rappel) :
Je connais Mopse d’une visite qu’il m’a rendue sans me connaître ; il prie des gens qu’il
ne connaît point de le mener chez d’autres dont il est n’est pas connu ; il écrit à des
femmes qu’il connaît de vue. Il s’insinue dans un cercle de personnes respectables, et
qui ne savent pas quel il est, et là, sans attendre qu’on l’interroge, ni sans sentir qu’il
interrompt, il parle, et souvent, et ridiculement. […]
On reconnaît ici le syndrome de la personne qui veut tout le temps « s’in-
cruster », qu’on connaît tous. Et cela vaut pour beaucoup de portraits du livre.
8
Non, ce n’est pas une faute.
24
Autre exemple, du chapitre « De la société de conversation » (p. 158), où La
Bruyère décrit une situation dans laquelle on s’est tous retrouvé :
Vivre avec des gens qui sont brouillés, et dont il faut écouter de part et d’autre les
plaintes réciproques, c’est, pour ainsi dire, ne pas sortir de l’audience, et entendre du
matin au soir plaider et parler procès.
Je n’ai qu’une seule chose à dire sur cet exemple : Dieu, comme c’est vrai !
Le fait que les propos soient très justes provoquent, en plus de nous faire sourire
la plupart du temps, un important effet de catharsis (si tu ne sais pas ce que c’est,
il va falloir te renseigner tout seul, parce que pas le temps d’expliquer ça ici !), et
permettent aussi de pouvoir les considérer comme de grandes vérités sur la nature
humaine. Les Caractères peut très bien se lire comme une peinture intemporelle
des mœurs9
et des humeurs, et constituer par là une mine de réflexions anthropo-
logiques, plus que littéraires. J’emploie l’expression « une mine de » parce qu’il
faut souligner l’abondance et la variété des réflexions. La science, les femmes,
l’orgueil, en passant par l’amour et la politique, La Bruyère s’attarde sur tout et
de manière très approfondie, puisque chaque chapitre contient plus ou moins une
centaine de réflexions et portraits.
Le second point est tout simplement le style10
. Les mots sont justes et la
structure se veut souvent directe et courte, bien qu’il y ait des exceptions notables.
Il y a également une certaine volonté de raffinement, sans doute propre au style
du XVIIe siècle, ce qui est toujours appréciable, à condition de ne pas tomber dans
la préciosité. Certes, le style et la syntaxe « classiques » du XVIIe siècle, avec
leurs archaïsmes (sémantiques et syntaxiques), en rebuteront peut-être certains,
mais je trouverais cela bien dommage de passer à côté de cette œuvre à cause
d’une phrase trop longue ou d’un mot désuet. À bon entendeur….
Je conclurai cet article par une petite citation du livre, qui vous permettra
de relativiser si vous vous reconnaissez dans un caractère présenté négativement :
« Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun ».
Chelala
9
Au passage : arrête de dire [mœʁs] ! C’est un *** de pseudo-archaïsme de mes deux ! Pourquoi, uniquement
pour ce mot-là, tu prononcerais le [s] du pluriel ? Prononce [mœʁ] et puis c’est tout !
10
Oui, je sais, j’ai déjà utilisé cette phrase dans l’article précédent, et alors ?
25
26
CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT
Chers lecteurs assidus de notre bel Éloge11
, ma chère rubrique traitera au-
jourd’hui d’une femme qui n’est pas née dans les années soixante ou septante,
mais dont le fait particulier, fait qui a fait d’elle une femme inspirante aujourd’hui,
a éclaté dans les années septante.
Je peignerai aujourd’hui le portrait de Simone Veil.
Simone Veil, née Jacob en 1927, est une femme politique française, dont
la famille est de confession juive.
En 1944, à l’âge de 17 ans, elle se fait arrêter à Nice par deux SS. Elle
séjournait alors, sous une fausse identité, chez son professeur de lettres classiques.
Le reste de sa famille (composée de ses deux parents, d’un frère et d’une sœur)
est également arrêté par la Gestapo, Simone ne reverra jamais son père et son
frère, déportés tous deux en Lituanie.
Simone, sa sœur Madeleine et leur mère sont, elles, déportées à Auschwitz,
et finiront ensuite à Bergen-Belsen jusqu’à l’arrivée des Alliés et la libération du
camp. Leur mère meurt du typhus, mais Simone et sa sœur survivent.
En 1945, elle s’inscrit à la faculté de droit de Paris et à l’Institut d’études
politiques de Paris. Diplômée, elle passe avec succès le concours de la magistra-
ture en 1956, elle s’occupe alors des af-
faires judiciaires au ministère de la Jus-
tice.
Veil mène une grande carrière
jusqu’aux environs de la fin des années
deux-mille, et à partir de ce moment-là,
se retire peu à peu de la vie politique. Si-
mone Veil est également membre de
l’Académie française.
Pourquoi Simone Veil est-elle une femme
inspirante ?
Venons-en au fait. Simone Veil est
surtout connue pour la loi Veil, ou la loi
11
Oui, je sais que vous l’êtes.
27
du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi,
préparée par Simone Veil alors ministre de la santé, encadre une dépénalisation
de l’avortement en France.
Il se trouve que les années soixante/septante seront la scène de plusieurs
mouvements de liberté concernant la sexualité, entre autres. De ce fait, la loi Veil
arrive à la suite de la légalisation de la contraception en 1967, du « Manifeste des
343 » (pétition en faveur de la dépénalisation et de la légalisation de l’IVG), etc.
Le 17 janvier 1975, Simone Veil se présente donc au Parlement12
, devant
une assemblée, constituée majoritairement d’hommes, et prononcera son dis-
cours, dont voici un extrait :
« Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours
pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde ce caractère
d'exception, sans que la société paraisse l'encourager ? Je voudrais tout d'abord vous
faire partager une conviction de femme - Je m'excuse de le faire devant cette Assemblée
presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de
cœur à l'avortement13
. Il suffit d'écouter les femmes. C’est toujours un drame, cela res-
tera toujours un drame. »
Grâce (ou à cause, diront certains) à Simone Veil, donc, l’avortement est
depuis ce jour légalisé en France (chez nous l’avortement, sera légalisé en 1990).
Pour conclure, je dirai que comme toujours, il en a fallu du courage à cette
petite dame pour oser monter devant une assemblée d’hommes, et exprimer une
idée, un point de vue, très mal vu à l’époque. Beaucoup de critiques fuseront quant
à l’adoption de cette loi, néanmoins, elle permet, depuis 1975, aux femmes d’avoir
le choix, et ça, c’est important. Comme je l’ai dit précédemment, la loi Veil n’est
que la concrétisation d’une époque, où l’idée de liberté, qu’elle soit sexuelle ou
autre, germe et éclos partout. Merci Simone !
En espérant que vous ayez apprécié cet article, on se retrouve la semaine
prochaine pour un autre portait !
12
La vidéo est d’ailleurs disponible sur YouTube, allez checker !
13
N’en déplaise à cette chère Marine Lepen.
28
IVANDLAMOUR
J'ai eu un rêve érotique avec
mon frère. Cela me perturbe depuis,
je ne peux presque plus le regarder
dans les yeux. Mais c'est de l'inceste
! Help me Ivandlamour ! - Enilime,
20 ans.
Eh bien, chère Enilime, sache
tout d'abord que les rêves ne reflètent,
bien souvent, pas nos envies. Il faut
plus les voir comme une conceptualisa-
tion de notre pensée, rien est à prendre au premier degré en onirologie. Dans ton
cas, par exemple, cela veut peut-être simplement dire que ton frère te manque,
peut-être que tes études t'empêchent de le voir la semaine et qu'il est loin de toi.
Il n'y a pas à s'inquiéter, tu peux dormir sur tes deux oreilles (voir ton frère…).
Bonjour, comment puis-je trouver
l'amour si je suis persuadée qu'il
n'existe pas ? Après tout c'est comme
Dieu, on en parle beaucoup mais per-
sonne ne l'a jamais rencontré... - Jus-
tine, 19 ans.
Bonjour Justine, laisse-moi juste te
poser une question : As-tu besoin de toucher le soleil pour savoir qu'il brûle ?
L'amour est comme un papillon, beau, difficile à attraper et éphémère. Mais de
quoi a besoin le papillon pour voler ? De poudre sur ses ailes ! Et cette poudre,
tout comme la poussière de fée dans Peter Pan, il faut y croire pour que ça fonc-
tionne. Ne perds pas espoir, cela peut te sembler cliché, mais il te tombera des-
sus quand tu ne t'y attendras pas…
Je suis actuellement amoureuse d'un gars en couple. Je sais qu'il est mal-
heureux dans son couple... Comment faire pour qu'il me remarque ? J'ai
besoin de toi Ivandlamour ! - Aline Terrieur, 22 ans.
29
Alors, tout d'abord, il faut te demander s’il est vraiment malheureux dans
son couple, et pourquoi ? Peut-être que la situation de célibataire ne lui convient
pas et que changer de copine n'y changera rien. Ce n'est déjà pas évident de se
faire remarquer par quelqu'un de célibataire, alors en couple… Je te conseille de
t'armer de patience, mais ne l'attends pas, puisque lui ne t'attends pas en retour,
c'est une perte de temps…
J'ai été dernièrement fortement attirée par un garçon, qui m'a avoué
ses sentiments, voilà quelques semaines. Le problème, c'est que j'ai comme
l'impression qu'il ne se soucie plus de moi, et même, qu'il serait attiré par
une autre fille. Je ne sais pas quoi faire, dois-je lui parler, lui dire tout ce que
j'ai dans la tête ? Ou alors, dois-je simplement l’oublier ? Et si oui, comment
faire, étant donné que je suis amenée à le voir assez régulièrement ? Aide-
moi Ivandlamour ! - Céline Monsarrat, 21 ans.
Laisse-moi te dire une chose sur
les garçons, ils ne savent pas ce qu'ils
veulent, jusqu'au moment où ils l'obtien-
nent, mais c'est à ce moment-là qu'ils
n'en veulent plus. Et quand ils ne l'ont
plus, c'est là qu'ils le veulent de nouveau,
sauf s’ils le récupèrent trop facilement,
alors ils en veulent plus, mais quand ils
veulent cette chose mais qu'on ne leur
donne pas, ils la veulent d'autant plus, car si on la leur donnait, ils n'en voudraient
plus.
Et voilà la phrase qui explique, à elle seule, la simplicité de la complexité de ce
que veulent les hommes...
N'hésitez pas à m'envoyer vos questions
par SMS au 0472/38.31.32,
elles restent bien évidemment anonymes,
tous les noms ont été changés pour la réalisation de cet article.
Ivandlamour
30
INVENTIONS EN TOUT GENRE
Les années 60 furent un petit pas pour la législation des Etats Unis mais un
grand pas pour la liberté des femmes à travers le monde. Cette initiative a été
suivie par le corps législatif belge dès 1968. Mesdemoiselles et messieurs-les-
porteurs-de-corps-de-chasse, vous pouvez donc remercier le médecin Gregory
Pincus et l'obstétricien John Rock pour leur invention qui changera le monde. (Pi-
lule contraceptive : - création : 1956 - Vente : 1960 aux USA).
Suite à cette délivrance, une invention dans le milieu de la mode a fait fu-
reur. Ce nouveau vêtement a fait son apparition dans une boutique britannique en
196214
. Cette petite boutique avant-gardiste a pu se rendre compte de son génie
visionnaire quand, en 1965, cette création a eu un impact phénoménal dans la
collection d’une certaine Mary Quant. (Minijupe - 1962).
Les soirées d’anniversaire, de pendaison de crémaillère, de départ en re-
traite ou encore de fiançailles n’ont jamais été aussi excitantes. Mais comment
avoir de la musique de qualité à cette époque ? Philips arrive alors sur ce nouveau
marché en développement et apporte sa solution afin de chauffer le dancefloor sur
Stand by me de Ben E King. (Cassette audio-1963).
Il faut bien se dire que les retours de soirées à pieds dans le Nord ne sont
pas faciles, et ce n’est pas Dany Boon qui vous dira le contraire. Ce vêtement qui
revient à la mode chaque année avec de nouveaux motifs et de nouvelles coupes,
a fait son apparition au milieu des années 60 ! Cette création que nous avons tous
un jour regretté… Vous voyez, ce jour où vous le portiez et que, dû à la pluie, il
se colle à vous plus que votre mère avant de partir pour la première fois en kot.
(K-Way - 1965).
Ces inventions ont eu un impact majeur sur le notre société actuelle. Pre-
nons l’exemple de la pilule contraceptive, le marché de la contraception est un
marché évoluant avec la société. Selon une étude de 2005, 58,9%15
des femmes
âgées entre 18 et 49 ans y recourent. Au vu de la population belge, cela repré-
sente environ 3 000 000 de personnes sur les 11 000 000 habitants du pays. Sui-
vant les informations disponibles sur internet, la pilule coûte à une femme entre 0
et 10€ par mois. Poussons plus loin le calcul, nous allons prendre la moyenne de
5€ par mois donc 60€ par année. Ce calcul des plus approximatifs nous montre un
marché avec un potentiel de 180 000 000€ (Prix de 60€ X 3 000 000 de femmes
de 18 à 45ans). Je me permets de répéter que ce calcul est très approximatif de par
le fait de la variable de prix mais aussi de la population sélectionnée. Pour éviter
14
Et bizarrement mon père est né moins d’un an après… Coïncidence ? Only god can judge this.
15
Enquête de « Choisirsacontraception.fr »
31
d’étendre mes calculs en long et en large, je donnerais un potentiel de marché
moyen de 180 millions mais un potentiel maximal de 420 millions16
.
Un marché non négligeable mais aussi un marché très difficile. Il est vrai il
faut faire face à la concurrence. Le marché croît mais la pilule contraceptive dé-
croit. Les patchs contraceptifs, les implants contraceptifs, l’anneau vaginal, le pré-
servatif féminin ou encore le stérilet, le marché est saturé de solutions différentes.
Ce marché est très intéressant car avant l’arrivée de la pilule, les fabricants de
préservatifs avaient le monopole du marché de la contraception. Ensuite, à l’arri-
vée de la pilule, le marché s’est transformé en oligopole, c’est à dire un marché
avec peu de vendeurs mais une forte demande, cet oligopole s’est finalement
transformé en marché des plus concurrentiels suite à l’arrivée de grosses firmes
pharmaceutiques.
Cette analyse est une analyse personnelle et très simplifiée, je ne voudrais
pas prendre l’entièreté de l’Eloge de la Folie avec un thème, l’économie, qui est,
pour une grande partie d’entre vous, une hantise. J’espère malgré tout que vous
avez pris note sur un petit papier que vous collerez sur vos livres, sur votre bureau
ou encore sur votre frigo. (Post-it – 1968 - 1974).
Ces derniers paragraphes vous ont peut-être retournés la tête comme ce pe-
tit cube qu’on a tous eu étant jeune mais que personnellement je n’ai jamais fini.
« Regarde Alexandre, quand tu réussis à faire une face entière avec la même cou-
leur partout c’est bon tu as quasi fini » me disait ma mère… Quasi fini… Quasi
fini qu’elle disait… La face est faite mais ce petit cube arlequin est toujours ina-
chevé dans un coin de mon grenier. (Rubik’s Cube - 1974).
Je ne saurais l’expliquer, mais j’ai la chanson « Le lundi au soleil » de ce
cher Cloclo en tête. Malheureusement, je n’ai pas pris mes écouteurs pour essayer
d’écouter une chanson « plus récente ». En 1979, Sony a déposé une marque qui
changera notre façon de percevoir la musique. Cette invention fera enfin marcher
l’homme. (Walkman – 1979).
Vous vous êtes surement demandé pourquoi il y avait deux dates pour le
Post-it. Vous vous dites « il ne faut quand même pas 6 ans pour inventer un papier
qui colle ». Eh bien si ! En 1968, Spencer Silver invente par hasard ce qui devien-
dra par la suite l’adhésif du Post-it. Il en fit des sprays mais n’arriva pas à les
commercialiser. C’est alors 6 ans après, qu’un de ses amis, chef de chœur au sein
d’une église, utilisa ce spray pour empêcher ses signets de tomber de son hym-
naire. Cette invention prendra encore 3 autres années pour se commercialiser, le
Post-it sort alors en 1977 sous le nom Press 'n Peel.
16
Diva, n’oublie pas que tu parles à des étudiants en Lettres... Les calculs ce n’est pas leur fort ! (NDLR)
32
Je développe un peu plus ce cas car l’anecdote est des plus intéressantes.
Le cas Post-it nous montre l’importance de l’adaptation du produit en fonction de
la demande. De plus, on peut avoir une invention de génie en mains mais ne pas
réussir à la vendre. Il est donc important de se concentrer sur le problème des
potentiels clients et de pouvoir s’adapter à tout moment. Pour finir par une cita-
tion :
“La science, c'est ce que le père enseigne à son fils. La technologie, c'est ce que
le fils enseigne à son papa.”
Michel Serres
Alexandre Fleury, alias Diva
33
34
LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE
Que ce soit philosophiquement, esthétiquement ou symboliquement, les an-
nées 60 marquent, tout du moins dans nos contrées, un profond changement, ou
en tout cas un profond besoin de changement qui est ressenti dans le monde occi-
dental. Preuve en est l’engouement que les années autour de mai 68 rencontrent
encore aujourd’hui : collections de mode à la gloire des sixties, commémorations
des grands rassemblements ou ouvrages spécialisés, tout porte à croire que l’on
ne sait se détacher de ce passé glorifié. Certains avancent même que l’on ne sait
plus se renouveler, et que l’on ne fait que recycler du vieux pour faire du neuf.
Si ce débat est sûrement très intéressant, ce n’est pas du tout de cela que
nous allons parler ici. Au contraire, tournons-nous vers un monde qui est en cons-
tante évolution, en renouvellement et recherche continus : le monde du tatouage.
Pour ceux qui avaient lu mon article dans l’Eloge de Mars 2015 (oui, je sais, ça
date !) au sujet des motifs traditionnels dans le tatouage, cela peut paraître un peu
incongru, puisque j’y parlais de dessins intemporels, de graphismes souvent repris
et de l’importance de la tradition. Mais si cette tradition est très importante dans
le monde du tatouage, l’évolution et la recherche de nouveaux styles y est égale-
ment prépondérante ! Il suffit de se rendre dans une convention, ou, plus simple-
ment, sur un site spécialisé (comme le forum bodyworks) pour se rendre compte
de la multiplicité des styles, qui ne cesse de grandir. On pourrait croire que cette
diversité de styles n’est qu’un pâle copié-collé de celle qui existe déjà dans le
monde de la peinture et du dessin, mais le rap-
port au corps et à la « toile » instaurant un rap-
port esthétique particulier entre l’artiste et son
œuvre qui ne saurait être comparé à un dessin
sur papier17
, a fortiori si l’on prend en compte
le côté subversif du tatouage, qui, certes, a
tendance à disparaître aujourd’hui, mais qui
est encore fort présent dans la génération ac-
tuelle de tatoueurs.
Bref, revenons-en à ce qui nous occupe ici,
à savoir, le rôle du tatouage dans les années
17
Non pas que l’un soit mieux que l’autre, juste qu’ils sont incomparables.
35
60, et plus précisément, son essor en France et en Europe, et ce que l’on peut en
déduire concernant le tatouage aujourd’hui.
Alors qu’aux Etats-Unis, après une période intense pour le tatouage qui,
s’émancipant des freak shows, trouve sa renommée grâce aux tatoueurs itinérants
proposant des premiers carnets de flashs (vers le tiers du XXème siècle) les années
60 vont être bien plus sombres. En effet, suite à une épidémie d’hépatite, les con-
ditions d’hygiène des tatoueurs vont être pointées du doigt, au point qu’il devien-
dra illégal de se faire tatouer dans certaines villes, dont New-York. Cette interdic-
tion ne sera levée que des années plus tard !
Cette situation offre un grand contraste avec celle qui se déroule outre-
Atlantique, puisque c’est en 1963 que s’ouvre le premier salon de tatouage à Pi-
galle, celui du célèbre tatoueur « Bruno ». Formé par un des meilleurs tatoueurs
d’Amsterdam, Peter, il devient rapidement un maître en la matière (en même
temps, à l’époque, ils étaient genre cinq à tatoueur en Europe donc être au top
c’était pas forcément compliqué). Le tatouage n’était évidemment pas une nou-
veauté en France, puisque les prisonniers, marins et durs à cuire en étaient déjà
porteurs, mais l’innovation réside dans le fait de créer un salon, avec pignon sur
rue, destiné à n’importe quel quidam. Evidemment, Pigalle, à l’époque, ce n’était
pas très différent des prisons où l’on tatouait d’habitude, puisque s’y mélangeaient
gaiement filles de joie, malfrats et artistes en quête d’inspiration populaire.
Mais ce n’est pas un scarificateur à la petite semaine qui vient d’ouvrir ses
portes : c’est un véritable salon de tatouage, qui entend bien créer son style artis-
tique et sortir le tatouage de sa réputation glauque et synonyme d’un certain temps
derrière les barreaux. Bruno a officié jusque dans les années 80, et l’on peut sans
36
doute affirmer que sans des pionniers tels que lui en Europe, le tatouage n’aurait
pas à l’heure actuelle une telle renommée. D’autant que le « meilleur tatoueur de
Paris » aurait formé des centaines d’apprentis, entraînant ainsi toute une vague
d’ouverture de salons et un mouvement d’engouement pour le tatouage.
Que pouvons-nous penser de cette réapparition du tatouage dans un con-
texte ouvert à tous, en lien avec la philosophie et les changements sociétaux de
l’époque ? Les années 60 sont souvent
évoquées comme des années de rup-
ture, de révolution, d’un profond be-
soin de changement. Que ce soit avec
la décolonisation étudiée par les an-
thropologues et sociologues, qui jet-
tent un doute sur les pratiques passées
des grandes nations, ou même une
mode qui s’affranchit des carcans im-
posés par la guerre et les années qui
l’ont suivi, tout indique un besoin de renouveau, et même de détachement net avec
le passé. C’est également l’arrivée du mouvement hippie, traduisant l’envie de
liberté d’une jeunesse rejetant les valeurs oppressantes de leurs parents. Le ta-
touage, de par sa mauvaise réputation, son caractère subversif, et surtout le fait
qu’il marque un engagement à vie, traduit à la fois cette envie de rupture mais
également, d’une manière paradoxale, ce besoin fondamental de se rattacher à
quelque chose, d’être reconnu par ses pairs et d’appartenir à un même mouve-
ment.
Si aujourd’hui, l’on peut se faire tatouer tout et n’importe quoi, que l’on
trouve des shops à chaque coin de rue et qu’il est de plus en plus accepté de se
présenter à un entretien d’embauche sans cacher ses tatouages, c’est notamment
grâce à des pionniers qui, dans les années 60, ont bénéficié d’un mouvement so-
ciétal de grande ampleur qui a marqué chaque aspect de la création artistique.
MM
37
PEPITES DE CINEMA
Les deux décennies mises à l’honneur dans ce numéro de l’Eloge de la Folie
sont une véritable mine d’or. Sur énormément d’aspects, mais essentiellement sur
le plan artistique. Il me serait impossible de vous citer toutes les œuvres mar-
quantes de cette génération. Prenez le milieu musical : Les Stones, les Beatles,
pour ne citer qu’eux. Oui, je ne cite qu’eux, mon cerveau est déjà en ébullition à
l’idée de citer tous les artistes qui me tiennent à cœur.
Mais ce n’est pas tout. Vous commencez à me reconnaitre, je suis le tiche
assidu de Cinéma. Permettez-moi donc de vous toucher un mot sur les pépites du
septième art qui ont vu le jour durant ces années-là.
Les années 60, ce sont les années western avec Sergio Leone et John Ford,
Hitchcock (du moins ses longs-métrages les plus connus), des polars français qui
valent le coup, et la période d’or de papa Kubrick. De nouveau, je dois me tenir à
ma chaise pour ne pas vous citer les 1846 autres auteurs et films qui me viennent
en tête.
Ensuite, les années 70 voient l’arrivée des gugus des Monty Python, des
fresques réalistes de Coppola, les premiers Scorsese, les premiers Spielberg18
, les
premiers Woody Allen, les premiers Carpenter, et un petit film de second rang qui
n’a pas connu un très grand succès : Star Wars.
Je vais vous proposer quelque chose que je ne fais que rarement entre ces
si belles pages ; un classement. Ou plutôt une liste. Une liste (non-exhaustive,
évidemment) d’une infime partie des pépites qui composent ces vingt années de
cinéma.
GO !
18
Arrêtez avec lui, c’est un bon réalisateur ! Non mais oh.
38
SIXTIES
 Il était une fois dans l’Ouest (1968) Sergio Leone
 La planète des singes (1968) Franklin Schaffner
 Lawrence d’Arabie (1962) David Lean
 Psychose (1960) Alfred Hitchcock
 Pour une poignée de dollars... (1964) Sergio Leone
 ...Et pour quelques dollars de plus (1965) Sergio Leone
 Docteur Folamour (1964) Stanley Kubrick
 Rosemary’s Baby (1968) Roman Polanski
 La horde sauvage (1969) Sam Peckinpah
 Barberousse (1965) Akira Kurosawa
 Les Oiseaux (1963) Alfred Hitchock
 Le Bon, la Brute et le Truand (1966) Sergio Leone
 Les tontons flingueurs (1963) Georges Lautner
 La grande vadrouille (1966) Gérard Oury
 A bout de souffle (1960) Jean-Luc Godard
 L’homme qui tua Liberty Valance (1962) John Ford
 Point limite (1964) Sidney Lumet
Et pour finir avec la base de la base :
 2001 : L’odyssée de l’espace (1969) Stanley Kubrick
39
SEVENTIES
 Le Parrain (1972) Francis Ford Coppola
 Le Parrain : 2e
partie (1974) Francis Ford Coppola
 Voyage au bout de l’Enfer (1978) Michael Cimino
 Alien : le huitième passager (1979) Ridley Scott
 Taxi Driver (1976) Martin Scorses
 Apocalypse Now (1979) Francis Ford Coppola
 Orange Mécanique (1971) Stanley Kubrick
 Star Wars (1977) George Lucas
 Rocky (1976) John G. Avildsen
 Les Dents de la Mer (1975) Steven Spielberg
 Phantom of the Paradise (1974) Brian De Palma
 Chinatown (1974) Roman Polanski
 L’Exorciste (1973) William Friedkin
 Monty Python : The Holy Grail (1975) Terry Gilliam/Terry Jones
 Annie Hall (1977) Woody Allen
 Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) Milos Forman
 Stalker (1979) Andreï Tarkovski
Je vous le répète, ceci n’est qu’un infime échantillon des films sortis entre
1960 et 1979. Mais avec ceux-ci, vous vous ferez un joli petit bagage de l’apprenti
cinéphile. Bon visionnage !
40
IL ETAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR
Bien le bonjour à toi, cher lecteur de ce merveilleux Éloge de la Folie,
Comme tu le sais maintenant (parce que oui, tu as déjà lu entièrement le
premier Éloge et tu sais donc comment se structure ce fascicule), une rubrique
dédiée aux compositeurs t'est réservée au sein de ce journal facultaire. Pour le
second tome de l'année, j'ai décidé de vous parler d'un compositeur que je chéris
énormément et que je pense que beaucoup de personne aiment (sans pour autant
le savoir) ; ce fabuleux SERGUEI PROKOFIEV !
Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est né durant l'année 1891 en Russie. Pen-
dant son enfance, sa mère, grande amatrice de musique classique, l'initie à l'art de
la musique classique en lui jouant des œuvres créées par les plus grands tels que
Chopin et Tchaïkovski. C'est grâce à cette
influence maternelle que le jeune Sergueï
prend goût pour la musique. Dès l'âge de 10
ans, il se met à composer sa première œuvre
: un opéra pour enfant intitulé Le Géant.
Voyant son talent, sa mère l'envoie au con-
servatoire de Saint-Pétersbourg afin qu'il
peaufine son éducation musicale. Au cours
de ces années, Sergueï ne cesse de se reven-
diquer supérieur par rapport aux autres
compositeurs et se qualifie lui-même d'avant-gardiste et il n'a pas tort. En effet,
alors âgé que de 20 ans, Prokofiev donne son Premier concerto pour piano qui
remporte un franc succès, bien qu'il soit qualifié d'avant-garde.
Une fois le conservatoire réussi, Prokofiev rêve de conquérir l'Europe grâce
à sa musique, tout comme Stravinsky l'a fait, accompagné de Diaghilev19
. Il en-
tame donc ce voyage vers l'Europe et y rencontre Diaghilev qui lui propose de
composer un ballet. De cette manière, Sergueï compose Ala & Loli, mais cette
œuvre ce solde sur un échec. Cela ne va pas le démotiver et quelques temps après,
toujours sous la direction de Diaghilev, Prokofiev compose Chout ou l'histoire
d'un bouffon. Ce dernier ballet remporte un grand succès et le pousse à composer
davantage. De cette façon, il compose de tous les genres : symphonie, opéra, so-
nate... Cependant cette passion dévorante pour l'écriture va être mise à mal par le
19
Stravinsky et Diaghilev cartonnent à Paris notamment grâce à leurs ballets russes qui sont vus comme innovants
pour l'époque en France et en Europe.
41
contexte sociopolitique de l'époque. Effectivement, face aux répressions bolché-
viques, Sergueï Prokofiev s'exile et se réfugie au Japon, puis aux USA.
Lassé de son exil et voulant retourner au sein de son berceau natal, Proko-
fiev décide de revenir en URSS, où son succès est garanti. Cependant, son retour
n'est pas voulu que par sa propre personne. En effet, Staline veut faire revenir
toutes les grandes figures de la nation. C'est pourquoi, il contacte Prokofiev afin
qu'il revienne et s'assimile à son projet politique. Sergueï Prokofiev, vu comme
un héritage de la bourgeoisie russe20
, entame la composition d'œuvres purement
ancrées dans le réalisme soviétique imposé par Staline. C'est à ce moment qu'il
compose son fabuleux ballet Roméo et Juliette (1935)21
. Par la suite, ses autres
œuvres vont également être imprégnées par la propagande, notamment les bandes
sonores qui accompagnent les films de propagande dont Alexandre Nevsky (1940).
Néanmoins, il ne compose pas uniquement pour la propagande, mais également
pour les enfants comme le prouve sa célébrissime œuvre Pierre et le loup, com-
posé en 1936.
Par la suite, Prokofiev continue à composer en toute plénitude jusqu'en
1948. En effet, lors de cette année, il se voit critiqué par ses contemporains qui
interdisent l'interprétation de ses œuvres. Cela provoquera une production de
composition moins intense pour le musicien. Le 5 mars 1953, Sergueï Prokofiev
s'éteint à quelques minutes d'intervalle de Staline. L'agitation qui tourne autour de
la mort du dictateur efface celle du compositeur.
De nos jours, les œuvres de Prokofiev restent de très grands chefs-d'œuvre
et continuent à être interprétés. Malgré son influence stalinienne, il est indéniable
que son talent demeure unique. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse écouter
Pierre et le loup, Roméo et Juliette ou encore son Second concerto pour violon.
J’espère que ce petit article vous a plu. Il ne me reste plus qu'à vous sou-
haiter beaucoup de bonheur et de musique jusqu'au prochain numéro !
Musicalement vôtre,
Pouet
20
En effet, en provenant d'une famille de bonne éducation et en ayant appris au conservatoire, Sergueï Prokofiev
est perçu comme un bourgeois.
21
J'avoue, je ne suis pas très objective, mais prend juste le temps d'écouter la Danse des Chevaliers et tu me
comprendras !
42
LES RECETTES DE GRAND-MERES
Bonjour !
Si vous me lisez aujourd’hui, c’est parce qu’avec ce thème « Années 60’ »,
la première chose à laquelle j’ai pensé, c’est ma grand-mère ! Oui, je sais, ma vie
est cool, mais attendez, ne tournez pas si vite la page ! J’ai eu envie de vous pré-
senter une chose qui me tient beaucoup à cœur : les recettes de grand-mère…
Je ne suis pas sûre de vous vendre du rêve, mais tant pis, laissez-moi es-
sayer. Je vous parlerai de 2 recettes, l’une culinaire, et l’autre plutôt cosmétique.
LE DENTIFRICE MAISON :
Il fut une époque où nos supermarchés ne regorgeaient pas d’autant de di-
versité, et celle-ci ayant ses
qualités, n’est pas exempte de
défauts, car on s’éloigne de
plus en plus des recettes
simples et efficaces qui
étaient utilisées avant.
Savez-vous tout ce
qu’il y a dans votre denti-
frice ? Comprenez-vous cha-
cun de ces noms chelous de la
composition ? Non ? Bah moi
non plus ! Mais quand je vois
qu’une tâche de dentifrice sur un vêtement le décolore, ou quand je lis que les
microbilles de plastiques sont parmi les pires polluants de nos océans, je me pose
quand même des questions… Mais plutôt que de parler de problèmes, parlons
alternatives !
Il existe plusieurs ingrédients naturels qui sont efficaces pour blanchir nos
dents, donner bonne haleine, ou prendre soin de nos gencives : le bicarbonate de
soude ou le charbon actif blanchissent, les huiles essentielles (surtout de menthe
ou de chlorophylle), qui nous donnent une haleine Hollywood Chewing Gum, et
l’argile, qui prend soin de nos gencives si sensibles.
Voici donc ma recette de dentifrice maison fétiche :
43
Il vous faudra :
o Un petit récipient
o De l’argile (blanche, verte ou rouge, peu importe, mais peut-être que la
blanche donnera une plus belle allure à votre mixture)
o Du bicarbonate de soude alimentaire
o De la glycérine végétale
o Une huile essentielle de votre choix pour le goût et l’odeur (moi j’utilise
celle de menthe poivrée)
Où trouver tous ces ingrédients ? Personnellement, je me fournis sur le site
Aroma-zone.com, mais il existe d’autres possibilités : la glycérine se trouve en
pharmacie, de même que les huiles essentielles, l’argile et le bicarbonate de soude
dans des supermarchés ou des magasins bio’, par exemple.
Concrètement :
 Dans votre récipient, versez 6 cuillères à café rases d’argile.
 Ensuite, ajoutez 2 cuillères à café rases de bicarbonate de soude (voire
moins, le goût est fort prononcé).
 Mélangez ces deux ingrédients solides.
 Ajoutez 2 cuillères à café de glycérine végétale.
 Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée (entre 2 et
10, selon la force de goût que vous désirez).
 Mélangez le tout.
 Si le dentifrice vous paraît trop solide, ajoutez de l’eau, goutte par goutte
(attention, le dentifrice devient très vite trop liquide, donc j’insiste, une
goutte à la fois !).
LES « LÉGUMES OUBLIÉS » :
Je suis presque sûre que vous avez déjà entendu cette expression quelque
part. Non ? Eh bien, ces légumes « oubliés » sont les légumes qui étaient les plus
utilisés par chez nous dans le temps, avant qu’on ne fasse venir des tomates, poi-
vrons, et autre au milieu de l’hiver par avion/bateau, etc. Concrètement, il s’agit
de légumes d’hiver, principalement, qui poussent bien dans nos régions.
On y trouve les topinambours, panais, choux en tout genre (rouges, raves,
chinois, pointus, etc.), salsifis, vitelottes (patates mauves), patates douces, rutaba-
gas (tiens, ça me fait pensez à une chanson), butternut, et tant d’autres !
44
Je vous invite fortement à tenter de (re)découvrir ces légumes, parce que
d’un, en hiver, ils sont de saison, et la planète nous remercie, de deux, ils sont
bons, et ça change un peu des tomates, de trois, ils sont souvent locaux et pour ça
aussi, la planète nous remercie, et de quatre, c’est bien souvent moins cher de
manger local et de saison, donc, votre portefeuille vous remercie aussi !
Je n’ai malheureusement pas de recette précise à vous proposer, étant donné
que j’improvise toujours quand je cuisine, mais je vous conseille quand même de
faire une soupe. Déjà parce la soupe, on peut en faire une énorme casserole et en
avoir pour plusieurs jours, ou bien surgeler une partie, et c’est assez pratique, et
ensuite, parce que dans une soupe, on peut mettre un peu tout ce que l’on veut…
En général, je mets tous les légumes que je trouve (potiron, potimarron,
carottes, butternut, panais, chou-rave, patate douce), un oignon, un cube de bouil-
lon, j’assaisonne selon mon humeur, je mixe, et voilà ! Le mix potiron/potimarron
– carottes – panais est un top pour moi, mais laissez votre créativité s’exprimer !
Sinon, la patate douce remplace super méga bien la patate dans un gratin (ça
goutte la patate-carotte un peu sucrée).
J’espère vous avoir donné envie de cuisiner un peu, de manger une bonne
soupe et plein de légumes, et d’ensuite vous brosser les dents, en ayant tout fait
vous-même !
Cécile
45
STRANGER THINGS
Sortie cet été sur le géant de la télévision Netflix, Stran-
ger Things est LA série de ces derniers mois. Créée et mise
en scène par les frères Duffer, cette série de huit épisodes
se situe à un carrefour d’influences, entre E.T. de Spielberg
et Super 8 d’Abrams, Stranger Things a tout pour faire cra-
quer et vous plonger dans le binge watching.
Le pitch en quelques mots22
: Un soir de l'année 1983 à
Hawkins, dans l'Indiana, le jeune Will Byers, 12 ans, dispa-
raît brusquement sans laisser de traces. Plusieurs person-
nages vont alors tenter de le retrouver : sa mère Joyce, ses
amis menés par Mike Wheeler et guidés par l'intrigante Eleven23
, ainsi que le chef
de la police Jim Hopper. Parallèlement, la ville est le théâtre de phénomènes sur-
naturels liés au Laboratoire national d'Hawkins, géré par le département de l'Éner-
gie (DoE) et dont les expériences dans le cadre du projet MKULTRA ne semblent
pas étrangères à la disparition de Will.
La première grande force de Stranger Things, c’est sa narration. Le fil con-
ducteur est simple, tout en ne l’étant pas. Le mystère est dosé juste comme il faut,
et le scénario se dévoile progressivement, sans forcer. Les personnages sont tous
attachant, et il est quasiment impossible de ne pas se sentir proches de ceux-ci. De
plus, ils sont tous interprétés de manière impeccable par des acteurs sensationnels.
Comment parler de Stranger Things sans
évoquer la perfection formelle qu’il nous offre ?
Une esthétique eighties kitch qu’on adore, une
image soignée, un cadrage parfait, et une photo-
graphie qui n’a rien à envier aux grandes pro-
ductions cinématographiques. Les images font
rêver, entre les balades nocturnes en vélo des trois personnages principaux, et la
fameuse scène des guirlandes de Noël24
, on est dedans de bout en bout.
Enfin, le meilleur pour la fin : la bande originale. Honnêtement, je peux
vous dire que j’ai entendu un bon paquet de bandes originales, et celle-ci, c’est
quelque chose. Des sonorités pesantes et vintage à la fois, du synthé et des per-
cussions qui nous renvoient aux années geek et néon.
22
Merci Wikipédia ! Oui, j’avais la flemme de chercher plus loin.
23
Oui, elle s’appelle Onze.
24
Allez voir la série, et vous comprendrez.
46
10 (FUN) FACTS
1. Babtou fragile vient de « toubab », prononcé en verlan. « Toubab » est un
terme utilisé en Afrique de l’Ouest pour désigner quelqu’un à la peau blanche.
Ce mot a ensuite été dérivé de façon péjorative pour désigner quelqu’un de
victime, d’où le « fragile. »25
2. L’étymologie du mot « belge » peut venir de deux sources. Une possibilité se-
rait BEL + GA. Bel (ou bhel) est un objet gonflé, rond. Au sens figuratif :
cercle, alliance. Ga vient du gaulois « homme armé. » « Belge » signifierait
donc « les hommes de l’alliance. » Une autre alternative est le dérivé du verbe
*belgen signifiant se fâcher, se gonfler.26
3. Un cachalot échoué ne meure pas du fait qu’il ne soit plus dans l’eau, mais
étouffé par son poids, n’étant plus supporté par l’eau.27
4. La reproduction des tortues peut ressembler à un viol. Le male poursuit la fe-
melle, lui mort la tête, les membres, l'immobilise contre un obstacle puis la
féconde.28
5. Une femme a été une nuit en prison et a payé 2000€ d’amende pour une cas-
sette non rendue, remontant il y a plus de 10 ans !29
6. Des parents ont tué leur fille avec du jus de raisin. En effet, afin de punir leur
fille qui aurait bu du jus de raison en cachette, les parents l’auraient forcé à
boire les 2,4 litres restant. Direction : l’hôpital.30
7. Le Nutella fait rétrécir les jeans.31
8. Si on soulève la queue d’un kangourou du sol, il ne sait plus sautiller.32
9. Tu ne peux pas travailler en Antarctique à moins que tes dents de sagesse et
ton appendice soient retirés.33
10.Une femme passe 136 jours sur toute sa vie à se préparer pour sortir, tandis
qu’un homme se contente de 46.34
25
http://www.fdesouche.com/534707-veut-dire-babtou#
26
http://www.baroude.com/Etymologie-des-noms-des-Pays-La,380.html
27
Snapchat story de Peeta.
28
http://reproductiontortue.free.fr/la-reproduction-des-tortues.html
29
http://www.letribunaldunet.fr/insolite/les-8-faits-divers-les-plus-wtf-7.html
30
Ibid.
31
Peut-être le seul fait véridique de cet article.
32
http://www.thefactsite.com/2011/07/top-100-random-funny-facts.html
33
http://bestpictureblog.com/20-facts-you-never-knew-about-antarctica/?utm_source=taboola2&utm_me-
dium=referral&utm_term=thefactsite
34
http://www.topito.com/top-temps-perdu-vie
47
M’AS-TU LU ? : RU
Salut bande de loulous ! (Argh, pardon. Réminiscence de trois semaines en
colonie de vacances… Comprenne qui pourra). Qui dit nouvel Éloge dit nouveau
M’as-tu lu, et la présentation d’un nouveau livre ! *BRUITS DE FOULE EN DÉ-
LIRE*
Ce mois-ci, c’est le roman Ru de Kim Thúy qui est au centre du propos.
Publié en 2009, ce petit livre présente plusieurs souvenirs de l’auteure, émigrée
vietnamienne. Enfance dorée à Saigon. Arrivée du communisme. Un voyage clan-
destin et périlleux en bateau pour fuir le Vietnam. Un camp de réfugié en Malaisie.
Une nouvelle vie au Québec. Un fils autiste. Une carrière d’avocate…
Au fil de la lecture, nous découvrons de petits récits tenant tous en quelques
pages, mélangés chronologiquement, mais liés ensemble, comme les perles du
petit bracelet bleu de la narratrice, par un fil ténu : un mot, une idée ou encore une
image. Chaque fin d’un souvenir entraine le début d’un autre ; la machine mné-
sique semble ne jamais pouvoir s’arrêter et emmène le lecteur sur un ruisseau
d’images, de couleurs et d’objets.
Je te vois déjà venir, petit étudiant. « Un livre sur l’expérience d’une réfu-
giée. GÉ-NIAL. Comme si on n’en parlait pas déjà assez à la télé, dans les jour-
naux, etc. etc. etc. » Oui, mais non. Ru n’est pas un roman polémique sur l’immi-
gration. Pas plus qu’un roman philosophique sur la situation d’émigré. Et est en-
core moins un roman tire-larme victimisant les réfugiés et pointant du doigt les
occidentaux. Non, rien de tout cela. Le roman de Kim Thúy est un composé hété-
rogène et touchant de souvenirs très concrets, parfois insignifiants, n’ayant en
outre pas toujours un rapport avec l’émigration. Son titre révèle d’ailleurs la vo-
lonté de l’auteure de placer la souffrance relative à son parcours dans une aura de
tendresse : en français, « ru » désigne au sens figuré un écoulement de larmes, de
sang ; mais il signifie également « berceuse » en vietnamien.
Difficile, donc, de qualifier précisément ce roman. Ru, c’est attendrissant,
drôle, singulier, chaleureux, poignant. Ru, c’est un recueil de souvenirs, un récit
de vie, un jeu d’écriture, une tranche de fragilité, un poème aux relations hu-
maines. Un véritable album photo dont les clichés se seraient mélangés malgré
eux. À vous d’aller le feuilleter.
Élise Deschambre
48
CRWTH
(Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical)
♫ Le « Millennial Whoop » (terme inventé par Patrick Metzger) est une succes-
sion de notes communes à de nombreuses chansons pop à succès de ces der-
nières années. Impossible de dire qui l'a utilisé en premier mais on le retrouve
par exemple dans des chansons de Katy Perry, Chris Brown et Kings of Leon.
♫ Mike Oldfield est un musicien anglais qui, à juste 19 ans, a composé et joué
seul presque tous les instruments du premier album publié par Virgin Records,
et qui a fait sa fortune : "Tubular Bells". Mike avait d'abord fait le tour de
toutes les maisons de disques existantes qui l'avaient refusé ! L'album est cons-
titué de 2 plages instrumentales d'une vingtaine de minutes, et s'est vendu à
environ 16 millions d'exemplaires. Écoutez le début de la première partie, je
suis persuadé que vous reconnaitrez…
♫ Un instrument de musique peut tuer son propriétaire. Ce fut le cas pour un
sonneur de cornemuse qui fut victime d'une infection pulmonaire causée par
des champignons provenant de son instrument qu'il négligeait de nettoyer.
♫ La chanson « Sweetest Things » de U2 a été composée par Bono pour s'excuser
auprès de sa femme à qui il avait oublié de souhaiter l'anniversaire, alors qu'il
était à l'étranger. D'ailleurs, on la voit au début du clip vidéo qui est tourné à
la première personne avec la vue de sa femme : il l'emmène en balade et utilise
différents stratagèmes pour essayer de se faire pardonner, dont différentes ban-
nières géantes "Je suis désolé" dans la rue.
♫ "Longplayer" est un morceau de musique long de mille ans. Lancé le 1er jan-
vier 2000, un ordinateur actionne un ensemble de gongs et de bols tibétains
qui, si tout se déroule comme prévu par l'auteur, joueront en continu et sans
répétition jusqu'au 31 décembre 2999. Passé cette date, le morceau devra re-
commencer comme au premier jour. L'ordinateur se base sur un morceau ori-
ginal de 20 minutes composé par l'artiste anglais Jem Finer, et en produisant
suffisamment de variations pour durer exactement un millénaire. "Longplayer"
peut être écouté en direct sur Internet.
♫ Le thème principal bien connu du générique de « Mission : Impossible » n'a
peut-être pas été composé au hasard : il reproduit les lettres M (Mission) et I
(impossible) en code morse, avec deux bips longs (M) et deux bips courts (I).
♫ Le célèbre logo des Rolling Stones représentant une bouche avec la langue
tirée a été créé en 1970 par John Pasche, simple étudiant au Royal College of
Art de Londres, qui avait été choisi pour proposer des esquisses de logo à Mick
49
Jagger. L'étudiant s'était d'ailleurs inspiré de la bouche du chanteur pour la
réalisation de son dessin.
♫ Selon un calcul mathématique réalisé par un chercheur en neuroscience néer-
landais, la chanson "Don't Stop Me Now" du groupe Queen est la chanson qui
rend le plus heureux. En effet, elle exploite au mieux les trois ingrédients qui
seraient essentiels au « bonheur » musical : paroles positives, tempo de 150
battements par minute et notes en tonalité majeure. Cela dépend cependant de
beaucoup de facteurs pour chacun en dehors des trois ingrédients essentiels.
♫ Hans Zimmer est connu pour être un des plus grands compositeurs de musique
de films, avec entre autres la bande originale de Gladiator, de Rain Man ou
d'Interstellar. Mais il n'a pas connu le succès que dans les films : en 1971, il
intégra le groupe « The Buggles », mondialement célèbre pour le titre Video
Killed the Radio Star. On le voit d'ailleurs à la fin du clip, en train de jouer du
clavier.
♫ Dès le 11 septembre 2001 aux USA (enfin, dans l’après-midi), toutes les radios
du pays se mirent d’accord pour établir une liste de chansons à ne plus diffuser
(jusqu’à nouvel ordre), certaines d’entre elles traitant de trop près le sujet
« aviation ». Exemples : Aeroplane (Red Hot Chili Peppers), Fly Away (Lenny
Kravitz), I believe I can fly (R-Kelly), etc.
♫ Barry Dale Loukaitis a tué deux étudiants ainsi que son professeur d'algèbre
en 1996. Alors âgé de 14 ans, il a blâmé le vidéo Jeremy de Pearl Jam de l'avoir
influencé à commettre ces meurtres.
♫ Depuis 1979, l'hymne national de l'état de la Géorgie, aux États-Unis, est
"Georgia On My Mind", la chanson popularisée par Ray Charles. Cette adop-
tion s'est accompagnée d'excuses publiques envers le chanteur qui était interdit
de concert depuis 20 ans pour avoir lutté contre la ségrégation raciale.
♫ De son vrai nom David Robert Jones, David Bowie changea son nom de scène
pour ne pas être confondu avec Davy Jones, leader du groupe « The Mon-
kees ». Le Bowie est un couteau de combat imposant, créé par un certain Jim
Bowie, et qui a notamment été popularisé par les films Rambo et Crocodile
Dundee.
♫ Pour faire face à la baisse du marché du disque, les seuils de certification du
nombre de ventes (disque d'or, disque de platine, etc.) sont fréquemment revus
à la baisse. Ainsi, jusqu'en 2006, il fallait vendre 100 000 albums pour être
disque d'or, alors qu'aujourd'hui, 50 000 suffisent (ces données reprennent les
ventes physiques comme numériques).
50
À ECOUTER (découvertes de ces dernières semaines)
Johnny Cash – Sons of Katie Elder (1965)
Joe Hisaishi – Path of the Wind (1988)
Jazmine Sullivan – Bust Your Windows (2008)
Dawn Richard – Billie Jean (2015)
Nick Cave & The Bad Seeds – Muddy Water (1986)
Willie Bobo – Evil Ways (1967)
Andrew Gold – Spooky Scary Skeletons (1996)
Pieter Bourke & Lisa Gerrard – Sacrifice (1998)
Lord Huron – The yawning grave (2015)
Jim O’ Rourke – Half Life Crisis (2015)
Miguel – Simple Things (2015)
Pixies – Baal’s Back (2016)
The Moody Blues – The Story in Your Eyes (1971)
Flatbush Zombies – Bliss (2013)
Metallica – Moth into Flame (2016)
Shane MacGowan, Chanteur des « Pogues ». Un gros dégueulasse.
A2L1
51
TEST : QUELLE STAR DES ANNEES SOIXANTE/SEPTANTE
ETES-VOUS ?
1. Dans la vie de tous les jours, ton kiff, c’est plutôt :
a. La drogue.
b. Les animaux.
c. Danser avec des costumes colorés.
2. Physiquement, tu es :
a. Un(e) bon(ne) vieux/vielle youkou des familles.
b. Une vraie bombe, et tous les mecs/filles te veulent.
c. Quelqu’un avec une coupe au bol bien déguelasse.
3. Tu penses refléter :
a. Un mode de vie rock ‘n roll, un peu yolo.
b. Une image sulfureuse, tout en restant un symbole d’élégance.
c. Une image « fofolle » et joyeuse.
4. Point de vue alimentaire :
a. Tu ne te nourris pas parce que la drogue et l’alcool te donnent tout ce
dont tu as besoin.
b. Tu es végétarienne.
c. Tu ne prends pas de petit déj’, seulement un café, parce que tous les
matins, t’es en retard, comme d’habitude.
5. Pour te déplacer, tu aimerais :
a. Rouler en Mercedes-Benz
b. Posséder un yacht.
c. Avoir un bus, pour te caser toi et tes potes qui te servent de faire-valoir.
6. Quand tu mourras, tu seras :
a. Abandonné(e) de tous, avec pour seul compagnon un joint et une bou-
teille.
b. Incinéré(e), et tes cendres seront jetées dans l’océan, parmi les baleines.
c. Brûlé(e), mais propre !
52
 Tu possèdes un maximum de « a » : Tu es Janis Joplin !
Reposes tout de suite cette seringue, parce que la drogue au niveau professionnel
ça lui a réussi à Janis, mais toi, ça te donnera les dents jaunes, et déjà que ce sera
galère pour trouver un emploi avec ton diplôme de FIAL, ne te rends pas les
choses plus compliquées avec une haleine fétide.
 Tu possèdes un maximum de « b » : Tu es Brigitte Bardot !
Si tu as honnêtement obtenu un maximum de « b », tu dois certainement être le
mec/la meuf le/la plus orgueilleux(se) que cette Terre ait porté !
 Tu possèdes un maximum de « c » : Tu es Claude François !
On ne le répétera jamais assez : ne change pas une ampoule lorsque tu prends ton
bain !
53
JEUX
SUDOKU :
Pour les POG : Pour les KOG :
ENIGMES :
- Un prisonnier est enfermé dans une cellule qui a une fenêtre trop petite pour
qu'il puisse passer et deux portes. Une des portes est gardée par un gardien
et l'autre porte par un chien qui s'appelle "Aïe". Le prisonnier est en pos-
session d'un caillou. Comment va-t-il faire pour s'échapper ?35
35
Le prisonnier lance le caillou sur la tête du gardien, celui-ci s’écrit alors « Aie », le chien accourt vert lui car il
a prononcé son nom, le prisonnier peut donc s’échapper par la porte qui était gardée par le chien.
54
- Dans une famille, le père est en prison, la fille pleure devant l'hôtel et la
mère est contente, elle sourit. Que se passe-t-il dans cette famille ?36
- Imagine que tu es le conducteur d'un bus. Au 1er
arrêt, 10 personnes mon-
tent, 5 descendent au 2ème
arrêt, 19 personnes montent, 12 descendent, au
3ème
arrêt, 7 personnes montent et personne ne descend, au 4ème
, 23 per-
sonnes montent et 6 descendent. Quel âge a le conducteur du bus ?37
- Un père, une mère et leur fils sont sur un pont. Le père dit : « Si je tombe,
fils, tu hériteras de ma fortune mais à toi femme, je ne donnerai rien, même
si je t'aime beaucoup et que sans toi je ne suis rien. La femme répond :
« Moi, si je tombe de ce pont, je lèguerai mes biens à mon doux époux et
non à mon fils ». Le fils (qui ne pense qu'à l'argent) décide alors d'assassiner
un de ses parents, mais veut avoir le plus d'argent possible. Qui va-t-il pous-
ser du pont ?38
- Dans un petit village, il y a deux coiffeurs, l'un a les cheveux bien coupé
tandis que l'autre non. Tous les villageois vont toujours se faire couper les
cheveux chez un des coiffeurs. Si vous étiez un villageois, chez quel coif-
feur iriez-vous ?39
VDM :
 Aujourd'hui, et comme chaque jour, je prône à mon copain que faire l'amour
règle tous les conflits. J'aurais dû préciser "avec moi". VDM
 Aujourd'hui, ma grand-mère m'a expliqué que pour être beau, il fallait avant
tout ne pas être noir. VDM
 Aujourd'hui, comme d'habitude, je signe ce que je dis en parlant, étant ma-
lendante. Le garçon avec qui je sortais me dit : "Tu peux arrêter de faire des
gestes bizarres ? C'est chiant." VDM
 Aujourd'hui, lors d'un repas avec mes parents et ma copine, mon père de-
mande à cette dernière quelle est la chose la plus bizarre que j'ai pu faire.
Elle a répondu très sérieusement : ''Il m'a fait l'amour sur du Colonel Reyel.''
VDM
36
Ils jouent au Monopoly.
37
Il a TON âge (« Imagine que tu es le conducteur d’un bus »).
38
Sa mère, car si elle meurt, elle lègue tout son argent au père, qui le léguera plus tard au fils.
39
Chez celui qui a les cheveux mal coupés. Car, les coiffeurs sont eux-mêmes des villageois. Cela veut dire que si
l’un des coiffeurs a les cheveux mal coupés, c’est que c’est celui au cheveux bien coupés qui a mal fait son travail !
55
MANDALA
Laisse parler ta créativité et ton imagination !
56
KIKADIKOIS
Assistant Thibaut Radomme : Sous Philippe Le Bel, le maître des Templiers
sera condamné à mort pour hérésie, simonie, idolâtrie, mais aussi pour sodomie.
Eh oui, à défaut de mourir pour ses idées, on peut aussi mourir pour ses fesses.
Charles (étudiant FIAL) : Il y a Haribo et HORIBA.
Gilles : Quelqu’un a vu une passoire ?
Maxime : Sûrement dans le frigo !
Elise Champion (en parlant de son mec de la MDS) : J'ai envie de pratiquer le
coït avec ma chèvre !
Un bleu : Je suis con comme un moulin à bières.
Gilles, à un bleu : Gueule-en-terre !
Le bleu : EN TERRE !
Pouet : Mais la tétanie … y’a pas un vaccin pour ça ?
Ivan : Non, le vaccin, c’est pour le tétanos.
Adelin : Alexe, même quand tu n’as pas service, tu es derrière le bar !
Chelala : Au moins elle, elle le fait bien.
Eli : La bière fait boire.
Elise D. : Le thème de la revue, c’est le Seigneur des Anneaux ? Je peux être Leïa
?
Baptiste : Après, les bleus iront au Socrate OKLM.
Alexe : C’est où le KLM ?
Felix : La dernière fois que j’ai été à la CAROLO, c’était avec une meuf qui con-
naissais toutes les paroles de « On fait tourner les serviettes » … Genre, même les
couplets !
57
Mathou : La vieille Julie, sans son côté « vieille Julie », elle est sympa.
Pauline (suite à l’affiche de Cédrik Fairon « Emilie prend des cours de champ ») :
A l’exam, tu mets : la lexicologie compte les mots … la suite dans trois jours.
Taverne : J’ai la moule fourrée au riz.
Taverne : On coupe la tête, puis la queue. C’est toujours comme ça, t’abord la
tête puis la queue.
Baptiste et Alexe : Les gars vous pensez quoi de se faire réveiller par une pipe ?
Gilles : Déjà, ça dépend si c'est un homme ou une femme.
Anna : Tu préfères les femmes maigres ou fortes ?
Vincent Daubresse : Moi, je préfère les petits garçons.
A2L1 : Alexe, tu sais ce qui est cool avec le fait de mettre un baffle ? C'est que tu
n'entends plus quand je pète !
Alexe : Oh, ça m'ennuie, il y a un problème de gaz…
MM : Ben vas aux toilettes !
Alexe : Je parlais de la pression des bières !
Phil : Alors les gars, on a beaucoup d'infos, ça va être chaud de tout retenir pour
vous.
Guillaume : Ben ça va, on n’est pas cons !
Phil : Quand on oublie de passer un examen, on se tait !
Pauline : J'aime pas les souris !
Ivan : Quoi, c'est la queue qui te dérange ?
Pauline : Ah ça non ! Les queues ça ne me dérange pas !
Pauline : Isis, comment ça se fait que tu es fraîche et propre après avoir travaillé
chez Cellul' Sush ?
Isis : J'étais juste en salle.
Ivan : Bah justement, t'es pas en salle (/sale), t'es propre !
Isis : Je dis ça, je dis rien !
Lorella : Ben alors dis rien !
Eli : Nous aurons réunion comité ce dimanche à 18h30, suivi d'une petite sur-
prise…
Anna : OUAIS LA CORONA DE GILLES !
Eli : ... qui n'est plus une surprise.
58
(En week-end comité)
Ivan : Hé ! On est place de Brouckère ! Comme Cynthia de Brouckère !
Mr le guide : Alors ces poires viennent d'un arbre dit "basse-tiges". Vous savez
ce que c'est ?
Guillaume : Ben oui, la prise de la basse-tige !
Ivan : Tu sais qui est le mec parfait pour Manon ? Messi ! Parce que mais si
(Messi), mais non (Manon) !
Lorella : Bleuette, c'est quoi mon poste dans le comité ?
Bleuette Margaux : Déléguée nettoyage ?
Isis : Hé ! Ciccio me chatouille avec un marteau !
Bleuette France 2, expliquant la phrase comité de Pauline : Elle a donné une
calotte à Mr le doyen car elle est super gentille !
Alexe, parlant du char pour le cortège GCL : Pour rendre le char encore plus
beau, tu vas coller une photo de la présidente de cercle, d'accord bleuette ?
Bleuette Nina : Je vais coller une photo d'une baleine !
La langue de ton professeur, assis-
tant,
ami, copain, pote, connaissance,
chat a fourché ?
Envoie-nous tes kikadikois à
l’adresse
suivante :
elogedelafolie.fial@gmail.com
59
LE COIN PHOTOS40
Le Philo de Namur, bien représenté Des millions de groupes de potes
Monsieur le Doyen, très bien entouré Des photoshoots toujours aussi glamours
Les célébrissimes dabs La relève familiale (externe)
40
Tu peux retrouver toutes les photos sur notre site : www.fltr.be
60

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Eloge de la Folie - Octobre 2016

  • 1. 1
  • 2. 2 SOMMAIRE SOMMAIRE................................................................................................. 2 EDITO........................................................................................................... 3 MOT DU PRAESIDIUM.............................................................................. 4 RETOUR SUR LE WEEKEND COMITÉ.................................................... 6 MOT DU BAPTÊME.................................................................................... 9 MOT DE L’ORGA........................................................................................ 11 MOT DE LA CULTURE.............................................................................. 13 MOT DE L’ANIM’BAR – COCKTAILS..................................................... 15 ORTALIA : KESAKO ?............................................................................... 17 L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER.......................................... 19 GENERATION WOODSTOCK.................................................................. 21 (RE)LIS TES CLASSIQUES !...................................................................... 23 CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT..................................................... 26 IVANDLAMOUR........................................................................................ 28 INVENTIONS EN TOUT GENRE............................................................... 30 LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE.............. 34 PEPITES DE CINEMA................................................................................. 37 IL ÉTAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR................................................ 40 LES RECETTES DE GRAND-MERE......................................................... 42 STRANGER THINGS.................................................................................. 45 10 (FUN) FACTS.......................................................................................... 46 M’AS-TU LU ? : RU..................................................................................... 47 CRWTH........................................................................................................ 48 TEST............................................................................................................. 51 JEUX............................................................................................................. 53 KIKADIKOIS............................................................................................... 55 LE COIN PHOTOS....................................................................................... 58
  • 3. 3 EDITO A toi, si tu tiens ce magnifique ouvrage entre tes mains, c’est soit parce qu’après avoir lu le premier numéro de l’Eloge de la Folie, tu t’es dit : « Oh my God, ceci est certainement le meilleur journal facultaire qu’il m’ai été donné de lire, je ne raterai plus jamais aucune de leur parution ! », ou soit parce que tu étais trop tête en l’air le jour de la rentrée et que tu n’as pas vu ce dernier trôner fière- ment dans le hall de la BFLT, et que c’est donc seulement maintenant que la cou- verture de ce deuxième numéro a attiré ton attention. Dans tous les cas, (re)bien- venue ! Avant de continuer, l’Eloge tenait à réserver dans son édito une mention spéciale pour les 30 nouveaux baptisés Philo & Lettres, qui ont rejoint notre grande famille vendredi passé. Félicitations à vous, les bleus ! Vous le méritez ! Que l’Eloge nous réserve-t-il de beau pour ce mois-ci ? Tout d’abord, un petit retour sur les différentes activités qui ont été organisées ces derniers temps : le baptême, le week-end comité, les non 24h (« mais que fera la culture, alors ? »), ainsi que l’annonce des prochains évènements organisés en notre Antre. Ensuite, si tu as un bon œil (et surtout un peu de culture), tu aurais aisément deviné le thème de ce mois-ci grâce à la fabuleuse couverture, réalisée par nos soins 1 : les années soixante et septante ! De nombreux articles intéressants et di- versifiés nous ont donc été proposés à ce sujet : la popularisation du tatouage dans les années soixante, un article sur Woodstock, des recettes de grand-mères, et bien plus encore ! Comme vous pouvez le lire, cet Eloge promet d’être fabuleux et toujours aussi enrichissant ! Cher lecteur, avant de te laisser poursuivre, nous souhaitons te rappeler que nous sommes avides de nouvelles plumes qui apporteraient leur contribution à l’Eloge. Saches que nous ne refusons jamais de publier quiconque ! S’il te plairait d’écrire sur n’importe quel sujet que ce soit, n’hésites pas à nous envoyer ton ou tes article(s) à l’adresse mail suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com. Sur ce, on te fait une grosse bise, et on espère que l’Eloge te plaira ! Anna et Gilles, délégués Eloge 2016-2017 1 Bon, si tu n’es vraiment pas doué, il s’agit de l’affiche officielle de Woodstock. Et si tu ne sais ce qu’est Woods- tock, on ne peut plus rien faire pour toi …
  • 4. 4 MOT DU PRAESIDIUM Chers étudiants, chers professeurs, chers amis, Bref, chers lecteurs de notre journal facultaire préféré, Alors que l’année avance à grand pas et que nous commençons petit à petit à sortir manteaux d’hiver, écharpes, gros pulls, votre cercle facultaire lui, ne re- cule devant rien pour continuer à vous proposer de plus en plus d’activités ! Mais avant tout, un bref retour sur les événements qui se sont déroulés… La rentrée et l’arrivage de nouvelles tête au sein de la faculté nous a ravis. Entre l’accueil des Erasmus, la Casa et les Philundi, tout le monde a pu y trouver son compte. Et après trois semaines de bleusailles, nous pouvons dès à présent félici- ter Baptiste Marredda et Benoît Collyns, notre praesidium de baptême, pour leur fournée de trente « loulous ». Félicitations également à nos nouvelles recrues et bienvenue chez vous ! D’ailleurs, le baptême à peine fini, nous avons enchaîné avec notre ouver- ture ainsi qu’une ouverture facultaire. Cette dernière a permis une rencontre entre le comité et les professeurs, assistants et toutes les petites mains de la faculté qui sont venus nous honorer de leur présence. Merci à tous, c’était très sympa- thique. Bien évidemment, comment écrire sans mentionner la triste nouvelle qui s’est abattue sur Louvain-la-Neuve cette année : pas de 24H vélos ! Fort heureu- sement, grâce au GCL et à notre équipe Culture/Relex’, nous avons pu trouver une alternative afin de quand même faire la fête et réunir tous ceux qui le souhai- taient ! Mais nous laissons le soin à Emiline, Guillaume et Arthur de vous fournir plus de détails. Sinon, un grand événement, relancé depuis uniquement un an se profile à l’horizon : LE GARGAMEL TROPHY ! Pour les anciens, nous savons que vous en êtes plus que ravis, pour les petits nouveaux : laissez-vous donc attirer par cet événement hors du commun qui faisait la réputation de notre cercle alors que vous n’étiez pas encore nés ! Notre équipe Orga vous en parlera plus longue- ment, soyez patients, plus que quelques pages. Outres ces événements plus conséquents, notre cercle vous propose tou- jours bien entendu des activités et services hebdomadaires. A commencer par notre délicieuse Kfet, située à l’Erasme 51, qui, tous les jours, de 12h à 14h, vous propose des sandwiches des plus variés et toujours à prix démocratiques !
  • 5. 5 Il y a également notre très célèbre soirée du lundi #Philundi où notre équipe sono vous fera danser, vous amuser comme des fous de 21h à 3h. De plus, chaque semaine nous mettons en place une Happy Song : à chaque fois qu’une musique choisie et annoncée comme « Happy Song » passe, la bière est à 0,60€ ! Vous n’aimez pas trop la bière ? Pas de problème ! Nos Anim’Bar vont également reprendre du service dès le mois de novembre avec toujours une carte de cocktail aussi variée mais également une arrivée de vins de fruit de qualité qui nous viennent d’un producteur local, Les Apéros de Philomène. Cependant, si vous préférez les moments « plus calmes », le cercle est ou- vert tous les dimanches soir de 21h à 3h, pour une petite bière autour d’un jeu de carte et même les après-midi, tous les jours de 14h à 18h, où nous vendons éga- lement des insignes. Hormis tout cela, notre très célèbre Revue, spectacle rassemblant 150 par- ticipants et qui parodie nos chers professeurs de la faculté, commence déjà ses castings afin de préparer tout doucement ce qui sera sans aucun doute un chef d’œuvre visuel et auditif en avril prochain ! Nous vous souhaitons à tous une bonne continuation dans ce quadrimestre, Au plaisir de vous voir dans notre Antre, Elisabeth et Melissa, XXXe praesidium du Cercle Philo et Lettres
  • 6. 6 RETOUR SUR LE WEEK-END COMITE Le 23 septembre dernier, le comité « Philo is the new black » se mettait en route pour un petit week-end comité de derrière les fagots, organisé par Elisabeth et moi-même ! Bref retour sur le week-end comité… Vendredi, nous avions donné rendez-vous au comité à 17h15 afin de char- ger les voitures et de se mettre en route mais, bien évidemment, partir à l’heure aurait été trop beau pour être vrai et après 45 minutes de retard, nous voilà tous en route, voitures chargées de bouffe Everyday, de palettes de Carapils2 et de sacs de couchage à destination de la ferme Chapeauvau à Hélécine. Pendant que cer- tains s’installent, d’autres font des jeux pour s’occuper afin que le temps passe plus vite pendant que notre Team Cuisine (Pouet, tu bois !) puisse nous concocter un vrai délice ! Après ce plantureux repas, nous passâmes enfin au petit jeu concocté par Elisabeth et moi-même : un genre de Cranium, revisité, cela va s’en dire. Entre estafettes, guindailles minutes (où Adelin nous prouva encore sa verve exception- nelle), affonds acrobatiques, quiz musicaux et culturels, le temps passa très vite, mais nous abandonnâmes très vite le jeu afin d’aménager une petite piste de danse dans la salle à manger où régnèrent les chansons françaises, Fatal Bazooka, bref, toutes les musiques de notre adolescence ! Tout ça dans la bonne humeur et mar- qué par un événement très particulier : l’anniversaire de Marie-Marie, qui, ni une, ni deux, se vit a-fonnée par un grand nombre des membres du comité ! 2 En suffisance ! lol, on vous aime les praesi <3 (NDLR)
  • 7. 7 Après cette soirée, au dodo (ou pas, c’est selon), pour la longue journée du samedi qui nous attend. Au programme : journée dans la Capitale ! Dans la mati- née, nous fîmes un jeu de piste dans Bruxelles, jeu de piste organisé par la Maison du Chocolat. Le comité était divisé en cinq équipes et ce fût celle d’Elisabeth (pistonnés !), Pauline, Joachim, Lorella, Arthur et Phil qui sortit vainqueur de ce jeu de piste ! Bravo aux gagnants et pour les perdants, nous avons pu nous récon- forter avec du chocolat. Après cette marche matinale, voilà déjà venue l’activité de l’après-midi : OCEADE ! Entre toboggans, jacuzzi, sauna, hammam, voilà de quoi rafraîchir le comité en cette chaude journée de septembre. Pour la journée du dimanche, la tradition veut que nous visitions une bras- serie et cette année, ce fut la Brasserie Waterloo qui fut mise à l’honneur. Après une petite visite et explications quant à la fabrication de la bière, nous pûmes goû- ter cette bière – blanche – tout en admirant la beauté du cadre.
  • 8. 8 Mais n’allez pas croire que le week-end comité s’arrête ici. A quelques ki- lomètres de la micro-brasserie Waterloo, se trouve la liquoristerie Les Apéros de Philomène, où nous pûmes écouter les petites anecdotes du patron avant de passer à la dégustation de ses délicieux vins de fruits et pékets. D’ailleurs, cela nous a tant séduits que nous avons pris la décision de vous proposer quatre sortes de vin de fruits à nos Anim’Bar : le Faneur, le vin de fruit à la myrtille, le vin de fruit au melon, le vin de fruit à la groseille. Venez donc goûter ces merveilles ! Après ce week-end chargé en émotions et en activités, nous reprîmes enfin la route vers Louvain-la-Neuve… Non, pas pour dormir mais pour clôturer ce week-end en beauté avec le repassage de calotte de Gilles, qui à présent n’a plus l’air d’un « gros néo ». Félicitations ! En tout cas, merci à vous pour ce week-end comité, j’espère que vous vous êtes autant amusés que moi ! Melissa, Vice-présidente du Cercle Philo et Lettres
  • 9. 9 MOT DU BAPTEME Vendredi 14 octobre 2016, à 6h44, le dernier bleu est baptisé ! Que ce soit pour lui, ses co-bleus ou même pour nous, c’est la fin de trois semaines riches en épreuves et en émotions. Mais cette période d’investissement, ça rime à quoi ? Il est vrai que durant ces bleusailles, nos 30 bleus ont dû se donner à fond (et faire des à-fonds aussi), endurer un certain stress et connaître la fatigue. Mais au-delà de tout ça, le groupe qu’ils ont forgé sera soudé, nous l’espérons, le plus longtemps possible. Un co- bleu, c’est un ami pour la vie, et c’est ce que nous voulions leur inculquer. Bien que les bleusailles soient finies, l’esprit du baptême reste ancré en chacun de nous. Bien sûr, il ne s’agit plus de mettre nos néo-baptisés gueule-en-terre ou leur faire encore subir d’autres épreuves, mais de perpétuer la solidarité et la camaraderie que nos petits bleus ont construites durant trois semaines. En tout cas, nous sommes fiers d’eux, et heureux de les avoir intégrés au sein de la grande famille des baptisés Philo et Lettres. Avoir tenu et animé cette bande de loulous pendant trois semaines dans le cadre de la colonie de vacances FLTR (car oui, on était inspirés pour le thème) fut une des expériences les plus enrichissantes que nous ayons vécues. On a appris à connaître ces 30 petits bleus d’une manière particulière, c’est un peu comme si on était leurs papas maintenant. C’est à nous maintenant de continuer leur éducation, pour qu’ils soient toujours enclin à partager la bonne humeur, et la joie de vivre au Philo et Lettres. Une chouette année au FLTR s’annonce avec nos nouvelles recrues ! Pour ceux qui n’ont pas encore vu nos bleus, venez leur faire un coucou, ils sont chauds taules ! (Du moins, je crois… Enfin, on l’espère… En tout cas, ils ont l’air chauds !) PS : Bande de loulous, si vous lisez cet article, sachez qu’on vous adore déjà et le plus important… ON CLAQUE UNE CHOPPE !
  • 10. 10
  • 11. 11 MOT DE L’ORGA Salut à toi, ô cher lecteur de cette Éloge de la Folie ! Depuis le 19 septembre, jour de rentrée académique, l’Orga’ n’a pas chômé ! Il a fallu moins de dix jours (neuf pour être exact) pour que notre premier évènement pointe le bout de son nez ! Eh oui, le mercredi 28 septembre avait déjà lieu notre première CASA de l’année… et quelle CASA ! Il devait y avoir au moins MILLE gens (on vous le jure !) qui ont répondu présents ! Il faut croire que le thème « Années 2000 » a bien plu. Tout s’est donc très bien passé. Pourtant, ce n’était pas couru d’avance ! Le baptême, c’est bien beau, mais ça laisse des traces ! Et par traces, on veut bien entendu parler d’œuf ! En arrivant à la CASA en fin d’après-midi, nos visages se décomposèrent. Les jeux GCL avaient battu leur plein et la CASA était dégueulasse. Ne nous comprenez pas mal, on aime beaucoup les œufs : les œufs sur le plat, les œufs à la coque, les œufs dans les pancakes… pas de problèmes ! Mais sur le sol de la CASA, pas trop. Bref, un peu d’eau par ci, un coup de raclette par là et surtout, 5 bleus au travail, et la CASA était propre et fin prête pour ac- cueillir tout le monde ! L’ambiance était au beau fixe et la bière aussi. Les délégués Sono’ étaient contents. Les déléguées Orga’ étaient contentes. Le Praesidium était content. Vous l’aurez compris, tout le monde était content (surtout le trésorier, en fait) ! Si, par le plus grand des hasards, tu as raté notre première CASA de l’année (sacrilège !), ne t’en fais pas, deux autres sont prévues ! Nous t’attendrons le mardi 8 novembre ainsi que le jeudi 24 novembre dès 21h. À ton agenda donc ! Quand on te dit qu’il y avait mille gens !
  • 12. 12 Mais ce n’est pas tout ! Si tu as fait tes devoirs, c’est-à-dire, si tu as lu le précédent Éloge, tu sais qu’un évènement d’une très grande importance est sur le point de se dérouler ! Tu l’as deviné (ou pas), nous parlons du beau, du grand, du tant attendu … GARGAMEL TROPHY ! Si tu vis dans une cave et que tu ne connais pas le Gargamel Trophy, laisse- nous éclairer ta lanterne ! Le Gargamel Trophy n’est autre qu’une course folklo- rique durant laquelle chaque équipe, composée de deux participants, porte un fût et s’arrête à divers stands où des bières ou des softs leur sont proposés. Que tu sois pressé ou intrigué par cet évènement, une seule solution : y par- ticiper ! Rendez-vous ce mardi 1er novembre au cercle Philo & Lettres pour cette quarante et unième édition du Gargamel Trophy ! C’est congé, donc pas de raison de le rater ! Pour toute info supplémentaire, tu peux trouver l’évènement Face- book « Gargamel Trophy @FLTR » ou encore, nous envoyer un mail à l’adresse orga.fltr@gmail.com ! Le Garga en images … Ce sera tout pour nous ! À très vite ! Les déléguées Orga t’aiment ! PLL3 (Aka Pouet, Lorella et Louise) 3 Si tu as compris la référence à Pretty Little Liars, on t’aime encore plus !
  • 13. 13 MOT DE LA CULTURE « Nous avons de beaux projets pour cette année, la plupart sont classés se- cret défense, mais nous pouvons tout de même vous en révéler un, et de taille : les 24h vélo ! » En tant que bon lecteur assidu, vous aurez (peut-être) reconnu le mot de la Culture dans le premier Eloge. C’était donc tout fiers que nous avions parlé de nos projets pour cette année, et, comme vous, que nous avons été déçu/horri- fié/choqué/en colère/triste/en dépression/content (Jean-Luc ?)/autre : ………. (Entourez votre réaction ou complétez les petits points) par son annulation. Mais reprenons depuis le début. Déjà fin juin (oui oui, on ne chôme pas, ça ne s’organise pas la veille !), le CSE nous contacta afin de faire une première approche. Et pendant les grandes vacances, entre deux réunions Skype (n’étant pas tous les trois sur le même con- tinent), le dossier premier était complété et renvoyé. Assez stressés mais excités par notre premier gros projet, nous attendions la suite avec impatience. La rentrée approcha et une nouvelle réunion de groupe était prévue. Tous étions prêts et les dossiers d’emplacement acceptés. C’est alors que, un 14 sep- tembre, nous avons reçu un appel du CSE nous annonçant que les autorités nous imposaient un énorme changement d’organisation pour cette année. Un peu affo- lés, nous essayions tous de retomber sur nos pattes et le CSE arriva avec un nou- veau dossier essayant de satisfaire tout le monde, cercles, régios, kap et autorités. Trois zones (l’Aula Magna, le parking Fédé et le haut de la ville) étaient donc convenues, à défaut de pouvoir circuler librement dans la ville. Mais les autorités nous demandaient une sécurité plus renforcée, augmentant donc consi- dérablement les dépenses. Plusieurs réunions furent organisées, et chacun tombait de haut en voyant la somme demandée et le peu de bénéfices qui rentreraient à côté. Le changement risquerait d’attirer beaucoup moins de monde et donc de diminuer les rentrées. Une nouvelle idée naquit : faire payer les 24H. Il y eut pas mal de soulève- ment, mais cela couvrait une partie des dépenses et rendait possible les 24H. Ce- pendant, tous les chiffres étaient basés sur des hypothèses. Chacun avait très envie d’organiser les 24H pour qu’ils aient lieu, mais jusqu’à quel prix ?
  • 14. 14 Le bourgmestre laisse tomber une nouvelle info : la zone de l’Aula Magna est supprimée. Et, n’ayant pas reçu de financement de la part de la ville (contrai- rement aux fêtes de Wallonie, par exemple), nous nous rendirent bien compte que cela ne serait plus possible. Après que les journalistes aient contacté le CSE, plusieurs sponsors déci- dèrent de nous venir en aide financièrement, afin de rendre cette 40e édition pos- sible. Mais cette solution fut refusée. La culture FLTR, comme tout le monde, est très déçue de voir ce beau pro- jet folklorique être annulé. C’est une institution depuis 40 ans qui tombe à l’eau. Sachez que le CSE a tout fait pour garder la terre hors de l’eau et satisfaire tout le monde. Sachez que nous n’avons pas baisser les bras facilement, que nous ne les avons pas baissés, tout simplement. Nous espérons que vous passerez un bon 26 octobre et que cela fera changer les choses pour l’année prochaine. Nous espérons que les autorités comprendront que nous tenons à notre folklore et que les 24H en sont un pilier important ; supprimer les 24H est donc en tuer une partie. Face à leurs restrictions, battons-nous à coups d’a-fond. Les cercles seront néanmoins ouverts, afin d’essayer de passer un bon mo- ment dans une bonne ambiance. Passez donc en après-midi afin de jouer au beer pong, faire un jeu de dames bibitifs, un blind test ou encore passer un moment posé autour d’une/des bière(s) ! A plus, au coin du bar ! La culture 2016-2017 Guillaume, Emi, Arthur
  • 15. 15 MOT DE L'ANIM’BAR - COCKTAILS Cher tous, Après quelques semaines de vacances suite aux périodes baptismales, l'Anim’Bar Cocktails reprendra du service le mercredi 2 novembre à partir de 21h sur le thème d'Halloween. Pour rappel, le but de l'Anim’Bar Cocktails est de vous proposer des soirées dans une ambiance conviviale, où le cercle est décoré selon le thème. De plus, nous proposons diverses animations ludiques afin d'ambiancer la soirée ! Si tu viens déguisé dans le thème, un cocktail gratuit te sera offert ! De plus, dès ce mercredi 2 novembre, l'Anim’Bar proposera également une carte de vin fruité :  Un vin blanc au melon  Un vin rosé aux groseilles  Un vin rouge aux myrtilles  Le Faneur, un vin à base de fleurs de tilleul et de sureau Ces différents vins sont artisanaux et proviennent des Apéros de Philomène dont voici le site internet : http://www.lesaperosdephilomene.be Le 9 novembre, à vos agendas les filles, une démonstration de produits érotiques (huiles de massage, sextoys, etc.) vous sera proposée exceptionnelle- ment à partir de 20h. Cocktails et Kasteel rouge y seront ! Si tu souhaites pimenter tes moments intimes au lit, ceci est fait pour toi ! Dès 22h, nous ouvrirons les portes aux mecs pour un Anim'baphrodisiaque ! Messieurs, c'est votre soir ou jamais. Si tu souhaites plus d'informations sur nos soirées à thème du mercredi, n'hésite pas à passer lors de nos bars aprem’ entre 14h et 18h ! Nous vous attendons d'ors et déjà le 2 novembre dès 21h dans votre plus horrible habillement pour notre Anim'bar Cocktails Halloween ! Vos dévoués délégués Anim'bar Cocktails Maëlle, Maxime et P-O
  • 16. 16
  • 17. 17 ORTALIA : LA NOUVELLE PLATEFORME UCL : KESAKO ? Durant la semaine 4, Vous avez sans doute vu dans toute la faculté et par- tout dans la ville des affiches parlant d’une certaine Émilie qui prend des « cours de champ » – ou de « chant », on ne sait plus très bien… Il s’agit en fait de la campagne de pub annonçant le lancement d’une toute nouvelle plateforme de l’UCL : Ortalia. Disponible en ligne gratuitement pour tous les étudiants de l’UCL, cette plateforme propose aux personnes intéressées d’améliorer leur orthographe, avec un léger côté ludique en prime. Concrètement, si vous allez sur www.ortalia.com, on vous proposera de faire des dictées, qui, dans la seconde qui suit, sont corrigées automatiquement par la plateforme. Mieux vous réussissez, plus vous obtiendrez de points, ce qui vous permettra à terme d’atteindre le(s) niveau(x) supérieur(s) contenant des dictées d’un niveau chaque fois plus élevé. L’avantage de l’utilisation de cette plateforme par rapport à votre profes- seur de français de primaire ou de secondaire, c’est que cela vous offre la possi- bilité d’améliorer votre orthographe à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, le regard sévère et moralisateur de votre professeur en cas de fautes « grosse comme des maisons » en moins ! Les corrections proposées évaluent le type d’er- reurs commises et fournissent les règles grammaticales tirées du Bon usage qui permettent de les corriger. On ne vous laisse donc pas en plan en cas d’erreur, que du contraire ! Vous devez sans doute vous demander pourquoi l’UCL a choisi de déve- lopper Ortalia et quel est l’intérêt d’un tel projet. « L’orthographe est une matière de l’école primaire ! » me direz-vous. La réponse part d’un constat simple, mais préoccupant : avoir une orthographe correcte devient une qualité de plus en plus rare, y compris chez les étudiants universitaires. Or, cette compétence de base est exigée par une très grande majorité d’entreprises et d’employeurs, surtout à l’heure où la communication est de plus en plus rapide et directe. En effet, les textes passent de nos jours par de moins en moins de relecteurs avant d’être pu- bliés et les jeunes employés (peu importe le domaine dans lequel ils travaillent) peuvent être amenés à publier du texte sans le faire relire par leurs supérieurs. Sans compter que la présence d’une faute d’orthographe dans un texte, tout de suite repérée et raillée sur la toile, peut parfois gâcher tout son propos... L’enjeu d’Ortalia, qui a été conçue comme un service d’aide proposé gratuitement aux
  • 18. 18 étudiants de l’UCL, se veut donc avant tout pragmatique et ne reflète pas une vision hyper normée ou archaïque de l’orthographe par l’UCL. Avant de conclure cet article, il convient de signaler que la plateforme a été créée par l’UCL, et plus précisément par les ingénieurs du CENTAL (CENtre de Traitement Automatique du Langage), dont les bureaux se trouvent au sein même de notre belle faculté. Cocorico, donc ! Les plus curieux pourront voir ou revoir l’interview à ce sujet de M. Fairon, directeur du centre et professeur dans la fa- culté, dans le journal de 13h de La Une du jeudi 13 octobre. Voilà, j’espère que la plateforme Ortalia n’a maintenant plus de secret pour vous ! Le mieux reste tout de même d’aller voir par soi-même sur www.orta- lia.com. Ce n’est pas parce qu’on est en lettres que l’orthographe nous est à jamais acquise… Et puisque l’orthographe ne sera pas réformée de sitôt, il vaudrait peut- être mieux s’y mettre dès qu’on en ressent le besoin… À bon entendeur, salut ! Jeremy Chelala P.S : Des concours en équipes seront bientôt organisés par l’UCL et les gestionnaires de la plateforme afin de récompenser les meilleurs scripteurs de l’université ! Si tu souhaites y participer avec tes amis, reste à l’affût !
  • 19. 19 L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER Salut à vous tous, chers étudiants et professeurs, J’ai décidé dans cet Éloge de vous écrire un article concernant l’homo- sexualité, étant moi-même homosexuel. Cette envie m’est venue, car il y a quelques temps, un groupe de personnes m’a demandé à moi et quelques amis ce que l’on pensait de l’homosexualité. Nous avons répondu que nous n’avions rien contre les homosexuels. Ensuite, l’un deux précisa qu’il n’était pas gay et là, le reste du groupe se mit à rire. Je ne pus m’em- pêché de préciser que j’étais moi-même homosexuel, ce qui mis un froid directe- ment. Pourquoi ces rires, alors que nous sommes tout comme les hétérosexuels ? Nous n’avons pas choisi d’être gays, nous avons choisi d’assumer qui nous sommes, nous avons choisi d’arrêter de mentir à nos proches, nous avons simple- ment choisi la possibilité d’être heureux avec quelqu’un qui nous rend heureux. Cela fait maintenant trois ans que j’ai fait mon coming out auprès de ma famille, lorsque je suis arrivé à Louvain-La-Neuve, à mes 18 ans. Et je peux vous assurer que cela n’a pas été facile. Il a fallu du temps à ma maman pour l’accepter. J’ai attendu plus d’un an et demi avant qu’elle rencontre mon copain et je pense qu’aujourd’hui cela reste encore le plus beau jour de ma vie. D’un autre côté, cela fait trois ans que je n’ai pas eu un bête « ça va ? » de mon grand frère. Un bête « ça va » qui aurait une valeur immense pour moi. Mais j’attends, je me bats, je reste qui je suis. Maintenant, je vais vous parler un peu du côté positif. En effet, j’ai vécu ma première relation amoureuse avec un garçon pendant environ un an et demi et je peux vous assurer que je n’ai jamais été aussi heureux dans ma vie. Grâce à cette première rencontre, j’ai eu le courage de faire mon coming out auprès de ma famille et quelques mois plus tard, auprès de mes amis. J’ai passé les plus beaux moments de ma vie en sa compagnie. Sachez que je n’ai perdu aucun de mes amis, je dirais même que je me suis rapproché de certains. Chaque jour on en rigole, j’en rigole. Par exemple, parfois, j’arrive en vélo près de mes potes et je leur lance : « Vous avez déjà vu un vélo à trois pédales ? » ou bien mon meilleur ami me dit : « Ça te va PD ? ». Alors à tous ceux qui se moquent des homosexuels, imaginez ne serait-ce qu’une seule seconde ce que nous avons vécu, ce que j’ai vécu. Et malgré tout cela, je continue d’avancer pour faire valoir qui je suis, pour être heureux.
  • 20. 20 Et à tous ceux qui ont peur, qui n’osent pas s’assumer, ayez le courage de montrer qui vous êtes et d’arrêter de vous cacher ! Vous avez le droit d’être heu- reux avec la personne qui vous convient. Cela sera surement l’étape la plus diffi- cile de votre vie, mais ça en vaudra la peine, en tout cas, selon moi. J’espère que ces quelques lignes permettront à certains de mieux com- prendre ce que l’on vit quand on est homosexuel et de comprendre que notre par- cours n’est pas évident. Merci de m’avoir lu, Pierre-Olivier
  • 21. 21 GENERATION WOODSTOCK C’est en août 1969 que plus de 500 000 spectateurs se rassemblent sur la plaine de Bethel, état de New York, à environ cent kilomètres du village de Woodstock. Organisé pour accueillir 50 000 personnes, le site du festival, avec ses organisateurs et ses infrastructures pris de court, s’est vu forcé de devenir gra- tuit. Des groupes et artistes de nos jours entrés dans la légende s’y sont produits, de jour comme de nuit. Le festival de Woodstock reste encore aujourd’hui consi- déré comme un événement majeur de la musique populaire mondiale. Tout part d’une idée du jeune producteur Michael Lang, qui avait déjà or- ganisé quelques petits festivals et concerts. Il recrute son voisin, Artie Kornfeld, et deux jeunes entrepreneurs, John Roberts et Joel Rosenman. Tous ces jeunes hommes ont environ 24 ans. Ils postent ensemble une annonce dans le New York Times désormais célèbre : « Jeunes hommes avec un capital illimité cherchent des occasions d’investissement intéressantes et des propositions d’affaire ». Un vieux fermier accepte finalement de leur louer son champ de 243 hectares, pour 50 000 dollars. Bien que le festival se déroule à Bethel, l’appellation Woodstock est res- tée. Plusieurs problèmes sont survenus dès le début du festival. Le groupe Sweetwater, censé ouvrir la série de concerts est bloqué dans les bouchons. C’est donc Richie Havens qui lance les festivités. En plus de cela, des embouteillages colossaux bloquent les arrivées des festivaliers. Même la nature se déchaîne, et fait tomber des trombes d’eau sur le site dès la fin du premier jour, rendant le terrain extrêmement boueux. Les issues de secours sont déclarées inadaptées au nombre de personnes présentes. Dès ce moment-là, les organisateurs décident de rendre l’accès libre : « From now on, this is a free concert ! ». Durant trois jours, les groupes se succèdent. Après Richie Havens, Joan Boaz se produit sur scène4 , suivie par d’autres grands noms : Santana, The Incre- dible String Band, Janis Joplin, Jefferson Airplane, The Who, Joe Cocker, Ten Years After, The Band, Crosby Stills Nash & Young, pour finir en apothéose5 avec la légende Jimi Hendrix. Ce dernier preste une de ses plus impressionnantes performances, avec des titres comme Hey Joe, Foxy Lady, All Along the Watchto- wer, Voodoo Child, Purple Haze, et bien sûr Star Spangled Banner. Le solo de guitare se trouvant sur ce dernier titre est entré dans la postérité comme un des plus complexes jamais joué en live. Citons le journaliste radio Marc Yasaye : « Quand Hendrix jouait ce solo, si on écoutait attentivement, on pouvait entendre les bombes tomber sur les forêts vietnamiennes, on pouvait entendre les cris. C’est une fresque de l’horreur à laquelle la nation au drapeau ligné et étoilé a participé ». 4 A voir : son interprétation de « Joe Hill », en acoustique, une pépite. 5 Baptiste et Phil, vous buvez !
  • 22. 22 On a su plus tard combien ont été payé tous ces artistes. Selon le site Consequence for Sound6 ¸ Hendrix (le mieux payé de tous) aurait gagné 18 000$. Aujourd’hui, cette somme représente environ 117 000$, avec le taux de change actuel. Pour celles et ceux qui n’y connaissent rien, ce n’est pas beaucoup... Le festival de Woodstock a été enregistré avec les moyens du bord. Un film documentaire, réalisé par Michael Wadleigh (assisté par M. Scorsese, ça ne s’in- vente pas) est sorti en 1970. Pendant pas loin de quatre heures d’images, le spec- tateur voyage littéralement dans le temps. On assiste aux préparatifs des organi- sateurs, les déboires qu’ils ont connus, les performances (entières !) de plusieurs groupes. Une scène particulièrement marquante est sans doute celle dans laquelle Santana joue Soul Sacrifice, accompagné par son batteur Michael Schrive, alors âgé de 20 ans. Le solo de batterie de ce jeune talent est purement épique. Pendant plusieurs minutes, le rythme de la batterie est effréné. Le long-métrage, sobrement intitulé Woodstock, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 1970. Tout le monde connaît cette anecdote : durant le festival, il a été recensé deux décès des suites d’une overdose, quatre fausses couches et deux accouche- ments7 . Il n’en est pas moins que le festival de Woodstock reste une référence et continue de faire rêver. Véritable symbole du pacifisme, de la contre-culture et du flower power, « Woodstock est devenu une légende, et est resté aussi présent dans les esprits, et est non seulement un événement musical majeur, mais aussi un évé- nement historique ». Les Trois jours de paix et de musique se terminent donc le lundi matin, après tous les retards accumulés, avec Jimi himself, se produisant devant 30 000 spectateurs (!). Plusieurs producteurs ambitieux ont tenté de rééditer cette expé- rience, sans rencontrer le succès des premiers jours. Au final, Woodstock aura forgé une génération entière, une jeunesse meurtrie par les guerres, les politiques de l’époque, un mouvement qui trouve son repos dans la drogue et la musique, dans tout ce qu’il y a de plus pur. 6 http://consequenceofsound.net/2015/03/heres-how-much-each-artist-earned-from-playing-woodstock/ 7 http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/08/13/woodstock-son-herbe-ses-hippies-sa-mu- sique_1228254_3246.html
  • 23. 23 (RE)LIS TES CLASSIQUES ! Salut ! On se retrouve dans cet éloge pour le second article de ma rubrique sur les classiques littéraires. Petit saut dans le temps (vers l’arrière) par rapport à la fois passée, puisque cette fois-ci, nous nous plongeons dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec Les Caractères de La Bruyère. On a ici affaire à un genre d’œuvre peu publié dans l’histoire de la littérature et même inexistant sous cette forme de nos jours : le genre de la réflexion morale. Bon, dit comme ça, ça a l’air ennuyeux… Mais ça serait bien mal juger ce genre parce que la réflexion morale est sans doute le genre le plus « utile », concret et/ou instructif de la littérature (à mon humble avis). Le principe est d’écrire des ré- flexions personnelles autour de grands sujets de la vie et de la société. Dans le cas de La Bruyère, on s’attache à décrire différents comportements et attitudes hu- mains8 , les « caractères », que l’on présente sous forme de portraits (de person- nages au nom inventé) ou de grandes généralités. J’arrête ici la partie « présentation » et je passe au plus intéressant : en quoi ce livre est-il intéressant ? Je propose de répondre en deux points, raisons essen- tielles pour lesquelles lire Les Caractères. Le premier argument est la terrible véracité du propos. Les thèmes et les caractères abordés sont tout à fait d’actualité et bon nombre de comportements et d’avis énoncés se retrouvent tout à fait aujourd’hui. Et pourtant l’œuvre date du XVIIe, ce que je trouve inouï ! Prenons deux exemples, un portrait et une ré- flexion. Dans le chapitre « Du mérité personnel » (p. 110 de mon édition), La Bruyère parle de Mopse (personnage inventé, pour rappel) : Je connais Mopse d’une visite qu’il m’a rendue sans me connaître ; il prie des gens qu’il ne connaît point de le mener chez d’autres dont il est n’est pas connu ; il écrit à des femmes qu’il connaît de vue. Il s’insinue dans un cercle de personnes respectables, et qui ne savent pas quel il est, et là, sans attendre qu’on l’interroge, ni sans sentir qu’il interrompt, il parle, et souvent, et ridiculement. […] On reconnaît ici le syndrome de la personne qui veut tout le temps « s’in- cruster », qu’on connaît tous. Et cela vaut pour beaucoup de portraits du livre. 8 Non, ce n’est pas une faute.
  • 24. 24 Autre exemple, du chapitre « De la société de conversation » (p. 158), où La Bruyère décrit une situation dans laquelle on s’est tous retrouvé : Vivre avec des gens qui sont brouillés, et dont il faut écouter de part et d’autre les plaintes réciproques, c’est, pour ainsi dire, ne pas sortir de l’audience, et entendre du matin au soir plaider et parler procès. Je n’ai qu’une seule chose à dire sur cet exemple : Dieu, comme c’est vrai ! Le fait que les propos soient très justes provoquent, en plus de nous faire sourire la plupart du temps, un important effet de catharsis (si tu ne sais pas ce que c’est, il va falloir te renseigner tout seul, parce que pas le temps d’expliquer ça ici !), et permettent aussi de pouvoir les considérer comme de grandes vérités sur la nature humaine. Les Caractères peut très bien se lire comme une peinture intemporelle des mœurs9 et des humeurs, et constituer par là une mine de réflexions anthropo- logiques, plus que littéraires. J’emploie l’expression « une mine de » parce qu’il faut souligner l’abondance et la variété des réflexions. La science, les femmes, l’orgueil, en passant par l’amour et la politique, La Bruyère s’attarde sur tout et de manière très approfondie, puisque chaque chapitre contient plus ou moins une centaine de réflexions et portraits. Le second point est tout simplement le style10 . Les mots sont justes et la structure se veut souvent directe et courte, bien qu’il y ait des exceptions notables. Il y a également une certaine volonté de raffinement, sans doute propre au style du XVIIe siècle, ce qui est toujours appréciable, à condition de ne pas tomber dans la préciosité. Certes, le style et la syntaxe « classiques » du XVIIe siècle, avec leurs archaïsmes (sémantiques et syntaxiques), en rebuteront peut-être certains, mais je trouverais cela bien dommage de passer à côté de cette œuvre à cause d’une phrase trop longue ou d’un mot désuet. À bon entendeur…. Je conclurai cet article par une petite citation du livre, qui vous permettra de relativiser si vous vous reconnaissez dans un caractère présenté négativement : « Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun ». Chelala 9 Au passage : arrête de dire [mœʁs] ! C’est un *** de pseudo-archaïsme de mes deux ! Pourquoi, uniquement pour ce mot-là, tu prononcerais le [s] du pluriel ? Prononce [mœʁ] et puis c’est tout ! 10 Oui, je sais, j’ai déjà utilisé cette phrase dans l’article précédent, et alors ?
  • 25. 25
  • 26. 26 CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT Chers lecteurs assidus de notre bel Éloge11 , ma chère rubrique traitera au- jourd’hui d’une femme qui n’est pas née dans les années soixante ou septante, mais dont le fait particulier, fait qui a fait d’elle une femme inspirante aujourd’hui, a éclaté dans les années septante. Je peignerai aujourd’hui le portrait de Simone Veil. Simone Veil, née Jacob en 1927, est une femme politique française, dont la famille est de confession juive. En 1944, à l’âge de 17 ans, elle se fait arrêter à Nice par deux SS. Elle séjournait alors, sous une fausse identité, chez son professeur de lettres classiques. Le reste de sa famille (composée de ses deux parents, d’un frère et d’une sœur) est également arrêté par la Gestapo, Simone ne reverra jamais son père et son frère, déportés tous deux en Lituanie. Simone, sa sœur Madeleine et leur mère sont, elles, déportées à Auschwitz, et finiront ensuite à Bergen-Belsen jusqu’à l’arrivée des Alliés et la libération du camp. Leur mère meurt du typhus, mais Simone et sa sœur survivent. En 1945, elle s’inscrit à la faculté de droit de Paris et à l’Institut d’études politiques de Paris. Diplômée, elle passe avec succès le concours de la magistra- ture en 1956, elle s’occupe alors des af- faires judiciaires au ministère de la Jus- tice. Veil mène une grande carrière jusqu’aux environs de la fin des années deux-mille, et à partir de ce moment-là, se retire peu à peu de la vie politique. Si- mone Veil est également membre de l’Académie française. Pourquoi Simone Veil est-elle une femme inspirante ? Venons-en au fait. Simone Veil est surtout connue pour la loi Veil, ou la loi 11 Oui, je sais que vous l’êtes.
  • 27. 27 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi, préparée par Simone Veil alors ministre de la santé, encadre une dépénalisation de l’avortement en France. Il se trouve que les années soixante/septante seront la scène de plusieurs mouvements de liberté concernant la sexualité, entre autres. De ce fait, la loi Veil arrive à la suite de la légalisation de la contraception en 1967, du « Manifeste des 343 » (pétition en faveur de la dépénalisation et de la légalisation de l’IVG), etc. Le 17 janvier 1975, Simone Veil se présente donc au Parlement12 , devant une assemblée, constituée majoritairement d’hommes, et prononcera son dis- cours, dont voici un extrait : « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde ce caractère d'exception, sans que la société paraisse l'encourager ? Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme - Je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement13 . Il suffit d'écouter les femmes. C’est toujours un drame, cela res- tera toujours un drame. » Grâce (ou à cause, diront certains) à Simone Veil, donc, l’avortement est depuis ce jour légalisé en France (chez nous l’avortement, sera légalisé en 1990). Pour conclure, je dirai que comme toujours, il en a fallu du courage à cette petite dame pour oser monter devant une assemblée d’hommes, et exprimer une idée, un point de vue, très mal vu à l’époque. Beaucoup de critiques fuseront quant à l’adoption de cette loi, néanmoins, elle permet, depuis 1975, aux femmes d’avoir le choix, et ça, c’est important. Comme je l’ai dit précédemment, la loi Veil n’est que la concrétisation d’une époque, où l’idée de liberté, qu’elle soit sexuelle ou autre, germe et éclos partout. Merci Simone ! En espérant que vous ayez apprécié cet article, on se retrouve la semaine prochaine pour un autre portait ! 12 La vidéo est d’ailleurs disponible sur YouTube, allez checker ! 13 N’en déplaise à cette chère Marine Lepen.
  • 28. 28 IVANDLAMOUR J'ai eu un rêve érotique avec mon frère. Cela me perturbe depuis, je ne peux presque plus le regarder dans les yeux. Mais c'est de l'inceste ! Help me Ivandlamour ! - Enilime, 20 ans. Eh bien, chère Enilime, sache tout d'abord que les rêves ne reflètent, bien souvent, pas nos envies. Il faut plus les voir comme une conceptualisa- tion de notre pensée, rien est à prendre au premier degré en onirologie. Dans ton cas, par exemple, cela veut peut-être simplement dire que ton frère te manque, peut-être que tes études t'empêchent de le voir la semaine et qu'il est loin de toi. Il n'y a pas à s'inquiéter, tu peux dormir sur tes deux oreilles (voir ton frère…). Bonjour, comment puis-je trouver l'amour si je suis persuadée qu'il n'existe pas ? Après tout c'est comme Dieu, on en parle beaucoup mais per- sonne ne l'a jamais rencontré... - Jus- tine, 19 ans. Bonjour Justine, laisse-moi juste te poser une question : As-tu besoin de toucher le soleil pour savoir qu'il brûle ? L'amour est comme un papillon, beau, difficile à attraper et éphémère. Mais de quoi a besoin le papillon pour voler ? De poudre sur ses ailes ! Et cette poudre, tout comme la poussière de fée dans Peter Pan, il faut y croire pour que ça fonc- tionne. Ne perds pas espoir, cela peut te sembler cliché, mais il te tombera des- sus quand tu ne t'y attendras pas… Je suis actuellement amoureuse d'un gars en couple. Je sais qu'il est mal- heureux dans son couple... Comment faire pour qu'il me remarque ? J'ai besoin de toi Ivandlamour ! - Aline Terrieur, 22 ans.
  • 29. 29 Alors, tout d'abord, il faut te demander s’il est vraiment malheureux dans son couple, et pourquoi ? Peut-être que la situation de célibataire ne lui convient pas et que changer de copine n'y changera rien. Ce n'est déjà pas évident de se faire remarquer par quelqu'un de célibataire, alors en couple… Je te conseille de t'armer de patience, mais ne l'attends pas, puisque lui ne t'attends pas en retour, c'est une perte de temps… J'ai été dernièrement fortement attirée par un garçon, qui m'a avoué ses sentiments, voilà quelques semaines. Le problème, c'est que j'ai comme l'impression qu'il ne se soucie plus de moi, et même, qu'il serait attiré par une autre fille. Je ne sais pas quoi faire, dois-je lui parler, lui dire tout ce que j'ai dans la tête ? Ou alors, dois-je simplement l’oublier ? Et si oui, comment faire, étant donné que je suis amenée à le voir assez régulièrement ? Aide- moi Ivandlamour ! - Céline Monsarrat, 21 ans. Laisse-moi te dire une chose sur les garçons, ils ne savent pas ce qu'ils veulent, jusqu'au moment où ils l'obtien- nent, mais c'est à ce moment-là qu'ils n'en veulent plus. Et quand ils ne l'ont plus, c'est là qu'ils le veulent de nouveau, sauf s’ils le récupèrent trop facilement, alors ils en veulent plus, mais quand ils veulent cette chose mais qu'on ne leur donne pas, ils la veulent d'autant plus, car si on la leur donnait, ils n'en voudraient plus. Et voilà la phrase qui explique, à elle seule, la simplicité de la complexité de ce que veulent les hommes... N'hésitez pas à m'envoyer vos questions par SMS au 0472/38.31.32, elles restent bien évidemment anonymes, tous les noms ont été changés pour la réalisation de cet article. Ivandlamour
  • 30. 30 INVENTIONS EN TOUT GENRE Les années 60 furent un petit pas pour la législation des Etats Unis mais un grand pas pour la liberté des femmes à travers le monde. Cette initiative a été suivie par le corps législatif belge dès 1968. Mesdemoiselles et messieurs-les- porteurs-de-corps-de-chasse, vous pouvez donc remercier le médecin Gregory Pincus et l'obstétricien John Rock pour leur invention qui changera le monde. (Pi- lule contraceptive : - création : 1956 - Vente : 1960 aux USA). Suite à cette délivrance, une invention dans le milieu de la mode a fait fu- reur. Ce nouveau vêtement a fait son apparition dans une boutique britannique en 196214 . Cette petite boutique avant-gardiste a pu se rendre compte de son génie visionnaire quand, en 1965, cette création a eu un impact phénoménal dans la collection d’une certaine Mary Quant. (Minijupe - 1962). Les soirées d’anniversaire, de pendaison de crémaillère, de départ en re- traite ou encore de fiançailles n’ont jamais été aussi excitantes. Mais comment avoir de la musique de qualité à cette époque ? Philips arrive alors sur ce nouveau marché en développement et apporte sa solution afin de chauffer le dancefloor sur Stand by me de Ben E King. (Cassette audio-1963). Il faut bien se dire que les retours de soirées à pieds dans le Nord ne sont pas faciles, et ce n’est pas Dany Boon qui vous dira le contraire. Ce vêtement qui revient à la mode chaque année avec de nouveaux motifs et de nouvelles coupes, a fait son apparition au milieu des années 60 ! Cette création que nous avons tous un jour regretté… Vous voyez, ce jour où vous le portiez et que, dû à la pluie, il se colle à vous plus que votre mère avant de partir pour la première fois en kot. (K-Way - 1965). Ces inventions ont eu un impact majeur sur le notre société actuelle. Pre- nons l’exemple de la pilule contraceptive, le marché de la contraception est un marché évoluant avec la société. Selon une étude de 2005, 58,9%15 des femmes âgées entre 18 et 49 ans y recourent. Au vu de la population belge, cela repré- sente environ 3 000 000 de personnes sur les 11 000 000 habitants du pays. Sui- vant les informations disponibles sur internet, la pilule coûte à une femme entre 0 et 10€ par mois. Poussons plus loin le calcul, nous allons prendre la moyenne de 5€ par mois donc 60€ par année. Ce calcul des plus approximatifs nous montre un marché avec un potentiel de 180 000 000€ (Prix de 60€ X 3 000 000 de femmes de 18 à 45ans). Je me permets de répéter que ce calcul est très approximatif de par le fait de la variable de prix mais aussi de la population sélectionnée. Pour éviter 14 Et bizarrement mon père est né moins d’un an après… Coïncidence ? Only god can judge this. 15 Enquête de « Choisirsacontraception.fr »
  • 31. 31 d’étendre mes calculs en long et en large, je donnerais un potentiel de marché moyen de 180 millions mais un potentiel maximal de 420 millions16 . Un marché non négligeable mais aussi un marché très difficile. Il est vrai il faut faire face à la concurrence. Le marché croît mais la pilule contraceptive dé- croit. Les patchs contraceptifs, les implants contraceptifs, l’anneau vaginal, le pré- servatif féminin ou encore le stérilet, le marché est saturé de solutions différentes. Ce marché est très intéressant car avant l’arrivée de la pilule, les fabricants de préservatifs avaient le monopole du marché de la contraception. Ensuite, à l’arri- vée de la pilule, le marché s’est transformé en oligopole, c’est à dire un marché avec peu de vendeurs mais une forte demande, cet oligopole s’est finalement transformé en marché des plus concurrentiels suite à l’arrivée de grosses firmes pharmaceutiques. Cette analyse est une analyse personnelle et très simplifiée, je ne voudrais pas prendre l’entièreté de l’Eloge de la Folie avec un thème, l’économie, qui est, pour une grande partie d’entre vous, une hantise. J’espère malgré tout que vous avez pris note sur un petit papier que vous collerez sur vos livres, sur votre bureau ou encore sur votre frigo. (Post-it – 1968 - 1974). Ces derniers paragraphes vous ont peut-être retournés la tête comme ce pe- tit cube qu’on a tous eu étant jeune mais que personnellement je n’ai jamais fini. « Regarde Alexandre, quand tu réussis à faire une face entière avec la même cou- leur partout c’est bon tu as quasi fini » me disait ma mère… Quasi fini… Quasi fini qu’elle disait… La face est faite mais ce petit cube arlequin est toujours ina- chevé dans un coin de mon grenier. (Rubik’s Cube - 1974). Je ne saurais l’expliquer, mais j’ai la chanson « Le lundi au soleil » de ce cher Cloclo en tête. Malheureusement, je n’ai pas pris mes écouteurs pour essayer d’écouter une chanson « plus récente ». En 1979, Sony a déposé une marque qui changera notre façon de percevoir la musique. Cette invention fera enfin marcher l’homme. (Walkman – 1979). Vous vous êtes surement demandé pourquoi il y avait deux dates pour le Post-it. Vous vous dites « il ne faut quand même pas 6 ans pour inventer un papier qui colle ». Eh bien si ! En 1968, Spencer Silver invente par hasard ce qui devien- dra par la suite l’adhésif du Post-it. Il en fit des sprays mais n’arriva pas à les commercialiser. C’est alors 6 ans après, qu’un de ses amis, chef de chœur au sein d’une église, utilisa ce spray pour empêcher ses signets de tomber de son hym- naire. Cette invention prendra encore 3 autres années pour se commercialiser, le Post-it sort alors en 1977 sous le nom Press 'n Peel. 16 Diva, n’oublie pas que tu parles à des étudiants en Lettres... Les calculs ce n’est pas leur fort ! (NDLR)
  • 32. 32 Je développe un peu plus ce cas car l’anecdote est des plus intéressantes. Le cas Post-it nous montre l’importance de l’adaptation du produit en fonction de la demande. De plus, on peut avoir une invention de génie en mains mais ne pas réussir à la vendre. Il est donc important de se concentrer sur le problème des potentiels clients et de pouvoir s’adapter à tout moment. Pour finir par une cita- tion : “La science, c'est ce que le père enseigne à son fils. La technologie, c'est ce que le fils enseigne à son papa.” Michel Serres Alexandre Fleury, alias Diva
  • 33. 33
  • 34. 34 LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE Que ce soit philosophiquement, esthétiquement ou symboliquement, les an- nées 60 marquent, tout du moins dans nos contrées, un profond changement, ou en tout cas un profond besoin de changement qui est ressenti dans le monde occi- dental. Preuve en est l’engouement que les années autour de mai 68 rencontrent encore aujourd’hui : collections de mode à la gloire des sixties, commémorations des grands rassemblements ou ouvrages spécialisés, tout porte à croire que l’on ne sait se détacher de ce passé glorifié. Certains avancent même que l’on ne sait plus se renouveler, et que l’on ne fait que recycler du vieux pour faire du neuf. Si ce débat est sûrement très intéressant, ce n’est pas du tout de cela que nous allons parler ici. Au contraire, tournons-nous vers un monde qui est en cons- tante évolution, en renouvellement et recherche continus : le monde du tatouage. Pour ceux qui avaient lu mon article dans l’Eloge de Mars 2015 (oui, je sais, ça date !) au sujet des motifs traditionnels dans le tatouage, cela peut paraître un peu incongru, puisque j’y parlais de dessins intemporels, de graphismes souvent repris et de l’importance de la tradition. Mais si cette tradition est très importante dans le monde du tatouage, l’évolution et la recherche de nouveaux styles y est égale- ment prépondérante ! Il suffit de se rendre dans une convention, ou, plus simple- ment, sur un site spécialisé (comme le forum bodyworks) pour se rendre compte de la multiplicité des styles, qui ne cesse de grandir. On pourrait croire que cette diversité de styles n’est qu’un pâle copié-collé de celle qui existe déjà dans le monde de la peinture et du dessin, mais le rap- port au corps et à la « toile » instaurant un rap- port esthétique particulier entre l’artiste et son œuvre qui ne saurait être comparé à un dessin sur papier17 , a fortiori si l’on prend en compte le côté subversif du tatouage, qui, certes, a tendance à disparaître aujourd’hui, mais qui est encore fort présent dans la génération ac- tuelle de tatoueurs. Bref, revenons-en à ce qui nous occupe ici, à savoir, le rôle du tatouage dans les années 17 Non pas que l’un soit mieux que l’autre, juste qu’ils sont incomparables.
  • 35. 35 60, et plus précisément, son essor en France et en Europe, et ce que l’on peut en déduire concernant le tatouage aujourd’hui. Alors qu’aux Etats-Unis, après une période intense pour le tatouage qui, s’émancipant des freak shows, trouve sa renommée grâce aux tatoueurs itinérants proposant des premiers carnets de flashs (vers le tiers du XXème siècle) les années 60 vont être bien plus sombres. En effet, suite à une épidémie d’hépatite, les con- ditions d’hygiène des tatoueurs vont être pointées du doigt, au point qu’il devien- dra illégal de se faire tatouer dans certaines villes, dont New-York. Cette interdic- tion ne sera levée que des années plus tard ! Cette situation offre un grand contraste avec celle qui se déroule outre- Atlantique, puisque c’est en 1963 que s’ouvre le premier salon de tatouage à Pi- galle, celui du célèbre tatoueur « Bruno ». Formé par un des meilleurs tatoueurs d’Amsterdam, Peter, il devient rapidement un maître en la matière (en même temps, à l’époque, ils étaient genre cinq à tatoueur en Europe donc être au top c’était pas forcément compliqué). Le tatouage n’était évidemment pas une nou- veauté en France, puisque les prisonniers, marins et durs à cuire en étaient déjà porteurs, mais l’innovation réside dans le fait de créer un salon, avec pignon sur rue, destiné à n’importe quel quidam. Evidemment, Pigalle, à l’époque, ce n’était pas très différent des prisons où l’on tatouait d’habitude, puisque s’y mélangeaient gaiement filles de joie, malfrats et artistes en quête d’inspiration populaire. Mais ce n’est pas un scarificateur à la petite semaine qui vient d’ouvrir ses portes : c’est un véritable salon de tatouage, qui entend bien créer son style artis- tique et sortir le tatouage de sa réputation glauque et synonyme d’un certain temps derrière les barreaux. Bruno a officié jusque dans les années 80, et l’on peut sans
  • 36. 36 doute affirmer que sans des pionniers tels que lui en Europe, le tatouage n’aurait pas à l’heure actuelle une telle renommée. D’autant que le « meilleur tatoueur de Paris » aurait formé des centaines d’apprentis, entraînant ainsi toute une vague d’ouverture de salons et un mouvement d’engouement pour le tatouage. Que pouvons-nous penser de cette réapparition du tatouage dans un con- texte ouvert à tous, en lien avec la philosophie et les changements sociétaux de l’époque ? Les années 60 sont souvent évoquées comme des années de rup- ture, de révolution, d’un profond be- soin de changement. Que ce soit avec la décolonisation étudiée par les an- thropologues et sociologues, qui jet- tent un doute sur les pratiques passées des grandes nations, ou même une mode qui s’affranchit des carcans im- posés par la guerre et les années qui l’ont suivi, tout indique un besoin de renouveau, et même de détachement net avec le passé. C’est également l’arrivée du mouvement hippie, traduisant l’envie de liberté d’une jeunesse rejetant les valeurs oppressantes de leurs parents. Le ta- touage, de par sa mauvaise réputation, son caractère subversif, et surtout le fait qu’il marque un engagement à vie, traduit à la fois cette envie de rupture mais également, d’une manière paradoxale, ce besoin fondamental de se rattacher à quelque chose, d’être reconnu par ses pairs et d’appartenir à un même mouve- ment. Si aujourd’hui, l’on peut se faire tatouer tout et n’importe quoi, que l’on trouve des shops à chaque coin de rue et qu’il est de plus en plus accepté de se présenter à un entretien d’embauche sans cacher ses tatouages, c’est notamment grâce à des pionniers qui, dans les années 60, ont bénéficié d’un mouvement so- ciétal de grande ampleur qui a marqué chaque aspect de la création artistique. MM
  • 37. 37 PEPITES DE CINEMA Les deux décennies mises à l’honneur dans ce numéro de l’Eloge de la Folie sont une véritable mine d’or. Sur énormément d’aspects, mais essentiellement sur le plan artistique. Il me serait impossible de vous citer toutes les œuvres mar- quantes de cette génération. Prenez le milieu musical : Les Stones, les Beatles, pour ne citer qu’eux. Oui, je ne cite qu’eux, mon cerveau est déjà en ébullition à l’idée de citer tous les artistes qui me tiennent à cœur. Mais ce n’est pas tout. Vous commencez à me reconnaitre, je suis le tiche assidu de Cinéma. Permettez-moi donc de vous toucher un mot sur les pépites du septième art qui ont vu le jour durant ces années-là. Les années 60, ce sont les années western avec Sergio Leone et John Ford, Hitchcock (du moins ses longs-métrages les plus connus), des polars français qui valent le coup, et la période d’or de papa Kubrick. De nouveau, je dois me tenir à ma chaise pour ne pas vous citer les 1846 autres auteurs et films qui me viennent en tête. Ensuite, les années 70 voient l’arrivée des gugus des Monty Python, des fresques réalistes de Coppola, les premiers Scorsese, les premiers Spielberg18 , les premiers Woody Allen, les premiers Carpenter, et un petit film de second rang qui n’a pas connu un très grand succès : Star Wars. Je vais vous proposer quelque chose que je ne fais que rarement entre ces si belles pages ; un classement. Ou plutôt une liste. Une liste (non-exhaustive, évidemment) d’une infime partie des pépites qui composent ces vingt années de cinéma. GO ! 18 Arrêtez avec lui, c’est un bon réalisateur ! Non mais oh.
  • 38. 38 SIXTIES  Il était une fois dans l’Ouest (1968) Sergio Leone  La planète des singes (1968) Franklin Schaffner  Lawrence d’Arabie (1962) David Lean  Psychose (1960) Alfred Hitchcock  Pour une poignée de dollars... (1964) Sergio Leone  ...Et pour quelques dollars de plus (1965) Sergio Leone  Docteur Folamour (1964) Stanley Kubrick  Rosemary’s Baby (1968) Roman Polanski  La horde sauvage (1969) Sam Peckinpah  Barberousse (1965) Akira Kurosawa  Les Oiseaux (1963) Alfred Hitchock  Le Bon, la Brute et le Truand (1966) Sergio Leone  Les tontons flingueurs (1963) Georges Lautner  La grande vadrouille (1966) Gérard Oury  A bout de souffle (1960) Jean-Luc Godard  L’homme qui tua Liberty Valance (1962) John Ford  Point limite (1964) Sidney Lumet Et pour finir avec la base de la base :  2001 : L’odyssée de l’espace (1969) Stanley Kubrick
  • 39. 39 SEVENTIES  Le Parrain (1972) Francis Ford Coppola  Le Parrain : 2e partie (1974) Francis Ford Coppola  Voyage au bout de l’Enfer (1978) Michael Cimino  Alien : le huitième passager (1979) Ridley Scott  Taxi Driver (1976) Martin Scorses  Apocalypse Now (1979) Francis Ford Coppola  Orange Mécanique (1971) Stanley Kubrick  Star Wars (1977) George Lucas  Rocky (1976) John G. Avildsen  Les Dents de la Mer (1975) Steven Spielberg  Phantom of the Paradise (1974) Brian De Palma  Chinatown (1974) Roman Polanski  L’Exorciste (1973) William Friedkin  Monty Python : The Holy Grail (1975) Terry Gilliam/Terry Jones  Annie Hall (1977) Woody Allen  Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) Milos Forman  Stalker (1979) Andreï Tarkovski Je vous le répète, ceci n’est qu’un infime échantillon des films sortis entre 1960 et 1979. Mais avec ceux-ci, vous vous ferez un joli petit bagage de l’apprenti cinéphile. Bon visionnage !
  • 40. 40 IL ETAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR Bien le bonjour à toi, cher lecteur de ce merveilleux Éloge de la Folie, Comme tu le sais maintenant (parce que oui, tu as déjà lu entièrement le premier Éloge et tu sais donc comment se structure ce fascicule), une rubrique dédiée aux compositeurs t'est réservée au sein de ce journal facultaire. Pour le second tome de l'année, j'ai décidé de vous parler d'un compositeur que je chéris énormément et que je pense que beaucoup de personne aiment (sans pour autant le savoir) ; ce fabuleux SERGUEI PROKOFIEV ! Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est né durant l'année 1891 en Russie. Pen- dant son enfance, sa mère, grande amatrice de musique classique, l'initie à l'art de la musique classique en lui jouant des œuvres créées par les plus grands tels que Chopin et Tchaïkovski. C'est grâce à cette influence maternelle que le jeune Sergueï prend goût pour la musique. Dès l'âge de 10 ans, il se met à composer sa première œuvre : un opéra pour enfant intitulé Le Géant. Voyant son talent, sa mère l'envoie au con- servatoire de Saint-Pétersbourg afin qu'il peaufine son éducation musicale. Au cours de ces années, Sergueï ne cesse de se reven- diquer supérieur par rapport aux autres compositeurs et se qualifie lui-même d'avant-gardiste et il n'a pas tort. En effet, alors âgé que de 20 ans, Prokofiev donne son Premier concerto pour piano qui remporte un franc succès, bien qu'il soit qualifié d'avant-garde. Une fois le conservatoire réussi, Prokofiev rêve de conquérir l'Europe grâce à sa musique, tout comme Stravinsky l'a fait, accompagné de Diaghilev19 . Il en- tame donc ce voyage vers l'Europe et y rencontre Diaghilev qui lui propose de composer un ballet. De cette manière, Sergueï compose Ala & Loli, mais cette œuvre ce solde sur un échec. Cela ne va pas le démotiver et quelques temps après, toujours sous la direction de Diaghilev, Prokofiev compose Chout ou l'histoire d'un bouffon. Ce dernier ballet remporte un grand succès et le pousse à composer davantage. De cette façon, il compose de tous les genres : symphonie, opéra, so- nate... Cependant cette passion dévorante pour l'écriture va être mise à mal par le 19 Stravinsky et Diaghilev cartonnent à Paris notamment grâce à leurs ballets russes qui sont vus comme innovants pour l'époque en France et en Europe.
  • 41. 41 contexte sociopolitique de l'époque. Effectivement, face aux répressions bolché- viques, Sergueï Prokofiev s'exile et se réfugie au Japon, puis aux USA. Lassé de son exil et voulant retourner au sein de son berceau natal, Proko- fiev décide de revenir en URSS, où son succès est garanti. Cependant, son retour n'est pas voulu que par sa propre personne. En effet, Staline veut faire revenir toutes les grandes figures de la nation. C'est pourquoi, il contacte Prokofiev afin qu'il revienne et s'assimile à son projet politique. Sergueï Prokofiev, vu comme un héritage de la bourgeoisie russe20 , entame la composition d'œuvres purement ancrées dans le réalisme soviétique imposé par Staline. C'est à ce moment qu'il compose son fabuleux ballet Roméo et Juliette (1935)21 . Par la suite, ses autres œuvres vont également être imprégnées par la propagande, notamment les bandes sonores qui accompagnent les films de propagande dont Alexandre Nevsky (1940). Néanmoins, il ne compose pas uniquement pour la propagande, mais également pour les enfants comme le prouve sa célébrissime œuvre Pierre et le loup, com- posé en 1936. Par la suite, Prokofiev continue à composer en toute plénitude jusqu'en 1948. En effet, lors de cette année, il se voit critiqué par ses contemporains qui interdisent l'interprétation de ses œuvres. Cela provoquera une production de composition moins intense pour le musicien. Le 5 mars 1953, Sergueï Prokofiev s'éteint à quelques minutes d'intervalle de Staline. L'agitation qui tourne autour de la mort du dictateur efface celle du compositeur. De nos jours, les œuvres de Prokofiev restent de très grands chefs-d'œuvre et continuent à être interprétés. Malgré son influence stalinienne, il est indéniable que son talent demeure unique. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse écouter Pierre et le loup, Roméo et Juliette ou encore son Second concerto pour violon. J’espère que ce petit article vous a plu. Il ne me reste plus qu'à vous sou- haiter beaucoup de bonheur et de musique jusqu'au prochain numéro ! Musicalement vôtre, Pouet 20 En effet, en provenant d'une famille de bonne éducation et en ayant appris au conservatoire, Sergueï Prokofiev est perçu comme un bourgeois. 21 J'avoue, je ne suis pas très objective, mais prend juste le temps d'écouter la Danse des Chevaliers et tu me comprendras !
  • 42. 42 LES RECETTES DE GRAND-MERES Bonjour ! Si vous me lisez aujourd’hui, c’est parce qu’avec ce thème « Années 60’ », la première chose à laquelle j’ai pensé, c’est ma grand-mère ! Oui, je sais, ma vie est cool, mais attendez, ne tournez pas si vite la page ! J’ai eu envie de vous pré- senter une chose qui me tient beaucoup à cœur : les recettes de grand-mère… Je ne suis pas sûre de vous vendre du rêve, mais tant pis, laissez-moi es- sayer. Je vous parlerai de 2 recettes, l’une culinaire, et l’autre plutôt cosmétique. LE DENTIFRICE MAISON : Il fut une époque où nos supermarchés ne regorgeaient pas d’autant de di- versité, et celle-ci ayant ses qualités, n’est pas exempte de défauts, car on s’éloigne de plus en plus des recettes simples et efficaces qui étaient utilisées avant. Savez-vous tout ce qu’il y a dans votre denti- frice ? Comprenez-vous cha- cun de ces noms chelous de la composition ? Non ? Bah moi non plus ! Mais quand je vois qu’une tâche de dentifrice sur un vêtement le décolore, ou quand je lis que les microbilles de plastiques sont parmi les pires polluants de nos océans, je me pose quand même des questions… Mais plutôt que de parler de problèmes, parlons alternatives ! Il existe plusieurs ingrédients naturels qui sont efficaces pour blanchir nos dents, donner bonne haleine, ou prendre soin de nos gencives : le bicarbonate de soude ou le charbon actif blanchissent, les huiles essentielles (surtout de menthe ou de chlorophylle), qui nous donnent une haleine Hollywood Chewing Gum, et l’argile, qui prend soin de nos gencives si sensibles. Voici donc ma recette de dentifrice maison fétiche :
  • 43. 43 Il vous faudra : o Un petit récipient o De l’argile (blanche, verte ou rouge, peu importe, mais peut-être que la blanche donnera une plus belle allure à votre mixture) o Du bicarbonate de soude alimentaire o De la glycérine végétale o Une huile essentielle de votre choix pour le goût et l’odeur (moi j’utilise celle de menthe poivrée) Où trouver tous ces ingrédients ? Personnellement, je me fournis sur le site Aroma-zone.com, mais il existe d’autres possibilités : la glycérine se trouve en pharmacie, de même que les huiles essentielles, l’argile et le bicarbonate de soude dans des supermarchés ou des magasins bio’, par exemple. Concrètement :  Dans votre récipient, versez 6 cuillères à café rases d’argile.  Ensuite, ajoutez 2 cuillères à café rases de bicarbonate de soude (voire moins, le goût est fort prononcé).  Mélangez ces deux ingrédients solides.  Ajoutez 2 cuillères à café de glycérine végétale.  Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée (entre 2 et 10, selon la force de goût que vous désirez).  Mélangez le tout.  Si le dentifrice vous paraît trop solide, ajoutez de l’eau, goutte par goutte (attention, le dentifrice devient très vite trop liquide, donc j’insiste, une goutte à la fois !). LES « LÉGUMES OUBLIÉS » : Je suis presque sûre que vous avez déjà entendu cette expression quelque part. Non ? Eh bien, ces légumes « oubliés » sont les légumes qui étaient les plus utilisés par chez nous dans le temps, avant qu’on ne fasse venir des tomates, poi- vrons, et autre au milieu de l’hiver par avion/bateau, etc. Concrètement, il s’agit de légumes d’hiver, principalement, qui poussent bien dans nos régions. On y trouve les topinambours, panais, choux en tout genre (rouges, raves, chinois, pointus, etc.), salsifis, vitelottes (patates mauves), patates douces, rutaba- gas (tiens, ça me fait pensez à une chanson), butternut, et tant d’autres !
  • 44. 44 Je vous invite fortement à tenter de (re)découvrir ces légumes, parce que d’un, en hiver, ils sont de saison, et la planète nous remercie, de deux, ils sont bons, et ça change un peu des tomates, de trois, ils sont souvent locaux et pour ça aussi, la planète nous remercie, et de quatre, c’est bien souvent moins cher de manger local et de saison, donc, votre portefeuille vous remercie aussi ! Je n’ai malheureusement pas de recette précise à vous proposer, étant donné que j’improvise toujours quand je cuisine, mais je vous conseille quand même de faire une soupe. Déjà parce la soupe, on peut en faire une énorme casserole et en avoir pour plusieurs jours, ou bien surgeler une partie, et c’est assez pratique, et ensuite, parce que dans une soupe, on peut mettre un peu tout ce que l’on veut… En général, je mets tous les légumes que je trouve (potiron, potimarron, carottes, butternut, panais, chou-rave, patate douce), un oignon, un cube de bouil- lon, j’assaisonne selon mon humeur, je mixe, et voilà ! Le mix potiron/potimarron – carottes – panais est un top pour moi, mais laissez votre créativité s’exprimer ! Sinon, la patate douce remplace super méga bien la patate dans un gratin (ça goutte la patate-carotte un peu sucrée). J’espère vous avoir donné envie de cuisiner un peu, de manger une bonne soupe et plein de légumes, et d’ensuite vous brosser les dents, en ayant tout fait vous-même ! Cécile
  • 45. 45 STRANGER THINGS Sortie cet été sur le géant de la télévision Netflix, Stran- ger Things est LA série de ces derniers mois. Créée et mise en scène par les frères Duffer, cette série de huit épisodes se situe à un carrefour d’influences, entre E.T. de Spielberg et Super 8 d’Abrams, Stranger Things a tout pour faire cra- quer et vous plonger dans le binge watching. Le pitch en quelques mots22 : Un soir de l'année 1983 à Hawkins, dans l'Indiana, le jeune Will Byers, 12 ans, dispa- raît brusquement sans laisser de traces. Plusieurs person- nages vont alors tenter de le retrouver : sa mère Joyce, ses amis menés par Mike Wheeler et guidés par l'intrigante Eleven23 , ainsi que le chef de la police Jim Hopper. Parallèlement, la ville est le théâtre de phénomènes sur- naturels liés au Laboratoire national d'Hawkins, géré par le département de l'Éner- gie (DoE) et dont les expériences dans le cadre du projet MKULTRA ne semblent pas étrangères à la disparition de Will. La première grande force de Stranger Things, c’est sa narration. Le fil con- ducteur est simple, tout en ne l’étant pas. Le mystère est dosé juste comme il faut, et le scénario se dévoile progressivement, sans forcer. Les personnages sont tous attachant, et il est quasiment impossible de ne pas se sentir proches de ceux-ci. De plus, ils sont tous interprétés de manière impeccable par des acteurs sensationnels. Comment parler de Stranger Things sans évoquer la perfection formelle qu’il nous offre ? Une esthétique eighties kitch qu’on adore, une image soignée, un cadrage parfait, et une photo- graphie qui n’a rien à envier aux grandes pro- ductions cinématographiques. Les images font rêver, entre les balades nocturnes en vélo des trois personnages principaux, et la fameuse scène des guirlandes de Noël24 , on est dedans de bout en bout. Enfin, le meilleur pour la fin : la bande originale. Honnêtement, je peux vous dire que j’ai entendu un bon paquet de bandes originales, et celle-ci, c’est quelque chose. Des sonorités pesantes et vintage à la fois, du synthé et des per- cussions qui nous renvoient aux années geek et néon. 22 Merci Wikipédia ! Oui, j’avais la flemme de chercher plus loin. 23 Oui, elle s’appelle Onze. 24 Allez voir la série, et vous comprendrez.
  • 46. 46 10 (FUN) FACTS 1. Babtou fragile vient de « toubab », prononcé en verlan. « Toubab » est un terme utilisé en Afrique de l’Ouest pour désigner quelqu’un à la peau blanche. Ce mot a ensuite été dérivé de façon péjorative pour désigner quelqu’un de victime, d’où le « fragile. »25 2. L’étymologie du mot « belge » peut venir de deux sources. Une possibilité se- rait BEL + GA. Bel (ou bhel) est un objet gonflé, rond. Au sens figuratif : cercle, alliance. Ga vient du gaulois « homme armé. » « Belge » signifierait donc « les hommes de l’alliance. » Une autre alternative est le dérivé du verbe *belgen signifiant se fâcher, se gonfler.26 3. Un cachalot échoué ne meure pas du fait qu’il ne soit plus dans l’eau, mais étouffé par son poids, n’étant plus supporté par l’eau.27 4. La reproduction des tortues peut ressembler à un viol. Le male poursuit la fe- melle, lui mort la tête, les membres, l'immobilise contre un obstacle puis la féconde.28 5. Une femme a été une nuit en prison et a payé 2000€ d’amende pour une cas- sette non rendue, remontant il y a plus de 10 ans !29 6. Des parents ont tué leur fille avec du jus de raisin. En effet, afin de punir leur fille qui aurait bu du jus de raison en cachette, les parents l’auraient forcé à boire les 2,4 litres restant. Direction : l’hôpital.30 7. Le Nutella fait rétrécir les jeans.31 8. Si on soulève la queue d’un kangourou du sol, il ne sait plus sautiller.32 9. Tu ne peux pas travailler en Antarctique à moins que tes dents de sagesse et ton appendice soient retirés.33 10.Une femme passe 136 jours sur toute sa vie à se préparer pour sortir, tandis qu’un homme se contente de 46.34 25 http://www.fdesouche.com/534707-veut-dire-babtou# 26 http://www.baroude.com/Etymologie-des-noms-des-Pays-La,380.html 27 Snapchat story de Peeta. 28 http://reproductiontortue.free.fr/la-reproduction-des-tortues.html 29 http://www.letribunaldunet.fr/insolite/les-8-faits-divers-les-plus-wtf-7.html 30 Ibid. 31 Peut-être le seul fait véridique de cet article. 32 http://www.thefactsite.com/2011/07/top-100-random-funny-facts.html 33 http://bestpictureblog.com/20-facts-you-never-knew-about-antarctica/?utm_source=taboola2&utm_me- dium=referral&utm_term=thefactsite 34 http://www.topito.com/top-temps-perdu-vie
  • 47. 47 M’AS-TU LU ? : RU Salut bande de loulous ! (Argh, pardon. Réminiscence de trois semaines en colonie de vacances… Comprenne qui pourra). Qui dit nouvel Éloge dit nouveau M’as-tu lu, et la présentation d’un nouveau livre ! *BRUITS DE FOULE EN DÉ- LIRE* Ce mois-ci, c’est le roman Ru de Kim Thúy qui est au centre du propos. Publié en 2009, ce petit livre présente plusieurs souvenirs de l’auteure, émigrée vietnamienne. Enfance dorée à Saigon. Arrivée du communisme. Un voyage clan- destin et périlleux en bateau pour fuir le Vietnam. Un camp de réfugié en Malaisie. Une nouvelle vie au Québec. Un fils autiste. Une carrière d’avocate… Au fil de la lecture, nous découvrons de petits récits tenant tous en quelques pages, mélangés chronologiquement, mais liés ensemble, comme les perles du petit bracelet bleu de la narratrice, par un fil ténu : un mot, une idée ou encore une image. Chaque fin d’un souvenir entraine le début d’un autre ; la machine mné- sique semble ne jamais pouvoir s’arrêter et emmène le lecteur sur un ruisseau d’images, de couleurs et d’objets. Je te vois déjà venir, petit étudiant. « Un livre sur l’expérience d’une réfu- giée. GÉ-NIAL. Comme si on n’en parlait pas déjà assez à la télé, dans les jour- naux, etc. etc. etc. » Oui, mais non. Ru n’est pas un roman polémique sur l’immi- gration. Pas plus qu’un roman philosophique sur la situation d’émigré. Et est en- core moins un roman tire-larme victimisant les réfugiés et pointant du doigt les occidentaux. Non, rien de tout cela. Le roman de Kim Thúy est un composé hété- rogène et touchant de souvenirs très concrets, parfois insignifiants, n’ayant en outre pas toujours un rapport avec l’émigration. Son titre révèle d’ailleurs la vo- lonté de l’auteure de placer la souffrance relative à son parcours dans une aura de tendresse : en français, « ru » désigne au sens figuré un écoulement de larmes, de sang ; mais il signifie également « berceuse » en vietnamien. Difficile, donc, de qualifier précisément ce roman. Ru, c’est attendrissant, drôle, singulier, chaleureux, poignant. Ru, c’est un recueil de souvenirs, un récit de vie, un jeu d’écriture, une tranche de fragilité, un poème aux relations hu- maines. Un véritable album photo dont les clichés se seraient mélangés malgré eux. À vous d’aller le feuilleter. Élise Deschambre
  • 48. 48 CRWTH (Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical) ♫ Le « Millennial Whoop » (terme inventé par Patrick Metzger) est une succes- sion de notes communes à de nombreuses chansons pop à succès de ces der- nières années. Impossible de dire qui l'a utilisé en premier mais on le retrouve par exemple dans des chansons de Katy Perry, Chris Brown et Kings of Leon. ♫ Mike Oldfield est un musicien anglais qui, à juste 19 ans, a composé et joué seul presque tous les instruments du premier album publié par Virgin Records, et qui a fait sa fortune : "Tubular Bells". Mike avait d'abord fait le tour de toutes les maisons de disques existantes qui l'avaient refusé ! L'album est cons- titué de 2 plages instrumentales d'une vingtaine de minutes, et s'est vendu à environ 16 millions d'exemplaires. Écoutez le début de la première partie, je suis persuadé que vous reconnaitrez… ♫ Un instrument de musique peut tuer son propriétaire. Ce fut le cas pour un sonneur de cornemuse qui fut victime d'une infection pulmonaire causée par des champignons provenant de son instrument qu'il négligeait de nettoyer. ♫ La chanson « Sweetest Things » de U2 a été composée par Bono pour s'excuser auprès de sa femme à qui il avait oublié de souhaiter l'anniversaire, alors qu'il était à l'étranger. D'ailleurs, on la voit au début du clip vidéo qui est tourné à la première personne avec la vue de sa femme : il l'emmène en balade et utilise différents stratagèmes pour essayer de se faire pardonner, dont différentes ban- nières géantes "Je suis désolé" dans la rue. ♫ "Longplayer" est un morceau de musique long de mille ans. Lancé le 1er jan- vier 2000, un ordinateur actionne un ensemble de gongs et de bols tibétains qui, si tout se déroule comme prévu par l'auteur, joueront en continu et sans répétition jusqu'au 31 décembre 2999. Passé cette date, le morceau devra re- commencer comme au premier jour. L'ordinateur se base sur un morceau ori- ginal de 20 minutes composé par l'artiste anglais Jem Finer, et en produisant suffisamment de variations pour durer exactement un millénaire. "Longplayer" peut être écouté en direct sur Internet. ♫ Le thème principal bien connu du générique de « Mission : Impossible » n'a peut-être pas été composé au hasard : il reproduit les lettres M (Mission) et I (impossible) en code morse, avec deux bips longs (M) et deux bips courts (I). ♫ Le célèbre logo des Rolling Stones représentant une bouche avec la langue tirée a été créé en 1970 par John Pasche, simple étudiant au Royal College of Art de Londres, qui avait été choisi pour proposer des esquisses de logo à Mick
  • 49. 49 Jagger. L'étudiant s'était d'ailleurs inspiré de la bouche du chanteur pour la réalisation de son dessin. ♫ Selon un calcul mathématique réalisé par un chercheur en neuroscience néer- landais, la chanson "Don't Stop Me Now" du groupe Queen est la chanson qui rend le plus heureux. En effet, elle exploite au mieux les trois ingrédients qui seraient essentiels au « bonheur » musical : paroles positives, tempo de 150 battements par minute et notes en tonalité majeure. Cela dépend cependant de beaucoup de facteurs pour chacun en dehors des trois ingrédients essentiels. ♫ Hans Zimmer est connu pour être un des plus grands compositeurs de musique de films, avec entre autres la bande originale de Gladiator, de Rain Man ou d'Interstellar. Mais il n'a pas connu le succès que dans les films : en 1971, il intégra le groupe « The Buggles », mondialement célèbre pour le titre Video Killed the Radio Star. On le voit d'ailleurs à la fin du clip, en train de jouer du clavier. ♫ Dès le 11 septembre 2001 aux USA (enfin, dans l’après-midi), toutes les radios du pays se mirent d’accord pour établir une liste de chansons à ne plus diffuser (jusqu’à nouvel ordre), certaines d’entre elles traitant de trop près le sujet « aviation ». Exemples : Aeroplane (Red Hot Chili Peppers), Fly Away (Lenny Kravitz), I believe I can fly (R-Kelly), etc. ♫ Barry Dale Loukaitis a tué deux étudiants ainsi que son professeur d'algèbre en 1996. Alors âgé de 14 ans, il a blâmé le vidéo Jeremy de Pearl Jam de l'avoir influencé à commettre ces meurtres. ♫ Depuis 1979, l'hymne national de l'état de la Géorgie, aux États-Unis, est "Georgia On My Mind", la chanson popularisée par Ray Charles. Cette adop- tion s'est accompagnée d'excuses publiques envers le chanteur qui était interdit de concert depuis 20 ans pour avoir lutté contre la ségrégation raciale. ♫ De son vrai nom David Robert Jones, David Bowie changea son nom de scène pour ne pas être confondu avec Davy Jones, leader du groupe « The Mon- kees ». Le Bowie est un couteau de combat imposant, créé par un certain Jim Bowie, et qui a notamment été popularisé par les films Rambo et Crocodile Dundee. ♫ Pour faire face à la baisse du marché du disque, les seuils de certification du nombre de ventes (disque d'or, disque de platine, etc.) sont fréquemment revus à la baisse. Ainsi, jusqu'en 2006, il fallait vendre 100 000 albums pour être disque d'or, alors qu'aujourd'hui, 50 000 suffisent (ces données reprennent les ventes physiques comme numériques).
  • 50. 50 À ECOUTER (découvertes de ces dernières semaines) Johnny Cash – Sons of Katie Elder (1965) Joe Hisaishi – Path of the Wind (1988) Jazmine Sullivan – Bust Your Windows (2008) Dawn Richard – Billie Jean (2015) Nick Cave & The Bad Seeds – Muddy Water (1986) Willie Bobo – Evil Ways (1967) Andrew Gold – Spooky Scary Skeletons (1996) Pieter Bourke & Lisa Gerrard – Sacrifice (1998) Lord Huron – The yawning grave (2015) Jim O’ Rourke – Half Life Crisis (2015) Miguel – Simple Things (2015) Pixies – Baal’s Back (2016) The Moody Blues – The Story in Your Eyes (1971) Flatbush Zombies – Bliss (2013) Metallica – Moth into Flame (2016) Shane MacGowan, Chanteur des « Pogues ». Un gros dégueulasse. A2L1
  • 51. 51 TEST : QUELLE STAR DES ANNEES SOIXANTE/SEPTANTE ETES-VOUS ? 1. Dans la vie de tous les jours, ton kiff, c’est plutôt : a. La drogue. b. Les animaux. c. Danser avec des costumes colorés. 2. Physiquement, tu es : a. Un(e) bon(ne) vieux/vielle youkou des familles. b. Une vraie bombe, et tous les mecs/filles te veulent. c. Quelqu’un avec une coupe au bol bien déguelasse. 3. Tu penses refléter : a. Un mode de vie rock ‘n roll, un peu yolo. b. Une image sulfureuse, tout en restant un symbole d’élégance. c. Une image « fofolle » et joyeuse. 4. Point de vue alimentaire : a. Tu ne te nourris pas parce que la drogue et l’alcool te donnent tout ce dont tu as besoin. b. Tu es végétarienne. c. Tu ne prends pas de petit déj’, seulement un café, parce que tous les matins, t’es en retard, comme d’habitude. 5. Pour te déplacer, tu aimerais : a. Rouler en Mercedes-Benz b. Posséder un yacht. c. Avoir un bus, pour te caser toi et tes potes qui te servent de faire-valoir. 6. Quand tu mourras, tu seras : a. Abandonné(e) de tous, avec pour seul compagnon un joint et une bou- teille. b. Incinéré(e), et tes cendres seront jetées dans l’océan, parmi les baleines. c. Brûlé(e), mais propre !
  • 52. 52  Tu possèdes un maximum de « a » : Tu es Janis Joplin ! Reposes tout de suite cette seringue, parce que la drogue au niveau professionnel ça lui a réussi à Janis, mais toi, ça te donnera les dents jaunes, et déjà que ce sera galère pour trouver un emploi avec ton diplôme de FIAL, ne te rends pas les choses plus compliquées avec une haleine fétide.  Tu possèdes un maximum de « b » : Tu es Brigitte Bardot ! Si tu as honnêtement obtenu un maximum de « b », tu dois certainement être le mec/la meuf le/la plus orgueilleux(se) que cette Terre ait porté !  Tu possèdes un maximum de « c » : Tu es Claude François ! On ne le répétera jamais assez : ne change pas une ampoule lorsque tu prends ton bain !
  • 53. 53 JEUX SUDOKU : Pour les POG : Pour les KOG : ENIGMES : - Un prisonnier est enfermé dans une cellule qui a une fenêtre trop petite pour qu'il puisse passer et deux portes. Une des portes est gardée par un gardien et l'autre porte par un chien qui s'appelle "Aïe". Le prisonnier est en pos- session d'un caillou. Comment va-t-il faire pour s'échapper ?35 35 Le prisonnier lance le caillou sur la tête du gardien, celui-ci s’écrit alors « Aie », le chien accourt vert lui car il a prononcé son nom, le prisonnier peut donc s’échapper par la porte qui était gardée par le chien.
  • 54. 54 - Dans une famille, le père est en prison, la fille pleure devant l'hôtel et la mère est contente, elle sourit. Que se passe-t-il dans cette famille ?36 - Imagine que tu es le conducteur d'un bus. Au 1er arrêt, 10 personnes mon- tent, 5 descendent au 2ème arrêt, 19 personnes montent, 12 descendent, au 3ème arrêt, 7 personnes montent et personne ne descend, au 4ème , 23 per- sonnes montent et 6 descendent. Quel âge a le conducteur du bus ?37 - Un père, une mère et leur fils sont sur un pont. Le père dit : « Si je tombe, fils, tu hériteras de ma fortune mais à toi femme, je ne donnerai rien, même si je t'aime beaucoup et que sans toi je ne suis rien. La femme répond : « Moi, si je tombe de ce pont, je lèguerai mes biens à mon doux époux et non à mon fils ». Le fils (qui ne pense qu'à l'argent) décide alors d'assassiner un de ses parents, mais veut avoir le plus d'argent possible. Qui va-t-il pous- ser du pont ?38 - Dans un petit village, il y a deux coiffeurs, l'un a les cheveux bien coupé tandis que l'autre non. Tous les villageois vont toujours se faire couper les cheveux chez un des coiffeurs. Si vous étiez un villageois, chez quel coif- feur iriez-vous ?39 VDM :  Aujourd'hui, et comme chaque jour, je prône à mon copain que faire l'amour règle tous les conflits. J'aurais dû préciser "avec moi". VDM  Aujourd'hui, ma grand-mère m'a expliqué que pour être beau, il fallait avant tout ne pas être noir. VDM  Aujourd'hui, comme d'habitude, je signe ce que je dis en parlant, étant ma- lendante. Le garçon avec qui je sortais me dit : "Tu peux arrêter de faire des gestes bizarres ? C'est chiant." VDM  Aujourd'hui, lors d'un repas avec mes parents et ma copine, mon père de- mande à cette dernière quelle est la chose la plus bizarre que j'ai pu faire. Elle a répondu très sérieusement : ''Il m'a fait l'amour sur du Colonel Reyel.'' VDM 36 Ils jouent au Monopoly. 37 Il a TON âge (« Imagine que tu es le conducteur d’un bus »). 38 Sa mère, car si elle meurt, elle lègue tout son argent au père, qui le léguera plus tard au fils. 39 Chez celui qui a les cheveux mal coupés. Car, les coiffeurs sont eux-mêmes des villageois. Cela veut dire que si l’un des coiffeurs a les cheveux mal coupés, c’est que c’est celui au cheveux bien coupés qui a mal fait son travail !
  • 55. 55 MANDALA Laisse parler ta créativité et ton imagination !
  • 56. 56 KIKADIKOIS Assistant Thibaut Radomme : Sous Philippe Le Bel, le maître des Templiers sera condamné à mort pour hérésie, simonie, idolâtrie, mais aussi pour sodomie. Eh oui, à défaut de mourir pour ses idées, on peut aussi mourir pour ses fesses. Charles (étudiant FIAL) : Il y a Haribo et HORIBA. Gilles : Quelqu’un a vu une passoire ? Maxime : Sûrement dans le frigo ! Elise Champion (en parlant de son mec de la MDS) : J'ai envie de pratiquer le coït avec ma chèvre ! Un bleu : Je suis con comme un moulin à bières. Gilles, à un bleu : Gueule-en-terre ! Le bleu : EN TERRE ! Pouet : Mais la tétanie … y’a pas un vaccin pour ça ? Ivan : Non, le vaccin, c’est pour le tétanos. Adelin : Alexe, même quand tu n’as pas service, tu es derrière le bar ! Chelala : Au moins elle, elle le fait bien. Eli : La bière fait boire. Elise D. : Le thème de la revue, c’est le Seigneur des Anneaux ? Je peux être Leïa ? Baptiste : Après, les bleus iront au Socrate OKLM. Alexe : C’est où le KLM ? Felix : La dernière fois que j’ai été à la CAROLO, c’était avec une meuf qui con- naissais toutes les paroles de « On fait tourner les serviettes » … Genre, même les couplets !
  • 57. 57 Mathou : La vieille Julie, sans son côté « vieille Julie », elle est sympa. Pauline (suite à l’affiche de Cédrik Fairon « Emilie prend des cours de champ ») : A l’exam, tu mets : la lexicologie compte les mots … la suite dans trois jours. Taverne : J’ai la moule fourrée au riz. Taverne : On coupe la tête, puis la queue. C’est toujours comme ça, t’abord la tête puis la queue. Baptiste et Alexe : Les gars vous pensez quoi de se faire réveiller par une pipe ? Gilles : Déjà, ça dépend si c'est un homme ou une femme. Anna : Tu préfères les femmes maigres ou fortes ? Vincent Daubresse : Moi, je préfère les petits garçons. A2L1 : Alexe, tu sais ce qui est cool avec le fait de mettre un baffle ? C'est que tu n'entends plus quand je pète ! Alexe : Oh, ça m'ennuie, il y a un problème de gaz… MM : Ben vas aux toilettes ! Alexe : Je parlais de la pression des bières ! Phil : Alors les gars, on a beaucoup d'infos, ça va être chaud de tout retenir pour vous. Guillaume : Ben ça va, on n’est pas cons ! Phil : Quand on oublie de passer un examen, on se tait ! Pauline : J'aime pas les souris ! Ivan : Quoi, c'est la queue qui te dérange ? Pauline : Ah ça non ! Les queues ça ne me dérange pas ! Pauline : Isis, comment ça se fait que tu es fraîche et propre après avoir travaillé chez Cellul' Sush ? Isis : J'étais juste en salle. Ivan : Bah justement, t'es pas en salle (/sale), t'es propre ! Isis : Je dis ça, je dis rien ! Lorella : Ben alors dis rien ! Eli : Nous aurons réunion comité ce dimanche à 18h30, suivi d'une petite sur- prise… Anna : OUAIS LA CORONA DE GILLES ! Eli : ... qui n'est plus une surprise.
  • 58. 58 (En week-end comité) Ivan : Hé ! On est place de Brouckère ! Comme Cynthia de Brouckère ! Mr le guide : Alors ces poires viennent d'un arbre dit "basse-tiges". Vous savez ce que c'est ? Guillaume : Ben oui, la prise de la basse-tige ! Ivan : Tu sais qui est le mec parfait pour Manon ? Messi ! Parce que mais si (Messi), mais non (Manon) ! Lorella : Bleuette, c'est quoi mon poste dans le comité ? Bleuette Margaux : Déléguée nettoyage ? Isis : Hé ! Ciccio me chatouille avec un marteau ! Bleuette France 2, expliquant la phrase comité de Pauline : Elle a donné une calotte à Mr le doyen car elle est super gentille ! Alexe, parlant du char pour le cortège GCL : Pour rendre le char encore plus beau, tu vas coller une photo de la présidente de cercle, d'accord bleuette ? Bleuette Nina : Je vais coller une photo d'une baleine ! La langue de ton professeur, assis- tant, ami, copain, pote, connaissance, chat a fourché ? Envoie-nous tes kikadikois à l’adresse suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com
  • 59. 59 LE COIN PHOTOS40 Le Philo de Namur, bien représenté Des millions de groupes de potes Monsieur le Doyen, très bien entouré Des photoshoots toujours aussi glamours Les célébrissimes dabs La relève familiale (externe) 40 Tu peux retrouver toutes les photos sur notre site : www.fltr.be
  • 60. 60