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Editeurresponsable:CerclePhilo&Lettres,ruedesBlancsChevaux,n°8
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Sommaire
SOMMAIRE.................................................................................................................... 2
EDITO.............................................................................................................................. 3
MOT DU PRAESIDIUM................................................................................................. 4
FESTIVAL UNIVERSATIL............................................................................................ 6
FOCUS SUR LE CINEMA............................................................................................. 8
COMMENT LE SAPIN DEVINT L’ARBRE DE NOEL............................................... 9
SYMBOLES CELTIQUES.............................................................................................. 11
DES CRYPTIDES ET OU LES TROUVER................................................................... 13
MAIS QUI ES-TU, SAINT-NICOLAS ?........................................................................ 15
ET A NOEL, QU’EST-CE QU’ON MANGE ?............................................................... 17
RETOUR SUR LA SAINT-NICOLAS DES ETUDIANTS............................................ 19
LES FILMS SUR LES MYTHES ET LEGENDES........................................................ 21
5 BONNES RAISONS D’AIMER LE BLOCUS............................................................ 23
L’ORIGINE DU DAB………………………................................................................. 24
BIOSHOCK..................................................................................................................... 26
EXTREMLY LOUD AND INCREDIBLY CLOSE......................................................... 29
LE STATUT DE LA FEMME A TRAVERS LES FILMS DISNEY............................... 31
IVANDL’AMOUR........................................................................................................... 34
M’AS-TU LU ?................................................................................................................ 35
BASTILLE....................................................................................................................... 36
IL ETAIT UNE FOIS UN COMPOSITEUR................................................................... 38
10 CHAÎNES YOUTUBE POUR PASSER LE TEMPS EN BLOCUS.......................... 40
MŒURS DE SIRENE GRECQUE.................................................................................. 43
COUP DE BALLET......................................................................................................... 45
CRWTH........................................................................................................................... 47
KIKADIKOIS.................................................................................................................. 50
VDM................................................................................................................................ 52
SUDOKUS....................................................................................................................... 54
COLORIAGES................................................................................................................ 55
KIKA-PA-DIKOI / LA QUESTION DU MOIS.............................................................. 56
REMERCIEMENTS........................................................................................................ 57
LE COIN PHOTOS......................................................................................................... 58
3
Edito
Chers lecteurs,
Que vous teniez pour la première fois l’Eloge de la Folie entre tes mains,
ou que tu sois un lecteur assidu de notre merveilleux ouvrage, nous te souhaitons
la bienvenue.
Il est malheureusement venu le temps des cathédrales pour nous de sortir le
dernier Eloge de ce quadrimestre. En effet, le méchant et perfide blocus frappe à
nos portes, tandis que notre chère et tendre guindaille s’éloigne peu à peu. Ainsi
donc, il nous faut étudier. Pas d’inquiétudes, les écrits que nous vous avons ras-
semblés aujourd’hui agrémenteront vos pauses d’un peu de chaleur et d’encoura-
gement. N’oublions jamais que le blocus ne dure qu’un moment, et qu’il a été
pensé afin que nous puissions nous amuser toute l’année.
Bref, ne parlons pas de choses terribles, mais plutôt de ce que votre journal
facultaire favori vous propose. Si vous avez été attentifs et que vous suivez assi-
dûment notre page Facebook, vous n’êtes pas sans savoir que le thème de ce mois-
ci portera sur les mythes et légendes. Ainsi donc, de nombreux articles vous ont
été concoctés sur ce thème, toujours accompagnés de nos fidèles rubriques : M’as-
tu lu ? CRWTH, Il était une fois un compositeur, etc.
Pour conclure ce dernier édito de l’année, il ne nous reste plus qu’à vous
souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, un joyeux Noël et une bonne année.
Nous vous souhaitons également une bonne efficacité durant le blocus, et Dieu
sait que cela est dur. Avec du bon travail, vous n’en serez que récompensés, et
vous aurez toutes les raisons du monde de venir boire une, voire deux bières (ou
même un fût) avec nous, à la première soirée du Philo au Q2.
En attendant, n’hésitez pas à nous faire parvenir toute critique, ou tout com-
mentaire qui permettrait d’améliorer la qualité de notre cher Eloge. Et puis, si
l’envie vous prend, puisque nous aimons beaucoup publier les plumes talen-
tueuses de notre faculté, n’hésitez donc pas à nous envoyer l’un ou l’autre article.
Enormes bisous,
Anna et Gilles, délégués Eloge 2016-2017
4
Mot du praesidium
Chers étudiants, chers professeurs, chers lecteurs de notre Eloge de la Folie,
Alors que l’automne a balayé ses dernières feuilles pour faire place au froid
hivernal, voilà que nous allons bientôt être obligés de troquer bière contre café -
ou thé c’est selon. Mais qui dit hiver, dit également blocus. Mais avant de passer
aux choses moroses, rappelons-nous les bons moments passés au sein de l’Antre
du Bouffon.
Alors, que s’est-il passé au sein de notre cher cercle depuis le dernier Eloge
(qui n’est pas si ancien que ça, félicitons à nos délégués Eloge d’avoir parfaite-
ment relevé le challenge d’en sortir un par mois) ? On ne va pas vous le cacher,
mais à présent, toutes nos grosses activités sont derrière nous, et la prochaine en
date est le traditionnel voyage culturel, qui se déroule durant la semaine blanche,
et qui emmènera pas moins de 50 personnes à Cracovie !
Nos Philundis, soirées dansantes du lundi, qui se déroulaient de 21h à 3h,
sont également derrière nous, et malgré le froid extérieur, ils n’ont cessé d’être
aussi bien fréquentés ! Malgré tout, ils nous manquent déjà, et on se dit : « Vive-
ment le second quadrimestre pour remettre ça le lundi ! ». Nos deux derniers
Anim’Bars – Anim’Bar Karaoké et Anim’Bar Saint Nicolas VS Père Noël – ont
également connu leur moment de gloire et nos délicieux vins de fruits et cocktails
font toujours fureur.
Une seule chose reste malgré cet arrêt des activités en lien avec la guindaille
: Notre très célébrissime K-Fet, qui se situe à l’Eras51, qui afin de remplir vos
petits estomacs affamés, sera encore ouvert en S13. Venez donc vous réchauffer
dans un endroit convivial et déguster un délicieux Sandwich Raclette ! (Fromage
à raclette – lardons – oignons). Quant à nos Bars Aprèms, on ne va pas vous le
cacher, la fameuse phrase « S10, tu bosses ou tu bisses » a effrayé beaucoup de
personnes, qui ont un peu délaissé nos bars aprèms au profit de la bibliothèque.
Si comme nous, vous êtes parfois nostalgiques du passé et des bons mo-
ments vécus dans l’Antre du Bouffon, n’hésitez pas à aller faire un tour sur la
page www.fltr.be afin de retrouver toutes nos photos, et de vous remémorer, voire
même découvrir certains moments passés avec nous !
Ce premier quadrimestre touche déjà à sa fin, et nous vous souhaitons à
tous de joyeuses fêtes, un fructueux blocus, une session d’examens réussie, et
nous espérons vous revoir nombreux dès la rentrée où nous vous attendrons avec,
comme à notre habitude, de nombreuses activités à vous proposer !
Elisabeth et Melissa, XXXème Praesidium du cercle Philo et Lettres
5
6
Festival Universatil
Du 6 février au 3 mars 2016, la Salmigondis (Place des sciences, Louvain-
la-Neuve) ouvrira ses portes pour la 17e
édition du festival Universatil, festival de
théâtre et des arts de la scène, entièrement organisé par des étudiants du TUL
(théâtre universitaire de Louvain). Pendant 20 soirées, venez y découvrir un
théâtre accessible, des concerts, des soirées spéciales, des cartes blanches. Un bar
à bières spéciales et une ambiance chaleureuse vous y accueilleront toute la soirée.
Pour la soirée d’ouverture, vous pourrez assister aux concerts de deux ar-
tistes : le groupe Mango Moon à 21h suivi d’Henri PFR à 22h30.
Du mardi au vendredi, laissez-nous vous montrer une des quatre pièces
amatrices jouées et mises en scène par des étudiants. Du 7 au 10 février, nous
laisserons la scène à Devinez qui ? une adaptation théâtrale des Dix petits nègres
d’Agatha Christie. Ensuite, du 14 au 17, c’est La Cantatrice Chauve, la célèbre
pièce d’Ionesco qui vous entrainera dans l’absurde. Du 21 au 24 vous pourrez
découvrir Honora, une création basée sur l’histoire vraie de deux jeunes néo-zé-
landaises. Enfin, du 28 février au 3 mars, ce sont les comédiens de la pièce Swee-
ney Todd qui animeront la Salmigondis avec leur adaptation (par Christopher
Bond) du film de Tim Burton. Nous accueillerons également deux échanges, L’Art
d’Être Belge le 20 février et Huit Femmes le 27 février par les étudiants de l’ULB.
Pour couronner le tout, le festival sera parsemé de soirées spéciales avec
Life Is a Cabaret du KDH le lundi 13 février et, chaque mercredi, après la pièce,
une activité différente (Soirée Zumba du Latino, Soirée St-Valentin du KapHot,
soirée Jeux du Kot à Jeux et Soirée Karaoké par l’OrchestraKot).
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8
Focus sur le cinema : les films mythologiques et legendaires
 Kaamelott est l’adaptation du court-métrage Dies Irae, réalisé par
Alexandre Astier en 2003. Ce court-métrage, qui a remporté de nombreux
prix dans des festivals d’humour, n’avait, à l’époque, pas vocation à devenir
plus que ce qu’il était.
 Scar, le méchant lion du Roi Lion, a été transformé en descente de lit dans
le film Hercule.
 Dans Sacré Graal, le chevalier noir, que le roi Arthur affronte dans un com-
bat mémorable, est joué par John Cleese, sauf lorsqu’il se fait couper une
jambe, scène pour laquelle un véritable unijambiste prit sa place.
 Le dimanche 4 avril 2010, un séisme de magnitude 7,2 a frappé le sud de
la Californie. Pour certains spectateurs du Choc des Titans, l’événement a
coïncidé avec l’intervention du Kraken1
dans le film, ce qui leur a valu une
brève expérience de cinéma en 4D.
 Pierce Brosnan prête ses traits à Chiron le centaure dans Percy Jackson : le
voleur de foudre. Pour jouer avec la tête à la même hauteur que celle d’un
cheval, l’ex-James Bond marchait avec des échasses de peintre hautes
d’une trentaine de centimètre.
 La chanteuse Maria Callas perdit sa voix durant le tournage de Médée. Elle
fut doublée par une autre actrice pour les passages chantés et parlés, mais
elle tint tout de même à effectuer elle-même les cris de son personnage.
 Lors des pilotes, le titre de la série Kaamelott était simplement : « Kaame-
lot ». Alexandre Astier a ensuite choisi de doubler le t pour être sûr que tout
le monde le prononcerait.
 Merlin l’enchanteur possède la particularité d’être le seul film d’animation
Disney à être sorti un 25 décembre. Beau cadeau !
 Si la fin de Sacré Graal fait partie des passages les plus délirants du film,
la version originale faisait preuve d’une toute autre version. En effet, dans
le premier jet du script, Arthur et ses chevaliers trouvaient finalement le
Saint Graal… chez Harrods, le célèbre magasin londonien.
Eli-sa-rajouter ici un suffixe
1
Dédicace à notre Kraky nationale.
9
Comment le sapin devint l’arbre de Noel
Voici venu le temps de répondre à la question que TOUT LE MONDE se
pose (mais oui, mais oui) : MAIS POURQUOI LE SAPIN EST-IL L’ARBRE DE
NOËL ?! C’est vrai quoi, pourquoi pas un ficus, d’abord ? Eh bien, lecteurs avides
de connaissance, cet article vous apporte le pourquoi, le comment, le quand et le
où, servis sur un plateau… ou plutôt différentes versions parmi tant d’autres, car
plusieurs histoires circulent quant à l’origine de cette tradition.
Une légende religieuse veut qu’à la naissance de Jésus, trois arbres se trou-
vaient près de l’étable : un palmier, un olivier, et un sapin. Désireux eux aussi
d’offrir un cadeau à l’enfant divin (#Normal), tous trois se mirent à parler entre
eux (#EncorePlusNormal). Le palmier proposa une de ses palmes, pour éventer
l’enfant. L’olivier proposa d’oindre les pieds du nouveau-né avec l’huile de ses
olives. Quand ce fut le tour du sapin de prendre la parole, les deux autres arbres
se moquèrent de lui pour le décourager : « Vous n’avez que vos épines à offrir, et
cela blesserait le bébé ». Heureusement, un ange se tenait là (tiens donc), et en-
tendit les propos des arbres. Il demanda à ses amies les étoiles de descendre et de
se poser sur les branches de l’humble sapin ; aussitôt, le pauvre arbre devint ma-
jestueux, et émerveilla l’enfant. Placer dans son foyer un sapin illuminé près
d’une crèche représenterait donc cet épisode.
Si l’on prend le versant païen des choses, l’origine du sapin de Noël s’ex-
pliquerait par l’association cultuelle de l’épicéa, symbole de l’enfantement et du
renouveau de la vie (le thug résiste à l’hiver), à la renaissance du Soleil, qui se
fêtait aux alentours du 24 décembre. Ce rite aurait été repris ensuite par le monde
chrétien.
Historiquement parlant, le fait de décorer un sapin pour la période de Noël
est véritablement attesté à la Renaissance dans les zones germaniques. La Ré-
forme aurait joué un rôle déterminant : les protestants rejetèrent en effet les san-
tons catholiques (figurines en terre cuite placées dans la crèche), et préférèrent
choisir pour symbole de Noël le sapin.
Autre origine probable : le sapin de Noël serait le prolongement d’une tra-
dition scandinave. Les rois vikings pratiquaient en effet divers sacrifices onéreux,
et la légende raconte que les plus pauvres suspendaient, eux, des pommes et autres
mets comestibles aux branches des conifères comme offrandes.
Vous l’aurez compris, il existe une multitude d’explications à l’origine du
sapin de Noël, mais remarquez que toutes ont trait au rite. Si votre mère n’a pas
(encore) banni le sapin de votre salon sous prétexte que « ça perd ses épines, et
vraiment, c’est pénible de toujours devoir balayer, si tu veux un sapin, tu n’as qu’à
10
le faire alors », vous penserez à toutes ces histoires en regardant votre roi des
forêts garnis de guirlandes et de boules en tout genre, bien au chaud sous votre
plaid avec un chocolat chaud (ou pas).
En vous souhaitant un Joyeux Noël à tous !
Élise
11
Symboles celtiques
Les Celtes ont développé une civilisation hors du commun, travaillant le
fer, leur permettant, 300 ans avant J.C., de dominer le domaine artistique en Eu-
rope. Cette culture reste encore vivante aujourd’hui, dans certaines parties du con-
tinent : en Irlande, en Ecosse, sur l’Ile de Man, en Cornouailles, au Pays de Galles,
et surtout en Bretagne. L’art celtique se distingue des autres de l’époque par un
style élaboré et abstrait. Les célèbres entrelacs et spirales ne sont pas les seuls
symboles qui parsèment cette civilisation. Voici cinq icônes celtes parmi les plus
connues, qui représentent le mieux les mythes et légendes des Celtes.
LE TRISKELL
Ce mot vient du grec triskelês, « à trois jambes ». Trois spirales sug-
gèrent un mouvement giratoire autour du centre. Thème récurrent de l’art celtique,
le Triskell est encore aujourd’hui le symbole le plus populaire en Bretagne. Beau-
coup d’interprétations sont possibles à son sujet, des plus sérieuses aux plus far-
felues. Pour Freud, évidemment, il s’agit d’un symbole sexuel. Mais les Celtes le
voyait d’un autre œil : c’est l’image vivante et mouvante de la tri-
plicité de l’univers, symbole cosmique et solaire. D’autres repré-
sentations de triplicités s’offrent au Triskell, et libre à chacun de lui
apporter la sienne.
L’HERMINE
L’hermine est le symbole héraldique de la fourrure de l’animal du
même nom, qui consiste en un fond blanc parsemé de peaux noires d’hermine côte
à côte. Le manteau de ce petit animal proche de la belette est d’une blancheur
immaculée en hiver, seule l’extrémité de sa queue reste noire. Ce sont ces
membres qui sont représentés, appelés héraldiquement « mouchetures d’her-
mine ».
C’est aux alentours des années 1300 que l’hermine
est adoptée comme emblème de la Bretagne. D’un
point de vue purement symbolique, la fourrure
d’hermine représentait la pureté, la virginité et la
droiture. Le symbole de l’hermine a évolué au fil des siècles, mais se trouve tou-
jours aujourd’hui sur le drapeau breton.
12
LE DRAGON
A l’origine, le dragon avait une
force symbolique puissante : dans la légende ar-
thurienne, on assiste à un combat entre deux dra-
gons, un rouge, et un blanc. Ce dernier semble
prendre le dessus durant la majeure partie de l’af-
frontement, mais c’est le dragon rouge qui, fina-
lement, ressort vainqueur. Merlin prophétise que le dragon rouge représente les
bretons, et le blanc les envahisseurs saxons. Le dragon rouge sur fond blanc et
vert du drapeau du Pays de Galles n’est officialisé que depuis 1959, par la reine
d’Angleterre.
LA HARPE
Dans les anciennes traditions celtiques, les instruments à cordes
étaient utilisés par les classes supérieures, tandis que les cornemuses et percus-
sions servaient au divertissement et à la guerre. Les anciennes lois du 10e
siècle
stipulent que (Anna, c’est pour toi bébé) : « Tout bon Breton doit avoir une femme
vertueuse et une harpe bien accordée ». Dans la mythologie celtique, la harpe est
un instrument traditionnellement divin et magique, et est même une arme pour
certains dieux. La harpe est l’emblème typique de la Répu-
blique d’Irlande, se retrouvant sur la monnaie irlandaise,
sur les façades de bâtiments officiels, sur les seaux de
l’Etat, ou encore sur le logo de la célèbre marque Guinness.
LA CROIX CELTIQUE
La croix est un symbole vieux comme le monde, et
pas seulement depuis l’apparition du christianisme. Selon les
Celtes, elle pourrait représenter les quatre points cardinaux, les
quatre éléments, les quatre saisons, etc. La croix celtique, plus spé-
cifiquement, est inscrite dans un cercle se conjuguant avec les
quatre extrémités de la croix de base. Le cercle apporte une dimen-
sion supplémentaire : « le tout est un », ou l’équilibre de l’univers. Les premières
croix celtiques étaient totalement à l’intérieur du cercle.
PS : Je dédie cet article à celles et ceux qui m’ont un jour demandé : « Pourquoi
t’as dessiné un Triskell sur ton tablard ? »
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Des Cryptides et ou les trouver
Quoi de mieux que l’arrivée dans nos salles des Animaux Fantastiques pour
vous parler de nos animaux fantastiques à nous ! Au cours de l’Histoire, l’homme
s’est souvent retrouvé face à des évènements étranges se produisant dans la nature.
Grâce à divers témoignages, des mythes autour de ces créatures se sont créés,
certains étant culte, d’autres un peu moins… Toutes ces créatures ont longtemps
fait l’objet de canulars, mis en place pour faire peur aux gens, passer à la une du
journal régional, ou simplement car cela les amusait. Ces créatures sont appelées
cryptides. Je vous propose de faire un tour du monde pour passer en revue celles
qui, selon moi, valent le détour...
Le sasquatch (ou encore bigfoot) :
Amérique du Nord : plusieurs tribus amérindiennes témoignent de la pré-
sence d’un grand hominidé, mesurant entre 2 et 3
mètres de haut à l’apparence de singe. C’est un
peu le Brad Pitt des cryptides, si vous voulez ! Les
premiers témoignages remontent à la fin du 18e
siècle. La plupart des preuves de son existence se
limitent à de grandes traces de pattes, c’est d’ail-
leurs de là que lui vient son nom « Bigfoot ».
Le wendigo :
Nous restons aux Etats Unis. La créature suivante à la
forme de cerf humanoïde est issue de la culture amérindienne.
Selon la légende, quand un homme mangeait de la viande hu-
maine, il se transformait en wendigo. La particularité de cette
créature est qu’elle est constamment affamée et plus elle mange,
plus elle a faim, le bad quoi.
Le dahu :
Traversons maintenant l’Atlantique,
pour nous retrouver en France, où aurait vécu
le dahu ! C’est un animal à l’apparence de
chèvre, ayant été aperçu dans les montagnes. Il
aurait, à force de vivre dans un environnement
pentu, développé deux pattes plus courtes que
les autres. De ce fait, il ne peut aller que dans
un seul sens, sinon il tomberait. Il relève plus
14
d’une blague, que de réels témoignages. Les montagnards racontaient souvent aux
citadins naïfs que cet animal existait bel et bien.
La bête du Gévaudan :
Ce cas-là est un peu à part, car
la bête a bel et bien existé, même si on
ne sait pas exactement à quoi elle res-
semblait. Elle aurait causé une cen-
taine de morts. Personne ne sait vrai-
ment si ces attaques étaient l’objet de
plusieurs loups, ou alors d’une plus
grande créature, plus féroce et dange-
reuse. Un grand loup aurait été tué par un certain François Antoine, mais après
cela, les attaques et décapitations inexpliquées persistèrent…
Le Kraken :
Il est dit que depuis deux ans, dans les bas-
fonds de Louvain-la-Neuve, sévit une créature vi-
vant la nuit. Elle sort au crépuscule pour se nour-
rir exclusivement de bière et a la capacité de ré-
générer son foie à volonté. Elle aurait été aperçue
pour la dernière fois aux alentours du cercle
MAF, il n’y a qu’une image non truquée à ce jour.
Vous me direz sûrement : « Attends Ivan, tout cet article juste pour cette
blague ? ». Ce à quoi je vous répondrai : « oui ».
Ivandescryptides
15
Mais qui es-tu Saint-Nicolas ?
Aaaah Saint-Nicolas, tout le monde en parle mais combien d’entre nous
savent qui il est vraiment ? Pas grand monde, c’est certain ! Ça tombe bien, cet
article est là pour ça ! Après l’avoir lu, vous n’en serez que plus savant, plus illu-
miné, bref plus intelligent (même si je doute que ça vous servira pour vos examens
mais un peu de culture générale, ça ne fait de mal à personne).
Notre très cher Saint-Nicolas est né à Patare en Lycie (qui correspond à
l’actuelle Turquie) vers 270 et mort le 6 décembre 345 à Myre. C’est d’ailleurs
sans doute pour cela qu’il est appelé Nicolas de Myre. Il fut évêque de Myre et a
probablement participé au premier concile de Nicée durant lequel il a combattu
l’arianisme. Vous me direz dès lors « est-ce que j’ai une tête à savoir ce que c’est
que l’arianisme ? ». Non peut-être, mais laisse-moi l’temps de t’expliquer ! L’aria-
nisme, ce n’est pas bien compliqué. C’est un courant de pensée théologique des
débuts du christianisme. La pensée de l'arianisme affirme que si Dieu est divin,
son Fils, lui, est avant tout un humain mais a lui aussi une part de divinité.
En ce qui concerne sa vie, elle ne fut pas toute rose. Né dans une famille
chrétienne riche, il devient très vite orphelin lorsque ses parents meurent d’une
épidémie de peste. Il hérite donc de leur fortune et s’en servira pour de nobles
causes comme ce fut le cas pour le « Miracle des trois vierges ». En effet, Nicolas
avait pour voisin un homme qui, ruiné, ne pouvait marier ses trois filles faute de
dot. Ce dernier envisageait donc de les prostituer afin de récolter l'argent néces-
saire. Nicolas décida en secret, de donner trois bourses pleines à ces jeunes
femmes. Ces femmes ne furent pas les seules à recevoir de l’argent puisqu’il dis-
tribua sa richesse parmi les pauvres.
A la mort de ses parents, il est ordonné prêtre et abbé de Sion par son oncle,
qui, pour faire original, s’appelle lui aussi Nicolas et était évêque de Myre. Après
la mort de celui-ci, Nicolas est désigné évêque vers l’an 300 puisque le successeur
de son oncle mourra lui aussi. Une décennie plus tard, alors que la persécution des
chrétiens bat son plein, Nicolas est fait captif et se fait torturer. Il ne fut libéré que
lorsque Constantin Ier arrive au pouvoir quelques années plus tard.
Mais Saint Nicolas, c’est aussi un visage caché ! Pour défendre sa foi, Ni-
colas n’hésite pas à s’attaquer aux dieux païens. Il parvient à convaincre ses fi-
dèles de s'attaquer au temple de Diane. Et ce n’est pas tout ! Lors du Concile de
Nicée auquel Nicolas fut appelé, un prêtre du nom d’Arius soutient que le Christ
n’est pas Dieu comme son Père. Nicolas, défendant avec passion la divinité de
16
Jésus-Christ, s’emporte tellement qu’il finit par frapper Arius. Face à ce geste,
Nicolas est dépouillé de ses fonctions et emmené en prison. Morale de cette his-
toire : la violence ne résout rien.
En ce qui concerne son culte, il est célébré le 6 décembre en Belgique (NO
WAY !) et le 5 décembre aux Pays-Bas. La fête de Saint-Nicolas est l'un des évé-
nements les plus importants de l'année pour les enfants. Le jour où se déroule la
fête, les enfants se lèvent et découvrent, comme à Noël, un cadeau, des bonbons
et des spéculoos en forme de Saint-Nicolas. Saint Nicolas étant le patron des éco-
liers, chants, musiques et danses rythment la journée. En Belgique, il paraît que
certaines entreprises distribuent le 6 décembre un petit colis contenant spéculoos,
chocolat et mandarine à leur personnel. Et si nous instaurions cela dans les Uni-
versités ? Si toi aussi tu es pour, envoie « en faveur d’un budget prévu pour finan-
cer la Saint-Nicolas des étudiants de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve
en Belgique » au 6 12 12 !
Plus sérieusement, savais-tu que la tradition de Saint-Nicolas existait aussi
en France ? Et oui, dans le Nord, en Alsace et en Lorraine notamment, la tradition
est encore très vivace ! Les enfants des écoles reçoivent d’ailleurs des oranges et
une brioche en forme de bonhomme connue sous le nom de « mannele ». Bon, ce
n’est pas très joli mais ça doit sans doute être super bon !
Enfin bref, je n’ai pas grand-chose à ajouter à tout ce flux d’informations
nouvelles. J’espère que tu te coucheras moins bête ce soir et que, toi aussi, tu as
passé une belle Saint-Nicolas !
Lorella
17
"Et a Noel, qu'est-ce qu'on mange ?"
Aaaaaah, la bonne odeur de vin chaud dans les rues, la beauté des marchés
de Noël, les guirlandes lumineuses qui embellissent la ville... Eh oui, nous
sommes bien pendant la période des fêtes de fin d’année ! Et qui dit fête de fin
d'année, dit repas de fin d'année, dit menu de fête. Mais alors, tu ne te demandes
pas encore quel repas tu vas préparer pour Noël ? Si tu n'as pas encore d'idée, cet
article pourrait t'aider car oui, je vais te parler des indispensables pendant un repas
de fête.
1. UN APÉRO DE QUALITÉ
Les apéritifs durant les fêtes sont en général les apéros les plus longs et
peuvent durer près de 3-4h. Alors bon, pendant ce temps, il faut bien qu'on fasse
quelque chose, il faut bien qu'on mange2
! Oui certes, cependant oublions les nom-
breux paquets de chips qui ne servent à rien si ce n'est de s'empiffrer inutilement.
Par contre, préconisons la recherche et la finesse gastronomique en présentant des
toasts garnis de foie gras, de banane/anchois ou même de saumon. Remplissons
la table d'amuse-bouches raffinés tels que des champignons fourrés, des roulades
de lards/chèvre ou même de sushis. Bref profitons de pleins de bonnes choses car
l'apéro est un repas très diversifié et qui te permet de goûter énormément de choses
en petites portions. Fais-toi donc plaisir !
2. UNE ENTRÉE DIGNE DES PLUS GRANDS CHEFS
L'histoire d'une soirée, on oublie les croquettes au fromage et les crêpes
salées que tu manges pendant toute l'année dès que tu organises un repas avec tes
potes, afin de laisser place à des aliments moins traditionnels. Eh oui, l'entrée est
souvent le moment durant lequel tu peux goûter des aliments peu connus. De cette
manière, offre-toi le plaisir de goûter aux cuisses de grenouilles, de cuisiner des
escargots accompagnés d'une sauce à l'ail, de te régaler grâce à des noix de Saint
Jacques revisitées ou bien même de déguster des huîtres fraîchement préparées.
3. UN PLAT CONSISTANT RICHE
Eh bien oui, les repas de fêtes sont faits pour en profiter, pour ne plus penser
au régime que l'on se tue à faire durant l'année. Non, pendant les repas de fête,
fais-toi plaisir et goinfre-toi ! Pour la viande, c'est très simple car gastronomique-
ment parlant, "fêtes de fin d'année" rime avec "gibier". Que ce soit de chevreuil,
de la biche ou même du lièvre, n'aie pas peur de les cuisiner de façon gourmande
2
Pouetou <3 (NDLR)
18
tel qu'avec une sauce champagne, une sauce au foie gras... En accompagnement,
tu peux cuisiner des poires aux airelles, des chicons braisés, un gratin dauphinois...
Bref prends le temps de cuisiner car cela ne se produit qu'une seule fois par an !
Par contre, si tu ne veux pas cuisiner, pense à organiser une raclette, une fondue
ou une pierrade car cela te permettra de passer un moment convivial autour de la
machine.
4. LA CERISE SUR LE GÂTEAU... LE DESSERT
S'il te reste encore de la place dans ton bidou, pense au dessert. C'est le seul
moment du repas où il n'y a que des aliments sucrés alors n'hésite pas à choisir
des saveurs qui réchauffent le cœur telles que le chocolat, la vanille, le moka, le
spéculoos... Pour la forme, il est très recommandé d'acheter une bûche, mais si tu
ne veux pas être conventionnel, rien ne t'empêche de réaliser un gâteau aux petits
beurres, un cheese-cake, bavarois... Cependant, veille à ne pas présenter un dessert
trop lourd. D'ailleurs, si tu n'as plus de place dans le ventre, tu peux toujours choi-
sir l'option "bûche glacé" car nous le savons tous que lorsque nous sommes rem-
plis, il est préférable de manger une glace qu'une pâtisserie.
5. ET LE TOUT SERA ARROSÉ
Eh oui, c'est chouette de manger tant de choses, mais il faut bien quand
même s'hydrater en même temps. Pour cela, on fait le péter le champagne ! Mais
attention, cela ne vaut pas pour l'ensemble du repas. En effet, tu ne vas pas siroter
du champagne en mangeant ton gibier, c'est pourquoi il faut savoir assortir sa
boisson en fonction du déroulement du repas. Tu peux donc commencer par
quelques flûtes de champagne durant l'apéro puis ensuite passer au vin blanc pen-
dant l'entrée. Pour le plat principal, il faut passer au vin rouge car, comme tu le
sais sûrement, les viandes rouges se mangent accompagnées d'un vin rouge. Enfin
pour le dessert, on ressort la bouteille de champagne pour marquer le coup jus-
qu'au bout de la nuit !
Voilà, ici s'achèvent mes petits conseils pour que tu puisses passer de mer-
veilleuses fêtes remplies de plein de bonnes choses. Bien entendu, ceci ne reste
que des conseils et il ne tient qu'à toi d'organiser ton repas comme tu le souhaites
car le maître-mot des fêtes est certainement bien : "FAIS-TOI PLAISIR !"
J'espère t'avoir bien renseigné et je te souhaite de merveilleuses fêtes de fin
d'année.
Pouet
19
Retour sur la Saint-Nicolas des etudiants
Le 1er
décembre, des étudiants de tous horizons se sont retrouvés dans notre
belle capitale, afin de célébrer comme il se doit le saint-patron des enfants (parce
que oui, nous sommes tous encore enfants à l’intérieur), des avocats, des prison-
niers et des célibataires3
.
Cette manifestation est ancrée depuis des années dans le folklore estudian-
tin belge. Le déroulement de cette gigantesque guindaille (car oui, on ne se la
cache pas, on y chante, et surtout, on y boit) est similaire à celui de la non moins
célèbre Saint-Verhaegen des ULBistes, du moins avant la modification de la for-
mule (nous y reviendrons). Les différents cercles participants au défilé sont dans
un char, ouvert à l’arrière. Dedans, une grosse sono des familles, des pompes vo-
lantes pas piquées des hannetons, et des cruches de derrière les fagots. Une fois
votre forfait payé, il suffit de trinquer.
Mais n’allez pas croire que cet événement est synonyme de débauche, de
danger et de cris d’étudiants avinés. Les mesures de sécurité sont on ne peut plus
prises au sérieux : Les forces de police n’ont pas quitté d’une semelle les fêtards,
du début du cortège, place du Nouveau Marché aux Herbes, à la toute fin, place
du Jeu de Balle. De plus, des membres organisateurs patrouillaient de chars en
chars, afin de vérifier si tout allait bien. Enfin, des personnes désignées étaient
chargées de maintenir un espace de sécurité autour des chars, quand ceux-ci
étaient en mouvement.
Le cortège de la Saint-Verhaegen connaissait le même déroulement que ce-
lui de la Saint-Nicolas, mais s’est vue annulée l’an dernier à cause de l’alerte ter-
roriste. Cette année, une nouvelle formule a été inaugurée : tous les chars se trou-
vaient dans un espace fermé, à la Bourse. Fini le cortège. Le défilé de la Saint-
Nicolas devrait connaître le même sort l’an prochain4
.
Certains s’insurgent sur ces mesures drastiques prises par les autorités. Il
faut dire que la pilule de l’annulation des 24H de Louvain-la-Neuve n’est pas en-
core totalement passée. Posons-nous la question : Pourquoi voudrait-on annuler
de tels événements rassembleurs, qui prônent plus qu’à n’importe quelle autre
occasion une amitié entre les étudiants d’universités différentes ? Pourquoi vou-
loir priver ceux-ci d’un échange précieux entre pennés et calottés, entre liégeois,
namurois, bruxellois, montois, et louvanistes ? Il ne faut pas tomber dans le piège
3
Je vous jure que c’est vrai.
4
Avoir vécu la dernière Saint-V et la dernière Saint-Nic « version originale », c’est quand même la classe.
20
de la facilité et de l’agressivité. Oui, le manque se pose là. Mais cela devrait nous
pousser tous à encore mieux vivre la guindaille, et à d’autant plus s’ouvrir aux
différents folklores estudiantins de notre beau pays.
Même si ce discours peut paraître bateau, il nous faut continuer de profiter
des occasions que nous avons, en tant qu’étudiants, pour nous amuser et profiter
comme il se doit des plus belles années de nos vies ! Vivons chaque guindaille
comme si c’était la dernière !
21
Les films sur les mythes et legendes
Les mythes et légendes ont toujours été une grande source d’inspiration
pour Hollywood. De « Nosferatu le vampire » (1922) à « Beowulf », en passant
par « Incident au Loch Ness », les scénaristes ont toujours su reprendre les anciens
contes légendaires et mythologiques, pour les remettre au goût du jour. En voici
quelques-uns qui m’ont marqué, chacun à leur façon...
The troll hunter :
Ce film raconte l’histoire d’un groupe d’étudiants enquê-
tant sur de mystérieuses attaques d’ours en Norvège. Très vite,
ils rencontrent un étrange chasseur qui va les mener à une menace
un poil plus dangereuse que des ours. Ce qui m’a le plus séduit
dans ce mélange d’horreur/action, c’est le fait que tout est filmé
avec la caméra à la main, et présenté comme un faux reportage,
ce qui est très efficace pour faire passer le sentiment de stress et de petitesse face
à ces immenses créatures que sont les trolls. Durant tout le long du film, j’ai pu
me sentir à leur place sans pouvoir décoller mes yeux de l’écran.
Le petit chaperon rouge (2011) :
Alors, prenez le conte original, n’en tenez absolument pas
compte, écrivez un scénario à deux balles, et voilà ! Vous vous re-
trouvez avec ce navet de film. Premièrement, comme je l’ai cité, le
film n’a de Chaperon rouge que le nom. Il s’agit plutôt d’un immense
loup garou (sans le côté fun du jeu) retransmis sur un écran. Le scé-
nario n’a aucune profondeur, on devine très vite qui est le loup, ce qui
gâche complètement l’aspect suspense du film. En bref, un beau raté.
Triangle :
Ce film traite du fameux Triangle des Bermudes, où des faits inexpliqués
se produisent. Des amis partent en mer sur un voilier. Ils font naufrage
et montent sur un bateau fantôme abandonné… Je ne peux vous en
dire plus pour soucis de spoil. Alors, mon avis est plutôt mitigé sur ce
dernier, le postulat de base est bon, mais dans la forme le film se casse
vite la figure. J’ai eu l’impression qu’il nous prenait à plusieurs re-
prises pour des écervelés. Le film se veut mystérieux mais essaie sans
arrêt de nous expliquer tout ce qu’il se passe, alors qu’on peut très bien l’interpré-
ter soi-même avec un peu de réflexion. Le film aurait juste dû se finir 15 minutes
(fort inutiles) avant la fin.
22
23
5 bonnes raisons d’aimer le blocus
1. Tu as enfin le temps de faire tout ce que tu ne savais pas pendant la période
de guindaille ! Comme étudier, par exemple… Mais surtout : tu peux te
rattraper dans tes séries ! Tu culpabiliserais de trop de ne pas bosser ?
Suis le bon conseille de Gui-home : un chapitre, un épisode, c’est une
bonne méthode5
!
2. Tu te fais chouchouter : tes sautes d’humeur sont pardonnées, (le stress a
bon dos) ; et pour ceux qui rentrent chez eux, on t’apporte un thé et des
biscuits sans cesse (le régime, c’est pour plus tard).
3. Tu peux te balader avec tes cheveux gras et en pyjama toute la jour-
née ! Seul dans ta chambre à étudier toute la journée, qui va te juger ?
4. Tu manges enfin sainement ! Fini les durums à 3h du matin en rentrant de
guindaille ! Enfin, on ne mentionnera pas tout ce qu’on grignote pendant la
journée…
5. Tu deviens super créatif, un rien t’amuse ; tout est une bonne excuse pour
ne pas étudier ! Tu en es à la page 3 de ton cours d’introduction aux études
de langues et littératures françaises et romanes : courants, concepts et mé-
thodes6
, et deux secondes plus tard, tu rentres dans le Guinness World Re-
cord pour la plus grand structure en fluos !
5
Pour l’avoir en tête toute la journée : https://www.youtube.com/watch?v=TbnyOWPfWdc.
6
Je suis sûre qu’il y a moyen de trouver plus long comme nom de cours.
24
L’origine du dab
La fin d’année approche et 2016 emporte avec elle heureusement ou mal-
heureusement son plus vif représentant : le
DAB. En effet, bien que celui-ci a pu con-
naitre un certain succès, à présent les sour-
cils se haussent, et les visages se crispent
quand on le mentionne. Ne pleurons pas le
DAB perdu, qu’il soit en paix, un nouveau
geste le remplacera certainement très bien-
tôt, au vu des tendances sans cesse chan-
geantes.
Il aurait cependant été dommage de clore le sujet du DAB sans jamais avoir
connu son origine, parce que oui, tout le monde le pratique, mais personne ne sait
d’où il vient.
La première fois que j’aperçu un DAB, fut lors de l’Euro 2016, il y a de ça
quelque mois, pratiqué par le joueur de foot Paul Pogba. Il fallait effectivement
bien un évènement aussi important, pour que je daigne regarder le foot, sachez-
le. Bref, le joueur l’utilisait pour féliciter son jeu, fêter une victoire, après avoir
marqué un but, par exemple.
Néanmoins, ce cher Pogba n’était effectivement pas le créateur de cette fa-
meuse tendance. J’appris au cours de mes recherches que le DAB était en réalité
un mouvement chorégraphique. Explications :
Eh bien oui, quand certains twerkent, d’autres dabbent (oui, je me suis per-
mise de le conjuguer). Comme toutes les choses cools et branchées, ce pas nous
provient des Etats-Unis, et plus précisément d’Atlanta. Son initiateur serait selon
les sources, un certain Peewee Longway, artiste hip hop.
Fact un peu moins cool : l’origine de cette danse serait liée à la consomma-
tion de cannabis. En effet, le mot « dab » faisait référence à la consommation de
drogue et dabbing serait en fait une manière de se shooter.
Fortement utilisés dans les clips de raps américains, le geste aurait tout sim-
plement été repris et popularisé par les sportifs tels que Pogba ou même Lukaku
et représenterait un état de contentement, de joie.
Maintenant que vous connaissez l’origine du DAB, vous vous demandez
certainement s’il vous est encore autorisé de le pratiquer. Sans vouloir vous déce-
voir, la réponse est non, parce que tout d’abord, le DAB, c’est so summer 2016,
25
du coup, t’es pas branché, tu te tapes juste la honte. C’est comme les gens qui
jouent encore à Pokémon Go, juste, non. Limite tu restes cool en dabbant, seule-
ment si t’es bébé, un vieux ou un chat. De plus, dabber reviendrait également à
faire l’apologie de la drogue, et ça, c’est vraiment nul.
« Mais comment va-t-on faire maintenant, si on ne peut plus dabber ? » te
demandes-tu certainement. Pas d’inquiétudes, j’ai trouvé l’alternative d’un geste
à reproduire pour manifester votre coolitude, SANS effectuer le DAB : le DAB à
l’envers !
Quoi de mieux pour contrer le DAB que de tout simplement faire son con-
traire ? Il se déroule comme suit, de manière très rapide : placez-vous en position
DAB, et déplacez vos bras de manière parallèle mais vers l’extérieur. Vous serez
unique et enverrez du bon gros rêve à tout le monde, anticonformiste que vous
êtes.
A présent, j’espère que vous saurez vous comporter correctement en société
en arrêtant le DAB, surtout si vous souhaitez garder vos amis et je tiendrais juste
également à préciser que la mort du DAB n’est pas une excuse pour pratiquer
quenelles et autres saluts nazis (so années 40, quoi !).
26
Bioshock
Hello les férus de jeux vidéo !
Suite à la sortie remasterisée de la superbe série Bioshock, je me suis dit :
« pourquoi ne pas faire découvrir aux gens l’une de mes sagas de jeux préfé-
rée ? ». Attaquons donc ce premier article avec un monument des FPS moderne :
Bioshock, premier du nom !
Quelques infos sur le jeu
Bioshock est un FPS (First Personal Shoo-
ter7
) sorti en août 2007 sur nos écrans. Il est créé
par Ken Levine et développer par 2K Games, qui
ont aussi développé la géniale série des Border-
lands.
L’histoire et background
Tout commence en 1960, lors d’un crash
d’avion en plein milieu de l’Atlantique. Le héros
que nous incarnons, Jack, survit miraculeusement
en allant se réfugier dans un phare se trouvant justement là, à cet endroit impro-
bable. N’ayant nul par d’autre où aller, notre aventurier décide de prendre une
bathysphère, sorte ‘’ascenseur sous-marin’’ et se retrouve malgré lui dans la cité
immergée de Rapture. C’est une ville construite par un homme d’affaires milliar-
daire en vue d’y réaliser ses rêves de société utopique, où la science n’est soumise
à aucune règle éthique et où le libéralisme économique y est poussé à l’extrême.
Descendant jusqu’à ce soi-disant paradis, nous nous faisons contacter via
une radio par Atlas qui nous apprend que la ville est en ruine suite à une guerre
civile opposant Frank Fontaine, un pseudo-communiste avide de pouvoir, et le
fondateur de Rapture, Ryan. Atlas, qui a besoin de notre aide pour sauver sa
femme et son fils, nous promet de nous faire sortir de là si nous l’aidons.
C’est alors que nous faisons face à la menace la plus immédiate que nous
offre la cité : les chrosomes. Il s’agit d’humains normaux ayant subi des mutations
génétiques suite à l’usage trop intensif d’une drogue appelé Adam les transfor-
mant en sorte de zombies extrêmement agressifs ne vivant que pour une chose :
trouver et consommer cette fameuse drogue. L’Adam est l’ingrédient premier des
Plasmides, substance qui, une fois injectée, modifie l’ADN de l’utilisateur et lui
7
Jeu de tir à la première personne (dans la langue de Victor Hugo).
27
offre des pouvoirs surhumains comme la télékinésie, lancer des flammes avec ses
mains, etc.
Cet Adam tant convoité et en grande partie responsable du déclin de Rap-
ture, est récolté sur des cadavres par des fillettes modifiées suite à des opérations
horriblement inhumaines les transformant en petites filles flippantes à souhait
(#shining), nommées Petites Sœurs. Ne sachant pas se défendre, elles seront tou-
jours accompagnées par un Big Daddy, scaphandrier ayant aussi subi des modifi-
cations le rendant à la limite de l’être humain.
Nous évoluerons dans cet univers riche en personnages rendus fous par
cette ville qui voulant devenir le véritable Atlantide fini par devenir un enfer où
les rêves des hommes les ont conduits à leur perte. Voulant quitter cette cité per-
due, Jack fera face à de nombreux ennemis et devra être vigilant sur les personnes
se proclamant être son allié.
Avec un background aussi développé et des plot-twist renversant, Bioshock
ne pouvait que faire l’unanimité à sa sortie. Et encore maintenant, il fait réfléchir
bon nombre de joueurs. En effet, son univers très cohérent permet de brasser une
myriade de problématiques : le communisme, le capitalisme, la religion, la place
des scientifiques dans la société, la place des artistes dans la société, la drogue,
les limites éthiques de la science, etc.
Le gameplay
En tant que shooter, Bioshock n’est pas en reste. En effet, il propose un
large arsenal d’armes allant de la clef à molette à une arbalète en passant par un
lanceur de produits chimiques. Chacune de ces armes possède des munitions spé-
ciales rendant les combats plus stratégiques (possibilité de poser des pièges, balles
plus efficaces en fonction du type d’ennemis, etc.) ainsi que bon nombre d’amé-
liorations.
Mais le réel point fort des combats est l’utilisation des plasmides. Comme
expliqué précédemment, il s’agit de
pouvoirs surhumains nous permet-
tant, par exemple, d’envoyer des
arcs électriques. C’est très fun à uti-
liser et assez bien exploité dans le
sens où ces pouvoirs interagissent
avec l’environnement, rendant les
combats variés et très nerveux.
Un autre aspect intéressant du
jeu est le fait de pouvoir pirater les machines afin qu’elles soient de notre côté.
28
Cela peut vraiment changer la donne lors d’affrontements laborieux, notamment
contre les Big Daddy.
Outre le côté FPS, le jeu nous offre une facette plus ’’Survival-Horror’’ en
se montrant radin sur les munitions, l’argent, … avec des ennemis flippants et de
plus en plus balèzes nous plongeant dans une atmosphère constante de stress, et
nous obligeant à économiser toutes nos ressources dès que possible.
Malgré ces points forts, le gameplay de Bioshock peut sembler parfois un
peu rigide et crispant. En effet, les armes sont assez lentes en règle générale, et le
fait de ne pas pouvoir courir est très frustrant. Ne pas pouvoir utiliser les plasmides
et les armes en même temps ralentit encore plus les combats. Un dernier petit
point négatif est le système de piratage qui dure plutôt longtemps et qui peut cou-
per le joueur dans sa progression et le sortir du jeu.
Conclusion
Bref, vous l’aurez compris, j’adore ce jeu (et toute la saga qui a suivi) et je
pourrais en parler pendant des heures.
En tout cas, si vous en avez marre de ces shooter ‘’Call Of Dutysé’’, que
vous avez envie de vous plonger dans un univers malsain et glauque, ou si vous
voulez simplement faire l’expérience d’un chef-d’œuvre jeu-vidéo ludique, fon-
cez ! Le jeu n’est plus tout jeune, il ne demande pas un ordi très puissant (il tourne
easy sur Mac, si si) et on peut le trouver d’occas’ ou sur Steam pour une bouchée
de pain. Bioshock n’a pas volé ses 98/100 sur Metacritic, croyez-moi.
Pour conclure, je dirai ceci : « Achetez Bioshock, je vous prie ».
"Mon nom est Andrew Ryan. Permettez-moi de vous poser une simple question :
Ce qu'un homme obtient par le travail à la sueur de son front... Cela ne lui re-
vient-il pas de droit ?
'Non,' répond l'homme de Washington. 'Cela appartient aux pauvres.'
'Non,' répond l'homme du Vatican. 'Cela appartient à Dieu.'
'Non,' dit à son tour l'homme de Moscou. 'Cela appartient au peuple.'
Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente.
J'ai choisi l'impossible. J'ai choisi... Rapture.
Andrew Ryan
Adrien “Claudy” F.
29
Extremely Loud and Incredibly Close
Il a 9 ans. Extrêmement intelligent, curieux et créatif, il a du mal à s’ouvrir
aux autres et à exprimer ce qu’il ressent. Seul son papa le comprend. Jusqu’au
pire jour. 6 messages laissés sur le répondeur. « Je vais bien, on attend les ins-
tructions. » Mais son papa ne ressortira jamais vivant de cette tour, le 11 sep-
tembre. Oskar aurait pu décrocher le téléphone, mais il ne l’a pas fait. Et mainte-
nant, il n’entendra plus jamais la voix de son papa. Ce secret, il le gardera enfoui.
Et pour se punir, il se pincera jusqu’à avoir son corps couvert de bleus.
Un jour, il trouve une clé dans les affaires de son père. Il part donc en ex-
pédition dans toute la ville pour savoir quelle boite elle ouvre. Son seul indice :
un nom de famille, Black. Cette aventure lui rappelle un jeu que son père avait
l’habitude de lui faire faire, afin de parler aux gens et de surmonter ses propres
peurs ; cette mission permet donc à Oskar de se sentir proche de son papa et de
trouver une réponse à ses questions. En chemin, un vieux monsieur va l’accom-
pagner. Mais qui est donc cet étranger muet vivant chez sa grand-mère, cette der-
nière l’interdisant de l’approcher car il est « dangereux » ?
Oskar va donc rencontrer plein de personnes, qui vont l’aider à accepter la
mort de son père. Oskar se rendra compte que son papa ne reviendra jamais et il
apprend à l’accepter, au lieu de fuir la réalité. Il va inventer une histoire, ressem-
blant à celle que son papa avait l’habitude de lui raconter, dans laquelle ce dernier
serait toujours vivant. Trouvant des photos de quelqu’un sautant d’une des deux
tours, il va imaginer que c’est son père et inverser les photos, de telle sorte que
son père tomberait vers le haut, et non plus vers le bas.
Extremely Loud and Incredibly Close est un roman écrit par Jonathan Sa-
fran Foer, par la suite tourné en film par Stephen Daldry, dont les rôles principaux
sont incarnés par Thomas Horn, Max von Sydow, Tom Hanks, Viola Davis et
Sandra Bullock. Pour avoir lu le livre et vu le film, je dois dire que l’adaptation
est très fidèle. Cependant, il y a évidemment plus de nuances dans le livre, telles
que les lettres écrites par ce vieux monsieur, permettant de comprendre son his-
toire.
Ce livre retrace l’histoire de trois générations, chacune bouleversant la sui-
vante. Il relate également plusieurs traumas mondiaux : deux commis par les
USA, Dresden et Hiroshima, et un subi par l’Amérique, les attentats du 11 sep-
tembre. Chacun va faire son deuil à sa façon, que ce soit en s’enfermant dans le
silence, ne communiquant plus que par « oui » ou « non » écrit respectivement
30
sur la main droite et la main gauche ; ou en s’acharnant à trouver ce qu’ouvre une
clé. Jonathan Safran Foer, par un roman expérimental et ludique, parle d’un sujet
complexe et évoque les différentes possibilités de communiquer, le langage res-
tant le plus fondamentaux pour passer outre ces traumatiques expériences.
I’d have said “Dad?” backward, which would have sounded
the same as “Dad” forward. He would have told me the story
of the Sixth Borough, from the voice in the can at the end to the
beginning, from “I love you” to “Once upon a time…” We
would have been safe.
I was disappointed, obviously but I’m honestly glad that
it is where it belongs. And I’m even glad to have my
disappointment, which is much better than nothing. My
dad told me that New York had once a Sixth Borough that
floated away. They try to save it, but they couldn’t, and
it’s never coming back. As much as I want him too, my
dad is never coming back. And I thought I couldn’t live
without him, but now I know I can. I think that would
make my dad proud, which is all I ever wanted.
Quoi ? Tu ne l’as ni vu8
ni lu ? Qu’est-ce que tu attends !9
Emiline
8
Film disponible sur Netflix.
9
Prépare tes mouchoirs.
31
Le statut de la femme a travers les films Disney
Quand on pense aux films Disney et plus précisément aux personnages fé-
minins qu’ils contiennent, on peut directement imaginer cette princesse esseulée
qui ne peut être sauvée que par le doux baiser d’un prince, et qui, la quête achevée,
l’emmènera dans son château sur son beau cheval blanc. En somme, la princesse
ne vivrait que par le prince. Blanche-Neige, Cendrillon, la Belle au bois dormant,
nombreux sont les exemples d’une vision de la femme assez cliché, exemple
d’une tradition ancestrale, aujourd’hui, dépassée. C’est ce phénomène intéressant
que j’aimerais analyser et décrypter aujourd’hui.
Les premiers films d’animation Disney prennent place à l’écran dans les
années 30. Il serait bien inutile de revenir sur la condition de la femme à cette
époque, puisque nous savons tous que celle-ci n’étais pas très glorieuse et les films
de l’époque en rende compte assez correcte-
ment.
En effet, Blanche-Neige, première prin-
cesse Disney, représente d’une certaine façon ce
mode de vie un peu puritain, sous la forme d’une
fille sage, innocente, romantique, à la recherche
du grand amour, pour avoir une raison d’exister.
Par la formule devenue célèbre « Ils vécurent
heureux et eurent beaucoup d’enfants », on
donne un côté important à cet idéal matrimonial
et familial. La femme est donc seulement heu-
reuse en amour et en famille. Cendrillon, et la
Belle au bois dormant, apparues, elles, dans les
années 50, suivent plus ou moins le même
schéma. Sauvée de leur situation détestable,
elles trouvent le bonheur auprès d’un prince,
dans le mariage et la maternité. Elles apparaissent en réalité conformes à l’image
que l’on avait de la femme parfaite de l’époque.
C’est un peu plus tard, dans les années 80 que les choses se mettent un peu
à changer. En effet, on assiste à une sorte de rébellion des princesses, encouragée
entre autres par la Petite Sirène. En effet, dans le film du même nom, notre héroïne
principale désobéit à son père, et apparaît à l’écran quelque peu dévêtue (une pre-
mière chez les princesses Disney). Elle prend elle-même son destin en main, con-
trairement aux princesses plus classiques des débuts qui elles, étaient prises en
charge par des personnes extérieures. On peut considérer ces princesses comme
étant quelque peu modernes. Néanmoins, le but principal de ces jeunes filles est
32
toujours celui de rejoindre le prince qui lui apportera tout ce dont elles ont besoin
(ou croient avoir besoin). L’on pourrait dire que le facteur « amour » est encore
d’une certaine importance.
C’est en 1995 que se marque le véritable tournant du rôle de la femme dans
les films Disney, avec comme chef de file Pocahontas. En effet, celle-ci apparaît
à l’écran comme une femme forte, ne favorisant pas forcément le mariage. Elle
apparaît comme libre et indépendante face aux hommes. Un peu plus tard, le per-
sonnage de Mulan nous montre, lui, qu’une femme peut en accomplir autant qu’un
homme, et se doit de rester force et d’utiliser d’autres ressources dans une société
quelque peu machiste, où l’on ne donne pas forcément une chance aux filles. Mu-
lan apparaît comme une véritable guerrière.
Comme nous le disions, ces films ont marqué un vrai tournant dans l’image
que l’on donnait de la femme dans les productions Disney, et ont encouragé les
princesses suivantes à être de vrais exemples de liberté et d’indépendance.
En 2009, sort en salle le film La Princesse et la Grenouille, avec comme
personnage principal, la princesse Tiana, première princesse de couleur noire,
coïncidant avec la victoire de Barack Obama10
à la présidentielle américaine en
2008. Elle apparaît comme un exemple parfait de la femme du 21e
siècle, auto-
nome, travailleuse et indépendante. Raiponse, Merida (Rebelle), ou encore Elsa
(La Reine des Neiges), sont d’autres exemples de cette nouvelle image prêtée aux
princesses Disney, s’inscrivant dans la lignée de Pocahontas et Mulan.
En somme, il est aisé de constater que
les princesses Disney, ou même les films Dis-
ney en général, ne sont que le reflet de la so-
ciété dans laquelle ils s’inscrivent. Alors que
le statut de la femme s’améliorait dans nos so-
ciétés, le rôle des princesses l’était également.
Il est intéressant de voir à quel point c’est tout
une société qui se reflète, alors qu’il ne s’agit
en surface que de films pour enfants.
Pour conclure, il serait profondément
incorrect de juger les films Disney comme
étant quelque peu arriérés, même si les pre-
mières princesses reflètent ce cliché-là. Dis-
ney a su au fil des années s’adapter aux chan-
gements sociétaux et c’est une belle évolution
10
Feu Barack #tristesse
33
qui se dégage de l’ensemble de la production, production qu’il serait effective-
ment intéressante d’analyser, et selon tous les points de vue.
Enfin, et c’est d’une autre question dont il faudrait débattre : même alors
que la femme n’occupait pas une position très favorable dans la société, elle est
placée très tôt comme personnage principal des œuvres Disney. En effet, les per-
sonnages masculins qui sont mis en avant son en général pourvu d’un caractère
particulier : Peter Pan, Aladin, Pinocchio, etc. Seules les femmes en tant que per-
sonnes « normalement humaines », ont été placées au-devant de l’affiche en tant
que telles. Peut-être un débat qu’il serait être intéressant d’ouvrir …
34
Ivandl’amour
Cher Ivandl’amour, quand je suis bour-
rée, j’ai tendance à envoyer n’importe quoi
comme messages aux gens et en particulier au
gars que je kiffe. Pourrais-tu me donner des
conseils pour éviter ce genre de situations et
donc préserver ma vie amoureuse ? Bridget, 20
ans.
C’est un problème assez récurrent dans notre chère Louvain-la-Neuve, on
ne pourrait plus compter le nombre de messages ivres qui se baladent sur nos
réseaux mobiles… J’ai plusieurs solutions, la première est d’installer une appli-
cation permettant de contrôler tes messages. Cela s’appelle le drunk mode, une
fois activé, il t’empêchera d’envoyer des messages et te notifiera avec un message
disant « go home you’re drunk », ce qui signifie « va maison, tu es saoul ». La
deuxième solution, moins évidente, est de travailler ton charme de grosse pleine
morte. En effet, si tu apprends à utiliser ton taux d’alcoolémie et à dompter ton toi
saoûl, tu parviendras à séduire qui tu veux. Release the kraken.
Bonjour, j’ai un problème. Je suis amoureuse d’un comitard Philo,
mais j’ai peur qu’on nous voie traîner ensemble. En effet, il est si lent à l’à-
fond que ça en devient gênant de traîner avec lui, et étant MDS, j’ai une
image à tenir ! Que faire ? Mme Seguin, 24 ans.
Eh bien, il y a pire que d’être vu avec un philo qui ne sait pas boire rapide-
ment, tu pourrais être vu en compagnie d’une chèvre.
Salut Ivandl’amour, je viens de vivre une très belle relation avec ce que
je pensais être l’homme parfait. Malheureusement, cela s’est assez mal ter-
miné et je ne pense pas pouvoir retrouver un jour ce que j’ai vécu avec cette
personne. J’ai peur de ne jamais retomber amoureuse… Guenièvre, 30 ans.
Chère Guenièvre, sache qu’après une re-
lation, il est tout à fait normal de penser que per-
sonne n’arrivera jamais à la hauteur du précé-
dent. Seul le temps panse les blessures. Essaie
de sortir un peu, de rencontrer de nouvelles per-
sonnes, le monde est grand et plein de poissons,
à toi d’y jeter ta canne…
35
M’as-tu lu ? – Testament
Vous l’ignorez peut-être, mais vous êtes chanceux ! En effet, pour le der-
nier numéro de l’Éloge de cette sainte année 2016, je vous offre un petit cadeau :
mon coup de cœur littéraire de l’année (oui, oui, vous êtes super chanceux). Sa-
chez que j’ai plusieurs fois pensé à y consacrer un article, mais je me suis chaque
fois redirigée vers un autre roman, de peur de trop tomber dans le mélo du sujet,
ou de présenter un texte trop original. Mais finalement, n’est-ce pas là tout le mé-
rite de ce livre, que diantre ?
Je me suis donc décidée à vous le présenter, ce petit éclat littéraire de 153
pages. Cessons un peu ce suspense insoutenable, et venons-en au fait – ou plutôt,
au livre : l’article de ce mois-ci porte sur Testament de Vickie Gendreau. Il s’agit
du premier écrit de la jeune canadienne, pas du tout prédestinée à devenir écrivain.
En effet, Vickie Gendreau était strip-teaseuse à Montréal, jusqu’en 2012 où on lui
a diagnostiqué une tumeur au cerveau, dont elle est décédée un an plus tard, à 24
ans. Testament, c’est sa réponse à l’injustice de la vie, à l’incompréhension face
à l’évènement indicible de se voir mourir.
Mais attention : il ne s’agit pas d’un de ces énièmes bouquins autobiogra-
phiques tire-larmes comme on en voit tant. Dans Testament, Vickie Gendreau
« fictionnalise » ses amis, auxquels elle lègue des biens, ironiques ou eux-mêmes
fictionnels. Ainsi, elle lègue, outre des parties de son texte, une poupée gonflable,
un saumon, un bikini, ou encore des « fennecs », monnaie étrange qui place le
lecteur au cœur de son imaginaire singulier. Elle s’invente également des interlo-
cuteurs fictifs, parle d’elle à la troisième personne, … Son langage est franc, con-
cis, parfois drôle, parfois choquant, parfois attendrissant.
Écrire ce livre, ç’a été pour elle une façon de régler ses comptes avec la vie,
mais aussi de rendre hommage à ceux qui ont partagé son amitié, et, surtout, d’ex-
primer tant bien que mal ce qui ne peut être dit. Le publier, ç’a été pour elle une
manière d’entrer dans la littérature, de se trouver une place quelque part, pour
rester malgré tout. C’est la conjonction de ces deux actions qui, à mon sens, fait
toute la beauté de ce livre : une expression littéraire retentissante d’un indicible.
En dire plus sur ce texte hors du commun serait le trahir. Je vous laisse donc
le soin et le plaisir de le découvrir…
Elise
Ce texte, c’est pas du Seven Up pour l’âme en manque de bulles.
C’est de la grappa pour un cœur au seuil du coma éthylique.
Vickie Gendreau (Testament, p.114)
36
Bastille
Formé à Londres en 2010, le groupe Bastille est, à la base, un projet solo
de Dan Smith, avant de se transformer en quatuor. Les membres sont Chris 'Woo-
dy' Wood, Will Farquarson, Kyle Simmons et Dan Smith. Le nom du groupe vient
de la Bastille française, prise le 14 juillet, jour d’anniversaire de Dan Smith.
En 2011, Bastille sort plusieurs singles, qui rencontrent immédiatement un
succès mérité : Icarus, Flaws, Bad Blood. C’est grâce à ceux-ci que le groupe est
repéré par les grandes maisons de disque anglaises et signe chez Virgin Records
en 2012. Il est par la suite à l’affiche de plusieurs grands festivals comme Glas-
tonbury, Reeding Festival ou Leeds Festival.
C’est en mars 2013 que sort leur premier album
studio, Bad Blood. Il comprend les tubes Oblivion, These
Streets, et bien sûr Pompeii. Bad Blood se place directe-
ment en tête des charts en Angleterre. Pour l’anecdote,
Dan Smith étant un grand fan de la série Twin Peaks, il
y fait plusieurs fois référence dans ses textes, et notam-
ment avec le titre Laura Palmer, du nom d’un person-
nage récurrent de la série. L’album connaitra une version
Extended, intitulée All This Bad Blood, qui comprend plusieurs titres inédits.
En septembre dernier, le deuxième album studio de Bastille parait. Il se
nomme Wild World, et présente 19 titres, dont Good Grief, Weapon, Send Them
Off ! ou encore The Currents. L’accueil réservé à la sortie du deuxième opus du
groupe a été bonne, permettant à Wild World de rester deux semaines en tête du
classement des ventes d’album au Royaume-Uni.
Mais en trois ans, entre deux albums, Bastille est
loin d’être resté inactif. Le groupe a sorti pas un, pas
deux, mais bien trois albums de reprises, covers et autres
featurings, que nous rassemblerons en mixtapes. La pre-
mière s’intitule Other People’s Heartache. Ont suivis
les Part. II et Part. III (cette dernière aussi appelée VS.).
On y trouve des titres aussi bons, voir meilleurs que les
originaux, comme le sensationnel Of The Night, ou The Driver (utilisé pour le
film Drive, je dis ça, je ne dis rien), ou encore Torn Apart.
Mais Bastille ne s’est pas arrêté là ! Ces bougres d’anglais en ont à revendre.
Ils font beaucoup de passage à la radio, et enchantent les auditeurs avec des ver-
sions acoustiques de leurs tubes. Pour donner un exemple parmi toute une tripotée
37
: Pompeii – Acoustic (Live in Paris). Ils ne s’arrêtent
toujours pas là ! Ils interprètent également diverses co-
vers inédites sur leurs albums et mixtapes, comme We
Can’t Stop de Miley Cyrus, ou Locked Out of Heaven de
Bruno Mars. Les featurings sont aussi d’actualité, avec
une collaboration avec par exemple Naughty Boy, pour
No One’s Here to Sleep.
Au niveau de la performance live, Bastille n’a rien
à envier aux autres groupes de pop anglaise actuels. Avec une énergie débordante
et un jeu de scène original, le groupe londonien peut facilement remplir des salles
et faire des têtes d’affiche dans nos festivals. Ils seront de passage au Sportpaleis
d’Anvers le 1er février prochain, je vous les conseille fortement !
You can put some joy up on my face,
Oh sunshine in an empty place,
Take me too, turn to and babe I'll make you stay,
Oh I can ease you of your pain,
Feel you give me love again,
Round and round we go,
Each time I hear you say,
This is the rhythm of the night,
The night,
Oh yeah
Bastille – Of The Night
38
Il etait une fois un compositeur …
Bien le bonjour à toi, jeune cool de
la guindaille ! Je parie que ce petit article t'a
manqué au dernier numéro ? Pas de souci, il re-
vient de plus belle ! Tout comme tu as pu le
constater, cet Eloge a choisi la thématique des
mythes et légendes pour agrémenter ton blocus.
C'est pourquoi j'ai décidé de te parler de Gluck.
Et là tu vas me répondre : "Gluck ? Mais ça n'a
rien à voir !" Et bien détrompe-toi, car ce réfor-
miste s'est beaucoup inspiré des mythes et lé-
gendes grecques afin de composer ses opéras.
Allez maintenant, cessons les bavardages pour
entrer dans le vif du sujet !
Christoph Willibald Gluck est né le 2 juillet 1714 à Erasbach11
. Dès son
plus jeune âge, Gluck montre son intérêt pour la musique, au détriment de l'avis
paternel, et apprend le violon ainsi que la guimbarde12
. Par la suite, il s'inscrit à
l'université, dans la faculté de philosophie, à l'université de Prague. En 1736, in-
trigué par l'art italien, Gluck se rend dans ce pays, notamment à Milan, afin de
perfectionner son savoir sur l'opéra séria. Attiré par l'art dramatique, Gluck com-
pose dès 1741 des opéras, dont son premier : Artaxéres. Durant son séjour en
Italie, Gluck utilisera des livrets de Métastase13
. Par la suite, Gluck entreprend un
voyage à Londres où il rencontre Haendel14
. En quittant Londres, Gluck a voyagé
dans l'Europe entière et fini par s'établir à Viennes. A ce moment-ci, Gluck est
reconnu de manière internationale et continue à composer des grands opéras tels
qu'Antigone et l'île de Merlin.
C'est aussi durant cette période que Gluck pense et établi une réforme
nommée, sans grande originalité, La réforme de Gluck. Cette réforme a pour but
de contrer les conventions de l’opera seria auquel il reprochait un surplus de
danse et de virtualité vocale au détriment de l'intrigue. De cette manière, Gluck
va vouloir rééquilibrer la part de texte et de musique dans l'opéra afin de permettre
une meilleure compréhension de l'intrigue en bannissant les différentes fioritures
qui assombrissaient les différentes pièces. De plus, Gluck prône un langage "venu
du cœur" ainsi que l'insertion de danses narratives dans les opéras, c'est-à-dire des
danses qui servent à l'action et qui racontent cette dernière. Il propose également
11
Ça se trouve en Allemagne !
12
La guimbarde est un instrument de musique qui est surtout utilisé dans la musique populaire et folklorique.
13
Métastase est un librettiste d'opéra italien du 18ème
siècle.
14
Haendel est un compositeur allemand du 18e
siècle, voyageant souvent en Angleterre.
39
la substitution du drame « métastésien », qui lui semble trop complexe, à une ac-
tion qui s'appuie sur un mythe basé sur une idée morale. Il instaure également
l'introduction de l'ouverture de l'opéra dans l'opéra, c'est-à-dire que l'ouverture ne
saura dès lors plus comprise comme une pièce à part de l'opéra. 15
C'est dans son
opéra Orfeo ed Eurydice qu'il va intégrer pour la première fois ces principes. Par
la suite, Gluck tentera d'imposer sa réforme tant bien que mal. Il décède en 1787
à Viennes.
C'est ici que s'arrête mon petit article sur ce grand réformateur qu'est
Gluck. Bien qu'il a connu énormément de controverses, il ne faut pas oublier qu'il
a également influencé de grands compositeurs d'opéra tel que Mozart. Cependant,
n'oublions pas son talent artistique qu'il a pu démontrer dans ses compositions
intéressantes. Je te conseille d'ailleurs d'aller écouter des extraits d son opéra
Orfeo ed Eurydice afin de percevoir quelques principes types de sa réforme.
J'espère que cet article t’a beaucoup plus et n'hésite pas d'écouter de la mu-
sique de tous genres afin de découvrir une forme de richesse de ce monde.
Musicalement vôtre,
Pouet.
15
D'autres principes ont aussi évoqués, mais je ne vais m'attarder à tout vous énumérer de peur d'écrire un article
trop ennuyeux. :)
40
10 chaînes Youtube pour passer le temps en blocus
Les « Winter Break » des séries, la fin de la guindaille, le froid, les
échéances pour les travaux qui se rapprochent de trop, le manque de place en
bibliothèque… Tous les symptômes sont là : le blocus arrive !
Il est donc grand temps de trouver une bonne raison de procrastiner une
chose intelligente à faire pendant ses pauses !
Voici donc mon top 10 des chaînes Youtube, à la fois ludiques et intéres-
santes :
1. Miss Book :
https://www.youtube.com/channel/UC_9Z28lA28JxAgFv-m4_nlw
Bah oui, je suis en lettres, j’aime la littérature (sauf les cours) ! J’aime bien la
façon qu’elle a de nous faire (re)découvrir des classiques, des nouveautés, et
des curiosités (comment créer mon livre), etc. Et puis, même quand le livre ne
m’intéresse pas, elle est drôle !
2. Linguisticae : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCofQxJWd4qkqc7ZgaLkZfcw
Lui, je l’aime d’amour ! Déjà il n’est pas mal à regarder, et en plus, grâce à lui,
je comprends mieux certains de mes cours de linguistique ! J’irais même
jusqu’à dire qu’il m’a réconcilié avec les sciences du langage, et pourtant, ce
n’était pas couru d’avance ! En plus, son petit côté direct, cash, et engagé
donne un petit plus à ses vidéos, on voit qu’il est convaincu et passionné ! Petit
plus : les vidéos « Paye ton expression » qui expliquent les origines de cer-
taines expressions.
3. Cyrus North : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCah8C0gmLkdtvsy0b2jrjrw
On reste dans les matières de notre faculté : une chaîne branchée philo ! Parce
qu’il est plus agréable à écouter que Michouette (enfin, le problème c’était
surtout que le cours avait lieu le vendredi après-midi, je crois), parce qu’il vul-
garise assez bien, et que de nouveau, il fut mon allié dans la réussite de ce
cours de philo, parce qu’il est marrant (lui aussi), il ne faut surtout pas passer
à côté !
4. Nota Bene : https://www.youtube.com/user/notabenemovies/featured
Chaîne sur l’histoire (encore une matière de FIAL !). Bon, je ne suis pas aussi
assidue sur celle-ci que sur les autres, mais il me semble que c’est une vidéo
de Linguisticae sur la langue des Dothrakis qui m’a renvoyée sur une de ses
41
vidéos « Game of Thrones : l’histoire derrière la fiction », qui relève les inspi-
rations historiques derrière la série… Bref, ce moment où on se dit « une vidéo
et je m’y mets ! », puis qu’on en regarde une deuxième, une troisième, etc.
Tout en se rassurant parce que « une vidéo sur Youtube, c’est toujours moins
long qu’un épisode hein ! » Ou pas…
Pourquoi j’aime cette chaîne ? Parce qu’on y parle histoire, mais sans exclure
la fiction (Motion Vs Story), et que les vidéos sont très variées.
5. Data Gueule : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCm5wThREh298TkK8hCT9HuA
C’est une chaîne très engagée, au ton vif, qui parle de sujets actuels, et qui je
pense nous concerne tous, un chouette moyen de se renseigner sur ce qu’il se
passe autour de nous, hors des médias journalistiques habituels, histoire
d’avoir un autre point de vue !
6. Osons Causer : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCVeMw72tepFl1Zt5fvf9QKQ
Vous avez probablement déjà vu ses vidéos tourner sur Facebook, il réagit sur
des faits de société à chaud, les analyse, les décrypte, et nous livre ses constats.
De nouveau, il s’agit d’un Youtubeur engagé, mais pourquoi pas ? Bien sou-
vent, qu’on soit d’accord ou pas avec lui, ce qu’il dit pousse à la réflexion, et
je pense que c’est ça qui est intéressant. Nous « convaincre » ou pas, je ne crois
pas que ce soit le but, mais amener le sujet dans un coin de notre esprit et
stimuler l’esprit critique, ça sert toujours !
7. Doc Seven :
https://www.youtube.com/channel/UC5Twj1Axp_-9HLsZ5o_cEQQ
7 choses dont Pokémon s’est inspiré, 7 codes indéchiffrables, 7 sites archéolo-
giques à visiter une fois dans sa vie, 7 traditions de Noël les plus étranges, 7
évasions spectaculaires, 7 choses à savoir sur Facebook, 7 inventions nées par
accident, 7 créatures mythologiques grecques (c’est même dans le thème de
cet Eloge, allez voir la vidéo !), 7…, 7…, 7…
Des vidéos insolites, pour pouvoir étaler sa culture (comme de la confiture)
aux repas en famille pour les fêtes !
En fait, le 7 c’est mon chiffre préféré, donc une chaîne avec un nom pareil, je
ne pouvais qu’aimer !
8. Meufisme :
https://www.youtube.com/channel/UCefZbo-hnVK8lREebeyvRHw/featured
On change de registre, et on arrive à fond dans l’humour ! Non, malgré son
nom, cette chaîne n’est pas réservée aux meufs, promis ! Mais c’est vrai que
42
le féminisme y a sa place à part entière… Sous forme de mini-série, avec des
épisodes des seulement quelques minutes (max 10 il me semble), cette chaîne
raconte de la manière la plus drôle possible les histoires et déboires d’elle-
même et de « Doudou », son mec, presque toujours centrées autour des ques-
tions de genre et des stéréotypes. (Anna, c’est pour toi <3)
9. EnjoyYourlife : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCYmvEF62qw1Fk6eprFHKW_g
Déso’ les mecs (fin, vous pouvez continuer à lire hein), je passe dans le girly !
NON, il ne s’agit pas d’une fanchaîne d’EnjoyPhoenix, mais bien de la chaîne
Youtube reliée au blog d’Aurelieleee, une bloggeuse adepte de « bioté », de
cosmétique naturelle, tout ça, tout ça…
Elle est cool, parce qu’elle propose des DIY réalisables, qui ne demandent pas
forcément des ingrédients aux noms WTF que personne ne sait où trouver, et
que pour le reste, ses vidéos sont intéressantes, pas trop longues pour ne rien
dire, et que selon moi, elle donne de bons conseils… En fait, je préfère son
blog à sa chaîne Youtube : http://aurelieleee.blogspot.be/ mais comme ici ce
n’était pas le sujet… Je vous laisse découvrir !
10. Cynthia Dulude : https://www.youtube.com/chan-
nel/UCgDzKSjHUuSioc8YhbnpwdA
Oups, vous m’excuserez, je craque complètement, il en fallait une : une You-
tubeuse de mode, make up, etc. Ce n’est pas la plus intelligente des chaînes, je
l’admets, surtout pour quelqu’un qui se maquille 2x par an, mais bon, c’est un
bon moyen de faire une sieste, quand le sommeil ne vient pas spontanément…
Non, pour de vrai, si je l’ai mise, c’est parce que c’est une Canadienne, et que
cet accent me vend du rêve ! J’ai l’impression que les Canadiens sont toujours
de bonne humeur, c’est impossible de parler de cette façon et de rager ! Tout ça
pour dire que si vous déprimez, l’entendre parler vous rendra le sourire, ou au
pire, vous permettra de vous endormir !
Sur ce, j’ai fini mon top ! J’espère vous avoir fait découvrir 2-3 trucs marrants/
intéressants, et si pas, courage pour les semaines à venir, c’est bientôt les va-
cances !
Cécile
43
Moeurs de sirene grecque (langue de dauphin de Syracuse)
[En ces temps-là, de vrais lions foulaient le sol de la Grèce…]
Je vis le jour quelque part dans les Cyclades limpides et gaies de l’arène
hellénique, dans ces cavernes sombres aux relents de fruits marins où les eaux
font des tâches d’un bel émeraude et d’un riche bleu.
J’ai grandi moins vite que le cœur d’un chêne, quoique mon commen-
cement ait eu quelque tendre mais terrible inconscience que de ne jamais com-
prendre le confinement relatif de ce nœud de montagne dans lesquels un coin
de l’Égée dormait.
La lame nous apportait les odeurs et l’effluve de quelques navigateurs
peureux qui sans nous voir barbouillaient dans l’écume de cette plage fine et
perdue. Et tandis que je mesurais leur calcul, leurs appels et atroces exhorta-
tions, mes génitrices toutes humides d’avoir fréquenté la houle revenaient
toutes tachées de rose, me servaient un diner fraîchement mutilé :
– Les sirènes sont immortelles et rajeunissent même.
Elles voguaient nues toute les nuits sans pouvoir emporter de trophées
ni nul autre rappel qui aurait pu évoquer ou entretenir leur mémoire.
Les sirènes entassent parfois quelque butin mais leur tempérament no-
made les pousse à naviguer vers d’autres récifs.
Quand je leur lâchais enfin le sein et me faisais paraître dans l’ampleur
océanique, je m’expulsais entre les vagues et dans leur ample allure, une joie
onctueuse et ivre m’entreprit, m’euphorisant tellement que je rompis toute li-
cence : j’avais assez de hardiesse pour gagner le haut des barges et croquer à
la source cette étrange viande lointaine -loin s’en trouve- et à trop considérer
les yeux inquiets des mousses, on vit venir de loin à l’horizon ma chute dans
les bras tendres d’un des leurs ;
Je n’ai plus de visage.
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Les lambeaux de mes nerfs furent arrachés après avoir découpé ma chair
en chaque lamelle et dissipé ensuite les ligaments de mon corps infinitésima-
lement aux quatre coins du continent. Ma poitrine, mon thorax, vous fûtes ser-
vis parmi des mets onéreux, Ô ma gorge, Ô mon sein, dans les festins des gou-
verneurs – Je livre un siège éternel.
Je suis maintenant entre autres, une écaille dans un meuble, un trophée
comme un autre.
Chaque poussière de mon corps est désormais dispersée en surface et je
ne sens plus rien, hormis l’ennui insondable de la contemplation fixe de ma
propre carcasse.
45
Coup de ballet : La sylphide
Bonjour à tous les petits et grands fialeux ! J’écris pour la première fois
dans l’Eloge afin d’inaugurer un nouveau sujet qui pourrait intéresser certains
d’entre vous, à savoir les ballets de danse classique. Je souhaite, sans ambition,
vous suggérer quelques œuvres qu’il peut être intéressant (et surtout agréable) de
découvrir. Commençons aujourd’hui avec « La sylphide » de Filippo Taglioni,
ballet de 1832.
Lorsque l’on évoque la danse classique, l’image du tutu peut vous appa-
raître. C’est en effet un élément associé à cette pratique de la danse, surtout durant
la période romantique. Cet accessoire mythique a fait son entrée dans l’histoire de
la danse au début du XIXe siècle, bien que la première robe de tulle soit apparue
en 1784. C’est Marie Taglioni, danseuse italienne, qui incarne la naissance du tutu
dans le rôle de la sylphide, dont le ballet du même nom fut composé par son propre
père à son attention. Marie Taglioni ne possédait pas les mesures traditionnelles
de la danseuse classique, on la disait trop grande, avec des bras trop longs. Le
ballet fut donc créé à sa mesure, et c’est un succès sans précédent qui l’attend.
« La sylphide », qui se déroule en deux actes, est inspiré d’un conte écos-
sais. C’est l’histoire d’un jeune paysan fiancé, aimé d’une belle sylphide, créature
des airs qu’il est le seul à voir. Celle-ci le séduit et le fait hésiter, tout au long du
premier acte, entre ses sentiments et ses obligations. Elle s’oppose, dans le style,
à sa concurrente la fiancée. Les deux femmes évoquent des images très différentes
: la sylphide est légère et diaphane tandis que la fiancée se montre pétillante et
très présente sur scène. Cette confrontation se marque lors d’un pas de trois réalisé
par le danseur avec sa fiancée, et la sylphide en même temps. Il passe d’une par-
tenaire à l’autre, marquant sans cesse son dilemme. L’acte se termine sur la fuite
de la sylphide qui dérobe son alliance au jeune homme, celui-ci la poursuit dans
la forêt.
L’acte deux présente un univers différent, la forêt est un lieu de magie et de
mystère. Le jeune homme retrouve la sylphide, accompagnée de ses amies. Le
ballet présente alors une succession de danses réalisées par les sylphides que l’on
voit sautiller et voler de toutes parts. L’acte se termine par la rencontre du jeune
homme avec la sorcière, qu’il avait chassée dans le premier acte. Il lui demande
de l’aide pour capturer la sylphide qui prend plaisir à le fuir. La sorcière, décidée
à se venger, lui remet un voile empoisonné. Lorsque le jeune homme s’en sert, la
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sylphide perd ses ailes et meurt. Un cortège passe alors, c’est la fiancée, mariée
au rival du jeune homme qui en meurt de chagrin.
Les danses des sylphides marquent l’importance nouvelle du tutu, on per-
çoit toute la légèreté des personnages, accentuée par la technique des pointes, nou-
velle à l’époque. Cet effet marque non seulement le caractère de la sylphide mais
également sa différence avec les personnages humains. Ses mouvements affron-
tent la gravité et tendent à effacer la sensation de poids. De plus, les machineries
font voler certaines danseuses, offrant un ballet presque aérien.
Le succès du ballet se marque par les nombreux commentaires à son sujet,
notamment en Angleterre, ainsi que par l’effet de mode qui s’en suit. Est comparé
à une sylphide tout ce qui incarne le charme féminin. Des accessoires comme des
chapeaux ou encore des fleurs se voient attribuer cet adjectif flatteur. « La syl-
phide » marque un tournant thématique, il est l’un des premiers ballets à dévelop-
per la mythologie germanique et à lui donner l’importance qui sera la sienne du-
rant la période romantique.
Pourtant, le ballet se voit peu à peu supplanté par d’autres, et il tombe dans
la désuétude. Toutefois, il a pu être recomposé grâce aux nombreuses traces qu’il
a laissées et, notamment, grâce au carnet de Marie Taglioni.
Je vous invite à regarder cette version du ballet, adaptée à la télévision en
1972 : https://www.youtube.com/watch?v=jm-9_OpzWUE (ou accessible aisé-
ment en entrant « La sylphide ballet » sur YouTube).
Sur ce, n’hésitez pas à nous rejoindre au quadrimestre prochain sur le dancefloor
du philo chaque lundi soir !
Lucas
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C R W T H
(Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical)
♫ Le point commun entre Lennon, Bowie et Gainsbourg : la Gitane sans filtre
! Serge Gainsbourg prêta même sa silhouette pour une publicité de la
marque. John Lennon, quant à lui, fuma de la Gitane brune jusqu’à sa mort.
David Bowie, lui, se convertit à la blonde légère dans les années 80 avant
d’arrêter de fumer dans les années 90.
♫ « Le lundi au soleil » de Claude François figure sur l’album du même nom
sorti en 1972. Elle a été écrite et composée par le trio Patrick Juvet, Frank
Thomas et Jean-Michel Rivat, sur une commande de Claude François. Ce
dernier avait en effet été interpelé dans un restaurant par un petit garçon qui
lui avait chanté La Musica, en croyant qu’il s’agissait d’une chanson de
Claude François. En réalité, elle avait été composée par Patrick Juvet. Trou-
vant la chanson charmante, Claude François se renseigna et « convoqua »
Patrick Juvet pour lui demander de lui écrire une chanson sur le même style.
♫ San Francisco de Maxime Le Forestier est sorti en 1972, sur l’album Mon
Frère. En 1971, Catherine Le Forestier et son frère Maxime remportent le
premier prix du festival de chanson de Spa. L’argent qu’ils remportent sera
utilisé pour un voyage à San Francisco au cours duquel ils vont se rendre à
une adresse que leur a donnée un ami belge, Luc Alexandre. Cette adresse
est celle d’une maison bleue où réside une communauté de hippies. De re-
tour en France, Maxime reçoit une lettre de cette communauté et pour y
répondre, il décide d’écrire la chanson San Francisco.
♫ Vols, stupéfiants, incendie criminel, Johnny Cash a connu à maintes re-
prises de courtes peines de prison qui lui inspireront l’un des monuments
48
de l’histoire rock, l’album live At Folsom Prison (1968), enregistré au sein
du pénitencier, devant un parterre de détenus.
♫ George Harrison décide d’écrire une chanson en partant des premiers mots
qu’il lirait en ouvrant un livre au hasard. Il ouvre donc le Yi Jing (« Livre
des mutations ») et la première chose qu’il y voit est « gently weeps ». La
participation d’Eric Clapton à l’enregistrement a été longuement niée, ce
dernier étant sous contrat avec une autre maison de disque. Elle n’a été of-
ficiellement admise que dans les années 80, même si des spécialistes
avaient directement reconnu son style.
♫ No Woman, No Cry : Bob Marley a peut-être écrit la chanson, ou au moins
la mélodie, mais les crédits de la chanson furent donnés à son ami d’enfance
Vincent Ford afin d’assurer la survie de sa soupe populaire à Trenchtown,
le guetto où Marley a grandi en Jamaïque. Le titre vient d’une expression
jamaïcaine qui dit « no woman, nuh cry » qui signifie « femme, ne pleure
pas » et non pas « pas de femme, pas de larmes » comme beaucoup le pen-
sent.
♫ Lorsque les Beatles commencèrent "Oh ! Darling", Paul McCartney venait
au studio très tôt tous les jours pendant une semaine pour la chanter, car il
trouvait que sa voix sonnait trop sèche. Il voulait que sa voix soit "à vif" et
donne l'impression qu'il chantait sur scène depuis une semaine. Il a donc
recommencé des dizaines de fois avant d'obtenir un résultat satisfaisant,
notamment sur le pont de la chanson (« When you told me you didn't need
me anymore... »), où il hurle littéralement. McCartney aurait écrit la chan-
son après que Lennon lui ait dit qu'il quittait le groupe. Après avoir été
ramené chez lui par Mal Evans, il en aurait pleuré le reste de la journée.
♫ The Eagles – Hotel California : l’Hôtel en question n’est pas franchement
le petit nid douillet rêvé. C’était en réalité un centre de désintoxication pour
alcooliques et drogués dans lequel beaucoup de musiciens des années 1960
et 1970 sont passés.
♫ A sa sortie, en 1970, « L’Aigle Noir » a suscité de nombreuses interpréta-
tions jusqu’à ce que Barbara lève le voile sur le mystère dans les années
1980. Cette chanson, autobiographique, racontait l’inceste dont elle avait
été victime enfant.
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♫ Même si « God Save The Queen » est en soi un mini manifeste du nihilisme,
de l’anarchisme et de la punk attitude, la chanson souffre depuis sa création
d’un malentendu fondamental, en particulier en France où elle a été littéra-
lement mal traduite. Le « no future » (« sans futur ») hurlé par le groupe
n’est en effet pas destiné ou associé à la jeunesse de l’époque, mais à la
Reine d’Angleterre. C’est bien cette dernière – et la monarchie comme sys-
tème politique – qui n’ont pas d’avenir.
♫ Yesterday : Paul McCartney a raconté à maintes reprises qu'il avait rêvé
cette chanson, et avait pu s'en souvenir dans sa totalité à son réveil. Au
départ, il croit qu'il a non-intentionnellement plagié l'œuvre de quelqu'un
d'autre. Il cherche pendant 1 mois auprès des maisons de disques si la mu-
sique n'existe pas déjà. « Il n'y avait pas de paroles. J'ai pris l'habitude de
l'appeler Scrambled Eggs ». Après s'être convaincu de ne pas avoir volé la
chanson, Paul commence à écrire des paroles. Pendant toute une période
Yesterday s'appela donc « Scrambled Eggs » avant que McCartney lui-
même finisse par écrire la totalité des paroles.
À ÉCOUTER (découvertes de ces dernières semaines)
 Tape Five – A Cool Cat in Town (2010)
 Junior Senior – Shake Your Coconuts (2003) (instrumental)
 Tony Bennet – If I Ruled the World (2000)
 Tommy Emmanuel – Lewis & Clark (2006)
 Radiohead – I Will (Jaron Davis cover)
 Everything Everything – No Reptiles (2015)
 Deluxe feat IAM – à l’heure où (2016)
 Colin Hay – Overkill (2001)
 BigFlo & Oli – Monsieur Tout Le Monde (2015)
 Alt-J – Interlude I (2012)
 Aline – Elle M’oubliera (2013)
 Matt Elliott – C F Bundy (2005)
 Wax Audio – Sad but Superstitious
 Bob Dylan – It’s Allright Ma (Messengers Remix)
ADELIN
50
Kikadikois
P-O (en arrivant au CI) : On est saouls comme des Pologne !
Ivan : J'sais pas pourquoi, j'trouve que « histoire » et « chômage », ça rime bien !
Denis : Si vous voulez, je connais un petit kebabiste sur le chemin, vous m'en
direz des nouvelles !
Le chanteur de Puggy (en séance de dédicace) : On est crevés, vous voulez bien
nous remplacer pour le concert ?
Adelin : Ok, je joue un peu de guitare !
Ivan : Faut que je continue la série Sense Huit !
Claudy : Quoi ? Une série qui s'appelle "sans suite" ? Y’a qu'un épisode ?
Guillaume à Benjamin : Tu n'as pas réussi à rentrer dans Anna !
Cava (envoyant un kikadikoi) : Je t'envoie un « qui qu'a dit quoi » !
(Entendu dans la rue)
Tich 1 : C’est dingue, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de faux amis !
Tich 2 : Ouais, on ne peut plus faire confiance à personne ...
Tich 1 : Non mais je parlais de mon vocabulaire d’anglais !
(A l’Anim’Bar Noël)
Pouet : P-O, tu casses le mitre16
!
Pauline : C’est quoi encore qu’il dit toujours, le doyen ?
Ivan : Pauline, il faut étudier au lieu de guindailler !
(En corona PSY)
GM : On écoute la camarade, même si on est déçu de son orientation sexuelle !
Adelin : Ha, donc elle est lesbienne ?
Ivan : Moi qui pensait qu’elle aimait les animaux !
Ivan (essayant d’insulter quelqu’un) : Heu … Espèce de … heu …FAMA !
16
Ceci est un jeu de mot : mythe/mitre.
51
Alexe à Ivan : Mec, on est en train de me draguer !
Ivan : Ne bouge surtout pas ! Leur acuité visuelle est basée sur le mouvement !
Alexe : Moi, les féministes, je les cense à l’ORB !
Jérôme (en voulant expliquer que normalement on devrait tous être des « 2000 »)
: Jésus est né 7 ans avant J-C, tu sais !
Pauline : Moi, j’prends tout le temps !
Eli : Je suis blanche comme … un singe !
Emiline (cherchant un mot dans le dictionnaire) : Mais, je rêve ! Il n'y a pas la
lettre "R" ! Depuis quand de "S", on passe à "T" ?
La langue de ton professeur,
assistant,
ami, copain, pote, connaissance,
chat a fourché ?
Envoie-nous tes kikadikois à
l’adresse
suivante :
elogedelafolie.fial@gmail.com
52
V.D.M17
 Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Mon mari m'a offert une coupe mens-
truelle bleue, parce que ses collègues féminines "ne parlent que de ça au bu-
reau," et bleue "parce que c'est la couleur de tes yeux." VDM
 Aujourd'hui, je passe mon permis pour la troisième fois. J'ai 50 heures de con-
duite à mon actif, je conduis depuis plus d'un an et demi. J'ai oublié de desser-
rer le frein à main en démarrant. VDM
 Aujourd'hui, je demande à mon chéri suédois comment s'appellent les poignées
d'amour en montrant les miennes, espérant une traduction. "De la graisse."
VDM
 Aujourd'hui, durant un gros blanc dans la salle d'examen, j'ai lâché un pet
bruyant. Ayant très honte, j'ai fait croire que c'était la sonnerie de mon télé-
phone. Je me suis donc fait virer pour "usage de téléphone lors d'un examen."
VDM
 Aujourd'hui, j'ai demandé à mon demi-frère de 6 ans qui était la personne qu'il
préférait le plus dans la famille. Il m'a répondu, tout sourire : "J'ai pas de pré-
féré ! Par contre celle que j'aime le moins, c'est toi !" VDM
 Aujourd'hui, mon ex-mari est venu ramener notre fils après son weekend de
garde. J'ai eu comme une absence et par réflexe je l'ai embrassé sur la bouche
pour lui dire au revoir. Sa copine l'attendait dans sa voiture juste en face. VDM
 Aujourd'hui, première fois avec mon nouveau copain. C'est en voyant ma toi-
son pubienne que monsieur a une révélation : "Mais la couleur de tes cheveux,
c'est pas ta couleur naturelle ?!" J'ai les cheveux violets. VDM
 Aujourd'hui, stagiaire dans une crèche, je suis seule dans la pièce avec deux
bébés. Ma collègue revient. Une odeur nauséabonde est dans la salle, elle me
demande donc de vérifier la couche des enfants. Je n'ai pas osé lui dire que
c'était moi qui avais pété. VDM
17
Casse-dédi à Madou !
53
54
Sudokus
Bidon Middle
Trash Méga hardcore
55
Coloriages
56
Kika-pas-dikoi
 Retrouve la phrase que nos comitards n’auraient JAMAIS pu prononcer !
« Ce soir, le FLTR met 4 fûts ! » 0 0 Melissa
« Mais pourquoi irais-je en corona ? 0 0 Emiline
J’ai rangement ! »
« Aujourd’hui, il ne manquera de rien 0 0 Alexe
à la kfet ! »
« Mais je ne suis pas mauvaise 0 0 Chelala
ambiance ! »
« Ce soir, pas d’alcool triste ! » 0 0 Joachim
« On est en retard pour le vélo 0 0 Ivan
des 24h ! »
« Un sandwich avec des crudités, 0 0 Adelin
s’il-vous-plait » !
« Moi ? Gueuler en réunion comité ? » 0 0 Anna
La question du mois
 Un bleu peut-il lancer le chant de son cercle/sa régionale en extérieur, dans
la mesure où aucun comitard n’est présent pour le faire ?
57
Remerciements
Parce que l’Eloge ne serait rien sans contributeurs
Nous remercions chaque contributeur à ce quatrième Eloge de la Folie :
 Elisabeth T.
 Elise D.
 Lorella B.
 Marine « Pouet » G.
 Emiline G.
 Adrien F.
 Cécile L.
 Adelin C.
 Manu G.
 Lucas H.
 Ivan H.
Nous remercions chaleureusement tous les différents auteurs des articles des ar-
ticles de nos quatre premiers numéros. Nous avons eu énormément de plaisir à
vous lire, et nous sommes d’ores et déjà impatients de recevoir vos prochaines
chroniques dès l’an nouveau !
Nous remercions également le praesidium du Cercle Philo & Lettres 2016 – 2017,
Elisabeth et Melissa, ainsi que tout leur comité, pour avoir supporté nos demandes
et remarques incessantes pour vos articles ! Bonne m**** pour la session, et on
se voit vite !
De tout cœur, merci à vous !
Love !
Nous recherchons activement de nouvelles plumes !
N’hésite jamais à nous écrire ! Envoie-nous ton ou tes
article(s) à l’adresse suivante :
elogedelafolie.fial@gmail.com
58
Le coin photos18
18
Retrouve toutes les photos sur le site www.fltr.be
59
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Eloge de-la-folie-décembre-2016

  • 2. 2 Sommaire SOMMAIRE.................................................................................................................... 2 EDITO.............................................................................................................................. 3 MOT DU PRAESIDIUM................................................................................................. 4 FESTIVAL UNIVERSATIL............................................................................................ 6 FOCUS SUR LE CINEMA............................................................................................. 8 COMMENT LE SAPIN DEVINT L’ARBRE DE NOEL............................................... 9 SYMBOLES CELTIQUES.............................................................................................. 11 DES CRYPTIDES ET OU LES TROUVER................................................................... 13 MAIS QUI ES-TU, SAINT-NICOLAS ?........................................................................ 15 ET A NOEL, QU’EST-CE QU’ON MANGE ?............................................................... 17 RETOUR SUR LA SAINT-NICOLAS DES ETUDIANTS............................................ 19 LES FILMS SUR LES MYTHES ET LEGENDES........................................................ 21 5 BONNES RAISONS D’AIMER LE BLOCUS............................................................ 23 L’ORIGINE DU DAB………………………................................................................. 24 BIOSHOCK..................................................................................................................... 26 EXTREMLY LOUD AND INCREDIBLY CLOSE......................................................... 29 LE STATUT DE LA FEMME A TRAVERS LES FILMS DISNEY............................... 31 IVANDL’AMOUR........................................................................................................... 34 M’AS-TU LU ?................................................................................................................ 35 BASTILLE....................................................................................................................... 36 IL ETAIT UNE FOIS UN COMPOSITEUR................................................................... 38 10 CHAÎNES YOUTUBE POUR PASSER LE TEMPS EN BLOCUS.......................... 40 MŒURS DE SIRENE GRECQUE.................................................................................. 43 COUP DE BALLET......................................................................................................... 45 CRWTH........................................................................................................................... 47 KIKADIKOIS.................................................................................................................. 50 VDM................................................................................................................................ 52 SUDOKUS....................................................................................................................... 54 COLORIAGES................................................................................................................ 55 KIKA-PA-DIKOI / LA QUESTION DU MOIS.............................................................. 56 REMERCIEMENTS........................................................................................................ 57 LE COIN PHOTOS......................................................................................................... 58
  • 3. 3 Edito Chers lecteurs, Que vous teniez pour la première fois l’Eloge de la Folie entre tes mains, ou que tu sois un lecteur assidu de notre merveilleux ouvrage, nous te souhaitons la bienvenue. Il est malheureusement venu le temps des cathédrales pour nous de sortir le dernier Eloge de ce quadrimestre. En effet, le méchant et perfide blocus frappe à nos portes, tandis que notre chère et tendre guindaille s’éloigne peu à peu. Ainsi donc, il nous faut étudier. Pas d’inquiétudes, les écrits que nous vous avons ras- semblés aujourd’hui agrémenteront vos pauses d’un peu de chaleur et d’encoura- gement. N’oublions jamais que le blocus ne dure qu’un moment, et qu’il a été pensé afin que nous puissions nous amuser toute l’année. Bref, ne parlons pas de choses terribles, mais plutôt de ce que votre journal facultaire favori vous propose. Si vous avez été attentifs et que vous suivez assi- dûment notre page Facebook, vous n’êtes pas sans savoir que le thème de ce mois- ci portera sur les mythes et légendes. Ainsi donc, de nombreux articles vous ont été concoctés sur ce thème, toujours accompagnés de nos fidèles rubriques : M’as- tu lu ? CRWTH, Il était une fois un compositeur, etc. Pour conclure ce dernier édito de l’année, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, un joyeux Noël et une bonne année. Nous vous souhaitons également une bonne efficacité durant le blocus, et Dieu sait que cela est dur. Avec du bon travail, vous n’en serez que récompensés, et vous aurez toutes les raisons du monde de venir boire une, voire deux bières (ou même un fût) avec nous, à la première soirée du Philo au Q2. En attendant, n’hésitez pas à nous faire parvenir toute critique, ou tout com- mentaire qui permettrait d’améliorer la qualité de notre cher Eloge. Et puis, si l’envie vous prend, puisque nous aimons beaucoup publier les plumes talen- tueuses de notre faculté, n’hésitez donc pas à nous envoyer l’un ou l’autre article. Enormes bisous, Anna et Gilles, délégués Eloge 2016-2017
  • 4. 4 Mot du praesidium Chers étudiants, chers professeurs, chers lecteurs de notre Eloge de la Folie, Alors que l’automne a balayé ses dernières feuilles pour faire place au froid hivernal, voilà que nous allons bientôt être obligés de troquer bière contre café - ou thé c’est selon. Mais qui dit hiver, dit également blocus. Mais avant de passer aux choses moroses, rappelons-nous les bons moments passés au sein de l’Antre du Bouffon. Alors, que s’est-il passé au sein de notre cher cercle depuis le dernier Eloge (qui n’est pas si ancien que ça, félicitons à nos délégués Eloge d’avoir parfaite- ment relevé le challenge d’en sortir un par mois) ? On ne va pas vous le cacher, mais à présent, toutes nos grosses activités sont derrière nous, et la prochaine en date est le traditionnel voyage culturel, qui se déroule durant la semaine blanche, et qui emmènera pas moins de 50 personnes à Cracovie ! Nos Philundis, soirées dansantes du lundi, qui se déroulaient de 21h à 3h, sont également derrière nous, et malgré le froid extérieur, ils n’ont cessé d’être aussi bien fréquentés ! Malgré tout, ils nous manquent déjà, et on se dit : « Vive- ment le second quadrimestre pour remettre ça le lundi ! ». Nos deux derniers Anim’Bars – Anim’Bar Karaoké et Anim’Bar Saint Nicolas VS Père Noël – ont également connu leur moment de gloire et nos délicieux vins de fruits et cocktails font toujours fureur. Une seule chose reste malgré cet arrêt des activités en lien avec la guindaille : Notre très célébrissime K-Fet, qui se situe à l’Eras51, qui afin de remplir vos petits estomacs affamés, sera encore ouvert en S13. Venez donc vous réchauffer dans un endroit convivial et déguster un délicieux Sandwich Raclette ! (Fromage à raclette – lardons – oignons). Quant à nos Bars Aprèms, on ne va pas vous le cacher, la fameuse phrase « S10, tu bosses ou tu bisses » a effrayé beaucoup de personnes, qui ont un peu délaissé nos bars aprèms au profit de la bibliothèque. Si comme nous, vous êtes parfois nostalgiques du passé et des bons mo- ments vécus dans l’Antre du Bouffon, n’hésitez pas à aller faire un tour sur la page www.fltr.be afin de retrouver toutes nos photos, et de vous remémorer, voire même découvrir certains moments passés avec nous ! Ce premier quadrimestre touche déjà à sa fin, et nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes, un fructueux blocus, une session d’examens réussie, et nous espérons vous revoir nombreux dès la rentrée où nous vous attendrons avec, comme à notre habitude, de nombreuses activités à vous proposer ! Elisabeth et Melissa, XXXème Praesidium du cercle Philo et Lettres
  • 5. 5
  • 6. 6 Festival Universatil Du 6 février au 3 mars 2016, la Salmigondis (Place des sciences, Louvain- la-Neuve) ouvrira ses portes pour la 17e édition du festival Universatil, festival de théâtre et des arts de la scène, entièrement organisé par des étudiants du TUL (théâtre universitaire de Louvain). Pendant 20 soirées, venez y découvrir un théâtre accessible, des concerts, des soirées spéciales, des cartes blanches. Un bar à bières spéciales et une ambiance chaleureuse vous y accueilleront toute la soirée. Pour la soirée d’ouverture, vous pourrez assister aux concerts de deux ar- tistes : le groupe Mango Moon à 21h suivi d’Henri PFR à 22h30. Du mardi au vendredi, laissez-nous vous montrer une des quatre pièces amatrices jouées et mises en scène par des étudiants. Du 7 au 10 février, nous laisserons la scène à Devinez qui ? une adaptation théâtrale des Dix petits nègres d’Agatha Christie. Ensuite, du 14 au 17, c’est La Cantatrice Chauve, la célèbre pièce d’Ionesco qui vous entrainera dans l’absurde. Du 21 au 24 vous pourrez découvrir Honora, une création basée sur l’histoire vraie de deux jeunes néo-zé- landaises. Enfin, du 28 février au 3 mars, ce sont les comédiens de la pièce Swee- ney Todd qui animeront la Salmigondis avec leur adaptation (par Christopher Bond) du film de Tim Burton. Nous accueillerons également deux échanges, L’Art d’Être Belge le 20 février et Huit Femmes le 27 février par les étudiants de l’ULB. Pour couronner le tout, le festival sera parsemé de soirées spéciales avec Life Is a Cabaret du KDH le lundi 13 février et, chaque mercredi, après la pièce, une activité différente (Soirée Zumba du Latino, Soirée St-Valentin du KapHot, soirée Jeux du Kot à Jeux et Soirée Karaoké par l’OrchestraKot).
  • 7. 7
  • 8. 8 Focus sur le cinema : les films mythologiques et legendaires  Kaamelott est l’adaptation du court-métrage Dies Irae, réalisé par Alexandre Astier en 2003. Ce court-métrage, qui a remporté de nombreux prix dans des festivals d’humour, n’avait, à l’époque, pas vocation à devenir plus que ce qu’il était.  Scar, le méchant lion du Roi Lion, a été transformé en descente de lit dans le film Hercule.  Dans Sacré Graal, le chevalier noir, que le roi Arthur affronte dans un com- bat mémorable, est joué par John Cleese, sauf lorsqu’il se fait couper une jambe, scène pour laquelle un véritable unijambiste prit sa place.  Le dimanche 4 avril 2010, un séisme de magnitude 7,2 a frappé le sud de la Californie. Pour certains spectateurs du Choc des Titans, l’événement a coïncidé avec l’intervention du Kraken1 dans le film, ce qui leur a valu une brève expérience de cinéma en 4D.  Pierce Brosnan prête ses traits à Chiron le centaure dans Percy Jackson : le voleur de foudre. Pour jouer avec la tête à la même hauteur que celle d’un cheval, l’ex-James Bond marchait avec des échasses de peintre hautes d’une trentaine de centimètre.  La chanteuse Maria Callas perdit sa voix durant le tournage de Médée. Elle fut doublée par une autre actrice pour les passages chantés et parlés, mais elle tint tout de même à effectuer elle-même les cris de son personnage.  Lors des pilotes, le titre de la série Kaamelott était simplement : « Kaame- lot ». Alexandre Astier a ensuite choisi de doubler le t pour être sûr que tout le monde le prononcerait.  Merlin l’enchanteur possède la particularité d’être le seul film d’animation Disney à être sorti un 25 décembre. Beau cadeau !  Si la fin de Sacré Graal fait partie des passages les plus délirants du film, la version originale faisait preuve d’une toute autre version. En effet, dans le premier jet du script, Arthur et ses chevaliers trouvaient finalement le Saint Graal… chez Harrods, le célèbre magasin londonien. Eli-sa-rajouter ici un suffixe 1 Dédicace à notre Kraky nationale.
  • 9. 9 Comment le sapin devint l’arbre de Noel Voici venu le temps de répondre à la question que TOUT LE MONDE se pose (mais oui, mais oui) : MAIS POURQUOI LE SAPIN EST-IL L’ARBRE DE NOËL ?! C’est vrai quoi, pourquoi pas un ficus, d’abord ? Eh bien, lecteurs avides de connaissance, cet article vous apporte le pourquoi, le comment, le quand et le où, servis sur un plateau… ou plutôt différentes versions parmi tant d’autres, car plusieurs histoires circulent quant à l’origine de cette tradition. Une légende religieuse veut qu’à la naissance de Jésus, trois arbres se trou- vaient près de l’étable : un palmier, un olivier, et un sapin. Désireux eux aussi d’offrir un cadeau à l’enfant divin (#Normal), tous trois se mirent à parler entre eux (#EncorePlusNormal). Le palmier proposa une de ses palmes, pour éventer l’enfant. L’olivier proposa d’oindre les pieds du nouveau-né avec l’huile de ses olives. Quand ce fut le tour du sapin de prendre la parole, les deux autres arbres se moquèrent de lui pour le décourager : « Vous n’avez que vos épines à offrir, et cela blesserait le bébé ». Heureusement, un ange se tenait là (tiens donc), et en- tendit les propos des arbres. Il demanda à ses amies les étoiles de descendre et de se poser sur les branches de l’humble sapin ; aussitôt, le pauvre arbre devint ma- jestueux, et émerveilla l’enfant. Placer dans son foyer un sapin illuminé près d’une crèche représenterait donc cet épisode. Si l’on prend le versant païen des choses, l’origine du sapin de Noël s’ex- pliquerait par l’association cultuelle de l’épicéa, symbole de l’enfantement et du renouveau de la vie (le thug résiste à l’hiver), à la renaissance du Soleil, qui se fêtait aux alentours du 24 décembre. Ce rite aurait été repris ensuite par le monde chrétien. Historiquement parlant, le fait de décorer un sapin pour la période de Noël est véritablement attesté à la Renaissance dans les zones germaniques. La Ré- forme aurait joué un rôle déterminant : les protestants rejetèrent en effet les san- tons catholiques (figurines en terre cuite placées dans la crèche), et préférèrent choisir pour symbole de Noël le sapin. Autre origine probable : le sapin de Noël serait le prolongement d’une tra- dition scandinave. Les rois vikings pratiquaient en effet divers sacrifices onéreux, et la légende raconte que les plus pauvres suspendaient, eux, des pommes et autres mets comestibles aux branches des conifères comme offrandes. Vous l’aurez compris, il existe une multitude d’explications à l’origine du sapin de Noël, mais remarquez que toutes ont trait au rite. Si votre mère n’a pas (encore) banni le sapin de votre salon sous prétexte que « ça perd ses épines, et vraiment, c’est pénible de toujours devoir balayer, si tu veux un sapin, tu n’as qu’à
  • 10. 10 le faire alors », vous penserez à toutes ces histoires en regardant votre roi des forêts garnis de guirlandes et de boules en tout genre, bien au chaud sous votre plaid avec un chocolat chaud (ou pas). En vous souhaitant un Joyeux Noël à tous ! Élise
  • 11. 11 Symboles celtiques Les Celtes ont développé une civilisation hors du commun, travaillant le fer, leur permettant, 300 ans avant J.C., de dominer le domaine artistique en Eu- rope. Cette culture reste encore vivante aujourd’hui, dans certaines parties du con- tinent : en Irlande, en Ecosse, sur l’Ile de Man, en Cornouailles, au Pays de Galles, et surtout en Bretagne. L’art celtique se distingue des autres de l’époque par un style élaboré et abstrait. Les célèbres entrelacs et spirales ne sont pas les seuls symboles qui parsèment cette civilisation. Voici cinq icônes celtes parmi les plus connues, qui représentent le mieux les mythes et légendes des Celtes. LE TRISKELL Ce mot vient du grec triskelês, « à trois jambes ». Trois spirales sug- gèrent un mouvement giratoire autour du centre. Thème récurrent de l’art celtique, le Triskell est encore aujourd’hui le symbole le plus populaire en Bretagne. Beau- coup d’interprétations sont possibles à son sujet, des plus sérieuses aux plus far- felues. Pour Freud, évidemment, il s’agit d’un symbole sexuel. Mais les Celtes le voyait d’un autre œil : c’est l’image vivante et mouvante de la tri- plicité de l’univers, symbole cosmique et solaire. D’autres repré- sentations de triplicités s’offrent au Triskell, et libre à chacun de lui apporter la sienne. L’HERMINE L’hermine est le symbole héraldique de la fourrure de l’animal du même nom, qui consiste en un fond blanc parsemé de peaux noires d’hermine côte à côte. Le manteau de ce petit animal proche de la belette est d’une blancheur immaculée en hiver, seule l’extrémité de sa queue reste noire. Ce sont ces membres qui sont représentés, appelés héraldiquement « mouchetures d’her- mine ». C’est aux alentours des années 1300 que l’hermine est adoptée comme emblème de la Bretagne. D’un point de vue purement symbolique, la fourrure d’hermine représentait la pureté, la virginité et la droiture. Le symbole de l’hermine a évolué au fil des siècles, mais se trouve tou- jours aujourd’hui sur le drapeau breton.
  • 12. 12 LE DRAGON A l’origine, le dragon avait une force symbolique puissante : dans la légende ar- thurienne, on assiste à un combat entre deux dra- gons, un rouge, et un blanc. Ce dernier semble prendre le dessus durant la majeure partie de l’af- frontement, mais c’est le dragon rouge qui, fina- lement, ressort vainqueur. Merlin prophétise que le dragon rouge représente les bretons, et le blanc les envahisseurs saxons. Le dragon rouge sur fond blanc et vert du drapeau du Pays de Galles n’est officialisé que depuis 1959, par la reine d’Angleterre. LA HARPE Dans les anciennes traditions celtiques, les instruments à cordes étaient utilisés par les classes supérieures, tandis que les cornemuses et percus- sions servaient au divertissement et à la guerre. Les anciennes lois du 10e siècle stipulent que (Anna, c’est pour toi bébé) : « Tout bon Breton doit avoir une femme vertueuse et une harpe bien accordée ». Dans la mythologie celtique, la harpe est un instrument traditionnellement divin et magique, et est même une arme pour certains dieux. La harpe est l’emblème typique de la Répu- blique d’Irlande, se retrouvant sur la monnaie irlandaise, sur les façades de bâtiments officiels, sur les seaux de l’Etat, ou encore sur le logo de la célèbre marque Guinness. LA CROIX CELTIQUE La croix est un symbole vieux comme le monde, et pas seulement depuis l’apparition du christianisme. Selon les Celtes, elle pourrait représenter les quatre points cardinaux, les quatre éléments, les quatre saisons, etc. La croix celtique, plus spé- cifiquement, est inscrite dans un cercle se conjuguant avec les quatre extrémités de la croix de base. Le cercle apporte une dimen- sion supplémentaire : « le tout est un », ou l’équilibre de l’univers. Les premières croix celtiques étaient totalement à l’intérieur du cercle. PS : Je dédie cet article à celles et ceux qui m’ont un jour demandé : « Pourquoi t’as dessiné un Triskell sur ton tablard ? »
  • 13. 13 Des Cryptides et ou les trouver Quoi de mieux que l’arrivée dans nos salles des Animaux Fantastiques pour vous parler de nos animaux fantastiques à nous ! Au cours de l’Histoire, l’homme s’est souvent retrouvé face à des évènements étranges se produisant dans la nature. Grâce à divers témoignages, des mythes autour de ces créatures se sont créés, certains étant culte, d’autres un peu moins… Toutes ces créatures ont longtemps fait l’objet de canulars, mis en place pour faire peur aux gens, passer à la une du journal régional, ou simplement car cela les amusait. Ces créatures sont appelées cryptides. Je vous propose de faire un tour du monde pour passer en revue celles qui, selon moi, valent le détour... Le sasquatch (ou encore bigfoot) : Amérique du Nord : plusieurs tribus amérindiennes témoignent de la pré- sence d’un grand hominidé, mesurant entre 2 et 3 mètres de haut à l’apparence de singe. C’est un peu le Brad Pitt des cryptides, si vous voulez ! Les premiers témoignages remontent à la fin du 18e siècle. La plupart des preuves de son existence se limitent à de grandes traces de pattes, c’est d’ail- leurs de là que lui vient son nom « Bigfoot ». Le wendigo : Nous restons aux Etats Unis. La créature suivante à la forme de cerf humanoïde est issue de la culture amérindienne. Selon la légende, quand un homme mangeait de la viande hu- maine, il se transformait en wendigo. La particularité de cette créature est qu’elle est constamment affamée et plus elle mange, plus elle a faim, le bad quoi. Le dahu : Traversons maintenant l’Atlantique, pour nous retrouver en France, où aurait vécu le dahu ! C’est un animal à l’apparence de chèvre, ayant été aperçu dans les montagnes. Il aurait, à force de vivre dans un environnement pentu, développé deux pattes plus courtes que les autres. De ce fait, il ne peut aller que dans un seul sens, sinon il tomberait. Il relève plus
  • 14. 14 d’une blague, que de réels témoignages. Les montagnards racontaient souvent aux citadins naïfs que cet animal existait bel et bien. La bête du Gévaudan : Ce cas-là est un peu à part, car la bête a bel et bien existé, même si on ne sait pas exactement à quoi elle res- semblait. Elle aurait causé une cen- taine de morts. Personne ne sait vrai- ment si ces attaques étaient l’objet de plusieurs loups, ou alors d’une plus grande créature, plus féroce et dange- reuse. Un grand loup aurait été tué par un certain François Antoine, mais après cela, les attaques et décapitations inexpliquées persistèrent… Le Kraken : Il est dit que depuis deux ans, dans les bas- fonds de Louvain-la-Neuve, sévit une créature vi- vant la nuit. Elle sort au crépuscule pour se nour- rir exclusivement de bière et a la capacité de ré- générer son foie à volonté. Elle aurait été aperçue pour la dernière fois aux alentours du cercle MAF, il n’y a qu’une image non truquée à ce jour. Vous me direz sûrement : « Attends Ivan, tout cet article juste pour cette blague ? ». Ce à quoi je vous répondrai : « oui ». Ivandescryptides
  • 15. 15 Mais qui es-tu Saint-Nicolas ? Aaaah Saint-Nicolas, tout le monde en parle mais combien d’entre nous savent qui il est vraiment ? Pas grand monde, c’est certain ! Ça tombe bien, cet article est là pour ça ! Après l’avoir lu, vous n’en serez que plus savant, plus illu- miné, bref plus intelligent (même si je doute que ça vous servira pour vos examens mais un peu de culture générale, ça ne fait de mal à personne). Notre très cher Saint-Nicolas est né à Patare en Lycie (qui correspond à l’actuelle Turquie) vers 270 et mort le 6 décembre 345 à Myre. C’est d’ailleurs sans doute pour cela qu’il est appelé Nicolas de Myre. Il fut évêque de Myre et a probablement participé au premier concile de Nicée durant lequel il a combattu l’arianisme. Vous me direz dès lors « est-ce que j’ai une tête à savoir ce que c’est que l’arianisme ? ». Non peut-être, mais laisse-moi l’temps de t’expliquer ! L’aria- nisme, ce n’est pas bien compliqué. C’est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme. La pensée de l'arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est avant tout un humain mais a lui aussi une part de divinité. En ce qui concerne sa vie, elle ne fut pas toute rose. Né dans une famille chrétienne riche, il devient très vite orphelin lorsque ses parents meurent d’une épidémie de peste. Il hérite donc de leur fortune et s’en servira pour de nobles causes comme ce fut le cas pour le « Miracle des trois vierges ». En effet, Nicolas avait pour voisin un homme qui, ruiné, ne pouvait marier ses trois filles faute de dot. Ce dernier envisageait donc de les prostituer afin de récolter l'argent néces- saire. Nicolas décida en secret, de donner trois bourses pleines à ces jeunes femmes. Ces femmes ne furent pas les seules à recevoir de l’argent puisqu’il dis- tribua sa richesse parmi les pauvres. A la mort de ses parents, il est ordonné prêtre et abbé de Sion par son oncle, qui, pour faire original, s’appelle lui aussi Nicolas et était évêque de Myre. Après la mort de celui-ci, Nicolas est désigné évêque vers l’an 300 puisque le successeur de son oncle mourra lui aussi. Une décennie plus tard, alors que la persécution des chrétiens bat son plein, Nicolas est fait captif et se fait torturer. Il ne fut libéré que lorsque Constantin Ier arrive au pouvoir quelques années plus tard. Mais Saint Nicolas, c’est aussi un visage caché ! Pour défendre sa foi, Ni- colas n’hésite pas à s’attaquer aux dieux païens. Il parvient à convaincre ses fi- dèles de s'attaquer au temple de Diane. Et ce n’est pas tout ! Lors du Concile de Nicée auquel Nicolas fut appelé, un prêtre du nom d’Arius soutient que le Christ n’est pas Dieu comme son Père. Nicolas, défendant avec passion la divinité de
  • 16. 16 Jésus-Christ, s’emporte tellement qu’il finit par frapper Arius. Face à ce geste, Nicolas est dépouillé de ses fonctions et emmené en prison. Morale de cette his- toire : la violence ne résout rien. En ce qui concerne son culte, il est célébré le 6 décembre en Belgique (NO WAY !) et le 5 décembre aux Pays-Bas. La fête de Saint-Nicolas est l'un des évé- nements les plus importants de l'année pour les enfants. Le jour où se déroule la fête, les enfants se lèvent et découvrent, comme à Noël, un cadeau, des bonbons et des spéculoos en forme de Saint-Nicolas. Saint Nicolas étant le patron des éco- liers, chants, musiques et danses rythment la journée. En Belgique, il paraît que certaines entreprises distribuent le 6 décembre un petit colis contenant spéculoos, chocolat et mandarine à leur personnel. Et si nous instaurions cela dans les Uni- versités ? Si toi aussi tu es pour, envoie « en faveur d’un budget prévu pour finan- cer la Saint-Nicolas des étudiants de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique » au 6 12 12 ! Plus sérieusement, savais-tu que la tradition de Saint-Nicolas existait aussi en France ? Et oui, dans le Nord, en Alsace et en Lorraine notamment, la tradition est encore très vivace ! Les enfants des écoles reçoivent d’ailleurs des oranges et une brioche en forme de bonhomme connue sous le nom de « mannele ». Bon, ce n’est pas très joli mais ça doit sans doute être super bon ! Enfin bref, je n’ai pas grand-chose à ajouter à tout ce flux d’informations nouvelles. J’espère que tu te coucheras moins bête ce soir et que, toi aussi, tu as passé une belle Saint-Nicolas ! Lorella
  • 17. 17 "Et a Noel, qu'est-ce qu'on mange ?" Aaaaaah, la bonne odeur de vin chaud dans les rues, la beauté des marchés de Noël, les guirlandes lumineuses qui embellissent la ville... Eh oui, nous sommes bien pendant la période des fêtes de fin d’année ! Et qui dit fête de fin d'année, dit repas de fin d'année, dit menu de fête. Mais alors, tu ne te demandes pas encore quel repas tu vas préparer pour Noël ? Si tu n'as pas encore d'idée, cet article pourrait t'aider car oui, je vais te parler des indispensables pendant un repas de fête. 1. UN APÉRO DE QUALITÉ Les apéritifs durant les fêtes sont en général les apéros les plus longs et peuvent durer près de 3-4h. Alors bon, pendant ce temps, il faut bien qu'on fasse quelque chose, il faut bien qu'on mange2 ! Oui certes, cependant oublions les nom- breux paquets de chips qui ne servent à rien si ce n'est de s'empiffrer inutilement. Par contre, préconisons la recherche et la finesse gastronomique en présentant des toasts garnis de foie gras, de banane/anchois ou même de saumon. Remplissons la table d'amuse-bouches raffinés tels que des champignons fourrés, des roulades de lards/chèvre ou même de sushis. Bref profitons de pleins de bonnes choses car l'apéro est un repas très diversifié et qui te permet de goûter énormément de choses en petites portions. Fais-toi donc plaisir ! 2. UNE ENTRÉE DIGNE DES PLUS GRANDS CHEFS L'histoire d'une soirée, on oublie les croquettes au fromage et les crêpes salées que tu manges pendant toute l'année dès que tu organises un repas avec tes potes, afin de laisser place à des aliments moins traditionnels. Eh oui, l'entrée est souvent le moment durant lequel tu peux goûter des aliments peu connus. De cette manière, offre-toi le plaisir de goûter aux cuisses de grenouilles, de cuisiner des escargots accompagnés d'une sauce à l'ail, de te régaler grâce à des noix de Saint Jacques revisitées ou bien même de déguster des huîtres fraîchement préparées. 3. UN PLAT CONSISTANT RICHE Eh bien oui, les repas de fêtes sont faits pour en profiter, pour ne plus penser au régime que l'on se tue à faire durant l'année. Non, pendant les repas de fête, fais-toi plaisir et goinfre-toi ! Pour la viande, c'est très simple car gastronomique- ment parlant, "fêtes de fin d'année" rime avec "gibier". Que ce soit de chevreuil, de la biche ou même du lièvre, n'aie pas peur de les cuisiner de façon gourmande 2 Pouetou <3 (NDLR)
  • 18. 18 tel qu'avec une sauce champagne, une sauce au foie gras... En accompagnement, tu peux cuisiner des poires aux airelles, des chicons braisés, un gratin dauphinois... Bref prends le temps de cuisiner car cela ne se produit qu'une seule fois par an ! Par contre, si tu ne veux pas cuisiner, pense à organiser une raclette, une fondue ou une pierrade car cela te permettra de passer un moment convivial autour de la machine. 4. LA CERISE SUR LE GÂTEAU... LE DESSERT S'il te reste encore de la place dans ton bidou, pense au dessert. C'est le seul moment du repas où il n'y a que des aliments sucrés alors n'hésite pas à choisir des saveurs qui réchauffent le cœur telles que le chocolat, la vanille, le moka, le spéculoos... Pour la forme, il est très recommandé d'acheter une bûche, mais si tu ne veux pas être conventionnel, rien ne t'empêche de réaliser un gâteau aux petits beurres, un cheese-cake, bavarois... Cependant, veille à ne pas présenter un dessert trop lourd. D'ailleurs, si tu n'as plus de place dans le ventre, tu peux toujours choi- sir l'option "bûche glacé" car nous le savons tous que lorsque nous sommes rem- plis, il est préférable de manger une glace qu'une pâtisserie. 5. ET LE TOUT SERA ARROSÉ Eh oui, c'est chouette de manger tant de choses, mais il faut bien quand même s'hydrater en même temps. Pour cela, on fait le péter le champagne ! Mais attention, cela ne vaut pas pour l'ensemble du repas. En effet, tu ne vas pas siroter du champagne en mangeant ton gibier, c'est pourquoi il faut savoir assortir sa boisson en fonction du déroulement du repas. Tu peux donc commencer par quelques flûtes de champagne durant l'apéro puis ensuite passer au vin blanc pen- dant l'entrée. Pour le plat principal, il faut passer au vin rouge car, comme tu le sais sûrement, les viandes rouges se mangent accompagnées d'un vin rouge. Enfin pour le dessert, on ressort la bouteille de champagne pour marquer le coup jus- qu'au bout de la nuit ! Voilà, ici s'achèvent mes petits conseils pour que tu puisses passer de mer- veilleuses fêtes remplies de plein de bonnes choses. Bien entendu, ceci ne reste que des conseils et il ne tient qu'à toi d'organiser ton repas comme tu le souhaites car le maître-mot des fêtes est certainement bien : "FAIS-TOI PLAISIR !" J'espère t'avoir bien renseigné et je te souhaite de merveilleuses fêtes de fin d'année. Pouet
  • 19. 19 Retour sur la Saint-Nicolas des etudiants Le 1er décembre, des étudiants de tous horizons se sont retrouvés dans notre belle capitale, afin de célébrer comme il se doit le saint-patron des enfants (parce que oui, nous sommes tous encore enfants à l’intérieur), des avocats, des prison- niers et des célibataires3 . Cette manifestation est ancrée depuis des années dans le folklore estudian- tin belge. Le déroulement de cette gigantesque guindaille (car oui, on ne se la cache pas, on y chante, et surtout, on y boit) est similaire à celui de la non moins célèbre Saint-Verhaegen des ULBistes, du moins avant la modification de la for- mule (nous y reviendrons). Les différents cercles participants au défilé sont dans un char, ouvert à l’arrière. Dedans, une grosse sono des familles, des pompes vo- lantes pas piquées des hannetons, et des cruches de derrière les fagots. Une fois votre forfait payé, il suffit de trinquer. Mais n’allez pas croire que cet événement est synonyme de débauche, de danger et de cris d’étudiants avinés. Les mesures de sécurité sont on ne peut plus prises au sérieux : Les forces de police n’ont pas quitté d’une semelle les fêtards, du début du cortège, place du Nouveau Marché aux Herbes, à la toute fin, place du Jeu de Balle. De plus, des membres organisateurs patrouillaient de chars en chars, afin de vérifier si tout allait bien. Enfin, des personnes désignées étaient chargées de maintenir un espace de sécurité autour des chars, quand ceux-ci étaient en mouvement. Le cortège de la Saint-Verhaegen connaissait le même déroulement que ce- lui de la Saint-Nicolas, mais s’est vue annulée l’an dernier à cause de l’alerte ter- roriste. Cette année, une nouvelle formule a été inaugurée : tous les chars se trou- vaient dans un espace fermé, à la Bourse. Fini le cortège. Le défilé de la Saint- Nicolas devrait connaître le même sort l’an prochain4 . Certains s’insurgent sur ces mesures drastiques prises par les autorités. Il faut dire que la pilule de l’annulation des 24H de Louvain-la-Neuve n’est pas en- core totalement passée. Posons-nous la question : Pourquoi voudrait-on annuler de tels événements rassembleurs, qui prônent plus qu’à n’importe quelle autre occasion une amitié entre les étudiants d’universités différentes ? Pourquoi vou- loir priver ceux-ci d’un échange précieux entre pennés et calottés, entre liégeois, namurois, bruxellois, montois, et louvanistes ? Il ne faut pas tomber dans le piège 3 Je vous jure que c’est vrai. 4 Avoir vécu la dernière Saint-V et la dernière Saint-Nic « version originale », c’est quand même la classe.
  • 20. 20 de la facilité et de l’agressivité. Oui, le manque se pose là. Mais cela devrait nous pousser tous à encore mieux vivre la guindaille, et à d’autant plus s’ouvrir aux différents folklores estudiantins de notre beau pays. Même si ce discours peut paraître bateau, il nous faut continuer de profiter des occasions que nous avons, en tant qu’étudiants, pour nous amuser et profiter comme il se doit des plus belles années de nos vies ! Vivons chaque guindaille comme si c’était la dernière !
  • 21. 21 Les films sur les mythes et legendes Les mythes et légendes ont toujours été une grande source d’inspiration pour Hollywood. De « Nosferatu le vampire » (1922) à « Beowulf », en passant par « Incident au Loch Ness », les scénaristes ont toujours su reprendre les anciens contes légendaires et mythologiques, pour les remettre au goût du jour. En voici quelques-uns qui m’ont marqué, chacun à leur façon... The troll hunter : Ce film raconte l’histoire d’un groupe d’étudiants enquê- tant sur de mystérieuses attaques d’ours en Norvège. Très vite, ils rencontrent un étrange chasseur qui va les mener à une menace un poil plus dangereuse que des ours. Ce qui m’a le plus séduit dans ce mélange d’horreur/action, c’est le fait que tout est filmé avec la caméra à la main, et présenté comme un faux reportage, ce qui est très efficace pour faire passer le sentiment de stress et de petitesse face à ces immenses créatures que sont les trolls. Durant tout le long du film, j’ai pu me sentir à leur place sans pouvoir décoller mes yeux de l’écran. Le petit chaperon rouge (2011) : Alors, prenez le conte original, n’en tenez absolument pas compte, écrivez un scénario à deux balles, et voilà ! Vous vous re- trouvez avec ce navet de film. Premièrement, comme je l’ai cité, le film n’a de Chaperon rouge que le nom. Il s’agit plutôt d’un immense loup garou (sans le côté fun du jeu) retransmis sur un écran. Le scé- nario n’a aucune profondeur, on devine très vite qui est le loup, ce qui gâche complètement l’aspect suspense du film. En bref, un beau raté. Triangle : Ce film traite du fameux Triangle des Bermudes, où des faits inexpliqués se produisent. Des amis partent en mer sur un voilier. Ils font naufrage et montent sur un bateau fantôme abandonné… Je ne peux vous en dire plus pour soucis de spoil. Alors, mon avis est plutôt mitigé sur ce dernier, le postulat de base est bon, mais dans la forme le film se casse vite la figure. J’ai eu l’impression qu’il nous prenait à plusieurs re- prises pour des écervelés. Le film se veut mystérieux mais essaie sans arrêt de nous expliquer tout ce qu’il se passe, alors qu’on peut très bien l’interpré- ter soi-même avec un peu de réflexion. Le film aurait juste dû se finir 15 minutes (fort inutiles) avant la fin.
  • 22. 22
  • 23. 23 5 bonnes raisons d’aimer le blocus 1. Tu as enfin le temps de faire tout ce que tu ne savais pas pendant la période de guindaille ! Comme étudier, par exemple… Mais surtout : tu peux te rattraper dans tes séries ! Tu culpabiliserais de trop de ne pas bosser ? Suis le bon conseille de Gui-home : un chapitre, un épisode, c’est une bonne méthode5 ! 2. Tu te fais chouchouter : tes sautes d’humeur sont pardonnées, (le stress a bon dos) ; et pour ceux qui rentrent chez eux, on t’apporte un thé et des biscuits sans cesse (le régime, c’est pour plus tard). 3. Tu peux te balader avec tes cheveux gras et en pyjama toute la jour- née ! Seul dans ta chambre à étudier toute la journée, qui va te juger ? 4. Tu manges enfin sainement ! Fini les durums à 3h du matin en rentrant de guindaille ! Enfin, on ne mentionnera pas tout ce qu’on grignote pendant la journée… 5. Tu deviens super créatif, un rien t’amuse ; tout est une bonne excuse pour ne pas étudier ! Tu en es à la page 3 de ton cours d’introduction aux études de langues et littératures françaises et romanes : courants, concepts et mé- thodes6 , et deux secondes plus tard, tu rentres dans le Guinness World Re- cord pour la plus grand structure en fluos ! 5 Pour l’avoir en tête toute la journée : https://www.youtube.com/watch?v=TbnyOWPfWdc. 6 Je suis sûre qu’il y a moyen de trouver plus long comme nom de cours.
  • 24. 24 L’origine du dab La fin d’année approche et 2016 emporte avec elle heureusement ou mal- heureusement son plus vif représentant : le DAB. En effet, bien que celui-ci a pu con- naitre un certain succès, à présent les sour- cils se haussent, et les visages se crispent quand on le mentionne. Ne pleurons pas le DAB perdu, qu’il soit en paix, un nouveau geste le remplacera certainement très bien- tôt, au vu des tendances sans cesse chan- geantes. Il aurait cependant été dommage de clore le sujet du DAB sans jamais avoir connu son origine, parce que oui, tout le monde le pratique, mais personne ne sait d’où il vient. La première fois que j’aperçu un DAB, fut lors de l’Euro 2016, il y a de ça quelque mois, pratiqué par le joueur de foot Paul Pogba. Il fallait effectivement bien un évènement aussi important, pour que je daigne regarder le foot, sachez- le. Bref, le joueur l’utilisait pour féliciter son jeu, fêter une victoire, après avoir marqué un but, par exemple. Néanmoins, ce cher Pogba n’était effectivement pas le créateur de cette fa- meuse tendance. J’appris au cours de mes recherches que le DAB était en réalité un mouvement chorégraphique. Explications : Eh bien oui, quand certains twerkent, d’autres dabbent (oui, je me suis per- mise de le conjuguer). Comme toutes les choses cools et branchées, ce pas nous provient des Etats-Unis, et plus précisément d’Atlanta. Son initiateur serait selon les sources, un certain Peewee Longway, artiste hip hop. Fact un peu moins cool : l’origine de cette danse serait liée à la consomma- tion de cannabis. En effet, le mot « dab » faisait référence à la consommation de drogue et dabbing serait en fait une manière de se shooter. Fortement utilisés dans les clips de raps américains, le geste aurait tout sim- plement été repris et popularisé par les sportifs tels que Pogba ou même Lukaku et représenterait un état de contentement, de joie. Maintenant que vous connaissez l’origine du DAB, vous vous demandez certainement s’il vous est encore autorisé de le pratiquer. Sans vouloir vous déce- voir, la réponse est non, parce que tout d’abord, le DAB, c’est so summer 2016,
  • 25. 25 du coup, t’es pas branché, tu te tapes juste la honte. C’est comme les gens qui jouent encore à Pokémon Go, juste, non. Limite tu restes cool en dabbant, seule- ment si t’es bébé, un vieux ou un chat. De plus, dabber reviendrait également à faire l’apologie de la drogue, et ça, c’est vraiment nul. « Mais comment va-t-on faire maintenant, si on ne peut plus dabber ? » te demandes-tu certainement. Pas d’inquiétudes, j’ai trouvé l’alternative d’un geste à reproduire pour manifester votre coolitude, SANS effectuer le DAB : le DAB à l’envers ! Quoi de mieux pour contrer le DAB que de tout simplement faire son con- traire ? Il se déroule comme suit, de manière très rapide : placez-vous en position DAB, et déplacez vos bras de manière parallèle mais vers l’extérieur. Vous serez unique et enverrez du bon gros rêve à tout le monde, anticonformiste que vous êtes. A présent, j’espère que vous saurez vous comporter correctement en société en arrêtant le DAB, surtout si vous souhaitez garder vos amis et je tiendrais juste également à préciser que la mort du DAB n’est pas une excuse pour pratiquer quenelles et autres saluts nazis (so années 40, quoi !).
  • 26. 26 Bioshock Hello les férus de jeux vidéo ! Suite à la sortie remasterisée de la superbe série Bioshock, je me suis dit : « pourquoi ne pas faire découvrir aux gens l’une de mes sagas de jeux préfé- rée ? ». Attaquons donc ce premier article avec un monument des FPS moderne : Bioshock, premier du nom ! Quelques infos sur le jeu Bioshock est un FPS (First Personal Shoo- ter7 ) sorti en août 2007 sur nos écrans. Il est créé par Ken Levine et développer par 2K Games, qui ont aussi développé la géniale série des Border- lands. L’histoire et background Tout commence en 1960, lors d’un crash d’avion en plein milieu de l’Atlantique. Le héros que nous incarnons, Jack, survit miraculeusement en allant se réfugier dans un phare se trouvant justement là, à cet endroit impro- bable. N’ayant nul par d’autre où aller, notre aventurier décide de prendre une bathysphère, sorte ‘’ascenseur sous-marin’’ et se retrouve malgré lui dans la cité immergée de Rapture. C’est une ville construite par un homme d’affaires milliar- daire en vue d’y réaliser ses rêves de société utopique, où la science n’est soumise à aucune règle éthique et où le libéralisme économique y est poussé à l’extrême. Descendant jusqu’à ce soi-disant paradis, nous nous faisons contacter via une radio par Atlas qui nous apprend que la ville est en ruine suite à une guerre civile opposant Frank Fontaine, un pseudo-communiste avide de pouvoir, et le fondateur de Rapture, Ryan. Atlas, qui a besoin de notre aide pour sauver sa femme et son fils, nous promet de nous faire sortir de là si nous l’aidons. C’est alors que nous faisons face à la menace la plus immédiate que nous offre la cité : les chrosomes. Il s’agit d’humains normaux ayant subi des mutations génétiques suite à l’usage trop intensif d’une drogue appelé Adam les transfor- mant en sorte de zombies extrêmement agressifs ne vivant que pour une chose : trouver et consommer cette fameuse drogue. L’Adam est l’ingrédient premier des Plasmides, substance qui, une fois injectée, modifie l’ADN de l’utilisateur et lui 7 Jeu de tir à la première personne (dans la langue de Victor Hugo).
  • 27. 27 offre des pouvoirs surhumains comme la télékinésie, lancer des flammes avec ses mains, etc. Cet Adam tant convoité et en grande partie responsable du déclin de Rap- ture, est récolté sur des cadavres par des fillettes modifiées suite à des opérations horriblement inhumaines les transformant en petites filles flippantes à souhait (#shining), nommées Petites Sœurs. Ne sachant pas se défendre, elles seront tou- jours accompagnées par un Big Daddy, scaphandrier ayant aussi subi des modifi- cations le rendant à la limite de l’être humain. Nous évoluerons dans cet univers riche en personnages rendus fous par cette ville qui voulant devenir le véritable Atlantide fini par devenir un enfer où les rêves des hommes les ont conduits à leur perte. Voulant quitter cette cité per- due, Jack fera face à de nombreux ennemis et devra être vigilant sur les personnes se proclamant être son allié. Avec un background aussi développé et des plot-twist renversant, Bioshock ne pouvait que faire l’unanimité à sa sortie. Et encore maintenant, il fait réfléchir bon nombre de joueurs. En effet, son univers très cohérent permet de brasser une myriade de problématiques : le communisme, le capitalisme, la religion, la place des scientifiques dans la société, la place des artistes dans la société, la drogue, les limites éthiques de la science, etc. Le gameplay En tant que shooter, Bioshock n’est pas en reste. En effet, il propose un large arsenal d’armes allant de la clef à molette à une arbalète en passant par un lanceur de produits chimiques. Chacune de ces armes possède des munitions spé- ciales rendant les combats plus stratégiques (possibilité de poser des pièges, balles plus efficaces en fonction du type d’ennemis, etc.) ainsi que bon nombre d’amé- liorations. Mais le réel point fort des combats est l’utilisation des plasmides. Comme expliqué précédemment, il s’agit de pouvoirs surhumains nous permet- tant, par exemple, d’envoyer des arcs électriques. C’est très fun à uti- liser et assez bien exploité dans le sens où ces pouvoirs interagissent avec l’environnement, rendant les combats variés et très nerveux. Un autre aspect intéressant du jeu est le fait de pouvoir pirater les machines afin qu’elles soient de notre côté.
  • 28. 28 Cela peut vraiment changer la donne lors d’affrontements laborieux, notamment contre les Big Daddy. Outre le côté FPS, le jeu nous offre une facette plus ’’Survival-Horror’’ en se montrant radin sur les munitions, l’argent, … avec des ennemis flippants et de plus en plus balèzes nous plongeant dans une atmosphère constante de stress, et nous obligeant à économiser toutes nos ressources dès que possible. Malgré ces points forts, le gameplay de Bioshock peut sembler parfois un peu rigide et crispant. En effet, les armes sont assez lentes en règle générale, et le fait de ne pas pouvoir courir est très frustrant. Ne pas pouvoir utiliser les plasmides et les armes en même temps ralentit encore plus les combats. Un dernier petit point négatif est le système de piratage qui dure plutôt longtemps et qui peut cou- per le joueur dans sa progression et le sortir du jeu. Conclusion Bref, vous l’aurez compris, j’adore ce jeu (et toute la saga qui a suivi) et je pourrais en parler pendant des heures. En tout cas, si vous en avez marre de ces shooter ‘’Call Of Dutysé’’, que vous avez envie de vous plonger dans un univers malsain et glauque, ou si vous voulez simplement faire l’expérience d’un chef-d’œuvre jeu-vidéo ludique, fon- cez ! Le jeu n’est plus tout jeune, il ne demande pas un ordi très puissant (il tourne easy sur Mac, si si) et on peut le trouver d’occas’ ou sur Steam pour une bouchée de pain. Bioshock n’a pas volé ses 98/100 sur Metacritic, croyez-moi. Pour conclure, je dirai ceci : « Achetez Bioshock, je vous prie ». "Mon nom est Andrew Ryan. Permettez-moi de vous poser une simple question : Ce qu'un homme obtient par le travail à la sueur de son front... Cela ne lui re- vient-il pas de droit ? 'Non,' répond l'homme de Washington. 'Cela appartient aux pauvres.' 'Non,' répond l'homme du Vatican. 'Cela appartient à Dieu.' 'Non,' dit à son tour l'homme de Moscou. 'Cela appartient au peuple.' Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi l'impossible. J'ai choisi... Rapture. Andrew Ryan Adrien “Claudy” F.
  • 29. 29 Extremely Loud and Incredibly Close Il a 9 ans. Extrêmement intelligent, curieux et créatif, il a du mal à s’ouvrir aux autres et à exprimer ce qu’il ressent. Seul son papa le comprend. Jusqu’au pire jour. 6 messages laissés sur le répondeur. « Je vais bien, on attend les ins- tructions. » Mais son papa ne ressortira jamais vivant de cette tour, le 11 sep- tembre. Oskar aurait pu décrocher le téléphone, mais il ne l’a pas fait. Et mainte- nant, il n’entendra plus jamais la voix de son papa. Ce secret, il le gardera enfoui. Et pour se punir, il se pincera jusqu’à avoir son corps couvert de bleus. Un jour, il trouve une clé dans les affaires de son père. Il part donc en ex- pédition dans toute la ville pour savoir quelle boite elle ouvre. Son seul indice : un nom de famille, Black. Cette aventure lui rappelle un jeu que son père avait l’habitude de lui faire faire, afin de parler aux gens et de surmonter ses propres peurs ; cette mission permet donc à Oskar de se sentir proche de son papa et de trouver une réponse à ses questions. En chemin, un vieux monsieur va l’accom- pagner. Mais qui est donc cet étranger muet vivant chez sa grand-mère, cette der- nière l’interdisant de l’approcher car il est « dangereux » ? Oskar va donc rencontrer plein de personnes, qui vont l’aider à accepter la mort de son père. Oskar se rendra compte que son papa ne reviendra jamais et il apprend à l’accepter, au lieu de fuir la réalité. Il va inventer une histoire, ressem- blant à celle que son papa avait l’habitude de lui raconter, dans laquelle ce dernier serait toujours vivant. Trouvant des photos de quelqu’un sautant d’une des deux tours, il va imaginer que c’est son père et inverser les photos, de telle sorte que son père tomberait vers le haut, et non plus vers le bas. Extremely Loud and Incredibly Close est un roman écrit par Jonathan Sa- fran Foer, par la suite tourné en film par Stephen Daldry, dont les rôles principaux sont incarnés par Thomas Horn, Max von Sydow, Tom Hanks, Viola Davis et Sandra Bullock. Pour avoir lu le livre et vu le film, je dois dire que l’adaptation est très fidèle. Cependant, il y a évidemment plus de nuances dans le livre, telles que les lettres écrites par ce vieux monsieur, permettant de comprendre son his- toire. Ce livre retrace l’histoire de trois générations, chacune bouleversant la sui- vante. Il relate également plusieurs traumas mondiaux : deux commis par les USA, Dresden et Hiroshima, et un subi par l’Amérique, les attentats du 11 sep- tembre. Chacun va faire son deuil à sa façon, que ce soit en s’enfermant dans le silence, ne communiquant plus que par « oui » ou « non » écrit respectivement
  • 30. 30 sur la main droite et la main gauche ; ou en s’acharnant à trouver ce qu’ouvre une clé. Jonathan Safran Foer, par un roman expérimental et ludique, parle d’un sujet complexe et évoque les différentes possibilités de communiquer, le langage res- tant le plus fondamentaux pour passer outre ces traumatiques expériences. I’d have said “Dad?” backward, which would have sounded the same as “Dad” forward. He would have told me the story of the Sixth Borough, from the voice in the can at the end to the beginning, from “I love you” to “Once upon a time…” We would have been safe. I was disappointed, obviously but I’m honestly glad that it is where it belongs. And I’m even glad to have my disappointment, which is much better than nothing. My dad told me that New York had once a Sixth Borough that floated away. They try to save it, but they couldn’t, and it’s never coming back. As much as I want him too, my dad is never coming back. And I thought I couldn’t live without him, but now I know I can. I think that would make my dad proud, which is all I ever wanted. Quoi ? Tu ne l’as ni vu8 ni lu ? Qu’est-ce que tu attends !9 Emiline 8 Film disponible sur Netflix. 9 Prépare tes mouchoirs.
  • 31. 31 Le statut de la femme a travers les films Disney Quand on pense aux films Disney et plus précisément aux personnages fé- minins qu’ils contiennent, on peut directement imaginer cette princesse esseulée qui ne peut être sauvée que par le doux baiser d’un prince, et qui, la quête achevée, l’emmènera dans son château sur son beau cheval blanc. En somme, la princesse ne vivrait que par le prince. Blanche-Neige, Cendrillon, la Belle au bois dormant, nombreux sont les exemples d’une vision de la femme assez cliché, exemple d’une tradition ancestrale, aujourd’hui, dépassée. C’est ce phénomène intéressant que j’aimerais analyser et décrypter aujourd’hui. Les premiers films d’animation Disney prennent place à l’écran dans les années 30. Il serait bien inutile de revenir sur la condition de la femme à cette époque, puisque nous savons tous que celle-ci n’étais pas très glorieuse et les films de l’époque en rende compte assez correcte- ment. En effet, Blanche-Neige, première prin- cesse Disney, représente d’une certaine façon ce mode de vie un peu puritain, sous la forme d’une fille sage, innocente, romantique, à la recherche du grand amour, pour avoir une raison d’exister. Par la formule devenue célèbre « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », on donne un côté important à cet idéal matrimonial et familial. La femme est donc seulement heu- reuse en amour et en famille. Cendrillon, et la Belle au bois dormant, apparues, elles, dans les années 50, suivent plus ou moins le même schéma. Sauvée de leur situation détestable, elles trouvent le bonheur auprès d’un prince, dans le mariage et la maternité. Elles apparaissent en réalité conformes à l’image que l’on avait de la femme parfaite de l’époque. C’est un peu plus tard, dans les années 80 que les choses se mettent un peu à changer. En effet, on assiste à une sorte de rébellion des princesses, encouragée entre autres par la Petite Sirène. En effet, dans le film du même nom, notre héroïne principale désobéit à son père, et apparaît à l’écran quelque peu dévêtue (une pre- mière chez les princesses Disney). Elle prend elle-même son destin en main, con- trairement aux princesses plus classiques des débuts qui elles, étaient prises en charge par des personnes extérieures. On peut considérer ces princesses comme étant quelque peu modernes. Néanmoins, le but principal de ces jeunes filles est
  • 32. 32 toujours celui de rejoindre le prince qui lui apportera tout ce dont elles ont besoin (ou croient avoir besoin). L’on pourrait dire que le facteur « amour » est encore d’une certaine importance. C’est en 1995 que se marque le véritable tournant du rôle de la femme dans les films Disney, avec comme chef de file Pocahontas. En effet, celle-ci apparaît à l’écran comme une femme forte, ne favorisant pas forcément le mariage. Elle apparaît comme libre et indépendante face aux hommes. Un peu plus tard, le per- sonnage de Mulan nous montre, lui, qu’une femme peut en accomplir autant qu’un homme, et se doit de rester force et d’utiliser d’autres ressources dans une société quelque peu machiste, où l’on ne donne pas forcément une chance aux filles. Mu- lan apparaît comme une véritable guerrière. Comme nous le disions, ces films ont marqué un vrai tournant dans l’image que l’on donnait de la femme dans les productions Disney, et ont encouragé les princesses suivantes à être de vrais exemples de liberté et d’indépendance. En 2009, sort en salle le film La Princesse et la Grenouille, avec comme personnage principal, la princesse Tiana, première princesse de couleur noire, coïncidant avec la victoire de Barack Obama10 à la présidentielle américaine en 2008. Elle apparaît comme un exemple parfait de la femme du 21e siècle, auto- nome, travailleuse et indépendante. Raiponse, Merida (Rebelle), ou encore Elsa (La Reine des Neiges), sont d’autres exemples de cette nouvelle image prêtée aux princesses Disney, s’inscrivant dans la lignée de Pocahontas et Mulan. En somme, il est aisé de constater que les princesses Disney, ou même les films Dis- ney en général, ne sont que le reflet de la so- ciété dans laquelle ils s’inscrivent. Alors que le statut de la femme s’améliorait dans nos so- ciétés, le rôle des princesses l’était également. Il est intéressant de voir à quel point c’est tout une société qui se reflète, alors qu’il ne s’agit en surface que de films pour enfants. Pour conclure, il serait profondément incorrect de juger les films Disney comme étant quelque peu arriérés, même si les pre- mières princesses reflètent ce cliché-là. Dis- ney a su au fil des années s’adapter aux chan- gements sociétaux et c’est une belle évolution 10 Feu Barack #tristesse
  • 33. 33 qui se dégage de l’ensemble de la production, production qu’il serait effective- ment intéressante d’analyser, et selon tous les points de vue. Enfin, et c’est d’une autre question dont il faudrait débattre : même alors que la femme n’occupait pas une position très favorable dans la société, elle est placée très tôt comme personnage principal des œuvres Disney. En effet, les per- sonnages masculins qui sont mis en avant son en général pourvu d’un caractère particulier : Peter Pan, Aladin, Pinocchio, etc. Seules les femmes en tant que per- sonnes « normalement humaines », ont été placées au-devant de l’affiche en tant que telles. Peut-être un débat qu’il serait être intéressant d’ouvrir …
  • 34. 34 Ivandl’amour Cher Ivandl’amour, quand je suis bour- rée, j’ai tendance à envoyer n’importe quoi comme messages aux gens et en particulier au gars que je kiffe. Pourrais-tu me donner des conseils pour éviter ce genre de situations et donc préserver ma vie amoureuse ? Bridget, 20 ans. C’est un problème assez récurrent dans notre chère Louvain-la-Neuve, on ne pourrait plus compter le nombre de messages ivres qui se baladent sur nos réseaux mobiles… J’ai plusieurs solutions, la première est d’installer une appli- cation permettant de contrôler tes messages. Cela s’appelle le drunk mode, une fois activé, il t’empêchera d’envoyer des messages et te notifiera avec un message disant « go home you’re drunk », ce qui signifie « va maison, tu es saoul ». La deuxième solution, moins évidente, est de travailler ton charme de grosse pleine morte. En effet, si tu apprends à utiliser ton taux d’alcoolémie et à dompter ton toi saoûl, tu parviendras à séduire qui tu veux. Release the kraken. Bonjour, j’ai un problème. Je suis amoureuse d’un comitard Philo, mais j’ai peur qu’on nous voie traîner ensemble. En effet, il est si lent à l’à- fond que ça en devient gênant de traîner avec lui, et étant MDS, j’ai une image à tenir ! Que faire ? Mme Seguin, 24 ans. Eh bien, il y a pire que d’être vu avec un philo qui ne sait pas boire rapide- ment, tu pourrais être vu en compagnie d’une chèvre. Salut Ivandl’amour, je viens de vivre une très belle relation avec ce que je pensais être l’homme parfait. Malheureusement, cela s’est assez mal ter- miné et je ne pense pas pouvoir retrouver un jour ce que j’ai vécu avec cette personne. J’ai peur de ne jamais retomber amoureuse… Guenièvre, 30 ans. Chère Guenièvre, sache qu’après une re- lation, il est tout à fait normal de penser que per- sonne n’arrivera jamais à la hauteur du précé- dent. Seul le temps panse les blessures. Essaie de sortir un peu, de rencontrer de nouvelles per- sonnes, le monde est grand et plein de poissons, à toi d’y jeter ta canne…
  • 35. 35 M’as-tu lu ? – Testament Vous l’ignorez peut-être, mais vous êtes chanceux ! En effet, pour le der- nier numéro de l’Éloge de cette sainte année 2016, je vous offre un petit cadeau : mon coup de cœur littéraire de l’année (oui, oui, vous êtes super chanceux). Sa- chez que j’ai plusieurs fois pensé à y consacrer un article, mais je me suis chaque fois redirigée vers un autre roman, de peur de trop tomber dans le mélo du sujet, ou de présenter un texte trop original. Mais finalement, n’est-ce pas là tout le mé- rite de ce livre, que diantre ? Je me suis donc décidée à vous le présenter, ce petit éclat littéraire de 153 pages. Cessons un peu ce suspense insoutenable, et venons-en au fait – ou plutôt, au livre : l’article de ce mois-ci porte sur Testament de Vickie Gendreau. Il s’agit du premier écrit de la jeune canadienne, pas du tout prédestinée à devenir écrivain. En effet, Vickie Gendreau était strip-teaseuse à Montréal, jusqu’en 2012 où on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau, dont elle est décédée un an plus tard, à 24 ans. Testament, c’est sa réponse à l’injustice de la vie, à l’incompréhension face à l’évènement indicible de se voir mourir. Mais attention : il ne s’agit pas d’un de ces énièmes bouquins autobiogra- phiques tire-larmes comme on en voit tant. Dans Testament, Vickie Gendreau « fictionnalise » ses amis, auxquels elle lègue des biens, ironiques ou eux-mêmes fictionnels. Ainsi, elle lègue, outre des parties de son texte, une poupée gonflable, un saumon, un bikini, ou encore des « fennecs », monnaie étrange qui place le lecteur au cœur de son imaginaire singulier. Elle s’invente également des interlo- cuteurs fictifs, parle d’elle à la troisième personne, … Son langage est franc, con- cis, parfois drôle, parfois choquant, parfois attendrissant. Écrire ce livre, ç’a été pour elle une façon de régler ses comptes avec la vie, mais aussi de rendre hommage à ceux qui ont partagé son amitié, et, surtout, d’ex- primer tant bien que mal ce qui ne peut être dit. Le publier, ç’a été pour elle une manière d’entrer dans la littérature, de se trouver une place quelque part, pour rester malgré tout. C’est la conjonction de ces deux actions qui, à mon sens, fait toute la beauté de ce livre : une expression littéraire retentissante d’un indicible. En dire plus sur ce texte hors du commun serait le trahir. Je vous laisse donc le soin et le plaisir de le découvrir… Elise Ce texte, c’est pas du Seven Up pour l’âme en manque de bulles. C’est de la grappa pour un cœur au seuil du coma éthylique. Vickie Gendreau (Testament, p.114)
  • 36. 36 Bastille Formé à Londres en 2010, le groupe Bastille est, à la base, un projet solo de Dan Smith, avant de se transformer en quatuor. Les membres sont Chris 'Woo- dy' Wood, Will Farquarson, Kyle Simmons et Dan Smith. Le nom du groupe vient de la Bastille française, prise le 14 juillet, jour d’anniversaire de Dan Smith. En 2011, Bastille sort plusieurs singles, qui rencontrent immédiatement un succès mérité : Icarus, Flaws, Bad Blood. C’est grâce à ceux-ci que le groupe est repéré par les grandes maisons de disque anglaises et signe chez Virgin Records en 2012. Il est par la suite à l’affiche de plusieurs grands festivals comme Glas- tonbury, Reeding Festival ou Leeds Festival. C’est en mars 2013 que sort leur premier album studio, Bad Blood. Il comprend les tubes Oblivion, These Streets, et bien sûr Pompeii. Bad Blood se place directe- ment en tête des charts en Angleterre. Pour l’anecdote, Dan Smith étant un grand fan de la série Twin Peaks, il y fait plusieurs fois référence dans ses textes, et notam- ment avec le titre Laura Palmer, du nom d’un person- nage récurrent de la série. L’album connaitra une version Extended, intitulée All This Bad Blood, qui comprend plusieurs titres inédits. En septembre dernier, le deuxième album studio de Bastille parait. Il se nomme Wild World, et présente 19 titres, dont Good Grief, Weapon, Send Them Off ! ou encore The Currents. L’accueil réservé à la sortie du deuxième opus du groupe a été bonne, permettant à Wild World de rester deux semaines en tête du classement des ventes d’album au Royaume-Uni. Mais en trois ans, entre deux albums, Bastille est loin d’être resté inactif. Le groupe a sorti pas un, pas deux, mais bien trois albums de reprises, covers et autres featurings, que nous rassemblerons en mixtapes. La pre- mière s’intitule Other People’s Heartache. Ont suivis les Part. II et Part. III (cette dernière aussi appelée VS.). On y trouve des titres aussi bons, voir meilleurs que les originaux, comme le sensationnel Of The Night, ou The Driver (utilisé pour le film Drive, je dis ça, je ne dis rien), ou encore Torn Apart. Mais Bastille ne s’est pas arrêté là ! Ces bougres d’anglais en ont à revendre. Ils font beaucoup de passage à la radio, et enchantent les auditeurs avec des ver- sions acoustiques de leurs tubes. Pour donner un exemple parmi toute une tripotée
  • 37. 37 : Pompeii – Acoustic (Live in Paris). Ils ne s’arrêtent toujours pas là ! Ils interprètent également diverses co- vers inédites sur leurs albums et mixtapes, comme We Can’t Stop de Miley Cyrus, ou Locked Out of Heaven de Bruno Mars. Les featurings sont aussi d’actualité, avec une collaboration avec par exemple Naughty Boy, pour No One’s Here to Sleep. Au niveau de la performance live, Bastille n’a rien à envier aux autres groupes de pop anglaise actuels. Avec une énergie débordante et un jeu de scène original, le groupe londonien peut facilement remplir des salles et faire des têtes d’affiche dans nos festivals. Ils seront de passage au Sportpaleis d’Anvers le 1er février prochain, je vous les conseille fortement ! You can put some joy up on my face, Oh sunshine in an empty place, Take me too, turn to and babe I'll make you stay, Oh I can ease you of your pain, Feel you give me love again, Round and round we go, Each time I hear you say, This is the rhythm of the night, The night, Oh yeah Bastille – Of The Night
  • 38. 38 Il etait une fois un compositeur … Bien le bonjour à toi, jeune cool de la guindaille ! Je parie que ce petit article t'a manqué au dernier numéro ? Pas de souci, il re- vient de plus belle ! Tout comme tu as pu le constater, cet Eloge a choisi la thématique des mythes et légendes pour agrémenter ton blocus. C'est pourquoi j'ai décidé de te parler de Gluck. Et là tu vas me répondre : "Gluck ? Mais ça n'a rien à voir !" Et bien détrompe-toi, car ce réfor- miste s'est beaucoup inspiré des mythes et lé- gendes grecques afin de composer ses opéras. Allez maintenant, cessons les bavardages pour entrer dans le vif du sujet ! Christoph Willibald Gluck est né le 2 juillet 1714 à Erasbach11 . Dès son plus jeune âge, Gluck montre son intérêt pour la musique, au détriment de l'avis paternel, et apprend le violon ainsi que la guimbarde12 . Par la suite, il s'inscrit à l'université, dans la faculté de philosophie, à l'université de Prague. En 1736, in- trigué par l'art italien, Gluck se rend dans ce pays, notamment à Milan, afin de perfectionner son savoir sur l'opéra séria. Attiré par l'art dramatique, Gluck com- pose dès 1741 des opéras, dont son premier : Artaxéres. Durant son séjour en Italie, Gluck utilisera des livrets de Métastase13 . Par la suite, Gluck entreprend un voyage à Londres où il rencontre Haendel14 . En quittant Londres, Gluck a voyagé dans l'Europe entière et fini par s'établir à Viennes. A ce moment-ci, Gluck est reconnu de manière internationale et continue à composer des grands opéras tels qu'Antigone et l'île de Merlin. C'est aussi durant cette période que Gluck pense et établi une réforme nommée, sans grande originalité, La réforme de Gluck. Cette réforme a pour but de contrer les conventions de l’opera seria auquel il reprochait un surplus de danse et de virtualité vocale au détriment de l'intrigue. De cette manière, Gluck va vouloir rééquilibrer la part de texte et de musique dans l'opéra afin de permettre une meilleure compréhension de l'intrigue en bannissant les différentes fioritures qui assombrissaient les différentes pièces. De plus, Gluck prône un langage "venu du cœur" ainsi que l'insertion de danses narratives dans les opéras, c'est-à-dire des danses qui servent à l'action et qui racontent cette dernière. Il propose également 11 Ça se trouve en Allemagne ! 12 La guimbarde est un instrument de musique qui est surtout utilisé dans la musique populaire et folklorique. 13 Métastase est un librettiste d'opéra italien du 18ème siècle. 14 Haendel est un compositeur allemand du 18e siècle, voyageant souvent en Angleterre.
  • 39. 39 la substitution du drame « métastésien », qui lui semble trop complexe, à une ac- tion qui s'appuie sur un mythe basé sur une idée morale. Il instaure également l'introduction de l'ouverture de l'opéra dans l'opéra, c'est-à-dire que l'ouverture ne saura dès lors plus comprise comme une pièce à part de l'opéra. 15 C'est dans son opéra Orfeo ed Eurydice qu'il va intégrer pour la première fois ces principes. Par la suite, Gluck tentera d'imposer sa réforme tant bien que mal. Il décède en 1787 à Viennes. C'est ici que s'arrête mon petit article sur ce grand réformateur qu'est Gluck. Bien qu'il a connu énormément de controverses, il ne faut pas oublier qu'il a également influencé de grands compositeurs d'opéra tel que Mozart. Cependant, n'oublions pas son talent artistique qu'il a pu démontrer dans ses compositions intéressantes. Je te conseille d'ailleurs d'aller écouter des extraits d son opéra Orfeo ed Eurydice afin de percevoir quelques principes types de sa réforme. J'espère que cet article t’a beaucoup plus et n'hésite pas d'écouter de la mu- sique de tous genres afin de découvrir une forme de richesse de ce monde. Musicalement vôtre, Pouet. 15 D'autres principes ont aussi évoqués, mais je ne vais m'attarder à tout vous énumérer de peur d'écrire un article trop ennuyeux. :)
  • 40. 40 10 chaînes Youtube pour passer le temps en blocus Les « Winter Break » des séries, la fin de la guindaille, le froid, les échéances pour les travaux qui se rapprochent de trop, le manque de place en bibliothèque… Tous les symptômes sont là : le blocus arrive ! Il est donc grand temps de trouver une bonne raison de procrastiner une chose intelligente à faire pendant ses pauses ! Voici donc mon top 10 des chaînes Youtube, à la fois ludiques et intéres- santes : 1. Miss Book : https://www.youtube.com/channel/UC_9Z28lA28JxAgFv-m4_nlw Bah oui, je suis en lettres, j’aime la littérature (sauf les cours) ! J’aime bien la façon qu’elle a de nous faire (re)découvrir des classiques, des nouveautés, et des curiosités (comment créer mon livre), etc. Et puis, même quand le livre ne m’intéresse pas, elle est drôle ! 2. Linguisticae : https://www.youtube.com/chan- nel/UCofQxJWd4qkqc7ZgaLkZfcw Lui, je l’aime d’amour ! Déjà il n’est pas mal à regarder, et en plus, grâce à lui, je comprends mieux certains de mes cours de linguistique ! J’irais même jusqu’à dire qu’il m’a réconcilié avec les sciences du langage, et pourtant, ce n’était pas couru d’avance ! En plus, son petit côté direct, cash, et engagé donne un petit plus à ses vidéos, on voit qu’il est convaincu et passionné ! Petit plus : les vidéos « Paye ton expression » qui expliquent les origines de cer- taines expressions. 3. Cyrus North : https://www.youtube.com/chan- nel/UCah8C0gmLkdtvsy0b2jrjrw On reste dans les matières de notre faculté : une chaîne branchée philo ! Parce qu’il est plus agréable à écouter que Michouette (enfin, le problème c’était surtout que le cours avait lieu le vendredi après-midi, je crois), parce qu’il vul- garise assez bien, et que de nouveau, il fut mon allié dans la réussite de ce cours de philo, parce qu’il est marrant (lui aussi), il ne faut surtout pas passer à côté ! 4. Nota Bene : https://www.youtube.com/user/notabenemovies/featured Chaîne sur l’histoire (encore une matière de FIAL !). Bon, je ne suis pas aussi assidue sur celle-ci que sur les autres, mais il me semble que c’est une vidéo de Linguisticae sur la langue des Dothrakis qui m’a renvoyée sur une de ses
  • 41. 41 vidéos « Game of Thrones : l’histoire derrière la fiction », qui relève les inspi- rations historiques derrière la série… Bref, ce moment où on se dit « une vidéo et je m’y mets ! », puis qu’on en regarde une deuxième, une troisième, etc. Tout en se rassurant parce que « une vidéo sur Youtube, c’est toujours moins long qu’un épisode hein ! » Ou pas… Pourquoi j’aime cette chaîne ? Parce qu’on y parle histoire, mais sans exclure la fiction (Motion Vs Story), et que les vidéos sont très variées. 5. Data Gueule : https://www.youtube.com/chan- nel/UCm5wThREh298TkK8hCT9HuA C’est une chaîne très engagée, au ton vif, qui parle de sujets actuels, et qui je pense nous concerne tous, un chouette moyen de se renseigner sur ce qu’il se passe autour de nous, hors des médias journalistiques habituels, histoire d’avoir un autre point de vue ! 6. Osons Causer : https://www.youtube.com/chan- nel/UCVeMw72tepFl1Zt5fvf9QKQ Vous avez probablement déjà vu ses vidéos tourner sur Facebook, il réagit sur des faits de société à chaud, les analyse, les décrypte, et nous livre ses constats. De nouveau, il s’agit d’un Youtubeur engagé, mais pourquoi pas ? Bien sou- vent, qu’on soit d’accord ou pas avec lui, ce qu’il dit pousse à la réflexion, et je pense que c’est ça qui est intéressant. Nous « convaincre » ou pas, je ne crois pas que ce soit le but, mais amener le sujet dans un coin de notre esprit et stimuler l’esprit critique, ça sert toujours ! 7. Doc Seven : https://www.youtube.com/channel/UC5Twj1Axp_-9HLsZ5o_cEQQ 7 choses dont Pokémon s’est inspiré, 7 codes indéchiffrables, 7 sites archéolo- giques à visiter une fois dans sa vie, 7 traditions de Noël les plus étranges, 7 évasions spectaculaires, 7 choses à savoir sur Facebook, 7 inventions nées par accident, 7 créatures mythologiques grecques (c’est même dans le thème de cet Eloge, allez voir la vidéo !), 7…, 7…, 7… Des vidéos insolites, pour pouvoir étaler sa culture (comme de la confiture) aux repas en famille pour les fêtes ! En fait, le 7 c’est mon chiffre préféré, donc une chaîne avec un nom pareil, je ne pouvais qu’aimer ! 8. Meufisme : https://www.youtube.com/channel/UCefZbo-hnVK8lREebeyvRHw/featured On change de registre, et on arrive à fond dans l’humour ! Non, malgré son nom, cette chaîne n’est pas réservée aux meufs, promis ! Mais c’est vrai que
  • 42. 42 le féminisme y a sa place à part entière… Sous forme de mini-série, avec des épisodes des seulement quelques minutes (max 10 il me semble), cette chaîne raconte de la manière la plus drôle possible les histoires et déboires d’elle- même et de « Doudou », son mec, presque toujours centrées autour des ques- tions de genre et des stéréotypes. (Anna, c’est pour toi <3) 9. EnjoyYourlife : https://www.youtube.com/chan- nel/UCYmvEF62qw1Fk6eprFHKW_g Déso’ les mecs (fin, vous pouvez continuer à lire hein), je passe dans le girly ! NON, il ne s’agit pas d’une fanchaîne d’EnjoyPhoenix, mais bien de la chaîne Youtube reliée au blog d’Aurelieleee, une bloggeuse adepte de « bioté », de cosmétique naturelle, tout ça, tout ça… Elle est cool, parce qu’elle propose des DIY réalisables, qui ne demandent pas forcément des ingrédients aux noms WTF que personne ne sait où trouver, et que pour le reste, ses vidéos sont intéressantes, pas trop longues pour ne rien dire, et que selon moi, elle donne de bons conseils… En fait, je préfère son blog à sa chaîne Youtube : http://aurelieleee.blogspot.be/ mais comme ici ce n’était pas le sujet… Je vous laisse découvrir ! 10. Cynthia Dulude : https://www.youtube.com/chan- nel/UCgDzKSjHUuSioc8YhbnpwdA Oups, vous m’excuserez, je craque complètement, il en fallait une : une You- tubeuse de mode, make up, etc. Ce n’est pas la plus intelligente des chaînes, je l’admets, surtout pour quelqu’un qui se maquille 2x par an, mais bon, c’est un bon moyen de faire une sieste, quand le sommeil ne vient pas spontanément… Non, pour de vrai, si je l’ai mise, c’est parce que c’est une Canadienne, et que cet accent me vend du rêve ! J’ai l’impression que les Canadiens sont toujours de bonne humeur, c’est impossible de parler de cette façon et de rager ! Tout ça pour dire que si vous déprimez, l’entendre parler vous rendra le sourire, ou au pire, vous permettra de vous endormir ! Sur ce, j’ai fini mon top ! J’espère vous avoir fait découvrir 2-3 trucs marrants/ intéressants, et si pas, courage pour les semaines à venir, c’est bientôt les va- cances ! Cécile
  • 43. 43 Moeurs de sirene grecque (langue de dauphin de Syracuse) [En ces temps-là, de vrais lions foulaient le sol de la Grèce…] Je vis le jour quelque part dans les Cyclades limpides et gaies de l’arène hellénique, dans ces cavernes sombres aux relents de fruits marins où les eaux font des tâches d’un bel émeraude et d’un riche bleu. J’ai grandi moins vite que le cœur d’un chêne, quoique mon commen- cement ait eu quelque tendre mais terrible inconscience que de ne jamais com- prendre le confinement relatif de ce nœud de montagne dans lesquels un coin de l’Égée dormait. La lame nous apportait les odeurs et l’effluve de quelques navigateurs peureux qui sans nous voir barbouillaient dans l’écume de cette plage fine et perdue. Et tandis que je mesurais leur calcul, leurs appels et atroces exhorta- tions, mes génitrices toutes humides d’avoir fréquenté la houle revenaient toutes tachées de rose, me servaient un diner fraîchement mutilé : – Les sirènes sont immortelles et rajeunissent même. Elles voguaient nues toute les nuits sans pouvoir emporter de trophées ni nul autre rappel qui aurait pu évoquer ou entretenir leur mémoire. Les sirènes entassent parfois quelque butin mais leur tempérament no- made les pousse à naviguer vers d’autres récifs. Quand je leur lâchais enfin le sein et me faisais paraître dans l’ampleur océanique, je m’expulsais entre les vagues et dans leur ample allure, une joie onctueuse et ivre m’entreprit, m’euphorisant tellement que je rompis toute li- cence : j’avais assez de hardiesse pour gagner le haut des barges et croquer à la source cette étrange viande lointaine -loin s’en trouve- et à trop considérer les yeux inquiets des mousses, on vit venir de loin à l’horizon ma chute dans les bras tendres d’un des leurs ; Je n’ai plus de visage.
  • 44. 44 Les lambeaux de mes nerfs furent arrachés après avoir découpé ma chair en chaque lamelle et dissipé ensuite les ligaments de mon corps infinitésima- lement aux quatre coins du continent. Ma poitrine, mon thorax, vous fûtes ser- vis parmi des mets onéreux, Ô ma gorge, Ô mon sein, dans les festins des gou- verneurs – Je livre un siège éternel. Je suis maintenant entre autres, une écaille dans un meuble, un trophée comme un autre. Chaque poussière de mon corps est désormais dispersée en surface et je ne sens plus rien, hormis l’ennui insondable de la contemplation fixe de ma propre carcasse.
  • 45. 45 Coup de ballet : La sylphide Bonjour à tous les petits et grands fialeux ! J’écris pour la première fois dans l’Eloge afin d’inaugurer un nouveau sujet qui pourrait intéresser certains d’entre vous, à savoir les ballets de danse classique. Je souhaite, sans ambition, vous suggérer quelques œuvres qu’il peut être intéressant (et surtout agréable) de découvrir. Commençons aujourd’hui avec « La sylphide » de Filippo Taglioni, ballet de 1832. Lorsque l’on évoque la danse classique, l’image du tutu peut vous appa- raître. C’est en effet un élément associé à cette pratique de la danse, surtout durant la période romantique. Cet accessoire mythique a fait son entrée dans l’histoire de la danse au début du XIXe siècle, bien que la première robe de tulle soit apparue en 1784. C’est Marie Taglioni, danseuse italienne, qui incarne la naissance du tutu dans le rôle de la sylphide, dont le ballet du même nom fut composé par son propre père à son attention. Marie Taglioni ne possédait pas les mesures traditionnelles de la danseuse classique, on la disait trop grande, avec des bras trop longs. Le ballet fut donc créé à sa mesure, et c’est un succès sans précédent qui l’attend. « La sylphide », qui se déroule en deux actes, est inspiré d’un conte écos- sais. C’est l’histoire d’un jeune paysan fiancé, aimé d’une belle sylphide, créature des airs qu’il est le seul à voir. Celle-ci le séduit et le fait hésiter, tout au long du premier acte, entre ses sentiments et ses obligations. Elle s’oppose, dans le style, à sa concurrente la fiancée. Les deux femmes évoquent des images très différentes : la sylphide est légère et diaphane tandis que la fiancée se montre pétillante et très présente sur scène. Cette confrontation se marque lors d’un pas de trois réalisé par le danseur avec sa fiancée, et la sylphide en même temps. Il passe d’une par- tenaire à l’autre, marquant sans cesse son dilemme. L’acte se termine sur la fuite de la sylphide qui dérobe son alliance au jeune homme, celui-ci la poursuit dans la forêt. L’acte deux présente un univers différent, la forêt est un lieu de magie et de mystère. Le jeune homme retrouve la sylphide, accompagnée de ses amies. Le ballet présente alors une succession de danses réalisées par les sylphides que l’on voit sautiller et voler de toutes parts. L’acte se termine par la rencontre du jeune homme avec la sorcière, qu’il avait chassée dans le premier acte. Il lui demande de l’aide pour capturer la sylphide qui prend plaisir à le fuir. La sorcière, décidée à se venger, lui remet un voile empoisonné. Lorsque le jeune homme s’en sert, la
  • 46. 46 sylphide perd ses ailes et meurt. Un cortège passe alors, c’est la fiancée, mariée au rival du jeune homme qui en meurt de chagrin. Les danses des sylphides marquent l’importance nouvelle du tutu, on per- çoit toute la légèreté des personnages, accentuée par la technique des pointes, nou- velle à l’époque. Cet effet marque non seulement le caractère de la sylphide mais également sa différence avec les personnages humains. Ses mouvements affron- tent la gravité et tendent à effacer la sensation de poids. De plus, les machineries font voler certaines danseuses, offrant un ballet presque aérien. Le succès du ballet se marque par les nombreux commentaires à son sujet, notamment en Angleterre, ainsi que par l’effet de mode qui s’en suit. Est comparé à une sylphide tout ce qui incarne le charme féminin. Des accessoires comme des chapeaux ou encore des fleurs se voient attribuer cet adjectif flatteur. « La syl- phide » marque un tournant thématique, il est l’un des premiers ballets à dévelop- per la mythologie germanique et à lui donner l’importance qui sera la sienne du- rant la période romantique. Pourtant, le ballet se voit peu à peu supplanté par d’autres, et il tombe dans la désuétude. Toutefois, il a pu être recomposé grâce aux nombreuses traces qu’il a laissées et, notamment, grâce au carnet de Marie Taglioni. Je vous invite à regarder cette version du ballet, adaptée à la télévision en 1972 : https://www.youtube.com/watch?v=jm-9_OpzWUE (ou accessible aisé- ment en entrant « La sylphide ballet » sur YouTube). Sur ce, n’hésitez pas à nous rejoindre au quadrimestre prochain sur le dancefloor du philo chaque lundi soir ! Lucas
  • 47. 47 C R W T H (Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical) ♫ Le point commun entre Lennon, Bowie et Gainsbourg : la Gitane sans filtre ! Serge Gainsbourg prêta même sa silhouette pour une publicité de la marque. John Lennon, quant à lui, fuma de la Gitane brune jusqu’à sa mort. David Bowie, lui, se convertit à la blonde légère dans les années 80 avant d’arrêter de fumer dans les années 90. ♫ « Le lundi au soleil » de Claude François figure sur l’album du même nom sorti en 1972. Elle a été écrite et composée par le trio Patrick Juvet, Frank Thomas et Jean-Michel Rivat, sur une commande de Claude François. Ce dernier avait en effet été interpelé dans un restaurant par un petit garçon qui lui avait chanté La Musica, en croyant qu’il s’agissait d’une chanson de Claude François. En réalité, elle avait été composée par Patrick Juvet. Trou- vant la chanson charmante, Claude François se renseigna et « convoqua » Patrick Juvet pour lui demander de lui écrire une chanson sur le même style. ♫ San Francisco de Maxime Le Forestier est sorti en 1972, sur l’album Mon Frère. En 1971, Catherine Le Forestier et son frère Maxime remportent le premier prix du festival de chanson de Spa. L’argent qu’ils remportent sera utilisé pour un voyage à San Francisco au cours duquel ils vont se rendre à une adresse que leur a donnée un ami belge, Luc Alexandre. Cette adresse est celle d’une maison bleue où réside une communauté de hippies. De re- tour en France, Maxime reçoit une lettre de cette communauté et pour y répondre, il décide d’écrire la chanson San Francisco. ♫ Vols, stupéfiants, incendie criminel, Johnny Cash a connu à maintes re- prises de courtes peines de prison qui lui inspireront l’un des monuments
  • 48. 48 de l’histoire rock, l’album live At Folsom Prison (1968), enregistré au sein du pénitencier, devant un parterre de détenus. ♫ George Harrison décide d’écrire une chanson en partant des premiers mots qu’il lirait en ouvrant un livre au hasard. Il ouvre donc le Yi Jing (« Livre des mutations ») et la première chose qu’il y voit est « gently weeps ». La participation d’Eric Clapton à l’enregistrement a été longuement niée, ce dernier étant sous contrat avec une autre maison de disque. Elle n’a été of- ficiellement admise que dans les années 80, même si des spécialistes avaient directement reconnu son style. ♫ No Woman, No Cry : Bob Marley a peut-être écrit la chanson, ou au moins la mélodie, mais les crédits de la chanson furent donnés à son ami d’enfance Vincent Ford afin d’assurer la survie de sa soupe populaire à Trenchtown, le guetto où Marley a grandi en Jamaïque. Le titre vient d’une expression jamaïcaine qui dit « no woman, nuh cry » qui signifie « femme, ne pleure pas » et non pas « pas de femme, pas de larmes » comme beaucoup le pen- sent. ♫ Lorsque les Beatles commencèrent "Oh ! Darling", Paul McCartney venait au studio très tôt tous les jours pendant une semaine pour la chanter, car il trouvait que sa voix sonnait trop sèche. Il voulait que sa voix soit "à vif" et donne l'impression qu'il chantait sur scène depuis une semaine. Il a donc recommencé des dizaines de fois avant d'obtenir un résultat satisfaisant, notamment sur le pont de la chanson (« When you told me you didn't need me anymore... »), où il hurle littéralement. McCartney aurait écrit la chan- son après que Lennon lui ait dit qu'il quittait le groupe. Après avoir été ramené chez lui par Mal Evans, il en aurait pleuré le reste de la journée. ♫ The Eagles – Hotel California : l’Hôtel en question n’est pas franchement le petit nid douillet rêvé. C’était en réalité un centre de désintoxication pour alcooliques et drogués dans lequel beaucoup de musiciens des années 1960 et 1970 sont passés. ♫ A sa sortie, en 1970, « L’Aigle Noir » a suscité de nombreuses interpréta- tions jusqu’à ce que Barbara lève le voile sur le mystère dans les années 1980. Cette chanson, autobiographique, racontait l’inceste dont elle avait été victime enfant.
  • 49. 49 ♫ Même si « God Save The Queen » est en soi un mini manifeste du nihilisme, de l’anarchisme et de la punk attitude, la chanson souffre depuis sa création d’un malentendu fondamental, en particulier en France où elle a été littéra- lement mal traduite. Le « no future » (« sans futur ») hurlé par le groupe n’est en effet pas destiné ou associé à la jeunesse de l’époque, mais à la Reine d’Angleterre. C’est bien cette dernière – et la monarchie comme sys- tème politique – qui n’ont pas d’avenir. ♫ Yesterday : Paul McCartney a raconté à maintes reprises qu'il avait rêvé cette chanson, et avait pu s'en souvenir dans sa totalité à son réveil. Au départ, il croit qu'il a non-intentionnellement plagié l'œuvre de quelqu'un d'autre. Il cherche pendant 1 mois auprès des maisons de disques si la mu- sique n'existe pas déjà. « Il n'y avait pas de paroles. J'ai pris l'habitude de l'appeler Scrambled Eggs ». Après s'être convaincu de ne pas avoir volé la chanson, Paul commence à écrire des paroles. Pendant toute une période Yesterday s'appela donc « Scrambled Eggs » avant que McCartney lui- même finisse par écrire la totalité des paroles. À ÉCOUTER (découvertes de ces dernières semaines)  Tape Five – A Cool Cat in Town (2010)  Junior Senior – Shake Your Coconuts (2003) (instrumental)  Tony Bennet – If I Ruled the World (2000)  Tommy Emmanuel – Lewis & Clark (2006)  Radiohead – I Will (Jaron Davis cover)  Everything Everything – No Reptiles (2015)  Deluxe feat IAM – à l’heure où (2016)  Colin Hay – Overkill (2001)  BigFlo & Oli – Monsieur Tout Le Monde (2015)  Alt-J – Interlude I (2012)  Aline – Elle M’oubliera (2013)  Matt Elliott – C F Bundy (2005)  Wax Audio – Sad but Superstitious  Bob Dylan – It’s Allright Ma (Messengers Remix) ADELIN
  • 50. 50 Kikadikois P-O (en arrivant au CI) : On est saouls comme des Pologne ! Ivan : J'sais pas pourquoi, j'trouve que « histoire » et « chômage », ça rime bien ! Denis : Si vous voulez, je connais un petit kebabiste sur le chemin, vous m'en direz des nouvelles ! Le chanteur de Puggy (en séance de dédicace) : On est crevés, vous voulez bien nous remplacer pour le concert ? Adelin : Ok, je joue un peu de guitare ! Ivan : Faut que je continue la série Sense Huit ! Claudy : Quoi ? Une série qui s'appelle "sans suite" ? Y’a qu'un épisode ? Guillaume à Benjamin : Tu n'as pas réussi à rentrer dans Anna ! Cava (envoyant un kikadikoi) : Je t'envoie un « qui qu'a dit quoi » ! (Entendu dans la rue) Tich 1 : C’est dingue, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de faux amis ! Tich 2 : Ouais, on ne peut plus faire confiance à personne ... Tich 1 : Non mais je parlais de mon vocabulaire d’anglais ! (A l’Anim’Bar Noël) Pouet : P-O, tu casses le mitre16 ! Pauline : C’est quoi encore qu’il dit toujours, le doyen ? Ivan : Pauline, il faut étudier au lieu de guindailler ! (En corona PSY) GM : On écoute la camarade, même si on est déçu de son orientation sexuelle ! Adelin : Ha, donc elle est lesbienne ? Ivan : Moi qui pensait qu’elle aimait les animaux ! Ivan (essayant d’insulter quelqu’un) : Heu … Espèce de … heu …FAMA ! 16 Ceci est un jeu de mot : mythe/mitre.
  • 51. 51 Alexe à Ivan : Mec, on est en train de me draguer ! Ivan : Ne bouge surtout pas ! Leur acuité visuelle est basée sur le mouvement ! Alexe : Moi, les féministes, je les cense à l’ORB ! Jérôme (en voulant expliquer que normalement on devrait tous être des « 2000 ») : Jésus est né 7 ans avant J-C, tu sais ! Pauline : Moi, j’prends tout le temps ! Eli : Je suis blanche comme … un singe ! Emiline (cherchant un mot dans le dictionnaire) : Mais, je rêve ! Il n'y a pas la lettre "R" ! Depuis quand de "S", on passe à "T" ? La langue de ton professeur, assistant, ami, copain, pote, connaissance, chat a fourché ? Envoie-nous tes kikadikois à l’adresse suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com
  • 52. 52 V.D.M17  Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Mon mari m'a offert une coupe mens- truelle bleue, parce que ses collègues féminines "ne parlent que de ça au bu- reau," et bleue "parce que c'est la couleur de tes yeux." VDM  Aujourd'hui, je passe mon permis pour la troisième fois. J'ai 50 heures de con- duite à mon actif, je conduis depuis plus d'un an et demi. J'ai oublié de desser- rer le frein à main en démarrant. VDM  Aujourd'hui, je demande à mon chéri suédois comment s'appellent les poignées d'amour en montrant les miennes, espérant une traduction. "De la graisse." VDM  Aujourd'hui, durant un gros blanc dans la salle d'examen, j'ai lâché un pet bruyant. Ayant très honte, j'ai fait croire que c'était la sonnerie de mon télé- phone. Je me suis donc fait virer pour "usage de téléphone lors d'un examen." VDM  Aujourd'hui, j'ai demandé à mon demi-frère de 6 ans qui était la personne qu'il préférait le plus dans la famille. Il m'a répondu, tout sourire : "J'ai pas de pré- féré ! Par contre celle que j'aime le moins, c'est toi !" VDM  Aujourd'hui, mon ex-mari est venu ramener notre fils après son weekend de garde. J'ai eu comme une absence et par réflexe je l'ai embrassé sur la bouche pour lui dire au revoir. Sa copine l'attendait dans sa voiture juste en face. VDM  Aujourd'hui, première fois avec mon nouveau copain. C'est en voyant ma toi- son pubienne que monsieur a une révélation : "Mais la couleur de tes cheveux, c'est pas ta couleur naturelle ?!" J'ai les cheveux violets. VDM  Aujourd'hui, stagiaire dans une crèche, je suis seule dans la pièce avec deux bébés. Ma collègue revient. Une odeur nauséabonde est dans la salle, elle me demande donc de vérifier la couche des enfants. Je n'ai pas osé lui dire que c'était moi qui avais pété. VDM 17 Casse-dédi à Madou !
  • 53. 53
  • 56. 56 Kika-pas-dikoi  Retrouve la phrase que nos comitards n’auraient JAMAIS pu prononcer ! « Ce soir, le FLTR met 4 fûts ! » 0 0 Melissa « Mais pourquoi irais-je en corona ? 0 0 Emiline J’ai rangement ! » « Aujourd’hui, il ne manquera de rien 0 0 Alexe à la kfet ! » « Mais je ne suis pas mauvaise 0 0 Chelala ambiance ! » « Ce soir, pas d’alcool triste ! » 0 0 Joachim « On est en retard pour le vélo 0 0 Ivan des 24h ! » « Un sandwich avec des crudités, 0 0 Adelin s’il-vous-plait » ! « Moi ? Gueuler en réunion comité ? » 0 0 Anna La question du mois  Un bleu peut-il lancer le chant de son cercle/sa régionale en extérieur, dans la mesure où aucun comitard n’est présent pour le faire ?
  • 57. 57 Remerciements Parce que l’Eloge ne serait rien sans contributeurs Nous remercions chaque contributeur à ce quatrième Eloge de la Folie :  Elisabeth T.  Elise D.  Lorella B.  Marine « Pouet » G.  Emiline G.  Adrien F.  Cécile L.  Adelin C.  Manu G.  Lucas H.  Ivan H. Nous remercions chaleureusement tous les différents auteurs des articles des ar- ticles de nos quatre premiers numéros. Nous avons eu énormément de plaisir à vous lire, et nous sommes d’ores et déjà impatients de recevoir vos prochaines chroniques dès l’an nouveau ! Nous remercions également le praesidium du Cercle Philo & Lettres 2016 – 2017, Elisabeth et Melissa, ainsi que tout leur comité, pour avoir supporté nos demandes et remarques incessantes pour vos articles ! Bonne m**** pour la session, et on se voit vite ! De tout cœur, merci à vous ! Love ! Nous recherchons activement de nouvelles plumes ! N’hésite jamais à nous écrire ! Envoie-nous ton ou tes article(s) à l’adresse suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com
  • 58. 58 Le coin photos18 18 Retrouve toutes les photos sur le site www.fltr.be
  • 59. 59 SOUPER DE NOEL @ FLTR (12/12/16)
  • 60. 60