3. Table des matières
Présentation générale
Principaux indicateurs macro-économiques …………………………….…………………………1
Comptes et agrégats de la nation …………..….……………………….…………………………2
Valeur ajoutée réelle par principales branches de la comptabilité nationale
Contribution des principales branches de la comptabilité nationale à la croissance du PIB réel
Equilibre ressources-emplois (aux prix courants)
Contribution des éléments de la demande finale à la croissance économique
Formation brute du capital fixe par nature
Revenu national brut disponible
Décomposition de l’épargne nationale brute
Compte capital de la nation
Echanges extérieurs……………………………………………………..……………………...……8
Importations par principaux produits
Exportations par principaux produits
Importations par principaux partenaires
Exportations par principales destinations
Transactions réalisés dans le cadre du régime des admissions temporaires
Principaux indicateurs du commerce extérieur
Balance des paiements
Position extérieure globale
Indicateurs de compétitivité………………………………………………………………………16
Comparaison des parts de marché absolues du Maroc avec un échantillon de pays concurrents
Evolution de la demande étrangère adressée au Maroc en volume
Monnaie et bourse……………………………………..………………………….…………..…….18
Principaux indicateurs de la monnaie et crédits
Evolution des agrégats de la monnaie et des placements liquides
Contreparties de l’agrégat monétaire M3
Crédits bancaires à l'économie
Evolution du nombre de sociétés cotées en Bourse de Casablanca
Indicateurs relatifs à la bourse des valeurs
4. Prix………………………………………….. …………………………….……………….…………23
Indice du coût de la vie
Indice des prix à la production par secteur
Evolution des taux d’intérêt
Evolution du TCEN, TCER et des taux de change en dirhams des principales monnaies
étrangères
5. 1
Direction des Etudes et des Prévisions Financières
Note de présentation
Le Maroc offre l’image d’un vaste chantier de réformes entraînant des mutations
structurelles et un dynamisme remarquable de l’activité économique du pays qui n’a cessé
de se consolider depuis la fin des années 90. La poursuite de ces réformes a permis à
l’économie nationale, en dépit de l’évolution erratique de l’environnement international et
des conditions climatiques, de consolider les acquis, même si certaines faiblesses sont
apparues ses dernières années, notamment, celles liées aux équilibres budgétaire et extérieur
ainsi qu’au financement de l’économie nationale.
En effet, le Maroc a réussi à incorporer les fruits des réformes et les acquis du passé récent à
son modèle de développement économique. Ce modèle a été fondé sur la consolidation de la
croissance endogène par le renforcement de l’investissement public, l’amélioration du
pouvoir d’achat des citoyens et par la poursuite du processus de diversification et
d’amélioration de la compétitivité du tissu productif. Cet appui aux fondamentaux de la
croissance a été couplé à des efforts visant l’amélioration du profil des finances publiques et
l’accompagnement des stratégies sectorielles pour une meilleure implication du monde de
l’entreprise.
Néanmoins, la dernière crise économique et financière mondiale a mis en exergue les
fragilités structurelles de notre économie qui risquent de constituer une entrave à
l’avènement d’une croissance pérenne et inclusive à moyen et long termes. Ces fragilités
concernent, notamment, la contribution négative du commerce extérieur à la croissance
économique, en raison des limites et de la lenteur du processus de diversification de l’offre
exportable conjuguée au poids important des importations, à la forte dépendance
énergétique, à la faiblesse du rendement du système éducatif national, à la faible adéquation
entre la formation et l’emploi et au manque de coordination, de convergence et d'intégration
des stratégies sectorielles qui limite leur efficacité et leur impact effectif sur le citoyen.
Conscient de l’importance de ces défis, les pouvoirs publics se sont attelés à concevoir et
opérationnaliser de nouvelles mesures pour faire face à cette situation.
Pour mieux cerner ces évolutions et ces mutations structurelles de l’économie marocaine,
cette nouvelle édition du tableau de bord a pour objectif de faire ressortir les principales
tendances de l’économie marocaine depuis 1990, à la lumière des différents travaux réalisés
par la DEPF.
6. 2
1. Agrégats nationaux
1.1. Evolution des structures économiques
Grâce à l’éventail de réformes structurelles engagé par le Maroc, l’économie
marocaine s’est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel
d’environ 5% et a su capitaliser sur ses acquis pour consolider davantage ses
fondamentaux macroéconomiques, abordant ainsi dans des conditions relativement
confortables la crise financière internationale.
L’évolution de l’économie marocaine a donc enregistré un rythme de croissance parmi
les plus élevés de la zone MENA, région ayant, relativement, bien surmonté la crise
mondiale en réalisant une croissance moyenne supérieure à la zone euro, les PECO et
l’Amérique Latine. Ainsi, le Maroc a réalisé une croissance annuelle moyenne de 4,3%
durant la période 2008-2013 contre 4% pour la zone MENA, -0,3% dans la zone euro, 2,3%
dans les PECO et 3,2% dans l’Amérique latine et caraïbes. Cette performance est le
résultat de la hausse de 9,2% par an de la valeur ajoutée du secteur primaire et de la bonne
tenue du secteur non agricole, grâce, notamment, aux performances du secteur tertiaire.
En effet, le secteur secondaire a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 1,8%,
entre 2008 et 2013, suite à une croissance moyenne de 3,8% de la valeur ajoutée de la
branche du bâtiment et travaux publics et de 4,9% de celle de la branche électricité et eau. Le
secteur tertiaire a, également, connu une croissance significative de 4,2% en moyenne durant
la même période, en raison d’une amélioration de la valeur ajoutée des
postes et télécommunications (10,2%), de l’éducation, santé et action sociale
(5,6%) et de l’administration publique générale et sécurité sociale (5,3%).
L’analyse sectorielle de la structure du PIB fait apparaître une tertiarisation croissante du
tissu productif national sur la période 2008-2013 : 54,9% contre 29,6% pour le secteur
secondaire et 15,5% pour le secteur primaire. Recueillant ainsi le fruit d’un
développement équilibré, l’économie marocaine a pu résister à la crise financière et
économique systémique, déclenchée en 2008, malgré certaines faiblesses, notamment
l’insuffisance de diversification des exportations en termes de produits et de
débouchés, la nature du régime de change contraignant la compétitivité du pays et la
dépendance aux conditions climatiques.
En termes de contribution à la croissance économique, le secteur primaire a progressé de
1,7 point entre les périodes 2000-2007 et 2008-2013 pour se situer à une contribution
moyenne de 2 points. De même, le secteur tertiaire a connu une amélioration de sa
participation à la croissance économique de 0,7 point pour s’établir à 3,3 points durant la
dernière période. Tandis que la contribution du secteur secondaire a enregistrée une
diminution de 0,4 point pour s’établir à 0,7 point durant la dernière période et ce, suite au
ralentissement des industries manufacturières et au repli de l’activité minière.
1.2.Contribution des éléments de la demande finale à la croissance économique
Les différentes composantes de la demande intérieure ont marqué un dynamisme continu
entre 2000 et 2013. Ainsi, les dépenses de la consommation finale continuent à jouer le
principal moteur de la croissance économique durant les dernières années. Leur contribution à
7. 3
la croissance économique est passée de 1,3 point durant la période 1995-1 999 à 2,1 points
entre 2000 et 2007 puis à 3,7 points durant la dernière période 2008-2013.
Constituant la principale composante de la demande intérieure, avec une part moyenne dans le
PIB de 58,6% sur la période 2008-2013, la consommation finale des ménages s'est bien
comportée en réalisant un taux de croissance annuel moyen de 4,6%. Cette dynamique a été
favorisée par la consolidation du pouvoir d’achat, suite au dynamisme du marché du travail,
aux revalorisations salariales, à la baisse de l’impôt sur le revenu, à la maîtrise de l’inflation et
à l’impact de plus en plus réduit des sécheresses sur le revenu des ménages ruraux.
Par conséquent, la croissance économique moyenne durant la période 2008-2013 a été
principalement tirée par la consommation finale avec une contribution de 3,7 points, dont
notamment la consommation des ménages évaluée à 2,7 points, suivie de la FBCF avec 0,9
point. Au niveau du commerce extérieur, le solde commercial des biens et services a eu un
impact négatif de -0,3 point sur la croissance économique. Ceci est expliqué par une
contribution positive des exportations de 0,8 point contre une contribution négative des
importations de 1,1 point, en raison du dynamisme des importations des produits des
biens de consommation et des biens d’équipement.
S’agissant de la consommation finale des administrations publiques, elle a enregistré une
croissance annuelle moyenne de 5,3% entre 2008 et 2013 contre 3% entre 2000 et 2007 et
2,2% durant la période 1995-1999. Elle a contribué ainsi de 1 point à la croissance
économique entre 2008 et 2013 contre 0,4 point pour les deux périodes précédentes. Sa part
moyenne dans le PIB a, quant à elle, quasiment stagné autour de 18,4% entre 2000 et
2013.
Quant au déficit commercial des biens et services en pourcentage du PIB, il s’est amplifié
de 7,6 points, passant de -5% durant la période 2000-2007 à -12,5% durant la période 2008-
2013. Cette situation résulte d’une progression des exportations des biens et services
nettement inférieure à la croissance des importations. En effet, la part des importations dans
le PIB a progressé de 10,3 points entre les deux périodes, passant de 36,3% à 46,6%, tandis
que la part des exportations n’a augmenté que de 2,8 points, passant de 31,3% à 34,1%
entre les deux périodes.
Tiré essentiellement par l’évolution de l’investissement public en infrastructures
(notamment les grands projets d’autoroutes, constructions des barrages,
d’installations portuaires...), le taux d’investissement brut1
a progressé de 7,2 points,
passant de 28,4% durant la période 2000-2007 à 35,6% durant la période 2008-2013.
De ce fait, la structure de l’investissement s’est caractérisée par une consolidation de la
part de la FBCF en produits du BTP et en produits de l’industrie respectivement autour de
51,5% et 40,2% en moyenne durant la période 2008-2013 contre 6,5% en produits des
services et 1,8% en produits de l'agriculture, chasse et services annexes.
1
Le taux d’investissement brut représente la somme de la FBCF et de la variation des stocks rapportés au PIB.
8. 4
1.3.Evolution du revenu national brut disponible et son affectation
Le revenu national brut disponible a enregistré une baisse durant la période 2008-2013
réalisant un taux de croissance de 5,4% contre 6,7% entre 2000 et 2007. Entre ces deux
périodes, la part moyenne des transferts courants nets en provenance de l'extérieur dans le
revenu national brut disponible s’est raffermie autour de 8%.
De même, le taux d’épargne nationale2
moyen s’est dégradé de 1,3 point, passant de 28,5%
à 27,2% d’une période à l’autre. Cette régression résulte de la légère hausse de la part
moyenne du revenu national brut disponible destinée à la consommation des ménages
évaluée à 1,3 point, pour atteindre 55,5% en seconde période.
Par ailleurs, la bonne tenue des finances de l’Etat a permis d’améliorer la part moyenne de
l’épargne de l’Etat3
dans l’épargne nationale de 1,4 point, passant de 9,5% durant la période
2000-2007 à 10,9% durant la période 2008-2013.
De sa part, l’apport moyen de l’épargne extérieure au niveau de l’épargne nationale s’est
dégradé de 3,4 points par rapport à la période 2000-2007 pour s’établir à 19,7% entre 2008
et 2013, suite à l’affectation de cette part durant les cinq dernières années par la crise
économique qui a perturbé le cycle de croissance des investissements directs étrangers.
En conséquence de cette dégradation notable, le niveau de l’épargne nationale reste
insuffisant par rapport à la demande d’investissement. Le besoin de financement s’est situé
ainsi à -6,9% du PIB durant la période 2008-2013 contre une capacité de financement de
+2,1% durant la période 2000-2007.
2. Echanges extérieurs
Le modèle économique de notre pays se caractérise par une ouverture de plus en plus accrue
vers le marché international. Cette ouverture a été accompagnée par des mutations
structurelles des échanges extérieures tant au niveau des produits échangés qu’au niveau de
la répartition géographique.
Par ailleurs, un certain dynamisme des exportations marocaines est perceptible au cours des
dernières années, mais cette amélioration s’est faite à un rythme plus faible que celui des
importations. Cette évolution a été amplifiée par l’avènement de la crise, notamment, dans la
zone euro, et l’envolée des prix des matières premières qui ont vite révélé les grandes
fragilités de nos comptes extérieurs.
Ainsi, le déficit de la balance commerciale s’est aggravé durant la période 2008-2014 pour
atteindre 22,1% du PIB contre 14,4% durant la période 2000-2007. Cette situation provient,
essentiellement du renchérissement de la facture énergétique qui s’est établie à 50,3% des
exportations globales, soit 10,5% du PIB, et de la décélération du rythme de croissance des
exportations en produits alimentaires, en produits bruts et en demi produits durant la période
2008-2014.
2
L’épargne nationale brute en pourcentage du revenu national brut disponible.
3
L’épargne de l’Etat est le solde ordinaire.
9. 5
Les importations globales ont, quant à elles, augmenté en moyenne de 5,7% durant la
période 2008-2014, soit un rythme de croissance inférieur de 1,1 point du taux de croissance
des exportations (6,8%). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations a
baissé de 56,8% durant la période 2000-2007 à 48,4% durant la période 2008-2014.
Par groupement d’utilisation, le taux moyen de couverture de la balance alimentaire s’est
dégradé, passant de 117,2% à 84,4% entre les deux périodes. De même, le taux de
couverture de la balance des produits finis de consommation est passé de 91,5% à 68,3% en
moyenne entre les deux périodes, en raison du démantèlement tarifaire. Quant à la balance
des produits finis d’équipement, son taux de couverture s’est amélioré de 22,3% à 34,7% au
cours des deux périodes.
En termes de structure géographique, l’Union européenne demeure le premier partenaire
commercial du Maroc en absorbant 60% de ses exportations et son premier fournisseur avec
une part moyenne de 50% de ses importations totales entre 2008 et 2013. Cette zone a été à
l’origine de 79% des recettes de voyages, de 78% des recettes des marocains résidents à
l’étranger et de 64% des investissements directs destinés au Royaume. La France et
l’Espagne constituent les principaux partenaires du Maroc avec des parts respectives de
21,4% et 18,9% en 2013, contre 30% et 20% respectivement en 2005. La demande étrangère
adressée au Maroc dépend donc étroitement de la conjoncture économique dans ces deux
pays et de leur demande en importations.
2.1.Importations4
S’agissant de la structure des importations, la part des produits alimentaires a augmenté de
2,6 points, passant en moyenne de 9,8% à 10,1% durant la période 2008-2014.
La facture énergétique, quant à elle, s’est renchérie de 3,1% du PIB durant la période 1995-
1999 à 6,3% durant la période 2000-2007 et à 10,5% durant la période 2008-2014. Cette
hausse est attribuable à l’accroissement du prix à l’importation du pétrole qui est passé de 28
dollars le baril en 2000 à 109 en 2013 et à 99 dollars le baril en 2014, occasionnant ainsi,
une évolution de la part des importations en énergie et lubrifiants dans les importations
totales de 17,7% en 2000 à 23,9% en 2014.
En outre, la part moyenne des produits bruts dans les importations globales est passée de
6,5% durant la période 2000-2007 à 5,8% pour la période 2008-2014, soit une baisse de 0,7
point provenant essentiellement des produits bruts d'origine animale et végétale dont la part
a baissé de 4,6% à 3,4% entre les deux périodes considérées.
De même, la part des demi-produits dans les importations globales a baissé de 1,6 point,
passant en moyenne de 22,4% à 20,8%.
Quant à la part des produits finis d’équipement dans les importations globales, elle s’est
stabilisée autour de 21,1% en moyenne durant les deux périodes. Par ailleurs, la part des
produits finis de consommation dans les importations s’est établie à 17,7% durant la période
2008-2014 en baisse de 3,9 points par rapport à la période 2000-2007 ou elle représentait
21,6%.
4
Y compris les admissions temporaires sans paiement (AT).
10. 6
Par fournisseurs, l’Union Européenne5
a vu sa part de marché marocain baisser entre 1990
et 2013, passant de 62% durant la période 1995-1999 à 55,4% durant la période 2000-2007
et à 49,6% durant la période 2008-2013. En effet, la part de la France a baissé de 4,9 points
pour se situer à 14,2% durant la période 2008-2013. S’agissant des importations nationales
en provenance de l’Espagne, leur part s’est légèrement accrue, passant de 11,3% à 12% l’an.
Par nature de produit, les importations en provenance de l’UE sont prédominées par des
produits d’équipement industriel et des demi-produits.
En 2013, la part de l’union européenne s’est située autour de 50,1% tirée essentiellement par
la chute des importations en provenance de la France. Cette tendance à la baisse des
importations en provenance de l’UE a profité aux nouveaux partenaires, notamment les
Etats-Unis et la Chine dont les parts ont atteint respectivement 7,5% et 6,9% en 2013 contre
5,1% et 5,7% en 2008. Quant à la part des pays arabes dans les importations du Maroc,
celle-ci demeure faible malgré un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 14,6%
entre 2000 et 2013.
2.2.Exportations6
Malgré tous les efforts déployés en faveur de la libéralisation de l’économie nationale, du
développement du système productif et de la promotion du commerce extérieur à travers,
notamment, la mise en œuvre de stratégies sectorielles ambitieuses et l’amélioration de
l’environnement des affaires, la dynamique de nos exportations reste en deçà de
l’accroissement des besoins en importations de l’économie nationale, mais aussi de celui des
importations mondiales, ne permettant pas une amélioration significative de notre part de
marché. Ainsi, le rythme de croissance des exportations s’est établi à 6,8% entre 2008 et
2014 enregistrant une baisse de de 0,1 point par rapport à la période 2000-2007. Ce
ralentissement a concerné, notamment, les produits alimentaires (5,2% contre 6,3%
respectivement durant les mêmes périodes), les produits bruts (4,5% contre 6,4%) et les
demi produits (4,5% contre 12,7%).
Toutefois, il faudrait signaler la bonne performance ces dernières années des nouveaux
secteurs à l’exportation, notamment l’automobile, l’aéronautique et l’électronique ayant
insufflé une nouvelle dynamique dans l’offre exportable du Maroc et contribué fortement au
changement de sa structure. Ainsi, le secteur de la mécanique au Maroc a vu sa part de
marché passer de 0,01% à 0,03% tirée essentiellement par la filière aéronautique, dont la
part est passée de 0,03% à 0,14% entre 2000 et 2012. De même, l’automobile et
l’électronique ont amélioré leur part de marché, passant respectivement de 0,004% et 0,08%
en 2000 à 0,07% et 0,28% en 2012. Le secteur de la chimie a, également, gagné des parts de
marché (passant de 0,19% à 0,26%), étant donné que le Maroc dispose de la plus importante
réserve mondiale en phosphates.
Ces divergences dans les tendances ont eu pour résultat le renforcement de la part des
dérivées des phosphates et des produits finis d’équipement dans les exportations au
détriment des produits alimentaires et des produits destinés à la consommation entre les
deux périodes sous revues. En effet, la part des phosphates et dérivés dans les exportations a
augmenté de 7,9 points pour atteindre 23,9% durant la période 2008-2014. L’augmentation a
concerné les phosphates bruts, les engrais naturels et chimiques et l’acide phosphorique dont
5
Union Européenne à 27 pays.
6
Y compris les admissions temporaires sans paiement (AT).
11. 7
les parts dans les exportations ont atteint respectivement 6,4%, 7,4% et 7,6% entre 2008 et
2014 contre 4,7%, 4,5% et 6,8% entre 2000 et 2007.
Concernant les produits finis d’équipement, leur part dans les exportations a été consolidée à
13,1% durant la période 2008-2014 contre 8,3% durant la période 2000-2007, soit une
amélioration de 4,8 points.
Entre les deux périodes précitées, la part des produits alimentaires a baissé de 2,2 points
pour se situer à 17,6%. Ceci étant suite à la baisse respective des parts des agrumes et des
produits de la mer de 2,6% et 10,2% à 1,9% et 7,5% entre les deux périodes sous revues.
Cette tendance baissière de la part des exportations des produits de la pêche provient,
essentiellement, du prolongement des périodes de repos biologique et de l’épuisement des
réserves halieutiques.
Quant à la part des produits finis de consommation dans les exportations globales, elle a
baissé de 9,7 points entre les deux périodes précitées, passant de 34,6% (19,6% pour les
vêtements confectionnés et 8,4% pour les articles de bonneterie) à 24,9% (11,3% pour les
vêtements confectionnés et 4,3% pour les articles de bonneterie). Cette baisse s’explique
essentiellement par les difficultés de la liquidation des produits du textile sur le marché
international.
Par destination, la part de l’Union Européenne7
dans les exportations globales a diminué de
14,2 points, passant en moyenne annuelle de 74% à 59,8%. Cette tendance résulte de la
régression durant les dernières années des poids des principaux pays de l’Union Européenne,
et ce, en raison des effets de la crise économique mondiale.
Concernant la part des réexportations suite à des admissions temporaires sans paiement dans
les exportations manufacturées, elle s’est inscrite dans un trend baissier pour se situer à
31,2% contre 33,6% en 2000-2007, en raison de l’orientation progressive vers la cotraitance
et de l’amélioration du taux d’intégration au niveau national, notamment pour le secteur
automobile et le secteur électronique.
2.3. Balance des paiements
Le solde du compte courant en pourcentage du PIB s’est détérioré d’une période à l’autre,
passant de +1,9% à -6,7%. Cette situation est due, essentiellement, à la progression des
exportations des biens à un rythme moins élevé que celui des importations. L’accélération de
ces dernières est en lien avec le dynamisme de l’investissement, de la consommation finale
intérieure et du renchérissement de la facture énergétique, suite à l'augmentation de 11,3%
du prix moyen du pétrole durant les années 2000-2014.
Contrairement au solde des biens, les soldes des services et des transferts courants ont
contribué à l’atténuation du déficit courant. Le solde des services a progressé de 8,1% en
moyenne annuelle entre 2001 et 2014, pour s’établir à 59,5 milliards de dirhams en 2014
enregistrant, ainsi, un excédent de 5,9% du PIB en moyenne sur la période 2008-2014.
Quant à l’excédent de la balance des transferts, il s’est consolidé de 1,6% l’an durant la
période 2008-2014 pour s’établir à 8,4% du PIB. Cette appréciation provient essentiellement
7
Union Européenne à 27 pays.
12. 8
des recettes nettes des transferts privés, constituées en grande partie des transferts des
marocains résidents à l’étranger qui se sont établis à 57,9 en 2013 et à 59,1 milliards de
dirhams en 2014.
Les transferts en provenance de la France ont représenté une part prenante dans le total des
transferts des MRE. En effet, ils ont atteint 39,2% des transferts réalisés durant la période
2008-2013. Toutefois, cette part a régressé pour atteindre 37,1% en 2013 contre 45,2% en
2000 au profit des nouvelles destinations, notamment les Pays Arabe (16,4% contre 5,5%),
l’Espagne (8,7% contre 4%) et l’Amérique du nord (7,1% contre 4,3%).
Quant à la part des dépenses du revenu de l’investissement dans le PIB, elle a baissé de 1,7
point, passant de 4,3% durant la période 1990-1994 à 3,5% durant la période 1995-1999, à
2,3% durant la période 2000-2007 et à 2,6% durant la période 2008-2014 en relation avec la
gestion active de la dette extérieure.
Les investissements directs étrangers (IDE) ont évolué de 4,2% du PIB durant la période
2000-2007 à 3,9% durant la période 2008-2014. La répartition géographique des IDE montre
que la France, premier pays investisseurs au Maroc, a vu sa part baisser de 43,1% entre 2000
et 2007 à 39,2% entre 2008 et 2013. Entre ces deux périodes, d’autres pays ont consolidé
leurs parts des investissements au Maroc, tels que les Emirats Arabes Unis (5,3% en 2008-
2013 contre 2,5% en 2000-2007), l’Arabie saoudite (3,7% contre 1,9%) et le Koweït (0,9%
contre 0,2%).
Par secteur, l’immobilier arrive au premier rang avec une part de 24,2% durant la période
2008-2013 contre 12,6% durant la période 2000-2007, suivi du secteur industriel avec une
part de 20,1% contre 24%. En revanche, les IDE attirés par les secteurs du tourisme et de
télécommunication ont baissé de 15,5% et de 28,6% entre 2000 et 2007 à 10,4% et 8,9%
entre 2008 et 2013.
2.4.Position extérieure globale8
La position financière extérieure globale s’est amplifiée de 15,6% en moyenne annuelle
depuis 2008. En effet, le Maroc a dégagé en 2014, à l’instar des années précédentes, une
position débitrice de -619,1 milliards de dirhams soit -67,5% du PIB contre un débit de -268
milliards de dirhams en 2005, soit -38,9% du PIB.
Par ailleurs, la valeur globale des avoirs recensés dans la position financière extérieure
globale s’est appréciée de 1,6% en moyenne annuelle durant la période 2008-2014 pour
s’établir à 281,2 milliards de dirhams en 2014. Les avoirs de réserves, les investissements
directs ainsi que les investissements de portefeuille ont été estimés à 184,5, 37,9 et 10,4
milliards de dirhams respectivement en 2014.
Les engagements inscrits à la position financière extérieure globale ont enregistré un
accroissement moyen de 9,5% durant la période 2008-2014. En effet, cette période a été
marquée par l’amélioration des engagements au titre des investissements de portefeuille, des
IDE et ceux afférents aux prêts respectivement de 21%, 6,6% et 8,5%.
8
La position extérieure globale retrace les stocks des avoirs et des engagements financiers à l’égard du reste du
monde.
13. 9
En termes de structure, les avoirs de réserve représentent la part la plus importante dans
le total des avoirs, soit 73,6% entre 2008 et 2014 et ce, malgré une légère baisse de 5,1
points par rapport à la période 2002-2007. Les parts des investissements directs et celles de
portefeuille, quant à elles, ont gagné 4,6 points et 1,9 point respectivement, passant de
3,6% à 8,2% pour les IDE et de 1,2% à 3,1% pour les investissements de portefeuille entre
les deux périodes 2002-2007 et 2008-2014.
Au niveau des engagements, la part des investissements directs a augmenté de 1,6 points
pour se situer à 56,1% entre 2008 et 2014 contre 54,5% entre 2002 et 2007. De même, la
part des investissements de portefeuille s’est raffermie de 2,1 points (6,2% contre 4,2%). En
revanche, la rubrique « Autres investissements » a perdu 3,7 points (37,6% contre 41,4%).
En Somme, les engagements extérieurs du Maroc sont caractérisés par une prédominance
des éléments à caractère stable à hauteur de 93,7% durant la période 2008-2014, notamment
les investissements directs (56,1%) et l’endettement à moyen et long termes (31,4%).
3. Compétitivité
Malgré les efforts de diversification consacrés aux exportations marocaines, celles-ci
souffrent de différentes faiblesses dont essentiellement une diversification insuffisante en
termes de produits sur des marchés fortement concurrentiels et un manque de diversification
géographique qui rend les exportations très sensibles à la conjoncture des partenaires
commerciaux. Cette faiblesse provient du fait que la majeure partie des échanges marocains
(plus de 50%) s’effectue avec le marché européen.
Ainsi, la part du marché mondial détenue par le Maroc a quasiment stagné entre 2000 et
2013. Cette part s’est située autour de 0,11% durant la période 2000-2007 et de 0,12%
durant la période 2008-2013. À l’opposé de la tendance marocaine, les principaux
concurrents du Maroc ont consolidé leurs parts de marché entre 2000 et 2013. En effet, les
pays tels que la Chine, l’Inde, la Pologne, le Brésil, la République Tchèque, la Turquie la
Corée du Sud, le Chili, la Singapour et la Hongrie affichent une part importante dans le
marché mondial et améliorent continuellement leurs positions exportatrices.
Il convient, toutefois, de relever que sur la période 2008-2013, la part du Maroc dans le
marché mondiale s’est inscrite dans une tendance haussière, après quatre années de baisse
successives, pour se situer à 0.117% en 2013. Ce ratio a atteint son niveau le plus élevé
(0,122%) en 2008, en lien, notamment, avec la croissance importante des exportations de
phosphates et dérivés au cours de cette année. La part de marché la plus faible (0,10%) a été
enregistrée en 2006, en raison d’une croissance moins dynamique des exportations
marocaines comparée avec les importations mondiales.
Par ailleurs, la demande étrangère en volume adressée au Maroc a connu une progression
continue au cours de la décennie 2000. Elle a été de moins en moins rapide durant la période
2008-2013 (1%) en comparaison avec la période 2000-2007 (5,5%), et ce, en rapport avec la
récession au niveau de l’économie mondiale à partir de 2009. La croissance de la demande
mondiale atteindrait 3,1% pour l’année 2014 et 4,1% pour l’année 2015.
14. 10
Le rythme de croissance de la demande adressée au Maroc émanant de l’Union Européenne
a baissé de 4,9 points, passant de 5,1% durant la période 2000-2007 à 0,17% durant la
période 2008-2013.
Cette baisse de la demande de l’Union Européenne adressée au Maroc est corroborée par la
dépréciation de 4,8 points qu’a connue le taux de change effectif réel durant la période 2008-
2013, pour se situer à 97,4 en 2013.
4. Secteur financier
La contribution du secteur financier à la croissance économique est de plus en plus
confirmée de par son rôle dans la facilitation des transactions, la collecte de l’épargne et
l’allocation du capital vers les secteurs productifs.
4.1.Monnaie et crédits9
Depuis 2008, la liquidité de l'économie s'est inscrite dans une tendance baissière. Entre 2008
et 2013, le rythme de progression de la liquidité globale de l'économie s’est situé à 7,4%
contre 18,4% entre 2001 et 2007, soit une décélération de 11 points. En 2014, ce rythme de
progression s’est resserré à 9,1% attribuable, essentiellement, à l’évolution de la masse
monétaire dont le rythme d'accroissement a augmenté de 3,2 points, pour s’établir à 6,6% en
2014.
Dans ces conditions, la position structurelle de liquidité des banques (PSLB) n'a cessé de se
détériorer pour atteindre presque -52,2 milliards de dirhams, à fin 2013, au lieu de +21
milliards de dirhams en 2010 et +50 milliards à fin 2006. Cette baisse, déclenchée depuis
2007, traduit l'effet restrictif des facteurs autonomes de liquidité, en relation, notamment,
avec la baisse des réserves internationales nettes (188,7 milliards de dirhams en 2008 contre
150,3 milliards en 2013) et l’augmentation de la circulation fiduciaire. En 2014, la PSLB
s’est améliorée de 20,3 milliards de dirhams pour atteindre -31,9 milliards de dirhams, suite
à l’amélioration des réserves internationales nettes qui ont atteint 180,8 milliards de
dirhams.
Par ailleurs, les réserves en devises, ayant atteint 9,8 mois d’importation de biens et services
durant la période 2000-2007 grâces essentiellement aux flux importants des IDE, aux
transferts des MRE et aux recettes touristiques, ont diminué pour se situer à 6 mois
d’importation durant la période 2008-2014. Elles ont même atteint un niveau alarmant de 4,4
mois d’importation en 2012 et 2013 et ce, suite au tarissement des ressources
d’approvisionnement en devises et au creusement du déficit commercial.
Concernant les créances sur l'économie, leur poids dans le PIB nominal s’est amélioré de
45,3% durant la période 1995-1999 à 57,4% durant la période 2000-2007, pour atteindre
94 ,8% durant la période 2008-2014. Cette amélioration est due à l’amplification du rythme
haussier des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers (crédit immobilier, crédits à
la consommation et les créances divers sur la clientèle), et des concours aux sociétés de
financement.
9
Les statistiques monétaires produites par BAM sont analysées, sur la nouvelle nomenclature conformément aux
prescriptions du manuel des statistiques monétaires et financières du FMI 2000.
15. 11
Entre les mêmes périodes et suite à la maîtrise du déficit budgétaire, la part des créances
nettes sur l’Administration Centrale dans l’agrégat monétaire M3 a connu une réduction
remarquable. Elle est passée de 40,1% durant la période 1995-1999 à 19% durant la période
2000-2007, et à 11,9% durant la période 2008-2014.
4.2.Secteur bancaire10
Accompagnant la performance de l’activité économique, les banques ont accordé un total de
crédits d’environ 763 milliards de dirhams en 2014 contre 719 milliards de dirhams en 2011
et 526 milliards en 2008 marquant un taux de progression annuel moyen de 8,7% durant la
période 2008-2014. Rapportés au PIB, les crédits à l’économie ont représenté 83,2% en
2014 contre 85,6% en 2013 et 76,4% en 2008.
La structure des crédits fait ressortir une baisse de la part des comptes débiteurs et crédits de
trésorerie dans le total des crédits bancaires de 5,7 points entre 2008 et 2014 pour se situer à
24,3%. Par contre, les crédits immobiliers ont enregistré une forte progression avec un taux
de croissance moyen annuel de l’ordre de 10,2% durant la période 2008-2014. Cette
expansion a amélioré le poids de ces crédits dans le total des créances sur l’économie de
21% durant la période 2001-2007 à 30,4% durant la période 2008-2014, en raison des
mesures d’encouragement à l’acquisition de logements et la baisse des taux d’intérêt.
De même, la part des crédits à l’équipement dans le total des crédits accordés à l’économie a
augmenté, passant de 18,7% durant la période 2001-2007 à 19,4% durant la période 2008-
2014. Quant à la part des crédits destinés à la consommation, elle a augmenté de 4,2% à
5,3% entre les mêmes périodes.
S’agissant de la part des créances en souffrance dans les créances sur l’économie, elle a
connu une baisse remarquable puisqu’elle a atteint 5,5% durant la période 2008-2014 contre
14,3% durant la période 2001-2007. Cette diminution s’explique par une meilleure gestion, à
la fois, du risque du crédit et du risque de taux constituant les principaux risques de l’activité
bancaire.
4.3.Bourse des valeurs
La radiation de certaines entreprises n’obéissant pas aux critères d’admission à la cote
exigés par la réforme de la Bourse des valeurs de Casablanca, a affaibli le nombre de
sociétés cotées pour se situer à 48 entreprises en 1997. Ce nombre a augmenté à nouveau
pour atteindre 74 sociétés en 2014, mais reste faible en comparaison avec certains pays
comme l’Egypte (207) ou la Jordanie (243).
A cet effet, la capitalisation boursière a reculé durant la période 2008-2014 enregistrant un
taux de croissance annuel moyen de -2,4% comparativement à la période 2000-2007 où elle
a connu un taux de 26,2%. Le poids de la capitalisation boursière dans le PIB s’est amélioré
pour atteindre 62,7% durant la période 2008-2014 contre 47,5% durant la période 2000-
2007.
10
L’analyse va porter, dans cette partie, sur la nouvelle nomenclature conformément aux prescriptions du
manuel des statistiques monétaires et financières du FMI 2000.
16. 12
En substance, la capitalisation de la bourse marocaine se caractérise par une forte
concentration par secteur et par taille des sociétés côtées. En 2014, la part des 10 plus
grandes sociétés cotées dans la capitalisation boursière totale est de l’ordre de 74,6% alors
qu’en termes de répartition par secteur, la bourse de Casablanca est dominée par le secteur
bancaire (35,2%), l’industrie (19,6%), les télécommunications (20,7%), les services (10,6%)
et le secteur de l’énergie et mines (7,3%).
Par ailleurs, les indices boursiers MASI et MADEX ont régressé durant la période 2008-
2014, enregistrant ainsi des taux de croissance annuels moyens respectifs de -3,4% et de -
3,5% contre 22,2% et 23,4% pour la période 2000-2007.
5. Prix et taux d’intérêts
5.1.Les prix
Le rythme de croissance du déflateur du PIB a augmenté de 1,3% durant la période 2000-
2007 à 2,2% durant la période 2008-2013. Cet accroissement témoigne d’une croissance
économique de plus en plus inflationniste depuis la deuxième moitié de la décennie 2000.
Quant à l’inflation11
au Maroc, elle est maitrisée autour de 1,9% durant la période 2000-
2013. En 2014 elle a connu une baisse remarquable pour atteindre 0,4% seulement, en lien,
notamment, avec le repli des cours des produits pétroliers, de la baisse notable de l’indice
des produits alimentaires et de la baisse des prix de la majorité des produits de base au
niveau des marchés mondiaux.
Par types de produits, la variation de l’IPC alimentaire s’est accélérée de 2% durant les deux
périodes précitées (-1,1% en 2014). En revanche, l’inflation des produits non alimentaires a
ralenti de 0,7 point, passant de 1,7% durant la période 2000-2007 à 1% l’an durant la
période 2008-2014. Cette baisse observée concerne essentiellement les produits d’habitation
(0,7 point) et les transports (1,3 point).
Concernant les prix à la production, l’indice des prix à la production énergétique a affiché un
taux de croissance de 1,7% en 2014, suite à la hausse des prix de l’électricité et de l’eau.
Parallèlement, le rythme de croissance des prix à la production du secteur minier est en
baisse de 2,6 points, passant de 3,7% en moyenne durant la période 2000-2007 à 1,1%
durant la période 2008-2014.
De même, le rythme de croissance des prix à la production (IPP) du secteur industriel a
affiché une baisse de 0,7 point pour enregistrer 2,9% durant la période 2008-2014 contre
3,6% durant la période 2000-2007. Cette baisse est à l’origine de la baisse des IPP de
l’industrie mécanique, métallurgique et électrique (baisse de 1,8% à 0,3%) et de raffinage de
pétrole et autres produits d'énergie (baisse de 14,7% à 4,5%) durant les mêmes périodes.
11
Mesurée par la variation de l’indice du coût de la vie remplacé à partir de 2009 par l’indice des prix à la
consommation.
17. 13
5.2.Taux d’intérêts
Le taux d’intérêt des comptes sur carnet a légèrement augmenté de 0,1 point entre les
périodes 2000-2007 (3,1%) et 2008-2014 (3,2%). Cependant, le taux des comptes sur livret
de la Caisse d’Epargne Nationale a baissé de 0,4 point, passant de 2,4% à 2% durant les
mêmes périodes.
Toutefois, les taux de refinancement de Bank Al Maghrib, qui étaient stagnants entre 2003 et
2011 à l’exception du taux des reprises de liquidité, ont baissé de 0,25 point en 2012 et
d’environ 0,06 point en 2014. En effet, ils sont actuellement de 2,94% pour le taux d’appel
d’offre, 3,94% pour les avances à 24 heures, 1,93% pour les dépôts à 24 heures et 2,43%
pour les taux des reprises de liquidité.
Quant au taux d’intérêt créditeur, correspondant aux dépôts 6-12 mois, il est passé de 3,9%
durant la période 2000-2007 à 3,8% durant la période 2008-2013. Le taux interbancaire a
légèrement augmenté, passant de 3,2% à 3,3% durant les mêmes périodes.