Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
Sécurité alimentaire et perspectives 2012
1. RAPPORT SUR LE DEVELOPPMENT
HUMAIN DURABLE
Sécurité alimentaire et perspectives
2012
2. Principaux messages : Où en sommes-nous ?
• En Afrique subsaharienne, nombreux sont les habitants qui
vivent enfermés dans un cercle vicieux lié au faible niveau
de sécurité alimentaire et à l'insuffisance du
développement humain.
• L'insécurité alimentaire persiste en dépit de l'abondance
des ressources naturelles et l'importance des progrès
économiques récemment enregistrés.
• Ceci est l'héritage corrompu de politiques malavisées,
d'institutions faibles et de marchés déficients.
• Changer de cap implique de rompre avec les pratiques du
passé, et de faire face aux nouvelles menaces posées par la
croissance démographique, les pressions exercées sur
l'environnement et les aléas du changement climatique.
3. Principaux messages : Que devons-nous faire ?
• Améliorer la productivité agricole en augmentant les
rendements, accroître la production alimentaire et générer
des revenus et des emplois agricoles et non-agricoles.
• Faire progresser les résultats nutritionnels grâce à des
interventions qui interceptent la malnutrition chez les
enfants et les mères afin d'arrêter de mettre en péril
l'avenir des familles et des pays.
• Accroître la résilience des familles et des pays en mettant
en œuvre une protection sociale capable de stabiliser les
systèmes alimentaires.
• Autonomiser les femmes et les pauvres et vivant dans les
zones rurales en leur assurant l'accès à l'information, aux
marchés et aux connaissances, afin qu'ils puissent donner
libre cours à leur potentiel de transformation.
4. Cas du Burundi:
• Les Dépressions de l’Est (Moso) sont en insécurité alimentaire chronique
qui s’étend vers le Buyogoma notamment à cause du déficit hydrique;
• Nécessité d’un suivi très rapproché sur la sécurité alimentaire, en faisant
une liaison avec la Plate Forme Nationale de Gestion des Risques des
Catastrophes ;
• Les orientations des projets en perspectives vers les régions les plus
fragiles devront augmenter la résilience des communautés qui font
régulièrement face à des chocs agricoles et alimentaires ;
• La probabilité d’au moins 25% d’avoir un accident pluviométrique (La
Nina ou El Nina) devra influencer les politiques de planification agricole.
• La présence du flétrissement bactérien est confirmée par l’enquête ISABU
dans les provinces de Makamba, Rutana, Ruyigi, Cankuzo, Karuzi, Muyinga,
Bujumbura, Bubanza et Cibitoke.
• Le nombre des admissions dans les services nutritionnels intégrés dans
les centres de santé montrent une très légère tendance à la hausse au
cours de cette période de soudure …
5. Incidence de BXW au niveau des provinces (ISABU)
35 33.3
30
24.4
Proportion (%)
25
20
15.3 14.2
15
10.3 10.3
10 7.2
5.3 6.4
5
5
0
Incidence de BXW dans les provinces affectées
6. Quelques contraintes structurelles
• Des ménages très appauvris et qui demeurent
très vulnérables ;
• Prix des denrées alimentaires très élevés avec
de faibles revenus des ménages ;
• Persistance de la mosaïque sévère du manioc
et menace de la striure brune sur la même
culture ;
• Insécurité grandissante depuis quelques mois ;
• Moisissure blanche sur la haricot ayant attaqué
à partir des régions de haute altitude ;
7. Quelques contraintes structurelles (suite)
• Une malnutrition rampante : taux de malnutrition
chronique est de 58% en 2010, le taux de
malnutrition aiguë demeure élevé de 6% (pour les
enfants de moins de 5 ans) ;
• Réinsertion des rapatriés ayant rentré et les 37.000
en attente à partir de la Tanzanie ;
• Flétrissement bactérien du bananier ;
• Menace de déficit hydrique sur la saison 2012A.
8. Phase IPC /ZME - Résultats préliminaires
ZME Phase IPC
Estimation de la
Faits marquants Faible productivité de la terre et du travail
population agricole
Valorisation de la production obtenue: peu
ou inexistant
Amélioration, bonne
Depression Nord II 7% (573440 hab)
précipitation Stock:
Céréales: 2 mois
Déficit hydrique, BXW, Légumineuses: 3 mois
Depression Est III
CBSD Tubercules - racines-bananes: 4 mois
Buragane II 8% (10993 hab) faible accès à la terre
Importation: interdiction par la Tanzanie;
Tension stocks céréales internationaux sur les
18% commune Rugazi Forte erosion /density céréales.
Crête Congo Nil I
& Bukinanyana) élevée Inflation alimentaire: Par rapport à la
moyenne 2006- 2011, le riz double de prix en
Haute altitude II 10,3 (116918 hab)
Faible fertilité /forte janvier 2012 et triple par rapport à janvier
erosion-degradation 2006. et l e maïs augmente de 60%,
Plaine Imbo II 17% (71155 hab) Faible accès à la terre Probabilité forte d’apparition du phénomène El
Nino ( octobre 2012 à février 2013) suivi par
La Nina
Plateaux Humide III 24% (661240 hab Dégradation terre
Rapatriés sans terre,
Plateaux secs de l'Est II 8% (109920 hab) Faible fertilité des sols,
BXW
9. En superposant plusieurs indicateurs, l’analyse IPC menée du 30/7 au 4/8 2012 indique que
le Moso, les hauts plateaux humides, les villages ruraux intégrés et Gatumba sont en phase
III crise alimentaire pendant le premier semestre de l’année
Dans les hauts plateaux humides, les aléas
climatiques se sont superposés aux problématiques
structurelles liées à l’exiguïté des terres, l’infertilité
des sols et la pauvreté pour plonger des centaines
de ménages en situation de crise alimentaire aiguë ;
En plus des aléas climatiques enregistrés pendant
les saisons 2011C et 2012A, les dépressions de l’Est
(Moso), en insécurité alimentaire à caractère
chronique, sont en même temps frappées par la
mosaïque sévère du manioc, le flétrissement
bactérien du bananier, la limitation des
importations à partir de la Tanzanie ;
Les villages ruraux intégrés n’ont pas encore
recouverts leur propres moyens d’existence,
pendant que la zone Gatumba (Bujumbura rural) a
perdu les stocks alimentaires et toutes les récoltes ;
Aussi, le retour des 38.000 réfugiés en Tanzanie
mérite un suivi approprié.
11. Evolution de la production par habitant et de l'accroissement de la population
140
132
129
126
123
120 120
117
115
112
109
106
103 102
100 100 100
96 cumul accroissement
92 90 de la production (%)
90 89 89 87 87
83
80
Cumul accroissement
de la population (%)
60
40
20
0
14. Les efforts de réduction de la malnutrition ont été
plus réussis en Asie qu'en Afrique subsaharienne
Au Burundi, selon l’Enquête Démographique et de Santé 2010, le taux de
prévalence de l’insuffisance pondérale est de 29%, et le taux de prévalence du
retard de croissance ou malnutrition chronique est de 58%
Rapport Mondial sur le développement humain 2011 - Durabilité et équité : Un meilleur avenir pour tous. New York, Palgrave MacMillan et Base de données des Rapports
sur le développement humain. New York. http://hdr.undp.org/en/statistics/. Page consultée en janvier 2012.
15. Améliorer la productivité agricole
• Atteindre la frontière d'efficacité de la productivité agricole
grâce à l'adoption plus rapide et durable d'intrants.
• Attribuer des subventions intelligemment ciblées, au profit
des engrais, des nouvelles variétés de semences et favoriser
un accès amélioré au crédit et à l'assurance.
• Investir dans l'infrastructure rurale
(stockage, routes, irrigation) pour éliminer les goulets
d'étranglements au niveau de la mise sur les marchés.
• Investir dans la recherche et le développement et adapter de
nouveaux savoirs pour accroître la productivité et impliquer
les jeunes.
16. Renforcer la nutrition
• Promouvoir les interventions en matière de nutrition, telles
que les programmes de distribution de repas scolaires, les
mesures de sensibilisation, l'amélioration de l'apport en
micronutriments (par ex., vitamine A, fer et zinc).
• Favoriser la fortification, notamment la bio-fortification
• Améliorer les services de santé de base, l'accès à l'eau
potable et à l'assainissement.
• Supprimer les inégalités d'accès aux ressources et aux
opportunités, particulièrement en ce qui concerne les
femmes.
• Intégrer la nutrition dans la politique de développement
national.
17. Les fluctuations saisonnières des prix des denrées
alimentaires aggravent la malnutrition des enfants au Burundi
Corrélation entre les fluctuations saisonnières des prix des denrées alimentaires et
les admissions dans les unités de réhabilitation nutritionnelle pour enfants
18. Evolution des prix des denrées alimentaires au Burundi
2000
1800
1600
1400
1200
1000 Haricot
Farine de manioc
800
Patate douce
600 Riz
400
200
0
2005 B 2006 B 2007 B 2008 B 2009 B 2010 B 2011 B 2012B
19. Accroître la résilience
• Il est possible de ralentir la croissance démographique en
répondant aux besoins non satisfaits dans le domaine de la
contraception et en améliorant l'éducation des filles.
• Les approches agro-écologiques peuvent atténuer les pressions
qui pèsent sur l'environnement dans certaines conditions
spécifiques.
• La prévention des conflits et le relèvement sont des facteurs
critiques intimement liés aux dynamiques démographique et
environnementale.
• La protection sociale réduit la vulnérabilité aux chocs et
améliore la gestion des risques. Elle peut aussi servir d'outil pour
exploiter les interventions en faveur de la sécurité
alimentaire, du développement humain et de la justice sociale.
20. Autonomiser les femmes et les pauvres vivant
dans les zones rurales
• L'autonomisation est intrinsèquement liée au développement
humain mais elle peut également contribuer à la sécurité
alimentaire.
• Libérer la puissance des systèmes de marché en investissant
dans l'infrastructure, en encourageant l'innovation et en
exploitant de nouvelles technologies.
• Promouvoir la participation et la prise de position par le biais
du gouvernement local, des organisations de producteurs et des
groupes issus de la société civile.
• Faire avancer la justice sociale et l'obligation de rendre
compte, en définissant les droits, en améliorant l'équité dans
l'accès à la terre, et en gérant judicieusement les acquisitions de
terrains.
• Laisser libre cours à la puissance transformatrice des femmes.
21. Problématiques particulières pour les villages
ruraux intégrés du Burundi
• Inaccessibilité à la terre agricole (seulement jardins
de case) ;
• Inaccessibilité à l’eau potable (l’eau provient
principalement des rivières très insalubres) ;
• Très peu d’opportunités de revenus ;
• Accès limité aux services sociaux de base ;
• Pour certains VRI, maisons très fragiles en début
destruction.
23. Principaux défis immédiats en rapport avec de sécurité
alimentaire
• Relèvement du niveau de disponibilité et d’accès alimentaire
dans les zones qui sont en phase III IPC de crise alimentaire
aigüe et crise des moyens d’existence (zones principalement
affectées par les déficits hydriques et la grêle) ;
• Réinsertion socio-économique durable des rapatriés en prenant
en considération la précarité des ménages vulnérables du milieu
d’accueil ;
• Minimisation de l’impact de la hausse des prix sur les ménages
vulnérables ;
• Lutte contre le flétrissement bactérien de la banane, récemment
confirmé;
• Renforcement de la prévention et la gestion des risques et
catastrophes pour mieux faire face aux changements
climatiques.
24. Perspectives de la sécurité alimentaire au
Burundi à long terme
• Mise en œuvre du PNIA par la mobilisation
des fonds nécessaires
• Mise en place de la déclaration du
Gouvernement sur la réduction des enfants à
mettre au monde
• Mise en œuvre de la politique du Ministère de
Développement Communal de villagisation
La deuxième partie du rapport (chapitres 4-7) étudie les options disponibles en matière de politique de développement pour renforcer la sécurité alimentaire et le développement humain. Celles-ci comprennent quatre principaux domaines d'action.