Le dernier Briefing de Bruxelles sur le Développement sur le thème « Commerce régional en Afrique : moteurs de développement, tendances et opportunités » s’est tenu le vendredi 3 février 2017 (9h00-13h00) au sein du Secretariat ACP (451 Avenue Georges Henri, 1200 Bruxelles, salle C). Ce Briefing de Bruxelles a été organisé par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) en collaboration avec l’IFPRI, la DG Développement et Coopération de la Commission européenne (CE/DG DEVCO), le secrétariat ACP, et la Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement (Concord).
BB59: Agroecology in the European agenda of sustainable development: Best pra...
Briefing de Bruxelles 47: Nana Osei-Bonsu "Opportunités d’investissement et PPP"
1. Table ronde :
La mise en œuvre du commerce régional :
réussites et possibilités
Possibilités d'investissement et PPP
Par
Nana Osei-Bonsu, P.-D.G. de PEF, Ghana
Aux
briefings de Bruxelles du 3 février 2017
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2. Introduction
• La part du commerce intra-africain (10 %, selon la CUA) reste
faible par rapport au commerce intrarégional dans d'autres
parties du monde (80 % des échanges au sein de l'UE sont
intrarégionaux) ; libérer le plein potentiel économique de
l'Afrique nécessiterait une intégration économique à l'échelle
mondiale, régionale, ainsi qu'entre zones rurales et urbaines.
• Écart important entre l'offre intérieure et la demande du marché
régional.
• Les investissements dans les infrastructures pour assurer une
connectivité sont importants, mais la coordination des politiques
peut également faciliter le commerce régional.
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3. Introduction
• Produit intérieur brut (PIB) la croissance de
l'agriculture est au moins deux fois plus efficace pour
réduire la pauvreté que la croissance d'autres
secteurs (Banque mondiale)
• Les pays africains font face à deux grands défis
interdépendants : Diversifier la base d'exportation
pour réduire la vulnérabilité résultant des fluctuations
des prix des matières premières, d'une part, et
renforcer l'intégration régionale, d'autre part 3
4. Les tendances du commerce agricole intra-africain
• Le commerce intra-africain représente 10 % du commerce total
de l'Afrique, selon la CUA
• Une étude de la CNUCED a établi que, entre 2007 et 2011, 37
pays africains étaient importateurs nets de produits
alimentaires et que 22 étaient importateurs nets de matières
premières agricoles.
• SEULEMENT 17 pour cent du commerce mondial du continent
en produits alimentaires et d'élevage a eu lieu en Afrique.
• Un rapport de l'IFPRI a également indiqué que la valeur du
commerce agricole intra-africain est passée de 2,2 mia USD, en
1998, à 12,8 mia USD, en 2013, soit une croissance annuelle
globale de 12 %.
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5. Les tendances du commerce agricole intra-
africain• L'Afrique reste un importateur net de produits alimentaires d'une
valeur approximative de 35 mia USD par année, selon la BAD.
• Les petits agriculteurs sont les principaux investisseurs de
l'agriculture africaine aujourd'hui et produisent 70 % de la
nourriture consommée sur le continent OAA
• Le World Resources Institute estime que les pertes après récolte en
Afrique subsaharienne représentent une valeur allant jusqu'à 4 mia
USD par an (les agriculteurs africains perdent 20 à 40 % de leurs
récoltes à cause de nuisibles, de maladies et de détériorations
causées par un manque d'infrastructures. Ces cultures pourraient
satisfaire les besoins alimentaires minimaux d'au moins 48 millions
de personnes)
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6. Les tendances du commerce agricole
intrarégional en Afrique (1998-2013)
• Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) – 14 mio USD
– 147 mio
• Southern African Development Community (SADC) – 871 mio USD – 3,82 mia
• Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) - 494 mio
USD – 2,84 mia
• Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) – 379 mio USD
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7. Principaux défis
• Accès limité aux marchés régionaux et internationaux :
• En raison d'une absence de normalisation et de suivi des produits
alimentaires (les flux commerciaux s'amélioreraient si les produits
étaient normalisés et hautement traçables)
• Obstacles techniques au commerce
• le protectionnisme
• Le manque de cohérence et l'absence de coordination entre les
différentes politiques et initiatives nationales
• insuffisance des infrastructures (électricité, système de transport,
TIC, etc.)
• Capacités humaines et institutionnelles sous-développées
• Marchés sous-développés ou inexplorés
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8. Principaux défis
Le principal défi, outre les contraintes énoncées ci-dessus,
est une
• BASE NON DIVERSIFIÉE DE PRODUITS EXPORTABLES.
• La majorité des pays de chaque bloc régional produit
pratiquement les mêmes MATIÈRES PREMIÈRES.
• QUASIMENT aucune VALEUR AJOUTÉE OU très peu, le cas
échéant
• POURQUOI ACHETEZ-VOUS À D'AUTRES DES MATIÈRES
PREMIÈRES DISPONIBLES DANS VOTRE PAYS
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9. Principaux défis
• Les petites exploitations agricoles ne sont pas,
comparativement, aussi bien articulées, capitalisées et
mécanisées que les formes de production à grande échelle
(80 % des terres agricoles en Afrique s'étendent sur dix
hectares ou moins, ce qui fait des petits agriculteurs le plus
grand groupe du secteur privé dans l'agriculture africaine)
• Peu de liens avec les pratiques innovantes dans le domaine
de la durabilité environnementale
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10. Possibilités et interventions locales nécessaires
• Assistance technique pour améliorer la qualité des produits et les capacités de
gestion dans le secteur des PME pour répondre aux normes du marché, tant au
niveau local qu'à l'étranger
• Assurer un bon mélange de faibles coûts et de financements à long terme
• Mise à disposition d'infrastructures de base, comme des routes, de l'eau, de
l'électricité, des télécommunications, etc.
• Créer une plate-forme de dialogue efficace pour identifier les rôles et les
responsabilités, y compris la formulation de politiques, le partage des
connaissances, le réseautage et les possibilités commerciales pour améliorer la
sécurité alimentaire et la nutrition en vue de la création d'emplois et de richesses
pour réduire la pauvreté (23 des 25 pays les plus pauvres dans le monde sont en
Afrique et 389 millions de ses habitants vivent dans une extrême pauvreté).
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11. Possibilités et interventions locales nécessaires
• Donner des incitants à l'ajout local de valeur aux matières
premières
• Inclure les MPME dans tous les PPP et les arrangements de
contenu local
• Collaboration entre les chercheurs, les universités et le
secteur privé pour soutenir le développement ;
- nouvelles variétés de cultures à haut rendement = hybrides
et autres
- fournir des informations commerciales fiables
- développement et application de nouvelles technologies 11
12. Des efforts internationaux pour stimuler
l'agriculture et le commerce en Afrique
• La CUA signe l'ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTAL (ALEC) :
• Le plan d'action de l'UA/NEPAD pour stimuler le commerce intra-
africain (BIAT)
• Le PNIA SOUS LE PDDAA (il s'agit d'une responsabilité partagée entre
les secteurs public et privé, les OSC et les partenaires au
développement)
• Le nouveau cadre des résultats du PDDAA pour 2015-2025 met
l'accent sur le rôle du secteur privé en tant que catalyseur et moteur
principal du développement de l'agro-entreprise inclusive
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13. Des efforts internationaux pour stimuler
l'agriculture et le commerce en Afrique
• La décision de l'Union africaine, prise en 2012, de créer une zone de libre-
échange continentale africaine (ZLECA), au plus tard en 2017, afin de créer
un marché continental unique pour les biens et les services, avec libre
circulation des hommes et des femmes d'affaires et des investissements
• Le Programme de Libéralisation des Échanges Commerciaux (PLEC) de la
CEDEAO, mis en place par la CEDEAO
• La NOUVELLE ALLIANCE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LA NUTRITION
(NASAN) a été lancée en 2012 sous les auspices du G8 sous la forme d'un
grand partenariat public-privé (PPP) qui vise à mobilier des
investissements privés en faveur du secteur agricole afin d'améliorer la
sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique subsaharienne. N'a pas créé
la transformation agroalimentaire escomptée.
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14. Stratégies visant à faciliter les investissements et
le commerce régionaux et continentaux
• INITIATIVE DE LA BAD POUR ENCOURAGER LES PAYS À ADOPTER :
• DES MÉCANISMES DE PARTAGE DES RISQUES AGRICOLES == Le Nigeria et le
Ghana prennent des initiatives et développent des produits adéquats pour
atténuer les risques et réduire ainsi les risques des investissements dans
l'agriculture afin d'attirer davantage d'investisseurs dans le secteur
• Un climat d'investissement prévisible et orienté vers le marché dans notre
économie au travers de réformes politiques appropriées
• Disponibilité de capitaux d'investissement pour l'agriculture : durables, avec un
accès prioritaire pour les petits agriculteurs, les femmes et les jeunes, qui libèrent
le potentiel des marchés nationaux et régionaux en faveur des familles
d'agriculteurs et qui permettent de produire des aliments de qualité pour les
consommateurs à des prix accessibles.
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15. Opportunités et stratégies nationales pour faciliter les
investissements et le commerce régionaux
• Ressource(s) de partage de connaissances et de données
relatives aux investisseurs du secteur privé qui peu(ven)t être
utilisée(s) à la fois par le secteur public et par le secteur privé
national pour mettre en valeur et promouvoir les possibilités
d'investissement dans l'agriculture auprès d'investisseurs privés
nationaux, éventuellement en partenariat avec des investisseurs
étrangers dans ce secteur
• Assurer la mise en œuvre de bonnes pratiques de gouvernance
dans les entreprises
• Assurer la sécurité et le bien-être des consommateurs
• Mettre en œuvre une politique de durabilité environnementale
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16. Possibilités et interventions locales nécessaires
• CHAMBRES AGRIBIZ NATIONALES :
• Nécessité d'institutions intermédiaires efficaces et efficientes comme
institutions nationales de référence pour faciliter, coordonner et aider à la
planification, à savoir la PEF, le GIPC, etc.
• Développer une participation inclusive nationale du secteur privé et un
engagement dans la mise en œuvre du PDDAA au niveau national ACCENT SUR
LES FEMMES, LES JEUNES ET LES PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES
• Harmoniser et aligner les lois et règlements en matière d'investissement
• Démontrer la sécurité des investissements et établir un environnement de
sûreté personnelle
• Harmoniser le cadre légal et le régime foncier
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17. OPPORTUNITÉS d'investissements et de commerce
• Avec 16 pays, 300 millions d'habitants et un PIB de plus 613
milliards €, l'Afrique de l'Ouest dispose d'un potentiel considérable
• Construction d'un système de transport sans frontières entre les
sous-régions pour mettre en relation les marchés et les personnes
• Identifier les opportunités d'investissement dans l'agriculture
africaine : (l'Afrique subsaharienne dispose de 25 % des terres
arables du monde, mais ne génère que 10 % de sa production
agricole)
• Développement de chaînes de valeur régionales autour de produits
agricoles, comme le manioc, le blé, le soja, le maïs, le riz et d'autres
produits horticoles.
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18. Formes de PPP à prendre en considération
• PUBLIC-PRIVÉ : FONDS DE SEMENCES, CONTRIBUTION EN
NATURE, INCITANTS FISCAUX
• PRIVÉ-PRIVÉ : Chaîne de valeur, coopératives, Nucleus-Out-
grower, contrats d'approvisionnement, PARTENARIATS
• PUBLIC-PUBLIC : COMMUNAUTÉ LOCALE & NATIONAL
• CET : système « construire, exploiter et transférer » (CET) et
d'autres arrangements et programmes spéciaux jugés
appropriés
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19. Possibilités d'investissements des PPP dans
l'agriculture (base de matières premières)
• Production d'une base de matières premières pour
soutenir des industries comme l'industrie
pharmaceutique dans la chaîne de valeur
• Transformation de produits agricoles en produits
semi-finis et finis, comme le chocolat, le beurre,
l'huile de cuisson, etc.
• Transformation des déchets agricoles en autres
finalités et produits utiles, compost pour engrais
organiques, méthane, électricité
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20. Possibilités d'investissements des PPP dans
l'agriculture (base de matières premières)
• production locale de machines et outils légers
pour la production et la récolte
• production de produits alimentaires
intermédiaires et finis destinés à la
consommation locale et à l'exportation
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21. Possibilités d'investissements des PPP dans
l'agriculture (développement des
infrastructures)
• Mise à disposition d'infrastructures et de services de transport
(routes, voies ferrées, ports, transport)
• Rareté de transport réfrigéré en Afrique subsaharienne- Inde : 131
millions de mètres cubes ; Égypte : 3 millions ; Namibie : 157.000 ;
Nigeria : moins de 20.000
• Mise à disposition d'énergie fiable et à prix abordable (solaire,
hydraulique, etc., mix de production d'électricité à faible coût)
• Construire de solides systèmes et services TIC et de communication
pour stimuler l'innovation et les transactions.
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22. Possibilités d'investissements des PPP dans
l'agriculture (développement des infrastructures)
• Mise à disposition d'installations de stockage (installations
d'emballage, entrepôts)
• Mise à disposition de services spéciaux - Financement de niches
• Formation et renforcement des capacités = Compétences
techniques
• Mise à disposition de services et d'intrants agricoles - services
pour machines, extension, négoce de matières premières,
approvisionnement en engrais et semences
• Création de liens commerciaux pour faciliter les investissements
dans l'agriculture au moyen de ressources mises en commun
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23. Avantages des PPP pour le commerce africain
•Transfert de technologies
•Transfert de compétences et d'expertise techniques
•Durabilité de l'entreprise ou de l'industrie
•Emplois et revenus durables (330 millions de jeunes
vont entrer sur le marché du travail en Afrique
subsaharienne, principalement dans les zones
rurales)
•Combler le déficit d'infrastructures
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24. Avantages des PPP pour le commerce africain
• Création de richesse pour les habitants locaux
• Inverser la migration des zones rurales vers les villes (si on ne
donne pas aux personnes la possibilité de gagner un revenu
décent et de nourrir leurs familles, ils se rendront dans les
zones urbaines et au-delà, menaçant la sécurité alimentaire et
la stabilité internationale)
• Recettes en devises : Développement de produits exportables
• Croissance inclusive des communautés (la majorité des Africains
pauvres vivant dans des zones rurales et gagnant un revenu
provenant de petites exploitations familiales, les
investissements dans l'agriculture sont essentiels pour lutter
contre la pauvreté)
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